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2
CHIMIE
BRIGADE de SAPEURS-POMPIERS de PARIS
1, place Jules Renard
BP 31
75 823 PARIS Cedex 17
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(Loi du 11 mars 1957 art. 40 et 41 et Code pénal art. 425) ».
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6
ͳ sont de difficultés progressives et croissantes ;
ͳ comprennent des exercices, si possible, liés à la profession ;
ͳ nécessitent de la part des candidats, une connaissance du niveau précédent pour accéder au niveau requis.
7
Chacun, suivant l’examen qu’il prépare, devra y puiser le savoir qui lui est nécessaire. Le tableau ci-dessous fixe le programme
8
minimum à apprendre pour l’examen considéré.
9
Examens Programme
BRECCH
CT1.SPP
Introduction ; 1re et 2e parties
3e partie
10
UV2 CCGI 4e partie
11
12
13
14
15
16
17
18
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 5
TABLE DES MATIÈRES
LE MAGNÉSIUM 69
3.
4.
PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
UTILISATION
79
80
4
5. RISQUES 80
1. CARACTÉRISTIQUES 69
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES 69
5.1
5.2
Incendie et explosion
Sur l'organisme
80
80 5
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES 69 6. RECOMMANDATIONS 80
4.
5.
UTILISATION
RISQUES
69
69
6.1
6.2
Stockage
Manipulation
80
80 6
5.1 Incendie et explosion 69 7. PRÉCAUTIONS À PRENDRE EN CAS D’ACCIDENT 80
5.2
6.
Sur l'organisme
RECOMMANDATIONS
70
70
7.1
7.2
Fuite
Incendie
80
80 7
7.3 Sur l'organisme 80
6.1 Stockage 70
8. EXERCICES 81
6.2
7.
Manipulation
PRÉCAUTION À PRENDRE EN CAS D’ACCIDENT
70
70
8.1 Exercice 1 81 8
8.2 Exercice 2 81
LA FONCTION ACIDE EN CHIMIE MINÉRALE 71
L’ACIDE NITRIQUE 83 9
1. NOTION D’ION 71
1. CARACTÉRISTIQUES 83
1.1 Définition 71
1.2 Exemples 71 2.
3.
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
83
83
10
2. FONCTION ACIDE EN CHIMIE MINÉRALE 72
2.1 Définition 72 4. UTILISATION 83
2.11 Les Hydracides
2.12 Les Oxacides
72
72
5.
5.1
RISQUES
Incendie et explosion
84
84
11
2.2 Les bases - définition 73 5.2 Sur l'organisme 84
3. CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES ACIDES
3.1 Action des acides sur les bases
73 6.
6.1
RECOMMANDATIONS
Stockage
84
84
12
3.2 Action d'un acide sur un oxyde métallique 73 6.2 Manipulation 84
3.3 Action des acides sur les sels 74
3.4 Action de l'ion H+ sur un métal (zinc) 74
7.
7.1
PRÉCAUTIONS À PRENDRE EN CAS D’ACCIDENT
Écoulement ou fuite
84
84
13
3.5 Ce qu'il faut retenir 75
7.2 Incendie 84
L’ACIDE CHLORHYDRIQUE 77 7.3 Action sur l'organisme 84
14
1. CARACTÉRISTIQUES 77 LA SOUDE CAUSTIQUE 85
2.
3.
PROPRIÉTES PHYSIQUES
PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
77
77
1. CARACTÈRISTIQUES 85 15
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES 85
4. UTILISATION 77 3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES 85
5.
5.1
RISQUES
Incendie et explosion
77
77
4. UTILISATION 85 16
5. RISQUES 86
5.2 Sur l'organisme 77
5.1 Incendie et explosion 86
6.
6.1
RECOMMANDATIONS
Stockage
78
78
5.2 Sur l'organisme 86 17
6. RECOMMANDATIONS 86
6.2 Manipulation 78
6.1 Stockage 86
7. PRÉCAUTIONS À PRENDRE EN CAS D’ACCIDENT 78 6.2 Manipulation 86 18
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 9
7. PRÉCAUTIONS À PRENDRE EN CAS D’ACCIDENT 86 8. EXERCICE 86
1.3 Conclusion
8
Dans ces expériences, les corps utilisés n’ont éprouvé que des modifications passagères n’affectant pas leur nature (le sel
est resté sel, la naphtaline est restée naphtaline). De plus, ces modifications étaient réversibles puisqu’on retrouvait en fin 9
d’expérience le corps dans le même état physique qu’au début.
2. PHÉNOMÈNES CHIMIQUES 10
2.1 Action de la chaleur sur le sucre
11
Plaçons un petit morceau de sucre dans un tube à essai en verre et chauffons le avec un brûleur à gaz : il se dégage
d’abondantes vapeurs, en même temps que des gouttelettes d’eau se déposent à la partie supérieure du tube; ensuite, le
sucre brunit (formation de caramel), noircit et, finalement, se transforme en un corps noir qui est du charbon de sucre. Par
refroidissement, le charbon garde ses caractéristiques et on ne revient pas au sucre primitif.
12
vapeur d'eau 13
14
condensation de la
vapeur d'eau
15
sucre carbonisé
16
brûleur à gaz 17
2.2 Combinaison du soufre et du fer
Dans un tube à essai, plaçons un mélange aussi homogène que possible de fleur de soufre et de limaille de fer fine, puis
18
chauffons fortement la masse en un de ses points. Au bout d’un certain temps, une vive incandescence se manifeste en ce
point et gagne progressivement le mélange entier, même si l’on arrête le chauffage. Si on laisse refroidir, on trouve en fin de
compte un corps noirâtre : le sulfure de fer. 19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 13
2.3 Conclusion
Dans ces expériences, les corps ont subi des modifications profondes, affectant leur nature (le sucre est devenu du charbon,
le soufre et le fer se sont combinés pour former du sulfure de fer).
Ainsi, alors que la physique s’intéresse aux propriétés universelles de la matière en général, la chimie se préoccupe des
transformations où intervient la nature des corps étudiés.
On distingue la chimie générale qui cherche à dégager les lois de transformations chimiques et la chimie descriptive qui
étudie séparément les différents corps purs.
Celle-ci se subdivise en chimie organique : étude des composés du carbone produits par les êtres vivants ou obtenus par
synthèse, et chimie minérale (tous les autres composés).
PARTIE 1 5
6
7
8
CHIMIE 9
10
GÉNÉRALE 11
12
13
14
15
16
17
18
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 15
LA STRUCTURE DE LA MATIÈRE 1
La chimie s’est fondée sur 3 hypothèses totalement vérifiées aujourd’hui.
1. L’HYPOTHÈSE MOLÉCULAIRE
ͳ la matière est formée de particules appelées molécules ;
ͳ un corps pur est un corps composé de molécules identiques ;
ͳ les molécules sont animées d’un mouvement incessant ;
ͳ la molécule est la plus petite partie d’un corps pouvant exister à l’état libre et conservant les propriétés chimiques
du composé.
2. L’HYPOTHÈSE ATOMIQUE
ͳ les molécules sont formées par 2 ou plusieurs atomes ;
ͳ les réactions chimiques correspondent à des échanges d’atomes entre les molécules ;
ͳ un corps composé d’atomes identiques est un corps simple ;
ͳ un corps composé d’atomes différents est un corps composé ;
ͳ la composition atomique d’un corps composé est variable ;
ͳ composition de l’atome :
▪ l’atome est constitué d’un noyau autour duquel se déplacent un certain nombre d’électrons. Les électrons portent
une charge électrique négative. Cette charge est appelée charge élémentaire ;
▪ le noyau est lui-même constitué, entre autre, de protons et de neutrons. Les protons portent une charge électrique
élémentaire positive. Les neutrons ne portent pas de charge ;
ͳ l’atome est globalement neutre, il y a donc autant de protons que d’électrons.
trajectoire
simplifiée de
l'électron autour
du noyau
REMARQUE : cette représentation de l’atome ne regarde pas l’échelle entre la taille du noyau et celle de l’atome.
En effet, si le noyau de l’atome d’hydrogène était représenté par une sphère de 1 cm de rayon, l’atome serait alors représenté
par une sphère concentrique de 250 m de rayon. La structure de la matière est donc essentiellement lacunaire : un grand
vide entoure le noyau.
Hydrogène 1 0 1
Carbone 6 6 6
Oxygène 8 8 8
Chlore 17 18 ou 20 17
Fer 26 30 26
2. FORMULE CHIMIQUE 11
Les corps composés sont soumis à la même règle et ainsi nous obtiendrons pour :
- l’eau 12
H2O 1 atome d’oxygène
2 atomes d’hydrogène
13
Autres exemples :
- le monoxyde de carbone
CO 1 atome d’oxygène
14
1 atome de carbone
- le dioxyde de carbone 15
CO2 2 atomes d’oxygène
1 atome de carbone 16
La molécule peut comporter un grand nombre d’atomes (plusieurs centaines dans certaines molécules organiques)
- glucose (sucre)
17
C6H12O6 6 atomes d’oxygène
12 atomes d’hydrogène
6 atomes de carbone
18
Cette écriture représente la formule brute du composé.
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 19
3. RÉACTIONS CHIMIQUES
Les associations de molécules, les échanges d’atomes entre molécules ou des coupures dans une molécule, sont appelées
réactions chimiques.
L’utilisation des symboles chimiques et l’écriture des réactions chimiques sous forme d’équations chimiques permettent de
simplifier la description des phénomènes.
Écrire une réaction chimique revient à :
ͳ connaître les composés de départ et ceux obtenus après réaction ;
ͳ équilibrer la réaction.
Quelques exemples :
ͳ la réaction du soufre et du fer obtenue en chauffant fortement un mélange de soufre en poudre et de limailles de fer
donne du sulfure de fer, c’est à dire :
Fer + Soufre ==> sulfure de fer (le sens de la flèche détermine le sens de la réaction)
ou avec les symboles et formulations chimiques :
Fe + S ==> FeS
ͳ d’autres réactions :
H2 + S ==> H2S
2 H2 + O2 ==> 2 H2O
3 Fe + 4 H2O ==> Fe3O4 + 4 H2
Cette dernière réaction se produit en particulier dans un incendie lorsque l’on projette de l’eau avec les lances sur des
charpentes métalliques chauffées au rouge.
Le dégagement de dihydrogène provenant de la décomposition de l’eau augmente évidemment le risque d’explosion.
C’est ce type de réaction de décomposition de l’eau par le métal qui interdit l’utilisation de l’eau dans le cas de feux de
métaux.
2 Na + 2 H2O ==> 2 Na OH + H2
(sodium) (soude)
Dans ce cas, la réaction entre l’eau et le sodium étant très vive, le dégagement d’hydrogène est beaucoup plus violent et
donc plus dangereux, il y a explosion.
