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ISBN : 978-2-8132-1402-7
c’est de pouvoir vous pardonner à vous-même pour toutes les blessures que
vous avez provoquées dans votre vie. Le pardon est un acte d’amour envers
soi-même. Quand vous vous pardonnez, vous commencez à vous accepter et
à vous aimer davantage.
Oui, même quand j’ai fait le mal, quand je trébuche Et tombe, l’ombre étant
la cause de l’embûche, La nuit faisant l’erreur, l’hiver faisant le froid, Être
absous, pardonné, plaint, aimé, c’est mon droit.
Table
Couverture
Page de titre
Page de copyright
Introduction
Témoignages
Le témoignage de Virginie
Le témoignage de Sylvie
Le témoignage de Jacqueline
Le témoignage de Gérard
du Pardon
Pardon
environnement contenant ?
impunité ?
Don du Pardon ?
D’ACCORDS TOLTÈQUES
Remerciements
À propos de l’auteur
Adresses utiles
Lectures recommandées
ITRODUCTION
un petit groupe venu de France et de Suisse, il m’a en effet fait vivre une
expérience bouleversante – dont je ne mesurerai pleinement l’impact que des
années plus tard – et m’a du même coup fait don d’un puissant outil de
transformation personnelle et d’ouverture du cœur, dont je trouve le nom
sitôt que Miguel m’évoque l’idée de ce livre : le Don du Pardon.
Avant
ce
voyage
au
Mexique,
j’adhérais
Mais l’approche du pardon que venait de me faire vivre Don Miguel Ruiz
était aux antipodes de tout ce que j’avais imaginé jusque-là, passant par un
renversement complet de la manière dont nous abordons généralement cette
question : la clé de ce processus, en effet – comme nous le verrons – n’est
pas de pardonner, mais de demander pardon. C’est effectivement une
inversion totale de posture (au propre et au figuré), avec pour conséquence
des résultats pratiquement immédiats et franchement impressionnants. En
l’espace de quelques heures, le deuxième soir après l’arrivée de Miguel, le
Don du
Pardon qu’il m’a fait découvrir – nous a fait découvrir, car tout notre groupe
en a bénéficié – m’a libéré d’un immense fardeau de rancunes, de griefs,
d’amertume, de ressentiment et de colère refoulée, que j’avais accumulé
durant des années. Faute de parvenir à pardonner comme j’imaginais devoir
le faire, cette véritable armure de sentiments négatifs avait considérablement
réduit ma capacité à aimer, étouffant mon cœur de toutes parts. Ce soir-là,
j’ai connu une expérience paroxystique doublée d’une renaissance mais,
surtout – au-delà de ce que j’ai vécu en la présence de Miguel – j’ai reçu un
outil d’une simplicité qui n’a d’égale que sa puissance, que j’ai ensuite pu
réutiliser de nombreuses fois tout seul, mais que j’ai aussi partagé avec de
nombreuses personnes, avec toujours autant d’efficacité.
Comment, dès lors, puis-je demander pardon quand c’est moi qui ai été
victime d’autrui ??? Le renversement auquel nous convie Don Miguel avec
le Don du Pardon peut a priori paraître inconcevable, impossible, choquant
même.
Dans cette perspective, l’approche du pardon proposée par Miguel Ruiz est
exempte de toute attente sur autrui et ne vise plus qu’à libérer celui qui la
pratique de tout ce qui – en lui-même – fait entrave à
ses
réactions,
c’est-à-dire
à
agir
consciemment
et
non
plus
seulement
réagir
L’humilité dont il est question ici est une humilité devant l’amour, l’amour
qui nous dépasse, cet amour dont nos cristallisations mentales nous coupent
et laissent notre cœur desséché.
Dix ans se sont donc écoulés depuis que j’ai reçu ce Don du Pardon, dix ans
qui m’ont à la fois permis d’approfondir
cette
expérience
et
de
mieux
Par une jolie coïncidence, sans que je ne m’en sois douté le moins du monde,
la rédaction de ce livre s’est faite parallèlement à celle du Cinquième Accord
Toltèque que Don Miguel Ruiz a lui-même écrit en 2009 avec son fils don
José, et dont, comme ses autres ouvrages, je me suis vu confier la traduction
française, à peine mon propre titre terminé. Ainsi, en même temps que paraît
ce nouvel accord qui complète Les Quatre Accords Toltèques ayant fait
connaître Miguel Ruiz dans le monde entier, Le Don du Pardon offre au
public – à vous – un autre puissant outil toltèque, inconnu à ce jour de ses
lecteurs.
passe en revue les questions les plus fréquentes que soulève la pratique du
Don du Pardon : si certaines d’entre elles surgissent en vous en cours de
lecture et qu’elles en gênent la poursuite, n’hésitez pas à vous y référer sans
attendre d’arriver à cette section.
PREMIÈRE PARTIE
RENAÎTRE A TEOTIHUACAN
UNE RENCONTRE
INOUBLIABLE
À l’été 1998, Maud vient me voir à Genève pour me proposer de créer aux
éditions Jouvence (dont je suis alors directeur littéraire) une collection de
livres qu’elle dirigerait et alimenterait, grâce à une excellente connaissance
des dernières parutions américaines en matière de sagesse amérindienne,
toltèque et chamanique. Elle apporte avec elle une grande pile de livres dans
laquelle figure justement un petit volume intriguant que je dévore d’une
traite le soir même : The Four Agreements, de ce chamane toltèque auprès
duquel, me dit-elle, elle se forme depuis longtemps.
Je découvre là un vrai petit bijou, comme on en
Dans la même veine toltèque, j’avais autrefois lu avec intérêt la série des
Castaneda – plus proche à mon avis de la sorcellerie, parfois très noire, que
de la spiritualité –, tout comme j’avais aussi adoré Les sept plumes de
l’aigle, de Gougaud : mais ni dans l’un ni dans l’autre je n’avais trouvé des
outils aussi simples et puissants, aussi adaptés à la mentalité occidentale
moderne, que ce que propose ce Miguel Ruiz. J’ai un coup de cœur
immédiat.
À mes yeux, Ruiz joue dans ce livre le même rôle par rapport à la tradition
toltèque qu’ont assumé ou assument encore un Lama Yeshé par rapport à
certains courants de la tradition tibétaine, un Cheikh Khaled Bentounès par
rapport à la tradition soufie ou une
Par chance, l’ouvrage est encore peu connu et je peux facilement en acquérir
les droits francophones pour une somme très raisonnable, avant que la
célébrité de Ruiz fasse monter haut les enchères. Il devient ainsi le premier
volume de la collection Cercle de Vie de Maud Séjournant, dont j’assure
moi-même la traduction.
Une aubaine !
Le voyage comportera une première semaine au Mexique, sur le site sacré de
Teotihuacan, en présence de Miguel Ruiz, suivie d’une deuxième semaine au
Nouveau-Mexique, où notre formation se poursuivra avec Maud elle-même
et Brandt Morgan, un autre apprenti de longue date de Miguel. Le fait que ce
voyage doive débuter pile le jour de mon 38ème anniversaire m’apparaît
comme le signe évident que je dois bel et bien entreprendre ce périple, à la
fois au Mexique et en moi-même. Je souris rétrospectivement aujourd’hui de
voir combien nous sommes facilement enclins à trouver des « signes » pour
nous rassurer et confirmer des choix que nous avons en réalité déjà faits !
d’informatique,
un
psychothérapeute
renommé de Grenoble, etc., et moi avec mes valorisantes casquettes
d’auteur, traducteur de Ruiz et directeur littéraire.
par la différence entre ce que l’on perçoit de tels monuments sur un cliché,
aussi réussi soit-il, et ce que l’on ressent physiquement en leur présence : je
suis littéralement saisi par la puissance de ce lieu, sa dimension atemporelle,
cette force vivante qu’il semble encore abriter et dégager, bien qu’à l’état de
ruines. Quelle vie, dans cette Allée des Morts !
