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UNIVERSITE DE KINSHASA
Département d’Environnement
Par
Année Académique 2014-2015
1
I. INTRODUCTION
Définition
Un aléa naturel est une cause naturelle capable de générer une catastrophe naturelle
suivant le degré de vulnérabilité de la société considérée.
Les aléas naturels comprennent des phénomènes tels que les tremblements de terre,
l’activité volcanique, les glissements de terrain, les tsunamis, les cyclones tropicaux et
autres tempêtes tropicales ou de forte intensité, les tornades et les vents violents, les crues
et les inondations du littoral, les incendies de forêts ou de brousse et les fumées dégagées
par les incendies, les sécheresse, les tempêtes de sable et les infestations.
Les aléas géophysiques et géologiques ou climatiques sont des aléas brusques ou à
déclenchement soudain.
Définition
Une catastrophe naturelle est le résultat de l’impact d’un aléa naturel sur un système
socioéconomique ayant un certain degré de vulnérabilité, qui empêche la société ou la
population touchée de faire face comme il convient à cet impact. Les aléas naturels ne
débouchent pas forcément sur des catastrophes.
Une catastrophe est généralement définie comme une grave perturbation du fonctionnement
d’une société, causant d’importantes pertes en vies humaines et de gros dégâts matériels
ou environnementaux auxquels la société touchée n’est pas en mesure de faire face avec
les seules ressources dont elle dispose (IDNDR/DHA, 1992).
IDNDR: Décennie Internationale de réduction de catastrophes naturelles.
1.3. Risque
Un risque est la probabilité d’avoir des conséquences négatives ou des pertes anticipées
(en vies humaines, personnes accidentées, perturbation de la vie économique, dégâts de
l’infrastructure ou pollution de l’environnement) suite à l’interaction entre les aléas naturels
ou ceux causés par l’activité humaine avec des conditions vulnérables.
1.4. Vulnérabilité
2
Le risque est souvent décrit par l’équation suivante :
Définition
Il existe des solutions pour atténuer l’impact croissant des aléas naturels dans le monde.
Les connaissances et la technologie nécessaire pour les appliquer sont largement
répandues.
La prévention des catastrophes consiste à mettre en œuvre toutes les mesures qui peuvent
être prises pour réduire la vulnérabilité d’un peuple aux aléas naturels. Ces mesures
couvrent un large éventail d’activités, allant des interventions visant à éviter les catastrophes
(prévention des catastrophes) à celles qui sont destinées à en limiter la gravité lorsqu’elles
se produisent. Les succès des mesures de prévention passent par une bonne information et
une action déterminée des pouvoirs publics.
Il s’agit d’un processus continu, qui ne se limite pas à une seule catastrophe. L’objectif est
d’amener les sociétés à risque à s’engager dans une gestion responsable des catastrophes
allant au-delà des réponses traditionnelles. La prévention des catastrophes est par sa
nature même multisectorielle et interdisciplinaire et fait intervenir des multiples activités
interdépendantes à tous les niveaux; local, national, régional et international.
3
1.7. Coordination et Zonage en cas d’Urgence
Le niveau opérationnel, sur le terrain, est géré par le Poste de commandement opérationnel
(PCOps). Le PCOps est dirigé par le Dir-PcOps, en général un officier du Service d’incendie,
sauf si les circonstances exigent une autre disposition. Par exemple, une émeute dans une
prison peut nécessiter une direction par la police. Le PCOps est également constitué d’un
directeur pour chaque discipline : le Dir-Si pour le service d’incendie, le Dir-Med pour les
secours médicaux, sanitaires et psychosociaux, aidé pour ce dernier point par le
Coordinateur psychosocial local, le Dir-Log pour la discipline 4 et le Dir-Info pour la
discipline 5. Souvent, s’y adjoindra un représentant de l’institution sinistrée. Le PCOps
organise les lieux de l’intervention, met en place les différents périmètres, échange les
informations avec les autorités, veille à la sécurité des intervenants, etc.
1.7.2. Le zonage
Les lieux d’intervention sont répartis en trois zones, délimitées chacune par un périmètre.
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II. CATASTROPHES NATURELLES D’ORIGINE CLIMATIQUE
Définition
Une catastrophe d'origine climatique est celle qui est liée aux perturbations météorologiques
dans une région donnée. Nous citerons les vents violents, les fortes pluies, les érosions, les
inondations et les sécheresses. Il est parfois difficile d’empêcher certaines catastrophes
naturelles de se produire, mais il ne faut pas lui laisser faire ce qu’elle veut. Il faut dans
certains cas les domestiquer.
Définition
Le vent violent est un mouvement naturel d'une masse d'air qui se déplace à une grande
vitesse suivant une direction déterminée et causant d'énormes dégâts à son passage.
On peut encore dire que le vent est un mouvement de l'atmosphère ressenti au voisinage du
sol, déplacement d'air; exemples de vents violents : Typhon, ouragan, alizé,… causent
d'énormes dégâts dans la vie de l'homme.
Certaines îles des Antilles sont exposées à l'alizé, il s’agit des îles orientales: Porto Rico,
Trinité, Guadeloupe, Martinique, etc.
Les villes de Goma et Bukavu ont déjà expérimenté des vents violents, à savoir:
- Le 18 Mars 2002 Bukavu a été à secouée par un ouragan, il y eu 2 blessés et
140 maisons endommagés (toitures emportés).
5
(©Wafula CRSN/ Lwiro).
Pour un vent violent, il n'existe presque pas d'avantages. Ce sont les conséquences qui se
font plutôt voir après l'événement.
2.1.1. Cyclone
A. Définition
Un cyclone tropical en météorologie, est un type de cyclone (dépression) qui prend forme
dans les océans de la zone intertropicale à partir d'une perturbation qui s'organise en
dépression tropicale puis en tempête. Son stade final est connu sous divers noms à travers
le monde : Ouragan dans l'Atlantique Nord et le Pacifique Nord-Est, Typhon en Asie de
l'Est et Cyclone ailleurs.
Structurellement, un cyclone tropical est une large zone de nuages orageux en rotation
accompagnée de vents forts. On peut les classer dans la catégorie des systèmes convectifs
de méso-échelle puisqu'ils ont un diamètre inférieur à une dépression classique, dite
« synoptique », et que leur source d'énergie principale est le dégagement de chaleur latente
causé par la condensation de vapeur d'eau en altitude dans leurs orages. Le cyclone
tropical est semblable à une machine thermique, au sens de la thermodynamique. Le
dégagement de chaleur latente dans les niveaux supérieurs de la tempête élève la
température à l'intérieur du cyclone de 15 à 20 °C au-dessus de la température ambiante
dans la troposphère à l'extérieur du cyclone. Pour cette raison, les cyclones tropicaux sont
des tempêtes à « noyau chaud ».
Les cyclones tropicaux sont redoutés pour le caractère destructeur de leurs pluies
torrentielles et de leurs vents. Ils sont classés parmi les risques naturels les plus courants et
font chaque année des milliers de victimes. Les régions les plus menacées ont mis en place
des mesures de surveillance météorologique, coordonnée par l'Organisation météorologique
mondiale, ainsi que des programmes de recherche et de prévision du déplacement des
cyclones.
Nous allons ici aborder les niveaux ‘d’alerte et les codes de couleur en nous inspirant de
l’expérience du Madagascar.
D’après les expériences, il a été constaté que les messages Météo sont trop techniques, or
le taux d’alphabétisation est encore bas à Madagascar. Pour pallier à cette situation et dans
le cadre de la réduction de risques aux catastrophes, la DGM et le Bureau National de
Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) se sont mis d’accord pour passer à l’aspect
visuel des alertes comme le codage couleur. Un atelier de validation a été organisé en
Septembre 2013 durant lequel le CARE International a exposé le cas concret de l’utilisation
de ce code couleur dans ces régions d’intervention.
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Quatre couleurs ont été adoptées : Verte, Jaune, Rouge et Bleue.
Ce codage couleur entrera en vigueur à partir de cette saison cyclonique 2013 – 2014 ;
dans un premier temps les deux indications figureront encore sur les bulletins
météorologiques.
Actuellement, CARE International procède à l’étude de l’élaboration d’outils de
communication pour l’utilisation de ce codage couleur (Spot audio-visuel, Brochure, Affiche).
1. Alerte verte
Signification
Il existe un cyclone dans les parages, mais la menace pour la localité est encore vague et
imprécise.
Soyez attentif
La station météorologique est en état d’alerte et les autorités locales sont informées.
Actions à entreprendre
8
Avoir un stock suffisant de bougies et de piles électriques ;
Garder les médicaments et les papiers dans un endroit sec.
2. Alerte Jaune
Signification
Les autorités locales prennent toutes les dispositions qu’elles jugent utiles ;
Mettez vous à l'abri, tenez-vous informés ;
L’Avis de menace peut être très court ou même ne pas exister.
Actions à entreprendre
3. Alerte rouge
Signification
Le cyclone menace à brève échéance la localité et ses effets constituent un danger pour la
population.
Actions à entreprendre
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Couper le courant électrique ;
Etre vigilent et ne pas sortir ;
Prendre garde au calme apparent lors du passage de l’œil du cyclone ;
Rester à l’intérieur d’un bâtiment sûr.
4. Alerte bleue
Signification
Fortes pluies, crues, mer grosse et vents violents sont encore possibles. Les secours
s'activent, les services réparent. Evitez les déplacements, tenez-vous informés.
Attention, cela ne veut pas dire qu'il fait beau : un ciel couvert et faiblement pluvieux, des
petites averses sont classés en alerte bleue. L’alerte bleue peut ne pas exister.
Actions à entreprendre
Continuez à écouter les informations radio pour tous les avis et communiqués
officiels ;
Attendez d’avoir été officiellement prévenus que les alertes sont levées avant de
sortir ;
Ne vous approchez pas des fils tombés à terre, des bâtiments et des arbres ;
endommagés, ni des cours d’eau en crue ;
Facilitez l’accès des secours ;
Traitez l’eau du robinet.
2.1.2. Ouragan
Sont désignés par le terme d'ouragan deux phénomènes météorologiques distincts, tous
deux bien identifiables et tous deux très violents, mais de nature physique nettement
différente :
- d'une part, l'ouragan est le nom générique attribué à un cyclone tropical dans deux
régions des zones tropicales et subtropicales : ce sont d'un côté l'Atlantique nord, le
golfe du Mexique, l'Est du Pacifique Nord et les zones côtières attenantes (dont
l'archipel des Antilles), et de l'autre le Sud-Est de l'océan Indien, entre l'Indonésie et
l'Australie, le Pacifique Sud et les zones côtières attenantes (dont la Nouvelle-
Calédonie et la Polynésie française) ;
- d'autre part, en dehors des zones tropicales et subtropicales, l'ouragan est, au sens
courant, une tempête très violente suscitant des vents dont les vitesses moyennes
atteignent des valeurs de l'ordre de 120 km/h ou davantage.
10
En fait, l'usage de cette seconde signification s'est peu à peu imposé en Europe
concurremment à celle de cyclone tropical, du fait de la dénomination du plus violent des
vents de tempête, qui a toujours prêté à confusion : en météorologie marine, en effet, on
appelle ouragan tout vent repéré dans l'échelle Beaufort par des vitesses moyennes
atteignant ou dépassant la force 12, soit 64 nœuds ou 118 km/h.
2.1.3. Foudre
La foudre a tendance à frapper les régions de haute altitude et les objets proéminents. Le
tonnerre peut résonner d'un craquement sec lorsque l'éclair est proche ou gronder au loin.
Comme la lumière voyage plus vite que le son, l'éclair est visible avant que le tonnerre ne
soit audible.
La foudre s'accompagne d'une onde acoustique, le tonnerre. Cette onde est engendrée par
la dilatation (expansion) brutale de la fine colonne d'air surchauffé par l'arc électrique. Elle
peut consister en un bruit sec ou un roulement sourd selon la distance séparant l'auditeur de
la foudre.
Lors d'un coup de foudre, l'air au niveau du passage du courant électrique est chauffé (à
~30 000°C) en quelques millièmes de secondes. En effet, le courant électrique circulant
dans l'éclair crée un champ magnétique qui a pour effet de comprimer ce courant : on parle
de striction axiale. Ce processus réduit la taille transverse de l'éclair jusqu'à un rayon de
l'ordre de 2cm. Les forces magnétiques mises en jeu lors de la striction axiale impliquent
une augmentation de la pression des gaz à l'intérieur de l'éclair, ce qui génère une
surpression de l'ordre de 2 bar, et une augmentation de la température qui peut atteindre
environ 30000 °C. Après le passage de l'éclair, il n'y a plus de courant et donc plus de
striction axiale ; les gaz contenus dans l'éclair sont brusquement détendus, générant une
onde de choc se propageant plus loin selon une onde sonore : c'est le tonnerre.
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Foudre engendrant un éclair lumineux.
En hypothèse, on doit considérer que la vitesse de la lumière (environ 300 000 km/s) est
virtuellement « infinie » et que l'observateur, qui n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres
tout au plus de la foudre, voit l'éclair au moment où il se produit. Cette approximation est
raisonnable car de toute façon le temps requis en réalité est infinitésimal. Il suffit ensuite de
multiplier le nombre de secondes entre la perception de l'éclair et celle du tonnerre par la
vitesse du son dans l'air (340 m/s) pour obtenir la distance. En pratique, il est raisonnable de
considérer qu'un écart de 3 secondes correspond à une distance d'environ un kilomètre,
surtout avec l'imprécision du délai de réception du signal sonore par l'ouïe de l'observateur.
Le paratonnerre (qui serait plus justement appelé parafoudre) permet de protéger quelque
peu un bâtiment contre les effets de la foudre. Cependant, le parafoudre, censé canaliser la
décharge de foudre vers le sol, l'attire aussi (par effet de pointe): s'il est mal mis à la terre, il
a l'effet inverse (mieux vaut ne pas avoir de parafoudre qu'avoir un parafoudre mal isolé).
Définition
La pluie est une précipitation liquide d’eau atmosphérique sous forme de gouttes.
Une forte pluie n’est rien d’autre qu’une précipitation des gouttes avec grande intensité,
souvent accompagnée des vents violents.
12
En cas de forte pluie, il y a de dégâts énormes qui surviennent surtout s’il n y a pas de voies
d’évacuation adéquates de ces eaux de pluies. Ces voies d’évacuation peuvent à un certain
moment débordées. Les normes urbanistiques doivent être prises en ligne de compte dans
la construction d’une ville.
De toutes les façons une forte pluie a souvent fait des dégâts, quelque soit les préventions
qui peuvent être faites.
Les dégâts ne se font pas voir seulement sur des bâtiments, mais aussi les plantes sont
endommagées, les personnes sont tuées, les activités quotidiennes peuvent même être
interrompues si la ville est pleine d'eau.
Les pluies avec grêles ravagent sérieusement les cultures même la végétation.