Des réactions plus complexes peuvent être écrites, par exemple la carbonisation du sucre.
C6H12O6 ==> 6 C + 6 H2O
(sucre) (Carbone sous forme (vapeur)
de charbon)
Il est à noter que la combustion d’un matériau nécessite un apport d’oxygène. La dégradation complète d’un matériau
composé de carbone, d’oxygène, d’hydrogène et d’azote aboutit à la formation de CO2 (dioxyde de carbone), d’H2O et d’N2
(le diazote de l’air).
REMARQUE : attention à ne pas confondre la notation avec les chiffres en indice désignant le nombre d’atomes d’un
même type qu’il y a dans une molécule et la notation de type 3 Fe, 2 Na et 6 C désignant le nombre d’atomes et de molécules
que l’on prend pour faire une réaction.
Exemple : 3 Fe + 4 H2 O ==> Fe3 O4 + 4 H2
Il faut 3 atomes de fer et 4 molécules d’eau contenant chacune 2 atomes d’hydrogène et 1 atome d’oxygène pour obtenir
1 molécule d’oxyde de fer contenant 3 atomes de fer et 4 atomes d’oxygène ainsi que 4 molécules de dihydrogène contenant
chacune 2 atomes d’hydrogène.
D’une manière générale, nous pouvons dire qu’écrire une réaction chimique revient :
ͳ à écrire les composés de départ et ceux obtenus après réaction ;
ͳ à équilibrer la réaction, opération qui consiste à conserver le même nombre d’atomes de part et d’autre de la flèche
(loi de conservation de la matière), ainsi que la même quantité de charges électriques.
D’après Lavoisier1 : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
4
Nombre de charge Z A masse molaire atomique
(nombre de protons dans le noyau) en g/mol
X 5
nom complet de l'élément nom Symbole chimique de l'élément
6
Exemples :
1 1,0 8 16,0 7
H O
hydrogène oxygène
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 21
LES LOIS DES COMBINAISONS 3
1. DÉFINITIONS
1.1 La mole
Définition pratique : Une mole est la quantité d’atomes contenus dans 12 grammes de carbone 12C. Une mole d’entités
(atomes, molécules, électrons, etc.) est la quantité de matière formée par N entités, où N est le nombre d’Avogadro à savoir :
N = 6,02.1023.
L’eau
formule H2O ==> M(H2O) = M(H2) + M(O)
masse molaire atomique de l’hydrogène 1 g/mol
masse molaire atomique de l’oxygène 16 g/mol
masse molaire moléculaire de l’eau 2 x 1 + 1 x 16 = 18 g/mol
Le gaz carbonique
formule CO2
masse molaire atomique du carbone 12 g/mol
masse molaire atomique de l’oxygène 16 g/mol
masse molaire moléculaire du dioxyde de carbone 1 x 12 + 2 x 16 = 44 g/mol
1 Chimiste italien.
Il est à noter que la densité n’a pas d’unité, du fait qu’elle exprime un rapport de 2 mêmes grandeurs (ici la masse) entre le
gaz considéré et un gaz de référence (par convention, le gaz de référence est l’air).
Application :
ͳ Dioxyde de carbone MCO2 = 44 g/mol,
donc d = 44 = 1,51
29
Le dioxyde de carbone est plus lourd que l’air (dCO2 > 1) quand il est froid. Il faut donc aérer les pièces en partie basse,
notamment celles ou fonctionne un appareil à combustion de type chauffe-eau par exemple.
ͳ d gaz > 1 ==> gaz plus lourd que l’air ;
ͳ d gaz = 1 ==> gaz de même densité que l’air ;
ͳ d gaz < 1 ==> gaz plus léger que l’air.
Les volumes des gaz qui entrent dans une combinaison, mesurés dans les mêmes conditions de température et de pression,
sont entre eux dans les rapports simples déterminés par l’équation chimique. Si le composé formé est gazeux, son volume
17
est aussi dans un rapport simple avec ceux des composants.
Exemples : 18
ͳ 1 volume + 1 volume ==> 2 volumes
1 vol. de dihydrogène + 1 vol. de dichlore ==> 2 vol. de gaz chlorhydrique
4 Physicien français (1775-1836) 19
5 Physicien français (1778-1850)
PARTIE 2 5
6
7
8
COMPOSÉS 9
10
LES PLUS 11
12
RÉPANDUS
13
14
15
16
17
18
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 27
L’AIR 1
1. EXISTENCE DE L’AIR
L’air est mis en évidence par les vents, les courants d’air, la résistance éprouvée par un corps en mouvement dès que la
vitesse devient suffisamment grande.
1.11 On verse du mercure dans une cornue (fig. 1) dont le tube adducteur aboutit dans un tube à dégagement (ou
éprouvette)
Tube à
dégagement Tube
adducteur
Fig. 1 Fig. 2
1.12 On recueille le gaz dans une cloche, et on constate que ce gaz n’est ni comburant, ni combustible, que sa densité
est un peu inférieure à celle de l’air : c’est de l’azote.
1.13 On recueille les pellicules rouges orangées, on les chauffe dans une cornue (fig.2) dont le tube adducteur aboutit
sous une éprouvette pleine d’eau : du mercure apparaît dans la cornue, tandis qu’un gaz se dégage dans l’éprouvette. Ce
gaz ranime la flamme d’une allumette ne présentant plus qu’un point en ignition. Il n’est pas combustible, il est un peu
plus lourd que l’air : c’est de l’oxygène.
Les pellicules étaient une combinaison d’oxygène et de mercure, appelée monoxyde de mercure.
2 Hg + O2 ==> 2 HgO (cristaux rouges orangés).
Le volume de l’oxygène dégagé représente précisément le volume de gaz disparu dans la 1re partie de l’expérience. Dans la
2e expérience la réaction s’inverse :
2 HgO ==> 2Hg + O2
Conclusion : L’air est un mélange de plusieurs gaz, les 2 principaux sont le dioxygène O2 et le diazote N2.
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ l’air est un gaz incolore et inodore ;
ͳ la capacité thermique massique de l’air est la quantité de chaleur nécessaire à apporter pour élever de 1° C
la température d’1 kg d’air à pression constante. Celle-ci est égale à : 1005 J/ (kg.°C) ;
ͳ la pression atmosphérique est due au poids de l’air : un litre d’air sec à 20° C, sous la pression normale, pèse 1,21 g ;
ͳ l’air liquide passe à l’état gazeux de - 192° C à - 183° C (la température ne reste pas constante car c’est un mélange).
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
L’air est un élément indispensable ; l’oxygène de l’air sert à la respiration. La pression de l’oxygène au niveau des alvéoles
pulmonaires est environ égale à 1/8 de la pression atmosphérique :
ͳ si cette pression diminue (haute altitude), l’organisme présente des troubles : c’est l’hypoxie ;
ͳ si cette pression augmente (de 4 à 5 fois), on observe l’apparition de phénomènes d’hyperoxie.
4. UTILISATION
4.1 Air conditionné
Le conditionnement de l’air consiste en un ensemble de traitements de l’air confiné dans un espace clos, visant au contrôle et
à la régulation de facteurs d’ambiance tels que température, humidité, pourcentage en oxygène, pureté et mouvement de l’air.
Les buts essentiels du conditionnement de l’air sont le chauffage, le refroidissement, le contrôle du degré hygrométrique et
le renouvellement de l’air.
On distingue :
ͳ le conditionnement de l’air industriel qui s’applique à des établissements où certaines exigences de fabrication (textile,
mécanique de précision) ou d’exploitation (centre mécanographique, calculatrices électroniques) sont imposées ;
ͳ la climatisation qui établit les conditions de température, humidité et pureté de l’air destinées à assurer le confort
des particuliers (salles de spectacles, habitations).
évaporation des
continents
évaporation des
mers et océans nappes
souterraines
fleuves et rivières
mers et océans
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
2.1 Densité
L’eau présente une particularité : sa densité est maximale à la température de 4° C (au lieu d’être maximale au point de
fusion de l’eau à 0° C).
ͳ par définition; la densité de l’eau est 1 à 4° C ;
ͳ de 0° C à 4° C, le volume de l’eau diminue (la densité augmente) ;
ͳ de 4° C à 100° C le volume de l’eau augmente, se dilate, (la densité diminue) ;
densité ͳ l’eau se dilate en se solidifiant à 0° C.
0,99 987
0,918
température
4° C 100° C
glace 0° C eau liquide vapeur
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES 14
oxygène
3.1 Composition de l'eau hydrogène
15
ͳ la décomposition de l’eau se fait au moyen d’une électrolyse. 2 volumes
d’hydrogène et un volume d’oxygène sont formés : 2 H2O ==> 2 H2 + O2.
ͳ la synthèse, l’opération inverse, s’effectue en mélangeant 2 volumes 16
d’hydrogène et un volume d’oxygène dans une éprouvette, le mélange
est mis en présence d’une flamme vive, provoquant une détonation et on
constate une apparition d’eau liquide sur les parois : 2 H2 + O2 ==> 2 H2O. cathode anode 17
L’eau est formée par l’union de 2 volumes d’hydrogène avec 1 volume d’oxygène.
La molécule d’eau a pour formule H2O.
Fig. 1
18
3.2 Propriétés
L’eau est un corps très stable qui se dissocie en hydrogène et en oxygène entre 1 000° C et 1 800° C. 19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 35
Seuls peuvent la décomposer les corps qui ont une grande affinité pour l’hydrogène ou l’oxygène :
ͳ le carbone la décompose « au rouge » avec formation d’oxyde de carbone,
C + H2O ==> CO + H2 (CO est appelé monoxyde de carbone) ;
ͳ le fluor la décompose à froid avec formation de gaz fluorhydrique,
2 F2 + 2 H2O ==> 4 HF + O2 (avec le chlore
et le brome, la réaction est réversible et donne du vapeur four
H2
gaz d’acide chlorhydrique ou bromhydrique selon le
cas) ; hydrogène
H2
ͳ le sodium, le potassium, le calcium décomposent métal
l’eau à froid avec un important dégagement
d’hydrogène qui s ’enflamme spontanément ou eau en ébullitoin
explose dans le cas du sodium ou du potassium.
2 Na + 2 H2O ==> 2 NaOH + H2
soude
2 K + 2 H2O ==> 2 KOH + H2
potasse
Ca + 2 H2O ==> Ca(OH)2 + H2 T
chaux Métal + H2O ==> oxyde + H2
ͳ d’autres métaux décomposent la vapeur d’eau à température plus ou moins élevée, selon la même réaction. (Fer,
Zinc, Aluminium).
3.3 Exercices
Exercice 1 : Calculer le volume à 20°C et sous une pression de 1,013 bars des gaz obtenus en décomposant 72 g d’eau par le
courant électrique (électrolyse).