Le premier soir, tout notre groupe se réunit dans la grande salle mise à notre
disposition par l’hôtel : en effet, si une partie importante du travail qui nous
est proposé se fera directement sur le site de Teotihuacan, l’autre se
déroulera matin et soir dans ce vaste salon confortable.
J’en suis bouleversé, scotché. C’est comme si venait de m’être ôté des
épaules le fardeau que je porte depuis toujours ou, autre image, comme si je
me retrouvais soudain libéré de l’armure épaisse à laquelle, bien malgré moi,
j’ai fini par m’identifier.
Adieu les jugements, les projections, les étiquettes, les qualificatifs multiples
et variés dont j’ai pu faire l’objet jusqu’ici !
écrivent
et
parlent
de
l’“amour
Au cours de cette brève étreinte entre Miguel et moi, pas un seul mot n’est
échangé. Pourtant, toute son attitude, sa façon d’être, me « parle » plus
puissamment qu’aucun mot ne pourrait le faire. Ce n’est pas avec mes
oreilles que j’entends son message, mais avec mon cœur et chacune de mes
cellules. En réalité, je ne pense pas que Don Miguel m’adresse
spécifiquement le moindre message : il serait sans doute plus exact de dire
qu’il est lui-même ce message.
Sa personne semble émettre une mélodie bien différente de celles que j’ai
l’habitude d’entendre.
Ce
changement
dans
nos
relations
est
J’étais venu en terre toltèque pour vérifier notamment quel genre d’homme
se trouvait derrière les livres
2
LE JAGUAR DE CRISTAL
Dans mon cas, toutefois, l’étape la plus importante du parcours ne figure pas
parmi les dix qu’elle détaille et ne se déroulera d’ailleurs même pas sur le
site de Teotihuacan. Elle m’attend le soir même, dans le salon où nous avons
nos quartiers… Mais pour l’heure, je me laisse emporter par la majesté des
lieux et l’énergie
atemporelle dont ils semblent partout habités. Don Miguel les déchiffre en
effet pour nous, nous faisant revivre aujourd’hui – à quelques enjambées de
rares touristes dont la présence en devient anachronique par moments – les
mêmes rituels par lesquels il est passé lui aussi et que la lignée de naguals
toltèques dont il est issu continue de transmettre depuis des générations et
des générations.
Pour avoir bénéficié à Mexico City d’un guide nous ayant donné la version
officielle de l’histoire de Teotihuacan, des gens qui y vivaient, de leur vie,
leurs croyances et leurs pratiques, je ne peux qu’être interpellé par l’écart qui
sépare cette reconstitution archéologique du passé et la présentation que
nous en fait Don Miguel, basée sur une tradition orale ininterrompue dont lui
et ses fils sont aujourd’hui les chaînons vivants.
L’analogie que m’inspire cet écart, sur le moment, est la suivante :
imaginons que dans quelques siècles ou millénaires, après la disparition de
notre civilisation et de sa technologie, des hommes redécouvrent quelques
CDs et DVDs en creusant le sol, seuls vestiges de notre époque. Ils se diront
peut-être que c’étaient des armes de jet, ou un palet comme les disques que
lançaient les Grecs anciens, ou encore un jouet. Mais imagineront-ils un
instant l’information invisible stockée sur ces supports ? Comment se
douteraient-ils de la musique, des jeux ou des films susceptibles de jaillir de
ces bouts de polycarbonate et d’aluminium, une fois insérés dans un lecteur
approprié ?
aujourd’hui
disparues
aient
eu
des
connaissances qui dépassent certaines des nôtres et dont notre science ignore
tout.
Le soir venu, après nos premiers pas au milieu des pyramides, nous nous
retrouvons tous dans notre hôtel, au milieu du complexe Villas
Arqueologicas, pour un copieux repas mexicain. L’altitude, ça creuse ! Il
faut dire que Teotihuacan est situé à 2300 m, ce que cet immense plateau a
facilement tendance à nous faire oublier.
Après le dîner, nous prenons place dans le grand salon où nous étions la
veille. Sitôt assis, Don Miguel me demande de venir à ses côtés. Surpris, je
m’exécute, sans du tout savoir à quoi m’attendre. Il sort alors de sa poche un
petit paquet bien emballé et
Non, j’étais venu là pour rencontrer Miguel Ruiz, pour vivre une belle
expérience et si possible mourir à mon vieux moi. Point. Je n’avais aucune
intention de me consacrer à cette voie spirituelle en particulier, malgré tout
le bien que j’en pensais et l’usage que je faisais déjà de certains de ses outils.
J’avais déjà mon propre cheminement spirituel, tout en restant très ouvert à
d’autres idées – je suis d’un éclectisme incurable ! –
autant.
Elles
devaient
avoir
certaines
conséquences dans ma vie, à la fois durant le reste du voyage et peu après,
une fois revenu en France. En effet, une semaine plus tard, au Nouveau-
Mexique, Brandt Morgan passa une nuit entière à exécuter la cérémonie de
confection des bâtons de pouvoir à l’attention de tous ceux qui voulaient
devenir des
La troisième et dernière chose qui m’avait été volée, contre toute attente,
était précisément mon petit jaguar de cristal. C’était tout bonnement
incroyable ! Cet objet n’avait en effet absolument aucune valeur
financière (surtout après avoir été recollé), malgré ses jolies formes en cristal
et le bout de ses pattes et de la queue teinté d’or. Il était surtout le dépositaire
des sentiments ambivalents que j’avais éprouvés en le recevant des mains de
Miguel, avec sa proposition d’apprentissage, restée en suspens. Le
cambrioleur avait dû être séduit par son éclat et sa finesse, sans se poser plus
de questions… laissant du même coup tous les autres objets présents dans
mon appartement, à commencer par ma statuette tibétaine préférée, qui se
trouvait juste à côté et qui trône encore devant moi au moment de rédiger ces
lignes. Le teint terne de son vieux bronze n’a pas dû trouver grâce aux yeux
de ce chapardeur, qui est finalement reparti avec trois objets de peu de
valeur.
Une fois remis de mes émotions – il n’est jamais plaisant de sentir son
espace de vie violé de cette manière – j’ai résolu de prendre ce vol, au
déroulement si singulier, comme la confirmation finale que mon lien
intérieur avec Don Miguel resterait avant tout de nature subtile et spirituelle :
une puissante connexion d’amour. Celle-ci n’avait pas besoin de forme
matérielle particulière, qu’il s’agisse d’un ravissant jaguar de cristal ou de
documents écrits, tels ceux qui devaient m’être adressés en tant qu’apprenti
toltèque de Miguel …mais que je ne reçus en réalité jamais.
Dix ans se sont écoulés depuis, et notre lien est toujours resté vivant.
d’après.
LE DON DU PARDON
devant
Véronique,
l’une
des
Je suis complètement pris au dépourvu par cette demande des plus insolites.
Aurais-je fait du tort à cette femme, de quelque manière ? Miguel l’aurait-il
perçu, alors que je n’ai moi-même rien vu ?… Mais, que cela soit le cas ou
non, est-il vraiment nécessaire que je m’agenouille ? Mon mental se met en
surrégime et – oubliant le troisième accord toltèque : Ne fais pas de
suppositions – multiplie les hypothèses pouvant justifier le geste
invraisemblable qu’il m’est demandé de faire. Je passe en revue tout ce qui
s’est passé au cours des trois derniers jours, depuis notre arrivée au Mexique.