- inondation;
- démolition des maisons;
- destruction des voies d’évacuation des eaux;
- ponts, barrages et routes endommagées;
- destruction des cultures;
- destruction de la végétation;
- érosion;
- épidémies;
- perte en vies humaines;
- dégâts matériels importants;
- famine;
- etc…
2.3. INONDATION
a. Définition
Crues éclair naturelles des eaux, inondations par les rivières ou sur les côtes à la suite de
pluies intenses, associées avec des circonstances saisonnières.
Modification par l’homme de bassins versants, bassins d’alimentation et plaines à
inondations.
13
.
Inondation
14
Habitations de fortune sur l’estuaire détruites le 2 Oct. 2011
(©Wafula CRSN/ Lwiro).
15
Une famille inondée par les eaux de pluie, tente
Des maisons inondées après une pluie à
de récupérer leurs biens en évacuant les eaux
Kinshasa, ce 03/04/2011. Radio Okapi/
stagnantes dans la parcelle. Plus de 2 000
personnes sont victimes des inondations à la
Ph. John Bompengo.
suite des pluies qui se sont abattues, depuis
deux jours, dans cinq localités du groupement
Mupfunyi-Shanga, en territoire de Masisi (Nord-
Kivu). Il s’agit notamment des localités de Rueni,
Maona, Nyamubingwa et Kyabondo, situées au
bord du lac Kivu.
Radio Okapi/Ph. John Bompengo, 8 Octobre
2014.
- la hauteur de l’eau;
- la durée de l’inondation;
- la rapidité du courant;
- le rythme de l’élévation du niveau;
- la fréquence de l’occurrence;
- un effet saisonnier.
c. Prévision
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seulement quelques minutes à l’avance en cas de pointes de tempêtes, de crues éclair ou
tsunamis.
Bouteille en plastique sur la rivière Kalamu Inondation sur l’avenue de l’Université à Yolo.
Pont Bongolo.
2.3.3. Conséquences
a. Dommages physiques:
- structure endommagée parce qu’elles sont emportées par les eaux, ou inondées,
s’effondrent, ou sont frappées par des débris flottants;
- glissements de terrain dus à des sols saturés;
- dommages plus élevés dans les vallées que dans les régions dégagées.
b. Victimes et santé:
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c. Réserves d’ eau:
- les récoltes et les stocks de nourriture peuvent être perdus `a cause de l’inondation.
- Des animaux, des outils agricoles et semences peuvent être perdus.
b. Prise à charge
- recherche et sauvetage;
- assistance médicale;
- évaluation de la catastrophe;
- fourniture temporaire de nourriture et d’eau;
- purification de l’eau;
- surveillance des épidémies;
- abris temporaires.
c. Evaluation de l’impact
2.4. Erosion
2.4.1. Définition
L’érosion de la terre est l’ensemble des processus de dégradation d’un relief due au
déplacement des matériaux qui la constituent par l’air et l’eau. Ces matériaux sont: l’argile,
le sable, les matières organiques comme feuilles mortes, les déchets de bois, les
excréments animaux et aussi les sels minéraux qui sont les aliments pour les plantes.
18
Erosion à Cimpunda/ Kadutu, Bukavu
24 Nov. 2012 (©wafula CRSN/Lwiro).
Erosion de l’ITFM/ Kadutu, Bukavu
25 Nov. 2012 (©wafula CRSN/Lwiro).
L’érosion progressive peut être définie comme étant le creusement d’un canal d’écoulement
par les eaux qui charrient les matériaux qui le constitue.
Si le creusement se propage en amont à partir d’un point fixe nommé niveau de base,
l’érosion est régressive.
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Le tourbillon est une masse d’air en mouvement. Ce vent est assez fort pour entraîner avec
lui des particules de sol et les déplacer. Le tourbillon peut aussi se produire sur des grandes
zones, on assiste à ce moment là aux vents de sable.
L’érosion par le vent est souvent moins spectaculaire que l’érosion par l’eau, mais ses effets
sont parfois tout aussi graves: déracinement des arbres, remplissage des bas-fonds,
formation de dunes sur les terres agricoles ou les pâturages et entraînement des argiles
fines fertiles à grande distance.
Dans les zones où sol dénudé, les vents forts emportent parfois de grandes quantités de
sable et d’argile.
Le mouvement de l’eau qui coule le long d’une pente est appelé ruissellement.
c. Recommandation
2.5. La Sécheresse
2.5.1. Définition
La sécheresse est définie comme étant un temps très sec caractérisé par une absence ou
une insuffisance des précipitations (pluies).
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Comme toute autre catastrophe naturelle, il est parfois difficile d’empêcher une sécheresse
de se produire.
Pour parer à une telle catastrophe, il faut pratiquer l’irrigation c’est à dire canaliser l’eau à
partir d’une région non affectée vers la région sinistrée. Cette pratique coûte énormément
cher quand il faut amener l'eau d’une longue distance.
2.5.2. Conséquences
Définitions
Pendant un tremblement de terre plusieurs ondes élastiques sont générées. Ces ondes
(déformations) se propagent suivant certaines vitesses dans la terre qui se comporte
comme un corps élastique.
21
Modes de propagation de diverses ondes1
http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s1/seismes.html
L’heure à laquelle se produit le séisme s’appelle temps d’origine. Ainsi un séisme est
caractérisé principalement par les quatre paramètres:
* la latitude,
* la longitude,
* la profondeur,
* le temps d’origine.
Schéma d’un
séisme1.
Schema d’un
séisme et la faille2
22
2
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:fault_types_Types.Defaults.jp
Lors qu’il y a tremblement de terre, il se forme deux bloques; un bloc supérieur et un bloc
inférieur.
Senestre Dextre
23
3.1.2. Le volcan
Définition
Un volcan est une sorte de cassure à la surface de la terre à travers laquelle remontent des
roches en fusion appelées magma. A la longue autour de cette cassure se construit une
montagne appelée cône volcanique constituée essentiellement des produits volcaniques. Du
sommet du cône sortent souvent la fumée, la cendre et la lave.
Le tremblement de terre et les volcans sont consécutifs aux mouvements des plaques
tectoniques (tectonic plates) qui constituent la planète terre.
La terre est donc constituée de plusieurs plaques tectoniques. Ces plaques tectoniques sont
en mouvement relatif les unes par rapport aux autres.
Les zones où les plaques se rencontrent ou entre collision s’appellent zones de
convergence ou zones de subduction
Les zones où les plaques se séparent sont les zones de divergence ou crête océanique.
Ex: La zone de séparation entre les continents l’Africain à l’Américain.
24
Mouvement de convection au niveau du manteau.
Il peut y avoir aussi des cassures sur une plaque pour donner lieu aux Rifts continentaux ou
fossés tectoniques, c’est le cas du Système des Rifts Est-Africains.
Ce système des Rifts qui commence par le Golf d’Eden, se subdivise en deux branches Est
et Ouest.
La branche Est passe par le Kenya, la Tanzanie et la Branche Ouest inclus tous grands
lacs ; Albert, Edouard, Kivu et Tanganyika qui sont parmi les plus profonds dans le Monde.
Les deux branches se rencontrent vers le lac Malawi.
25
Profondeur des séismes
(km)
Répartition mondiale des séismes de 1975 à 1995 (USGS-NEIC).
Les points bruns, jaunes, verts, violets et rouges représentent les
tremblements de terre suivant leurs profondeurs3.
3
http://www.physicalgeography.net/fundamentals/10m.html
La Séismicité du Système des Rifts Est-Africains se repartissent suivant ces deux branches
orientale et occidentale.
Les régions les plus sismiquement actives dans la Branche Occidentale sont :
26
Ouganda
La séismicité du bassin du lac Kivu se présente comme l’indique les figure suivantes :
Idjwi Island
27
Fig. 1.5: La séismicité du basin du lac Kivu pour la période1960 à 2008.
Ne sont considérés que les séismes (cercles pleins) de
magnitude supérieure ou égale à quatre (mb ≥ 4.0).
- ( ) : les répliques associées au tremblement de terre du 24
Octobre 2002 (cercle plein rouge et encerclé: (O ) ;
- ( ) les répliques associées au tremblement de terre du
3 Février 2008 représenté par le cercle plein vertclair ( );
- : failles.
Dans les deux cas c’est à dire de la convergence et la divergence de plaques tectonique
sont générés une séismicité et un volcanisme. D’une manière générale les deux
phénomènes sont associés.
Les tremblements de terre qui sont générés dans des zones de subduction sont très
violents parfois très profonds par rapport à ceux générés dans les zones de divergence
(crête océanique) ou dans les rifts continentaux.
Aussi la fréquence des tremblements de terre est plus élevée dans les zones de subduction
que dans celles de divergence.
Un exemple typique d’ une zone de subduction est le Japon où trois plaques tectoniques
entre en collision; à savoir: la pacifique, eurasienne et philippine. Comme conséquence de
cette situation, 10% de séismes dans le monde se produisent au Japon.
Dans la zone de subduction le volcanisme est explosif (lave à forte viscosité ; ex : le volcan
Uzen au Japon), tandis que dans la zone de divergence (crête océanique, rifts
28
continentaux) le volcanisme est non explosif (lave à faible viscosité, fluide, liquide ; ex : les
volcans Nyiragongo et Nyamuragira en RD Congo, Kilauea aux îls Hawaii aux Etats Unis).
29
Coulée de lave lors de l’éruption du volcan Nyamulagira
du 20 Septembre 1991(© Kasahara, Hokkaido Uni. Japan).
Les roches sollicitées par des forces tectoniques emmagasinent de l’énergie et quand
l’énergie accumulée dépasse un certain seuil, la roche cède en générant les ondes
séismiques.
Il y a de tremblements de terre qui peuvent être générés par l’effondrement d’une mine,
carrière, par une explosion, par un grand glissement de terrain. Ils peuvent être générés
aussi par le fonctionnement d’un barrage hydroélectrique,…
Quand un séisme a lieu, plusieurs ondes séismiques sont générées. Ces ondes se
propagent sous la terre sous forme d’ondes élastiques. Les ondes les plus caractéristques
sont l’onde P (P ou premier onde) et l’onde S (S seconde onde).
p s
30
Un sismogramme d’un séisme proche (local).
( )
4 12
k + μ
( )
1
λ+2 μ 2 3
α= =
ρ ρ
et
()
1
μ
β= 2
ρ
31
Notons que les substances isotropes parfaitement élastiques sont classées en trois types
selon les valeurs de (μ). Si μ est infini, la substance est un corps rigide (idéal), si μ est fini et
non nul, la substance est un solide parfait; si μ est nul, la substance est un fluide parfait.
Pour un fluide parfait , ainsi , ceci signifie que l’onde S ne se
propage pas dans le fluide parfait.
L’élasticité d’un solide isotropique homogène peut être définie par 2 constants suivants : k et
μ.
k= module d’imcompressibilité (Bulk modulus) pour le granite k = 27x10 10 dynes/cm2
pour l’eau k = 2,0 x 1010 dynes/cm2
μ = module de rigidité pour le granite μ =26x10 11dynes/cm2
ainsi
et
(VP2/Vs2- 2)
32
2(VP2 /Vs2 - 1)
Distance (d)
(E) (S)
épicentre station
d = Vp x tp et d=Vs x ts
d = (s – p) Vp /(γ-1)
où (s-p) = ts - tp et γ = Vp / Vs
En moins d'une heure après un tremblement de terre, on nous annonce son épicentre.
Comment arrive-t-on à localiser aussi rapidement et avec autant de précision un séisme?
Comme signalé plus haut, les ondes P se propagent plus rapidement que les ondes S; c'est
cette propriété qui permet de localiser un séisme. Les ondes sismiques sont enregistrées en
plusieurs endroits du globe par des appareils qu'on nomme sismographes. En gros, il s'agit
d'un appareil capable de "sentir" les vibrations du roc; ces vibrations sont transmises à une
aiguille qui les inscrit sur un cylindre qui tourne à une vitesse constante. On obtient un
enregistrement du type de celui-ci.
33
En un lieu donné, comme les ondes P arrivent en premier, il y aura sur l'enregistrement
sismographique un décalage entre le début d'enregistrement des deux types d'ondes; ici par
exemple, il y a un retard de 6 minutes des ondes S par rapport aux ondes P.
Les vitesses de propagation des deux types d'ondes dans la croûte terrestre ont été établies
et on possède par conséquent des courbes étalonnées, comme celle-ci.
Ce graphique nous dit, par exemple, que pour franchir une distance de 2000 kilomètres,
l'onde P mettra 4,5 minutes, alors que l'onde S mettra 7,5 minutes pour parcourir la même
distance; il y a un décalage de 3 minutes. Pour un séisme donné, il s'agit de trouver à quelle
distance sur ce graphique correspond le décalage obtenu sur l'enregistrement
sismographique; on obtient alors la distance entre le séisme et le point d'enregistrement.
Dans notre exemple, la distance qui correspond à un décalage de 6 minutes est de 5000
km. Ceci ne nous donne cependant pas le lieu du séisme à la surface du globe. Pour
connaître ce point, il nous faut au moins trois enregistrements.
34
Dans cet exemple, considérons les enregistrements d'un séisme en trois points: Halifax,
Vancouver et Miami. Les enregistrements indiquent que le séisme se situe dans un rayon de
560 km d'Halifax, un rayon de 3900 km de Vancouver et un rayon de 2500 km de Miami. On
situe donc le séisme au point d'intersection des trois cercles, soit à La Malbaie. En pratique,
on utilise évidemment plus que trois points.
Les séismes tectoniques sont principalement caractérisés par des hautes fréquences
(courte période).
- Type A : Séisme tectonique local (haute fréquence, courte période) dont l’origine est
la région volcanique.
- Type B : Séisme (basse fréquence, longue période) se produisant autour du
réservoir de magma juste avant l’éruption.
- Type C : Séisme (basse fréquence, longue période) associée à la vibration
magmatique dans le réservoir.
Notons que l’activité magmatique génère des vibrations (oscillations) continues dans le
réservoir ou cheminée (conduit) appelée: tremors volcaniques. Une éruption volcanique
est souvent caractérisée par des tremors volcaniques.
Les tremblements de terre d’origine volcanique sont souvent modérés, c’est à dire de
magnitude faible.
Les essaims pour un volcan sont les indicateurs d’une éruption volcanique imminente. Dans
le cas particulier du volcan Nyamuragira un essaim précède souvent l’éruption 3,4 ou5 mois
avant. L’éruption elle même est souvent accompagnée d’un essaim de séismes
volcaniques très caractéristique.
Nombre
de séismes
Essaim Eruption
35
_________ !__________________ !_________________
NB: Un grand tremblement de terre tectonique peut avoir un impact direct sur le
comportement du volcan. Il peut soit précipitée une éruption si le volcan est située dans une
zone de compression par rapport au séisme, soit désamorcée une éruption en préparation
s’il est plutôt dans une zone de dilatation (Wafula, 2011).
Un grand tremblement de terre peut être précédé par d’autres petits tremblements de terre
pratiquement de même source qu’on appelle pré-séismes (foreshocks ). Après le grand
événement on peut s’attendre à des répliques (aftershocks).
