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SOMMAIRE

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : LE MARIAGE DANS LA BIBLE, UNE QUESTION


DIFFICILE

1-1- Pas de principe formellement explicite

1-2- Mariage, mot rare dans la Bible

1-3- Pas de modèle

CHAPITRE 2 : LE MARIAGE CHRETIEN A TRAVERS LES CULTURES


ET LES AGES

2-1- Le mariage antique

2-2- Le Moyen Âge


2-2-1- Haute époque
2-2-2- Moyenne époque
2-3- Temps modernes
2-4- De nos jours
2-4-1- Dispositifs communs à toutes les confessions
2-4-2- Obligations entre époux
2-4-3- Dispositifs particuliers à certaines confessions

2-5- Que retenir de l’histoire du mariage chrétien à travers les époques et les
cultures :
CHAPITRE 3 : RELATIONS SEXUELLES ET MARIAGE, LA BIBLE VA
PLUS LOIN

3-1- Pas de texte explicite

3-2- Une déduction à partir d’autres principes bibliques

3-3- Un principe originel plus profond

3-4- Que retenir de Genèse 2 : 18-24 ?

3-5- Où est la place du mariage dans tout ça ?

3-6- Encore un mot sur l’attachement

3-6-1-1.1. Pourquoi le Créateur met-il l’attachement au centre de


l’union de l’homme et la femme ?

3-6-2- Comment se réalise cet attachement ?

3-6-3- Quelques pièges et erreurs à éviter

3-7- Le but de Dieu

CONCLUSION

POSTFACE
INTRODUCTION

Qu’est-ce qui change aux yeux de Dieu le jour de la bénédiction nuptiale ?


Comment se fait-il que le rapport sexuel avec la personne que j’aime et que je
vais épouser demain à 10h en passant à la mairie et/ou à l’église est-il péché
aujourd’hui à minuit et bénédiction demain à midi ? C’est une interrogation
qui dérange ! Personne ne m’a jamais donné une explication satisfaisante.

Mais il faut déjà reconnaître que c’est une question qu’on n’ose pas poser à
ceux qui sont supposés nous donner les réponses, car oser poser de telles
questions, c’est d’emblée se faire passer pour un « impur »,un chrétien
charnel, non sanctifié. Et quand la question parait insidieusement et
implicitement à travers les mots de jeunes chrétiens perplexes, la réponse est
univoque : « c’est un péché d’avoir des relations sexuelles avant le mariage et
c’est tout, il n’y a rien à expliquer et rien à comprendre ».

Que dit la Bible à ce sujet ? Avons-nous une réponse intelligible dans la Bible,
parole et révélation de Dieu aux hommes ? En faisant table rase de toute idée
pré-reçue et de tout dogme, est-il possible d’établir à travers les Ecritures que
le rapport sexuel sans mariage est un péché ?

Pourquoi cette démarche ? Parce que la foi commence là où la raison s’arrête,


c’est-à-dire que lorsque la raison ne peut pas comprendre, la foi intervient pour
accepter, pour croire. Certains citent Jacques 1 : 22 pour dire que la raison et le
raisonnement sont incompatibles avec l’approche des Ecritures. Mais que dit
ce verset ? « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter en
vous trompant par de faux raisonnements. »Ce qu’il y a à craindre ici, ce ne
sont pas les raisonnements mais les faux raisonnements, ce qui suppose qu’il
existe aussi des raisonnements vrais et justes.

Quand Dieu parle, compris ou pas compris, il faut obéir car une chose est sûre,
il nous instruit pour notre bien. Mais pour obéir, encore faut-il s’assurer de ce
qu’il a dit. Ainsi, je croirai tout ce que dit la Bible quand je ne pourrai pas la
comprendre, mais mieux, je serai heureux de comprendre ce que la Bible
enseigne. La Bible n’est-elle pas la révélation de Dieu pour les hommes ? Or«
les choses cachées sont à l’Eternel, notre Dieu ; les choses révélées sont à nous
et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les
paroles de cette loi ».(Deutéronome 29 : 29) Jésus insiste sur l’importance de
comprendre la parole de Dieu.

Dans Matthieu 13 : 19 et 23, le Seigneur déclare : « Lorsqu’un homme écoute


la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a
été semé dans son cœur… Celui qui a reçu la semence sur la bonne terre, c’est
celui qui entend la parole et la comprend. » Et quand l’évangéliste Philippe
s’approche de l’eunuque éthiopien qui lisait les Ecritures, il ne lui demande
pas« crois-tu ce que tu lis ? » mais plutôt « comprends-tu ce que tu lis ?»
(Actes 8 : 30) De plus, l’intelligence pour comprendre les choses ne vient-elle
pas de Dieu ?

Loin de nous appeler à une fois mécanique et aveugle qui devient seulement
de la religion, Dieu nous encourage à la réflexion afin de nous approprier sa
Parole. « Celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur. » (Proverbes 16 :
20) C’est à cette condition que Sa Parole, au lieu d’être un cocktail indigeste,
deviendra pour nous une nourriture dont les nutriments bien assimilés
contribueront à notre croissance spirituelle.

Alors que dit la Bible au sujet des relations sexuelles et du mariage ? Qu’est-ce
qui légitime la vie de couple ? Le mariage est-il selon la Bible la condition
nécessaire pour que deux personnes puissent avoir des relations sexuelles ou
bien sa pensée va-elle plus loin ? C’est ce que nous essayerons de comprendre
à travers ces lignes qui je crois seront en bénédiction pour plusieurs.
CHAPITRE 1 : LE MARIAGE DANS LA BIBLE, UNE QUESTION
DIFFICILE

1-1- Pas de principe formellement explicite

Tous les chrétiens fondamentalistes soutiennent que la Bible interdit les


relations sexuelles avant le mariage mais personne ne peut citer un texte
biblique suffisamment explicite et formel à ce sujet !

Cependant, pour soutenir ce qui semble une évidence quand on veut y croire,
plusieurs passages de la Bible seront utilisés.

On cite facilement à ce propos Genèse 2 : 18-24 pour dire que Dieu a institué
le mariage en Eden et que le premier mariage, célébré par Dieu lui-même, est
celui d’Adam et Eve. Non seulement le mot mariage n’apparaît pas dans ce
passage mais également ce qui s’est passé en Eden n’est pratiquement pas
reproductible pour au moins deux raisons.

Premièrement, il n’y avait sur la terre en ce moment qu’une seule femme et un


seul homme. Dieu a fait l’une pour l’autre, même s’il n’a pas dit à Adam que
Eve lui était destinée comme épouse (Dieu a juste amené la femme vers
l’homme… et ce dernier, à partir des sentiments nés de son contact avec la
femme alors qu’il aspirait à un semblable depuis l’expérience de la nomination
des animaux, a tiré sa conclusion : c’est elle ce vis-à-vis auquel j’aspire depuis
si longtemps… « Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma
chair, on l’appellera femme ! »

Secundo, le péché n’était pas encore entré dans le monde. C’était donc deux
êtres parfaitement parfaits qui avaient commencé cette expérience de vie
commune.
Un autre passage cité est celui d’Hébreux 13 : 4 : « que le mariage soit honoré
de tous et le lit conjugal exempt de toute souillure… »Que le mariage soit
honoré, signifie que le mariage soit considéré comme particulièrement cher, de
grand prix, précieux. Cela doit-il être compris comme une interdiction des
relations sexuelles avant le mariage ? Peut-être non, peut-être oui, peut-être
mieux ?

Les autres passages que l’on cite pour défendre l’interdiction des rapports
sexuels avant le mariage sont des passages comme 1 Corinthiens 6 : 13, 18 ; 7
: 2 ; 10 : 8 ; 2 Corinthiens 12 : 21 ; Ephésiens 5 : 3 ; Colossiens 3 : 5 ; 1
Thessaloniciens 4 : 3, etc., où apparaît le mot grec porneia qui signifie rapport
sexuel illicite et qui est traduit en dans les versions françaises de le Bible par
impudicité, fornication (rapports sexuels entre deux personnes non mariées
entre elles), libertinage (le fait de mener une vie dissolue, dépravée),
immoralité ( manière de vivre contraire à la morale), inconduite sexuelle
(mauvaise conduite sexuelle) ou encore débauche ( recherche à l'excès des
plaisirs sensuels) selon les traductions. Le terme fornication évoque de façon
explicite des rapports sexuels entre deux personnes non mariées.

Mais le choix de ce terme pour traduire le mot grec pornéia (rapport sexuel
illicite) résulte d’une interprétation ! Les autres termes ne sont pas
explicitement équivalents de rapports sexuels en dehors de mariage. Le
libertinage n’est pas limité à la sphère sexuelle et ne peut pas être strictement
traduit par rapport sexuel en dehors du mariage. L’immoralité et l’inconduite
sexuelles se rapportent à une norme morale, norme qu’on sait variable d’une
époque à une autre, d’une culture à une autre. La débauche évoque un excès
dans la recherche de plaisirs sexuels et ne peut être considérée comme
strictement équivalent à un rapport sexuel hors mariage.

Au total, si on s’en tient au texte biblique, on dira que la Bible considère


comme péché, tout rapport sexuel illicite. La question sera donc de savoir
quand est-ce qu’un rapport sexuel devient illicite ?
1-2- Mariage, mot rare dans la Bible

Si des situations correspondant à l’union entre un homme sont fréquentes dans


la Bible, le mot mariage n’y apparaît que cinq fois, dont une fois seulement
dans le Nouveau Testament :

- Deutéronome 7 : 3 : Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu


ne donneras pas tes filles à leurs fils et tu ne prendras point leurs filles pour tes
fils…

- 1 Rois 3 : 1 : Salomon s’allia par mariage avec Pharaon, roi d’Egypte. Il prit
pour femme la fille de Pharaon…

- 2 Rois 8 : 27 : Il (Achazia) marcha dans la voie de la maison d’Achab… car


il était allié par mariage à la maison d’Achab

- 2 Chroniques 18 : 1 : Josaphat eu en abondance des richesses et de la gloire,


et il s’allia par mariage avec la maison d’Achab.

- Hébreux 13 : 4 : Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal exempt


de toute souillure.

La première occurrence biblique du mot mariage donne le cadre limitatif que


Dieu pose pour le mariage : pas de mariage avec les peuples que l’Eternel
chassera devant Israël et dont il occupera les territoires.
Les trois autres passages montrent des hommes, tous des rois, qui ont contracté
des mariages qu’ils auraient dû éviter.

Le dernier texte et le seul du Nouveau Testament est celui d’Hébreux que nous
avons déjà abordé plus haut.

Non seulement aucun de ces textes ne définit ce qu’est le mariage mais aussi
aucun d’eux ne dit de façon explicite qu’il est défendu d’avoir des relations
sexuelles avant le mariage.

1-3- Pas de modèle

Dans la Bible, il n’existe de façon explicite aucun modèle de mariage, aucun


exemple-type de mariage que nous pouvons suivre. Des pratiques diverses en
ce qui concerne l’union entre deux personnes sont décrites en ce qui concerne
le processus ou les cérémonies mais aucune ne peut être considérée comme un
modèle formel que nous sommes appelés à répéter. Non seulement à cause des
réalités socioculturelles différentes, mais également parce que pour la plupart
d’entre eux, ces personnes se sont bien écartées de la pensée de Dieu.

C’est ainsi qu’Abraham, l’ami de Dieu et père de la foi, ne peut être considéré
comme un modèle en matière de couple. Prendre pour femme Agar la servante
parce que Sara n’enfantait pas n’est certainement pas un exemple à suivre.
Isaac fut presque passif dans le choix de sa compagne, cela a été géré par
Abraham et Elimélec, même si on peut reconnaître l’intervention de Dieu dans
le processus. Jacob le trompeur est devenu polygame malgré lui à cause d’une
ruse de Laban et d’une tradition qui lui imposa celle qu’il « doit épouser » à la
place de celle qu’il aimait. David, le roi selon le cœur de Dieu, ne fut pas non
plus un modèle en matière de couple, Salomon le roi sage et sot est carrément
un échec avec ses sept cents femmes et 300 concubines.

Cependant, la Bible ne laisse pas seulement des contre-modèles en matière


d’union entre l’homme et la femme. Dans beaucoup de cas, nous n’avons pas
de détails sur la vie des couples et nous faisons l’hypothèse de la formule« pas
de nouvelles, bonnes nouvelles » ! Noé nous apparaît comme le mari d’une
femme et le père d’une famille bien unie et bien structurée. Et nous avons le
bel exemple : Joseph et Marie. On les voit en fiançailles, se fréquentant et
faisant beaucoup de choses ensemble, respectueux l’un de l’autre,
communiquant de façon harmonieuse et efficace, capables de gérer des
situations de crises avec loyauté, dans le respect de la Loi. Voilà un des rares
que l’on peut encore considérer comme modèle ne serait-ce pour les
fiançailles. Par contre, pour la transition de la situation de fiancés à celle de
mariés pour Joseph et Marie, la Bible ne nous donne pas de détail.

Avant d’aller plus loin sur ce que la Bible nous révèle sur l’union entre
l’homme et la femme dans le cadre du couple, voyons ce qu’a été le mariage
chrétien à travers les cultures et les âges de l’Antiquité à nos jours.

CHAPITRE 2 : LE MARIAGE CHRETIEN A TRAVERS LES CULTURES


ET LES AGES

A travers les âges et les cultures, le mariage chrétien a connu des bases légales
et théologiques mais surtout des pratiques très diverses.

2-1- Le mariage antique


Les premiers chrétiens se mariaient selon les coutumes de leurs pays d'origine.
Pour les chrétiens juifs par exemple, la Bible montre que cet événement était
purement familial, dans la mesure où les mariages sont arrangés pour unir
deux familles, c'est à dire deux patrimoines. Rétrospectivement, cela apparaît
aujourd'hui comme un concubinage reconnu par les familles des deux époux.

Dans la Bible, pour des temps plus anciens, un seul récit de mariage fait
allusion à un acte juridique ; il s'agit du mariage de Ruth et de Booz, et l'acte
juridique concernait les terres auxquelles Ruth était liée par son histoire, mais
dont Booz était l'héritier au terme de la loi juive.

Ce n'est qu'à partir de l'empereur Constantin Ier le Grand que l'Église conseilla
aux chrétiens de protéger juridiquement le mariage chrétien par le mariage
civil romain. Le mariage romain est consensuel, mais il faut l'accord des
parents. Il cesse avec le consentement. Ceci est fondamental, car ce sera l’axe
le plus solide dans toutes les conceptions du mariage chrétien. Ce n’est pas la
consommation qui fait le mariage, pas plus que le contrat ou un rite
quelconque, c’est la réalité de l’accord des deux partenaires. Le consentement
des futurs conjoints est indispensable pour qu'il y ait mariage. La fille doit
donc être d'accord. Toutefois il semble bien qu'on ait été tolérant pour les
pressions paternelles.

Le divorce existe en droit romain et se fait lorsque le consentement n’existe


plus puisque c’est ce dernier qui constitue l’essence du mariage. Le
"repudium" est l'acte par lequel on signifie à son partenaire ne plus consentir à
l'union. Puisqu’il n'y a pas de consentement mutuel pour le divorce, l’un des
deux doit prendre l’initiative. Sous l'Empire, où la femme est émancipée, ce
peut être elle aussi bien que l’homme. Il faut noter que le divorce n'exige
aucune intervention de l'autorité publique, c'est une affaire purement familiale.
Les tribunaux n’interviennent que lorsqu’il y a plainte. Les preuves d'union ou
de rupture sont des questions pour lesquelles toutes sortes de réalités
extérieures pouvaient servir. Les divorcés ne pouvaient se remarier entre eux
dans le droit romain.

Au 4ème concile du Latran, en 1215, le mariage chrétien devient l'objet de


décisions juridiques internes à l'Église et, par la même occasion, un sacrement.

La tradition de célébrer le mariage chrétien dans un édifice religieux ne date


que du haut Moyen Âge ; en effet, aucun texte des Évangiles n'y fait allusion.
La seule intervention du Christ dans un mariage est celle des Noces de Cana
où il ne fera pas de bénédiction, mais où il changera, à la demande de Marie,
sa mère, l'eau en vin pour que la fête ne soit pas gâchée par le manque de vin.

Contrairement au mariage chrétien, le mariage romain n'était pas fondé sur un


consentement initial, mais sur un consentement continu. Faute de
consentement, le mariage cesse. Il s'agit d'une affaire privée, et l'autorité
publique n'intervient donc pas.

La christianisation de l'empire romain, puis les invasions « barbares »


modifièrent ces pratiques. Le mariage devint une cérémonie privée, qui se
déroulait au domicile de la future épouse, et donnait lieu à des réjouissances
familiales. Une bénédiction était parfois donnée, mais sans qu'elle ait de valeur
officielle. Le mariage était un engagement mutuel, écrit et signé, que la
législation impériale encadrait.

2-2- Le Moyen Âge

2-2-1- Haute époque


Avec le déclin de l'empire romain, l'habitude de signer un écrit disparut
progressivement, laissant la place à de nombreux abus : seuls des témoins (de
la cérémonie ou de la vie conjugale), désormais, pouvaient justifier de
l'existence de l'union.

De même, les mariages « secrets », les rapts (sans l'accord des parents de la
fille, car dans certaines tribus germaines, le rapt était un mode de fiançailles),
les divorces et les remariages devinrent courants.

