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REMUNERATIONS

Références Objets
1. Décret N° 97-009 du 16 portant fixation des indices de traitement des fonctionnaires de
Janvier 1997 la classe exceptionnelle
2. Décret N° 60-239 fixant le régime de rémunération applicable aux fonctionnaires
des cadres de l’Etat à compter du 1er juillet 1960
3. Décret N° 62-406 du 09 Août fixant les dispositions applicables à la rémunération, au
1962 transport et aux déplacements des fonctionnaires des cadres
de l'Etat désignés pour effectuer un stage de spécialisation ou
de perfectionnement hors du territoire de la République
4. Décret N° 62-108 du 01 relative à l’harmonisation des statuts et des rémunérations des
Octobre 1962 divers personnels employés par les collectivités publiques de
Madagascar et par les organismes ou entreprises placés sous
la direction ou le contrôle de la puissance publique
5. Décret N° 63-163 du 6 mars modifiant les dispositions de l'article 28 du Décret N° 60-239
1963 fixant le régime de rémunération applicable aux fonctionnaires
des cadres de l’Etat à compter du 1er juillet 1960
6. Décret N° 91-451 du 12 édictant des dispositions particulières concernant la
septembre 1991 rémunération des fonctionnaires et agents de l'Etat et des
Collectivités Décentralisées.
7. Décret n° 2005-282 du 17 mai portant modification du taux d’indemnité de logement prévu par
2005 le Décret n°2004-638 du 15 juin 2004
Décret N° 97-009 du 16 janvier 1997
portant fixation des indices de traitement des fonctionnaires de la classe exceptionnelle
(J.O. du 03.02.97, p. 333)

Le Premier Ministre. Chef du Gouvernement,


Vu la Constitution,
Vu l’ordonnance N° 93-019 du 30 avril 1993 relatif au statut général des fonctionnaires et les textes
subséquents,
Sur le rapport du Ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales,
En conseil de Gouvernement,

DECRETE :

Article premier - II st créé au sein de tous les corps de fonctionnaires une classe exceptionnelle à
premier et deuxième échelons.

Art. 2 - A titre transitoire, les indices de traitement afférents aux échelons de la classe
exceptionnelle ainsi créée sont fixés ainsi qu’il suit :

Classe et échelon Catégories


X IX VIII VII VI V IV III II I
Classe
Exceptionnelle
2è échelon 2620 2520 2325 2225 1850 1770 1600 1550 1020 675
1er échelon
2520 2325 2225 1850 1770 1600 1550 1020 675 515

Art. 3 - Les fonctionnaires promus en classe exceptionnelle avant la date de publication du présent
Décret sont respectivement reclassés à titre de régularisation et sans rappel de solde dans cette classe.
a. Au deuxième échelon en ce qui concerne ceux ayant réuni moins de deux ans d’ancienneté de
services effectifs dans ladite classe ;
b. Au premier échelon en ce qui concerne ceux ayant réuni moins de deux ans effectifs dans ladite
classe.
A cet effet, les intéressés conservent l’ancienneté qu’ils ont acquise dans la classe exceptionnelle.

Art. 4 - Toutes dispositions contraires au présent Décret sont et demeurent abrogées.

Art. 5 - Le Ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales, le Ministre des
Finances et le Ministre du Budget sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du
présent Décret qui sera enregistré et publié au Journal officiel de la République.

Fait à Antananarivo, le 16 janvier 1997


Norbert Lala RATSlRAHONANA.
Par le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement :
Le Vice-Premier Ministre,
RAZANABAHINY Marojama Jérôme.

Le Ministre de /a Fonction publique,


Du Travail et des Lois sociales,
Richard RAPARSON.

Le Ministre des Finances,


Mohamady FAHAROUDDINE.

Le Ministre du Budget,
Jonhson RANDRIANlAINA.
DECRET N° 60-239
fixant le régime de rémunération applicable aux fonctionnaires
des cadres de l’Etat à compter du 1er juillet 1960

Le Président de la République, Chef du Gouvernement,

Sur le rapport du Ministre d’Etat chargé de la Fonction Publique, du travail et des lois sociales et du Ministre
des finances et des affaires économiques,
Vu la Constitution de la République Malgache en date du 29 avril 1959 ;
Vu la loi N° 60-003 du 15 février 1960 relative au statut général des fonctionnaires des cadres de l’Etat ;
Vu le Décret N° 60-237 du 29 juillet 1960 portant classement hiérarchique des cadres de fonctionnaires et
des emplois civils de l’Etat ;
Vu le Décret N° 60-238 du 29 juillet 1960 fixant à compter du 1er juillet 1960 et en application des articles
8, 9 et 10 du Décret N° 60-237 du 29 juillet 1960 les hiérarchies, indices et groupes des cadres de
fonctionnaires et des emplois civils de l’Etat ;
Vu l’avis du conseil supérieur de la Fonction Publique en date du 8 juillet 1960 ;
Le conseil des Ministres entendu,

DECRETE:

Article premier. - Le régime de rémunération applicable aux fonctionnaires des cadres de l’Etat est
fixé à compter du 1er juillet 1960 conformément aux dispositions du présent Décret.
Art. 2. - La rémunération, au sens de l’article premier du présent Décret, est l’ensemble des
allocations auxquelles peuvent prétendre les fonctionnaires à l’exception de celles ressortissant aux
avantages familiaux qui font l’objet d’un régime distinct, régi par des dispositions spéciales.

CHAPITRE PREMIER
ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA REMUNERATION
Art. 3. - La rémunération des fonctionnaires des cadres de l’Etat comporte une solde à laquelle
s’ajoutent éventuellement des indemnités.
A. - Solde
Art. 4. - La solde comporte un élément unique. Elle est fonction de l’indice afférent aux grades,
classe et échelon du fonctionnaire ou de l’emploi dont il est titulaire s’il comporte un indice
fonctionnel ou est doté d’un traitement hors échelle.
Art. 5. - La solde annuelle s’obtient en multipliant l’indice dont chaque point représente une valeur
uniforme en monnaie nationale par la valeur de ce point.
Cette valeur est fixée par Décret pris en conseil des Ministres après avis du conseil supérieur de la
fonction publique.
B. - Indemnités
Art. 6. -Les indemnités qui peuvent être allouées aux fonctionnaires des cadres de l’Etat
comprennent:
1° Des indemnités représentatives de frais ;
2° Des indemnités destinées à rémunérer des travaux supplémentaires effectifs ;
3° Exceptionnellement, des indemnités professionnelles compensant certains risques ou sujétions
ou correspondant à des qualifications spéciales ou couvrant une responsabilité particulière ;
4° Une indemnité de résidence.
Les conditions d’attribution et les taux des indemnités visées au présent article sont fixés par des
Décrets spéciaux pris dans la même forme que le présent Décret.
En attendant l’intervention de ces textes, les dispositions actuellement applicables demeurent en
vigueur.
Art. 7. - Aucune indemnité ou allocation de quelque nature que ce soit, allouée en sus du traitement
brut calculé à partir de l’indice qui lui correspond dans la hiérarchie générale des traitements, ne peut
être retenue pour le calcul de la pension de retraite du bénéficiaire.

CHAPITRE II
POSITION OUVRANT DROIT A LA REMUNERATION
Art. 8. - Sous réserve des dispositions spéciales concernant l’octroi des avantages familiaux, les
fonctionnaires des cadres de l’Etat ne peuvent percevoir de rémunération que s’ils se trouvent dans
l’une des positions ci-après :
1° En activité ;
2° Détachés d’office ;
3° Suspendus de leurs fonctions.
A. - Activité
Art. 9. - La position d’activité ouvrant droit à la rémunération est celle définie par l’article 51 de la
loi N° 60-003 du 15 février 1960 relative au statut général des fonctionnaires des cadres de l’Etat,
ainsi que les situations qui, aux termes de l’article 52 de la loi susvisée, sont assimilées à la position
d’activité :
1° Les congés, permissions, et autorisations d’absence de toute nature prévus par la réglementation
en vigueur ;
2° Le maintien par ordre sans affectation ;
3° L’expectative de retraite.
La nature et la qualité des éléments constitutifs de la rémunération susceptibles d’être perçus, dans
la position d’activité ou dans les situations assimilées à cette position, la durée des périodes durant
lesquelles ils peuvent être éventuellement perçus sont celles fixées par le statut général ci-dessus visé,
par le présent Décret, par le Décret N° 60-047 du 9 mars 1960 fixant, en ce qui concerne les
fonctionnaires stagiaires, les modalités d’application de la loi N° 60-003 du 15 février 1960, par le
Décret N° 60-050 du 9 mars 1960 fixant, en ce qui concerne le régime disciplinaire, les modalités
d’application de la loi N° 60-003 du 15 février 1960, par Décret N° 60-051 du 9 mars 1960 relatif au
régime particulier de certaines positions des fonctionnaires des cadres de l’Etat et à certaines modalités
de cessation définitive de fonctions, par le Décret N° 60-124 du 1er juin 1960 fixant le régime des
congés, permissions et autorisations d’absence des fonctionnaires des cadres de l’Etat et par les
dispositions spéciales réglementant le régime des avantages familiaux et le régime indemnitaire.
Art. 10. - Les fonctionnaires appelés à séjourner hors du territoire de la République Malgache dans
une position rétribuée en service, autre que la position de mission ou de stage, perçoivent, à défaut de
dispositions spéciales justifiées par des conditions économiques ou des sujétions particulières, leur
traitement ou solde applicable à Madagascar pour sa contre-valeur en monnaie locale.
Art. 11. - Les fonctionnaires envoyés en mission hors du territoire de la République Malgache
perçoivent les rémunérations prévues pour la position de service à Madagascar. Ils ont droit, en outre,
suivant leur catégorie, aux indemnités prévues pour frais de mission en France, dans les pays de la
Communauté ou à l’étranger.
Art. 12. - Dans tous les cas, la solde applicable aux fonctionnaires appelés à séjourner hors du
territoire de la République Malgache, liquidée en francs C.F.A., peut être convertie en monnaie du
territoire ou pays de séjour. Si le territoire ou pays de séjour appartiennent à la zone franc, la
conversion est effectuée suivant la partie applicable durant la période sur laquelle porte la liquidation.

