Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
- Si oui, quel(s) groupe(s) écoutez vous ? .Bob Marley (9) Danakil (5) Yaniss Odoua ( 4) Tairo (3)
Jamaïque
Jeune vert rouge
Afrique
Bob Marley « Homme de couleur »
Danakil
Joints
Cannabis
Ganja / Weed
look
Drogue / Fumer
Sarwel
Bonnet
Dreadlocks
« Rasta »
REGGAE
Préjugés
Style de musique
« Rythmé mais
calme » Peace and love
Défend son pays à
Paix travers la chanson
Guitare Détente / Relax
Paroles en anglais Décontracté / Joie « Babylone »
Calme / Zen
Babacool / Reposant
Heureux
Bonne ambiance
Eté / Plage / soleil
Soirée
Concert
Danse fête
Séance 1 Festival
Dossier ressources « La Jamaïque »
Histoire de la Jamaïque : des années 1000 à l’indépendance
Le nom du pays provient de Xamayca (prononcé en ancien espagnol « chamaïca ») signifiant « la terre du
bois et de l'eau », dans la langue des Arawaks, peuple d'Amérique du Sud qui a colonisé l'île vers les
années 1000. (…)La Jamaïque fut annexée par l'Espagne après que Christophe Colomb y débarqua en
1494, y créant la ville « Sevilla la Nueva » (appelé aujourd'hui juste Seville, localisé à l'ouest de Saint
Ann's Bay sur la côte nord). Plus tard, les Espagnols abandonnent Sevilla la Nueva, trop inhospitalière,
pour s'installer dans les plaines riches et fertiles du sud. Ils ont ainsi créé une nouvelle ville : « Santiago de
la Vega » (aujourd'hui Spanish Town). Les Arawaks constituèrent la première main-d'œuvre d'esclaves
pour les Espagnols. La quasi-totalité des Arawaks fut rapidement exterminée ou sont morts à cause des
e
maladies des Européens. On ne comptait déjà plus d'autochtones à la fin du XVI siècle.
L'amiral anglais Penn et le général Venables s'emparèrent de l'île le 27 mai 1655 qui devint officiellement
une colonie britannique en 1670. Entre temps, la plupart des colons espagnols avaient quitté l'île pour
Cuba, restée espagnole. L'amiral Penn donna à « Santiago de la Vega » le nom de Spanish Town et fit de
l'île une plaque tournante de la lutte contre l'Espagne et de la piraterie. (…) Plus tard, la Jamaïque devint
le deuxième plus grand exportateur de sucre au monde, mais loin derrière l'île de Saint-Domingue.
L'emploi d'esclaves par la Grande-Bretagne, à partir de 1672, une vingtaine d'années après la prise de
l'île aux Espagnols, eut comme conséquence de faire de la Jamaïque l'une des plaques tournantes de
e e
la traite des noirs. (…) À la fin du XVIII siècle, l'île comptait 300 000 esclaves ; au début du XIX siècle,
la population noire était en proportion de 20 contre 1. Une série de révoltes suivit. Durant cette époque, les
Britanniques eurent beaucoup de mal à traquer les nègres marrons, ces esclaves qui réussissaient à
s'enfuir.
Après l'abolition de l'esclavage en 1833, les affranchis quittèrent les plantations pour s'établir sur des
terres inoccupées de l'intérieur du pays, ruinant l'économie fondée sur les grandes exploitations de canne
à sucre. L'économie resta néanmoins dominée par une minorité de planteurs blancs et la population
noire commença à se rebeller contre les mesures discriminatoires dont elle faisait l'objet. (…)
La crise économique qui naît de la Première Guerre mondiale est présente également en Jamaïque. Il y
a plusieurs grèves et émeutes violentes qui font des morts car la colonie n’arrive pas a reprendre le
dessus sur la crise. (…) Dans les dix années qui suivirent, Marcus Garvey avait fondé, en 1921, la
Jamaican Political Association et en 1929, le People's Political Party (en). Grâce à cet homme, les noirs
vont prendre conscience de leur héritage.
https://fr.wikipedia.org/
Kingston dans les années 1960. « Bob Marley en BD » planches 27 à 30 (petit à petit), 2009.
1
3
4
Séance 2
Ecoutons les extraits musicaux suivants et complétons au fur et à mesure le tableau d’analyse
Repères
Contexte
social
Rumba box* : Sur une caisse de bois (parfois un simple cageot ou une boîte à cigares) faisant office
de caisse de résonance, sont fixées des lames de métal dont l'extrémité est relevée.
