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A

propos de l’auteur

Haziel est né à Girona dans la Catalogne espagnole, en 1927 et a eu une


enfance agréable. Son père était un homme très instruit, membre du groupe
kabbalistique de Porquières, dit de Sainte Madeleine de Banyolas. Sa mère était
catholique pratiquante, ses grands-parents agriculteurs et commerçants de grains
et farines.
L’une des grandes obsessions de sa vie a été Dieu. Depuis l’âge de 4 ou
5 ans, avec Enric – son frère éternel – il a considéré Dieu comme un ami
personnel qui, avec ses Anges, les a accompagnés à chaque instant. Il Lui est
profondément reconnaissant de l’avoir créé et de l’avoir aidé alors qu’Il n’y était
pas obligé. Ce fut une excellente idée.
Voici ce que dit Haziel à propos des Anges : « Je dialogue avec les Anges
comme avec des amis. On se dit des mots d’amour mais quelquefois on se
dispute aussi. J’ai un grand avantage sur les Anges : je peux leur dire mes
désaccords sur ce qu’ils devraient faire et qu’ils ne font pas, à mon goût ; alors
qu’eux ne jugent jamais, ils laissent à ma conscience la liberté de (me) juger. »

Comment me définir ?
Je suis un mystique réaliste. Mes centres d’intérêt et mes passions vont de la
Kabbale aux Anges et aux Archanges, en passant par l’Astrologie et le Tarot. La
philosophie de Karl Gustave Jung – qui, sur le plan des idées, serait descendant
du célèbre Goethe – et de Paul Diel, m’a semblé intéressante par leur grande
élévation.
Max Heindel, le représentant sur Terre des Frères Aînés, a été et est, à mon
avis, l’esprit le plus lumineux des derniers siècles. On peut s’en convaincre en
lisant son chef-d’œuvre « La Cosmogonie des Rose + Croix ». J’ai une grande
admiration, aussi, pour Maître Mikhaël Aïvanhov et pour Jacques Pauwels qui
ont été mes amis. J’admire beaucoup d’autres personnes, comme par exemple
Henri Tisot, grand acteur, grand écrivain mystique et prophète, Sœur Monika
Timar, Josep Tarrés, kabbaliste et poète, Pia Crozet, sculpteur sacré.
J’ai admiré, plus que tout, et j’admire toujours mon frère Enric (Kabaleb),
modèle d’érudition, de sagesse et de bonté.
En tout premier lieu, je me sens proche de toutes les personnes sans abri et
de tous ceux qui n’ont pas de moyens d’existence. La solidarité – l’amour du
prochain – est la vertu humaine la plus importante.
Non finis quaerendi

Haziel
Introduction

A l’heure où l’on constate un intérêt grandissant pour le mystique, je vous


présente un recueil de vingt récits insolites.
Ce sont des missions confiées par le « Gouvernement Occulte du Monde » au
Thaumaturge. Ce dernier raconte et explique sa participation effective à certains
grands événements qui ont marqué le monde dans lequel nous vivons.
Etymologiquement « thaumaturge » – un mot d’origine grecque – désigne
« celui qui fait des tours d’adresse » ; il devient, à l’époque chrétienne, « celui
qui fait des miracles ».
Par extension, un thaumaturge est une personne qui prétend accomplir des
miracles en défiant les lois de la nature.
A travers des textes qui suivent, vous découvrirez que tous nos faits et gestes
sont influencés par une autre dimension.
Ce Monde Invisible que le Thaumaturge pénètre à volonté, librement, y
avons-nous accès ?
Tous ces récits sont-ils la preuve de l’existence de ce monde occulte qui
serait relié à chacun d’entre nous par un fil invisible.
Les résultats obtenus par le Thaumaturge, pouvons-nous les obtenir ?
Je réponds oui.
Pour preuve, durant ma longue et riche existence, j’ai eu la chance de
rencontrer celui qui fait « des miracles » et le prouve (des milliers de
témoignages l’attestent).
Ma plus grande reconnaissance et tous mes respects vont à John Edward
Tang à qui je dédie ce livre.

Haziel
Chapitre I
Fiction et Réalité
L’Homme mystérieux
aux pouvoirs surnaturels
Les morts vivants au soleil, sur les plages de sable fin

Ceux, qui connaissent les secrets de l’organisation cosmique, savent qu’il


existe depuis toujours une sorte de gouvernement invisible du Monde, formé
par des Femmes et des Hommes qui ont déjà dépassé les différentes étapes de
l’évolution humaine et qui sont devenus des Sages authentiques.
Ils ne dirigent pas les Etats de façon visible car leur activité est mentale. Ils
transmettent leurs influences, par voie télépathique, aux chefs de gouvernement,
aux ministres et premiers ministres, aux présidents des républiques, aux rois en
activité.
C’est grâce à leurs interventions que certaines guerres ont pu être évitées et
que certains conflits n’ont pas atteint les proportions qu’ils auraient pu atteindre,
sans la puissante intervention de ces Sages.
Cependant, leur intervention n’est pas limitée aux grands hommes d’Etat ou
de la politique. Ils agissent également sur la vie privée des personnes toujours de
façon très positive pour aider à surmonter des situations difficiles, car l’une de
leurs prérogatives est celle de voir ce qui doit arriver avant que cela n’arrive. Il
est certain qu’ils sont capables de voir l’avenir : parfois ils pourront éviter des
situations pénibles, parfois ils ne le pourront pas.
Ces Femmes et ces Hommes sont discrets et personne, même au sein de leur
propre famille, ne connaît les activités qu’ils sont en train de développer. Ils ont
acquis la capacité de se dédoubler et ont la possibilité de se trouver dans deux
endroits différents, en même temps et en pleine conscience. A certaines dates,
tous ceux, qui travaillent dans les différentes parties du Monde, se réunissent
dans un endroit qu’ils nomment Temple mais qui n’est pas physique et où l’on
ne peut y accéder que mentalement.
Ce qu’il y a de plus terrible pour tous ceux qui, comme moi, lisent dans le
Livre de la Destinée, est de contempler les souffrances inexorables, celles que
l’on ne peut pas éviter parce qu’elles font partie, justement, de la trame de la
Destinée.
Je me souviens parfaitement du jour, déjà assez lointain, de ma première
mission, où, au petit matin, n’étant pas encore tout à fait bien réveillé, j’ai eu la
vision terrible de la collision, du choc, du télescopage de deux avions gros
porteurs, au-dessus de l’aéroport Los Rodeos, aux Canaries. J’ai vu les futures
victimes monter, joyeuses, dans le grand avion, un 747. Elles avaient profité de
très heureuses vacances au soleil. Je les ai vues, aussi, brisées, ensanglantées,
déchirées.
Je savais parfaitement que je venais d’assister à une catastrophe qui ne
s’était pas encore produite dans le monde matériel, bien que, oui, elle eût déjà
lieu dans un autre Monde (invisible, lui) dans lequel la Vie existe aussi.
Dans cet autre Monde, les choses adviennent avant qu’elles ne soient
matérialisées sur Terre et, lorsqu’elles se concrétisent dans cet autre Monde, il
est déjà trop tard pour en empêcher la concrétisation ici, dans le monde matériel.
Et pourtant, les victimes m’ont inspiré une si grande pitié que j’ai invoqué
mon Supérieur (l’Ange Sitaël, dans ce cas), pour lui demander la grâce de me
permettre de partir aux Canaries pour prévenir tous ces vacanciers anglais, au
repos sur le sable fin, de ne pas prendre leur avion qui, en fait, deviendrait leur
tombeau !
Mon Supérieur était perplexe et me dit :
- Tu sais bien que nous, les Anges et toi non plus, n’avons pas la possibilité
de modifier quelque chose qui s’est déjà produite concrètement dans les Mondes
Supérieurs. Si l’événement ne s’est pas encore produit sur Terre, c’est parce que
le phénomène a besoin de plus de temps pour se solidifier. C’est comme la
foudre et le tonnerre qui se produisent en même temps dans le ciel mais les
humains aperçoivent d’abord la foudre et entendent ensuite le tonnerre dont la
vitesse de propagation est moindre.
Oui, certes, je savais tout cela mais j’étais désespéré de ne rien pouvoir faire
pour éviter une si épouvantable catastrophe. Et il m’a été permis d’aller sur les
lieux, d’établir des relations avec les futures victimes et de les instruire
discrètement sur la vie dans l’au-delà.
J’ai fait acte de présence parmi eux, déguisé en vacancier et j’ai tissé un
véritable roman pour me faire accepter d’emblée par le groupe. Ô combien ils
étaient heureux de jouir d’un climat bienveillant ! Ils ignoraient, les pauvres (!),
que dans les Mondes d’En-Haut, leurs vies étaient déjà fauchées et qu’ils ne
disposaient que du temps nécessaire à la mort pour descendre se concrétiser dans
le monde terrestre.
Une fois que des bons rapports ont été établis, ils m’ont posé des questions
sur ma vie. Je leur ai parlé de mon travail profane mais j’ai, tout de suite, orienté
les conversations sur la vie après la mort et sur l’au-delà.
Et c’est ainsi que, lorsqu’ils profitaient du dernier bain de mer et du dernier
soleil, je leur disais que la vie continuait après la mort, dans d’autres Mondes,
qu’après avoir franchi le seuil de ce que nous nommons la mort, nous avons une
sorte de deuxième naissance dans un autre monde qui se nomme « Monde
Astral » (ou Monde des Emotions et des Désirs), où nous avons la possibilité de
vivre merveilleusement.
J’étais écouté avec une certaine incrédulité, avec un certain sourire mais
après, surtout le soir, lorsque nous nous rencontrions au restaurant ou dans la
boîte à côté de l’hôtel, ils me posaient des questions concernant ce que je leur
avais raconté le matin sur la plage ; je me rendais compte que ce que je leur
enseignais, pénétrait en eux beaucoup plus profondément que je ne le pensais.
La dernière nuit à l’hôtel, mon Ange-Instructeur s’est présenté,
resplendissant, pour me féliciter :
- Tu as bien rempli la mission qui t’a été confiée, me dit-il, qui était celle
d’orienter tous ces gens à propos de leur nouveau Monde. Demain ils vont tous
mourir et ils seront déconcertés comme à chaque fois que la mort arrive de
façon imprévisible. A présent, ils te connaissent, ils ont confiance en toi et c’est
toi qui te chargeras de les calmer. Cruelle mission s’il en est ! Mais j’ai dû
reconnaître que c’est moi qui l’avais souhaitée.
Le lendemain, je les ai accompagnés à l’aéroport car nous étions devenus des
amis. Une petite fille, à chevelure dorée comme les rayons du soleil, m’a dit, en
m’embrassant :
- Pourquoi ne viendrais-tu pas en Angleterre avec nous ?
J’ai eu du mal à retenir mes larmes, en pensant qu’aucun d’eux ne reverrait
l’Angleterre car leur vie allait se terminer à l’instant même, sans aucun délai.
Dès qu’ils ont embarqué, je suis rentré rapidement à l’hôtel afin de laisser
mon corps physique étendu sur mon lit et pouvoir, ainsi, concentrer toutes mes
énergies dans mon Corps Spirituel, avec lequel je me suis envolé vers le lieu de
la catastrophe.
Le spectacle était horrible. Certaines personnes étaient encore en vie et celles
qui étaient déjà mortes se trouvaient dans un état de perplexité et de terreur.
D’un côté, ils se sentaient vivants mais d’un autre côté, ils contemplaient leurs
corps physiques déchirés, triturés, brûlés et n’arrivaient pas à comprendre ce qui
s’était passé.
Quand ils m’ont vu, tous sont venus vers moi pour me demander de leur
porter secours.
- Que s’est-il passé ? Que s’est-il passé ? répétaient-ils sans cesse.
J’ai essayé de les calmer. Je leur ai dit que nous étions dans un autre Monde,
précisément dans le Monde dont je leur avais parlé, parce que l’avion avait subi
un choc et qu’ils avaient tous péri dans l’accident ; seuls leurs corps physiques
avaient péri et ils se rendaient bien compte qu’ils étaient en vie.
Dès qu’ils furent un peu calmés, je les ai sortis des débris de l’avion c’est-à-
dire que j’ai fait sortir leurs Corps Spirituels alors que les pompiers et les
premiers secouristes commençaient déjà à récupérer les cadavres. Lorsque nous
subissons un accident, le Corps Spirituel, que nous nommons normalement
« Corps Astral », apparaît aussi mutilé que le corps physique car il est une copie
de celui-ci. Mais un simple coup d’imagination suffit pour que les blessures
disparaissent du Corps Astral. Il fallait savoir cela et eux-mêmes ont pu constater
les résultats merveilleux. Dans le Monde Astral, on est tel que l’on s’imagine
être.
Déjà calmes et tranquilles, je les ai laissés sous la responsabilité du Comité
d’accueil qui se constitue toujours dans l’autre Monde pour faire bon accueil aux
nouveaux arrivants.
Ce Comité est constitué par des personnes qu’ils ont aimées sur la terre, les
nouveaux arrivants et ceux qui sont décédés avant eux. Dès qu’ils ont vu leurs
parents, les grands-parents, d’anciens amis, ils m’ont oublié.
Et voilà, ma triste mission venait de prendre fin.
Chapitre II
Récits bouleversants d’un homme
qui voit l’avenir
et qui a le pouvoir de le modifier
L’homme qui ne devait pas mourir.

Le Thaumaturge est une personne qui possède des dons et des
pouvoirs extraordinaires.

Il voit les catastrophes avant qu’elles n’arrivent, tel qu’il a été
explicité dans le chapitre précédent

et nous verrons à présent comment il a écarté de la mort un
homme qui ne devait pas mourir.

Sans aucun doute, vous aurez lu dans les journaux ou entendu à la


télévision ou à la radio que, lorsque l’on annonce des catastrophes aériennes, il y
a toujours des cas curieux de personnes qui devaient se trouver dans l’avion,
avec déjà le billet dans leur poche ou même en cours d’embarquement, mais qui,
par une circonstance insolite, restent à terre et sont ainsi sauvées d’une mort
certaine.
A partir de maintenant, lorsque vous lirez ou entendrez l’un de ces récits,
vous pourrez être sûrs et certains que l’un d’entre nous, l’un de l’équipe dont je
fais partie, a travaillé pour que la personne en question n’arrive pas à monter
dans l’avion accidenté.
Ce jour-là, (et je ne peux pas donner de dates), j’ai reçu un appel
télépathique de mon Supérieur qui venait me confier une mission. Il s’agissait
d’empêcher, le lendemain matin, qu’un homme (que nous nommerons Jean)
prenne un avion déterminé. Il s’agissait d’un vol de très longue distance.
Je n’ai pas demandé de renseignements à propos des circonstances qui nous
faisaient intervenir. Je connais très bien la mécanique de la destinée des
personnes pour que ce type de renseignement me soit d’une quelconque utilité.
Mais, étant donné que vous ignorez cette mécanique, je ne suis pas
mécontent de relever un petit coin du voile concernant le fonctionnement de la
divine mécanique cosmique.
Dans le Monde Invisible, que nous appelons Monde Astral ou Monde du
Désir, est agissante une catégorie d’Êtres, connus sous le nom d’Anges du
Destin. Ils veillent à ce que le destin des êtres humains s’accomplisse, autant
dans son aspect positif que dans son aspect négatif.
Dans le cas précis que nous traitons en ce moment, Eux (ces Anges du
Destin) se sont occupés de rassembler, dans l’avion, toute une série de personnes
programmées pour mourir lors de l’accident.
Cela ne veut pas dire que Dieu avait destiné des personnes, depuis leur
naissance à une mort atroce mais que ces personnes, par leur action dans des vies
précédentes et par des faits dont la responsabilité leur incombait totalement,
étaient condamnées à mourir ainsi.
Jean faisait partie de ce groupe et, c’est pour cette raison que les Anges du
Destin ont fait bouger les choses de façon à ce que finalement le billet fatidique
se trouve dans la poche de Jean.
Alors, me direz-vous, pourquoi le sauver lui, et laisser périr tous les autres ?
Dans la réponse à cette question, se trouve l’une des plus merveilleuses clefs
de notre Monde.
Par son action dans la vie antérieure, Jean devait mourir. Mais, dans son
existence actuelle, Jean avait déployé une telle bonté, il avait fait tellement de
bien autour de lui qu’il méritait que son Destin soit modifié.
Il serait long de raconter comment le Bien s’est propagé autour de Jean (à
partir de lui). L’onde de choc, l’onde d’expansion du Bien, est porteuse d’une
énorme puissance. Elle touche premièrement le bénéficiaire de cette bonté et
modifie sa nature intime ; ce bien passe de lui à une autre personne, et de cette
autre personne à la personne suivante. Il se forme ainsi une chaîne sans fin qui
fait le tour de la Terre pour revenir à l’intéressé, lequel récolte tous les bénéfices
que sa volonté de bien agir a produits.
Je ne pouvais pas agir directement sur Jean, en lui révélant son destin, ni me
présenter à l’improviste pour lui dire : « L’avion que tu dois prendre
s’écrasera » car, de toute évidence, il ne m’aurait pas cru.
Et, d’autre part, il nous est interdit de dévoiler les secrets cosmiques de façon
soudaine. C’est la conscience de l’individu qui doit les découvrir au travers du
travail humain. Ce que je pouvais faire (j’en avais le droit) c’était de créer des
circonstances logiques et naturelles qui rendent impossible le voyage de Jean
dans l’avion de la mort.
Je me suis mis au travail et, après avoir examiné plusieurs situations, j’ai pris
l’option d’un agent motocycliste de la police de la route qui surveillait tous les
jours (presque tous les matins) le tronçon d’autoroute qui conduit à l’aéroport. Il
s’agissait d’un homme qui avait bénéficié indirectement des œuvres de Jean sans
jamais avoir eu la moindre relation personnelle car, en accord avec la Loi
Cosmique, seulement l’un de ses protégés avait la possibilité d’agir pour le
sauver.
Le motard circulait sur cette autoroute, 4 jours par semaine, mais son horaire
ne coïncidait pas avec l’heure où Jean passerait avec sa voiture vers l’aéroport.
Pour les faire coïncider, pour faire en sorte qu’ils se rencontrent, il était
nécessaire que le policier motocycliste soit en retard ce jour-là. Dans ce cas, mon
idée était de faire arrêter, par le policier, la voiture de Jean, sous prétexte d’excès
de vitesse, le temps suffisant pour que l’avion prenne l’air sans le passager qui
devait être sauvé.
Comment agir pour que le policier soit en retard ?
Voilà mon premier problème.
J’ai commencé par visionner la vie du policier et j’ai pu constater qu’il était
marié avec une femme très nerveuse qui était assez souvent victime de crises de
nerfs. J’ai décidé de l’influencer et ce matin-là, avant que l’agent motocycliste
quitte sa maison, j’ai produit en elle un état d’exaltation. Cette femme était très
jalouse et je lui ai suggéré l’idée de la possibilité d’une infidélité de son mari.
Elle n’aurait pas été sensible à une idée extérieure au cercle de ses pensées
habituelles mais la jalousie étant, en elle, quelque chose de fréquent, elle a capté
immédiatement ma suggestion.
Je me trouvais dans leur chambre, non pas dans mon corps physique mais
dans mon Corps Astral, invisible à leurs yeux. Je n’avais pas la possibilité d’agir
matériellement, physiquement mais j’avais la possibilité d’agir
émotionnellement, dans leur psychisme.
Bref ! Les époux ont eu une forte scène de ménage. Lui clamait son
innocence et elle extériorisait ses sentiments avec larmes et soupirs. Finalement,
elle a demandé à son mari de courir à la pharmacie lui acheter de « L’Eau des
Carmes » (en France, « Eau de Mélisse ») et c’est ainsi que j’ai obtenu le retard
lorsqu’il a pris son service.
Il serait trop long de raconter toutes les manipulations que j’ai dû effectuer
dans différents centres moteurs de la police motorisée mais, finalement, je suis
arrivé à réaliser mon propos : faire coïncider Jean et l’agent motocycliste sur
l’autoroute qui conduit à l’aéroport. Il s’agissait alors de suggérer à Jean qu’il
était en retard et qu’il devait faire vite, accélérer. J’ai pris place dans le siège
arrière de sa voiture, dans mon corps invisible bien entendu et j’ai commencé à
crier : Accélère ! Accélère !
Dès que j’ai vu qu’il écrasait, à fond, l’accélérateur, je me suis précipité sur
le policier de la circulation pour lui suggérer de l’arrêter et lui dresser un procès-
verbal (un P.V., une amende). J’ai réussi également ce point et j’ai assisté à la
scène habituelle : l’automobiliste qui affirme ne pas avoir dépassé la vitesse
réglementaire et le policier qui affirme le contraire. Jean demandait que, de
grâce, le document du procès-verbal soit rédigé rapidement car il y avait urgence
à cause d’un avion à prendre. Jean montrait son billet mais le policier de la route,
en suivant mes inductions, agissait avec une extrême lenteur.
J’essayais d’énerver Jean, en l’induisant, même, à insulter le policier.
Lorsqu’en effet il a insulté le policier, je me suis senti envahi par cette grande
satisfaction que le devoir accompli rapporte toujours. L’agent motocycliste a été
magnifique dans son intransigeance et il a conduit Jean au Poste de Police.
L’indignation de Jean a été indescriptible. Il menaçait celui qui était en train
de lui sauver la vie, de porter plainte pour abus d’autorité ! Il avait le bras long,
lui ! Il en connaissait des gens haut-placés, etc.
Plus tard, lorsque Jean a appris, au journal télévisé, par la radio et la presse,
que son avion avait eu un accident terrible dans lequel il n’y avait eu aucun
survivant, il a pleuré d’émotion pendant plusieurs minutes.
A partir de ce moment, comme par hasard, la chance a commencé à sourire
au policier. Il n’arrivait pas à s’expliquer sa totale réussite dans tous les
domaines. Il n’a jamais su que tout était dû à son noble geste (inconscient)
d’avoir sauvé un homme de la mort.
Car, si j’ai eu la possibilité de me servir de lui, c’est parce qu’il y avait déjà,
en lui, une prédisposition favorable au sauvetage de l’homme. Il ne sait pas non
plus, cet agent motocycliste de la Police de la Route, que le mot « CHANCE »
est une aide Providentielle, fournie par l’Ange Gardien, principalement, l’Ange
de notre Destin.
Chapitre III
Un billet de loterie milliardaire
Pour une vieille dame digne
Les différents rapports du Thaumaturge seraient plus crédibles
sous forme de fiction, plus que dans la forme présente de réalité.