Art. 13. - La solde des fonctionnaires appelés à se déplacer par voie maritime, aux frais de la
République Malgache, sera, pendant la durée du voyage et s’ils sont à la fois nourris et logés
gratuitement, égale aux deux tiers de la solde de base. Les retenues et contributions pour pension
continueront à être décomptées sur la solde entière.
Dans tous les cas visés au présent Décret, et pendant toute la durée des traversées par voie aérienne
ou maritime, les fonctionnaires se rendant en mission ou en revenant sont exclus du bénéfice de toute
indemnité journalière pour frais de déplacement, lorsqu’ils sont à la fois nourris et logés gratuitement.
Art. 14. - Le fonctionnaire titulaire d’un congé annuel, d’un congé annuel cumulé, d’une
permission ou d’une autorisation d’absence dans les conditions fixées par le Décret N° 60-124 du 1er
juin 1960 fixant le régime des congés, permissions et autorisations d’absence des fonctionnaires des
cadres de l’Etat, a droit, pendant la durée de ce congé, de cette permission ou de cette autorisation
d’absence, à la solde entière d’activité, c’est-à-dire à la totalité du traitement qu’il recevait au moment
où il a commencé à jouir de son congé, de sa permission ou de son autorisation d’absence à
l’exclusion, pour ce qui est du congé annuel cumulé, des indemnités de fonction ou de représentation
dont les règles d’allocation sont fixées par des Décrets spéciaux.
Art. 15. - Le fonctionnaire maintenu par ordre sans affectation dans les conditions prévues par
l’article 28 du Décret N° 60-051 du 9 mars 1960 relatif au régime particulier de certaines positions
des fonctionnaires des cadres de l’Etat, a droit à la solde qu’il percevait en dernier lieu. Pour tout
maintien par ordre d’une durée supérieure à un mois, une décision du Ministre dont dépend le
fonctionnaire intéressé, visée par les services financiers, est nécessaire ; cette décision devra être
renouvelée, s’il y a lieu, pour chaque période supplémentaire d’un mois ; la durée totale des maintiens
par ordre successifs ne peut excéder trois mois, sauf cas exceptionnels qui devront faire l’objet d’une
décision motivée du Chef du Gouvernement.
Art. 16. - Le fonctionnaire placé dans la position d’expectative d’admission à la retraite dans les
conditions prévues par l’article 29 du Décret N° 60-051 susvisé a droit à la solde afférente à la
position dans laquelle il se trouvait en dernier lieu. En aucun cas, la décision de l’autorité compétente
plaçant l’intéressé dans la position d’expectative d’admission à la retraite ne peut avoir pour effet de
maintenir le bénéfice éventuel de la solde entière d’activité pendant une période supérieure à six mois.
A compter du septième mois, la solde est réduite au montant présumé de la pension, ou à la demi-
solde, si celle-ci est supérieure au montant présumé de la retraite. La situation de chaque intéressé
donnera lieu à règlement définitif au moment où il lui sera délivré le certificat de cessation de
paiement.
Art. 17. - Le fonctionnaire titulaire d’un congé de maladie conserve l’intégralité de son traitement
d’activité pendant une durée de six mois, l’intéressé conservant cependant la totalité des prestations
familiales auxquelles il peut éventuellement prétendre.
Toutefois, dans les cas prévus à l’article 10 du Décret N° 60-124 du 1er juin 1960 fixant le régime
des congés, permissions et autorisations d’absence, le fonctionnaire conserve l’intégralité de son
traitement d’activité, à l’exclusion des indemnités de fonction ou de représentation, jusqu’à ce qu’il
soit en état de reprendre son service ou jusqu’à sa mise à la retraite. Il a droit, en outre, au
remboursement des frais directement entraînés par la maladie ou l’accident.
Art. 18. - Le fonctionnaire titulaire d’un congé de cure thermale peut prétendre pendant la durée de
ce congé, et dans la limite de deux mois, à la solde entière d’activité, à l’exclusion des indemnités de
fonction ou de représentation.
Les prolongations éventuellement accordées en application de l’article 15 du Décret N° 60-124 du
1er juin
1960 fixant le régime des congés, permissions et autorisations d’absence donnent droit à la
jouissance de la même solde.
Art. 19. - Le fonctionnaire titulaire d’un congé de longue durée conserve pendant les trois
premières années l’intégralité de son traitement d’activité à l’exclusion des indemnités de fonction ou
de représentation.
Pendant les deux années qui suivent, il subit une retenue de moitié. L’intéressé conserve cependant
la totalité des prestations familiales auxquelles il peut prétendre.
Toutefois, si la maladie donnant droit à un congé de longue durée a été reconnue contracter dans
l’exercice des fonctions, les délais fixés ci-dessus sont respectivement portés à cinq et trois années.
Art. 20. - Le personnel féminin bénéficiant d’un congé réglementaire de maternité conserve
l’intégralité de son traitement pendant la durée de ce congé.
Art. 21. - Les congés accordés aux fonctionnaires pour accomplir une période d’instruction
militaire ou de réserve ouvrent droit à la solde entière d’activité.
B. - Détachement
Art. 22. - En cas de détachement, les droits à rémunération du fonctionnaire sont ceux prévus aux
articles 8, 9 et 10 du Décret N° 60-051 du 9 mars 1960 relatif au régime particulier de certaines
positions des fonctionnaires.
C. - Suspension de fonctions
Art. 23. - En cas de suspension de fonctions, les droits à rémunération du fonctionnaire sont définis
à l’article 17 du Décret N° 60-050 du 9 mars 1960 relatif au régime disciplinaire.
Art. 24. - En cas d’incarcération, les droits à rémunération du fonctionnaire sont définis par l’article
18 du Décret N° 60-050 du 9 mars 1960 susvisé.

