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Le Rapport Entre Rs CV Et Les Autres Cas.
Le Rapport Entre Rs CV Et Les Autres Cas.
Semestre 2
Réalisé par :
Hamda Asmae
Eloirdi Halima
1
Sommaire
Introduction
Conclusion
2
Introduction
« La responsabilité civile : il faut réparer le mal, faire ce qu'il semble n'avoir été qu'un rêve. »
J. Carbonnier
Il fut établi que certaines personnes, physiques ou morales, devaient répondre des
dommages provoqués par d’autres personnes : ce sont les personnes « chargées d’organiser
et de contrôler, à titre permanent, le mode de vie d’autrui». À celles-ci furent ajoutées « les
associations sportives ayant pour mission d’organiser, de diriger et de contrôler l’activité
de leurs membres (…) dès lors qu’une faute caractérisée par une violation des règles du jeu
est imputable à un ou plusieurs de leurs membres, même non identifiés»1.
1
BOUCHER, Christophe « Responsabilités civile et pénale pour autrui : Accidents, dommages, violence... à qui
la faute ? » Ed. 1, Gereso, 2018 p 76
3
La responsabilité civile peut être ; soit délictuelle soit contractuelle. Elle est contractuelle
si le dommage causé résulte de l'inexécution d'un contrat liant le responsable et la victime.
Tel est le cas lorsqu'un acheteur reproche à son vendeur de lui avoir vendu une chose non
conforme à ce qui était commandé ou bien encore si des travaux ont été mal exécutés. La
responsabilité délictuelle est engagée en cas de préjudices causés en dehors de tout contrat.2
La responsabilité est l’obligation de répondre de ses actes. Elle peut être extra-juridique
(morale, politique) ou juridique (obligation d’en répondre devant les tribunaux).La
responsabilité juridique englobe : la responsabilité pénale : obligation de répondre des
infractions (violations de la loi pénale) que l’on commet ; la responsabilité administrative qui
est l’obligation incombant à une personne « morale » de droit public (et, exceptionnellement,
à une personne « morale » de droit privé investie d’une mission de service public) de réparer
2
Idem p161
3
Jourdain, Patrice « Les principes de la responsabilité civile » Ed. 9 Auteur : Dalloz, 2014 p 263
4
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009 p159
4
le dommage qu’elle a causé. Elle possède des règles spécifiques, mais une unité d’inspiration
la relie à la responsabilité civile, dont elle utilise certaines notions.5
Pour répondre à cette problématique majeure, on va mettre l’œil dans un premier lieu sur le
rapport entre la répression pénale et la responsabilité civile (premier chapitre), et par la
suite on va traiter la diversification des types ou des cas des autres responsabilités
(deuxième chapitre).
5
Tranchant, Laetitia,Égéa, Vincent « Droit des obligations » Ed. 23, Dalloz 2018 p 79
5
Chapitre 1 : le rapport entre la répression pénale et la
responsabilité civile.
Une faute pénale est punissable même si elle n’entraine pas de dommage à une personne,
parce que la loi veut sanctionner tous les comportements qui portent atteinte à l’ordre public.
De son côté, une faute civile n’a d’effet juridique que si elle est à l’origine d’un dommage6.
En revanche, les différences entre les deux types de responsabilité quant à la procédure
-La mise en œuvre des deux responsabilités est différente t en matière pénale, la victime peut
exercer à l'action civile » et/ou le ministère publie peut déclencher la responsabilité par le
biais de l'action publique, Cette action est intentée devant les juridictions répressives (règles
de procédure pénale et régime de prescription spécifique). A l'inverse, la victime d'un délit
civil porte son action civile devant les juridictions civiles (règles de procédure civile et régime
de prescription spécifique).
6
Tranchant, Laetitia,Égéa, Vincent « Droit des obligations » Ed. 23/ /Ed.Dalloz 2018 p 98
6
Différences entre les deux types de responsabilité quant aux sanctions :
-Les effets des responsabilités civile et pénale sont différents. La responsabilité pénale a pour
but de prononcer une peine (répression) qui doit être proportionnée à la gravité de la faute de
son auteur. En revanche, la sanction civile a pour objectif la réparation intégrale des
dommages subis par la victime.
