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2022

CPGE
Mathématiques 1
Meknès 2ième M.P
Topologie - Suites - Continuité

I Eléments de topologie dans un e.v.n


Q 1. Ouvert d’un e.v.n :
(a) Caractériser les ouverts d’un e.v.n E.
(b) L’intersection d’un nombre quelconque d’ouverts est-elle un ouvert ?
(c) L’image d’un ouvert est’elle un ouvert par une application continue ?
(d) Soit f : E −→ R une application continue sur un e.v.n E. Pour a ∈ R, montrer que les ensembles
A = { x ∈ E / f ( x) < a}; B = { x ∈ E / f ( x) > a} et C = { x ∈ E / f ( x) 6= a} sont des ouverts .
(e) Montrer que GLn (R) est un ouvert de Mn (R).

Q 2. Fermé d’un e.v.n :


(a) Caractériser les fermés d’un e.v.n E.
(b) L’image d’un fermé est-elle un fermé par une application continue ?
(c) Soit f : E −→ R une application continue sur un e.v.n E. Pour a ∈ R, montrer que les ensembles
A = { x ∈ E / f ( x) 6 a}; B = { x ∈ E / f ( x) > a} et C = { x ∈ E / f ( x) = a} sont des fermés ?
(d) Montrer que SLn (R) est un fermé de Mn (R).

Q 3. Distance à une partie : Soit A une partie non vide d’un e.v.n E.

(a) Pour x ∈ E, on pose d( x, A) = inf k x − yk. Montrer que d( x, A) est bien définie.
y∈ A

(b) Montrer que l’application x 7→ d( x, A) est lipschitzienne de rapport 1.


(c) On suppose que A est un fermé et que E est de dimension finie. Montrer que pour tout x ∈ E , il
existe a ∈ A tel que : d( x, A) = k x − ak
(d) Montrer que : x ∈ A ⇐⇒ d( x, A) = 0.
(e) Montrer que : ∀ x ∈ E, d( x, A) = d( x, A).

Q 4. Distance entre deux parties : Soient A et B deux parties non vides d’un e.v.n. On définit la distance
entre A et B par : d( A, B) = inf k x − yk.
x∈ A,y∈ B

(a) Montrer que cette définition a bien un sens.


(b) Montrer que : d( A, B) = inf d( a, B) = inf d(b, A).
a∈ A b∈ B

(c) Montrer que : d( A, B) = d( A, B).

Q 5. Soit E un e.v.n de dimension finie et P ∈ K[ X ]. Montrer que l’ensemble : F = { f ∈ L( E) / P( f ) = 0}


est un fermé de L( E) .
 Z 1 
Q 6. Soit E = C([0, 1], R) muni de la norme k.k∞ . On pose : A = f ∈ E / f (0) = 0 et f (t)dt > 1 .
0

Mr. FARESS Moussa 1/5 M.P. 22-23


(a) Montrer que A est une partie fermé de E.
(b) Prouver que pour tout f de A on a : k f k∞ > 1.
(c) Montrer que d(0, A) = 1. On pourra considérer la suite de fonction :
1 1 1
f n ( x) = (n + 1) x si 0 6 x 6 et f n ( x) = 1 + si 6 x 6 1.
n n n
Q 7. Compact d’un e.v.n :
(a) Caractériser les compacts en dimension finie.
(b) Montrer que On (R) est un compact de Mn (R).

Q 8. Partie connexe par arcs :


(a) Caractériser les parties connexes par arcs.
(b) Montrer que SO2 (R) est une partie connexe par arcs de M2 (R).

Q 9. Polynômes caractéristiques : Soit A et B deux matrices de Mn (C).


(a) Montrer que si A est inversible, alors BA et AB sont semblables. En déduire que AB et BA ont le
même polynôme caractéristique.

(b) Soit t ∈ C. On suppose que t n’est pas valeur propre de A, montrer que les matrices ( A − tIn ) B
et B( A − tIn ) ont le même polynôme caractéristique.

(c) On fixe x ∈ C. On définit les applications f : C → C et g : C → C par :


 
f (t) = det ( A − tIn ) B − xIn et g(t) = det B( A − tIn ) − xIn .

Montrer que les fonctions f et g sont continues. En déduire f (0) = g(0).

(d) En déduire que AB et BA ont le même polynôme caractéristique.

Q 10. Matrices diagonalisables : Montrer que l’ensemble des matrices diagonalisables est dense dans
M n (C).
Q 11. Exponentielle d’une matrice :
(a) Montrer que la fonction t 7−→ exp(tA) est continue, dérivable sur R et que :

d
exp(tA) = A · exp(tA).
dt

dt dt
(b) Calculer (exp(tA) · exp(−tA)) et, pour tout s ∈ R, (exp(s + t) A · exp(−tA)). En déduire
dt dt
le résultat déjà connu : exp(s + t) A = exp(sA) · exp(tA).

Q 12. Soit F un sous-espace vectoriel de l’e.v.n E.