CHAPITRE III
ENTREE EN JOUISSANCE ET CESSATION DES DROITS A LA REMUNERATION
Art. 25. - Le droit à rémunération commence :
a. Pour les fonctionnaires nouvellement nommés à un emploi des cadres de l’Etat ou réintégrés à
l’expiration d’une période de détachement, hors cadre, disponibilité ou sous les drapeaux :
- le jour de leur prise de service s’ils ne changent pas de service ;
- la veille du jour de leur mise en route sur leur poste d’affectation, s’ils sont appelés, pour
effectuer leur prise de service, à changer de résidence, ou le jour de leur arrivée au lieu de mise en
route ou d’embarquement, fixé par convocation officielle de l’autorité compétente, si leur départ n’a
pas lieu le lendemain de ce jour, pour une raison indépendante de leur volonté.
b. Pour les fonctionnaires mis à la disposition de l’Etat par une autre administration,
éventuellement, du jour où ces fonctionnaires cessent d’être payés par leur administration d’origine ;
c. Dans tous les cas (nomination dans un autre cadre, avancement de grade, de classe ou d’échelon,
abaissement d’échelon, rétrogradation), à compter du jour où l’intéressé prend rang, conformément
aux dispositions de l’acte modifiant sa situation ou, éventuellement, aux positions particulières qui
régissent le corps ou le service auquel il est affecté.
Art. 26. - La solde attribuée à un grade, à une classe, à un échelon ou à un emploi ne peut être
allouée pour une période antérieure à la date d’effet fixée dans l’acte de nomination ou d’avancement.
Si la rétroactivité y est prévue, celle-ci ne pourra remonter au-delà de la date à laquelle est devenue
effective la vacance dont profite le fonctionnaire promu, et, sauf cas exceptionnels tels que
reconstitution de carrière ordonnée par décision judiciaire, attribution de rappels ou de bonifications
pour services militaires, retard des travaux d’avancement etc., au-delà du 1er janvier de l’année au
cours de laquelle est intervenu l’acte d’avancement et à la condition expresse, dans ces cas, que les
crédits nécessaires aient été prévus au budget intéressé.
Il est fait exception à cette règle, sauf délibération contraire de l’autorité budgétaire prise à la
demande de l’autorité compétente, seulement pour les avancements d’échelon qui s’acquièrent
automatiquement, c’est à- dire dès que les conditions d’ancienneté de grade ou de classe sont
accomplies sans être subordonnées à des conditions budgétaires.
Art. 27. - Les droits à la rémunération cessent :
a. Dans le cas de cessation définitive des fonctions :
1° Pour les fonctionnaires démissionnaires, à la date fixée par l’autorité compétente pour accepter
la démission ou, à défaut de décision portant acceptation de la démission, deux mois après la date de
dépôt de la demande ;
2° Pour les fonctionnaires dégagés des cadres, à la date et dans les conditions prévues par les
dispositions législatives spéciales qui fixeront, le cas échéant, les modalités de dégagement ou par le
Décret qui réglementera, éventuellement, les modalités d’un dégagement des cadres sur demande des
fonctionnaires ;
3° Pour les fonctionnaires licenciés ou révoqués, le lendemain du jour où ils reçoivent notification
de la décision prononçant leur licenciement ou révocation.
Pour le personnel licencié, en cours de congé, pour un autre motif que d’ordre disciplinaire, le droit
à la rémunération ne cesse qu’à l’expiration de la période de congé en cours, qui ne peut être
prolongée ou renouvelée.
4° Pour les fonctionnaires admis à la retraite, au dernier jour du mois de l’admission à la retraite,
sauf le cas de mise à la retraite par mesure disciplinaire ou le droit cesse le lendemain du jour de la
notification.
Toutefois:
1° Lorsque l’admission à la retraite intervient au cours d’un congé régulier, avec rémunération, le
droit à celle-ci ne cesse qu’à l’expiration du congé en cours, qui ne peut être renouvelé ou prolongé en
aucun cas ;
2° Le droit à la rémunération ne cesse pour les fonctionnaires admis à la retraite, par application de
la limite d’âge et qui ont été maintenus temporairement en service, qu’à l’expiration de la période
prévue par la décision de maintien.
a. Dans le cas de mise en position de détachement, hors cadre, de disponibilité, sous les drapeaux :
le jour fixé par l’autorité compétente pour la cessation des fonctions.
b. En cas de décès du fonctionnaire, le premier jour du mois suivant le décès ;
c. En cas de disparition d’un bâtiment en mer ou d’un aéronef en vol, pour les fonctionnaires
présents à bord, le soixante et unième jour suivant la date des dernières nouvelles.
Art. 28. - Privation de solde :
1° Tout fonctionnaire non présent à son poste et qui ne se trouve en position ni de congé, ni de
permission, ni d’autorisation d’absence, ni à l’hôpital et qui n’a pas obtenu de repos prescrit par
l’autorité médicale agréée par l’administration, est placé dans la position d’absence et n’a droit à
aucune solde pendant toute la durée de cette absence, sans préjudice des peines disciplinaires qu’il
peut encourir.
2° Sont dans la position d’absence :
a. Les fonctionnaires ayant quitté leur poste sans motif plausible et sans avoir avisé préalablement
l’autorité supérieure, même lorsqu’ils auraient pu prétendre à une permission ou à un congé avec solde
;
b. Les fonctionnaires absents en principe pendant plus de quatre jours, même pour cause de
maladie dûment constatée, s’ils ne sont pas hospitalisés dans les conditions prévues par l’article 29 du
présent Décret et ont épuisé tout droits à permission ou congé ;
c. Les fonctionnaires qui n’ont pas rejoint leur poste dans les délais fixés par leur feuille de route
ou à l’expiration de leur congé, de leur permission, de leur autorisation d’absence ou de leur
hospitalisation, sauf dans les cas d’empêchement légitime dûment constaté.
La même disposition est applicable aux fonctionnaires en mission qui dépassent le temps fixé pour
la durée de leur mission.
3° L’absence est constatée par l’autorité chargée de la mise en route, par les Ministres, les
Secrétaires d’Etat délégués, les chefs de service, les chefs de district ou de circonscriptions ou tous
autres fonctionnaires délégués à cet effet, et fait l’objet d’une mention spéciale sur le livret de solde
des intéressés, sans préjudice des peines disciplinaires qui peuvent être prononcées.
4° Le fonctionnaire appelé à se déplacer à la suite d’une mutation ou à l’expiration d’un congé qui,
sans autorisation, retarde son départ ou interrompt son voyage pour convenance personnelle perd ses
droits à la rémunération pendant la période comprise entre la date à laquelle il aurait dû normalement
arriver à son poste et celle à laquelle il y est effectivement arrivé.
CHAPITRE IV
RETENUES DE SOLDE, DELEGATIONS, AVANCES
Art. 29. - Retenue d’hôpital :
1° Les fonctionnaires des cadres de l’Etat qui ne bénéficieraient pas de l’assistance médicale
gratuite ou qui ont renoncé à ce droit en vue de leur hospitalisation dans la classe correspondant à leur
indice hiérarchique, en traitement dans les hôpitaux publics, subissent par précompte sur leur solde,
pendant la durée de leur traitement, une retenue journalière dont le taux est déterminé par le tarif ci-
après sans toutefois que la retenue puisse dépasser la somme due à la formation hospitalière publique
où le fonctionnaire aura séjourné en fonction des tarifs qui y sont pratiqués. Toutefois, les infirmiers
ne doivent subir aucune retenue d’hôpital.
Les fonctionnaires des cadres de l’Etat, en traitement dans les hôpitaux pour blessures reçues en
service commandé et dûment constatées dans la forme ordinaire, ont droit, pendant la durée du
traitement, à la solde de présence sans retenue.
Lorsque les fonctionnaires en retraite sont admis dans les hôpitaux, ils supportent la retenue
prescrite pour le grade ou l’emploi d’après lequel ils ont été admis à la retraite dans les mêmes
conditions que les fonctionnaires en activité.
2° Cette retenue est exercée pour chaque journée passée effectivement à l’hôpital, depuis le jour de
l’admission jusqu’à celui de la sortie exclusivement ;
3° Le fonctionnaire qui ne rejoint pas son poste immédiatement après sa sortie de l’hôpital n’a droit
à aucun rappel pour le temps qui s’est écoulé depuis sa sortie de l’hôpital jusqu’au jour de la rentrée à
son poste, si, pendant cet intervalle, il n’est pas dans une position régulière de congé, de permission ou
d’autorisation d’absence ;
4° Les fonctionnaires des cadres de l’Etat se trouvant hors du territoire de la République Malgache
en position d’activité ainsi que les membres de leur famille qui sont appelés à séjourner dans une
formation hospitalière, militaire ou civile, publique ou privée, pourront prétendre au remboursement
de leurs frais d’hospitalisation. Le remboursement sera, effectué, dans la limite prévue à l’alinéa ci-
après et sur présentation par l’intéressé d’une quittance délivrée par le directeur de l’établissement ou
l’organisme comptable chargé de la perception des recettes.
Le remboursement est dû sur la base de la différence entre le tarif de la journée de traitement dans
les hôpitaux de l’assistance publique du pays ou territoire considéré et le montant de la retenue fixée
pour le groupe auquel appartient le fonctionnaire par le tableau annexé au présent article et dans la
limite d’une participation fixée par Décret en conseil des Ministres ;
5° Les membres de la famille des fonctionnaires en service ou retraités et résidant sur le territoire
de la
République Malgache peuvent y être hospitalisés dans les formations sanitaires publiques, suivant
les conditions de classement dont aurait bénéficié le chef de famille.
Les frais d’hospitalisation de la famille des retraités sont à la charge du budget de l’Etat dans la
limite d’une participation fixée à 60 P. 100 du tarif normal de traitement dans la formation sanitaire
considérée, la différence restant à la charge des personnes hospitalisées.
Pour l’application des paragraphes 4° et 5°, sont considérés comme membres de la famille : la
femme et les enfants à charge au regard de la réglementation sur les allocations familiales.
TABLEAU DE RETENUES APPLICABLES
MONTANT
GROUPE AUQUEL
CATEGORIE DE LA RETENUE
APPARTIENT LE
D’HOSPITALISATION journalière d’hôpital en
FONCTIONNAIRE
francs C.F.A.

