Vous êtes sur la page 1sur 42

République du Sénégal

Un Peuple-Un But-Une Foi

Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation


Université Gaston Berger
l

UFR Lettres et Sciences Humaines


Section Géographie
Licence 3
Introduction à la Géopolitique
LA GEOPOLITIQUE DU PETROLE ET
DU GAZ AU SENEGAL
Présenté par:
.

 Fatimata Bineta Hanne P29 88


 Ablaye Sall P30 1817
 Gora Ndoye P30 1787
 Alexis Ndior P30 1802
 Thierno Amadou Raby Aw P30 1846
 Ndeye Ami Ndiaye P30 1857
 Boubacar Tamba P30 1839
 Padiou Marie Odile Mandiamy P30 1780
 Fatou Top P30 1800
 Malick Diané P30 2435
Sous la direction de
Dr Faye
LES GRANDES AXES DU TRAVAIL

Historique et présentation de la zone

Enjeux géopolitique du pétrole et du gaz au


Sénégal

Défis
INTRODUCTION

La période 2014-2017 est caractérisée par la multiplication des


découvertes de gisements de pétrole et de gaz au niveau du bassin
sédimentaire sénégalais. Ceci marque un tournant décisif dans
l'histoire politique et économique du Sénégal. En effet, ces
découvertes interviennent au moment où le Sénégal amorce une
nouvelle phase pour l'émergence, à l’horizon 2035, à travers le Plan
Sénégal Émergent (PSE). De fait, cette découverte des hydrocarbures
est une aubaine pour le Sénégal, si l’on considère l'impact positif de
leur exploitation sur l’économie du pays.
Les résultats prometteurs escomptés de l’exploitation des ressources
gazières et pétrolières suscitent aujourd’hui de grands espoirs et
alimentent des débats de plus en plus passionnés. Cet intérêt
grandissant pour ces ressources renseigne sur les enjeux, mais aussi
sur les grands défis tant en termes de bonne gouvernance, de
transparence, que sur le plan environnemental et sécuritaire. La
présente note a pour objectif d’analyser les enjeux et défis de
l’exploitation pétrolière et gazière au Sénégal.
I. Historique et présentation de la zone
1. Etat des lieux du secteur pétrolier et gazier amont au Sénégal
 premiers indices d’hydrocarbures apparus dans des forages d’eau
dès les années 1920 et 1930.
 1952: début des explorations. Portés par la Société africaine des
pétroles (SAP), la Société des Pétroles du Sénégal (SPS) et la
COPETAO (filiale africaine de la CFP, l’ancêtre de la compagnie
pétrolière TOTAL), ces efforts d’exploration ont permis la
découverte de gaz et de pétrole en très faibles quantités en 1959 et
1960 à Diamniadio, année où le Sénégal se dote de sa première
législation pétrolière.
.

 1960: la découverte de pétrole offshore au large de la région naturelle


de Casamance. Ce pétrole lourd et contenant un taux élevé de soufre,
découvert en 1968 dans les gisements de Dôme Flore et Dôme Gea,
est resté sous les fonds marins car sa rentabilité économique n’a
jamais pu être démontrée pour justifier une exploitation.
 Premières réformes, promotion du bassin et premières
découvertes : 1980 – 2000
 En 1981, l’Etat du Sénégal crée PETROSEN, la Société nationale des
Pétroles du Sénégal.
 En 1986, le cadre juridique est également réformé avec l’adoption
d’un nouveau Code pétrolier (loi n° 8613 du 14 avril 1986) et de son
décret d’application.
..

 Un mini gisement gazier onshore de Diamniadio consommé par la


SOCOCIM et SENELEC s’épuisera rapidement mais une nouvelle
découverte, celle de Gadiaga en 1997, permettra de poursuivre la
faible production de gaz onshore, aujourd’hui exploitée par la
compagnie américaine Fortesa associée à PETROSEN.
 L’Etat du Sénégal modifie sa législation pétrolière et adopte en 1998,
un nouveau Code pétrolier (loi 98-05 du 08 janvier 1998) plus
attractif, avec son décret d’application et un contrat type de recherche
et de partage de production (CRPP). (Ndao, 2020).
 Reprise de l’exploration et découvertes majeures : 2000 - 2017
.