Le mariage se déroule en quatre étapes : la toilette de l'épouse, celle de


l'époux, la cérémonie, puis, pour finir, une grande fête où familles et amis se
retrouvent.

Le mariage se fait dès la puberté de la fille à l'identique de la coutume


romaine. Il en résulte des maternités précoces et un faible ratio d'enfants
arrivant à l'âge adulte.

2-2-2- Moyenne époque

L'Eglise catholique structure la société et organise la famille.

- 4èmeconcile du Latran

En 1215, l'Église catholique réglemente le mariage une première fois :

clandestins)
mort

dans un lieu ouvert (contre les rapts). Si le consentement de l'épouse est une

novation absolue, cela ne gène en rien les mariages arrangés.

notamment des très jeunes filles). Actuellement, aux termes du code de droit

canonique, le mariage religieux dans l'Eglise catholique ne peut pas être

contracté avant 14 ans pour la femme et 16 ans pour l'homme (canon 1083).

-à-dire

n'ayant, en fait, jamais existé. Ces cas sont par exemples : manque de liberté

d'un des fiancés (mariage contraint ou forcé), de duperie sur la personne, de

rapt, de non-consommation, de mariage clandestin, etc.

Ce concile fixa des règles très largement reprises ensuite dans le mariage civil
et laïc, institué en France en 1791.

- Concile de Trente

Le concile de Trente (1545-1563) 24esession, 11 novembre 1563. En niant le


septième sacrement, les Réformateurs avaient placé le mariage hors du
domaine surnaturel et, par voie de conséquence nécessaire, excluent la
compétence juridique de l'Eglise sur les cas de mariage. Aussi la mise en
valeur du caractère surnaturel du sacrement du mariage comme image terrestre
de l'union de Dieu avec son Eglise telle qu'elle est décrite dans le Cantique des
cantiques, fut le principal objectif du Concile de Trente dans sa 24e session.
Résumé et principales décisions :

Testament ne montre d'institution par Jésus que du baptême et de la Cène,

particulier, pour la bigamie du landgrave Philippe de Hesse,

Ces droits découlent du fait que le mariage est soudain devenu un sacrement.
Par le canon 12 sur le sacrement du mariage, ce concile reconnaît à l'Etat une
compétence incontestée sur les effets civils du contrat de mariage.

Le mariage doit être :

tre paroissial.
Il peut autoriser la vie séparée durant le mariage dans des cas limités et bien
déterminés (Par ex. maladie grave d'un des deux conjoints, époux parti à
l'étranger pour une très longue durée, etc. Cf. article 8 des Canons sur le
sacrement du mariage de la session XXIV du 11 novembre 1563 : « Si
quelqu'un dit que l'Église se trompe lorsqu'elle décrète que, pour de
nombreuses raisons, les époux peuvent vivre séparés, sans vie conjugale ou
sans vie en commun, pour un temps déterminé ou indéterminé : qu'il soit
anathème. »

Par contre, il est interdit de cohabiter hors mariage, c'est une mesure pour
limiter les enfants illégitimes. Mais les coutumes sont parfois plus fortes que
les injonctions de l'Eglise.

2-3- Temps modernes

Pendant la Révocation de l’Edit de Nantes, une problématique se crée au sein


du protestantisme résistant. Les synodes clandestins et les pasteurs réprouvent
le double jeu des "réunis". Toutefois, ils encouragent l'appel à un pasteur pour
les baptêmes et les mariages célébrés clandestinement, d'où l'habitude de
marquer ces évènements sur la page de garde des Bibles familiales.

De même, on organise des mariages collectifs pour tous ceux qui sont en
"longues fiançailles" chaque fois qu'une accalmie dans la répression permet la
venue d'un pasteur. Ainsi se reconstruisent des communautés. Ces longues
fiançailles n'étaient pas plus reconnues que le mariage protestant par les
autorités civiles, ici représentées par l'autorité catholique. De nombreux procès
(dénonciation, filiation, héritages) avaient lieu autour de cette pratique jugée
ambiguë.

Mais en 1731, les parlementaires prennent le mors aux dents quand il devient
évident que l'Eglise catholique n'a plus la main sur les mariages protestants.
Les tribunaux prononcent des bâtardises et privent des enfants de leur héritage
quand ils sont jugés illégitimes. Cette intransigeance montre l'iniquité du
système quand sont tenus pour nuls des mariages non canoniques et des
contrats de mariage non déclarés. Dès 1774, une mention de bâtardise est
ajoutée aux actes de baptêmes d’enfants nés de parents mariés clandestinement
(donc protestants).

Il en résulte des troubles à l'ordre public et, surtout, la circulation de libellés et


mémoires qui mettent en cause l'iniquité de la législation spécifiquement sur
les points suivants :

la liberté de conscience) et le traitement juridique d’obligation qui interdit la


pratique cette liberté ;

canonique : la demande en mariage se situe dans le


domaine du for externe tandis que la législation oblige le protestant à une
profession de foi (domaine du for interne) ; ainsi, ce que les normes
ecclésiastiques en vigueur n’ont jamais exigé des catholiques est imposé aux
"réunis" au mépris du droit ;

vrais ministres du sacrement sont les mariés qui contractent et donc


l’obligation de passer devant un prêtre n’est qu’un point de discipline
ecclésiastique alors même que les canons du Concile de Trente n’ont jamais
été officiellement reçus) donc conflit de compétence entre lois religieuses et
lois civiles

mariage
naturel accordé à tous les païens mais refusé aux seuls protestants.

La conclusion de ces mémoires propose :

reconnaître tous les mariages protestants clandestins,

ance des droits patrimoniaux des enfants issus de ces mariages


du fait du contrat civil.

Il s'agit donc d'une forme de mariage civil à utilisation rétroactive de


validation des mariages dont la non-reconnaissance était le lieu de troubles à
l'ordre civil et surtout à l'ordre économique et patrimonial.

La Révolution française instaure le mariage civil sur des bases similaires à


celles du mariage catholique. Toutefois le mariage est un contrat et le divorce
est possible.

2-4- De nos jours

2-4-1- Dispositifs communs à toutes les confessions


Pour les chrétiens, le mariage n’est pas seulement l’amour entre un homme et
une femme. Il est aussi le signe de l’amour de Dieu pour les hommes, un signe
de son Alliance. C’est à travers leur amour mutuel, dans toutes ses dimensions
(partage des bons et des mauvais moments, l’amour physique, la fécondité, le
respect de l’autre dans la liberté…) que les époux découvrent ce qu’est
l’amour de Dieu pour l’humanité : le don de soi sans réserve. Les réflexions
théologiques sur le Cantique des cantiques qui est un poème d'amour entre un
homme et une femme, interprété comme l'amour entre Yahvé et Israël, sont
sans doute à l'origine de cette perception de l'amour du couple comme image
de l'amour de Dieu.

À cette dimension du mariage comme image de l'alliance entre Dieu et son


peuple, la théologie paulinienne (Épître aux Éphésiens), qui sert de référence à
la définition actuelle du mariage chrétien, ajoute un autre niveau. Les textes de
Paul sont fréquemment utilisés dans le mariage chrétien quoique le mariage
d'amour soit une conquête récente du début du 20ème siècle.

Pour préparer leur mariage, au cours de quelques réunions avec le pasteur, le


prêtre ou une équipe paroissiale, les fiancés choisissent souvent (avec
différents degrés de latitude selon les confessions) les cantiques, les chants et
le texte de leur engagement mutuel.

2-4-2- Obligations entre époux

Les époux se doivent :


tre pleinement libre au moment de son

engagement

confiance réciproque

2-4-3- Dispositifs particuliers à certaines confessions

- Orthodoxe

Il nécessite de contacter le pope et de participer à quelques réunions. Un acte


de baptême sera requis. Les fiançailles se célèbrent en même temps que le
mariage, et annoncent le début de la cérémonie. La cérémonie orthodoxe est
fastueuse, l'église scintille sous l'effet des bougies et des reflets argentés, dorés
et de couleurs. Le mariage orthodoxe est célébré au cours d'un office. Des
textes du Nouveau Testament sont lus par le pope et les mariés partagent la
coupe puis marchent autour de l'autel avec les témoins : chacun des fiancés
tiendra un cierge allumé. Ils prononceront leur engagement, puis feront trois
fois le tour du lutrin, là où sont disposés les Evangiles.
Les ministres du culte sont mariés sauf les évêques.
- Catholique

Le mariage est un sacrement que se donnent les époux mais il a toujours lieu
dans une église ou, le cas échéant, une chapelle familiale. Il est réalisé sous
l'autorité de l'évêque du lieu dont dépend le prêtre officiant.

Les familles dont l'un des membres est prêtre doivent demander l'autorisation
de l'ordinaire du lieu.

Les religieux de quelques ordres (dominicains, jésuites) ne dépendant que de


leur supérieur provincial sont dispensés de l'autorisation de l'évêque et peuvent
procéder sans formalité préalable.

- Protestantismes européens

Les protestantismes ne connaissent que deux sacrements, Baptême et Cène,


seuls fondés dans le Nouveau Testament. Il en résulte que le mariage n'est pas
un sacrement.

Le mariage est avant tout un choix personnel des deux époux, un acte civil. La
cérémonie religieuse au temple signifie la dimension spirituelle de l'amour
conjugal, le couple plaçant son union devant Dieu et sous l'autorité de sa
parole.

Le mariage a souvent lieu au cours d'un culte, le plus souvent le dimanche car
le jeune couple est aussi placé sous la sauvegarde de la communauté. Au cours
de l'office, le couple indique que ses choix de vie sont conformes aux valeurs
évangéliques, et le pasteur prononce la bénédiction sur les époux.
- Dans les pays non occidentaux

De nos jours, le mariage chrétien se déroule d'une manière relativement


similaire dans les différentes confessions : il supplante souvent les traditions
locales. On célèbre parfois trois mariages, la dot, le mariage civil apporté
souvent par la colonisation de même que le mariage chrétien, tout en
considérant le mariage chrétien comme le plus important.

2-5- Que retenir de l’histoire du mariage chrétien à travers les époques et


les cultures ?

A travers les âges et les cultures, le mariage chrétien a connu des bases légales
et théologiques mais surtout des pratiques très diverses. Les premiers chrétiens
se mariaient selon les coutumes de leurs pays d'origine. Pour les chrétiens juifs
par exemple, la Bible montre que cet événement était purement familial, dans
la mesure où les mariages sont arrangés pour unir deux familles, c'est à dire
deux patrimoines. Ce n'est qu'à partir de l'empereur Constantin Ier le Grand que
l'Église conseilla aux chrétiens de protéger juridiquement le mariage chrétien
par le mariage civil romain.

Dans le droit romain c’est le consentement des futurs époux qui fait le
mariage, mais il faut l'accord des parents. Il cesse avec le consentement. Alors
que le droit romain implique un consentement continu sans lequel le mariage
cesse, le mariage chrétien nécessite seulement un consentement initial et est
considéré comme indissoluble. Au 4èmeconcile du Latran, en 1215, le mariage
chrétien devient l'objet de décisions juridiques internes à l'Église. L'Église
catholique réglemente le mariage une première fois et exige la publication des
bans (pour éviter les mariages clandestins), instaure le mariage comme
sacrement, donc indissoluble, sauf par la mort, exige le consentement libre et
public des époux, échangés de vive voix dans un lieu ouvert (contre les rapts).

La tradition de célébrer le mariage chrétien dans un édifice religieux ne date


que du haut Moyen Âge ; en effet, aucun texte des Évangiles n'y fait allusion.
La christianisation de l'empire romain, puis les invasions « barbares »
modifièrent ces pratiques. Le mariage devint une cérémonie privée, qui se
déroulait au domicile de la future épouse, et donnait lieu à des réjouissances
familiales. Une bénédiction était parfois donnée, mais sans qu'elle n'ait de
valeur officielle. Le mariage était un engagement mutuel, écrit et signé, que la
législation impériale encadrait.

On peut conclure qu’à travers les âges et les cultures, le mariage se présente
comme un acte à la fois individuel et social.

CHAPITRE 3 : RELATIONS SEXUELLES ET MARIAGE, LA BIBLE VA


PLUS LOIN

Si le mariage a toujours été une réalité individuelle et sociale sans valeur


spirituelle intrinsèque, en dehors du fait qu’elle peut être considérée comme
une image de l’union de l’Eglise avec le Christ, quelle réponse la Bible
apporte-t-elle à la question du lien entre le mariage et les relations sexuelles ?
3-1- Pas de texte explicite

C’est difficile d’écrire quelque chose de pareil mais c’est avant tout pour moi
une attitude que m’impose le respect pour la Parole de Dieu. Si la Bible est la
Parole de Dieu, la respecter c’est ne rien lui retirer mais aussi ne rien lui
ajouter. Pourquoi faire dire à la Bible ce qu’elle ne dit pas dans le souci de
préserver une quelconque morale chrétienne ? Il est juste de préserver une
certaine morale chrétienne mais il y a atteinte à l’intégrité et à l’autorité de
Bible quand on fait passer des règles morales pour la Parole de Dieu. Dans
Apocalypse 22 : 17-18, le Seigneur nous clairement en garde contre la
tentation d’ajouter ou de retirer des choses à la Révélation. Le débat est le
même que pour les boissons alcoolisées. Beaucoup de dirigeants chrétiens
insistent que la Bible défend au chrétien de boire des boissons alcoolisées sans
pouvoir citer un verset des Ecritures allant explicitement dans ce sens.

Dans la Bible, je ne connais aucun verset qui utilise les expressions « mariage
» et « rapports sexuels » en faisant du premier la condition nécessaire aux
seconds. Le jour où j’en découvrirai, je changerai aussi ma conviction.

La Bible ne considère comme péché que les « rapports sexuels illicites », ce


qui renvoie à la loi et à la morale et dans un sens plus large aux normes
sociales. On peut commencer par admettre que la loi à laquelle on peut se
référer ici peut être la loi du pays ou de la communauté où l’on vit. Mais cela
manque de force et de caractère spirituel intrinsèque si on ne peut pas aussi se
référer à une Loi divine. On retrouvera clairement dans la Loi « tu ne
commettras point adultère(relation illicite avec une autre épouse) » mais rien
de si explicite quand il s’agit de relations sexuelles avant le mariage.

3-2- Une déduction à partir d’autres principes bibliques


A partir de tout ce qui a été souligné jusque là on pourrait croire que la
conclusion serait que les rapports sexuels avant mariage ne sont aucunement
un péché d’après la Bible ! Et bien, ce serait une conclusion trop rapide et
fausse.

Un fondement important de l’interprétation de la Bible est de reconnaître que


la Bible ne se contredit pas et que tous les textes bibliques forment un tout
cohérent. Ainsi, ce qui n’est pas clair dans un verset peut se clarifier soit dans
les autres versets du chapitre, soit dans les autres chapitres du livre soit dans
d’autres livres de la Bible.

A partir de là, il n’est pas difficile d’établir à partir des Ecritures que les
relations sexuelles avant le mariage constituent un péché.

Il est clair dans la Bible que les relations sexuelles illicites sont un péché. Le
caractère illicite des rapports sexuels fait allusion aux relations sexuelles
interdites par la loi ou par la morale. En nous appelant à respecter les autorités
(Romains 13 :1 ; Tite 3 :1), la Bible donne la valeur de la loi établie par les
autorités pour le croyant. Et quand elle nous exhorte à être irréprochables, non
seulement devant Dieu mais aussi devant les hommes (Actes 24 :16 ; 2
Corinthiens 8 : 21), la Bible nous donne le poids des normes sociales. En effet,
Dieu nous considère dans notre réalité humaine individuelle et sociale et ses
commandements en tiennent compte. Nous ne pouvons pas nous comporter
d’une manière inconséquente par rapport à la loi et aux réalités sociales de
notre milieu de vie parce que nous sommes citoyens célestes.

Il est aussi intéressant de remarquer que « relations sexuelles illicites » ne peut


pas se limiter au seul fait de la chronologie de ses relations sexuelles par
rapport au mariage. On doit y inclure toutes les autres formes de relations
sexuelles réprouvées par la loi et la morale. C’est d’ailleurs ce qui explique la
multitude de mots ou expressions utilisés pour traduire le terme d’une version
biblique à l’autre. Nous rappellerons à cet effet l’impudicité, la fornication
(rapports sexuels entre deux personnes non mariées entre elles), le libertinage
(le fait de mener une vie dissolue, dépravée), immoralité (manière de vivre
contraire à la morale), l’inconduite sexuelle (mauvaise conduite sexuelle) ou
encore la débauche (recherche à l'excès des plaisirs sensuels) selon les
traductions. Et on doit aussi en rapprocher l’homosexualité (1 Corinthiens 6 : 9
; 1 Timothée 1 : 10 ; version Semeur), la pédophilie (rapport sexuel avec un
enfant), la zoophilie (rapport sexuel avec un animal), la nécrophilie (rapport
sexuel avec un mort) et toute autre perversion sexuelle.

Mais cette approche où le péché n’est défini que par rapport aux normes
légales ou morales pose au moins deux problèmes.

