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Chapitre 5 : Couche réseau

Introduction
Les services et applications réseau d'un périphérique final peuvent communiquer avec des
services et applications exécutés sur un autre périphérique final. Comment ces données
peuvent-elles transiter efficacement sur tout le réseau ?

Les protocoles de la couche réseau du modèle OSI spécifient l'adressage et les processus qui
permettent aux données de la couche transport d'être encapsulées et transportées.
L'encapsulation de couche réseau permet aux données d'être transférées vers une destination au
sein d'un réseau (ou sur un autre réseau) avec une surcharge minimale.

I. Protocoles de couche réseau


I.1 Couche réseau des communications
La couche réseau, ou couche 3 du modèle OSI, fournit des services permettant aux
périphériques finaux d'échanger des données sur le réseau. Pour effectuer ce transport de bout
en bout, la couche réseau utilise quatre processus de base :

 L'adressage des périphériques finaux : une adresse IP unique doit être configurée sur
les périphériques finaux pour les identifier sur le réseau.

 L'encapsulation : la couche réseau encapsule l'unité de données de protocole (PDU)


de la couche transport dans un paquet. Le processus d'encapsulation ajoute des
informations d'en-tête IP, telles que l'adresse IP des hôtes source (expéditeurs) et de
destination (destinataires).

 Le routage : la couche réseau fournit des services permettant de diriger les paquets vers
un hôte de destination sur un autre réseau. Pour voyager vers d'autres réseaux, le paquet
doit être traité par un routeur. Le rôle du routeur est de sélectionner le meilleur chemin
et de diriger les paquets vers l'hôte de destination. Ce processus est appelé le routage.
Un paquet peut passer par de nombreux périphériques intermédiaires avant d'atteindre
l'hôte de destination. Chaque routeur que traverse le paquet pour atteindre l'hôte de
destination est appelé un tronçon.

 La désencapsulation : lorsque le paquet arrive au niveau de la couche réseau de l'hôte


de destination, l'hôte vérifie l'en-tête IP du paquet. Si l'adresse IP de destination dans
l'en-tête correspond à l'adresse IP de l'hôte qui effectue la vérification, l'en-tête IP est
supprimé du paquet. Une fois la désencapsulation effectuée par la couche réseau, la
PDU de couche 4 est transmise au service approprié au niveau de la couche transport.

Contrairement à la couche transport (couche 4 OSI), qui gère le transport des données entre les
processus s'exécutant sur chaque hôte, les protocoles de couche réseau spécifient la structure et
le traitement des paquets utilisés pour transporter les données d'un hôte à un autre. Un
fonctionnement indépendant des données transportées dans chaque paquet permet à la couche
réseau d'acheminer des paquets pour plusieurs types de communications entre des hôtes
multiples.
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I.1.1 Protocoles de couche réseau
Il existe plusieurs protocoles de couche réseau. Toutefois, comme illustré sur la figure, il
n'existe que deux protocoles de couche réseau qui sont généralement mis en œuvre :

 Protocole IP version 4 (IPv4)

 Protocole IP version 6 (IPv6)

Remarque : les anciens protocoles de couche réseau ne sont pas représentés sur la figure et ne
sont pas abordés dans ce cours.

I.1.2 Caractéristiques du protocole IP

Le protocole IP encapsule le segment de couche transport ou d'autres données en ajoutant un


en-tête IP. Cet en-tête est utilisé pour acheminer le paquet vers l'hôte de destination. L'en-tête IP
reste le même entre le moment où le paquet quitte l'hôte source et son arrivée sur l'hôte de
destination.

Le processus d'encapsulation des données par couche permet aux services des différentes
couches de se développer et de s'étendre sans affecter d'autres couches. Cela signifie que les
segments de couche transport peuvent être facilement encapsulés par les protocoles IPv4
et IPv6, ou par tout nouveau protocole qui serait mis au point dans le futur.

Les routeurs peuvent mettre en œuvre ces différents protocoles de couche réseau pour
fonctionner simultanément sur un réseau. Le routage effectué par ces périphériques
intermédiaires tient compte uniquement du contenu de l'en-tête de paquet de couche réseau.
Dans tous les cas, la partie données du paquet (à savoir l'unité de données de protocole de
couche transport encapsulée) reste inchangée durant les processus de couche réseau.