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 37
5.22 Extinction par étouffement
La vapeur d’eau formée agit comme un gaz inerte, ce qui ralentit considérablement l’apport en comburant (oxygène de l’air)
et donc ralentit la combustion.
NÉANMOINS, LORS DES EXTINCTIONS, ON DEVRA TOUJOURS SE MÉFIER DE L’EAU DE RUISSELLEMENT EN PRÉSENCE DE
CIRCUITS ÉLECTRIQUES SOUS TENSION.
Visent à améliorer l’absorption du rayonnement thermique par l’eau d’extinction, en incorporant des poudres métalliques 17
notamment de l’aluminium. Mais l’emploi de tels additifs comporte des inconvénients :
ͳ la difficulté de maintenir les particules opacifiantes en suspension dans l’eau (même à l’aide de substances
tensioactives appropriées). 18
ͳ les dégâts provoqués par la solution extinctrice (comportement semblable à celui d’une peinture).
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 39
5.415 Moyens divers :
ͳ les combinaisons de poudre (bicarbonate de potassium) et d’eau qui donnent de bons résultats sur les feux de
liquides inflammables ;
ͳ l’eau « légère » (mousse perfluorocarbonée) qui, en formant une mince pellicule à la surface du liquide combustible,
empêche toute évaporation (donc toute reprise de feu des vapeurs inflammables qui subsistent à la surface).
5.42 Inconvénients :
5.421 La corrosion :
Certains additifs dégradent à la longue les pièces métalliques et même les matières plastiques (principaux composants de
nos matériels).
La conduction de l’eau additionnée de produits est sérieusement augmentée et rendra l’emploi des appareils, même à eau
pulvérisée, relativement dangereux en présence de courants électriques (eaux de ruissellement en particulier).
5.423 La toxicité:
Celles des produits est quasiment nulle. Toutefois, une réaction épidermique est à craindre pour certains mouillants.
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
2.1 Densité
Variable suivant les essences et dépendante du taux d’humidité, elle est comprise entre 0,4 et 0,18 pour les bois commerciaux
couramment utilisés (certains bois tropicaux très durs comme l’ébène ont des densités supérieures d’environ 1,2 à 1,3).
Enrobage par un composé de fibres d’amiante et d’un liant. Le problème qui se pose est le pouvoir cancérigène de l’amiante.
Il a l’avantage de se transformer chimiquement sous l’action de la chaleur : par vaporisation de l’eau de constitution, l’élévation
de température du bois est retardée. Il améliore ainsi considérablement la stabilité au feu des éléments de construction.
4
- sans enrobage 52 min
- 1 cm de plâtre appliqué sur un grillage
- 2 cm de plâtre
1 h 21 min
1 h 58 min
5
Poutrelle métallique HN 100 chargée à 10 tonnes
- sans enrobage 9 min 6
- enrobage plein sur treillis
. 1 cm de plâtre 1 h 04 min
. 2 cm de plâtre 1 h 30 min
7
Poteau béton 15 x 15 x 230 cm chargé à 10 tonnes
- sans enrobage 1 h 48 min 8
- 1 cm de plâtre 2 h 47 min
- 2 cm de plâtre 3 h 18 min
3.313 Béton
9
Enrobage obtenu par un mortier de ciment et de sable dont la résistance au feu se situe à 450° C environ.
10
3.32 Ignifugation à cœur
ͳ par imprégnation (sous vide et sous forte pression) au moyen de solutions ignifuges ;
11
ͳ par trempage (moins efficace) dans des solutions salines (phosphates, borates, sulfates d’ammonium).
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ gaz incolore, inodore et sans saveur ;
ͳ peu soluble dans l’eau (50 cm3 dans 1 litre d’eau à 0° C) ;
ͳ densité / air : 1,1.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ l’oxygène forme directement ou indirectement des composés avec tous les corps simples (sauf le fluor et les métaux
précieux : le platine, l’or, etc.) ;
ͳ la combinaison d’un corps avec l’oxygène est une oxydation que l’on appelle communément
combustion : la combustion est vive lorsqu’elle s’accompagne d’une flamme ou d’une incandescence.
Une combustion est toujours plus vive dans l’oxygène pur que dans l’air où l’oxygène est dilué ;
Exemple : le sodium réagit vivement sur l’oxygène (sur l’eau également) en produisant une flamme jaune. Pour cette
raison, le sodium est conservé dans des flacons remplis d’huile de vaseline ;
ͳ certain corps peuvent subir dans l’air une combustion, sans flamme ni incandescence : il s’agit alors d’une combustion
lente ;
ͳ Exemple : le fer s’oxyde lentement à l’air, sans augmentation notable de la température, pour former la rouille
(Fe2O3 hydraté). De plus, cette oxydation est accélérée si elle se produit avec un apport d’humidité ;
ͳ la respiration des être vivants est un phénomène d’oxydation lente des composés organiques (sucres, graisse, etc.)
du corps ;
ͳ Le carbone se retrouve sous forme de dioxyde de carbone et l’hydrogène sous forme d’eau :
y z y
C x H y O z + (x + − ) O 2 → xCO 2 + H 2 O
4 2 2
l’anhydride carbonique formé dans les tissus est alors ramené par le sang aux poumons où il est libéré dans l’atmosphère.
4. UTILISATION
ͳ oxycoupage des métaux et soudure autogène (chalumeaux oxyacétylèniques et oxhydriques) ;
ͳ industrie (métallurgie et pétrochimie) ;
ͳ oxygénothérapie ;
ͳ appareils respiratoires.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage et manipulation
L’oxygène est stocké dans des bouteilles d’acier comportant une valve et un capuchon de protection. Afin d’éviter les risques
d’explosion (ou l’activation de la combustion dans un incendie) il faut :
ͳ interdire de fumer près des postes de distribution ;
ͳ fixer les bouteilles ou les manipuler avec précaution pour prévenir tout choc ou chute possible ;
ͳ mettre les bouteilles à l’abri du soleil ou d’une source quelconque de chaleur, dans un local séparé, au rez-de-
chaussée (pour faciliter l’évacuation) ;
ͳ ne pas graisser les appareils utilisant de l’oxygène pur.
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ gaz incolore, inodore et sans saveur, très léger (14,5 fois plus léger que l’air) ;
ͳ très peu soluble dans l’eau (0,02 cm3 dans 1 litre d’eau à 0° C) ;
ͳ très difficile à liquéfier (- 252° C sous 1 bar) ;
ͳ densité / air : 0,07.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ l’hydrogène entre pour 1/8 en masse dans la constitution de l’eau. En brûlant dans l’oxygène, l’hydrogène donne de
l’eau selon la réaction : 2 H2 + O2 ==> 2 H2O ;
ͳ l’hydrogène brûle aussi dans l’air et forme avec celui-ci des mélanges détonants. La chaleur dégagée par la combustion
de l’hydrogène est utilisée dans des chalumeaux industriels ce qui permet de souder des métaux à haute température
sans danger d’oxydation (à 4 000° C) ;
ͳ limite inférieure à l’explosion dans l’air : 4 % ;
ͳ limite supérieure à l’explosion dans l’air : 45 %.
4. UTILISATION
ͳ sert à gonfler les ballons sondes et les ballons d’enfants (il est de plus en plus souvent remplacé par l’hélium, non
explosif) ;
ͳ sert à alimenter les chalumeaux autogènes et oxhydriques ;
ͳ sert à réaliser de nombreuses synthèses industrielles (acide chlorhydrique, ammoniac, alcool méthylique, matières
plastiques, ...) ;
ͳ le 3e étage des fusées APOLLO était muni d’un réservoir à hydrogène liquide enfermé dans une enveloppe spéciale
en aluminium, de même que les réservoirs de la navette spatiale américaine.
6. RECOMMANDATIONS bouchon
7. PRÉCAUTIONS À PRENDRE
7.1 En cas d'incendie
Il faut :
8. EXERCICE
Sur 20 g d’oxyde de cuivre CuO chauffé au rouge, on fait réagir de l’hydrogène (M(CuO) = 80 g/Mol).
ͳ quelle masse de cuivre obtient-on ?
ͳ quelle masse d’eau s’est- il formé ?
ͳ quel volume d’hydrogène a-t-on utilisé ?
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BSP 740.2 - T2 - Chimie 49
LE MONOXYDE DE CARBONE 6
1. CARACTÉRISTIQUES
Formule de la molécule CO
Sources de formation :
ͳ travaux de coupage ou d’oxycoupage ;
ͳ utilisation de moteurs à explosion ;
ͳ utilisation d’appareils de chauffage (charbon, gaz, fuel).
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ gaz incolore et inodore, peu soluble dans l’eau (25 cm3 dans 1 litre d’eau à 15° C) ;
ͳ densité / air : 0,96.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
LA DISMUTATION1 DE L’OXYDE DE CARBONE, EN CARBONE ET ANHYDRIDE CARBONIQUE INTERVIENT ENTRE 400° C
ET 700° C.
2 CO ==> CO2 + C
Il brûle dans l’air ou l’oxygène, avec une flamme bleue et en dégageant de la chaleur de façon notable (c’est un combustible
industriel utilisé en particulier dans l’industrie sidérurgique).
ͳ Limite inférieure d’explosivité dans l’air : 12,5 %.
ͳ Limite supérieure d’explosivité dans l’air : 74,2 %.
2 CO + O2 ==> 2 CO2 + 2 x 285 kJ
Le stockage s’effectue dans des récipients en acier.
4. UTILISATION
Le monoxyde de carbone est principalement fabriqué par combustion partielle du carbone dans l’air (combustion incomplète
dans les poêles à charbon, etc.) pour former ce que l’on appelle du gaz à l’air.
2 C + O2 ==> 2 CO
La sidérurgie prépare le monoxyde de carbone par réaction du dioxyde de carbone sur le carbone à chaud,
CO2 + C ==> 2 CO
ou par réduction de l’eau par le carbone à 1 000°C pour former le gaz à l’eau.
C + H2O ==> CO + H2
Le monoxyde de carbone est donc rarement préparé pur.
Il est utilisé pour le raffinage du nickel et dans de nombreuses synthèses organiques industrielles (acides, alcools).
1 La dissociation n’apparaît qu’au-delà de 2 000°C.
6. RECOMMANDATIONS
ͳ instruire le personnel sur la conduite à tenir en cas d’accident ;
ͳ procéder au contrôle périodique de la teneur en CO des lieux de travail (tubes réactifs, etc.) ;
ͳ assurer une ventilation efficace des locaux.
8. EXERCICE
Un chauffe-eau à gaz est installé dans une pièce de dimension L = 3 m, l = 2 m, h = 2,5 m. En cours d’utilisation, l’appareil
débite environ 100 L/min de gaz (méthane CH4).
Normalement, le gaz est brûlé selon la réaction :
CH4 + 2 O2 ==> CO2 + 2 H2O
Malheureusement, l’appareil est mal réglé et produit du monoxyde de carbone (environ 10 % par rapport au CO2).
