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Le premier tome décrit les aventures burlesques de Tartarin, chef des chasseurs de casquettes de

Tarascon, allant chasser le lion en Algérie. C'est un héros naïf, qui se laisse berner par des
personnages peu scrupuleux, voire par lui-même tout au long de son voyage vers l'Atlas. Cette
histoire fut inspirée à Daudet par son cousin Henri Reynaud (c'est cet horticulteur, fils de son grand-
père Antoine Reynaud, qui sert de modèle à l'écrivain pour son Tartarin3), qui lui racontait ses
voyages lors de ses retours d'Afrique, par Jules Gérard, chasseur de lions en Algérie d'origine varoise,
et par Charles-Louis Bombonnel (1816-1890), qui venait de publier ses récits de chasse aux fauves en
Afrique du Nord (Hachette, 1860).

Réception

Lors de sa sortie, en 1872, Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon fut un véritable échec : les
Provençaux, en particulier les Tarasconnais, furent indignés et refusèrent de se reconnaître dans le
personnage de Tartarin et de ses acolytes4. On s'était alors juré « d’avoir la peau » d'Alphonse
Daudet lors de son passage à Nîmes et à Tarascon. Selon Jacques Roué, on aurait crié : « À mort ! »
lors de ce passage, malgré la présence du vénéré Frédéric Mistral qui l'accompagnait.

Cependant, si les locaux ont très mal pris le burlesque du personnage, d'autres lui trouveront de
nombreuses qualités. Flaubert, ami de Daudet, dira de cette œuvre : « C'est purement et simplement
un chef-d’œuvre. Je lâche le mot et je le maintiens5 ».

Les suites

Tartarin sur les Alpes (1885)

Une première suite, Tartarin sur les Alpes, nouveaux exploits du héros tarasconnais6, est publiée en
1885 par Calmann-Lévy.

Port-Tarascon (1890)

Une seconde suite, Port-Tarascon, dernières aventures de l'illustre Tartarin7, est publiée en 1890
chez Dentu.

Alphonse Daudet s'inspire de la funeste expédition du marquis de Rays en Nouvelle-Irlande dans les
années 1880 et qui eut un retentissement mondial, pour le dernier épisode des aventures de Tartarin
dans un court roman intitulé Port-Tarascon (1890). Tartarin joue le rôle du marquis Charles de Rays
et engage les habitants de Tarascon dans une entreprise d'établissement de colonie en Papouasie-
Nouvelle-Guinée. Port-Breton devient, dans le roman de Daudet, Port-Tarascon. Les déboires des
pionniers y sont contés et le procès qui suivit. Le dernier chapitre se termine par la ruine et la mort
de Tartarin.

En septembre 1889, Henry James se lance dans la traduction en anglais du roman « pour le lucre pur
et simple8 » à la demande du Harper's Monthly Magazine9. Sérialisée de juin à novembre 1890 dans
le mensuel américain10, la traduction est recueillie à Londres en janvier 1891 par Sampson Low,
Marston, Searle & Rivington (en) ; The Spectator salue un travail « intelligent » (clever) tout en
regrettant la suppression de toute couleur locale11.

Tartarin dans le folklore

Ce personnage burlesque est devenu un symbole pour la ville de Tarascon et pour la Provence.

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