Créolisation* : Processus d'intégration de plusieurs langues en une seule nouvelle / Relatif aux
créoles, aux descendants des esclaves noirs ou de colons blancs .
Extrait 4 Le …………… Extrait 5
Le ………………………………………
Les Skatalites « guns of navaronne » 1963 Alton Ellis "Rock Steady" (1965)
1962-1966 1966-1968
Rapide Rapide
Lent Lent
Modéré Modéré
Syncopé* Syncopé*
Soliste Soliste
Polyphonique Polyphonique
Aucune (instrumental) Aucune (instrumental)
Guitare Guitare
Basse Basse 1968 : Naissance du
Batterie Batterie ……………………
Banjo Banjo
Tambours Tambours « …………………..
Rumba box* Rumba box*
Cuivres Cuivres ……………………
Clavier Clavier ……………………
……………………
……………………
……………………
……………………
…………………….
»
BOB MARLEY
Extrait 6
The Maytals
« Do the Reggae »
(1968)
Le « selector »
Le disc jockey,
DJ ou deejay»
Rude boys* : jeunes rebelles partisans du Black power et fans de musiques soul
• la BD
2..Vignettes 3 et 7 : d’où vient le mot « Rastafari » ?
………………………………………………………
………………………………………………………….
…………………………………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………………
Prolongements séance 3
A la recherche d’un mythe
cela signifie que l’extrait musical est disponible sur l’ENT et que vous pouvez l’écouter
via votre portable
-Pourquoi Bob Marley rejoint-il sa mère dans le Delaware aux Etats-Unis en 1966 ?
………………………………………………………………………………………………..
-Bob Marley a reconnu onze enfants de huit mères différentes. Laquelle est devenue Miss Monde 1976 ?
……………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………..
-Donnez le titre de sa chanson qui reprend le discours de Haïlé Sélassié prononcé devant l’ONU en
1963.
………………………………………………………………………………………………..
er er
- En 1964 quel est le 1 titre qui a rendu célèbre son 1 groupe « The Wailers »?
………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………..
En « résumé »
Ska, reggae... la musique est à tous les coins de rue dans le quartier pauvre de Kingston,
Jamaïque. Le jour, Ritchie y traîne son ennui et, le soir, il joue de la batterie avec son
groupe. Ritchie rêve de disques, de concert, et de célébrité... Son grand-père le fait
embaucher chez Bob Marley comme cuisinier. Répétitions, interviews, concerts... Ritchie
va partager la vie de Bob Marley au sommet de sa gloire, avant de voler de ses propres
ailes
P 77-78
P 74-75-76
Suite : Extrait documentaire vidéo « Marley » de Kevin
MC Donald ( 2012) et zoom sur « Zimbabwe »
Suite séance 4
La pochette de l'album survival (1979) avec 49 drapeaux africains. Cet album constitue une ode à
l'Afrique, continent enfin libre vers lequel les noirs du monde entier doivent migrer. La chanson
Zimbabwe se trouve sur cet album.
L'album Survival de Bob Marley et des Wailers sort en 1979. Il s'agit de l'album le plus engagé de Bob
Marley. Il y développe sa vision panafricaine (Afrique unie) et solidaire. Sa chanson Zimbabwe devint
rapidement l'hymne des rebelles de Rhodésie du Sud (ancien nom du Zimbabwe).
La Rhodésie du Sud était la dernière colonie africaine, aux mains d'une élite blanche dominatrice et très
minoritaire (5% de la population) qui se maintient au pouvoir en imposant un régime d'apartheid (régime
politique raciste qui sépare les blancs et les noirs). Une guerre civile ravage le pays depuis la proclamation
unilatérale de l'indépendance de la Rhodésie en 1965, il s'agissait jusque là d'une colonie britannique. Des
négociations se déroulent à Londres entre septembre et décembre 1979 et aboutissent à un accord qui
entraîne un cessez-le-feu et des élections que remporte le Front populaire en février 1980. Robert
Mugabe, est le premier ministre au moment où l'indépendance est proclamée, le 18 avril 1980. Il mène
une politique ouvertement raciste envers la minorité blanche encore présente dans ce pays (expropriation
des fermiers blancs). Robert Mugabe a mis fin le 21 novembre 2017 à 37 ans de règne autoritaire à la tête
du Zimbabwe, poussé vers la sortie par l’armée, son propre parti et la rue au terme d’une semaine de
crise.