Ce faisant, je réalise que je n’ai pas encore établi de lien chaleureux et
amical avec cette femme : j’identifie même une légère difficulté à le faire, de
ma
part, sans que je sache pourquoi. Peut-être que quelque chose en elle vient
me titiller, me déranger ? C’est tout ce que je parviens à trouver pour tenter
de comprendre la requête hallucinante que m’a faite Miguel. Je ravale donc
ma fierté – le lien profond qui s’est établi entre nous depuis 24h m’incite à
avoir confiance en lui, malgré mon incompréhension et je fais ce qui m’est
demandé : je m’agenouille devant Véronique.
Plus je répète ce rituel tout simple, que je veux le plus sincère et le plus vrai
possible, à chaque fois, plus je me sens glisser doucement dans un autre état
de conscience. Devant moi défilent les uns après les autres les visages de
tous les membres du groupe, où s’affichent tour à tour l’amour, la
compassion, la compréhension, parfois teintés d’une touche de gêne ou de
perplexité, encore que de moins en moins, à mesure que j’avance. L’impact
de cette cérémonie paraît se propager peu à peu à toutes les personnes
présentes qui semblent presque aussi bouleversées que moi. À part mes
demandes en pardon, il règne dans ce
un
cœur
sain.
J’ai
quasiment
comporte
visiblement
une
dimension
Mon mental ne contrôlait déjà plus rien, aussi je m’exécute simplement, sans
réfléchir sur le moment.
Alors, demande pardon à Dieu de L’avoir utilisé pour fermer ton cœur à
l’amour divin. »
à
faire
ce
qu’il
me
demande,
« Enfin », dit Miguel Ruiz qui ne me lâche pas de son regard d’amour, « –
mais c’est aussi ce qu’il y a de plus difficile à faire – demande-toi
maintenant pardon à toi-même. Pardon de t’être jugé, pardon de t’en être
voulu, pardon d’avoir cessé de t’aimer, de t’être toi-même coupé de ce flot
d’amour qui ne demande qu’à te traverser le cœur. Demande-toi pardon à
toi-même. »
À ce stade, je perçois pleinement combien ce qu’il dit là est vrai. Notre plus
grand juge n’est pas Dieu –
mais nous-mêmes. Même pour qui croit en Dieu, les jugements que l’on
redoute de sa part ne sont jamais qu’une projection des propres jugements
que l’on a envers soi-même. C’est pourquoi si toutes mes défenses, tous mes
jugements envers moi-même n’avaient pas déjà été considérablement
affaiblis par toutes les étapes ayant précédé celle-ci, je ne sais pas si je serais
parvenu sincèrement à ce stade ultime du pardon qu’est le pardon de soi.
« Nous croyons devoir pardonner aux autres ce qu’ils nous ont fait, alors que
c’est nous qui prenons prétexte de leurs actes pour les juger, pour fermer
notre cœur et cesser d’aimer. Et sitôt qu’on arrête d’aimer une personne, on
réduit le flot d’amour qui nous traverse le cœur, et on est le premier à en
pâtir.
C’est donc à nous de leur demander pardon à eux, pour guérir notre cœur, et
non l’inverse. Nous leur demandons pardon – aux autres, au diable, à Dieu et
à soi-même – de les avoir utilisés, de nous être servis d’eux pour nous
couper de l’amour, tout en leur reprochant le choix que nous avons fait nous-
mêmes. »
À mon réveil, le lendemain matin, j’ai le sentiment très net d’avoir changé
de centre de gravité (c’est la métaphore qui me vient sur le moment). Je me
sens plus ancré, moins dans la tête, plus ouvert et beaucoup plus calme.
Jusque-là, j’avais tendance à avaler mes repas trop rapidement, le mental
perdu dans ses
TÉMOIGNAGES
Au moment de rédiger ces lignes, dix ans après avoir vécu cette expérience
paroxystique qui a changé ma vie, j’ai eu envie de savoir le souvenir qu’en
gardaient certains membres de notre groupe avec lesquels je suis resté en
contact. Voici ce que trois d’entre eux m’ont répondu :
LE TÉMOIGNAGE DE VIRGINIE
J’ai toujours décrit Don Miguel, après ma rencontre avec lui, comme une «
boule d'amour ». C'est exactement cela qui rayonne de lui, par sa simple
présence.
Virginie Pré
LE TÉMOIGNAGE DE SYLVIE
« Depuis dix ans, le souvenir de cet instant est resté intact dans ma mémoire,
comme gravé par sa puissante émotion.
émue par la beauté et la pureté de cet instant qui se répétait devant chacun
de nous. Je pleurais comme beaucoup d'autres, sans savoir pourquoi, et ce
n’est que plus tard, l'émotion dissipée, que j'ai compris pourquoi : c'était si
beau et tellement puissant. Le renversement ; la sortie de la victimisation et
la prise de responsabilité totale qui nous redonnait enfin notre véritable
filiation divine : JE SUIS RESPONSABLE
Sylvie Tarlet
LE TÉMOIGNAGE DE JACQUELINE
« Avant ma rencontre avec Miguel, j'avais vécu une expérience très forte du
pardon. J'avais éprouvé longtemps de la haine envers un homme, par lequel
notre famille avait beaucoup souffert, et après un long processus, j'avais
ressenti le besoin de le rencontrer pour me guérir moi-même, pour me
libérer. Je n'oublierai jamais ce moment-là, qui dépassait tout ce que j'avais
imaginé ! Car à l'instant même, où nous nous pardonnions mutuellement,
mon cœur a explosé !
Nous étions hors du temps, l'humanité entière était là, unie dans l'amour.
C'était simple et bouleversant, puissant, magnifique, inoubliable !
Jacqueline Ruffier
LE TÉMOIGNAGE DE GÉRARD
« Bien des messages donnés par Miguel me sont largement passés au-dessus
de la tête. Et en premier lieu ce rituel qu’Olivier décrit merveilleusement
dans ce livre. « C’est quoi ce truc où l’on se met à genoux pour demander
pardon à tout le monde !? Est-ce que je vais devoir aussi y passer ?… », me
suis-je demandé.
« Ce livre éclaire ce rituel et lui redonne tout son sens, ainsi qu’à la
démarche de pardon qui lui est associée. Il m’a aidé à comprendre cet outil
fantastique, au point que le soir même, j’ai eu envie de le vivre ! Même si je
me suis un peu emmêlé les pinceaux en cours de route, le résultat est là et je
vais le reprendre dans les jours qui viennent.
« Les noms qui me venaient étaient ceux des gens à qui j’ai le sentiment
d’avoir fait du tort, et non ceux qui auraient pu m’en avoir fait.
Curieusement, je ne trouvais personne qui m’avait fait du mal !