Mais il est peut-être préférable de transcrire ce qu’il a dit,
même si cela comporte certaines ambiguïtés.

La demande la plus fréquente reçue par les Agents qui, depuis les Mondes
d’En-Haut, dirigent la circulation des humains, est celle de l’argent. Lorsque dix
hommes plient leurs genoux devant Dieu pour prier, on peut avoir la certitude
pleine et entière que sept d’entre eux sont là pour réclamer de l’argent.
Il existe un département, que nous nommons Monde Astral, où l’on travaille
exclusivement à la centralisation des pétitions des humains. Des Légions
d’Anges préposés aux écritures célestes passent leur temps à consigner les
différentes requêtes, pétitions et demandes qu’ils transmettent à leurs chefs
respectifs, et ceux-ci à leurs Supérieurs, et ainsi de suite jusqu’à la Sphère des
Décideurs Suprêmes qui ont leurs entrées au Palais du Roi de l’Univers.
Parfois, l’un de ces Décideurs Suprêmes sort du Palais avec un Décret dans
sa main, signé par le Roi, qui donne une réponse favorable à certaines demandes.
Lorsque cela arrive, il y a des grandes réjouissances dans le Monde Astral où
certaines personnes, comme moi-même, ont accès.
Rien ne produit une joie aussi intense que le fait de pouvoir satisfaire ceux
qui adressent des demandes. Et c’est alors que, pour nous, commence le travail
qui consiste à matérialiser ce qui a été accordé (à la suite de chaque pétition) ou,
autrement dit, qui consiste à effectuer le paiement (souvent en espèces) des
sommes concédées depuis là-haut.
Que personne n’imagine que ces Décrets, signés du Roi de l’Univers, sont
accordés au hasard ou de façon capricieuse. Chaque demande fait l’objet d’un
examen minutieux et le Trésor Divin ne lâche pas le moindre sou, pour ainsi
dire, à moins que l’intéressé ait au moins, dans son compte-courant, la somme
demandée.
En réalité, le système bancaire du monde matériel fonctionne à l’image et à
la ressemblance de l’engrenage d’En-Haut. Tout ce qu’il y a ici est une copie
(bonne ou mauvaise) des mondes transcendants, invisibles des autres Mondes.
Si nous nous présentons au guichet d’une Banque, avec un chèque sans
provision, il nous sera rendu pour être présenté plus tard, lorsque notre compte
aura été alimenté. C’est exactement la même chose là-haut, c’est-à-dire que,
pour obtenir de l’argent au Loto, à la loterie, aux courses de chevaux, concours,
etc. ou pour trouver un trésor enterré ou la fortune au coin de la rue, il faut que,
préalablement, cet argent ait été inscrit dans le compte que l’individu aura ouvert
En Haut. S’il n’y a pas d’argent dans ce compte, l’individu aura beau jouer et
parier, rien ne lui viendra de la Providence.
Que faut-il faire pour ouvrir un compte là-haut et pour y déposer de
l’argent ?
Le procédé est le même que dans notre monde. Il faut d’abord gagner de
l’argent, si nous souhaitons que notre compte soit approvisionné.
Nous voyons que, dans notre monde, certaines personnes travaillent
beaucoup et gagnent très peu d’argent, tandis que d’autres ne font rien et
profitent des efforts des autres.
Cette situation ne peut pas être permanente parce qu’elle est injuste, et c’est
pour cette raison que les Anges préposés à la Comptabilité Céleste notent, avec
une extrême précision, le salaire réel que chaque individu mérite par son travail,
par ses efforts. Plus tard, dans une autre vie, s’il a été exploité, l’argent lui est
restitué par ceux-là mêmes qui l’en avaient privé indûment, illicitement.
Mais il y a un autre modèle, qui est celui des personnes qui ne travaillent pas
au service d’un patron déterminé mais au service de l’Humanité, sans en attendre
de paiement, ni d’avantages, ni des compensations, sans percevoir des
honoraires pour les services rendus. Ils auront été au service de tous et il est donc
logique et naturel que la société, tout entière, vienne leur restituer ce qu’ils ont
gagné par leur travail dévoué.
Font partie de cette catégorie, tous ceux qui gagnent des millions au Tiercé,
aux loteries, lotos et concours à la télévision ou ailleurs, et, soyons absolument
sûrs que, lorsque le Roi de l’Univers signe l’un de ces Décrets, Dons
Providentiels, ce n’est que justice !
Moi-même, avec d’autres comme moi, nous travaillons à l’application de ces
Décrets Divins.
Et c’est ainsi que, très souvent, dans mon corps invisible, j’ai couru derrière
un avant-centre (ou d’autres joueurs de football) pour le motiver et qu’il marque
un but. J’ai aussi fait en sorte qu’un gardien de but soit distrait au moment d’un
penalty, car lorsqu’une personne déterminée doit gagner un loto sportif, il faut
que tous les résultats soient ajustés au bulletin que la personne aura coché.
C’est nous qui nous chargeons de ces opérations, et je peux affirmer que,
bien souvent, les résultats des matches seraient très différents si le loto sportif
n’existait pas car, alors, les joueurs ne seraient pas influencés par des forces
invisibles (par nous), et on pourrait apprécier leur valeur réelle.
Souvent, les suiveurs des équipes sont étonnés (estomaqués même) de voir
une grande équipe battue sur son propre terrain par l’équipe la plus faible du
moment. Ils ne savent pas, bien entendu, que cela était nécessaire pour qu’un
Décret Divin puisse être appliqué au profit d’une certaine personne qui,
auparavant, avait tout donné, généreusement, au prochain.
C’est pour récompenser son désintéressement et son altruisme que le
Cosmos permet que 22 hommes jouent uniquement et exclusivement pour que
cette personne puisse récupérer l’argent qu’elle avait mis dans son compte-
courant de la Banque de là-haut.
Parfois il est très difficile d’appliquer ici-bas, un Décret promulgué et signé
là-haut.
Je me souviens d’une femme, de condition très modeste et de grande
humilité qui, dans ses prières, avait formulé une réclamation : elle avait réclamé
son dû.
Elle imaginait qu’un Ange du Ciel viendrait la visiter avec un coffret plein
de pièces d’or comme dans les contes de Fées ! Cette conception du miracle est
une conception romantique, infantile et ne peut pas se produire, c’est impossible,
car Dieu peut tout faire sauf des bêtises. C’est au travers des mécanismes du
monde matériel que les desseins divins s’accomplissent et d’aucune autre façon.
Il s’agissait d’une femme qui vivait, dans un état d’innocence, à l’écart de la
grande ville ; elle n’avait pas d’idée précise sur le fonctionnement du Loto, ni du
loto sportif, ni du tiercé et n’avait jamais eu l’occasion d’acheter un billet de
loterie.
Cette femme, néanmoins, possédait là-haut un compte de plusieurs millions
d’euros et elle demandait à Dieu de lui accorder des moyens économiques car
elle vivait dans un milieu de grande pauvreté et, avec de l’argent, elle souhaitait
soulager la misère et le malheur, tous deux présents dans son entourage.
Et voilà que mes Supérieurs m’ont donné l’ordre de faire le nécessaire
(d’une façon ou d’une autre) pour que cette femme soit en état de recevoir
l’argent demandé et qui, en fait, lui était dû.
Il était impossible de la pousser vers un casino pour qu’elle gagne des
millions à la roulette car l’idée même était incongrue. La loterie était pour elle de
l’hébreu, quoique, peut-être, le loto représentait une voie à explorer.
J’ai passé des jours et des nuits auprès d’elle, dans mon corps invisible, pour
lui suggérer l’idée d’aller au centre-ville acheter un billet de loterie ou un
imprimé pour faire un Loto, car la somme, qui lui était allouée par la Banque
d’En-Haut, était très importante et un billet n’aurait pas suffi.
D’autre part, l’argent qu’elle réclamait et qu’elle voulait répandre, était déjà
distribué par les Anges du Destin à des personnes qui devaient le recevoir (pour
l’avoir également demandé, bien qu’en plus petite quantité)…
Le fonctionnement de la Banque d’En-Haut est assez compliqué ! J’essayais
de lui infuser la conviction qu’elle allait gagner beaucoup d’argent, que Dieu
avait décidé de lui accorder ce qu’elle demandait à cause de sa bonté passée et à
venir.
Rien à faire. Tout a été inutile. La femme ne réagissait pas à mes
sollicitations.
A la limite, sur le point d’échouer dans mon entreprise, j’ai décidé
d’employer les grands moyens et j’ai rempli moi-même la grille de loto (d’un
loto, qui gagnerait plus d’un million d’euros).
Il faudrait le lui offrir, le lui faire accepter. Si je déposais le loto, avec la
grille déjà cochée, chez elle, sur un meuble, par exemple, elle jetterait la chose à
la poubelle, sans aucun doute. J’ai pensé alors à un billet entier de loterie mais
elle aurait rendu le billet à la mairie, aux objets trouvés.
Je ne pouvais pas non plus me présenter et lui dire :
- Voilà, vous avez ici un loto qui gagnera plus d’un million. Vous m’êtes très
sympathique et c’est pour cette raison que je vous l’offre.
Je ne pouvais pas non plus lui expliquer ma mission car elle est secrète,
véritablement secrète, ce qui veut dire que, même si j’en faisais la révélation ou
bien l’on ne me croirait pas, ou bien l’on ne me comprendrait pas.
C’est comme la Franc-maçonnerie : elle est secrète, dans le sens qu’elle est
difficile à comprendre même si elle est expliquée avec des haut-parleurs, et les
francs-maçons eux-mêmes la jugent secrète parce qu’ils ne la comprennent pas.
Bref ! j’ai eu recours à une astuce. Elle est sortie de chez elle faire des
courses et j’en ai profité pour lui voler ses économies et pour lui laisser une note
écrite, en lui disant que j’étais une femme dans la misère et qu’elle devait me
pardonner de voler. Je lui disais que j’avais besoin d’argent pour manger, mais
que je pouvais lui laisser un billet du Loto, pour le tirage du soir, en lui
souhaitant la Fortune.
Elle a été très affectée par ce vol-cambriolage, non pas tant pour ce qu’elle
avait perdu mais par le fait que quelqu’un a osé voler une personne aussi pauvre
qu’elle. Deux jours après, elle a appris qu’elle avait gagné plusieurs millions,
plus d’un million d’euros.
Cette femme vient de mourir, il y a moins d’un mois et je peux donc révéler
qu’elle s’est présentée à un grand journal, accompagnée de plusieurs voisins et
voisines, pour faire publier une annonce (qui est réellement passée) pour
demander à la personne qui avait emporté ses économies de les lui rendre car
elle voulait aussi lui rendre le Billet gagnant du Loto ! Mais cette soi-disant
voleuse n’est jamais apparue, bien entendu, car c’était moi.
Chapitre IV
L’Amour
Le destin les conduisait au mariage
Véritablement, le Thaumaturge possède des pouvoirs
admirables, exceptionnels.

Il avait prévu la catastrophe aérienne des Iles Canaries (et celle
de Mexico).

Il a également sauvé la vie d’un passager qui ne devait pas
mourir, justement, dans un accident d’aviation.

Il est intervenu pour faire gagner plus d’un million à une vieille
femme.

D’autre part, en ce moment même du récit, un être exceptionnel
doit venir au monde, doit naître et le Thaumaturge est chargé
(de nouveau, comme lors des faits du présent rapport) de réunir
le couple qui doit lui donner la Vie.

Le cas le plus difficile, peut-être, dont je me souvienne, est celui d’un


couple, que je nommerai, conventionnellement Paul et Claudine, qui est venu au
monde précisément pour former un couple.
En réalité, cette union n’était qu’un prétexte pour pouvoir, grâce à eux deux,
donner la possibilité à une grande âme, à un être d’exception, de venir s’incarner
sur Terre pour accomplir une mission extraordinaire. Tout était préparé de
longue date dans les mondes d’En-Haut.
Lorsqu’une manifestation de ce type se produit, toute une légion d’Agents
(que nous connaissons sous le nom d’Anges) est mobilisée là-Haut, afin qu’ils
recherchent (et qu’ils trouvent) un milieu approprié aux différentes
manifestations de cette grande âme qui s’incarnera.
Et la première chose est de lui trouver des parents qui réunissent les
conditions appropriées à la mission de l’incarnant.
Pour toute une série de raisons, trop longues à exposer, les parents de ce
grand esprit, qui devait s’incarner pour accomplir une mission essentielle pour
l’humanité, devaient, obligatoirement, être Paul et Claudine.
Mais un premier problème s’est posé tout de suite.
Paul a dû s’incarner, a dû naître, 14 années avant Claudine. Cela a été fait
ainsi parce qu’on ne pouvait pas le faire autrement.
Les Anges-Séraphins et les Anges-Trônes (dits Anges du Destin ou
Seigneurs du Destin) indiquent le moment stellaire où la personne doit naître
pour mener à bien le programme établi par son Ego (son Moi Supérieur ou
Etincelle Divine). En accord avec ce programme, Paul devait venir au monde au
moment précis où il est réellement né et Claudine ne devait arriver que 14
années plus tard.
Avant leur naissance, les egos humains, non encore revêtus de leurs corps
physiques, passent un certain temps dans une Demeure où ils visionnent, comme
dans une salle de cinéma, une synthèse de la vie qu’ils vont vivre sous peu et ce
sont eux qui doivent décider librement, volontairement, s’ils acceptent ou s’ils
n’acceptent pas l’existence terrestre prévue.
Une fois acceptée (ou non acceptée), il est impossible de faire marche
arrière. J’indique cela parce que Paul et Claudine savaient que l’objectif majeur
de leur existence sur Terre, serait de se rencontrer, de former un couple et de se
marier. Mais lorsque l’individu entre dans son corps physique, il oublie tout des
Mondes Supérieurs, et alors, tous les objectifs prévus et préparés, toutes les
promesses s’en vont en eau de boudin.
Elle était faite pour lui. Le problème que moi et l’ensemble de mon équipe
devions résoudre, était celui de la différence d’âge. Lorsque Paul a été majeur,
Claudine n’avait que trois ans et deux mois ! Il fallait donc freiner l’impétuosité
sexuelle et l’élan sentimental de Paul, afin qu’il attende, célibataire, que
Claudine soit en âge de se marier.
Claudine avait été choisie pour mère de cette grande âme qui devait
s’incarner en elle, à cause de la perfection et du bon état, de son organisme
physique. Son corps offrirait des matériaux solides pour la formation de
l’organisme physique du grand esprit qui avait besoin d’un corps capable
d’endurer toutes sortes d’épreuves, car il traînait, avec lui, une grande quantité
de Karma à liquider.
C’est-à-dire, cette âme, qui avait conquis les plus hauts sommets de la
Connaissance possédait, en même temps, une partie négative qui lui ferait encore
commettre des erreurs dans sa nouvelle existence, erreurs qui auraient des
répercussions sur son corps physique et qui pourraient même ruiner sa santé.
C’est pour cette raison qu’il fallait qu’il possède un corps très résistant afin
que malgré tout, l’âme, dont il était porteur, puisse mener à bien sa mission : une
mission qui devait commencer dès qu’il aurait surmonté, dépassé, vaincu l’erreur
(ses erreurs et ses fautes), et qui lui permettrait de garder seulement, par-devers
lui, ce qui est positif et ce qui est élevé. Claudine était donc une pièce essentielle
dans ce jeu divin.
L’objectif consistait donc à maintenir Paul célibataire, sans engagement
affectif pendant 14 ans, et pour ce faire, il fallait le suivre de près dans toutes ses
incursions et déplacements, surtout les samedis soirs et les dimanches, lorsqu’il
sortait pour aller danser.
Je pourrais écrire tout un roman avec les contretemps que nous avons vécus
et les ruses dont nous avons usé ! Nous pouvions percevoir les états émotifs de
Paul à travers les couleurs de son aura.
Lorsqu’une personne ressent un intérêt amoureux, les couleurs de l’aura
changent et tous ceux qui possèdent la vision éthérique ou la vision astrale,
perçoivent de façon claire et précise ces changements de couleur. Paul était,
souvent, très ému lorsqu’il dansait et, pour éviter qu’une relation amoureuse ne
puisse s’établir, nous avions recours à des astuces, comme par exemple, celle
d’introduire, dans le corps de la jeune fille des Entités Elémentaires de Feu, ce
qui provoquait, en elle, une très forte chaleur physique, qui la faisait transpirer à
grosses gouttes et le couple était véritablement inondé de sueur.
Parfois, nous avons projeté des odeurs fétides sous le nez de Paul ou de sa
partenaire, afin de lui faire croire que la puanteur venait de l’autre (de
l’accompagnateur ou de l’accompagnatrice).
L’aura de Paul changeait immédiatement de couleur. Parfois, nous placions
de la timidité dans ses Demeures Intérieures afin qu’il n’ose pas déclarer son
amour à une fille qui, visiblement, l’intéressait.
Une très longue attente. Ainsi, pendant 14 années, nous avons gardé Paul à
l’écart de tout rapport sentimental avec une femme tandis que Claudine faisait
l’objet d’un traitement spécial de la part de tout un groupe d’Agents actifs dans
les autres Mondes, bien qu’en étroite collaboration avec nous sur Terre.
Je me souviens d’une situation périlleuse où Claudine a risqué un accident
très grave car elle devait tomber du haut d’une échelle où elle était montée pour
jouer. Nous voyions la concrétisation de ce danger et nous la prévenions à
grands cris mais elle ne pouvait pas entendre nos voix.
Et, ce que nous craignions est arrivé : l’enfant est tombée depuis le haut de
l’échelle et son corps serait devenu inutilisable pour la mission qu’elle devait
réaliser, si les Anges de Service n’avaient pas produit instantanément un vent
intense et dense (épais, si j’ose dire) avec le concours de Sylphides et de
Sylphes, qui a suffi pour maintenir la fillette suspendue dans l’air et pour la
déposer sur le sol avec une extrême douceur.
Paul et Claudine vivaient assez près l’un de l’autre, à quelques kilomètres de
séparation. Lorsqu’elle a eu l’âge adulte, notre travail a consisté à les réunir dans
la même ville, le plus près possible l’un de l’autre.
La tâche a été facile car Claudine, qui, ayant toujours vécu à la campagne,
n’aimait pas la vie rurale. Nous lui avons trouvé un travail à la ville (ou plutôt,
une occupation). Mais, lorsque nous étions déjà tous prêts pour une première
rencontre, l’entreprise, où Paul travaillait, a fait faillite et il a perdu son travail.
Ce fut pour nous une contrariété importante parce que la famille de Paul résidait
dans une autre ville, au loin, et lorsqu’il a perdu le travail, au lieu de s’inscrire au
chômage, il a décidé de rentrer chez ses parents et de chercher un travail là-bas
ou dans une autre ville.
Toutes les Forces des Mondes d’En-Haut ont été mobilisées pour trouver un
travail à Paul en rendant visite à tous les chefs d’entreprise de la spécialité de
Paul, l’un après l’autre, pour leur suggérer les excellentes qualités de Paul afin
qu’il soit appelé et qu’il signe un contrat.
Finalement, l’un d’entre eux a été sensible à nos suggestions (invisibles, bien
entendu) et il a chargé l’un de ses employés de prévenir Paul qu’il y avait un
emploi pour lui dans son entreprise.
A partir de ce moment, tout a été facile. Paul et Claudine se sont rencontrés
un samedi soir dans un bal populaire et leurs egos respectifs se sont souvenus,
dans la profondeur de leurs inconscients, que l’un de leurs objectifs était celui de
s’unir pour former une famille où une Grande Âme viendrait se réincarner pour
réaliser sur Terre une mission capitale, essentielle.
En effet, ils se sont mariés et, une année plus tard (à vrai dire, neuf mois plus
tard) est venu au monde l’être qui avait fait l’objet de tout ce montage.
Il serait fort intéressant que je parle de cet être extraordinaire, des étapes de
récapitulation de ses vies antérieures qu’il a dû passer (comme tout le monde)
afin de prendre conscience progressivement de la mission qui l’avait conduit à ce
monde terrestre.
Mais, sa mission n’a pas encore commencé. Elle commencera dans quatre
ans, ce qui veut dire que, pour l’instant, je ne peux pas en dire plus. Lorsque
l’action du Grand Esprit incarné commencera, le monde changera
progressivement vers le Bien.
C’est alors que j’aurai le droit et le devoir de révéler sa Vie.
Chapitre V
J’ai fait échouer un attentat
contre la vie du Président
Les récits du Thaumaturge sont-ils fictions et/ou réalités ?

Cet homme, si énigmatique, a raconté avoir vu le terrible
accident des Canaries, avant qu’il n’arrive réellement.

Il dit avoir sauvé la vie d’un passager, avoir fait gagner plus
d’un million à une vieille femme.

Il a réussi, dit-il, à réunir une femme et un homme qui devaient
s’unir pour donner naissance à un être extraordinaire, destiné à
devenir l’un des grands leaders du Troisième Millénaire, une
sorte de Messie Sauveur !

Il a promis de révéler comment il a sauvé des milliers de
personnes lors du récent tremblement de terre du Caire.

Et, maintenant, il nous explique comment il a sauvé (et
pourquoi) la vie du Président.