 Des gisements pétroliers (SNE et FAN) sont découverts en 2014 dans


le bloc de Sangomar offshore profond
 des gisements gaziers (GTA, Yaakaar et Teranga) sont découverts
entre 2015 et 2017 dans les blocs de Saint-Louis offshore profond et
de Cayar offshore profond. (Ndao, 2020).
2. Les découvertes de pétrole et de gaz depuis 2014
.

.
.

 C’est le 07 octobre 2014 qu’est annoncée la première découverte de


pétrole par la compagnie écossaise Cairn Energy, opérateur du bloc
Sangomar Offshore profond, dénommée FAN
 Un mois plus tard par l’annonce d’une nouvelle découverte, toujours
au large de Sangomar, initialement dénommée SNE puis renommée
Sangomar à la fin de l’année 2019. Seul ce gisement a fait l’objet
d’une évaluation et a vu son potentiel commercial être confirmé. Sa
production qui s’étalera sur 25 ans atteindra à son maximum une
valeur d’environ 100 000 barils/jour entre 2030 et 2037.
..

 Grand Tortue Ahmeyim (GTA): Kosmos Energy, opérateur des blocs Saint-
Louis offshore profond et Cayar offshore profond, a annoncé la découverte
majeure de gaz de Tortue en avril 2015, grâce au forage d’exploration.
 Les ressources de GTA s’élèvent à environ 15 billions de pieds cubes (TCF en
anglais). sa production sera partagée entre le contractant, l’Etat du Sénégal et
l’Etat de la Mauritanie. Cette production de gaz à GTA représentera environ le
même volume liquéfié que 100 000 barils de pétrole équivalent entre 2026 et
2042 avant de progressivement décliner à partir de 2043. (Ndao, 2020)
.

 Teranga et Yaakaar
 Teranga : Le gisement de Teranga a été découvert en mai 2016. Selon Kosmos
Energy, opérateur au sein du contractant au moment de la découverte, le forage
d’exploration Teranga1 a atteint une profondeur totale de près de 4500 mètres.
Les ressources découvertes à Teranga sont de 5 TCF.
 Yaakaar : Un an après la découverte de Teranga, en mai 2017, Kosmos Energy
annonce que le forage d’exploration Yakaar-1, également situé dans le bloc de
Cayar offshore profond, a également permis de découvrir du gaz. Les ressources
découvertes sont de 15 TCF soit autant La capacité de production est escomptée
à environ 563 millions de barils de pétrole et à 2,4 TCF de gaz naturel associé et
non associé.
.

Pour arriver à une pleine exploitation, trois phases sont prévues :


 Phase 1 : démarrage de la production du pétrole (75 000 à 125 000
barils par jour) prévu en 2022 et début de la production du gaz (60 à
100 millions de pieds cubes par jour) prévu en 2023 ;
 Phase 2 : démarrage de la production des réservoirs de moins bonne
qualité prévu en 2026 ;
 Phase 3 : production ultime de tout le potentiel du champ
 Détenu par un consortium composé de CAIRN (40%), WOODSIDE
(35%), FAR (15%) et PETROSEN (10% avec une option de monter sa
part de participation à 18% jusqu’à 6 mois après la décision finale
d’investissement (FID)). (Groupe, 2018).
.

Figure 2 : Schéma emplacement de SNE et IFAN ( Groupe, 2018)


.

II. Enjeux géopolitique du pétrole et du gaz au Sénégal


A. Enjeux internes
Pour parler des enjeux internes de la géopolitique du gaz et du pétrole au Sénégal,
nous allons nous intéresser sur les enjeux économiques, sociaux, politiques et
réglementaires.
 Enjeux politiques
 Avoir une vision très claire de ce qu’il veut faire avec cette nouvelle ressource.
 Dans un environnement où il y a absence de cadrage politique, les ressources
pétrolières et gazières sont perçues seulement sous l’angle de revenus additionnels
au budget national.
 Comment créer des liens entre le secteur pétrolier et gazier et le reste de l’économie
pour favoriser une diversification économique
 Comment rentrer dans la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière
 Quel plan pour le développement des ressources humaines et la formation des
compétences
.