« Je dis quelques fois que je n’ai sans doute pas pris plus de 10 % de tout ce
qui était offert là, pendant ces 15 jours. 10 %… et encore ! Pourtant, ce fut
un voyage aller simple : au retour, je n’étais plus le même. Une impulsion
venait de me faire complètement dévier de ma trajectoire. C’était la
deuxième
Gérard Meyer
DEUXIÈME PARTIE
COMPRENDRE ET UTILISER
LE DON DU PARDON
RÉFLEXIONS A POSTERIORI
Tous autant que nous sommes, nous avons un jour ou l’autre été blessés. Des
gens nous ont fait du mal, parfois beaucoup, parfois souvent. Nous sommes
donc nombreux à éprouver du ressentiment ou de la colère,
Par ailleurs, dans la société judéo-chrétienne qui reste encore la nôtre, sous
son vernis laïc, on nous a enseigné à « aimer nos ennemis », à « tendre
l’autre joue », ces nouvelles règles de conduite introduites bien plus tard
dans l’histoire par le Christ. La vengeance est ici censée céder le pas à des
sentiments plus élevés – on ne riposte plus, on ne hait plus –
Les sentiments ne se plient pas à notre volonté. Ils ont une vie propre. Alors,
nous avons beau essayer, nous sommes fréquemment incapables d’accorder
notre pardon aux gens qui nous ont fait du tort. Du coup, nous nous
retrouvons souvent tiraillés entre l’envie de pardonner et l’impossibilité d’y
arriver, d’où
« Il faut que je lui pardonne ! »), plus nous soulevons de résistances dans
notre cœur, plus nous nous en voulons, et plus notre colère nous empêche
encore plus de pardonner.
Parfois, aussi, je peux estimer que je suis dans mon bon droit, que l’autre ne
mérite pas mon pardon et qu’il m’est de toute façon impossible de le lui
accorder, compte tenu de ce qu’il m’a fait. Je me considère alors supérieur à
lui. Moi, je suis bon ; lui, méchant. Je me mets ainsi dans le rôle d’un roi ou
d’un juge, de celui qui a le droit de condamner autrui ou de lui octroyer sa
grâce, son pardon. Je peux même éprouver une certaine jouissance à sentir
ce pouvoir que j’estime détenir sur l’autre. Le pardon, si je veux !
dit… été… cela. ») Depuis que j’ai reçu cet outil, je n’essaie plus de me
pardonner pour ce que j’ai fait, pour toutes ces choses que mon juge intérieur
trouve encore parfois le moyen de condamner : je préfère humblement me
demander pardon pour tout cela. Sitôt que j’adopte cette attitude, cette
posture, tout l’acte d’accusation se décompose de lui-même et toutes les
charges qui pesaient sur moi disparaissent.
voire totalement gelé – les diverses blessures dont nous avons été victimes.
Sitôt que j’arrête d’aimer ou
que je réduis simplement le débit d’amour qui jaillit de mon cœur, je suis le
premier à en souffrir. Je deviens froid, sec, je me mets sur la défensive, je me
blinde.
Qu’il soit bien clair, cependant, que quand nous demandons pardon à autrui,
le but n’est pas de devenir les meilleurs amis du monde avec ceux qui nous
ont fait du tort ; l’objectif est simplement d’arrêter de fermer notre cœur et
de nous emprisonner nous-mêmes dans le ressentiment, la haine et autres
sentiments qui nous isolent et nous empoisonnent. Nous n’avons pas à aimer
activement nos ennemis, au sens de sympathiser avec eux et de les apprécier
; il ne s’agit pas d’en faire nos potes, mais simplement d’arrêter de les
utiliser comme prétexte à aimer moins, à rétrécir notre cœur et à des sécher
ainsi progressivement la source de notre amour. C’est une différence très
importante.
Le Don du Pardon nous aide à nous libérer de nos jugements, pas de notre
discernement. Il permet à notre cœur de sortir de la prison de nos peurs, de
notre colère et de nos rancunes. Mais cela ne veut pas dire pour autant
qu’une fois cette porte ouverte, il nous faille laisser rentrer n’importe qui,
sans distinction, sans réflexion. C’est là que le discernement entre en jeu.
personnel.
Rappelez-vous
cette
ceux qui n’ont qu’un marteau, tous les problèmes semblent être des clous ».
Un marteau est un outil formidable, mais nous avons également besoin d’un
votre
outillage,
afin
de
pouvoir
COMMENT UTILISER
LE DON DU PARDON
Don Miguel nous avait dit que nous pouvions utiliser le Don du Pardon
chaque fois que nous en aurions besoin, une fois revenus chez nous ; qu’il
n’était pas du tout nécessaire que lui-même ou le groupe soient présents ;
que chacun d’entre nous
pouvait simplement répéter les étapes du processus que j’avais vécu, tout
seul, chez soi, et parvenir ainsi au même résultat. La magie de cet outil ne
tenait ni à sa personne, ni à la présence des autres, mais à l’attitude intérieure
que ce processus développait en nous et au basculement qu’il provoquait,
pour peu qu’on s’y investisse pleinement.
Quand j’ai senti que ce lien était là, bien palpable et vivant, j’ai su que j’étais
prêt et j’ai alors dit à cette personne, du fond du cœur : « Je te demande
pardon ».
J’ai alors pris le temps d’observer ce que suscitait dans mon corps cette
demande de pardon : j’ai senti mes muscles se relaxer (en particulier la
mâchoire, la nuque et les épaules), mon plexus solaire s’ouvrir, l’agréable
sensation de lâcher prise de mes griefs, un sentiment d’humilité
et
de
dilatation
accompagner
le
Comme j’étais seul, en train de visualiser des individus réels envers qui
j’entretenais des sentiments
Une fois le processus lancé, j’ai senti qu’il acquérait sa dynamique propre et
qu’il me fallait simplement le suivre et le laisser progresser jusqu’à son
terme, jusqu’à ce que toutes les émotions négatives qui me parasitaient et
m’empoisonnaient le cœur sur le moment aient été soumises à ces demandes
en pardon libératrices. De nombreux visages ont ainsi défilé devant moi, les
uns après les autres : membres de ma famille, amis, collègues, contacts
divers, personnes perdues de vue parfois depuis longtemps, décédées même
pour certaines d’entre elles. C’était comme égrener lentement un chapelet.
alors justifié dans son combat contre le « côté obscur de la force » fût-ce
sous la forme d’un patron ou d’un partenaire amoureux – au risque de laisser
notre cœur dangereusement se refroidir, tandis que nous livrons notre propre
guerre sainte. Confronté à ce piège, j’aime à me rappeler l’adage chinois
plein de sagesse qui recommande : « Ne combattez pas l’obscurité : apportez
la lumière ». Face à la haine, face au mal, il est plus important de garder un
cœur vivant et rempli d’amour – et un esprit lumineux en prime ! – que de
batailler contre les forces noires. J’ai donc demandé intérieurement pardon
au « diable » – en tant que symbole global de ces forces dites noires, et non
comme personnage à sabots et cornes –, pardon de me laisser encore parfois
aller à utiliser le mal comme prétexte à enfermer mon cœur dans une armure
qui se voudrait spirituelle.
Puis, en suivant toujours les étapes du Don du Pardon, j’ai demandé pardon
à Dieu. Là encore, combien il est tentant de cultiver des sentiments négatifs
envers notre représentation – quelle qu’elle soit – de ce qui nous dépasse,
qu’on l’appelle la Source, l’Énergie, l’Amour, l’Intelligence cosmique, le
Grand Tout ou que sais-je. Quand les choses ne vont pas comme on veut,
quand les épreuves et les souffrances sont au rendez-vous, quand on est
confronté à l’injustice et à l’absurdité de la vie, quand les pertes et les deuils
se multiplient, nous en faisons parfois reproche à Dieu, à l’inconnaissable
qui tient le fil de nos destinées, adoptant alors la posture de victime soumise
aux desseins insondables d’un
créateur capricieux (pour ceux qui souscrivent à cette vision exclusivement
masculine du divin). Ce faisant, malheureusement, nous nous coupons de
l’amour divin ou de l’amour tout court ; nous tranchons le lien qui nous relie
aux énergies qui nous dépassent et nous sommes évidemment les premiers à
pâtir de cette aliénation d’une dimension de transcendance.