L’appareil fonctionne pendant 7 min 30 s (le temps de faire couler un bain).
Quel est le risque encouru par l’utilisateur en sachant que l’aération, assez déficiente, ne permet d’éliminer que 80% des
gaz de combustion ?
Solution :
CH4 + 2 O2 ==> CO2 + 2 H2O
1 mole 2 moles ==> 1 mole 2 moles
24 L 24 L
La combustion de 24 L de méthane entraîne la formation de 24 L de gaz carbonique CO2 (dans les conditions normales).
PARTIE 3 5
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CHIMIE 9
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MINÉRALE 11
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BSP 740.2 - T2 - Chimie 55
LE CHLORE 1
1. CARACTÉRISTIQUES
Symbole de l’élément Cl
Numéro atomique 17
Formule de la molécule Cl2
Masse molaire atomique 35,5 g/mol
Masse molaire moléculaire 71 g/mol
La majeure partie du chlore utilisé dans l’industrie est obtenue par électrolyse du sel marin (chlorure de sodium).
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
À température ambiante et sous pression atmosphérique, c’est un gaz de couleur jaune-verdâtre, d’odeur caractéristique
et irritante, faiblement soluble dans l’eau (7,3 g/l à 20° C). C’est un gaz lourd qui s’étend donc en masse. Il faut penser à la
possibilité d’accumulation de gaz dans une cave.
La vaporisation du chlore liquide produit un volume de gaz considérable (310 L de gaz pour 1 kg de chlore).
Densité / air : 2,5.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
Très actif, il peut former avec l’eau de l’acide chlorhydrique et de l’acide hypochloreux :
Cl2 + H2O ==> HCl + HClO
Qui constituent un ensemble particulièrement oxydant et donc corrosif pour les structures métalliques.
Les mélanges de chlore avec l’hydrogène, l’acétylène et l’ammoniac peuvent exploser.
Le chlore liquide est stocké dans des récipients en acier (la pression d’épreuve : 20 bars, a été fixée en fonction de la tension
de vapeur à 50° C : 13 bars, un dépassement de cette température peut entraîner l’explosion des récipients).
4. UTILISATION
Matière première importante de l’industrie pour la préparation de produits minéraux et organiques (hypochlorites, acide,
PVC, produits vinyliques et chlorofluorés, etc.).
Utilisé en papeterie, dans l’industrie textile (décolorant), dans le traitement des eaux (antiseptique).
L’eau de Javel (hypochlorite de sodium : solution oxydante, désinfectante et décolorante) est obtenue par réaction du chlore
sur la soude (formation d’hypochlorite).
Le mélange avec un acide entraîne d’ailleurs sur l’eau de Javel la libération du chlore, ce qui est à la source de nombreux
accidents domestiques (ne jamais mélanger les produits ménagers de façon irréfléchie).
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage
ͳ dans des récipients bien fermés (bouchon de sécurité) éloignés de toute source d’ignition ou de chaleur susceptible
de porter la température au-delà de 50° C, dans des locaux bien ventilés (ventilation mécanique) ;
ͳ un système de refroidissement par ruissellement d’eau (en cas d’incendie) est souhaitable.
6.2 Manipulation
Contrôler périodiquement la teneur en chlore des lieux de travail (appareils DRAEGER et MSA).
Prévoir des vêtements de protection pour le personnel et mettre en place des masques munis de cartouches filtrantes.
Fuite de liquide puis vaporisation du chlore Fuite de gaz Cl2 beaucoup plus réduite
ͳ obturer, si cela est possible, la fuite avec une cheville en bois, du mastic ou une plaque de caoutchouc ;
ͳ ne pas utiliser l’eau pour réduire une fuite (l’attaque des métaux, même à froid, est dans ce cas activée) ;
ͳ neutraliser l’épandage au moyen d’une solution alcaline.
ͳ Volume de gaz formé :
La masse molaire du gaz Cl2 est de 2 x MCl = 2 x 35,5 = 71 g/mol
10
Une mole de Cl2 occupe un volume gazeux de 24 litres
71 g 24 L 11
m = 20 g 24 x 20 = 6,76 L
71
ͳ Pourcentage de chlore dans la pièce :
12
V = 4 x 4 x 3 = 48 m3 = 48 000 L
% Cl2 = 6,76 x 100 = 0,014 % ≈1,4/10 000
48 000
13
L’atmosphère est donc rapidement intolérable et le séjour, même assez bref, peut provoquer la mort (voir tableau § 5.2).
Compte tenu de la densité assez élevée du gaz Cl2 (d = 2,5), le chlore forme plutôt une nappe près du sol d’où la nécessité
14
d’une ventilation en partie basse des pièces. L’atmosphère reste toutefois très dangereuse.
8.2 Exercice 2
15
L’eau alcaline neutralise le chlore. Il s’agit d’une solution de carbonate de sodium dans l’eau.
Quelle quantité de carbonate de sodium doit réagir avec les 20 g de Cl2 renversés ?
16
La solution de carbonate est à 10 g/L.
Quelle quantité, en volume d’eau, faut-il utiliser ? 17
La réaction est : Cl2 + Na2CO3 ==> CO2 + NaCl + NaClO
On donne les masse atomiques : 18
Cl = 35,5 g/mol Na = 23 g/mol C = 12 g/mol O = 16 g/mol
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 59
Solution :
Une mole de dichlore (2 x 35,5 = 71 g/mol) réagit avec une mole de carbonate (2 x 23 + 1 x 12 + 3 x 16 = 106 g).
Cl2 Na2CO3
71 g/mol 106 g/mol
20 g 106 x 20 = 30 g
71
À 10 g/L, il faut donc utiliser environ 3 litres de solution (il vaut mieux utiliser un excès de solution).
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ gaz incolore à odeur piquante, facilement liquéfiable à la température de - 33° C sous la pression atmosphérique ;
ͳ densité / air : 0,6 ;
ͳ très soluble dans l’eau (l’eau en dissout 800 fois son volume à 15° C).
(les solutions obtenues portent le nom d’ammoniaque)
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ vers 500° C, l’ammoniac se dissocie en dihydrogène et diazote.
2 NH3 ==> N 2 + 3 H2
ͳ le gaz ammoniac brûle dans l’air et peut exploser si les proportions sont convenables.
4 NH3 + 3 O2 ==> 2 N2 + 6 H2O
L’énergie dégagée par cette réaction est de 1 260 kJ :
ͳ limites d’explosibilité en volume % dans l’air :
▪ limite inférieure : 16,5 ;
▪ limite supérieure : 26,8 ;
ͳ certains corps homogènes (chlore, brome) réagissent violemment (risque d’explosion) en présence de ce gaz ;
ͳ l’ammoniaque est une base et sa réaction avec les acides produit des sels d’ammonium (engrais notamment) ;
ͳ la plupart des métaux ne sont pas attaqués, ce qui permet le stockage dans des récipients métalliques (généralement
en acier).
4. UTILISATION
ͳ fabrication d’acide nitrique ;
ͳ industrie des engrais (ex : le nitrate d’ammonium NH4NO3 obtenu par action de l’acide nitrique sur l’ammoniaque et
qui est aussi un explosif) ;
ͳ synthèse organique (à la base de fabrication de matières plastiques, caoutchoucs, fibres textiles artificielles,
carburants) ;
ͳ industrie du froid (l’ammoniac liquide est utilisé ici comme réfrigérant) ;
ͳ fabrication de produits insecticides.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage
À l’abri des rayons solaires, de la chaleur et de produits susceptibles de réagir violemment avec lui, dans des locaux ventilés
ayant une installation électrique étanche.
6.2 Manipulation
ͳ mettre à la disposition du personnel des vêtements imperméables (gants, bottes et lunettes notamment) ;
ͳ ne pas manipuler les bouteilles violemment (éviter les chocs).
7.2 Incendie
Refroidir massivement les récipients exposés.
Port de l’appareil respiratoire isolant obligatoire.
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ le soufre présente 2 formes cristallines :
▪ l’une jaune-verdâtre est stable jusqu’à 95,5° C (obtenue par évaporation lente de la solution saturée dans le sulfure
de carbone),
▪ l’autre, jaune-ambré, transparente est stable à chaud, elle est obtenue en maintenant en creuset entre 95,5 et 119° C
(point de fusion) la première variété ;
ͳ ces 2 formes de soufre, en fondant, donnent le même liquide jaune clair, devenant rougeâtre au-delà de 160° C, et
visqueux. Vers 240° C, le liquide obtenu redevient fluide et passe au noir. À 444° C, le soufre bout en donnant des
vapeurs opaques et oranges instables ;
ͳ densité : 2,0 ;
͌
ͳ le soufre est insoluble dans l’eau, mais il l’est dans les solvants organiques (sulfure de carbone, benzène, toluène,
aniline, pyridine) ;
ͳ le soufre est mauvais conducteur de la chaleur et de l’électricité (il est isolant quand il est incorporé en grande
quantité à du caoutchouc pour former l’ébonite).
3. PROPRIÉTES CHIMIQUES
ͳ le soufre est très réactif et se combine avec presque tous les autres corps simples en dégageant une chaleur
importante (comme l’oxygène, ils sont de la même famille chimique et la même colonne de classification périodique):
▪ au-dessous de 100° C, l’eau se combine selon la réaction :
4 S + 3 H2O ==> 2 H2S + S2O3 + H2,
▪ le soufre brûle dans l’air ou l’oxygène avec une flamme bleue produisant du gaz sulfureux SO2 (produit important,
notamment pour la fabrication de l’acide sulfurique H2SO4) :
S + O2 ==> SO2 ;
4. UTILISATION
ͳ industrie chimique (allumettes, engrais, ciments, poudre noire, pièces d’artifice, colorants) ;
ͳ autres utilisations :
▪ imprégnation du papier, soufrage des vignes, vulcanisation du caoutchouc, désinfectant, détergents.
5. PRINCIPAUX COMPOSÉS
ͳ anhydride ou gaz sulfureux SO2 : toxique et suffocant, dangereux dans les brouillards où il se transforme en acide
sulfurique (seuil de toxicité : 3 mg/m3; mortel en 5 à 10 minutes pour 9 g/m3 ; concentration maximale admise pour la
VME, valeur moyenne d’exposition : 5 ppm soit 10 mg/m3 et la VLE, valeur limite d’exposition : 2 ppm soit 5 mg/m3).
ͳ anhydride sulfurique SO3 : liquide incolore, dangereux à manipuler, réagissant avec l’eau pour donner de l’acide
sulfurique (voir réaction chimique précédente), et se dissociant sous l’effet de la chaleur en anhydride sulfureux et
oxygène.
