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Master spécialisé Juriste d’affaires (M1)

Semestre 2

Module : Droit de la responsabilité civile

Travail de recherche sous le thème :

Le rapport entre la responsabilité civile


et les autres ordres de responsabilités

Soumis sous l’appréciation de :

Mr. EL Hajjami Ahmed

Réalisé par :
Hamda Asmae

Eloirdi Halima

Année universitaire : 2021/2022

1
Sommaire
Introduction

Chapitre 1 : les rapports entre répression pénale et


responsabilité civile.

 Section 1 : distinction entre responsabilité civile et


responsabilité pénale.
 Section 2 : l'interprétation des fonctions répressives des
responsabilités civiles et pénales
 Section 3 : les rôles complémentaires du droit pénal et
de la responsabilité civile.

Chapitre 2 : la diversification des types de responsabilités.

 Section 1 : la responsabilité administrative


 Section 2 : la responsabilité civile environnementale
 Section 3 : la responsabilité morale

Conclusion

2
Introduction

« La responsabilité civile : il faut réparer le mal, faire ce qu'il semble n'avoir été qu'un rêve. »
J. Carbonnier

En qualité de personne, morale ou physique, et dans l’état de société organisée où nous


vivons, nous sommes dans l’obligation de répondre des dommages que nous causons ou des
règles que nous transgressons, c’est notre responsabilité. Chaque citoyen peut encourir une
responsabilité civile et une responsabilité pénale. Il reste à savoir dans quels cas notre
responsabilité peut être engagée. On dénombre plusieurs fondements de responsabilité civile.
Bien entendu, un fait personnel, la faute d’une personne ayant entraîné un dommage
est considérée comme fait générateur de responsabilité. Le Code civil français , inspiré
notamment par l’ancien droit fonde explicitement dès 1804 le principe général de
responsabilité pour faute. Article 1240 du Code civil : « Tout fait quelconque de l’homme, qui
cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer ». L’article
78 du code des obligations et contrats « Chacun est responsable du dommage moral ou
matériel qu'il a causé, non seulement par son fait, mais par sa faute, lorsqu'il est établi que
cette faute en est la cause directe. Toute stipulation contraire est sans effet ».

Il fut établi que certaines personnes, physiques ou morales, devaient répondre des
dommages provoqués par d’autres personnes : ce sont les personnes « chargées d’organiser
et de contrôler, à titre permanent, le mode de vie d’autrui». À celles-ci furent ajoutées « les
associations sportives ayant pour mission d’organiser, de diriger et de contrôler l’activité
de leurs membres (…) dès lors qu’une faute caractérisée par une violation des règles du jeu
est imputable à un ou plusieurs de leurs membres, même non identifiés»1.

La responsabilité civile est l’obligation de répondre devant la justice d’un dommage, et


d’en réparer les conséquences en indemnisant la victime. Son objectif principal est la
réparation, consistant à rétablir l’équilibre qui avait été rompu, par l’auteur du dommage,
entre son patrimoine et celui de la victime. Elle présente aussi un aspect préventif conduisant
les citoyens à agir avec prudence, afin d’éviter d’engager leur responsabilité. Pour le sens
commun, la responsabilité civile évoque l'idée d'un dommage et de sa réparation, ou encore
l'indemnisation des victimes. La responsabilité civile répond à ce légitime souci
d'indemnisation des victimes. Elle est couramment définie comme l'obligation mise à la charge
d'un responsable de réparer les dommages causés à autrui.

1
BOUCHER, Christophe « Responsabilités civile et pénale pour autrui : Accidents, dommages, violence... à qui
la faute ? » Ed. 1, Gereso, 2018 p 76

3
La responsabilité civile peut être ; soit délictuelle soit contractuelle. Elle est contractuelle
si le dommage causé résulte de l'inexécution d'un contrat liant le responsable et la victime.
Tel est le cas lorsqu'un acheteur reproche à son vendeur de lui avoir vendu une chose non
conforme à ce qui était commandé ou bien encore si des travaux ont été mal exécutés. La
responsabilité délictuelle est engagée en cas de préjudices causés en dehors de tout contrat.2

La responsabilité civile doit être distinguée de l'assurance, et spécialement de l'assurance


de dommage qui tend également à l'indemnisation des victimes et représente une alternative
à la responsabilité civile. Mais tandis que l'assureur est totalement étranger au dommage, le
responsable entretient nécessairement avec celui-ci une relation plus ou moins étroite, même
s'il n'en est pas l'auteur.