Mon souvenir, peut-être le plus émouvant, est celui d’un travail qui m’a
été confié afin d’empêcher l’assassinat du Président d’un certain pays.
Dans tous les pays du monde, on pourrait trouver quelques dizaines
d’individus prêts à en finir avec la vie du Président. Ces hommes nous sont
connus et nous travaillons sur des sujets de l’Au-delà, comme des accumulateurs
d’énergies négatives.
Quelle est la signification de cette appellation ?
Je m’en explique.
Chaque jour, la vie produit une infinité de tensions qui vont de l’impatience
aux feux de signalisation qui n’en finissent pas de passer au rouge, jusqu’à
certaines lois ou règlements qui nuisent aux intérêts particuliers de certains
citoyens.
Ces petites choses (ou moyennes ou grandes) engendrent rancœur et haine,
une sorte de désir de vengeance, voire même de mort à l’encontre du Ministre,
du Gardien de la paix qui nous verbalise, du Maire, du Président. Mais la vie
passe vite, d’autres situations se font jour et le citoyen oublie sa rancune, sa
haine, sa mauvaise humeur du moment ; l’âge de la retraite et la vieillesse
arrivent sans que le dit-citoyen ait jamais porté atteinte à la vie de quiconque.
Mais, attention ! Le sentiment de haine ou le désir de mort qui aura été émis,
est une énergie qui sort de la personne et qui doit échouer quelque part, de la
même façon qu’une pierre lancée en l’air.
Où peuvent-ils retomber ces sentiments de vengeance, de haine, ces
rancœurs ?
Ils vont se placer chez certaines personnes qui sont disposées à les recevoir,
qui les attirent et qui exercent la même fonction qu’un aspirateur électrique par
rapport à la poussière et à la saleté répandue sur les tapis et les moquettes. Ainsi,
certaines personnes accumulent, dans leur intérieur, les énergies négatives
produites par les mécontentements de la vie quotidienne. Il arrive un moment où
cette accumulation de haine est si intense que ces individus « accumulateurs »
ressentent une sorte d’impérieuse nécessité de tuer.
Souvent, ce besoin de tuer leur arrive sous la forme d’une voix. Ils
entendent, véritablement, des voix à l’intérieur d’eux-mêmes pour les pousser au
crime. Selon leur propre façon d’être, cette voix peut les pousser à assassiner des
prostituées (comme l’étrangleur du Yorkshire et d’autres) ou des personnages
célèbres, (comme lorsque le nommé Chapman a assassiné John Lennon) ou
encore des policiers, de grands industriels ou le Président du Pays.
Parmi ces accumulateurs d’énergies négatives, il y a les spécialistes de la
captation des haines contre l’immoralité et le destinataire de la violence est la
prostituée, l’homosexuel, le débauché ou n’importe quel autre perverti.
Il y a aussi le spécialiste de la captation des haines contre la richesse et/ou la
célébrité et le bénéficiaire sera l’homme célèbre ou riche. Le spécialiste, en
captation des haines contre les lois, orientera son instinct criminel contre les
hommes politiques, la police et les hommes de loi.
Ces assassins, en fait, ne font qu’exécuter les désirs criminels de milliers de
citoyens qui se sont limités à participer aux crimes, seulement en y apportant un
sentiment passager de haine, une petite idée assassine.
On pourrait presque dire que l’exécuteur, celui qui appuie sur la gâchette, est
un instrument propulsé par des centaines ou par des milliers de personnes
pleinement honorables et absolument innocentes face aux crimes qui les
indignent profondément (et sincèrement).
Certains chefs d’Etat sont totalement invulnérables à la haine, soit parce
qu’ils sont en train de réaliser une mission divine et jouissent donc d’une
protection spéciale, soit parce qu’ils sont les exécuteurs d’un Karma collectif et
ont été placés là où ils sont pour punir un certain Peuple des excès et des abus
qu’il aurait commis tout au long de son histoire.
C’est là le cas des despotes, des tyrans qui sont souvent protégés afin que
leurs injustices apportent une leçon salutaire à leurs sujets. Mis à part ces cas, les
personnes qui gouvernent les pays sont protégées à des moments déterminés
seulement lorsque le Roi de l’Univers a signé un Décret en leur faveur.
Et c’est cela qui était arrivé, dans le travail de protection dont j’ai été chargé.
Il s’agissait d’un président, et je ne peux pas révéler ici s’il s’agissait du
Président d’une Nation ou d’un chef de Gouvernement (qui, dans certains pays,
porte le titre de Président).
Vu l’état de l’un des accumulateurs d’énergies négatives (dont j’ai parlé),
nous savions qu’il y avait un risque imminent d’attentat. Nous qui travaillons
dans le domaine de ce qui est invisible, nous n’avons pas le droit d’interférer
dans le libre déroulement de la vie humaine, même pas pour empêcher une
tragédie, car ce sont les Entités d’En-Haut qui dirigent la Vie des hommes
(d’ailleurs, en accord avec les egos de chacun), et Eux savent s’il est bon ou s’il
n’est pas bon de prêter certains types d’aide.
Le fait est que, dans ce cas précis, l’Ordre est arrivé d’intervenir. Nous avons
commencé à étudier la personnalité de l’homme qui était signalé comme futur
assassin. Ce type d’individu, même s’il est, comme je l’ai précisé, l’exécuteur de
la haine collective ; cependant, pour tuer, il a besoin d’un motif personnel,
autrement dit, il est responsable au premier chef.
Quelques-uns assassinent par vanité, pour se faire remarquer (comme le
jeune homme qui a assassiné un gendarme de 26 ans, en Corse !), parce qu’ils
souhaitent faire la loi eux-mêmes, d’autres s’appuient sur des idées politiques,
etc.
L’homme que nous devions dissuader d’assassiner le Président, croyait agir
pour sa gloriole personnelle. Il s’agissait d’un individu que la vie avait assez
maltraité depuis l’enfance. Son père l’avait abandonné, lui et sa mère, à sa
naissance. Et sa mère, bien qu’elle se soit occupée de lui, lui avait toujours fait le
reproche d’être né, le rendant coupable de l’abandon du père.
Une mère acariâtre qui s’est acharnée à lui répéter, à longueur de journée,
qu’il était un être inutile, un bon à rien, un raté. Cet individu voulait réaliser
quelque chose et prouver à sa mère qu’il n’était pas un être débile.
Mais son registre de possibilités étant très réduit, il n’avait rien trouvé de
mieux que de tuer le Président. Tout le monde parlerait de lui, et sa mère
pourrait se sentir fière de l’avoir mis au monde !
Voilà la situation et nous devions le persuader, sans violenter sa nature
intérieure, de ne pas accomplir cet acte criminel. Après l’étude de la mécanique
psychologique du fils et de celle de la mère, nous avons jugé plus opportun
d’agir sur la psychologie de la mère ; les possibilités de succès étaient plus
considérables.
La mère habitait une petite ville, un peu éloignée de la Capitale et nous
étions persuadés que, si nous obtenions que la mère appelle son fils auprès d’elle
ou qu’elle vienne à la Capitale le récupérer, oui, nous étions persuadés que
l’individu cesserait d’être le réservoir « dépotoir » de haine qu’il était et qu’il
abandonnerait son projet criminel.
J’ai rendu visite à la mère, non pas avec mon corps physique mais avec mon
corps psychique (animique ou astral) et, ayant en ma possession l’archive
(akâshique) de toute sa vie de relation avec son fils, j’ai commencé à évoquer, en
elle, des souvenirs, ceux de la cruauté dont elle avait fait montre vis-à-vis de son
fils… mais, en même temps, des gestes positifs qu’ils avaient eus l’un pour
l’autre.
Tel que je l’avais supposé, la femme, déjà d’un certain âge, s’est attendrie,
elle a regretté les mauvais traitements qu’elle avait infligés à son fils ; elle a pris
la décision d’aller à la Capitale, chercher son fils et le prier de venir vivre avec
elle.
Ce que je dis en quelques mots a représenté plusieurs séances de travail
intense, de ma part, et beaucoup de « cent fois sur le métier, remettez votre
ouvrage… ».
La femme n’était pas sûre du tout, sur la manière dont son fils la recevrait ;
quant à moi je devais m’efforcer de la rassurer, de lui faire croire qu’il l’aimait
beaucoup et que dès qu’il la verrait, il tomberait dans ses bras pour l’embrasser
(ce que je pensais, d’ailleurs).
Et c’est ainsi que les choses se sont passées. Lorsque la mère s’est présentée,
à l’improviste, dans le studio où son fils habitait, celui-ci a eu un mouvement de
recul, méfiant.
Est-ce qu’elle était venue lui infliger des nouvelles humiliations ?
Mais lorsque la mère a dit :
- Je suis venue te voir parce que j’ai besoin de toi, fils ! Je sais bien que je
n’ai pas été la mère dont tu aurais eu besoin mais peut-être est-il encore temps
pour que je puisse l’être. Viens avec moi et apprenons à nous aimer. Est-ce que
tu pourrais euh… Est-ce que tu pourrais, encore, aimer ta petite maman ?
Après ces mots de la mère, moi qui voyais les couleurs des auras de l’un et
de l’autre, j’ai assisté au spectacle éblouissant et prodigieux de la transmutation
et vu de mes yeux que toute la haine que cet homme avait accumulée en lui,
fondait comme neige au soleil ; elle fondait littéralement par le feu de l’amour
maternel et de l’amour filial qui renaissaient de leurs cendres. C’est cela
l’Amour.
Ils sont partis ensemble. Le Président venait de sauver sa vie.
Chapitre VI
Le cas des âmes-sœurs
La transcription des récits du Thaumaturge va dans le sens
d’un style de communication médiatique très actuel qui est celui
des Reality-Show, à savoir :

présenter au lecteur (ou au téléspectateur) les faits, en gardant
l’émotion et la réalité du direct immédiat, afin que lui-même
puisse en déduire un enseignement, une expérience comme
vécue.

Chacun de nous a son âme-sœur (l’anima gemella) quelque part dans le


Ciel ou sur la Terre. Lorsque ces âmes se rencontrent, lorsqu’elles se
reconnaissent et ont la possibilité de vivre ensemble toute une vie, alors un
bonheur ineffable et indescriptible s’empare d’elles.
Nous avons, tous, été heureux (plus ou moins intensément) à certains
moments de notre existence. Nous avons, tous, une idée de la félicité mais il est
impossible d’imaginer l’euphorie délicieuse, la joie, l’enchantement, la plénitude
que les personnes ressentent lorsqu’elles arrivent à réunir les deux moitiés de
leur être, séparées par le Cosmos.
J’ai eu l’honneur de participer à un avis de recherche, si l’on peut dire, pour
rechercher et capturer un homme qui, en vertu de services rendus à l’Œuvre du
Monde, méritait d’être uni à son âme-sœur.
Pour savoir ce qu’est une âme-sœur, il faut faire une régression jusqu’au
commencement des Temps, à l’époque du Paradis Terrestre.
En ce temps-là, le Créateur avait placé, dans le Monde, une Humanité que
l’on connaît, en langage biblique, sous le nom d’Adam, dotée d’un double sexe,
c’est-à-dire que les Adamites étaient homme et femme en même temps. Ils
étaient, donc, hermaphrodites. Mais, les Ecritures nous disent que la Divinité
s’est rendu compte que cette première Humanité n’avait pas été parfaitement
conçue et on a procédé à sa division en sexes. Et, cette division a été effectuée en
faisant deux personnes de chaque individu. Chaque Adam a été littéralement
coupé en deux : une moitié femme et une moitié homme.
Depuis lors, chaque moitié a dû mener une vie séparée afin de récolter un
plus grand nombre d’expériences utiles, sans avoir conscience l’une de l’autre.
Mais à la fin des temps, ces deux moitiés seront, de nouveau, unies et chacune
bénéficiera des expériences de l’autre (en plus des siennes propres) ; c’est à cette
moitié perdue que l’on donne le nom d’âme-sœur.
Tout au long de leur évolution, les humains viennent au Monde, vie après
vie, à la recherche d’expériences, et les incarnations sont alternées, une fois sous
le sexe masculin, une fois sous le sexe féminin. Les âmes sœurs s’incarnent en
même temps, parce qu’elles sont unies par un cordon ombilical invisible qui fait
que l’une entraîne l’autre. Etant donné qu’il s’agit de deux compléments
naturels, tandis qu’une partie naît en tant qu’homme, l’autre naît en tant que
femme, sexes alternés pendant les existences mais toujours, et simultanément,
l’un étant le contraire de l’autre.
Ces âmes sont incapables de se reconnaître. Lorsqu’elles sont ensemble,
lorsqu’elles forment une famille et vivent en commun toute une vie, elles ne
savent pas qu’elles sont deux unités d’un même être, même si, en effet, elles
ressentent l’immense bonheur dont j’ai déjà parlé.
Lorsqu’elles forment un couple, on les voit ensemble en tout lieu et par tous
les temps ! Dès qu’elles sont séparées un instant, elles désirent, intensément, être
de nouveau réunies et, lorsque l’une d’entre elles meurt, l’autre ne peut pas
survivre plus de quelques mois.
Ces rencontres, ces unions, tel que je disais, représentent une récompense à
des travaux antérieurs réalisés par ces âmes ; elles se produisent, très rarement,
de façon très espacée parce que l’objectif de l’existence n’est pas celui de
satisfaire ou de combler la personne mais de lui faire vivre des expériences
susceptibles d’élargir sa conscience.
Lorsque l’on est pleinement heureux, on ne pense à rien d’autre, on travaille
peu, on désire peu. J’ai vu vivre de ces âmes-sœurs et je peux témoigner que,
pendant des heures, elles restaient les yeux dans les yeux, dans les bras l’une de
l’autre, la main dans la main, immergées dans un océan de paisible harmonie
émanée de l’une vers l’autre.
Elles ne ressentent même pas la nécessité de manger ni de boire, ni de
dormir ; leur seul désir de consommation est cet autre, adoré, qui leur apporte la
parfaite plénitude.
Le cas, auquel j’ai participé, était assez compliqué, sinon l’Ange n’aurait pas
eu besoin de mon aide spéciale. Il s’agissait d’un homme dont le programme
vital comportait l’union avec son âme-sœur, non pas de façon immédiate mais
lorsqu’il aurait 40 ans.
Avant d’arriver à cet âge de mûre plénitude, il devait vivre certaines
expériences dans les tourbillons de la mondanité ; la même chose arrivait à sa
moitié, avec la circonstance aggravante que cette moitié féminine était mariée
légalement à un autre homme.
La Loi générale stipule que le mariage ne doit jamais être rompu. Et nous,
qui travaillons en faveur de l’Unité en toute chose, ne pouvons pas participer à la
destruction d’un couple constitué. Mais, certaines Lois individuelles sont
supérieures. C’est ce qui arrive avec les feux de signalisation dans les rues où le
gardien de la Paix ou le gendarme représente une instance supérieure et a le
pouvoir de permettre aux voitures de passer, même si la signalisation est au
rouge.
Promouvoir l’union des deux âmes-sœurs constituait un besoin prioritaire et
j’ai été mobilisé, en collaboration avec d’autres collègues qui travaillent dans le
même domaine, afin que ces deux âmes puissent se rencontrer.
Il faudrait écrire tout un roman pour raconter le processus de cette union.
Nous avons agi sur la partie féminine de cette âme parce que la Femme est
plus sensible aux suggestions en provenance du Monde Supérieur invisible.
Nous avons placé en elle ce que nous pourrions appeler une appétence, un
appétit de plénitude. Nous lui avons introduit l’idée (assez vague au début mais
de plus en plus précise et forte) que, dans le Monde, existait un homme qui était
son complément parfait et que le chercher devait être son objectif suprême.
Le mari de cette femme était un brave homme avec qui elle s’entendait
merveilleusement, ce qui compliquait tout parce qu’il n’y avait aucune raison
logique et valable pour le quitter et l’abandonner.
Mais l’appel de l’âme-sœur, que nous faisions parvenir à son écoute
intérieure, était si convaincant, qu’un jour, cette femme a abandonné le confort
et la sécurité dans lesquels elle vivait, pour aller vers sa Grande Aventure
Humaine, sans savoir, avec exactitude, vers où elle se dirigerait. Elle savait
seulement que son voyage et son départ devaient lui apporter quelque chose
d’extraordinaire, de merveilleux. Elle était consciente qu’une force supérieure
l’entraînait vers la réalisation suprême de son existence.
Dès qu’elle s’était mise en mouvement et en route, il fallait l’orienter, la
conduire vers l’endroit où se trouvait l’autre moitié de son être. Ce n’était pas
chose facile car il fallait la faire passer d’un continent à un autre, une course de
plusieurs milliers de kilomètres.
Et il fallait, surtout, qu’elle ait un but à atteindre, une idée raisonnable,
logique, qui la pousse vers cet objectif. Oui, comme je l’ai précédemment
indiqué, il faudrait tout un roman pour décrire les multiples péripéties de ce long
voyage. Mais, finalement, nous avons pu guider ces deux âmes-sœurs vers un
banc dans un jardin public.
C’est là qu’a eu lieu un curieux et émouvant dialogue. Oui, en se trouvant
l’un devant l’autre, face à face, ils ont ressenti tous les deux qu’il existait, entre
eux, quelque chose qui les unissait tendrement et intimement.
C’est lui qui a parlé le premier :
- Excusez-moi, mais ne nous sommes-nous pas déjà rencontrés ?
- Je ne le pense pas. Je suis étrangère. Je viens juste d’arriver dans cette
ville, que je ne connais pas, dit-elle.
- C’est curieux ! Je suis sûr de vous connaître…
Bref ! Il s’est proposé de lui faire visiter la ville car elle était étrangère. Elle
a accepté, contente et satisfaite. Leur grande histoire d’Amour venait de
commencer et nous pouvions nous retirer.

N.B. : Cette explication d’âmes-sœurs est en analogie avec le Quatrième


Récit concernant, également, deux êtres qui devaient se marier. Les deux récits
sont assez complémentaires.
Chapitre VII
Tremblement de terre
Opération sauvetage
Le Thaumaturge invite toujours (explicitement ou tacitement) à
l’action. Dans ses conversations à bâtons rompus, il cite souvent
un passage du Livre de l’Exode :

« Il (Moïse) prit le Livre de l’Alliance et le lut en présence du
Peuple. Ils dirent : Nous ferons tout ce que l’Eternel a dit, et
nous entendrons. » (Exode : chap. 24 verset 7).

Nous ferons (d’abord) et nous comprendrons (après).

S’ils avaient répondu selon l’ordre logique : « Nous entendrons
d’abord, pour comprendre ce qu’il faut faire, et après, nous
agirons selon ce qui nous aura été indiqué », cela aurait voulu
dire qu’ils n’agissaient pas selon leur propre volonté.

« Nous ferons d’abord » signifie que leur propre volonté fait
partie de la Volonté Supérieure de l’Eternel. Ne pas mettre en
œuvre une propre volonté, forte et décidée, signifie se séparer de
la Volonté Créatrice de la Divinité, signifie s’interdire, interdire
à ce qui apporte la Véritable Connaissance, celle que l’on
acquiert par l’expérience : faire pour comprendre.

