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Résumé d’histoire de l’art

Le système académique :
● Académie🡪devenue qqch qui emprisonnait les artistes, ajd a perdu cette main-mise :
respecte le pluralisme des expressions en référence à cette dictature où il n’y avait qu’une
esthétique privilégiée
● 16ème siècle, Italie : création des premières académies avec le soutien des princes
● 17ème s. : création des académies royales dans les principales villes européennes🡪 remplacent
les corporations (associations professionnelles d’artisans)
● Objectif d’origine : valoriser la compétence et la créativité
● Le statut de l’artiste change à la Renaissance : artisans🡪créateurs/intellectuels à l’image de
Dieu🡪idée du don de Dieu
● Avec l’appui de l’Etat, elles développent tout un système basé sur l’enseignement, les
concours et les expositions
● 19ème s. : académie la plus illustre de l’Europe=Académie des Beaux-Arts de Paris fondée en
1816 (héritière de celle du 17ème s. 🡪 créée sur mandat royale, institut voulu par l’état, et
supprimée pendant la Révolution) 🡪 sur elle que se modèle toutes les autres 
● Peintres admis sur présentation d’un morceau de réception : faire preuve d’un talent
particulier🡪 académiciens=élite 🡪garantissait protection, commandes d’Etat et notoriété
● Académie royale avait le monopole de l’enseignement artistique ; même règles et principes
que le 17ème s. 🡪 vont trouver cela trop
● Fin 19ème s. 🡪 ce système se décline

Principes de l’Académie :
● Hiérarchie des genres : peinture d’histoire = « grand genre » car demande plus d’imagination
et créativité que le reste où il faut juste de l’observation ; peinture d’histoire>portrait>scène
de « bas » genre, nature morte, paysage
● Hiérarchie des formats : grand format pour la peinture d’histoire, petit format pout nature
morte ; désagréable pour les bourgeois qu’on mette en grand des réalités sociales qu’ils ne
veulent pas voir🡪19ème s. : remise en question de cette hiérarchie
● On considérait que les femmes ne pouvaient pas avoir assez de talent/créativité pour faire
des peintures d’histoire
● Primauté du dessin sur la couleur : mettre l’accent sur l’aspect intellectuel et abstrait de
l’art : le trait ne se rencontre pas dans la nature, la couleur oui elle a alors un rôle secondaire
🡪contester par les romantiques qui mettent l’accent sur les couleurs
● Etude du nu : part importante de l’étude aux beaux-arts (par la sculpture antique ou des
modèles vivants) ; on demande à l’artiste de savoir dessiner le corps humain « en état de
nature » avant de le peindre avec ses habits ; conformément à l’art antique🡪idéalisation du
corps (proportion, carnation) (« académie » =dessin d’une figure entière d’après un modèle
nu)
● Perfection formelle : la surface de la couche picturale doit être lisse et brillante comme un
miroir et la touche non visible

Autres :
● Salon : Natures mortes sont souvent refusés car bas genre ; il n’y a personne devant un
paysage car le public est formaté par l’académie (peintres académiques= qui suit les règles
de l’académie pas forcément académiciens
● 2 clans : Ingres (netteté des contours) vs Delacroix (flou) ; primauté du dessin sur la couleur
pour les néoclassique (Ingres) ; romantique privilégient la couleur (« ligne cruelle, dure,
despotique, immobile, enferment une figure comme une camisole de force », Baudelaire) ;
texte Goncourt : les révolutionnaires se vouent à Delacroix (recherche du beau expressif)
opposé à la jeunesse (grande majorité) intéressée par la religion/traditions hérité de la
Renaissance qui soutiennent Ingres, sauveur du beau de Raphael.
● Art pompier=nom donné à la peinture académique pour s’en moquer
● Honoré Daumier (1808-1879) fait des gravures caricaturales de l’académie
● L’art reflète la puissance de la France/grandeur de la monarchie glorieuse🡪 Louis XIV fonde
l’académie pour avoir un art glorieux ; le public : les nobles réunis à la cour (ceux qu’il a sous
la main) et les autres empereurs d’Europe, pas le peuple qui souffre et qui remet en question
ses dépenses

Le mouvement romantique :
● Cherche à exprimer des états d’âmes mélancoliques ou cauchemardesques
● Art autonome, revendique l’individualité (affirmation du moi ; mythe de l’artiste maudit)
● Met l’accent sur les sentiments
● Thèmes fantastiques, voyage en Orient, passé (surtout MA)
● Nature à une place prédominante, ruine=symbole d’un monde passé
● 18ème s., réaction au classicisme ; affirmé avec Delacroix dès 1824, Les massacres de Scio, et
s’estompe vers 1850
● Rejette l’exemple de l’antiquité gréco-romaine
● A pu se développer grâce aux bouleversements historiques : révolution Française,
industrielle, guerres Napoléoniennes, …
● Caractéristiques formelles : compositions mouvementées, chaotiques/liberté de la
touche/primauté de la couleur/contours flou/expressivité des couleurs/contraste clair-
obscur🡪accentue le dramatique
● GB : paysages remplis d’émotions (Constable, Turner...)
● Espagne : porté par Goya ; exprime la souffrance de l’individu, côté sombre de l’homme
● USA : représente la beauté vierge du nouveau monde
● France : guerres Napoléoniennes, thèmes dans la chanson de Roland, gloire à la France…
● All. : réaction contre la France impériale dominatrice ; thèmes : l’inconscient, l’imaginaire, le
fantastique et le mythique ; se tournent vers le MA (idéalisé) ; tout ne devait pas être
expliquer par la science ; « sehnsucht » =objet de désir inaccessible, un peu équivalent au
mal du siècle ; met en avant la religion chrétienne

Caspar David Friedrich :


● Peintre allemand ; le plus significatif et influent de la peinture romantique allemande du 19 e.
● Né en 1774 à Greifswald (proche de la mer) ; vite confronté à la mort : sa mère meurt et
plusieurs de ses frères et sœurs meurent + mort la plus tragique🡪son frère Johann mort en le
sauvant de la noyade
● Académie royale des Beaux-Arts : reçoit le goût pour la mythologie nordique et le refus des
modèles antiques par un de ses professeurs
● S’installe à Dresde + voit une approche religieuse dans la contemplation de la nature🡪 pas de
succès 🡪crise de dépression sévères
● Entre en contact avec Goethe après avoir gagner un prix au concours Weimar🡪 voit dans la
nature une manifestation du divin
● 1809 : Runge et Goethe : théorie sur les couleurs🡪utilise une symbolique supplémentaire,
celle de la couleur
● Invasions Napoléoniennes : reste en all (pas comme les autres🡪Italie) 🡪 rejette toute forme
d’antiquité
● Voyage aux Sudètes, Monts des Géants🡪 influence bcp d’œuvres

Ses inspirations/thèmes :
● Symboles chrétiens, nature= lieu de rencontre entre l’humain et le divin / patriotique /
personnage fragiles face à la Nature /compositions sont des inventions, relie des mondes
distincts, bien plus qu’un paysage réel🡪mettre des émotions, crée une autre nature /mort,
puissance de la nature / solitude, désolation🡪 sa propre isolation /lumière : rôle important🡪
rappel du changement perpétuel de la nature

Morgen im Riesengebirge, 1810-11, huile sur toile, paysage :


Contexte : retour du voyage aux Monts des Géants, lu ouvrage sur les couleurs et leur symbolique

Analyse formelle :

● Premier plan : rochers + pic avec une croix portant Jésus ; femme tient la croix et aide un
homme à monter🡪sont très petits🡪insignifiants
● Soleil se lève à gauche
● Premier plan : bruns, chauds ; soleil + ligne d’horizon jaune-orangé et Jésus doré ; le reste ton
violet et ciel bleu très clair
● Contraste clair-obscur, chaud-froid
● Perspective atmosphérique

Signification :

● Homme +femme : Friedrich + sa collègue Kerling ou sa Femme, allégorie de la foie et de la


religiosité🡪 bien-aimée qui mènerait à Dieu ; Soleil représente Dieu ; homme petit face à la
grandeur de la nature : soleil éblouissant🡪 ne peut pas le regarder ni voir le paysage jusqu’à
sa fin ; homme + femme : ascension difficile seulement pour atteindre un symbole du
christianisme et non pas la compréhension absolue de l’essence de la nature ni de Dieu

