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Séko SANOGO

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Sommaire :
Introduction .............................................................................................. 1
Description géologique .............................................................................. 3
Historique de la notion de risque : ............................................................ 4
Evaluation d’un risque ............................................................................... 6
Etude des risques de Taljarft .................................................................... 11
Postion1 face à l’établissement Igharmane ........................................... 11
Position2 ............................................................................................... 12
Rive droite face au restaurant Lakasbah: ................................................... 12
Rive gauche à coté du restaurant Lakasbah ............................................................. 13

Risques hydriques d’Igri Foudene ........................................................... 14


Versant gauche................................................................................... 14
Versant droite ........................................................................................................16
Etude des risques d’Iraghf ....................................................................... 16
Versant gauche: .....................................................................................................16
Versant droit : ........................................................................................................ 17
Etude des risques d’Imi-n-taddert .......................................................... 18
Endroits susceptibles de développer des laves torrentielles ................... 18
Prévention, prévision et protection ......................................................... 21
Conclusion : ............................................................................................. 26

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Table d’illustration
Fig1: Carte de situation de la vallée d’Ourika ....................................... 2
Fig2: Ages géologique du bassin versant de l’Ourika ............................ 3
Fig3: Hydrogrammes de crues a Aghbalou (1995 et 1999) .................... 5
Fig4: Carte informative de l’Ourika ..................................................... 7
Fig5: Carte d’aléas de l’Ourika ............................................................. 8
Fig6: Maisons détruites par l’inondation ............................................. 9
Fig7: Origine des orages au niveau du Haut Atlas ............................... 10
Fig8: Glissement face à l’établissement d’Igharmane ......................... 12
Fig9: Glissement de terrains face au restaurant Lakasbah ................ 13
Fig10: Déplacement des blocs à coté du restaurant Lakasbah .............. 14
Fig11: Le risque d’écoulement à côté du restaurant Ramuntcho ...........15
Fig12: L’érosion sur le versant gauche au niveau d’Iraghf ..................... 17
Fig13: Les torrents d’Imin-Taddert ...................................................... 19
Fig14: Dépôt d’un torrent moins risqué ............................................... 20
Fig15: Fenêtres permettant la sortie des eaux d’infiltration ................. 20
Fig16: Les éboulements au niveau de la route ...................................... 21
Fig17: Station de mesure de débit ........................................................ 22
Fig18: Réseau de mesure et de télétransmission .................................. 23
Fig19: Risques au niveau du village d’Aghbalou ................................... 25

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Introduction

La zone d’Ourika située dans les hauts Atlas à 30 km environs

du sud de la ville de Marrakech. Elle est subdivisée en trois zones qui

sont : la zone sub-atlasique ; la zone des hauts plateaux et la zone

axiale. Avec sa position topographique et sa composition lithologique,

cette zone (Ourika) possède une très forte potentialité de risque

hydrologique et mouvement de terrain avec sa fameuse vallée

(vulnérabilité forte et aléa important). Vue cette forte potentialité

de risque, le souci de développement de cette zone a été toujours au

centre des préoccupations des autorités locales et d’une société

civile très active et bien structurée. Cette société a fait son

apparition pour contribuer à cet effort et faire de la vallée de

l'Ourika un modèle à suivre en matière de gouvernance locale.

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Fig1: Carte de situation de la vallée d’Ourika

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Description géologique

La zone d’Ourika est formée par : des séries triasique ; les

séries permotriasique très importante avec des affleurements des

terrains plus anciens (le cambrien). Ce sont des mouvements de

failles qui ont fait remontés les formations les plus anciennes, ce

sont des failles inverses et leur mouvement sont des exhaussements

longitudinaux. Donc c’est relief de type pyrénéen.

Fig2: Ages géologique du bassin versant de l’Ourika

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Historique de la notion de risque :

La date du 17 Aout 1995 a mit en memoire des Ourikis la notion

de risque lorsque cette zone a été victime de crues et d'inondations

les plus dévastatrices de toute l'histoire de la région et aussi

plusieurs Marrakchis qui, pendant des années ont pris l'habitude de

se rendre à la vallée de l'Ourika. Et en plus, il y’a eu d’autres crues

comme celle du 28 Octobre 1999.

