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Chapitre 2

Suites numériques
Mathématiques
Classe Préparatoire PSI*
Lycée Jean Perrin, Marseille

Sylvain Damour
sylvain.damour@prepas.org
Année 2022–2023

Table des matières


1 Généralités sur les suites 2
1.1 Notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Suites bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Suites monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

2 Limites 3
2.1 Limite et convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 Passage à la limite dans une inégalité large . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4 Opérations sur les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.5 Théorèmes d’encadrement, de minoration, de majoration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.6 Théorème de la limite monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.7 Théorèmes des suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.8 Théorème de croissances comparées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.9 Suites extraites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

3 Relations de comparaison 7
3.1 Équivalents, « petits o », « grands o » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.2 Règles de calcul sur les « petits o » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3 Règles de calcul sur les équivalents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

4 Développements limités 8

5 Suites complexes 9
5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
5.2 Caractérisations par les parties réelles et imaginaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
5.3 Théorèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

6 Suites arithmétiques, géométriques, arithmético-géométriques 10


6.1 Suites arithmétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
6.2 Suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
6.3 Suites arithmético-géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1
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7 Suites récurrentes linéaires d’ordre 2 à coefficients constants 12

8 Suites récurrentes d’ordre 1 13


8.1 Étude à l’aide du théorème de la limite monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
8.2 Étude à l’aide d’une fonction contractante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

9 Suites implicites 14
9.1 Cas facile : la bijection ne dépend pas de n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
9.2 Cas difficile : la bijection dépend de n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

1 Généralités sur les suites

1.1 Notations
Notation 1.
(i) (u n ) désigne la suite. C’est une application de N dans R.
¡ ¢
Si la suite commence à partir du rang n 0 , on note u n nÊn0 .
(ii) u n désigne le terme général. C’est un nombre réel.

1.2 Suites bornées

Définition 2. La suite réelle (u n ) est dite bornée ssi elle est majorée et minorée.

On utilise plutôt la caractérisation suivante, qui est valable aussi pour les suites complexes :

Théorème 3. La suite (u n ) est bornée SSI il existe K > 0 tel que ∀n ∈ N, |u n | É K .

1.3 Suites monotones

Définition 4.
(i) (u n ) est dite constante ou stationnaire ssi ∀n ∈ N, u n+1 − u n = 0.
(ii) (u n ) est dite croissante ssi ∀n ∈ N, un+1 − un Ê 0.
(iii) (u n ) est dite décroissante ssi ∀n ∈ N, u n+1 − u n É 0.
(iv) (u n ) est dite strictement croissante ssi ∀n ∈ N, un+1 − un > 0.
(v) (u n ) est dite strictement décroissante ssi ∀n ∈ N, u n+1 − u n < 0.
(vi) (u n ) est dite monotone ssi elle est croissante ou décroissante.
(vii) (u n ) est dite strictement monotone ssi elle est strict. croissante ou strict. décroissante.

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2 Limites

2.1 Limite et convergence

Définition 5. Soit ` ∈ R. On dit que (u n ) admet ` pour limite ssi


∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N, n Ê N =⇒ |u n − `| É ε .
¡ ¢

On note : u n −−−−−→ ` ou lim u n = `.


n→+∞ n→+∞

On définit de même les limites quand ` = ±∞ :


1. On dit que (u n ) admet +∞ pour limite ssi
∀A ∈ R, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N, n Ê N =⇒ u n Ê A .
¡ ¢

2. On dit que (u n ) admet −∞ pour limite ssi


∀B ∈ R, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N, n Ê N =⇒ u n É B .
¡ ¢

Définition 6. La suite (u n ) est dite

Z (i) convergente ssi elle admet une limite finie,


(ii) divergente ssi elle admet une limite infinie ou si elle n’admet pas de limite.

2.2 Premières propriétés

Théorème 7.
SI (un ) admet une limite
ALORS cette limite est unique.

Théorème 8.
SI (un ) admet une limite finie
ALORS (un ) est bornée.

2.3 Passage à la limite dans une inégalité large


Soit `, `0 ∈ R.