Every man gotta right to decide his own destiny Chaque homme a le droit de décider de son destin
And in this judgement there is no partiality Et dans son jugement il n'y a pas de partialité
So arms in arms, with arms we will fight this little struggle Alors main dans la main avec les armes
'Cause that's the only way we can overcome our little trouble Nous ferons cette petite lutte
Parce que c'est le seul moyen
De résoudre notre petit problème
Brother you're right, you're right, you're right, you're right, you're Frère tu as raison, tu as raison
so right Tu as raison, tu as raison, tu as vraiment raison
We go fight, we'll have to fight, we gonna fight, fight for our rights Nous allons lutter(nous battre), nous allons lutter
Nous restons pour lutter, nous allons lutter
Brother you're right, you're right, you're right, you're right, you're Frère tu as raison, tu as raison, tu as vraiment raison
so right Tu as raison, tu as vraiment raison
We go fight, we'll have to fight, we gonna fight, fighting for our Nous allons lutter, nous allons lutter
rights Nous restons pour lutter, nous allons lutter
Nous lutterons, nous allons lutter
Lutter pour nos droits !
To divide and rule could only tear us apart Diviser pour régner ne peut que nous déchirer
In everyman chest there beats a heart Dans la poitrine de chaque homme il y un cœur qui bat
So soon we'll find out who is the real revolutionaries Alors nous saurons qui sont les vrais révolutionnaires
And I don't want my people to be tricked by mercenaries Et je ne veux pas que mon peuple soit piégé par des mercenaires
2. Ce message a-t-il porté ses fruits ? Justifiez à partir du texte d’accompagnement « Survival : un album
historique »
Séance 5
Document 1 : Extrait vidéo « Marley » KMc Donald ( 2012 ) 17 minutes
Notez quelques lignes pour dire ce que vous avez retenu de cet extrait
Document 2
Le premier véritable tube Reggae par un artiste blanc européen est le Aux armes et Caetera , autrement dit
la Marseillaise jouée par Serge Gainsbourg (1979) et dans les années 1980 la relève internationale viendra
d’Afrique avec le premier succès d’Alpha Blondy Opération coup de poing (Brigadier Sabadi). Son
remarquable Jerusalem est enregistré avec les Wailers, laissés au bord de la route depuis le décès de Bob
Marley. L’ivoirien Alpha a « choisi le reggae parce que les Jamaïcain sont plus africains que les
Américains » Son reggae marque une Afrique en quête désespérée d’unité, déchirée par les rivalités
postcoloniales et qui découvre à peine feu Bob Marley. Alpha Blondy suscitera des centaines de vocations,
beaucoup en Afrique occidentale (dont Tiken Jah Fakoly).
Document 3
Le terme roots reggae est employé pour désigner, de manière générique, la majeure partie des
enregistrements de reggae effectués entre 1970 et 1981. Ils sont caractérisés par un « son» commun et un
engagement socio-politique fort, en étroite relation avec le mouvement rastafari(…) Le roots reggae
aborde dans ses textes un éventail de thèmes socio-politiques, religieux et identitaires: le passé de
l’esclavage, l’Afrique (réelle et/ou mythique), l’oppression, la pauvreté, la violence, la vie politique
jamaïcaine, le capitalisme, la guerre, mais aussi le religieux et la prière ; bien sûr, il aborde aussi les
thèmes plus traditionnels de l’amour et du sexe.
La décennie 1970 est souvent considérée par les auditeurs, les artistes et les critiques musicaux comme
« l’âge d’or» du reggae. Il est étonnant de voir combien la mort de Bob Marley, en 1981, marque aussi une
charnière dans l’évolution du reggae.
En effet, dans une Jamaïque de plus en plus pauvre et de plus en plus violente, le roots reggae va
progressivement être remplacé par le reggae digital, caractérisé par l’absence de musiciens: des sons
électroniques remplacent les instruments, et la rythmique est construite sur boite à rythme ; (…)
Dès le milieu des années 1980, le reggae digital aura presque complètement remplacé le
roots reggae dans les hit-parades.
Dans le même temps, le reggae dancehall se développe massivement, utilisant des rythmiques digitales.
Les paroles des chansons se font l’écho de la violence croissante en Jamaïque ; le reggae dancehall se met
à parler presque exclusivement d’armes, de gangs, de femmes, de sexe, critique violemment
l’homosexualité… De cultural et conscious, il devient slackness*. L’influence du mouvement rastafari, qui
était auparavant incontournable, semble presque totalement disparue ; les rastas, et avec eux la révolution
et la lutte, ont déserté la plupart des studios d’enregistrement, et en tout cas les hit-parades.
