Stage en Système D'Information Géographique Libre: Rapport Final de

STAGE EN SYSTÈME D’INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE LIBRE
Rapport final de projet d’application
Application des SIG pour le suivi et la planification

des ouvrages d’eau potable
Présenté par : au Sud-Ouest
Cocou Rémi HOUEZEdu Bénin
Collections URL
Projet d’application http://cafesig.ulb.ac.be/mahara/view/view.php?t=9EZXSic45wVgCBKnHpPm
Évaluations des http://cafesig.ulb.ac.be/mahara/view/view.php?t=AxS9T7wpGidaylE1eR2b
compétences personnelles
Vitrines des compétences http://cafesig.ulb.ac.be/mahara/view/view.php?t=cn60FQkYNVWRGyCT8waJ
Décembre 2017
Application des SIG pour le suivi et la planification des ouvrages d’eau potable au Sud-Ouest du Bénin, Cocou Rémi HOUEZE 1
Table des matières
I- Contexte......................................................................................................................... 3
1-1 Contexte général......................................................................................................... 3
1.2- Contexte du projet d’application........................................................................... 3
II- Objectifs...................................................................................................................... 5
2.1 Objectif général.......................................................................................................... 5
2.2- Objectifs opérationnels.......................................................................................... 5
III- Recherche bibliographique..................................................................................... 6
IV- Méthodologie conceptuelle...................................................................................... 8
V- Données......................................................................................................................... 10
VI- Méthodologie concrète............................................................................................ 11
6.1 Cartographie thématique......................................................................................... 12
6. 2 Détermination des Communes prioritaires pour la réalisation des ouvrages .
.............................................................................................................................................. 12
6.2.1- Production des cartes de surcharges des points d’eau en fonction de la
population desservie........................................................................................................ 13
6.3 Détermination des sites propices pour l’implantation des nouveaux forages
dans la Commune prioritaire.......................................................................................... 14
6.3. 1 Choix des critères................................................................................................ 14
6.3. 2. Identification des critères d’exclusion (contraintes) et d’appréciation
(facteurs)........................................................................................................................... 14
6.3. 3 Définition des poids (wi) relatifs aux facteurs et construction des
matrices............................................................................................................................. 14
6.3.4. Mesure de la cohérence...................................................................................... 16
6.3.5. Calcul de Lamda max............................................................................................ 17
6.3.6 Détermination des fonctions de distance pour les facteurs ...................... 18
Traitements dans GRASS............................................................................................. 20
VII- Résultats.................................................................................................................. 23
7.1- Typologie des infrastructures............................................................................. 23
7.2- Répartition spatiale................................................................................................ 26
7. 3- Répartition des infrastructures suivant la densité de la population ........26
7. 4- Niveau de surcharge des ouvrages................................................................... 28
7.5- Localisation des sites propices pour l’implantation des futurs ouvrages ...31
VIII- Discussion sur l’application du projet au pays.............................................. 32
Conclusion.......................................................................................................................... 33
Références bibliographiques........................................................................................ 34
ANNEXE 1 : Atlas de la répartition spatiale des types d’ouvrages hydrauliques
et leur état de fonctionnement par Commune.......................................................... 36
ANNEXE 2 : Cartes des facteurs............................................................................... 40
ANNEXE 3 : Cartes des contrainte............................................................................. 41
ANNEXE 4 : Répartition de l’état des ouvrages suivant la densité de la
population worldpop dans les Communes du M.......................................................... 42
I- Contexte
1-1 Contexte général
Depuis la décennie internationale pour l’eau potable et l’assainissement DIEPA (1989-1990) en
passant par les objectifs du millénaire pour le développement, OMD (2000-2015) sans oublier
les Objectifs de Développement Durable ODD (2015-2030), l’accès universel et équitable à
l’eau potable reste et demeure une problématique majeure et récurrente.
En effet, quelque 2,1 milliards de personnes, soit 30 % de la population mondiale, n’ont
toujours pas accès à l’eau potable. (http://www.who.int/water_sanitation_health/fr/, consulté
le 12 août 2017).
Dans les pays de l’Afrique subsaharienne où se conjuguent accroissement démographique

rapide, sécheresse et manque de moyens financiers pour l’exploitation des ressources, plus
qu’une priorité, le problème de l’accès à l’eau est une question de survie pour ces pays en voie
de développement. Cette région du monde est en effet la plus touchée: 327 millions de
personnes n’ont pas accès à l’eau en 2011 (OMS, UNICEF, 2011).
Pourtant, une résolution des Nations Unies votée en juillet 2010 a fait de l’eau potable un
droit de l’homme.
Mais au-delà de ces constats communément admis, les analyses divergent quant aux solutions à
apporter pour résorber ce faible accès à l’eau potable surtout en milieu rural. Ainsi, les
forages manuels et les adductions d’eau se sont révélés comme une approche de solution
pratique ayant démontré leur efficacité comme moyen d’augmenter le taux de couverture en
eau potable.
1.2- Contexte du projet d’application

Au Bénin, pour fournir de l’eau potable aux populations en milieu rural, une pluralité de projets
et programmes d’hydraulique villageoise interviennent. On estime aujourd’hui le taux de
desserte en eau potable en milieu rural à 67,6 % (BDI/DGH/MMEH, 2016). Mais ce chiffre
cache des disparités d’accès entre régions, départements, communes et même des villages à
l’intérieur d’une même Commune. Plusieurs localités et villages restent donc encore privés de
ce précieux sésame pourtant nécessaire à la vie pour cause de planification hasardeuse et
inéquitable.
Il se pose donc un problème de disparités locales et de déséquilibres territoriaux résultant
d’une absence de cohérence en matière de planification spatiale.
En raison de l’ampleur du problème et des lourdes conséquences qu’il engendre au niveau des
collectivités locales et des populations rurales au Bénin et afin de mettre à disposition un
accessoire d’orientation, d’analyse, de comparaison, d’estimation, de combinaison et de
triangulation guidant les décideurs, les gouvernants, les gestionnaires, les exécutifs locaux, il
nous a semblé opportun d’entreprendre ce projet qui fait une analyse de la répartition spatiale
de l’existante dans le secteur de l’hydraulique en vue de proposer des outils décisionnels.
Le présent projet d’application est mis en œuvre dans le département du Mono (Sud-Ouest du
bénin) vaste de 1605 km² pour une population de 497 243 habitants (RGPH4, 2013). (Voir
carte de situation en figure 1)
Figure 1 : Situation du Département du Mono (Bénin)
En effet, un certain nombre d’acteurs nombreux et dispersés (État central, ONG nationales,
internationales, projets hydrauliques, programmes à composante eau…..) interviennent dans ce
département dans le cadre de l’amélioration de l’accès à l’eau potable aux populations ;
conséquences : les informations disponibles sur les ouvrages hydrauliques sont parfois
insuffisantes, parfois disparates, cloisonnées, non systématisés et ne permettent pas une
bonne localisation et planification conséquente des actions de gestion et de suivi de ces points
d’eau. Malgré l’existence des données et des informations sur leurs réalisations, celles-ci ne
sont pas généralement portées sur un référentiel spatial.
Le diagnostic révèle :
– une incapacité de localiser tous les ouvrages existants dans l’espace du territoire
– une incapacité des collectivités locales de faire un suivi conséquent du parc hydraulique
par manque d’outil de suivi-évaluation qui intègre la localisation géographique des ouvrages
et leur statut actualisé;
– une planification de réalisation d’ouvrages sur base parfois de clientélisme et sans outil
d’aide décisionnel
– une absence d’information sur les données géotechniques des ouvrages, etc.
– une distribution spatiale déséquilibrée des infrastructures hydrauliques ;
– un manque de spatialisation de l’information relative aux ouvrages hydrauliques...etc
Ainsi, dans le cadre de la gouvernance territoriale, comment mieux maîtriser, localiser,

analyser et combiner tous les éléments géographiques et divers relatifs aux ouvrages se
trouvant dans ce territoire qu’est le Mono ? La solution c’est les SIG qui sont selon Thériault
(1992) « ...un ensemble de principes, de méthodes, d’instruments et de données à référence
spatiale, utilisé pour saisir, gérer, analyser, modéliser, simuler et cartographier les
phénomènes et les processus distribués dans l’espace géographique. Les données sont
analysées afin de produire l’information nécessaire pour aider les décideurs ».
Le présent projet se propose donc de recourir aux SIG pour établir la situation de référence,
la plus exhaustive possible, en matière d’accès des populations du Mono aux ouvrages
hydrauliques et en fournir une traduction cartographique, de mettre en exergue les disparités
existantes en matière d’accès des populations aux ouvrages et d’identifier les zones les plus
défavorisées pour fournir in fine aux décideurs et acteurs de développement, un outil multi
critères pour orienter la décision d’implantation des infrastructures futures.
II- Objectifs
2.1 Objectif général