Une nuit, je me suis réveillé après un atroce cauchemar. J’avais vécu dans
une ville à demi détruite par un terrible tremblement de terre et j’avais vu des
personnes s’agripper à moi et me demander, à corps et à cris, de les sauver.
J’étais encore immergé dans ce spectacle de mort et de désolation lorsque
vint à ma conscience, l’idée que je venais d’être le témoin de quelque chose qui
allait réellement se passer, témoin de quelque chose qui se trouvait déjà
programmé dans la mémoire de la Planète et qui était, même, déjà arrivée dans
les niveaux supérieurs où tout arrive avant d’arriver sur le monde physique.
Je me suis mis, tout de suite, en rapport avec un collègue qui travaille,
comme moi-même, avec les Forces Cosmiques de l’Univers, pour le bon ordre et
la bonne règle ; il m’a dit qu’il avait, lui aussi, contemplé le phénomène qui,
vraisemblablement, ne tarderait pas à se produire dans le monde physique.
Ni lui ni moi ne connaissions l’endroit précis (le secteur de la Grande
métropole) où la catastrophe naturelle devait avoir lieu. A vrai dire, ni mon
confrère, ni moi-même ne connaissions, dans un premier temps, quelle était cette
grande ville.
Mais, nous avions une indication d’une grande importance, à savoir : la
langue dans laquelle s’exprimaient les victimes dans leurs cris et leurs
lamentations.
Mon collègue et ami, expert en langues, a pu localiser le pays, la ville et la
zone de cette ville. Un pays du Moyen Orient, la capitale de ce pays serait
touchée, surtout les zones vétustes. Nous sommes partis immédiatement vers
cette grande Métropole (avec notre Corps Astral, bien entendu) et j’ai pu voir le
grand nombre de très hauts minarets (et même des clochers d’églises
chrétiennes) que j’avais vu dans mes rêves. Je dois dire que les clochers des
églises nous aident beaucoup dans nos voyages astraux ; ils constituent
d’excellents points de repère, autant physiques que spirituels.
Nous savions parfaitement que nous ne pourrions pas sauver ce qui avait été
démoli et déchiré dans les Mondes d’En-Haut. Mais, notre désir d’aider les gens
en détresse était si intense que nous avons décidé de prendre contact avec nos
Supérieurs afin qu’ils nous informent sur des possibilités de freiner un peu une
telle hécatombe. L’Ange de Service était Ménadèl, ayant sous ses ordres
Mitzraël et Yélaiah, tous disposant d’énergies très considérables.
Notre démarche n’a pas été trop bien accueillie.
Vous savez très bien, nous ont-ils dit, que cette catastrophe a été provoquée,
précisément par les habitants de cette ville eux-mêmes. Ce qui est arrivé ici (et
qui arrivera là-bas) est, d’une certaine manière, voulu par eux-mêmes car ils
n’ont pas accepté d’apprendre ce qu’ils devaient apprendre par la manière douce,
dans l’harmonie, la paix et l’abondance. Allez ! Oubliez tout cela, et retournez
travailler dans les différents programmes qui vous ont été explicitement confiés.
Bien sûr, depuis le Monde Astral, et sans réellement faire partie du Monde
Physique, le malheur peut être très facilement oublié, surtout s’il est régénérateur
et pour notre bien. Mais nous voyions les visages terrifiés des enterrés vivants
sous les décombres, les corps écrasés des enfants, tout comme nous les avions
vus, emportés ailleurs par la boue ; nous ne pouvions pas rester indifférents.
Peu de temps après avoir demandé et obtenu cette communication avec les
Anges de Service, notre Supérieur nous a causé la surprise, en établissant lui-
même un contact direct avec nous.
- Je vous appelle, nous a-t-il dit, parce que cette ville bénéficie d’un
privilège exceptionnel qui permet à une très grande partie de ses habitants
d’être sauvés de la mort, à l’Est et au Nord de la ville, lors des catastrophes
collectives, à condition qu’un mortel (qu’un d’entre vous) veuille bien prendre le
risque, sur place, de les sauver. Ce privilège cosmique vient des temps anciens
où un noble Raïs ou Calife a réalisé un geste sublime, se sacrifiant pour sauver
tous les habitants de la Ville. Vous pouvez donc y aller, a poursuivi notre Chef et
essayer de mettre en lieu sûr tous ceux qui pourront être sauvés ou qui le
voudront bien, sans leur révéler ce qui va se passer, car cela vous est interdit.
En effet, nous ne pouvons pas dire aux gens qui nous sommes car si nous le
leur disions, nous perdrions, à l’instant même, tous nos pouvoirs et, d’ailleurs,
on ne nous croirait pas !
Dès la réception de l’accord de notre Supérieur, nous avons pris, avec mon
ami, le premier avion en partance pour cette ville du Moyen-Orient et nous
sommes arrivés, là-bas, corps et âme. C’était vendredi, jour de marché et de
prière (l’Islam est souple, quant au repos) et j’ai pu reconnaître des visages que
j’avais vus, en rêve, blessés, mutilés, agonisants.
J’ai le souvenir d’une jeune femme assez forte et d’un enfant très beau ; je
les avais vus, enterrés sous une montagne de gravats et de scories brûlées ; ils
étaient, à présent, là derrière un petit étalage, minuscule échoppe, voiture à bras,
avec des olives noires, dattes, figues sèches, amandes grillées, et beignets.
Comment arriverons-nous à les sortir de là ?
Car les règles de notre art ne nous permettent pas, non plus, de tromper
quiconque avec nos propos. Les deux quartiers qui nous étaient assignés
(d’autres quartiers étaient de la responsabilité d’autres équipes) n’étaient pas trop
importants, quoique très peuplés. Nous aurions pu dire (et répandre la rumeur)
qu’un don en argent venait d’être fait par un Emir du Pétrole, par exemple, et
convoquer la population à telle heure à tel endroit, loin du danger.
Mais il nous était interdit d’inventer de tels prétextes, prétextes, soit dit en
passant, que nous aurions pu théoriquement créer, dans le Monde Astral, par
exemple telle fortune à distribuer mais nous n’avions pas là-Haut assez de crédit
pour un tel coup médiatique. En général, l’argent n’a pas cours dans les Mondes
Supérieurs.
J’ajouterai que, préalablement, nous avons pu nous informer (par une sorte
de fuite voulue, en provenance des Hauts Niveaux des Puissances Angéliques)
du lieu exact, du jour et de l’heure où le tremblement de terre allait avoir lieu. Et,
nous avons vu que nous avions deux jours et demi pour agir.
Nous avons déambulé dans la ville, parmi les immenses et denses foules
humaines, et au bord d’un grand fleuve, pour trouver la solution salvatrice. Rien.
Comment faire, quel prétexte trouver pour faire sortir de leurs quartiers le plus
possible de gens ? Il fallait trouver un motif raisonnable, véritable et
convaincant.
Plusieurs heures se sont écoulées sans que nous n’ayons rien trouvé. Les
Forces Supérieures comptent sur nous, les hommes, pour voir physiquement les
choses terrestres. Dès que nous avons un souhait ou une idée précise, alors nous
recevons la Lumière d’En Haut pour mener à bien notre projet.
Et soudain, voici que notre attention fut attirée par un grand panneau
publicitaire qui annonçait qu’un cirque italien « Olimpico Circus » venait de
s’installer dans une zone libre d’habitations, au Nord de la ville, à un kilomètre
(approximativement) de nos quartiers menacés par la secousse sismique.
Je donne le nom de ce cirque pour le cas où des journalistes (ou des non-
journalistes) souhaitent localiser l’endroit ou l’époque que je décris dans ce
Récit. Cet « Olimpico Circus » aurait dû planter ses tentes dans une grande place
de l’un des quartiers, comme les années précédentes, nous a-t-on dit, mais le
Raïs du secteur a interdit la chose pour une raison ou pour une autre. Et, sans
savoir de façon certaine ce que nous allions faire, nous avons décidé de visiter ce
cirque.
Les gens du cirque nous ont raconté qu’il avait été impossible d’arriver à un
accord satisfaisant avec la municipalité pour une histoire de bakchich et de taxes
trop élevées. C’est pour cela qu’ils se sont installés dans cette grande rotonde de
la banlieue Nord, entre les champs et le périphérique. A cause de tout cela, ils
avaient eu très peu de spectateurs et ils envisageaient de partir.
Nous avons, alors, proposé à la direction du cirque de prendre à notre
compte la totalité des places, pour deux séances, le lendemain (matinée et soirée)
si un prix global raisonnable nous était consenti.
Nous avions imaginé distribuer gratuitement les entrées aux habitants de nos
deux quartiers. Ayant obtenu (à moitié prix) 1 000 entrées, nous sommes allés
voir les Instituteurs de 4 écoles, et les professeurs d’un Lycée, ainsi que les
Mokadems, les chefs-policiers des pâtés de maisons, et une sorte de camion
haut-parleur faisant partie du service publicitaire de « l’Olimpico Circus » ; nous
avons tout fait pour attirer le plus grand nombre de gens, hors de l’agglomération
urbaine.
La direction du cirque a voulu savoir quelles étaient nos motivations :
- Qu’est-ce que cela vous rapporte ?
Nous avons raconté que nous faisions partie d’un Organisme International de
Bienfaisance. Ils ont voulu savoir le nom de cet Organisme pour l’annoncer, et,
pris de court, nous avons indiqué « DIEU AIDE ». Deux grands panneaux ont été
posés à l’entrée du cirque avec cette indication, en arabe. Puis, une grande
parade a parcouru les quartiers pour annoncer à la fois les deux spectacles et leur
gratuité. Tout le monde était invité.
Le tremblement de terre devait avoir lieu au milieu de l’après-midi, vers
17 heures soit une demi-heure avant la fin de la première séance (le public ne
serait pas encore sorti du Cirque et ceux de la deuxième séance seraient déjà là à
attendre pour entrer)
Nous étions, avec mon ami et confrère, sur un petit monticule qui surplombe
les quartiers de la périphérie Nord-Est de la ville et le cirque lui-même, et nous
contemplions la foule qui se pressait vers le cirque. Tout d’abord, il nous avait
semblé qu’ils étaient peu nombreux et nous étions inquiets mais, très tôt, la foule
a commencé à être considérable. Il y avait surtout beaucoup d’enfants
(notamment les enfants des écoles). Tous n’avaient pas pu entrer pour la
première séance et la deuxième ne pourrait pas accueillir tout le monde…
Dix minutes avant l’heure du séisme, dix minutes avant le désastre, nous
avons quitté les lieux. Nous avions loué une voiture avec laquelle nous avons
gagné l’aéroport d’une ville voisine, vers le Nord-est (le centre du tremblement
de terre devait se trouver à 60 kilomètres au Sud-ouest de la Ville, selon les
renseignements sûrs de Là-Haut).
Nous avons pensé qu’avec le fort tremblement sismique, il n’y aurait pas de
deuxième séance, au Cirque. En fait, nous n’avions payé que les entrées pour la
première séance, mais nous pouvions, malgré cela, partir la conscience
tranquille, ayant pu sauver un maximum de personnes.
La nouvelle que, grâce au « Cirque Olimpico », des milliers de personnes
avaient été sauvées du désastre, a fait le tour du monde au même moment où le
faisait l’avion français supersonique Concorde.
Le directeur du cirque a indiqué, à la Presse, l’existence d’un mystérieux et
inconnu groupe altruiste nommé « DIEU AIDE », qui avait financé la séance et
permis ainsi le sauvetage de tant de victimes…
Il y eut d’autres personnes sauvées par miracle, mais j’avais pour mission
l’action collective que j’ai effectuée, avec l’aide d’un collègue, tel que je viens
de le relater.
Chapitre VIII
L’homme qui n’arrivait pas
à se réincarner
Les missions auxquelles j’ai participé, n’ont pas, toutes, réussi
de façon pleinement satisfaisante.

Nous, qui travaillons pour l’évolution heureuse de tous les
projets humains, nous devons respecter le libre arbitre des
personnes sur lesquelles nous travaillons.

Nous ne pouvons pas imposer de solution, même si cette solution
est la bonne parce que l’on apprend beaucoup, aussi, en se
trompant.

Nous sommes obligés de respecter le droit à l’erreur, droit
inaliénable pour tout être humain.

Mes Supérieurs m’ont demandé d’aider un Ego (ou Esprit personnel) à


effectuer son incarnation. Il s’agissait d’un homme qui, comme tout le monde,
avait vécu un nombre considérable de vies et qui retournait de nouveau sur la
Terre, en quête de nouvelles expériences, après avoir demeuré de très longues
années dans les Mondes d’En-Haut.
L’homme en question avait déjà essayé de s’incarner quatorze fois à la suite,
sans y arriver. Il était systématiquement rejeté par ses parents qui utilisaient des
moyens anticonceptionnels. Il se présentait, à lui, une dernière opportunité et, on
a demandé ma collaboration pour que son incarnation dans le Monde Physique
puisse être menée à terme.
Pour que l’on comprenne bien le sens de mon intervention, je suis obligé de
dévoiler comment se développent ces travaux de réincarnation dans les mondes
invisibles.
Lorsqu’un être humain naît sur Terre, cela suppose l’aboutissement d’un
long processus d’élaboration qui commence dans ce que nous appelons « Monde
de la Pensée ». Dans ce Monde des Idées, l’ego de chaque individu y dépose, ce
que nous appelons, un atome-germe, lequel agit comme un aimant qui attire vers
lui l’énergie propre de ce Monde Mental, pour former un Corps de Pensée, c’est-
à-dire un aggloméré d’énergies qui permettront (au futur incarnant) de penser
lorsqu’il sera sur Terre.
Une fois le Corps Mental formé, l’ego place un autre atome-germe dans ce
que l’on nomme « Monde du Désir » (on dit aussi Astral). C’est là que le futur
être humain forme son Corps Emotif. C’est au travers de ce corps sensible
qu’une fois dans le Monde, l’être humain ressentira ses émotions. Avec ces deux
corps déjà formés, l’individu recherchera un Corps Physique et c’est là que les
complications commencent.
Attention, il ne faudrait pas croire que la formation du Corps de la Pensée et
du Corps Emotif soit réalisée de façon miraculeuse. Si la formation d’un Corps
Physique demande un processus de neuf mois, l’élaboration des Corps
Supérieurs est beaucoup plus longue, étant donné que dans ces Mondes
(Supérieurs) on est obligé de faire intégrer les atomes appropriés, un par un.
Mais, dans ces Mondes, chacun comprend le sens de sa propre mission et le
travail, même lent et délicat, est réalisé sans anicroches. Par contre, pour
constituer un Corps Physique, on a besoin de la collaboration de la classe
humaine et c’est là où les difficultés apparaissent car le fait est que l’homme
commun (le commun des mortels, comme l’on dit) ne sait pas ce qu’il fait,
comme le Christ l’avait déjà indiqué. Il refuse de collaborer à l’Entreprise
Divine parce qu’il ne la comprend pas.
Actuellement, ce sont des millions d’êtres qui se trouvent aux frontières du
Monde Physique, en attendant une opportunité pour se réincarner mais ils sont
automatiquement refoulés soit par l’usage des contraceptifs, soit à cause de
l’avortement.
L’individu en faveur de qui j’ai travaillé, avait été, dans son incarnation
précédente, une personne qui avait refusé, avec obstination, toute idée de
paternité. Il n’a pas voulu avoir d’enfants et l’implacable Loi des Conséquences
(de Cause à Effet ou du Karma) sévissait contre lui, présentement, en faisant que
personne, sur Terre, n’acceptait de lui donner la Vie.
Il était là à attendre dans le Monde du Désir depuis presque cent ans. C’est à
cause de cette trop longue attente qu’il a mérité un Décret des Anges, en sa
faveur, pour que depuis la Terre, ici, nous intervenions concernant ce qui devait
être sa dernière opportunité.
J’insiste sur l’expression « dernière opportunité » parce qu’on n’a pas la
possibilité de s’incarner dans n’importe quelle famille, n’importe quel pays, dans
un foyer riche ou dans un foyer pauvre. Non, il faut se réincarner au sein d’une
famille qui permette la réalisation du programme que l’ego de l’individu a établi.
La personne en question avait déjà un important acquis concernant des
expériences pratiques et émotives et il avait besoin d’expériences intellectuelles.
A cet effet, il devait naître dans une famille aisée qui le pousse vers les études
supérieures longues.
D’autre part, il ne pouvait pas naître dans n’importe quelle famille aisée mais
au sein d’êtres avec qui il avait déjà eu des liens précédemment. Un seul couple,
sur Terre, réunissait ces conditions car tous ses autres compagnons de vies
antérieures étaient déjà décédés. Si ce couple refusait de lui donner la Vie, il
devrait attendre, peut-être mille ans, avant de pouvoir, de nouveau, descendre sur
Terre. La situation était plus que dramatique.
J’ai été envoyé à la ville où ce couple habitait. Il s’agissait de deux
professeurs, agrégés de l’Université, fervents partisans du contrôle des
naissances, de la planification familiale, de la contraception et de l’avortement.
Ils ne refusaient pas totalement l’idée d’avoir des enfants mais ils disaient
souhaiter de les avoir, moment venu, lorsqu’ils le désireraient. Pour l’instant, ils
considéraient beaucoup plus important de pouvoir se réunir avec des amis
intellectuels, écrivains, acteurs, passer les fins de semaine à la campagne, avec
d’autres couples de leur même niveau, assister aux premières du cinéma et du
théâtre, aller en boîte, dans les grands restaurants… Lorsqu’ils auraient bien
profité de la vie, lorsqu’ils se seraient bien amusés et bien rassasiés de plaisirs,
alors il serait temps de planifier cette question des enfants.
Avec cette mentalité, solidement enracinée, avec l’aide des valeurs
culturelles, consensuelles, défendues par la télévision, par la presse, la radio et
les livres, il me serait plus que difficile de mener à bien mon action.
Il était impossible de leur suggérer, mentalement, de lire les livres
ésotériques traditionnels qui expliquent l’organisation de la vie cosmique car ils
étaient très éloignés de tout ce qui concerne la transcendance (ce qui dépasse la
pensée matérielle). D’après eux, la Vie commence lorsque l’enfant paraît et,
donc, éliminer un fœtus n’était pas une erreur ou une faute, car « cette chose »
n’avait pas existé.
Il serait trop long de raconter tous les travaux de persuasion que j’ai
effectués sur l’épouse qui était la plus sensible et la plus apte à la
compréhension. J’ai finalement obtenu qu’elle exprime le désir d’avoir un
enfant, mais l’astuce machiavélique du mari consistait à lui dire oui, bien sûr que
oui, dans un jour prochain, lorsqu’ils auraient eu le temps de planifier
logiquement l’arrivée de l’enfant.
Mais les temps passaient. Ils dépassaient déjà la trentaine (lui, presque
42 ans) et le jour de la décision n’arrivait jamais. Chaque fois qu’elle était prête,
décidée, son compagnon (très habilement) la conduisait à une conférence où le
conférencier, bardé de diplômes, disait à peu près, que, avoir des petits, c’était
une bonne chose pour les animaux (les vaches et les moutons surtout) mais que
l’élite des Nations doit se consacrer à des travaux intellectuels et ne plus penser à
ces questions.
On peut persuader facilement les gens modestes, mais les classes sociales
moyennes et hautes sont concentrées sur leurs plaisirs, leur confort, leurs
vacances, leurs sorties, leur argent. Pire encore ! Ils sont convaincus que ce
qu’ils pensent est juste.
Et voilà ! Tel que je l’ai laissé entendre au début, cette mission a échoué. Je
n’ai pas pu aider à la réincarnation de cette âme qui était en attente depuis si
longtemps. Oui, j’ai su, par la suite, qu’il avait accepté (seule solution pour venir
au Monde) de naître, en Afrique Occidentale, dans une famille noire.
C’est une solution très acceptée de nos jours, par tous ceux qui se trouvent
dans l’impossibilité de s’incarner dans les pays avancés. Alors, dans les pays en
voie de développement, ils recommencent à zéro et, bien entendu, deviennent
rapidement des leaders de la contestation, ennemis jurés de la civilisation
blanche.
C’est principalement pour cette raison que, progressivement, apparaîtra, dans
ce qu’on appelle la « négritude », l’élite de l’Humanité.
Très rapidement, avant la fin du Troisième Millénaire, des hommes et des
femmes noirs seront à la tête de la Science, de l’Art, de la Religion et de la
Politique, dans le Monde.
Chapitre IX
Un mort qui ne savait pas
qu’il était mort
J’ai envie de parler d’un fait qui étonnera beaucoup.

Lors de leur mort, très peu de personnes ont conscience de leur
décès.

L’immense majorité des personnes pense être toujours en vie,
même des semaines après avoir été enterrée.

Certaines sont convaincues d’être vivantes des mois après leur
mort et, dans certains cas exceptionnels, se croient vivantes, des
personnes mortes depuis des années…

Après ce qui vient d’être dit dans l’introduction, on est en droit de se


demander :
- Comment cela est-il possible ?
La réponse facile serait de vous dire que la mort n’existe pas, ce qui est la
vérité vraie mais c’est vrai également que le corps physique meurt et se
désagrège et, si nous identifions la vie à son véhicule physique, nous ne pourrons
pas nier que la mort existe. Mais, il se trouve que la vie est une chose et le corps
qui la contient en est une autre.
Pendant la nuit, tandis que nous dormons, la vie part de son côté et le corps
reste là, au repos, sur le lit. Dans ce cas, il y a un fil fin et subtil qui relie la vie
au corps qui dort. Au moment de la mort, ce fil est brisé.
L’homme, dont je souhaite vous parler, est comme tant d’autres ! Il ne s’était
pas rendu compte qu’il était mort. Il savait, certes, qu’il était très malade, il
savait qu’il allait mourir et, étant croyant et très pieux, il avait demandé, lui-
même, qu’un prêtre soit appelé, pour ses derniers moments.
Avec toute cette préparation à la mort, comment a-t-il pu penser un seul
instant qu’il était toujours vivant ?
Tout simplement l’homme a bien senti le déclin progressif de ses forces
jusqu’au moment de sa mort, du passage, c’est-à-dire jusqu’au moment où la vie
a quitté son corps physique. A partir de ce moment, étant donné que la
conscience se trouve du côté de la vie, et non pas dans le corps inerte, l’homme a
ressenti une amélioration, une amélioration si satisfaisante, qu’il s’est dit à lui-
même que, de façon inespérée, il était guéri, guéri totalement, au point qu’il a
quitté son lit pour marcher dans la chambre, tout en criant, aux uns et aux autres,
sa joie de se sentir en pleine forme.
C’est alors que notre homme a eu sa première surprise car, de toute
évidence, le corps avec lequel il marchait, d’un côté à l’autre de la chambre,
n’était pas son corps physique (lequel était toujours immobile et froid sur son lit)
mais un corps que nous appelons « Corps Ethérique », un corps de constitution
plus légère qui est invisible (en général) à l’œil humain.
L’homme a trouvé un peu bizarre que sa joie ne soit pas partagée par les
membres de sa famille qui, au contraire, pleuraient et exprimaient une grande
peine. Elle est bonne celle-là ! se dit-il, ils pensent que je suis mort ! Et, il les
caressait tendrement, en leur faisant savoir :
- Eh, voyons ! Je ne suis pas mort. Regardez-moi !
Mais eux ne l’entendaient pas.
Le défunt s’est alors mis à l’intérieur de son corps physique pour le lever, le
soulever mais les liens entre sa volonté et son cadavre avaient été rompus et il
n’y arrivait pas. Il a alors compris que quelque chose d’incompréhensible avait
pu arriver, assurément un cas de paralysie momentanée que le médecin pourrait
facilement résoudre car il se sentait en pleine forme.
Comme cela arrive toujours, lorsqu’il y a un décès, sont apparus, dans la
chambre mortuaire, les amis et membres de la famille décédés auparavant,
accompagnés par des Agents qui travaillent dans l’autre sphère, chargés des
questions concernant les passages.
Oui, notre homme les a vus et a entendu leurs voix car il se trouvait dans leur
même monde post-mortem. Ces nouveaux visiteurs ont essayé de lui expliquer
qu’il ne se trouvait déjà plus dans le Monde Physique, que sa vie, désormais,
poursuivrait sa route dans d’autres sphères. Mais lui a cru, sincèrement, être
victime d’une hallucination. Ces apparitions ne pouvaient être autre chose qu’un
produit de sa fièvre… il n’y a pas cru un seul instant.
Tout devient un peu plus dramatique lorsque le décédé se rend compte que
l’on est en train de préparer son enterrement et passe une partie de la nuit à
frapper la poitrine de ceux qui veillent son cadavre afin qu’ils arrêtent, dans leur
entêtement, de le tenir pour mort, lui si vivant ! Mais ses mains manquent de
force physique et sa famille ne s’aperçoit de rien.
C’est ainsi qu’il a assisté impassible à sa toilette funéraire. Il a vu comment
on le plaçait dans un cercueil, comment une voiture l’emportait à l’église du
quartier, comment le prêtre prononçait l’oraison funèbre et chantait le Requiem.
Et, finalement, il a vu, avec désespoir, comment on déposait son corps dans la
sépulture et que tout le monde partait en le laissant seul dans le cimetière.
Oui, dans le cas que je raconte présentement, on a, en effet, demandé mes
services pour faire comprendre, à ce mort récalcitrant, que sa vie dans le monde
physique avait pris fin, que sa vie allait réellement se développer dans une
nouvelle sphère à laquelle il devrait s’adapter. Il devait dire un adieu définitif à
la Terre et célébrer sa naissance dans ce nouveau monde, que nous appelons
Monde du Désir.
Lui expliquer sa situation aurait été peine perdue car, depuis un bon moment,
ses amis et familiers morts s’étaient attelés à cette tâche, sans aucun résultat. Et
c’est ainsi que j’ai décidé de faire appel aux vivants, par l’utilisation d’un
instrument d’une efficacité extraordinaire : la Prière.
Très peu de personnes connaissent les pouvoirs que la Prière offre,
lorsqu’elle est utilisée de façon adéquate. En général, on prie pour l’éternel repos
mais aussi, souvent, on demande au mort d’aider les vivants, depuis l’Au-delà.
Bien entendu, le mort n’est pas en état de le réaliser, dans l’immédiat tout au
moins, tant qu’il n’aura pas atteint le niveau, le monde, depuis lequel pouvoir
agir sur le nôtre de façon positive et efficace.
La Prière est efficace parce qu’elle mobilise les forces élémentaires, c’est-à-
dire mobilise une catégorie d’êtres que nous connaissons sous le nom
d’Elémentaux (ou Elémentaires) dont le but de leur existence est celui de réaliser
le désir de la personne qui prie. C’est leur seule raison d’exister.
Si les membres de la famille prient pour que le mort se manifeste, pour qu’il
ne les quitte pas, pour qu’ils puissent le voir, communiquer avec lui, les
Elémentaux forment, autour du mort, une sorte de barrière qui l’empêche
d’avancer, de s’élever. Mais, ne possédant pas de véhicule physique, le mort ne
peut pas se manifester, et même s’il reste là, tout près de sa famille, celle-ci ne
peut pas le voir. Ce type de prière est très négatif car il empêche l’avancement
du défunt.
Par contre, lorsque les Prières ont pour objet l’avancement de la personne
décédée, qu’elle poursuive son chemin, qu’elle avance en toute tranquillité dans
son nouveau monde, et qu’elle accepte ses nouvelles conditions de vie, alors les
Elémentaux forment, autour du mort, une sorte de capsule spatiale qui le
propulse vers les sommets célestes.
Oui, j’ai suggéré à la famille de prier dans ce sens afin que leur cher disparu
puisse rapidement s’élever dans sa nouvelle sphère, sans avoir de regrets à
propos de ce (et de ceux) qu’il laissait sur Terre, car tout le monde savait que, tôt
ou tard, on se retrouverait tous, là-haut.
Heureusement, mes suggestions ont été bien captées et reçues et chacun,
séparément, a prononcé des prières dans le sens voulu. Immédiatement ces
sentiments ont été recueillis par les Elémentaux et la propulsion a eu lieu.
J’ai vu comment cet homme cessait de s’inquiéter à cause de l’avatar qu’il
était en train de vivre. Il ne sentait plus aucune angoisse, aucune anxiété par
rapport à son corps enterré. La cuirasse protectrice, l’armure étincelante des
Elémentaux lui donnait de l’assurance. Il se sentait sûr de lui, il avançait de
façon ferme et décidée. Le cas avait été résolu favorablement, avec bonheur.
Chapitre X
La C.I.A. dans les autres mondes
Encore une fois, ce que je souhaite dire aujourd’hui,
surprendra.