Les répliques sont souvent très dangereuses, ils sont les responsables de la destruction
des infrastructures déjà entamées par le séisme principal.
4.4.1. Le séismomètre
Le séismomètre est un instrument très sensible utilisé en séismologie pour détecter tout
mouvement du sol, si petit soit-il. Le séismomètre est connecté à l’enregistreur qui
matérialise le mouvement détecté par le séismomètre. Les enregistrements peuvent se faire
en analogique ou en digital.
4.4.2. Séismographe
36
Séismomètre Enregistreur Kinemetrics
4.5.1. Quelques dégâts causés par les tremblements de terre dans le Monde
Chaque année il y a de tremblements de terre destructeurs qui ont lieu dans le monde. Les
rapports font toujours état des pertes en vies humaines et des dégâts matériels très
importants dus aux tremblements de terre.
Paradoxalement, malgré ces statistiques, l'année 1976 avait une moyenne faible de grands
tremblements de terre.
Les statistiques montrent que chaque année, il y a en moyenne environ 100 tremblements
de terre de magnitude 6 ou plus.
Environ 20 tremblements de terre de magnitude 7 ou plus ont lieu chaque année soit
environ un grand tremblement de terre chaque trois semaines.
Ainsi, l'année 1976 n'avait pas une activité séismique vraiment exceptionnelle; le bilan était
lourd parce que les tremblements de terre ont y eu lieu dans les villes très surpeuplées.
Les risques dus aux tremblements de terre peuvent être contre balancés par ceux que nous
vivons chaque jour.
Aux USA par exemple, les principaux risques non catastrophiques de chaque jour sont
causés par les accidents d'automobiles.
37
Sur 1000 000 de personnes, 300 meurent chaque année d'accidents d'automobile aux USA.
Mais les catastrophes tels que le feu tuent 0,5 personne par million chaque année. Et
l'ouragan peut tuer 0,4 personne par million par année.
Le risque à partir des tremblements de terre est toute fois très bas. Il peut être réduit si
nous nous protégeons nous-mêmes contre le tremblement de terre.
Les méthodes de réduire les risques dus aux tremblements de terre varient suivant les
circonstances:
A la maison :
38
- apprendre à administrer les premiers soins;
- savoir où se trouve les fusibles de la maison;
- les robinets de l'eau et les vannes de gaz;
- chaque membre responsable de votre famille doit savoir où se trouve les fusibles,
les vannes;
- ne pas garder les objets lourds à des endroits élevés, attacher avec sécurité ou
placer les appareils lourds sur les planchés;
- fixer les meubles lourds tels que les armoires, bibliothèques aux murs;
- avoir le plan de réunir le plus rapidement possible tous les membres de la famille.
A l'école:
Au travail :
b. Pendant un séisme
A la maison:
- rester calme, si vous êtes à l'intérieur restez-y, si vous êtes dehors restez-y aussi,
beaucoup d'accidents ont lieu quand les gens entrent ou quittent le bâtiment;
- si vous êtes à l'intérieur tenez-vous contre un mur près du centre du bâtiment ou
mettez-vous en dessous d'une table solide; mettez-vous loin de la fenêtre et loin de
la porte.
A l'extérieur :
- rester sur un endroit ouvert, si vous êtes dehors restez en plein air;
- restez loin des lignes électriques suspendues ou toute chose qui peut tomber
(cheminé, mur surélevé, mur de bâtiment);
- ne pas utiliser une bougie, une allumette ou une lumière ouverte;
- si vous êtes dans un véhicule en mouvement arrêtez-vous loin du croisement et
le pont, restez à l'intérieur jusqu'à ce que les secousses s'arrêtent.
A l'école:
Au travail :
39
- entrez en dessous de votre bureau ou d'un mobilier solide;
- restez loin de la fenêtre;
- dans les hauts bâtiments ou buildings, protégez-vous en dessous d'un mobilier ou
meuble solide ou tenez-vous contre une colonne de support;
- évacuez si on vous demande de le faire;
- utilisez les escaliers au lieu des ascenseurs.
c. Après le séisme
A la maison:
- essayer de s'examiner soi-même et les gens qui sont à vos côtés pour voir s'il y a
les blessés;
- donner les premiers soins si c'est nécessaire;
- vérifier l'eau, le gaz et les lignes électriques s'ils sont endommagés; fermer les
vannes, couper le courant, vérifier l'écoulement de gaz;
- vérifier la fuite de gaz par l'odeur, n'utiliser jamais les allumettes;
- si la fuite est détectée ouvrir toutes les portes et fenêtres, fermer les compteurs de
gaz, quitter immédiatement et informer les autorités, allumez votre radio pour les
instructions d'urgence;
- n'utilisez pas votre téléphone, il sera utilisé pour des messages hautement
prioritaires;
- ne chasser pas l'eau de toilette jusqu'à ce que la ligne des égouts soit vérifiée;
rester en dehors du bâtiment endommagé;
- porter les gants et les bottes pour se protéger contre les vitres cassées et les
débris;
- approcher les cheminés avec précaution et prudence.
40
c. maçonnerie C: exécution ordinaire, mortier, mais ni renforcée, ni conçue pour
résister aux forces horizontales.
d. maçonneries D: matériaux faibles comme en adobe, mortier faible, faible niveau
d’exécution, horizontalement faible.
I. Le séisme n’est pas ressenti. Effet limite et à longue période pour les grands
tremblements de terre (1 RF).
II. Le séisme est ressenti par les personnes se trouvant en repos en étage ou
placées à des endroits exposés (1-2 RF)
IV. Les objets suspendus balancent, les vibrations sont semblables à celles d’un
véhicule lourd ou secousse similaire une balle lourde qui heurte les murs. Les
voitures en stationnement sont secouées. Les fenêtres, les portes et les plats
vibres. les vitres teintes, la poterie raisonne. Au niveau le plus élevé de
l’intensité IV, les mûrs et les cadrent en bois craquent (1V-V RF).
.
V. Séisme ressenti en dehors de la maison, la direction peut être estimée,
Les dormeurs peuvent se réveiller, les liquides sont troublées, certaines
même se déversent, les petits objets se déplacent ou se renversent, les
41
portes balancent, se ferment, ou s’ouvrent.
Les horloges s’arrêtent, démarrent, changent le rythme (5-6 RF).
VI. Séisme ressenti par tous, beaucoup de gens sont effrayés, courent dehors, les
personnes marchent d’une manière instable, les fenêtres, assiettes et les articles
en verre se cassent, les colis fichiers, les livres…tombent de rayon, les photos
tombent des mûrs, les mobiliers bougent ou se renversent, les plâtres faibles et la
maçonnerie D craquent, les clochettes sonnent à l’église et à l’ école, les arbres et
les arbustes sont secoués (6-7 RF).
VII. Difficile de se tenir debout, c’est remarqué par les conducteurs, les objets débout
frémissent, les mobiliers se cassent, la maçonnerie D est endommagée, les
cheminées faibles se cassent à travers les fenêtres, les plâtres tombent, les
briques quittent et tombent, tout le monde court dehors, les ondes sont observées
dans les étangs, l’eau est troublée, avec la boue, petit glissement de terrain
et affaissement le long du sable ou par des gravières, les grandes cloches
sonnent, les rigoles d’irrigation sont endommagés (8 RF).
X. La plupart des maçonneries et les structures des charpentes sont détruites jusqu’au
niveau leurs fondations. Quelques puits avec structure en bois et ponts sont détruis.
Sérieux dégâts au niveau des barrages, digues et quais: grand glissement de terrain,
l’eau est projetée sur les berges des canaux, rivières,
lacs, …Les rails sont courbés (10 RFS).
XI. Les rails sont sérieusement courbés, très peu de construction restent débout,
les tuyaux souterrains sont complètement hors service.
XII. Dégât presque total, une grande masse de roches se déplace, les ondulations
sont observées sur la surface du sol, les lignes de vue et les niveaux sont
distordus. Les objets sont projetés en l’air.
42
4.6.3. Dégâts dus aux tremblements de terre
a b
43
En ce qui concerne la distribution des intensités liées au séisme du 3 février 2008,
l’intensité maximale a été obtenue non loin de la zone épicentrale.
4.6.5. La Magnitude
i. Magnitude locale
où (a) est l’amplitude maximum obtenue à une distance donnée et enregistrée à l’aide d’un
séismomètre Wood-Anderson (To = 0,8 sec. H=0,8 et V0 = 2800), tandis au a 0 serait
l’amplitude d’un séisme de magnitude zéro obtenu à la même distance. La magnitude locale
a été finalement développée en incluant la distance épicentrale sous la forme:
44
D’autres échelles de magnitude ont été introduites à savoir:
La magnitude des ondes de volume noté "body waves" est donc une mesure
qui se fait sur le premier train d'onde P et permet une estimation rapide de l'importance du
séisme. Sa formulation est dépendante de la période dominante T du signal:
mb = 0,56 Ms + 2,9
où (F – P) est le temps entre le début est la fin du séisme, (A max) l’amplitude maximum et (R)
la distance épicentrale.
45
L’Energie (E) exprimée en (erg) est donnée par la relation:
où est la rigidité du milieu, est la superficie de la faille ayant joué lors du séisme et
est le déplacement moyen ayant eu lieu sur la faille. L'unité de mesure est donc le
en dynes centimètre ( ).
La magnitude du moment sismique est établie par la relation empirique entre magnitude et
moment sismique:
(3. 17)
(3.18)
46
4.6.6. Les éléments d’un Mouvement d’onde
Pour le mouvement d’une onde harmonique simple, le déplace (y) est fonction de la
position (x) et du temps (t), elle est donnée par :
A = Amplitude
BD = λ longueur d’onde
T = période (s)
V =λ/T = f λ
où
f= 1/T, f = fréquence ( s -1) = f (Hz)= f(cycle/s)
ω=2 πf =2π/T
où
ω= fréquence angulaire (radian/s)
v = (ωA) cos(ωt) = ( π/4x 10-3) x 0 = 0 m/s, a = -( ω2)y = - (π/4)2 (10-3 )= -0,62 x 10-3 m/s2
4.7.1. Introduction
Les constructions dans certains pays concernés par les tremblements de terre sont
aujourd’hui bien conçues avec beaucoup plus de sécurité ( Ex :Etats-Unis, Japon, …).
Ceci non parce que les propriétaires deviennent plus consciencieux pour des raisons
financières en adoptant des modèles résistant aux tremblements de terre et la
rénovation, mais plutôt parce que c’est devenu une préoccupation publique.
47
Cette préoccupation est due d’une part à un réveil de conscience sur l’environnement
qui se développe et d’autre part par la reconnaissance que le public même de supporter le
coût de la reconstruction.
Les développements sociaux modernes sont tels que la plupart des pertes industrielles
doivent être couvert par les programmes du gouvernement financés par des taxes.
a) Etudes géologiques
c) Etudes séismologiques
48
L’on a cherché à relier les effets macroscopiques décrits ci-dessus à une grandeur physique
quantifiable de manière plus précise. L’on a tenté ainsi de relier l’échelle empirique
d’intensité à une échelle rationnelle basée sur l’accélération maximun communiquée par un
séisme à une particule du sol.
Les deux quantités fondamentales qui définissent la force de destruction d’un séisme sont :
la période, T et l’amplitude A du mouvement du sol. Dans ce cas, la période T est le temps
mis par une particule du sol pour revenir à son état initial (position). L’amplitude A est la
distance totale dont une particule du sol s’est éloignée de sa position initiale.
ou encore :
r 2 +h2
2
Io – I = 3 log h
Io = 3 log γo + 1.5
où γo ≡ accélération à l’épicentre.
V. LES TSUNAMIS
49
5.1.1. Définition
Le Tsunamis est un mot japonais qui signifie; vague océanique géant ou des séries des
vagues produites par une perturbation à grande échelle au fond de l’océan.
Tsunamis1
50
peu profonde pour atteindre des amplitudes pouvant aller jusqu'à 30 m. La vitesse de
propagation de ces vagues est de 500 à 800 km/heure en eau profonde peu atteindre 1000
km/h, diminuant à quelques dizaines de km/heure en eau peu profonde (moins de 100 m).
Le mouvement de l’eau se propage dans toutes les directions sous forme des vagues qui se
propagent à une vitesse proportionnelle à la racine carrée de la profondeur de l’eau.
Ainsi, un tsunami initié par un mouvement du fond marin à la suite d'un séisme qui se sera
produit à 1000 km des côtes viendra frapper ces dernières environ 2 heures plus tard si on
considère une vitesse de 500 km/h. La périodicité des vagues est de l'ordre de 15 à 60
minutes. On peut enregistrer jusqu’à un groupe de 10 vagues. Dans l’océan ouvert le
mouvement est parfois imperceptible.
On peut aisément imaginer l'effet destructeur de telles vagues déferlantes sur les côtes
habitées et les populations. Le phénomène de la vague déferlante qui balaie tout sur son
passage est appelée raz de marée.
(B) À l'approche de la première vague de tsunami, il se produit d'abord un retrait de la mer
(ce qui est de nature à attirer les curieux!).
(C) Vient ensuite la première vague.
(D) Celle-ci peut être suivie d'un second retrait, puis d'une autre vague, et ainsi de suite. On
compte normalement quelques vagues seulement qui en général diminuent
progressivement en amplitude.
Le 26 décembre 2004, l'île de Sumatra (Indonésie) a connu un des plus grands séismes
jamais enregistrés dans cette région (M = 9,0). Ce dernier a engendré un puissant tsunami
qui s'est propagé dans tout le golfe du Bengale et dans l'océan indien, causant une
destruction indescriptible.
5.1.3. Prévision
5.3. Conséquences
51
- la force des eaux peut raser tout sur son passage, mais la majorité des dommages
aux structures et à l’infrastructure provient de l’inondation;
- le retrait de la vague arrache des sédiments du rivage;
- il peut faire effondrer des ports et des bâtiments et maltraiter les bateaux.
Les décès sont produits principalement par noyade et blessures infligées par des débris.
- la contamination par l’eau salée et les débris, ou par les égouts, peut créer une
pénurie d’eau potable propre.
- les récoltes, réserves alimentaires, bétail, les machines agricoles, ainsi que les
bateaux de pêches peuvent être perdus;
- le sol peut être rendu stérile à cause de l’incursion de l’eau salée.
Beaucoup de gens peuvent survivre après grand tremblement de terre, mais le tsunami
pouvant être généré tuerait plus dans le cas où le choc proviendrait d’une zone de
subduction.
Par conséquent des mesures préventives peuvent être prises pour minimiser surtout les
pertes en vie humaine.
5.4.1. Recommandations
Un tremblement de terre peut servir comme avertissement que le tsunami est en train de
venir et que les eaux sur les côtes peuvent rapidement monter ou descendre.
Il faut agir, même si les avertissements semblent être ambigus ou que vous penseriez
que le danger est déjà écarté.
Les vagues qui suivent le tremblement de terre peuvent être importants, le tsunami peut
suivre quelques heures plutard.
52
Il faudrait courir et monter sur un endroit surélevé à la limite sur une île, mais il faudrait
rester loin de la côte. Attendre que la situation redevienne calme avant de descendre.