Francisco de Goya :
● Peintre et sculpteur espagnol ; 1746-1828 ; baroque / néo-classique / rococo / romantisme
● 1767 : voyage en Italie, étudia les œuvres de Rubens et Raphael🡪l’initie au romantisme et au
réalisme 🡪 commence à avoir une bonne réputation
● 1771 : retour en Espagne, 1ère commande du peintre du roi (voûte de la Basilique de Pilar)
● 1773 : nommé à la cour comme peintre de cartons pour tapisseries de la manufacture royale
Santa Barbara ; esprit des Lumières, mélange rococo et néo-classique
● 1783 : au service du frère du roi🡪nombreux portraits de la famille royale (1785 : peintre du
roi)
● 1792 : grave maladie🡪 sourd à vie🡪quitte l’atelier de tapisserie ; maladie change son
approche🡪déprimé, isolé
● 1799 : premier peintre de la cour du roi🡪 ses œuvres les plus connues
● 1808 : Espagne envahie par Napoléon🡪 idées révolutionnaires françaises et envie de rester
fidèle au gvrnt espagnol
● 1819-23 : « peintures noires »🡪 Quinta del sordo (murs de sa maison de campagne ; thème
correspond à son environnement (ex. : salle à manger🡪Saturne dévorant un de ses fils) ;
thèmes récurrents : mort, vieillesse ; majoritairement paysages nocturnes ; traits des persos
très grotesques + caricaturaux, laids ; teintes ocres, grises, noires + blanches
● Peintures de guerres, caprices🡪montre les thèmes qu’on n’aimait pas aborder
● Officiel : baroque, rococo / pour lui : romantisme
● Influence : Velasquez

Maja nue, 1800 et Maja vêtue, 1802-5, huile sur toile :


Commande pour un cabinet de peinture ; maja vêtue probablement une couverture pour cacher la
nue ; mvt rococo

Analyse :

● Nue : premier tableau qui fait apparaître un pubis poilu avec la ligne reliée au nombril
● Vêtue : peint de manière rapide, présence d’une dague ou d’un éventail sous les coussins
● Féminité, délicatesse (arrondis)
● Elle est dans la lumière🡪 semble briller ; lumière vient du bas gauche ; nue plus naturelle ;
vêtue : froid, couleur voyante
● Contraste clair-obscur
● Touche : nue🡪doux, soigné, invisible ; vêtue🡪plus rapide, moins appliqué

Interprétation :

● Qui ? duchesse d’Albe🡪 historiens disent non ; Pas mythologique🡪 « vraie » femme🡪carnation


pas blanche ; Premièrement appelées gitanes ; regards, position des bras🡪 allusions
sexuelles ; vêtue : veste + chaussures en or🡪noble qui se travestit en Maja (=jeune et
provocante roturière espagnol) ; regard🡪intention de briser l’atmosphère d’embarras due à
la nudité

Géricault :
● Contexte : individualisme, aspiration à la liberté individuelle et nationale, exaltation de
l’exotisme (pays arabe, Espagne sont à la mode) ; épopée napoléonienne🡪 marque les
artistes ; empereur est vu comme le héros d’une nouvelle ère🡪vaincu l’absolutisme de la
monarchie ; après sa défaite à Waterloo, la jeune génération exprime son désarroi à travers
des œuvres qui montrent un désastre🡪ébranlement des structures traditionnelles de la
société et l’instabilité politique ; la révolution industrielle🡪 source d’inquiétude
● 1791-1824 ; « l’hôtel Géricault »🡪 là où il découvre le milieu équestre
● 1811 : Beaux-Arts, pratique assidûment la copie (Titien, Jouvenet, Rembrandt, Rubens)
● 1812 : exclu du musée Napoléon pour inconduite🡪loue une arrière-boutique sur le boulevard
mont martre et il peint « Officier de chasseur à cheval de la garde impériale chargeant » ; 21
ans : médaille d’or du Salon🡪 célèbre
● 1816 : Italie🡪 durablement impressionné par les peintres de la renaissance
● 1819 : nouveau Salon qui s’ouvre au Louvre🡪 il veut réaliser une œuvre immense /
spectaculaire 🡪 affaire méduse dans les journaux🡪 veux ancrer son œuvre dans la réalité : fait
construire une maquette grandeur nature, obtient des morceaux de cadavres…🡪 le radeau de
la Méduse : critiques la reçoivent difficilement 🡪 part en Angleterre🡪 toile applaudie

Officier de chasseurs de la garde impériale chargeant, 1812, huile sur toile :


● Représente un cavalier mais cadrage, couleur, composition🡪 ne cherche pas à faire un
portrait officiel mais plutôt montrer l’horreur de la guerre (opposition aux portraits de
Velasquez ou Gros dont il s’est inspiré) ; Atmosphère de guerre, de violence (malgré arrière-
plan flou) ; Sujet principal éclairé de façon marquante ; Met l’accent sur le mvt avec une
diagonale ; Cavalier riche ; Contraste des complémentaire rouge / vert

Eugène Delacroix :
● Les massacres de Scio 🡪attrait pour la violence, le drame, les scènes de combat, la
folie🡪typiquement romantique
● Prise de position concernant les idéaux politiques et révolutionnaires🡪 il utilise l’orientalisme
ou référence littéraire pour trouver des sujets en lien avec la politique ; affirme son soutient
à la cause grecque ou célèbre la révolution des Trois Glorieuses
● 1798-1863 ; excellente éducation ; jeune : confronté à la mort🡪père, frère, mère et
sœur🡪solitude apparaît très tôt dans sa vie
● Dans un atelier néo-classique (Beaux-Arts)🡪 se lie d’amitié avec des jeunes artistes ; amitié =
un sentiment durable🡪 extrême importance ; rencontre avec Géricault🡪 admiration pour lui
● Ses premières œuvres ne renient pas encore l’enseignement classique de son atelier ;
s’inspire de Raphael…
● Maître du mvt et de la couleur (Michel-Ange et Rubens) ; s’inspire de Géricault pour se
libérer et laisser sa passion et sa vivacité sortir
● Débute au Salon de 1822 (La Barque de Dante)🡪 goût pour la littérature de la Renaissance
● Il s’écarte enfin des modèles néo-classiques ; prédilection quand même pour les gravures de
rouge te de vert ; ensuite succès au Salon🡪 certains sujets à commentaires et scandales
● Son intérêt pour la peinture anglaise lui permet de se détacher définitivement de l’influence
des Beaux-Arts ; 1825 : séjourne à Londres🡪 goût pour une matière fluide et éclatante
● 1832 : voyage au Maroc🡪 tournant dans sa vision de l’orient ; approche moins sensationnelle
et cliché, plus de réalisme

Femmes d’Alger dans leur appartements, 1834, huile sur toile, scène de genre,
romantisme :
Contextualisation : d’après ses souvenirs et études déjà effectuées de voyage au Maghreb ; reflète
son intérêt pour le monde oriental ; inspiré des « turqueries » à la mode au 18e.

Analyse :

● Panneau en faïence « Mohammed rassoul Allah »🡪intérieur musulman ; décor de harem :


tentures, tapis, verrerie de Murano, narguilé…
● Femmes portent un carré de soie sombre sur la tête, frangé et tissé de fils d’or🡪 signe des
femmes mariées
● Lumière : de la gaude, du haut ; les zones d’ombres mettent en valeur les carnations des
chairs, clair-obscur + jeux de lumières / ombres🡪 crée une atmosphère intimiste
● Compo : 3 plans, courbes🡪sensualité
● Couleurs : gammes rouges et vertes, juxtaposition complémentaire : rouges/ocres avec
verts/bleutés🡪 réchauffent les ombres ; tons chauds accentue l’aspect sensuel, exotique
● Touche : lisse, structurée, dense, joue sur les transparences

L’impressionnisme :
● Salon de Paris : à partir de 1863, tous les ans, artistes indépendants, jury composé de
membres de l’Académie des Beaux-Arts🡪 « Salon des Refusés »
● Nouvelle conception de la nature et de l’art🡪sensibilité
● Peignent en plein air🡪expérience des phénomènes optiques de la lumière et de la couleur
plus intense
● Peintres du concret et du vivant ; choisissent leurs sujets dans les paysages et scènes
quotidiennes de la vie contemporaines🡪très moderne🡪créer et interpréter selon la vision et
la sensibilité personnelle
● Touche rapide + vigoureuses, proche de l’esquisse
● Valeur subjective relative🡪dépend du spectateur
● Recherche sur la lumière et la couleur🡪mélange optique ; jeux de couleur et de lumière
● Privilégie la vision de l’artiste, son impression face à ce qu’il voit et non la description
● Pionniers : Renoir, Sisley, Bazille, Pissaro, Cézanne…
● Invention du tube de peinture🡪peindre ne plein air = saisir l’instant ;
photographie🡪impressionnistes explorent d’autres sujets + façon de peindre

Claude Monet :
● Peintre français ; 1840-1926 ; un des fondateurs de l’impressionnisme
● Boudin le convainc de peindre en plein air avec lui ; travaille plus tard avec Sisley, Renoir,
Bazille🡪amis
● Présente « Déjeuner sur l’herbe » au salon
● Étoffe son style🡪difficultés financières : aucun Salon ne veut de ses toiles
● Londres🡪 rencontre Paul Durand-Ruel🡪lui achètera ses toiles et contribuera à la diffusion des
œuvres impressionnistes
● 1872 : 1ère toile issue de ce mvt : « impression soleil levant »🡪présentée lors de la 1ère
exposition impressionniste en 1874🡪apogée de l’impressionnisme
● 1883 : déménage à Giverny🡪havre de paix pour lui ; malgré de nombreux voyages pour
s’inspirer de différents paysages🡪 finira par acheter une maison à Giverny ; jardins🡪l’inspire
(Nymphéas)
● À partir de 1890 commence les séries de peintures ; séries : répète le même motif🡪montre
les effets de lumière / atmosphère / conditions météorologique, varie les cadrages, points de
vue
● Intérêt pour l’art japonais de l’estampe