L'évolution de la responsabilité civile montrera qu'elle fut longtemps confondue avec la


responsabilité pénale. Des interférences naissent encore aujourd'hui de ce qu'un même acte
est susceptible d'engager à la fois la responsabilité civile et la responsabilité pénale, tel par
exemple que des blessures volontaires qui sont un délit pénal et obligent en outre leur auteur
à réparer le dommage causé à la victime. Un tel cumul des deux formes de responsabilité se
traduit au plan procédural par des rapports étroits entre l'action publique mettant en œuvre
la répression et l'action civile de la victime qui peut être exercée devant les juridictions
répressives. Enfin, la convergence des objectifs de prévention et de punition des deux
responsabilités conduit à un certain rapprochement, de leurs finalités tout au moins3.

En face du phénomène de la délinquance, les réactions du droit, dans nos sociétés


contemporaines, sont assez diversifiées. A côté de la répression pénale, qui est en principe
l’apanage de la puissance publique et qui a pour finalité essentielle de restaurer l’ordre social
par l’application d’une peine, la responsabilité civile, dont la vocation est large, s’applique
également aux suites de la délinquance et permet aux victimes d’obtenir réparation des
dommages qu’elles ont subis en adressant leurs demandes aux auteurs de ces dommages ou
éventuellement à autres personnes qui répondent pour eux4.

La responsabilité est l’obligation de répondre de ses actes. Elle peut être extra-juridique
(morale, politique) ou juridique (obligation d’en répondre devant les tribunaux).La
responsabilité juridique englobe : la responsabilité pénale : obligation de répondre des
infractions (violations de la loi pénale) que l’on commet ; la responsabilité administrative qui
est l’obligation incombant à une personne « morale » de droit public (et, exceptionnellement,
à une personne « morale » de droit privé investie d’une mission de service public) de réparer

2
Idem p161
3
Jourdain, Patrice « Les principes de la responsabilité civile » Ed. 9 Auteur : Dalloz, 2014 p 263
4
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009 p159

4
le dommage qu’elle a causé. Elle possède des règles spécifiques, mais une unité d’inspiration
la relie à la responsabilité civile, dont elle utilise certaines notions.5

D’après cette introduction, la question pertinente qui se pose est la suivante :

Quel rapport existe entre la responsabilité civile et les autres types/sortes de


responsabilités ?

Pour répondre à cette problématique majeure, on va mettre l’œil dans un premier lieu sur le
rapport entre la répression pénale et la responsabilité civile (premier chapitre), et par la
suite on va traiter la diversification des types ou des cas des autres responsabilités
(deuxième chapitre).

5
Tranchant, Laetitia,Égéa, Vincent « Droit des obligations » Ed. 23, Dalloz 2018 p 79

5
Chapitre 1 : le rapport entre la répression pénale et la
responsabilité civile.

Section 1 : Distinction entre responsabilité civile et responsabilité pénale.


La responsabilité civile et responsabilité pénale

Pendant longtemps responsabilité civile et responsabilité pénale ne se distinguaient pas,


puis leurs rôles respectifs se sont peu à peu différenciés (distinction surtout dégagé à partir du
XVI siècle et bien mise ne évidence le siècle suivant par Domat)

En principe, la responsabilité pénale a pour objet la sanction d’une infraction, en


proportion de sa gravité, alors que l’objet de la responsabilité civile est de permettre la
réparation d’un dommage, proportionnellement à son importance et indépendamment de la
gravité ou même, selon le cas, de l’existence de la faute.

Une faute pénale est punissable même si elle n’entraine pas de dommage à une personne,
parce que la loi veut sanctionner tous les comportements qui portent atteinte à l’ordre public.
De son côté, une faute civile n’a d’effet juridique que si elle est à l’origine d’un dommage6.

Différences entre les deux types de responsabilité quant au domaine d'application :


-L'objet de ces deux types de responsabilité est différent : la responsabilité pénale concerne
des infractions pénales spécifiquement prévues par la loi (Nullum crimen sine lege, pas de
crime sans loi) Dans certains cas, la sanction pénale est encourue même si le dommage n'a pas
été commis (par exemple, la simple tentative peut être punissable) Cette responsabilité
suppose que soit établie une faute intentionnelle (d'imprudence ou de négligence). En en sens,
la responsabilité pénale est une responsabilité subjective responsabilité civile est encourue
pour tout fait quelconque qui cause un dommage autrui. La responsabilité civile est une
responsabilité objective.

En revanche, les différences entre les deux types de responsabilité quant à la procédure
-La mise en œuvre des deux responsabilités est différente t en matière pénale, la victime peut
exercer à l'action civile » et/ou le ministère publie peut déclencher la responsabilité par le
biais de l'action publique, Cette action est intentée devant les juridictions répressives (règles
de procédure pénale et régime de prescription spécifique). A l'inverse, la victime d'un délit
civil porte son action civile devant les juridictions civiles (règles de procédure civile et régime
de prescription spécifique).

