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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES


DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
L2 : Géographie (2022-2023)

ELEMENTS DE GEOMORPHOLOGIE

Dr Amadou Abou SY
Dr Seydou Alassane SOW

Glacis colluvial, plateau de Thiès (Sénégal) Chronostratigraphie des facies d’un ravin à Ourossogui (Nord du
Sénégal)

Introduction
Chapitre 1. Technique de construction de la coupe géologique
Chapitre 2. Technique de commentaire de la coupe géologique
Conclusion

Introduction
Ce document constitue un guide sur les techniques de construction et de commentaire d’une coupe
géologique. L’évaluation ne porte pas ici sur des éléments théoriques mais sur la construction et
l’analyse complète d’une coupe (partie pratique). Donc, pour réussir cet exercice, l’étudiant doit
être assidu au cours de TD et s’exercer régulièrement. Le travail de construction d’une coupe

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géologique commence par la réalisation du profil topographique. Ce profil est l’objet du cours de
Licence 1 (cf. TD topographie L1). Mais cette fois, le profil topographique est réalisé sur une carte
géologique. Donc, à titre introductif nous ne faisons ici qu’un bref rappel des grandes étapes de
construction du profil topographique.

Etape 1 : Tracer sur la carte géologique, au crayon de bois, la coupe à effectuer.

Etape 2 : Sur un papier millimétré, tracer une droite dont la longueur est égale à celle de la
coupe déjà délimitée sur la carte géologique. Pour réussir cette étape, les précautions ci-après
sont à observer :

Pour l’échelle des longueurs : Sur une carte au 1/50000, dix (10) mm sur le papier
représente 500 m sur le terrain. Il faut alors compter sur le papier millimétré 20 mm pour
avoir 1 km. Donc, sur le papier millimétré, chaque deux carreaux correspondent à 01 km
sur l’axe des abscisses (1km, 2km, 3km, 4km, 5km, etc.). L’échelle des longueurs permet
de délimiter les affleurements des couches sur la coupe topographique.
Pour l’échelle des hauteurs : Pour l’échelle des hauteurs, si nous travaillons par exemple
sur le 1/10000, cela signifie que nous exagérons 05 fois l’échelle des longueurs pour
ressortir les formes de détails du relief. Ici, 10 mm sur le papier millimétré représentent 100
m sur le terrain. Donc, pour chaque 100 m, nous considérons sur l’axe des ordonnées 10
mm sur le papier millimétré, soit 1 carreau.

Étape 4 : Restituer les valeurs des courbes de niveaux le long de la coupe déjà délimitée. Pour
réussir cette étape, les précautions ci-après sont à prendre :

poser la partie supérieure du papier millimétré sur le tracé de la coupe délimitée sur la
carte géologique puis reporter les valeurs des courbes de niveaux en se basant sur l’échelle
des hauteurs. Le tracé du profil doit débuter à partir du premier point coté. Il se poursuit
jusqu’à la limite de la borne suivante (deuxième point coté).

Lorsque toutes les courbes ont été reportées, joindre les différents points à main levée.
Matérialiser sur les bornes du profil, les valeurs des points cotés. Reporter le titre de la
carte au-dessus du profil. A gauche du profil, indiquer les échelles utilisées.

Nb : Après la réalisation de la coupe topographique, l’étudiant doit maintenant se concentrer sur la


restitution des couches géologiques en profondeur. Cette étape délicate et requiert une technique
qui est essentiellement fondée sur le principe de la stratigraphie (principe de superposition des
couches géologiques et de leur continuité), l’épaisseur et le pendage des couches géologiques.

Chapitre 1 : Technique de construction de la coupe géologique


Cette technique consiste à habiller la coupe topographique : Pour réussir cette étape plusieurs
précautions sont à prendre :

Étape 1: Délimiter les affleurements des couches par des lignes de rappel (traits verticaux en
angle droit avec le profil topographique). L’étudiant doit compter le nombre de couches qui
traversent la coupe en se basant sur les couleurs. Sur la carte géologique, chaque couleur porte un

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symbole (exemple J1, L4, etc.) qui rappel à l’étudiant l’étage dont il est question. Une erreur sur la
délimitation des affleurements des couches entraine logiquement une coupe fausse.

