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2023

CPGE
Mathématiques 1
MPSI. Meknès Résumé 12

Développement limité en un point


Développement limité en a ∈ R. Exemple : sin x = x −
x3
+ o( x3 ) = x −
x3
+ o( x4 )
Soit f une fonction numérique définie sur un voi- 6 0 6 0

sinage V ( a) de a ∈ R (éventuellement non définie en


a) et n ∈ N. Th : DLn ( a), continuité, dérivabilité
Déf : Développement limité • f est continue (ou prolongeable) en a si et
On dit que f possède un développement li- seulement si f possède un DL0 ( a). On a :
mité à l’ordre n en a (DLn ( a)) s’il existe des sca- f ( a + h) = f ( a) + o (1).
h→0
laires c0 , c1 , . . . , cn tels que : • f est dérivable en a si et seulement si f pos-
sède un DL1 ( a). Dans ce cas on a :
f ( a + h) = c0 + c1 h + · · · + cn hn + o ( hn )
h→0 f ( a + h ) = f ( a ) + f 0 ( a ) h + o ( h ).
h→0

c’est-à-dire s’il existe une fonction polynômiale P


Remarque : La fonction définie par :
de degré inférieur ou égal à n tel que : 
 x + x3 sin 1 si x 6= 0
f ( a + h) = P( h) + o ( hn )
h→0 f ( x) = x2
0 sinon
La fonction polynômiale x 7→ P(h) s’appelle la admet un DL2 (0), Mais f 0 n’admet pas de limite en 0.
partie régulière du développement limité.
Calcul des développements limités.
Th : Unicité du développement limité
Si f admet un DLn ( a) alors les coefficients Th : Formule de Taylor-Young
c0 , . . . , cn sont uniques. (c-à-d la partie régu-
lière est unique.) Si f est de classe C n sur V ( a) alors f admet
DLn ( a) donné par :
n
f (k) ( a ) k
Prop : Développement limité et équivalents f ( a + h) = ∑ h + o ( hn )
k=0
k! h→0
Si f admette un DLn ( a) de la forme :

f ( a + h) = c p h p + · · · + cn hn + o ( hn )
h→0
Exemples de référence : Au voisinage de 0 on a les
avec c p 6= 0, alors f ( a + h) ∼ c p h p . développements limités suivants :
h→0
n
L’application h 7→ c p h p est dite la partie prin- xk
I ex = ∑ + o( xn ) ;
cipale du développement limité de f en a. k=0
k!
n
x2k
I cosh x = ∑ + o( x2n+1 ) ;
( 2k ) !
Th : Développement limité et parité k=0
n
x2k+1
Soit f une fonction admettant un DLn (0). I sinh x = ∑ (2k + 1)! + o(x2n+2 ) ;
• Si f est paire, alors sa partie régulière est k=0
n
paire. (−1)k 2k
I cos x = ∑ x + o( x2n+1 ) ;
• Si f est impaire, alors sa partie régulière est k=0
( 2k ) !
impaire. n
(−1)k 2k+1
I sin x = ∑ (2k + 1)! x + o(x2n+2 ) ;
k=0
MPSI Résumé 12 - Développement limité en un point 2

n n
1
I = ∑ xk + o( xn ) ; Soit P : x 7−→ P( x) = ∑ ak xk une fonction polynô-
1−x k=0 k=0
1 n miale de degré inférieure ou égal à n et m ∈ N tel que
I = ∑ (−1)k xk + o( xn ) ; m 6 n. On appelle polynôme tronqué de P de degré
1+x k=0 6 m, noté [ P]m , la fonction polynômiale donnée par
n
xk m
I ln(1 + x) = ∑ (−1)k−1 k + o( xn ) ; [ P]m : x 7−→ [ P]m ( x) = ∑ ak xk
k=1 k=0
n
α (α − 1) · · · (α − k + 1) k
I (1 + x)α = ∑ x +
k=0
k!
o( xn ) ;
n
x2k+1 Prop : "Troncature" d’un DLn ( a)
I arctan x = ∑ (−1)k 2k + 1 + o(x2n+1 ).
k=0 Si f admet un DLn (0) :
f ( x) = c0 + c1 .x + · · · + cn xn + o ( xn ).
Th : Développement limité d’une primitive x→0
Alors f admet un DLm ( a) (m 6 n) donné par :
Soit F une primitive f sur V ( a). Si f admet un
DLn ( a) de la forme f ( x) = c0 + c1 .x + · · · + c p .xm + o ( xm )
x→0
n
f (h + a) = ∑ ck hk + h→o 0(hn )
k=0