6
Tranchant, Laetitia,Égéa, Vincent « Droit des obligations » Ed. 23/ /Ed.Dalloz 2018 p 98

6
Différences entre les deux types de responsabilité quant aux sanctions :

-Les effets des responsabilités civile et pénale sont différents. La responsabilité pénale a pour
but de prononcer une peine (répression) qui doit être proportionnée à la gravité de la faute de
son auteur. En revanche, la sanction civile a pour objectif la réparation intégrale des
dommages subis par la victime.

En matière civile, la charge de la réparation peut très souvent, notamment par l'effet de
l'assurance, être supportée par une autre personne que l'auteur du dommage. II arrive même
que la victime se fasse indemniser par un Fonds de garantie si le responsable est insolvable ou
introuvable, Il en est notamment ainsi en cas d'accident de la circulation automobile si le
responsable de l'accident n'est pas assuré. On assiste actuellement à un réel effacement du
responsable derrière l'assureur à l'opposé, les conséquences de la responsabilité pénale ne
peuvent jamais être assurées7.

Responsabilité pénale et responsabilité civile : La codification napoléonienne a consacré la


séparation de la responsabilité pénale et de la responsabilité civile. Leurs domaines sont
différents, car les mêmes faits répréhensibles n’entraînent pas nécessairement une
responsabilité pénale et une responsabilité civile. Le domaine du délit civil est plus large :
tandis que seuls constituent des infractions pénales les comportements dangereux pour la
société et prévus par la loi ou, dit-on encore, par le « catalogue répressif » (pas d’infraction
sans texte)8.

Section 2 : l’interprétation des fonctions répressives des responsabilités civiles


et pénales.

L'un de ces cas est celui qu'édicte l'article L. 121-2 du Code de la route, aux termes
duquel le titulaire du certificat d'immatriculation du véhicule est responsable pécuniairement
des infractions à la réglementation sur le stationnement des véhicules ou sur l'acquittement
des péages pour lesquelles seule une peine d'amende est encourue. À moins qu'il n'établisse
l'existence d'un événement de force majeure ou qu'il ne fournisse des renseignements
permettant d'identifier l'auteur véritable de l'infraction9.

Dans le cas où le véhicule était loué à un tiers, cette responsabilité pèse, sous les mêmes
réserves, sur le locataire. Lorsque le certificat d'immatriculation du véhicule est établi au nom
d'une personne morale, la responsabilité pécuniaire prévue ci - dessus incombe, sous les
mêmes réserves, au représentant légal de cette personne morale ». Le titulaire du certificat
d'immatriculation du véhicule pourra également, aux termes de l'article L. 121-3 du Code de

7
Responsabilité civile : Contractuelle et délictuelle-MR-ZAHER-Cours s3 USMBA page 7
8
Jourdain, Patrice « Les principes de la responsabilité civile » Ed. 9, Dalloz, 2014 p 153
9
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009 p175

7
la route, être déclaré « redevable pécuniaire ment des amendes encourues pour des
contraventions à la réglementation vitesses maximales, le respect des distances entre
véhicules, l'usage des voies no 5/9 et les signalisations.

Ces condamnations ne seront cependant pas encourues si le titulaire du certificat


d'immatriculation parvient à prouver qu'il n'est pas l'auteur de l'infraction. La nature
intermédiaire de cette responsabilité a suscité des questions délicates, notamment en ce qui
concerne la prise en charge par l'assureur de responsabilité civile ainsi que sa compatibilité
avec le principe de la « personnalité des peines » et avec les principes fondamentaux de la
procédure pénale qui sont garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de
l'homme et des libertés fondamentales.

Différences fondamentales liées à la prohibition de l'assurance des fautes pénales. Faut- il


alors déduire des observations qui viennent d'être faites que l'on s'acheminerait, après une
parenthèse de plusieurs siècles, vers un retour à la confusion originelle du civil et du pénal ?
Une telle éventualité nous paraît radicalement exclue, non seulement parce que
rapprochement auquel nous assistons ne menace nullement l'acquis essentiel de l'évolution qui
a précédé la rédaction des codes, mais aussi parce qu'il existe un facteur nouveau qui, quant à
lui, ne fait qu'éloigner sans cesse davantage les deux institutions il s'agit du développement de
l'assurance de responsabilité.

En effet, la jurisprudence a décidé depuis longtemps que les conséquences de la


responsabilité pénale ne sont jamais assurables, tandis que celles de la responsabilité civile le
sont toujours, même si cette responsabilité est fondée sur une faute, fût- elle << lourde » ou
même « < inexcusable », la seule faute inassurable étant la « faute intentionnelle ou dolosive
» dont la jurisprudence a donné une interprétation très étroite. Or on sait que l'assurance de
responsabilité a pris un très large essor depuis un siècle, non seulement parce que les
particuliers et les entreprises ont spontanément senti le besoin d'y recourir, mais aussi parce
que le législateur a lui - même imposé la souscription d'une assurance pour couvrir les
responsabilités encourues dans l'exercice de très nombreuses activités10.