Il s’agit d’un véritable roman d’aventures, d’espionnage, de
persécutions, qui a, comme cadre d’action, le monde parallèle,
que nous appelons, Monde Astral ou Monde des Images et
Emotions, des images-réalités.

Dans cet autre monde parallèle, existe une copie de tout ce qui a une
existence sur Terre et, d’ailleurs, rien ne pourrait vivre ici s’il n’était implanté
« Là-haut » préalablement.
Non seulement il existe une copie des choses physiques qu’il y a sur Terre
mais également ses organisations, sociétés, entreprises, gouvernements, que nous
avons ici. J’ai envie de dire deux mots sur l’une de ces organisations : la C.I.A.,
la Centrale d’Espionnage Américain qui, comme tout le monde sait, met le nez
dans toutes les affaires de la Planète.
Dans le Monde Astral, dans l’autre monde parallèle, les choses existent, non
seulement telles qu’elles sont ici sur Terre, mais aussi telles qu’elles sont
imaginées par 1’« homme de la rue », par monsieur « tout le monde ».
En ce qui concerne la C.I.A., nous savons bien qu’elle a inspiré nombre de
feuilletons télé, des romans, des articles, etc. On a fait beaucoup de films à
propos des activités de ses agents et, dans tous les pays du monde, vous
trouverez des collections de romans policiers qui racontent ses aventures réelles
ou imaginaires. C’est pour dire que, dans le Monde Astral, la C.I.A. est très
active. Non seulement la C.I.A réelle mais la C.I.A imaginée par les hommes, est
aussi agissante.
Cette C.I.A imaginaire, c’est-à-dire imaginée, avec, tous ses agents et super-
agents, développe une activité frénétique sur les êtres humains qui vivent sur
Terre. Et, bien qu’elle soit le produit de l’imagination de certaines personnes,
celles-ci sont réceptrices d’énergies qui leur font vivre des histoires policières
pleines d’émotions, bien qu’imaginaires.
Ces personnes, en général, sont parfaitement conscientes de leurs
« rêveries ». Elles savent que les aventures policières sont seulement
imaginaires. Tout comme les enfants qui jouent au « Gendarme et au Voleur »,
en sachant parfaitement que lorsqu’ils sortent leurs pistolets-jouets, ils ne
braquent pas un voleur ou un gendarme mais l’ami Paul, l’ami Bernard, l’amie
Ginette ou l’ami Lionel.
Mais d’autres personnes (et il y en a) se trouvent si profondément
imprégnées par ce jeu, qu’elles vivent les événements imaginaires comme s’il
s’agissait de faits réels dans le monde du quotidien, c’est-à-dire qu’elles se
sentent véritablement persécutées, traquées, harcelées, surveillées, suivies dans
leurs déplacements et (pour finir) en danger de mort.
Cet état de choses est plus courant qu’on ne le pense. Et lorsque l’acteur de
ces états mentaux fait part de son drame réel-imaginaire, son entourage l’envoie
chez le psychiatre, lequel lui colle tout de suite une étiquette de psychopathe,
schizophrène, paranoïaque, etc.
Je pourrais raconter des douzaines d’histoires de crimes, commis par des
personnes dont le seul mobile était de se défendre contre un danger issu
directement du Monde Astral.
Les ennemis mortels de la personne venaient directement de l’imagination,
pour prendre corps sous l’aspect d’un voisin, d’un ami ou même de quelqu’un de
la famille qui devenait un « agent double chargé de l’abattre », et pour éviter
d’être abattue, la personne passe aux actes et abat l’ami. En effet, ces
« fantômes » ou « fantasmes » s’installent réellement dans la tête de la personne
et, bien entendu, ne peuvent pas la blesser physiquement. Mais, par contre, ils
peuvent lui faire peur, et c’est par réaction à cette peur que la personne devient
un criminel.
J’ai été appelé à intervenir dans un cas de ce type. Il s’agissait de quelqu’un
qui avait vécu aux Etats-Unis et qui se trouvait en Europe, un homme avec des
facultés psychiques énormes mais tout à fait inconscient de les posséder.
A un moment donné de sa vie, il se sentit surveillé, épié, suivi. La nuit,
endormi, il entra en contact avec des agents de la C.I.A agissant dans l’Astral,
lesquels agents lui ont communiqué de quoi il était accusé. On le soupçonnait
d’être en possession d’importants secrets en rapport avec la sécurité du pays et
on le sommait solennellement d’avouer, de dire tout ce qu’il savait !
Lui, bien entendu, ne put déclarer que son innocence car il ne savait RIEN
de RIEN. Face à quoi, ses « ennemis » manifestèrent leur incrédulité. N’ayant
pas de preuves contre lui, ils l’ont laissé en liberté. Mais, à partir de ce moment
et pendant des années, cet homme se sentit suivi partout, épié par ses voisins, par
sa famille, par ses amis les plus fidèles.
Il a raconté son drame à sa famille et celle-ci a réagi en l’envoyant chez le
psychiatre, lequel prescrivit un traitement par électrochoc. Il a été suffisamment
lucide et intelligent pour refuser l’électrochoc et sa vie a continué de se dérouler
dans la persécution, persécution réelle, aussi réelle ou plus que celle qu’auraient
vécue des persécutés « normaux », si j’ose dire.
La seule différence consistait dans le fait que, dans sa réalité à lui, deux
mondes se trouvaient unis, devant normalement se trouver séparés : le monde de
l’action et le monde des sensations, des sentiments (le monde physique et le
monde astral).
La tragédie prenait de l’ampleur car à présent, la C.I.A astrale ne se limitait
déjà plus à simplement le surveiller mais on était disposé à l’éliminer. Ne
pouvant plus lui arracher des aveux (quels aveux ?), les chefs avaient décrété
l’élimination du perturbateur.
Il se produisait alors une situation très dangereuse (dont j’ai esquissé les
grandes lignes dans les paragraphes précédents). Cet homme courait le risque de
devenir un assassin. Il serait capable de tuer n’importe quelle personne qu’il
considérerait comme quelqu’un venu pour le tuer.
Heureusement, précédemment il avait réalisé des beaux gestes qui lui
valurent l’aide qu’il allait, de moi, recevoir.
Mon travail, consisterait à le « débrancher » de ses liens avec le Monde
Astral. Je devais dégager les deux Mondes, séparer le monde physique du monde
astral. Je ne peux pas dévoiler le procédé que j’ai utilisé. Je peux dire seulement
que cet homme est aujourd’hui, en France, un personnage respectable, très
connu. Sa vie est pleine de réalisations positives, utiles, admirables.
Chapitre XI
Les assassins de la pleine lune
Le jour où l’on fera une statistique précise sur l’ensemble des
crimes que l’on commet dans le Monde, l’humanité se rendra
compte que, pendant les Nuits de la Pleine Lune, le nombre
d’assassinats, de crimes et de délits, est bien supérieur au
nombre habituel.

Parfois, à l’occasion d’un assassinat très sophistiqué ou
horrible, la télévision, la presse, la radio, les revues, parlent,
pendant un certain temps, de l’assassin de la Pleine Lune.

C’est pour cette raison que tous ceux qui travaillent, comme moi-même, à
l’accomplissement des Lois du Monde, dans le versant positif (jamais dans le
versant négatif), sont mobilisés pendant les nuits de Pleine Lune, afin de
contrecarrer les effets négatifs que cet astre pourrait produire.
Cependant, toutes les Pleines Lunes ne poussent pas au crime. Cela n’arrive
que lorsque la Lune forme ce que les astrologues appellent des mauvais aspects
avec certaines Planètes.
Je veux expliquer ce que cela signifie.
En tout premier lieu, il faut savoir que la Lune exerce une fonction de
gestation, exactement comme celui de la femme mais au lieu de faire des
enfants, la Lune fait des événements. C’est elle qui se charge de recueillir les
graines (les semences) que les différentes Planètes éjaculent et c’est elle qui
transforme ces graines énergétiques en événements de notre vie quotidienne.
Lorsque les relations avec les Planètes sont bonnes, la Lune fait la gestation
de bonnes semences qui donnent lieu à des événements heureux. Mais lorsque
les relations entre les Planètes et la Lune sont mauvaises, les graines donneront
lieu à des événements de nature perverse.
Et, justement, c’est au moment de la Pleine Lune que ces événements sont
mis au monde, expulsés, pour tomber sur la mentalité et sur les sentiments des
humains enclins à la criminalité.
Bien entendu, tout le monde n’est pas en état de donner vie à ces impulsions
mais ceux qui sont d’un naturel violent, ceux qui sont toujours prêts à détruire,
trouvent dans les radiations lunaires la force nécessaire pour passer de l’intention
à l’acte et, alors la nuit arrive et les crimes se produisent.
Pourquoi la nuit, précisément ?
Les hommes et les femmes normaux, courants, moyens, ne voient pas la
différence entre le jour et la nuit, c’est-à-dire, entre ce qu’une personne est
capable de faire, pendant les heures solaires ou pendant les heures lunaires. Et
même, actuellement, dans une chanson célèbre, on se moque du fait que, jadis,
les parents demandaient aux enfants (surtout aux jeunes filles) de rentrer avant
10 heures du soir, avant la nuit. Mais nous, qui possédons ce que l’on appelle la
vision astrale ou double vue, nous oui, nous voyons la différence entre le jour et
la nuit.
Pendant la journée, des centaines de millions d’êtres invisibles travaillent sur
Terre. Ces êtres sont, ce que l’on nomme « Forces de la Lumière ». Elles nous
pénètrent, nous imprègnent, nous illuminent, encouragent nos bons sentiments et
prédisposent nos cœurs à la joie.
A la tombée du jour, au coucher su Soleil, tous les jours, lorsque les ombres
de la nuit font leur apparition, ces êtres de Lumière partent, se retirent. Ils ont
accompli leur travail et laissent le champ libre à ce que nous nommons « les
Armées des Ténèbres » qui apparaissent parfaitement structurées, comme une
armée, avec leurs généraux, leurs princes ; eux aussi nous imprègnent, et la
vibration de leur personnalité nous pousse au pessimisme, au vice, à la haine, à
la débandade morale, au crime.
C’est pour cette raison que la nuit est plus dangereuse que le jour et c’est
également pour cette raison que la plupart des crimes sont commis pendant la
nuit.
La Tradition nous a appris différentes façons de nous protéger contre les
pouvoirs des ténèbres. La Prière en est une lorsqu’elle n’est pas un exercice
routinier et mécanique.
Une autre façon efficace est celle d’allumer une bougie parce que là où la
lumière est, les esprits des ombres ne peuvent pas subsister. Le meilleur système
de protection consiste en ce que nous appelons tuer nos bêtes intérieures, c’est-à-
dire expulser de notre être tous nos désirs pervers avant l’arrivée des ombres
nocturnes, car si ces désirs restent encore vivants (vifs) la nuit, ils seront
alimentés par les esprits ténébreux et auront plus de possibilités d’être réalisés.
Le rite des courses de taureaux constitue une mise en scène de ce qui doit
être réalisé dans notre propre intérieur, à savoir : tuer les bêtes que nous portons
au-dedans de nous.
Ainsi donc, à chaque fois que la Pleine Lune déverse sur la Société des
mauvaises graines, l’Armée des Ténèbres monte en puissance. C’est comme si
elle recevait de nouvelles armes ou, même parfois, comme si elle disposait de la
bombe atomique. Et, avec cet énorme pouvoir de destruction, l’Armée
ténébreuse recherche des mentalités à influencer pour les conduire au crime.
C’est ainsi que, ne pouvant pas compter avec l’aide et l’assistance des Forces
de la Lumière, le combat contre le mal ne peut être mené à bien que par
l’Homme lui-même, tout seul. Ce combat ne peut être réussi que par les femmes
et les hommes qui ont développé une Volonté Positive et qui sont suffisamment
élevés pour agir en conformité avec les Lois Universelles du Bien, c’est-à-dire
du progrès spirituel et matériel.
Une partie de ces femmes et de ces hommes de bonne volonté agit (sans en
avoir conscience dans leur vie physique quotidienne) dans le Monde Astral ou
du Désir, pendant leur sommeil, pour réussir leur combat contre les Forces
Négatives des Ténèbres.
Mon travail, pendant les nuits de Pleine Lune, consiste à organiser des
structures de protection auprès des plus faibles mentalités. Nous ne disposons
pas de moyens suffisants pour affronter les esprits des ténèbres, lorsqu’ils sont
gonflés et dilatés par les émanations d’une Pleine Lune perverse. C’est pour
cette raison que notre défense est circonscrite aux plus vulnérables, à ceux dont
la vibration personnelle est en accord avec la vibration des Ténébreux.
Nous n’obtenons pas toujours des résultats satisfaisants mais nous savons
qu’il en est ainsi. C’est pour cette raison que, les nuits de Pleine Lune, non pas
toutes, j’insiste, apporteront leur lot de crimes. Mais, j’insiste également pour
dire que les personnes qui désirent le Bien pendant le jour sont de plus en plus
nombreuses et donc, pendant leur sommeil nocturne, offrent leurs énergies pour
que le Bien triomphe.
Il est bon de prier son Ange Gardien et de manifester, avant de s’endormir,
son désir de Bonheur pour ses proches et pour soi-même. Il est remarquable, le
lendemain matin, la fraîcheur, le courage et la joie de vivre que l’on ressentira,
ce qui est source de réussite.
Malgré le grand nombre de perversités du monde d’aujourd’hui, le Bien est
en progrès constant, même si ce progrès n’est pas apparent. Progressivement,
chaque mois, à chaque Pleine Lune, il y aura moins de crimes, parce que nous,
les humains, grâce à notre Volonté, nous aurons conjuré le danger de la nuit.
Chapitre XII
Mission spéciale
dans la vallée des suicidés
Dans mes souvenirs, la Mission la plus désagréable est celle qui
m’a conduit à la Vallée des Suicidés.

Nous donnons ce nom à une zone spéciale du Monde du Désir,
où aboutissent tous ceux qui ont mis fin à leurs existences
volontairement.

L’endroit est effrayant, épouvantablement sinistre.

Pour comprendre la raison d’être de cette zone, de cette région spéciale, il


faut que j’explique brièvement le phénomène de la mort.
Nous disposons tous, à notre naissance, d’un réservoir, d’une réserve de Vie,
qui est une sorte de récipient situé dans ce que nous appelons « Monde des
Archétypes ». Lorsque les réserves de ce réservoir sont épuisées, la mort
naturelle du corps physique survient. Alors la personne rentre dans le circuit
normal, c’est-à-dire, rentre dans le Monde du Désir où elle retrouvera tous ceux
qu’elle avait connus pendant sa Vie. Cela a été déjà explicité auparavant.
Mais, si elle met fin à ses jours volontairement, la seule chose qu’elle
obtient, est de rendre inutilisable son corps physique, car la Vie de son réservoir
n’est pas épuisée pour autant. En conclusion, le suicidé se sent lui-même vivant,
quoique, sans avoir son corps physique, disponible pour satisfaire ses désirs
naturels.
En effet, le suicidé a faim et soif mais, ne disposant pas d’un corps physique,
il ne peut pas satisfaire ses instincts ; il ressent tous les appétits de l’homme
normal mais ne peut en satisfaire aucun.
D’autre part, sa situation particulière (de vivant parmi les morts) ne lui
permet pas de s’unifier avec les autres trépassés, lesquels suivent le circuit
normal. Le suicidé se trouve terriblement seul, bien que réuni avec d’autres
malheureux, comme lui, qui se plaignent et gémissent constamment. Il
contemple les problèmes qu’il a laissés en suspens dans le monde lorsqu’il a
essayé de fuir ses responsabilités.
La Mission qui m’a conduit à ce sinistre endroit (non pas avec mon corps
physique mais avec mon Corps du Désir ou Corps Astral) était de porter secours
à un homme, qui avait mérité cette aide grâce ses actions de grande noblesse et
générosité.
Cet homme, porté par une ambition pernicieuse, est sorti de son orbite
naturelle pour se lancer dans le terrain des affaires, de plus en plus d’affaires, et
encore des affaires, le prétexte étant celui d’engranger une fortune importante,
pour ses vieux jours, pour ses enfants et pour ses petits-enfants.
Oui, les affaires ont été florissantes pendant des années mais l’expérience
qu’il était venu chercher dans l’incarnation présente n’étant pas la bonne (voir
chapitre XVIII), les difficultés ont fait leur apparition et cet homme a fini
totalement ruiné.
Harcelé de tous côtés, on lui réclamait de l’argent constamment, au
téléphone, par lettre, les avocats, les huissiers, les juges… Et, un bon jour, il a
pensé que la meilleure solution était la mort. Il avait souscrit, pendant la période
d’opulence, un contrat d’assurances tous risques, et il a pensé que cette
assurance représentait la seule possibilité de survie pour sa femme et ses enfants.
Avec cette idée, une nuit, il est parti de chez lui, après avoir écrit une lettre
et, sur un passage à niveau, il a attendu, dans sa voiture, l’arrivée d’un train. Son
cadavre, atrocement mutilé, a été péniblement sorti de la ferraille par les
pompiers.
Lorsque l’on entre dans le Monde du Désir (ou Astral), ce Monde où l’on
pénètre après la mort, on garde l’apparence que l’on avait au moment même du
décès, c’est-à-dire cet autre corps, que nos yeux ne sont pas capables de voir
(mais qui est un vrai corps car il est composé de ce que nous appelons matière-
désir), apparaît aux habitants de ce Monde-là sous le même aspect que notre
corps physique. Cela signifie que, si une personne arrive à ce Monde du Désir,
après un accident qui l’a déchiré, son apparence sera celle d’un homme mis en
pièces, plein de sang, pas beau à regarder.
L’une des caractéristiques de cet autre Monde est celle de pouvoir
transformer, avec l’aide de l’imagination, n’importe quelle apparence.
Ceux, qui meurent de mort naturelle, sont immédiatement assistés par des
instructeurs qui leur apprennent à modifier leur aspect physique. C’est ainsi que
nous voyons des décédés de 90 ans qui, très vite, prennent l’apparence qu’ils
avaient à 30 ans. En ce lieu, tout le monde retrouve sa jeunesse.
Mais personne ne se rend à la Vallée des Suicidés, sauf en mission, en vue
des mérites de tel ou tel individu. Et, justement, la mission qui m’avait été
confiée, consistait à apprendre, à cette personne, la recomposition de son corps
qui était là, déchiqueté, tel qu’il était sorti des roues de la locomotive du TGV.
Je lui ai expliqué comment il devait procéder pour que son aspect soit celui
d’avant l’accident et, après l’avoir tranquillisé, j’ai réussi à lui faire réaliser sa
propre transformation. Il s’agissait, ensuite, de l’illustrer quelque peu sur
comment se déroulerait sa nouvelle vie car l’un des supplices les plus
douloureux des suicidés est l’incertitude de savoir quand cessera l’atroce
sensation de vide qu’ils ressentent.
Est-ce que leur situation (véritablement affreuse) sera éternelle ?
Je lui ai indiqué qu’il devrait rester là, dans la Vallée des Suicidés, tout le
temps que sa vie terrestre normale aurait duré. Par exemple, si une vie est
programmée pour une durée de 80 ans et qu’une personne se suicide à 20 ans, il
passera 60 années dans la Vallée des Suicidés, totalement réduit à l’impuissance.
Je lui ai appris, aussi, à percevoir le Monde Physique par l’évocation de la
personne qu’il souhaitait percevoir. C’est ainsi qu’il a pu voir son épouse et ses
enfants mais peut-être aurait-il mieux valu pour lui, de ne pas les voir, car il a pu
contempler les problèmes qu’il leur avait laissés en héritage. De son assurance-
vie (tous risques), pas un centime n’avait été sauvé. Les créanciers se sont
précipités pour faire valoir leurs droits et la famille, qui avait vécu dans une
richesse opulente, était réduite à la pauvreté et à la misère.
Il m’a demandé si, un jour, il pourrait se réunir, de nouveau, avec eux et si,
ensemble, il serait possible de retrouver le bonheur qu’ils avaient eu.
Voilà mon explication : oui, en effet, ceux qui meurent de façon normale
retrouvent parents et amis dans le Monde du Désir et ensuite, lors d’une
prochaine incarnation, lorsqu’ils sont de retour au Monde Physique, ils ont la
possibilité de se réincarner dans une proche famille ou d’en constituer une.
Cela n’est pas possible aux suicidés car lorsque leur temps du stage dans la
Vallée est terminé, leur Corps de Désir se désagrège et ils se trouvent dans un
état qui leur fait obligation de se réincarner immédiatement ; quant aux êtres que
le suicidé a laissés dans le monde, à leur mort, ils resteront des centaines
d’années dans le Monde du Désir (ou Astral).
Lorsqu’il se réincarnera, le suicidé se sentira étranger à tout et à tous. Il
n’aura pas suivi le même itinéraire que ses camarades de génération. Il vivra, au
milieu d’inconnus, dans un environnement qu’il découvrira pour la première
fois. Son existence sera très difficile Ainsi, ceux qui se suicident pour aller à la
rencontre d’êtres aimés décédés font en réalité tout le contraire de ce qui devrait
être fait : ils rendent totalement et définitivement impossible cette rencontre si
ardemment désirée.
Par la suite, j’ai fait plusieurs voyages à la Vallée des Suicidés mais, bien
que je me sois (finalement) familiarisé avec le spectacle désolant de ces êtres
désespérés et souvent mutilés, j’ai toujours été fortement impressionné.
Beaucoup d’entre eux me demandaient des nouvelles de personnes qu’ils avaient
laissées dans le Monde. Mais je ne pouvais leur donner aucune information, ni
les renseigner concernant la solitude qui les attendait, ni concernant leurs
prochaines incarnations qui seraient pénibles.
Si les humains avaient la possibilité de voir cette terrible région, il est sûr et
certain que jamais plus, dans le Monde, personne n’oserait se suicider.
Malheureusement, les yeux des hommes n’ont pas encore été ouverts à ces
réalités et certains utopistes, fous rêveurs, arrivent à imaginer que seule la mort
peut être la solution à leurs problèmes.
Chapitre XIII
Les faux extraterrestres
Ceux qui, comme moi, s’occupent de garder l’Ordre Cosmique
dans ce Monde, ont été appelés, quelquefois, à réprimer des
faussaires qui agissaient depuis le Monde du Désir (ou Astral).