SO3 + H2O ==> H2SO4
SO3 ==> SO2 + ½ O2
ͳ sulfure de carbone CS2 : liquide particulièrement inflammable, explosible et toxique (névrite, maladies neuro-
digestives) d’odeur très forte ;
ͳ hydrogène sulfuré ou sulfure d’hydrogène H2S : gaz inflammable, explosible, et toxique (des concentrations de 0,1 %
provoquent des paralysies des centres d’oxygénation du cerveau), odeur caractéristique d’œuf pourri (c’est lorsque
l’odeur d’œuf pourri a disparu, sans intervention quelconque, que le gaz commence à être dangereux).
6. RISQUES
6.1 Incendie et explosion
Le soufre en fusion présente des risques d’explosion par les gaz dégagés (point d’inflammation 207° C).
Le principal danger présenté par le feu est la possibilité de formation de mélanges explosifs avec l’air, lorsqu’il se trouve sous
forme de poussière.
7. RECOMMANDATIONS
7.1 Stockage et manipulation
ͳ le soufre doit être conservé en réservoirs métalliques étanches ; les containers de soufre fondu doivent être en tôle
d’acier d’au moins 6 mm d’épaisseur, avec calorifugeage ;
ͳ les stocks doivent être à l’abri de toute chaleur excessive et éloignés des matières inflammables.
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
Le phosphore existe sous plusieurs formes.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
Le phosphore blanc réagit vivement avec les oxydants :
ͳ il s’oxyde rapidement à l’air sec et s’enflamme spontanément à 60° C. La combustion devient éclatante dans l’oxygène
pur et donne de l’anhydride phosphorique.
P4 + 5 O2 ==> 2 P2O5
Cette réaction peut également se produire sous l’eau.
Le phosphore réagit vivement avec le chlore, les chlorates et les nitrates pour former des mélanges détonants.
Les mêmes réactions se font avec le phosphore rouge et le phosphore noir mais moins vivement.
5. RISQUES
5.1 Incendie et explosion
S’enflammant spontanément à l’air à température ordinaire, le phosphore réagit avec de nombreux composés, de manière
explosive.
Les agents d’extinction préconisés sont l’eau et le CO2.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage
Le phosphore blanc est également stocké sous l’eau. Les locaux doivent être ventilés, construits en matériaux incombustibles
et non chauffés.
Il est interdit de fumer dans les locaux de stockage.
6.2 Manipulation
Prévoir des effets de protection pour le personnel (gants, tabliers, bottes).
Prévoir des douches et des fontaines oculaires.
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ métal blanc mou ;
ͳ se volatilise au rouge vif ;
ͳ densité : 0,97 ;
ͳ point de fusion : 98° C.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ le sodium brûle dans l’oxygène avec une flamme jaune très caractéristique.
2 Na + ½ O2 ==> Na2O
ͳ ce métal réagit très violemment avec l’eau en dégageant de l’hydrogène (selon une réaction de type oxydo-réduction):
Na + H2O ==> NaOH + ½ H2
Ces 2 réactions obligent donc à conserver le sodium dans une huile ne contenant ni oxygène ni eau (huile minérale lourde).
Le sodium brûle également dans le chlore ou le brome, avec un fort dégagement de chaleur. La réaction est très vive
également avec les carbonates (carbonate de sodium par exemple Na2CO3).
Un mélange de sodium et d’anhydride carbonique solide explose au moindre choc, d’où l’interdiction absolue d’utiliser l’eau
ou le CO2 pour éteindre un feu de sodium.
4. UTILISATION
ͳ industrie métallurgique ;
ͳ fabrication de caoutchoucs synthétiques ;
ͳ employé comme déshydratant ;
ͳ circuit primaire de transmission de la chaleur dans les centrales nucléaires à surgénérateur (super phénix - réacteur
à neutrons rapides).
5. RISQUES
5.1 Incendie et explosion
Le sodium peut s’enflammer spontanément dans l’air humide. Ses caractéristiques chimiques excluent totalement l’utilisation
des extincteurs à eau, à mousse, à CO2.
Pour les feux localisés et de faible étendue, on peut employer du sable sec. Pour les feux plus importants, l’extinction,
toujours difficile, peut être obtenue en utilisant d’abord une matière inerte (soude sèche) destinée à refroidir le métal en
fusion, puis l’étouffer en le privant d’oxygène.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage et transport
En récipients métalliques, hermétiquement fermés, (le sodium est immergé dans une huile minérale lourde) stockés dans
des locaux ventilés, construits en matériaux incombustibles, et réservés exclusivement à cet usage.
6.2 Manipulation
ͳ ne jamais ouvrir de récipient à l’intérieur du local ;
ͳ ne jamais manipuler du sodium près d’une étendue d’eau.
8. EXERCICE
Quelle est la quantité (masse et volume) d’hydrogène dégagée lors de la réaction de 100 g de sodium sur un excès d’eau ?
L’hydrogène dégagé est enflammé dans l’air et provoque une explosion.
Quelle est la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion ?
On donne les réactions :
Na + H2O ==> NaOH + 1/2 H2
H2 + 1/2 O2 ==> H2O
(Air )
Les masses atomiques :
Na = 23 g O = 16 g H=1g
La chaleur dégagée lors de la combustion d’une mole d’hydrogène : 238 kJ.
Solution :
Une mole de sodium donne une demi-mole d’hydrogène : (Remarque : par définition on devrait parler de “ dihydrogène ”,
or l’abus de langage veut que H2 soit appelé communément “hydrogène ” ).
Na + H2O ==> ½ H2 + NaOH
23 g ½ (2 x 1) g
100 g (2 x 1) x 100 = 4,35 g
2 x 23
La combustion d’une mole d’hydrogène dégage 238 kJ.
H2 + ½ O 2 ==> H2O + 238 kJ
2 g 238 kJ
4,35 g 4,35 x 238 = 517,65 kJ.
2
Si la totalité de l’hydrogène est brûlé en 10 s (temps raisonnable pour une explosion), on a une puissance développée :
517,65 x 103 = 51,8 Kw
10
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ métal blanc d’argent, ductile, particulièrement léger ;
ͳ existe sous forme d’oxyde (magnésie), de carbonate (carbonate double de calcium et de magnésium ou dolomie),
de silicate ;
ͳ densité : 1,75 ;
ͳ point de fusion : 657° C.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ le magnésium présente une grande affinité pour l’oxygène. Il brûle dans l’air vers 670° C avec un éclat éblouissant
(photographie en lumière artificielle avec formation de magnésie – température de flamme 2 000° C)
Mg + ½ O2 ==> MgO
ͳ l’affinité du magnésium pour l’oxygène est telle qu’il réduit le monoxyde de carbone ou l’anhydride carbonique, dans
lesquels le magnésium continu à brûler
Mg + CO ==> MgO + C
2 Mg + CO2 ==> 2 MgO + C
ͳ le magnésium réduit également l’eau avec libération d’hydrogène. La réaction devient explosive vers 800° C.
Mg + H2O ==> MgO + H2
4. UTILISATION
ͳ industrie aéronautique (alliages ultra légers : magnalium, almélec) ;
ͳ industrie pharmaceutique (magnésie blanche) ;
ͳ industrie des ciments (silicate) ;
ͳ synthèses organiques (préparation des composés organomagnésiens) ;
ͳ industrie des poudres (photographie, feux d’artifices, bombes incendiaires).
5. RISQUES
5.1 Incendie et explosion
Le magnésium est dangereux principalement sous forme divisée (poudre ou copeaux).
Les poudres humides peuvent être le siège d’une combustion spontanée.
La poussière de magnésium, à la concentration de 20 g/m3, forme avec l’air un mélange explosif.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage
Dans un local spécial, construit en matériaux résistant au feu avec toiture légère et isolée.
La quantité du stockage (500 kg maximum) est limitée.
6.2 Manipulation
Les locaux contenant des poussières de magnésium exigent des installations de sûreté (chauffage par fluide uniquement,
installation électrique conforme).
Le personnel doit disposer d’appareils extincteurs à poudre spéciale et d’une réserve de sable sec (en récipients clos).
1.2 Exemples
1.21 l’acide chlorhydrique gaz
La dissolution du gaz acide chlorhydrique (HCl) dans l’eau, rend celle-ci conductrice du courant. Le courant est transporté
dans la solution par les ions, porteurs des charges électriques.
Cette solution contient les ions :
ͳ hydrogène : H+, c’est un atome d’hydrogène qui a perdu un électron. En réalité, il se fixe avec une molécule d’eau et
donne donc la molécule H3O+ (ion hydronium) ;
H H+ H2
Molécule de
dichlore
CL2
1.22 Soude
De même la soude (NaOH), dissoute dans l’eau, rend celle-ci conductrice du courant ; c’est à dire que dans l’eau, la soude
prend une forme ionique contenant des ions Na+ (sodium) et OH- (hydroxyde).
NaOH ==> Na+ + OH-
2. PROPRIÉTES PHYSIQUES
ͳ l’acide chlorhydrique est une solution de chlorure d’hydrogène. À l’état gazeux, celui-ci est incolore, suffocant, à
saveur acide, plus lourd que l’air ;
ͳ le gaz chlorhydrique est soluble dans un certain nombre de solvants organiques et minéraux (acétone, alcool) mais
surtout dans l’eau (l’eau en dissout 500 fois son volume) avec un dégagement de chaleur important ;
ͳ au contact de l’air humide, il forme un brouillard épais et acide ;
ͳ densité : 1,27.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ à température élevée, le chlorure d’hydrogène peut se décomposer :
2 HCl ==> H2 + Cl2 ;
ͳ les solutions aqueuses d’acide chlorhydrique attaquent les métaux (sauf les métaux précieux) en libérant de
l’hydrogène, d’où des problèmes de stockage :
2 HCl + Fe ==> FeCl2 + H2
le stockage se fait dans des récipients en acier ébonité ou caoutchouté, ou en verre (protégé par une enveloppe
métallique spécialement conçue).
4. UTILISATION
ͳ fabrication d’engrais ;
ͳ industrie métallurgique (décapage des métaux) ;
ͳ industries des matières plastiques et des colorants ;
ͳ industrie pharmaceutique.
5. RISQUES
5.1 Incendie et explosion
Le gaz chlorhydrique est ininflammable et inexplosible ; toutefois, du fait de son action corrosive sur les métaux,
qui s’accompagne d’un dégagement d’hydrogène, il peut être à l’origine d’incendies et d’explosions (l’hydrogène est
particulièrement inflammable et forme avec l’air des mélanges explosibles : limites entre 4 et 75 % en volume).
6.2 Manipulation
ͳ mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection (lunettes, gants, bottes en caoutchouc) ;
ͳ prévoir l’installation de douches et de fontaines oculaires.
7.2 Incendie
Refroidir les récipients exposés.
2. PROPRIÉTES PHYSIQUES
Pur, il se présente sous la forme d’un liquide jaunâtre, inodore, à consistance sirupeuse.
À partir de 30° C, il émet des vapeurs blanches piquantes.