Groupes I et II 1re catégorie .........…….... 300


…………………… 2e catégorie ...........…….. 200
Groupe III ……………................. 3e catégorie ........……..... 150
Groupe IV ……………................. 4e catégorie ..........……... 100
Groupes V et VI.........……….......

Art. 30. - 1. Le fonctionnaire, qui tombe malade étant en congé ou en permission avec solde, doit
présenter son titre de permission ou de congé au moment de son admission dans un hôpital.
2° Le jour de l’admission et celui de la sortie sont annotés sur le congé ou la permission par l’agent
qui a délivré le billet d’entrée à l’hôpital.
Art. 31. - Le fonctionnaire qui, n’ayant droit à aucune solde, tombe malade, peut être admis dans
les hôpitaux dans les conditions prévues à l’article 29 du présent Décret. Son entrée et sa sortie sont
constatées selon le mode prescrit par l’article précédent.
S’il rejoint son poste ou se met à la disposition de l’autorité dont il relève, à sa sortie de l’hôpital, il
subit sur sa solde courante la retenue dans les conditions prévues par l’article 29 du présent Décret
pour le nombre de jours effectifs qu’il a passés à l’hôpital.
Dans le cas contraire, il doit verser au trésor, dès sa sortie de l’hôpital, le montant de cette retenue.
Art. 32. - Retenue de logement et d’ameublement. - Les conditions du logement et de
l’ameublement des fonctionnaires des cadres de l’Etat et les retenues correspondantes éventuelles sont
fixées par des Décrets spéciaux. En attendant l’intervention de ces textes, les dispositions actuellement
applicables demeurent en vigueur.
Art. 33. - Délégations :
1° Les fonctionnaires des cadres de l’Etat ont la faculté de déléguer une partie de leur solde ou de
leurs appointements à leur épouse, descendants ou ascendants directs ou à ceux de leur épouse dans les
cas suivants : s’ils se trouvent en service sur le territoire de la République Malgache et que les
délégataires résident hors de ce territoire et sur le territoire d’un autre Etat membre de la Communauté,
s’ils se trouvent appelés à séjourner hors du territoire de la République Malgache en position rétribuée
en service et que les délégataires résident sur le territoire de la République Malgache ;
2° Ces délégataires peuvent être souscrites nominativement au profit d’un tiers, mais uniquement
dans le cas où la délégation est destinée à l’entretien de la famille du délégateur telle qu’elle est
limitativement énumérée au paragraphe précédent ;
Le degré de parenté du membre de la famille entretenue doit, dans cette circonstance, toujours être
expressément indiqué ;
3° Le maximum des délégations est fixé à la moitié de la solde, à l’exclusion de toute autre
indemnité.
Cependant les prestations et avantages pour charges de famille peuvent être déléguées dans leur
totalité ;
4° Sans préjudice des actions judiciaires devant les tribunaux relatives à la fixation d’une pension
alimentaire ou à la réparation du délit d’abandon de famille, tout fonctionnaire qui, appelé à séjourner
hors du territoire de la République Malgache en position de service, laisse à Madagascar son épouse et
ses enfants ouvrant droit aux indemnités pour charges de famille, est appelé à souscrire, avant son
départ, une déclaration stipulant qu’il a pris toutes dispositions en vue de pourvoir à leur vie
matérielle.
Cette déclaration est remise au chef de service dont relève le fonctionnaire, en double exemplaire.
Le chef de service en conserve un et envoie le second au service ou bureau des finances chargé de
l’ordonnancement de la solde de l’intéressé.
Le refus de souscrire cette déclaration ou l’inexécution de l’engagement souscrit expose l’intéressé
à des poursuites disciplinaires dans les conditions réglementaires. En cas de réclamation reconnue
fondée, l’intéressé est immédiatement mis en demeure de souscrire une délégation en faveur de ses
enfants à charge ; s’il n’a pas obtempéré dans le délai d’un mois à cette mise en demeure, les
allocations pour charges de famille sont versées directement à la personne qui a la charge des enfants.
Le fonctionnaire peut, en outre, être déféré devant le conseil de discipline du cadre auquel il
appartient.

La même déclaration peut être exigée des fonctionnaires en service sur le territoire de la
République Malgache et dont l’épouse et les enfants à charge résident hors du territoire de la
République Malgache sous réserve de la réglementation des changes ;
5° Les fonctionnaires qui veulent souscrire des délégations en font la déclaration au chef de service
dont ils relèvent. Celui-ci la transmet au service ou bureau des finances chargé de l’ordonnancement
de la solde du fonctionnaire.
Les déclarations sont faites en double expédition. Elles portent l’énonciation des noms, prénoms,
grade ou emploi et numéro matricule du fonctionnaire qui fait la délégation, du montant de sa solde,
du budget qui la supporte, de la portion déléguée, de l’époque qui doit être obligatoirement le début
d’un mois, des noms, prénoms, qualité et demeure de la personne autorisée à la recevoir et de celles
qui doivent lui être substituées en cas de décès ;
6° L’autorité administrative qui a reçu la déclaration mentionne la délégation sur le livret de solde
du délégateur et vise ensuite cette déclaration en y énonçant que l’existence de la délégation a été
constatée sur ce livret ;
7° Les délégations ont effet pendant toute la durée du service hors du territoire de la République
Malgache ou à l’intérieur de celui-ci, à moins d’une mention spéciale dans la déclaration de
délégation. Elles commencent à courir à compter du premier jour du mois qui suit la déposition de la
déclaration de délégation;
8° Les déclarations de révocation doivent être faites suffisamment à temps pour que l’avis puisse
parvenir au bénéficiaire au moins un mois avant l’époque où la délégation doit prendre fin du fait de
cette révocation.
La date de révocation de délégation est obligatoirement fixée à une fin de mois ;
9° En cas de décès du délégataire, les arrérages de délégation non perçus par lui au moment de son
décès font retour au délégateur ;
10° Les délégations sont payées par mois et à terme échu dans les mêmes conditions que la solde.
Elles ne font l’objet d’aucune retenue pour le service des pensions.
Le recouvrement des sommes payées en trop à titre de délégation n’est pas poursuivi contre le
délégataire, lorsque le payé en trop est consécutif au décès du délégateur.
Il est poursuivi par l’administration intéressée contre le délégataire, lorsque le trop-perçu est
consécutif à la radiation des cadres du délégateur ou à un changement survenu dans sa situation
administrative.