Ce projet vise à offrir aux décideurs une vue synoptique sur la répartition spatiale et
l’accessibilité des infrastructures d’eau potable dans le Mono pour une meilleure planification
et une gestion rationnelle desdites infrastructures.
Plus concrètement, trois objectifs spécifiques concourent à l’atteinte de cet objectif global.
2.2- Objectifs opérationnels

Les trois objectifs opérationnels répondant à des demandes concrètes et les résultats
attendus de ce projet sont :
Question 1 : Quels sont les types d’ouvrages hydrauliques existants dans le département et
comment se répartissent-ils dans l’espace ?
Objectif 1 : Cartographier la typologie, l’état et la distribution spatiale des infrastructures
hydrauliques du Département du Mono
Produit 1 : Carte de la répartition spatiale des types d’ouvrage hydraulique et de leur état de
fonctionnement.
Question 2- a- Comment se présente la couverture spatiale des points d’eau dans le
département ?
b-Comment sont répartis les différents types d’ouvrages suivant la densité de la
population ?
c- En quels termes se présente l’accessibilité des populations aux ouvrages d’eau
potable ?
Objectif 2 : Mettre en exergue les disparités existantes en matière d’accès des populations
aux points d’eau potable
Produit 2-a : Graphe du stress hydrique potentiel dans chaque Commune
Produit 2-b : Carte de la répartition des ouvrages suivant leur état et la densité de la
population
Produit 2-c : Carte montrant la situation des points d’eau par rapport à la population desservie
suivant les normes nationales (indices de surcharge)
Question 3 : Où peut-on implanter les prochains ouvrages d’eau potable afin de corriger les
disparités existantes ?
Objectif 3 : Identifier les Communes prioritaires et déterminer dans une Commune
prioritaire des zones favorables à l’implantation de nouvelles infrastructures d’eau potable sur
base d’analyse multicritère
Produit : 3 a- Tableau comparatif des ratio des populations desservies sur l’ensemble des
populations de chaque Commune
Produit 3 b : Carte identifiant les zones propices à la réalisation des infrastructures d’eau
potable sur les prochaines années dans une Commune prioritaire
III- Recherche bibliographique
Notre recherche bibliographique visait principalement à identifier la place et l’utilité des SIG
dans la modélisation des besoins en eau potable tant en milieu rural qu’en milieu urbain. Nous
avons eu recours aussi, par ailleurs à des rapports d’étude sur la répartition spatiale des
infrastructures et des services sociaux de base dans certains pays d’Afrique comme le
Burkina Faso et au rapport sur l’inventaire cartographique des équipements et services à la
population de la région de Bruxelles-capitale.
Dans un second temps, nous avons essayé de faire un tour d’horizon sur les méthodes d’analyse
multicritères intégrées aux Systèmes d’Information Géographiques; méthodes d’analyse
spatiale qui permettent de combiner plusieurs critères, de différentes natures, afin d’obtenir
un résultat cartographique indiquant des zones plus ou moins aptes à la solution du problème.
Les références bibliographiques suivants rapportent l’utilisation de cette méthode pour

étudier la planification et la distribution des infrastructures hydrauliques dans différents
contextes et pays.
Document 1 : HOUNGUEVOU et al., 2017 : SIG et distribution spatiale des infrastructures

hydrauliques dans la commune de Zè au Bénin ; Afrique SCIENCE 10(2) (2014) 213-227;
online, http://www.afriquescience.info.
En se basant sur l’utilisation des données attributaires et spatiales, avec le logiciel ArcGIS,
cette étude a permis de faire l’inventaire des infrastructures hydrauliques afin d’analyser
leur distribution spatiale sur l’étendue de la Commune de Zè au Bénin. Il en est ressorti des
résultats que la cartographie et surtout le SIG jouent un rôle primordial dans l’implantation,
le suivi et la gestion des infrastructures hydrauliques.
Apports pour mon projet: Cet article présente des similitudes dans le contexte et certains
objectifs. Cependant, il ne porte que sur l’étendue d’une commune. L’utilisation d’un logiciel
(ArcGIS) pour modéliser constitue un élément de comparaison. Le polygone de Thiessen a été
généré pour mieux appréhender la couverture spatiale des infrastructures hydrauliques dans
la zone d’étude, mais l’article n’a pu proposer des critères ou méthodes pertinentes pour une
planification spatiale équitable de nouvelles infrastructures d’eau.
Document 2 : JAYARATHNA et al., 2017. A GIS based spatial decision support system for
analysing residential water demand: A case study in Australia, Sustainable Cities and Society
32 (2017) 67–77.
En se basant sur des données de première et de seconde main de ménages couvrant 90
banlieues au sein du conseil municipal de Brisbane (BCC), Queensland en milieu urbain en
Australie, cet article a abouti au fait que la gestion des ressources en eau et la nécessité
d’adapter les politiques de l'offre et de la demande à un environnement en mutation est
devenue une priorité dans les pays développés et les pays en développement. Pour ce faire,
l’application du système d’information géographique (SIG) dans la modélisation de la demande
d’eau potable s’est avérée nécessaire. Pour prédire la demande en eau résidentielle, des
variables ont été utilisées avec un modèle statistique. Ce modèle a été intégré à un logiciel et
un système de soutien à la décision spatiale pour la demande d’eau résidentielle (SSDS) est
développé. Ce qui a permis de produire des cartes qui montrent clairement les différents
facteurs affectant la demande d’eau résidentielle. Le bénéfice du SDSS se retrouve dans son
utilisation comme outil d’élaboration de politiques pour conduire et évaluer des stratégies
efficaces de gestion de l’eau.
Apports pour mon projet: Cet article nous a permis de savoir comment des variables peuvent
être utilisés pour modéliser et prédire la demande en eau en milieu urbain. On pourrait
s’inspirer de cette approche pour modéliser la demande en milieu rural avec un logiciel
statistique. L’importance du GIS comme outil d’aide aux politiques a été aussi confirmé dans
cet article.
Document 3 : JOURDA et al., 2015. Détermination des zones potentiellement favorables à

l’implantation de forages manuels à partir d’analyse multicritère et d’un SIG : cas de la Côte
d’Ivoire ; " Revue des sciences de l'eau 282 (2015): 119–137. DOI : 10.7202/1032294ar.
Cette étude a été entreprise en Côte d’ivoire dans le but de localiser des zones où
l’implantation de forages manuels est favorable. Elle a été réalisée à partir de la collecte de
données géologiques, hydrogéologiques, géomorphologiques et de données relatives aux points
d’eau existants. L’intégration de toutes ces données dans un Système d’Information
Géographique (SIG) a permis l’élaboration d’une carte de zones favorables à l’exploitation des
eaux souterraines. En effet, l’utilisation des SIG a permis de montrer que les zones de bas-
fonds présentent potentiellement des conditions plus favorables à la réalisation des forages
manuels, mais l’étude a permis de constater que la population est plus concentrée dans des
zones élevées à cause du risque d’inondation et de conditions défavorables du terrain liées à la
présence d’eau stagnante dans les zones les plus basses.
Apports pour mon projet: Importance des aspects techniques dans la prise en compte des
besoins d’eau des populations. A travers cette étude, on comprend que des facteurs
techniques liés à la nature géologique, hydrogéologique, géomorphologique peuvent guider le
choix des zones potentiels d’implantation d’un forage ; ces facteurs techniques pouvant être
des contraintes pour la réalisation des forages à un lieu plutôt qu’à un autre lieu. Mais notre
étude ne pourra tenir compte de ces contraintes techniques dans la modélisation des besoins
d’eau de notre zone d’étude.
Document 4 : KANOHIN et al., 2012. Apport de la télédétection et des SIG dans