Théorème 9. (de passage à la limite dans une inégalité large)


 
SI  H1 ∀n ∈ N, u n É v n
  
SI H2 un −n→+∞
−−−−→ `
 
et SI H3 v n −n→+∞
−−−−→ `0
 
ALORS C ` É `0

" Remarque 10. Si l’inégalité est stricte u n < v n , alors elle devient large ` É `0 par passage à la limite.

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2.4 Opérations sur les limites


On connait la limite d’une somme (+), d’un produit (×) et d’un quotient (÷) de suites, sauf dans le cas
0 ∞
des 4 formes indéterminées suivantes : « +∞ − ∞ », « 0 × ∞ », « », « ».
0 ∞

2.5 Théorèmes d’encadrement, de minoration, de majoration

Théorème 11. (d’encadrement)


 
SI H1 ∀n ∈ N, an É un É bn
   
et SI H2 an −n→+∞
−−−−→ ` et H3 b n −−−−−→ `
n→+∞
(` ∈ R)
 
ALORS C un −n→+∞
−−−−→ `.

Exercice 12. ∗∗ SN119

n
¡¢
Déterminer un équivalent de u n = ln be c .

Théorème 13. (de minoration)


 
SI H1 ∀n ∈ N, an É un
 
et SI H2 an −n→+∞
−−−−→ +∞
 
ALORS C un −n→+∞
−−−−→ +∞.

Théorème 14. (de majoration)


 
SI H1 ∀n ∈ N, un É bn
 
et SI H2 bn −n→+∞
−−−−→ −∞
 
ALORS C un −n→+∞
−−−−→ −∞.

2.6 Théorème de la limite monotone

Z Théorème 15. (de la limite monotone)


   
(i) SI (u n ) est H1 croissante et H2 majorée
 
ALORS C (un ) CV.
   
(ii) SI (u n ) est H1 croissante et H2 non majorée
 
ALORS C un −n→+∞ −−−−→ +∞.

Remarque 16. Résultat similaire pour une suite décroissante, minorée ou non.

" ATTENTION : SI (u n ) est croissante et majorée par M ALORS (u n ) CV vers ` tel que `ÉM .

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2.7 Théorèmes des suites adjacentes

Z Théorème 17. (des suites adjacentes)


 
SI H1 (un ) est croissante
 
SI H2 (v n ) est décroissante
 
et SI H3 v n − un −n→+∞
−−−−→ 0
¡ ¢
On dit que les suites (u n ) et (v n ) sont adjacentes.
 
ALORS C1 (u n ) et (v n ) CV
  
C2
  vers la même limite `
C3 ∀n ∈ N, u n É ` É v n

Exercice 18. ∗∗ SN08

Xn 1 1
Soit ∀n Ê 1, u n = et v n = un + .
k=0 k! n × n!
Montrer que (u n ) et (v n ) convergent vers une même limite.
Remarque : Cette limite est le nombre réel e ' 2,72.

2.8 Théorème de croissances comparées

Théorème 19. (de Croissances Comparées ou CC)


Soient α, β, γ ∈ R∗+ .
(ln n)α
(i) −−−−−→ 0.
nβ n→+∞


(ii) −−−−−→ 0.
(en )γ n→+∞

(en )γ
(iii) −−−−−→ 0.
n ! n→+∞

Remarque 20. (en )γ = enγ = eγ = q n en posant q = eγ . Donc (en )γ est une suite géométrique.
¡ ¢n ¡ ¢

" Remarque 21. On n’utilise la CC que dans le cas d’une Forme Indéterminée.

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2.9 Suites extraites


• Définition

Définition 22. Une suite extraite de (u n ) est une suite de la forme u ϕ(n) où ϕ : N → N est une
¡ ¢

fonction strictement croissante.

Exemple 23. ϕ(n) = 2n, 2n + 1, 3n, n 2 , etc.

• Convergence d’une suite extraite

Théorème 24. (de convergence d’une suite extraite)


SI un −n→+∞
−−−−→ α (α ∈ R, α = +∞ ou α = −∞)

et SI uϕ(n) est une suite extraite


¡ ¢

ALORS uϕ(n) −n→+∞


−−−−→ α.