Premièrement elle enlève au péché une part de sa gravité et de son horreur


devant Dieu. Dans des rapports sexuels avant mariage, on ne verrait plus un
péché authentique mais plutôt une désobéissance aux autorités ou simplement
un écart par rapport aux normes morales. Or le péché est avant tout une affaire
spirituelle, une affaire qui implique directement Dieu et notre relation avec lui
et constitue un danger qui implique notre éternité, bien plus qu’un simple écart
par rapport à des normes sociales ou légales de notre pays ou de notre
communauté. Remarquons que si on considérait que l’expression « porneia =
rapport sexuel illicite » voulait simplement signifier relations sexuelles en
dehors du mariage, certains homosexuels « légalement mariés » ne seront pas
considérés comme étant dans le péché !

Deuxièmement, puisque ce péché ne se définirait que par rapport aux normes


légales et morales d’une société donnée, des enfants de Dieu vivant à des
époques différentes dans une même communauté donnée pourraient avoir des
comportements qui pour les uns seraient un péché et pour les autres ne le
seraient pas puisque les normes morales et les lois varient d’une époque à
l’autre. De même, deux chrétiens vivant à la même époque mais dans des
sociétés différentes pourraient avoir des comportements que Dieu considèrerait
comme péchés pour l’un et admis pour l’autre puisque les normes morales et
les lois varient d’une société à l’autre. De façon plus caricaturale, un chrétien
qui voyage aura des comportements qui sont tantôt péchés tantôt admis selon
les normes morales et les lois du pays ou de la société dans laquelle il se
retrouve. Cela parait à l’évidence aberrant et on devrait se demander si la Bible
ne nous donne pas plus d’argument en faveur de la pureté à attacher aux
rapports sexuels.

3-3- Un principe originel plus profond

Une des règles cardinales de la lecture principielle de la Bible est que


l’Ecriture s’explique par l’Ecriture : c’est l’analogie de la foi. Un passage
biblique se comprend à la lumière de tous les autres. Puisque c’est le même
Esprit qui inspire les différents textes, il y a une uniformité d’esprit entre les
différents textes. Cette règle a comme implication majeure que la première
mention d’un principe est le plus important.

Parlant de l’union et des relations entre l’homme et la femme, la première


mention biblique est rapportée dans le texte de genèse 2 : 18-24 que nous
avons commencé à évoquer plus haut : « L’Eternel Dieu dit : il n’est pas bon
que l’homme soit seul, je lui ferai une aide semblable à lui. L’Eternel Dieu
forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et
il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que
tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme. Et l’homme donna
des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs
; mais pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. Alors l’Eternel
Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une
de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Eternel Dieu forma une femme
de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. Et
l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair !
On l’appellera femme parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi
l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils
deviendront une seule chair ».

Nous nous attarderons donc à décortiquer ce passage afin de découvrir


jusqu’où la Parole de Dieu nous amène en ce qui concerne l’union et les
rapports entre l’homme et la femme.
- Le contexte du texte

Nous sommes au tout début de la création, au 6ème jour de la création puisque


Dieu a créé l’homme le 6ème jour et a achevé son œuvre créatrice première ce
jour même. En ce 6ème jour dont nous ne connaissons pas la durée
comparativement à nos jours actuels de 24 h, Dieu s’est occupé de la création
des animaux qui devrait peupler la terre ferme. Après avoir créé tous ces
animaux, Dieu se tourna maintenant vers son chef-d’œuvre dont l’idée a
probablement a été à l’origine de la création de la terre. Oui, on peut bien
affirmer que dès le commencement de la création de la terre, Dieu visait
l’homme. Dieu eut l’idée de créer l’homme à son image.

Mais où va-t-il habiter cet homme ? C’est probablement ce qui mobilisa Dieu
dans la création du merveilleux environnement terrestre pour l’homme. Et
quand Dieu eut fini de créer tout ce qui était nécessaire à l’épanouissement de
l’homme dans son milieu, il dévoile le couronnement de son projet de création.
Nous sommes là à Genèse 1 : 26 : « Puis Dieu dit : faisons l’homme (aw-
dawm’ ou adam = être humain) à notre image, selon notre ressemblance, et
qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail,
sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre ». Le verset
qui suit résume la création de la race humaine : « Dieu créa l’homme (aw-
dawm’ ou adam = être humain) à son image, il le créa à l’image de Dieu, il le
créa homme (zaw-kwar’ ou zakar = le mâle) et femme (nek-ay-baw’ou
naqebah = la femelle) » (Genèse 1 : 27). Dans ce verset on voit déjà la réalité
du fait que l’homme « zakar », le mâle, et la femme « naqebah », la femelle,
étaient tous deux contenus dans l’homme « adam ». Le passage de Genèse 2 :
18-24 viendra apporter des détails sur le déroulement de cette création.

- Analyse du texte

o Genèse 2 : 18 : « L’Eternel Dieu dit : il n’est pas bon que l’homme (aw-
dawm’ ou adam = être humain) soit seul, je lui ferai une aide semblable à lui. »
Ce verset nous rend compte d’un discours de Dieu. « L’Eternel Dieu dit. » Le
contenu du discours est en deux portions.

D’abord un constat, une appréciation, une évaluation de Dieu sur la condition


de l’homme : « il n’est pas bon que l’homme (adam, être humain) soit seul… »
Rappelons-nous que nous sommes toujours au 6è jour. Dieu n’a pas mis des
jours et des jours pour faire ce constat même si nous ne pouvons pas dire
combien de temps cela représente avec nos repères d’aujourd’hui. Il a trouvé
quelque chose qui n’était pas bon au cours de son processus de création. Cela
ne veut certainement pas dire que Dieu n’avait pas prévu dès l’origine de créer
Eve. En fait dans la formulation « à notre image » on peut déjà supposer la
pluralité intrinsèque à l’être humain tout comme Dieu tout en étant un est Père,
Fils et Esprit-Saint c'est-à-dire intrinsèquement pluriel.

Dieu parle de façon à nous faire comprendre ce qu’il faisait mais aussi pour
attirer notre attention sur la place qu’il voulait donner à chacun des deux
membres qui constituait l’être humain. Il est capital de remarquer ici que le
texte hébreu n’utilise pas le mot « zakar, le mâle » mais plutôt le mot « adam,
l’être humain. » Dieu n’a pas dit « il n’est pas bon que le mâle soit seul », mais
« il n’est pas bon que l’être humain soit seul. »

Cela présuppose d’une part que jusqu’à cette étape de la création, l’être
humain qui existait n’était pas intrinsèquement mâle (même si on peut
supposer qu’il avait les caractères extérieurs du mâle, la Bible n’en précise
rien) mais qu’il renfermait en lui toute l’humanité. En fait, la création de l’être
humain n’était pas encore achevée, elle n’était pas encore parfaite et c’est
d’ailleurs pourquoi Dieu peut exprimer le constat qu’il n’est pas bon que les
choses restent telles quelles. Il y avait encore quelque chose de l’humain qui
doit être révélé.

Dieu poursuit alors son discours par la déclaration d’une intention : «… je lui
ferai une aide semblable à lui. » Dieu se donnait donc pour projet de faire à
l’homme « adam », être humain, une aide semblable à lui. Il est encore curieux
de remarquer que même dans ce verset le mot hébreu traduit en français par
homme n’est pas « zakar », le mâle, mais« adam », l’humain. Connaissant la
suite de l’histoire et sachant que finalement Dieu a fait une femme (la femelle)
nous mettrions volontiers le mot« zakar » à la place du mot « adam » dans ce
verset. Cette précision du texte hébreu confirme d’une part la force de
l’inspiration des Ecritures et d’autre part l’utilité de faire des retours aux textes
originaux ! Les bonnes traductions peuvent comporter des erreurs humaines
mais le texte biblique original reste infaillible et sans erreur.

Le mot hébreu pour « aide semblable » est « ezer kenegdo ». Ezer décrit une
collaboration lorsque la force d’une personne est insuffisante : le soutien, le
secours. Dans la Bible, ce thème est souvent utilisé pour Dieu comme le
soutien et le secours de l’homme. Le mot kenegdo signifie correspondant, face
à face ; et dans ce mot il y a la racine d’un verbe qui signifie communiquer par
la parole. Ezer kenegdo c’est donc un soutien, un vis-à-vis de l’autre par la
communication. Supposons qu’ « adam », l’être humain, écoutait Dieu révéler
cette intention. Qu’aurait-il pu imaginer ? Il sera certainement impatient de
savoir comment cela va se passer, d’où viendra ce vis-à-vis, à quoi
ressemblera ce semblable... ?

Dieu va maintenant mettre son projet à exécution de façon progressive. Nous


passons donc au verset suivant.

o Genèse 2 : 19 : « L’Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux des


champs et tous les oiseaux des cieux, et il les fit venir vers l’homme, pour voir
comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui
donnerait l’homme. »

Ce verset est un récit. Il ne s’inscrit pas entièrement dans la chronologie de la


création. En fait la portion « L’Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux
des champs et tous les oiseaux des cieux » est un rappel qui renvoie à des
évènements du 5èmejour et des événements du début du 6ème jour qui ont lieu
bien avant la création de l’homme. La portion suivante «… et il les fit venir
vers l’homme (« adam », l’être humain), pour voir comment il les appellerait,
et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme (« adam
»,l’être humain) » quant à elle s’inscrit bien dans la suite du projet de Dieu de
faire une « aide semblable » à l’humain.

Deuxobjectifs sont clairement exprimés pour cette première étape que Dieu a
choisie.

Premièrement, voir comment l’humain appellerait les animaux que Dieu fait
venir vers lui. Certains pensent que le fait que l’homme devait d’abord
nommer les animaux était un test de sa maturité intellectuelle. On peut
l’admettre mais je me demande si l’homme aurait été déclaré
intellectuellement immature s’il donnait au lion le nom de pigeon et à l’aigle
celui de bœuf. A mon avis l’enjeu est ailleurs. Nommer quelque chose ou
quelqu’un c’est le reconnaître parmi une multitude de choses ou d’individus et
le distinguer des autres. C’est reconnaître ses caractéristiques particulières qui
le distinguent parmi d’autres. En nommant les animaux, « adam », l’humain,
reconnaissait leurs distinctions les uns d’avec les autres mais par la même
occasion leur distinction d’avec lui. C’est d’ailleurs ce qui sera clairement
exprimé par la suite.

Le deuxième objectif clairement exprimé était : « et afin que tout être vivant
portât le nom que lui donnerait l’homme (« adam », l’être humain) ». Ici c’est
à la fois une marque de la responsabilité de l’homme mais aussi de son autorité
vis-à-vis des animaux. Il est intéressant, et je le répète à dessein, de remarquer
que jusque là, ce qui se passe concerne l’humain« adam », donc le mâle et la
femelle ne sont pas encore séparés.

Un troisième objectif de cette démarche divine, mais non exprimé par le texte
biblique, pourrait être de susciter le désir et le manque chez « adam ». Il verra
les animaux passer, il remarquera qu’ils sont en couple alors que lui est seul, et
de là, peut naître le désir d’être aussi en couple et, comme il ne verra rien
comme lui, le manque sera créé dans l’attente de la solution divine. Dieu ne
voulait certainement pas prendre le risque d’amener devant« adam » une
femme dont il n’en ressentait pas le besoin !
o Genèse 2 : 20 : « Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du
ciel et à tous les animaux des champs ; mais pour l’homme, il ne trouva point
d’aide semblable à lui ».

Dans la première partie de ce verset on voit l’homme réussir la mission


explicite que Dieu lui avait assignée par rapport aux animaux : il les a
nommés. La deuxième partie est pourtant curieuse si on ne tient pas compte de
ce qui est implicite dans le fait de nommer. En effet Dieu ne lui a pas dit qu’il
lui amenait les animaux pour qu’il trouve son aide semblable parmi eux ! Mais
parce que nommer sous-entend aussi reconnaître et distinguer, cet exercice a
permis à « adam » de savoir que rien de semblable à lui n’existe dans la
création jusque là. Il devait certainement être un peu déçu. Il doit avoir espéré
trouver un semblable parmi les animaux. J’imagine qu’il a dû hésiter en
voyant les chimpanzés mais, n’en déplaise aux évolutionnistes qui trouvent
que les grands primates sont des cousins de l’homme, pour « adam », aucun
primate ne correspondait au vis-à-vis qu’il recherchait.

o Genèse 2 : 21 : « Alors l’Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur


l’homme (« adam », l’être humain), qui s’endormit ; il prit une de ses côtes, et
referma la chair à sa place ».

Maintenant Dieu s’est mis en action pour parfaire son œuvre créatrice ! Il ne
va pas recommencer avec la terre comme il a fait pour« adam », l’humain,
mais plutôt révéler ce qui est caché dans« adam ». Pour cela il lui faut de la
chirurgie et toute chirurgie lourde nécessite un sommeil profond. C’est donc ce
que Dieu fit : il fit tomber un profond sommeil sur « adam », prit une de ses
côtes, et referma la chair à sa place. Par cet acte chirurgical d’ablation d’une
côte, Dieu vient de fragiliser « adam » l’humain. Les côtes servent à protéger
les organes nobles de la cage thoracique dont notamment le cœur, les
poumons, le foie et la rate. Sans les côtes ces organes seraient plus facilement
exposés aux chocs extérieurs. A partir du moment où une côte a été retirée, «
adam » est fragilisé et certainement n’est plus complet. Il lui manque une
partie de lui-même. Qu’est-ce que Dieu va faire de cette côte ?

o Genèse 2 : 22 : « L’Eternel Dieu forma une femme(« ish-shaw ou ishshah »


= « opposée de l’homme ou épouse ») de la côte qu’il avait prise de l’homme,
et il l’amena vers l’homme (« adam », l’être humain) ».

Avec la côte retirée à « adam » Dieu a fait une femme (ishshah, opposé de
l’homme ou épouse). Une fois encore c’est merveilleux de constater la
richesse, la précision et la nuance du texte hébreu. Ici il ne s’agit plus de
femme « naqebah » la femelle mais de« ishshah » l’opposé de l’homme ou
l’épouse. Un grand changement est donc en cours. La femme qui apparaît ici
n’est plus seulement la femelle indistincte contenue dans l’humain mais elle
prend un caractère distinctif particulier qui apparaît dans l’expression « opposé
de l’homme ».Elle n’est plus contenue dans « adam », elle existe à part entière,
distinctement.

Dans l’expression « opposée de l’homme » on peut aussi voir l’image de deux


individus de signes opposés : l’un négatif et l’autre positif et on comprend que
ces deux individus vont désormais s’attirer. La femme que Dieu forma de
l’homme n’est pas un individu devant lequel l’homme pourrait rester neutre.
Dieu l’a formée de sorte qu’en présence de l’homme, une attraction se crée
entre les deux. La femme et l’homme portent des charges opposées afin qu’en
présence l’un de l’autre les champs électriques qui se créent soient des champs
d’attraction. Si l’homme et la femme avaient la même charge, ils se
repousseraient plutôt que de s’attirer. Ceci explique peut-être que dans un
couple où cette différence n’est pas respectée, il y ait de peu de chances que
l’attraction soit maintenue !

« Opposée de l’homme » peut aussi faire penser à l’image de deux Légos


complémentaires. Deux Légos opposés sont en fait complémentaires : l’un
comporte un creux ou une faille dans laquelle l’autre s’incruste parfaitement.
Et c’est bien ça la réalité de l’homme et son« opposée » qui vient d’être créée :
Dieu a fait un trou dans l’homme en enlevant une côte avec laquelle il forme
l’opposée de l’homme.

Jusque là, l’homme est toujours appelé « adam », l’humain, bien qu’il ne soit
plus en réalité dans son état complet initial. On peut supposer que jusque là
l’homme ne s’est pas encore rendu compte de ce qui s’est passé.
Remarquons enfin par rapport à ce verset que Dieu a répété la procédure qu’il
avait précédemment utilisée avec les animaux : il amène la femme vers
l’homme. On ne peut pas dire que Dieu a donné la femme en mariage à
l’homme, encore moins qu’il a célébré le mariage entre Adam et Eve. Il a
simplement permis leur rencontre. Si mariage il y a eu à cette occasion, nous
pouvons tout au plus dire que Dieu était en position de témoin, comme Jésus le
sera aux noces de Cana.

o Genèse 2 : 23 : « Et l’homme (« adam », l’être humain) dit : Voici cette fois


celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l’appellera femme
(ishshah, opposée de l’homme ou épouse) parce qu’elle a été prise de l’homme
(« iysh ou eesh » = en contraste avec la femme ou mari) ».

Dieu a-t-il eu le temps de dire un mot à « adam » quand il amena vers lui la
femme ? La Bible n’en dit rien. On peut imaginer que devant cette créature
merveilleuse qui apparaissait devant lui,« adam » n’a pas pu retenir son
émotion et s’est laissé aller à une déclaration poétique. Il y a longtemps (au
cours du 6èmejour !) qu’il attendait ce vis-à-vis promis. Il a vu passer des
milliers et des milliers d’animaux mais aucun ne lui ressemblait. Il a conclu
qu’il n’a aucun semblable sur terre et, subitement, sortant d’un profond
sommeil, il se trouve en face d’une créature qui lui ressemble, qui l’attire par
ses charges opposées, qui peut combler le vide créé en lui par l’ablation d’une
côte.