l’identification des ressources en eau souterraine dans la région de Daoukro (Centre-Est de la
Côte D’Ivoire). International Journal of Innovation and Applied Studies, ISSR Journals, 2012,
1 (1), pp.35-53. <hal-00771901>.
Cet article a montré l’inégale répartition des points d’eau dans la région de Daoukro et a
permis d’apporter une contribution dans la recherche des zones propices à l’implantation des
points d’eau productifs afin de permettre une bonne couverture des besoins en eau de la
région. La démarche méthodologique adoptée se résume en deux étapes : d’abord la conception
de la carte des besoins en eau qui met en évidence les zones de déficits suivie de la
cartographie des sites d’implantation des futurs points d’eau. La connaissance de la
répartition spatiale de la population et du nombre de point d’eau par localité a permis de
calculer l’accès à l’eau potable des populations. Les différentes zones convenables à
l’implantation d’ouvrage à gros débits ont été cartographiées et plus de 150 sites favorables
aux futures implantations ont été sélectionnés.
Apports pour mon projet: Utilisation de la télédétection, du SIG et de l’analyse multicritère
dans la production des cartes de disponibilité, d’accessibilité et d’exploitabilité des
ressources d’eau souterraine et dans la planification des ouvrages.
Cet article m’a aussi permis de comprendre que les SIG et l’analyse multicritère présentent
de nombreux atouts, car ils apportent une contribution incontestable à la gestion des
ressources en eau et les prises de décisions rationnelles. Cependant, ils présentent des limites
car l’estimation des paramètres manque souvent de précision du fait de l’insuffisance ou de
l’absence totale de données en certains endroits de la zone d’étude.
Au vu de ce que qui précède, il reste à savoir quelle démarche méthodologique adopter pour
venir à bout de notre projet.
IV- Méthodologie conceptuelle
Pour parvenir au terme des objectifs de ce projet, les coordonnées géographiques de chaque
ouvrage de chacune des six communes composant le département, converties en décimal,
récoltées sur le terrain vont être intégrées dans les logiciels SIG en même temps que les
autres données attributaires liées aux ouvrages (année de réalisation, type de pompe,
financement, débit, profondeur, niveau statique...etc). Ces paramètres ont été utilisés dans un
premier temps pour sortir la distribution spatiale des ouvrages sur l’étendue du département
(confère figure 2).
Figure 2 : Carte du contexte du projet

Par la suite, et après avoir déterminé le graphe du stress hydrique dans chacune des
communes au moyen des données statistiques disponibles dans la base de données des
ouvrages du département, nous procéderons à une cartographie de la répartition des ouvrages
suivant leur état et la densité de la population. S’en suivra une carte d’analyse qui cherchera à
déterminer l’effectif de population dans le bassin de recrutement de chaque ouvrage c’est-à-
dire dans un rayon de 1 kilomètre. Ceci nous permettra de sortir les indices de surcharge ou
non de chaque ouvrage. Nous déterminerons dans chaque Commune la population desservie par
les ouvrages et un calcul de ratio nous permettra de déterminer celle prioritaire pour la
réalisation des ouvrages au regard des taux de desserte. Nous finirons nos analyses par la
modélisation des besoins en ouvrages hydrauliques de la Commune prioritaire sur la base
d’analyse multi critères en intégrant des données socio-démographiques et d’autres données
quantitatives et qualitatives pour obtenir une carte de prédiction des zones favorables à
l’implantation des infrastructures hydrauliques dans les prochaines années à venir au niveau de
cette Commune.
Voir résumé du modèle conceptuelle (figure 3)
1) Données géographiques 2) Données de terrain 3) Données socio-démographiques et

Limites du Bénin Relevées GPS des ouvrages littérature (superficie des Communes,
Découpages administratifs Données attributaires démographie, densité, nombre
Réseau routier ménages, etc
Réseau hydrographique , etc
Libre calc
Analyse multicritère
Graphe du stress
hydrique par Commune
Choix facteurs et
Pré traitement contraintes
Importation,
vérification/harmonisation EPSG
Transformation en shp
Définition d’un ensemble de règles Détermination de ratio
Pondération
Clipping sur zone d’étude en terme de desserte
Superposition de couches de population
Reclassification
Priorisation/hiérarchisation
Normalisation
Carte de répartition spatiale des
types d’ouvrage par état de Carte de
fonctionnement contexte
Carte de distribution Production de la Choix de la Commune

Carte de surcharge des
spatiale des ouvrages Carte des zones prioritaire pour les
ouvrages en fonction des
suivant la densité propices pour les réalisations
populations
worldpop réalisations
Figure 3. Méthodologie conceptuelle du projet
Selon la figure 3, la méthodologie conceptuelle du projet comprend:
1. La production des cartes thématiques à deux échelles :

– Des cartes de répartition spatiale des ouvrages par typologie et par état (échelle
départementale et communale)
- Des cartes du niveau de surcharge des ouvrages par Commune
2. La carte de la répartition des ouvrages selon leur nature et suivant la densité de la

population puis l’observation et l’analyse de ces cartes pour déterminer les régularités ou
irrégularités de distribution (détection de zones non couvertes et zones de fortes
concentrations)
3. Le graphe faisant ressortir la quantité potentielle d’eau disponible par personne par jour
dans chaque Commune en prenant en compte les ouvrages fonctionnels uniquement puis
l’ensemble des ouvrages et la lecture de ces graphes pour déterminer les Communes
prioritaires pour les nouvelles impantations
4. La détermination des facteurs et des contraintes pour prédire la distribution spatiale des
prochains ouvrages sur base d’analyse multi critères dans la Commune prioritaire.
Cela dit, il reste à jeter un regard analytique sur la nature et la qualité des donnés
nécessaires pour répondre aux objectifs que nous nous sommes fixés plus haut.
V- Données
Tableau 1 : Types et qualité des données
Type de données Données Sources Qualité des données
suivant deux variantes suivant

deux variantes
Découpage administratif de la Obtenus sur OSM
zone d’étude (Mono)
Réseau hydrographique de la zone
d’étude (cours et plans d’eau)
Ne tiennent pas du tout
compte du découpage
Fichiers
administratif classique et
géographiques
notamment des subdivisions
(shapefiles) Villages/localités du département Données OSM
administratives créées par
l’INSAE-Bénin. D’où incapacité
de les utiliser pour une analyse
spatiale plus pointue
Une confrontation avec les
Obtenu auprès de la données OSM a été faite avec
Réseau routier
DGI/MIT-Bénin parfois des nettoyages sur
certains réseaux
Donnés Fichier Excel contenant tous les Données de la BDI S- Erreurs d’encodage
d’identification ouvrages du département avec des Eau Mono Absence de certains ouvrages
et de données attributaires liées à Info pas au complet pour
chaque ouvrage (débit, profondeur,
permettre une bonne analyse
niveau statique, date de
spatiale
réalisation…)
Certaines infrastructures
relevées se retrouvent hors
Coordonnées x et y de tous les
des limites administratives du
localisation des ouvrages obtenus par Données de terrain
département ou de la commune
ouvrages (BD S- géolocalisation (Relevés GPS des BDI S-Eau Mono
à laquelle elles appartiennent
Eau Mono, 2015) ouvrages) lors de leur affichage sur la
carte
Liste des ouvrages par type et par
La liste exhaustive des forages
nature (Forage équipé de pompe à
Données de terrain de la BDI du Service-Eau du
motricité humaine, puits moderne,
BDI S-Eau Mono département du Mono n’est pas
ouvrage fonctionnel, ouvrage non
à jour
fonctionnel…)
Les données de population
Population estimée (projections)
désagrégées par Commune
Données de chaque Commune sur plusieurs INSAE Bénin
comportent parfois des
démographiques années avec les taux Worldpop
différences de chiffres
d’accroissement annuel
comparées. D’où ajustement
Données CENATEL
Superficie de chaque Commune du
INSAE-Bénin
département et de l’ensemble des
PDC des Communes
Autres données communes du département
Worldpop
INSAE Bénin
Densité de la population Quelques disparités ajustées
worldpop
VI- Méthodologie concrète
Notre méthodologie s’est déroulée principalement en trois séquences :
 – cartographie thématique et d’analyse: cartes des ouvrages par nature et par état de
chaque Commune, carte de surcharge des ouvrages, cartographie de la répartition
spatiale des ouvrages suivant la densité de la population worldpop et comparaison
visuelle de la distribution des ouvrages à la distribution de la population (superposition
de la couche des ouvrages à la couche de densité de worldpop), etc..
 – calcul du stress hydrique par Commune sur les ouvrages fonctionnels et après sur
l’ensemble des ouvrages et classification des Communes prioritaires pour la
réhabilitation et celles prioritaires pour la réalisation de nouveaux ouvrages au regard
de la norme définie de 20 litres par jour par habitant.
 – Application d’une analyse multicritère sur la Commune qui vient en tête pour les
besoins de réalisation de points d’eau potable en vue d’identifier les sites propices
pour la réalisation de ces futurs points d’eau.
6.1 Cartographie thématique
Pour y parvenir les opérations suivantes à titre indicatif ont été faites :
– Enregistrement du fichier ods des données sur les points d’eau au format csv
– ouverture du fichier csv dans QGIS en spécifiant la colonne des longitude et celle des
latitudes ainsi que le système de projection d’encodage des données
– Enregistrement du fichier csv au format shapefile
– Création d’un secteur dans GRASS sous le système de projection local EPSG 32631
– Importation des couches shapefiles des communes, des points d’eau et des villages de la
zone d’étude via la commande v.in.ogr
– extraction et génération d’un polygone pour chaque commune du département du Mono via la
commande: exemple de la Commune de Lokossa «v.extract input=departement_Mono@final
where=nom=LOKOSSA=commune_Lokossa
– export des cartes pour habillage dans QGIS v.out.ogr
– définition, dans QGIS, d’un ensemble de règles (forages fonctionnels, forages non
fonctionnels, puits fonctionnels, puits non fonctionnels) sur les couches des points d’eau de
chaque commune
Forage à pompe manuelle fonctionnel

