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L'équilibre de la vie

Tinason assis sur un tronc d'arbre regardait l'horizon sur les


mornes de Dokan section communale de la ville de Dame-
Marie. Il était très solennel par ce froid matin de samedi, il
venait d'assister à la mort de son grand père et à la naissance de
sa petite sœur le même jour, et depuis pour la première fois le
jeune homme insouciant de vingt ans se posait une question
existentielle c'est quoi la vie? "Mais c'est quoi exactement la vie
? " se disait il était ce le fait de respirer, de vivre tout
simplement. J'ai l'habitude d'entendre une phrase
constamment dans mon pays "kite'm jwi lavi'm se mouri mwen
pwal mouri" mais c'était quoi vivre ? C'était quoi cette vie de
prendre un maximum de plaisir et de mourir ? Mourir dans
l'oubli, mourir comme si c'était un évènement de tout les jours
mourir sans rien laisser de concret à part la réputation d'un
insouciant qui se perdra comme la poussière emportée par le
vent. Mais c'était quoi aussi vivre ? Vivre en ne pensant qu'à
l'argent à amasser des fortunes qui resteront après nous vivre
sans prendre de risques, de peur d'être blesser dans sa vie, ne
pas accepter les tourbillons d'émotions de la vie de peur d'être
brisé, de ne pas avoir un moment de joie dans sa vie, ça c'est
mourir lentement. Mais quel est le sens de la vie que l'on vit,
nous allons tous mourir et nous vivons tous mais la fatalité
nous rattrapera. J'ai vu la vie s'en aller de mon grand père ce
grand homme qui m'a tant appris, lui qui était si fort il était
allongé sur un lit fiévreux, suant à grosse goûte sa respiration
était devenu de plus en plus lente jusqu'à s'arrêter, le grand
homme n'était plus. Mais il laissait un grand héritage derrière
lui et les générations à venir le garderont toujours en mémoire
car il avait donner à tous des conseils, de la force, de la joie, je
me suis dit que quand je m'en irais je m'en irais comme lui .
Même quand l'ombre de la mort était sur lui, il m'avait dit "tu
seras un homme mon enfant, aller arrête de faire cette tête de
faiblard". Mon père ne pouvait plus tenir ses larmes malgré
toute sa solidité. Mon grand père avait vécu et il est mort
comme il a vécu, il n'était pas mort comme un de mes oncles
qui avait fait un overdose et qui avait passer inaperçu car il
avait vécu comme un gueux. Mon grand père avait vécu et est
mort comme un grand, il avait fait un équilibre entre le Carpe
diem et le Mémento mori, jouir du moment présent et se
souvenir qu'on va mourir voilà son équilibre de vie et ce sera
aussi mon équilibre de vie. Il en était là avec ses réflexions
quand on l'appela pour boire du café il essuya quelques larmes
qui avaient couler sur ses joues, se leva et regarda le Soleil qui
se levait.
Le Comte Noemis Des
Terres Du Skhirat

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