Comment « adam » a-t-il su que cette créature qui est devant lui est « os de ses
os et chair de sa chair » ? (Au passage,« adam » nous informe que Dieu n’a
pas enlevé une côte sèche c’est-à-dire seulement un os, mais qu’il avait aussi
emporté des muscles, la chair, qui étaient sur cette côte !). On peut imaginer
que la ressemblance était tellement évidente que « adam » était sûr que c’était
une« autre lui » qui était là. De plus le doute quant à son origine pouvait être
ôté parce que « adam » savait qu’une telle créature n’existait pas sur terre ; il
avait vu défiler tous les animaux, aucun ne ressemblait à la femme ! Peut-être
aussi Dieu lui avait-il expliqué ce qu’il allait faire c’est-à-dire retirer de lui une
côte pour former la femme, mais cela n’enlève pas l’émerveillement de «
adam » devant cette créature nouvelle qui fait tant d’effets sur lui !
Le plus intéressant dans ce verset, c’est que pour la première fois, un troisième
mot hébreu apparaît pour le désigner l’homme. Au début c’était« adam » l’être
humain, puis ce fut« zakar » le mâle et maintenant c’est « iysh ou eesh » qui se
définit par rapport à « ishshah ».Non seulement l’homme venait de se rendre
compte qu’il n’était plus l’ « adam » qu’il était au début, quelque chose avait
changé en lui, mais aussi il se rendait compte que la créature qui était en face
de lui, lui ressemblait tout en étant différente. Il a pu penser : « Elle me
ressemble, c’est presque moi, elle est de mon espèce, mais elle est aussi
différente. Alors si je ne suis plus « adam » à part entière, je suis donc devenu
« iysh » et elle, la partie complémentaire qui a été retirée de moi, est « ishshah
» ; ensemble nous constituons« adam », nous sommes complémentaires… » !
Désormais« adam » est révélé : il est « iysh » +« ishshah ».

o Genèse 2 : 24 :« C’est pourquoi l’homme (« iysh ») quittera son père et sa


mère, et s’attachera à sa femme (« ishshah »), et ils deviendront une seule
chair ».

De qui est cette déclaration ?

De « Adam » ou plus exactement « Iysh » ? Certainement pas. Il venait de


faire sa plus merveilleuse déclaration et non seulement je pense qu’il n’avait
rien à y ajouter mais probablement s’il avait quelque chose à faire à partir de
ce moment là, c’était d’entrer en relation avec sa « ishshah » plutôt que de se
mettre à établir des principes ! Plus sérieux, dans cette déclaration, on parle de
père et de mère. Adam n’en avait pas l’expérience.

De Moïse, l’auteur inspiré du livre de la Genèse ? Cela est possible. On peut


imaginer qu’au fur et à mesure que Dieu lui donnait la révélation de ce qui
s’est passé au commencement avec la description des conditions de création de
l’homme et de la femme, Moïse en soit arrivé à une sorte d’éclairage.

Comme s’il finissait par dire : « ah, je vois maintenant… », en hochant la tête,
« … je vois… si les choses ont été comme ça, je comprends pourquoi il faut
que l’homme quitte son père et sa mère pour s’attacher à sa femme… » Cela
n’en est pas moins la Parole de Dieu puisque tout ce qui nous est laissé dans
les Ecritures est inspiré de Dieu.

De Dieu ? Encore plus probable. Après avoir décrit à Moïse tout ce qui s’est
passé à la création de l’homme et de la femme, Dieu montre à Moïse que c’est
pour toutes ces raisons qu’il faut que l’homme quitte son père et sa mère pour
s’attacher à sa femme… Matthieu 19 : 5 laisse entendre que c’est bel et bien
Dieu qui a prononcé cette phrase.

Dans tous les cas, que ce soit une parole inspirée découlant d’une prise de
conscience de Moïse ou qu’il s’agisse des paroles mêmes de Dieu, ce verset ne
date pas du 6ème jour, même pas du temps de l’Eden. Il a été prononcé bien
plus tard, au moment où Moïse recevait la révélation sur les événements du
commencement mais il reste en lien absolu avec les conditions de création de
l’homme et de la femme, donc avec les versets 18 à 23, et son introduction
établit clairement ce lien.

Le contexte de ce verset défini, venons-en maintenant à son contenu.

C’est pourquoi… » :c’est une conséquence, une déduction logique de tout


ce qui précède. Et Dieu sait que ce qui précède est riche, détaillé et précis.

… l’homme (« iysh »)… » :c’est bien de l’homme, « iysh » qu’il s’agit.


C’est un être qui se définit par contraste avec « ishshah ». Les individus que
Dieu attend dans le type de relation qu’il va décrire dans ce verset sont des
êtres complémentaires par leur nature même. On peut donc affirmer que les
homosexuels n’y sont pas attendus.

… quittera son père et sa mère… » : il est question ici de liberté et


d’indépendance. Indépendance sociale, matérielle, intellectuelle et affective.
L’homme candidat à ce type de relation doit préalablement acquérir son
indépendance, c'est-à-dire être capable d’exister par lui-même sans dépendre
entièrement des autres. Il doit pouvoir subvenir à ses besoins matériels, il doit
pouvoir prendre des décisions de façon autonome, il doit pouvoir se séparer
des liens affectifs exclusifs qu’il a pu avoir jusque là avec son entourage
familial.

…et s’attachera… » : s’attacher à, c’est se lier à, s’accrocher à, se coller à,


s’unir à… Il est bien question de lien et c’est probablement dans cette notion
que réside le nœud de tout ce que nous essayons de développer jusque là.

Dans le contexte où nous sommes, ce lien c’est avant tout l’attachement, c'est-
à-dire l’amour entre l’homme et la femme. Quand on peut inter changer ici les
mots attachement et amour, il s’agit de l’amour dans le plein sens du mot
c’est-à dire « eros »,« phileo » et « agape ».

« Eros » c’est l’amour sensuel qui implique la sexualité. Il est égocentrique,


chargé de désir et d’aspiration, il s’élève vers la conquête de l’objet d’amour
qui l’attire par sa beauté. « Eros » reconnaît la valeur intrinsèque de l’objet
d’amour qui a quelque chose d’attrayant. C’est un amour qui regarde en haut,
vers l’objet d’amour qui a quelque chose à donner. « Eros » prend ! « Eros »
implique le corps et ses sensations.

« Phileo » c’est l’amour en réponse à ce qui nous procure un plaisir. Il est


souvent utilisé pour décrire une affection amicale. C’est du donnant-donnant,
celui qu’on pourrait placer dans le fameux « aime qui t’aime ». Il est
discriminatoire et conditionnel, se mérite, se donne « à cause de… » C’est un
échange à un même niveau, il ne s’élève ni ne s’abaisse. « Phileo »échange !
Puisqu’il intervient en réponse à ce que nous éprouvons comme agréable de la
part de quelqu’un « phileo »implique notre ressenti émotionnel, et de façon
matérialisée les centres émotionnels sous corticaux ou encore notre « âme »,
notre« cœur ».

« Agape » c’est l’amour qui se sacrifie, qui ose perdre sa vie. C’est l’amour
désintéressé, inconditionnel, qui fait don de soi. Il n’est pas motivé, n’est pas
mérité, se donne « malgré… » Indépendant de la valeur de son objet, c’est
l’amour qui regarde en bas vers un objet dont il crée la valeur. « Agape »
donne ! « Agape » implique notre décision, notre volonté et de façon
matérialisée le cortex cérébral ou si on veut notre« esprit ».

Ce lien ou attachement dont il est question dans ce verset impliquerait donc le


corps, l’âme et l’esprit de celui qui s’y engage ; il engage l’être entier. Je ne
connais rien de plus fort pour lier deux personnes ! Ce lien qui unit deux
individus dans la globalité de leur être peut s’envisager comme indissoluble.
On pourrait comprendre que tant que l’un d’eux est encore vivant, il est
inconcevable d’imaginer une séparation. C’est peut-être justement là la raison
de la déclaration de Jésus quand il dit « que l’homme ne sépare point ce que
Dieu a joint » (Matthieu 19 : 6). Attention à ne pas s’écarter de l’enjeu qui
nous amène à ce développement ! Nous sommes entrain d’explorer la
déclaration solennelle de Dieu au sujet de l’union entre l’homme et la femme
et nous en sommes arrivés au fait que l’homme« s’attachera ».

Si s’attacher peut avoir toute la profondeur que nous venons de décrire, nous
pouvons nous rendre compte que c’est une condition très précieuse et sérieuse.
Cet attachement qui engage l’être dans sa globalité est bien plus qu’une
cérémonie, qu’elle soit pratiquée devant les familles, les autorités municipales
ou encore devant une église. On peut passer devant ses différentes instances
sans vraiment être engagé à la dimension d’attachement décrit précédemment.
On connaît les mariages forcés où l’un des conjoints se voit engagé dans un
lien malgré lui. On ne peut pas dire qu’il est« attaché » à la personne qu’il
épouse même si des registres sont signés. On connaît aussi des mariages
d’intérêt ou des gens s’engagent simplement pour ce qu’ils peuvent gagner de
l’union. Là non plus la condition d’ « attachement » n’est pas vraiment
remplie. C’est dire que des gens peuvent bien « se marier » sans remplir la
condition d’attachement présentée dans ce verset ! Et si cette condition était un
préalable aux rapports sexuels, ce qui reste à démontrer, on conclurait que le
mariage n’est pas une condition suffisante aux rapports sexuels ! Intéressant
n’est-ce pas ?

Nous avons dit que s’attacher c’est se lier et ce lien c’est avant tout
l’attachement ou l’amour dans toute sa portée entre l’homme et la femme. Si le
lien attachement ou amour est invisible et individuel, il pourrait aussi avoir
une expression visible et publique. Et c’est là que les diverses dispositions
socioculturelles trouveront leur place. Il s’agit de la dot (gage du mariage
devant les familles dans les cultures africaines notamment), du mariage civil
(devant les autorités publiques) et de la bénédiction nuptiale (considérée par
certains comme le mariage religieux). Mais ces différentes cérémonies ne
peuvent pas se substituer à l’attachement et à l’amour entre les deux individus.

Continuons l’exploration de notre verset.

«…à sa femme… » : on peut juste retenir ici que dans la pensée de Dieu, il
n’y a pas de place pour la bigamie ou la polygamie : l’homme s’attachera à «
sa » femme, c’est une seule femme. Il n’y a pas non plus de place pour
l’adultère ou l’échangisme : l’homme s’attachera à « sa » femme, la sienne,
pas à celle d’un autre. Et une fois encore il n’y a pas de place pour
l’homosexualité : l’homme s’attache à sa « femme », sa « ishshah » qui lui est
opposée ou complémentaire.

… et… » : voici la conjonction de coordination la plus utilisée de la


langue française qui subitement a besoin qu’on s’y attarde un peu pour en
comprendre le sens ! Cela est important en effet car le lien que nous établirons
entre les portions précédentes du verset et la courte portion qui va suivre est
d’une valeur capitale pour la compréhension du verset.

La conjonction de coordination « et » sert pour exprimer une addition, un


rapprochement ou une conséquence. Quand je dis : « J’ai mangé une orange et
une mangue », ici et exprime une addition. Quand je dis : « Il a coupé le
compteur et appelé les secours », ici et exprime un rapprochement. Et quand je
dis : « Nous nous sommes rendu compte que nous avions beaucoup de points
d’intérêts communs et nous sommes devenus amis », ici et exprime une
conséquence. Si les sens d’addition et de rapprochement sont apparentés, il
n’en est pas de même pour la conséquence parce que cela modifie énormément
les rapports entre les deux portions de la phrase. Dans le rapprochement ou
l’addition, et peut être remplacé par puis ou ensuite ; dans la conséquence, il
peut être remplacé par ainsi ou alors.
Dans notre verset, la portion finale « ils deviendront une seule chair » est-elle
juste une addition ou un rapprochement à ce qui précède ou une conséquence
de ce qui précède ?

S’il s’agit d’un rapprochement ou d’une addition, le verset peut être reformulé
de la façon suivante : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère,
et s’attachera à sa femme, « puis » (ou « ensuite ») ils deviendront une seule
chair ». On comprendra alors le verset comme suit : premièrement l’homme
quittera son père et sa mère, deuxièmement il s’attachera à sa femme,
troisièmement ils deviendront une seule chair. Dans ce cas, « devenir une seule
chair » est une prochaine étape à franchir.

S’il s’agit d’une conséquence, le verset se reformulera comme suit : « C’est


pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, «
ainsi »(ou « alors ») ils deviendront une seule chair ». Dans ce cas, le verset se
comprendra comme suit : premièrement l’homme quittera son père et sa mère,
deuxièmement il s’attachera à sa femme, si ces conditions sont remplies, ils
deviendront une seule chair.

Voici donc un verset dont la compréhension pourrait changé à partir juste


d’une conjonction de coordination ! Nous verrons quel sens parait le plus
plausible quand nous aurons examiné la portion suivante.

« …ils deviendront une seule chair » : Pour certains, « devenir une seule
chair » c’est« avoir des rapports sexuels ». Pour eux, le verset voudra dire : «
l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, ensuite ils
pourront avoir des rapports sexuels ». Il faut ajouter aussi que pour ceux qui
ont cet avis, « s’attacher à sa femme » veut dire « se marier ». Et le verset 24
de Genèse 2 voudra simplement dire qu’il faut se marier pour avoir des
rapports sexuels. Au vu de tout ce que nous venons de développer, cela parait
très réducteur même si ça permet de résoudre magistralement des questions
difficiles.

Pouvons-nous et devons-nous comprendre dans « devenir une seule chair »


autre chose qu’avoir des rapports sexuels ?

Il semble que la réponse biblique à ce questionnement est oui. En effet dans 1


Corinthiens 6 : 16-17, parlant de l’impudicité, l’apôtre Paul dit ceci : « Loin de
là ! Ne savez-vous pas que celui qui s’attache à la prostituée est un seul corps
avec elle ? Car est-il dit, les deux deviendront une seule chair. Mais celui qui
s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit ».

Dans ce verset nous retrouvons le verbe « s’attacher » qui peut, dans le cas de
l’attachement à la prostituée prendre les sens de « eros » et de « phileo »et
dans l’attachement au Seigneur, prendre les sens de « phileo » et « agape ».Si
« devenir une seule chair » voulait dire « avoir des rapports sexuels », Paul
serait entrain de dire « ne savez vous pas que celui qui s’attache à la prostituée
a des rapports sexuels avec elle » ? D’emblée il y a quelque chose qui ne va
pas parce qu’il est évident que l’attachement à une prostituée est en fait un
euphémisme pour parler des rapports sexuels avec elle. De plus, dans cette
logique, je ne vois aucune façon de comprendre l’expression « devenir un seul
esprit avec le Seigneur ».

L’expression « devenir une seule chair » ne veut donc certainement pas dire «
avoir des rapports sexuels ». Que peut-on y comprendre alors ?

D’abord il s’agit avant tout d’une métaphore. Quand le texte biblique dit que
l’homme et la femme deviendront une seule chair, il ne veut pas dire que les
deux vont se fondre physiquement en un seul être. Même si dans le processus
de la création, la femme a été formée à partir d’une côte de l’homme, elle n’est
pas restée seulement « côte » et ne peut donc plus s’incruster physiquement
dans l’homme pour former une seule chair au sens littéral du thème. « Devenir
une seule chair » renvoie plutôt à l’intimité qui se crée entre deux personnes
qui s’attachent l’un à l’autre, une telle intimité qu’on pourrait dire que les deux
ne forment qu’un.

Les deux personnes continuent d’exister en tant qu’individus distincts avec


leurs différences personnelles mais ils forment une union si harmonieuse
qu’on dirait qu’ils ne sont qu’une seule personne. C’est cette idée d’intimité
que l’on peut retrouver dans 1 Corinthiens 6 : 16-17 où on peut évoquer une
intimité charnelle entre la prostituée et celui qui s’attache à elle et une intimité
spirituelle entre le Seigneur et celui qui s’attache à lui.

Revenant maintenant sur la conjonction de coordination et qui lie « ils


deviendront une seule chair » à la première portion du verset, le sens le plus
plausible au vu de ce qui précède est celui de « ainsi » ou « alors ». Le verset
se reformulera donc comme suit : « C’est pourquoi l’homme quittera son père
et sa mère, et s’attachera à sa femme, ainsi(ou alors) ils deviendront une seule
chair » et on pourra y comprendre : Premièrement l’homme quittera son père
et sa mère, deuxièmement il s’attachera à sa femme ; si ces conditions sont
remplies, ils réalisent une intimité telle que les deux seront comme une seule
personne.

3-4- Que retenir de Genèse 2 : 18-24 ?

Dans l’étude détaillée de la première mention de l’union entre un homme et


une femme dans la Bible, nous trouvons le Créateur qui au cours du 6 èmejour,
créa « adam » (être humain), « zakar » (le mâle) et« naqebah » (la femelle). Au
début le mâle et la femelle étaient incorporés dans un seul être. Dieu avait en
projet de révéler les deux personnes différentes qui étaient incorporées dans
l’humain. Mais sachant l’importance de la reconnaissance de leur origine
commune et de leur complémentarité dans ses projets pour la terre, Dieu fit
défiler tous les animaux devant« adam » afin qu’il les nommât.