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Fig3: Hydrogrammes de crues a Aghbalou (1995 et
1999)

Certes, plusieurs mesures ont été prises depuis cette date et

un travail énorme a été effectué, notamment des opérations de

reboisement, de désenclavement de plusieurs douars à travers la

réalisation de routes rurales, d'électrification, d'approvisionnement

en eau potable et la mise en place d'un système d'alerte dans le

bassin versant de l'Ourika. Et tout cela a été réalisé grâce à la

coopération Japonaise.

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Mais toutes ces actions restent insuffisantes face aux grands

risques d'orages et d'inondations auxquels ce site est exposé.

Les infrastructures d'accueil déjà mises en place sont sensées

garantir une sécurité aux touristes et aux habitants.

Evaluation d’un risque

Arriver dans un terrain, on doit noter tous les éléments

caractéristiques de celui-ci dont on doit reporter sur carte que l’on

appellera carte informative. A partir de cette carte, on fait sortir

l’importance de chaque risque sur une autre carte appelée carte

d’aléas puis en fonction de la présence de la population, on établit une

carte de vulnérabilité. Et par priorité, on réalise une carte de zonage

dans laquelle, on fait apparaitre les différentes zones (zone rouge ;

orange …).

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Fig4: Carte informative de l’Ourika

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Fig5: Carte d’aléas de l’Ourika

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Le degré du risque dans la vallée d’Ourika est variable :

Un risque moyens pendant l’hivers car il y’a moins d’habitants et

ils connaissent les zones d’aléas.

Un risque majeur pendant l’été par le flux d’immigration des

étrangers qui viennent s’installer sur le lit mineur de la vallée par

ignorance des zones d’aléas.

Fig6: Maisons détruites par l’inondation

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Et c’est la période d’été qui correspond aux forts orages. Ces

orages sont crée par un flux de sud venant des canaries qui va

s’attaquer à la région des hauts atlas et devient instable et un autre

chaud d’origine continental vient accentuer l’instabilité. L’arrivé de

ces flux d’instabilité coïncide à une température dépassant 40°C

provoque un soulèvement brutal qui forme les nuages.

Fig7: Origine des orages au niveau du Haut Atlas

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Etude des risques de Taljarft

Postion1 face à l’établissement Igharmane

Sur cette zone, c’est la série permotriasique qui est la plus

importante. Elle a pour lithologie une alternance de grés et de silts

caractérisée par une érosion très différentielle.

Au niveau du sommet, l’érosion se fait sous forme d’écoulements

et d’éboulements.

Au niveau du versant, il y’a des glissements en fonction de la

pente, des cônes de déjection, la reptation au niveau de la pente la

plus élevée : c’est le phénomène de créping, qui est un mouvement

très long faisant déplacer les cailloux. Plus les cailloux sont

importants en tailles plus ils descendent rapidement. Ces mouvements

sont continus et peuvent engendrés des risques.

Au niveau de la vallée, il y’a des mouvements de matériaux

liquides, cette circulation se fait par deux phénomènes :

 L’eau qui circule érode la base qui entraine une

déstabilisation à la base du versant

 Le Volume d’eau élevé qui circule dans la vallée donne un

courant torrentiel, quant il arrive dans les zones a pentes faibles, il

provoque des inondations.

La coupure nette à ce niveau correspond à une zone

d’arrachement.

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Surface de glissement

Fig8: Glissement face à l’établissement d’Igharmane

Position2
Rive droite face au restaurant Lakasbah:

C’est une zone à altitude importante, pente très abrupte,

formée par une succession de petits glissements de terrains qui

donnent des petites falaises. Cette zone est caractérisée par de

grandes écroulements et éboulements. Elle est formée par des

terrains triasiques rouges (alternance de grés et de silts).

On protège la route par des terrasses et des plantations sur

celles-ci. Ces végétation protègent les éboulements et assurent la

stabilité du sol. Il y’a un sapement a la base qui donne des

glissements des couches homogènes friables. L’oued donne une zone

de convexité au niveau des grands cônes de déjection qui sont des

zones de dépôts friables.

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Succession des
petites falaises

Zone de
convexité
de l’oued

Fig9: Glissement de terrains face au restaurant


Lakasbah

Rive gauche à coté du restaurant Lakasbah

C’est une zone caractérisée par des grands blocs, galets qui

reposent sur des silts et argiles. Le déplacement de ces petits

éléments fins provoque le déplacement des grands blocs. Les

glissements sont en discontinuités sous forme d’écailles qui donnent

les cônes de déjection, ces cônes de déjection augmentent en

fonction des tailles des matériaux.