Le protocole IP a été conçu pour ne pas surcharger les réseaux. Il fournit uniquement les fonctions
requises pour transférer un paquet d’une source à une destination en passant par un système

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interconnecté de réseaux. Ce protocole n’est pas destiné au suivi et à la gestion du flux de paquets.
Ces fonctions, si elles sont requises, sont exécutées par d'autres protocoles, sur d'autres couches,
principalement TCP sur la couche 4.

IP - Sans connexion

Le protocole IP est sans connexion, ce qui signifie qu'aucune connexion de bout en bout dédiée
n'est créée avant l'envoi des données. L'envoi d'une lettre sans que le destinataire en soit averti
illustre bien la communication sans connexion.

Les communications de données sans connexion fonctionnent selon le même principe. Le


protocole IP ne requiert aucun échange initial d'informations de contrôle pour établir une
connexion de bout en bout avant le transfert des paquets. Le protocole IP ne nécessite pas non
plus de champs supplémentaires dans l'en-tête pour maintenir une connexion établie. Ce
processus réduit sensiblement la surcharge du protocole IP. Cependant, sans connexion de bout
en bout préétablie, les expéditeurs ne savent pas si les périphériques de destination sont présents
et fonctionnels lors de l'envoi des paquets. Ils ne savent pas non plus si le destinataire reçoit le
paquet ni s'il peut y accéder et le lire.

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IP - Acheminement au mieux

La figure illustre l'acheminement non fiable ou « au mieux » qui caractérise le protocole IP. Ce
dernier ne garantit pas que tous les paquets acheminés soient effectivement reçus.

Le terme « non fiable » signifie que le protocole IP n'a pas la capacité de gérer, ni de récupérer,
les paquets endommagés ou non remis. En effet, si les paquets IP sont envoyés avec des
informations sur leur destination, ils ne contiennent aucune donnée exploitable pour informer
l'expéditeur que les paquets ont bien été reçus. Les paquets peuvent arriver endommagés ou
dans le désordre à destination, voire ne pas arriver du tout. Le protocole IP n'est pas en mesure
de renvoyer les paquets en cas d'erreur.

Si des paquets sont remis dans le désordre ou s'ils sont manquants, ces incidents doivent être
résolus par les applications qui utilisent les données ou par les services de couche supérieure.
Cela permet au protocole IP d'être très efficace. Dans la suite de protocoles TCP/IP, c'est la
couche réseau qui est responsable de la fiabilité.

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IP indépendant vis-à-vis des supports
Le protocole IP fonctionne indépendamment des supports acheminant les données dans les
couches inférieures de la pile de protocoles. Comme l'illustre la figure, les paquets IP peuvent
être communiqués sous forme de signaux électriques sur un câble en cuivre, sous forme de
signaux optiques sur un câble à fibre optique ou sous forme de signaux radio par la technologie
sans fil.

Il incombe à la couche de liaison de données OSI de prendre un paquet IP et de le préparer en


vue de sa transmission sur le support de communication. Cela signifie que le transport des
paquets IP ne se limite pas à un support particulier.

Toutefois le support présente une caractéristique essentielle prise en compte par la couche
réseau : il s'agit de la taille maximale de la PDU que chaque support peut transporter. Cette
caractéristique est appelée unité de transmission maximale (MTU). Une partie de la
communication de contrôle entre la couche liaison de données et la couche réseau consiste à
établir la taille maximale pour le paquet. La couche liaison de données transmet la MTU à la
couche réseau. La couche réseau détermine alors la taille maximale des paquets.

Dans certains cas, un périphérique intermédiaire, généralement un routeur, doit scinder un


paquet lors de sa transmission d'un support à un autre support de MTU inférieure. On appelle
ce processus la fragmentation du paquet ou simplement fragmentation.

I.1.3 Paquet IPv4


En-tête de paquet IPv4

Un en-tête de paquet IPv4 est constitué de champs contenant des informations importantes sur
le paquet. Ces champs contiennent des nombres binaires, examinés par le processus de
couche 3. Les valeurs binaires de chaque champ indiquent divers paramètres du paquet IP. Les
schémas d'en-tête de protocole, lisibles de gauche à droite et de haut en bas, fournissent une
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référence visuelle des champs de protocole. Le schéma d'en-tête de protocole IP présenté dans
cette figure identifie les champs d'un un paquet IPv4..