Densité : 1,8.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ le point d’ébullition se situe vers 290° C et l’acide se décompose en anhydride sulfurique et en eau (l’ébullition de
H2SO4 correspond à sa décomposition).
H2SO4 ==> SO3 + H2O
ͳ l’acide sulfurique réagit violemment (risque d’explosion) avec les métaux en poudre ;
ͳ si l’on verse de l’eau sur l’acide sulfurique concentré, il se forme de violentes projections d’acide. Ce phénomène est
dû à la très grande quantité de chaleur dégagée par la dilution de l’acide sulfurique et qui élève la température de
l’eau jusqu’à l’ébullition qui provoque des projections par l’éclatement des bulles ;
H2O H2SO4
concentré
H2SO4 H2O
concentré
5. RISQUES
5.1 Incendie et explosion
Composé ininflammable et inexplosible, l’acide peut, en raison de son action corrosive sur les métaux, être à l’origine
d’incendies et d’explosions.
Ces risques subsistent en présence de matières organiques oxydables (textiles, peau, etc.).
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage
À l’abri de la lumière et de toute source d’ignition, dans les locaux ventilés, à sol cimenté et aménagé en cuvette étanche ;
l’éclairage électrique doit être de type étanche.
6.2 Manipulation
ͳ interdire de fumer ;
ͳ fournir au personnel des vêtements de protection ;
ͳ pour diluer de l’acide concentré, ne jamais verser l’eau sur l’acide, mais verser l’acide sur l’eau ;
ͳ prévoir l’installation de douches, fontaines oculaires et postes d’eau à grand débit.
7.2 Incendie
ͳ ne jamais projeter d’eau immédiatement. Recourir d’abord aux produits cités plus haut.
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ l’acide nitrique concentré est un liquide incolore, corrosif, d’odeur suffocante caractéristique ;
ͳ émet des fumées blanches abondantes au contact de l’air humide (acide nitrique fumant = acide nitrique pur) ;
ͳ densité : 1,5.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
Sous l’influence de la lumière ou d’une élévation de température, l’acide se décompose :
4 HNO3 ==> 4 NO2 + O2 + 2 H2O
Acide nitrique Peroxyde d’azote
D’où le risque d’éclatement des conteneurs en cas d’incendie et d’intoxication.
L’acide nitrique ne donne pas de dégagement d’hydrogène à la cathode lors d’une électrolyse, mais il donne des vapeurs
nitreuses (mélanges de divers oxydes d’azote).
L’acide nitrique attaque pratiquement tous les métaux (sauf l’or et le platine). La réaction varie avec la nature du métal et la
concentration de l’acide, sans donner de dégagement d’azote.
Avec certains métaux comme le sodium ou le potassium, la réaction est violente et s’accompagne d’un dégagement d’azote.
Stockage : suivant les concentrations et les quantités, il s’effectue dans des récipients en acier inoxydable, en verre protégé
par une enveloppe métallique extérieure ou en aluminium (il se forme une couche d’oxyde d’aluminium inattaquable après
la première mise en contact avec l’acide nitrique fumant).
L’acide nitrique est un acide oxydant qui peut provoquer l’inflammation de certains matériaux combustibles (bois, coton,
papier, produits organiques, ...).
4. UTILISATION
ͳ fabrication d’engrais (première utilisation) ;
ͳ fabrication d’explosifs :
▪ avec le phénol ==> trinitrophénol (MÉLINITE),
▪ avec le toluène ==> trinitrotoluène (TNT),
▪ avec la glycérine ==> nitroglycérine (DYNAMITE) ;
ͳ industrie métallurgique (affinage, photogravure) ;
ͳ industrie textile (teintures et colorants) ;
ͳ industrie pharmaceutique.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage
ͳ dans des récipients soigneusement fermés, à l’abri de la lumière et de la chaleur ;
ͳ les locaux de stockage doivent être bien ventilés, à sol cimenté, et dotés de dispositifs permettant de retenir et
neutraliser l’écoulement d’acide provenant de fuites éventuelles.
6.2 Manipulation
ͳ ventiler convenablement les locaux ;
ͳ mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection (lunettes, gants, tabliers) ;
ͳ prévoir des douches et des fontaines oculaires.
7.2 Incendie
En cas d’incendie provoqué par un écoulement accidentel, attaquer le sinistre en refroidissant les récipients s’ils sont
exposés ; porter l’appareil respiratoire isolant.
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ corps solide, blanc, translucide, très soluble dans l’eau (la dissolution s’accompagne d’un important dégagement de
chaleur pouvant aller jusqu’à l’ébullition de la solution) ;
ͳ les solutions aqueuses sont incolores et transparentes ;
ͳ densité : 2,1.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ la soude est très hygroscopique (capte l’eau atmosphérique) ;
ͳ la soude est utilisée en laboratoire pour éliminer le dioxyde de carbone :
NaOH + CO2 ==> NaHCO3
(gaz) (bicarbonate de sodium)
Soude
NaOH
ͳ en présence d’eau, la soude réagit avec les nitroparaffines en donnant des sels explosibles ;
ͳ certains métaux (zinc, aluminium, et leurs alliages légers) sont attaqués par la soude et donnent un dégagement
d’hydrogène :
Al + NaOH + H2O ==> AlO2Na + 3/2 H2
Les récipients de stockage de la soude caustique sont donc en fer.
4. UTILISATION
ͳ industrie des textiles artificiels (rayonne, fibranne) ;
ͳ fabrication de cellophane ;
ͳ raffinage du pétrole (industrie des savons, détergents) ;
ͳ fabrication de produits chimiques (phosphates).
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage
Dans des récipients soigneusement fermés, dans des locaux aérés, à l’abri de l’humidité et des acides, formant cuvette
étanche.
6.2 Manipulation
ͳ prévoir des vêtements de protection pour le personnel ;
ͳ prévoir l’installation de douches et de fontaines oculaires.
8. EXERCICE
Quelle quantité de soude faut-il pour neutraliser la totalité des 65 t d’acide sulfurique?
Combien en faudrait-il si on utilisait du carbonate de sodium ?
Solution :
H2SO4 + 2 NaOH ==> Na2SO4 + 2 H2O
98 g 2 x (23 + 16 + 1) = 2 x 40 g
65 t/jour 2 x 40 x 65
98
= 53,06 t
= 53 t
H2SO4 + Na2CO3 ==> CO2 + Na2SO4 + H2O
98 g (23 x 2) + 12 + (3 x 16) = 106 g
65 t/jour 106 x 65 = 70,t
98
PARTIE 4 5
6
7
8
CHIMIE 9
10
ORGANIQUE 11
12
13
14
15
16
17
18
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 87
LES GÉNÉRALITÉS 1
1. DÉFINITION
Pendant longtemps, la chimie organique a été l’étude de la composition, de la structure et des propriétés des substances
extraites des tissus animaux ou végétaux.
Depuis la synthèse de l’urée en 1828 par WÖHLER1,la chimie organique est devenue la science qui étudie et synthétise les
composés du carbone.
L’étude d’une molécule organique se fait en plusieurs étapes :
ͳ l’isolement et la purification de la substance ;
ͳ l’analyse qualitative qui consiste en la recherche des éléments constitutifs ;
ͳ l’analyse quantitative qui est la détermination des proportions respectives des éléments de la substance ;
ͳ l’analyse structurale permettant de déterminer la forme géométrique de la molécule, la disposition des atomes au
sein de celle-ci et l’emplacement des liaisons entre les atomes ;
ͳ l’étude n’est vraiment complète que lorsque l’on sait préparer et synthétiser la molécule à partir de molécules plus
petites, c’est tout l’art du chimiste.
Four
H2
CuO + Composé
à analyser
H2SO4 KOH
H H H H H
Produits Utilisation
- gaz - chauffage, liquéfaction pour vente (butane
PRODUITS
- benzine - dissolvant
légers
- essences - chauffage, dégraissage, moteurs à explosion
- white-spirit - peinture, vernis
PRODUITS
- kérosène - éclairage, chauffage, moteurs
moyens
- gasoil - moteur type diesel
- huiles de garissage - mécanique et industrie
PRODUITS - huiles de vaseline - pharmacie
lourds - parraffine - isolants électriques, bougies
(résidu fuel-iol) - brai de pétrole - enduits, revêtements des routes
- coke de pétrole - charbons pour électricité
Méthane CH4 H C H
H H H
2 CH2 6 CH2
1 CH3 7 CH2
8 CH3
La chaîne la plus longue compte 8 carbones, c’est un octane. De plus, il y a 2 groupes alkyles (les groupes soulignés):
1 méthyle et 1 éthyle. Ils sont placés dans l’ordre alphabétique (d’abord l’éthyle) et avec le numéro le plus petit. Le nom du
composé est donc “ 5-éthyl, 3-méthyl, octane ” car le premier groupe rencontré doit porter le plus petit numéro possible.
7. EXERCICES
7.1 Exercice 1
Le mélange détonnant de méthane et d’air à la composition optimale contient 9,1% de méthane ; justifier cette affirmation.
(composition de l’air : 20 % O2 et 80 % N2)
Solution :
CH4 + 2 O2 ==> CO2 + 2 H2O
Une mole de méthane réagit avec 2 moles d’oxygène.
24 L 2 x 24 L
2 x 24 L d’oxygène sont contenus dans : 2 x 24 x 100 l d’air
20
Le pourcentage de méthane dans l’air est alors : 24 x 100 = 9,09 ͌ 9,1 %
24 + x 24 x 100
2
20
7.2 Exercice 2
Une voiture consomme environ 9 l pour 100 km. Elle roule en moyenne 25 000 km par an et a une durée de vie de 5 ans.
Quel est le volume de gaz carbonique rejeté par un tel véhicule pour toute sa durée de fonctionnement ?
(l’essence est considérée ici comme de l’octane pur, C8H18 de densité 0,7)
solution :
C8H18 + 25 O2 ==> 8 CO2 + 9 H2O
2
(8 x 12) + 18 g 8 x 24 l
M = 114 g V = 192 l
Tout d’abord, quelle est la consommation en essence du véhicule ?
Puisque 114 g de C8H18 donne 192 L de CO2 (d’après l’équation bilan),le volume de CO2 rejeté par le véhicule
pendant sa durée de fonctionnement est donc de :
V = 7,875 x 106 x 192 � 13,26 x 106 L , soit un peu plus de 13 000 m3.
114 3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
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BSP 740.2 - T2 - Chimie 97
LE BUTANE - LE PROPANE 3
1. CARACTÉRISTIQUES
Butane Propane
Formule brute C4H10 C3H8
Densité
- gazeux/air 2,07 1,523
- liquide/air 0,58 0,535
Limites d’explosibilité en % dans l’air
- inférieur 1,8 2,4
- supérieur 8,8 9,5
Ébullition 0° C - 40° C
2. PROPRIÉTES PHYSIQUES
Ces 2 hydrocarbures sont inodores à l’état naturel mais ils sont odorisés avant la distribution.