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Fig10: Déplacement des blocs à coté du restaurant
Lakasbah

Risques hydriques d’Igri Foudene

Sur cette zone il y’a conjugaison de tous les risques. Dans la

zone basse, si le niveau d’eau augmente il y’a un risque d’inondation qui

peut aller jusqu’au niveau des maisons.

Versant gauche

A coté du restaurant Ramuntcho le danger le plus important

c’est la vitesse de l’écoulement avec son énergie. C’est pour cela qu’on

a construit une série de seuils pour diminuer la vitesse de

l’écoulement car une seule ne suffit pas, il y’au moins 12 seuils et 4

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murs de protection. Les quatre sont des constructions solides

résistantes placées au niveau des formations solides où on a la

largeur maximale et ils ne sont pas placés au niveau du virage pour

qu’eux même ne soient pas un risque induit : C’est une zone avec un

maximum d’aléas à haut risques.

La qualité de tous ces ouvrages dépendent des personnes, des

moyens et le niveau d’études réalisé pour permettre la diminution du

risque.

Seuil de protection Les murs de protection

Fig11: Le risque d’écoulement à côté du restaurant


Ramuntcho

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Versant droite

Au niveau du talweg des torrents il y’a une instabilité du versant

à cause de la base érosive en ruine formée de silts. On a construit

des terrasses en escaliers, planter des arbres, des reboisements

pour éviter l’inondation.

Cette zone est formée de matériaux triasiques rouges qui sont

très favorables aux mouvements de terrains. La tectonique, la

lithologie et la pluviométrie sont les trois facteurs les plus

importantes dans cette zone. A cela s’ajoute des facteurs

anthropiques : la vallée est envahie par des populations externes qui

augmentent la vulnérabilité de cette zone.

Etude des risques d’Iraghf

La vallée s’encaisse et devient étroite. L’énergie de l’eau devient

importante ce qui provoque des écoulements torrentiels importants.

Versant gauche:

La pente est très forte ce qui entraine une érosion importantes

en fonction de la lithologie. Toutes les parties friables ont été

enlevées par l’érosion et il ne reste que les roches dures du cambrien

qui forment des cascades.

Au niveau de cette il y’a des constructions de seuil de

protection mais cela n’empêchent pas leurs destruction par l’eau.

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On protège les zones les plus risqués, et plus on ajoute des

seuils plus la protection est évidente. Les torrents sont dangereux si

la vallée est encaissée. Les chenaux de divagation évoluent et créent

un autre lorsque l’eau sort de son chemin.

Les roches dures du cambrien

Seuil de
protection

Fig12: L’érosion sur le versant gauche au niveau


d’Iraghf

Versant droit :

Dans cette zone, des murs de protection ont été construites

pour qu’il n’y ait pas de changement de zone d’écoulements de l’eau et

la destruction de la route ; pour cela il est important de faire une

étude préalable.

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Etude des risques d’Imi-n-taddert

C’est le bassin de réception de la vallée d’Ourika caractérisé

par :

Une lithologie d’alternance de grés et de silts du permo-trias.

La vallée est très encaissée, facteurs favorisant la réponse

hydrologique qui est la manière dont le bassin accueil l’eau et la

restitue à son exutoire.

Tous ces critères sont majeurs pour faire une bonne

surveillance.

Endroits susceptibles de développer des laves


torrentielles

Les laves torrentielles sont des écoulements de matériaux

mélangés avec de l’eau et qui sont transportés à la même vitesse.

La route passe au niveau d’un dépôt torrentiel, le seuil de

protection au niveau de celle-ci a presque perdu son fonctionnement.

Le chenal est constitué par des alluvions qui est susceptible de

développer un risque, sa pente d’écoulement de la lave est forte

environ 35 à 45°.

Sur le coté gauche du chenal, les formations sont des silts et

grés (hétérogènes), il y’a une forte possibilité d’avoir des cônes de

déjections et des glissements de terrains.

Sur le coté droit du chenal, les formations sont des grés

calcaires (homogènes), vulnérabilité faible. Donc la nature

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lithologique du terrain conditionne les risques à ce niveau. Un peu plus

loin, il y’a dépôts de laves torrentielles déposé par un talweg qui a

démoli des maisons.

