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☞ Partie B : Fractions rationnelles
1˚) Définition :
A
On appelle fraction rationnelle à coefficients dans K toute expression de la forme F = avec A ∈ K[X]
B
et B ∈ K[X] \ {0}.
On note K(X) l’ensemble des fractions rationnelles à coefficients dans K.
2˚) Exemples :
X2 + 1
(1) F = ∈ R(X).
X 5 − 2X 3 + X 2 − 5
X 4 − 5X + 2
(2) F = ∈ C(X).
X 3 + 2iX 2 − 5X + (1 − i)
3˚) Propriétés :
A C
(3) Si F = = ∈ K(X) alors AD = BC.
B D
A B
(4) Si F = , F 6= 0 alors F −1 = ∈ K(X).
B A
A AC
(5) Si F = ∈ K(X) alors F = ∀C ∈ K[X] \ {0}.
B BC
1
A C
(6) Si F1 = et F2 = ∈ K(X) alors :
B D
A C AD + BC
F1 + F2 = + =
B D BD
A C AC
F1 .F2 = . =
B D BD
λA
λF1 = ∀λ ∈ K.
B
Définition :
On dit que F est irréductible si F n’est pas décomposable.
Exemples :
(X 2 − 1)(X + 2)
(1) F = n’est pas irréductible. En effet, F est décomposable sous la forme :
(X + 5)(X + 1)
(X − 1)(X + 2)
F = .
(X + 5)
(X 3 − 1)(X − 5)
(2) F = est irréductible car elle n’est pas décomposable. En fait,
X 2 + 3X + 2
(X − 1)(X 2 + X + 1)(X − 5)
F = .
(X + 1)(X + 2)
Remarque :
Toute fraction rationnelle admet une forme (une représentation) irréductible.
2˚) Propriétés :
1˚) Définitions :
A
Soit F = ∈ K(X). Soit a ∈ K.
B
• On dit que a est une racine de F si a est une racine de A.
• On dit que a est un pôle de F si a est une racine de B.
• On dit que a est une racine d’ordre n de F si a est une racine d’ordre n de A.
• On dit que a est un pôle d’ordre n de F si a est une racine d’ordre n de B.
2˚) Exemples :
(X − 1)9 (X − 3)7
(1) F1 = .
(X − 2)3 (X − 4)5
1 est une racine d’ordre 9 de F1 .
3 est une racine d’ordre 7 de F1 .
2 est un pôle d’ordre 3 de F1 .
4 est un pôle d’ordre 5 de F1 .
(X − 2)3 (X − 3)
(2) F2 = .
(X − 2)(X − 5)7
2 est une racine d’ordre 2 de F2 .
1˚) Définition :
cte
• On appelle élément simple dans C(X) toute fraction rationnelle de la forme
(X − a)p
avec a, cte ∈ C, p ∈ N∗ .
cte
• On appelle élément simple dans R(X) toute fraction rationnelle de la forme avec
(X − a)p
αX + β
a, cte ∈ R, p ∈ N∗ (élément simple de 1ère espèce) ou 2 p
avec (α, β, a, b) ∈ R4 , p ∈ N∗ et
(X + aX + b)
∆ = a2 − 4b < 0 (élément simple de 2ème espèce), c,à,d X 2 + aX + b soit irréductible dans R[X].
2˚) Exemples :
1
(1) est un élément simple de 2ème espèce dans R(X).
(X 2
+ 1)3
5X + 2
(2) n’est pas un élément simple de 2ème espèce dans R(X) car ∆ = 9 − 4 = 5 > 0, c,à,d
(X + 3X + 1)2
2
➤ Proposition 1 :
Soit F ∈ K(X). F s’écrit d’une manière unique sous la forme F = E + G
avec E ∈ K[X] et G ∈ K(X) tel que deg (G) < 0.
E s’appelle la partie entière de F et G s’appelle la partie polaire de F .
Preuve
• Existence de l’écriture :
- Si F = 0 alors F = 0 + 0 satisfait les conditions de la Proposition.
A
- Si F 6= 0, F = avec A 6= 0. On fait la division euclidienne de A par B :
B
Exemple :
X5 + X4 − X2 + 1
F = 4 . On pose A = X 5 + X 4 − X 2 + 1 et B = X 4 + X 3 − X − 1. On fait la division
X + X3 − X − 1
euclidienne de A par B, on trouve : Q = X et R = X + 1.
R X +1
Alors, F = Q + = X + 4 .
B X + X3 − X − 1
X +1
Ainsi, X est la partie entière de F et 4 est la partie polaire de F .