CHAPITRE V
REGLES RELATIVES A LA CONSTATATION DES DROITS
A L’ORDONNANCEMENT, AU PAIEMENT

Art. 34. - Dispositions générales. - Aucune solde, aucun accessoire ou indemnité ne peuvent être
attribués que pour l’objet auquel les rémunérations sont régulièrement destinées. Elles sont
ordonnancées et payées seulement après constatation du service fait.
En conséquence, les fonctionnaires ne peuvent prétendre au paiement des émoluments compris au
présent Décret s’ils ne se trouvent pas dans une des positions limitativement prévues au dit acte.
La solde et les accessoires de solde se décomptent par mois à raison de la douzième partie de la
fixation annuelle et par jour à raison de la trentième partie de la fixation mensuelle.
Les journées à ajouter au mois de février pour compléter le nombre de trente se décomptent sur la
base fixée pour la position dans laquelle se trouvent les fonctionnaires au dernier jour dudit mois
Art. 35. - Epoque des paiements. - La solde des fonctionnaires présents à leur poste se paie par
mois et à terme échu.
Toutefois la rémunération des fonctionnaires qui changent d’affectation dans le courant d’un mois
continue à être supportée jusqu’à la fin de ce mois par le budget qui les employait au début du mois
considéré.
Tout paiement d’avances est formellement interdit hors les cas déterminés par l’article 37 ci-après.
Art. 36. - I. - Les fonctionnaires en congé ou en traitement dans les hôpitaux recevront la solde à
laquelle ils peuvent prétendre à l’expiration de chaque mois.
II. - Le Ministre des finances autorise le paiement aux ayant droit de la solde des fonctionnaires
admis dans les hôpitaux psychiatriques et qui, par suite de leur état de maladie, n’auraient pas pu
formuler de demande.
Art. 37. - Avances de solde. - Des avances de solde peuvent être consenties aux fonctionnaires de
l’Etat dans les cas suivants :
I- Les fonctionnaires appelés à séjourner hors du territoire de la République Malgache en position
de service autre que de mission peuvent recevoir, au moment de leur départ et sur demande motivée,
des avances qui, en aucun cas, ne peuvent dépasser deux mois de solde.
La reprise des avances payées, dans les conditions prévues ci-dessus, aux fonctionnaires s’effectue
exclusivement par voie de précompte sur la solde et à raison du sixième desdites avances, à moins de
décision spéciale du Ministre des finances.
Les intéressés ont droit, du jour de débarquement dans le territoire où ils sont appelés à servir, au
paiement intégral des émoluments et indemnités auxquels ils peuvent prétendre.
Pour les fonctionnaires rayés des contrôles de l’activité avant d’avoir restitué l’intégralité des
mêmes avances, la reprise en est effectuée par les voies de droit commun ; si une indemnité de
licenciement leur est allouée, la reprise est opérée jusqu’à due concurrence sur cette indemnité.
En cas de décès du fonctionnaire, il n’est exercé, à raison des sommes dont il serait resté
personnellement débiteur envers l’Etat ou les autres collectivités publiques pour avance de solde,
aucun recours contre ses héritiers, ni contre la succession.
Les reprises à opérer ne peuvent porter que sur les décomptes de solde ou d’accessoires de solde
dont le paiement n’aurait pas encore été effectué par le trésor à l’exception du secours égal à trois mois
de solde attribué aux ayants droit.
II. - Il peut être fait des avances spéciales à des fonctionnaires ou même à des personnes étrangères
à l’administration, qui sont chargés par le Gouvernement d’une mission à l’extérieur du territoire de la
République.
Dans ce cas, la quotité des avances est fixée par décision du Ministre des finances.
Lorsque pour une cause quelconque dépendant de leur volonté, les chargés de mission n’effectuent
pas leur voyage ou n’accomplissent pas entièrement leur mission, ils sont tenus de reverser, dans le
premier cas la totalité, et dans le second cas les deux tiers de l’avance qu’ils ont reçue.
Toutefois, pour ces derniers, un dégrèvement partiel peut être accordé, par décision spéciale du
Ministre des finances sur la production de pièces justificatives des dépenses effectuées.
Dans le cas où la mission est suspendue ou révoquée par le Gouvernement, ainsi que dans le cas où
elle est suspendue par force majeure, il peut être accordé aux intéressés, à titre d’indemnité, un
dégrèvement dont la quotité est fixée par le Ministre des finances.
III. - Des avances d’un mois de solde au maximum peuvent être accordées aux fonctionnaires de
l’Etat en service sur le territoire de la République et se trouvant dans l’une des positions suivantes :
a. Nouvellement nommés et mis en route pour la localité où ils sont affectés ;
b. Mis en route sur la localité où ils sont affectés à l’expiration d’un congé ;
c. Mis en route à l’occasion d’un changement de destination. La reprise des avances susvisées
s’effectue exclusivement par voie de précompte sur la solde et à raison du quart desdites avances à
moins de décision spéciale du Ministre des finances.
Art. 38. - Constatation des droits. Mandatement :
I. Les positions des fonctionnaires et les droits qui en dérivent sous le rapport des rémunérations
sont constatées par les autorités compétentes.
II. - Chaque mois, aux jours fixés, les fonctionnaires dont les émoluments ne sont pas virés à un
compte bancaire ou postal se présentent au bureau compétent soit pour signer un état d’émargement,
soit pour retirer leur mandat individuel.
Art. 39. - Livret de solde :
I. - Les fonctionnaires doivent obligatoirement être pourvus des livrets, destinés à constater leur
situation financière, chaque fois qu’ils changent de position. Ces livrets sont ouverts par les autorités
compétentes qui doivent y mentionner la filiation, le lieu et la date de naissance, la situation de famille
et, s’il y a lieu, la composition de celle-ci, les mutations, les congés, permissions ou délais de route, les
allocations de solde, le régime auquel les intéressés sont soumis au point de vue de la retraite, les
délégations, les retenues et les paiements effectués à quelque titre que ce soit (solde, prestations
familiales, frais de route, avances, indemnités, etc.), enfin, les dettes envers les collectivités publiques
et apostilles de toute nature.
II. - Une partie spéciale est reversée aux mentions ci-après constatant, le cas échéant, la situation de
la famille du fonctionnaire au point de vue des droits à la gratuité des transports :
1° Nom, prénoms, date et lieu de naissance de chaque membre ;
2° Date et lieu de mariage ;
3° Date et destinations des divers transports gratuits, etc.
Ces indications doivent être constamment tenues à jour.
III. - Les livrets sont renouvelés lorsqu’ils sont entièrement remplis. Il est interdit d’y ajouter des
feuillets supplémentaires. Les anciens livrets des fonctionnaires sont classés à leur dossier personnel
pour être ultérieurement annexés, le cas échéant, aux mémoires de propositions de pension établis en
leur faveur ou en faveur de leurs ayants droit ; mention de la délivrance d’un nouveau livret est faite
sur l’ancien par l’autorité qui opère le renouvellement.
IV. - En cas de perte d’un livret, le titulaire en fait la déclaration par écrit à l’autorité chargée de
pourvoir au paiement de sa solde. Il mentionne en même temps sous sa responsabilité, dans sa
déclaration, la date à laquelle il a cessé d’être payé ainsi que toutes les indications propres à faire
apprécier sa situation financière et celle de sa famille en ce qui concerne les passages.
La déclaration du fonctionnaire est reproduite in extenso sur le nouveau livret qui doit être
nécessairement établi par le fonctionnaire compétent dont la responsabilité personnelle serait, en
l’occurrence, engagée par l’ouverture tardive ou la non ouverture d’un nouveau livret.
Dans le cas prévu ci-dessus, le fonctionnaire ne peut être rappelé de sa solde arriérée qu’après
réception des pièces officielles établissant sa situation financière, il ne peut prétendre, jusque-là, qu’au
paiement de sa solde courante à partir du premier jour du mois dans lequel sa déclaration a été faite.
Art. 40. - Pièces à produire pour le paiement de la solde de permission ou de congé. - Les titres de
permission ou de congé et autres documents établissant la position des fonctionnaires doivent être
notifiés au service de la solde.
Art. 41. - Réclamations :
I. - Les fonctionnaires qui ont des réclamations à présenter au sujet de leur solde, de leurs
accessoires de solde, etc., sont tenus de s’adresser à l’autorité chargée de la liquidation de leur
traitement.
II. - Si cette autorité ne juge pas qu’il y ait lieu de satisfaire à la demande du réclamant, elle doit la
lui renvoyer émargée de son refus motivé, l’intéressé peut alors recourir à l’autorité chargée de
l’ordonnancement.
III. - Les fonctionnaires peuvent recourir par la voie hiérarchique au Ministre des finances
relativement à l’objet de leurs réclamations. Ils joignent à leur demande les réponses qu’ils auront
précédemment reçues en conformité du paragraphe II de l’article ci-dessus.
IV. - Toute réclamation doit être remise ouverte au chef direct de l’intéressé. Celui-ci en prend
connaissance et la transmet sans délai à l’autorité supérieure en y joignant, s’il le juge à propos, ses
observations et dans tous les cas, son visa.

CHAPITRE VI
DISPOSITIONS D’ENSEMBLE

Art. 42. - Les dispositions du présent Décret sont applicables à tous les fonctionnaires des cadres de
l’Etat.

Art. 43. - Sont et demeurent abrogées toutes les dispositions antérieures contraires au présent
Décret qui sera applicable à compter du 1er juillet 1960.

Art. 44. - Le Ministre d’Etat chargé de la Fonction Publique, du travail et des lois sociales et le
Ministre des finances et des affaires économiques sont chargés, chacun en ce qui concerne, de
l’exécution du présent Décret qui sera publié au Journal officiel de la République Malgache.

Fait à Antananarivo, le 29 juillet 1960.

Philibert TSIRANANA.
Par le Président de la République, Chef du Gouvernement :

Le Ministre d’Etat chargé de la Fonction Publique, du travail et des lois sociales,


Philibert RAONDRY.

Le Ministre des finances et des affaires économiques,


Paul LONGUET
DECRET N° 62-406
Fixant les dispositions applicables à la rémunération, au transport et aux déplacements des
fonctionnaires de l’Etat désignés pour effectuer un stage de spécialisation ou de perfectionnement
hors du territoire de la République.
-----------------

Le PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DU GOUVERNEMENT,


Vu la Constitution de la République Malgache, en date du 29 Avril 1959 ;
Le conseil des Ministres entendu,

DECRETE :

Article premier : -L’envoi de fonctionnaire en stage à l’extérieur ne peut être décidé que dans la
limite des effectifs fixés annuellement par le gouvernement.

Les fonctionnaires des cadres de l’Etat en position d’activité, ainsi que les fonctionnaires élèves ou
stagiaires recrutés sur concours qui sont envoyés pour effectuer un stage de spécialisation ou de
perfectionnement dans les écoles de services situés en dehors du territoire de la République Malgache,
sont régis par les dispositions suivantes :

Article 2 : -Avant d’être mis en route, ces fonctionnaires doivent souscrire l’engagement de servir
l’Etat pendant dix ans. S’ils quittent le service de l’Etat avant ce terme, soit après démission, soit par
suite de révocation, ils devront rembourser intégralement au trésor public les frais engagés par l’Etat à
l’occasion de leur stage : montant de l’indemnité de stage octroyée, indemnités de toutes natures,
transports, hospitalisations, indemnités de déplacement payés depuis leur mis en route pour stage
jusqu’à leur reprise de service, leur démission ou leur révocation. A l’issu du stage, le service de la
solde établira un exact relevé de ces dépenses et le notifiera au fonctionnaire contre accusé de
réception. Mention de l’engagement souscrit et du détail de ce relevé sera faite au livret de solde du
fonctionnaire.