Je me souviens d’un fait mémorable, un jour où l’on a sollicité
ma présence, pour combattre une bande de faux extraterrestres.

Il s’agissait d’un groupe d’esprits moqueurs qui lançait des communiqués


aux humains, et qui a obtenu qu’une Association, vouée à leur dévotion, soit
formée sur Terre.
Cette Association a proliféré, ses membres ont publié des bulletins, puis des
brochures, des livres et, lorsque les moqueurs leur ont annoncé que le Monde
allait se terminer, à une date déterminée, l’Association en question a lancé, à tout
vent, cette grande nouvelle. Ceci a provoqué le rire chez les uns (les plus
nombreux, heureusement) mais l’angoisse chez d’autres. Il y a eu même des
suicides et les Anges Gardiens de l’Ordre Cosmique (au service de qui je
travaille) ont été obligés d’intervenir pour mettre un terme aux agissements de
cette bande d’esprits moqueurs. En effet, on nous a donné mission de faire ce
qu’il fallait faire, pour établir la Vérité sur Terre. Vaste programme !
Pour expliciter ce fait divers, cet événement, il faudra que je vous parle un
peu de cette classe d’êtres connus sous le nom d’esprits moqueurs.
Dans notre terminologie, les Esprits Moqueurs sont nommés « Elémentaux »
par le fait qu’ils forment le tissu, la texture, la trame qui compose les éléments :
le Feu, l’Eau, l’Air et la Terre. Ils n’ont jamais eu de vie physique. Ils sont
quelque chose qui ressemble aux particules vivantes, espérant qu’un jour, elles
arriveront à atteindre leur individualité et existeront en tant qu’êtres
indépendants.
Dans l’Astral (ou Monde du Désir) où résident ces Elémentaux se
comportent comme des enfants et n’arrêtent pas de jouer, espiègles. Ils aiment,
particulièrement, se déguiser et prendre l’apparence des grands hommes qui ont
vécu sur Terre et qui ont déjà abandonné le Monde Astral, en y laissant leur
cadavre, qui restera là, en l’air, flottant dans l’espace, pendant des siècles.
Sur Terre, les cadavres pourrissent et se décomposent parce que la matière
ne reste unie que si elle est pénétrée par un esprit. Mais, dans le Monde du Désir
ou Astral, là où la matière est vivante et, lorsqu’un humain quitte ce Monde
Astral pour habiter un Monde plus élevé (celui que nous nommons Monde
Mental), le cadavre qu’il laisse dans l’Astral ne se décompose pas, il reste là,
suspendu dans l’espace, pendant des années et des années.
Ces cadavres sont connus sous le nom de Coquilles et les esprits moqueurs
s’amusent beaucoup avec elles. Ils s’introduisent dans leur intérieur et se
présentent partout, comme étant ces personnes. Ils n’utilisent pas, bien entendu,
des Coquilles de personnes peu importantes mais celles de personnalités
éminentes, célèbres, connues. C’est ainsi qu’ils apparaissent dans des réunions
spirites, dans des séances avec des médiums, se faisant passer pour des illustres
défunts, et s’amusant énormément, lorsqu’ils constatent qu’ils sont pris au
sérieux. Certains apparaissent sous le déguisement d’une femme de grande
pureté et affirment être la Vierge. Ils donnent des conseils, demandent qu’on leur
organise des processions et des cultes solennels.
Les atomes qui forment les Coquilles contiennent une partie des
connaissances que leurs propriétaires avaient acquises pendant leur existence et
les moqueurs ont la possibilité d’utiliser ces parties des connaissances passées,
pour épater leurs clients.
Ce sont eux, aussi, qui dirigent la main de ceux qui jouent avec le verre sur
les lettres ou avec la tablette Ouija. C’est ainsi qu’ils envoient des messages aux
consultants, toujours au niveau des espiègleries, de polissonneries d’enfant
turbulent.
Le cas qui nous intéresse concerne une bande d’esprits moqueurs qui, devant
l’évidence que les humains accueillaient avec un très vif intérêt tout ce qui
concernait les extraterrestres, s’est introduite à l’intérieur d’une certaine
personne, avec des facultés de médium, pour lui faire émettre des messages. Ces
messages consistaient en une voix qui se formait à l’intérieur de cette personne
(le médium) et qui lui parlait, pour lui faire croire qu’il avait été élu, pour lancer
au Monde entier le dernier avertissement, le message de la dernière opportunité !
Si lui, l’Elu, n’était pas écouté par l’Humanité, alors eux, les Extraterrestres,
viendraient sur la Terre pour la détruire, pour la faire péter en mille morceaux !
Ils s’occupaient beaucoup de flatter ce malheureux médium, un pauvre type
qui leur servait d’amusement. Ils lui passaient de la pommade de façon éhontée,
en lui disant qu’il était un grand initié, une personne hautement évoluée et que
c’était pour cette raison qu’il avait été choisi pour être leur porte-parole officiel.
Etant donné que, quoi que l’on fasse, le monde éclaterait parce que les gens
sont méchants et que Dieu avait décidé de les supprimer, disaient les Moqueurs,
ce que le Messager devait faire, c’était réunir les meilleurs spécimens, et alors
eux, les Extraterrestres, s’occuperaient de les transporter vers leur lointaine et
heureuse Planète salvatrice. C’est là-haut qu’il faudrait constituer le noyau de la
nouvelle race humaine lorsque la Terre commencerait à être reconstruite, après
la catastrophe.
C’est ainsi que l’Elu a organisé tout un groupe qui avait une confiance
aveugle en lui, en ses paroles, en les Extraterrestres. Les moqueurs se relayaient
pour l’intoxiquer, en s’attribuant des noms fantasques, poétiques. Ils éprouvaient
un très vif plaisir, en constatant que l’on tenait le plus grand compte de toutes
leurs indications.
Petit à petit, une secte s’est organisée, presque une religion, et ils étaient
nombreux à croire qu’ils avaient été élus par Dieu, pour être sauvés dans la
lointaine Planète des Extraterrestres. La foi de certains était si ferme et décidée
qu’ils ont vendu tout ce qu’ils possédaient pour se vouer à bien vivre, avant le
départ. La plupart ont abandonné leurs emplois et même leurs devoirs vis-à-vis
de la famille car l’argent terrestre n’avait pas de cours légal, dans la nouvelle
Planète Promise, selon les informations des Extraterrestres.
La plaisanterie était devenue un peu trop raide, elle avait dépassé les bornes,
et les Anges Gardiens ont dû prendre des mesures pour réprimer (pour
réprimander sévèrement) les moqueurs qui, d’un coup, se sont trouvés sans
moyens pour poursuivre leur cinéma, leur cirque.
Aussi, de façon soudaine, du jour au lendemain, leur Messager sur Terre est
devenu orphelin de leurs messages mais, avec autour de lui, toute une
organisation de gens dévoués, prêts à le suivre dans la Galaxie, n’importe où !
Que faire ? Qu’allait-il faire ?
Il a choisi de faire semblant, de feindre qu’il recevait toujours des messages
des sages de l’espace. Etant donné que personne n’avait aucune possibilité de le
contredire, allons-y gaiement ! Le Messager a poursuivi le lancement de
messages imaginaires, ce qui était, d’ailleurs, un moyen d’existence aisée, pour
un certain nombre d’adeptes dirigeants.
Cependant, il fallait trouver un moyen de mettre fin à ces nouveaux
communiqués venus de l’espace car, tel qu’il a été déjà dit au début, plusieurs
suicides s’étaient produits au sein même du Groupe. Nous avons, alors, remplacé
les moqueurs, pour apparaître nous en tant qu’extraterrestres (nous, je veux dire
la coordination qui travaille dans ces cas).
On a dit à l’Elu que la communication avait été interrompue mais qu’elle
était rétablie. Que nous avions été obligés de nous éloigner parce que nous
avions été convoqués, par les grands chefs de notre Planète, pour recevoir d’eux
de nouvelles consignes. Les nouvelles consignes étaient : embarquement
immédiat parce que la grande catastrophe devait avoir lieu de façon imminente.
Nous avons indiqué le lieu exact où les nefs spatiales se trouveraient et nous
avons convoqué les élus dans ce lieu choisi, 7 jours plus tard, à 3 heures du
matin, car les Soucoupes Volantes devraient prendre l’air juste à l’aube. Nous
avons insisté sur le fait que tous les contactés devraient garder un scrupuleux
silence, ne rien dire à personne. L’opération sauvetage devait se faire dans la
plus grande discrétion.
En effet 7 jours plus tard, à 3 heures du matin, un groupe assez nombreux
(plus de mille personnes) a parcouru des centaines de kilomètres pour embarquer
vers la Planète Salvatrice. Nous avions, certes, fait ce qu’il fallait faire pour que
tous les moyens de communication soient bien informés de l’expédition et ils
étaient tous là avec leurs caméras, leurs micros et leurs stylos. Le chef de la
secte, l’Elu a été ridiculisé au plus haut point. On dit que le ridicule ne tue pas
mais si ! Cette secte a totalement disparu, depuis le ridicule de ce jour, à 3 heures
du matin.
Chapitre XIV
Les possessions diaboliques
On a beaucoup parlé de possessions diaboliques.

On a écrit des livres sur ce sujet, on en a réalisé des films et des
émissions de télévision.

La presse, les magazines ont publié des articles sur différents
cas qui, très souvent, inspirent l’incrédulité de ceux qui les
lisent.

Ceux qui travaillent, comme moi-même, au rétablissement de l’harmonie


chez les Humains et les événements, nous nous sommes occupés, assez souvent,
de personnes possédées. Il ne s’agit pas de légendes, de fables ou de fantaisies
mais d’une triste réalité. Voilà comment ces choses arrivent.
En tout premier lieu, qui sont ces Entités Diaboliques, susceptibles de
pénétrer dans les corps des mortels ?
Ce sont des Entités qui se sont trouvées déconnectées, écartées de la vague
de vie à laquelle elles appartiennent. Oui, à un moment donné de leur évolution,
elles sont restées en arrière, en retard, et présentement elles se trouvent, dans
l’Univers, sans aucune mission précise et vaguent, d’un côté à l’autre, comme
des âmes en peine, comme l’on dit.
Nous, les Humains, nous avons nos propres déconnectés, nos propres
retardataires. Ce sont les singes. Oui, les singes ont été jadis (dans la nuit des
temps) des Humains, mais ils n’ont pas eu la possibilité de suivre le rythme de
l’évolution, ils ont rétrogradé, sont restés en arrière et, actuellement, ils n’ont
aucune mission humaine à remplir.
Ce qui nous est arrivé à nous, Humains, est arrivé, également, aux vagues de
vie qui se trouvent au-dessus, en haut de nous. Pour dire que, ces Diables qui
prennent possession de certains corps humains, sont les singes de la génération
des Anges, oui, des Entités qui, en leur jour, ont été des Anges mais qui n’ont
pas pu suivre la progression normale de leur génération.
Ces Singes Célestes ou diables recherchent surtout le plaisir et tous les
plaisirs. Celui qu’ils apprécient le plus, c’est le sexuel. Les personnes qui ont
étudié les phénomènes de possession diabolique, divisent ces Entités en Incubes
et Succubes, selon qu’elles soient masculines ou féminines. Mais, en réalité,
elles ne possèdent aucun sexe précis et, dans leur recherche de plaisir, adoptent
le sexe contraire de la personne recherchée pour en profiter. C’est pour cette
raison qu’ils apparaissent tantôt comme des hommes, tantôt comme des femmes.
De très nombreux humains, des deux sexes, ont des rapports avec ces
Entités. Il s’agit, le plus souvent, de rapports sexuels. Ces Singes Célestes
choisissent, de préférence, des êtres ayant une grande expérience dans les
questions sexuelles. Ils s’attaquent, aussi, de façon très spéciale, à des femmes
mariées, lorsque le mari est absent, au travail. Ils les entourent de caresses et
obtiennent, assez facilement l’extase. Ces Diables n’ont pas de corporéité
physique mais la sensibilité humaine peut les détecter, les ressentir, comme une
sorte de brise chaude, qui pénètre doucement dans les différentes glandes pour
les réchauffer, les exciter. Ils sont, également, très agissants dans les rêves et
dans les rêveries lorsque la personne se repose au lit ou sur un divan.
Mais, la sensation de plaisir qu’éprouvent ces Singes de l’Astral (comme
d’aucuns les appellent) est faible, bien plus faible que celle qu’ils ressentent lors
qu’ils pénètrent à l’intérieur de la personne, pour en expulser l’âme de son
propriétaire. Car, dans ces cas (de possession), ils utilisent les organes physiques
du possédé, pour ressentir, le plus intensément possible, le plaisir sexuel. C’est la
raison pour laquelle, parfois, lorsqu’ils ont pénétré à l’intérieur d’une personne,
il est difficile de les en faire sortir. C’est alors que l’on dit que la personne est
possédée. C’est la possession diabolique.
Tout le monde n’est pas susceptible d’être possédé par de telles Entités. Les
Singes de l’Espace ont la possibilité de pénétrer, seulement, exclusivement, les
personnes dont la volonté est faible ou inexistante. Aussi, sont susceptibles
d’être possédées, bien entendu, les personnes qui le souhaitent consciemment car
la volonté et le libre-arbitre sont deux facultés inhérentes à la nature humaine.
Une volonté normalement forte équivaut à la maison bien gardée, dont parle
la Bible. En effet, lorsqu’une maison est occupée, les voleurs évitent d’y
pénétrer. Mais si l’on est absent et, qu’en plus, on laisse la porte ouverte, doit-on
s’étonner que des voleurs entrent dans notre demeure ?
C’est la même chose concernant notre corps physique qui est la porte
d’entrée de notre psychisme, de notre âme. Certaines personnes sont loin d’elles-
mêmes, leur volonté est absente, leur dispersion est constante. Pire encore ! Elles
délèguent leur volonté et leur libre-arbitre à des gourous, des directeurs
spirituels, des maîtres sectaires. Elles suivent, par exemple, ce qui est dit dans
des séances de spiritisme. Elles pensent ce qu’on leur dit de penser et elles
croient ce qu’on leur dit de croire sans la moindre prévention, sans la moindre
réflexion personnelle.
Tout ceci se prête à attirer l’attention des Singes Célestes, des Diables, et
rend facile la pénétration à l’intérieur de la personne. Et après, on ne saura pas
comment les en faire sortir.
Le lecteur connaît, sans doute, par certaines émissions de télévision ou par
des films sur ce sujet, les procédés religieux pour obtenir la dépossession
(l’exorcisme). Ces procédés religieux réussiront, seulement si celui qui dirige les
opérations est une personne de haute spiritualité car lorsqu’il projette ses propres
vibrations sur le possédé, le Singe Diabolique ne peut pas les supporter et est
obligé de s’enfuir. Mais lorsqu’il s’agit d’un opérateur conventionnel, il aura
beau asperger le Diabolique, avec grandes quantités d’eau bénite, il n’obtiendra
aucun résultat.
La meilleure technique, celle que nous utilisons, consiste à empêcher que la
personne possédée puisse expérimenter le moindre plaisir, même pas celui de la
conversation ou celui de la musique.
En tout premier lieu, il faut lui imposer un jeûne rigoureux afin que l’Entité
possédante ne puisse pas expérimenter le plaisir de la gourmandise. Ensuite,
pour dormir (et lorsque cela sera nécessaire) il faudra lui attacher les mains, afin
d’interdire la masturbation, pour écarter de lui tout plaisir sexuel. Finalement, il
faudra que la lumière soit toujours présente car les Diaboliques s’accommodent
mal des paysages éclairés, illuminés. Tout l’environnement du possédé doit être
d’une propreté absolue car les Singes Célestes n’aiment pas la propreté. Ils
adorent la saleté.
Si l’on décide de prendre ces mesures, le Diabolique, qui est un être d’une
intelligence supérieure, raisonnera pour se dire qu’il ne vaut pas la peine de
rester enfermé dans une telle souricière et il partira de lui-même, sans tambours
ni trompettes. Il abandonnera le corps qu’il possédait et son légitime propriétaire
pourra, de nouveau, en faire un bon et heureux usage.
Ce ne sont pas toujours ces Entités diaboliques qui viennent prendre
possession d’un corps physique. Parfois, ces possessions, ces occupations sont
réalisées par des êtres humains qui, après leur mort, ressentent toujours une forte
attraction pour tout ce qui concerne la vie sur Terre. Alors, au lieu de poursuivre
leur chemin évolutif, ils accourent aux séances spirites et autres, pour
s’entretenir, passer leur temps à causer, à bavarder, à papoter de choses et
d’autres avec des personnes qui aiment bien les écouter.
Cette catégorie d’Êtres (humains post-mortem), lorsqu’elle fait acte de
présence face à des vivants, s’attribue toujours des fausses identités. La raison
est simple : si ces Etres disaient être Dupont, Durand, Bernard ou Albert,
personne ne prêterait attention à leurs messages, à leurs conseils, à leurs
révélations. Mais lorsqu’ils affirment être Mozart ou Jeanne d’Arc ou Saint
François, alors ils ont plus de chance d’être écoutés.
Jadis, lorsque la mode des Saints battait son plein, ces êtres apparaissaient
sous le déguisement (sous le look) de l’un d’entre eux. A présent que les Anges
ont remplacé les Saints (dans une sorte de fait de société, plus qu’une mode
passagère), ils se manifestent en disant qu’ils sont des Anges.
Leur influence serait inoffensive s’ils ne dérobaient pas la vie des personnes,
au sein desquelles ils pénètrent car, pendant qu’ils se manifestent, le propriétaire
de l’édifice physique corporel ne peut pas le faire.
C’est pour cette raison que, parfois, nous sommes appelés (nous disons,
réquisitionnés) pour expulser ces âmes étrangères des corps qu’elles occupent.
Chapitre XV
Le voyage astral sans retour
Le voyage astral est à la mode.

Un grand nombre de jeunes, dans le Monde entier, rêve de
réaliser ce voyage vers les autres mondes, tout comme on rêvait,
jadis, de partir vers El Dorado ou vers Hollywood.

Mais, très peu de gens savent en quoi consiste exactement ce
voyage cosmique, et il arrive que certains trouvent le moyen
mécanique d’entreprendre un tel voyage, dans l’Astral mais
ensuite, ils sont incapables de revenir sur Terre !