Les Coquelicots, 1873, huile sur toile :


Contexte : âgé de 33ans, pas encore à Giverny, à Argenteuil, fait sensation à la 1 ère expo
impressionniste en 1874

Analyse :

● Coquelicots sur la gauche


● 1er plan droite : femme + enfant🡪peut être Camille Doncieux (sa femme) avec son fils Jean ;
succession de 2 temps🡪 progression de la promenade🡪2 instantanés, 2 moments de pause
● Couleur : gauche dominé par le rouge, droite d’un bleu-vert
● Lumière : naturelle, uniforme
● Touche : dissolution des formes

Mary Cassalt :
● 1844-1927 ; reçoit une éducation française mais se sent américaine (née en Pennsylvanie) ;
va en Europe visiter les galeries d’art à 7 ans
● Va à Paris : étudie la peinture, art du portrait, obtient carte copiste du Louvre
● « Joueuse de mandoline » acceptée au Salon🡪découvre œuvres de Manet et Courbet
● Guerre en France🡪 va en Italie : apprend gravure ; puis Espagne : découvre Rubens, s’en
inspire pour son sens de la lumière + goût pour couleurs claires
● « Ida » acceptée au Salon🡪attire l’attention de Degas🡪la prend sous son aile et l’incite à
rejoindre les impressionnistes
● À l’aise chez les impressionnistes, aime travailler en extérieur, sens des couleurs, manière de
peindre, coups de pinceau, texture ; sa particularité : côté sentimental + ne fais pas de
paysage🡪surtout des scènes de genre
● Maternité : fais bcp de tableaux intimistes après la mort de sa mère ; bcp de portraits
d’enfants et de mères + enfants ; représente le monde de la maternité avec bcp de
compréhension et de douceur
● Estampes japonaises : influencée, fait à sa manière : pointe-sèche, eau forte et aquateinte ; à
une grande maîtrise technique ; après découverte de estampes🡪 introduit couleurs dans ses
gravures

Breakfast in bed, 1897 :


Analyse :

● Rond / ellipses🡪 sentimental


● Contraste clair-obscur, chaud-froid
● Lumière de la droite, naturelle (fenêtre ?)
● Moment bref
● Mère épuisée, dans ses pensées
● Montre la réalité

Signac :
● 1863-1937 ; peintre paysagiste ; un des fondateurs du pointillisme avec Seurat
● 16 ans : visite 4e expo impressionniste🡪remarque Caillebotte, Cassalt, Degas, Monet, Pissaro
● 1881 : participe au Salon des Indépendants et à la Société des artistes indépendants🡪y
rencontre Seurat
● Travaille avec Seurat et Pissaro🡪 forment un groupe = « les impressionnistes dit
scientifiques »🡪s’adonnent à la technique empirique du pointillisme

Pointillisme :

● Diviser les tons en de toutes petites tâches de couleur pure semée afin que l’œil du
spectateur perçoive une unité de tons en les recomposant
● Assure bénéfices de la coloration🡪mélange optique des pigments purs🡪retrouver toutes les
teintes du prisme et tous leurs tons
● Aussi appelé Divisionnisme : = couleurs non mélangées ni sur la palette ni sur le tableau
(théorie sur les couleurs d’Eugène Chevreuil)
● 1890 : après voyage en Italie et en Bretagne, devient le chef de file du néo-impressionnisme

Néo-impressionnisme :
● Divisionnisme / pointillisme
● Salon des indépendants
● Après Seurat, néo-impressionnisme se libère du pointillisme avec l’évolution de l’œuvre de
Paul Signac
● Néo-impressionnisme libère, couleurs lumineuses🡪inspire : fauvisme et expressionnisme ;
Seurat est plus rationnel🡪inspire le cubisme
● « néo » = renaissance ; objectifs opposés aux impressionnistes mais association dans une
synthèse de leur style ; retrouver des valeurs classiques + sans sacrifier toutes les conquêtes
de l’impressionnisme
Opus 217, sur l’émail d’un fond rythmique de mesures et d’angles, de tons et de
teintes, portrait de M.Félix Fénéon, 1890 :
Analyse :

● Tourbillons, cercles chromatiques🡪couleurs complémentaires


● Arrière-plan domine sur le portrait
● Dynamique
● Ami avec lequel il partageait des idées anarchistes
● Avant-gardiste (psychédélisme ?)

Maximilien Luce :
● 1858-1941 ; peintre français néo(post)-impressionnisme
● Aspire à un travail égalitaire🡪dans ses œuvres : mise en scène d’ouvriers les plus humbles
● Témoin de l’insurrection🡪verra des scènes de massacres du peuple traumatisantes
● Se lie d’amitié avec Pissaro, Seurat, Signac (🡪 fonde le néo-impressionnisme) ; s’intéresse aux
effets de la lumière et effets de prisme rendu par la couleur : peint paysage grâce au
pointillisme
● Artiste engagé + actions anarchistes (contre les injustices envers le prolétariat)
● Fin de vie : se retire de l’activisme et retourne à un style impressionniste

Une rue de Paris en mai 1871 / la commune, 1903-4, peinture d’histoire :


Contexte : commune de Paris est un gvrnt révolutionnaire du 18 mars 1871 au 28 mai 1871🡪s’oppose
à la Monarchie en place ; Fr perdu contre la Prusse et le chef du gvrnt monarchique veut la paix ;
mais parisiens majoritairement ouvriers veulent continuer la guerre ; « communards » vont
s’opposer au gvrnt et former des barricades autour de Versailles + prennent Paris ; semaine
sanglante (30'000 parisiens tués) : troupes reprennent Paris 🡺 Luce témoin (13ans)🡪traumatisme

Analyse :

● Composition séparée en deux par ligne du trottoir et par la lumière ; persos au premier plan
occupent 1/3 du tableau ; tableau se prolonge🡪s’imagine la suite de la rue
● Ligne et forme : cadavres enchevêtrés peints avec des courbes ; lignes des points de fuite
structurent le haut du tableau, dirigent notre regard de gauche à droite ; opposition entre les
lignes droites, rigides et les corps dans des ellipses ; un des cadavres est perpendiculaire à la
rue + dans l’axe d’une porte🡪dirige notre regard
● Couleur : contraste chaud-froid + de complémentaire entre cadavres bleus, violets et vitrines
jaunes, vertes ; ensemble du tableau froid avec bleu prédominant ; contraste clair-obscur
entre pavés dans l’ombre et ceux dans la lumière ; visage : gris vert🡪mort
● Lumière : de la gauche, éclaire le haut, cadavre dans l’ombre
● Touche : pointilliste mais coups de pinceau plus allongés🡪donne un effet vibrant
● Perspective linéaire

Interprétation :

● Femme importante🡪 « pétroleuse » = femme qui allumait des incendies avec du pétrole ;


femme peu représentée sur les tableaux de la commune🡪image féminine est souvent
allégorique🡪symbolise l’acceptation de l’ordre bourgeois et l’apitoiement du prolétariat sur
son sort🡪 explicite ici car ouvriers massacrés🡪dénonce les horreurs de la commune ;
personnages entassés🡪 pas d’individualité ; ombre🡪 oubliés ; lumière sur les vitrines closes et
abîmées, pas d’éléments positifs, tout hostile
Post-impressionnisme :
● Peintres ayant connu une phase impressionniste entre 1860 et 1880 puis ayant chercher à
évoluer en utilisant un style de plu en plus personnel🡪 pas un style homogène : pas d’objectif
ni style commun
● Peinture n’est pas une imitation de la nature mais une récréation
● Essence : transposer sur la toile en toute liberté des émotions visuelles

Cézanne :
● 1839-1906 ; dès 1872 sous l’influence de Pissaro, il se concentre sur le paysage et s’essaie à
la peinture en plein air ; dès 1879 il travaille de plus en plus seul
● Il veut marquer la construction de l’espace pictural plutôt que l’apparence fugace du
moment, sans sacrifier la puissance évocatrice des couleurs ; matérialise les éléments du réel
et cherche à représenter la géométrie sous-jacente de la nature

Vincent Van Gogh :