Ils ont la propriété d’être gazeux à la température ordinaire et sous pression atmosphérique mais ils se liquéfient à une
pression relativement faible.
Le butane et le propane sont donc transportés sous forme liquide soit par camions, wagons-citernes, bateaux-citernes ou
bouteilles métalliques.
À des températures inférieures à 0° C pour le butane et inférieures à - 40° C pour le propane, ces 2 produits restent en
phase liquide. Les bouteilles de butane sont placées à l’intérieur des bâtiments, celles de propane doivent être stockées à
l’extérieur.
À l’état gazeux, ils sont plus lourds que l’air :
ͳ 1 m3 d’air ==> = 1,22 kg
ͳ 1 m de butane
3
==> = 2,44 kg ==> (d = 2,07)
ͳ 1 m3 de propane ==> = 1,85 kg ==> (d = 1,52)
Donc, à l’air libre, ils ont tendance à s’accumuler dans les points bas (cave), d’où la nécessité d’aérer les pièces en partie
basse.
À l’état liquide, ils sont plus légers que l’eau (les réservoirs installés sur des terrains inondables doivent être ancrés).
Ils ne sont pas solubles dans l’eau.
Ils sont très fluides tant à l’état liquide que gazeux (2 fois plus que l’air ou le gaz de ville).
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
Le butane et le propane ne sont pas toxiques par eux-mêmes. Toutefois, si leur concentration dans l’air devient trop
importante, la quantité d’oxygène disponible diminue jusqu’à devenir insuffisante pour que la vie soit possible.
La combustion incomplète de ces 2 produits entraîne un danger de production d’oxyde de carbone (apport d’air insuffisant
sur des appareils mal réglés).
4. UTILISATION
Butane : utilisé comme solvant, propulseur d’aérosol, réfrigérant, cuisson, chauffage, éclairage (camping), briquets à gaz,
certains moteurs de chariots de manutention.
Propane : solvant, réfrigérant, cuisson, soudure autogène et oxycoupage.
5. RISQUES
5.1 Incendie et explosion
ͳ butane et propane forment avec l’air des mélanges explosifs ;
ͳ une augmentation de température supérieure à 50° C peut faire exploser les récipients ;
ͳ la densité de ces deux gaz étant supérieure à 1, ceux-ci ont tendance à occuper les points bas et à s’accumuler en nappe.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage
Dans des locaux ventilés surtout en partie basse (ouvertures au ras du sol en cas de fuite éventuelle) à l’abri de toute source
d’ignition. Installation électrique de type étanche antidéflagrant.
6.2 Manipulation
ͳ les bouteilles doivent être utilisées debout ;
ͳ éviter l’échauffement d’une bouteille ;
ͳ en cas d’incident quelconque, fermer immédiatement le ou les robinets ouverts ;
ͳ ne jamais débrancher ou manipuler sans s’assurer qu’elle est fermée ;
ͳ fermer les robinets après chaque usage.
NOTA : par pure inconscience, il s’avère que des utilisateurs de bouteilles de propane ou de butane avant d’effectuer
l’échange de bouteille apparemment vide, vidangent par principe celle-ci en la retournant par exemple dans l’évier. Le cas
est certainement très rare mais a pourtant fait l’objet d’une intervention pour explosion (logement et colonne descendante
des eaux usées). Cette pratique est à proscrire formellement.
9
10
11
Bouteille à gaz noire
sur fond vert
Flamme noire
sur fond rouge 12
ͳ disposés verticalement, perpendiculairement à l’axe du véhicule, l’un à l’avant l’autre à l’arrière, 2 panneaux de
couleur orange rétrofléchissants de dimension 40 cm x 30 cm et bordés d’un liseré noir de 15 mm.
13
23
1965
Orangé 14
Le code de danger se trouve en partie haute, le numéro d’identification de la matière dans la partie basse. Dans le cas
présent, 23 et dans la partie inférieure le numéro d’identification de la matière, le CODE ONU.
15
Butane et Propane commercial 1965
Butane normal non traité 1011
Propane pur non traité 1978 16
NOTA : à l’intérieur de la cabine doit se trouver le “ document de transport ” et les “ consignes écrites ” aussi nommées “
consignes de sécurités ” liées au produit, précisant d’une façon concise : 17
ͳ la nature du danger et les mesures préconisées pour y faire face ;
ͳ les dispositions à prendre et les soins à donner au cas où des personnes entreraient en contact avec le produit ;
ͳ les mesures à prendre en cas d’incendie et notamment les moyens d’extinction à ne pas employer ;
18
ͳ les mesures à prendre en cas de bris ou de détérioration des emballages, notamment lorsque les matières
dangereuses se sont répandues sur la route. 19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 101
7.22 Fuite non enflammée
7.221 Fuite de faible importance qui se dilue dans l’atmosphère.
ͳ interdire toute approche avec une flamme nue ;
ͳ localiser la fuite et obturer si possible (sur la robinetterie un simple resserrage des écrous peut suffire, une pièce de
bois peut aussi être introduite de force).
Si la fuite est liquide, un chiffon mouillé (susceptible de geler) peut être maintenu en place à l’aide d’une ligature.
Dans tous les cas, il faut juger de l’opportunité de demander la CRC et un camion citerne spécialisé dans le transport du
produit afin de pratiquer un transfert du produit ceci en liaison avec le CCOT, via le réseau TRANSAID, des personnes de la
profession et sous la protection de jets diffusés interposés entre les deux véhicules (lance spéciale dans le PEV).
Il ne faut pas perdre de vue qu’une nappe gazeuse peut s’enflammer voire même exploser si les limites sont atteintes.
Il faut donc prendre des dispositions immédiates en fonction de l’environnement et de la direction du vent pour faire
supprimer tout feu nu ou production d’étincelles dans un rayon à définir suivant l’importance de la fuite.
Si cela est possible, le véhicule doit être mis à l’écart de la circulation ou des habitations.
Ne pas exposer inutilement le personnel et assurer la protection du personnel engagé (appareil respiratoire isolant et gants).
Procéder à l’arrosage du jet de gaz à l’aide de jets diffusés afin de diriger judicieusement la nappe de gaz et d’accélérer la
dispersion.
Si la flamme ne présente aucune menace pour la citerne, il est préférable de l’éteindre et de procéder comme pour une fuite
de faible importance non enflammée.
7.23 Importante
24 l
2
==> 13 x 24 l 4
13 x 24 x 1000
1 000 l ==> 2 24
5
Ce volume d’oxygène est contenu dans :
13 x (24 x 1 000) x 100 = 30 950 l d’air
2 24 21 = 30,9 m3
6
C3H8 + 5 O2 ==> 3 CO2 + 4 H2O
24 L 5 x 24 l
7
1 000 L (5 x 24 x 1 000)
24
contenu dans (5 x 24 x 1 000) x 100 = 23 810 l d’air
24 21
= 23,8 m3 8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
BSP 740.2 - T2 - Chimie 103
L’ÉTHÈNE OU ÉTHYLÈNE 4
1. CARACTÉRISTIQUES
Formule de la molécule CH2 = CH2 soit C2H4
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
Premier terme de la série des alcènes (hydrocarbures éthyléniques), l’éthène est un gaz incolore, insipide, d’odeur douçâtre,
liquéfiable (ébullition à -103° C) et peu soluble dans l’eau.
Densité : 0,97.
3. PROPRIÉTES CHIMIQUES
ͳ Limite inférieure d’explosibilité : 2,7 % (dans l’air).
ͳ Limite supérieure d’explosibilité : 34 % (dans l’air).
L’éthène brûle dans l’air avec une flamme lumineuse et forme avec l’air des mélanges explosifs :
C2H4 + 3 O2 ==> 2 CO2 + 2 H2O
L’éthène se décompose en acétylène (éthyne) et hydrogène sous l’action de la chaleur et sous pression élevée.
C2H4 ==> C2H2 + H2
H H
C = C H-C≡C-H + H2
H H
Par polymérisation de l’éthène, on obtient le polyéthylène très utilisé dans l’emballage (sac plastique).
L’éthène réagit avec divers réactifs :
ͳ avec l’acide chlorhydrique, pour donner du chlorure d’éthyle.
ͳ avec l’oxygène, pour former l’oxyde d’éthylène utilisé pour la fabrication de certaines matières plastiques.
ͳ avec le benzène, pour aboutir à l’éthyl-benzène qui est à la base de la fabrication du styrène et du polystyrène
(polystyrène dur ou expansé pour l’isolation et l’emballage).
4. RISQUES
4.1 Incendie et explosion
Les vapeurs d’éthène sont inflammables dans l’air (concentration comprise entre 3,1 et 32 %, température d’auto
inflammation : environ 545° C).
Des mélanges explosifs (entre 2,7 et 34 %) peuvent se former dans l’air.
Les agents d’extinction préconisés sont le CO2, les mousses et les poudres chimiques. L’eau, sous forme pulvérisée peut
éventuellement être utilisée.
4.2 Sur l'organisme
Les vapeurs sont irritantes et agissent sur les voies respiratoires (concentration maximum tolérable 420 mg/m3).
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
Premier terme de la série des alcynes (hydrocarbures acétyléniques), l’éthyne est un gaz incolore, d’odeur caractéristique
désagréable (en raison de la présence d’impuretés sulfurées et phosphorées qui accompagnent le produit technique)
toxique et combustible.
Densité : 0,9.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ Limite inférieure d’explosivité : 2,9 %.
ͳ Limite supérieure d’explosivité : 65 %.
Il brûle avec une flamme très lumineuse qui, lorsqu’il y a excès d’air, ou d’oxygène (flamme oxyacétylénique) peut atteindre
des températures très élevées (jusqu’à 2 800° C).
C2H2 + 5/2 O2 ==> 2 CO2 + H2O.
À la différence d’autres gaz, il ne peut pas être liquéfié en bouteille car il devient instable sous des pressions élevées et
risque d’exploser au moindre choc.
L’éthyne donne lieu à un grand nombre de réactions :
ͳ l’addition d’hydrogène donne l’éthène ;
ͳ sur divers réactifs tels que l’eau (pour former l’éthanal ou aldéhyde acétique), l’acide chlorhydrique (formation du
chlorure de vinyle), l’acide éthanoïque ou acétique (formation de l’acétate de vinyle), l’acide cyanhydrique (donnant
le nitrite acrylique) permet d’obtenir les grands monomères utilisés pour la préparation de matières plastiques
industrielles (PVC, polyacétate de vinyle, fibre synthétique acrylique) ;
ͳ la réaction de l’éthyne sur lui-même conduit au vinylacétylène utilisé pour la préparation des caoutchoucs
synthétiques (néoprène) ;
ͳ la polymérisation thermique de l’éthyne conduit au benzène et autres hydrocarbures aromatiques.