"type_ouvra" = 'F' AND "etat_ouvra" = 'B'
Puits moderne fonctionnel

"type_ouvra" = 'PM' AND "etat_ouvra" = 'B'
Puits moderne non fonctionnel

"type_ouvra" = 'PM' AND "etat_ouvra" <>'B'
Forage à pompe manuelle non fonctionnel
"type_ouvra" = 'F' AND "etat_ouvra" <> 'B'
6. 2 Détermination des Communes prioritaires pour la réalisation des

ouvrages.
Notre deuxième niveau d’analyse était de partir sur la base des normes classiques en matière
d’approvisionnement en eau potable, à savoir un forage débite en moyenne 6 m³ d’eau par jour
et qu’il faut 20 litres d’eau par jour par habitant pour prioriser les besoins en eau dans les
Communes.
Étant donné que le nombre d’ouvrage disponibles par Commune est connu, nous avons réalisé un
graphe dans un premier temps uniquement en tenant compte des ouvrages fonctionnels, puis
dans un second temps en prenant en compte l’ensemble des ouvrages de chaque Commune.
Ceci a permis de déterminer les priorités en matière de réhabilitation puis celles en matière
de réalisation de nouveaux ouvrages.
6.2.1- Production des cartes de surcharges des points d’eau en fonction
de la population desservie
Un ensemble d’opérations ont permis cette réalisation :

 Création du masque pour délimiter la zone de calcul compte tenu du caractère
irrégulier des contours de la zone
 Rasterisation de la couche des points d’eau en utilisant leur identifiant (cat) comme
valeur de pixel.
 Calcul en chaque pixel de la distance au point d’eau le plus proche. Utilisation de

r.grow.distance pour créer deux couches matricielles: une avec la distance au point
d’eau le plus proche (paramètre 'distance') et une avec l'identifiant du point d’eau le
plus proche (paramètre 'value'). La distance est ainsi collée sur chaque pixel et pour
chaque pixel, on donne le numéro (catégorie) du point d’eau le plus proche.
 Les populations étant affectées au point d’eau le plus proche, en chaque lieu précis on
a gardé le numéro de chaque ouvrage et on exclut les zones où la distance au point
d’eau le plus proche est plus grand que la norme de 1 km avec r.mapcalc avec la formule
zones_influence_1000m = "if(distance > 1000, null(), value)"
autrement, si la valeur de la couche distance est au-dessus du seuil, alors met on le
pixel à null, sinon on met le pixel à la valeur de l’identifiant du point d’eau le plus
proche.
 Calcul de la somme de la population desservie dans la 'zone d'influence' de 1000m de

chaque point d’eau avec r.univar.
 r.univar population_desservie zones=zones_influences …

r.univar -t --overwrite map=pop_adjust@final zones=zone_influence_1000m_int@final
output="/media/stagiaire/Data/Projetd'application/Analyse_finale_mono_32631/pop
_desservi.csv"
où 'population_desservie' est la carte qui contient la population desservie par pixel.
 L’opération précédente a permis d’avoir un fichier csv des points d’eau avec la somme
des populations desservies dans un rayon de 1000 m qu’on a enregistré sous format
dbf qu’on a importé dans l’environnement de travail avec db.in.ogr et joint avec
v.db.join à la table des distances et la couche des points d’eau reliant ainsi chaque
ouvrage à la population desservie dans un rayon de 1000 m.
 Exportation de cette couche pour générer la carte de la surcharge des ouvrages selon
la population desservie dans un rayon de 1000 m sous QGIS et habillage
Notons que les différents effectifs de population ont été calculés à partir de la couche
worldpop du Bénin qui a été reprojetée après par transformation de densité dans notre
secteur local EPSG 32631 avec la formule adéquate ( r.mapcalc "superficie_pixel = (sin(y()
+nsres()/2) - sin(y()-nsres()/2)) * (ewres() * PI/180) * float(a)²") puis comparés à nos
chiffres avec v.rast.stats. Les valeurs de wordlpop étaient très voisins de nos chiffres
personnels, nous n’avons pas dû procéder à des ajustements.
6.3 Détermination des sites propices pour l’implantation des nouveaux
forages dans la Commune prioritaire
Afin d’élaborer la carte des sites propices pour l’implantation des futurs ouvrages d’eau
potable, nous avons suivi la méthode de l’Analyse Multicritère Hiérarchique (AHP- Analytic
Hierarchy Process). Cette méthode, créée par SAATY (1991), est une méthode qui peut être
utilisée dans la quantification des caractéristiques qualitatives, par le biais de sa pondération.
Ainsi, la démarche méthodologique adoptée pour la cartographie des sites propices pour la
réalisation des futurs ouvrages hydrauliques dans le cadre de ce travail a suivi les étapes
suivantes : l’identification des critères de décisions, la classification et la standardisation de
ces critères en vue de l’élaboration des indicateurs conformément aux objectifs à atteindre
et enfin la pondération des critères et leur agrégation suivant la démarche multicritère.
6.3. 1 Choix des critères

En tenant compte des normes nationales en matière d’approvisionnement en eau potable au
Bénin et en nous basant sur notre connaissance du terrain, cinq critères ont été choisis pour
déterminer les sites d’implantation propices des futurs ouvrages. Il s’agit en l’occurrence de la
proximité aux points d’eau existants, de la proximité aux routes, la proximité aux plans d’eau,
la proximité aux cours d’eau et de la proximité aux populations. Ces critères ont été choisis
sur la base des données disponibles à notre niveau et en l’absence des paramètres techniques
liés à la nature géologique, hydrogéologique et géomorphologique des sols de notre zone
d’étude.
6.3. 2. Identification des critères d’exclusion (contraintes) et

d’appréciation (facteurs)
Parmi ces critères, les critères d’exclusion et d’appréciation ont été identifiés.
• Facteurs (xi) : Ils sont considérés comme critères d’appréciation ou variables continues
renforçant l’adéquation de la distribution spatiale des points d’eau potable : tout ce qui fait
intervenir une distance puis l’effectif de la population. Ce sont donc la proximité des cours
d’eau, la proximité des plans d’eau car l’aquifère regorge d’un débit assez intéressant dans ces
zones, la proximité des routes pour faciliter l’accès et le transport de l’eau du forage, la
proximité aux populations, car les points d’eau seront implantés en l’occurrence pour les
populations et enfin l’éloignement aux points d’eau existants pour être en conformité avec les
normes définies par la stratégie nationale qui est d’un rayon de 1 km entre les ouvrages.
•Contraintes (c) : variables binaires limitant spatialement l’implantation des points d’eau. Ce
sont : pas dans des cours d’eau (un buffer constituant une ceinture de sécurité de 50 m
autour des cours d’eau, comme zone inondable sera évité), pas dans les plans d’eau (buffer de
50 m autour des plans d’eau), pas sur un autre point d’eau (distance à l’ouvrage le plus proche).
6.3. 3 Définition des poids (wi) relatifs aux facteurs et construction des
matrices
La méthode est basée sur la comparaison des différentes caractéristiques, deux par deux.
À partir de la construction d’une matrice carrée (Tableau 3), on évalue l’importance relative
d’une caractéristique par rapport à une autre, en utilisant pour cela, une échelle adéquate
indiquée par SAATY (1991) comme ci-après :
Tableau 2 – Échelle proposée par SAATY (1991)
Degrés Définition Explication

d’importance de
chaque
caractéristique
1 Importance égale Deux caractéristiques contribuent de la même façon à
l’objectif.
3 Faible importance d’une L’expérience et l’appréciation personnelles favorisent
caractéristique par légèrement une caractéristique par rapport à une autre.
rapport à une autre
5 Importance forte ou L’expérience et l’appréciation favorisent fortement une
déterminante caractéristique par rapport à une autre.
7 Importance très forte Une caractéristique est fortement favorisée et sa
ou attestée dominance est attestée dans la pratique.
9 Importance absolue Les preuves favorisant une caractéristique par rapport à une
autre sont aussi convaincantes que possible.
2, 4, 6, 8 Valeurs associées à des Lorsqu’un compromis est nécessaire.
jugements
intermédiaires
Dans le cadre de notre étude, le degré d’importance de chacun des facteurs par rapport aux
autres facteurs peut se lire dans la matrice de comparaison par pair ci-après.
Tableau 3: Matrice de comparaison par paires des facteurs
Population Points d’eau Plans d’eau Cours d’eau Routes