Outre le pétrole, le Sénégal a aussi découvert du gaz et selon les estimations, il


pourrait ainsi devenir le 7e pays producteur de gaz au monde. L’association de
l’exploitation du pétrole et du gaz comporte des risques environnementaux
importants. Le Sénégal ne dispose pas encore de politique gazière.
 Va-t-on utiliser le gaz pour alimenter les centrales électriques et assurer
l’autosuffisance énergétique ?
 Ou, va-t-on l’exporter ?
 Ou encore, va-t-on l’utiliser dans les transports, les industries pétrochimiques ou
la consommation des ménages ?
Là également, il y a une nécessité impérieuse de clarifier l’option politique que le
pays voudrait bien se choisir, avant l’exploitation de la ressource, et éviter les plans
ad-hoc ou le pilotage à vue nuisible.
.

 Enjeux réglementaires
 le présent code pétrolier ne pourra jamais garantir au Sénégal de tirer le
maximum de bénéfices et d’opportunités économiques que doit offrir toute
économie extractive efficace.
 Il est impératif de mettre en place des mécanismes réglementaires et de
régulations qui assurent l’équilibre entre les intérêts des investisseurs étrangers
et ceux de l’économie nationale.
 PETROSEN en tant que représentant des intérêts de l’Etat joue à la fois le rôle
de régulateur et de contrôle du secteur, ce qui crée potentiellement un conflit
d’intérêt entre les fonctions commerciales et de régulations.
 Il est donc crucial de séparer ces deux fonctions, en maintenant PETROSEN
dans un rôle commercial et créer une autorité indépendante de régulation
pétrolière
.

 Réforme du cadre réglementaire : Le gouvernement du Sénégal a reconnu la


nécessité de réviser le code pétrolier de 1998 pour répondre aux réalités actuelles
et aux nouvelles exigences du développement des ressources pétrolières et
gazières. L’élaboration de ce nouveau code doit se faire avec une forte
participation citoyenne, de la société civile et du parlement. Diffuser largement les
projets de documents clés avant leur adoption et faire participer les groupes de la
société civile par des mécanismes formels d’inclusion. Accorder un rôle important
au parlement dans le processus de formulation de la politique et de la
réglementation.
.

 Enjeux économiques
 les avantages liés à la réduction de la facture électrique peuvent conduire le
Sénégal à mettre à profit ses ressources gazières et pétrolières pour produire de
l’électricité destinée à la consommation domestique et industrielle.
 Avec la découverte du pétrole, le surplus en termes de recettes est considérable.
 Le Sénégal, par exemple, pourrait encaisser jusqu’à 560 Milliards de FCFA par an,
pendant 30 ans pour les seuls gisements GTA et Sangomar
 Selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), les secteurs
pétroliers et gaziers devraient rapporter au Sénégal 6 à 7 % de point PIB sur 20
ans
 sous-traitance, de création d’emplois, directs et indirects, etc. A ce sujet, des
initiatives importantes sont à signaler dans le cadre de l’optimisation de la chaine
logistique du gaz avec récemment la mise en place du terminal gazier du Port
Autonome de Dakar (PAD).
.

 Le pétrole est une ressource non renouvelable à l’échelle d’une vie humaine. Cela
signifie qu’avec les taux d’extraction qui seront appliqués à ces gisements
offshore, ceux-ci vont s’épuiser d’ici quelques décennies. Il nous faut ainsi
collectivement prendre conscience que nous ne pourrons pas indéfiniment baser
l'essentiel de nos recettes budgétaires sur le pétrole ni prévoir de régler nos
récurrents problèmes de fourniture d’Energie (électricité et carburants) avec lui.
 Le premier objectif peut être atteint en renforçant les capacités de la SAR (Société
Africaine de Raffinage) ou en construisant une nouvelle raffinerie où la part de
production pétrolière revenant à l’Etat pourra être traitée en partie.
 Le Sénégal va sans aucun gagner en expertise technique dans les opérations
pétrolières, et ce, grâce au recrutement prioritaire de nationaux sénégalais dans les
entreprises exploitantes tel qu’il est prévu par le code pétrolier.
.