Heureusement, les Anges ont mis en place une organisation pour venir en
aide aux imprudents. Beaucoup de vies ont été sauvées grâce à l’action
bienveillante de ladite organisation qui permet le retour au bercail des âmes
égarées.
Malgré tout, la réussite n’est pas toujours évidente. Je me souviens d’une
fois où j’ai été appelé pour aider une certaine personne à rentrer à nouveau dans
son corps. Il s’agissait de l’un de mes amis et c’est pour cette raison que l’on a
considéré que, si j’apparaissais, j’obtiendrais la réintégration harmonieuse du
Corps Astral de mon ami dans son corps physique.
J’expliquerai ce cas, mais auparavant je souhaite révéler ce qu’est
exactement un voyage astral.
J’ai déjà dit souvent, tout au long de mes récits, que notre vie se développe
dans trois sphères, connues sous les noms de Monde Physique, Monde Astral (ou
du Désir) et Monde de la Pensée. Dans ces trois Mondes, nous, les humains,
agissons au travers de trois corps : le Corps Physique, le Corps Astral et le Corps
Mental.
Mais voilà ! Le Corps Astral et le Corps Mental ne sont pas assez mûrs, ne
sont pas assez structurés, pour que nous puissions avoir conscience de leur
existence et les utiliser convenablement, utilement. Il en est ainsi pour
l’immense majorité des femmes et des hommes mais, quelques-uns, très peu
nombreux, arrivent à agir consciemment avec leurs Corps Supérieurs, à les
utiliser convenablement.
La nuit, pendant que nous dormons, notre Corps Astral et notre Corps
Mental quittent notre Corps physique pour s’élever vers le Monde Astral où ils
demeurent pendant notre sommeil. Pendant tout ce temps, le Corps Physique
reste uni aux deux Corps Supérieurs par le moyen d’un fil argenté très fin. Si ce
fil venait à se rompre, il s’en suivrait la mort de la personne, ce qui explique que
certaines personnes meurent pendant leur sommeil car, en effet, si le sommeil
produit des cauchemars trop intenses, trop épouvantables, une telle commotion
risque de briser le fil argenté.
Le voyage astral consiste en la sortie, hors du corps physique, comme dans
le sommeil, mais en étant conscient de tout ce qui arrive dans l’autre monde, le
Monde Astral. Si cet autre monde avait la stabilité de la Terre, il n’y aurait pas
de surprises, il n’y aurait rien à craindre mais il s’agit d’un Monde dont la
matière peut être moulée, elle peut prendre la forme que notre imagination
décidera.
Dans les zones supérieures (où demeurent les âmes élevées et celles qui ont
déjà surpassé leurs expériences dans les zones inférieures), tout est clair,
transparent, beau, délicieux (par la Force d’Attraction qui y règne). Mais, dans
les zones ou régions inférieures de ce Monde Astral, tous les matériaux sont en
décomposition (par la Force de Répulsion qui y règne) et tout a un caractère
plutôt monstrueux.
Tous ceux qui réalisent des voyages dans ce Monde Astral, sans encore avoir
atteint l’élévation morale suffisante (celle qui permet de s’élever vers les régions
supérieures), finissent par se trouver dans cette zone en décomposition, habitée
par des êtres de grande malignité, qui ont un malin plaisir à s’affubler
d’apparences monstrueuses et qui s’amusent en faisant peur aux ignorants
voyageurs de l’Astral, qui ont quitté leurs corps dans l’espoir de vivre une
aventure merveilleuse.
Ces monstres de l’Astral sont, bien entendu, inoffensifs mais celui qui les
rencontre, pour la première fois, de façon soudaine, est paniqué. Parfois, ces
monstres entourent ces pèlerins de l’au-delà ignorants, pour leur barrer la route.
Si ces voyageurs étaient au courant des Lois qui régissent le Monde Astral, ils
sauraient qu’il suffit de désirer que les monstres disparaissent, pour en être
immédiatement libérés.
La seule chose qu’ils savent faire est de demander du secours. Leurs appels
mobilisent les Agents de service (volontaires bienveillants) dans l’Astral qui, en
effet, viennent les sortir de leurs embarras.
Le cas présent, celui où j’ai dû intervenir, concernait l’un de mes amis. Je
connaissais parfaitement ses recherches, ses enthousiasmes, ses désirs de
pénétrer dans cet autre monde pour voir ce qui s’y passe. Mais, il n’a pas attendu
le couronnement normal de son processus d’évolution morale, en prétendant
pouvoir arriver au même résultat avec des exercices.
Certains exercices, comme la respiration rythmée, la gymnastique et
certaines drogues, augmentent artificiellement la fréquence vibratoire de
l’individu et lui permettent de sortir hors de son corps. C’est ce que mon ami a
réalisé.
Etant, malgré tout, un être de grande élévation morale et spirituelle, sa
première impulsion l’a fait voler très haut. C’est ainsi qu’il s’est trouvé dans les
zones de Lumière où résidaient d’anciens amis communs, qui, désincarnés
depuis assez longtemps, menaient là-haut une existence heureuse.
Lui, il avait le désir de rencontrer quelqu’un récemment décédé, qui n’avait
pas encore atteint les régions lumineuses. Ce désir l’a catapulté instantanément
vers les zones inférieures car, tel qu’il a été indiqué, désirer quelque chose, dans
le Monde Astral, est suffisant pour que la chose désirée apparaisse devant nous.
L’une des premières choses que l’on apprend aux néophytes qui arrivent
dans ce Monde, est de stabiliser leurs désirs, de les maîtriser car, dans le cas
contraire, ce que l’on a devant soi disparaît et on se retrouve ailleurs, dans un
autre endroit. Il suffit de se dire : j’aimerais aller à New York ou à Hongkong,
pour que ces villes apparaissent immédiatement ou, pour mieux dire, pour que
l’individu soit transporté d’office à l’intérieur de ces villes.
Mon ami est, donc, tombé dans un puits sans fond et, d’après ce qu’il m’a dit
plus tard, il n’avait jamais expérimenté une si terrible peur. Il a été, soudain,
plongé dans un monde obscur, où il a cru voir une énorme machine qui broyait
tout et il se trouvait dans un courant, vers cette machine, sur le point d’être,
également, trituré. C’est là qu’il a rencontré la personne qu’il désirait autant voir
et qui allait, elle aussi, être engloutie et mise en miettes par la grande broyeuse.
Il a voulu la sortir de là, la sauver mais les Gardiens de cette si lugubre demeure
se sont mobilisés contre l’intrus qui venait perturber leur système d’ordre.
Ces Gardiens sont, ce que nous nommons, les Lucifériens. Ils s’occupent des
personnes de passage dans les basses régions. Ils essayent de leur faire
comprendre la malignité et l’inutilité de certaines perversions. Ces Entités
Lucifériennes agissent sans haine mais, face aux intrus qui s’aventurent dans
leurs zones, ils projettent des scènes terrifiantes de mort et de destruction afin de
les éloigner à jamais.
Mon ami a été si fortement impressionné, si émotivement commotionné, que
son fil argenté a été endommagé et sur le point de se rompre, le fil qui servait de
trait d’union entre le Corps Physique et les Corps Supérieurs (celui des
Sentiments et celui des Idées). C’est là, à ce moment, que j’ai dû intervenir afin
de le sortir de la mauvaise situation dans laquelle il se trouvait.
Connaisseur des Lois en vigueur, dans les régions que je devais traverser,
j’ai structuré, autour de moi, une armure, une cuirasse de matière astrale et,
comme les Chevaliers des temps anciens, je suis allé rechercher mon ami. Il m’a
vu arriver, comme s’il voyait arriver un dieu de l’Olympe ! Je l’ai pris dans mes
bras et je l’ai entouré d’un faisceau de lumière qui a fait fuir toutes les Entités
malfaisantes.
C’est sûr et certain (promis, juré !). Mon ami ne recommencera plus. Il
n’entreprendra pas de voyage astral avant d’avoir conquis, par ses propres
progrès moraux et spirituels, le droit d’accès à cette Sphère Astrale, avant,
également, de bien connaître les Lois en vigueur dans cet autre Monde.
Chapitre XVI
Les régressions
Qui étais-je
dans ma dernière incarnation ?
Tous ceux qui prennent conscience, de façon soudaine, du fait
que la vie ne finit pas avec la mort, tous ceux qui savent que la
vie est seulement l’un des actes de la comédie humaine, qui en
comporte plusieurs (comme dans toutes les pièces de théâtre),
posent cette première question :

Qui étais-je dans ma dernière incarnation ?

Un jour, nous saurons tous qui nous avons été, de la première à la dernière
de nos incarnations. Oui, nous le saurons parce que, dans un endroit nommé
« Monde de la Pensée », existent des archives, où se trouve la fiche individuelle
de chacun des êtres vivants.
Il ne s’agit pas d’un bristol, ni d’un dossier mais d’une fiche électronique
composée d’images, comme dans un film, et là apparaît la totalité des existences
de chacun des humains.
Même si nous, qui travaillons aux ordres des Hiérarchies Supérieures (Anges
et Archanges), avons accès à ces archives, il nous est totalement interdit de
révéler leur contenu à qui que ce soit.
Tout d’abord, ceux qui souhaitent connaître leur incarnation précédente, ont,
pour mobile, la curiosité et, si nous devions œuvrer pour contenter les curieux,
on ne s’en sortirait pas.
En deuxième lieu, il y a dans l’univers une Loi de Cause à Effet qui fait
obligation, à tous les individus, de vivre l’envers de leurs propres actions. S’ils
ont été violents, ils devront subir la violence des autres (de leurs victimes). S’ils
ont été injustes, ils subiront l’injustice. S’ils ont été riches et insouciants des
difficultés des autres, ils vivront la pauvreté et la solitude.
Si les intéressés pouvaient visionner leurs vies précédentes, s’ils voyaient à
quel point ils ont été injustes, violents, pervers, égoïstes… ils seraient effrayés,
pétrifiés, terrifiés, dans l’attente du contrecoup qu’un jour ou l’autre devrait leur
arriver.
Ils auraient peur d’agir. L’ignorance du mal à venir permet d’agir très
positivement à un grand nombre de personnes au passé lamentable, et c’est pour
cette raison que les Hiérarchies qui régissent l’organisation du Cosmos (les
Dynameis, en grec ou Aggelos, Anges et Archanges) ne permettent pas aux
humains, pour le moment, de contempler leur passé.
N’ayant pas accès à ces archives, certaines personnes essayent de s’enquérir
de leur passé par d’autres voies et, l’une d’entre elles est la psychanalyse. Dans
tout le monde civilisé, on est en train de réaliser des enquêtes psychanalytiques
sur les incarnations passées, ce sont les fameuses régressions, qui consistent à
endormir la personne, par hypnose, pour lui demander :
- Que se passait-il autour de vous, lorsque vous aviez dix ans ?
Le patient commence à décrire des détails qui étaient disparus de sa mémoire
consciente mais étaient gravés dans l’inconscient. Progressivement l’opérateur
suscite, chez le patient, des souvenirs, de plus en plus anciens, à 5 ans, à 3 ans,
au moment de sa naissance et ensuite il dit :
- Projetez-vous dans le passé et cherchez votre identité lors de votre
dernière incarnation.
Alors, face à l’étonnement général, le patient commence à décrire une
existence qui correspond à l’époque de la Révolution Française ou de l’Empire
Romain ou à Garibaldi… Et, plus étonnant encore, dans cette vie lointaine
reculée qu’il est en train de décrire, on trouve les raisons de son état actuel de
santé ou de sa situation économique, familiale, les raisons de ses complexes, de
ses obsessions.
Mais, cette ancienne identité retrouvée dans son sommeil hypnotique, est-
elle réellement la sienne ? Je peux répondre, avec certitude, négativement ; non,
ce n’est pas son identité passée.
Le psychanalyste, par l’ordre qu’il a donné de sortir de sa vie actuelle pour
rechercher son identité passée, a expulsé de l’organisme physique du patient, son
Corps Mental et son Corps des Emotions. Ceci a donné lieu, tout naturellement,
à ce qu’une Entité étrangère puisse pénétrer à l’intérieur de la personne sous
hypnose. Il s’agira de l’une des Entités, parmi la grande quantité qui stationne
dans l’Astral, en attente d’une porte ouverte pour se manifester dans le monde
physique.
Rien ne satisfait plus ces Entités que d’étonner leurs auditoires. Voir un
groupe de grands savants les écouter bouche bée, représente, pour ces Entités de
l’Astral, le comble du plaisir. Oui, l’Entité prend possession du corps physique
et, en utilisant la gorge de l’hypnotisé, commence à raconter un roman. Ce n’est
pas extraordinaire que certaines corrélations apparaissent, concernant les
problèmes ou la vie du patient.
En tout premier lieu, étant donné que le psychanalyste est au courant des
problèmes du patient et qu’il les a en tête, l’Entité astrale a la possibilité de les
voir. Et, en deuxième lieu, l’histoire de l’humanité est assez banale, pour dire
que, mille faits peuvent être utilisés pour expliquer un problème humain
déterminé. Bref ! Ces séances de régressions psychanalytiques sont des séances
de spiritisme, et rien de plus, c’est-à-dire, une façon de communiquer avec des
Entités désincarnées.
Parfois, ces désincarnés du Monde Astral entrent en communication avec un
chercheur de vies antérieures, sans psychanalyste, et alors, dans ces cas, ils
annoncent à celui qui souhaite savoir qui il était dans sa dernière incarnation :
qu’il était Dante, Gagliostro, Nostradamus, ou une Prostituée Sacrée du Temple
de Delphes… c’est ainsi qu’ils se font des amis car les personnes modestes, se
sentent très fières d’avoir été un grand personnage dans leurs vies passées, et
persistent pour en savoir davantage.
Oui, l’enquêteur a envie de croire qu’il a été un haut personnage historique.
Il se complaît à le faire savoir. Il fait des déclarations à la télévision, écrit des
articles, publie des livres, prononce des conférences pour présenter ses titres de
grandeur d’âme et de haute noblesse concernant ses vies antérieures.
Surtout, il ne faut rien croire de tout cela. Ceux qui ont réellement été des
grandes âmes, des personnages illustres et qui sont, actuellement, incarnées sur
Terre, ne le claironnent pas, au contraire. Si l’orgueil est un vilain défaut,
comment ne le serait-il pas aussi, à plus forte raison, pour celui qui aurait la
stupidité de s’enorgueillir d’être la réincarnation de Cléopâtre !
J’ai connu plusieurs Saint-Jean – je veux dire, des gens qui l’affirmaient –
plusieurs Jules César, Morse, Néron, et Marie, mère de Jésus. Mais, c’est par
leurs fruits, par leurs œuvres que les personnes doivent être jugées et non pas par
ce qu’elles disent avoir été dans leurs vies précédentes.
Nous ne nous souvenons, certes pas, de nos vies antérieures mais
l’expérience de ce que nous avons vécu, oui, est incorporée, à jamais, dans notre
Conscience. Autrement dit, nous ignorons l’anecdote qui nous a fourni
l’expérience mais la leçon que nous avons apprise, est gravée dans notre
programme humain, dans notre conscience. C’est pour cette raison que nous
devons toujours entendre et écouter la voix de la Conscience. Elle est l’homme
sage que nous portons tous, dans notre intérieur.
Lorsque l’on nous dit, depuis l’extérieur, depuis la vie sociale, ce que nous
devons faire, avant de répondre, nous devrions nous isoler pendant quelques
instants, et consulter notre Conscience. Si sa voix dit oui en avant, mais si notre
Conscience refuse l’offre, c’est qu’elle a déjà eu l’expérience de la chose et
qu’elle sait que rien de bon ne sortira de l’action ou du choix proposé de
l’extérieur.
En général, entre une incarnation et la suivante, passe un laps de temps de
1000 ans. Ce n’est pas du hasard que cela en soit ainsi, parce qu’en mille ans, les
conditions du Monde seront tellement changées qu’il nous sera possible de vivre
des expériences totalement nouvelles. Cependant, certains êtres se réincarnent
presque immédiatement. Ils renoncent aux plaisirs des Mondes Supérieurs pour
être utiles rapidement sur Terre. Le prix de ce sacrifice est celui de cumuler des
expériences intenses qui permettent la connaissance des Lois de l’Univers et le
secret de la Vie.
Chapitre XVII
Les terribles maléfices
du rite vaudou
J’ai dû intervenir, très souvent, pour résoudre des cas
d’ensorcellements, d’envoûtements, de sortilèges, dans des cas
de mauvais œil mais, de toutes les haines que les hommes sont
capables de manifester, aucune n’est si efficacement terrible que
celle engendrée dans les rites vaudous.

La mission, dont j’ai été chargé, consistait à sauver, d’une mort atroce, une
femme qui avait constamment la sensation d’être piquée, de jour comme de nuit,
sans qu’elle puisse se reposer un seul instant.
Le Vaudou est une religion très répandue en Amérique Centrale. A Haïti, on
pratique des rites vaudous tous les jours mais les rites auxquels je fais référence
sont ceux qui, à l’intérieur de la religion Vaudou, appartiennent à la magie noire,
le plus terrifiant agissement magique.
Le magicien noir officiant a besoin de posséder quelque chose ayant
appartenu à la personne à qui il souhaite nuire, un morceau de tissu qui ait
touché son corps et qui, donc, se trouve saturé de ses effluves ou mieux encore,
une mèche de cheveux, une lettre écrire par la personne, etc.
Ces magiciens vaudous réalisent leurs rites par pure méchanceté mais ils
savent combiner la malignité avec le commerce et ils acceptent des commandes
de personnes qui ont un cœur aussi hargneux que le leur et qui payent des
sommes, parfois assez considérables, afin de faire souffrir la personne qui, pour
une raison déterminée, leur a inspiré une forte animosité.
L’une des pratiques courantes consiste à fabriquer une poupée avec des
chiffons et à lui donner le nom de la victime. Ils invoquent, ensuite, les forces du
mal et transpercent la poupée avec des aiguilles, pour finalement l’enterrer, après
de nouveaux gestes de magie noire.
Même si ces cérémonies sont célébrées à Haïti, les effets peuvent se faire
sentir sur n’importe quel lieu de la Planète et, cette action criminelle ne peut pas
être punie, parce que les tribunaux ne croient pas à ces choses-là et, d’ailleurs,
même s’ils y croyaient, ils n’ont pas les moyens juridiques pour punir les
coupables.
Cependant, les choses avancent, bien que très lentement, et nous avons déjà
vu la condamnation, par la justice américaine, du diabolique Manson, pour
induction mentale au crime. C’était la première fois que l’on admettait
officiellement l’influence à distance, – et le jour est proche où l’on admettra,
enfin ! – l’influence qui envoûte certains adeptes des sectes. Au jour
d’aujourd’hui, la Justice, de ces faits, est entre les mains d’individus comme
moi, mobilisés pour qu’un certain ordre puisse régner dans l’Univers.
La victime du rite, objet de mon intervention, était une femme jeune dont le
seul et unique délit était celui d’avoir convolé en justes noces avec l’homme
qu’une autre femme convoitait. Cette autre femme, portée par une haine
violente, monstrueuse, est partie d’Europe où elle résidait, pour commander un
maléfice vaudou, à Haïti. Parfois, le client ne demande qu’une punition, plus ou
moins sévère mais parfois aussi, on demande la mort. Dans mon cas, on avait
demandé la mort de la jeune femme.
On peut se poser la question de savoir si n’importe qui peut devenir la
victime de ce type de magie noire. La réponse est NON.
Pour que le mal puisse prendre place chez un individu, il faut que ce mal se
trouve déjà (plus ou moins) en lui. Une personne foncièrement bonne, avec des
pensées normales et des sentiments positifs, ne peut pas, absolument pas, être
touchée par quelque action magique. La flèche du mal ne peut pas l’atteindre et,
si la flèche du mal ne peut pas l’atteindre, cette flèche retournera à l’envoyeur et
détruira le méchant.
Tous les magiciens noirs connaissent cette Loi et c’est pour cette raison
qu’avant de commencer n’importe quelle cérémonie criminelle, ils préparent une
poupée avec leur propre image, afin que, si leur coup rate, ce soit la poupée qui
reçoive le contrecoup à leur place. Mais, par contre, lorsqu’ils agissent au
service d’un client, ils ne le protègent pas. Et, il faut savoir que certains clients
de ces méprisables magiciens ont payé de leur vie l’accumulation scélérate de la
haine.
Mon premier travail a consisté à m’enquérir, à trouver, le lieu où se trouvait
le maléfice. Lorsque j’ai visité cette femme (non pas dans mon corps physique,
mais dans mon corps astral, invisible pour elle) un embranchement de matière
astrale se trouvait dans sa chair, planté comme un crampon de fer, comme un
harpon. C’est en suivant cet embranchement ou rayon de matière astrale, que je
suis arrivé dans un lieu central où j’ai vu la poupée de chiffons, enterrée près
d’une forêt.
Je ne pouvais rien changer car je n’ai pas des attributions (ni mes Supérieurs,
non plus) pour altérer la réalité. Ce que je devais faire, c’était créer une nouvelle
réalité qui dénature la précédente. Là, j’ai vu, dans la mémoire de la Nature,
comment les choses s’étaient passées au moment de jeter le mauvais sort, le
sortilège. J’ai vu l’ennemie, jalouse de la victime de la cérémonie et j’ai écouté
la conversation qu’elle avait eue avec le sorcier vaudou.
Avec ces renseignements je suis retourné en Europe, en voyageant dans
l’Astral, ce qui a été fait en quelques instants et j’ai établi un plan d’action. Il
s’agissait de détacher, de délier la victime de cette sorte de cordon ombilical du
mal par lequel circulaient les fluides de la mort. Pour obtenir ce fait positif, il
était absolument nécessaire d’élever la mentalité de la victime, souffrante, lui
inspirer des pensées et des sentiments nobles, élevés, des idées de pardon envers
son prochain. Elle devait devenir meilleure, malgré ses souffrances. S’élever,
vaste programme !
J’ai passé plusieurs jours à côté d’elle. Mission difficile, pas évidente, car sa
souffrance permanente ne rendait pas propice l’éclosion d’idées généreuses.
Mais mon désir de la soulager était si grand, l’amour que je sentais envers elle,
en tant qu’être humain, était si intense que j’ai obtenu, finalement, que son état
vibratoire s’intensifie.
A partir de ce moment, la stèle, le sillage du mal, a dévié de sa route pour
aller s’incruster justement chez la femme qui avait commandé le maléfice,
laquelle, selon ce que j’ai su plus tard, a été emportée, par sa propre mécanique
infernale, dans des difficultés sans nombre.
Chapitre XVIII
Les sectes
Les observateurs des sectes, qui fonctionnent sans la grâce
divine, qualifient les sectes d’escroqueries religieuses, de
centres de charlatanisme ou de sublimation sexuelle.