Au cours de cette tâche, « adam » se rendit compte que les autres animaux
étaient totalement différents de lui et qu’ils existaient en couple. Le désir
d’avoir un vis-à-vis semblable naquit en lui et ce désir ne put être comblé à
l’étape actuelle de la création, d’où le manque. C’est à ce moment que Dieu
paracheva son œuvre créatrice en retirant une côte d’« adam » pour en former
la femme. A la vue de cette créature merveilleuse qui lui ressemblait tant tout
en étant différente, cette créature si opposée et complémentaire à lui, « adam »
se donna un nouveau nom en miroir de celui qu’il venait de donner à la femme
: elle s’appellera «ishshah » et moi « iysh ».

Plus tard, quand Dieu révèlera à Moïse les différentes étapes ayant conduit à la
création de l’homme et de la femme, un principe divin s’établit comme une
déduction logique de ce qui s’est passé : l’homme quittera son père et sa mère
et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. Il s’agit donc pour
l’homme de s’affranchir de la dépendance à l’égard des parents, de se lier
corps, âme et esprit à sa femme et ainsi il s’établit une intimité telle qu’on
prendrait les deux pour une seule personne. On admettra facilement que cette
démarche est réciproque, c'est-à-dire que la femme devrait faire la même
démarche que l’homme.

3-5- Où est la place du mariage dans tout ça ?

Nous pouvons dire que Dieu n’a pas célébré de mariage en Eden. Il a juste
amené la femme vers l’homme comme il l’avait fait avec les animaux. Mais
face à la femme, l’homme a eu une attitude différente qu’avec les animaux.
Alors qu’il s’est contenté avec les animaux de donner des noms de lion, vache,
mouton, chimpanzé, canard, biche, … c'est-à-dire seulement une activité
intellectuelle, face à la femme il fit une déclaration poétique reflétant à la fois
une prise de conscience et une satisfaction émotionnelle profondes : Voici
cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l’appellera
femme parce qu’elle a été prise de l’homme ». A cette même occasion, il se
donna un nouveau nom en miroir du nom qu’il donna à la femme ! Une union
a été établie au moment de cette rencontre entre l’homme et la femme et s’il
faut l’appeler mariage, Dieu aura été seulement témoin de ce mariage.

On peut cependant retrouver (si on le veut) l’idée du mariage dans l’expression


« s’attacher » même si on ne peut pas parler d’équivalence entre ses deux
notions. En sachant que le mariage est avant tout un acte individuel, personnel
et intime avant d’être social, et publique, on peut supposer qu’Adam et Eve
n’ayant que pour toute société humaine qu’eux-mêmes, ils ne pouvaient rien
organiser sur le plan social, à moins d’inviter les animaux ! Si on ne peut pas
recopier le modèle social d’Adam et Eve, la première phase reste cependant un
modèle à partir duquel Dieu établit un principe pour l’union de l’homme et la
femme.

Les cérémonies extérieures, quelles qu’elles soient, ne sont pas suffisantes


pour légitimer l’union entre un homme et une femme telle que Dieu la veut. Il
faut avant tout cette démarche de séparation d’avec les parents et
d’attachement à l’autre en vue de réaliser une union telle que les deux soient
comme un. Cet attachement implique l’être entier, le corps, l’âme et l’esprit à
tel point qu’une séparation n’est pas imaginable tant que l’un des deux vit. Si
cette condition n’est pas remplie, on est loin de la pensée de Dieu. Tout couple
n’ayant pas de tels fondements est donc bibliquement un couple illégitime et
on peut conclure que tout rapport sexuel entre deux personnes ne remplissant
pas ces conditions est illicite et donc péché.

On comprendra donc que la Bible ne dit pas seulement que les rapports
sexuels avant le mariage sont un péché mais elle met la barre plus haut :
même avec un mariage, des rapports sexuels peuvent rester illicites
devant Dieu parce que les conditions de séparation et d’attachement ne
seraient pas remplies.

Il y a une question qui peut apparaître à cette étape ! Si les conditions de


séparation et d’attachement sont remplies, on peut donc avoir des rapports
sexuels licites sans se marier ? Ceux qui aiment les mathématiques trouveront
qu’il y a une subtilité logique qui n’est pas prise en compte avec cette
question.

(Sautez les lignes suivantes en crochet si vous n’aimez pas les mathématiques
même si elles sont justement destinées à ceux qui n’aiment pas beaucoup les
mathématiques) ! [Une proposition (p implique q) est vraie ne signifie pas que
(non p implique non q) est vraie, mais plutôt que (non q => non p) est vraie ;
(non p) étant le contraire de p et (non q) le contraire de q. De façon plus
concrète, prenons des exemples. Supposons que p = « tu es Béninois » (donc
non p = « tu n’es pas Béninois ») et q =« tu es Africain » (donc non q = « tu
n’es pas Africain »).« Si tu es Béninois alors tu es Africain » est une
proposition vraie. La logique permet d’affirmer que la proposition « si tu n’es
pas Africain alors tu n’es pas Béninois » est vraie. Mais on ne peut pas
affirmer que« si tu n’es pas Béninois alors tu n’es pas Africain » ; il y a une
erreur logique et cela saute à l’œil parce qu’on peut bien être Africain sans être
Béninois].

Dire que les rapports sexuels sans les conditions de séparation et


d’attachement sont illicites même si on faisait des cérémonies publiques ne
veut pas dire que les rapports sexuels dans les conditions de séparation et
d’attachement même sans cérémonies publiques sont licites !

Il ne faut pas pour autant éluder la question. Ma réponse sera celle-ci : si les
conditions premières, individuelles, personnelles et intimes sont remplies,
qu’est-ce qui empêche de les rendre publiques par une cérémonie de mariage
en tenant compte des normes sociales ?

Je réponds par une question parce que cela constitue une autre préoccupation
sérieuse. Beaucoup de jeunes chrétiens dans certaines contrées africaines par
exemple voient se prolonger leurs fiançailles pour des années seulement pour
des raisons matérielles. Ils sont prêts à se marier, ils sont en mesure de réaliser
la séparation et l’attachement nécessaires mais il y a un problème : la dot. Elle
coûte suffisamment cher pour que leur budget ne leur permette pas de la réunir
en plusieurs mois. Et dans la pensée collective, c’est payer cette dot qui est la
preuve même qu’on peut nourrir une femme ! Pourtant ils auraient pu vivre
ensemble et pourvoir au besoin de leur jeune couple en toute indépendance
avec leur revenu actuel.

Dans le même style que l’apôtre Paul dans 2 Corinthiens 12, je dirai que « je
connais un jeune homme dont les fiançailles ont été prolongées 4 ans pour des
raisons essentiellement matérielles, et Dieu sait que ça n’a pas été facile » !

Que faire dans ces conditions ? En attendant que les pratiques évoluent dans ce
domaine, prier Dieu pour qu’il vous donne les moyens de satisfaire aux
exigences sociales. Dieu est un Dieu qui bénit et quand on lui est fidèle, il ne
manque pas de se glorifier dans ce domaine particulier. Le jeune homme dont
j’ai parlé plus tôt a vu Dieu utiliser d’autres personnes pour payer la totalité de
sa dot.

On pourrait établir ici un parallèle avec ce qui se passe pour le baptême. Chez
les protestants le baptême constitue un acte extérieur et public, symbole de
l’engagement intérieur et personnel du croyant vis-à-vis du Christ. Par le
baptême, le croyant témoigne publiquement de sa mort et sa résurrection avec
Christ. Dans certaines communautés chrétiennes cependant, ce baptême prend
un caractère quasi rituel et est parfois administré à des personnes qui n’ont fait
aucune expérience personnelle avec Jésus, même si elles peuvent réciter la
confession de foi et les principales doctrines de la dénomination. Ce type de
baptême a-t-il le sens et la portée bibliques ? Peut-on lui donner une valeur
intrinsèque ? Cependant, faudra-t-il conclure pour autant qu’il faille se
contenter de l’engagement intérieur vis-à-vis de Christ et banaliser le
témoignage extérieur et public que constitue le baptême ? Certainement pas.

Tout comme le baptême, témoignage extérieur et public est sans valeur sans
engagement intérieur et personnel avec Christ, mais indispensable quand cet
engagement intérieur est réalisé, de même, le mariage, témoignage extérieur et
public est sans valeur (bibliquement parlant) sans l’attachement intérieur et
personnel, mais indispensable quand cet attachement est réalisé.

3-6- Encore un mot sur l’attachement

A travers notre développement, le fait de « s’attacher »apparaît comme


l’élément central de l’union entre l’homme et la femme. On pourrait dire que
c’est cet attachement intime qui rend le couple légitime alors que les diverses
cérémonies comme la dot, le mariage civil et/ou la bénédiction nuptiale le
rendent légal.

3-6-1- Pourquoi le Créateur met-il l’attachement au centre de l’union de


l’homme et la femme ?

Avant tout parce qu’il veut leur bonheur.

Malgré la crise que connaît le mariage aujourd’hui, tout le monde sait que le
mariage est la forme d’union la plus sécurisante pour un homme et une femme
qui s’engagent dans une vie commune. Si le mariage peut être considéré
comme la forme extérieure et publique de l’attachement, nous comprenons que
ce préalable d’attachement est avant tout pour le bonheur de l’homme et de la
femme. La Bible nous le confirme, Dieu nous instruit pour notre bien : « Ainsi
parle l’Eternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : moi, l’Eternel, ton Dieu, je
t’instruis pour ton bien, je te conduis dans la voie que tu dois suivre. Oh, si tu
étais attentif à mes commandements, ton bien être serais comme un fleuve et
ton bonheur comme les flots de la mer». Esaïe 48 : 17-18. Négliger cette étape
expose au risque d’une souffrance regrettable, surtout si entre temps on s’est
mis dans « les liens indissolubles du mariage ».

3-6-2- Comment se réalise cet attachement ?

Nous avons bien vu plus haut que l’attachement est en fait l’équivalent de
l’amour dans sa triple perspective « eros »,« phileo » et « agape ». Je ne
connais pas le mécanisme de l’alchimie qui se réalise pour amener deux
individus à cette intimité mais quelques pistes peuvent être explorées.

Lequel de « eros »,« phileo » ou « agape »démarre le processus ? En effet tout


est possible. Prenons comme type de description le cas d’une démarche partie
de l’homme.
Tout peut commencer par « eros ».Il rencontre à une occasion ou une autre,
une femme dont l’apparence et la beauté le séduisent. Cela peut être le début
d’échanges qui peuvent conduire à une relation de type « phileo »puis de type
« agape ». Tout peut aussi commencer par « phileo ».C’est une personne qu’il
connaît, qu’il fréquente, avec qui il a établit un lien de type « phileo ». Puis
avec le temps, « eros » et agape » apparaissent. Tout peut également
commencer par « agape » mais ça parait plus compliqué et moins évident pour
en arriver à l’attachement dans le cadre d’une relation de couple. En effet,
partir de « agape », c’est avant tout se retrouver en face d’une personne qu’on
désire relever. De là à aller vers « phileo » et surtout vers « eros », c’est un
chemin plutôt peu évident. Il y a justement le risque de prendre pour
compagne non pas quelqu’un qu’on désire mais quelqu’un qu’on veut sauver,
ce qui posera un certain nombre de problèmes pour l’équilibre du couple.

C’est dire que l’attachement est avant tout une question de satisfaction. Dans
le cadre du couple, on commence par s’attacher à quelqu’un parce qu’on a une
certaine satisfaction, un certain bénéfice à être avec lui, ce qui est vrai pour «
eros » et« phileo ». L’amour dans le couple a une bonne part d’égoïsme, il ne
peut pas être seulement altruiste. Souvenons-nous qu’en Eden, Dieu a pris le
soin de créer chez « adam »le désir d’une aide semblable avant d’amener la
femme vers lui.

3-6-3- Quelques pièges et erreurs à éviter

Au vu de tout ce que nous avons vu au sujet de l’attachement, élément central


du couple légitime, nous pouvons relever quelques pièges et erreurs qu’il faut
éviter.

- Epouser un inconnu

L’inconnu c’est celui qu’on ne connaît pas. En réalité il ne s’agit pas


seulement de celui qui vient de l’autre bout du monde, ni celui que vous venez
de rencontrer pour la première fois, mais ça peut bien être celui que vous«
connaissez » de longue date. Ce n’est pas nécessairement la durée de temps
que vous avez passé avec quelqu’un qui vous permet de le connaître mais
surtout la qualité des échanges que vous avez avec cette personne.

Parler de ce que l’autre aime, de ses centres d’intérêts, de ses projets, de sa


vision de la vie, découvrir ses qualités mais aussi ses défauts (du moins
partiellement), le voir, pas seulement dans ses beaux jours, quand tout va bien,
mais aussi à des moments où les choses vont moins bien… sont des éléments
permettant de mieux connaître l’autre.

Un point d’honneur est à donner à la connaissance des défauts. On ne finirait


pas de connaître l’autre même après des années de vie commune. Cependant,
je fais l’hypothèse qu’un couple de fiancés n’est probablement pas mûr pour la
vie à deux tant qu’ils se perçoivent mutuellement comme sans défaut. En
réalité, si on a tendance à dévoiler ses qualités (exception faite de ceux qui ont
une mauvaise image d’eux-mêmes), laisser apparaître des défauts à l’autre est
une preuve qu’on accepte de se révéler à l’autre. Ce que j’appelle « l’épreuve
des fiançailles », c’est cette crise majeure qui survient pendant les fiançailles
où l’un au moins des fiancés se demande si ça vaut la peine de continuer leur
relation. Cette crise peut être considérée comme le vrai baromètre de la
capacité des futurs conjoints à réussir la vie à deux. Elle apparaît comme un
conflit majeur qui peut survenir à n’importe quel sujet.

La valeur de cette crise vient du fait qu’elle permet de remettre en cause une
relation en construction. Elle a deux aboutissements.

Soit les fiancés se séparent : ce qui veut dire que malgré la flamme de l’amour
des fiançailles, ils sont incapables de transcender leurs divergences. C’est
probablement la preuve de difficultés relationnelles majeures pour le couple
s’il restait ensemble. Il ne serait probablement pas sage d’essayer de tout faire
pour que leurs fiançailles tiennent, ce qui est bien la tentation de l’entourage et
surtout des responsables ecclésiastiques !
Soit le couple résiste et continue l’aventure ensemble. Il vient ainsi de
traverser une crise qui le renforce. La relation à été remise en cause et les
forces convergentes ont surpassé les forces divergentes. On pourrait affirmer
qu’un couple qui a survécu à « l’épreuve des fiançailles» a fait« la preuve
des fiançailles ». Par la même occasion, ils ont fait l’expérience que les
conflits, loin d’être à fuir, peuvent permettre à chacun de se dire au sein du
couple dans le respect de l’autre, leçon qu’ils vont continuer à apprendre
pendant toute leur vie de couple.

Malheureusement ou heureusement, tous les couples ne connaîtront pas«


l'épreuve des fiançailles » pendant les fiançailles ! Ils auront leur première
grande crise après le mariage ; ce que j'appellerai « épreuve des fiançailles
retardée ».Cette « épreuve des fiançailles retardée »pose deux problèmes.

Le premier c'est qu'elle survient à un moment où on peut dire que les ex-
fiancés ont déjà eu ce qu'ils voulaient ! Les forces d'attraction de l'un vers
l'autre peuvent se trouver ainsi affaiblies, ce qui réduit l'engagement pour faire
tenir le couple.

Le deuxième problème, c'est que chaque conjoint découvre que l'autre n'est
pas l'homme parfait ou la femme parfaite qu'il a cru épouser (ce qui est vrai
pour tous les couples !) et même s’ils réussissent à bien gérer cette crise, cela
ne procure pas la même assurance que si c'était pendant les fiançailles parce
que les conjoints auront l'impression que de toute façon, ils n'avaient plus de
choix puisqu'ils sont déjà mariés !

Alors, faut-il provoquer « l’épreuve des fiançailles »pendant les fiançailles ?


Oui et non. Non, il ne s'agit pas d'agresser l'autre à dessein pour provoquer une
crise. Oui, en essayant d'être authentique et vrai avec l'autre de façon à ce que
ce qui n'est pas très beau en soi puisse émerger et provoquer la crise si
nécessaire.

- Epouser seulement sur révélation


Il y a bien de chrétiens qui s’engagent dans la vie à deux sur la base de
révélation ! Cette révélation peut être apportée par un autre (un responsable
d’église, une sœur ou un frère pieux : « Dieu m’a dit que c’est lui ou elle qu’Il
a réservé(e) pour toi », ou par celui qui veut vous épouser : « Dieu m’a montré
que c’est toi le conjoint qu’il m’a destiné ») ou de vous-même (vous l’avez «
vu » en songe ou de toute autre manière). Sans parler des risques d’erreur
quant à la source qui inspire de telles révélations, s’engager dans une relation
pour une vie de couple seulement parce que Dieu l’aurait dit est une erreur à
éviter.

D’abord, même dans le jardin d’Eden où aucune expérience du genre n’avait


jamais existé, ce n’est pas Dieu qui a dit à Adam qu’il devait prendre Eve pour
femme. Spontanément, en voyant la femme et en tenant compte des effets
qu’elle faisait sur lui, « adam » a tiré sa conclusion.