Sauver votre vie et non les biens. Sachez que votre vie est plus précieuse que les biens
que vous chercheriez à sauver. Il faudrait donc agir sans perdre le temps dès que l’alerte
est donnée.
Sachez que, quand vous fluiez le tsunami causé par un tremblement de terre proche,
vous pouvez trouver les routes cassées ou bloquées. Il faudrait donc chercher le meilleur
issu pour échapper à la catastrophe quand on est exposé au danger.
Seulement si vous êtes bloqués ou incapable d’atteindre un endroit élevé que vous
pouvez monter vers un niveau élevé d’un bâtiment robuste ou sur son toît.
Comme dernier recours, montez sur un arbre solide si vous êtes bloquées sur un terrain
bas.
Si vous êtes entraînés par le tsunami, cherchez quelque chose que vous pouvez utiliser
comme radeau.
Un tsunami peut laisser en arrière sur la côte les restes des maisons et des corps.
Un grand tremblement de terre peut faire que les régions basses de la côte la plus
proche soient attaquées par les secousses (répliques).
Portez secours aux voisins sinistrés surtout ceux qui n’ont plus de maisons.
53
- construction de protections, comme des brise-lames;
- éducation de la communauté.
- recherche et sauvetage;
- assistance médicale;
- exécution d’une évaluation de la catastrophe;
- mise à disposition de nourriture, d’eau et d’abris.
54
Dégâts causés par le tsunamis générés par le séisme de
Honsu. Au Japon le 11 Mars 2011.
6.1.1.Définition
Un glissement de terrain est un mouvement en aval d’une grande masse de terre (roches)
qui s’arrache en bordure d’une falaise, en haute montagne, sur une colline ou le long des
talus de routes non stabilisés.
En des termes plus techniques, c’est un déplacement, vers le bas de terre et de pierres,
causées par des vibrations naturelles, une modification directe du contenu en eau,
l’enlèvement d’un support latéral, l’adjonction d’une surcharge, ou une désagrégation; ou
une modification par l’homme de cours d’eau et de la pente.
55
Glissement de terrain deBagira à Bukavu le 23 Juil. Glissement de terrain de Bagira Août 2006
1997 (©Wafula CRSN/ Lwiro). (©Wafula OVG/CRSN- Lwiro).
56
Glissement de terrain de Chimpunda à Bukavu.
(©Wafula CRSN/ Lwiro).
Les glissements de terrain sont plus répandus que n’importe quel autre événement
géologique.
6.1.3. Prévision
57
- implantation de constructions à la base des pentes escarpées, sur l’estuaire de
rivières provenant de montagne;
- bâtiments dont les fondations sont médiocres;
- compréhension insuffisante des menaces de glissement.
6.3. Conséquences
6.3.2. Victimes
58
Coulées boueuse de Kanjuba/ Bushwira à Kabare (4-5 Nov. 2012)
(©Wafula CRSN/ Lwiro).
- système de surveillance;
- système d’alerte et d’évacuation;
59
VII. LE VOLCAN
Définitions
Un volcan est une sorte de cassure à la surface de la terre à travers laquelle remontent des
roches en fusion appelées magma. Ces roches chaudes se trouvent à plusieurs kilomètres
de profondeur sous la terre à très haute température (plus de 1000 ˚C) au niveau du
manteau supérieur. A cette température, les roches fondent, mais comme dans une
soupape épaisse, des bulles se forment dans le magma qui peut contenir une grande
quantité de gaz. Les roches en fusion migrent vers la surface grâce à la leur faible viscosité
et densité, et leur haute température en comparaison avec les roches environnantes. La
surface solide de la terre est comme un couvercle appliqué fermement sur une marmite
d’eau bouillante qui empêche le gaz de sortir. Mais si le sol solide se casse les gaz sortent
en emportant le magma avec eux.
La lave n’est rien d’autre que le magma arrivé en surface à travers un conduit appelé
cheminée. La cheminée part d’une poche de magma en profondeur appelée réservoir de
magma et débouche par un orifice appelé cratère. La lave coule en formant une coulée de
lave. La lave une fois refroidit donne lieu à la roche volcanique.
Quand il y a une fontaine de lave, celle qui est déchiquetée pendant la projection
donne lieu aux scories. Au fur à mesure que la lave sort, calmement ou violemment, une
sorte de montagne fumante se construit, c’est le cône volcanique.
Le cône volcanique est souvent constitué des scories autour du cratère. La cendre est
constituée des particules plus fines que les scories, tandis que les cheveux de pelé sont
des fibres minces et durs.
Du sommet du cône sortent souvent un panache de fumée (contenant le gaz volcanique, le
cendrée de la lave).
Une éruption volcanique est un processus physique par lequel le magma stocké dans le
réservoir en profondeur sous la terre monte en surface accompagné de gaz.
Les volcans polygénétiques sont ceux qui peuvent entrer en éruption plusieurs fois.
Ex.: Nyamuragira, Nyiragongo, Karisimbi, Kilauea, Uzen, etc.
Les volcans monogénétiques sont des cônes volcaniques formés lors de l’éruption d’un
volcan polygénétique.
60
Ex. pour le Nyiragongo : Mont Goma, Bulengo, Mudjoga, ...
Ex. pour le Nyamuragira : Rugarambiro, Murara, Mikombe,…
Certains volcans sont peu dangereux, mais d’autres peuvent avoir de terribles colères qui
mettent en danger les gens qui habitent à côté. Les premiers sont de la famille des volcans
rouges et les seconds de la famille des volcans gris.
Définition
Les volcans rouges, appelés aussi volcans effusifs entrent en éruption de manière
spectaculaire mais ne sont pas très dangereux. Des magnifiques fontaines de lave s’élèvent
au-dessus de leurs cratères, des lacs de lave y bouillonnent et des laves s’écoulent sur
leurs pentes. Un vrai feu d’artifice est observé. Comme ses coulées de lave sont très
liquides et contiennent peu de gaz, elles peuvent couler à grande vitesse depuis le cratère.
Si les roches brûlantes ne rencontrent pas d’eau lors de la remontée, il n’y aura pas
d’explosion violente.
Définition
Les volcans gris, appelés aussi volcans explosifs sont les plus violents et les plus
dangereux. Quand ils entrent en éruption, ils explosent parce que les bulles de gaz ont
beaucoup de mal pour sortir du magma pâteux. Lors de ces explosions, des cendres, des
gaz et des roches brûlantes peuvent monter très haut dans le ciel. Souvent ces énormes
fumées retombent vers la terre et coulent comme un torrent brûlant sur les pentes du volcan
en cassant tout sur leur passage. Quand l’éruption est finie, une couche grise recouvre les
champs et les maisons, c’est pourquoi on les appelle des volcans gris.
L’éruption intra-cratéralle, c’est lorsque le volcan entre en éruption dans son cratère.
L’éruption fissurale, c’est lorsque il y a une ouverture sur le flanc du volcan qui donne lieu à
une coulée de lave et à la formation d’un cône volcanique.
61
7.2.4. Classification des volcans selon leurs intensités et manifestations éruptives
Tabl 7.1 : Classification des volcans selon leurs intensités et manifestations éruptives.
Une éruption phréato-magmatique est caractérisée par des fortes explosions dues au
contact direct du magma avec l’eau.
Le point chaud se trouve au niveau du noyau, c’est à dire dans la partie fixe de la terre,
quand la croûte se déplace vers l’Est par exemple, un nouveau volcan peut surgir vers
l’Ouest.
La caractéristique des volcans à point chaud c’est l’existence d’un lac de lave dans leur
cratère. Ils peuvent entrer en éruption après avoir concentré une grande quantité de lave.
Le monde compte quatre volcans du point chaud qui sont qui sont situés aux antipodes :
- Le Nyiragongo - Kilauea (Hawaii)
- L’Iceland - le Mt. Erebus
62
7.2.6. Volcans éteints
Au Japon, pour qu’un volcan soit déclaré éteint il faut 2.000 ans et pour les Américains c’est
plutôt 10.000 ans ceci à partir de la dernière éruption.
63
Continue Episodique (périodique )
Peléen Vulcanien
Colonne convective Ex : Japon (Uzen), Ex : Italie
Indonésie
Hawaïen Strombolien
Colonne non Ex : Virunga Ex : Italie, parfois Virunga
convective (Nyiragongo et
Nyamulagira)
- Lave « aa »: Coulée de lave formée de blocs en désordre. Elle provient d’une lave
contenant encore beaucoup de gaz.
- Lave pahoehoe: Coulée de la lave lisse. Elle provient d’une lave pauvre en gaz.
Elle peut former des plateformes. On peut aussi la trouvée sous forme de lave
cordée.
- Kipuka: lopin de terre isolée par une coulée de lave sans être brûlée.
7.5. Les 7 visages des colères d’un volcan et les Champions de la famille des volcans
a. Le volcan recouvre les maisons et les cultures sous les cendres avec une
couche: c’est une retombée.
Ex : Galunggung (indonésie) 1982; Rabaul (Papouasie- Nouvelle Guinée)
1994.
b. Le volcan recouvre les villages et les champs sous une rivière de feu qui
brûle tout: c’est une coulée de lave.
Ex : Vésuve (Italie) 1944, Heimaey (Islande) 1973, Nyiragongo et
Nyamulagira (R.D.Congo) 2002.
c. Le volcan brûle et détruit tout sur son passage comme un ouragan de feu:
c’est une nuée ardente.
Ex: Mont Pelée (Martinique-France) 1902, El Chichon (Mexique) 1982,
Uzen (Japon) 1991.
64
d. Le volcan crache des fumées qui peuvent empêcher de respirer et même
tuer: c’est le gaz volcanique.
Ex : Dieng (Indonesie) 1979, Lac Nyos (Cameroum) 1986.
f. Le volcan détruit les maisons et couvre le sol et les cultures avec les
boulders: c’est un débris avalanche.
Ex: Papandayan (Indonésie) 1772, Merapi (Indonésie) 1979, Mont St.
Helens (Etats Unis) 1980.
g. Le volcan peut noyer les villes et les champs qui se trouvent au bord de la
mer ou à côté d’un lac en envoyant beaucoup de rochers dans l’eau: c’est
le Tsunami.
Ex: Krakatau (Indonésie) 1883, Colo (Indonésie) 1983.
a. Le volcan le plus costaud: le volcan Mauna Loa qui mesure 9.000 m de hauteur
depuis le fond de la mer jusqu’au sommet et qui a 250 km de diamètre à sa base.
b. Le volcan le plus haut sur terre: le volcan Nevado Ojos Del Salado au Chili qui
s’élève à 6885 m.
c. Le volcan le plus souvent actif: le volcan Kilauea à Hawaii aux USA avec 74
éruptions depuis l’année 1794.
d. Le volcan le plus violent: le volcan Tambora en Indonésie qui a fait mourir plus
de 90.000 personnes en 1815 à la suite de son éruption.
65
7.6. La région volcanique des Virunga
La région volcanique des Virunga est située dans la branche Ouest du Système des Rifts
Est-Africain. En effet, la région des Virunga est composée de huit volcans, à savoir :
Muhavura (4127 m), Gahinga (3474 m) et Sabinyo(3647 m) à l’Est : Visoke (3911 m),
Karisimbi (4506 m) et Mikeno (4437 m) au Centre; Nyiragongo (3470 m) et
Nyamuragira(3056 m) à l’Ouest. A l’exception de la petite éruption de Visoke en 1957, les
volcans de l’Est et du centre sont présentement non actifs, ils sont supposés être endormis,
tandis les volcans de l’Ouest ; Nyiragongo et Nyamuragira sont totalement localisés dans le
territoire de la République Démocratique du Congo sont comptés parmi les volcans les plus
actifs dans le monde. Ces volcans situés dans la partie nord du lac Kivu sont caractérisés
par une lave d’origine basaltique, c’est dire une lave à très faible viscosité ou très fluide. Ces
deux volcans actifs de Virunga sont des volcans rouges.
Cette éruption exceptionnelle a donné lieu à quatre coulée de lave (Demant et al 1994),
dont la plus longue a été celle sur le flanc Sud qui s’était arrêtée à 1,5 km seulement de l’
aéroport international de Goma. La vitesse de la coulée avait dépassée 40 km/h, plus de 70
personnes ont été tuées pour la plupart rattrapées par cette coulée très rapide.
66
Notons que lors de cette éruption environ 22 millions de mètres cubes de magma ont été
libérés pendant moins de 30 minutes et tout s’est arrêté en moins d’une heure. Le lac de
lave s’est complètement vidé et un trou d’environ 800m de profondeur a été formé dans le
cratère du volcan.. Notons que cette éruption fissurale a eu lieu au moment où le lac de lave
avait atteint le niveau de la première terrasse située à 180 m du bord du cratère.
Le Nyiragongo est entré en éruption dans son cratère au mois de Juin 1982, pendant trois
mois environ 70 millions de mètres cubes de magma se sont accumulés de nouveau dans le
cratère. Cette éruption s’arrêta au mois de Septembre et en Novembre 1982 la partie
superficielle du lac de lave s’est complètement figée.
En Juin 1994 le Nyiragongo est de nouveau entré en éruption dans son cratère. Cette
éruption avait continué jusqu’en Août 1995, soit 14 mois d’activité éruptive. Le volume du lac
de lave est passé à plus cent millions de mètres cubes.
Le Nyiragongo est entré encore en éruption le 17 Janvier 2002 sur plus de 7 fissures. Cette
éruption qui a commencé depuis 8h 30’a été très catastrophique pour la ville de Goma où la
population n’était pas préparée.
a. Description de l’éruption
La ville de Goma a connu le 17 janvier 2002 une grande surprise qui est l’éruption du volcan
Nyiragongo avec des coulées dans la ville. Cette éruption du volcan Nyiragongo a
commencé à 8h30’ sur une fissure ouverte sur flanc nord du volcan. A 9h00 a surgit une
seconde coulée sur une fissure qui s’est ouverte entre le cône Nyiragongo et celui de
Shaheru. Au troisième niveau s’ouvrirent deux fissures sur le flanc sud du cône de Shaheru.
Les coulées provenant de ces premières fissures étaient très rapides tel que l’ont témoigné
plusieurs observateurs entre autre les gardes du Parc National des Virunga et les
observations faites sur terrain. Jusqu’à midi toutes les coulées se sont ralenties et ont
semblé s’arrêter. Au début de l’après midi, pratiquement toute la population de Goma s’était
un peu démobilisée croyant que l’éruption s’est complètement arrêtée.
La situation était devenue fatale aux environs de 15h30’ lorsque deux nouvelles fissures se
sont ouvertes au nord de la ville et la grande fissure de Munigi ouverte à 16h30’ sur environ
1 km. C’est de ces dernières fissures que sont parties les coulées qui ont rasé une partie
de la ville de Goma.
Une population d’environ 400.000 habitants devrait être évacuée d’une ville où il n’existait
aucun plan d’évacuation et des structures d’accueil dans les lieux de refuge. Le nombre de
morts était d’environ 105 tués directement par la lave et par l’explosion d’une citerne de
carburant.