Mais, comment se fait-il que cette escroquerie, que ce
charlatanisme, etc., puisse si bien prospérer, non seulement à
niveau national, mais international ?

Comment se fait-il que des adhérents, des membres, des adeptes,
de tous niveaux intellectuels, offrent de l’argent, en grande
quantité, et de façon permanente et régulière ?

Voyons, tout d’abord, comment est fondée et structurée une secte, non pas
depuis le versant de la logique sensée mais depuis l’autre versant, le versant qui
est le mien, le versant du Cabaliste.
La base, de toutes les sectes qui existent dans le Monde, solaires ou
modestes, est l’apparition, les apparitions. Dans une secte, la vision de l’invisible
n’est pas l’apanage du gourou, mais de tous ceux qui se trouvent dans les lieux,
dans les assemblées et réunions.
La secte compte toujours, obligatoirement, avec un grand nombre de
voyants.
Mais, qu’est-ce qu’un voyant ?
Pour la science officielle, un fou ; s’il perturbe les dogmes scientifiques ou
religieux, parce qu’il est lui-même médecin ou prêtre, il est alors jugé
dangereux, déséquilibré. Les salles d’attente des Psy (psychanalystes,
psychiatres, psychologues) sont pleines de voyants qui seront neutralisés par des
médecines douces ou par des médecines fortes. Quoi qu’il en soit, même s’il a
des visions, le client, après un traitement médical, ment (même à ses intimes). Il
dit ne rien voir afin de rétablir la normalité au sein de la famille et du contexte
social.
Mais s’il suffisait de nier les polter-geist, les tables tournantes, le spiritisme
d’Alain Kardec, bref, s’il suffisait de nier les apparitions et autres phénomènes
(les psychophonies enregistrées sur magnétophone, les apparitions sur écran de
télévision…) pour qu’ils cessent d’exister, alors tout marcherait comme sur des
roulettes.
Mais la voyance, niée par les savants de notre société, persiste et signe et se
développe à la vitesse d’un cheval au galop, si j’ose dire. Ses manifestations sont
présentées à la télévision, à la presse, et il est absurde de vouloir nier les faits.
Cependant, certains spécialistes (Illusionnistes de cirque et de théâtre, la plupart)
ont le droit d’apparaître dans tous les médias pour qualifier ces phénomènes,
encore et toujours, d’hallucinations ou de tours de passe-passe.
Alors, les personnes qui possèdent la faculté de clairvoyance, finissent par se
réunir avec d’autres personnes, pour constater qu’elles ne sont pas folles et
former une association. Et, même si tout le monde sensé affirme, preuves à
l’appui, que toutes les affirmations du chef de l’association ou gourou sont
fausses, qu’il est un escroc, un charlatan, cela ne fera que renforcer le
mouvement que l’on prétend combattre car celui qui est capable de voir dans une
autre dimension, rien ni personne ne pourra le convaincre que sa vision est
quelque chose qui n’a jamais existé. Le voyant sait que le troisième œil n’est pas
un œil physique à la manière des deux autres mais un œil symbolique, intérieur,
inaccessible aux expérimentateurs, illusionnistes ou escamoteurs, scientifiques
ou de théâtre.
Oui, je peux l’affirmer : les membres des sectes, entendent réellement des
messages que des Entités, (apparemment) sublimes leur communiquent. Et
lorsqu’ils obéissent à ces indications, ils croient, de façon certaine, obéir à la
Divinité ou à des êtres spirituels plus élevés que les humains, à qui il faut obéir,
même à l’encontre des lois humaines, par le fait que ces êtres qui leur parlent
sont au-dessus des Humains.
Cependant, est-ce que leurs visions, leurs voix correspondent réellement à
des personnages supérieurs, de lignée spirituelle ou même divine, angélique ?
Les Vierges qu’ils voient sont-elles l’image de la Vierge Marie historique, mère
de Jésus ?
C’est là que nous intervenons (moi-même et ceux avec qui je travaille) afin
d’instiller, de suggérer la Cabale, c’est-à-dire la doctrine ésotérique qui explique
la structure de l’Univers.
La doctrine hermétique (la Cabale) explique qu’avec la Terre physique,
évolue une sphère faite de matière plus subtile, plus légère, invisible à l’œil
physique. La Théosophie a donné à cette sphère le nom d’Astral. Ce Monde
Astral est celui qui alimente nos désirs, celui qui permet l’expression et la
concrétisation de nos sentiments. Lorsque nous avons un désir (dit la
Théosophie), il prend forme dans l’Astral, une forme animée par une Vie qui
agira dans le sens que nous aurons donné à notre désir.
La connaissance de ce mécanisme rend possible l’action (et la manipulation)
magique. Si dans une secte, un groupe de personnes invoque une puissance
invisible, ou un Saint, un Ange, ils créent, dans l’Astral, une forme animée par le
désir que les membres de la secte auront placé dans leur prière. Dans le jargon
hermétique, cette forme est connue sous le nom « d’Artificiel » car elle ne
correspond ni au Corps Astral d’un être vivant ni à celui d’un habitant de la
Sphère Astrale. Il s’agit, simplement, d’une création artificielle émanée du désir
collectif des présents, dirigés par le gourou.
Cet « Artificiel » a sa vie propre et il se déplace d’un côté à l’autre, chargé de
croix, de bannières, d’épées, avec des capes blanches, ou des ailes
resplendissantes, selon l’imagination des membres de la secte, orientés par le
gourou.
Cet Artificiel pourra être invoqué par le gourou et tous les membres de la
secte pourront le voir. Et, cet Artificiel parlera, bien entendu. Mais il parlera, non
pas animé par une intelligence supérieure, spirituelle, divine, mais en exprimant
les points de vue que lui auront introduits les membres de la secte, et
prioritairement le chef, le gourou, le directeur, le Président.
Celui qui écoute le message (le sectaire de base) témoignera de ce fait, en
toute bonne foi. Mais, il ignore que c’est lui-même, avec tous les autres de son
espèce qui, sous la direction du gourou profiteur (car lui sait !), fait parler
l’Artificiel.
D’ailleurs, le fait qu’une personne soit capable de voir, soit clairvoyante, ne
signifie pas qu’elle connaisse la structure du Monde Spirituel. Et, on pourrait
dire que la Foi officielle a raison de rejeter toute cette floraison de Sectes dont
les membres s’auto-intoxiquent dangereusement au profit des Gourous profiteurs
qui, eux oui, connaissent la musique !
Le jour où la science voudra bien se donner la peine de découvrir ce
processus et que, de ce fait, la société saura à quoi s’en tenir, toutes les fausses
spiritualités, toutes les sectes seront dans l’impossibilité d’exister.
En attendant, nous agissons, dans la mesure du possible, pour que les sectes
disparaissent en douceur.
Autrement, des Êtres Supérieurs Véritables agiront pour les éliminer dès que
la pollution intellectuelle sectaire sera trop intense.
Chapitre XIX
Un verre a révélé
mes secrets intimes
Beaucoup de lecteurs découvriront, dans les différents récits du
Thaumaturge, dans les différents témoignages, que ce qui leur
arrive de mystérieux n’est pas anormal, qu’il ne s’agit pas d’une
folie, mais tout le contraire.

C’est une vertu, celle de capter des messages de l’Esprit.

Cette vertu, un jour apportera, à tous les Humains, le bonheur,
c’est-à-dire, la plénitude de l’Amour.

C’est d’abord un témoignage, une lettre qui m’a été envoyée par une
femme.
Lettre
Je ne croyais à rien de surnaturel jusqu’au jour où des amis m’ont invité à
une séance de communication par le verre. « Nous allons savoir tous tes
secrets » m’ont-ils dit en riant. Et moi, qui ne croyais rien de tout cela, j’ai
accepté de jouer le jeu. Je n’aurais pas dû. J’avais une profonde amitié (et peut-
être plus) avec le fiancé de ma meilleure amie et je suis absolument sûre que
personne ne connaissait ce secret. Et bien ! Le verre, avec ses mouvements, a
fait connaître, lettre après lettre, le nom de mon amant de cœur. Et, même si,
autant lui que moi, avons nié catégoriquement, l’entente avec ma meilleure amie
n’est plus la même et, avec le garçon, nous sommes obligés de prendre tellement
de précaution que la relation devient désagréable.
D’autre part, le verre nous a raconté beaucoup d’autres secrets de tous les
présents. Aussi, il nous a annoncé des choses terribles, comme la date exacte de
la mort de l’un de nos amis, qui était là et qui fait de la moto. Puisque ce qui me
concerne a été deviné, comment ne pas croire que ce malheur arrivera ?
Comment tout cela est-il possible ?
Ce que l’on nomme « Communication par le Verre », plus connu sous le
nom de Tablette Ouija, se pratique avec un damier, nommé Oémi, vendu dans
les magasins de jouets et formé par un disque qui se déplace sur le dit-damier, où
sont indiquées les lettres, les chiffres et différents signes. Ce procédé prétend
être l’Oracle par lequel on peut connaître des vérités cachées, comme celle
exposée dans la lettre précédente.
En réalité, il s’agit d’un excellent procédé pour la libération des contenus de
l’Inconscient des personnes qui participent à ce jeu. Oui, les vérités et les vérités
à moitié confessées, enfermées stagnantes à l’intérieur des personnes, sortent,
comme sur les divans des psychanalystes. La seule différence est qu’avec le
verre (c’est-à-dire avec la Tablette Ouija ou Oémi), ça revient moins cher.
Il y a en nous, dans notre personnalité, un pourcentage très important de
contenus, qui ne sont pas évidents à notre Conscience. Ce sont des choses que
notre Inconscient connaît mais que notre Conscience ignore. En faisant bouger le
verre (ou le disque) vers les lettres, les énergies psychiques de tous ceux qui le
poussent avec leurs doigts, font apparaître ce que l’Inconscient sait.
Apparaissent aussi (et c’est plus grave) les secrets que notre Conscience
garde jalousement (comme celui de la femme qui nous a écrit). Donc, on peut
dire que ce sont les participants eux-mêmes qui offrent les vérités que le verre
révèle.
Ces vérités peuvent être de simples soupçons, des suppositions. Tout ce que
le verre révèle ne doit pas être pris comme parole d’Evangile. On doit l’accepter
comme un jeu, simplement un jeu, sans plus. Un jeu d’ailleurs très dangereux car
il fait apparaître le doute, le soupçon, parmi les participants. Des amours et des
amitiés sont souvent brisées.
Il est toujours dangereux d’abandonner une terre ferme pour s’aventurer,
sans être bien équipé, dans les mondes invisibles. Il faut être très fort pour
assumer la dimension de l’invisible, de l’avenir quand, souvent, on n’est même
pas préparé pour assumer le présent.
Les réponses du verre n’émanent pas toujours des contenus de l’Inconscient
ou du Conscient des participants au jeu. Parfois ce sont des entités extra-
matérielles car là où il existe un champ magnétique propice à une manifestation
psychique, des entités non matérielles peuvent en profiter.
Il est très important que le très grand nombre de personnes qui pratiquent ces
jeux, sache que, les entités qui se manifestent au travers du verre, n’ont rien de
sublime, malgré leurs affirmations. Dans le Monde Astral, qu’est le Monde d’où
ces entités proviennent, on les connaît sous le nom d’Esprits Moqueurs.
Il y a une vingtaine d’années, lorsque les gens étaient plus croyants, ces
entités se faisaient passer pour la Vierge ou pour des Saints, et parfois même,
pour Jésus-Christ. Les consultants avaient intérêt à les croire car le fait de dire
qu’ils conversaient avec le Christ et qu’il leur envoyait des messages à travers le
verre (ou autre procédé), leur conférait un certain prestige. En fait, ces messages
ont été et seront très anodins, et on peut trouver les mêmes dans les anciens
livres pieux.
A présent que les Saints ne sont plus à la mode, les entités, qui se
manifestent dans les jeux du verre, affirment être des extraterrestres, et, en
réalité, dans le véritable sens de ce mot, ils le sont, c’est-à-dire, ils ne pilotent
pas des soucoupes volantes, ils n’ont pas un corps physique dans des lointaines
étoiles mais ils ont une vie psychique dans le Monde Astral.
Les Esprits Moqueurs induiront, toujours, en erreur et créeront, autant qu’il
leur sera possible, la confusion et le soupçon. Ils résident dans les zones
inférieures de l’Astral, où aboutissent les images condamnées à la destruction, et
donc, ils n’annoncent que des faits négatifs, des malheurs, Ils ne pourront jamais
annoncer des événements heureux car ceux-ci ne s’enregistrent pas dans le
monde où les Esprits Moqueurs habitent mais dans la partie supérieure de
l’Astral. Leurs messages seront toujours inutiles et ne comporteront jamais
aucun enseignement utile.
Pour tout ce qui vient d’être exposé, il ne faut jamais, en aucun cas,
s’adonner à cette sorte de jeux.
Chapitre XX
J’ai été soulevé
par des mains invisibles
Pour conclure cette série de récits merveilleux et magiques, le
Thaumaturge a souhaité exposer une expérience physique,
matérielle vécue.

L’expérience d’Antoine, un berger des Pyrénées, qui a vécu ce
que, ceux qui ne savent rien, nomment folie.

Les gens de la campagne sont plus propices à ce type
d’expériences insolites, surtout les bergers car la vie à l’air
libre favorise la concentration et l’intériorisation de
l’environnement invisible.

La ville disperse. Son organisation matérielle chasse, rejette
tout ce qui est spirituel et, si les fantômes apparaissent, en
général dans des châteaux, ce n’est pas à cause de la qualité de
l’habitat médiéval, mais parce que, dans les châteaux, règne la
grande paix propice aux manifestations des êtres extrahumains.

Antoine est un berger de moutons, de brebis, qui travaille dans un secteur


assez mystérieux des Pyrénées, entre Céret (en France) et Alp (en Espagne).
Zone proverbiale de bruixos et bruixes (mots qui signifient sorciers et sorcières,
en langues provençale et catalane). Zone aussi où abondent de mystérieux sites
préhistoriques où les gens du pays sont convaincus que jadis, et peut-être même
à présent, avaient eu et/ou ont lieu d’étranges rites magiques.
Lors des dernières transhumances, Antoine était monté aux cimes avec son
troupeau et deux autres bergers. Ils dormaient, comme c’est l’habitude chez les
bergers transhumants, enveloppés dans les rudes couvertures de laine (les
tapabocas). Antoine ne s’était jamais inquiété de l’invisible. Il dormait bien,
comme une souche.
Un soir, Antoine et ses compagnons ont vu apparaître à l’horizon le
gonflement rapide de nuages blancs, énormes, signe de fort orage, de tempête.
Ils ont, alors, décidé de faire ce qu’ils n’avaient jamais fait : utiliser l’un de ces
sites, soi-disant préhistoriques, que les gens du pays appellent casa dels bruixots
(maison des sorciers). Ils ont mis à couvert la presque totalité du troupeau dans
une grotte, (une baume) à côté de la mystérieuse casa, ou édification
préhistorique (un peu à la manière des dolmens), et presque immédiatement une
pluie torrentielle s’est abattue sur la montagne, avec la foudre qui tombait de
tous côtés et le bruit du tonnerre qui retentissait dans les cimes pyrénéennes.
Bien à l’abri, les bergers ont dîné de l’habituel pain au fromage et des
pommes et poires de montagne, sans que rien d’anormal n’apparaisse dans la
maison des sorciers où ils se trouvaient.
Contrairement aux habitudes, le sommeil a été très court.
Je me suis réveillé avec une étrange sensation, a-t-il expliqué, comme si je
flottais dans le vide et, en ouvrant les yeux, je me suis rendu compte, terrifié,
qu’en effet, je flottais dans l’espace, à quelque deux mètres du sol. J’ai eu la plus
grande frayeur de ma vie ; jamais je n’avais été si paniqué. J’ai voulu crier mais
mon corps était comme engourdi ; je ne pouvais ni bouger, ni crier.
J’ai voulu me convaincre moi-même que j’étais en train de rêver mais je
percevais parfaitement la lumière de la Lune qui brillait dans le ciel, après la
dissipation de la tempête. Et, c’est à cette Lumière que j’ai pu voir Régis, qui
dormait à côté de moi, et qui était en train de se soulever lentement, jusqu’à la
hauteur où je me trouvais suspendu.
Un moment donné, Régis s’est réveillé, et le cri, le hurlement qu’il a lancé, a
dû faire peut-être peur aux bruixes et bruixots (sorciers), car soudain, lui et moi,
sommes tombés par terre, en nous faisant un peu mal car le coup a été rude, ce
qui a réveillé notre deuxième compagnon de transhumance qui s’est plaint du
bruit que nous venions de faire. Lorsque nous lui avons raconté ce qui venait de
se passer, il n’a pas voulu nous croire, bien entendu. Quoi qu’il en soit, tous les
trois, nous avons pris nos balluchons et, avec nos tapabocas (nos couvertures de
berger), nous sommes partis à la grotte, et nous avons essayé de dormir, près du
troupeau.
Antoine, à présent, lorsqu’il fait avancer son troupeau, dans les hauts
pâturages, évite de s’approcher des cases des bruixots.
En fait, Antoine a vécu un phénomène connu, nommé lévitation. L’Histoire
Magique nous offre de très nombreux témoignages de personnes qui « lévitent »,
et le plus célèbre est, sans doute, celui de Jésus de Nazareth, en train de marcher
sur les eaux du lac de Tibériade.
Comment expliquer ces cas ?
Nous sommes tous porteurs d’énergies spirituelles, à l’intérieur de notre
organisme humain. Ces forces spirituelles nous poussent vers le Haut, de la
même manière que la matière physique, par la Loi de la Pesanteur, nous pousse
vers le Bas. Ces deux forces sont emprisonnées dans notre nature humaine. Elles
se trouvent dans l’impossibilité d’être dynamisées.
Cependant, lorsqu’une personne est « toute spiritualité », comme dans le cas
de Jésus-Christ, alors la force spirituelle neutralise la force matérielle et la Loi de
la Pesanteur est inopérante : c’est la lévitation.
Mais, bien entendu, ce cas ne peut pas s’appliquer au berger Antoine, qui
n’est pas un personnage spiritualisé mais un être courant. Est-ce donc une
question de sorcellerie ? C’est le pouvoir des bruixes et des bruixots qui a
soulevé son corps et celui de son ami Régis.
Les personnes, connues sous le nom de sorciers ou de sorcières, sont celles
qui connaissent certaines lois naturelles qui n’ont pas encore été découvertes par
la science et qu’elles utilisent à leur profit ou au profit de leurs clients. Mais, il
ne s’agit pas de sorciers, dans le cas que nous analysons, car aucun être physique
n’était présent, au moment où les deux bergers ont été soulevés. Le phénomène a
été réalisé par des êtres qui résident dans le Monde Astral, celui où les personnes
décédées dans l’univers physique, poursuivent leurs existences.
Ces habitants de l’Autre Monde (du Monde Astral) ne disposent pas de bras
physiques pour soulever des poids mais, lorsqu’ils se concentrent dans un espace
déterminé, presque toujours dans des zones inhabitées, loin des agglomérations
urbaines, ont la possibilité d’extraire des énergies physiques de ceux qui se
risquent dans leurs domaines, et sont capables, par exemple, de déplacer des
objets.
De toute évidence, Antoine et Régis se sont fourrés dans un lieu fréquenté
par cette sorte d’entités qui ont voulu leur jouer un tour car, tel que j’ai déjà
indiqué souvent, un certain sens de l’humour existe dans les autres Mondes.
Nous, qui travaillons dans cette autre Sphère de Vie, connaissons très bien
ces Entités, nommées Esprits Moqueurs, qui sont légion et qui apparaissent assez
souvent dans les réunions où l’on pratique la Communication, la Tablette Ouija
pour communiquer des messages destinés à provoquer la perplexité et la
confusion chez ceux qui cherchent à connaître leur avenir. Nous essayons de
combattre, d’annuler dans la mesure du possible, les actions de ces Entités. En
fait, le seul moyen de connaître son avenir est celui qui consiste à analyser et à
bien comprendre ses rêves car tous les rêves sont prémonitoires.
Conclusion

Conseil.
A partir de ce que l’on nomme la Renaissance, la matérialisation de la Vie a
fait que les femmes et les hommes ont perdu, progressivement, la relation avec
leurs sources spirituelles primordiales.
C’est aujourd’hui que la Science ouvre les yeux, de nouveau, à la réalité
spirituelle, pour redécouvrir la fontaine inépuisable de Connaissances que la
Transcendance offre.
Chacun d’entre nous est porteur de valeurs éternelles, porteur d’une Etincelle
du Feu Divin, d’une parcelle de la toute Puissance Divine qui nous singularise et
qui nous invite à agir, afin de nous parfaire dans l’action quotidienne. Il faut
briser la passivité. Il faut agir avec amour et courage, dans le sens de tout ce qui
est bénéfique pour notre prochain, et pour nous-mêmes.
Dieu est en nous et nous devrions nous habituer à penser que c’est notre
attitude intérieure qui engendre les circonstances extérieures qui nous entourent
et, donc, en devenant meilleur intérieurement, notre vie deviendra meilleure
extérieurement, autant spirituellement que matériellement.
En nous levant, ne jamais dire :
- Qu’est-ce que cette journée va m’apporter ?
mais dire :
- Que dois-je faire aujourd’hui, pour que tout avance selon mes
espérances ?
Dans cet état d’esprit, votre vie sera riche d’expériences, d’émotions, de
connaissances pratiques, réelles, et votre Conscience s’élargira et deviendra
lumineuse. Et c’est, justement, cette Lumière intérieure qui attirera l’attention
des Anges et des Archanges, lesquels ont le pouvoir de vous offrir un
supplément de Volonté (ce cadeau inestimable que le Créateur a fait aux
Humains !), qui ont aussi le pouvoir de vous entourer d’opportunités et de
circonstances providentielles favorables à la réalisation de vos projets.
Réussir ses projets dans le Bien et avoir la plénitude de l’Amour (céleste et
terrestre) :
c’est le BONHEUR.

Le Thaumaturge
Aux termes du Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle de la présente publication, faite par quelque procédé que ce
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Copyright 2012

EAN 978-2-930678-12-2

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