 Quelles perspectives pour l’économie du Sénégal d’ici 2023 avec le début de


l’exploitation ?
Avec les effets de la crise en Ukraine, la reprise devrait se ralentir en 2022 pour
atteindre 4,6 % et s’accélérer en 2023 pour atteindre 8,2 %, grâce aux
investissements publics et privés et à l’exploitation du pétrole et du gaz prévus en
2023. Le renchérissement du cours du baril et des prix des produits alimentaires
entrainerait une hausse de l’inflation à 3,2% en 2022 avant de revenir à 2,2% en
2023. Malgré l’amélioration attendue de la mobilisation des recettes intérieures, les
mesures budgétaires pour juguler la crise en cours maintiendraient le déficit
budgétaire à un haut niveau à 5,5 % du PIB en 2022 avant une baisse attendue à 4,7
% en 2023. Avec l’augmentation de la facture d’importations du pétrole et des
produits alimentaires, le déficit courant devrait s’élargir en 2022 à 13,2 % du PIB, et
baisser ensuite en 2023 à 10,7 % du PIB, avec le démarrage des exportations
d’hydrocarbures et la réduction des importations liées aux investissements dans les
hydrocarbures.
.

 Toutefois, une prolongation des effets de la crise ukrainienne, une détérioration


des termes de l’échange ou un retard dans la production de pétrole pourraient
compromettre davantage la reprise et entraîner une baisse de la demande et une
augmentation des vulnérabilités liées à la dette publique.
.

 Enjeux sociaux sur le gaz et le pétrole au Sénégal


 L’exploitation du pétrole et du gaz ainsi que sa commercialisation peuvent avoir
des impacts positifs ou négatifs sur les populations.
 De ce fait, sur la santé des populations, les techniques d’exploitation du pétrole et
du gaz utilisent et génèrent des centaines de produits chimiques (métaux lourds,
métalloïdes, polluants organiques, radionucléide, etc.) qui sont pour la plupart des
agents toxiques, voire cancérigènes (benzène, formaldéhyde, naphtalène, etc.),
neurotoxiques (aluminium, hexane, acrylamide, toluène, xylène...), ou toxiques
pour la reproduction (acide borique, toluène).
 un problème de mal gouvernance ou encore des contrats qui désavantagent le
Sénégal, pourrait crée un malaise social avec au moins une partie de la population
qui ne verrai pas les retombées positives de ces ressources, qui devrait réduire le
chômage, augmenter le budget national, aider à la mise en place d’infrastructures
et de projets porteurs de développement.
.

B. Enjeux externes
1. Enjeux diplomatiques et énergétiques
 Enjeux diplomatiques
 La découverte de gisement de gaz entre les eaux sénégalaises et mauritaniennes
ajoute une dimension diplomatique à l'étude.
 Les rapports entre ces deux n'ont pas toujours été au beau fixe et sont
caractérisées par intermittences, par des incidents mineurs entre pêcheurs
sénégalais et gardes côtiers mauritaniens.
 Toutefois, les accords de coopération pour le développement et l’exploitation du
champ gazier GTA signé en février 2018, pourraient contribuer à améliorer les
relations entre ces deux pays frontaliers. (Mihalyi, 2021).
.

 le Sénégal va intégrer le cercle restreint des pays producteurs d’hydrocarbures


 Ceci marque un tournant décisif dans l'histoire politique et économique du
Sénégal et surtout dans ces relations internationales.
 Le Sénégal est alors comme un pays nouveau devant le monde extérieur grâce à
ces nouvelles potentialités qui font de lui un allié stratégique.
 En outre, l'UE trouve ses intérêts dans cette géopolitique du pétrole et du gaz au
Sénégal afin de combler l'éventuel vide que la Russie. C'est d'ailleurs ce qui avait
motivé la visite du Chancelier allemand au pays
.

2. Enjeux énergétiques
 Potentiel énergetique: Le Sénégal a un grand potentiel énergétique avec à 100
km au large de Dakar, le gisement offshore Sangomar profond, anciennement
connu sous le nom SNE a été découvert en 2014.
 Ses réserves sont estimées à plus de 2,5 milliards de barils de pétrole brut et la
production entre 100 000 et 120 000 par jour, selon les estimations. Le gisement
Grand Tortue Ahmeyim (GTA), à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie a été
découvert en 2015.
 Une production de Gaz naturel liquéfié (GNL) de 2,5 millions de tonnes par an
est attendue à partir de 2023. Sa capacité de production est estimée à plus de 10
millions de tonnes par an, à compter de 2026, avec les phases 2 et 3.
.