Les champs importants de l'en-tête IPv4 sont les suivants :

 Version : ce champ contient une valeur binaire de 4 bits définie sur 0100 indiquant
qu'il s'agit d'un paquet IP version 4.

 Services différenciés ou DiffServ (DS) : anciennement appelé champ de type de


service, le champ Services différenciés est un champ de 8 bits utilisé pour définir la
priorité de chaque paquet. Les six bits de poids fort du champ DiffServ sont représentés
par le marquage DSCP (Differentiated Services Code Point) et les deux derniers bits
sont des bits ECN (Explicit Congestion Notification).

 Time-to-live (durée de vie, TTL) : ce champ contient une valeur binaire de 8 bits
utilisée pour limiter la durée de vie d'un paquet. L'expéditeur du paquet définit la valeur
TTL initiale et celle-ci diminue d'un point chaque fois que le paquet est traité par un
routeur. Si la valeur du champ TTL arrive à zéro, le routeur rejette le paquet et envoie
un message de dépassement du délai ICMP (Internet Control Message Protocol) à
l'adresse IP source.

 Le champ Protocole est utilisé pour identifier le prochain protocole de niveau. Cette
valeur binaire de 8 bits indique le type de données utiles transportées par le paquet, ce
qui permet à la couche réseau de transmettre les données au protocole de couche
supérieure approprié. Les valeurs les plus courantes sont notamment ICMP (1), TCP (6)
et UDP (17).

 Adresse IP source : ce champ contient une valeur binaire de 32 bits, qui représente
l'adresse IP source du paquet. L'adresse IPv4 source est toujours une adresse de
monodiffusion.

 Adresse IP de destination : ce champ contient une valeur binaire de 32 bits qui


représente l'adresse IP de destination du paquet. L'adresse IPv4 de destination est une
adresse de monodiffusion, de diffusion ou de multidiffusion.

Les deux champs les plus utilisés sont les adresses IP source et de destination. Ces champs
indiquent d'où vient le paquet et où il va. Généralement, ces adresses ne changent pas lors du
déplacement entre la source et la destination.

Les champs Longueur d'en-tête Internet (IHL), Longueur totale et Somme de contrôle d'en-tête
permettent d'identifier et de valider le paquet.

D'autres champs sont utilisés pour remettre dans l'ordre un paquet fragmenté. En particulier, le
paquet IPv4 utilise les champs Identification, Indicateurs et Décalage du fragment pour garder
la trace des fragments. Un routeur peut être amené à fragmenter un paquet pour le transmettre
d'un support à un autre, dont la MTU est inférieure.

Les champs Options et Remplissage sont rarement utilisés et ne sont pas abordés dans ce
chapitre.

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• Version : ce champ contient une valeur binaire de 4 bits définie sur 0100 indiquant qu'il s'agit
d'un paquet IP version 4.
• Services différenciés ou DiffServ (DS) : anciennement appelé champ de type de service, le
champ Services différenciés est un champ de 8 bits utilisé pour définir la priorité de chaque
paquet. Les six bits de poids fort du champ DiffServ sont représentés par le marquage DSCP
(Differentiated Services Code Point) et les deux derniers bits sont des bits ECN (Explicit
Congestion Notification).
• Time-to-live (durée de vie, TTL) : ce champ contient une valeur binaire de 8 bits utilisée pour
limiter la durée de vie d'un paquet. L'expéditeur du paquet définit la valeur TTL initiale et celle-
ci diminue d'un point chaque fois que le paquet est traité par un routeur. Si la valeur du champ
TTL arrive à zéro, le routeur rejette le paquet et envoie un message de dépassement du délai
ICMP (Internet Control Message Protocol) à l'adresse IP source.
• Le champ Protocole est utilisé pour identifier le protocole encapsulé. Cette valeur binaire de
8 bits indique le type de données utiles transportées par le paquet, ce qui permet à la couche
réseau de transmettre les données au protocole de couche supérieure approprié. Les valeurs les
plus courantes sont notamment ICMP (1), TCP (6) et UDP (17).
• Identification: Le champ Identification est codé sur 16 bits et constitue l’identification utilisée
pour reconstituer les différents fragments. Chaque fragment possède le même numéro
d’identification, les entêtes IP des fragments sont identiques à l’exception des champs Longueur
totale, Checksum et Position fragment.
• Indicateur (Flag): Le champ Flags est codé sur 3 bits et indique l’état de la fragmentation.
• Décalage du fragment: Le champ Position fragment est codé sur 13 bits et indique la position
du fragment par rapport à la première trame. Le premier fragment possède donc le champ
Position fragment à 0.