Alors F admet un DLn+1 ( a) de la forme


n Soient f et g deux fonctions admettant des DLn (0)
ck k+1  
F ( a + h) = F ( a) + ∑ h + o hn+1 de la forme :
k=0
k+1 h→0

f ( x) = P( x) + o ( xn ) et g( x) = Q( x) + o ( xn )
x→0 x→0
Th : Développement limité d’une dérivée
On suppose que f est dérivable sur V ( a) et
admet un DLn ( a) de la forme
n Prop : Somme et produit
f ( a + h) = ∑ ck hk + o ( hn )
k=0 h→0
1. f + g admet DLn (0) donné par :
Si f 0 admet un DLn−1 ( a) alors celui-ci est f ( x) + g( x) = P( x) + Q( x) + o ( xn )
donné par : x→0

n 2. f g admet DLn (0) donné par :


f 0 ( a + h) = ∑ kck hk−1 + h→o 0(hn−1 )
k=1 ( f g)( x) = [ PQ]n ( x) + o ( xn )
x→0

Remarque : La fonction f définie par



 x + x3 sin 1 si x 6= 0
f ( x) = x2 Prop : Composition des DLs
0 sinon
Si P(0) = 0 ou lim f ( x) = 0 alors go f admet
0 x→0
admet DL2 (0), mais f n’admet pas de DL1 (0) DLn (0) donné par :
puisque f 0 n’est même pas continue en 0.
( go f )( x) = [ QoP]n ( x) + o ( xn )
x→0
Tous les résultats , présentés ci-dessous, sont don-
nés au voisinage de 0.

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


3 Résumé 12 - Développement limité en un point MPSI

Prop : Inverse d’un DLn (0) Prop : Tangente en un point

Si f ( x) = a0 + a1 x + · · · + an xn + o ( xn ), On suppose que :
x→0
alors
1 1 1 f ( x) = a0 + a1 ( x − a) + a p ( x − a) p + o(( x − a) p )
1. Si a0 6= 0 alors = avec a
f ( x) a0 1 + u( x)
où p le plus petit entier > 2 tel que a p 6= 0,
a1 an alors :
u( x) = x + . . . + xn + o( xn )
a0 a0 0 • La courbe de f possède une tangente en
. ( a, f ( a)) d’équation cartésienne :
1 1 1
= vou( x) avec v( x) = .
f ( x) a0 1+x y = a0 + a1 ( x − a)
1 1 1
2. Si a0 = 0 alors = p
avec • L’équivalence
f ( x) a p x 1 + f 1 ( x)
a p x p la partie principale du développement
f ( x) − ( a0 + a1 ( x − a)) ∼ a p ( x − a) p
limité de f en 0 et a
a p+1 an
f 1 ( x) = x + . . . + xn− p + o ( xn− p ) permet de déterminer la position relative de
ap ap x→0
la courbe de f et sa tangente.

Applications.
Prop : DL en un point autre que 0
Prop : Asymptotes d’une courbe
Pour calculer un DLn ( a) avec a 6= 0, on effec-
tue le changement de variable x = a + h avec Soit f une fonction à valeurs réelles définie au
h tendant vers 0 de sorte que l’on est ramené voisinage de +∞ . On suppose que :
à l’étude d’un DLn (0). On revient à la fin à la
ap
 
1
variable x en écrivant h = x − a. f ( x) = a0 + a1 x + p + o et a p 6= 0.
x +∞ x p

Prop : limites et équivalents • La courbe de f possède une droite asympto-


tique d’équation : y = a0 + a1 x au voisinage
de +∞.
Limites : Chercher une limite, c’est chercher ap
un développement limité à la précision • L’équivalence f ( x) − ( a0 + a1 x) ∼ p per-
+∞ x
o ( 1 ). met de déterminer la position relative de
Equivalents : On cherche en fait le premier la courbe et son asymptote au voisinage de
terme non nul d’un développement li- +∞.
mité. Malheureusement, il n’y a aucune
méthode générale pour déterminer a
priori l’ordre du premier terme non nul.
On est donc obligé de procéder par tâton-
nements . . . Remarque : On a les mêmes résultats au voisinage de
−∞.

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023

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