Il me faut ici ouvrir une parenthèse pour expliquer le sens que prend à mes
yeux la notion de demande en pardon à Dieu. Pour ma part, j’ai fait mienne
l’idée –
Percevoir que Dieu est amour, ce n’est alors plus seulement se dire que Dieu
aime chaque être et chaque chose, d’un amour lointain (depuis le nuage où
certains
l’imaginent
assis…),
transcendant
et
Dans cette perspective, demander pardon à Dieu, pour moi, c’est d’abord
demander pardon à l’amour, à cet amour omniprésent que nous ne percevons
plus, mais qui soutient pourtant notre corps et notre vie même ; à cet amour,
aussi, qui s’échange entre nous et tous les êtres qu’il nous est donné d’aimer,
parfois passionnément, et que par ignorance ou maladresse il nous arrive de
trahir, de renier ou de salir, après une séparation ou un conflit. Il ne faudrait
jamais renier ni oublier l’amour qu’on a connu et vécu, même lorsqu’il a
cessé de s’échanger entre nous et une autre personne.
Renier l’amour, trahir ou salir l’amour qu’on a vécu et échangé, l’amour qui
nous a fait chanter et vibrer, c’est porter atteinte à son propre cœur, à ce qu’il
y a de plus
quintessentiel en soi.
En pratiquant le Don du Pardon seul chez moi, ce soir-là, j’ai donc demandé
pardon à Dieu, à ma représentation personnelle de ce qui me dépasse, de ce
qui est à l’œuvre dans ma vie, au-delà de mon seul ego. J’ai pris une fois
encore le temps de pleinement ressentir les intentions négatives que je
projetais
parfois sur Lui, et de mesurer le tort que je faisais tant à moi-même qu’à tout
le vivant, chaque fois que – par inconscience, par négligence, ignorance ou
mépris – je manquais de respect et de reconnaissance envers cette infinie
énergie d’amour qui porte inlassablement le monde. Cela m’a permis de
donner tout son sens et sa force à cette étape importante du processus.
et envers qui nous exprimons ou non notre amour. Elle nous aide à
reconsidérer les raisons qui nous font fermer notre robinet intérieur et tarir la
source de notre amour. Si nous restons ouverts et capables d’aimer, nous
influençons autrui et, de la sorte, le Don du Pardon aura bel et bien des
effets indirects probants sur les autres.
l’exécute,
seul
chez
lui,
sans
Une précision s’impose donc ici : ne confondons pas l’ humilité, une posture
intérieure qu’on choisit délibérément, et l’ humiliation qui nous est imposée
de l’extérieur par autrui. Le Don du Pardon nous aide à devenir humbles, à
remettre notre ego à sa juste place, à renoncer à une position illusoire de
supériorité ; il ne nous humilie jamais. Je vous invite donc à aborder le choix
de la meilleure position à adopter dans un esprit d’ouverture et
d’expérimentation (je dirais presque de jeu) : essayez, voyez ce que cela
provoque en vous, vous serez peut-être surpris du résultat. Ne sous-estimez
pas la puissance des postures du corps : en effet, il s’agit d’un langage en
soi, et chaque position est porteuse d’une signification puissante. Si vous
vous agenouillez, si vous vous prosternez, vous constaterez sans doute
qu’apparaît encore plus rapidement en vous un sentiment de véritable
humilité : vous vous sentirez physiquement prêt à demander pardon. Et si ça
ne vous convient pas, installez-vous simplement de la façon qui vous sied le
mieux.
Une fois que vous avez atteint le calme intérieur, visualisez la première
personne à qui vous voulez demander pardon. Il n’y a pas d’ordre particulier
à respecter pour cela. Choisissez simplement le premier visage qui vous
vient à l’esprit. Prenez alors conscience des tensions, des conflits et des
sentiments négatifs qui vous ont conduit à fermer votre cœur à cette
personne.
vous ? Quels sont les griefs que vous formulez à son encontre ? Que
ressentez-vous quand vous pensez à elle, dans votre corps, dans votre cœur,
dans vos pensées ? Qu’est-ce que cela vous fait de nourrir de tels sentiments
à son égard ? Dans quel état cela vous met-il ?
Autant que possible, contentez-vous d’observer vos réactions sans les juger :
elles ont leur raison d’être. Il ne s’agit pas de les juger bonnes ou mauvaises,
justifiées ou non, simplement d’en prendre conscience, de les voir, de sentir
en vous leur impact, leurs conséquences. Ne vous censurez pas. Laissez-
vous pleinement habiter par les émotions que provoquent en vous cette
personne et ce que vous lui reprochez. Plus vous êtes en contact avec vos
sentiments, avec la réalité de cette relation, plus la demande de pardon
consécutive sera sincère et puissante. Attention toutefois de ne pas vous
complaire dans ces émotions : il s’agit juste de les rendre présentes et
accessibles au travail qui suit.
Quand vous y êtes, regardez intérieurement cette personne dans les yeux et
dites-lui silencieusement :
déclenche dans vos muscles, votre plexus solaire, dans le ventre, le dos, la
nuque… Quel soulagement !
Une fois que vous en avez terminé avec cette personne, une fois que vous
sentez que quelque chose s’est débloqué et a bougé en vous, passez au
prochain visage qui se présente à vous et répétez toute cette étape depuis le
début. Parfois, cela prendra juste une minute ; d’autres fois, cela durera plus
longtemps, selon la relation spécifique que vous avez avec cet individu en
particulier. Il n’y a pas de règle en la matière. Sentez-vous donc libre de
prendre autant ou aussi peu de temps qu’il vous paraît nécessaire, à chaque
fois.
Vous pouvez aussi inclure dans cette étape toutes les personnes auxquelles
vous estimez avoir fait du tort, c’est-à-dire celles auxquelles il semble
normal de demander pardon. Si vous vous en voulez de leur avoir fait du
mal, ou d’avoir simplement nourri des sentiments et pensées très négatifs à
leur égard, profitez-en pour les englober dans ce processus et pouvoir ainsi
plus facilement vous demander pardon à vous-même, à la dernière étape du
Don du Pardon.
Notez que vous n’êtes pas obligé de passer en revue toutes les personnes
avec lesquelles vous avez des problèmes en l’espace d’une seule séance :
vous pouvez poursuivre le lendemain ou un autre jour, en choisissant à
chaque fois de traiter autant de relations difficiles que vous le désirez. La
première fois – ou les quelques premières fois – que vous pratiquerez le Don
du Pardon, vous constaterez sans doute que vous avez une liste assez longue
de personnes à qui demander pardon, dont certaines sont peut-être absentes
de votre
vie actuelle depuis longtemps, voire décédées. Même si elles sont loin de
vous, même si elles sont mortes, comme c’est essentiellement sur vous
qu’agit le Don du Pardon, le processus fera effet. Puis, viendra un jour où
vous ne travaillerez plus que sur des conflits et des tensions relativement
récents, de telle sorte que toute la procédure prendra beaucoup moins de
temps (de 30 à 60 minutes maximum).
Quand vous estimez avoir terminé de demander pardon aux autres, du moins
pour ce jour-là, passez à l’étape suivante.
et à Dieu
Comme nous l’avons vu, nous ne nous servons pas seulement des autres
pour justifier notre décision de fermer notre cœur : nous utilisons également
le diable et Dieu, à cet effet. C’est pourquoi il faut également leur demander
pardon.