Limites du protocole IPv4


Au fil des années, l'IPv4 a été mis à jour afin de relever de nouveaux défis. Cependant, malgré
ces modifications, l'IPv4 présente toujours trois problèmes majeurs :

 La pénurie d'adresses IP : l'IPv4 a un nombre limité d'adresses IP publiques


disponibles. Bien qu'il existe environ 4 milliards d'adresses IPv4, le nombre croissant
de périphériques IP, les connexions permanentes et la croissance potentielle des pays en
voie de développement entraînent une hausse du nombre d'adresses devant être
disponibles.

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 La croissance de la table de routage Internet : une table de routage est utilisée par les
routeurs pour déterminer les meilleurs chemins disponibles. Le nombre de routes de
réseau augmente parallèlement au nombre de serveurs connectés à Internet. Ces
routes IPv4 consomment beaucoup de mémoire et de ressources processeur sur les
routeurs Internet.

 Le manque de connectivité de bout en bout : la technologie de traduction d'adresses


réseau (NAT) est généralement implémentée dans les réseaux IPv4. Elle permet à
plusieurs périphériques de partager une adresse IPv4 publique unique. Cependant, étant
donné que l'adresse IPv4 publique est partagée, l'adresse IPv4 d'un hôte interne du
réseau est masquée, ce qui peut poser problème pour les technologies nécessitant une
connectivité de bout en bout.

I.2 Paquet IPv6


Présentation de l'IPv6

Au début des années 90, l'Internet Engineering Task Force (IETF) a commencé à se soucier de
ces problèmes liés à l'IPv4 et à chercher une alternative. Cela a conduit au développement de la
version 6 du protocole IP (IPv6). L'IPv6 supprime les limites de l'IPv4 et améliore le protocole
de façon efficace, grâce à des fonctionnalités qui correspondent mieux aux exigences actuelles
et futures des réseaux.

Voici les améliorations apportées par l'IPv6 :

 Espace d'adressage plus important : les adresses IPv6 sont basées sur un adressage
hiérarchique 128 bits (au lieu de 32 bits pour l'IPv4).

 Traitement plus efficace des paquets : l'en-tête IPv6 a été simplifié et comporte moins
de champs.

 Traduction d'adresses réseau inutile : grâce au grand nombre d'adresses


publiques IPv6, la technologie NAT n'est plus nécessaire entre une adresse privée et
publique. Cela évite certains des problèmes rencontrés par les applications nécessitant
une connectivité de bout en bout.

L'espace d'adressage IPv4 de 32 bits fournit environ 4 294 967 296 adresses uniques. L'espace
d'adressage IPv6 fournit 340 282 366 920 938 463 463 374 607 431 768 211 456 adresses, soit
340 undécillions d'adresses, ce qui correspond à peu près au nombre de grains de sable sur
Terre.

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Encapsulation IPv6

L'une des principales améliorations de conception de l'IPv6 par rapport à l'IPv4 est l'en-tête
simplifié.

Pour l'IPv6, certains champs ont été conservés, d'autres ont changé de nom ou de position, et
d'autres champs d'IPv4 ne sont plus nécessaires.

Plus simple, l'en-tête IPv6 représenté à la figure est, quant à lui, constitué de 40 octets
(principalement en raison de la longueur des adresses IPv6 source et de destination) et de
8 champs d'en-tête (3 champs d'en-tête IPv4 de base et 5 champs d'en-tête supplémentaires).
Comme l'indique cette figure, certains champs ont été conservés de l'IPv4, d'autres ont changé
de nom ou de position, et de nouveaux champs ont été ajoutés.