Étape 2 : Ensuite, vient l’étape la plus délicate c'est-à-dire celle de la restitution des couches.
A ce niveau, les précautions ci-après sont à prendre :

Restituer le passage des couches en profondeur en commençant d’abord par la couche


superficielle qui est celle qui est la plus récente. Représenter la couche à tous les niveaux
de la coupe où elle affleure. Ensuite, représenter la deuxième couche. Elle doit
nécessairement passer en dessous de la couche superficielle qui est plus récente (principe
de superposition et de continuité) ; Enfin, représenter les autres couches en respectant le
principe stratigraphique. Une couche plus ancienne ne peut passer au dessus d’une
couche dont elle est plus récente et vice versa. Ceci est la clé de réussite d’une coupe
géologique.

Donner aux couches les épaisseurs indiquées par la notice et maintenir cette épaisseur
tout au long de la couche.

Étape 3 : Construire la légende de la coupe. La légende de la coupe est différente de celle


de la carte. La légende de la coupe ne concerne que la section délimitée sur la feuille
géologique. La légende comprend deux colonnes, représentant l’échelle stratigraphique
(à droite) et de résistance (à gauche).

L’échelle stratigraphique reprend les couches traversées par la coupe. Ainsi, tous les
étages doivent être représentés du plus récent au plus ancien (du haut vers le bas). En face
de chaque étage, on écrit le symbole que lui donne la carte géologique. Chaque étage doit
avoir une épaisseur proportionnelle à celle de la strate sur le terrain (cf. épaisseur indiquée
sur la notice). Il faudrait mémoriser les principaux figurés matérialisant les divers types de
faciès: calcaire, marno-calcaire, calcaire marneux, argiles, limons, sables, grès,
marnes, marnes sableuses, calcaire détritique, calcaire massif, etc.

L’échelle de résistance est accolée à droite de l’échelle stratigraphique selon des lignes
verticales. La nature des faciès est matérialisée par des traits verticaux : Faciès dur
(calcaire massif = 03 traits verticaux), faciès composite (marno-calcaire = 02 traits
verticaux) et faciès tendre = 01 trait vertical).

Nb : Une coupe géologique doit être une œuvre d’art en ce sens qu’elle matérialise la nature des
terrains. Ainsi, la présentation de la coupe est une partie intégrante de l’évaluation. Après avoir
soigneusement réalisé sa coupe géologique, l’étudiant peut maintenant procéder à son
commentaire.

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Chapitre 2. Techniques de commentaire de la coupe géologique

Le travail d’analyse d'une coupe géomorphologique s'effectue suivant sur plusieurs étapes. Il
n’existe pas de plan de commentaire standard mais nous pouvons adopter le plan suivant :
l’introduction de la coupe ; l’analyse du relief ; l’analyse du tableau structural ; l’analyse
géomorphologique ; l’analyse du réseau hydrographique.

1. L’introduction de la coupe
L’introduction de la coupe doit comporter les éléments ci-après :
- Le nom de la feuille d’où est extraite la coupe : Colombey-Les-Deux-Eglises, Longeau,
Charpey, etc. ; (pays).
- Préciser les points cotés (les limites de la coupe) ;
- Préciser l’orientation de la coupe (utiliser le schéma de la rose des vents) ;
- Préciser et justifier les échelles adoptées ;

Nb : il ne s’agit pas ici de disposer ces éléments de façon linéaire mais de construire des phrases
(construire des paragraphes) correctes avec un vocabulaire approprié et concis.

2. L’analyse du relief
Cette partie du commentaire s’intéresse aux caractères dominants du relief qu’il s’agisse du relief
topographique ou du relief structural.

2.1.L’analyse du relief topographique

Les altitudes du terrain et les pentes : l’altitude maximale, l’altitude minimale, la


dénivellation. Les valeurs des pentes : Pour calculer la pente, il suffit d'appliquer la
formule suivante :

Pente (%) = Dénivelé (m) X 100

Longueur parcourue (m)

Le pourcentage de pente permet de décrire le relief en exprimant le rapport entre la dénivellation


et la distance horizontale. Par exemple, une pente de 3% correspond à une dénivellation de 3
mètres sur une distance horizontale de 100 mètres.

Le relief élémentaire dicté par le tracé du profil topographique : Par exemples pour les
structures tabulaires, identifier les plaines, plateaux, vallées, etc. Pour les structures
faillées, observer les parties soulevées (horst) et celles affaissées (graben). Pour les
structures plissées, identifier les monts et les dépressions.