En matière civile, la charge de la réparation peut très souvent, notamment par l'effet de
l'assurance, être supportée par une autre personne que l'auteur du dommage. II arrive même
que la victime se fasse indemniser par un Fonds de garantie si le responsable est insolvable ou
introuvable, Il en est notamment ainsi en cas d'accident de la circulation automobile si le
responsable de l'accident n'est pas assuré. On assiste actuellement à un réel effacement du
responsable derrière l'assureur à l'opposé, les conséquences de la responsabilité pénale ne
peuvent jamais être assurées7.
L'un de ces cas est celui qu'édicte l'article L. 121-2 du Code de la route, aux termes
duquel le titulaire du certificat d'immatriculation du véhicule est responsable pécuniairement
des infractions à la réglementation sur le stationnement des véhicules ou sur l'acquittement
des péages pour lesquelles seule une peine d'amende est encourue. À moins qu'il n'établisse
l'existence d'un événement de force majeure ou qu'il ne fournisse des renseignements
permettant d'identifier l'auteur véritable de l'infraction9.
Dans le cas où le véhicule était loué à un tiers, cette responsabilité pèse, sous les mêmes
réserves, sur le locataire. Lorsque le certificat d'immatriculation du véhicule est établi au nom
d'une personne morale, la responsabilité pécuniaire prévue ci - dessus incombe, sous les
mêmes réserves, au représentant légal de cette personne morale ». Le titulaire du certificat
d'immatriculation du véhicule pourra également, aux termes de l'article L. 121-3 du Code de
7
Responsabilité civile : Contractuelle et délictuelle-MR-ZAHER-Cours s3 USMBA page 7
8
Jourdain, Patrice « Les principes de la responsabilité civile » Ed. 9, Dalloz, 2014 p 153
9
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009 p175
7
la route, être déclaré « redevable pécuniaire ment des amendes encourues pour des
contraventions à la réglementation vitesses maximales, le respect des distances entre
véhicules, l'usage des voies no 5/9 et les signalisations.
10
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009 p 176
8
De façon générale, on assiste aujourd’hui, du fait de l'extension de l'assurance de
responsabilité civile, à une nouvelle distribution des rôles entre responsabilité civile et
responsabilité pénale.
Or il ne paraît guère pensable et, en tout cas, certainement pas souhaitable, de créer en
toutes matières des incriminations à contenu indéfiniment extensible, ce qui reviendrait en fait
à abolir le principe, si essentiel pour les libertés individuelles, de la légalité des délits ». C'est
pourquoi nous estimons que la responsabilité civile i est ne devrait pas être totalement évincée
de sa fonction normative et préventive et qu'il souhaitable, dans cette perspective,
d'officialiser et d'organiser la fonction de « peine privée » qui peut lui être reconnue dans des
domaines nombreux et importants. Mais il n'en reste pas moins que le rôle du droit pénal ne
peut, à notre avis, que croître dans les domaines d'où la responsabilité civile tend à être
évincée.
Cette extension s'est déjà manifestée en ce qui concerne les accidents du travail. La loi a
en effet prévu des sanctions pénales pour réprimer l'inobservation de presque toutes les règles
de sécurité prévu es par le Code du travail. Or, pour les autres catégories d'accidents
soustraites au régime de la responsabilité civile, la répression pénale devrait être également
modifiée et renforcée, afin de lui permettre de remplir correctement la fonction préventive
qu'elle serait alors seule à poursuivre. Cependant, à l'inverse, on peut également penser que le
mouvement de « dépénalisation » que prône aujourd'hui une partie de la doctrine, notamment
dans le domaine économique, et dans lequel le législateur s'est déjà en gagé, pourrait ouvrir à
la responsabilité civile de nouvelles perspectives En témoigne, par exemple, l'ordonnance du
1er décembre 1986 relative à la liberté des prix et de la concurrence.
11
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009 , p178
9
promotion des sanctions civiles et, plus particulièrement, de la responsabilité civile, dans le
droit des pratiques anticoncurrentielles.
12
Jacques.G – G.viney « Introduction à la responsabilité de droit civil-traité de droit civil » 3ème édition Alpha-
2009, p179
10
Chapitre 2 : la diversification des types de responsabilités.
La responsabilité, qui tire son étymologie du verbe latin Respondere, répondre de, se
définit en droit, comme l’obligation de répondre d’un fait dommageable devant la justice. La
responsabilité administrative se distingue de la responsabilité civile et de la responsabilité
pénale, par son régime particulier et la compétence du juge administratif pour en connaître.
