Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
RESEAU TRIPHASE
1. Définition
Les réseaux alternatifs (notamment triphasés) permettent le transport de l’énergie électrique à de grandes
distances sous haute tension, afin de diminuer l’intensité du courant et donc la section des câbles. Le réseau
triphasé EDF a une fréquence de 50 Hz.
Un système triphasé équilibré de tensions (ou de courants) est formé de trois grandeurs sinusoïdales de
même valeur efficace, de même fréquence (ou pulsation ω = 2πf) et déphasée de 120° (ou rad) les unes
par rapport aux autres. Le réseau EDF délivre un système triphasé équilibré de tension. On note V la valeur
efficace.
v (t) = V√2 sin(ωt)
2π
v (t) = V√2 sin ωt −
3
4π
v (t) = V√2 sin ωt −
3
Relation entre V et U :
2π
u (t) = v (t) − v (t) = V√2 sin(ωt) − sin ωt −
3
π π
= 2V√2 sin cos ωt −
3 3
On en déduit que :
π 1 π
U = 2V√2 sin cos θ − dθ = V√3
3 2π 3
Remarques :
En France, EDF distribue un réseau triphasé :
400 V (valeur efficace entre phases)
50 Hz
Valeur efficace des tensions simples : 230 V
Chez vous, la tension monophasée (le “secteur”) provient d'un réseau
triphasé où l'on utilise le neutre avec une des trois phases.
Dans un couplage en étoile, chaque dipôle est soumis à une tension simple de valeur efficace :
U
V=
√3
Le courant qui traverse les dipôles est le courant qui parcourt une ligne. D'après la loi des nœuds, on a :
i =i +i +i
Si les trois dipôles sont identiques (Z = Z = Z = Z ), le montage est équilibré. Dans ce cas il n'y a pas de
courant dans le neutre : i = 0. Si un déséquilibre apparaît lors du fonctionnement, le courant i ne sera
plus nul : pour cette raison ne jamais supprimer le neutre si l'on veut éviter un disfonctionnement ou encore
la détérioration des dipôles.
Dans un récepteur équilibré, les courants de ligne forment un système de courants triphasés (mêmes valeurs
efficaces I et déphasages de 120°).
Chaque élément d’un montage triphasé équilibré est soumis à une tension de valeur efficace V (tension
simple) et est traversé par un courant d’intensité efficace IY (courant composé). On note φ le déphasage
entre la tension et le courant. cos φ est appelé facteur de puissance.
v (t) = V√2 sin(ωt) i (t) = I √2 sin(ωt − φ)
2π 2π
v (t) = V√2 sin ωt − i (t) = I √2 sin ωt − −φ
3 3
4π 4π
v (t) = V√2 sin ωt − i (t) = I √2 sin ωt − −φ
3 3
La puissance active fournie ou reçue par l’ensemble est égale à la somme des puissances actives fournies ou
reçues par ces trois dipôles monophasés :
la puissance active (moyenne de la puissance instantanée) d’un montage triphasé est :
1
P = v (t)i (t) + v (t)i (t) + v (t)i (t) = 3VI cos φ = √3UI cos φ
T
la puissance apparente (produit des valeurs efficaces) d’un montage triphasé est :
S = 3VI = √3UI
la puissance réactive (partie imaginaire de la puissance apparente complexe) d’un montage triphasé
est :
Q = 3VI sin φ = √3UI sin φ
3.2. Couplage en triangle Δ
Trois dipôles sont couplés en triangle si chacun d'eux est branché entre deux fils de phase (le neutre n'est pas
utilisé).
Dans un couplage en triangle, chaque dipôle est soumis à une tension composée de valeur efficace :
U = V√3
Le courant qui traverse les dipôles n’est plus le courant qui parcourt une ligne.
Si le récepteur est équilibré, les courants de phase forment un système de courants triphasés, de valeurs
efficaces J. Chaque élément d’un montage triphasé est soumis à une tension de valeur efficace U (tension
composée) et est traversé par un courant d’intensité efficace J (courant simple) :
De la même manière qu’on l’a fait pour la valeur efficace des tensions simple et composée, on montre que :
I = J√3
La puissance active fournie ou reçue par l’ensemble est égale à la somme des puissances actives fournies ou
reçues par ces trois dipôles monophasés :
la puissance active d’un montage triphasé est :
P = 3UJ cos φ = √3UI cos φ
la puissance réactive d’un montage triphasé est :
Q = 3UJ sin φ = √3UI sin φ
la puissance apparente d’un montage triphasé est :
S = 3UJ = √3UI
3.3. Comparaison couplage en étoile / couplage en triangle
On constate que les expressions des puissances entre le couplage en étoile et le couple en triangle sont les
mêmes quelque soit le type de montage. La similitude n’implique pas pour autant l’égalité des puissances.
En effet, pour un récepteur triphasé équilibré donné, d’impédance Z (valeur absolue de l’impédance
complexe) :
En étoile :
V
I =
Z
En triangle :
U 3V
J= ⇒ I =
Z Z
On en déduit que :
I = 3I et P = 3P
Le même récepteur, branché en Δ, consomme une puissance 3 fois plus grande qu’en Y.