Et il est évident aujourd'hui que cette généralisation de l'assurance, en transformant la


responsabilité civile, l'a orientée dans un sens qui l'éloigne de la responsabilité pénale. En
effet, alors que la désignation des personnes sur qui pèse la responsabilité civile paraît de plus
en plus influencée et même déterminée par leur aptitude à prendre en charge l'assurance, cette
considération demeure complètement étrangère l'attribution de la responsabilité pénale qui est
dominée par le souci d'a la défense de la société contre les comportements qui lui sont
nuisibles.

Section 3 : Rôles complémentaires du droit pénal et de la responsabilité civile.

10
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009 p 176

8
De façon générale, on assiste aujourd’hui, du fait de l'extension de l'assurance de
responsabilité civile, à une nouvelle distribution des rôles entre responsabilité civile et
responsabilité pénale.

Dans la mesure en effet où la première tend à se transformer en un simple mécanisme


d'attribution des risques financiers, se traduisant essentiellement par la souscription d'une
assurance, on est tenté de penser que la fonction normative, que toutes deux se partageaient
auparavant, incombera, dans l'avenir, de plus en plus exclusivement au droit pénal.

Cependant, pour que celui - ci parvienne à remplacer complètement la responsabilité


civile dans ce domaine, il faudrait que les incriminations pénales soient considérablement
élargies car précisément ce qui caractérise la responsabilité civile et lui permet, à condition
qu'elle ne soit pas intégralement er un rôle dissuasif efficace, c'est la souplesse de la définition
du « fait assurée, de jouer un générateur »11.

Or il ne paraît guère pensable et, en tout cas, certainement pas souhaitable, de créer en
toutes matières des incriminations à contenu indéfiniment extensible, ce qui reviendrait en fait
à abolir le principe, si essentiel pour les libertés individuelles, de la légalité des délits ». C'est
pourquoi nous estimons que la responsabilité civile i est ne devrait pas être totalement évincée
de sa fonction normative et préventive et qu'il souhaitable, dans cette perspective,
d'officialiser et d'organiser la fonction de « peine privée » qui peut lui être reconnue dans des
domaines nombreux et importants. Mais il n'en reste pas moins que le rôle du droit pénal ne
peut, à notre avis, que croître dans les domaines d'où la responsabilité civile tend à être
évincée.

Cette extension s'est déjà manifestée en ce qui concerne les accidents du travail. La loi a
en effet prévu des sanctions pénales pour réprimer l'inobservation de presque toutes les règles
de sécurité prévu es par le Code du travail. Or, pour les autres catégories d'accidents
soustraites au régime de la responsabilité civile, la répression pénale devrait être également
modifiée et renforcée, afin de lui permettre de remplir correctement la fonction préventive
qu'elle serait alors seule à poursuivre. Cependant, à l'inverse, on peut également penser que le
mouvement de « dépénalisation » que prône aujourd'hui une partie de la doctrine, notamment
dans le domaine économique, et dans lequel le législateur s'est déjà en gagé, pourrait ouvrir à
la responsabilité civile de nouvelles perspectives En témoigne, par exemple, l'ordonnance du
1er décembre 1986 relative à la liberté des prix et de la concurrence.

En effet les rédacteurs de ce texte , en même temps qu'ils abolissaient l'incrimination


pénale de certains refus de vente , ont organisé spécialement la mise en jeu de la
responsabilité civile en la soumettant à des règles particulières destinées à en renforcer
l'efficacité. Après diverses modifications, ce texte est aujourd'hui rem placé par l'article L.
442-6 du Code de commerce qui a fortement accentué le glissement vers la responsabilité
civile. Par ailleurs, certains auteurs se sont explicitement prononcés en faveur d'une

11
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009 , p178

9
promotion des sanctions civiles et, plus particulièrement, de la responsabilité civile, dans le
droit des pratiques anticoncurrentielles.

Cette tendance à faire de la responsabilité civile un palliatif à l'affaiblissement de la


répression pénale s'est également manifestée dans un tout autre domaine, à l'occasion d'une
affaire qui mettait en cause un médecin dont la faute d'imprudence avait provoqué la mort
d'un fœtus. Les parents, n'ayant pu obtenir la condamnation pénale du médecin, agirent contre
l'Etat français devant la Cour européenne des droits de l'homme en alléguant que la non -
incrimination par le droit français de l'interruption involontaire de grossesse portait atteinte à
l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme affirmant le droit à la vie ». Or,
ils furent déboutés précisément au motif que le droit français admet une action en
responsabilité civile permettant de dédommager les victimes12.