En droit administratif, l’on distingue, comme classiquement en droit privé, la responsabilité
contractuelle, qui ne sera pas l’objet des futurs développements tant son régime est attaché à
celui des contrats administratifs et la responsabilité extracontractuelle. Historiquement, il
convient de rappeler que nous avons connu une très importante période d’irresponsabilité de
l’Administration. En effet, on considérait que cette dernière ne pouvait mal faire et donc ne
pouvait être reconnue responsable de ses actes. Sous l’Ancien régime, conformément à
l’adage « le Roi ne peut mal faire », il n’existait aucun régime de responsabilité de
l’Administration. Plus encore, avec la Révolution française, l’heure était plutôt à considérer
13
Tranchant-Laetitia-Egéa-Vincent « Droit des obligations » Ed.23, Dalloz-2018/p79
14
Valentin, Lamy « Droit administratif » Ed. Ellipses-2018 page 167
11
que l’Administration, bras armé du pouvoir issu de la toute puissante Souveraineté nationale
ne pouvait mal faire.
L’Administration est une personne morale, elle n’a pas de consistance physique et n’a
pas matériellement d’activité propre. Ainsi, derrière son action, il y a des personnes
physiques, élues ou nommées (fonctionnaires…), les agents de l’Administration. C’est donc
bel et bien par l’intervention des agents publics que l’Administration agit. Par conséquent,
lorsqu’un dommage survient, il y a nécessairement une personne physique à l’origine. Mais
alors, comment distinguer les cas dans lesquels le dommage est de la responsabilité de
l’Administration et réciproquement ceux dans lesquels c’est l’agent, qui est personnellement
responsable sur le fondement de la responsabilité civile ?
Ces considérations sont à l’origine de la distinction fondamentale entre faute personnelle
et faute de service :
–la faute commise dans le cadre du service : c’est la faute de l’agent commise à l’occasion
de l’exercice des missions de son service, mais dont la particulière gravité ne permet pas de la
rattacher au service. Ainsi, la juridiction judiciaire sera compétente pour en connaître. Par
exemple, un facteur qui frappe le destinataire d’un colis à la suite d’une altercation entre les
deux hommes, sera responsable personnellement de son fait, la gravité de son acte détachant
celui-ci de tout lien avec le service. Cela dit, dans une démarche d’identification, on peut dire
qu’il s’agit de la faute de l’agent motivée par des considérations purement privées ou d’une
gravité telle qu’elle n’a pas de lien avec l’exercice de la mission de service public de l’agent.
En somme, c’est la faute qui, commise, exclut en quelque sorte l’agent du service public, ce
dernier devant donc en répondre personnellement15.
15
Valentin, Lamy « Droit administratif » Ed. Ellipses-2018, page 171
12
La faute de service
Il y a faute de service si « l’acte dommageable est impersonnel, s’il révèle un
administrateur plus ou moins sujet à erreur ». C’est donc la faute qui est rattachable,
imputable au service, que l’agent a commise dans le cadre de ses fonctions.
On trouve ici de nombreux cas de figures, principalement :
–les décisions illégales au fond, comme le refus illégal de délivrance d’une autorisation
administrative. Attention, une décision administrative légale ne peut constituer une faute de
l’Administration. Ainsi, par opposition, en cas de faute de service, c’est bel et bien la
responsabilité de l’Administration qui peut être engagée, devant le juge administratif et selon
les règles du droit administratif. L’agent ne peut être poursuivi personnellement pour son fait.
16
Valentin, Lamy « Droit administratif » Ed. Ellipses-2018, page 173
17
Protière, Guillaume- Ed.Ellipses « Fiches de droit administratif : rappels de cours et exercices corrigés » Ed. 4,
2018 page 53
13
Section 2 : la responsabilité civile environnementale.
Le droit de l’environnement est un précieux laboratoire et oblige les spécialistes du droit
de la responsabilité civile à repenser leur matière, à revisiter leurs notions fondamentales, à
questionner leurs principes. Le procès de responsabilité civile n’a plus le même visage lorsque
les problématiques deviennent environnementales18.
Elle permet en effet de rendre visibles et lisibles des règles dispersées dès lors que celles-ci
participent, à leur manière, à l’obligation de réparer les conséquences résultant d’une atteinte
à l’environnement19.