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2.2. L’analyse du relief structural

L’analyse du relief structural permet d’identifier le type de structure (tabulaire, faillée, plissée). Le
type de structure est déterminé par le pendage des couches. Selon les structures, on peut observer :

En structures tabulaires ou monoclinales : Des abrupts d'érosion à corniche. Dans ce


cas, en fonction du pendage, on aura : coteau (en structure tabulaire horizontale) ;
cuesta, crête, barre (en structure monoclinale);
En structures plissées : Des anticlinaux et synclinaux. La structure plissée incorpore
souvent des formes de relief tabulaire. Dans ce cas, du fait des forts pendages et de leur
variation constante (ce qui est propre à la définition de la structure plissée), on peut
rencontrer des cuestas, des barres, etc. ;
En structures faillées : Des horsts (parties soulevées) et graben (parties affaissées). La
structure faillée peut, elle aussi, incorporer les formes connues de relief tabulaire (abrupt
d'érosion à corniche) si les conditions topographiques et stratigraphiques sont réunies.

En substance, il faut retenir que l’analyse du relief (relief topographique et relief structural)
s’appuie sur les critères de tracé (i) ; de longueur (ii) et d’altitude (iii).

3. L’analyse du tableau structural


L’analyse structurale commence par l’établissement du tableau structural ou stratigraphique. Ce
tableau, appelé tableau structural ou stratigraphique, comporte 6 parties et fait partie du
commentaire.

Exemple 1: Feuille PLOMBIERS-LES-DIJON

STRATIGRAPHIE LITHOLOGIE TECTONIQUE


Symboles Etages Faciès Epaiss Résist Tecto
J3 Rauracien Cal compact + marne 60m MD Compt
J2 Argovien/oxfordien Cal + marne 95m MD Compt
1 Callovien/bathonien sup Cal+ marne 20-25 MD Compt
J1
JII Bathonien moy et inf Calcaire 80m D Incom
JIII Bajocien sup Cal + marne 10-15 MD Compt
JIV Bajocien inf Calcaire résistant 30-40 D Incom

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Exemple 2 : Feuille LONGEAU

Stratigraphie Lithologie Tectonique


Étages Symboles Facies Epaisseur Resistance Tectonique
Bajocien JIV Cal et intercala de 20m D Incomp
marnes minces

Aalénien L5 Cal gréseux 10m D Incomp

Toarcien L4 Marnes et 50m MD Comp


intercala de cal

Charmouthien L3 Cal gréseux et 60m MD Comp


marnes épaisses

Nb : La stratigraphie (symboles et étages) et la lithologie (faciès, épaisseur) sont fournies par la carte.
La tectonique est obtenue par déduction (combinaison faciès et résistance). Certaines roches sont
tendres (sables, marnes, argiles, etc.), d’autres sont dures (calcaires, grès, etc.). Exemples : cohérent,
compact, résistant. Quand une roche dure s'associe avec une roche tendre, le faciès qui en résulte est
alors composite et qualifié de moyennement dure (MD).

Un faciès dur (D) donne une couche incompétente, inapte à une déformation souple : ondulations,
plis, etc. Un faciès moyennement dur ou tendre donne une couche compétente apte à des
déformations souples.

3.1. Analyse stratigraphique


La stratigraphie repose sur deux principes qui semblent unanimement acceptés : le principe de
continuité et le principe de superposition. Selon le principe de continuité, une même couche a le
même âge sur toute son étendue. Selon le principe de superposition, en l'absence de bouleversements
structuraux, une couche est plus récente que celle qu'elle recouvre et plus ancienne que celle qui la
recouvre.
Pour l’analyse stratigraphique, il convient de :

 Préciser la nature de la série : sédimentaire ou cristalline, complète ou incomplète (On


observe la série représentée par la coupe pour voir si elle est complète ou non. Si elle est
incomplète on donne la série qui manque par son étage, son symbole et son faciès) ;
concordante ou discordante (On observe le parallélisme des couches pour rappeler la
concordance ou non des couches) ;

 Préciser l'origine : (grès + sables + argile = continent; calcaires + marnes = marine), etc.

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 Préciser l’âge de la couche en se référant à la notice de la carte grâce à l’identification des
étages géologiques de la région qui se superposent de façon chrono-stratigraphique sur la
légende de la carte. Ex : Etages : Oxfordien, Lutétien, Ogolien, … Eres et Périodes :
Dévonien (ère primaire), Jurassique (ère secondaire), Miocène (ère tertiaire), etc.

Sur la stratigraphie de l’exemple 1 : La série sédimentaire d’origine marine, concordante, continue


et complète, remontant du Bajocien inférieur (JIV) au Rauracien (J3) est d’âge jurassique, ère
secondaire.