Les coulées de lave se sont dirigées vers la ville à des vitesses qui variaient entre 5 et 20
km. Les fontaines de lave se sont arrêtées pratiquement le 18 Janvier 2002, tandis que les
coulées ont continué leur œuvre destructrice jusqu’au samedi 19 tout la journée. Le volume
de la lave dans la ville de Goma et sa périphérie a été estimé à environ 60 millions de
mètres cubes.
Depuis Mars 2002 le volcan Nyiragongo présente de nouveau une activité volcanique très
intense caractérisée par des fontaines sporadiques des cendres volcaniques à très haute
pression. Cette activité s’est plus intensifiée depuis le tremblement de terre du 24 Octobre
67
2002 de magnitude Mw égale 6,2. Le lac de lave est réapparu depuis le début du mois de
Novemebre2002, dans le cratère avec un dégagement important des gaz, de la cendre et de
la fumée. Ainsi un panache quasi permanent est observé au sommet du cratère de ce
volcan jusqu’à nos jours.
68
Le Danger de Mazuku (CO2).
69
Evacuation chaotique suite à l’avancée de la coulée.
70
Le volcan Nyamuragira possedait aussi un lac de lave dans son cratère pendant la période
entre 1921 et 1938 (Hamaguchi and Zana, 1983). Ce lac de lave a complètement disparu
lors de la grande éruption fissurale du Nyamuragira en fin Janvier 1938 et qui s’était
poursuivie jusqu’en mi-Juin 1940. Cette éruption est la plus longue observée durant ce
siècle pour ce volcan. Sa coulée a fait plus de 20 km jusqu’à couper une partie du lac Kivu.
71
Champ de scories(©Wafula OVG/CRSN-Lwiro).Bananerais brulées par la cendrée volcanique
(©Wafula OVG/CRSN-Lwiro).
Notons que de 1980 jusqu’à 2011, le volcan Nyamuragira s’était caractérisé par des
éruptions régulières tous les deux ans. Mais, les sept dernières éruptions (2000-2001-
2002-2004-2006-2010-2011).
Les éruptions de Nyamuragira sont souvent précédées des signes précurseurs déjà bien
identifiés, à savoir: essaims importants des séismes volcaniques et apparition des tremors
volcaniques.
Le volcan Nyamuragira est situé à environ 13 km au Nord-Ouest du volcan Nyiragongo qui
constitue un véritable écran aux différentes coulées de Nyamuragira dirigée vers le Sud,
c’est-à-dire en direction de villes de Goma et Gisenyi.
- Fertilité du sol: les régions volcaniques sont d’habitude très fertiles à cause de
l’apport de certaines subsistances fertilisantes provenant du manteau.
Ex: Les provinces du Nord et Sud Kivu, considérées comme greniers de la RDC.
Les provinces du Gisenyi et Ruwengeri, considérée comme grenier du Rwanda.
- Tourisme: les régions volcaniques constituent d’habitude des sites touristiques
donc générateur de devises.
La ville de Goma est considérée comme capitale touristique du Congo.
- Matériaux de construction à bon prix: le volcan par ses éruptions peut fournir des
matériaux de construction à bon prix.
- Production de l’électricité: les eaux thermales peuvent être utilisées dans les
centrales hydrothermales pour produire de l’énergie électrique.
Une eau thermale est celle qui est chaude provenant d’une région volcanique ou
celle du Rift.
Ex: les sources d’eau chaude de Katana et le Mayi ya moto dans le parc
national de la Rwindi.
- Développement des connaissances scientifiques: un volcan constitue toujours
un pool d’attraction pour les scientifiques du monde.
7.7.2. Désavantages
- Perte en vies humaines: une éruption volcanique peut causée des pertes en vies
humaines, surtout quand le volcan n’est pas bien surveillé pour prévenir la
population.
- Destruction de l’environnement:
* une coulée volcanique (de lave, boueuse ou pyroclastique,), détruit tout sur
Son passage (villes, villages, cultures, pâturages, végétations).
* Les retombés de cendre qui impliquent la destruction des cultures, de la
Végétation (faunes).
* Les bombes peuvent détruire les habitations, blessés et même tuer les gens.
* Les cheveux de pelé sont très dangereux pour les pâturages. Les bêtes qui
broutent herbe polluée par les cheveux de Pelé tombent malades et crèvent
même.
- Sources des maladies: les produits volcaniques peuvent polluer l’air et les
eaux de breuvage, les épidémies telles que la conjonctivite, la diarrhée, la fièvre,
les maladies respiratoires, les maux de tête peuvent se déclencher.
Les maladies telles que psychosomatique, cardiovasculaire, hypertension, AVC,
crise cardiaque, gastrique, traumatisme, sont aussi enregistrés.
73
On assiste parfois aux avortements.
a) Le gaz carbonique (CO2 ) est dangereux, il est sans couleur, sans odeur et plus
dense que l’air:
- de 3 - 5 % accélère la respiration;
- de 8 -15 %, on a des vertiges, maux de tête, évanouissement, …;
- maximum recommandé 0,5 %.
A forte concentration il irrite les yeux, le nez et la gorge. Si vous respirez le gaz carbonique
à forte concentration il passe dans le sang qui contient aussi du CO 2, les deux entrent en
compétition et montent au niveau du cerveau et tue.
A long terme, à plus de 10% une exposition à long terme entraîne l’inconscience.
c) Le sulfure d’hydrogène (H2S ) est très toxique, il est sans couleur, plus dense que
l’air, odeur des œufs pourris, gaz inflammable:
- asphyxiant à une basse concentration peut tuer à 0.1% pour certaines personnes, il
provoque la nausée ,les maux de tête , la vertige …;
- 0,002 % – 0.0150 % il irrite les yeux;
- maximum recommandé 0,002 %;
- il peut tuer rapidement déjà à 0,1 %;
- à long terme, à moins de 0,0050 % peut causer la bronchite
- à long terme, à plus de 0,0250 %, peut causer la pneumonie.
-
d) Le dioxyde de souffre ( SO2): il est sans couleur, plus denses que l’air, odeur
piquante, très irritant aux yeux:
74
- taux d’irritation des yeux à 0.002%;
- maximum recommandé 0,0005 %.
Les personnes asthmatiques sont très sensibles à ce gaz et Il attaque sérieusement les
récoltes.
e) L’acide chlorhydrique (HCl), sans couleur, odeur irritant, plus léger que l’air:
- 0,0001 – 0,0005 détectable par la plupart de gens;
- 0,0005 – 0,0035 % provoque la toux et irrite le thorax;
- à plus de 0,1 % produit des dégâts irréversibles;
- maximum recommandé 0,0005 %.
f) L’acide fluoridrique ( HF), clair, sans couleur, plus léger que l’air, gaz avec une odeur
très Irritante:
- à moins de 0,0005 irrite les nez et les yeux ;
- maximum recommandé 0,0003 %.
Peut causer des brûlures insidieuses.
g) L’acide sulfurique (H2SO4), sans couleur dans le brun foncé, irrite le nez et les yeux à
faible concentration:
- maximum recommandé 0,002 %.
A court terme: irrite les yeux, le nez, la gorge, brûlures sévères avec une destruction de
la peau, corrosion des dents, provoque des complications et inflammations
respiratoires.
A long terme: corrosion des dents, irritation chronique des yeux, nez, gorge et
poumons.
h) Le radon (Rn ), sans couleur, ni odeur et ni goût, gaz radioactif formé à partir de
l’uranium (U), peut provoquer le cancer de poumons surtout chez les fumeurs.
75
La Catastrophe du lac Nyos.
Le lac Kivu est situé sur la Branche Occidentale du système des Rifts Est-Africains à une altitude de
1462 m. Il est en pratique le plus haut parmi tous les autres lacs dans cette Branche.
Ce lac contient : le dioxyde de carbone CO 2 (75%), méthane CH4 (15%) et autres gaz 10%. La
quantité de CO2, est estimée à 256 km3, CH4 à 54 km3 et le volume du l’eau du lac à 560 km 3
sur une superficie de 2.055 Km². Les deux gaz ( CO2 et CH4) sont intimement liés et
physiquement dissous dans l’eau de l’hypolimnion.
Un tremblement de terre dans le lac peut générer un tsunamis qui pourrait entraîner un
bouleversement des eaux du lac et libérer par conséquent les gaz dissouts.
Une éruption dans le fond du lac Kivu pourrait entraîner une remontée brusque des eaux en
profondeur qui entrainerait aussi une explosion gazeuse.
76
Le lac Kivu avec ses gaz.
Plus de 270.000 personnes ont été tuées directement ou indirectement par l’activité
volcanique à travers le monde durant les 500 ans passés. Presque tous ces décès ont été
causés par des éruptions explosives des volcans gris le long de la zone de collision des
plaques tectoniques. Le pire et récent catastrophe volcanique a eu lieu en Novembre 1985,
quand une coulée boueuse déclenchée par une petite éruption du volcan Nevado Del Ruiz
en Colombie a brûlé la ville d’Armero en tuant 22.000 personnes.
77
Inflation pré-éruptive d’un volcan
- changements dans la composition chimique des gaz émanant des orifices sur
volcan
(Ex : augmentation de la concentration du SO 2 ou H2S).
Tous ses phénomènes listés ci-dessus ont été observés à un moment ou autre avant les
éruptions.
Malheureusement pour les efforts de prédiction, ils n’apparaissent pas toujours avant les
éruptions, non plus les éruptions se produisent toujours pas quand ces faits sont observés.
En effet, il n’y a un indicateur parfaitement sûr une éruption imminente n’a été découvert.
Néanmoins, la détection de tels précurseurs possibles est précieux, parce qu’elle permet
d’estimer la probabilité d’une éruption de se produire, en comparaison avec l’expérience du
passé.
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7.10.5. Une prédiction utile
Pour qu’une prédiction soit utile, elle doit satisfaire aux critères suivants:
c) La prédiction doit être digne de foi. La probabilité de faire une fausse alerte d’une
éruption destructive doit être minimum.
Il est important que les scientifiques aient ces critères à l’esprit quand ils décident quand
et sous quelle forme communiquer leurs découvertes aux Autorisés Civiles ou au Public.
Le but de ce chapitre est de décrire les mesures qui peuvent être prises pour assurer une
protection temporaire ou permanente contre les phénomènes destructifs variés qui
accompagnent les éruptions volcaniques.
Les fortes retombées dans le sens du vent à partir de grandes éruptions peuvent causer
soudainement une obscurité totale brusque et réduire la visibilité à tel point que même de
puissantes lumières ne peuvent être vues seulement quelques mètres.
Les équipements très utiles tel que les bouches anti-incendie (extincteur) peuvent être
enterrées sous une couche de cendres profonde, à tel point qu'il est difficile de les trouver
rapidement pour s'occuper des incendies causées accidentellement ou lors de la retombée
des produits chauds provenant du volcan.
Ce problème peut être surmonté en gardant les tuyaux anti-incendie connectés de manière
permanente aux bouches d'incendie, sous pression et en les maintenant dégagés au sol.
Durant l'éruption du volcan Heimaey (Islande) en 1973, cette procédure a été pratiquée avec
succès, et les services anti-incendie étaient capables de continuer toute l'opération dans la
ville de Vestmannaeyjar même quand les bouches anti-incendie étaient enterrées sous des
79
couches épaisses de cendre.
La cause principale des dommages causés par les fortes retombées de cendres est
l'accumulation de cendres sur les toitures des bâtiments qui s'effondrent sous la surcharge -
additionnelle, notamment si la cendre est mouillée. Dans des régions où l'on s'attend à de
fortes retombées de cendres, un plan de récupération de la cendre devrait être établi ainsi
qu'un équipement gardé toujours prêt pour cette cause.
Une enquête doit être faite sur la résistance des toitures dans la région en relation avec
l'épaisseur maximum possible des retombées de cendres afin de s'assurer que ces toitures
les supporteront sans danger, tout en gardant à l'esprit que la densité des cendres
volcanique varie entre 0,5 et 0,7 tonnes/m3, alors que celle des cendres mouillées peut
atteindre 1 tonne/m3.
Durant les fortes retombées de cendres sur la ville de Vestmannaeyjar sur l'île de Heimaey
en 1973, les maisons dont les toitures étaient inclinées à plus de 20° n'ont souffert d'aucun
dommage par les retombées, alors que les toitures qui étaient plates ou légèrement
inclinées se sont écroulées sous le poids de cendres à moins que ces dernières n'aient été
régulièrement enlevées. Les toitures excessivement inclinées et couvertes de tôles
métalliques ne retiennent pas la cendre et sont aussi protégées du feu contre les retombées
de fragments de lave incandescents. Dans les régions où les retombées de cendres sont un
risque majeur, le respect des codes appropriés et des principes de construction peut par
conséquent réduire sensiblement le risque d'endommagement.
Les retombées de cendre peuvent avoir certains effets indirects importants. La cendre peut
contenir quelques composants volatiles, comme le fluor, qui sont très toxiques. Une autre
menace vient des champs électriques puissants générés dans les nuages de cendres, avec
des décharges et éclairs intenses des grandes amplitudes et fréquentes qui interférent avec
les communications radio et qui parfois endommagent les installations électriques et mettent
à feu les bâtiments et la végétation. Ceci doit être prévu lorsqu'on planifie les sauvetages et
les opérations de secours.
Lorsque des fortes retombées de cendre ont lieu, il peut être difficile, ou impossible,
d’assurer la protection de tout le monde dans une région densément peuplée. Cependant,
un programme d'information du public bien préparé peut jouer un rôle capital pour aider les
gens à prendre les actions adéquates lorsque l'urgence survient. Lorsque les nuages de
cendres sont emportés par le vent sur des grandes distances, une prévision de retombées
de cendres peut être ajouter aux prévisions météorologiques normales de la région qui sera
affectée. Ceci a était fait en 1980 durant l'éruption du Mt. St. Helens aux USA.
Des émissions radio-diffusées peuvent donner de l'information sur les routes les plus
courtes à prendre afin d'éviter la région où retombent les cendres ( ex. en prenant une
direction perpendiculaire au vent ), et sur la façon d'éviter de respirer les cendres et les
poussières fines en utilisant des filtres avec du linge mouillé que l'on apposent sur la bouche
et sur le nez.
Les gens peuvent aussi être informés du danger d'accumulation des cendres sur les toitures
des maisons et la manière de les dégager.
80
gaz sont requis si des gaz toxiques sont détectés.
Des mesures variées peuvent être prises pour protéger les maisons contre les retombées
de cendres:
le moyen le plus commun est d'enlever la cendre sur les toitures peut se faire à la main ou
avec une pelle. Dans l'île de Hermaey, les gens ont eu recours à un grand racloir constitué
d'une plaque métallique de 1 m sur 1,5 m, fixé sur des roulettes en bois et commandé à
partir du sol à l'aide de cordes qui retombent du toit.