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• Version : : ce champ contient une valeur binaire de 4 bits définie sur 0110 indiquant
qu'il s'agit d'un paquet IP version 6.
• Classe de trafic : ce champ de 8 bits est l'équivalent du champ de services différenciés
pour l'IPv4.
• Étiquetage de flux : ce champ de 20 bits indique que tous les paquets portant la même
étiquette de flux doivent être traités de la même manière par les routeurs.
• Longueur des données utiles : ce champ de 16 bits indique la longueur de la partie
données (utiles) du paquet IPv6.
• En-tête suivant : ce champ de 8 bits est l'équivalent du champ de protocole de l'IPv4.
Il indique le type de données utiles transportées par le paquet, permettant ainsi à la
couche réseau de transmettre les données au protocole de couche supérieure approprié.
• Limite du nombre de tronçons : ce champ de 8 bits remplace le champ de durée de
vie (TTL) de l'IPv4. Cette valeur est réduite d'un point chaque fois qu'un routeur
transmet le paquet. Lorsque le compteur atteint 0, le paquet est rejeté et un message
ICMPv6 de délai dépassé est transféré à l'hôte émetteur, indiquant que le paquet n'a pas
atteint sa destination en raison du dépassement du nombre limite de tronçons.
• Adresse source IPv6 : ce champ de 128 bits identifie l'adresse IPv6 de l'hôte émetteur.
• Adresse IPv6 de destination : ce champ de 128 bits identifie l'adresse IPv6 de l'hôte
destinataire.

II. Routage
II.1 Méthode de routage des hôtes
Décisions relatives aux transmissions entre les hôtes
La couche réseau est également responsable de diriger les paquets entre les hôtes. Un hôte peut
envoyer un paquet à :

 Lui-même un hôte peut s'envoyer une requête ping en envoyant un paquet à une
adresse IPv4 spécifique, 127.0.0.1, appelée interface de bouclage. L'envoi d'une requête
ping à l'interface de bouclage permet de tester la pile de protocoles TCP/IP sur l'hôte.

 Un hôte local : il s'agit d'un hôte sur le même réseau local que l'hôte émetteur. Les hôtes
partagent la même adresse réseau.

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 Un hôte distant : il s'agit d'un hôte sur un réseau distant. Les hôtes ne partagent pas la
même adresse réseau.

Pour déterminer si le paquet est destiné à un hôte local ou à un hôte distant, la combinaison
adresse IPv4/masque de sous-réseau du périphérique source (expéditeur) est comparée à la
combinaison adresse IPv4/masque de sous-réseau du périphérique de destination.

Dans un réseau domestique ou d'entreprise, il peut y avoir plusieurs périphériques filaires et


sans fil interconnectés par le biais d'un périphérique intermédiaire tel qu'un commutateur LAN
et/ou un point d'accès sans fil (WAP). Ce périphérique intermédiaire permet l'interconnexion
entre les hôtes locaux sur le réseau local. Les hôtes locaux peuvent se joindre et partager des
informations sans nécessiter de périphériques supplémentaires. Si un hôte envoie un paquet à
un périphérique appartenant au même réseau IP, le paquet est simplement transféré via
l'interface hôte, par le biais du périphérique intermédiaire, directement au périphérique de
destination.

Naturellement, dans la plupart des situations, nous voulons que nos périphériques soient
connectés au-delà du segment de réseau local, par exemple à d'autres habitations, à d'autres
entreprises et à Internet. Les périphériques se trouvant au-delà du segment de réseau local sont
appelés hôtes distants. Lorsqu'un périphérique source envoie un paquet à un périphérique de
destination distant, alors l'aide des routeurs et le routage sont nécessaires. Le routage est le
processus de détermination du meilleur chemin vers une destination. Le routeur connecté au
segment de réseau local est appelé la passerelle par défaut.

Passerelle par défaut

La passerelle par défaut correspond au périphérique réseau capable d'acheminer le trafic vers
d'autres réseaux. C'est le routeur qui peut acheminer le trafic en dehors du réseau local.