Plus tard, après le péché, l’homme n’a pas dit « la femme que tu m’a donnée
»mais plutôt « la femme que tu as mise auprès de moi… » (Genèse 3 :12).
Dieu a mis la femme auprès de lui et c’est lui qui a décidé de la suite. Mais
imaginons que vous soyez tellement spirituel que Dieu soit obligé de vous
ouvrir les yeux spirituels pour voir la femme ou l’homme que vous devez
épouser. Si vos yeux physiques ne s’ouvrent pas pour que vous puissiez voir
ce qui est attirant au niveau « eros » chez cette personne, si vous ne pouvez
pas quitter votre montagne spirituelle pour partager des expériences concrètes
de type « phileo » avec cette personne, et si vous ne pouvez pas prendre votre
responsabilité d’aimer cette personne à un niveau « agape »,vous risquez
d’être déçu et de rendre Dieu responsable de vos déboires.

Je le répète, Dieu ne donne de mari ou de femme à personne. Il peut amener


vers vous votre futur conjoint (et il le fait toujours) mais c’est à vous de
décider. Même quand on prendrait l’image de l’union du Christ avec l’Eglise
son Epouse, là encore Dieu ne décide pas pour nous. Dieu permet à chaque
personne de rencontrer Jésus par un moyen ou un autre, mais c’est à chaque
personne d’accepter Jésus et de s’engager dans une relation intime avec lui
pour faire partie de l’Eglise, Epouse du Christ.
- Epouser par pitié

Certains épousent une femme ou un homme parce qu’ils en ont pitié. Ils
trouvent que cette personne à un manque qu’ils pourront combler en la prenant
en mariage. Cela paraît bien noble, cela fait « chrétien » mais le problème c’est
que le type de relation qui est ainsi créée n’est pas basée sur l’attachement où
« eros », « phileo » et « agape »pourront s’installer. C’est un fondement
déséquilibré et on sait que la stabilité d’un édifice dépend bien de celle de ses
fondations ! Si vous voulez être bon samaritain pour quelqu’un, vous faites
bien œuvre chrétienne, mais ça ne risque pas de faire de vous un bon mari ou
une bonne épouse pour cette personne.

3-7- Le but de Dieu

Est-il encore besoin d’évoquer le but poursuivi par Dieu en posant pour
l’union de l’homme et de la femme, un cadre comme celui que nous avons
examiné à travers Genèse 2 : 18-24 ?

A cause d’une méconnaissance des Ecritures et de la nature du Dieu qui en est


l’auteur, beaucoup pensent que Dieu est un « père castrateur »qui sanctionne et
réprimande l’accès à toute forme de plaisir. Ainsi, en matière de sexualité, ils
concluent simplement que Dieu ne veut pas que les hommes éprouvent du
plaisir dans ce domaine. Cela est bien loin de la pensée de Dieu.

La sexualité et son plaisir font partie de la pensée de Dieu pour les couples. La
Bible dit que « Dieu nous donne avec abondance toutes choses pour que nous
en jouissions » (1 Timothée 6 : 17). Or il y a un organe que Dieu a donné à la
femme dont la seule raison d’être n’est que le plaisir : il s’agit du clitoris. Et je
suis sûr qu’il ne s’agit pas d’une aberration apparue après la chute mais que
cela faisait partie intégrante de la création originelle que le Créateur trouva très
bon !

« Eros » fait bien partie de la pensée de Dieu pour les couples mais il ne
constitue pas leur seule raison d’être. « Eros » n’est qu’une partie de l’amour
que Dieu veut entre l’homme et la femme. Bâtir une relation seulement sur «
Eros »,c’est pervertir le projet de Dieu et cela ne peut entraîner à la longue que
de la frustration. L’amour repose sur un trépied et sans l’équilibre entre les
trois pieds « eros », « phileo » et « agape »,il ne tiendra pas longtemps. On
estime que l’amour romantique a en moyenne une demi-vie de 3 mois. Cela
veut dire que s’il commence avec une intensité de 10/10, au bout de 3 mois, il
n’en restera que 5/10. Ainsi au bout de 6 mois d’évolution spontanée, « eros
»descend à 2,5/10.

Voilà pourquoi sans une bonne dose de « phileo »et d’« agape » le trépied de
l’amour s’écroule rapidement. Et Dieu sait quel traumatisme cela représente de
connaître des déceptions amoureuses, voilà pourquoi il veut nous préserver en
nous donnant le cadre de l’attachement.

A ce point de l’examen du cadre posé par Dieu, le sage (d'après Psaumes 111 :
10 : la crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse) dira : "Eh bien,
je savais par la foi que Dieu ne me demande rien si ce n'est pour mon bien,
maintenant je comprends quel intérêt j'ai à bâtir mon couple et ma vie sexuelle
selon le modèle qu'il a donné" ! Pendant ce temps, l'insensé (d’après Psaumes
14 :1 : celui qui dit qu'il n'y a point de Dieu) dira : "je m'en moque,
attachement ou pas, je mène ma vie sexuelle comme je l'entends et cela me
convient". Il pourra paraître heureux en faisant tous ses efforts, consciemment
ou inconsciemment, pour se prouver et prouver aux autres que tout va bien.

Mais le problème, c'est que chaque ordonnance de Dieu comporte des


conséquences positives en cas d’obéissance et des conséquences négatives en
cas de désobéissance. Si les conséquences positives dans le cadre d'un couple
bâti sur le modèle originel est l'épanouissement des conjoints, les
conséquences négatives ne se limitent pas à une souffrance affective et
émotionnelle. Elles transcendent la vie sur terre et s'inscrivent dans l'éternité,
car "... pour les impudiques…, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de
soufre, ce qui est la seconde mort"(Apocalypse 21: 8).... Que celui qui a des
oreilles pour entendre entende !

Conclusion

« Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que
fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait
connaître tout ce que j’ai appris de mon Père » (Jean 15 : 15). Par ces paroles,
Jésus a défini le type de relation qu’il veut établir avec ses disciples. Alors que
l’esclave est obligé d’obéir aux ordres de son maître sans demander
d’explication, sans comprendre, Jésus montrait que ses disciples étaient ses
amis parce qu’il ne leur cachait rien. Et pour ne rien cacher à tous ses amis
qu’il choisira dans les siècles suivants, Dieu nous a donné la Bible.

La Bible est la Parole révélée de Dieu pour ses amis. Elle établit la volonté de
Dieu pour nous ; et le chemin du bonheur dans ce monde comme dans le
monde à venir est de marcher selon la voie que Dieu a tracée. Nous ne sommes
pas autorisés à retrancher quoique ce soit ni à en ajouter. D’où la nécessité de
la sonder et la comprendre pour ne pas lui faire dire ce qu’elle ne dit pas.

Dans le cadre de l’union entre un homme et une femme pour former un


couple, Dieu pose le principe de l’attachement qui correspond à l’amour dans
sa triple dimension « eros », « phileo » et « agape ».Cet engagement intime et
profond va au-delà des cérémonies extérieures (dot, mariage civil et/ou
bénédiction nuptiale), non négligeables, certes, mais qui ne peuvent pas le
remplacer. Heureux ceux qui fondent leur couple sur une telle base solide.
Postface

Avons-nous répondu à la question introductive ?

Je ne sais pas !

Je ne sais pas ce qui change aux yeux de Dieu le jour de la bénédiction


nuptiale !

Je ne sais pas comment le rapport sexuel avec la personne que j’aime et que je
vais épouser demain à 10h en passant à la mairie et/ou à l’église est péché
aujourd’hui à minuit et bénédiction demain à midi !

Cependant, si pécher c’est manquer le but, il y a péché chaque fois que le


rapport sexuel ne s’inscrit pas dans le cadre et le but que Dieu a prévus, c’est-
à-dire dans l’attachement d’un homme et d’une femme qui s’engagent l’un
envers l’autre dans un amour phileo, eros etagape.
Informations
détaillées
Moïse
Auteur:
Dossa
Editeur:
Langue: français
Année: 2008
Ajouté 31-01-
le: 2011

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Le mariage Chrétien et les religions

Question 28: Est-ce juste pour une Chrétienne d'épouser un Catholique (ou inversement)
? Pourquoi ?
Réponse: Le mariage chrétien est une alliance pour la vie entre un homme et une femme.
Leur unité doit être semblable à la relation qui unit Christ et Son Epouse, l'Eglise
(Ephésiens 5:22-23). Ils ne peuvent pleinement accomplir cette unité que s'ils sont unis
spirituellement dans une foi et un amour communs pour Jésus-Christ. Si ce n'est pas le
cas, il ne peut en résulter que de la discorde et une souffrance indicible. "Deux hommes
marchent-ils ensemble, sans en être convenus ?" (Amos 3:3).

La Bible présente clairement la volonté de Dieu concernant le mariage, et nous serions


sages de suivre ses instructions. Les citations suivantes démontrent que Dieu ne permet
pas à Ses enfants de se marier avec des conjoints qui ne partagent pas leur foi chrétienne:

"Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à
leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils ; car ils détourneraient de moi tes
fils, qui serviraient d'autres dieux, et la colère de l'Eternel s'enflammerait contre vous: il te
détruirait promptement" (Deutéronome 7:3-4).

"Ne donnez donc point vos filles à leurs fils et ne prenez point leurs filles pour vos fils, et
n'ayez jamais souci ni de leur prospérité ni de leur bien-être, et ainsi vous deviendrez
forts, vous mangerez les meilleures productions du pays, et vous le laisserez pour toujours
en héritage à vos fils. Après tout ce qui nous est arrivé à cause des mauvaises actions et
des grandes fautes que nous avons commises, quoique tu ne nous aies pas, ô notre Dieu,
punis en proportion de nos iniquités, et maintenant que tu nous as conservé ces réchappés,
recommencerions-nous à violer tes commandements et à nous allier avec ces peuples
abominables ? Ta colère n'éclaterait-elle pas encore contre nous jusqu'à nous détruire,
sans laisser ni reste ni réchappés ?" (Esdras 9:12-14).

"Alors Schecania, fils de Jehiel, d'entre les fils d'Elam, prit la parole et dit à Esdras: Nous
avons péché contre notre Dieu, en nous alliant à des femmes étrangères qui appartiennent
aux peuples du pays. Mais Israël ne reste pas pour cela sans espérance" (Esdras 10:2).

"Faut-il donc apprendre à votre sujet que vous commettez un aussi grand crime et que
vous péchez contre notre Dieu en prenant des femmes étrangères ?" (Néhémie 13:27).

"Juda s'est montré infidèle, et une abomination a été commise en Israël et à Jérusalem ;
car Juda a profané ce qui est consacré à l'Eternel, ce qu'aime l'Eternel, il s'est uni à la fille
d'un dieu étranger. L'Eternel retranchera l'homme qui fait cela" (Malachie 2:11-12).

L'apôtre Paul donne l'avis suivant à une veuve chrétienne qui souhaite se remarier: "Une
femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari meurt, elle est
libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur" (1 Cor. 7:39).
Elle peut se marier à l'homme de son choix, à condition que ce soit "dans le Seigneur".
Cette expression employée par Paul veut dire que son éventuel mari doit être un Chrétien.
La Bible établit un principe général: les Chrétiens ne doivent pas "se mettre avec des
infidèles sous un joug étranger". Cela signifie qu'ils ne doivent pas s'associer ni se marier
avec des gens qui ne croient pas en l'Evangile de Christ: " Ne vous mettez pas avec les
infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? Ou
qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?" (2 Cor. 6:14). Un Chrétien ne
peut donc épouser qu'une Chrétienne, et réciproquement. C'est une désobéissance à la
Parole de Dieu que d'épouser un conjoint qui n'est pas Chrétien. Dieu n'aime pas ces
mariages mixtes !

Ayant établi ce principe, nous devons bien savoir si un Evangélique et un Catholique sont
des Chrétiens véritables. Commençons par l'Evangélique ! Est-il (elle) Chrétien(ne) ? Pas
nécessairement ! Le fait d'être né dans une famille chrétienne, ou même d'appartenir à une
bonne église chrétienne, ne fait pas automatiquement de vous un Chrétien ! En outre,
beaucoup d'églises évangéliques ou protestantes sont apostates, et on ne peut plus
considérer leur enseignement comme conforme à la Bible. Que chacun s'examine donc
soi-même, pour savoir s'il est dans la foi !

Qu'en est-il du Catholique ? Un Catholique est-il Chrétien ? Là encore, pas


nécessairement. Parce que les Catholiques appartiennent à une Eglise apostate qui a
perverti l'Evangile de Christ, ils ont toutes les raisons de douter de leur salut. Les
Catholiques qui suivent fidèlement les enseignements du Vatican ne sont pas Chrétiens,
parce qu'ils s'appuient sur un faux Evangile. J'ai déjà parlé de cette question vitale dans un
autre article.

En un mot, puisque la Bible ne permet pas à un Chrétien d'épouser un non-Chrétien, un


Chrétien évangélique, s'il est réellement converti, ne peut pas épouser une Catholique, si
elle n'est pas réellement convertie (et réciproquement).

J'aimerais ajouter un mot personnel à l'attention des Chrétiens évangéliques qui pourraient
lire cet article. Le choix de votre conjoint est l'une des décisions les plus importantes que
vous aurez à prendre dans votre vie. Une erreur pourrait vous être fatale, et ses
conséquences dureront toute la vie. Ne laissez pas l'amour romantique vous aveugler.
Votre responsabilité est claire. Vous prouverez de cette manière si vous aimez Dieu par-
dessus tout. Que Dieu vous donne la force de Lui rester fidèle !

Je voudrais aussi adresser une sincère parole d'encouragement aux Catholiques. Je ne


veux pas vous demander de faire des compromis aves votre foi, par amour pour votre
petit(e) ami(e) Chrétien(ne). Mais je vous exhorte à examiner votre religion à la lumière
de la Sainte Parole de Dieu, la Bible. Le Seigneur vous fera peut-être grâce, et vous
conduira au salut par la connaissance de Jésus-Christ. Vous serez alors libre de vous
marier en Christ. Que Dieu remplisse votre cœur de joie !

:: accueil
Que dit la Bible du sexe avant le mariage / du sexe prénuptial ?

Question: "Que dit la Bible du sexe avant le mariage / du sexe prénuptial ?"

Réponse: Avec toutes les autres sortes d'immoralités sexuelles, le sexe avant le mariage
ou sexe prénuptial est à plusieurs reprises condamné dans les Ecritures Saintes (Actes
15:20; Romains 1:29; 1 Corinthiens 5:1; 6:13,18; 7:2; 10:8; 2 Corinthiens 12:21; Galates
5:19; Éphésiens 5:3; Colossiens 3:5; 1 Thessaloniciens 4:3; Jude 7). La Bible promeut
l'abstinence avant le mariage. Le sexe avant le mariage est autant une faute que l'adultère
et que d'autres formes d'immoralités sexuelles, parce qu'elles impliquent toutes une
relation sexuelle avec quelqu'un avec qui nous ne sommes pas mariés. Le sexe entre un
mari et sa femme est la seule forme de rapports sexuels que Dieu approuve (Hébreux
13:4).

Le sexe avant le mariage est devenu très commun pour beaucoup de raisons. Bien trop
souvent nous nous concentrons sur l'aspect "de récréation" du sexe sans reconnaître
l'aspect "de recréation". Oui, le sexe est agréable. Dieu l'a voulu dans ce sens. Il veut que
les hommes et les femmes aiment l'activité sexuelle (dans les limites du mariage).
Cependant, le but primaire du sexe n'est pas le plaisir, mais plutôt la reproduction. Dieu
n’interdit pas le sexe avant le mariage pour nous priver de plaisir, mais pour nous protéger
de grossesses indésirables et des enfants nés de parents qui ne les désirent pas ou qui n’y
sont pas préparés. Imaginez combien notre monde serait meilleur si le modèle de Dieu
pour le sexe avait été suivi : moins de maladies sexuellement transmissibles, moins de
mères non mariées, moins de grossesses indésirables, moins d’avortements, etc.
L'abstinence est la seule politique de Dieu quand on en vient au sexe avant le mariage.
L'abstinence sauve des vies, protège les bébés, donne la valeur appropriée aux rapports
sexuels et le plus important honore Dieu.

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Que dit la Bible du sexe avant le mariage / du sexe prénuptial ?

Relation sexuelles avant le mariage: que dit la bible?

Pourquoi une telle recherche


L'été dernier, j'ai eu l'occasion d'assister à une discussion entre certains de mes
amis à propos des relations sexuelles avant le mariage. Il y avait deux camps, le
camp des gens très laïcs se fichant bien de la religion et prétendant que la bible
ne dit rien à propos des relations sexuelles avant le mariage et qu'ainsi l'église se
fiche bien de ses ouailles.

Dans l'autre camp, nous avons des personnes proches d'églises évangéliques
suivant le précepte qu'on leur a toujours enseigné, de ne pas avoir de relations
sexuelles avant le mariage et étant persuadés que ce commandement se trouve
bien dans la bible.

Etant, au moment de la discussion, en montagne au milieu de nul part, il ne nous


a pas été possible d'effectuer, tout de suite, les recherches nécessaires à établir la
vérité.

C'est donc ce à quoi je me suis attelé un peu plus tard en t’entend d'être le plus
neutre possible et de faire le moins d'interprétation possible.

Conclusion de la recherche

Après ces quelques recherches ou j'ai développé mes talents d'exégète. J'en
arrive à la conclusion qu'il n'y a pas de d'affirmation claire dans la bible qui
interdise les relations sexuelles avant le mariage.

Dans la bible et plus particulièrement dans le nouveau testament qui nous


intéresse en tant que chrétien, il existe une bonne trentaine de versets un peu
partout qui indiquent le bon comportement à suivre en matière de sexualité.