Sur de grands bâtiments avec des toitures plates d'une grande capacité de support, de
petites pelles mécaniques peuvent être utilisées pour enlever la cendre de la toiture, pourvu
que la pelle soit capable d'être hissée sur le toit par une grue ou d'y être déposée par un
hélicoptère. Cette méthode a été utilisée pour enlever quelques 600 tonnes de cendres sur
le toit de l’hôpital municipal de Vestmannaeyjar en 1973.
Lorsque de grandes quantités de cendres sont dégagées des toitures, elles s'accumulent
sur les côtés du bâtiment et peuvent exercer une pression sur les murs. Il faut des
bulldozers pour enlever les tas de cendres et garder les rues dégagées ou au moins les
niveler. Finalement dans les cas de fortes retombées de cendres, alors que la visibilité est
très réduite, nous devons nous souvenir que les lignes électriques peuvent présenter un
risque aux personnes, particulièrement lorsque la hauteur des cendres accumulées ne
permet aux personnes de passer sous les lignes.
D'un autre côté, plus positif, la cendre dégagée des toitures et des rues donne un excellent
matériau pour la fondation des routes, des pistes d'aéroports et des chantiers de
construction. Sur l'île Heimaey, la cendre évacuée de la ville de Vestmannaeyjar a été
utilisée pour élargir la piste à l'aéroport de l'île et pour niveler une ancienne coulée de lave
afin d'établir de nouvelles constructions en remplacement des maisons détruites durant
l'éruption.
Dans les environs immédiats d'une éruption, les retombées de cendres incandescentes
peuvent partir des incendies, et si les fragments sont assez gros, ils peuvent briser les
fenêtres ainsi que brûler les rideaux et les meubles dans les maisons. Durant l'éruption de
Heimaey, 25 maisons ont ainsi été brûlées mais d'autres dégâts qui auraient pu être causés
par le feu ont été évités en protégeant les toitures et les fenêtres faisant face au volcan avec
des tôles métalliques. Les citernes d'essence ont été protégées en fixant des grillages
métalliques fins au-dessus des tuyaux de ventilation.
Dans les régions exposées à des types plus violents d'éruption tel que les coulées
pyroclastiques et les explosions allant dans le sens horizontal, la destruction de bâtiments
communs sera presque totale. La seule structure capable d'assurer la protection contre
pareilles éruptions est un abri souterrain avec des murs et un plafond renforcé, et
hermétiquement scellé, avec des portes et des fenêtres qui résistent au choc, comme celles
conçues pour servir d'abri face aux bombes nucléaires dans certains pays. Cependant, dans
la plupart des pays à hauts risques volcaniques, le coût de construction de tels abris
dépasse les moyens des propriétaires des maisons privées ou même de ceux de l'Etat.
Cependant, il serait approprié et justifié de construire de tels abris qui résistent contre les
explosions pour les édifices servant d'observatoires des volcans ainsi que pour ceux abritant
les policiers et autres responsables qui auront à maintenir des services essentiels dans les
81
régions abandonnées. Les installations chères et importantes, comme les centrales
électriques et les centres de communications, ou les archives importantes étant situées
dans les régions à haut risque mériteraient une protection similaire. Avec l'augmentation
graduelle de l'utilisation de ciment renforcé dans les constructions dans les pays en
développement, il peut aussi être possible de concevoir des modifications simples au niveau
des portes, des fenêtres et des ventilateurs des caves ou des garages souterrains afin de
les rendre, en cas d'urgence, immédiatement convertibles en abris contre une éruption
volcanique.
Un niveau moindre mais souvent adéquat de protection pourrait être assuré en aménageant
dans les grandes constructions publiques ( et notamment dans de futures constructions de
ce genre ) des portes et des fenêtres qui peuvent se fermer hermétiquement pour se mettre
à l'abri des nuages de poussières chaudes qui se répandent à partir des franges des
coulées pyroclastiques, et qui, dans de nombreuses éruptions s'infiltrent dans les maisons et
asphyxient les occupants même quand les maisons ne sont pas endommagées.
Des petites coulées de boue peuvent être déviées par des barrières ou par des
canaux artificiels qui les conduisent loin des terres arables et des propriétés, mais dans la
plupart des cas, le volume et la force de la boue sont tel qu’ils sont au-dessus de la
puissance humaine pour être contrôlée.
Comme principe général, il n’est pas prudent de bâtir une colonie de personnes dans une
aire qui est connue avoir était affectée par une coulée boueuse dans passé récent.
L’identification de telles aires est possible. Cependant l’ignorance d’un tel principe a fait que
plusieurs colonies de personnes ont été exposées aux risques. Dans ces cas l’unique
protection possible est de quitter l’aire à temps, quand une éruption menace ou a
commencé et qu’une coulée boueuse est probable.
Si un volcan est en éruption et qu’il est supposé déversé une grande quantité de cendre sur
la partie supérieure de son flanc, toutes les colonies permanentes dans les vallées autour k-
du volcan devrait être évacuées à titre préventif, spécialement à partir des vallées où les -
coulées boueuses ont déjà eu lieu. Les gens sont permis de rentrer dans les aires
dangereuses pour travailler, mais à condition qu’un système d’alerte soit établi ainsi ils
peuvent quitter l’aire immédiatement quant une coulée boueuse est détectée ou suspectée.
Ces systèmes d’alerte doivent être soigneusement montés et opérés, puis que la coulée
boueuse peut couler à des grandes vitesses jusqu’à 100km/h et les gens sur leur sentier ont
très peu de temps pour se sauver sur un terrain surélevé.
La première tentative connue pour dévier la coulée de lave a été faite à Cicile en Italie en
1669, quand une grande coulée provenant de l’Etna avançait vers la cité de Catania.
Plusieurs douzaines de personnes provenant de la cité couverte des peaux de vaches
humides comme protection contre la chaleur et avec des barres de fer se sont organisés
pour ouvrir une brèche dans la coulée, à travers la quelle la lave coula dans une autre
direction. Malheureusement cette nouvelle coulée menaça un autre village qui est Paterno,
dont les habitants se sont ligués à grand nombre pour arrêter cette opération. Les gens de
Catania étaient forcés d’abandonner leurs efforts, la brèche était aussitôt bouchée et la
coulée continua dans la cité.
82
Depuis 1669, plusieurs autres méthodes pour dévier les coulées ont été essayées :
a) Bombardement
Les coulées de lave de faible viscosité ont été bombardées à partir des hélicoptères dans
les tentatives d’ouvrir de nouveaux canaux ou pour rompre et boucher les coulées qui
menacent les biens de grandes valeurs. Par exemple, pendant l’éruption du volcan Mauna
Loa aux îles Hawaii, une coulée de lave a été bloquée en haut sur la pente du volcan et le
front de la coulée stoppa son avancée aussitôt, cependant, l’intensité de l’éruption cessa
entre temps, ainsi il n’a pas été prouvé que c’était le bombardement qui avait arrêté
l’avancée de la coulée.
Les bombardements à partir des hélicoptères peuvent être tentés que si le temps est clair et
avec une bonne visibilité ; durant les éruptions, cependant, la visibilité est souvent très
faible, et des violentes turbulences de l’air peuvent aussi rendre l’opération dangereuse.
Les missiles guidés air-sol pourraient peut-être donner des meilleurs résultats mais ils n'ont
jamais été utilisés à cette fin.
Même sous les meilleures conditions, les bombardements aériens ne sont généralement
pas assez précis, et il y a toujours le risque qu'une bombe mal dirigée puisse entraîner la
coulée dans une mauvaise direction. On doute de l'efficacité d'un bombardement lorsque les
coulées sont épaisses. La méthode alternative de l'ouverture d'une brèche dans les coulées
de lave par l'explosion des charges installées à la main dans des trous peu profonds a été
expérimentée sur l'Etna en mai 1983.
Il a été observé à plusieurs occasions que la lave tend à couler autour des obstacles tel que
les maisons et les murs en pierres plutôt que de les détruire. Durant l'éruption du Vésuve en
1906, la lave a coulé à travers les rues de Bosco Trecase sans détruire les bâtiments.
Cependant, une lave plus visqueuse, comme celle produite par l'éruption de l'Etna en 1983,
a renversé des maisons.
Dans la région Krafla en Islande du Nord, où la lave coule très librement, deux barrières ont
été construites, l'une pour protéger un village de 200 habitants et l'autre une usine de “
diatomite ”. Une petite monticule (crête) sur le terrain a été nivelée par un bulldozer pour
orienter la lave loin des maisons. Il n’ y a eu aucune éruption depuis que ce travail a été
réalisé, ainsi on ne peut apprécier comment cette méthode pourrait s'avérer efficace dans
l'avenir .
En 1983, des barrières ont été construites sur l'Etna à un prix considérablement cher en
utilisant une flotte des bulldozers et des camions, et celles-ci ont remarquablement réussi à
dévier la coulée de lave qui menaçait un hôtel ainsi qu'une zone de recréation.
83
L'idée de refroidir les fronts de lave en vaporisant de grandes quantités d'eau sur eux a été
parfois débattue et même expérimentée à une petite échelle en 1960, lorsque le
département Incendie a Hawaï a vaporisé de l'eau sur un front de lave au moyen de deux
tuyaux d'incendie et ont croit que cette méthode a réussi à freiner la vitesse de la lave
pendant quelque temps.
La première tentative à grande échelle de ralentir une coulée de lave par la vaporisation
d'eau a été faite à Heimaey en 1973. La lave s'approchait alors de la ville de
Vestmannaeyjar et de son port, vital pour l'existence des gens sur l'île.
A peu près deux semaines après, le début de l'éruption, alors que le front de la lave
s'approchait de l'entrée du port, des pompes ont été rassemblées par la défense civile, le
département Incendie et d'autres organisations, et à peu près 100 litres d'eau par seconde
étaient vaporisées sur le front de la coulée de lave d'une largeur d'environ 500 mètres. Dès
le début de l'opération, on a remarqué que le front de lave s'agglutinait là où on le vaporisait
jusqu'à une hauteur d'environ 20 mètres et qu'il ralentissait, alors que de l'autre côté de la
zone refroidie, il continuait son avancée à la même vitesse qu'avant.
Après la fin de l'éruption, des trous ont été creusés dans la lave pour mesurer l'effet de la
vaporisation d'eau. Dans les endroits où il n'y avait pas eu de vaporisation, une température
de 500 à 700 ºC était atteinte à une profondeur comprise entre 5 et 8 mètres en dessous de
la surface de la lave, mais dans la région vaporisée, il a fallu atteindre une profondeur de 12
à 16 mètres pour obtenir ces mêmes températures.
8.5.1. Introduction
a) que dans chaque communauté exposée aux risques volcaniques il y ait une prise de
conscience générale du risque et des risques concomitants à la vie et aux biens, et un
désir général de prendre une action commune pour réduire ces risques;
b) qu'un cadre législatif existe dans lequel il est possible de planifier, d'organiser, et de
mettre en application, aux niveaux national et local, des mesures de protection
appropriées, y compris, si nécessaire, l'évacuation des zones menacées et l'assistance
aux personnes évacuées;
84
c) que la connaissance scientifique des volcans potentiellement dangereux soit
suffisamment avancée pour permettre l'élaboration des scénario des éruptions
possibles, leurs effets destructifs et leurs conséquences sociales et économiques ;
d) qu'il sera possible d'avoir quelques avertissements d'éruptions imminentes soit à partir
de signes visibles de l'activité volcanique ou d'une surveillance scientifique des
volcans, et que cet avertissement sera donné à temps pour une action appropriée à
prendre;
e) que si les conditions ci-haut mentionnées sont remplies, un plan d'action d'urgence
en cas d'éruption sera préparé pour chaque volcan potentiellement dangereux.
Un résumé des exigences d'un plan global, comprenant leurs séquences chronologiques et
indiquant respectivement les responsabilités des autorités et des volcanologues impliqués
dans la planification, est donné dans le tableau 1.
Le plan d'urgence pour chaque volcan comprend normalement les éléments suivants:
Une question importante qui doit être examinée dès le départ est la relation entre l'échelle
de temps des événements volcaniques et le temps nécessaire pour rendre effectives les
diverses mesures de protection (évacuation et/ou protection sur le site).
85
En pratique, il sera souvent approprié de planifier deux types d'action :
(ii) une réponse immédiate à une situation nécessitant l'évacuation la plus rapide
possible des gens par n'importe quels moyens immédiatement disponibles.
Plus on connaît l'histoire d'un volcan et plus que des efforts aient été consentis à la fois dans
des études scientifiques et dans le suivi de son comportement, plus facile il sera de prévoir
le laps de temps disponible pour prendre des actions de protection lorsqu'une éruption se
produira.
Le premier élément d'un plan d'urgence volcanique est une carte montrant les zones à
risques autour du volcan qui sont susceptibles d'être affectées par un ou plusieurs
phénomènes destructifs ( coulées pyroclastiques, coulées de boue, coulées de lave, fortes
retombées de cendres, etc...) au cours d'une éruption. De telles cartes comprennent
normalement la subdivision de la zone exposée par chaque type de risque en deux ou trois'
sous-zones correspondant à des éruptions d'amplitudes différentes.
La carte des zones à risques sera établie à partir des celles dessinées par les
volcanologues, montrant les zones dévastées au cours des éruptions antérieures
(historiques ou préhistoriques géologiquement reconstruites). Une revue détaillée sur la
façon dont ces cartes sont préparées est donnée dans un manuel séparé (Crandell et coll.,
1984). Cependant, il convient de noter que ces cartes des zones à risques sont basées sur
des critères purement géologiques. Pour des fins pratiques, comme des plans d'évacuation
et autres, les autorités locales responsables de la gestion de l'urgence peuvent être obligées
d'élargir les limites de certaines zones en vue de tenir compte des routes permettant
l'évacuation, des limites des zones d'habitations, etc...
Si l'évacuation d'une zone à risques doit se faire de manière ordonnée, il est essentiel que
chaque personne dans cette zone sache où aller lorsque l'évacuation commencera.
86
Pour chaque zone à risques (ou une partie de celle-ci), il faut identifier les points de transit
les plus proches accessible facilement en dehors de la zone, où le gens doivent aller ou être
emmenés le plus vite possible, et où ils peuvent être rassemblés en sécurité pendant que
des arrangements se feront pour leur réception dans la zone de refuge.
Pour chaque point de transit sûr, des arrangements seront faits afin d'enregistrer les
personnes évacuées pour que, si nécessaire, une recherche puisse être faite pour toute
personne portée manquante. Si plusieurs pareils points de transit sont établis, il faut qu'il y
ait de bons moyens de communications par téléphone ou par radio entre eux. Tous les
évacués, y compris ceux qui se déplacent pour trouver leur propre logement alternatif dans
une zone sûre, doivent enregistrer leur départ de la zone de danger à l'un ou à l'autre des
points de transit.