(a) Montrer que son adhérence F est un sous-espace vectoriel de E.



(b) Montrer que, si F 6= ∅, alors F = E.
(c) Montrer que, si F est de dimension finie, F = F.
(d) Soit H un hyperplan de E. Montrer que H est soit fermé, soit dense dans E.

Q 13. Soient A et B deux parties non vides d’un e.v.n E.


(a) Montrer que : A ouverte =⇒ A + B ouverte.
(b) Montrer que, si A est compacte et B fermée, A + B est un fermé.

M.P. 22-23 2/5 Espace vectoriel normé


(c) Montrer, à l’aide d’un contre-exemple, que A et B fermées n’implique pas nécessairement A + B
fermée.

Q 14. Partie convexe : Soit A une partie convexe d’un e.v.n E. Montrer que A et A sont des parties convexes
de E

II Ensemble des matrices à diagonale stricte


On note Mn (R) l’algèbre des matrices carrées réelles d’ordre n ∈ N∗ , GLn (R) le groupe des matrices
inversibles de Mn (R) et In la matrice identité de Mn (R).
On considère l’ensemble D des matrices A = ( ai j )16i, j6n de Mn (R) vérifiant
n
aii > ∑ | ai j | ,
j=1
pour tout i = 1, 2, . . . , n.
j 6 =i

Q 1. Pour p ∈ {1, 2, . . . , n}, on considère l’application f p définie par

fp : Mn (R) −→ R
n
A = ( ai j )16i, j6n 7−→ a pp − ∑ |a p j |
j=1
j6= p

(a) Montrer que, pour tout p ∈ {1, 2, . . . , n}, l’application f p est continue sur Mn (R) ;
(b) En déduire que D est un ouvert de Mn (R).
Q 2. Soit A ∈ D et X ∈ Mn,1 (R) tels que AX = 0. Montrer que X = 0. (On pourra considérer la compo-
sante de valeur absolue maximale du vecteur X). En déduire que D ⊆ GLn (R).
Q 3. Montrer que D est une partie convexe de Mn (R).
Q 4. Montrer que l’application det : Mn (R) −→ R est continue.
A 7−→ det( A)
Q 5. En déduire que det( A) > 0, pour tout A ∈ D .
n
Q 6. A = ( ai j )16i, j6n de Mn (R) vérifiant aii > ∑ |ai j | pour tout i = 1, 2, . . . , n.
j=1
j 6 =i

Montrer que det( A + εIn ) > 0, pour tout ε > 0. En déduire que det( A) > 0.

III Etude d’une suite convergente


Soit p un entier naturel non nul. On note M p (R) l’algèbre des matrices carrées réelles d’ordre p et I p la
matrice identité d’ordre p.
Q 1. Montrer que, pour tout A ∈ M p (R), les applications suivantes sont continues :

d A : M p (R) −→ M p (R) , et g A : M p (R) −→ M p (R) .


N 7−→ N A N 7−→ AN

On fixe une matrice M de M p (R) telle que la suite ( Mn )n soit bornée. On pose, pour tout n ∈ N,
1  
Un = I p + M + M2 + · · · + Mn .
n+1
Q 2. Montrer que suite (Un )n admet au moins une valeur d’adhérence dans M p (R).
1  n+1 
Q 3. Montrer que, pour tout n ∈ N, MUn = Un M = Un + M − Ip .
n+1
Q 4. Soit L ∈ M p (R) une valeur d’adhérence de la suite (Un )n .
(a) Montrer que ML = LM = L.
(b) En déduire que, pour tout n ∈ N, Un L = LUn = L.

Mr. FARESS Moussa 3/5 M.P. 22-23


Q 5. Soient L1 , L2 deux valeurs d’adhérence de la suite (Un )n . Montrer que L1 = L2 .
Q 6. Montrer, alors, que la suite (Un )n est convergente.

IV Séries entières de matrices carrées


Soit p un entier naturel non nul. On note M p (C) l’algèbre des matrices carrées complexes d’ordre p. Soit
k k une norme quelconque sur M p,1 (C), ensemble des matrices colonnes de taille p. On définit sur M p (C)
l’application k ks par :

∀ A ∈ M p (C), k Aks = sup k AX k / X ∈ M p,1 (C) et k X k 6 1

Q 1. Justifier l’existence de k Aks pour tout A ∈ M p (C).


Q 2. Montrer que k ks est une norme sur M p (C).
Q 3. Établir pour tous X ∈ M p,1 (C) et A, B ∈ M p (C), les inégalités :

k AX k 6 k Aks k X k et k ABks 6 k Aks k Bks

Q 4. Pour tout A ∈ M p (C), on pose ρ( A) = max{|λ | / λ ∈ Sp( A)}.