12
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009, p179

10
Chapitre 2 : la diversification des types de responsabilités.

Section 1 : La responsabilité administrative

Il arrive bien souvent que l’Administration, dans la poursuite de sa mission d’intérêt


général, cause des dommages aux personnes. Alors qu’a longtemps prévalu un principe
d’irresponsabilité de l’Administration, directement issu de la tradition d’Ancien régime,
aujourd’hui, celle-ci se doit de répondre devant les juridictions administratives de ses
agissements fautifs. Classiquement, la responsabilité se compose avant tout d’un fait
générateur, d’un événement de la vie en société qui est la cause d’un dommage.

Par principe, ce fait générateur est un agissement fautif de l’Administration. Cependant,


les personnes publiques sont des personnes morales, elles sont désincarnées, n’ont pas
d’existence physique et agissent par le biais d’agents. Aussi, faut-il distinguer quelle faute est
de la responsabilité de l’agent et quelle faute est de la responsabilité du service : c’est la
distinction entre la faute de service (entraînant la responsabilité de l’Administration) et la
faute personnelle (entraînant la responsabilité civile de l’agent devant le juge judiciaire)13.

En outre, il existe encore quelques survivances de l’irresponsabilité de l’Administration


puisque dans certains domaines, la responsabilité de l’Administration ne peut être engagée
que si elle commet une faute lourde, ce qui implique qu’une faute simple, bien qu’ayant causé
un dommage, n’ouvrera pas droit à réparation. À côté de cette responsabilité pour faute et
dans l’objectif d’ouvrir assez largement l’indemnisation des personnes face à l’action
administrative, le juge administratif a reconnu des cas de responsabilité sans faute de
l’Administration, fondés soit sur le risque soit sur l’égalité devant les charges publiques.14

La responsabilité, qui tire son étymologie du verbe latin Respondere, répondre de, se
définit en droit, comme l’obligation de répondre d’un fait dommageable devant la justice. La
responsabilité administrative se distingue de la responsabilité civile et de la responsabilité
pénale, par son régime particulier et la compétence du juge administratif pour en connaître.
En droit administratif, l’on distingue, comme classiquement en droit privé, la responsabilité
contractuelle, qui ne sera pas l’objet des futurs développements tant son régime est attaché à
celui des contrats administratifs et la responsabilité extracontractuelle. Historiquement, il
convient de rappeler que nous avons connu une très importante période d’irresponsabilité de
l’Administration. En effet, on considérait que cette dernière ne pouvait mal faire et donc ne
pouvait être reconnue responsable de ses actes. Sous l’Ancien régime, conformément à
l’adage « le Roi ne peut mal faire », il n’existait aucun régime de responsabilité de
l’Administration. Plus encore, avec la Révolution française, l’heure était plutôt à considérer

13
Tranchant-Laetitia-Egéa-Vincent « Droit des obligations » Ed.23, Dalloz-2018/p79
14
Valentin, Lamy « Droit administratif » Ed. Ellipses-2018 page 167

11
que l’Administration, bras armé du pouvoir issu de la toute puissante Souveraineté nationale
ne pouvait mal faire.

Toutefois, c’est bien à la fin de la Révolution que le législateur va reconnaître la


possibilité d’engagement de la responsabilité de l’Administration, dans certains domaines
particuliers.

L’Administration est une personne morale, elle n’a pas de consistance physique et n’a
pas matériellement d’activité propre. Ainsi, derrière son action, il y a des personnes
physiques, élues ou nommées (fonctionnaires…), les agents de l’Administration. C’est donc
bel et bien par l’intervention des agents publics que l’Administration agit. Par conséquent,
lorsqu’un dommage survient, il y a nécessairement une personne physique à l’origine. Mais
alors, comment distinguer les cas dans lesquels le dommage est de la responsabilité de
l’Administration et réciproquement ceux dans lesquels c’est l’agent, qui est personnellement
responsable sur le fondement de la responsabilité civile ?
Ces considérations sont à l’origine de la distinction fondamentale entre faute personnelle
et faute de service :

La faute personnelle de l’agent :


C’est la faute qui est détachable du service, qui est imputable à l’agent et non pas au
service, à l’exercice de ses missions. Cette affirmation nécessite précision. En effet, la faute
personnelle peut revêtir plusieurs formes :
– la faute de l’agent public sans lien avec le service : c’est la faute de l’agent qui n’est
commise ni sur le lieu du service, ni pendant le temps du service, ni avec les moyens du
service. Ainsi, c’est la faute que tout un chacun peut commettre dans son existence, en dehors
de ses fonctions, en l’occurrence d’agent public ;

–la faute commise dans le cadre du service : c’est la faute de l’agent commise à l’occasion
de l’exercice des missions de son service, mais dont la particulière gravité ne permet pas de la
rattacher au service. Ainsi, la juridiction judiciaire sera compétente pour en connaître. Par
exemple, un facteur qui frappe le destinataire d’un colis à la suite d’une altercation entre les
deux hommes, sera responsable personnellement de son fait, la gravité de son acte détachant
celui-ci de tout lien avec le service. Cela dit, dans une démarche d’identification, on peut dire
qu’il s’agit de la faute de l’agent motivée par des considérations purement privées ou d’une
gravité telle qu’elle n’a pas de lien avec l’exercice de la mission de service public de l’agent.
En somme, c’est la faute qui, commise, exclut en quelque sorte l’agent du service public, ce
dernier devant donc en répondre personnellement15.