Les points de transit sûrs auront probablement des facilités minimales pour l'abri et
l'alimentation des évacués. Ils devront cependant être sélectionnés sur base d'une enquête
des bâtiments en dehors des zones à risques mais facilement accessibles par les évacués,
afin d'assurer le meilleur abri temporaire possible pour le nombre maximum anticipé
d'évacués. Lors des éruptions volcaniques, les tentes ne sont pas convenables comme abris
temporaires surtout si elles sont situées proche d'une zone à haut risque parce qu'elles
peuvent facilement être endommagées par les cendres ou les projections de lave. Les
écoles, les centres communautaires, les entrepôts ou d'autres bâtiments seront préférables.
Le plan spécifiera aussi les arrangements à prendre pour le transfert rapide des évacués
des points de transit aux zones de refuge où ils trouveront des logements temporaires.
L'élément suivant dans la planification d'une urgence sera de faire une enquête du nombre
de gens à déplacer vers un lieu sûr, du nombre de véhicules disponibles (et, si cela est
approprié, des bateaux et avions), ainsi que sur la capacité de trafic et l'état de chacune des
routes qui permettront une évacuation des zones à risques. On peut avoir besoin de
plusieurs plans alternatifs selon l'endroit, le type et l'ampleur de l'éruption, et selon la
direction du vent au moment de l'éruption.
L'objectif principal sera absolument de répartir la flotte de trafic aussi équitablement que
possible tout au long des routes d'évacuation qui pourraient rester ouvertes. Dans ce
contexte, il sera recommandé de considérer la vulnérabilité de chaque route non seulement
par rapport aux retombées des cendres, aux coulées pyroclastiques, aux coulées de boue
ou aux coulées de lave émanant du volcan, mais aussi aux glissements de terrain et à
l'endommagement des ponts, des tunnels qui peut être causé par des tremblements de terre
locaux.
Les retombées de cendres fines, même épaisse de quelques centimètres, peuvent rendre
glissantes les surfaces des routes asphaltées, entraînant une congestion du trafic sur les
pentes raides ou des accidents aux tournants ou aux croisements des routes. Chacune des
routes d'évacuation aura besoin d'être examinée, et des mesures seront prises pour
contrôler et maintenir autant que possible le flux de trafic aux points jugés dangereux.
87
Il n'est pas besoin de souligner que bien que la première considération soit de sélectionner
des routes d'évacuation pour déplacer les gens aussi vite que possible en dehors de la zone
de danger immédiat, il est vital de les amener dans les plus brefs délais possibles à des
endroits sûrs où des facilités leurs seront offertes.
Comme indiqué déjà, le plan pour transporter les gens et leurs biens en dehors des zones à
risques doit être conçu pour deux niveaux d'urgence: la réponse progressive et l'évacuation
immédiate. Dans la réponse progressive, lorsqu'il y a du temps suffisant entre l'ordre officiel
d'évacuation et le début de l'éruption destructive, on peut supposer que chaque famille
possédant son propre véhicule ou bateau se prendra en charge et s'il reste de la place à
bord, également tout voisin avec qui elle s'est précédemment engagée. Tous les autres
évacués seront ramassés par un transport public à partir des points de rassemblement
prévus à l'avance. Chaque chauffeur de transport public, y compris spécialement les
chauffeurs des camions engagés ou réquisitionnés, seront instruits de prendre les gens à
partir d'un de ces points de rassemblement, et pas autre part. Tous les chauffeurs privés ou
publics continueront à faire des voyages aller-retour aussi longtemps que les routes
resteront ouvertes ou qu'il restera des personnes à évacuer avec le plus des biens
possibles.
88
8.5.9. Logement dans les zones de refuge
Une fois que les personnes évacuées ont atteint les zones de refuge, les
problèmes d' abri, d'alimentation, d'hygiène et de moralités seront similaires à ceux des
évacués de tout autre catastrophe naturelle ou créée par l'homme, et donc cela ne mérite
pas une discussion spéciale dans un texte sur la gestion d'une urgence volcanique.
Cependant, il y a un facteur spécifique dans le cas des volcans qui ne s'applique pas
normalement aux cyclones, aux tremblements de terre ou aux désastres dus aux
inondations: à savoir que l'éruption peut continuer pendant plusieurs mois avec des
paroxysmes destructifs répétés (dépassant probablement l'ampleur de la première éruption),
et qu'à cause de cette insécurité, on ne peut pas permettre ou encourager le retour des
évacués ainsi que de commencer la réhabilitation et la reconstruction, avant plusieurs mois
après le début de l'éruption, alors que ce n'est pas le cas des autres catastrophes naturelles.
L’évacuation due à une crise volcanique dure plus longtemps que celles dues à d’autres
catastrophes naturelles.
a) problèmes respiratoires parmi les gens qui ont été exposés à l’inhalation d'air chargé de
fines poussières de silicate, avec la possibilité qu'elle contienne aussi des concentrations
dangereuses de H2S, SO2, et d'autres gaz volcaniques ;
En plus de ce qui précède, il peut y avoir des victimes souffrant d'intoxication, tel que par le
monoxyde de carbone (CO)ou de suffocation par le dioxyde de carbone (CO 2) ou par
d'autres gaz denses qui peuvent s'accumuler dans les caves des maisons, les cuvettes des
vallées ou d'autres places en dépression. Plus tard, des problèmes médicaux peuvent
survenir du fait de boire de l'eau des réservoirs ou des citernes contaminées par des
composants toxiques.
89
8.5.11. Sécurité dans les zones évacuées
A moins qu'il y ait danger de mort, les gens seront réticents de quitter leurs maisons sans
assurance que celles-ci seront gardées contre le cambriolage et le pillage durant leur
absence. Des précautions adéquates doivent par conséquent être prises pour empêcher
l'accès des personnes non autorisées aux zones évacuées, et des patrouilles régulières des
zones à risques par la police doivent être maintenues tant que celles-ci ne mettent pas la vie
des policiers en danger.
A la différence des autres risques naturels, les risques volcaniques sont très localisés, les
effets les plus destructifs des éruptions étant limités sur des dizaines de kilomètres autour
de chaque volcan. La responsabilité principale pour une action du genre décrit ci-haut peut
souvent incomber aux services locaux ou provinciaux plutôt qu'aux services nationaux du
gouvernement, excepté lorsque l'ampleur du désastre est telle que les autorités locales sont
incapables de faire face à la situation.
Le plan d'urgence définira les responsabilités des divers départements du gouvernement en
fonction de la situation et des procédures par lesquelles les différents éléments du plan
seront mis en application en temps opportun.
90
la température des d’urgence
fumeroles
Etant donné que les mesures qui peuvent être prises pour protéger la vie et les biens durant
une éruption volcanique affecteront à un degré quelconque la population entière, il est d'une
importance vitale de tenir le public totalement informé de la nature du risque et de ce qui est
en train d'être fait (et de ce qu'il devrait faire) pour sa protection. Ceci entraîne
inévitablement quelque degré de contrôle de l'information transmise au public par les
médias. Ce contrôle sera souvent exercé par un officiel responsable au nom du
gouvernement.
En vue d'éviter la panique ou d'autres réactions non adéquates par rapport à la situation, la
forme et le contenu des annonces publiques seront aussi longtemps que possible, décidées
avant toute situation d'urgence, et le public se familiarisera avec les façons dont l'information
sera transmise, de manière qu'il sache à quoi s'attendre. Les détails de ces arrangements
varieront d'une place à l'autre et d'un pays à l'autre selon la structure politique et sociale de
la communauté et les moyens techniques disponibles. Il est par conséquent difficile de
toucher toutes lignes directrices pour l'information et l'avertissement public. Cependant,
comme exemple, nous donnons ici des textes modèles qui pourraient être utilisés pour
annoncer par radio les deux plus hauts niveaux d'une alerte.
91
Aucun plan de ce genre restera valide à jamais et il sera toujours recommandable de le
réactualiser et de le revoir à des intervalles réguliers, disons tous les deux ou trois ans, et en
assurer sa diffusion. Des changements peuvent être nécessaires pour cause de:
De plus, le plan aura certainement à être révisé après chaque épisode d'éruption, à la
lumière de l'expérience pratique connaissance scientifique du volcan en question, ce qui
peut conduire à une redéfinition des zones à risques acquis. Quelques imperfections dans le
plan seront probablement révélées lors de toute urgence réelle, peu importe le degré de
réflexion et de planification qui a conduit la préparation du plan. Ceci sous-entend la
pertinence de maintenir une certaine organisation permanente au sein du gouvernement
national ou local, avec comme première responsabilité celle de préparer et d'exécuter les
plans d'urgence pour des épisodes volcaniques et des autres causes potentielles de la
catastrophe.
92
Eruption volcanique - Alerte Orange
Speaker du studio:
“ Le Gouvernement a émis un avertissement concernant un possible éruption volcanique.
Voici le .............……… (Fonction du Responsable) ………………….. (Nom du
Responsable) ”
“ Le Gouvernement a déclaré une alerte orange pour une grande éruption possible au
niveau du volcan……………….. Ceci signifie que, bien qu'il n'y ait pas de danger
imminentpour la vie des personnes et de leurs biens, il y a risquequ'une grande éruption
puisse avoir lieu dans les jours et les semaines à venir.
Il n'est pas encore nécessaire pour les gens de quitter les zones à risques. Nous vous
tiendrons informés de la situation par de fréquentes annonces radiodiffusées. Si le risque
augmente et que le Gouvernement considère qu'une évacuation est nécessaire, une
alerte rouge sera déclarée à temps pour que chacun se déplace vers les zones sûres
avant qu'une éruption majeure n'arrive. Présentement, aucune évacuation générale n'est
nécessaire.
Si vous êtes au travail, vous n'avez pas besoin de retourner à la maison immédiatement; à
moins que votre employeur ne vous instruise autrement, vous devrez par conséquent vous
présenter au travail comme d'habitude jusqu'à nouvel ordre.
La meilleure façon de vous aider et d'aider les autorités c'est d'être à l'écoute permanente
de la radio pour vous tenir informer régulièrement et obtenir des conseils.
Ajouter plus d’instructions si nécessaire sur la fermeture des écoles, la tenue de réunions
ou la mobilisation pour le service du personnel de gestion de l'urgence, d'autres mesures
de préparation à prendre par chaque foyer, les risques spécifiques à des zones
particulières, etc...
93
Eruption volcanique – Alerte Rouge
Speaker du studio: “ Nous allons interrompre ce programme pour un flash d'information urgent
quant à une éruption majeure possible au niveau du volcan
………………………………………………….
Voici le ..............………….... (Fonction du responsable)………….……….. (Nom du Responsable) ”
« Dans les annonces précédentes nous vous avions avertis de la possibilité d'une éruption
destructrice au niveau du volcan ……………...
La situation s'est avérée sérieuse et on craint que des explosions ne puissent arriver les
prochaines heures ou jours. Il a par conséquent été décidé de déclarer une Alerte Rouge et
d'ordonner l'évacuation de la zone (spécifier la couleur) indiquée sur la carte d'évacuation qui a été
diffusée et affichée dans les places publiques.
Si vous vivez dans l'une des zones (spécifier la couleur) vous devrez partir de là aussi vite que
possible, prenant avec vous les biens que nous vous avons déjà suggérés.
Si vous avez votre propre moyen de transport, utilisez -le. Si vous avez besoin du transport mis en
place par les autorités, allez immédiatement au point de ramassage le plus proche, tel qu'illustré
sur les cartes d'évacuation.
Tous les véhicules privés, camions et moyens de transport propres destinés à être réquisitionnés
doivent se présenter immédiatement selon les modalités préalablement établies.
Toutes les routes, à l'exception de , sont ouvertes au trafic. Prenez les directions indiquées sur
les cartes d'évacuation et 1 ou suivez les instructions de la police.
Si vous utilisez votre propre moyen de transport et que vous avez une place de refuge dans une
zone sûre, allez y vite. Toute autre personne doit aller au centre de transit le plus proche.
NE VOUS GAREZ PAS sur les routes si non vous aller obstruer le trafic.
Restez à l'écoute permanente de la radio pour vous tenir informer régulièrement et pour plus des
conseils. Ceci resteradiffusé 24 h sur cette fréquence jusqu'à nouvel ordre.
94
8.6. Perception et Acceptabilité des Risques
A tous les niveaux d’une urgence possible volcanique, les choix entre les sources variées
d’action doivent être faits par des individus, par des groupes de familles et par des
personnes ayant une responsabilité pour la sécurité et le bien être de la communauté
toute entière. Dans les situations d’un danger immédiat et évident, les choix faits
dépendent des jugements dans lesquels les risques perçus sur la vie, membres ou biens
précieux seront pesés contre l’inconvénient, l’épreuve ou le coût des mesures protectrices
ou de l’évacuation.
Les facteurs probables d’influencer ces jugements, et les conditions favorables pour le
choix des orientations optimum sont discutés dans ce chapitre.
Quelque soit l’action protectrice prise, cela comprendre des frais aux individus ou à la
communauté. Dans le cas des mesures protectrices décrites précédemment, telle que
comme la protection d’une propriété contre la retombée de cendres, il est généralement
possible d’estimer leur coût avec quelques précisions et de les comparer avec la valeur de
la propriété qui est protégée. Les décisions prises dans l’application des telles mesures
peuvent être basées sur les considérations purement économiques cependant, quand les
vies humaines sont en jeu et des décisions doivent être prises, individuellement ou
collectivement pour évacuer oui ou non certains endroits, la situation est de loin plus
complexe. Dans le cas de manifestation d’une activité volcanique plus violente tel que les
coulées pyroclastique et une grande coulée de lave ou coulée boueuse, la perte en bien
dans les zones affectées seront dans tout le cas total.
Il est difficile ou impossible d’attacher la valeur économique à la vie humaine. D’autre part,
on peut s’assurer qu’une communauté, quelque soit sa structure sociale ou politique,
tolérera un refus ou échec d’entreprendre une action qui peut sauver les vies des
personnes menacées par une éruption volcanique, simplement à cause du coût d’une telle
action à la communauté. Il semble cependant que les considérations sur le coût ne sera
pas un facteur majeur influençant des décisions d’organiser ou pas et conduire
l’évacuation de la masse.
Quels seront alors les facteurs significatifs ? Ils seront probablement les suivants:
a) La perception du degré du risque et des risques qui suivent , aussi bien directement
par décideurs ( individuel ou collectif) ou à travers des répartitions basées sur une
étude scientifique et surveillance du volcan;
b) La prise de conscience de l’inconvénient, épreuve et rupture de la vie normale que
l’évacuation entraînera, en d’autres termes, ces coûts psychologiques, sociaux et
politiques et leurs conséquences possibles.
Les coûts sociaux des grandes évacuations inclus des effets démoralisants des individus
d’être délogés de leurs maisons et privés de leurs familles normales et de leurs vies
sociales, de rentrer seulement, quand il n y a plus d’urgence, vers leurs maisons qui peut
95
êtreont été endommagées ou détruites, ça peut être aussi un déplacement permanent de
la population des zones rurales vers les villes. Il est cependant difficile d’évaluer des tels
coûts sociaux.