Population 1 2 3 3 4
Points d’eau 1/2 1 2 2 3
cours d’eau 1/3 1/2 1 1 2
Plans d’eau 1/3 1/2 1 1 2
Routes 1/4 1/3 1/2 1/2 1
Total 2,42 4,33 7,50 7,50 12,00
Poids calculés pour chacun des facteurs : Le tableau suivant présente donc les poids calculés
(wi) pour chaque facteur. Il a été obtenu par la division de chaque valeur de la matrice de
comparaison par la somme de chaque colonne. Par la suite, la moyenne par ligne des valeurs
obtenues ont donné les poids pour chacun de ces facteurs. Le poids de la population est de
40 %, celui de la proximité aux routes est de 8 %, celui des plans d’eau 14 % et celui des cours
d’eau 14 % alors que celui de l’éloignement des points d’eau existants est de 24 %. Le tout
donne 100 %.
Tableau 4 : Poids (wi) calculés pour chacun des facteurs
Population Points d’eau Plans d’eau Cours d’eau Routes Poids des facteurs
Population 0,41 0,46 0,40 0,40 0,33 0,40
Points d’eau 0,21 0,23 0,27 0,27 0,25 0,24
Plans d’eau 0,14 0,12 0,13 0,13 0,17 0,14
Cours d’eau 0,14 0,12 0,13 0,13 0,17 0,14
Routes 0,10 0,08 0,07 0,07 0,08 0,08
Total 1 1 1 1 1 1
6.3.4. Mesure de la cohérence
Afin d’éviter certaines incohérences ou y remédier, l'AHP calcule un rapport de cohérence

(CR) en comparant l’indice de cohérence (CI) de la matrice en question à l’indice de cohérence
d’une matrice de type aléatoire (RI). Les étapes suivantes sont nécessaires pour arriver aux
résultats :
– Multiplier chaque valeur de la première colonne de la matrice de comparaison du tableau 3

par les poids de premier facteur (tableau 4) ;
– continuez l’exercice pour les colonnes correspondantes restantes et les poids des facteurs.
– Ajouter les valeurs dans chaque ligne pour obtenir un ensemble de valeurs appelé somme
comme le montre le tableau ci-après :
Tableau 5 : calcul de la somme pondérée
Population Points d’eau Plans d’eau Cours d’eau Routes Somme pondérée
Population 0,40 0,49 0,41 0,41 0,32 2,03
Points d’eau 0,20 0,24 0,27 0,27 0,24 1,23
Plans d’eau 0,13 0,12 0,14 0,14 0,16 0,69
Cours d’eau 0,13 0,12 0,14 0,14 0,16 0,69
Routes 0,10 0,08 0,07 0,07 0,08 0,40
1 1 1 1 1 1
6.3.5. Calcul de Lamda max
Il s’agit ici de diviser les éléments du vecteur de somme pondéré (obtenu à l'étape
précédente) par les poids correspondant de chaque facteur, comme indiqué dans le tableau 5.
Calculer la moyenne des valeurs de l’étape précédente ; cette valeur s’appelle Lambda max.
Tableau 6 de calcul de Lamba max
Somme pondérée Poids des facteurs Résultats

2,03 0,40 5,06
1,23 0,24 5,05
0,69 0,14 5,02
0,69 0,14 5,02
0,40 0,08 5,02
Total 25,17
Lamda max=25,17/2=5,03
Afin de tester la cohérence de la réponse qui indique si les données ont un rapport logique
entre elles, SAATY (1977) propose de calculer le ratio de cohérence par la formule citée plus
haut :
RC = IC / RI
Avec :
 RI, Indice aléatoire élaboré par Saaty : Il indique le niveau de fiabilité d’une même
évaluation effectuée à plusieurs reprises.
 IC, Index de Cohérence : il représente le niveau de fiabilité de notre jugement,
 RC, Ratio de Cohérence : En divisant IC par RI, on compare donc notre fiabilité réelle
avec une fiabilité théorique. Au plus ce ratio est proche de 0, au plus notre évaluation
est cohérente. Saaty donne une valeur au plus de 10% d’erreur pour pouvoir accepter
l’évaluation. Le cas contraire, il faudra refaire l’évaluation.
L’index de cohérence se calcule de la manière suivante :
CI = (λmax – n) / (n- 1) ce qui donne (5,03-5)/(5-1)= 0,008
 λmax : Valeur propre maximale.

 n : taille de la matrice.
Ce résultat obtenu nous permet de calculer le Ratio de Cohérence

RC = IC / RI soit 0,008/1,12= 0,007
Puisque cette valeur de 0,007 pour la proportion d'incohérence de CR est inférieure à 0,10, on
peut en déduire que la matrice de jugements pour ce projet est raisonnablement cohérente et
ainsi le processus de prise de décision en utilisant AHP peut continuer.
6.3.6 Détermination des fonctions de distance pour les facteurs
Le tableau 7 ci-après montre l’importance d’une zone en fonction de sa proximité à un facteur

de distance
Tableau 7 : Importance d’une zone en fonction de sa proximité à un facteur de distance
Début de la zone Zone propice à Zone très Plus de zone

propice partir de propice jusqu’à propice à partir
de
Points d’eau Indicateur indicateur indicateur indicateur
existants
Plans d’eau 0 150 500 750
Cours d’eau 0 100 500 1000
Routes 0 100 500 1000
En nous servant de ce tableau, nous avons procédé à la création des fonctions d’utilités, au
traçage des courbes de l’évolution de la probabilité de sites propices à la réalisation d’un
nouvel ouvrage hydraulique pour les trois facteurs faisant intervenir la distance (confère
figure 8) par des intervalles de valeurs comme indiqué dans le tableau ci-après puis déterminé
les fonctions de distance en calculant chaque droite de la courbe par la formule : y = a x + b
Pour uniformiser les facteurs, une échelle entre 0 et 255 a été choisie pour ajuster les
distances avec :
• 0 pour indiquer les sites non appropriés
• 255 pour les sites très favorables.
Tableau 8 : Evolution de la probabilité des sites propices à l’implantation de nouveaux forages

Facteurs Intervalles de Fonctions de Courbe de distance
valeurs distance
[0,150] Y=1,7
[150,500] Y=255
Plans d’eau
[500,750] Y= -1,02X + 765
[0,100] Y = 2,55X
[100,500] Y= 255
Cours d’eau
[500,1000] Y= -0,51X + 510
[0,100] Y = 2,55X
[100,200] Y= 255
[200,500] Y=-0,85X + 425
Routes
Le tableau ci-après fait un récapitulatif des critères pour les cartes des différents facteurs
et des contraintes retenus dans le cadre de cet exercice.
Tableau 9 : Critères pour la carte des facteurs et des contraintes
Critères pour la carte des facteurs

Facteurs Description Valeurs et observations
Rapprochement de la Plus le point d’eau est proche Selon les normes, une population d’environ 250
Population des populations, le mieux c’est habitants convient pour implanter un point
d’eau
Éloignement des points d’eau Plus le point d’eau est éloigné Pour le respect des normes de la stratégie
existants des points d’eau existants, le nationale approvisionnement en eau potable en
mieux c’est milieu rural en vigueur au Bénin, il est
important de ne pas prévoir un point d’eau le
plus proche d’un autre
Proximité des buffers des Plus le point d’eau est proche L’aquifère est assez favorable dans les zones
plans d’eau d’un plan d’eau, plus forte est la proches des plans d’eau
probabilité d’avoir un débit
stable
Proximité des buffers des Plus le point d’eau est proche Idem que l’observation précédente
cours d’eau d’un cours d’eau, plus fla
probabilité d’avoir un forage
négatif est nulle
Proximité des routes L’installation de l’ouvrage le plus La question de l’accessibilité à l’ouvrage
proche du réseau routier est impose la prise en compte du facteur route
mieux pour faciliter le dans la modélisation du besoin d’eau potable
transport de l’eau
Critères pour les contraintes
Contraintes Description Valeurs et observations
Buffer de 1000 m autour des Un point d’eau ne peut être En respect de la norme nationale en vigueur,
points d’eau existants construit sur un autre déjà un buffer constituant une zone d’interdiction
existant ou dans son rayon de 1 km a sera créé au tour des points d’eau
immédiat existants
Buffer de 50 m autour des Un point d’eau ne peut être Tenant compte des crues décennales, un
cours d’eau installé dans un cours d’eau buffer de 50 m constituant une zone d’enclave
sera créé autour des cours d’eau
Buffer de 50m autour des Un point d’eau ne peut être Un buffer de 50 m a été défini comme une
plans d’eau construit dans un plan d’eau bande de protection défavorable pour
l’implantation des points d’eau autour des
plans d’eau
6.4. Traitements dans GRASS