Fort logiquement, la faute personnelle entraîne l’engagement de la responsabilité


personnelle de l’agent public et l’application des règles du droit privé. En effet,
l’Administration n’a pas à assumer la responsabilité des fautes personnelles de ses agents.

15
Valentin, Lamy « Droit administratif » Ed. Ellipses-2018, page 171

12
La faute de service
Il y a faute de service si « l’acte dommageable est impersonnel, s’il révèle un
administrateur plus ou moins sujet à erreur ». C’est donc la faute qui est rattachable,
imputable au service, que l’agent a commise dans le cadre de ses fonctions.
On trouve ici de nombreux cas de figures, principalement :

– les actions fautives de l’Administration, comme la fourniture d’un renseignement


erroné.

– les inerties et carences de l’Administration alors qu’elle était censée intervenir,


comme le fait de ne pas avoir mis en place un nombre assez important de places pour les
enfants handicapés dans une école.

–les décisions illégales au fond, comme le refus illégal de délivrance d’une autorisation
administrative. Attention, une décision administrative légale ne peut constituer une faute de
l’Administration. Ainsi, par opposition, en cas de faute de service, c’est bel et bien la
responsabilité de l’Administration qui peut être engagée, devant le juge administratif et selon
les règles du droit administratif. L’agent ne peut être poursuivi personnellement pour son fait.

La doctrine était catégorique, la distinction entre la faute de service et la faute personnelle


était imperméable. « La responsabilité de l’Administration et celle de l’agent ne se cumulent
pas ; non seulement ils ne sont pas responsables solidairement, mais ils ne le sont pas en
même temps et à raison du même fait ». Ceci étant dit, la distinction est tombée et le juge
administratif a pu dégager des cas de cumul de responsabilités16.

La responsabilité administrative est principalement régie par des règles jurisprudentielles.


Elle peut être engagée si une action de l’administration, fautive ou non, a causé un préjudice à
un tiers, sous réserve de l’invocation d’une cause exonératoire de responsabilité17.

16
Valentin, Lamy « Droit administratif » Ed. Ellipses-2018, page 173
17
Protière, Guillaume- Ed.Ellipses « Fiches de droit administratif : rappels de cours et exercices corrigés » Ed. 4,
2018 page 53

13
Section 2 : la responsabilité civile environnementale.
Le droit de l’environnement est un précieux laboratoire et oblige les spécialistes du droit
de la responsabilité civile à repenser leur matière, à revisiter leurs notions fondamentales, à
questionner leurs principes. Le procès de responsabilité civile n’a plus le même visage lorsque
les problématiques deviennent environnementales18.

La «responsabilité civile environnementale » devrait s’entendre de l’obligation pour toute


personne privée de réparer le préjudice causé à autrui qui résulte d’une atteinte à
l’environnement. Toutefois, au regard des évolutions réalisées ces dernières années sous
l’action du juge et du législateur dans ce domaine et des spécificités la caractérisant, la
responsabilité civile environnementale doit être comprise plus largement. Elle s’entend de
l’obligation de réparer et de prévenir et/ou de faire cesser les préjudices résultant des atteintes
à l’environnement causés certes à autrui, mais aussi à l’environnement. La responsabilité
civile environnementale est ainsi marquée par l’extension tout aussi bien des préjudices
réparables – préjudices causés aux hommes et à l’environnement – que de ses finalités –
responsabilité pour le passé et pour le futur.

Pourtant, l’expression «responsabilité civile environnementale» est opportune. Si


aujourd’hui elle fait encore l’objet d’un traitement timide dans la plupart des manuels de droit
de la responsabilité civile, certains auteurs ont au contraire fait le choix de traiter des
«dommages environnementaux» en leur consacrant une large étude au sein des régimes
spéciaux et certaines encyclopédies juridiques lui réservent une attention particulière.

Elle permet en effet de rendre visibles et lisibles des règles dispersées dès lors que celles-ci
participent, à leur manière, à l’obligation de réparer les conséquences résultant d’une atteinte
à l’environnement19.