En demandant d’abord pardon au diable – aussi bizarre que cela puisse vous
sembler, a priori – vous récupérez le pou voir que vous avez donné aux
Rappelez-vous qu’il n’y a que vous qui puissiez réduire le flot d’amour qui
passe à travers votre cœur.
ou à toute autre forme que prend à vos yeux le monde noir, les forces
contraires, ce qui s’oppose à vous –
vous vous libérez de l’étreinte étouffante que vous l’avez laissé exercer sur
votre cœur. Vous recouvrez la pleine capacité à aimer, en dépit de toute la
négativité
Oui, le mal existe dans notre société : c’est une réalité. Et il se peut même
qu’on vous ait fait du mal à vous, personnellement. Mais cela ne fait pas
automatiquement de vous une victime obligée de fermer son cœur.
Demandez donc pardon au diable de l’avoir rendu responsable d’un choix
qui ne tient en réalité qu’à vous.
Puis, demandez aussi pardon à Dieu, c’est-à-dire –
– ça peut être tout simplement la vie – et que vous trouvez injuste, que vous
jugez trop dur, accablant, et par conséquent responsable de votre état, de vos
malheurs.
Par cette demande en pardon, vous cessez de faire de Dieu le miroir de vos
propres jugements envers vous-même, vous vous reconnectez à l’amour
divin, à cet amour – comme nombreux l’ont perçu en méditation, en
contemplation, en état de conscience élargi – qui soutient toute forme de vie
et sans lequel rien n’existerait dans l’univers. En demandant pardon à Dieu,
vous vous libérez du sentiment d’isolement et de séparation qu’engendrent
vos jugements et vos peurs.
Bien sûr, nous commettons des erreurs. Bien sûr, nous sommes imparfaits…
comparés à l’idéal de perfection qu’on nous a inculqué (mais est-il vrai ?).
Bien sûr, nous ne sommes souvent pas à la hauteur de nos idéaux, de nos
buts et de nos attentes. Et alors ?
“la” aux autres : il n’y a que vous qui puissiez déterminer l’impact positif ou
négatif qu’aura sur vous une personne ou une énergie extérieure (fusse-t-elle
même diabolique ou divine). Les autres ne sont qu’un miroir qui reflète la
manière dont vous vous jugez ou vous vous aimez vous-même.
Si je me juge idiot, je vais réagir très vivement à toute personne qui dit que
je ne suis pas intelligent. A contrario, si je m’estime intelligent, je peux me
faire traiter d’idiot sans que cela m’affecte le moins du monde… sinon d’une
manière amusante. « Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une
volupté de fin gourmet », disait Courteline, suggérant, malgré le jugement
douteux que comporte cette citation, qu’il y a de multiples manières de
réagir à l’opinion d’autrui :
Cette ultime étape du Don du Pardon est vraiment cruciale. Elle vient en
dernier pour vous laisser assez de temps pour vous préparer à cet acte
majeur, définitif, à cette ultime capitulation intérieure. En général, quand
vous parvenez à cette phase finale du processus, les étapes précédentes vous
ont rendu tellement humble, elles ont ouvert tant de failles dans votre armure
et ont déjà libéré tellement de tensions et de jugements, que cette étape
apparaît comme la conséquence naturelle de tout le cheminement parcouru
jusque-là. C’est comme une rose magnifique qui ne peut qu’atteindre la
pleine floraison, une fois que sa tige, ses feuilles et son bourgeon ont déjà
poussé.
Ces flots d’amour et de vie qui surgiront soudain en vous, au terme du Don
du Pardon, se traduiront souvent juste après par des élans spontanés de
gratitude. Quand je pratique le Don du Pardon, un immense Merci ! de
reconnaissance et de soulagement jaillit généralement de mes lèvres à la fin.
À
Teotihuacan,
ces
sentiments
s’adressaient
Vous pouvez ensuite vous endormir, si vous avez pratiqué le Don du Pardon
au coucher, ou simplement reprendre vos activités, si vous l’avez fait à un
autre moment de la journée. Dans ce dernier cas, j’aimerais partager avec
vous une prière magnifique qui m’a été donnée par Bashistya Shivananta, un
sage inspiré. Elle vous aidera, si vous le voulez, à insuffler une intention
positive dans toutes vos interactions avec autrui, à vous laisser traverser par
quelque chose de lumineux, de chaleureux et vivifiant qui fera du bien
autour de
vous :
« Là où porte ma voix,
« Là où se pose ma main,
« Là où je passe,
« Là où je siège,
QUESTIONS ET RÉPONSES
genoux, ni les réactions que cela peut provoquer au niveau de votre ego !
Les témoignages que j’ai reçus à ce jour de celles et ceux qui ont
expérimenté cet outil seuls chez eux confirment qu’il fonctionne tout à fait
dans ce cadre. Si, toutefois, vous avez envie de mettre en pratique cet outil
dans le cadre bienveillant d’un groupe, vous trouverez en fin d’ouvrage les
informations relatives aux stages qui sont organisés à cet effet.
qui m’a vraiment fait du mal, n’est-ce pas comme si je le laissais s’en
tirer en toute impunité ?
Et, à partir de cet état-là, vous pouvez entreprendre tout ce que vous jugez
nécessaire, même si cela implique de se montrer ferme, intransigeant et
sévère.
est libre de sentiments et émotions négatives, où le cœur n’est pas fermé. Cet
état permet de voir l’individu qui nous a fait du tort comme une personne à
part entière, avec sa lumière et son ombre, ses qualités et ses défauts, sans la
réduire à ses actes les plus noirs, puis, fort de cette conscience-là, de prendre
les
mesures
qui
s’avèrent
pertinentes.
Malheureusement, les exemples d’un amour de cette sorte restent rares ; dès
lors, de nombreuses personnes ont tendance à adopter une attitude en matière
d’amour et de pardon qui relève davantage de la sentimentalité.
Vous pouvez donc utiliser cet outil pour votre propre bien-être, sans avoir à «
aimer » (au sens d’ aimer bien) toutes les personnes auxquelles vous
demandez pardon. Pas plus que vous n’avez à prendre de mesures légales, si
vous ne les jugez pas nécessaires. Pour illustrer cette attitude paradoxale,
permettez-moi de terminer cette réponse par une blague qui me paraît tout à
fait appropriée ici : Un mari à sa femme : « Chérie, si nous n’avions plus
notre château de 24 pièces, notre maison sur la Côte d'Azur, notre chalet en
Suisse, les deux jets, la Rolls-Royce, le chauffeur, le cuisinier et la bonne,
ainsi que notre yacht en Bretagne, est-ce que tu m’aimerais encore ? »
Réponse :Matin et soir, tous les jours, jusqu’à la fin de vos jours. Non, je
plaisante ! Il n’y a pas de règles particulières à suivre en la matière. Je
constate simplement qu’en général, quand on commence à travailler sur le
pardon, on a tendance à le pratiquer assez intensément et régulièrement
durant quelques jours ou quelques semaines. Comme je l’ai dit plus haut,
une seule séance peut s’avérer insuffisante à traiter tous les problèmes non
réglés que nous traînons avec nous depuis longtemps. Par la suite, il pourra
s’écouler des semaines ou des mois sans que vous éprouviez le besoin de
ressortir ce bel outil de votre boîte.
Cela dit, il se peut tout à fait que vous viviez une expérience tellement forte,
la première fois que vous utiliserez le Don du Pardon, que vous n’y
reviendrez pas de sitôt. Prêtez simplement attention à ce qui se passe en
vous, à votre état, vos sentiments, vos besoins. Soyez honnête avec vous-
même et vous saurez quand et à quelle fréquence l’utiliser.