a- Après avoir nettoyé, pré traité et uniformisé les différentes cartes, un secteur et la
résolution ont été définis sur base des cartes vectorielles de la zone d’étude en WGS 84 :
UTM zone 31, EPSG : 32 631, résolution 50 m.
b- Détermination du facteur population : Utilisation de la calculatrice raster pour extraire la

population desservie, celle non desservie, calculer le surplus de population quand on sait que
selon les normes de la DG-Eau un ouvrage dessert 250 personnes et répartition donc du
surplus de population au niveau de chaque ouvrage sur le reste de la population
 r.mapcalc expression="Pop_desservie_1000m_gdpopo =
if( pts_eau_gdpopo_grow_distance@final >1000, null(), worldpop_32631@final)"
--overwrite
 v.db.update map=pts_eau_gdpopo@final column=Surplus value=pop-250

where="(SUM>250) AND (SUM IS NOTNULL)" calcul du surplus par ouvrage si la
population de l’ouvrages est >= 250 et mettre à jour la colonne surplus préalablement
créé
 v.db.update map=pts_eau_gdpopo@final column=Surplus value=pop-250

where="(pop>250) AND (pop IS NOT NULL)" mettre à jour la colonne surplus avec une
valeur 0 quand la population est < 250
 v.db.update map=pts_eau_gdpopo@final column=Ratio value=Surplus/pop pour mettre

à jour la colonne ratio préalablement créé par le surplus divisé par l’effectif de la
population
 v.buffer -t input=pts_eau_gdpopo@final output=buffer_pts_eau_gdpopo

distance=1000 : création d’une zone tampon de 1 km autour de chaque ouvrage
hydraulique en transférant les données attributaires
 v.to.rast input=buffer_pts_eau_gdpopo@final
output=raster_buffer_1000m_pts_eau_gdpopo use=attr attribute_column=Ratio ,
transformation de la couche buffer en couche raster en utilisant comme méthode de
définition de la valeur du pixel celle basé sur la table d’attributs et en choisissant
l’attribut ratio
 Calculer la population en surplus

r.mapcalc expression="Pop_surplus_1000m_gdpopo =
Pop_desservie_1000m_gdpopo@final *
raster_buffer_1000m_pts_eau_gdpopo@final"
 ajout de ce surplus à la population hors rayon de 1 km de chaque ouvrage via les

commandes
 Calculer la population hors rayon de 1000m r.mapcalc expression="Pop_non_desservie

= if( pts_eau_grow_distance@final >1000, worldpop_Gd_popo@final, null() )"
 r.neighbors --overwrite input=Pop_non_desservie_gdpopo@final

output=Surplus_gdpopo_reparti@final method=mode pour ajouter le surplus de la
population dans un rayon de 1 km de chaque ouvrage à la population hors rayon de 1 km
La carte des populations hors rayon de 1000m et du surplus sera additionné à la carte des
populations dans un rayon d’1 km
Ceci a permis d’obtenir le facteur population qui sera normalisé avec r.recode
c- Normalisation des cartes rasters des facteurs de l’analyse et production des cartes
booléennes de contraintes via r.mapcalc
d- Recodage des cartes des facteurs « éloignement des points d’eau existants » et « la
proximité des populations » avec la commande r.recode : Ici, les anciennes valeurs minimum et
maximum des cartes (vérifiées depuis les métadonnées) ou en utilisant «r. info » ont été
remplacées par les nouvelles valeurs minimum et maximum (0 et 255).
Quant aux facteurs proximité des routes, éloignement des buffers des cours d’eau et des
plans d’eau, après avoir fait r. grow. distance sur chacun d’eux pour en sortir un fichier
matriciel de distance, ils ont été normalisés dans r. mapcalc avec les fonctions suivantes:
 Proximité aux routes

r.mapcalc expression="facteur_route_Gdpopo = if( grow_distance_routes_gdpopo@final
<=100, 2.55 * grow_distance_routes_gdpopo@final , if( grow_distance_routes_gdpopo@final
>100 &&grow_distance_routes_gdpopo@final<=500,255,
if( grow_distance_routes_gdpopo@final >500 && grow_distance_routes_gdpopo@final
<=1000, -0.51* grow_distance_routes_gdpopo@final +510 )))"
 Proximité aux buffers des plans d’eau

r.mapcalc expression="facteur_plans_deau_Gpopo =
if( grow_distance_plan_deau_gdpopo@final <=150, 1.7 ,
if( grow_distance_plan_deau_gdpopo@final >150 && grow_distance_plan_deau_gdpopo@final
<=500,255, if( grow_distance_plan_deau_gdpopo@final >500 &&
grow_distance_plan_deau_gdpopo@final <=750, -1.02*
grow_distance_plan_deau_gdpopo@final +765 )))"
 Proximité aux buffers des cours d’eau

r.mapcalc expression="facteur_cours_deau_Gpopo =
if( grow_distance_cours_deau_gdpopo@final <=100, 2.55 *
grow_distance_cours_deau_gdpopo@final , if( grow_distance_cours_deau_gdpopo@final
>100 && grow_distance_cours_deau_gdpopo@final <=500,255,
if( grow_distance_cours_deau_gdpopo@final >500 &&
grow_distance_cours_deau_gdpopo@final <=1000, -0.51*
grow_distance_cours_deau_gdpopo@final +510 )))"
e- Transformation des contraintes en surface binaire

Pour les 3 contraintes
Aucun n’ouvrage d’eau potable ne peut être implanté dans un cours d’eau, ni dans un plan d’eau
encore moins sur un autre ouvrage. Sur la carte des contraintes, si nous sommes à l’intérieur
du buffer d’un plan ou cours d’eau, la valeur du pixel est égale à 1 sinon 0. Si nous sommes en
présence du buffer d’un point d’eau existant, la valeur du pixel est égale à 1 sinon 0.
 Points d’eau
if(isnull(raster_buffer_1000m_pts_eau_gdpopo@final), 1, 0)
 Plan d’eau
if(isnull(raster_buffer_50m_plan_deau_gdpopo@final), 1, 0)
 Cours d’eau.
if(isnull(raster_buffer_50m_cours_deau_gdpopo@final), 1, 0)
f. Combinaison des différentes indicateurs pour générer la carte des lieux propices (5
facteurs et 3 contraintes)
h. Combinaison linéaire des valeurs des facteurs (x i) pondérées par des poids (wi) et multiplié
par le produit des contraintes.
S= (somme des 5 facteurs x leurs poids respectifs) x contrainte 1 x contrainte 2x contrainte
3
S= (facteur_population_gdpopo@final * 0.40 +
facteur_points_deau_gdpopo@final * 0.24 +
facteur_plans_deau_Gpopo@final * 0.14 +
facteur_cours_deau_Gpopo@final * 0.14 + facteur_route_Gdpopo@final * 0.08) *
contrainte_pts_deau_existants@final * contrainte_plans_deau_gdpopo@final
* contrainte_cours_deau_gdpopo@final
Ceci a permis d’avoir la carte 12 dont le résultat est dans la partie suivante du présent
rapport (cf carte). L’analyse effectuée repose en partie sur des éléments subjectifs, en
particulier l'attribution des notes aux différents critères. Mais ce type d'approche à travers
un SIG et une AMC a le mérite de nous donner des idées sur les zones potentielles à la
ressource eau.
Même si cette méthodologie, comme tout autre, comporte des limites, la détermination des
degrés d’adéquation des sites étant difficile, elle offre l'intérêt de fournir, d'une part, des
pistes en vue d'approfondir les investigations et, d'autre part, des résultats pour aider
d'ores et déjà les décideurs à orienter les opérations d’implantation d’ouvrages hydrauliques.
VII- Résultats
Avant de présenter le résultat lié à l’analyse multi-critère, il nous paraît opportun de
présenter un état des lieux cartographique actuel des ouvrages dans le département.
7.1- Typologie des infrastructures