Démontrer que, pour toute matrice A ∈ M p (C), ρ( A) 6 k Aks .
Q 5. Soit (cn )n une suite de nombres complexes telle que le rayon de convergence de la série entière ∑ cn xn ,
n
noté R, soit strictement positif (ou infini). On note Ac l’ensemble des matrices A ∈ M p (C) telles que
la série ∑ cn An converge.
n
(a) Montrer que { A ∈ M p (C) / k Aks < R} ⊆ Ac ⊆ { A ∈ M p (C) / ρ( A) 6 R}.
(b) Montrer que si A ∈ Ac et B est semblable à A, alors B ∈ Ac .
(c) Démontrer que si A est une matrice diagonalisable dans M p (C) pour laquelle ρ( A) < R, alors
A ∈ Ac .
zn+1 z2n+1
Q 6. Pour tous n ∈ N et z ∈ C, on pose un ( z) = (−1)n et vn ( z) = .
n+1 2n + 1
(a) Préciser le rayon de convergence de la série de terme général vn .
+∞
(b) Calculer ∑ vn (x) pour tout réel x tel que la série ∑ vn (x) converge.
n=0 n
+∞
(c) Établir, pour tout réel x ∈ [−1, 1], l’égalité ∑ vn (ix) = i arctan(x).
n=0
+∞ +∞
(d) Calculer ∑ un (i ) en admettant que ∑ un (1) = ln(2).
n=0 n=0
 
0 −1
Q 7. Dans cette question, on pose A = .
1 0
(a) Justifier l’existence de P ∈ GL2 (C) telle que D = P−1 AP soit diagonale.
+∞ +∞
(−1)n n+1 (−1)n n+1
(b) Calculer ∑ D et en déduire ∑ A
n=0 n + 1 n=0 n + 1

V Point fixe de Banach


Si X est un ensemble non vide, N∞ désigne la norme de la convergence uniforme sur l’espace vectoriel
des applications bornées de X dans R : N∞ ( f ) = sup({| f ( x)| / x ∈ X }).
Soit ( f n )n une suite de Cauchy, pour N∞ , de C([0, 1], R).
Q 1. Montrer que, pour tout x ∈ [0, 1], ( f n ( x))n converge. Soit f la limite simple de la suite ( f n )n .
Q 2. Montrer que f est bornée et que N∞ ( f n − f ) → 0.

M.P. 22-23 4/5 Espace vectoriel normé


Q 3. Justifier que (C([0, 1], R), N∞ ) est un espace de Banach.
n
Q 4. Soit (un )n la suite de C([0, 1], R) définie par : un ( x) = e x pour tout x ∈ [0, 1]. Montrer que, pour tout
x ∈ [0, 1], (un ( x))n converge. La suite (un )n est-elle de Cauchy pour N∞ ?
Z x
n
Q 5. Soit (vn )n la suite de C([0, 1], R) définie par : vn ( x) = et dt pour tout x ∈ [0, 1]. Montrer que (vn )n
0
converge uniformément sur [0, 1] vers un élément v de C([0, 1], R).
Soit ( E, k · k) un espace de Banach réel, soit A un sous-ensemble fermé non vide de E et soit T ∈ A A
vérifiant : il existe α ∈ [0, 1[ tel que k T ( x) − T ( y)k ≤ α k x − yk pour tout ( x, y) ∈ A2 (on dit que T est
contractante ou encore que T est une contraction).
Q 6. Soit ( x, y) ∈ A2 tel que : T ( x) = x, T ( y) = y. Montrer que x = y.
Q 7. Soit a ∈ A, on définit ( an )n∈N par : a0 = a, an+1 = T ( an )
(a) Montrer que : k an+1 − an k ≤ α n k a1 − a0 k. En déduire que si (n, p) ∈ N × N∗ on a :

 p−1 
k an+ p − an k ≤ k a1 − a0 k ∑ α n +i .
i =0

(b) Montrer que ( an )n est convergente et que sa limite est élément de A.


(c) Montrer que T possède un unique point fixe qui est la limite de ( an )n . On établit ainsi le théorème
du point fixe de Banach : " Toute contraction T d’un fermé non vide A d’un espace de Banach
possède un point fixe unique, de plus si a ∈ A, la suite ( an )n définie par a0 = a, an+1 = T ( an ),
converge vers ce point fixe".

Q 8. On suppose que A = E, soit alors, U ∈ E E définie par : U ( x) = x + T ( x).


(a) Montrer que U est une bijection continue de E sur E.
(b) Montrer que, pour tout ( x, y) ∈ E on a : kU −1 ( x) − U −1 ( y)k < (1 − α )−1 k x − yk.

Q 9. Soit L( E) = {V ∈ E / (V linéaire et V continue)}, on note encore kV k = sup {kV ( x)k / k xk ≤ 1}
la norme subordonnée de V (V ∈ L( E)) ; soit I l’identité de E.
(a) Soit V ∈ L( E) telle que kV k < 1, montrer que V est contractante.
(b) Soit (Vn )n une suite de L( E) et soit V ∈ L( E) tels que : kVn k < 1 pour tout n ∈ N,

Fin des énoncés


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