Dans la Cabbale, on trouve ces mots : « Avant que le monde fût créé, le
visage ne regardait pas le visage ». C’est une manière de suggérer que la
Création est une projection, un miroir permettant au Créateur de se connaître
lui-même. Il semble, par analogie, que nous ayons besoin de quelque chose
d’extérieur pour projeter ce qui est en nous avant de pouvoir pleinement
nous l’approprier : nous projetons donc nos propres démons et divinités,
notre univers intérieur plus ou moins conscient, sur la nature, sur des
représentations divines ou diaboliques, sur les autres, et ainsi de suite. Pour
connaître et intégrer ces dimensions de nous-mêmes, il semble que cette
tendance
commencer
par
projeter
soit
incontournable.
Même si vous ne croyez pas au diable et à Dieu – et, sous les représentations
simplistes qu’en véhicule la religion, c’est aussi mon cas – vous considérez
probablement
que
certaines
forces
extérieures
majeures vous influencent (voire que vous en êtes la victime), que celles-ci
soient positives ou négatives.
Peu importe, au fond, quel écran nous utilisons pour nos projections :
l’important est de revendiquer la propriété de ces projections, de nous
réapproprier la responsabilité de nos choix et d’arrêter de reprocher à des
facteurs extérieurs ce qui relève exclusivement de notre contrôle à nous. Si
Dieu et le diable ne relèvent pas des divers écrans dont vous vous servez
pour vos propres projections, cela n’a aucune importance.
L’objectif de cette étape est de vous amener à vous occuper des facteurs
extérieurs impersonnels auxquels vous donnez pouvoir et dont vous croyez
être victime.
Cette manière d’inverser les choses n’est d’ailleurs pas une exclusivité du
travail de Don Miguel Ruiz.
Alors, que les gens auxquels vous demandez pardon vous pardonnent
effectivement ou non, le Don du Pardon agira sur vous et pourrait tout à fait
modifier l’attitude de ces personnes à votre égard.
Réponse : Le Don du Pardon est “une” clé correspondant à une porte, mais
dans certains cas lourds (viol, inceste, violences familiales, etc.), il faut
franchir plusieurs autres portes avant d’atteindre celle-là. Redisons-le : le
Don du Pardon n’est ni un passe-partout qui ouvrirait toutes les portes, ni
une boîte à outils complète en soi.
Elles osent pour la première fois sortir, expulser les sentiments accumulés en
elles : rancœur, dégoût, colère, haine, etc. Cette étape est incontournable,
vouloir
la
court-circuiter
serait
tout
fait
contreproductif.
Se sentir responsable d’actes odieux, alors qu’on les a en réalité subis, c’est
littéralement porter en soi du
On ne dépasse pas un état avant d’y être passé ou, comme le dit Jean-Yves
Revault ,
douloureuse,
mais
elle
précède
Tout outil peut faire du mal, s’il est utilisé au mauvais moment, dans la
mauvaise situation, de la mauvaise manière. On ne le dit pas assez.
N’entamez donc pas un travail sur le pardon si vos signaux internes vous
indiquent clairement que vous avez d’autres portes à ouvrir et à franchir,
avant d’arriver à celle qu’ouvre la clé présentée dans ces pages.
Chaque jour, nous nous lavons les mains et nous prenons une douche, car,
aussi attentifs que nous soyons, nos activités nous salissent et laissent
fréquemment sur nous un arôme qui n’est pas franchement celui de la rose…
De manière analogue, le Don du Pardon procure à notre cœur un
Un cœur aimant est au moins aussi important à notre bonheur qu’un corps en
bonne santé. Tant de maladies sont dues à des sentiments négatifs
cristallisés, somatisés, qu’un cœur pur et aimant ne contribue pas seulement
à notre santé émotionnelle, mais physique aussi, et nous ouvre les portes à
bien plus encore.
« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! », disait Jésus. Et
l’on explique habituellement ce lien entre la pureté du cœur et la capacité à
voir Dieu en rappelant que Dieu est amour, comme l’affirment nombre de
traditions religieuses et spirituelles. Ainsi, celui qui a le cœur pur reçoit sans
obstruction l’amour divin, qui le traverse et irradie autour de lui.
jouer des personnes non croyantes. Si je considère cette fois que L’Amour est
Dieu – autrement dit l’amour, sous sa forme la plus universelle,
inconditionnelle et totale, est ce que nous nommons Dieu – alors “Dieu”
n’existe que si je le manifeste en moi par ma propre capacité à aimer, je ne
vois
Aimer est un verbe, rappelle Steven Covey dans le même ordre d’idées : on
peut donc décider d’aimer, vouloir aimer. La question, dès lors, n’est plus de
savoir si Dieu existe dans l’absolu, de manière abstraite et indépendante,
mais si je Le fais exister dans ma vie, en tant qu’Amour, si je me laisse
librement être traversé par Lui, en me libérant volontairement des obstacles
et obstructions à l’amour que forment mes peurs, mes ressentiments et tous
mes sentiments négatifs.
C’est à mes yeux un renversement de point de vue stimulant et
responsabilisant. Il implique qu’il est en notre pouvoir, à la portée de chacun
d’entre nous, de laisser grandir le divin en soi, c’est-à-dire d’augmenter sans
cesse sa capacité à aimer.
Puisse-t-il vous faire autant de bien qu’à nous dans votre vie quotidienne !
APPENDICE :
D’ACCORDS TOLTÈQUES
« Quoi qu’il arrive, n’en fais pas une affaire personnelle » et « Ne fais pas de
suppositions ».
– qu’il fait exactement ce qu’on lui intime de ne pas faire. Dites par exemple
à un enfant sur son vélo,
Très tôt, dans la vie, j’ai pris l’habitude de prendre le contre-pied de mes
propres pensées, d’inverser et de retourner mon point de vue. Je faisais cela
au début par jeu et par simple curiosité, mais, par la suite, j’ai compris qu’un
point de vue
Dès lors, chaque fois que j’avais du mal à appliquer les deuxième et
troisième accords toltèques, je faisais ce qu’il m’était naturel de faire : je les
inversais. Les résultats se révélèrent si intéressants que j’ai fini par en faire
deux Renversements d’Accord Toltèques, comme j’aime à les appeler, et que
j’ai élaboré au fil des ans une manière de travailler avec eux que d’autres ont
également trouvé utile.
réalité rien à voir avec moi. Mais à mes yeux, cette approche comporte un
danger caché, surtout quand on l’applique de manière simpliste : elle peut
pousser les gens – comme on le voit parfois dans le milieu du
développement personnel – à s’enfermer dans une bulle. Dès lors,
évidemment, tout ce qui dit autrui cesse de les affecter, de les faire réagir.
Mais le risque est de se retrouver ainsi complètement coupé des autres !
Quoi que disent les gens, ces personnes là répondent, « C’est ton affaire », «
C’est ton problème
», « C’est ton point de vue », « C’est toi qui vois cela comme ça », etc.
L’échange n’est plus vraiment possible, tout glisse sur elles comme l’eau sur
les plumes d’un canard. Or, « ne pas prendre les choses personnellement »
ne signifie pas ne pas les prendre du tout ! Le but n’est pas de devenir
imperméable, insensible, isolé.
Par ailleurs, je m’étais rendu compte que lorsque je prends les choses
personnellement, c’est toujours parce que les jugements et les remarques
négatives d’autrui sont venus faire écho à toutes les critiques que je
m’adresse à moi-même. C’est comme lorsqu’on gratte la corde de ré d’une
guitare et que, par résonance, la même corde d’autres instruments se
trouvant à proximité – guitare, violon ou piano – se met à vibrer à son tour.
Mes réactions à ce qu’autrui dit ou fait m’indiquent donc quels sont les
jugements que je continue d’avoir sur moi-même. Par conséquent, en les
utilisant de manière judicieuse, ces réactions peuvent en réalité m’aider à les
identifier et à m’en défaire.