18
« Responsabilité civile et droit de l’environnement vers un droit de la responsabilité environnementale ? »-
M.Mekki- Professeur à l’université Paris13/ 2017 / page 3
19
Idem page 12
20
Hautereau-Boutonnet, Mathilde « Responsabilité civile environnementale » Ed. 1 - - Dalloz- Année de
Publication : 2020
14
La responsabilité environnementale est le cadre juridique indispensable à l’application du
principe pollueur payeur en matière d’atteintes à l’environnement.
Cette responsabilité environnementale devrait être sans faute suivant en cela l’évolution
de la jurisprudence en France et dans le monde. La charge de la preuve incombe alors au
pollueur qui est généralement le plus puissant et qui devrait donc pouvoir l’assumer. Rien
n’empêche le pollueur présumé de se retourner vers d’autres responsables éventuels. Mais,
entre-temps, les victimes n’ont pas à porter le poids de l’action en justice. La responsabilité
environnementale devrait être universelle. Sauf à montrer que cela est vraiment et réellement
impraticable, elle s’appliquerait alors à tous, avec beaucoup plus de clarté et de transparence
qu’en la restreignant à une liste d’activités ou à des zones géographiques. Une responsabilité
limitée aux seules atteintes à l’environnement et aux seules activités dangereuses et excluant
les hydrocarbures pourrait être perçue comme un échec des gestionnaires et défenseurs de
l’environnement21.
Il ne s’agit là que d’un aspect particulier de la distinction entre la Morale et le Droit. Certes, la
responsabilité civile apparaît comme la traduction juridique d’une règle morale indiscutée, qui
implique un devoir général de ne pas nuire à autrui. Mais la morale, fondée sur les notions de
bien et de mal, conduit à envisager par priorité le comportement de l’auteur du dommage et,
plus spécialement, à scruter sa psychologie pour révéler sa faute. La responsabilité morale,
par nature subjective, est donc indifférente au préjudice causé (l’intention équivaut au
résultat) et plus attachée à la sanction du responsable qu’à l’indemnisation de la victime.
Même si la tendance subsiste parfois encore de maintenir la responsabilité civile dans le giron
de la responsabilité morale, il est évident que la responsabilité civile est une institution
juridique qui doit obéir à une logique propre et radicalement différente : il ne s’agit pas de
porter un jugement de valeur sur la conduite du responsable, mais de procurer à la victime la
réparation à laquelle elle a droit. On est donc conduit à admettre, sans difficulté, qu’une
21
Patrick MOMAL « LA RESPONSABILITE ENVIRONNEMENTALE » Série Synthèses N° 01-S03/ page 13
15
personne puisse être tenue d’indemniser la victime, même en l’absence de toute faute ; la
responsabilité civile est encline, par nature, à « s’objectiver », le développement de
l’assurance accélérant l’évolution. Bien plus, nous verrons que, même dans le cas où l’on
évoque la faute civile, on se réfère à une notion très particulière, sans aucun rapport avec la
faute morale, ce qui éloigne encore davantage la responsabilité civile de la responsabilité
morale.
22
S. Fournier, P. Maistre du Chambon « la responsabilité civile contractuelle » 4eme Ed, page 10
16
Conclusion
La responsabilité est conçue comme la contrepartie juridique du gain économique tiré de l’activité
dommageable, en effet la notion « Responsabilité » est un terme auquel on peut accoler de nombreux
qualificatifs. Il existe, à côté de la responsabilité civile la responsabilité pénale, aussi bien qu'une
responsabilité morale. Par conséquent, il s'impose à cet égard, une comparaison entre ces ordres de
responsabilité .Par ailleurs, l'emploi du terme même de responsabilité, avec le contenu moral dont il
est chargé, demeure à l’origine de la plupart des ambiguïtés qui pèsent, aujourd’hui encore, sur notre
conception de la responsabilité civile. Pourtant, parce qu’elle n’a plus pour fondement exclusif la
faute, la responsabilité civile doit être radicalement distinguée non seulement de la responsabilité
morale, mais aussi de la responsabilité pénale.
17
Bibliographie
Ouvrages :
Revue :
MR-ZAHER « Responsabilité civile : Contractuelle et délictuelle » -Cours s3 USMBA
Patrick MOMAL « LA RESPONSABILITE ENVIRONNEMENTALE » Série Synthèses N°
01-S03
Textes de loi :
Dahir (9 ramadan 1331) formant Code des obligations et des contrats (B.O. 12 septembre
1913).
Code civil français
Code de la route français
Code pénal français
Webographie
https://www.cosmovisions.com/responsabilite-sanction.htm
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