Article 3 : -Les fonctionnaires visés à l’article premier ci-dessus ont droit pour eux-mêmes, à
l’exclusion de leur famille, à la gratuité de transport pour se rendre au lieu de stage et en revenir. Ils
ont droit également à la gratuité du transport de leurs bagages dans la limite de 200 kilogrammes, y
comprise la franchise accordée par les transporteurs.
A l’occasion de ces voyages, ils perçoivent s’il y a lieu, l’indemnité d’hôtel et de restaurant prévue
par l’article 25 du Décret N° 60-334 du 7 Septembre 1960 sur le régime des déplacements des
fonctionnaires et Magistrats de l’Etat.

A bord des navires, aéronefs, trains, et autres véhicules de transport en commun, ils voyagent dans
la classe prévue pour les fonctionnaires du groupe III.
En cas de décès pendant le stage, la famille du fonctionnaire a droit au transport des restes mortels
du défunt du lieu d’inhumation provisoire au lieu d’inhumation définitive aux frais du budget général
de la République, dans les conditions fixées par l’article 19 du Décret précité.

Article 4 : -Les fonctionnaires visés par le présent Décret perçoivent, quel que soit leur grade :
-Au moment du départ, une indemnité représentative de première mise d’équipement de 37.500
francs CFA ;
-De la date de leur départ en stage à l’extérieur à celle de leur retour à Madagascar, les
rémunérations suivantes :
1°-Une indemnité de stage d’un montant forfaitaire de 32.500 francs CFA par mois, exclusive de
toute autre rémunération afférente à leur grade ou emploi occupé en position de service ;
2°-Le cas échéant, les prestations familiales selon le régime fixé par le Décret 61-241 du 26 Mai
1961. Les prestations familiales seront versées directement à l’épouse restée à Madagascar, laquelle
percevra en outre une indemnité de séparation destinés à compenser les charges supplémentaires
résultant de la séparation du ménage, à raison par mois de 10.000 francs CFA pour l’épouse et 1.500
francs CFA par enfant à charge au sens de la réglementation sur les prestations familiales.
Si en dehors du cas prévus ci-dessus, le fonctionnaire intéressé a des enfants légalement à charge,
les prestations familiales et les indemnités de séparation prévue pour l’épouse, seront versées à la
personne désignée par lui pour assurer la garde de ses enfants restés à Madagascar.

Article 5 : -A l’occasion des déplacements effectués par ordre au cours du stage, une indemnité de
mission égale à 1125 francs CFA par jour sera éventuellement allouée au fonctionnaire intéressé. Cette
indemnité sera liquidée sur la production d’un ordre de mission délivré par le chef de l’établissement
ou de service au près duquel s’effectue le stage et portant mention, soit qu’il n’est alloué à l’intéressé
pour le déplacement en cause aucune autre indemnité que celle prévue par le présent Décret, soit le
montant de l’indemnité qui serait éventuellement alloué par une autre autorité.
Pour le décompte de l’indemnité, chaque journée commencée sera considérée comme due. Par
ailleurs, sur production de l’ordre de mission, ils pourront recevoir une avance à valoir sur les
indemnités calculée sur la base de la moitié de la durée du déplacement envisagé sans que contre
avance puisse toutefois dépasser la valeur de trente jours d’indemnité de mission.
En aucun cas, les déplacements effectués sur ordre ainsi que les stages temporaires effectués au
près d’un établissement ou d’un service autre que l’établissement, ou le service du stage principal
n’ouvrir droit au paiement de l’indemnité de la mission au-delà du soixantième jour.

Article 6 : -En cas d’hospitalisation pendant la durée du stage à l’extérieur, les fonctionnaires
soumis aux dispositions du présent Décret ont droit au remboursement de leurs frais d’hospitalisation
dans les conditions prévues à l’article 29 (4°) du Décret N° 60- 239 du 29 Juillet 1960 et dans la limite
d’un maximum fixé à 3.000 francs CFA par jour tous frais compris.
En dehors du cas d’hospitalisation, ils ont droit, pour eux-mêmes et sur justifications, au
remboursement de 80 p.100 de leurs frais de soins médicaux et d’achat de médicaments prescrits par
ordonnance de leur médecin traitant, ainsi que de leurs soins dentaires à l’exclusion des frais de
prothèse.
Les avantages prévus aux paragraphes 1 et 2 du présent article ne sont toutefois pas cumulables,
avec ceux résultant de l’affiliation éventuelle des intéressés à un régime de sécurité social ou à une
association, garantissant les risques de maladie.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux membres de la famille des
fonctionnaires en stage qui, en tout état de cause, ne peuvent prétendre au bénéfice des dispositions,
autres que celles prévus par l’article 29 (5°) du Décret du 29 Juillet 1960 précité.
Article 7 : -Les frais de scolarité (droit de scolarité, droit d’inscription, droits d’examen), à
l’exclusion de tous frais de fournitures scolaires, de pension d’internat, de thèse ou de mémoire, seront
remboursés aux stagiaires sur présentation de justifications émanant de l’établissement de stage.

Article 8 : -Lorsque les fonctionnaires en stage à l’extérieur bénéficient pendant la durée du stage
d’une bourse ou d’une aide extérieure quelconques autre qu’une bourse, quelles que soient la
provenance, la dénomination ou la forme de la bourse ou de l’aide, celles-ci entrent en déduction des
prestations prévus par l’article 3, l’article (1°) et l’article 5 du présent Décret. Dans ce cas, les
dépenses et la charge du budget de l’Etat Malgache feront l’objet, pour chacun de stagiaires, d’une
Décision du Ministre dont il relève, compte tenu des avantages particuliers qui lui sont accordés sur
aide extérieur. La décision devra obligatoirement mentionner la nature et le montant de ces avantages
particuliers ; elle sera soumise aux visas du Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique et des services
financiers.

Article 9 : -Lorsqu’ils seront envoyés en stage, à l’extérieur, ils ont fait application des dispositions
du présent Décret :
1°-A tous les agents rémunérés sur fonds publics qu’ils relèveront à l’Etat, des collectivités
publiques, des établissements ou organismes publics ;
2°-A tous les agents du secteur semi ou para public (sociétés d’économie mixte, institut d’émission,
office, régie, etc …).
En aucun cas il ne pourra ni être consenti au profit de ces agents sur les budgets qui prendront en
charge les rémunérations, indemnités et remboursement des frais prévus en leur faveur, des avantages
supérieurs à ceux alloués par le présent Décret aux fonctionnaires de l’Etat ni être dérogé aux
dispositions prévues par ce texte concernant le non cumul de l’indemnité de stage et des bourses ou
autres allocations qui pourraient être accordées aux intéressés, quelle qu’en soit la provenance ou la
dénomination.

Article 10 : -En aucun cas, les familles des stagiaires à l’extérieur ayant suivi le chef de famille à
leurs risques et périls ne pourront bénéficier des dispositions prévus en faveur des intéressés par le
présent Décret.

Article 11 : -Le présent Décret qui abroge toutes les dispositions ultérieurement en vigueur,
notamment le Décret N° 60-162 du 23 novembre 1960 et ses modificatifs sera applicable à compter
du 1er Septembre 1962 à tous les stagiaires se trouvant à cette date à l’extérieur, comme aux nouveaux
partants.

Article 12 : -Les Ministres et Secrétaires d’Etat ainsi que les afférentes autorités responsables sont
chargés de l’application du présent Décret qui sera enregistré et publié au journal officiel de la
République Malgache.

Fait à Tananarive, le 9 Août 1962


Philibert TSIRANANA

Par le Président de la République,


Chef du Gouvernement ;
Le Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique
MIANDRISOA MILAVONJY

Pour les Ministres des Finances


Le Secrétaire d’Etat au budget
Victor MIADANA
Ordonnance n° 62-108 du 1er octobre 1962
relative à l’harmonisation des statuts et des rémunérations des divers personnels employés par
les collectivités publiques de Madagascar et par les organismes ou entreprises placés sous la
direction ou le contrôle de la puissance publique

Article premier - La présente ordonnance pose les principes fondamentaux applicables aux statuts
et aux rémunérations des divers personnels ne relevant pas du Statut général de la Fonction Publique
défini par la loi N° 60-003 du 15 février 1960 et employés :
1° Par les collectivités territoriales décentralisées ou non, autres que l’Etat ;
2° Par les établissements publics ;
3° Par les sociétés d’Etat.
Un Décret en conseil des Ministres précisera, en tant que de besoin, la liste des organismes ou
entreprises visés aux paragraphes 2° et 3° du présent article.