L’expérience dans les urgences volcaniques a montré qu’il est extrêmement difficile de
maintenir une perception équilibrée du risque volcanique et que le niveau de perception
dépend premièrement sur le fait que comment une éruption dévastatrice s’est produit
récemment dans la même région. Par exemple, au Mt Pelée à la Martinique (West Indies)
avant l’éruption catastrophique de 1902, il n’y avait pratiquement pas d’idée sur le risque,
parce qu’il n’y avait pas d’éruption destructive dans un passé historique sur l’île, et parce
que les récentes éruptions violentes ailleurs en « West Indies » ont eu lieu 90 ans ou plus
avant, avec relativement une petite perte en vies humaines et seulement une petite
publicité contemporaine.
Conséquemment, même quand en 1902 l’éruption du Mt. Pelée s’était intensifiée, dans
trois semaines, au point que le cendre pouvait se rependre à 10 km haut et couvrir une
bonne épaisseur pour endommager les toits de maisons, les autorités ont découragé
l’évacuation de la ville de St Pierre dans le but de ne pas reculer l’élection future.
La grande perte en vies humaines (29.000) dans cette éruption et dans l’éruption
simultanée dans Saint Vincent (1.565 accidents), résultait d’une augmentation dramatique
du niveau de perception du risque volcanique en « West Indies », qui persiste jusqu’à
présent : Dans tous le quatre grandes éruptions depuis cette date incluant une non-
explosive et une relativement avec une petite explosion au site éruptif, il y a eu une des
évacuations à grande échelle.
Un facteur qui peut influencer la perception du risque est l’extension à laquelle la sécurité
de la population devient la responsabilité d’une seule personne. Quand l’état d’urgence est
déclaré, cette responsabilité dans beaucoup de pays tombe sur les épaules de
l’administrateur en chef et ce n’est pas rare pour cet officiel de prendre chaque précaution
de savoir quel risque peut être toléré.
Pour un leader politique, la possibilité qu’il soit tenu responsable de la mort même d’un
petit nombre de gens pour ne pas avoir ordonner ou organiser une évacuation, peut être
plus que s’est préparé à faire face à la catastrophe.
Au point de vue de l’importance de facteurs subjectifs dans la perception du risque par des
individus, il est très avantageux que, quand la sécurité et bien être de toute la
communauté sont mis en jeu, la nature et le degré des risques sont évalués aussi
objectivement que possible. Ceci, est naturellement, le but de l’étude scientifique,
l’observation, et les problèmes de l’évaluation des risques. Avec le progrès de la
connaissance scientifique et avec une extension graduelle et l’amélioration des systèmes
d’observation volcanique, on peut espérer que les évaluations dignes de foi des risques
volcaniques deviendront plus facilement et fréquemment disponibles aux décideurs
(individuel et collectif)dans les urgences volcaniques.
96
8.6.4. Prise de décision en cas d’urgence et concept de
l’acceptabilité du risque
Le rôle de base de la gestion des risques volcaniques peut être formulé comme suit :
«Entreprendre une action quand le risque à une zone donnée atteint un certain niveau».
Quand une décision importante doit être prise, ou non pour ordonner(organiser) ou d’une
communauté l’évaluation de la masse d’une zone à risque, la question qui se pose :
En d’autres mots, quel est le niveau maximum du risque qui sera accepté par des
individus ou par une communauté préférence par rapport à l’inconvénient et la tribulation
qui doivent nécessairement accompagnée l’évacuation. La réponse donnée à cette
question sera une matière soumise à un jugement subjectif, même quand le degré du
risque a été évalué objectivement par des études scientifiques et observation sur le
volcan. Quand la réponse doit être donnée par un individu au non de la communauté, la
responsabilité placée sur lui est extrêmement lourde, et dans certains cas ceci peut
affecter la qualité de son jugement. Le niveau de responsabilité peut être clair si cela fait
l’objet d’une décision à priori dans la communauté de quel niveau du risque peut être
accepté.
Beaucoup a été dit dans ce chapitre pour montrer combien le problème est complexe, et
démontrer la nécessité pour son étude approfondie qui a jusqu’ici été entreprise. Il est clair
que c’est un problème qui devait être clairement discuté dans chaque communauté qui est
exposée au risque à partir d ‘une éruption volcanique et que cette discussion devrait avoir
lieu et des procédures seraient établies avant qu’il y est urgence.
97
8.7. Communication entre les Scientifiques, les Autorités civiles, Média
d’information et Public
8.7.1. Introduction
La communication entre les groupes professionnels variés engagés dans la gestion d’une
urgence volcanique doit être rapide et effective, si l’action protectrice appropriée doit être
prise en temps réel. Les informations significatives sur l’état du volcan et son
comportement futur probable viendra des scientistes et ceci ensemble avec l’information
sur l’action prise ou envisagée par les autorités civiles, qui doit être passée vers le
publique ou les média d’information. Si les prédictions scientifiques sont précise et digne
de foi, si les autorités civiles sont préparées et ont les moyens de prendre une action
protectrice appropriée, et si le public est suffisamment et correctement informé sur les
conclusions scientifiques et les mesures prises par les autorités civiles, les accidents
peuvent être empêchés et les pertes réduites.
A «Meanwhile», la plupart des 72.000 habitants des flancs bas du volcan étaient évacués
et ne sont rentrés à leurs maisons pendant environ trois mois. L’évacuation était terminée
seulement après qu’une commission scientifique multinationale avait conclut que le volcan
ne présentait plus un danger dans l’immédiat. L’affaire a continué a être débattit pour
plusieurs années dans la littérature volcanologique.
98
Les principales raisons pour la polémiques entre scientifiques étaient l’analyse inadéquate
de la signification des phénomènes observés dans le but d’une prédiction et l’absence
d’une évaluation quantitative des risques basés sur les données pertinentes et
disponibles. Les scientifiques ont communiqué leurs vues indépendamment aux autorités
civiles et le média, dans certains cas exprimant des opinions non seulement sur la
probabilité d’un événement destructif mais sur une évacuation souhaitable.
Il est souhaitable que chaque cas pareil un comité scientifique ad hoc ou groupe de travail
soit établit, avec l’autorité pour coordonner les observations et revoir les conclusions tirées
d’elles. La plupart des autorités et des scientifiques seraient probablement d’accord avec
cette suggestion, bien qu’il peut y avoir des différences d’opinion concernant la
composition et les termes de référence d’un tel comité.
Il est possible que dans certains cas les autorités civiles préféreraient de sélectionner les
experts pour servir comme membres du comité cependant d’une manière général, les
99
scientifiques préfèrent décider entre eux qui devrait leur représenter. La procédure
adoptée dépendra certainement d’un pays à l’autre.
Les travaux sur terrain étaient menés par 8 différentes institutions, et chaque matin un
représentant de chaque institution participait à la réunion de coordination des activités sur
terrain pour discuter les dernières données, un communiqué de presse devrait suivre.
Le processus volcanique est peut être moins complexe que ceux de l’atmosphère, mais ils
ont lieu en profondeur sous la terre, ce qui les rende difficile ou impossible à observer
directement.
Les autorités publiques, d’autres part, ont souvent à prendre des décisions un « oui » ou
un « non » de base, dans le cas d’éruption volcanique, où les vies humaines peuvent être
en danger et ou l’évacuation de la population est souvent la seule mesure de protection,
des telles décisions ont des graves conséquences sur l’économie et la vie sociale de la
communauté et le pays concerné.
Il est d ‘une importance capitale de développer un dialogue effectif, ainsi les autorités
civiles doivent faire un bon usage de l’information scientifique et conseil, et le faire avant
qu ‘il y ait nue urgence.
Les autorités civiles ont besoin d’acquérir, à travers les discussions avec les scientifiques,
un aperçu d’un raisonnement qui conduit aux prédictions dans une forme particulière (ex :
affirmation des propriétés d’apparition des phénomènes variés); ou d’autre part les
100
scientifiques ont besoin de se familiariser eux-mêmes avec les problèmes auxquels les
autorités civiles doivent faire face, ainsi ils comprennent les réponses tardives réservées
aux prédictions et les raisons dernières.
L’avantage d’une telle consultation à priori entre les scientifiques et les autorités civiles est
qu’il ne fait que seulement chaque côté prenne conscience quel type d’information dont on
a besoin et sa indisponibilité, mais s’appui sur la personnalité des individus concernés,
leur habilité de faire de jugement favorable sous stress, et leur disponibilité de travailler
comme membre de l’équipe.
Les deux mesures à long termes pour limiter les risques volcaniques, et mesures
d’urgence pour réduire les pertes quand les éruptions se produisent, devraient
nécessairement être planifiées par les autorités civiles, mais pour être effectives, elles
doivent dépendre de la compréhension et la coopération de la communauté toute entière.
Une action prompte et effective en cas des urgences être réalisée seulement si le public a
pris en avance connaissance de la nature et du degré des risques et des risques
conséquents, et ce qui peut être fait collectivement et individuellement pour réduire ces
risques.
L’information à propos des risques vient des études scientifiques de chaque volcan et peut
être disséminée au public à travers l’information variée et média d’information, aussi pour
les groupes des scientifiques directement ou par les autorités civiles sur la base
d’information reçues par les scientifiques. Il sera normalement un prérogative des
autorités civiles de décider sur la procédure qui doit être adoptée pour la diffusion de cette
information.
- les rapporteurs, dans leur recherche d’une information digne de fois, peuvent être
poussés à présenter ou interpréter les déclarations des scientifiques d’une manière
injustement spectaculaire, en exagérant les possibilités les plus à craindre.
101
- Les fréquentes interruptions par les rapporteurs cherchant la dernière information
peuvent distraire les scientifiques de leur premier devoir qui est de faire et évaluer les
observations scientifiques.
Il peut surgir plus de problèmes si les rapporteurs sont libres d’interviewer les scientifiques
individuellement.
Quand différents scientifiques sont interviewés de cette façon, ils peuvent faire des
déclarations qui sont, ou qui apparaissent être, mutuellement contradictoire, les
différences réelles ou apparentes d’opinion peuvent être soulignées, conduisant à un
embarras et confrontation possible entre les scientifiques concernés.
Les reporteurs ne sont pas toujours dans la position de juger objectivement la compétence
scientifique et la capacité de personnes interviewées, et ils peuvent être conduits en erreur
en donnant un crédit aux déclarations faites par des personnes dont la motivation
principale est de faire leur propre publicité ou de leurs propres opinions.
Il y avait une communication libre entre les scientifiques et les médias d’information durant
les premières épisodes de l’éruption du Guadeloupe en 1976. Quand les désagrément
entre les scientifiques étaient devenus un embarras, les réunions des scientifiques étaient
organisée dans l’espoir pour obtenir un accord sur la nature et le degré du risque.Ces
réunions n’ont réussi que partiellement parce que certains scientifiques impliqués
continuaient à parler indépendamment aux médias d’information.
Une politique alternative, véritablement opposé à celle de la « porte ouverte» décrit ci-
dessus, permet au gouvernement d’interdire l’accès direct des médias aux scientifiques, et
pour les autorités civiles de prendre acte de cela comme unique façon de faire pour toutes
les nouvelles à propos du volcan.
Ceci simplifie le travail des scientifiques, qui sont ainsi libre de toute responsabilité pour
les relations publiques et les distractions causées par les reporteurs visiteurs. Cela est
avantageux pour assurer que les différences d’opinions parmi les scientifiques
n’atteindront pas le domaine public.
Du côté négatif, cela peut susciter des suspicions parmi le public que les scientifiques sont
activement ou passivement en train de s’entendre avec les autorités pour supprimer et
déformer l’information. Dans une récente éruption modérée, par exemple, les scientifiques
chargés de la surveillance volcanique ont été accusé par un leader politique d’un parti
d’opposition de connivence pour stimuler que le volcan dans une phase éruptive
destructive dans le but d’évacuer la population (principalement les supporteurs de
l’opposition) qui vivaient sur les flancs du volcan.
Quelque soit la politique officielle, les avantages de la communication au hasard entre les
scientifiques individuels et les médias d’information sont généralement reconnues.
Durant une période de vapeur sortant sur le Mont Baker au Nord des USA, beaucoup de
géologues ont visité ou volé l’aire et ont conséquemment fait des déclarations qui d’abord
présentées par les médias d’information comme prédiction. Un étude conséquente de
(Marts et al, 1978) a conclu que le détachement du comité d’information qui était mis sur
pied apparaît être la meilleur approche au problème de l’information, même s’il peut être
supposé comme une tentative pour gérer l’information.
102
Pendant l’éruption du Mont St Helens en 1980, un centre de coordination d’urgence était
mis sur pied par le service de Foresterie et Recherches Géologique « Geological Survey »
des Etats Unies, et il était convenu que toutes les communications avec les médias
d’information serait gérées par ce Centre.
Les causes peuvent s’appuyer sur l’histoire, la culture, le niveau d’éducation, l ‘état de
développement économique et la structure de la population, et ainsi varie d’un pays à un
autre. Le degré de contrainte que les autorités civiles peuvent exercer sur les individus
varie grandement. Au cas où les mesures d’urgence recommandées ou imposées par les
autorités civiles recevra une participation active de la population comme un tout,
seulement si le public a été préparé pour cela par un effort à long terme d’information et
d’éducation pour surmonter la résistance naturelle à l’embarras et au changement
.
Dans tout événement, l’information serait communiquée au public :
Les gens souvent résistaient de quitter leurs maisons ou lieux de service si les signes
pendant une éruption ne sont immédiatement visibles.
Ils sont froissés de l’inconvenance et la peur pour la sécurité de biens abandonnés
derrière. Ils peuvent penser que des générations ont vécu à travers des risques et ont
enduré des catastrophes occasionnelles, donc la génération présente était bien prêt à
faire au tant.
Cette dernière attitude est fort là où une signification religieuse a été accordée aux
volcans. l’indifférence ou fatalisme peut aussi se répandre.
Certains individus ou groupes peuvent chercher à exploiter la situation pour leur propre
bénéfice par exemple, en trafiquant leurs propres biens. D’autre part les autorités civiles
peuvent agir sous pression des groupes des gens dont la vie serait affectée
défavorablement par l’évacuation ou même par la désignation publique d’une zone à
risque.
Par exemple, l’industrie touristique locale peut sévèrement être affectée par les
déclaration concernant le risque volcanique et peut proposer à la population des cartes
des risques ou restriction d’accéder à certaines zones.
Pour surmonter des telles difficultés et créer le climat social et psychologique pour une
pleine coopération publique dans des mesures d’urgence, il faut un effort d’éducation à
103
long terme, dans lequel les scientifiques, les autorités civiles et les médias d’information
ont tous un rôle à jouer.
Dans plusieurs pays, les musées ont été construits prêt des volcans, contenant les photos
et autres matériels sur les éruptions passées, aussi bien que des illustrations sur ce qui
peut être fait pour réduire les risques sur la vie et les biens. En Icelande, des telles
informations sont imprimées sur un répertoire téléphonique.
Malgré l’intérêt public très large sur les volcans, il y a encore nécessité dans beaucoup de
pays de matériels éducationnels sur les risques volcaniques, pour être utilisés dans les
écoles et collèges, et dans les radios périodiques et programme télévisés pour le public
général.
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