X + X3 − X − 1
X +1
D’autre part, 4 n’est pas irréductible mais sa forme irréductible est :
X + X3 − X − 1
X +1 1 1
3
= 3 = .
(X − 1)(X + 1) X −1 (X − 1)(X 2 + X + 1)
Donc, F s’écrit sous la forme
1
F =X+ .
(X − 1)(X 2 + X + 1)
➤ Proposition 2 :
A
Soit F ∈ K(X) tel que deg (F ) < 0 et F = . Alors, F se décompose d’une manière unique
B1 .B2
A1 A 2
sous la forme F = + avec deg (Ai ) < deg (Bi ) ∀1 6 i 6 2.
B1 B2
Exemple :
1
Revenons à l’exemple précédent. On a F = X + . D’après Proposition 2, la fraction
(X − 1)(X 2 + X + 1)
1 A1 A2
2
se décompose sous la forme + 2 , avec deg (A1 ) < 1 et deg (A2 ) < 2,
(X − 1)(X + X + 1) X −1 X +X +1
c,à,d deg (A1 ) = 0 et deg (A2 ) ≤ 1, c,à,d A1 = α ∈ R∗ et A2 = aX + b où (a, b) ∈ R2 . Ainsi,
α aX + b
F =X+ + 2 .
X −1 X +X +1
Calculons
α, a et b.
maintenant
1 1
α= = .
X 2 + X + 1 X=1 3
−1 −2
Tout calcul fait, on obtient a = et b = . Donc,
3 3
1 −1 −2
X+ 1
1 X +2
F =X+ 3 + 3 3 =X+ − .
X − 1 X2 + X + 1 3 X − 1 X2 + X + 1
Exemple :
3X + 1
Soit F = . D’après Proposition 3, F se décompose sous la forme
(X − 1)3
A1 A2 A3
F = + 2
+
X − 1 (X − 1) (X − 1)3
avec deg (Ai ) < 1 pour i = 1, 2, 3, c,à,d deg (Ai ) = 0, c,à,d Ai ∈ R∗ pour i = 1, 2, 3. Alors,
a b c
F = + 2
+ .
X − 1 (X − 1) (X − 1)3
Pour calculer a, b et c, posons d’abord Y = X − 1. Il vient
3(Y + 1) + 1 3Y + 4 3 4
F = = = + .
Y3 Y3 Y2 Y3
Et par suite,
3 4
F = 2
+ .
(X − 1) (X − 1)3
Par identification, on obtient a = 0, b = 3 et c = 4.
2X + 1 2X + 1
F =X+ = X + .
(X 2 − 1)(X 2 + 1) (X − 1)(X + 1)(X 2 + 1)
a b cX + d
F =X+ + + 2 ,
X −1 X +1 X +1
2X + 1 3 2X + 1 1
avec a = 2
= et b = 2
= .
(X + 1)(X + 1) X=1 4 (X − 1)(X + 1) X=−1 4
−1
Par identification, on trouve c = −1 et d = .
2
Donc, la décomposition de F dans R(X) est
3 1 −1
−X +
F =X+ 4 + 4 + 2 .
X −1 X +1 X2 + 1
EXERCICE 3 :
2X
Soit F = 4 ∈ R(X).
X + X2 + 1
1/ Décomposer F dans R(X).
n
X 2p
2/ Déterminer Sn = .
p=0
p4 + p2 + 1
2X 2X 2X
1/ F = 4 2 2
= 2 2 2
= .
X + 2X + 1 − X (X + 1) − X (X − X + 1)(X 2 + X + 1)
2
Ainsi, F se décompose dans R(X) sous la forme :
aX + b cX + d
F = + 2
X2 +X +1 X −X +1
√
2X 2j 2iπ −1 3
avec [aX + b]X=j = =⇒ aj + b = avec j = e 3 = + i .
X 2 − X + 1 X=j j2 − j + 1 2 2
√
2j −1 3
Le calcul donne 2 = −1. Alors, on aura a +i + b = −1 =⇒ a = 0 et b = −1.
j −j+1 2 2
−1 cX + d
Ainsi, F = 2 + 2 .
X +X +1 X −X +1
Par identification, on trouve : c = 0 et d = 1.
−1 1
Donc, F = 2 + 2 .
X +X +1 X −X +1
n n n
X 2k X −1 X 1
2/ Sn = 4 2
= 2
+ 2
.
k=0
k + k + 1 k=0
k + k + 1 k=0
k − k + 1
1 1
On pose Uk = 2 , on a Uk+1 = 2 .
k −k+1 k +k+1
n
X 1 n2 + n
Alors, Sn = Uk − Uk+1 = U0 − Un+1 = 1 − 2 = 2 .
k=0
n +n+1 n +n+1