Si l'on fait une analogie entre un réseau et une chambre, alors la passerelle par défaut est comme
une porte. Si vous voulez aller dans une autre chambre, ou un autre réseau, vous devez trouver
la porte.

De même, un ordinateur qui ne connaît pas l'adresse IP de la passerelle par défaut est comme
une personne, dans une chambre, qui ne sait pas où se trouve la porte. De la même manière que
cette personne peut parler avec d'autres qui se trouvent dans la chambre, le PC peut
communiquer avec d'autres périphériques sur le réseau, mais s'il ne connaît pas l'adresse de la
passerelle par défaut ou si cette dernière n'existe pas, il ne peut pas sortir.

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Les fonctions assurées par la passerelle par défaut sont énumérées sur la figure ci-contre.

Utilisation de la passerelle par défaut


Généralement, la table de routage d'un hôte inclut une passerelle par défaut. L'adresse IPv4 de
la passerelle par défaut que reçoit l'hôte est configurée soit de manière dynamique à partir du
protocole DHCP (Dynamic Host Configuration Protocol) soit manuellement. Sur la figure ci-
contre, l'adresse IPv4 de la passerelle par défaut, 192.168.10.1, est configurée sur PC1 et PC2.
Lorsqu'une passerelle par défaut est configurée, une route par défaut est créée dans la table de
routage du PC. La route par défaut est la route ou le chemin que votre ordinateur emprunte
lorsqu'il essaie de contacter un réseau distant.

La route par défaut est dérivée de la configuration de la passerelle par défaut et placée dans la
table de routage de l'ordinateur hôte. PC1 et PC2 disposent tous deux d'une route par défaut par
laquelle ils envoient l'ensemble du trafic destiné aux réseaux distants en passant par R1.

Tables de routage des hôtes


Sur un hôte Windows, les commandes route print ou netstat -r permettent d'afficher la table
de routage de l'hôte. Ces deux commandes génèrent le même résultat. Ce dernier peut sembler
déroutant au début, mais il est relativement simple à comprendre.

Si vous saisissez la commande netstat -r ou l'équivalent route print, trois sections liées aux
connexions réseau TCP/IP actuelles s'affichent :

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 Interface List (liste des interfaces) : répertorie les adresses MAC et les numéros
d'interface attribués à chaque interface réseau de l'hôte, notamment les adaptateurs
Ethernet, Wi-Fi et Bluetooth.

 IPv4 Route Table (table de routage IPv4) : répertorie toutes les routes IPv4 connues,
y compris les connexions directes, le réseau local et les routes locales par défaut.

 IPv6 Route Table (table de routage IPv6) : répertorie toutes les routes IPv6 connues,
y compris les connexions directes, le réseau local et les routes locales par défaut.

II.2 Tables de routage des routeurs


Décisions du routeur relatives à la transmission de paquets
Lorsqu'un hôte envoie un paquet à un autre hôte, il utilise sa table de routage pour déterminer
où envoyer le paquet. Si l'hôte de destination se trouve sur un réseau distant, le paquet est
transmis à la passerelle par défaut.

Que se passe-t-il lorsqu'un paquet arrive sur la passerelle par défaut qui est généralement un
routeur ? Le routeur consulte sa table de routage pour déterminer où transmettre les paquets.

La table de routage d'un routeur peut stocker des informations sur :

 Les routes directement connectées :ces routes proviennent des interfaces actives du
routeur. Les routeurs ajoutent une route connectée directement lorsqu'une interface est
configurée avec une adresse IP et qu'elle est activée. Chacune des interfaces du routeur
est connectée à un segment de réseau différent.

 Routes distantes : ces routes correspondent aux réseaux distants connectés à d'autres
routeurs. Les routes vers ces réseaux peuvent être configurées manuellement sur le
routeur local par l'administrateur réseau ou être configurées de manière dynamique en
permettant au routeur local d'échanger des informations de routage avec d'autres
routeurs à l'aide d'un protocole de routage dynamique.

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 Route par défaut : comme les hôtes, les routeurs utilisent une route par défaut en
dernier recours s'il n'existe aucune autre route jusqu'au réseau souhaité dans la table de
routage.

La figure ci-contre identifie les réseaux connectés directement et les réseaux distants du routeur
R1.