Les résultats issus du traitement des données et des analyses spatiales opérées ont concerné
essentiellement deux types d’ouvrages les plus courants dans le département (voir figure 4).
Figure 4 : Répartition spatiale des types d’ouvrage hydraulique et leur état de fonctionnement
L’analyse de cette figure montre que plus de 98 % des ouvrages de notre zone d’étude sont
des FPM contre moins de 2 % pour les PM pour un taux global de fonctionnalité estimé à
67,75 %.
Pour délivrer le service prévu par les normes, un forage doit être en mesure de fournir 6 m3
d’eau potable par jour pour permettre à chaque habitant de disposer d’un volume théorique
journalier de 20 l d’eau. Selon les détails opérationnels d’application des normes, un forage est
déclaré adéquat s’il est susceptible de fournir un débit moyen de 0,7 m3/h. En faisant
l’hypothèse que tous les forages fonctionnels de notre zone d’étude répondent à ce critère,
nous avons essayé de faire le graphe du stress hydrique par Commune comme-ci après suivant
deux variantes : en tenant compte uniquement des ouvrages fonctionnels puis dans le second
cas avec tous les ouvrages en faisant l’hypothèse que les ouvrages en panne sont réparés,
Figure 5 : Stress hydrique dans le département du Mono tenant compte uniquement des
ouvrages fonctionnels
Figure 6 : Stress hydrique dans le département du Mono en prenant en compte l’ensemble des
ouvrages
Ces statistiques restent encore partielles, car uniquement basées sur les ouvrages simples
fonctionnels (en date de 2015) et ne tiennent pas du tout compte des borne-fontaines
installées dans ces Communes. Mais certains ouvrages non positionnés sur la carte au niveau de
certaines Communes car non géo référencés au moment de la collecte des données ont été
pris en compte dans le calcul de cet indice.
On en déduit qu’aucune Commune n’a encore atteint ce seuil sur l’ensemble des six Communes
du département.
Toutefois, dans les Communes de Bopa et de Lokossa, un effort mérite d’être fait pour la
réparation des ouvrages. Mais à l’étape actuelle, et comme le montre le graphe des stress
hydriques, les priorités se trouvent dans les Communes qui sont en deçà de 10 litres par jour
par habitant.
Il s’agit des Communes de Comé, Grand-Popo et Houéyogbé. Pour une analyse plus poussée en
vue de hiérarchiser les besoins prioritaires dans les trois Communes, nous avons calculé le
ratio de la population desservie sur la population totale avec la couche de wordlpop et résumé
dans le tableau suivant.
Tableau 10: Taux de population desservie par Commune

Communes Population totale Population desservie Ratio (pop
par les points d’eau desservie/pop
totale)*100
COME 81131 43393 53,48 %
Grand-Popo 59722 10028 16,79 %
Houéyogbé 114034 51948 45,55 %
Source : Worldpop et calcul de l’auteur
Il ressort de ce tableau que les populations de la Commune de Grand-Popo sont très largement
moins desservies que celles les deux autres en matière d’eau potable. La priorité se trouve
donc dans cette Commune.
Ainsi, nous avons retenu la Commune de Grand-Popo pour une analyse multi critère en vue
d’identifier dans cette Commune les sites potentiels pouvant être propices à la réalisation des
futurs ouvrages d’eau potable.
7.2- Répartition spatiale

Pour une meilleure visualisation de la répartition spatiale de la typologie des infrastructures
hydrauliques, nous avons réalisé un atlas des ouvrages à un grain spatial plus fin (échelle
Commune) et mis en annexe 1 du présent document.
7. 3- Répartition des infrastructures suivant la densité de la population

Pour apprécier les facteurs démographiques liés à la répartition spatiale des ouvrages
hydrauliques, les couches des infrastructures hydrauliques et la densité de population par
Commune ont été superposées (figure 7).
Figure 7 : Répartition des ouvrages hydrauliques par état et suivant la densité de la population
Cette figure 8 met en exergue la concentration des ouvrages hydrauliques en fonction de la
densité de la population par Commune du département.
Il ressort de l’analyse de cette figure 7 que les Communes de Lokossa, Houéyogbé et Comé
ont une forte densité de population et disposent d’une concentration relative des différents
types d’ouvrages hydrauliques tandis que la Commune de Bopa qui dispose d’une concentration
moyenne humaine se distingue par une forte concentration d’ouvrages hydrauliques. Quant aux
Communes d’Athiémé et de Grand-Popo qui ont une faible densité, elles ne sont pas logées à la
même enseigne sur le plan de disponibilité d’ouvrages hydrauliques.
En principe, selon les normes retenues et adoptées au niveau national, un (01) point d’eau
dessert une population de 250 habitants avec une distance de portage moyenne de 1 000 m à
parcourir pour atteindre ce point d’eau. Mais, ce ratio est encore loin d’être respecté, ainsi les
ouvrages sont fortement sollicités par les populations du fait de leur faible disponibilité. Cet
état de choses auxquelles vient s’ajouter le manque de maintenance des ouvrages par les
Communes engendre des pannes occurrentes comme on peut le voir sur la figure.
Pour mieux apprécier cet état de choses, nous avons réalisé la carte de l’état des ouvrages
superposée au raster worldpop de chaque Commune en annexe du présent rapport.
La figure suivante montre le cas de la Commune de Lokossa
Figure 8 : Répartition des points d’eau potable suivant la densité de la population dans la
Commune de Lokossa.
On y note que les zones densément peuplées ne détiennent pas forcément assez d’ouvrages
pour desservir les populations ; ce qui à première vue pourrait être interprété comme une
mauvaise répartition des ouvrages.
7. 4- Niveau de surcharge des ouvrages

Pour sa durabilité et selon les normes de la Direction Générale de l’Eau du Bénin, comme
signalé plus haut, chaque ouvrage ne peut desservir que 250 habitants.
En nous basant sur les données de terrain et de worldpop, nous avons essayé de représenter
ci-dessous la pression exercée par la population sur les ouvrages dans chacune des trois
Communes les plus déficitaires.
Figure 9: Surcharge des ouvrages dans la Commune de Comé
Figure 10 : Surcharge des ouvrages dans la Commune de Grand-Popo
Figure 11: Surcharge des ouvrages dans la Commune de Houéyogbé
A la lecture de ces trois cartes, il est aisé de comprendre que la norme d’un point d’eau pour
250 habitants est loin d’être respectée. Il s’ensuit une surcharge des points d’eau par les
usagers créant souvent des longues files d’attente et des pertes de temps autour des
infrastructures d’approvisionnement en eau potable. Ce qui a pour conséquences immédiates
des pannes répétées dues à la forte pression exercée sur les ouvrages. En témoigne d’ailleurs
le taux élevé de panne dans lesdites Communes.
7.5- Localisation des sites propices pour l’implantation des futurs

ouvrages
En nous basant sur la méthodologie décrite plus haut, et partant de l’état des lieux actuel,
nous avons essayé de déterminer les sites favorables à la réalisation des prochains ouvrages
hydrauliques dans la Commune de Grand-Popo comme indiqué sur la figure 12 ci-après. Les
cartes des facteurs et des contraintes utilisés pour générer ces sites sont jointes en annexe
du présent rapport.
Figure 12 : Localisation des sites propices pour l’implantation des futurs ouvrages d’eau
potable dans la Commune de Grand-Popo
A y voir de près, on note que les sites très propices se localisent dans la partie sud-Ouest de
la Commune qui est d’ailleurs très dépourvue en ouvrages hydrauliques et présente de fortes
potentialités en matière d’aquifère avec la présence de plans et cours d’eau. Cette partie
cumule aussi une forte démographie, renforçant ainsi les facteurs que nous avons utilisés dans
notre analyse multicritère.
VIII- Discussion sur l’application du projet au pays