 Avantage de l’Energie
 L’exploration de cette Energie va permettre d’avoir des entrées jusqu’à 560
Milliards de FCFA par an, pendant 30 ans pour les seuls gisements GTA et
Sangomar.

 Ce graphique montre une croissance de l’économie du Sénégal qui passerait de


6% (2015) à 10% en 2023 si le pétrole et le gaz sont bien exploités.
.

 Ces avantages qu’offre le pays attire les états, puisque que c’est une ressource
convoitée par toutes les sociétés et est à l’origine d’investissements et de
partenariats venants, pour la plupart, de l’extérieur.

 Accord sur le gaz en 2018 entre le ministre du pétrole et des énergies du Sénégal
et son homologue mauritanien, en présence des deux chefs d’Etat respectifs.
.

 Inconvénients

 Le problème de sécurité posé par le commerce pétrolier international et qui est


reconnu depuis longtemps.
 Le défi politique qui pose la question de la stabilité du pays, puisqu’il devient un
gâteau dans lequel chacun veut avoir sa part.
 Un défi environnemental qui résulte de l’exploitation des ressources et leur
conséquence sur le cadre de vie…
.

III. DEFIS
Classé parmi les pays les plus pauvres du monde depuis très longtemps, le Sénégal
peut aujourd'hui espérer voir une lumière au bout du tunnel.
 Défis de la sécurité et de la transition énergétique
 Les efforts déjà visibles par rapport au développement des énergies alternatives
(biomasse, solaire et éolien) seront désormais pris en compte dans une nouvelle
démarche de diversification des sources énergétiques.
 une réduction voire une suppression de la dépendance du Sénégal en fuel, non
seulement chère, mais très néfaste contre l’environnement.
 A cet effet, l’électrification, notamment dans le monde rural, pourra être
poursuivie en appoint des efforts déjà appréciables de l’Agence Nationale
d’Electrification Rurale (ANER).(Delcourt, 2011)
.

 Défis environnementaux et sécuritaire


 L’exploitation du pétrole et du gaz soulève de sérieuses interrogations quant à
l’impact sur l’environnement et la santé publique.
 Elle pose également la question de la sécurité en général du fait non seulement de
la nature des installations mais aussi des risques de tensions sociales autour de
ressources tant convoitées. En effet, l’industrie pétrolière-gazière développe des
activités d’une grande complexité technique et opérationnelle.
 Les navires de soutien transportant des produits à forte teneur chimique entre les
bases logistiques et la zone offshore, il est fort à craindre des risques de fuite ou de
marée noire, entrainant par la même occasion une destruction de la biodiversité
marine.
/

 Les déchets toxiques liés aux activités de forage (déblais de forages), ainsi que les
rejets atmosphériques (méthane résultant du torchage de gaz), sont aussi de nature
à menacer la vie des espèces en mer et peuvent constituer un réel problème de
santé publique.
 De manière plus spécifique, le défi réel est d’approfondir la connaissance
scientifique du milieu marin pour mieux préserver la biodiversité marine et
côtière, notamment les ressources halieutiques et les intérêts des communautés de
pêche.
.

 Défis liés à la gouvernance des ressources


 Grace à la manne financière attendue de l’exploitation du pétrole et du gaz, les
débats sont intenses autour des défis liés à la gouvernance et aux exigences de
transparence dans l’exploitation et la redistribution des revenus attendus.
 Le secteur pétrolier est connu comme étant critique notamment dans le processus
d’attribution de licence d’exploration.
 Le défi de la bonne gouvernance oriente aussi sur la répartition des recettes tirées
du pétrole et du gaz. A ce titre, un projet de loi sur la répartition des revenues
issues de l’exploitation pétrolière et gazière a été entrepris
 Des structures comme PETROSEN, le Comité d’Orientation Stratégique du
Pétrole et du Gaz (COSPETRO-GAZ) ou encore le Fonds d’Appui au Contenu
Local existent déjà pour une meilleure coordination.
.