● 1853-1890 ; vocation tardive, autodidacte ; vendu qu’un seul tableau de son vivant
● Oreille coupée : s’est quereller avec Gauguin🡪se sont battus (thèse dirait qu’il se la serait
coupée lui-même avant de l’apporter à une prostituée)
● Crises hallucinatoires
● Aime bcp son frère Théo ; bcp de dépression dans la famille ; s’est suicidé au moment où il
commençait à avoir des articles sur lui ;
● Personnage de peintre maudit tourmenté
● Aime le jaune, tournesols : éblouis par la lumière du sud après son voyage
● Un des premiers à peindre la nuit ; mvt / touche incroyable
● Autoportrait à la pipe : contraste des complémentaires fort, exprime les terribles passions
humaines
● Usage expressif de la touche et couleur : peinture témoigne d’une tension intérieure qui
devient insupportable🡪souvent caractérisé par des touches en virgules, spirales ; couleurs
pas traduites de la réalité mais utilisées pour traduire des états d’âme, la peinture est un
exécutoire à son émotivité
● Visite tous les grands musées des villes importantes qu’il traverse🡪apprentissage pictural (à
cause de son travail dans le commerce de l’art)
● Vocation spirituelle et religieuse🡪décide de vivre comme ceux auprès desquels il prêche,
partage leur difficultés (pasteur, ouvrier...)
● Fascination divine pour les œuvres de Millet🡪s’applique à copier ses œuvres🡪apprend à
dessiner les figures humaines🡪aime l’image de l’homme qui gagne son pain à la sueur de son
front
● Ne considère pas ses œuvres comme simples copies mais comme des interprétations
personnelles🡪donne à la couleur une puissance nouvelle
● Découvre les estampes japonaises en 1885🡪ses compositions acquièrent plus de liberté et
aisance
● Paris (1886-88) : son art s’oriente vers l’impressionnisme🡪adopte teintes lumineuses ; Pissaro
l’initie aux théories sur la lumière et divisionnistes des tons🡪sa touche s’anime, se
fragmente ; absinthe + fatigue accentue sa dépression ; portrait devient son genre
préféré🡪se prépare à une carrière de portrayiste, portrait devient une sorte d’introspection
● Arles (sud de la France) : qualité différente de la lumière, ambiance méridionale ; contrastes
de couleurs de plus en plus intenses ; toiles reflètent ses tensions psychiques ; touche
courbes tourbillonnantes ; autoportrait : agrandi et exagère sa personnalité
● A l’asile : mur = thématisation de sa situation d’interné, frontière entre maladie et normalité ;
horizon placé de plus en plus haut ; sol, perspective de plus en plus élevée

Les mangeurs de pommes de terre, 1885 :


● Évoque le travail manuel, suggère que les paysans ont honnêtement mériter de manger ce
qu’ils mangent
● Aspect rude et grossier ; pas d’échanges de regards🡪pas d’impression chaleureuse
● Pas d’idéalisation des persos ; « un tableau de paysans ne doit pas sentir le parfum »

Le semeur, novembre 1888 :


● Ligne d’horizon coupe horizontalement à sa moitié ; horizon coupe le tableau entre ciel et
terre
● Soleil jaune de taille démesurée
● Semeur en contre-jour, à l’air fatigué, menton rentré, dos voûté
● Arbre placé sur la diagonale, aussi contrejour🡪inspiration japonaise
● 🡺Version moderne du semeur avec couleurs éclatantes et contrastes vifs (installé dans le sud
de la France)

Champ de blé aux corbeaux, juin 1890 :


● Corbeaux 🡪liés à la mort🡪annonciateur
● Touche : qui part dans tous les sens🡪tempête, torturé
● Chemin🡪symbole du choix, instabilité, à la croisée des chemins🡪perdu
● Sa dernière œuvre, nature reflet

Réalisme :
● Se base sur Courbet
● 2 sens : 1) imitation de la réalité (= naturalisme, illusionnisme) (dans de nbreux mvts
artistiques) 2) le mvt nommé par Courbet (son avant-propos de son exposition personnelle
au « pavillon du réalisme »)
● Réalité du monde qui l’entoure « traduire les mœurs, idées, aspect de son époque », son
but : « produire de l’art vivant »
● Nouvelle voie en évoquant la réalité de façon objective, sans idéalisation, nouvelles
thématiques politiques ou sociales contemporaines (apporte aversion, période marquée par
opposition entre romantisme et classique)
● Rejette : imaginaire, émotions exacerbées, idéalisation classique
● Banalité, « scène de genre », peint en grand comme peinture d’histoire🡪scandale

Gustave Courbet :
● 1819-1877 ; pratique l’imitation des anciens (admiratif : clair-obscur hollandais, sensualité
vénitienne et réalisme espagnol) ; refuse l’idéalisation, hiérarchie des genres et des formats,
s’écarte des sujets mythologiques / historiques🡪 dès qu’il développe sa Propre
« manière »🡪souvent refusé au Salon
● Peinture de paysage représente 2/3 du travail de Courbet🡪source de revenus importante
● Très attaché à son appartenance à sa terre (Ornans)
● Peint en extérieur, belle lumière🡪sera une réf pour les impressionnistes🡪démarche
comparable aux artistes de l’école de Barbizon : peignent directement sur le motif ; paysage
pur sans figure humaine

Une après-dinée à Ornans, 1849 :


● Très grand🡪reprend conventions représentatives d’histoire mais frappe par son insignifiance,
banalité quotidienne🡪 suppose que (C. ardent républicain) veut montrer que tout le monde à
sa place dans ce type d’œuvre🡪prise de position sociale 🡪 le qualifie de peintre du
« grossier », « trivial », « immonde »🡪malgré les critiques, tableau dispose d’une
reconnaissance (médaille + acheté par l’Etat) ; clair-obscur🡪coup de projecteur ; ne joue pas
sur le pathos, réalité sans concessions

Les casseurs de pierres, 1849 :


● Vie quotidienne
● Représentation de réalité du triste sort de l’ouvrier que la société aurait préféré occulter ;
voulut les représenter tels qu’ils étaient, grandeur nature, vêtements déchirés et corps
brisé🡪 prise en compte de la vie telle qu’elle est sans concessions, ne joue pas sur le pathos
(pas si brut que ça :bcp de travail, esquisses, dessins, construction réélaborer en atelier)🡪
travailleur mis en avant avec un clair-obscur pas si fidèle à la nature
● Comparaison avec L’Angélus de Millet : bien loin de la rudesse des casseurs de pierres ;
prière qui rappelle l’importance de sanctifier et remercier Dieu🡪interrompu leur récolte ;
Millet raconte que c’est un souvenir d’enfance à l’origine du tableau (pas volonté religieuse)
🡪 intérêt se porte sur le temps de la pause, du repos
● Isolé au premier plan, milieu d’une plaine immense et déserte ; visages au-dessus de
l’horizon🡪donne une allure monumentale ; visages dans l’ombre, gestes mis en
lumière🡪exprime un profond sentiment de recueil🡪revalorise la paysannerie🡺tableau devenu
emblème d’une ruralité imaginaire

Un enterrement à Ornans, 1849-50 :


● Critiques : « laid en grandeur nature » ; Courbet dit : « c’est l’enterrement du romantisme »,
aussi mort de l’idéal en peinture🡪réfutation de David et Ingres ; mort de la
république🡪convictions républicaines et sociales mais victoire du parti de l’Ordre🡪
enterrement de la IIe République sociale victime des révolutionnaires ; rappelle
l’enterrement du compte d’Orgaz
● Genre nouveau opposé au grand genre
● Ciel vide, écrasant, semble comme un couvercle🡪sentiment d’oppression
● Frise, comme si elle continuait de part et d’autre
● Drap mortuaire blanc comme pour rattraper un déséquilibre majeur entre blanc et noir,
touche de couleur vive🡪 pas de réalité pure et dure, aussi élaboré en atelier
● Personnages séparés en 3 groupes🡪comme tryptique
● Symboles : crâne + os croisés, larme, chien🡪fidélité, aussi associé à la mort
● Historiens diront c’est la mort de Dieu : n’est plus là abandonne l’homme🡪ciel vide ; au bord
du trou🡪monde désespéré
● Qui enterre-t-on ? ne sait pas vraiment : 1er mort enterré à Ornans nouveau cimetière, grand-
père de Courbet ou grand-mère, femme du fossoyeur, sœur du peintre…
● Béance du trou au milieu de la toile = au-delà auquel il va disparaître, réalisme s’apparente à
une négation de toute transcendance, reflet de la déchristianisation
● Tableau du Greco : monte vers le ciel, pas oppressant ; maniérisme, renaissance,
idéalisation ; vont remettre en cause l’illusion de la réalité + la palette acidulée, agitation,
élongation des figures, position improbable ; crucifix fait lien entre ciel et terre (chez Courbet
le ciel vide)

Le système des Beaux-Arts au 19ème s.


