Vous êtes sur la page 1sur 40

BSP 200.

18
FEUX ET INCENDIES
BRIGADE de SAPEURS-POMPIERS de PARIS
1, place Jules Renard
BP 31
75 823 PARIS Cedex 17

Édition : Mai 2017

« Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous
pays, toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit des
pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l'autorisation de l'éditeur est illicite et constitue
une contrefaçon. Seules sont autorisées d'une part, les reproductions strictement réservées à l'usage
privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d'autre part, les courtes citations
justifiées par le caractère scientifique ou d'information de l'œuvre dans laquelle elles sont incorporées
(Loi du 11 mars 1957 art. 40 et 41 et Code pénal art. 425) ».

Copyright BSPP

Ce document est à usage interne. Il est la propriété de la BSPP.


Son usage est réservé aux personnels de la BSPP dans le cadre du service.
Tout détournement de cet usage pourra faire l’objet de poursuites disciplinaires.

Afin de garantir la cohérence de la documentation opérationnelle, dès lors qu’une note


antérieure à la parution de ce BSP présente des divergences, le BSP 200.18 fait foi.
Suivi des modifications du BSP 200.18
Feux et Incendies
Date de mise en
Date de parution Date de mise à jour
Références application des Modificatifs
de la note du BSP par le BEP modifications

►► Modifications infographiques
/ / 02/09/2019 /
• passage du format paysage au format portrait
Table des matières

Partie 1 - Définitions...............................................................................................7

Partie 2 - Feu........................................................................................................ 11
1. Triangle du feu....................................................................................................................13
2. Classes de feu....................................................................................................................13
3. Plage d'inflammabilité.........................................................................................................15
4. Plage d'explosibilité.............................................................................................................15
5. Différents types de flammes................................................................................................15
6. Fumées...............................................................................................................................16
7. Notions de puissance thermique.........................................................................................17
8. Notions de température et de chaleur.................................................................................17
9. Transmission de la combustion...........................................................................................17
10. Notions de « pertes et gains »..........................................................................................19
11. Développement du feu......................................................................................................19
Partie 3 - Phénomènes thermiques......................................................................23
1. Flash Over (embrasement généralisé [EG]).......................................................................25
2. Backdraft (explosion de fumées [EF]).................................................................................27
3. Fire Gas Ignition (FGI)........................................................................................................30
Index et glossaire..................................................................................................35

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
5
Préambule

Le feu est un phénomène naturel domestiqué par l’homme. On parle d’incendie lorsque un feu échappe au
contrôle de l’homme.

Aujourd’hui, avec l’utilisation croissante de matériaux de synthèse, dans la construction comme dans notre vie
quotidienne, et l’amélioration de l’isolation des locaux qu’ils soient professionnels ou à usage d’habitation, le feu est
désormais plus dangereux et la lutte contre les incendies plus technique.

Compte tenu de la très bonne isolation de leurs habitations, conséquence de conditions climatiques rigoureuses,
et de la technicité sans cesse croissante de leurs incendies, les sapeurs-pompiers suédois ont été les premiers à
approfondir leurs connaissances du feu et à adapter de nouvelles méthodes pour le combattre.

Bien qu’il soit impossible de décrire et de prédire tous les développements possibles d’un incendie, ce BSP, destiné
prioritairement aux chefs d’agrès des engins-pompe, est un outil leur permettant de réaliser une lecture du sinistre.

Il propose les clés pour prévenir les dangers des incendies (risques d’inflammabilité, explosion...) et anticiper les
phénomènes thermiques auxquels les premiers intervenants risque d’être confrontés.

BSP 200.18
6 Feux & Incendies Édition mai 2017
PARTIE 1 -
DÉFINITIONS

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
7
BSP 200.18
8 Feux & Incendies Édition mai 2017
PARTIE 1 - DÉFINITIONS

BACKDRAFT FIRE GAS IGNITION


Il s’agit de l’explosion, lors de l’apport d’air, des fumées Il s’agit d’un phénomène d’inflammation ou d’explosion
et des gaz combustibles accumulés dans le volume, si de fumées situées dans un volume. Ces fumées sont
celui-ci est clos.1 composées essentiellement de gaz de pyrolyse et
de combustion, qui forment avec l’air un mélange
inflammable ou explosif.
Le FGI se décompose en 2 familles :
►► le Flash Fire
►► le Smoke Explosion

FLAMME
Manifestation visible de la combustion caractérisée par
une émission de chaleur et de lumière.

FLASH OVER
Backdraft Il s’agit d’un embrasement généralisé et instantané des
matériaux combustibles présents dans le volume, si
celui-ci est partiellement ouvert1.
COMBURANT
Corps dont la nature chimique et la présence permettent FUMÉES
à un corps de brûler.
Particules visibles solides et/ou liquides, en suspension
dans les gaz résultant d’une combustion et/ou d’une
COMBUSTIBLE pyrolyse. Le plus souvent, les fumées d’incendie
comportent des particules de carbone imbrûlées
Corps solide, liquide ou gazeux, susceptible de brûler.
entrainées par les courants de tirage.

COMBUSTION
INCENDIE
Combinaison d’un corps combustible avec un corps
Feu violent qui échappe au contrôle et à la maîtrise de
comburant en présence d’une énergie d’activation. Elle
l’homme dans l’espace et dans le temps.
s'effectue uniquement en phase gazeuse. La combustion
s’accompagne d’un dégagement de chaleur accompagné
d’une émission de flammes et/ou de fumées.

CONDUCTION
Phénomène de transmission de chaleur au sein même
d'un matériau.

CONVECTION
Phénomène de transport de chaleur par le mouvement
ascendant d’un fluide.

ÉNERGIE D'ACTIVATION Incendie


Source de chaleur nécessaire pour activer une
combustion. INERTAGE
Conséquence de l'action du binôme d’attaque destinée à
rendre inoffensif le plafond de fumée.
1- Définition GNR et BSP 118.1
BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
9
LIMITE INFÉRIEURE POINT FEU
D'INFLAMMABILITÉ (L.I.I.) OU
D'EXPLOSIBILITÉ (L.I.E.) Quelques degrés au-dessus du point éclair les gaz
s'enflamment au contact de l'énergie d'activation et se
On appelle LII ou LIE d’un mélange, la concentration maintiennent au retrait de celle-ci.
minimale du combustible dans l’air en dessous de
laquelle la combustion ne peut ni s’entretenir ni se
POINT D'AUTO-INFLAMMATION
propager. Les valeurs des limites s’expriment en % des
vapeurs du produit dans l’air. Température à laquelle un mélange gazeux combustible
peut s’enflammer spontanément sans la présence de
LIMITE SUPÉRIEURE flamme ou d’étincelle. On parle aussi de « point d’auto-
D'INFLAMMABILITÉ (L.S.I.) OU ignition » ou de « point d’auto-combustion ».
D'EXPLOSIBILITÉ (L.S.E.)
POINT STŒCHIOMÉTRIQUE
On appelle LSI ou LSE d’un mélange, la concentration
maximale du combustible dans l’air au dessus de laquelle Point de concentration idéale des 3 éléments du triangle
la combustion ne peut ni s’entretenir ni se propager. du feu correspondant à la réaction chimique qui complète
Les valeurs des limites s’expriment en % des vapeurs du et donne la température la plus élevée.
produit dans l’air.
PYROLYSE
PLAFOND DE FUMÉES Processus de dégradation irréversible de la matière sous
Couches successives de fumées et de gaz l’effet de la chaleur avec ou sans présence de comburant.
potentiellement inflammables, accumulées en partie
haute d’un contenant. RAYONNEMENT
Phénomène de transmission de chaleur par ondes
électromagnétiques émises dans toutes les directions
par un corps chauffé.

