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1.

Les services socio-économiques


2. Les services culturels

Les services culturels et sociaux sont des bénéfices non matériels fournis par les écosystèmes à
travers notamment l’enrichissement spirituel, le développement cognitif, la réflexion, la création,
l’esthétique et le sentiment d’appartenance. En Basse-Casamance, la plupart des sites de grande
importance culturelle sont situés dans les forêts dites sacrées qui sont une portion de végétation
et de flore originales bien conservée sur la base de règles traditionnelles. Les écosystèmes jouent
un rôle important dans la santé des populations par les aliments et les médicaments qu’ils
fournissent. L’offre naturelle, liée à la diversité des écosystèmes, fait que le secteur touristique
constitue la deuxième source de devises au Sénégal après la pêche. Avec une contribution au PIB
de 4,06 %, les revenus générés par tout le secteur touristique sont estimés à 273 milliards de
francs CFA par an. Ce sous-secteur génère des emplois et des recettes fiscales annuelles de
l’ordre de 28 milliards de francs CFA (MEDD, 2014). Les ressources biologiques assurent
également des fonctions culturelles et spirituelles importantes notamment à travers les bois
sacrés et la vénération de certaines espèces. Les écosystèmes fournissent une base pour
l’éducation et offrent une source d’inspiration ; la valeur esthétique des écosystèmes se reflète
par exemple dans la beauté des paysages qu’offre la nature.

3. Les services Médicaux

Au Sénégal, plus de 80% de la population compte d’abord sur la médecine traditionnelle pour les
soins primaires (Faye, 2018). Dans ces soins, les ressources végétales jouent un rôle important
dans le sens où au moins 80% des médicaments utilisés dans cette médecine sont à base de
plantes (Sofowora, 1996 ; Benoit, 2004). Les résultats de travaux effectués par l’ISE (Diop et al,
2019 ; Photo 31 et Photo 32) dans les terroirs limitrophes de la Forêt Classée de Fathala, ont
montré que 83 espèces végétales sont utilisées dans le traitement de diverses maladies,
particulièrement celles liées à la santé maternelle et infantile, au diabète et à l’hypertension
artérielle. Malgré le rôle très important que joue cet écosystème dans la satisfaction des besoins
sanitaires des populations, la Forêt Classée de Fathala subit de fortes pressions qui favorisent sa
dégradation. Cette dernière, combinée à la proximité des populations vivant autour de cette aire
protégée, occasionne des risques de zoonoses (Sané, 2019). Des liens étroits existent entre la
santé des écosystèmes, celle des animaux et celle de l’homme. Par conséquent, il est important
que les acteurs de la santé, notamment les médecins, les vétérinaires et les environnementalistes,
travaillent en collaboration pour résoudre de façon durable les problèmes de santé publique.

Source : Rapport ISE

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