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Une signature est tout signe étroitement associé à un acte qui identifie et authentifie l'auteur de

l'acte et exprime une volonté manifeste de consentir à l'acte. Il peut également être défini comme
le signe utilisé par le signataire pour s'identifier comme l'auteur de ce qu'il a signé, signe
personnel, intentionnel, qui l'identifie et concentre sur sa tête les effets attachés à son initiative.
Le Maroc a fait référence à l'introduction des signatures électroniques en 2007 par le biais de la
Loi n° 53.05, qui a profondément modifié certaines dispositions du DOC qui répondent à la
formation des contrats et au droit de la preuve.

La signature électronique garantit à la fois :

- Gain de temps, c'est-à-dire que le temps d'attente pour signer un contrat est considérablement
réduit de quelques semaines à quelques jours ou heures.

- Améliorer l'efficacité des processus de gestion des contrats ; les signatures électroniques
peuvent éliminer les dédoublements administratifs liés à la gestion des documents, en particulier
l'impression et la numérisation des documents pour signature.

- Une meilleure expérience client ; la signature électronique peut simplifier le processus d'achat
pour les consommateurs, qu'il s'agisse de vendre à distance ou en magasin, ce qui peut être
amélioré en modernisant et en simplifiant l'étape de signature.

-Meilleure expérience employé ; donner aux employés des outils numériques signifie leur
permettre de faire leur travail de la manière la plus efficace possible.

- Réduction des coûts : le coût inhérent à la gestion des documents peut être considérablement
réduit en utilisant une solution de signature électronique.

- Sécurisez le contrat ; la Signature fournit une preuve complète du processus de signature

- Empreinte environnementale réduite ; la mise en place de solutions de signature électronique


s'inscrit dans un processus dématérialisé ou sans papier.

Partie I – L’efficacité technique de la signature électronique

Chapitre 1 : L’efficacité du mécanisme de la signature électronique


Section 1 : Le fonctionnement de la signature électronique

La signature électronique emploie la technique de cryptographie qui est un mécanisme qui


repose sur la technologie de la cryptographie asymétrique. Elle dispose deux
techniques ; chiffrement a clef ou classique et la cryptographie a clef publique, appelé aussi
moderne.

Le fournisseur doit accomplir certaines formalités, notamment la remise de deux exemplaires du


matériel ou logiciel, mettant en œuvre le service de cryptage en ce qui concerne les signatures
électroniques.

Grace a un logiciel précis, le résumé du message est calculé à partir d’un algorithme de hachage
et de mathématique. Le résumé est chiffré avec la clef privée de l’utilisateur et le destinataire
reçoit le résumé. C’est ce mécanisme de hachage qui est utilisé pour la vérification de la
signature.

Il existe un processus précis qui doit respecter la signature électronique, on peut citer a titre
d’exemple :
Le destinataire doit être certain que la clef publique qu’il a obtenue provient du signataire.Le
signataire doit signer son message électronique avec sa clef privée Le destinataire est tenu de
vérifier l’authenticité de la signature

Section 2 : Les types de la signature électronique

Il existe trois types de signature électronique : (simple, avancée, qualifiée)

La signature électronique simple :

Il y a une signature simple, lorsqu’il y a un lien entre deux données électroniques. Ce type de
signature est plutôt large, il peut obéir à une interprétation et peut être sous différentes formes :
une signature manuscrite scanné, une case à cocher, un code PIN…

Cette forme de signature est la plus employée, car son utilisation est simple et rapide.

La signature électronique avancée :

Le niveau de sécurité de cette signature est suprême a celui de la signature simple. Elle répond à
quartes conditions pour l’identification du signataire et la garantie totale de l’acte.
La solution de la signature électronique avancée satisfait aux obligations en :
Assurant que la signature est adjointe a un seul signataire.
En déterminant le signataire, il faut une négociation au moment de la signature.
En assurant le contrôle de la signature.
En interdisant toute modification ultérieure de la signature.

La signature électronique qualifiée :

Cette signature offre un niveau de sécurité le plus haut, son exploitation est plus contraignante.
La signature doit disposer d’un certificat qualifié de signature électronique pour pouvoir signer.

Sa complexité ne fait pas option vis-à-vis des entreprises qui doivent signer des contrats avec des
personnes externes à leur organisation.

Chapitre 2 : La signature électronique comme moyen de preuve


Section 1 : L’adaptation des règles contractuelles a l’écrit électronique

A. L’adaptation des règles de forme au contrat commercial

Tant que les deux formes d’écrit électronique et de papier ont la même valeur donc, le
formalisme et les règles de preuve sont identiques. De ce fait, le formalisme documentaire doit
être obéit dans les deux formes d’écrit. Il s’agit des règles de forme inévitable a la création d’un
contrat, de trouver un équivalent d’une règle de formalisme a un écrit support papier a un écrit
électronique.

Les mentions obligatoires sur le support papier doivent exister sur l’écrit électronique, c’est ce
qu’on appelle le parallélisme des formes.