● Très contester à partir de 1850 (par impressionnistes), malgré cela l’Académie conditionne la
vie des artistes pendant tout le 19ème 🡪 constitue l’itinéraire professionnel de l’artiste
● Pris de Rome : chaque année amener à participer à de nombreux concours🡪bourses,
cadeaux ; prix de Rome = consécration suprême🡪 permet de séjourner aux frais de l’Etat 2-5
ans à Rome🡪assure carrière soutenue par des commandes officielles ; femmes acceptées
seulement à partir de 1903
● Salon de Paris : objectif : présenter au public des œuvres des lauréats de l’Académie ; autres
salons dans les capitales provinciales à partir de la deuxième moitié du 18 e ; le Salon de Paris
le plus réputé en France + réputation internationale ; sous la révolution, salon ouvert à tous à
partir de 1791 au nom d’égalité et liberté
● Milieu du 19e : apogée des Salons : salon = place essentielle dans la vie artistique car peu
d’autre expo ; là-bas que le Ministère des Beaux-Arts achète les œuvres donc constitue un
grand objectif pour les artistes ; œuvres soumises à un jury de l’académie pour y être
exposées, choisissent aussi l’emplacement (plu ou moins visible)🡪favorisent une peinture
conventionnelle🡪 petit à petit symbole de conservatisme ; devant l’abondance
d’œuvres🡪limitations d’œuvres exposées par artistes + jury de plus en plus sélectif ; 1863 :
jury si sévère🡪Napoléon III autorise la tenue d’un Salon des Refusés
● Naissance de la critique d’art : quand le Salon commence à devenir régulier (peu avant
1750)🡪naissance critique d’art, sous forme de comptes-rendus dans la presse ; au début
surtout écrivain qui se font de l’argent (Baudelaire, Diderot, Zola…) ; fin 19e apparition de
journalistes spécialisés dans ce domaine
● Déclin de l’académisme : milieu 19e artistes commencent à remettre en question l’autorité
de l’académie ; règles académiques se sont progressivement figées ; premiers à se rebeller :
réalistes (ex. : Daumier) puis impressionnistes ; décembre 1880 : décret ministériel mit un
terme à la mainmise de l’Académie sur l’organisation du Salon de Paris ; naissance des salons
« parallèles » + dvlpmt du marché de l’art dans les galeries privées🡪plus d’occasions pour
montrer leurs œuvres et les vendre ; l’envie de montrer la nouveauté devient une valeur ;
1897 : défaite du système académique face à la modernité
● Place des femmes dans le système académique : Académie royale ne refusait pas les femmes
mais aucune à titre de professeur, ni dans les catégorie de peintres d’histoire🡪elles ne
pouvaient pas suivre l’enseignement pour pouvoir accéder à cette catégorie : cours de dessin
d’après modèle vivant🡪interdit car hommes nus y posaient(principale argument contre les
femmes), compagnie de jeunes filles risquait de distraire les étudiants, hommes politiques
pensaient que même des ateliers séparés ne résoudrait pas le problème(dissimulation aux
femmes de leur corps et celui des hommes), idée que seul les hommes possèdent
véritablement le génie créateur ; fallu attendre la 2ème moitié du 19e pour voir émerger des
structures capables de leur offrir une véritable formation artistique, avant fréquentent des
écoles privées🡪 trop élitistes🡪réservées à la bourgeoisie car droits d’inscription excessifs ;
Hélène Bertaux fonde en 1881 l’Union des femmes peintres et sculpteurs, véritable groupe
de pression sur l’opinion publique ; 1896 : enfin une classes spéciales pour les femmes aux
Beaux-Arts ; 1897 : autorisées à se présenter aux examens d’entrées + suivre des cours de
peinture et sculpture spécifique pour elles🡪déclenche colère des étudiants hommes
🡪protestèrent dans la rue (sûrement inquiets de la concurrence pour les prix et médailles
plutôt que la soi-disant baisse de prestige ; 1903 : autorisées à se présenter au Grand Prix de
Rome

Symbolisme :
● Mvt français fin du 19ème siècle
● Sujets mythologiques, bibliques ou légendaires mêlés au rêve, imagination
● Peinture poétique, énigmatique
● Atmosphère mystérieuses, angoissantes, érotiques, sacrées…
● Image de la femme : 1) la femme sacrée 2) la femme magique 3) la femme fatale

Gustave Moreau :
● 1826-1898 ; peintre symboliste français
● Influences : apprentissage auprès d’un peintre néoclassique ; voyages en Italie ; copiste au
Louvre ; miniatures indiennes ou persanes ; gravures de la Renaissance ; estampes japonaises
🡺Se combinent pour aboutir à des créations originales
● Symbolisme selon Moreau : ne cherche pas à recréer, vise à faire rêver, à transporter le
spectateur vers un autre monde ; par le choix des sujets, il veut s’abstraire des données du
réel, du vécu ; ses peintures demandent une explication plus ou moins savante ; revivifie les
mythes antiques et bibliques ; rôle prééminent de l’imagination
● Passion pour le dessin : rôle essentiel dans l’élaboration du tableau ; dessin néo-classique
proche de David ou Ingres, caractérisé par la recherche de la belle arabesque
● Grande renommée dans les milieux de la haute bourgeoisie lettrée et cultivée
● Image de la femme fatale : = mort et pulsion sexuelle ; à la fois désirée et redoutée 🡪fascine
les symbolistes

Œdipe et le sphinx, 1864, huile sur toile :


Mythe : Laïos avertit par un oracle qu’il serait tué par son fils décida d’échapper à son destin et le
perdit dans la montagne. L’enfant fut recueilli par le roi de Corinthe ; Œdipe ignorait le secret de sa
naissance alors quand un oracle lui dit qu’il tuera son père il quitte sa famille et tue Laïos l’ayant pris
pour un voleur. Œdipe arriva à Thèbes qui était sous la coupe d’un monstre appelé Sphinx ; la
créature tuait tous les voyageurs voulant entrer qui ne résolvaient pas son énigme ; Œdipe l’a résolue
et le Sphinx se suicida

Analyse :

● Paysage a l’aspect mortuaire et dangereux🡪au bord d’un précipice entouré de montagnes


● Couleurs sombres, nuances de gris🡪temps nuageux ou brumeux ; nuances de rouges relève
l’aspect générale sombre🡪fait référence au sang des victimes de la Sphinge
● Persos entièrement absorbés dans leur face à face, regard hypnotisant
● Branches de laurier aux pieds d’Œdipe et dans sa main laissent présager sa victoire
● Sensualité : visage de la sphinge : élégance des traits, fine bouche, yeux clairs, coiffures
soignée, diadème, bijou de corps ; corps athlétique d’Œdipe ; nudité et proximité qui
pourrait laisser croire qu’ils vont s’embrasser ; expression du désir : poitrine et position des
pattes de la sphinge ; colonne à laquelle s’enroule un serpent évoque la tentation (Adam et
Eve)

L’Apparition :
Mythe biblique : Salomé, qui a dansé devant le roi Hérode pour obtenir la tête de Jean-Baptiste à la
demande de sa mère ; élément ajouté : tête coupée flottante ; origine : Docteurs de l’Eglise qui
mettaient en garde contre les effets pervers de la danse et de la séduction féminine🡪société où la
liberté de la femme est restreinte, la sexualité féminine, espace intime de liberté, effraie : c’est
pourquoi elle est diabolisée

Salomé dansant (Salomé tatouée), 1874, huile sur toile :


Analyse :

● Fleur de lotus : symbole de volupté et fertilité + panthère : symbole de cruauté 🡪 évoquent le


caractère de Salomé ; épée du bourreau annonce le sort de Jean-Baptiste
● Sur la tiare : tête de lion perse et profil d’éléphant tiré de recueils d’objets antiques ; Sur
ventre : yeux et fleur de lotus sont égyptiens ; Niche qui rappelle un mihrab musulman (niche
indiquant la direction de la Mecque) ; Frise d’éléphants sur le sol🡪temple Sri-Lankais ; Vase
au-dessus de la panthère🡪bronze chinois 🡺témoignent de la curiosité savante et éclectique
du peintre
● Palais obscur, tons ocres, corps blanc de Salomé🡪beauté paraît surnaturelle face à la laideur
du bourreau et la décrépitude d’Hérode🡪contraste
● Obscurité renforce l’impression de mystère
● Rouge et le jaune ajoutent au luxe et à la magnificence du lieu
● Dessin tracé après la couleur, comme « tatoué »🡪en réalité est inachevée, aurait du être
compléter par de la couleur