ROLL-OVER
Langue de feu et/ou rouleau de flammes apparaissant
dans le plafond de fumées en partie haute d’un feu de
contenant en lien direct avec le foyer d’origine.

Plafond de fumées

PLAGE D'EXPLOSIBILITÉ
Intervalle compris entre la LIE et la LSE dans lequel la
concentration du mélange gazeux dans l’air ambiant
explose en présence d’une énergie d’activation.

PLAGE D'INFLAMMABILITÉ
Roll-over
Intervalle compris entre la LII et la LSI dans lequel la
concentration du mélange gazeux dans l’air ambiant
brûle en présence d’une énergie d’activation. SUIES
Particules charbonneuses finement divisées, produites
POINT ÉCLAIR et /ou déposées au cours de la combustion de matériaux
Température minimale à laquelle un matériau combustible organiques.
émet suffisamment de vapeurs pour former avec l’air
un mélange gazeux dont l’inflammation se produit au TRANSFERT DE MASSES
contact d’une énergie d’activation et s'éteint au retrait de
celle-ci. Mouvement aéraulique induit par une différence de
densité entre 2 matières au moins (exemple : apport d’air
et sortie de fumées).

BSP 200.18
10 Feux & Incendies Édition mai 2017
PARTIE 2 -
FEU

1. Triangle du feu 13
2. Classes de feux 13
3. Plage d'inflammabilité 15
4. Plage d'explosivité 15
5. Différents types de flammes 15
6. Fumées 16
7. Notions de puissance thermique 17
8. Notions de température et de chaleur 17
9. Transmission de la combustion 17
10. Notions de « pertes et gains » 19
11. Développement du feu 19

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
11
BSP 200.18
12 Feux & Incendies Édition mai 2017
PARTIE 2 - FEU

1. TRIANGLE DU FEU
Traditionnellement, le phénomène du feu est schéma-
tiquement représenté par le triangle du feu dont les 3 ’e s t
!

oir C
cotés symbolisent respectivement :

bon
Quelle que soit la forme solide ou
►► l'énergie d’activation
à sav
liquide du combustible, ce sont les vapeurs
►► le combustible émises qui brûlent. Sous l’effet de la chaleur, un
►► le comburant combustible liquide se vaporise tandis qu'un combustible
Ces 3 éléments sont simultanément nécessaires à la solide pyrolyse.
création et au maintien du feu. La disparition de l’un
d’eux, et d’un seul, entraîne l’extinction.

L'énergie d'activation Le combustible


Elle peut être d'origine : Il peut être d'origine :

n
►► ÉLECTRIQUE : statique, courant... ►►ORGANIQUE s’il contient du carbone. C’est
tio

Co
le cas du bois, du papier, du gaz naturel...
va
►► THERMIQUE : feux nus...
Aucune matière organique ne résiste à
m
cti

►► CHIMIQUE : réaction exothermique... une température supérieure à 500° C


bu
d'a

►► MÉCANIQUE : frottements, chute ►► INORGANIQUE s’il ne contient


st
gie

d’un corps… ib pas de carbone. C’est le cas des


métaux, magnésium, aluminium,
er

le
►► BIOCHIMIQUE : fermentation…
phosphore. Leur combustion est
Én

►► NATURELLE : soleil, foudre… plus difficile car elle nécessite


Comburant plus de chaleur

Le Comburant
Le plus courant est l'OXYGÈNE de l'air ambiant.

2. CLASSES DE FEU
Les feux sont identifiés dans les 5 classes suivantes :

2.1. CLASSE A « FEUX SECS » L’extinction complète d’un feu de classe A, qui s’effectue
généralement à l’eau, comprend en général 2 phases :
Ce sont les feux de matériaux solides tels que le bois, le
►► l’arrêt de la combustion vive par l’abattage des
coton, le papier, le tissu... Ils présentent la caractéristique
flammes
d’avoir 2 modes de combustion possibles :
►► l’arrêt de la combustion lente par le noyage des
►► combustion vive avec flammes
braises
►► combustion lente sans flamme visible mais avec
formation de braises incandescentes
2.2. CLASSE B « FEUX GRAS »
Lorsque les matériaux sont en vrac ou à l’air libre, la
combustion est généralement très vive, avec un fort Ce sont les feux de liquides ou de solides liquéfiables
rayonnement thermique (stockages de bois, de papiers) tels que les hydrocarbures, le goudron, le brai, les
qui propage rapidement le feu. graisses, huiles, peintures, vernis, alcools, cétones,
solvants et produits chimiques divers.
Lorsque les matériaux sont condensés, compactés
(rouleaux de tissus, livres, piles de papiers, balles de Ils présentent la particularité de flamber ou de s’éteindre
coton, tas de charbon...), ou confinés dans un local, ils mais ne couvent pas. Il n’y a donc pas de combustion
brûlent lentement, en produisant une fumée épaisse lente et l’abattage des flammes provoque l’extinction du
et particulièrement âcre, avec un fort dégagement de foyer.
monoxyde de carbone (CO)1. Leur capacité à s’enflammer dépend du « point-éclair »,
propre à chaque produit, mais il peut se produire un
rallumage brutal si la température du mélange gazeux
atteint celle de « l’auto-inflammation ».

1 - On dit dans ce cas que le feu « couve ».