La responsabilité civile environnementale peut être considérée comme une branche du


droit à cheval sur le droit de la responsabilité civile autant que le droit de l’environnement.
Elle symbolise l’avènement du droit civil de l’environnement, matière qui met en évidence la
manière dont le droit civil régit les relations homme/environnement, en complément du droit
public, via le droit des biens, le droit des contrats et le droit de la responsabilité civile et invite
aujourd’hui à distinguer le droit contractuel de l’environnement du droit extracontractuel de
l’environnement qui intègre la responsabilité civile environnementale. Vue ici comme une
spécialisation du droit de la responsabilité civile dans le domaine environnemental, à l’instar
de ce que donne à voir la responsabilité sanitaire ou médicale, elle représente aussi une étape
importante dans l’évolution des instruments sur lesquels s’appuie le droit de l’environnement
pour remplir sa finalité, à savoir la protection de l’environnement20.

18
« Responsabilité civile et droit de l’environnement vers un droit de la responsabilité environnementale ? »-
M.Mekki- Professeur à l’université Paris13/ 2017 / page 3
19
Idem page 12
20
Hautereau-Boutonnet, Mathilde « Responsabilité civile environnementale » Ed. 1 - - Dalloz- Année de
Publication : 2020

14
La responsabilité environnementale est le cadre juridique indispensable à l’application du
principe pollueur payeur en matière d’atteintes à l’environnement.

De plus, l’introduction de la responsabilité environnementale fournit une excellente


occasion de renforcer la responsabilité civile en matière de pollution. De ce point de vue, il est
préférable que la responsabilité environnementale soit forte, c’est à dire couvrant l’ensemble
des dommages résultant d’atteintes à l’environnement plutôt qu’une responsabilité réduite aux
atteintes à l’environnement stricto sensu (contamination de sites et atteintes graves à la
biodiversité). L’application de la responsabilité environnementale nécessite cependant que les
acteurs puissent se procurer une garantie financière, en général une assurance. La
responsabilité est alors indirecte mais cela ne remet pas fondamentalement en cause les
avantages du système.

Cette responsabilité environnementale devrait être sans faute suivant en cela l’évolution
de la jurisprudence en France et dans le monde. La charge de la preuve incombe alors au
pollueur qui est généralement le plus puissant et qui devrait donc pouvoir l’assumer. Rien
n’empêche le pollueur présumé de se retourner vers d’autres responsables éventuels. Mais,
entre-temps, les victimes n’ont pas à porter le poids de l’action en justice. La responsabilité
environnementale devrait être universelle. Sauf à montrer que cela est vraiment et réellement
impraticable, elle s’appliquerait alors à tous, avec beaucoup plus de clarté et de transparence
qu’en la restreignant à une liste d’activités ou à des zones géographiques. Une responsabilité
limitée aux seules atteintes à l’environnement et aux seules activités dangereuses et excluant
les hydrocarbures pourrait être perçue comme un échec des gestionnaires et défenseurs de
l’environnement21.

Section 3 : la responsabilité morale.

La responsabilité fut un concept juridique avant d’être un concept moral et social.

Il ne s’agit là que d’un aspect particulier de la distinction entre la Morale et le Droit. Certes, la
responsabilité civile apparaît comme la traduction juridique d’une règle morale indiscutée, qui
implique un devoir général de ne pas nuire à autrui. Mais la morale, fondée sur les notions de
bien et de mal, conduit à envisager par priorité le comportement de l’auteur du dommage et,
plus spécialement, à scruter sa psychologie pour révéler sa faute. La responsabilité morale,
par nature subjective, est donc indifférente au préjudice causé (l’intention équivaut au
résultat) et plus attachée à la sanction du responsable qu’à l’indemnisation de la victime.
Même si la tendance subsiste parfois encore de maintenir la responsabilité civile dans le giron
de la responsabilité morale, il est évident que la responsabilité civile est une institution
juridique qui doit obéir à une logique propre et radicalement différente : il ne s’agit pas de
porter un jugement de valeur sur la conduite du responsable, mais de procurer à la victime la
réparation à laquelle elle a droit. On est donc conduit à admettre, sans difficulté, qu’une

21
Patrick MOMAL « LA RESPONSABILITE ENVIRONNEMENTALE » Série Synthèses N° 01-S03/ page 13

15
personne puisse être tenue d’indemniser la victime, même en l’absence de toute faute ; la
responsabilité civile est encline, par nature, à « s’objectiver », le développement de
l’assurance accélérant l’évolution. Bien plus, nous verrons que, même dans le cas où l’on
évoque la faute civile, on se réfère à une notion très particulière, sans aucun rapport avec la
faute morale, ce qui éloigne encore davantage la responsabilité civile de la responsabilité
morale.