3.2. Analyse lithologique :


La lithologie est l’étude de la nature des roches d'une formation géologique. Elle s’intéresse à
l’observation des faciès qui se définissent comme l’ensemble des caractéristiques pétrographiques
et paléontologiques faisant la particularité d’une roche.

 on cherche le faciès dominant, c'est-à-dire le faciès qui est cité le plus souvent dans les
couches. On donne les faciès auxquels, ce faciès dominant est associé, et là où le faciès
dominant existe seul. On cite en donnant les symboles concernés pour être précis ;

 Parler des différents faciès (série avec une couche unique ou contrastée) en identifiant les
couples de résistance c'est-à-dire le rapport d'épaisseur qu'il y a entre les RD et les RT en
se référant à la résistance sur le tableau : CD/CT > 1 = MASSIF ; CD/CT < 1 = DELIE;
CD/CT = 1 = INTERMEDIAIRE). Il s’agit aussi d’écrire les couples en question et de
nommer les faciès qui se superposent.

Figure 1. Les couples de résistance

Sur la lithologie de l’exemple 1 : La série lithologiquement contrastée, est à dominante calcaire et


individualise un seul couple de résistance. Les 80 m de calcaire du Bathonien moyen (JII), sont
supportés par une assise de 10 m à 15 m de calcaire marneux du Bajocien supérieur (JIII), dans le
rapport de JII/ JIII soit 80m/12,5 m largement en faveur de la CD, justifiant le profil massif.

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3.3. Analyse tectonique

La tectonique étudie l’ensemble des déformations ayant affecté les terrains géologiques
postérieurement à leur formation : cassures (failles, décrochements), plis, chevauchements,
pendage, etc. La tectonique analyse les déformations de l’écorce terrestre selon plusieurs échelles :
À l’échelle locale ou régionale, elle étudie les failles et les structures plissées. À l’échelle
mondiale, elle s’intéresse aux mouvements profonds et superficiels de l’écorce terrestre d’où
plusieurs théories successives (l’isostasie, la dérive des continents, la tectonique des plaques).

L’analyse de la tectonique permet de déterminer la compétence ou l’incompétence de la série vis-


à-vis des mouvements qui l’affectent.

 Donc ici on doit dégager la caractéristique générale de toute la série de couches de la


coupe afin d'apprécier la compétence ou l'incompétence en bloc de toute la série de
couches. Donc, il s’agit d’observer si la série est compréhensive dure donc
incompétente, ou s’elle est incompréhensive tendre donc compétente.
 On regarde s'il existe des accidents tectoniques (failles, plis) et si ces accidents concernent
le tracé de la coupe. On rappelle le pendage des couches et la structure.

Dans le cas d’une structure faillée : Étude d’une faille:


- orientation (E-W/N-S);
- regard, vers l’E, l’W;
- rejet de la faille, les couches en contact;
- âge de la faille (post-jurassique), observer les terrains affectés;
- définition structurale de la faille: verticale, normale, inverse + forme de relief. Exemple, deux
failles F1 et F2 regardant dans le même sens forment un escalier de failles

Sur la tectonique de l’exemple 1 : Les terrains affectés d’un léger pendage orienté SW/NE, sont
compétents en bloc par la prédominance des CMD.
Nb : L’analyse du tableau structural ne consiste pas juste à reprendre les éléments qui y figurent.
Il faut faire la différence entre le faciès d’une roche et la couche que donnent les associations de
faciès.

4. L’analyse morphologique ou géomorphologique

L’analyse morphologique rappelle les éléments qui permettent d’identifier les formes dégagées au
sein de la coupe. Ainsi, cette partie du commentaire s’appuie sur les éléments structuraux de la
coupe (formes structurales et éléments du tableau structural). Ainsi, il faut :

Identifier les formes structurales que donne la coupe : type de relief structuraux : Abrupts
d’Erosion à Corniche (AEC) pour les structures tabulaires, anticlinaux et synclinaux
pour les structures plissées et les horsts et grabens pour les structures faillées ;

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Par exemple en structure tabulaire :
Étude d’un talus :
Le talus est une pente qui sépare 2 reliefs tabulaires (2 plateaux ou 1 plateau et 1 plaine).
Il est défini par les éléments suivants
- son tracé (orientation);
- sa dénivellation, c’est à dire la différence d’altitude entre le haut et le bas du talus;
- le profil de la pente du talus (convexe, concave...);
Étude d’une cuesta : on étudie :
- le revers dont le sommet correspond à une couche dure (structurale, substructurale, aplanissement).
- le front est moulé dans quelle couche ?
- la dépression, couche tendre dominante, voir le profil.
- analyse morphologique des failles
Au total, observer les formes structurales (cuesta, coteaux, …) dégagées.