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
13
Généralement, l’extinction complète d’un feu de Sauf cas d’urgence tels que décrits dans le BSP 118.1,
classe B ne peut être obtenue qu’après une phase de il ne faut pas chercher à éteindre une fuite de gaz
refroidissement. Cependant on distingue les : enflammée, car l’accumulation de ce fluide continuant
►► feux de liquides inflammables non miscibles à l’eau à s’échapper peut provoquer une explosion. L’effort doit
être porté sur le barrage de la conduite ou le colmatage de
►► feux de liquides inflammables miscibles à l’eau
la fuite et, en attendant, sur le contrôle et la surveillance
►► feux de solides liquéfiables de la flamme.
2.2.1. Liquides inflammables non Cependant, en cas d’absolue nécessité d’extinction,
miscibles à l’eau l’agent extincteur à employer est la poudre polyvalente A,
B et C. S’il s’agit d’une fuite de gaz de ville, l’extinction ne
Feux de liquides de type essences, huiles, éthers, sera effectuée qu’en collaboration avec les techniciens
pétrole généralement impossibles à éteindre à l’eau, de Gaz de France.
sauf au jet diffusé s’ils sont de faible étendue. Les 2
agents extincteurs les plus efficaces étant la poudre 2.4. CLASSE D « FEUX DE MÉTAUX »
pour les feux de faible importance et la mousse pour les
nappes de grande superficie. Ce sont les feux de métaux tels que l’aluminium, le
zinc, le magnésium... Toxiques par inhalation, ingestion
2.2.2. Liquides inflammables ou simple contact, leur combustion est généralement
miscibles à l’eau violente et très luminescente.
Feux de liquides de type alcool de faible étendue qui La plupart de ces métaux réagissent violemment à l’eau,
peuvent être éteints à l’eau en jet diffusé. Pour les feux en provoquant un dégagement d’hydrogène ce qui crée
plus importants, le CO2 et la poudre sont les meilleurs un risque d’explosion.
agents d’extinction. En cas de recours à la mousse, il Certains, comme le magnésium, le potassium ou le
convient de s’assurer au préalable de la compatibilité phosphore blanc, peuvent s’enflammer spontanément
de l’émulseur avec ce type de feux et de son mode en présence de l’air, voire exploser. D’autres, comme
d’application. l’aluminium par exemple, ne peuvent le faire que lorsqu’ils
sont en poudre ou en copeaux.
2.2.3. Solides liquéfiables Ces feux ne doivent en aucun cas être éteints au moyen
Feux de plastiques, caoutchouc et goudrons, qui d’eau ou de mousse. Seuls des moyens d’extinction
dégagent une grande quantité de chaleur et de fumées. particuliers tels que le sable sec ou le ciment sont à
Généralement l’extinction s’obtient à l’eau. Cependant, employer.
dans certains cas, son action pourra se révéler
insuffisante. L’extinction est alors menée à l’aide de 2.5. CLASSE F
mousse.
Ce sont les feux liés aux auxiliaires de cuisson tels
que les huiles végétales et animales sur les appareils de
2.3. CLASSE C « FEUX DE GAZ » cuisson.
Ce sont les feux de combustibles qui à une
température ambiante supérieure à 15° C sont en En résumé
phase gazeuse. Pour que la combustion soit possible,
elle doit se situer dans la « plage d’explosibilité ». Classe A Feux dits
« secs »
Leur mise à feu s’accompagne généralement d’une
explosion, d’autant plus violente que le mélange air-gaz Bois, coton, papier, tissus...

s’effectue dans des proportions optimales entre les


« limites inférieures et supérieures d’explosibilité ». Classe B Feux dits
« gras »
Ces feux se présentent toujours sous forme de fuites
enflammées, plus ou moins importantes en fonction de Hydrocarbures, goudron, brai, graisses, huiles, peintures, vernis,
la pression de stockage ou de transport. alcools, cétones, solvants et produits chimiques divers.

Ils se caractérisent par un :


►► très fort dégagement calorifique, susceptible de Classe C Feux
de gaz
propager l’incendie par simple rayonnement
Combustibles qui, à une température ambiante
►► danger potentiel d’explosion consécutif à la supérieure à 15° C, sont en phase gazeuse.
présence de poches gazeuses créées avant
l’inflammation, ou de gaz stockés à proximité du
sinistre et chauffés Classe D Feux
de métaux
►► dégagement de vapeurs toxiques, dans le cas de
produits chimiques gazeux Aluminium, zinc, magnésium...

Feux
Classe F d'auxiliaires
de cuisson
Huiles végétales et animales.

BSP 200.18
14 Feux & Incendies Édition mai 2017
3. PLAGE D'INFLAMMABILITÉ
Pour qu’une combustion soit possible, il faut que les 3 On distingue 2 types de combustion caractérisés par leur
éléments composant le triangle du feu se combinent vitesse de réaction :
dans de bonnes proportions. ►► la combustion rapide ou vive est une réaction
Borné par la LII et la LSI, cet intervalle correspond à la qui consomme rapidement le comburant qui lui est
plage d’inflammabilité, mélange gazeux optimal dont nécessaire. Ce type de combustion est caractérisé
la concentration permet la combustion du corps en par une forte élévation de la température, une
présence d’une énergie d’activation. émission simultanée de lumière, de flammes, de gaz
En dehors de ces limites, il n’y a pas de combustion et de fumées
possible. ►► la combustion lente est une réaction qui consomme
lentement le comburant qui lui est nécessaire. Ce
L.I.I. L.S.I.
type de combustion entraîne une faible élévation de
la température, des phénomènes lumineux presque
0 % Gaz 100 % Gaz
nuls et une absence totale de flamme

’e s t
!
100 % Air Plage d'inflammabilité 0 % Air

oir C

bon
Il existe cependant une réaction
à sav
exothermique appelée oxydation très lente, plus
connue sous le terme « combustion spontanée »
exemple : fermentation dans un tas de foin.

4. PLAGE D'EXPLOSIBILITÉ
Pour qu’une explosion soit possible, il faut que les 3 On distingue 2 types de combustion caractérisés par leur
éléments composant le triangle du feu se combinent vitesse de réaction :
dans de bonnes proportions. ►► la combustion très rapide est une réaction qui
Borné par la LIE et la LSE, cet intervalle correspond à consomme très rapidement le comburant qui lui est
la plage d’explosibilité, mélange gazeux optimal dont nécessaire. Ce type de combustion est caractérisé
la concentration permet l'explosion en présence d’une par une forte élévation de la température, puis de la
énergie d’activation. pression, ce qui crée une onde de surpression. Dans
En dehors de ces limites, il n’y a pas d’explosion possible. ce cas l'explosion est dite : « déflagrante »
►► la combustion instantanée est une réaction qui
L.I.E. L.S.E.
consomme instantanément le comburant qui lui est
0 % Gaz 100 % Gaz
nécessaire. Ce type de combustion entraîne une forte
élévation de la température, puis de la pression, ce
qui crée une onde de choc. Dans ce cas l'explosion
100 % Air Plage d'explosibilité 0 % Air est dite : « détonante »

5. DIFFÉRENTS TYPES DE FLAMMES


La flamme est la manifestation visible d’une combustion. Cette flamme se décompose en 2 parties :
C’est le lieu où les vapeurs combustibles réagissent avec
►► une partie allant du blanc à
l’oxygène. Cette réaction chimique libère de l’énergie
l’orange où les produits de
sous forme de chaleur et de lumière.
combustion de la zone bleue
On distingue : chassent l’air. Cette zone,
►► la flamme de diffusion plus pauvre en comburant,
►► la flamme de pré-mélange atteint une température
de 1 200° C environ. Il y a
5.1. LA FLAMME DE DIFFUSION production de suie
►► une partie bleue où se
On appelle flamme de diffusion le type de flamme où déroule principalement la
le combustible et le comburant ne sont pas mélangés combustion. Le combustible
avant l'apport de l'énergie d'activation. C’est le cas par est distinct du comburant et
exemple de la flamme d’une bougie. des produits de combustion.
La flamme est jaune, parfois orangée/rouge. Celle-ci libère La température y est
de nombreux déchets signe d'une mauvaise combustion d’environ 1 500° C
appelée : « incomplète ».

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
15
5.2. LA FLAMME DE PRÉ-MÉLANGE
Le comburant et le combustible sont déjà pré-mélangés
avant d’y apporter l’énergie d’activation.
La combustion est dite « complète » lorsque le combustible
et le comburant se situent dans les bonnes proportions.
C’est le cas par exemple de la flamme du chalumeau.