Ces versets sont finalement assez redondants et expriment quasi toujours que le
mariage est une bonne chose, qu'il faut respecter cette engagement une fois qu'il
est pris et que par conséquent, on ne divorce pas, on ne commet pas d'adultère et
que l'on ne pratique pas une sexualité immorale.

Je reproduis ici, dans cette phrase, la synthèse de toute l'ambiguïté que l'on
trouve autour de la définition de la "sexualité immorale". Car c'est bien ainsi que
l'on s'exprime dans les traductions francophones modernes de la bible.

C'est sur l'interprétation de ces termes que repose tout le débat des relations
sexuelles avant le mariage !

En effet, j'ai observé que suivant la traduction utilisée les termes varient de
"fornication", à "sexualité immorale" en passant par "impudicité" et "impudeur".
Si l'on creuse un peu le sens un peu flou de ces termes on découvre que les
termes originaux en grecs utilisés dans les versets de la bible traitant du sujet
tournent toujours autour de la prostitution et des pratiques sexuelles illégales,
(zoophilie, inceste) mais pas de relation sexuelle entre un homme et une femme
s'aimant mais non mariés.

J'en viens donc à penser que dans la bible il n'est pas fait mention de
l'interdiction des rapports sexuels avant le mariage.

Lors de mes recherches, je me suis documenté sur les versets de référence que
des partisans de l'abstinence avant le mariage utilisent comme argument. J'ai
comparé chaque verset dans plusieurs traductions francophone de la bible. Ici
j'ai découvert les différences de traductions que l'on a pour exprimer une
"sexualité immorale". J'y ai clairement découvert que le cœur du problème se
situe dans cette interprétation.

J'ai donc comparé quelques versets ambigus avec des versions anglaises de la
bible. J'en arrive à la même conclusion. Le terme d'adultère est toujours bien
défini et stable au fil des siècles, mais la notion de moralité sexuelle n'a pas de
terme fixe. En anglais on découvre en plus le terme de "fornication" qui est
également utilisé parfois en français.

Pour poursuivre mes recherches, j'ai donc voulu savoir ce que cache ce terme de
fornication. J'ai tout d'abord sorti la définition de mon dictionnaire courant.
Fornication est un terme qui, en religion, est utilisé pour parler de relation
sexuelle entre deux personnes non mariées ! Et bien voilà, j'ai ma solution !

Mais ce n'est pas si simple, il y a une autre définition, une définition qui
généralise à la relation sexuelle en générale. Je creuse donc en cherchant
l'étymologie du mot et là, le sens devient un peu différent !

En effet, j'ai découvert que c'est un terme issu du latin fornicatio qui lui est
dérivé du terme fornix qui signifie toujours en latin, le porche. Ceci en relation
avec une sexualité liée aux gens qui se cache sous les porches : les prostituées !

Forniquer est donc un terme qui originellement est lié à la prostitution.

Comme ça devient compliqué avec toutes ces interprétations de mots, je me dis


que le mieux est de retourner à la version originale en grec du nouveau
testament. Chose qui est finalement assez facile grâce au site
http://www.studylight.org

Je compare à nouveau quelques versets pour découvrir que ce ne sont pas


toujours les mêmes mots en grec qui sont utilisés !
Parfois l'on a affaire à "porneia" et parfois "pornos". Alors qu'ils sont traduits
pareil dans la version en français !

D'après le dictionnaire intégré du site, porneia a une signification assez floue,


mais qui se rapporte aux pratiques sexuelles interdites comme l'homosexualité,
l'adultère (alors que décrit par un autre terme plus clair dans la même phrase), la
zoophilie, l'inceste, et la fornication !

Le terme de "pornos" se rapporte plus à la prostitution comme client ou comme


"vendeur".

Pour avoir une autre source de donnée, je me renseigne sur l'origine du préfixe
"porno" qui est commun aux deux terme et qui est toujours largement utilisé de
nos jours. Je découvre sur wikitionary.org que le préfixe porno vient du terme
πόρνη pornē (féminin) qui veut dire ... prostituée !

Une fois de plus je tombe sur une origine liée à la prostitution. Ce qui me
conforte dans la déduction que ce que l'on lit souvent traduit par "sexualité
immorale" signifie une sexualité liée à la prostitution. Par extension suivant la
nuance du mot, on inclut aussi parfois les pratiques déviantes comme la
zoophilie, l'inceste et l'homosexualité. (Mais jamais la pédophilie !)

J'en conclu donc qu'il faut se méfier des interprétations. On n’arrive pas
forcément au même résultat suivant les suppositions que l'on fait.

Le verset Hébreux 13 :4 est souvent pris par les défenseurs de l'abstinence avant
le mariage comme preuve du cadre imposé par Dieu pour les relations sexuelles:
le cadre du mariage. Dans sa version assez brute disponible sur wikisource, ce
verset dit la chose suivante :

Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car
Dieu jugera les impudiques et les adultères.

Si je devais en faire une traduction, je dirais :

Le mariage est une bonne chose, il doit être respecté ; les époux doivent être
fidèles. Dieu jugera les adultères et ceux qui ont une sexualité immorale.
(Recours à la prostitution, inceste, zoophilie)

Mais il est vrai que pour simplifier la phrase, on est vite tenté de ne pas donner
le détail de ce que l'on entend par sexualité immorale. Ce qui laisse ainsi une
place toute grande ouverte à l'interprétation et aux extrémismes.
C'est pour cette raison que dans une sagesse d'un autre continent, les toltèques
nous conseillent de ne jamais faire de supposition. Que c'est une source de
querelles !

Le texte étant ce qu'il est, je n'y trouve pas d'argument interdisant formellement
les relations sexuelles avant le mariage entre deux être consentants qui s'aiment.

Notes et références

Voici les sources que j'ai utilisées pour faire ma recherche.

un gars pour l’abstinence :

http://www.croixsens.net/sexe/sexeavantmariage4.php

Galates 5:19

http://fr.wikisource.org/wiki/Épître_aux_Galates

http://www.universdelabible.net/media/segond21/48_Galates_S21-standard.pdf

Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la


dissolution,

Les œuvres de la nature humaine sont évidentes : ce sont [l'adultère,]


l'immoralité sexuelle,

L’impureté, la débauche,

En grec ancien :

fanera de estin (5748) ta erga thv sarkov, atina estin (5748) porneia, akaqarsia,
aselgeia,

Hébreux 13:4

http://fr.wikisource.org/wiki/Épître_aux_Hébreux

Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car
Dieu jugera les impudiques et les adultères.

http://www.universdelabible.net/media/segond21/58_Hebreux_S21-standard.pdf

Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal épargné par la souillure :
ceux qui se
Livrent à l’immoralité sexuelle et à l’adultère, Dieu les jugera.

Nouveau T. société biblique suisse 2000.

Que le mariage soit respecté par tous, que les époux soient fidèles l'un à l'autre,
Dieu jugera les gens immoraux et ceux qui commettent l'adultère.

New american standard Bible

Marriage R625 is to be held in honor among all, and the marriage bed is to be
undefiled; for R626 fornicators and adulterers God will judge.

The Wycliffe Bible (1395)

`Wedding is in alle thingis onourable, and bed vnwemmed; for God schal deme
fornicatouris and auouteris.

King James Version (1611)

Mariage is honorable in all, and the bed vndefiled: but whoremongers, and
adulterers God will iudge.

Version grec originale

Timiov o gamov en pasin kai h koith amiantov, pornouv gar kai moixouv krinei
(5692) o qeov.

C'est donc ici le mot "moixouv" qui désigne l'adultère et le mot "pornouv" qui
est traduit comme "immoralité sexuelle", "fornication", "impudicité"...

Si je regarde la définition de studylight.org pour le mot grec "pornouv" je


trouve:

1. a man who prostitutes his body to another's lust for hire


2. a male prostitute
3. a man who indulges in unlawful sexual intercourse, a fornicator.

Donc.. ici la définition va pas mal dans le sens de la prostitution. Que l'on soit
client ou prostitué(e) !

La 3ème définition penche sur l'acte sexuel illégal. Donc reste encore à définir
ce qui est légal ou non ! Actuellement cela concerne la pédophilie et la zoophilie
!
Il est intéressant de constater que dans ce verset, on n'utilise pas le mot
"porneia" !

Marc 7, 21-23

http://fr.wikisource.org/wiki/Évangile_selon_Marc#Marc_7

1. Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises
pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres,
2. les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le
regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie.
3. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme.

http://www.universdelabible.net/media/segond21/41_Marc_S21-standard.pdf

21 En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent-les

Mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, 22 les vols,
la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la
calomnie, l'orgueil, la

folie. 23 Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme


impur.»

... c'est la fin de là où jésus dit au verset 15: Il n'y a

rien d'extérieur à l'homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais
c'est ce qui sort

de l'homme qui le rend impur.

... ceci en réponse aux pharisiens qui lui demande pourquoi ses disciples ne se
lavent pas les mains avant de manger.. et ne font pas la vaisselle !!

... Jésus accusent les pharisiens de remplacer la parole de dieu par de vieilles
habitudes de juifs et pharisiens !

Alors là... heu.. Jésus il devait pas connaître les microbes, bactéries et autres
saleté qui sont facilement éliminable par l'observation de simple règles
d'hygiène !!

ici => impure = mains non lavée ! en langage pharisien

http://www.studylight.org/lex/grk/frequency.cgi?number=4202&book=mr&tran
slation=str
For from within, out of the heart of men, proceed evil thoughts, adulteries,
fornications, murders,

et en grec ancien..

eswqen gar ek thv kardiav twn anqrwpwn oi dialogismoi oi kakoi ekporeuontai,


(5736) porneiai, klopai, fonoi,

... mal coupé... le premier mot du 7:22 est moixeiai, donc adultère... et le fonoi =
meurtre et klopai=vol (mais dans la traduction n'est pas dans le 7:22, mais dans
le 7:21 !!)

Donc ici, porneiai semble être le mot original traduit par "fornication",
"impudicité", "immoralité sexuelle".

1. illicit sexual intercourse


1. adultery, fornication, homosexuality, lesbianism, intercourse with
animals etc.
2. sexual intercourse with close relatives; Lev. 18 (ancien T.. inceste,
zoo.. homo..)
3. sexual intercourse with a divorced man or woman; Mk. 10:11,
2. metaph. the worship of idols
1. of the defilement of idolatry, as incurred by eating the sacrifices
offered to idols

1 Corinthien 6: 9-10

http://fr.wikisource.org/wiki/Première_épître_aux_Corinthiens#1_Corinthiens_6

1. Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu


? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les
adultères,
2. ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les
ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de
Dieu.
3. http://www.universdelabible.net/media/segond21/46_1Corinthiens_S21-
standard.pdf

Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas du royaume de Dieu? Ne


vous y trompez

pas: ni ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, ni les idolâtres, ni les
adultères, ni les
travestis, ni les homosexuels, 10 ni les voleurs, ni les hommes toujours désireux
de posséder

plus, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les exploiteurs n'hériteront du


royaume de Dieu

Proverbes 16: 30

http://www.universdelabible.net/media/segond21/20_Proverbes_S21-
standard.pdf

30 Celui qui ferme les yeux pour méditer des pensées perverses, qui se mord les
lèvres, a déjà

accompli le mal.

Matthieu 5: 27-28

http://www.universdelabible.net/media/segond21/40_Matthieu_S21-
standard.pdf

27 »Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras pas d'adultère.a 28 Mais
moi je vous

dis: Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un
adultère avec

elle dans son cœur.

http://fr.wikisource.org/wiki/Évangile_selon_Matthieu#Matthieu_5

1. Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère.


2. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter
a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur.

Ephésiens 5:3-4

http://fr.wikisource.org/wiki/Épître_aux_Éphésiens#.C3.89ph.C3.A9siens_5

1. Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité, ne


soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu’il convient à des saints.
2. Qu’on n’entende ni paroles déshonnêtes, ni propos insensés, ni
plaisanteries, choses qui sont contraires à la bienséance ; qu’on entende
plutôt des actions de grâces.
3.
4. http://www.universdelabible.net/media/segond21/49_Ephesiens_S21-
standard.pdf

Que l’immoralité sexuelle, l’impureté sous toutes ses formes ou la soif de


posséder ne

soient même pas mentionnées parmi vous, comme il convient à des saints. 4
Qu’on n’entende

pas de paroles grossières, de propos stupides ou équivoques – c’est inconvenant


– mais plutôt

des paroles de reconnaissance.

1 Tessaloniciens 4: 3-5

http://fr.wikisource.org/wiki/Première_épître_aux_Thessaloniciens#Chapitre_4

1. Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est que vous vous
absteniez de l’impudicité ;
2. c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et
l’honnêteté,
3. sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui
ne connaissent pas Dieu ;

http://www.universdelabible.net/media/segond21/52_1Thessaloniciens_S21-
standard.pdf

3 Ce que

Dieu veut, c'est votre progression dans la sainteté: c'est que vous vous absteniez
de

l'immoralité sexuelle, 4 c'est que chacun de vous sache garder son corps dans la
consécration

et la dignité, 5 sans le livrer à la passion du désir comme les membres des autres
peuples qui

ne connaissent pas Dieu

1 Corinthiens 6, 12-20

http://www.universdelabible.net/media/segond21/46_1Corinthiens_S21-
standard.pdf
Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me
laisserai pas

dominer par quoi que ce soit. 13 Les aliments sont pour le ventre et le ventre
pour les aliments,

et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'immoralité
sexuelle: il est

pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. 14 Or Dieu, qui a ressuscité le


Seigneur,

nous ressuscitera aussi par sa puissance.

15 Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres de Christ? Prendrai-je les
membres de

Christ pour en faire les membres d'une prostituée? Certainement pas! 16 Ne


savez-vous pas

que celui qui s'unit à la prostituée est un seul corps avec elle? En effet, il est dit:
Les deux ne

feront qu’un.

17 Mais celui qui s'unit au Seigneur est un seul esprit avec lui. 18 Fuyez

l'immoralité sexuelle. Tout autre péché qu'un homme commet est extérieur à son
corps, mais

celui qui se livre à l'immoralité sexuelle pèche contre son propre corps. 19 Ne le
savez-vous

pas? Votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez
reçu de Dieu.

Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, 20 car vous avez été rachetés à un
grand prix.

Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps [et dans votre esprit qui
appartiennent à Dieu].

http://fr.wikisource.org/wiki/Première_épître_aux_Corinthiens#1_Corinthiens_6
1. Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais je ne
me laisserai asservir par quoi que ce soit.
2. Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; et Dieu
détruira l’un comme les autres. Mais le corps n’est pas pour l’impudicité.
Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps.
3. Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa
puissance.
4. Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-
je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d’une prostituée
?
5. Loin de là ! Ne savez-vous pas que celui qui s’attache à la prostituée est
un seul corps avec elle ? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule
chair.
6. Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit.
7. Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce
péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche
contre son propre corps.
8. Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en
vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à
vous-mêmes ?
9. Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre
corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.

et... il y a la suite à propos du mariage.. il faut se rappeler que c'est Paul qui
parle.. Parfois au nom du seigneur, parfois en son nom. Il le précise.

Dans 1 Corinthiens 7 voici ce qu'il dit...

Au sujet de ce que vous m'avez écrit, il est bon pour l'homme de ne pas prendre
de femme.

Toutefois, pour éviter toute immoralité sexuelle, que chaque homme ait sa
femme et que

chaque femme ait son mari.

Donc voilà... ce type est pour un pur célibat ! ... mais pour éviter de faire des
conneries (immoralité = ? .. pédophilie ? homosexualité ?) il propose que ceux
qui ne peuvent pas tenir se marient !

.... Il le dit très bien dans 1 Corinthien 7: 9 9 Mais s'ils ne peuvent pas se
maîtriser, qu'ils se marient, car il vaut mieux se marier que
de brûler de désir.

A la lecture du reste de ce que Paul à dit... on sens qu'il doit être misogyne ! Il
n'a pas le même discours envers les femmes que ce que les apôtres nous
rapportent de Jésus.

Donc finalement ce que je retient de tout ça.. c'est que l'immoralité est
proscrite.... mais on ne sais pas tellement ce qui est sous entendu par immoralité
!!

Il va donc falloir faire un boulot d'interprétation du texte.. qui est comme


toujours très flou !!

On va déjà prendre le texte de base en grec... il semble que le terme utilisé très
souvent traduit par débauche... est à l'origine le mot porneia.

selon:

http://www.atoi2voir.com/atoi/visu_article.php?id_art=91&n1=1&n2=3&n3=41

Moi je n'ai pas été vérifier ! Il semble que porneia se trouve 39 fois dans le
nouveau testament !

Donc d'après cette interprétation, le terme porneia désigne toute relation sexuelle
hors du cadre du mariage... donc à gauche et à droite... avec les déviances
sexuelles... et avant le mariage ! Voilà l'origine de l'histoire !

Autre source:

http://www.gotquestions.org/Francais/sexe-avant-mariage.html

Actes 15:20;

http://fr.wikisource.org/wiki/Actes_des_Apôtres#Actes_des_Ap.C3.B4tres_15

mais qu’on leur écrive de s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité,
des animaux étouffés et du sang.

http://www.universdelabible.net/media/segond21/44_Actes_S21-standard.pdf

mais qu’il faut leur écrire d’éviter les souillures des idoles, l'immoralité

sexuelle, les animaux étouffés et le sang.