B. L’adaptation des règles de preuve

La preuve électronique est libre sans distinction d’actions commerciales, mixtes ou civiles. En
cas de preuve contradictoires, la solution finale retenue est la médiane.
La preuve de l’écrit sous forme électronique, acte authentique ou acte sous seing privé est
acceptée tant quelle remplie deux conditions :

L’identification de la personne dont l’acte provient.

L’écrit électronique ne peut pas faire opposition ou outre un acte sous seing privé signé par les
parties.

Section 2 : La mise en cause de la responsabilité des prestataires de services de certification


électronique

On va aborder dans un premier lieu ; la nature de la responsabilité des prestataires de


certification électronique. Dans un deuxième lieu, sa mise en œuvre.

La nature de la responsabilité des prestataires de certification électronique

Il existe deux sortes de responsabilité : la responsabilité contractuelle et la responsabilité


délictuelle.

La responsabilité contractuelle :

La responsabilité contractuelle du PSCE par rapport au signataire, leur relation est


obligatoirement contractuelle tant que leur contrat repose sur un contrat de location non
exclusive et à titre gratuit, d’un logiciel d’infrastructure de gestion de clef téléchargé sur Internet.
Leur responsabilité n’est pas engagée s’il est prouvé que les prestataires n’ont pas commis
exprès une faute, ou quand l’utilisateur fait un usage du certificat qui dépasse les limites fixées à
son utilisation ou la valeur des transactions, à condition que les limites apparaissent dans le
certificat et soient accessibles aux utilisateurs.

La responsabilité délictuelle :

Pour la responsabilité délictuelle à l’égard des tiers, le PSCE engage sa responsabilité dans le cas
où le destinataire qui a signé le document n’est pas valide alors que par exemple la validité du
certificat est excédée ou que l’identité de l’expéditeur n’est pas suffisamment vérifiée.

Partie ll - La sécurisation de la signature électronique


Chapitre 1 :les apports de la loi vis-à-vis de la signature électronique

Section 1 : La Loi 53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques

Cette loi a introduit la signature électronique au Maroc en 2007, elle est venue modifier en
profondeur certaines dispositions du D.O.C régissant la conclusion des contrats et le droit de la
preuve.

Cette loi fixe le régime applicable aux données juridiques échangées par voie électronique et à la
signature électronique, et établit une équivalence entre celle-ci et la signature manuscrite.

Section 2 : La Loi 43-20 relative aux services de confiance pour les transactions électroniques
2021

Cette loi a permis de lever les différents obstacles juridiques identifiés au développement du
marché de la confiance numérique au Maroc et ainsi qu’elle a permis de faire une distinction
entre les niveaux de la signature électronique.
Chapitre 2 : L’agrément et l’efficacité juridique de l’e-signature

La signature électronique est devenue répandue dans le monde informatique, et ceci est due aux
avantages qu’elle présente ainsi qu’à son efficacité, le document est envoyé et signé en quelques
secondes seulement, cela permet de faire gagner du temps ainsi que de faciliter la tâche à
beaucoup de personnes.

Section 1 : L’assurance et la légitimité de la signature électronique

La signature manuscrite a la même force probante que la signature électronique, Cette dernière,
de même que la signature manuscrite, elle remplit une double fonction. Elle permet d'une part,
d'identifier l'émetteur et d'autre part, d'exprimer sa volonté d'adhérer à ce qui est écrit sur le
document. La signature est d'abord un élément de sécurité.

Pour être valide, la signature électronique doit être sécurisée, selon les dispositions de l’article 6
de la loi 53-05, la signature électronique doit répondre à certaines conditions tel que la signature
doit être propre au signataire qu’il doit garder sous son contrôle.

Section 2 : La prestation de services de certification électronique

Le système de signature électronique est placé par la loi sous le contrôle de l’Autorité nationale
d’agrément et de surveillance de la certification électronique dont la mission consiste
essentiellement à agréer et contrôler tout dispositif de création de E-signature au Maroc (Art15).

Le certificat de conformité et l’agrément sont définis par les textes de loi. Le demandeur doit
répondre à un cahier des charges précis, notamment en termes de sécurité, de fiabilité et de
confidentialité.

Le certificat électronique est le support émis par l’Autorité de Certification, qui affirme l’identité
du signataire et donne une valeur probante aux échanges électroniques ; il permet de valider le
rapport entre la signature électronique et son signataire , d’identifier et d’authentifier l’émetteur
de la signature électronique, d’établir le suivi du document électronique de façon que celui-ci ne
soit modifié après sa signature et, enfin, d’assurer la sécurité et la confidentialité des supports
échangés par voie électronique.

Actuellement au Maroc, uniquement le projet Barid E-sign de Barid Al Maghrib est agrée est
reconnu par la DGSSI et qui a la qualité de prestataire de services de certification électronique et
qui a l’autorisation à émettre des certificats électroniques sécurisés et gérer les services rattachés.

Conclusions :

Une signature électronique est un dispositif qui offre des options simples mais non sans sécurité,
avec des signatures électroniques simples, ou avec une sécurité technique, non sans complexité
mais avec de grandes garanties d'authentification. N'oublions pas la présomption de
responsabilité des prestataires de services d'authentification électronique. L'existence de tiers de
confiance augmente la fiabilité des signatures électroniques.

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