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Définition de Certification

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Baumann Avocats
Droit informatique

La "certification" est le nom donné à l'opération par laquelle une autorité


authentifie la provenance d'une marchandise, l'identité des signataires d'un
écrit sous seing privé ou la conformité à l'original de la copie d'un document.
La certification a lieu, soit par l'apposition d'un cachet humide sur le document
certifié conforme, soit par la délivrance d' un document séparé dit "certificat"
: par exemple le "certificat d'origine " utilisé dans les opérations d'exportation
de marchandises. En droit des sociétés, le mot désigne plus particulièrement
les opérations de contrôle par lesquelles les commissaires aux comptes
attestent de la régularité des écritures comptables d'une société après qu'ils
les aient vérifiées. Ils certifient qu'elles sont "régulières et sincères".

Le problème intéresse tout particulièrement le commerce électronique. La


certification par une autorité dite de "certificatrice", porte à la fois, sur l'origine
du message transmis par la voie électronique et sur l'intégrité du contenu du
fichier transféré. Le problème de la certification est lié à celui de la
transmission de données cryptées. Sur ce dernier point consulter les décrets
n°99-199 et 99-200 du 17 mars 1999 et l'arrêté du même jour.

L'"apostille"est le nom donnée à la certification des documents émanant d'une


autorité ou certifiés par une autorité française destinés à être produits à
l'étranger et des documents publics étrangers qui doivent être produits en
France.
En ce qui concerne l'authentification des décisions de justice les tribunaux
rappellent que tout jugement acquiert la force probante d'un acte authentique
(art 457 nouveau Code de procédure civile) et que, dès lors qu'il n'y a pas eu
de procédure d'inscription de faux, la mention que le jugement a été signé par
le greffier ne peut pas être contestée. (Com. 27 novembre 2001 - n° 98-
20915).

La loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de


réforme pour la justice a prévu que les services en ligne fournissant des
prestations de conciliation, de médiation, telle que définie à l'article 21 de la
loi no 95-125 du 8 février 1995 précitée, ou d'arbitrage peuvent faire l'objet
d'une certification par un organisme accrédité. Au moment de la demande de
certification, l'organisme chargé de la délivrer, vérifiera que les personnes
physiques ou morales qui concoureront à ces services en ligne sont prets à
accomplir leur mission avec impartialité, indépendance, compétence, respect
de la confidentialité et diligence. La certification est accordée de plein droit
aux conciliateurs de justice, aux médiateurs inscrits sur la liste prévue à
l'article L. 615-1 du code de la consommation.

Le problème de la certification de l'origine d'un document se pose en


particulier en matière de commerce électronique et d'échanges d'E-mails. En
cryptographie, l'Autorité de certification (AC ou CA) a pour mission, de vérifier
l'identité des autorités, des organes ou des personnes qui échangent des
messages codés.

Selon AFNOR, "la certification est une activité par laquelle un organisme
reconnu, indépendant des parties en cause, donne une assurance écrite
qu'une organisation, un processus, un service, un produit ou des compétences
professionnelles sont conformes à des exigences spécifiées dans un
référentiel". Elle s'applique à toutes espèces d'activités humaines,
industrielles, agricoles, organiques, médicales ou de qualification
professionnelle.

Textes
• Code de commerce, articles L820-1, L821-5, L822-4, L823-7 et s., R143-9, R525-6, R821-
14-13.
• Décret-Loi du 30 octobre 1935 (chèque), article 12-1.
• Convention de La Haye du 5 octobre 1961.
• loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la
justice
• Ordonnance no 2019-738 du 17 juillet 2019 prise en application de l'article 28 de la loi n°
2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice.

Décret n° 2020-1370 du 10 novembre 2020 relatif à la légalisation des actes


publics établis par une autorité étrangère.

Bibliographie
• Caprioli (E. A.), Sécurité et confiance dans le commerce électronique (signature numérique
et autorité de certification), JCP 1998, éd. G, I. p.128.
• Leclerc (P.), Propositions diverses d'évolutions législatives sur les signatures électroniques,
DIT,1988/3, p.19.
• Lefer (S.), Sécurité et confiance : maîtres mots du commerce électronique, Encyclopédie
Lamy Contrats internationaux ; Tome I, annexe 100/4, juin 1998.
• Parisien (S.), Trudel (P.), Wattiez-Larose (V.), L'identification et la certification dans le
commerce électronique, éd. Y. Blais (Quebec) 1996, Preuve et signature dans le commerce
électronique, Droit et Patrimoine, décembre 1997, n°55, p.56.
• Schultz (T.), Réguler le commerce électronique par la résolution des litiges en ligne -
Bruylant -2006.
S

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