TITRE PREMIER
PERSONNEL DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Art. 2 - 1° Les personnels employés par les collectivités territoriales décentralisées ou non, et
notamment les provinces et les communes, ne peuvent recevoir, à niveau de recrutement, qualification
et ancienneté comparables, des traitements ou salaires, indemnités, allocations et avantages de toute
nature supérieurs à ceux des personnels de l’Etat ;
2° Les statuts de ceux de ces personnels ayant la qualité de fonctionnaires, dans la mesure où leur
création ou leur maintien serait admis, ne peuvent être plus favorables que ceux applicables aux
fonctionnaires des cadres de l’Etat de niveau et qualification comparables, notamment au point de vue
des conditions de recrutement, du classement indiciaire et du déroulement de la carrière.
Les personnels non fonctionnaires employés par ces collectivités sont soumis, sous réserve des
adaptations éventuellement nécessaires, aux statuts ou régimes applicables aux personnels homologues
employés par l’Etat et gérés selon les normes applicables à ces personnels ;
3° A l’intérieur d’une collectivité donnée, les personnels non fonctionnaires ne peuvent en tout état
de cause, bénéficier de règles statutaires et de rémunération plus favorables que celles appliquées aux
fonctionnaires de cette collectivité occupant des emplois équivalents ;
4° Les textes ayant pour objet de fixer les conditions d’emploi et de rémunération de ces différentes
catégories de personnels doivent être soumis à l’approbation préalable du Gouvernement et
notamment des Ministres chargés de la Fonction publique et des Finances. Ils sont publiés au Journal
officiel de la République Malgache.

TITRE II
PERSONNEL DES ETABLISSEMENTS PUBLICS
Art. 3 - Les emplois permanents des établissements publics assimilés à des emplois des cadres de
l’Etat sont tenus, lorsque l’importance de l’établissement le justifie, par des personnels encadrés régis
par des règlements propres à chaque établissement. Ces emplois peuvent également être confiés à des
fonctionnaires des cadres de l’Etat détachés.
Art. 4 - Sauf affectation à un emploi réglementairement doté d’un indice fonctionnel, les
fonctionnaires détachés auprès d’un établissement public ne peuvent bénéficier de conditions de
rémunération autres que celles dont ils bénéficient dans leur cadre d’origine.
Art. 5 - Les règlements applicables aux personnels encadrés des établissements publics font l’objet
de
Décrets pris sur le rapport du Ministre chargé de la Fonction Publique, après visa du Ministre des
Finances et du Ministre dont relève l’établissement.
Ces règlements ne peuvent stipuler au profit des personnels qu’ils régissent des avantages
quelconques, des conditions de rémunération, de recrutement, d’avancement ou de licenciement de
nature différente de ceux réglementairement définis pour le personnel encadré de l’Etat.
Art. 6 - Lorsque les emplois permanents visés à l’article 3 ci-dessus ne peuvent, momentanément,
être pourvus dans les conditions prévues aux articles 3 et 4 de la présente ordonnance, il pourra être
recruté, à titre essentiellement précaire et révocable, des personnels auxiliaires pour occuper
temporairement ces emplois.
Ces auxiliaires ne pourront bénéficier de conditions de rémunération plus favorables que celles
prévues pour le personnel auxiliaires de l’Etat ou de la collectivité dont relève l’établissement.
L’initiative du recrutement appartient au directeur de l’établissement ; le recrutement est
subordonné à l’accord préalable du Ministre dont relève l’établissement, du Ministre chargé de la
Fonction publique et du Ministre des Finances.
Art. 7 - Les emplois subalternes des établissements publics sont pourvus dans les mêmes
conditions que celles prévues pour les emplois subalternes de l’Etat.
Art. 8 - Les personnels des cadres des établissements publics sont affiliés à la Caisse de pensions
civiles et militaires dans les mêmes conditions que les fonctionnaires des cadres de l’Etat.
Les personnels non encadrés des établissements publics sont affiliés à la Caisse de prévoyance et
de retraite dans les conditions prévues par le Décret N° 61-642 du 29 novembre 1961.
Art. 9 - La présente ordonnance est applicable à tous les établissement publics quelle que soit leur
dénomination notamment caisse, fonds, régie, office, conseil, banque d’Etat, institut d’émission sans
que cette énonciation soit limitative.
Sans préjudice des droits acquis par le personnel bénéficiant d’un contrat particulier, les
dispositions des conventions collectives passés par certains établissements publics antérieurement à la
date de publication de la présente ordonnance et qui y dérogeraient, devront être dénoncées dans un
délai de six mois à compter de la date de publication de la présente ordonnance.
TITRE III
PERSONNEL DES SOCIETES D’ETAT
Art. 10 - Les sociétés d’Etat ne peuvent consentir à leur personnel un régime de rémunération,
d’indemnités et d’accessoires divers plus favorables que celui dont bénéficient les personnels
employés par l’Etat à ancienneté égale et pour des emplois dont la qualification peut être considérée
comme équivalente.
Les dispositions du présent article ne font pas obstacle à l’octroi éventuel à ces personnels de
primes ou indemnités destinées à rémunérer des responsabilités exceptionnelles ou des sujétions
particulières à leur profession. Les textes instituant ces primes ou indemnités doivent, toutefois, être
approuvés par les autorités compétentes de l’Etat et notamment par les Ministres chargés des Finances
et de la Fonction publique.
Art. 11 - Les dispositions de la présente ordonnance ne pourront avoir pour effet de ramener les
traitements ou salaires des personnels intéressés à un montant inférieur à celui dont ils bénéficieraient
effectivement à la date d’entrée en vigueur des nouvelles modalités d’établissement de leurs
rémunérations, telles que prévues ci-dessus.
Une indemnité compensatrice sera allouée, le cas échéant, aux agents en service à cette date. Elle
variera en diminution lorsque la situation du bénéficiaire sera modifiée par suite d’un éventuellement
d’une revalorisation générale des traitements et salaires.
Art. 12 - Toute collectivité ou entreprise visée à l’article premier ne peut fixer, dans le cadre des
lois et règlements lui donnant délégation à cet effet, que les conditions d’emploi et de rémunération du
personnel relevant statutairement de son autorité.
Les modalités et taux de rémunération des fonctionnaires et agent de l’Etat non détachés dans des
cadres ou emplois propres à ces collectivités ou entreprises ne peuvent, en tout état de cause, être
définis ou modifiés que par des textes émanant des autorités compétentes de l'Etat.
Lorsqu’un agent d’une collectivité donnée est mis à la disposition d’une autre collectivité pour
effectuer certains travaux en sus de ses attributions normales, la collectivité dont il relève
statutairement est seule habilité à déterminer les modalités et taux de la rémunération supplémentaire
qui peut éventuellement lui être allouée.
Les litiges relatifs au statut des agents ayant la qualité de fonctionnaires mis à la disposition des
organismes et entreprises visés à l’article premier ci-dessus sont de la compétence de la juridiction
administrative.
Art. 13 - Sont abrogées toutes dispositions contraires à la présente ordonnance notamment
l’ordonnance N° 60-134 du 3 octobre 1960.
Décret N° 63-163
modifiant les dispositions de l’article 28 du Décret N° 60-239 du 29 juillet 1960 fixant le régime
des rémunérations applicables aux fonctionnaires des cadres de l’Etat.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DU GOUVERNEMENT

Sur le rapport du Ministre des Finances et du Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique ;


Vu la Constitution de la République Malgache, en date du 29 avril 1959 et ses modifications ;
Vu la Loi modifiée N° 60-003 du 15 février 1960 relative au statut général des fonctionnaires des cadres de
l’Etat ;
Vu le Décret N° 60-237 du 29 juillet 1960 portant classement hiérarchique des corps de fonctionnaires et des
emplois civils de l’Etat ;
Vu le Décret N° 60-238 du 29 juillet 1960 fixant à compter du 1er juillet 1960 les hiérarchies, indices et groupes
des cadres de fonctionnaires et des emplois civils de l’Etat et ses modifications ;
Vu le Décret N° 60-239 du 29 juillet 1960 fixant le régime de rémunération applicable aux fonctionnaires des
cadres de l’Etat ;
Vu l’avis du Conseil Supérieur de la Fonction Publique en date du 10 janvier 1963 ;
Le conseil des Ministres entendu,

DECRETE :

Article premier : l’article 28 du Décret N° 60-239 du 29 juillet 1960 est abrogé et remplacé par les
dispositions suivantes :

« Art. 28. Position d’absence. Privation de solde :