 
Méthode 25. Pour montrer qu’une suite (u n ) ne tend vers aucun α,
¡ ¢ ¡ ¢
il suffit de trouver deux suites extraites u ϕ(n) et u ψ(n) qui tendent vers des limites différentes.
 

Démonstration 26. ∗

Exemple 27. La suite de terme général u n = (−1)n n’a pas de limite.

Exercice 28. ∗ SN01


µ ¶
1
Étudier la convergence de la suite de terme général u n = cos n π + .
n

• Suites recouvrantes

Théorème 29. (des suites recouvrantes)


" SI u2n −n→+∞
−−−−→ α et u 2n+1 −−−−−→ α
n→+∞
ALORS un −n→+∞
−−−−→ α.

Exercice 30. ∗ SN07


p
Étudier la convergence de la suite de terme général u n = n 2 + (−1)n .

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3 Relations de comparaison

3.1 Équivalents, « petits o », « grands o »


Mêmes définitions que pour les fonctions :

Définition 31. Soient (u n ) et (v n ) deux suites telles que ∀n ∈ N, v n 6= 0. On note :

(i) u n
n→+∞
∼ vn
un
ssi
−−−−−→ 1. On dit que (u n ) est équivalente à (v n ).
v n n→+∞
(ii) u n = o(v n ) ssi
un
−−−−−→ 0. On dit que (u n ) est négligeable devant (v n ).
n→+∞ v n n→+∞

(iii) u n = O(v n ) ssi


un
µ ¶
est bornée.
n→+∞ vn

3.2 Règles de calcul sur les « petits o »


Mêmes propriétés que pour les fonctions. En particulier :

Théorème 32. u n =
n→+∞
o (1) ssi u n −−−−−→ 0.
n→+∞

Théorème 33. (de Croissances Comparées avec des « petits o »)


Soient α, β, γ ∈ R∗+ .
(i) (ln n)α = o n β .
¡ ¢
n→+∞
β
= o eγn .
¡ ¢
(ii) n
n→+∞
γn
(iii) e = o (n !).
n→+∞

3.3 Règles de calcul sur les équivalents


Mêmes propriétés que pour les fonctions. En particulier :

Théorème 34. Soit un réel ` 6= 0. un ∼ ` ⇐⇒ u n −−−−−→ `.


n→+∞ n→+∞

" ATTENTION : Ne jamais écrire u XX


X ∼X

nn→+∞
 X
0.

 
Méthode 35. On peut remplacer une suite par son équivalent dans un produit, un quotient, une
Z puissance α constante par ex. une racine carrée, pour α = 12 ou une valeur absolue.

¡ ¢

(−1)n 1
Exemple 36. Si u n ∼ alors |u n | ∼ .
n→+∞ n n→+∞ n

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" Remarque 37. On ne peut pas remplacer une suite par sont équivalent dans une somme, une différence,
ou à l’intérieur d’une fonction comme ln, exp, sin, . . .

Théorème 38. u n ∼ v n ⇐⇒ u n = v n + o(v n ).


n→+∞ n→+∞

Théorème 39.
(i) Deux suites équivalentes ont la même limite (finie, infinie ou aucune).
(ii) Deux suites équivalentes ont le même signe, à partir d’un certain rang.
(iii) Une suite est équivalente au premier terme de son DL.

Théorème 40.
ln (n + 1) ∼ ln n.
n→+∞

Démonstration 41. ∗

Remarque 42. On a de même : ln (n + 2) ∼ ln n, ln (n + 3) ∼ ln n, etc.


n→+∞ n→+∞
et ∀α ∈ R, ln (n + α) ∼ ln n.
n→+∞

4 Développements limités
' $
Méthode 43. Pour déterminer le développement limité d’une suite :
1
1. On considère toujours x = −−−−−→ 0.
n n→+∞
2. Pour effectuer une opération sur les DL (somme, produit, composée, inverse) :
" On part de deux DL au même ordre k et le résultat obtenu est aussi à l’ordre k.
& %

Exercice 44. ∗∗ ? SN102


³ α ´n
Soit α ∈ R fixé. Déterminer la limite quand n → +∞ de la suite u n = 1 + .
n

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5 Suites complexes
Dans la suite, (u n ) désigne une suite complexe.

