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Ecole internationale de Tunis Niveau : 5ème 5/6 Prof : Mme Ben Jebara

La littérature courtoise :

Définition : L'appellation « courtoise » vient du mot « court » qui, en ancien


français, désignait la cour seigneuriale. La cour imaginaire du roi Arthur dans les
romans de la Table ronde devient l'idéal des cours réelles : les habitudes
raffinées et les beaux usages s'y imposent comme règle.

La société féodale apporte une nouvelle valeur à l’idéal


chevaleresque: le service de l’amour, qui met les préoccupations
amoureuses au centre de la vie. Le chevalier courtois ne combat plus
pour Dieu, la France ou son seigneur (comme dans les chansons de
geste), mais pour sa dame, à qui il doit le “service d’amour”. Les
romans courtois sont écrits pour un public de cour ; ils content des
aventures amoureuses assorties d’exploits héroïques et enrichies de
fines analyses de sentiments.

Apparaissent alors les premiers romans “bretons” empruntés aux


vieilles légendes celtiques et dominés par la figure d’Arthur, roi
glorieux de “Bretagne” et entouré de vaillants chevaliers qui siègent
autour d’une table Ronde. Les romans ont pour cadre la “Bretagne”
(Cornouailles, Pays de Galles, Irlande ainsi que l’Armorique en
France).
Dans les romans de la Table Ronde, la cour imaginaire du roi Arthur
devient le modèle idéal des cours réelles : non seulement le chevalier
est brave, mais il a en plus le désir de plaire (importance de la beauté
physique, des toilettes, des parures). Parce que les femmes sont
présentes, le chevalier doit avoir des attitudes élégantes, des propos
délicats. A côté des tournois et des banquets, il prend plaisir aux
jeux (échecs), à la musique, à la poésie… Pour plaire à sa dame, il doit
maîtriser ses désirs, mériter à travers une dure discipline, l’amour
de sa Dame, amour qui cultive le désir et qui fait du plaisir charnel la
récompense suprême après une longue attente. Cet idéal est celui
des gens de “cour” (d’où le mot “courtoisie”) relaté par toute une
littérature en tant que modèle à imiter.
Si les romans courtois montrent aussi des chevaliers traîtres, c’est
pour mieux mettre en lumière l’image idéale du chevalier courtois, qui
peu à peu influencera réellement les moeurs.

Les troubadours (en langue d’Oc) et trouvères (en langue d’Oïl) sont
des poètes musiciens auteurs de chansons d’amour qu’ils chantent en
s’accompagnant à la vielle.

Exemples :

Tristan & Iseut, (fin XIIème s.) grand poème racontant la légende de


deux amants vivant un amour interdit et affirmant leur droit à la
passion contre les lois sociales et religieuses. Cette légende est née
en France, mais les Anglais (Tristan & Yseut), les Allemands (Tristan
& Isolde), les Italiens et les Danois ont chacun leur version, imitée ou
traduite du français. Initialement de Thomas et Béroul, deux poètes
anglo-normands.
– Perceval ou le Roman du Graal (1180) : Perceval part à la quête du
Graal, vase sacré où l’on aurait recueilli le sang du Christ sur la Croix.
Sa démarche symbolise l’itinéraire spirituel à la recherche de Dieu.
– Lancelot ou le Chevalier à la Charrette  (1177)  :  Lancelot pour
plaire à la reine Guenièvre, épouse du roi Arthur, ne cesse de mettre
sa vie en péril. Il consent même au risque de se déshonorer à monter
sur la charrette infamante des prisonniers.
–Yvain ou le chevalier au Lion  (1177) : Yvain, chevalier d’Arthur,
tenté par l’aventure chevaleresque a délaissé son épouse Landrine.
Pour regagner son cœur, il doit accomplir une série d’épreuves. Un
lion qui l’a sauvé l’accompagne dans les dangers.

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