Seuil non fonctionnel Chenal à alluvion

Fig13: Les torrents d’Imin-Taddert

Sur le coté gauche de l’oued, il y’a un mélange de gros blocs avec

des matériaux fins qui entrainent des laves torrentielles, dans ce cas

les risques sont faibles car la vulnérabilité est faible.

Les dépôts d’un


torrent

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Fig14: Dépôt d’un torrent moins risqué

Sous la route on a construit des murs de protection et les

implantations des arbres qui la protègent. Mais l’eau est entrain

déchaussé la base de ces murs de protection.

Les fentes sur les murs permettent la sortie des eaux

d’infiltration sinon si les formations se gonflent, ils peuvent éclater.

Fenêtre de sortie
d’eau

Fig15: Fenêtres permettant la sortie des eaux


d’infiltration

Cette zone reste toujours difficile a protéger car il y’a les

torrents en cascade d’un coté et les risques hydriques de l’autre

coté.

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Entre Aghbalou et Tnine, il y’a un fort éboulement due aux

diaclases existant dans les roches surtout avec leurs position

verticale. Ces écoulements constituent un grand risque pour la

circulation sur la route à ce niveau.

Fig16: Les éboulements au niveau de la route

Prévention, prévision et protection

Le central de Tazzitount permet de surveillé le débit de la

rivière. Bâtit sur une plateforme, la hauteur et le débit sont mesuré

de manière continue par un radar.

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Fig17: Station de mesure de débit

Les données sont transmises à l’agence hydraulique du bassin de

Tensift qui centralise les données. Le problème de ce central est qu’il

ne donne l’alerte que 15mn avant une irrégularité du débit et le

chemin d’autorisation d’évacuer la zone menacée est longue et

constitue une perte de temps.

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Fig18: Réseau de mesure et de télétransmission

Après la crue de l’Ourika, on a fait des aménagements au niveau

des zones exposées aux risques et aussi la construction des digues

qui sont amenées à protéger les zones vulnérables. Ces diguent ont

été construit par une fréquence centenaire (Q 100), et puis l’angle de

construction ne dépasse pas 10 degrés pour qu’elle puisse résister à

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l’action des vents. Ces digues jouent leurs rôles tant qu’elles sont

bien entretenues.

L’exemple c’est le village d’Aghbalou

Au niveau de ce village, il y’avait des risques qui menaçaient

certaines maisons jusqu'à l’abandon de celles-ci. Maintenant ces

zones on été aménagé par des petites terrasses avec des plantations

pour stabiliser les versants et minimiser les écoulements sur les

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flancs et aussi des petits escaliers au niveau des chenaux de

torrents.

Certains de ces maisons ont été transformés à un établissement

scolaire (collège). Mais la notion de risque existe toujours et reste

important dans cette zone.

Terrasses en
escaliers

Fig19: Risques au niveau du village d’Aghbalou

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Conclusion :

Les actions envisagées dans le cadre de la protection de la

vallée de l’Ourika ont pour objet principal d’atténuer les effets

destructifs des crues, phénomène naturel à l’encontre duquel une

protection totale ne peut être obtenue.

Ainsi pour rendre efficace le système proposé et éviter tout

désastre lié aux crues de l’oued Ourika, il est obligatoire de lutter

contre toute obstruction du lit de l’oued et toute réduction de sa

section par l’action humaine.

Pour ce fait, il est nécessaire de contrôler et de réglementer le

plan d’occupation des sols dans les terrasses qui sont à proximité du

cours d’eau et d’interdire toute activité dans les zones inondables de

son lit.

Aussi, pour garantir l’efficacité à long terme des aménagements

réalisés, il est obligatoire de veiller au bon fonctionnement des

équipements qui ont été mis en place ainsi qu’à leur entretien

permanent et régulier. La préservation de ces aménagements relève

certes de la responsabilité des services techniques des

administrations et des collectivités locales concernées mais aussi de

la population vivant sur place.

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Malheureusement, aucune compagne de prévention ne fut

prévue pour informer la population locale. L’activité touristique

pousse les habitants à construire sur les terrasses et les lits de

l’oued des restaurants, des boutiques...etc. à chaque crue ces

terrasses aménagées subissent des démolitions.

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