6. FUMÉES
Les fumées sont des particules visibles solides et/ou 6.2. DANGER DES FUMÉES
liquides, en suspension dans les gaz. D’INCENDIE
Elles résultent d’une combustion et/ou d’une pyrolyse.
Le plus souvent, les fumées d’incendie comportent Le danger des fumées d’incendie réside dans leur
des particules de carbone imbrûlées entraînées par les caractère :
courants de tirage. Elles se comportent comme un fluide. ►► inflammable et explosif car elles sont chargées en
particules imbrûlées ou résultent d’une combustion
incomplète
►► toxique car leur composition et leur température
rendent le milieu irrespirable
►► opaque par la présence de particules de suie ou
d’aérosols provoquant un écran qui réduit la visibilité.
Dans certains cas, lorsque les fumées sont très
denses, les sons sont assourdis
►► rayonnant car elles transportent une grande partie
de la chaleur. Les fumées émettent un rayonnement
thermique d’autant plus important que leur
température est élevée
►► envahissant et mobile car elles se comportent
comme un fluide en s’infiltrant et se répandant dans
tous les volumes qui lui sont ouverts

6.1. COMPOSITION DES FUMÉES


D’INCENDIE
Les fumées d’incendies se composent essentiellement :
►► de vapeur d’eau
►► d’hydrocarbures
►► de dioxyde de carbone
►► de monoxyde de carbone
►► des suies
►► d’autres gaz (cyanure d’hydrogène, chlorure
d’hydrogène…)

BSP 200.18
16 Feux & Incendies Édition mai 2017
7. NOTIONS DE PUISSANCE THERMIQUE
en

info
Le pouvoir calorifique dépend

p l us
Plusieurs valeurs permettent d’approcher la quantité
d’énergie libérée au cours d’un incendie : L’ essentiellement de la nature des
►► le pouvoir calorifique d’un combustible : exprimé matériaux inflammables :
en kJ/kg ou kJ/m³, c’est la quantité maximale de ►► bois (portes, charpente, escalier, parquet, volets,
chaleur dégagée pour une combustion complète mobilier) : environ 19 MJ/kg
d’un matériau
►► plastiques (volets, canalisations, mobilier,
►► la charge calorifique : exprimée en kJ, c’est la ustensiles divers…) : il existe une très grande
quantité totale de chaleur que peuvent dégager variété de plastiques dont le pouvoir calorifique
l’ensemble des combustibles présents dans un peut être très variable selon le produit.
volume déterminé À titre d’exemple, le pouvoir calorifique du P.V.C.
►► le potentiel calorifique : en kJ/m², c’est la somme varie de 4 à 30 MJ/kg (16 MJ/kg en moyenne). Il faut
des charges calorifiques pour une surface donnée noter également la présence de mousses plastiques
►► le débit calorifique : en kJ/kg/s ou W/kg/s, c’est la souples (mousse de polyuréthanne, mousse de
quantité de chaleur produite par un matériau sur un latex) dans les matelas
temps donné ►► matériaux d’isolation (polystyrène, mousse
rigide de polyuréthanne) : le pouvoir calorifique du
polystyrène vaut 40 MJ/kg
Quelques valeurs pour des pièces données :
• cuisine : 310 MJ/m2
• chambre : 570 MJ/m2
• salon - salle à manger : 310 MJ/m2
• bureau : 400 MJ/m2

8. NOTIONS DE TEMPÉRATURE ET DE CHALEUR

8.1. TEMPÉRATURE 8.2. CHALEUR


La température est l’état d’agitation moléculaire de la Un corps, ayant une température définie, détient une
matière. Plus un corps est « froid », moins ses molécules énergie qu’il libère par transfert. C’est ce transfert
s’agitent. Inversement, plus il est « chaud », plus ses d’énergie que l’on appelle chaleur.
molécules s’agitent. Si 2 corps possèdent la même température, le transfert
L’unité de température la plus couramment d’énergie est impossible. Dans ce cas il n’y a pas de
utilisée est le degré Celsius (° C). dégagement de chaleur.
L’échelle Celsius est définie comme suit : Inversement, si les 2 corps
►► l’origine « 0 » correspond à la température de fusion possèdent des températures
de la glace à la pression atmosphérique différentes, le transfert d’énergie
est possible, créant ainsi un
►► la valeur « 100 » correspond à la température de
dégagement de chaleur.
la vaporisation de l’eau à la pression atmosphérique

9. TRANSMISSION DE LA COMBUSTION
La combustion peut se transmettre par transfert de la chaleur et/ou déplacement des substances en combustion.

9.1. TRANSMISSION DE LA Le phénomène de conduction est inéluctable. La mauvaise


COMBUSTION PAR TRANSFERT DE conductibilité d’un matériau n’est pas une garantie de
sécurité. Aux pertes près, l’énergie calorifique reçue par un
CHALEUR matériau sera diffusée dans toute sa masse. L’égalisation
La chaleur peut se transmettre par : des températures ne sera qu’une question de temps.
►► conduction C’est pourquoi une surveillance attentive et prolongée du
►► convection matériau ou du « point chaud » est nécessaire même à
grande distance du foyer ou de la zone de travail.
►► rayonnement
Tous les corps solides conduisent la chaleur avec plus
9.1.1. La conduction ou moins de facilité. Nous pouvons ainsi classer les
matériaux conducteurs entre eux.
C’est le mode de transmission de la chaleur dans la
masse du matériau. Mauvais conducteur Bon conducteur

La transmission de chaleur se fait de proche en proche


Bois Verre Acier Cuivre
sans aucun transfert de matière.

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
17
9.1.2. La convection 9.2. RÉPARTITION DES MODES DE
La convection est le transport de chaleur par le PROPAGATION DE LA CHALEUR
mouvement ascendant d’un fluide. La chaleur générée par une flamme se transmet
Dans un incendie la convection joue un rôle très essentiellement par convection (60 %), par rayonnement
important. (30 %) et par conduction (10 %).
Le mouvement de fluide s’effectue naturellement du Au cours d’un incendie, en présence d’un plafond de
bas vers le haut, mais la masse de fluide peut prendre fumées, la propagation de la chaleur s’inverse. Elle sera
d’autres directions si elle est soumise à des contraintes plus élevée par rayonnement (60 %) que par convection
ou des forces extérieures. (30 %).

9.3. TRANSMISSION DE LA
Mouvement
Mouvement convectif
COMBUSTION PAR DÉPLACEMENT
convectif
DE SUBSTANCES EN COMBUSTION
Les
flèches 9.3.1. Par les gaz
bleues
indiquent Dans un incendie où ne prédominent que des flammes
Corps le sens Corps de diffusion, la combustion parfois incomplète est limitée
combustible du tirage combustible
à l’apport d’air frais. Il subsiste alors des nappes de gaz
Convection Convection dont la combustion est étroitement liée à l’apport de
classique contrainte comburant.
Cette combustion peut se produire par réinflammation
’e s t
! grâce à un apport d’air frais, sur une distance notable,
oir C

bon

L’échange de chaleur entre les gaz avec parfois rupture de flamme.