Le problème majeur de la responsabilité civile est celui de la réparation. Par exemple, un


commissaire aux comptes qui a conduit sa mission de certification avec légèreté, en
négligeant d’opérer certaines vérifications comptables, pour avoir sa responsabilité engagée
partout tiers lésé et, par exemple, par des actionnaires minoritaires. La responsabilité civile du
commissaire aux comptes se traduira par le versement de dommages et intérêts à la personne
lésée, afin de réparer le préjudice subi. La reconnaissance de la responsabilité juridique d’un
sujet passe par le mécanisme de l’imputation. Un sujet est juridiquement responsable d’un
dommage lorsque ce dommage est dû à sa faute, ou lorsque sans sa faute, le dommage ne se
serait pas produit.

Enfin la responsabilité disciplinaire s’apparente à la responsabilité pénale, dans la mesure


où elle a pour vocation d’imposer au sujet de répondre de ses actes face à la communauté,
mais il s’agit de la communauté professionnelle et non de l’État. Le professionnel doit
respecter la communauté à laquelle il appartient et répondre de tout manquement à ses règles
de fonctionnement. Le commissaire aux comptes qui n’a pas respecté le secret professionnel
pourra non seulement être reconnu responsable sur le plan civil et sur le plan pénal, mais il
pourra également être sanctionné d’une manière plus ou moins symbolique. Les sanctions
disciplinaires peuvent en effet aller d’un simple avertissement jusqu’à la radiation du corps
professionnel. Cependant, la responsabilité juridique, qu’elle soit pénale, civile ou
disciplinaire, n’épuise pas la notion de responsabilité. La responsabilité, au sens moral du
terme, se distingue de la pure imputation causale. Ainsi la responsabilité morale n’est pas une
contrainte sociale extérieure, comme c’est le cas pour la responsabilité pénale ou disciplinaire,
mais elle provient de l’adhésion librement consentie à des valeurs. La responsabilité morale
n’est pas réductible à la cause, bien que l’existence d’un lien causal entre le sujet désigné
comme responsable et le dommage soit l’un de ses ingrédients. La responsabilité morale
suppose nécessairement conscience et liberté chez l’agent. Dès lors, il semble bien curieux de
parler de responsabilité morale pour un agent qui ne dispose ni de la liberté ni de la volonté.22

22
S. Fournier, P. Maistre du Chambon « la responsabilité civile contractuelle » 4eme Ed, page 10

16
Conclusion

La responsabilité est conçue comme la contrepartie juridique du gain économique tiré de l’activité
dommageable, en effet la notion « Responsabilité » est un terme auquel on peut accoler de nombreux
qualificatifs. Il existe, à côté de la responsabilité civile la responsabilité pénale, aussi bien qu'une
responsabilité morale. Par conséquent, il s'impose à cet égard, une comparaison entre ces ordres de
responsabilité .Par ailleurs, l'emploi du terme même de responsabilité, avec le contenu moral dont il
est chargé, demeure à l’origine de la plupart des ambiguïtés qui pèsent, aujourd’hui encore, sur notre
conception de la responsabilité civile. Pourtant, parce qu’elle n’a plus pour fondement exclusif la
faute, la responsabilité civile doit être radicalement distinguée non seulement de la responsabilité
morale, mais aussi de la responsabilité pénale.

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Bibliographie

Ouvrages :

 Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit


civil » 3ème édition Alpha-2009
 Jourdain, Patrice « Les principes de la responsabilité civile » Ed. 9 Auteur : Dalloz,
2014
 BOUCHER, Christophe « Responsabilités civile et pénale pour autrui : Accidents,
dommages, violence... à qui la faute ? » Ed. 1, Gereso, 2018
 Tranchant, Laetitia, Égéa, Vincent « Droit des obligations » Ed. 23, Dalloz 2018
 Valentin, Lamy « Droit administratif » - ED.Ellipses-2018

 « Responsabilité civile et droit de l’environnement vers un droit de la responsabilité


environnementale ? »- M. Mekki- Professeur à l’université Paris, 2017
 Hautereau-Boutonnet, Mathilde « Responsabilité civile environnementale » Ed. 1 -
Dalloz- 2020
 Protière, Guillaume- « Fiches de droit administratif : rappels de cours et exercices
corrigés » Ed. Ellipses. 4, 2018

Revue :
 MR-ZAHER « Responsabilité civile : Contractuelle et délictuelle » -Cours s3 USMBA
 Patrick MOMAL « LA RESPONSABILITE ENVIRONNEMENTALE » Série Synthèses N°
01-S03

Textes de loi :
 Dahir (9 ramadan 1331) formant Code des obligations et des contrats (B.O. 12 septembre
1913).
 Code civil français
 Code de la route français
 Code pénal français

Webographie
 https://www.cosmovisions.com/responsabilite-sanction.htm

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