Rodin :
● 1840-1917 ; C’est un des pères de la sculpture moderne, s’éloigne de + en + du modèle
classique, très sensible à la lumière -> le rapproche des impressionnistes, met l’accent sur
l’expression des émotions sur le visage -> le rapproche des expressionnistes
● Maître enseigne à utiliser sa vue et sa mémoire visuelle, à se référer à la nature et met
l’accent sur la sensibilité = expressionnisme, s’intéresse presque uniquement au corps
comme sujet pour ses œuvres
● Renonce à l’idéalisation, aime être surpris visuellement notamment par les poses
● Commence comme artisan-praticien et pas créateur -> lui donne une maîtrise de la
● Technique et de l’organisation d’un atelier qui l’aidera beaucoup plus tard quand aura ses
propres artisans
● Grand tour en Italie pour découvrir les secrets de Donatello et Michelangelo desquels on
ressent l’influence dans son travail par le contrapposto ou le non finito par ex.
● Modèles non professionnels très libres dans les postures (l’âge d’airain)
● Utilise la technique de l’assemblage -> regroupes plusieurs œuvres en une et méthode des
profils -> met son modèle et sa terre sur des plateformes qui tournent pour avoir tous les
profils possibles
● Souvent disproportions de mains/pieds chez Rodin car but = expression
● Terribilità = volonté, force, puissance, vitalité, fierté, énergie, colère contenue, regard
farouche et muscles saillants, anatomie contorsionnée
● Certains modelés créent des contrastes d'ombre et de lumière qui font écho à la touche des
impressionnistes
● Un de ses praticiens : Lebossé avait une technique particulière pour agrandir et changer
d’échelle les sculptures = un appareil, le pantographe
● Le regard de Rodin est direct et dénué de conventions que ce soit formelles ou littéraires

L’homme qui marche, Bronze, environ 2m, conçu en1907, fondu en 1913 :
-> technique de l’assemblage et du non finito, figure même du mouvement, imitation de la nature,
prend la nature comme guide, robuste, puissance, muscles, lisse, mouvement imposant, pas très
naturel pour de la marche ; représente le mvt ce qui est un défi pour les peintres et sculpteurs //
L’Homme qui marche, Giacometti, 1960 : pas faite d’après nature ; en entier ; mvts du corps moins
appuyés ; membres statiques ; à la limite de l’abstraction, représenté comme à l’égyptienne🡪traduit
l’essentiel de l’être humain🡺symbolise l’homme moderne qui doit avancer // nu descendant un
escalier, Duchamp🡪 mvt comme une chronophotographie //Comparaison possible avec Boccioni,
œuvre du futurisme italien dont le but est de représenter le mouvement, une dynamique comme
chez Micheletto da Cotignola au moyen-âge, Balla et son chien en laisse ou encore la
chronophotographie

● Monument aux Bourgeois de Calais, 1884-9 🡪 préfère les représenter avec douleur plutôt
que comme des héros, pas de socle pour que paraisse plus familier, public puisse entrer dans
leur misère et leur douleur (socle🡪pose les persos à distance, forme un piédestal)
● La porte de l’enfer, bronze, fondue en 1926 = regroupe toutes les œuvres de Rodin en un
sens, stylisation, montre l’essentiel de l’être humain (le penseur, le baiser)

● Portrait de Balzac -> symbole abstrait de la puissance du romancier, dégout de ce qu’il a vu,
la fièvre de la comédie humaine dans ses yeux, on ne voit que sa tête, très critiqué car
respecte pas le réalisme attendu pour un portrait

Camille Claudel :
● 1864-1943 ; Élève de Boucher (très vite vers 12 ans -> vocation précoce) puis de Rodin
● Enfance : éducation dure, valeurs du foyer = travail, effort, économie, devoir, honnêteté
● Choisi de prendre un atelier avec des Anglaises et de ne pas se marier
● Rodin a un coup de cœur sur Camille, elle devient sa collaboratrice et sa maîtresse, modèle, il
lui communique tout son savoir puis elle prendra petit à petit son propre chemin
● Très dur de se faire remarquer, d’affirmer son originalité et d’être comprise dans la société et
en tant que femme
● A partir de 1883 s’éloigne de Rodin pour affirmer son autonomie et sa différence, elle s’isole
dans son travail mais est tout le temps rapprochée à Rodin
● En 1905-6 son état mental se détériore, elle a des attitudes violentes, elle s’emporte, se met
à détruire ses œuvres pendant des crises, elle vit enfermée chez elle, les gens se détournent
d’elle, cela est en partie dû à sa peur de la bande à Rodin, elle pense que Rodin envoie ses
disciples pour voler ses œuvres et ses idées = paranoïa
● Devient extrêmement marginale, exclue par sa famille
● Internée à la demande de son père dans des conditions affreuses, elle meurt en 1943 et il
faudra attendre les années 80 pour qu’elle soit redécouvertes, remise à l’honneur

L’âge mûr, La destinée, le chemin de la vie, la fatalité, bronze, 1893-99 :


souvent considérée comme autobiographique, peut représenter Rodin pris entre deux femmes si l’«
aile » est un drapé, Camille serait donc la suppliante, celle laissée de côté, si c’est une figure ailée
pourrait être une allégorie de la mort, représenter le tiraillement de l’homme entre l’amour et la
mort qui l’emporte toujours, sculpte le vide (a autant d’importance dans le mvt)🡪incertitude du
moment décrit🡪force de l’œuvre, le déséquilibre ( grand mvt en diagonale), thème de la destinée
(entre amour et mort), destinée humaine confronté au temps qui passe, impuissance de la jeunesse
et beauté face aux ravages de l’âge🡪thématique du cycle de la vie
● Le corps est représenté nu et vieux, n’est pas idéalisé ce qui est relativement nouveau,
touche au tabou du corps décrépi
● Femme accroupie différence de Rodin car pas érotique, position beaucoup plus fermée, plus
ronde
● Influence de Degas, ressemblance frappante entre ses sculptures et ses femmes au bain,
rencontre très probable mais pas prouvée, influence du japonisme (La vague et vague de
Kanagawa

Surréalisme :
● Mouvement littéraire et artistique défini par André Breton après la première guerre
mondiale, succède au Dadaïsme, nom tiré au hasard = réaction contre la Première Guerre
mondiale et les conventions de l'époque.
● Repose sur le refus de toutes les constructions logiques de l’esprit et sur les valeurs de
l’irrationnel, de l’absurde, du rêve, du désir et de la révolte
● Représentent éléments inattendus, souvent sans liens, déforment les objets pour créer de
nouvelles approches grâce au hasard
● Représentent esthétiquement leurs rêves, leur inconscient. Leurs tableaux sont le reflet de
leur imagination, une description de la mécanique de la pensée
● Allient le monde intérieur et le rêve à des messages invitant à la réflexion

Salvador Dali :
● 1904-1989 ; peintre, sculpteur, graveur et scénariste espagnol (catalan)
● Salvador s’est senti comme un enfant de substitution (car premier frère du nom de Salvador
mort)🡪désir de prouver son unicité dans le monde
● Débuts : inspiré par peinture italienne, puis rencontre avec Picasso et les surréalistes : Eluard,
Breton, Magritte et sa future femme Gala
● Puis intérêt pour psychanalyse et Freud -> images doubles, développe son propre langage
artistique
● Fuit l’Espagne quand guerre civile pour Paris, touché par cet évènement, plusieurs tableaux à
ce sujet, puis va vivre 8 ans aux Etats-Unis
● Les thèmes de prédilection de Dalí, dans son œuvre surréaliste, sont la mort, l'érotisme, la
putréfaction + goût pour les images en trompe l’œil
● Thèmes de ses œuvres : Anges(communique avec Dieu, accomplir l’union mystique🡪souvent
traits de Gala qui incarne pureté et noblesse pour lui), béquilles(seul appui d’une figure,
support), éléphants(souvent avec les longues pattes du désir invisible, a plusieurs rotules,
avec symbole de puissance et domination sur le dos, poids supporté par les pattes évoque la
pesanteur), fourmis(symbole de pourriture et décomposition, décadence et éphémère),
montres molles, œuf(symbole chrétien de la résurrection du Christ, emblème de la pureté et
perfection, symbolique de la vie antérieure, intra-utérine, renaissance), pain(souvent aspect
« dur » opposé au « mou » des montres, paysages(atmosphère d’irréalité), tiroirs(symbolise
la mémoire et l’inconscient🡪concept de Freud, mystère des secrets cachés), vénus de Milo

La persistance de la mémoire, 1931, huile sur toile, paysage, mouvement surréaliste :


Contexte : Espagne vit une période de grande pauvreté, politique aussi instable, période de l’entre-
deux-guerres ; Dali rejoint le groupe des surréalistes ; mvt Dada créé🡪surréalisme pris la
relève🡪veulent laisser exprimer leur rêves, influencé par la psychanalyse

Analyse formelle :
● Élément aux 4 points de force : meuble brun, figure par terre, le port et l’olivier
● Lignes s’étirent vers l’horizon pour nous faire regarder vers le soleil
● Couleurs dominantes : orange-brun et bleu ; contraste clair-obscur ; lumière vient du haut
● Formes très fines paraissent délicates
● Touche : invisible, lisse

Symbolique :

Objets qui sont réels et surréels, durs et mous🡪 opposition, chemin de la vie depuis la naissance,
réflexion sur la complexité du temps.