à sav chauds qui s’écoulent le long d’une paroi
et la paroi elle-même est appelé « échange 9.3.2. Par les liquides
convectif ».
L’épandage, qui augmente la surface d’évaporation du
9.1.3. Le rayonnement liquide, accroît le développement des flammes. Dans
les dépôts d’hydrocarbures, les règles de prévention2
Le rayonnement est le phénomène de transmission de
limitent le transfert direct de l’incendie.
chaleur par ondes électromagnétiques émises dans
toutes les directions par un corps chauffé. Cependant, ce mode de propagation impose aux
sapeurs-pompiers d’adopter des mesures d’extinction et
Ce mode de transfert de l’énergie ne nécessite aucun
d'attaque particulières pour y faire face.
support et se diffuse tant qu’il ne rencontre pas
d’obstacle. C’est le cas du soleil qui chauffe la terre 9.3.3. Par les solides
malgré la distance et l’absence de matière.
L’unité de ce transfert d’énergie est le kilowatt par Escarbilles
mètre carré (kW/m²). Pour indication, le soleil d’été Petites particules
nous envoie environ 1 kW/m². incandescentes dont le
Le rayonnement thermique, appelé aussi flux thermique, danger de propagation de
est émis, absorbé et réfléchi par tout corps solide, liquide la combustion se limite à
ou gazeux ayant une énergie. quelques mètres.

Rayonnement
émis

Rayonnement
Brandons
absorbé
Fragments de solides en
Rayonnement ignition pouvant franchir
réfléchi
d’importantes distances
Surface quelconque suivant la force du vent.

Le rayonnement thermique est d’autant plus important


que la source a une température élevée.

’e s t
!
oir C

bon

à sav Lorsque la température est multipliée


par 2, le rayonnement est multiplié par 16.

2 - Présence de cuvette de rétention


BSP 200.18
18 Feux & Incendies Édition mai 2017
10. NOTIONS DE « PERTES ET GAINS »
On appelle « gains » tous les éléments permettant au feu Les pertes et les gains peuvent varier en fonction de
d’augmenter sa puissance et son énergie. À l’inverse, plusieurs paramètres :
les « pertes » regroupent tous les phénomènes qui ►► accroissement de la ventilation
concourent à en diminuer sa puissance.
►► diminution des pertes aux parois
Pour un feu de contenant, la notion de « pertes et gains »
►► accroissement de l’aire du feu
peut se schématiser ainsi (voir ci-dessous).
►► accroissement des radiations émises par le plafond
de fumées

Aux parois Accumulation du


plafond de fumées

Pertes Gains

Foyer
d’origine
Sortie des fumées
par les ouvrants

Rayonnement
par les ouvrants

Arrivée d’air frais

11. DÉVELOPPEMENT DU FEU


Le développement d’un feu suit toujours les 4 étapes suivantes :
❶ naissance ❸ plein développement
❷ croissance ❹ décroissance

11.1. NAISSANCE DU FEU 11.2. CROISSANCE DU FEU


C’est le processus d’inflammation. Le foyer prend de l’importance.
Cette phase initiale de la combustion est directement liée La quantité de chaleur libérée augmente et la température
à la quantité de combustible. À ce stade le dégagement du volume s’élève progressivement.
de chaleur est modéré et les fumées peu abondantes. Dans le même temps, le volume des fumées produites
Seul le combustible influe sur le développement du feu. est de plus en plus important et s’accumule par
On dit que le feu est « limité par le combustible ». À cette convection en partie haute de la pièce. Ces fumées
étape, le volume de la pièce dans laquelle se développe constituent un nouveau combustible. Les objets atteints
le sinistre n’a pas d’influence sur le comportement du feu. par rayonnement et par conduction s’échauffent et
s’enflamment.
Pour éteindre un feu sec naissant, il faut : La croissance du feu constitue le moment le plus instable
de l’incendie. Cette phase d’une durée variable peut être
durant la 1re minute ► accélérée par les facteurs suivants affectant la vitesse
de combustion :
►► état de division de la matière
►► disposition de la matière et des matériaux
après 2 minutes ►
►► température
►► autres facteurs

après 3 minutes ►

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
19
11.2.1. État de division de la matière 11.2.3. Température
Pour une même masse, la vitesse de propagation de la L’influence de la température sur la vitesse des réactions
combustion est fonction du rapport surface/volume du chimiques inhérentes à la combustion est primordiale
combustible. dans sa vitesse de propagation.
Des vêtements dans une armoire installés sur des cintres On estime que la vitesse de ces réactions est
brûleront plus vite que ceux en piles. approximativement doublée à chaque fois que la
température s’accroît de 10°C.
11.2.2. Disposition de la matière et
des matériaux 11.2.4. Autres facteurs
La vitesse de propagation de la combustion d’un matériau La présence d’ouvrants, leur nombre, leurs positions
dépend de facteurs géométriques3, de sa disposition et leurs emplacements ont une influence directe sur la
dans l’espace4, et par rapport aux éléments de support5 vitesse de propagation de la combustion.
La surface totale des matériaux dégageant des produits
de pyrolyse, appelée « aire du feu » affecte également
la vitesse de propagation de la combustion.
3 - Épaisseur, surface, forme... L’hygrométrie et la concentration en oxygène de l’air
4 - Horizontale ou verticale ambiant constituent également des facteurs affectant la
5 - Papier peint collé contre un mur par exemple vitesse de combustion.

Les vêtements en piles brûleront moins vite


que ceux sur cintres

Les pages des magazines brûleront


La verticalité et la surface en contact de l'air
plus vite que le papier peint sur le mur
accélèrent la combustion

Surfaces dégageant des produits


de pyrolyse (moquette, papier peint,
dessus de lit, meubles...)

Le volume du placard va accélérer


la montée en température

’e s t
!
oir C

bon

Dans le cas d’un feu de contenant, on estime que la température


à sav atteint 600 °C au bout de 5 min. ; dans une cage d’escalier, elle
peut atteindre 1 200 °C dans le même laps de temps.

BSP 200.18
20 Feux & Incendies Édition mai 2017
11.3. PLEIN DÉVELOPPEMENT
’e s t
En phase de plein développement le feu est au plus fort
!

oir C

bon
de lui-même, son intensité et les risques de propagation à sav Plus un feu est alimenté en
sont au maximum. Sans apport de nouveau combustible, oxygène, plus la quantité de chaleur
il va décliner et entrer en phase de décroissance. dégagée est importante et le feu violent.
Le plein développement est la conséquence immédiate
d’un embrasement généralisé.

Création d'un tirage


intérieur / extérieur

11.4. DÉCROISSANCE
La décroissance du feu est liée à un manque de
combustible et/ou de comburant.

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
21
11.5. SYNTHÈSE
Ce schéma présente les développements possibles d’un
feu dans le volume sinistré ainsi que les phénomènes
thermiques qui lui sont directement liés. Les phénomènes
de Fire Gas Ignition (FGI), que sont le Flash fire et le
Smoke explosion, ne figurent pas sur ce schéma car ils
peuvent :
►► avoir lieu dans des volumes adjacents, qui ne sont
pas directement concernés par le sinistre
►► se manifester à n’importe quel moment, de la phase
de croissance jusqu’ à l’extinction complète

Température Feu en plein développement

Décroissance
FLASH OVER

Manque de
comburant

Extinction

BACKDRAFT
Croissance
Extinction

Extinction

Temps

BSP 200.18
22 Feux & Incendies Édition mai 2017
PARTIE 3 -
PHÉNOMÈNES THERMIQUES

1. Flash over 25
2. Backdraft 27
3. Fire Gas Ignition 30

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
23
BSP 200.18
24 Feux & Incendies Édition mai 2017
PARTIE 3 - PHÉNOMÈNES THERMIQUES