5.1 Définitions

Définition 45. On dit que (u n ) est bornée ssi il existe un réel K tel que ∀n ∈ N, |u n | É K .

Définition 46. On dit que u n −−−−−→ ` ∈ C


n→+∞
ssi |u n − `| −−−−−→ 0.
n→+∞

¯ ¯
Remarque 47. ¯ · · · ¯ désigne ici le module.
¯ ¯

Définition 48. La suite complexe (u n ) est dite

Z (i) convergente ssi elle admet une limite ` ∈ C,


(ii) divergente ssi elle n’admet pas de limite dans C.

5.2 Caractérisations par les parties réelles et imaginaires


On note u n = p n + i q n où p n , q n ∈ R et ` = v + i w où v, w ∈ R.

Théorème 49. u n −−−−−→ `


n→+∞
SSI p n −−−−−→ v et q n −−−−−→ w.
n→+∞ n→+∞

Théorème 50. (u n ) CV SSI (p n ) CV et (q n ) CV.

5.3 Théorèmes
" Les notions faisant intervenir la relation d’ordre de R n’ont plus de sens pour les suites complexes,
comme : É, Ê, u n −−−−−→ + ∞, u n −−−−−→ − ∞, suite croissante, décroissante, majorée, minorée.
n→+∞ n→+∞
Sont donc FAUX : le thm d’encadrement, le thm de la limite monotone, le thm des suites adjacentes.

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6 Suites arithmétiques, géométriques, arithmético-géométriques


Dans la suite, (u n ) désigne une suite réelle ou complexe.

6.1 Suites arithmétiques


On rappelle que :
1. La suite (u n ) est arithmétique (de raison r ) ssi ∀n ∈ N, u n+1 = u n + r .
2. Dans ce cas : ∀n ∈ N, u n = u 0 + nr .

6.2 Suites géométriques


On rappelle que :
1. La suite (u n ) est géométrique (de raison q) ssi ∀n ∈ N, u n+1 = q u n .
n
2. Dans ce cas : ∀n ∈ N, u n = u 0 q .

Z Théorème 51. Soit q ∈ R ou C.


La suite géométrique q n CV SSI |q| < 1 ou q = 1.
¡ ¢

Plus précisément :

" Théorème 52. Si q ∈ R :


(i) SI |q| < 1 ALORS q n −−−−−→ 0.
n→+∞

(ii) SI q =1 ALORS q n −−−−−→ 1.


n→+∞

(iii) SI q >1 ALORS n


q −−−−−→ +∞.
n→+∞

(iv) SI q É −1 ALORS (q n ) n’a pas de limite.

" Théorème 53. Si q ∈ C :


(i) SI |q| < 1 ALORS q n −−−−−→ 0.
n→+∞

(ii) SI q =1 ALORS n
q −−−−−→ 1.
n→+∞

SI ALORS (q n ) DV.
¡ ¢
(iii) |q| > 1 ou |q| = 1 et q 6= 1

Exercice 54. ∗∗ SN107

Soit les suites réelles (x n ) et (y n ) définies par x 0 ∈ R, y 0 ∈ R et


1 1
∀n ∈ N, x n+1 = (x n − y n ) et y n+1 = (x n + y n ).
2 2
1) Étudier la convergence de la suite complexe définie par ∀n ∈ N, z n = x n + i y n .
2) En déduire les limites des suites (x n ) et (y n ).

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6.3 Suites arithmético-géométriques


' $
Z Méthode 55. Soit (u n ) une suite arithmético-géométriques, définie par :

∀n ∈ N, u n+1 = a u n + b avec a, b ∈ C, a 6= 1 et b 6= 0.