La situation du Bénin se caractérise par des disparités spatiales importantes se traduisant
par des déséquilibres à la fois inter et intra départementaux en matière de répartition des
infrastructures et équipements socio-communautaires. Cette situation est assez perceptible à
l’intérieur du pays où les populations des zones rurales, en particulier, rencontrent de grandes
difficultés d’accès aux infrastructures socio-communautaires. Dans une stratégie
d’organisation spatiale ou d’aménagement du territoire en vue d’un accès plus facile aux
services sociaux de qualité et d’une mise en valeur judicieuse des ressources et potentialités,
l’adoption d’une méthodologie d’analyse intégrant la dimension territoriale et locale s’avère
nécessaire. Elle permet de déterminer les zones les plus déficitaires ou celles qui sont les plus
favorisées en termes d’allocation géographique des infrastructures. Ainsi, les résultats
fournis par cette étude seront d’une triple utilité :
– outil de suivi, de pilotage et de planification des ouvrages au sein du département,
– outil de plaidoyer pour les collectivités territoriales au sein du département,
– base pour les études similaires de planification d’infrastructures dans d’autres secteurs
(santé, éducation, équipements marchands…)
Des restitutions des résultats de l’étude seront organisées comme une boucle de rétroaction
à l’endroit des décideurs et planificateurs du département, les associations de consommateurs
d’eau potables, les collectivités locales, les structures de veille citoyenne et autres parties
prenantes pour une appropriation et une utilisation de cet outil décisionnel.
Conclusion
Sur la base des données collectées d’une part et celles obtenues auprès d’autres sources
documentaires sur internet, la présente étude a permis de présenter et d’analyser la
répartition spatiale des infrastructures d’eau potable dans le département du Mono. S’en sont
suivies des analyses qui vont permettre aux décideurs et acteurs de développement une
meilleure allocation des infrastructures hydrauliques dans le département.
Cette étude qui n’a concerné qu’un seul département (le MONO) et un seul secteur
(l’approvisionnement en eau potable), mérite d’être élargie aux autres départements et à
d’autres équipements et services aux populations (santé, éducation..…).
Aussi, l’étude pourrait-elle permettre d’apprécier la répartition spatiale des infrastructures
hydrauliques dans une collectivité territoriale donnée et de servir de documents de plaidoyer
dans la recherche de financements. Elle pourrait également être utilisée pour faire des
analyses comparées entre communes et ressortir les disparités dans la répartition spatiale
des infrastructures hydrauliques du département afin d’opérer une planification idoine pour
un développement harmonieux de l’ensemble des Communes du département.
La carte des zones propices qui en est résulté constitue un outil multi critères d’aide à la
décision mis à la disposition des pouvoirs publics.
Toutefois, mentionnons que cette étude n’a pu tenir compte de tous les facteurs notamment
les paramètres techniques liés à la nature géologique, hydrogéologique et géomorphologique
des sols dans la prédiction des zones propices pour implantation des futurs ouvrages. Il n’en
demeure pas moins vrai que nous n’avons pu également faire des analyses de sensibilité de
notre modèle.
Références bibliographiques
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hydrauliques dans la commune de Kandi au nord du Bénin, International Journal of
Innovation and Scientific Research, ISSN 2351-8014 Vol. 26 N°. 2 Sep. 2016, pp. 516-
532 © 2015 Innovative Space of Scientific Research Journals, available at:
http://www.ijisr.issr-journals.org/. Consulté le 20 octobre 2017.
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Diourbel; Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval
dans le cadre du programme de maîtrise en génie civil pour l’obtention du grade de
maîtrise ès science (M. Sc.) ; Quebec, 104 p.
 BRAT/BGI (2010), Inventaires des Équipements en Région de Bruxelles-Capitale-
Inventaire analytique, Rapport d’étude, 222p.
 DG-Eau Bénin (2010), Guide de programmation communale des ouvrages d’AEP en milieu
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 HOUNGUEVOU S.C.G et al. (2014), ‘SIG et distribution spatiale des infrastructures

hydrauliques dans la commune de Zè au Bénin’, Afrique SCIENCE 10(2) (2014) pp 213,
online: http://www.afriquescience.info consulté le 21 Août 2017.
 http://www.who.int/water_sanitation_health/fr/, consulté le 20 Août 2017
 INSAE-Bénin (2016) Cahier des villages et quartiers de ville du département du

Mono, Août, 2016 , 29 pages
 INSAE-Bénin (2016) Effectifs de la population des villages et quartiers de ville du

Bénin (RGPH 4, 2013) ; Février 2016, 83 pages
 JAYARATHNA L. et al. (2017), ‘A GIS based spatial decision support system for
analysing residential water demand: A case study in Australia’, Sustainable Cities and
Society 32 (2017) 67–77
 JOURDA J.P. et al. (2015), ‘Détermination des zones potentiellement favorables à

l’implantation de forages manuels à partir d’analyse multicritère et d’un SIG : cas de la
Côte d’Ivoire’ ; Revue des sciences de l'eau 282 (2015): 119–137. DOI :
10.7202/1032294ar
 KANOHIN et al . (2012), ‘Apport de la télédétection et des SIG dans l’identification

des ressources en eau souterraine dans la région de Daoukro (Centre-Est de la Côte
D’Ivoire)’. International Journal of Innovation and Applied Studies, ISSR Journals ,
2012, 1 (1), pp.35-53. <hal-00771901>
 Ministère de l’économie et des Finances du Sénégal (2012), Cartographie des services
sociaux de base, 41p.
 Onema, AITF, Astee (2016), Gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable- Volume
II: Optimiser ses pratiques pour un service durable et performant, 112 pages
 ONÉTIÉ Z. O. et al. (2016). ‘Apport du SIG et de l’analyse Multicritère dans la

prospection hydrogéologique du Socle précambrien de Gagnoa (Centre-Ouest de La
Côte d’Ivoire’; European Scientific Journal August 2016 Edition vol.12 , No.23 ISSN:
1857 – 7881 (Print) e - ISSN 1857- 7431
 PEZON C., NANSI J., et BASSONO R. (2012), De l’accès aux systèmes de
distribution d’eau potable à l’accès aux services d’eau potable : méthode et outils,
Document de travail N°4, 32p.
ANNEXE 1 : Atlas de la répartition spatiale des types d’ouvrages hydrauliques et leur état de
fonctionnement par Commune
ANNEXE 2 : Cartes des facteurs
ANNEXE 3 : Cartes des contraintes
ANNEXE 4 : Répartition de l’état des ouvrages suivant la densité de la population worldpop
dans les Communes du Mono

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STAGE EN SYSTÈME D’INFORMATION

Rapport final de projet d’application

Application des SIG pour le suivi et la planification

Dans les pays de l’Afrique subsaharienne où se conjuguent accroissement démographique

1.2- Contexte du projet d’application

– un manque de spatialisation de l’information relative aux ouvrages hydrauliques...etc

Ainsi, dans le cadre de la gouvernance territoriale, comment mieux maîtriser, localiser,

2.1 Objectif général

2.2- Objectifs opérationnels

Les références bibliographiques suivants rapportent l’utilisation de cette méthode pour

Document 1 : HOUNGUEVOU et al., 2017 : SIG et distribution spatiale des infrastructures

Document 3 : JOURDA et al., 2015. Détermination des zones potentiellement favorables à

Document 4 : KANOHIN et al., 2012. Apport de la télédétection et des SIG dans

IV- Méthodologie conceptuelle

Figure 2 : Carte du contexte du projet

1) Données géographiques 2) Données de terrain 3) Données socio-démographiques et

Carte de distribution Production de la Choix de la Commune

Figure 3. Méthodologie conceptuelle du projet

1. La production des cartes thématiques à deux échelles :

2. La carte de la répartition des ouvrages selon leur nature et suivant la densité de la

Tableau 1 : Types et qualité des données

Type de données Données Sources Qualité des données

suivant deux variantes suivant

VI- Méthodologie concrète

Notre méthodologie s’est déroulée principalement en trois séquences :

– Enregistrement du fichier csv au format shapefile

– export des cartes pour habillage dans QGIS v.out.ogr

Forage à pompe manuelle fonctionnel

Puits moderne fonctionnel

Puits moderne non fonctionnel

6. 2 Détermination des Communes prioritaires pour la réalisation des

Un ensemble d’opérations ont permis cette réalisation :

 Calcul en chaque pixel de la distance au point d’eau le plus proche. Utilisation de

 Calcul de la somme de la population desservie dans la 'zone d'influence' de 1000m de

 r.univar population_desservie zones=zones_influences …

6.3. 1 Choix des critères

6.3. 2. Identification des critères d’exclusion (contraintes) et

Degrés Définition Explication

Tableau 3: Matrice de comparaison par paires des facteurs

Population Points d’eau Plans d’eau Cours d’eau Routes

6.3.4. Mesure de la cohérence

Afin d’éviter certaines incohérences ou y remédier, l'AHP calcule un rapport de cohérence

– Multiplier chaque valeur de la première colonne de la matrice de comparaison du tableau 3

Tableau 5 : calcul de la somme pondérée

Tableau 6 de calcul de Lamba max

Somme pondérée Poids des facteurs Résultats

L’index de cohérence se calcule de la manière suivante :

CI = (λmax – n) / (n- 1) ce qui donne (5,03-5)/(5-1)= 0,008

 λmax : Valeur propre maximale.

Ce résultat obtenu nous permet de calculer le Ratio de Cohérence

6.3.6 Détermination des fonctions de distance pour les facteurs

Le tableau 7 ci-après montre l’importance d’une zone en fonction de sa proximité à un facteur

Tableau 7 : Importance d’une zone en fonction de sa proximité à un facteur de distance

Début de la zone Zone propice à Zone très Plus de zone

Tableau 8 : Evolution de la probabilité des sites propices à l’implantation de nouveaux forages

[200,500] Y=-0,85X + 425

Tableau 9 : Critères pour la carte des facteurs et des contraintes

Critères pour la carte des facteurs

6.4. Traitements dans GRASS

b- Détermination du facteur population : Utilisation de la calculatrice raster pour extraire la

 v.db.update map=pts_eau_gdpopo@final column=Surplus value=pop-250

 v.db.update map=pts_eau_gdpopo@final column=Surplus value=pop-250

 v.db.update map=pts_eau_gdpopo@final column=Ratio value=Surplus/pop pour mettre