Les phénomènes thermiques sont susceptibles de se L’utilisation de nouveaux matériaux de synthèse dans
produire lors de tout feu de contenant. Cette probabilité les constructions ainsi que l’amélioration de l’isolation
est renforcée dans des volumes clos (sans amenée d’air) des locaux influent très sensiblement sur la manière
ou semi-ouvert (avec amenée d’air réduite). dont se comportent les feux. Leur propagation peut être
très rapide. Ainsi, en fonction de la qualité du flux d’air
Ce type de phénomène peut survenir dans 2 types de
qui les alimente on distingue 3 types de phénomènes
situations génériques :
thermiques :
►► développement normal du feu, qui, à partir d’un
►► le flash over (embrasement généralisé)
certain moment, peut générer de lui-même un
phénomène thermique (plein développement de ►► le backdraft (explosion de fumées par apport massif
l’incendie ► FLASH OVER de comburant/O2)
►► rupture brutale des conditions de développement fire gas ignition (inflammation ou explosion de
►► le
du feu (apport de comburant/O2) ou d’énergie fumées par apport d’une énergie d’activation) qui se
d’activation (source de chaleur) décompose en 2 sous-parties :
• le flash fire
• le smoke explosion

1. FLASH OVER (EMBRASEMENT GÉNÉRALISÉ [EG])

1.1. PARAMÈTRES D'APPARITION DU 1.2. CHRONOLOGIE ET DESCRIPTION


PHÉNOMÈNE DU PHÉNOMÈNE
Phénomène thermique qui correspond au déroulement Le phénomène découle principalement des étapes
normal d’un feu, le flash over (EG) apparaît dans les suivantes :
conditions suivantes :
❶ stratification des fumées et rayonnement initial
►► combustion vive alimentée correctement en
❷ apparition d'anges danseurs
comburant
❸ apparition des roll-over
❹ amplification du rayonnement
L’énergie libérée par le foyer, les fumées et les gaz chauds,
est largement absorbée par les murs et le plafond du volume ❺ apparition de pyrolyse en partie basse
dont la température interne augmente considérablement.
❻ flash over

1.2.1. Stratification des fumées et


rayonnement initial
Le feu se développe. L’apport régulier en
comburant génère une combustion complète.

Cette élévation de température provoque


le rayonnement thermique des parois et
des couches de fumées vers le cœur du volume.

Les fumées et les gaz chauds


s’accumulent par convection en partie
haute du volume. Le plafond de fumées
se stratifie : les couches les plus
chaudes en hauteur, les plus froides en
partie basse.

Le volume subit une surpression dans sa partie Gaz de pyrolyse.


haute, tandis que se crée une dépression en
partie basse. Cette différence génère un appel
d’air alimentant l’incendie.

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
25
1.2.2. Apparition « d'anges danseurs » 1.2.3. Amplification du rayonnement et
et de « Roll over » apparition de pyrolyse en partie basse
Durant cette phase, l'incendie gagne en intensité et les Les roll over étant présents, ils amplifient le rayonnement
fumées montent en température. et augmentent l'émission de gaz de pyrolyse.
À ce moment, l’ambiance gazeuse du volume devient La couche de fumées s’épaissit en s’abaissant assez
hautement inflammable. brutalement. Elle emplit de combustibles gazeux
hautement inflammables la presque totalité du volume
sinistré.
Cette situation annonce l’imminence de l’embrasement
généralisé, les combustibles présents dans le local
(surfaces, objets) ayant été chauffés jusqu’à atteindre
leur point d’auto-inflammation.

De petites flammes appelées « anges danseurs » apparaissent


dans les fumées.
À l’interface avec l’air, elles vont progressivement gagner la totalité
de la surface du plafond de fumées.

’e s t
!
oir C

bon

Suivant leurs positions dans les strates du


plafond de fumées, les roll over ne sont pas
à sav
forcément visibles.

1.2.4. Flash Over (EG)


Aux environs de 600° C, se produit le passage brutal
d’un feu localisé à un feu généralisé. C’est l’EG :
►► le volume se retrouve entièrement embrasé pendant
un très long moment
Les « anges danseurs» s’intensifient en rouleaux de flammes ►► la température « ambiante » atteint environ 1 000° C
courant dans les fumées proches du plafond.
On les appelle « roll-over ».

BSP 200.18
26 Feux & Incendies Édition mai 2017
L’incendie, localisé dans une seule partie du volume, trans- ’e s t
forme celui-ci en un brasier considérable risquant de :
!

oir C

bon
En moyenne, un EG se produit à une
►► piéger mortellement les intervenants et les victimes
à sav
température de 600° C et il développe une
►► déstabiliser le dispositif de lutte et de secours charge calorifique d’environ 7 MW.
►► propager l’incendie La puissance minimale d’un EG est estimée à 3 MW.

1.2.5. Conduite à tenir face à l'EG Débit de la lance Puissance absorbée


La conduite à tenir face à un EG est décrite dans le BSP 40 l/min. 0,5 MW
200.15 (Attaque). 150 l/min. 2 MW
500 l/min. 6 MW

2. BACKDRAFT (EXPLOSION DE FUMÉES [EF])

2.1. PARAMÈTRES D'APPARITION DU 2.2.1. Développement du feu dans un


PHÉNOMÈNE volume clos
Phénomène qui peut survenir lors d’un incendie, Le feu se développe. L’apport très faible de comburant
l’explosion de fumées est un accident thermique génère une combustion incomplète.
difficilement prévisible qui apparait dans les conditions
suivantes :
►► volume clos en surpression
►► combustion incomplète
►► chaleur importante
►► rupture du confinement

2.2. CHRONOLOGIE ET DESCRIPTION


DU PHÉNOMÈNE
Le phénomène découle principalement des étapes
suivantes :
❶ développement du feu dans un volume clos
❷ diminution progressive du comburant
❸ surpression du volume 2.2.2. Diminution progressive du
❹ Backdraft comburant

’e s t L’oxygène ayant été en grande partie consommé dans la

! phase initiale et l’apport d’air extérieur étant insuffisant,


oir C

bon

Provoquée généralement par une action l’incendie passe d’une combustion vive à une combustion
extérieure humaine, l’EF peut aussi se
à sav
lente.
produire d’une manière naturelle.
Consommation de l'oxygène lors
de la combustion vive Montée du taux de CO

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
27
La combustion se réduit à celle des éléments 2.3. SIGNES ANNONCIATEURS D’UN
incandescents augmentant ou maintenant le niveau de BACKDRAFT
température ambiante.
Visibles uniquement de l’extérieur du volume sinistré,
Le taux de monoxyde de carbone (CO) est très important les signes qui permettent de craindre la survenue
et de nombreuses molécules riches en carbone sont imminente d’une explosion de fumées sont les suivants :
présentes dans les fumées.
►► aucune flamme nette ou lumière n’est visible à
2.2.3. Surpression du volume travers les fenêtres, hormis quelques rougeoiements
de braises ou quelques petites flammes bleutées de
Sous l’effet de l’accumulation des fumées chargées en combustion du CO
suie, en gaz imbrûlés et en gaz de pyrolyse, la pression
►► les vitres, couvertes de suie, noire et opaque,
augmente à l’intérieur du volume où règne une intense
peuvent vibrer très légèrement sous l’effet de la
chaleur.
chaleur et de la pression interne
Un ou plusieurs points d’ignition peuvent encore, à ce
►► les fumées, grasses et foncées, de couleur
stade, provoquer l’inflammation du mélange combustible
inhabituelle, sortent par bouffées des interstices,
qui ne prend toutefois pas la forme d’une réaction
y compris des bas de portes, par où entre
explosive.
Montée en pression habituellement l’air frais, donnant l’impression que
le feu « respire »
►► les sons sont amortis
et aucun crépitement
habituel d’un feu à l’air
libre n’est perçu
►► les huisseries, les portes
et leurs poignées sont
très chaudes au toucher

Le volume de fumées augmentant, la LSI du mélange


combustible est dépassée.