Pour déterminer l’expression du terme général u n :


1. On cherche le point fixe ω tel que : ω = a ω + b.
2. On pose v n = u n − ω et on montre que (v n ) est une suite géométrique.
3. On en déduit l’expression de v n puis celle de u n .
& %

Exercice 56. ∗ SN02

1) Déterminer l’expression du terme général de la suite définie par :


1
u 0 = 1 et ∀n ∈ N, u n+1 = − u n − 1.
2
2) Étudier la convergence de la suite (u n ).

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7 Suites récurrentes linéaires d’ordre 2 à coefficients constants

Z Théorème 57. Soit la suite réelle (u n ) vérifiant

∀n ∈ N, u n+2 = a u n+1 + b u n avec a, b ∈ R, b 6= 0.

SI l’équation caractéristique r 2 = ar + b admet :

⇐⇒ ∆ > 0
¡ ¢
1. deux racines réelles distinctes r 1 et r 2

ALORS ∀n ∈ N, u n = A r 1n + B r 2n avec A, B ∈ R.

⇐⇒ ∆ = 0
¡ ¢
2. une racine réelle double r 0

ALORS ∀n ∈ N, u n = A r 0n + B n r 0n avec A, B ∈ R.

3. deux racines complexes conjuguées r = ρ ei θ et r = ρ e− i θ ⇐⇒ ∆ < 0


¡ ¢

ALORS ∀n ∈ N, u n = A ρ n cos(nθ) + B ρ n sin(nθ) avec A, B ∈ R.

Z Théorème 58. Soit la suite complexe (u n ) vérifiant

∀n ∈ N, u n+2 = a u n+1 + b u n avec a, b ∈ C, b 6= 0.

SI l’équation caractéristique r 2 = ar + b admet :

⇐⇒ ∆ 6= 0
¡ ¢
1. deux racines complexes distinctes r 1 et r 2

ALORS ∀n ∈ N, u n = A r 1n + B r 2n avec A, B ∈ C.

⇐⇒ ∆ = 0
¡ ¢
2. une racine complexe double r 0

ALORS ∀n ∈ N, u n = A r 0n + B n r 0n avec A, B ∈ C.

Exercice 59. ∗∗ SN03

1) Calculer le terme général de la suite de Fibonacci définie par :


∀n ∈ N, u n+2 = u n+1 + u n , u 0 = 0, u 1 = 1.
2) En déduire un équivalent simple de (u n ).

Leonardo Fibonacci (1175-1250) est un mathématicien ita-


lien. Il introduisit en Europe le système de notation indo-arabe
0,1,2,3. . . plus rapide que la notation romaine I,II,III,IV. . .
L’invention sera d’abord mal reçue car le public ne comprenait
plus les calculs que faisaient les commerçants. En 1280, Florence
interdit même l’usage des chiffres arabes par les banquiers. On
jugea que le 0 apportait la confusion.
Le mot « chiffre » vient du mot arabe « sifr » signifiant vide, zéro.

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8 Suites récurrentes d’ordre 1

8.1 Étude à l’aide du théorème de la limite monotone


' $
Méthode 60. (avec le théorème de la limite monotone)
Pour étudier la convergence d’une suite définie par

∀n ∈ N, u n+1 = f (u n )

où f est une fonction :


1. On trace la courbe C : y = f (x), la droite D : y = x puis « l’escalier » (si f est croissante) ou
« l’escargot » (si f est décroissante) (voir la figure 61)
2. On cherche les points fixes de f , c’est-à-dire les réels ω tels que f (ω) = ω. Ce sont les abs-
cisses des ponts d’intersection de C et D.
(On va montrer à l’étape 6 que si (u n ) CV, alors c’est vers un point fixe ω.)
3. On cherche un intervalle I stable par f , c’est-à-dire tel que f (I ) ⊂ I .
Si u 0 ∈ I , on aura alors, par récurrence évidente,∀n ∈ N, u n ∈ I .
4. On étudie la monotonie de (u n ). Pour déterminer le signe de u n+1 − u n = f (u n ) − u n , on est
souvent amené à étudier la fonction g : x 7→ f (x) − x.
5. On prouve la CV de (u n ) par le théorème de la limite monotone. On note ` sa limite.
6. On a u n −−−−−→ `. Donc u n+1 −−−−−→ ` et, si f est continue en `, f (u n ) −−−−−→ f (`).
n→+∞ n→+∞ n→+∞
On fait tendre n → +∞ dans u n+1 = f (u n ). On obtient ` = f (`). Donc ` est un point fixe
de f .
7. Conclure.
& %