J’ai
donc
décidé
de
Tout
prendre
j’utilisais les outils que décrit Don Miguel dans Pratique de la Voie Toltèque
(et d’autres que j’ai découverts au fil des ans) pour me libérer de ce
jugement contre moi-même.
Sitôt que nous avons éliminé cette corde dissonante de notre registre ou –
image plus pertinente ici – que nous l’avons ré-accordée sur ce qu’il y a de
meilleur en nous, nous ne résonnons plus de la même manière.
Cette approche n’est pas forcément destinée à tout le monde (y en a-t-il une
qui le soit ?). À vous de voir si elle vous convient ou non. Mais, rappelez-
vous : les vérités et les outils spirituels sont pareils à des fruits délicieux,
gorgés de vie. Si quelqu’un vous offre une mangue parfumée et juteuse, vous
n’allez pas l’encadrer pour la mettre au mur de votre chambre, ni la disposer
religieusement sur un petit autel privé pour brûler de l’encens devant, en
priant. Non. Vous allez
essentiels
dont
vous
avez
besoin
Pour éviter cela, et au lieu de ne faire aucune supposition – ce qui est trop
demander à un mental comme le mien – j’ai résolu de m’astreindre à faire au
moins deux suppositions contraires, dans toute situation, voire davantage :
trois, quatre, cinq ! Par exemple : un conducteur me fait une queue de
poisson dans le trafic. Ma première supposition est peut-être que ce n’est
qu’un chauffard de plus, quelqu’un qui se fiche des autres et ne pense qu’à
lui. Aussitôt, au lieu de croire cette première supposition automatique,
presque inconsciente, j’élabore immédiatement et consciemment deux autres
suppositions totalement différentes : si ça se trouve, sa femme est en train
d’accoucher sur la banquette arrière et il fonce à l’hôpital ; ou alors, il est en
pleine crise d’asthme et doit trouver une pharmacie au plus vite pour avoir sa
Ventoline. Vous comprenez le principe. Le plus important, c’est qu’en
multipliant les suppositions, je prends clairement conscience que je n’ai
aucune idée de ce qui motive véritablement le comportement qui
l’inverse,
quand
nous
cultivons
(les pensées, les idées) et le cœur (les sentiments, les émotions). Quand
quelqu’un vous frappe sur la joue gauche – le cœur – et que vous êtes
submergé de sentiments négatifs, tendez la droite, utilisez votre intellect :
pensez, réfléchissez, activez vos méninges, pour vous sortir au plus vite du
marais boueux de vos émotions. Inversement, quand on vous frappe sur la
joue droite – l’intellect – quand vous n’arrivez plus à penser clairement et
que votre mental rumine les mêmes idées noires, branchez-vous sur votre
cœur et vos sentiments : cultivez des sentiments chaleureux, exprimez de
l’affection autour de vous (fût-ce à un animal de compagnie), laissez l’eau de
l’amour réhydrater le sol de votre vie qu’ont desséché les vents du mental.
talent.
Ce
genre
de
compétences
fait
Cela nous permet d’être moins victimes des émotions et sentiments négatifs
qui nous submergent par moment.
Si vous avez un intellect vif et bien développé, qui démarre au quart de tour,
toujours prompt à faire des suppositions et à réfléchir, ce second
Renversement d’Accord Toltèque peut se révéler particulièrement efficace.
Ce qu’il y a de merveilleux, dans cette façon de faire, c’est que plus vous
multipliez les suppositions les
plus
contradictoires,
moins
vous
croirez
de plus en plus capable de choisir les sentiments que vous voulez cultiver
dans votre cœur. Ça, c’est une véritable libération !
un mois… [ou davantage] ». Voilà, je trouve, qui en dit très long sur la
puissance du premier accord
toltèque, dont Miguel Ruiz souligne qu’à lui seul il peut totalement
transformer toute notre vie.
Que voulait-il dire par là ? Que si quelque chose mérite vraiment d’être fait,
cela vaut la peine de le tenter, même si l’on n’y parvient pas très bien. Qu’il
vaut mieux « faire de son mieux », fût-ce imparfaitement, que de ne rien
faire du tout, sous prétexte que ce ne sera pas parfait.
En résumé, les renversements, les inversions peuvent parfois nous ouvrir des
perspectives insoupçonnées, quand on se sent coincé, quand tel outil, telle
idée ou solution ne semble plus donner de résultat, quand ce que nous
croyons vrai nous fait ruminer des pensées et des sentiments négatifs. Et si
on allait voir de l’autre côté ? Et si on prenait tout cela par l’autre bout ? Et
si on faisait tout le contraire ? Ça donnerait quoi ?…
énergies différentes de même valeur. Les tigres et les éléphants, par exemple,
jouissent d’une force qui les place au sommet de la chaîne alimentaire… à
l’autre extrémité de laquelle on trouve les virus et les microbes qui, en dépit
de leur taille infinitésimale, possèdent eux aussi un pouvoir considérable et
peuvent affaiblir ou même tuer des créatures considérablement plus grandes
qu’eux. Le pouvoir se répartit ainsi équitablement entre polarités opposées.
Dès lors, quand nous nous sentons impuissants, démunis, désemparés, c’est
peut-être le signe qu’il est temps d’essayer le contraire de ce qu’on a fait
jusque-là, d’aller vers la polarité opposée. La vie ne cesse de nous inviter à
ne pas nous limiter, à explorer plus loin, à continuer d’avancer et de
progresser. Cette progression est sans fin, de sorte que sitôt que nous croyons
que « nous y sommes », que nous avons atteint notre destination, une
nouvelle route s’ouvre déjà devant nous. N’est-ce pas merveilleux ?
REMERCIEMENTS
Comme le reste de notre groupe, j’ai eu la chance d’être là, à Santa Fe,
quand Brandt a subitement trouvé l’inspiration devant nous de créer la
« Marche de Vision » que nous avons été les premiers à expérimenter dans le
ranch où nous séjournions. (Je me rappelle encore la réponse que
j’ai reçue à ma première question !). Je suis très heureux que, depuis, grâce
au livre qu’il a rédigé, cet outil formidable soit désormais accessible aux
lecteurs francophones et anglophones.
Jean-Yves
Revault,
Fabienne
À PROPOS DE L’AUTEUR
Ses derniers livres, La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite… et
autres leçons de vie (JC
www.repere.tv.
Sites
Internet
:
www.olivierclerc.com-
www.dondupardon.fr
ADRESSES UTILES
Pour connaître les lieux et dates où des stages sur le Don du Pardon sont
organisés, consultez :
www.dondupardon.fr
Pour en savoir plus sur les enseignements donnés par Don Miguel Ruiz et
ses fils, Don José et Don Miguel Jr. :
www.miguelruiz.com
www.cercledevie.com
LECTURES RECOMMANDÉES
Clerc, Olivier, La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite… et autres
leçons de vie, Éditions JC Lattès, 2005. Clerc, Olivier, Même lorsqu’elle
recule, la rivière avance :
Lattès, 2010.
Katie, Byron et Stephen Mitchell. Aimer ce qui est, Éditions Ariane, 2003.
Nelson, Mary Carroll et Don Miguel Ruiz. Au-delà de la peur : les clés de la
sagesse toltèque, Éditions Jouvence, 2004.
Revault, Jean-Yves. La guérison par l’écriture, Editions Jouvence, 2003.
Ruiz, Don Miguel. Les Quatre Accords Toltèques, Éditions Jouvence, 1999.
Cinquième
Accord
Toltèque,
Éditions
Trédaniel, 2010.