2.2.4. Backdraft
À l’exception du comburant, tous les éléments
nécessaires à la combustion sont présents.
Il suffit d’une rupture du confinement pour que le mélange 2.4. CONDUITE À TENIR FACE AUX
combustible alimenté en comburant puisse rentrer dans RISQUES D'UN BACKDRAFT
sa plage d’inflammabilité.
►► sécuriser la zone d’intervention conformément au
BSP 118.1
►► rester à l’extérieur du volume sinistré
►► se tenir à l’écart des ouvrants et du cône
d’expansion d’une éventuelle explosion pouvant
s’échapper des portes et fenêtres
►► interdire toute ouverture des portes et des fenêtres
sans ordre
►► rester attentif à une possible rupture naturelle du
confinement qui peut provoquer l’EF1
►► établir un dispositif hydraulique adapté au volume
sinistré et au niveau de danger
►► interdire toute utilisation de la VO
Au contact des points d’ignition, une violente explosion
se produit. Le local s’embrase et une boule de feu due
à la détente de la surpression apparaît dans l’ouverture
créée. C’est l’EF. 1- Bris de vitre
BSP 200.18
28 Feux & Incendies Édition mai 2017
2.4.1. Si la création d'un sortant est ❸ Poursuivre l’attaque conformément au BSP 200.15.
possible Diminution de la surpression Attaque
au sortant
❶ Réaliser une ouverture en partie haute du volume
sinistré et/ou utiliser un exutoire afin d’abaisser la
pression exercée par les fumées et gaz chauds.

2.4.2. Si la création d'un sortant est


impossible
Inerter les fumées et les gaz chauds à partir de l’extérieur
du volume sinistré au moyen d’une lance en jet diffusé
’e s t
!
d’attaque en continu soit par :
oir C

bon

à sav En fonction de la situation, le COS ►► l’entrouverture de la porte


peut prévenir l'inflammation des fumées
au sortant par leur refroidissement au ►► laréalisation d’une trouée d’extinction en partie
moyen d'une lance en jet diffusé d'attaque. haute
La mise en œuvre de la lance devra être continue jusqu’à
❷ Procéder au refroidissement du volume sinistré avec
la disparition des signes de l’EF :
un moyen hydraulique en jet diffusé d’attaque, dès la
constatation de la diminution des effets de la surpression ►► poursuivre l’attaque conformément au BSP 200.15
au sortant.
Création de sortant Inertage du volume par
impossible porte entrebaillée


ne
d'e
xp
an
sio
n

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
29
3. FIRE GAS IGNITION (FGI)
Il s’agit de fumées composées essentiellement de gaz Le mélange qui génère un flash fire se trouvera plus
de combustion et de pyrolyse qui forment avec l’air un proche de la LII ou de la LSI.
mélange inflammable ou explosif (flash fire ou smoke
explosion). Ciel nuageux :
- fumées
À ce moment-là, les 2 côtés du « triangle du feu » sont - gaz de combustion
- gaz de pyrolyse
réunis, il ne manque plus que l’énergie d’activation.
Le flash over ou le backdraft ont lieu dans le volume
sinistré. Le FGI peut avoir lieu, quant à lui, dans les
volumes adjacents par accumulation de fumées.
Pyrolyse
On distingue principalement 2 phénomènes :
►► le flash fire
Flammes
►► le smoke explosion (attention à dissocier ce Énergie d’activation
phénomène du terme français « explosion de
fumées » = backdraft)

3.1. LE FLASH FIRE


Dans le volume contigus au sinistre, à l’introduction de
3.1.1. Paramètres d'apparition du l’énergie d’activation dans le ciel nuageux (composé de
phénomène comburant et de combustible) il peut se produire un FGI.
Il s’agit de l’inflammation du mélange « gaz de combustion
+ comburant » au contact de l’énergie d’activation.
n
tio
va

Co
cti

m
d'a

bu
gie

st
ib
er

le
Én

Comburant

À ce moment-là, le triangle du feu est complet. Le flash


fire se traduit par une inflammation sans une montée en
pression importante. Une augmentation de la pression
va naturellement apparaitre du fait de l’inflammation mais
elle ne sera pas à l’origine de dégâts dus à la pression.

Point de stœchiométrie

1 2 3 4 5
SMOKE EXPLOSION

FLASH FIRE FLASH FIRE

100 %
0% x% x%
% de gaz
Point de stœchiométrie
LIE/LII LSE/LSI

• 1 & 5 : le mélange est soit trop pauvre, soit trop riche


en gaz. Il n’y a aucune réaction.
• 2 & 4 : nous sommes entre la LIE/LII et la LSE/
LSI. C’est une inflammation : seuls des effets
thermiques sont présents.
• 3 : nous sommes entre la LIE/LII et la LSE/LSI, proche
du point de stœchiométrie : aux effets thermiques
s’ajoutent des effets mécaniques.

BSP 200.18
30 Feux & Incendies Édition mai 2017
Avant le flash fire

n
tio
va

Co
Combustible Comburant
cti

m
d'a

bu
gie

st
ib
er
Én

le
Comburant

Énergie d’activation

Création du flash fire

Énergie d’activation
Inflammation du mélange,
Combustible = sans onde de choc
Comburant

Exemple : Le feu est dans une chambre dont la porte Cette zone de fumée est combustible et il y a présence
est entre-ouverte. Les fumées s’échappent et vont de comburant. Le front de flammes va donc pouvoir
envahir le couloir. Les secours progressent et ouvrent parcourir ce mélange gazeux, en amenant le feu dans
la porte. À l’ouverture, le feu reçoit du comburant (O2), le couloir.
prend un peu d’ampleur. Des flammes sortent au niveau Ce phénomène d’inflammation des gaz chauds est un
de la porte et atteignent la zone de fumée du couloir. flash-fire.