Figure 61. « Escalier » ou « escargot »

Exercice 62. ∗∗ SN04


p
Étudier la convergence de la suite définie par ∀n ∈ N, u n+1 = 1 + u n et u 0 Ê −1.

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8.2 Étude à l’aide d’une fonction contractante


' $
Méthode 63. (avec une fonction f contractante)
Pour étudier la convergence d’une suite définie par

∀n ∈ N, u n+1 = f (u n )

où f est une fonction contractante, c’est-à-dire k-lipschitzienne avec k < 1 :


1. On montre que f est k-lipschitzienne avec k < 1, par exemple à l’aide de l’IAF.
2. On cherche les points fixes de f , c’est-à-dire les réels ω tels que f (ω) = ω.
3. On écrit que : |u n − ω| = ¯ f (u n−1 ) − f (ω)¯ É k |u n−1 − ω|.
¯ ¯

4. On obtient, par récurrence évidente :


|u n − ω| É k |u n−1 − ω| É k 2 |u n−2 − ω| É . . . É k n |u 0 − ω|.
5. |k| < 1, donc k n −−−−−→ 0, donc vu le théorème d’encadrement u n −−−−−→ ω.
n→+∞ n→+∞
& %

Exercice 64. ∗∗ SN05

Étudier la convergence de la suite définie par ∀n ∈ N, u n+1 = cos(u n ) et u 0 = 0.

9 Suites implicites

9.1 Cas facile : la bijection ne dépend pas de n


' $
Méthode 65. Pour étudier la convergence d’une suite définie par

∀n ∈ N, g (x n ) = αn

où g est une fonction et (αn ) une suite :


1. Par le théorème de la bijection, on prouve que g est bijective. Donc x n = g −1 (αn ).
2. On en déduit la monotonie et la limite de (x n ) en utilisant le tableau de variations de g .
& %

Exercice 66. ∗∗ SN109

1) Montrer que pour tout n ∈ N, il existe un unique x n ∈ R, tel que x n3 + x n = n. (∗)


2) Montrer que (x n ) est croissante.
3) Montrer que x n −−−−−→ +∞.
n→+∞
4) Déterminer un équivalent de (x n ).
¡ ¢
Dans le membre de gauche de (∗) factoriser par le terme prépondérant.

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Lycée Jean Perrin, Marseille  Année 20222023 Mathématiques  Classe Préparatoire PSI*

9.2 Cas difficile : la bijection dépend de n


' $
Méthode 67. Pour étudier la convergence d’une suite définie par

∀n ∈ N, f n (x n ) = 0

où les f n sont des fonctions :


1. Par le théorème de la bijection, on prouve que x n est l’unique solution de l’équation f n (x) = 0.
On détermine aussi un encadrement de x n .
2. On étudie la monotonie de (x n ) en cherchant le signe de f n+1 (x) − f n (x) et en utilisant
f n+1 (x n+1 ) = 0 et f n (x n ) = 0. (voir la figure 68)
3. On prouve la CV de (x n ) par le théorème de la limite monotone. On note ` sa limite.
4. On fait tendre n → +∞ dans f n (x n ) = 0 pour déterminer `.
& %

Figure 68. Monotonie d’une suite implicite

Exercice 69. ∗∗∗ SN06

1) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , il existe un unique x n ∈ ]0, 1[ tel que x n3 + n x n = 1.


2) Étudier la convergence de (x n ).
3) Déterminer un équivalent de (x n ).
¡ ¢
Dans le membre de gauche de (∗) factoriser par le terme prépondérant.

L ÉGENDE
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