● Montres molles = l’inutilité de mesurer le temps, se libérer du temps qui passe🡪temps


devient éternel, tout est possible comme dans les rêves
● Les fourmis = putréfaction, impuissance face à la destruction
● Mouche = temps qui s’envole et fuit
● Forme étrange centrale : paupière close🡪symbolise l’onirisme et monde intérieur ; forme
fœtus🡪naissance ; marque le chemin de la vie depuis la naissance jusqu’à la mort
● Paysage de port : symbolise le monde réel, dur et solide ; paysage lumineux
apaisant🡪couleurs chaudes

Interprétation :

Relation faite entre la notion de durée, de persistance et le temps de mémoire🡪réflexion sur la


complexité du temps

Giacometti :
● Artiste suisse, naît en 1901
● Travaille de plus en plus de mémoire, sans modèle
● Se rapproche des surréalistes en 1931, il sera exclu du groupe en 1935
● Thèmes récurrents = inquiétude, incertitude et violence
● Seulement en 1946 environ que trouve son style de hauts personnages filiformes
● Frère = peintre postimpressionniste 🡪 influence Giacometti
● Ses sculptures peuvent transmettre sa vision de l’humanité dans le contexte d’après-guerre
mondiale, après Auschwitz et toutes les horreurs = sentiment d’échec, d’épuisement et de
culpabilité

Table ou La table surréaliste, 1933 / 1969, sculpture, bronze, surréaliste :


On peut y voir un buste, un fragment de main, une pierre et une sorte de toupie, les pieds rendent la
composition instable, c’est un dispositif poétique mais également angoissant

Le Corbusier :
● Architecte, fait partie du mouvement moderne, inventeur de l’unité d’habitation
● Style sapin = régional du Jura suisse, puis néo-classique dans ses architectures à la suite de
voyages en Allemagne, France et Orient, revient avec connaissance du béton armé
● Style puriste, fenêtres bandeau, toit-terrasse, design minimaliste, modulor (système de
mesures lié à la morphologie humaine basé sur le nombre d'or et la suite de Fibonacci), cité
radieuse = village vertical avec toit-terrasse, pilotis et plan libre pour économiser le plus
d’espace possible 🡪 murs deviennent poteaux porteurs par ex.
Villa Savoie à Poissy, 1928-1931 :
● Respecte les 5 principes : fenêtre en bandeau (1 fenêtre étirée qui fait le tour des 4 côtés de
la maison), toit-terrasse (place de gymnastique), pilotis (permet circulation voitures en
dessous), plan libre et plan Dom’ino, façade libre donc possibilité de mettre bcp de fenêtre,
mais ne respecte pas les mesures parfaites du modulor

Mouvement moderne ou modernisme :


● Apparait dans la première moitié du 20e siècle
● Caractéristiques : décor minimal, lignes géométriques pures, nouvelles techniques et
nouveaux matériaux -> béton, acier ce qui permet de prendre plus de hauteur et de faire des
espaces sans cloisons
● En lien avec les 5 principes du Corbusier et avec l’industrie car éléments préfabriqués

Fauvisme :
● Le terme « fauvisme » est inventé par le critique d’art Louis Vauxcelles, suite à sa visite au
Salon d’Automne de 1905, salle avec jeunes peintres surnommée « La cage aux Fauves » 🡪 à
cause des couleurs et façon dont elles sont utilisées - les réactions très violentes
● Caractéristiques d’une œuvre « fauve » : dessin simplifié, couleur utilisée de manière libre,
ne correspond pas forcément à la réalité ; touche vive et marquée, couleurs posées par
taches ou aplats ; couleurs éclatantes, pures, couleurs poussées à leur maximum d’intensité ;
pas de nuances ni de recherche de dégradés ; sujets = souvent des paysages

Matisse :
● A baigné dans l’art depuis tout petit
● Contraint de rester dans son lit pendant de longues semaines à cause d’une maladie, il
commence à peindre à ce moment-là
● S'intéresse à la peinture impressionniste et à beaucoup d’artiste de son temps, dont Turner
● Matisse et d’autres artistes fauves provoquent un scandale par les couleurs pures et
violentes posées en aplat sur leurs toiles
● Voyages en Andalousie, au Maroc et en Algérie qui influenceront profondément Matisse,
inspiration de l’Orient, de l’ailleurs.
● A une façon de travailler les corps très originale, simple, libre dans les mouvements
● Est un homme ancré dans son temps, ouvert au monde et tourné vers le futur, se renouvelle
constamment et à révolutionner la peinture par son utilisation des couleurs

La joie de vivre, huile sur toile, 1905-1906 :


Lignes arrondies, courbes, liberté du pinceau, délicatesse des corps, les couleurs éclairent le tableau,
formes arrondies, délicates, Matisse représente toujours les corps de la même manière avec une
certaine liberté, sensualité, couleurs vives/primaires, couleurs chaudes dominent, posées en aplats
délimités, pas en adéquations avec la réalité = typique du mouvement fauve, frivolité, représentation
de l’instant, nature poétique et harmonieuse, sensations > réalité ; Arcadie🡪paysage idyllique

Niki de Saint-Phalle :
● Enfance difficile, éducation très stricte, frappée par ses parents, violée par son père
● Fonde une famille qu’elle délaisse pour se consacrer à l’art
● Seule femme du groupe français des Nouveaux Réalistes, proche des mouvements Néo Dada
et Pop aux Etats-Unis.
● Peintre et assemblagiste, pionnières de la performance, notamment avec « Tirs » qui lui
permet de sortir sa violence, ses révoltes en 1961. Elle se consacrera ensuite à la sculpture,
avec la représentation du corps féminin.
● Popularise l’art, le rend accessible à tous par les lieux qu’elle choisit
● Engagée, touchée par beaucoup de causes : guerres, ségrégation, patriarcat
● Elle s’ancre dans l’art féministe = mouvement qui apparaît dans les années 1960-70 but =
produire un art qui reflète les vies et ressentis des femmes et aide à faire prendre de
l’ampleur au féminisme et fait apparaître la performance + fait redécouvrir des artistes
femmes oubliées car refusées aux Beaux-arts
● Nanas : série de femmes vivantes et joyeuses, inspirée d’une amie, enceinte œuvre = déesse
de la fertilité moderne. Nanas ne sont pas classiques, stéréotypées, formes = dynamiques,
rondes et expressives, elles symbolisent la maternité, la vie et la joie, elles s’imposent par
leur taille -> doivent être plus grande que l’homme pour pouvoir être à leur égal, prône
l’émancipation de la femme qu’elle que soit sa couleur de peau

Les trois grâces, sculpture contemporaine en fibre de verre et mosaïque, réalisée en


1999 :
Dans la mythologie grecque, les Grâces étaient les déesses du charme, de la beauté, de la
nature, de la création humaine et de la fertilité, elles personnifient le don de la Vie et tout ce qui
peut apporter le Bonheur : l’amour, l’amitié, la beauté, l’Art, la jeunesse, la douceur = thème
récurrent dans l’art ; ici inspirée par la danse d’Henri Matisse (1908) placées à l’extérieur, elles
tournent comme une ronde, mais leurs regards ne se croisent jamais, tout est construit sur
l’imperfection du rond, l’œuvre dégage une légèreté malgré le poids conséquent et la grandeur
imposante, un sentiment de liberté provient du déséquilibre, temps n’existe plus par la
continuité de cette ronde, sentiment de pureté, trois couleurs de 3 couleurs de peau des
continents = femmes unies, quelques soit leur couleur de peau, la couleur amène la vie,
symbolise cette émancipation de la femme, ne plus avoir peur de s’affirmer, et de se montrer au
grand jour, telles qu’elles sont

Interprétation :

● Enfance, insouciance, simplicité d’une ronde, d’un moment partagé, douceur🡪éveille une
part de l’enfance
● Mais aussi force par taille, couleurs vives, pas de complexe, imposantes, Niki oblige le monde
à observer ces femmes, fortes, belles et imposantes qui ne se cachent plus derrière les
hommes, ni cette société patriarcale
● Représente la femme moderne, libre et épanouie dans sa peau, dans sa tête et dans cette
société, chose que l’art féministe cherche à démontrer
● Message de paix, de respect et d’égalité

Nouveaux réalistes :
● Mouvement crée en 1960
● Sont pour un retour à la réalité, en opposition avec le lyrisme de la peinture abstraite de
cette époque.
● Cela sans pour autant tomber dans la figuration, connotée de petite-bourgeoise.
● Utilisation d’objets prélevés dans la réalité de leur temps, comme les ready-made de Marcel
Duchamp.
● Art de l’assemblage et de l’accumulation d’éléments de la réalité quotidienne
Cubisme :
● Mouvement artistique environ de 1900 à 1925, développé à partir de 1907 par Picasso et
Braque
● Pendant la 1e guerre mondiale 🡪 formes géométriques et thème de la modernité
● Précurseur des courant d’avant-gardes : dada, abstraction géométrique, surréalisme…
conduit l’art moderne vers l’abstraction
● Succès international avec variantes nationales comme cubisme tchécoslovaque par ex.
● Sculpture a joué un grand rôle dans développement du cubisme
● Influences : travaux de Cézanne et art africain traditionnel
● Les demoiselles d’Avignon = souvent considéré comme 1er tableau cubiste vaut à Picasso
l’appellation de « père fondateur du cubisme »