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
31
3.2. LE SMOKE EXPLOSION

3.2.1. Paramètres d'apparition du


phénomène
Il s’agit de l’inflammation du mélange « gaz de combustion
+ comburant  » au contact de l’énergie d’activation
(chaleur).
À ce moment là, le triangle du feu est complet. La grande
différence entre le flash fire et le smoke explosion réside
dans le fait que le smoke explosion va générer une
importante augmentation de pression qui va se traduire
par un pic de pression.
L’importance de la surpression est dépendante du
mélange de gaz de combustion et d’air. Le mélange qui
génère un smoke explosion se trouvera plus proche des
proportions idéale (conditions stœchiométriques).
n
tio
va

Co
cti

m
d'a

bu
gie

st
ib
er

le
Én

Comburant

Le mélange idéal propre à déclencher le smoke explosion


est situé dans la zone d’inflammabilité et d’explosibilité
et plus spécifiquement au plus proche du point de
stœchiométrie.
À l’inverse du flash fire, les conditions de survenues d’un
smoke explosion sont encore plus restreintes.
Le pourcentage de création de ce phénomène reste peu
élevé, mais il génère une onde de pression importante
génératrice de dégâts plus violents (effets thermiques et
mécaniques).
Point de stœchiométrie

1 2 3 4 5
FLASH FIRE

FLASH FIRE

SMOKE EXPLOSION

x% x% 100 %
0%

Point de stœchiométrie % de gaz


LIE/LII LSE/LSI

1 & 5 : le mélange est soit trop pauvre, soit trop riche en


gaz. Il n’y a aucune réaction.
2 & 4 : nous sommes entre la LIE/LII et la LSE/LSI.
C’est une inflammation : seuls des effets thermiques
sont présents.
3 : nous sommes entre la LIE/LII et la LSE/LSI, proche du
point de stœchiométrie : aux effets thermiques s’ajoutent
des effets mécaniques. C’est une explosion.

BSP 200.18
32 Feux & Incendies Édition mai 2017
Avant le smoke explosion

n
tio
va

Co
Combustible Comburant
cti

m
d'a

bu
gie

st
ib
er
Én

le
Comburant

Énergie d’activation

Création du smoke explosion

Énergie d’activation
Explosion du mélange avec
Combustible = une onde de choc
Comburant

Exemple : Le feu prend dans une chambre, le Au bout d’un certain temps, le local est donc
mur de celle-ci est chauffé de façon très intense rempli de combustibles et de comburant. Il ne
et le canapé qui se trouve dans l’autre pièce, manque plus que l’énergie d’activation pour dé-
se met à dégager des gaz de pyrolyse qui marrer la réaction. À l’introduction de celle-ci, il
sont combustibles. De plus, le phénomène de se produit une explosion des gaz chauds : c’est
pyrolyse ne consomme pas de comburant (O2). un smoke-explosion.

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
33
3.2.2. Conduite à tenir face aux risques d'une FGI
Dans tous les cas, l’attaque prime sur la ventilation pour Éviter :
refroidir les fumées et diminuer massivement le risque.
►► la dispersion de braises
Lors de la reconnaissance des volumes autour du foyer :
►► lamise à l’air libre de foyer couvant, à noyer avant
►► limiter autant que faire se peut la propagation réactivation (matelas, meubles…), en alternant le
horizontale et verticale des fumées noyage par jet droit faible débit ou la position purge
►► isoler au mieux le foyer initial en fermant les portes Tout au long de la MGO, prendre garde aux mouvements
►► attaquer les fumées pour les inerter puis les ventiler d’air importants capables de « pousser » des « poches »
(si possible) de fumées pré-mélangées à l’air au contact d’une source
d’ignition (ou inversement), en cas de :
Pour limiter les risques lors de l’extinction finale/déblais :
►► mise en œuvre de la VO
►► contrôler les espaces vides (faux plafonds,
►► effondrement de faux plafond, cloisons, toitures…
combles…) propices à l’accumulation de gaz au
moyen d’une gaffe, sous ARI et avec une lance de ►► façade exposée à un vent rentrant
protection

4. SYNTHÈSE DES PHÉNOMÈNES THERMIQUES

Risque d’inflammation

• triangle du feu complet

n
tio

Co
va
FLASH OVER

m
• incendie en plein développement

cti

bu
d'a

st
• volume ouvert ou semi-ouvert

gie

ib
er

le
Én
Comburant

• triangle du feu incomplet


• manque l’énergie d’activation
n
tio
va

FGI : FLASH FIRE Co


cti

• combustion proche des :


m
d'a

bu
gie

• LII st
er

ib
Én

le
• LSI Comburant

Risque d’inflammation et d’explosion

• triangle du feu incomplet


n
tio
va

Co

• manque l’énergie d’activation


cti

FGI : SMOKE EXPLOSION


m
d'a

bu

• combustion proche du point de


gie

st
er

ib

stœchiométrie
Én

le

Comburant
n

• triangle du feu incomplet


tio

Co
va

m
cti

BACKDRAFT • manque le comburant


bu
d'a

st
gie

ib

• volume fermé
er

le
Én

Comburant

Selon les concentrations relatives de chacun des gaz


(combustibles et comburant) le phénomène de FGI peut
se traduire soit par :
►► un FLASH FIRE

►► un SMOKE EXPLOSION

BSP 200.18
34 Feux & Incendies Édition mai 2017
INDEX ET GLOSSAIRE

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
35
Index
A L
Anges danseurs 26 Limite inférieure d'explosibilité 10
Limite inférieure d'inflammabilité 10
B
Limite supérieure d'explosibilité 10
Backdraft 9, 27, 28, 34
Limite supérieure d'inflammabilité 10
Brandons 18
Liquides 18
C
N
Chaleur 17, 18
Naissance du feu 19
Classes de feu 13
Comburant 9, 13 P
Combustible 9, 13 Pertes 19
Combustion 9, 17 Phénomènes thermiques 25, 34
Conduction 9, 17 Plafond de fumées 10
Convection 9, 18 Plage d'explosibilité 10, 15
Croissance du feu 19 Plage d'inflammabilité 10, 15
Point d'auto-inflammation 10
D
Point éclair 10
Décroissance 21
Point feu 10
Définitions 9
Point stoechiométrique 10
Développement 19
Propagation 18
Développement du feu 21, 27
Puissance thermique 17
Division de la matière 20
Pyrolyse 10, 26
E
R
Énergie d'activation 9, 13
Rayonnement 10, 18
Escarbilles 18
Roll-over 10, 26
Explosion de fumées 27
S
F
Smoke explosion 32, 33, 34
Feu 11
Solides 18
Fire gas ignition 9, 30, 34
Substance en combustion 18
Flamme 9, 15
Suies 10
Flash fire 30, 31, 34
Flash over 9, 25, 26, 34 T
Fumées 9, 16 Température 17, 20
Transfert de masses 10
G
Triangle du feu 13
Gains 19
Gaz 18

I
Incendie 9
Inertage 9

BSP 200.18
36 Feux & Incendies Édition mai 2017
Glossaire
A L
ARI appareil respiratoire isolant LIE limite inférieure explosibilité

C LII limite inférieure d'inflammabilité

C celsius LSE limite supérieure explosibilité

CO monoxyde de carbone LSI limite supérieure d'inflammabilité

commandant des opérations de


COS secours M

E MGO marche générale des opérations

EG embrasement généralisé (flash over) MJ mégajoule

EF explosion de fumée (backdraft) MW mégawatt

F V

FGI fire gas ignition VO ventilation opérationnelle

K W
kJ kilojoule W watt

kW kilowatt

kW/m2 kilowatt par mètre carré

BSP 200.18
Édition mai 2017 Feux & Incendies
37
BSP 200.18
38 Feux & Incendies Édition mai 2017
Achevé d’imprimer en 2018 sur les presses de
L’IMPRIMERIE DE LA BRIGADE de SAPEURS-POMPIERS de PARIS
1, place Jules Renard
75 017 PARIS

Dépôt légal : Mai 2017


ISBN N°9782901945611

Vous aimerez peut-être aussi