1) Tout fonctionnaire non présent à son poste et qui ne se trouve pas en position ni de congé, ni de
permission, ni d’autorisation d’absence, ni à l’hôpital et qui n’a pas obtenu de repos prescrit par
l’autorité médicale agréée par l’Administration se trouve dans la position d’absence et n’a droit à
aucune rémunération pendant toute la durée de cette absence, sans préjudice des peines disciplinaires
qu’il peut encourir. »

« 2) Sont dans la position d’absence :

a- Les fonctionnaires ayant quitté leur poste sans motif plausible et sans avoir avisé préalablement
l’autorité supérieure, même lorsqu’ils auraient pu prétendre à une permission ou à un congé avec solde

b- S’ils ne sont pas hospitalisés dans les conditions prévues par l’article 29 du présent Décret ou mis
au repos par le médecin traitant et ont épuisé tout droit de permission ou congé,

« les fonctionnaires absents en principe pendant plus de quatre jours, même pour une cause de maladie
dûment constatée ;
c- Les fonctionnaires qui, régulièrement affectés ou mutés dans les conditions prévues par le Décret
N° 60-125 du 1er juin 1960, n’ont pas rejoint leur poste dans les délais fixés par leur ordre de route,
ceux qui n’ont pas rejoint, à l’expiration de leur congé, de leur permission, de leur autorisation
d’absence ou de leur hospitalisation, sauf l’existence dans les divers cas d’un empêchement légitime
dûment constaté.

« La même disposition est applicable aux fonctionnaires en mission qui dépassent le temps fixé pour
la durée de leur mission ;

3) L’absence est constatée par l’autorité ayant le pouvoir en matière d’affectation et de mutation. Elle
doit faire de la part de cette autorité l’objet d’une Décision de constatation d’absence qui est
immédiatement notifiée, au besoin par la voie télégraphique au service chargé de l’établissement de la
rémunération du fonctionnaire. Le service est tenu d’interrompre jusqu’à nouvel avis l’établissement
de la rémunération à compter du lendemain du jour où l’intéressé aurait dû rejoindre son poste. La
Décision ci-dessus fait l’objet d’une mention sur le livret de solde de l’intéressé.

« Dans les cas visés au 2) a et c du présent article, la décision constatant l’absence est en outre notifiée
à l’autorité ayant le pouvoir de notation ainsi qu’à l’autorité chargée de la tenue d’une procédure
disciplinaire. »

Article 2 : Le Ministre des Finances et le Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de l’exécution du présent Décret qui sera publié au Journal Officiel de la
république Malgache.

Fait à Antananarivo, le 6 mars 1963

Pour le Président de la République, Chef du gouvernement et par délégation :


Le vice- Président du Gouvernement

Calvin TSIEBO

Par le Président de la République, Chef du gouvernement


Le secrétaire d’Etat à la Fonction Publique
MIANDRISOA MILAVONJY
Le Ministre des Finances p.i.
Paul LONGUET
Décret N° 91-451
édictant des dispositions particulières concernant la rémunération des fonctionnaires et des
agents de l’Etat et des Collectivités décentralisées.

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT

Vu la Constitution,
Vu l’Ordonnance N° 75-013-DM du 17 mai 1975 portant Code du Travail ;
Vu la Loi modifiée N° 79-014 du 16 juillet 1979 relative au Statut général des fonctionnaires
Vu le Décret N° 60-124 du 1er juin 1960 fixant le régime des congés, permissions, et autorisation d’absence des
fonctionnaires des cadres de l’Etat,
Vu le Décret N° 60-239 du 29 juillet 1960 fixant le régime de rémunération applicable aux fonctionnaires des
cadres de l’Etat à compter du 14 juillet 1960,
Vu le Décret N° 64-213 du 27 mai 1964 portant réglementation des conditions d’emploi par les collectivités et
organismes publics des personnels soumis à la réglementation générale du travail,
Vu le Décret N° 64-214 du 27 mai 1964 fixant les conditions et modalités de recrutement de l’engagement et de
licenciement, les rémunérations et avantages divers des agents soumis à la réglementation générale du travail et
occupant des emplois de longue durée dans les services des collectivités et organismes publics,

Vu le Décret N° 91-432 du 8 août 1991 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Vu le Décret N° 91-441 du 26 août 1991 portant nomination des Membres du gouvernement,

En Conseil du Gouvernement et en vertu des pleins pouvoirs de Gouvernement conférés au Premier Ministre,

DECRETE :

Article premier : Toute absence d’un fonctionnaire ou agent rémunéré sur fonds publics qui ne se
trouve en position ni de congé, ni de permission, ni d’autorisation d’absence, ni à l’hôpital et qui n’a
pas obtenu de repos prescrit par l’autorité médicale agréée par l’Administration entraîne d’office la
suspension de solde, suivant les modalités prévues au présent Décret.

Article 2 : Nonobstant les dispositions de l’article 28- 3° du Décret N° 60-239 du 26 juillet 1960, la
fiche ou le registre de présence tenu au niveau du service employeur fera foi, sans aucune autre
formalité.

Article 3 : La régularisation de la situation financière de l’intéressé sera effectuée après sa reprise de


service selon la procédure du droit commun.

Article 4 : Le Ministre de l’Economie et des Finances, le Ministre du Travail, de l’Emploi et de a


Prévoyance sociale sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent Décret.

Article 5 : En raison de l’urgence et conformément aux dispositions de l’article 4 de l’ordonnance N°


62-041 du 19 septembre 1962 relative aux dispositions générales de droit interne et de droit
international privé, le présent Décret entre immédiatement en vigueur dès qu’il aura reçu une publicité
suffisante notamment par émission radio diffusé ou affichage indépendamment de son insertion au
Journal Officiel de la République.

Fait à Antananarivo, le 12 septembre 1991

Guy Willy RAZANAMASY


Par le Premier Ministre, Chef du gouvernement :
Le Ministre de l’Economie et des Finances
Jean-Marie HENRI
Le Ministre du Travail, de l’Emploi et de a Prévoyance sociale
Jules MANANJARA
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------
MINISTERE DE L°ECONOMIE, DES FINANCES ET
DU BUDGET
-----------------
DECRET N° 2005-282
portant modification du taux d’indemnité de logement prévu par le Décret N°2004-638 du 15
juin 2004

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la Constitution ;
Vu la Loi N°2003-011 du 03 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires ;
Vu le Décret N°2003-007 du 12 janvier 2003 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Vu le Décret N°2003-008 du 16 janvier 2003, modifié par les Décrets N°2004-680 du 5 juillet 2004, n°2004-
1076 du 7 décembre 2004 et n°2005-144 du 17 mars 2005 portant remaniement des Membres du
Gouvernement ;
Vu le Décret n°2003-166 du 04 mars 2003 fixant les attributions du Ministère de l’Economie, des Finances et du
Budget ainsi que l’organisation générale de son Ministère ;
Vu le Décret N°2004-638 du 15 juin 2004 portant modification du taux d’indemnité de logement prévu par le
Décret N°96-671 du 23 juillet 1996 ;
Sur proposition du Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget ;
En Conseil du Gouvernement ;

DECRETE :

Article premier. Les dispositions de l’article 1 et 2 du Décret N°2004-638 du 15 juin 2004 sont
abrogées et remplacées comme suit :

Article premier (nouveau) : Les agents de l’Etat non logés dans les bâtiments administratifs et
qui ne bénéficient pas d’une indemnité de frais de loyer ou d’une indemnité de logement en
raison de leur fonction ou de leur appartenance à un corps spécifique ont droit à une indemnité
de logement dont le taux est fixé uniformément à 14 000 ARIARY par mois payable en même
temps que la solde et dans les mêmes conditions que la solde.

Article 2 (nouveau) : Nonobstant les dispositions de l’article 1er (nouveau) ci-dessus, les
dispositions du présent Décret sont applicables aux agents déjà bénéficiaires d’une indemnité
de frais de loyer ou de logement mais dont le montant est inférieur au taux de 14 000
ARIARY par mois sus-évoqué, sans que les deux indemnités puissent être cumulées.

Article 2 : Le nouveau taux d’indemnité de logement prévu par l’article 1er du présent Décret prend
effet à compter du 01 janvier 2005.

Article 3 : Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, le Ministre de la Fonction Publique,


du travail et des Lois Sociales, sont chargés chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent
Décret qui sera publié au Journal Officiel de la République.

Antananarivo, le 17 mai 2005

PAR LE PREMIER MINISTRE


CHEF DU GOUVERNEMENT
Jacques SYLLA

LE MINISTRE DE L’ECONOMIE, LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE,


DES FINANCES ET DU BUDGET DU TRAVAIL ET DES LOIS SOCIALES
Général de Corps d’Armée Jean Théodore RANJIVASON
RANJEVA Marcel

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