Romains 1:29;
http://fr.wikisource.org/wiki/Épître_aux_Romains#Romains_1

1. Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à
leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes,
2. étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de
malice ; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ;
3. rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux
au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d’intelligence,
4. de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde.

(étendu à de 28 à 31.. mais voit pas le rapport !)

http://www.universdelabible.net/media/segond21/45_Romains_S21-
standard.pdf

Ils sont remplis de toute sorte

d'injustice, [d’immoralité sexuelle,] de méchanceté, de soif de posséder et de


mal. Leur être

est plein d'envie, de meurtres, de querelles, de ruses, de fraudes et de perversité.

1 Corinthiens 5:1; 6:13,18; 7:2; 10:8;

http://fr.wikisource.org/wiki/Première_épître_aux_Corinthiens#1_Corinthiens_5

On entend dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une


impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens ; c’est au point
que l’un de vous a la femme de son père.

http://fr.wikisource.org/wiki/Première_épître_aux_Corinthiens#1_Corinthiens_6

13: Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; et Dieu
détruira l’un comme les autres. Mais le corps n’est pas pour l’impudicité. Il est
pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps.

18: Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché
est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre
corps.

http://fr.wikisource.org/wiki/Première_épître_aux_Corinthiens#1_Corinthiens_7

Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque
femme ait son mari.
http://fr.wikisource.org/wiki/Première_épître_aux_Corinthiens#1_Corinthiens_1
0

Ne nous livrons point à l’impudicité, comme quelques-uns d’eux s’y livrèrent,


de sorte qu’il en tomba vingt-trois mille en un seul jour.

http://www.universdelabible.net/media/segond21/46_1Corinthiens_S21-
standard.pdf

(immoralité dans l'église)

On entend généralement dire qu'il y a de l'immoralité sexuelle parmi vous, et


une

immoralité telle qu'on ne la mentionne même pas chez les non-croyants; c'est au
point que

l'un de vous a pris la femme de son père.

2 Corinthiens 12:21;

http://fr.wikisource.org/wiki/Deuxième_épître_aux_Corinthiens#2_Corinthiens_
12

Je crains qu’à mon arrivée mon Dieu ne m’humilie de nouveau à votre sujet, et
que je n’aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et qui
ne se sont pas repentis de l’impureté, de l’impudicité et des dissolutions
auxquelles ils se sont livrés.

http://www.universdelabible.net/media/segond21/47_2Corinthiens_S21-
standard.pdf

J’ai

peur qu'à mon arrivée mon Dieu ne m'humilie de nouveau à votre sujet et que je
n'aie à pleurer

sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas
détournés de

l'impureté, l’immoralité sexuelle et la débauche auxquelles ils se sont livrés.

Galates 5:19;

voir plus haut


Éphésiens 5:3;

voir plus haut

Colossiens 3:5;

http://fr.wikisource.org/wiki/Épître_aux_Colossiens#Colossiens_3

Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté,
les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.

http://www.universdelabible.net/media/segond21/51_Colossiens_S21-
standard.pdf

Faites donc mourir en vous ce qui est terrestre: l’immoralité sexuelle, l'impureté,
les

passions, les mauvais désirs et la soif de posséder, qui est une idolâtrie.

1 Thessaloniciens 4:3;

voir plus haut

Jude 7

http://fr.wikisource.org/wiki/Épître_de_Jude

que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à
l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la
peine d’un feu éternel.

http://www.universdelabible.net/media/segond21/65_Jude_S21-standard.pdf

De même,

Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se sont livrées comme eux à
l’immoralité

sexuelle et à des relations contre nature, sont données en exemple et subissent la


peine d'un

feu éternel.

Hébreux 13:4 est le seul cadre possible.


Voir plus haut...

Je trouve que c'est un peu à côté de la plaque que de donner cette référence. On
nous dis juste de ne pas souiller le lit conjugal et d'honorer le mariage au lieu de
l'impudeur et de l'adultère.

Donc on retombe sur le mot qui est traduit parfois "impudeur" et parfois
"immoralité sexuelle".

Il faut maintenant chercher si c'est bien ce mot qui est à l'origine "porneia" et
surtout que signifie exactement "porneia".

Je suppose que l'on est pas sorti de l'auberge, l'interprétation peu avoir changé au
cours des siècle !!

voici une référence à propos de l'interprétation de ce mot:

http://www.studylight.org/lex/grk/view.cgi?number=4202

1. illicit sexual intercourse


1. adultery, fornication, homosexuality, lesbianism, intercourse with
animals etc.
2. sexual intercourse with close relatives; Lev. 18 (Ancien T.inceste,
zoophilie, homosexualité, femmes qui ont leur règles.)
3. sexual intercourse with a divorced man or woman; Mk. 10:11,
2. metaph. the worship of idols
1. of the defilement of idolatry, as incurred by eating the sacrifices
offered to idols

Il y a donc le terme porneia semble pouvoir être traduit par plein de chose, dont
adultère et fornication. (alors que dans la théorie que l'on a vu ci-dessus, on nous
dis clairement que porneia veut dire "acte en dehors du cadre du mariage" et que
adultère c'est un autre mot !)

Si l'on traduit porneia par fornication, qu'est ce que ça veut dire? En language
courant, fornication peut désigner autant l'acte sexuel lui même de manière
vulgaire que l'acte sexuel entre 2 personne non mariée !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fornication

Fornication qui vient du latin fornicatio qui a pour racine fornix le porche. Donc
on associe la fornication au ébats fait par des prostituées s'abritant sous des
porche.
Souvent le terme de fornication désigne un rapport sexuel entre 2 personnes non
mariée.

Mais en reprenant l'éthymologie de cette racine latine décrite ci-dessus, on


précise que ce n'est pas n'importe quelle personne mariée, mais plutôt une
prostituée !

Préfixe porno:

http://fr.wiktionary.org/wiki/porno-

du grec ancien: πόρνη pornē (féminin) qui veut dire ... prostituée !!

http://fr.wiktionary.org/wiki/πόρνη ... vient du verbe πέρνημι qui veut dire


vendre, car les prostituée étaient primitivement des esclaves !

tags: religion,sexe,mariage,bible,christianisme,

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 Les chrétiens évangéliques charismatiques


 histoire des grandes conversions religieuse
 Philosophie de vie
 Le cinéma dans l'ère de l'information
 Origine des évangiles

Hébreux 13 verset 4 :
Que le mariage soit honorable en toutes choses, et le lit sans souillure; or, Dieu
jugera les fornicateurs et les adultères.

Marco le 6 jan 2011 : 14:25


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Tri: les plus populaires

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GLS

Bonjour à tous!!

Voilà pourquoi Dieu dit: "Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la
connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai, et tu sera
dépouillé de mon sacerdoce; Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, j'oublierai
aussi tes enfants".
Osée 4:6.

Personnellement, je voudrais vous dire à vous qui avez écrit ces choses,
comment pouvez-vous affirmer que nulle part dans la bible il est écrit que les
rapports sexuelles avant le mariage sont interdit aussi longtemps que la bible dit:

"C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme,


et ils deviendront une seule chair."
Genèse 2:24

La bible dit aussi comme vous l'avez vous même déjà cité:

"Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostituée est un seul corps avec
elle? Car, il est dit, les deux deviendront une seule chair."
1 corinthiens 6:16
La bible est claire il faut que l'homme quitte en premier temps son père et sa
mère puis s'attache à sa FEMME (par le lien du mariage), pour pouvoir ensuite
devenir une seule chair (avoir des rapports sexuelles).

Ne déformez donc pas la parole de notre Seigneur car la parole de Dieu est
vérité et vie.

Que la gloire soit rendue à Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur!

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o il y a 1 année
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o F

AlainB

Bonjour,

Votre étude est extrêment grave. La fin du chapitre 6 et chapitre 7 (entièrement)


de 1 corinthiens est clair à ce sujet !!!
Vos dire me font penser à un verset d'écclésiaste : "la vérité ce que Dieu a fait
les hommes droits mais ils ont cherché beaucoup de détour" ; Que le Seigneur
vous ramène près de sa parole sainte !!!!

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o il y a 10 mois
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o F

Roche

seul DIEU connait la vrai réponse mais moi je pense qu'il a été claire dans son
exposé
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o il y a 11 mois
o 1 J'aime
o F

Noisy

Bonjour,

C'est une grâce de Dieu de pouvoir comprendre Sa parole, de l'assimiler et de


l'appliquer... Sans l'interpréter selon ce qui nous convient. La Bible est claire sur
le sujet de la sexualité, notre corps est le temple du Christ et afin que la sexualité
qui est un don de Dieu soit honorée et honorable, elle doit se pratiquer
uniquement dans le cadre du mariage.

Je pensais comme vous avant. Je croyais que la sagesse me venait de mes


longues lectures, de mes recherches, de mes conclusions biaisées pour me
convaincre de quelque chose que je savais mal était bien et acceptable. Quelle
erreur de vouloir se conformer au sièce actuel!

Proverbes 4 verset 7 : "Acquiers la sagesse, acquiers l'intelligence; n'oublie pas


les paroles de ma bouche (c'est Dieu qui parle), et ne t'en détourne pas."

Que Dieu vous vienne en aide avoir de pouvoir Le


comprendre.http://www.enseignemoi.com/articles/e...

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o il y a 1 année
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o F

Pastlyron
le dieu de la fidelite vous jugera quand meme vous serez repenti

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o il y a 2 jours
o F

Mteto1

J'adhère à cet exposé; il est clair que les rapports sexuels non impures entre deux
personnes de sexe différents et désirant se marier n'est pas proscrit par la Bible.
De même que le célibat des prêtres n'est pas exigé par la Bible.

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o il y a 1 semaine
o F

Virginia

Bonjour, Je me pose une question...


Dans Deutéronome : 23 qui explique "Les personnes qui devraient être exclues
de l'assemblée"
Il est dit verset 2 :
"Celui qui est issu d'une union illicite n'entrera point dans l'assemblée de
l'Eternel..."
Par union illicite ont n'entend "concubinage" ?
Et le concubinage n'est-il pas un péché ?

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o il y a 3 mois
o F


TSIRY

Tout ceci est bon à lire, car selon les anciens de ce monde laïc auquel nous
sommes confrontés actuellement :" vox populi = vox dei". Cependant, la
meilleure chose à faire c'est méditer intérieurement en toute humilité et ne pas
pratiquer le sexe tel qu'il est promu ( porno,etc..) car quiconque pratique le sexe
avant le mariage souille sa propre personnalité et celui de dieu (dans lequel est le
Christ via la "trinité")sans même avoir eu la sainte bénédiction du tout puissant!!
cf tsiryaina/yahoo fr

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o il y a 3 mois
o F

Brice Herve

Bonsoir,

pour moi , je pense que ce DEBAT, n a pas lieu d etre. Car ce n es pas par tes
actes que tu seras justifie devant DIEU mais par la foi en JESUS-CHRIST.

Cependant quinqonque prononce le NOM de JESUS-CHRIST doit s eloigner de


l iniquite ( immoralite sexuelle, impudicite, .....)

Toutefois sachons-le Dieu n oblige personne.Tu es libre de venir a lui a travers


JESUS-CHRIST ou vivre ta vie de comme tu le desires. Mais sache que tu(
ETRE FRAPPE DE FINITUDE) lui rendras compte un jour.

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o il y a 8 mois
o F


Loukasagara

la parole est très Dieu est très claire si la débauche, l'adultère, les rapports
sexuelles sont des pêchés, donc c'est avant le mariage si tu a fait c'est un pêché.

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o il y a 9 mois
o F

Bristol Jueya

Salut. Je suis arrivé ici par hasard et je trouve le sujet très intéressant car c'est
l'une des grandes interrogations de ce millénaire pour les Chrétiens aspirant.
1corinthien 7v13 nous dit :"si un frère A une femme non croyante ET QU'ELLE
CONSENTE A HABITER AVEC LUI, qu'il ne la répudie point." ce passage
nous laisse penser qu'on peut être en relation (peut etre pas sexuelle) avec
quelqu'un sans toute fois vivre avec la personne, mais à partir du moment où l'on
s'engage à s'unir (faire l'amour) avec elle il ne faut plus la répudier sauf en cas
d'adultère. ça c'est mon point de vue. En lisant DEUTERONOME 22v 13 (je
vous laisse consulter) .après interprétation personnelle il m'en ressort qu'épouser
une femme qui n'est pas vierge est quelque chose de honteux. finalement Je
pense que le sexe n'est autoriser que SI ON DECIDE DE SE MARIER sinon
l'on s'abstient car c'est la meilleur des choses. En effet il est assez difficile de
pouvoir se faire une idée sur la question,car la Bible est plus préoccuper à nous
prévenir contre l'asservitude par le sexe. Il est tout à fait logique que la
compagnie du ou de la conjoint(e) est plus importante que le plaisir sexuel (si on
l'aime biensur) car De toute façon, le sexe aussi est banalité.

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o il y a 9 mois
o F


Martouf

Merci à tous pour vos commentaires. Je vois que le sujet est sensible ! (je m'en
doutais un peu en écrivant ses lignes)

J'ai l'impression que l'interprétation à une énorme place. Suite au commentaire


d'AlainB, j'ai relu 1 Corinthiens 6 et 7.

A la fin du chapitre 6 j'y ai revu plusieurs phrases parlant de prostituée comme


celle-ci:
Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée est un seul corps avec
elle? "Car les deux, dit-il, seront une seule chair";
Pour moi il est de plus en plus clair que c'est l'idée de prostitution qui est mal
avant le fait d'avoir des rapports sexuels entre personnes qui s'aiment mais ne
sont pas mariées.

Dans 1 Corinthiens 7, verset 25, Paul nous dit:


" Or, pour ce qui est de ceux qui sont vierges, je n'ai pas d'ordre du Seigneur;
mais je donne mon opinion comme ayant reçu miséricorde du Seigneur pour être
fidèle."

Il faut se souvenir, que ces textes sont des lettres de Paul qui organise les
fondements d'une église, d'une structure, d'une organisation du christianisme sur
son point de vue.

Il règles des points pratique de la vie courante. C'est lui qui autorise les juifs et
les chrétiens à manger à la même table.

En ce qui concerne les relation sexuelles, il donne son avis. Pour lui, le plus pur,
c'est l'abstinence. Il le dit par cette phrase: "Ainsi, celui qui marie sa fille fait
bien, et celui qui ne la marie pas fait mieux." ... sortie de son contexte, on
pourrait l'interpréter comme on veut... et d'une manière contraire à ce qu'il
prônait !
Par là, Paul veut dire qu'il trouve plus pur l'abstinence.. "..celui qui s'est marié a
le coeur occupé des choses du monde,.." "...Mais je dis ceci pour votre propre
avantage, non pour vous enlacer dans des liens, mais en vue de ce qui est
bienséant, et pour que vous vaquiez au service du Seigneur sans distraction...."
Si on généralise ce raisonnement, c'est la fin du monde. Plus de rapports
sexuels.... et plus de gosses !Mais Paul est tolérant:"Ne vous privez pas l'un
l'autre, à moins que ce ne soit d'un consentement mutuel, pour un temps, afin
que vous vaquiez à la prière, et que vous vous trouviez de nouveau ensemble,
afin que Satan ne vous tente pas à cause de votre incontinence.6 Or je dis ceci
par indulgence, non comme commandement; "

Il aimerait bien une société autant morale que lui, mais il sait que ce n'est pas
possible:

"7 mais je voudrais que tous les hommes fussent comme moi; toutefois chacun a
son propre don de grâce de la part de Dieu, l'un d'une manière, et l'autre d'une
autre.
"
Voici le propos le plus claire qui est prône l'abstinence hors mariage:
"
8 Or je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, qu'il leur est bon de
demeurer comme moi.9 Mais s'ils ne savent pas garder la continence, qu'ils se
marient, car il vaut mieux se marier que de brûler.
"
Ce sont des voeux pieux.... mais ce n'est pas un interdit. C'est sont avis
personnel. Il ne dit pas que c'est un commandement divin !

Donc je respecte les gens qui veulent avoir une vie un peu plus pur... et je
respecte aussi les autres. Il n'y a pas d'obligation, juste un modèle du bien selon
Paul.

o J'aime
o Répondre
o il y a 10 mois
o F

Calimini

bonjour, tous au plus profond de nous nous savons ce qui est bien ou mal aux
yeux de Dieu, mais il nous suffit simplement de l'admettre. De l'accepter même
si c difficile ou de demander à Dieu de nous permettre de l'accepter au nom de
Jésus..
D'autre part, l'immoralité sexuelle et l'impudicité sont sont tous ce qui concerne
les relations sexuemles hors mariage. (1corinthiens7 déclare qu'il vaut mieux se
marier que de brûler)

o J'aime
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o il y a 11 mois
o F

Danastyone17

C’est un chemin difficile mais qui n'aimerais pas se purifier pour le seigneur ?
Convaincre un partenaire de faire l'abstinence de nos jours n'est pas chose facile

o J'aime
o Répondre
o il y a 1 année
o F

Jinny

Allo je suis celui qui vit dans le coin sombre,car Jesus a dit venez a moi vous
tous qui etes fatigués et chargés et je vous donnerai du repo....

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o il y a 1 année
o F

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