Deux phases :

- Cubisme analytique : multiple point de vue, angles divers, juxtaposés ou enchevêtrés, plus de
perspective, couleurs peu saturées (gris, brun, vert, bleu…) lumière importante : se répartit de
manière différente sur chaque fragment -> Broc et violon, Braque

- Cubisme synthétique : retour de la couleur, utilisation de la technique des papiers, collages,


composition faite de plusieurs matières -> Guitare et Bouteille de Bass, 1913, Picasso

Picasso :
● 1901-1904 : apprend le suicide de son ami Carlos Casagemas = début de la « période bleue »
● Début 1906 : découvre la sculpture ibérique au Louvre grande influence sur son art
● Inaugure et théorise le cubisme avec Braque après la découverte de l’œuvre de Cézanne
● 1918 période plus réaliste, baigneuses et sujets plus classiques
● Thème du minotaure : fougue/pulsion sexuelle et créatrice, le représente, comme une sorte
de violeur
● Ses multiples compagnes ont marqué les différentes périodes de sa création, souvent
représente des femmes battues, violées, des enfants traumatisés

Massacre en Corée, 1951, huile sur contreplaqué :


= peinture d’histoire contemporaine, mêle deux styles : expressionnisme et cubisme, œuvre engagée
motivée par son engagement pacifiste, dénonce l’impérialisme américain et plus généralement la
guerre froide qui aboutit aux massacres de civils, montre les massacres des forces armées
américaines sur les populations civiles, un peloton d’exécution à droite face à des femmes et des
enfants.

Analyse formelle :

● A gauche : victimes : femmes et enfants nus🡪vulnérabilité ; inquiétude, terreur, tendresse ;


couleurs : dégradés de gris et de noirs🡪évoque désolation, destruction, mort🡪morts vivants
● A droite : bourreaux : soldats cuirassés, anonymes, aspect robotique🡪impersonnels, sans
sentiments ; couleurs : gris et noir, reflets métalliques🡪violence ; lignes droites et
cassantes🡪détermination ; pied en avant
● Arrière-plan : paysages en ruines, territoires ravagés🡪teintes vertes et légèrement brun ;
couleurs chaudes de terre brûlée mise à feu ; fleuve ; séparation entre civils et bourreaux,
aussi séparation entre Corée du Nord et Corée du Sud
● Contrastes : nudité : fragilité, 2 femmes enceinte🡪vie, espoir auquel s’en prennent les soldats
// armements : force destructrice, fusils, canons, épée🡪plus d’armes que de victimes ; formes
arrondies // formes aiguës
● Technique picturale : expressionnisme : visages déformés par la terreur, graduation de la
peur de droite à gauche (stupeur, jeu insouciant, terreur), bébé : trop jeune innocent pour se
rendre compte de la réalité // cubisme : soldats, proportions pas respectées, visages sous
différents angles
● 🡺 Ces oppositions soulignent l’opposition entre l’humanité et la déshumanisation ;🡪soldats
sans âmes, donne l’impression d’une guerre aveugle où l’on exécute les ordres sans états
d’âme
● Personnage à droite donne le signe d’exécution mais tourne le dos à la scène🡪hésitation,
prise de conscience, refus d’assumer la responsabilité
● Armé futuriste🡪représente la course aux armements pendant la guerre froide
● 🡺Exprime la colère de l’artiste, guerre qui tue des civils innocents, choix d’enfants et femmes
accentue l’horreur

Egon Schiele :
● 1907 rencontre de Klimt, amitié qui dure jusqu’à la fin de sa vie, il s’en inspire pour ses
premières œuvres
● Mode de vie « débauché » fait scandale, emprisonné pour détournement de mineure et
partage de dessins immoraux (peintures de Schiele très érotiques) un mois en prison
● En 1915 mobilisé -> doit escorter les prisonniers russes en Basse-Autriche, réalise plein de
portraits des soldats et des prisonniers
● Est entre l’Art nouveau et l’expressionnisme naissant
● Peint des portraits déformés, rejette la vision conventionnelle de la beauté de la société et a
préfère capturer les émotions vraies donc souvent laides et explicites de ses sujets
● Son travail était souvent considéré comme choquant à l’époque
● Mais son style caractéristique = lignes angulaires, couleur sourde – a fait de lui un pionnier de
l’expressionnisme autrichien
● Ses sujets varient entre paysages, nus et portraits

Mort et jeune fille, 1914-15, huile sur toile, expressionnisme :


Mort = thème important dans la vie de Schiele à ce moment, cette peinture capture l’état d’esprit
dépressif de l’artiste. Il présente une figure féminine maigre accrochée à la figure de la mort,
enveloppée dans un drap blanc et entourée d’un paysage surréaliste semblable à une tombe.
Certains pensent que la peinture représente la séparation douloureuse de Schiele d’avec son
ancienne amante, que l’œuvre est symbolique de la mort de cette relation. Rapport entre Eros et
Mort, l’allégorie de la mort peut être vue comme Egon lui-même, habillé en moine, qui se sent
coupable de la mort de son ex. Jeune fille est peinte avec des couleurs vives et des formes
généreuses (rose, blanc, rouge, vert) //printemps, elle représente la vie mais aussi l’innocence. En
opposition à Schiele, qui lui est sombre et verdâtre elle veut le rejoindre. Son bras gauche qui s’affine
représente son chemin vers la fin (devient un squelette). Arrière-plan -> couleur ocre, brune et
constitué principalement de roches = symbolique de la mort ? endroit aride, sans forme de vie. Le
draps blanc=linceul ; Le draps blanc + amants forment un cercle, nature cyclique de la vie et mort
L’amour/éros représenté par l’étreinte des deux personnages (compo fait penser à une version
macabre du baiser de Klimt).
Sécession viennoise :
● 1898-1906
● Prolongement du Jugendstil allemand (= art nouveau allemand)
● Fondé entre autres autour de Gustav Klimt
● Se retrouve dans les arts plastiques, décoratifs et dans l’architecture • Caractéristiques
graphiques : représentation de poissons, oiseaux, végétation, compositions florales stylisées,
courbes, il y a une forte relation entre le texte et l’image, pas de perspective
● Cette sécession sert à lutter contre l’élan nationaliste des pays européens, à renouveler les
arts appliqués, créer un nouvel art en réaction aux salons viennois « défraichis »
● Inspiration : symbolisme, découverte de la psychanalyse freudienne, estampe japonaise, arts
and crafts = artistes-artisans qui veut réhabiliter le fait main et réapprendre les techniques
traditionnelles

Expressionnisme :
● Courant artistique début 20ème venant d’Europe du Nord
● La réalité est déformée pour susciter une émotion, est soumise aux états d’âme de l’artiste
● Pessimisme vis-à-vis de leur époque car menace 1ère guerre mondiale
● Caractéristiques : couleurs et touches vives et intenses, aspect formel négligé, le plus
important ce sont le message et les émotions suscitées
● Artistes: Oskar Kokoschka, Egon Schiele, Max Oppenheimer

Magritte:
● 1898-1967; peintre surréaliste
● Découvre le cinéma, photographie
● 1912 suicide de sa mère
● 1916-19 suit cours d’un professeur symboliste et d’un affichiste du style Art nouveau
● Découvre cubisme, futurisme puis plus tard le dada
● Rencontre les surréaliste André Breton, Paul Eluard, Max Ernst, Salvador Dali
● 1943-47 « période Renoir » ou « période en plein soleil »: peint le bonheur et la paix
retrouvée de l’époque ; peint ce qu’il considère charmant : femme, fleurs,… ; utilise la
technique des impressionnistes, tons vifs et pastels ; admire bcp Renoir
● 1948 « période vache » : style volontairement grossier, une série de personnages
grotesques ; but : avant tout ne pas enchanter les Parisiens mais les scandaliser

Le fils de l’homme, 1964, huile sur toile :


L’homme en veste noire et au chapeau melon (attributs qui ressemble à Magritte🡪certains disent que
c’est un autoportrait) perso typique de sa peinture ; dessin rigoureux et réaliste qui tranche avec
l’absurdité du sujet ; pomme=élément récurrent dans son œuvre, peut être une référence à la
pomme du jardin d’Eden, incarnant le péché, la tentation ; « le fils de l’homme » pourrait renvoyer
au christ mais 🡪 »les titres des tableaux ne sont pas des explications et les tableaux ne sont pas des
illustrations des titres »

Interprétation possible :

● Sa mère se suicide en chutant dans la Sambre ; elle est repêchée, la tête recouverte par sa
chemise de nuit ne laissant dépasser que son œil gauche🡪image qui l’hantera toute sa vie
● «  mes peintures évoquent le mystère, et en fait quand qqun voit un de mes tableaux, il se
demande qu’est ce que ça veut dire🡪 cela ne veut rien dire, car le mystère ne veut rien dire, il
est inconnaissable »

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