C’est cet abandon du politique et du religieux, et surtout de la « mission de résistance» que s’était donnée
le reggae des années 1970, qui provoque les plus importantes critiques faites au reggae dancehall (…) Le
dancehall est critiqué pour le contenu de ses textes, à forte majorité slackness, mais aussi pour la culture
dont il se fait le relais (considérée comme individualiste, sexiste, violente, apolitique, et consumériste) et
pour sa musique même, qui privilégie les rythmes électroniques et la compétition entre artistes individuels.
(…)
C’est l’engagement socio-politique et culturel (ou son manque) qui provoque une fissure entre le reggae
roots et le reggae dancehall. Cela est bien sûr lié au fait que le reggae est considéré comme représentatif
de la culture jamaïcaine et comme partie prenante de la situation sociale: ainsi, le développement massif du
reggae dancehall est lu à la fois comme participant et comme conséquence de la violence croissante en
Jamaïque, de l’hégémonie capitaliste et de l’impérialisme occidental ; il est aussi lu comme un « mauvais
exemple» culturel qui, au lieu d’engager les jeunes dans une culture socialement militante, les
conforte dans une vision du monde apolitique et immorale (…)
La famille de la star de reggae veut surfer sur la vague de légalisation du cannabis qui
touche de plus en plus d'Etats américains.
Trente-trois ans après sa mort, Bob Marley va devenir une marque... de cannabis. La famille de la star du
reggae a annoncé hier sur la chaîne américaine NBC qu'elle allait lancer une gamme de produits destinés à
la consommation de marijuana, baptisée « Marley Natural ». Elle a signé un accord de licence pour 30 ans
avec Privateer Holdings. Cette société de capital-risque basée à Seattle est la première à s'être dédiée aux
investissements dans le cannabis il y a quatre ans.
« Bob Marley a commencé à militer pour la légalisation du cannabis il y a plus de cinquante ans. Nous
allons l'aider à poursuivre son action ", a déclaré Brendan Kennedy, directeur exécutif de Privateer. « Bob
soutient à 100 % ce qu'il se passe. Il est heureux car c'est ce dont nous avions rêvé ", a expliqué à NBC
Rita Marley, la veuve du chanteur, qui considérait le cannabis comme un ingrédient essentiel de sa foi
rastafarie.
Ces produits seront mis en vente dans les pays et les Etats américains ayant autorisé l'usage de cette drogue
vers la fin de l'année prochaine. Le consommateur pourra choisir entre des graines d'une variété similaire à
celle que le chanteur aurait consommée en Jamaïque, de l'huile de cannabis, des produits sous forme
d'infusion ou encore des vapoteuses. Leur marketing sera assuré par l'agence qui se charge de celui de
Starbucks Coffee et des chaussures New Balance.
La famille Marley profite déjà depuis plusieurs années du succès du musicien, grâce à des licences dans le
café, les équipements audios, les t-shirts ou les papiers à rouler les cigarettes. Elle veut désormais surfer
sur la vague de légalisation du cannabis qui touche les Etats-Unis.
Il y a deux semaines, la création de magasins vendant du cannabis a reçu un feu vert par référendum dans
les Etats d'Oregon et d'Alaska ainsi que dans la capitale fédérale de Washington, à l'instar de ce qui se fait
déjà au Colorado et dans l'Etat de Washington. Le maire de New-York, Bill Blasio, a lui annoncé en début
de semaine dernière que les personnes en possession d'une quantité inférieure à 25 grammes de cannabis
ne seront plus arrêtées, même si elles seront toujours passibles d'amendes.
Le potentiel de ce nouveau marché pourrait atteindre 10 milliards de dollars par an d'ici cinq ans aux Etats-
Unis, soit cinq fois plus qu'aujourd'hui, selon une étude du cabinet ArcView.
Novembre 2014
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/19/11/2014/lesechos.fr/0203949645587_bob-marley-devient-une-marque-
de-cannabis.htm#xq2Jbp6vxJGdjgr5.99
A partir des quatre documents du corpus rédigez un texte qui répond à la question suivante :
« Selon vous, la mort de Bob Marley signifie-t-elle une perte d’identité du reggae jamaïcain ? »
Vous débuterez votre premier paragraphe par : « Certes le reggae n’a pas disparu avec la mort de Bob
Marley……… »
Votre texte argumentatif d’une trentaine de lignes sera structuré par des mots liens
Bilan
La Jamaïque et le reggae, entre quête d’identité* et naissance d’un mythe* (1968 -1981 )
Ces axes d’étude serviront de base pour le fil conducteur de votre « émission radio »…