 Les départements ministériels en charge du pétrole, de l’environnement et des


pêches ont également mis en place un Groupe de travail interministériel (GTI)
pour mieux prendre en compte les préoccupations environnementales et sociales
des projets. Ce groupe est composé d’experts avec des compétences diversifiées.
 A ce dispositif, vient s’ajouter l’adoption en 2019 d’un nouveau code pétrolier, qui
spécifie dans ses dispositions pour une plus grande prise en charge des
préoccupations environnementales ainsi que la mise en avant des intérêts des
nationaux.
.

Conclusion
 En définitive, nous retiendrons que la découverte du pétrole et du gaz au Sénégal
suscite à la fois espoirs et inquiétudes.
 Ces ressources naturelles utilisées dans la production énergétique et dans
l’industrie pétrochimique généreront des revenus pour les compagnies pétrolières
qui ont consenti au risque d’exploration et investi dans des projets, mais aussi pour
l’Etat, délégataire de la gestion au nom du Peuple, seul propriétaire de ces
ressources depuis la réforme constitutionnelle de 2016.
 Avec une politique de contenu local conduite de manière adéquate et transparente,
les entreprises privées sénégalaises s’inséreront dans la chaîne de valeur des
projets pétroliers en cours et futurs pour y bénéficier des opportunités qui
s’offriront à celles d’entre elles qui se mettront au niveau d’une industrie
exigeante.
.

 Les réformes entreprises par l’Etat du Sénégal pour encadrer l’activité pétrolière et
gazière, avec notamment l’adoption d’un nouveau Code pétrolier et d’une loi sur le
Contenu local, doivent encore convaincre, à travers leur application, différentes
franges de la Société civile, au sens large, qui expriment des attentes sur la
transparence dans la gestion du secteur, la sauvegarde de l’activité de pêche et des
écosystèmes, le procédures d’attribution des blocs, l’utilisation des futurs revenus
etc.
.

BIBLIOGRAPHIE
 Théa Ollivier, Mariama Darame, Au Sénégal, les perspectives d’exploitations
pétrolières s’éloignent une fois de plus, le monde, 22 mai 2020,
 https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/05/22/au-senegal-les-perspectives-d-
exploitations-petrolieres-s-eloignent-une-fo is-de-plus_6040437_3212.html, lien
consulté le 11 avril 2021
 Petrosen, https://www.petrosen.sn/index.php/projets_custom/lorem-ipsum-dolor-
2/, article consulté le 6 mai 2021 vibid
 SENRTT (Réseau Sénégalais de think Tanks), ¨La gouvernance des ressources
pétrolières et gazières : Heures ou lueurs pour le Sénégal ? ¨, IPAR, mardi 04
février 2020
 Boakye, O. E. (2014). Synthèse sur les défis de la gouvernance des ressources
pétrolières et gazières du Sénégal. Implementation Science, 39(1), 1‑24.
.

 http://dx.doi.org/10.1016/j.biochi.2015.03.025%0Ahttp://dx.doi.org/10.1038/
nature10402%0Ahttp://dx.doi.org/10.1038/nature21059%0Ahttp://
journal.stainkudus.ac.id/index.php/equilibrium/article/view/
1268/1127%0Ahttp://dx.doi.org/10.1038/nrmicro2577%0Ahttp://
 Delcourt, P. L. (2011). Note d ’ analyse Note d ’ analyse. 0, 1‑6
 Note d’analyse No 2 du 5/2021 du CHED(Centre des hautes études de défense et
de sécurité)
 KAIROS
Le pétrole : l’or noir du XXe siècle
 Les cahiers du CREAD n°101-2012
LA GEOPOLITIQUE DU PETROLE,
LA SUPREMATIE ET LE POUVOIR
Ahmed BOUDJEMIL *www.U4.no
September 2009 - No. 21
Traduction d’U4 Brief 2008:3
.

 Pétrole et sécurité internationale :


de nouveaux enjeux
[abstractattheendofarticle]
septembre1998
Pierre Noël
Institut d'Economie et de Politique de l'Energie (CNRS)
BP 47 - 38040 GRENOBLE CEDEX 07 — e-mail: noel@iepe.upmf-grenoble.fr
 https://www.big.gouv.sn/wp-content/uploads/2019/06/CRPP-A-Z-Petroleum-blc-
Diourbel.pdf
.

MERCI
DE
VOTRE
ATTENTION

Vous aimerez peut-être aussi