Par exemple en structure faillée :


Étude d’un relief structural faillé
Il faudra observer les reliefs structuraux induits par le système de faillé en question. Il faudra préciser :
- Si on est en face d’un relief de faille sans abrupts abrupt nivelé ou d’un relief de faille avec abrupt
fossilisé
- Identifier et analyser l’existence des escarpements de faille (originels ou tectoniques, escarpements
de ligne de faille ou structuraux ou dérivés, et les escarpements composites)

Par exemple en structure plissée :

Il faudra identifier les formes structurales rencontrées dans les anticlinaux ou dans les synclinaux.
Dans les anticlinaux on rencontre
- des monts,
- des combes,
- des crêts
- et même des barres.
Dans les synclinaux on rencontre une dépression correspondant à un synclinal est appelé val qui
peut être:
- Dérivé
- Atténué
- Perché ou
- Démi-perché

On analyse chaque forme en la situant précisément sur la coupe par les conditions
stratigraphique, lithologique et tectonique qui les déterminent et leurs caractéristiques
(types de roches dominant, faciès, résistance, apprécier les couches en bloc) ;
Rappeler le processus de mise en place des formes en s’appuyant sur l’âge et l’origine
de la série (les premiers épisodes transgressifs et les séquences d’émersion ainsi que sur
les mouvements tectoniques) ;
Expliquer le type d’évolution (monogénique / polygénique) : Observer le faciès des
couches soumises à l’érosion différentielle et différencier les formes primitives et dérivées
ou inversées ;
Dire à quelle évolution correspond la situation actuelle (monogénique ou polygénique) ?

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5. L’analyse du réseau hydrographique
Pour effectuer cette analyse :
On observe l’orientation du réseau hydrographique par rapport à la carte et la roche sur laquelle
se situent la où les rivières:

La rivière cataclinale (Conséquent) coule sur le revers sur une couche sommitale dans
le sens du pendage ;

La rivière orthoclinale (Subséquent) coule dans la vallée perpendiculairement au pendage


sur un faciès tendre ;

La rivière anaclinale (Obséquent) sur le front dans le sens inverse au pendage, sur un
substrat dur ;

Ensuite, on observer si les rivières sont :


Antécédentes (résistent aux mouvements tectoniques. Dans ce cas, la rivière a existé avant
la tectonique, les couches sont du même âge de part et d’autre du horst ou du graben) ;

Surimposées (la rivière postérieure à la tectonique s’installe dans une surface de


discordance et les couches sont d’âge différent de part et d’autre du relief).

Enfin, on observe si les rivières sont adaptées à la tectonique, à la lithologie ou les deux à la
fois.
La rivière orthoclinale qui coule sur un faciès tendre est adaptée à la lithologie ;
La rivière anaclinal qui coule sur le front dans le sens inverse au pendage n’est ni adapté à
la tectonique ni à la lithologie ;
La rivière cataclinales qui coule dans le sens du pendage sur un faciès dur est adaptée à la
tectonique (au pendage) ;

Conclusion : synthèse
- annoncer le fait dominant (profil massif ou délié);
- expliquer l’importance de l’érosion différentielle;
- la lithologie est fortement exploitée par le réseau hydrographique responsable du dégagement des
formes;
- problèmes posés par la structure (dynamisme érosive, dynamisme accumulative, etc.)

Que retenir des principes généraux ?


- Réviser les cours de topographie, de pétrographie, de géodynamique interne et externe, des notes
de sorties pédagogiques;

- Retenir le principe de continuité et de superposition;

- Faire la différence entre étage et faciès;

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- Etre capable de restituer les formations géologiques.
- Et bien maitriser les critéres de reconnaissance des trois structures (tabulaire, faillée et plissée),
leur reliefs structuraux, leurs types de réseaux hydrographiques et d’évolution.

Eléments bibliographiques
ARCHAMBAULT M, LHENAF J.R, VANNEY J.R. (1981). Documents et méthodes pour la
commentaire de Cartes (Géogr. et géol.), fascicule II: les reliefs structuraux, Masson, 159 p.
ARCHAMBAULT M., LHENAF H.R., VANNEY J.R (1980). Documents et méthodes pour le
commentaire de cartes (Géographie et Géologie), fascicule: principes généraux, Masson, 98 p.
TRICART.J, ROCHEFORT S, (1972) Initiation aux travaux pratiques de géographie (commentaire
de carte), SEDES, 251 p.
VERGELY D, S, ( ). Initiation aux cartes et coupes géologiques. Paris: Dunod, 96 p.

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