4. RISQUES
4.1 Incendie et explosion
L’éthyne dissout sous pression dans l’acétone, est stocké dans des bouteilles d’acier. Soumises à l’action de la chaleur, celles-ci
peuvent exploser. Il en est de même en cas de choc, suivi d’une fêlure (risque de combustion spontanée et explosion au
contact de l’air).
En cas d’incendie, les agents d’extinction préconisés sont le CO2 et la poudre.
5. EXERCICE
Dans une unité de production d’acétylène, un incident technique fait se répandre une grande quantité d’eau sur un stock de
1 tonne de carbure de calcium (CaC2).
Quelle est la quantité (en volume) d’acétylène susceptible de se former ?
L’irréparable a lieu, l’incendie se déclare. Quelle quantité d’air faut-il pour brûler totalement l’acétylène formé ?
Sont données les masses molaires atomiques :
Ca = 40 g/mol C = 2 g/mol O = 16 g/mol H = 1 g/mol
Solution :
Réaction de formation de l’acétylène :
C2Ca + 2 H2O ==> C2H2 + Ca(OH)2
64 g 24 L
106 g 24 x 106 = 0,375 x 106 L = 375 m3
64
Il peut se former 375 m3 de gaz éthyne
C2H2 + 5 O2 ==> 2 CO2 + H2O
2
24 L 5 x 24 L
2
375 m3 5 x 375 m3
2
Il faut 5 x 375 m3 d’oxygène qui sont contenus dans 5 x 375 x 100 m3 d’air
2 2 20
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ limite inférieure d’explosibilité en volume dans l’air : 1,4 % ;
ͳ limite supérieure d’explosibilité en volume dans l’air : 8 % ;
ͳ stable à température ordinaire ;
ͳ avec les acides, le benzène donne des réactions exothermiques (dégagement de chaleur) ;
ͳ l’acide nitrique concentré conduit à la formation de nitrobenzènes (produits explosifs) ;
ͳ le stockage peut s’effectuer dans des récipients en fer, en acier ou en verre (protégé par une enveloppe métallique).
4. UTILISATION
MATIÈRE PREMIÈRE DE LA SYNTHÈSE ORGANIQUE :
ͳ fabrication du phénol ;
ͳ fabrication de détergents ;
ͳ fabrication de dérivés chlorés (chlorobenzène) ;
ͳ fabrication de matières colorantes (aniline) ;
ͳ fabrication de matières plastiques (polystyrène).
5. RISQUES
5.1 Incendie et explosion
Le benzène est un liquide très inflammable (point éclair 11° C) pouvant former avec l’air des mélanges explosifs.
Les agents d’extinction préconisés sont la mousse, le CO2, les poudres chimiques.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage
Dans des locaux ventilés et à l’abri de toute source d’ignition, de chaleur et de produits oxydants, dont le sol imperméable
doit former une cuvette étanche de retenue.
6.2 Manipulation
ͳ n’utiliser le benzène qu’en appareils clos, remplacer si possible par du toluène ;
ͳ évacuer impérativement les vapeurs au fur et à mesure de leur production ;
ͳ procéder fréquemment à des contrôles d’atmosphère ;
ͳ mettre à la disposition du personnel des appareils à cartouche filtrante ou des appareils à adduction d’air et des
vêtements de protection.
Cl Cl
2. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ͳ liquide incolore, très fluide, ininflammable, dont l’odeur rappelle celle du chloroforme, pratiquement insoluble dans
l’eau mais miscible avec la plupart des solvants organiques ;
ͳ densité de vapeur/air : 4,54.
3. PROPRIÉTÉS CHIMIQUES
ͳ au contact d’une flamme, de matières incandescentes ou de surfaces métalliques portées au rouge, il se forme de
nombreux produits de décomposition (entre 400 et 800° C, on note la présence de phosgène COCl2, gaz extrêmement
toxique, dont la concentration maximale admise pour la VLE, valeur limite d’exposition, est : 0,4 mg/m3) ;
ͳ le trichloréthylène peut réagir sur la soude ou la potasse avec production de dichloracéthylène, spontanément
inflammable à l’air et susceptible de provoquer de violentes explosions ;
ͳ en présence d’aluminium (en poudre), il peut se décomposer brutalement avec fort dégagement de chaleur ;
ͳ sensible à l’action de la lumière (formation d’acide chlorhydrique), il doit être stocké dans des bouteilles en verre
foncé ou dans des récipients métalliques ;
ͳ température d’auto-inflammation : 410° C.
4. UTILISATION
IL EST INTERDIT À LA VENTE, IL CONTINU NÉANMOINS À ÊTRE UTILISÉ DANS :
ͳ le dégraissage des pièces métalliques et des fibres textiles ;
ͳ le nettoyage à sec des vêtements ;
ͳ la dissolution des vernis ;
ͳ la fabrication d’encres et de produits d’entretien.
5. RISQUES
5.1 Incendie et explosion
Dans les conditions normales d’utilisation, le trichloréthylène peut être considéré comme ininflammable et inexplosible mais,
au-delà d’une concentration de 12,5 % dans l’air et à des températures supérieures à 30° C, les vapeurs sont susceptibles
de s’enflammer.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Stockage et manutention
ͳ à l’abri de la lumière et de la chaleur, dans des récipients étanches et à l’intérieur de locaux bien ventilés ;
ͳ procéder à de fréquents dosages d’atmosphère dans les locaux de travail (concentration maximale admise pour la VME,
valeur moyenne d’exposition : 75 ppm soit 405 mg/m3 et la VLE, valeur limite d’exposition : 200 ppm soit 1 080 mg/m3) ;
ͳ en raison des risques de décomposition et d’émission de produits toxiques, ne jamais chauffer le trichloréthylène
au-delà de 120° C.
2. CLASSIFICATION
Les liquides inflammables sont classés selon l’arrêté du 20 avril 1994, paru au journal officiel le 8 mai 1994 ; modifié par
l’arrêté du 7 janvier 1997, l’arrêté du 8 juin 1998 et l’arrêté du 28 août 1998.
EXEMPLES :
ͳ éther éthylique => C4H10O
ͳ oxyde de propylène => C3H6O
ͳ méthyle butadiène => C5H8
ͳ aldéhyde acétique => C2H4O
Sont aussi classés dans cette catégorie les mélanges, solutions ou suspensions qui renferment au moins 30 % de ces liquides.
3. RISQUES
L’émission plus ou moins importante de vapeurs des liquides inflammables peut, dans certaines limites de concentration,
être à l’origine d’explosions.
Ces risques d’explosion sont surtout fonction de la densité de vapeurs émises.
Les densités de vapeurs sont données par rapport à la densité de l’air qui est égale à 1.
Les densités de vapeurs de l’acétone (d = 3,0), du benzène (d = 2,7), du toluène (d = 3,2), etc. font que les vapeurs émises par
ces liquides inflammables sont plus lourdes que l’air et sont susceptibles de ramper, de stagner au ras du sol et de rencontrer
un point d’inflammation à des distances parfois très grandes.
C’est la généralité des liquides organiques inflammables et notamment des hydrocarbures. Cependant, les vapeurs émises
par certains liquides inflammables ont une densité de vapeur très peu différente de la densité de l’air (d = 1).
EXEMPLES :
ͳ alcool méthylique (d = 1,11) : utilisé principalement comme solvant (industrie des peintures et vernis) ;
ͳ aldéhyde formique (d = 1,075) : industrie des matières plastiques, des textiles, colorants, papiers, cuirs, etc. ;
ͳ acide cyanhydrique (d = 0,97) : employé dans l’industrie où il sert à la fabrication de nombreux produits.
Il y a alors un mélange intime des vapeurs émises à l’air ambiant.
La ventilation intensive de la zone éventuelle concernée sera nécessaire afin d’éviter l’atteinte de la limite inférieure
d’explosivité propre à chaque produit.
NOTA : CES DERNIÈRES GÉNÉRALITÉS S’APPLIQUENT AUSSI AUX GAZ ET HYDROCARBURES LIQUÉFIÉS (BUTANE,
PROPANE, ÉTHANE, MÉTHANE).
4. PRÉVENTION
LES MESURES DE SÉCURITÉ ESSENTIELLES À PRENDRE AVEC LES LIQUIDES INFLAMMABLES CONSISTENT À :
5. AGENTS D’EXTINCTION
Les feux de classe B (liquides inflammables usuels) sont traités à l’aide d’eau, de mousses, de poudres, d’anhydride
carbonique et de produits halogénés.
5.1 L’eau
Le pouvoir d’extinction de l’eau sur les feux de liquides inflammables dépend de son état de dispersion : l’addition de
produits tensio-actifs (type fluorocarbone) provoque la formation d’un film isolant qui s’oppose à l’émission de vapeurs.
Ancien Nouveau
Acétylène Marron clair Inchangé
Anhydride carbonique Gris foncé Inchangé
Argon Jaune Vert clair
Azote Noir Inchangé
Éthylène Violet Rouge
Hélium Brun Inchangé
Hydrogène Rouge Inchangé
Oxygène Blanc Inchangé
Protoxyde d'azote Bleu foncé Inchangé
Air comprimé Noir bandes blanches Inchangé
Thermodurcissable
Polycondensation
Monomère
Polyaddition Thermoplastique
ͳ extrusion : la matière est malaxée et comprimée à l’aide d’une vis d’Archimède dans un profil qui donne la forme à
atteindre ;
ͳ calandrage : la matière est passée entre deux cylindres d’axes parallèles et est mise sous forme de film.
film
calandrage
Dans chaque cas, après la transformation, la pièce est refroidie afin de conserver sa forme.
1.5 Additifs
Un certain nombre d’additifs permet d’améliorer les propriétés de ces matériaux :
ͳ les plastifiants permettent d’augmenter la souplesse de façon permanente ;
ͳ les solvants augmentent la souplesse de façon temporaire, leur évaporation provoque le retour aux propriétés
initiales ;
ͳ des charges minérales (carbonate de sodium en poudre, silice, fibre de verre) ou organiques (fibre de carbone,
synthétique, etc.) permettent de donner aux matériaux des propriétés mécaniques plus intéressantes (matériaux
composites) ;
ͳ colorants ;
ͳ stabilisants : évitent la dégradation rapide de la matière.
4. INFLAMMABILITÉ
La combustibilité des matières polymères est en général au moins aussi bonne que celle du bois.
Le point d’inflammation est généralement compris entre 300 et 700° C.
Une classification des matières en fonction de leur inflammabilité a été établie selon une échelle graduée de 1 à 10 allant
du plus inflammable (1) au moins inflammable (10) (échelle MPE : Modern Plastics Encyclopedy).
Une autre classification, plus récente, correspondant à celle préconisée par l’APSAD (Assemblée Plénière des Sociétés
Assurances-Dommages) peut également être donnée.