Table de routage d'un routeur IPv4

Sur un routeur Cisco IOS, la commande show ip route peut être utilisée pour afficher la table
de routage IPv4 du routeur, comme illustré dans la figure.

En plus des informations de routage sur les réseaux connectés directement et sur les réseaux
distants, la table de routage contient également des informations sur la manière dont la route a
été découverte, la fiabilité, le classement et la date de la dernière mise à jour de la route. Enfin,
elle indique quelle interface utiliser pour atteindre la destination demandée.

Lorsqu'un paquet arrive sur l'interface de routeur, le routeur examine l'en-tête du paquet pour
déterminer le réseau de destination. Si le réseau de destination correspond à une route dans la
table de routage, le routeur transfère le paquet en utilisant les informations indiquées dans la
table de routage. Si plusieurs routes sont possibles vers la même destination, la métrique est
utilisée pour décider de la route qui apparaît dans la table de routage.

La figure ci-contre illustre la table de routage du routeur R1 qui apparaît dans le schéma de
réseau.

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Entrées de la table de routage d'un réseau connecté directement

Lorsqu'une adresse IPv4 et un masque de sous-réseau sont configurés sur une interface de
routeur activée, les deux entrées suivantes sont automatiquement créées dans la table de
routage :

 C : signale un réseau connecté directement. Les réseaux connectés directement sont


automatiquement créés lorsqu'une interface est configurée avec une adresse IP et
activée.

 L : indique qu'il s'agit d'une interface locale. Cette entrée fournit l'adresse IPv4 de
l'interface sur le routeur.

La figure décrit les entrées de la table de routage sur R1 pour le réseau connecté directement
192.168.10.0. Ces entrées ont été automatiquement ajoutées à la table de routage lorsque
l'interface GigabitEthernet 0/0 a été configurée et activée. Cliquez sur les signes + pour afficher
plus d'informations sur les entrées de la table de routage concernant un réseau connecté
directement.

Remarque : les entrées de l'interface locale ne sont pas apparues dans les tables de routage
avant la version 15 d'IOS.

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Entrées de table de routage d'un réseau distant
Plusieurs interfaces sont généralement configurées sur un routeur. La table de routage stocke
des informations sur les réseaux connectés directement et distants.

La figure ci-contre illustre la route de R1 jusqu'au réseau distant 10.1.1.0. Cliquez sur les signes
+ pour afficher plus d'informations sur les entrées de la table de routage concernant un réseau
connecté directement.

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Adresse du tronçon suivant
Lorsqu'un paquet destiné à un réseau distant arrive au niveau du routeur, ce dernier compare le
réseau de destination à une route de la table de routage. S'il trouve une correspondance, le
routeur transfère le paquet à l'adresse du tronçon suivant à l'aide de l'interface indiquée.

Reportez-vous à l'exemple de topologie représenté à la figure 1. Supposons que PC1 ou PC2 ait
envoyé un paquet destiné aux réseaux 10.1.1.0 ou 10.1.2.0. Lorsque le paquet arrive sur
l'interface Gigabit du routeur R1, le routeur compare l'adresse de destination IPv4 du paquet
aux entrées de sa table de routage. La table de routage est représentée à la figure 2. D'après les
informations de sa table de routage, R1 va transférer le paquet vers l'adresse du tronçon suivant
209.165.200.226 à l'aide de l'interface série 0/0/0.

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Notez que les réseaux connectés directement ayant une route source C et L n'ont pas d'adresse
de tronçon suivant. En effet, un routeur peut transférer des paquets directement aux hôtes sur
ces réseaux via l'interface indiquée.

Il est également important de comprendre que les paquets ne peuvent pas être acheminés par le
routeur s'il n'existe pas de route vers le réseau de destination dans la table de routage. Si aucune
route vers le réseau de destination ne figure dans la table de routage, le paquet est abandonné
(non transféré). Toutefois, tout comme un hôte peut utiliser une passerelle par défaut pour
transférer un paquet vers une destination inconnue, un routeur peut également utiliser une route
statique par défaut pour créer une passerelle de dernier recours. La route par défaut peut être
configurée manuellement ou être obtenue de manière dynamique.

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