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OLYMPIADES MATHÉMATIQUES
LYCÉE, PREMIÈRE
EXERCICES NATIONAUX
2020
SUJET + CORRIGÉ
• Métropole - Europe - Afrique - Orient - Inde
• Amériques - Antilles-Guyane
• Asie - Pacifique - Nouvelle Calédonie - Polynésie
DE MATHÉMATI UES
Mercredi 11 mars 20201, 2 énoncés (national et académique) en 4 heures, élèves de première
générale et technologique2 et de début de terminale3, inscription auprès de votre professeur
de mathématiques avant les vacances d’hiver selon académie.
Exercices nationaux
La première partie de l’épreuve contient trois exercices.
Les candidats de voie générale ayant suivi l’enseignement de spécialité de mathématiques doivent traiter les
exercices nationaux 1 et 2.
Les autres candidats doivent traiter les exercices nationaux 1 et 3.
Exercice national 2 (à traiter par les candidats de voie générale ayant choisi la
spécialité mathématiques)
Ensembles surprenants
On désigne par ℕ∗ l’ensemble des entiers naturels non nuls.
Dans tout l’exercice, les ensembles considérés sont des sous-ensembles finis non vides de ℕ∗ .
Si 𝐴 est un tel ensemble, on désigne par 𝑃(𝐴) le produit des éléments de 𝐴 et par 𝐶(𝐴) la somme des carrés des
éléments de 𝐴. Par exemple, si 𝐴 = {1, 2, 5}, alors 𝑃(𝐴) = 1 × 2 × 5 = 10 et 𝐶(𝐴) = 1² + 2² + 5² = 30.
Soit 𝑎 et 𝑏 deux nombres entiers. Le cryptage affine consiste à remplacer chaque lettre de l’alphabet par un
nombre, en commençant par 0 pour la lettre A, 1 pour la lettre B... jusqu’à 25 pour la lettre Z, puis à remplacer le
nombre initial 𝑥 par le nombre 𝑦 qui est le reste de la division euclidienne de 𝑎 𝑥 + 𝑏 par 26. Le couple (𝑎; 𝑏)
forme la clé du cryptage.
4. Avec la clé (𝑎 ; 𝑏) = (22 ; 4), détailler les calculs pour la lettre B. Entrer a
5. Toujours avec la clé (𝑎 ; 𝑏) = (22 ; 4), coder les lettres D et Q. Entrer b
Quel problème pratique engendre l’utilisation de cette clé ? x ← 0
6. On change de clé : on prend (𝑎 ; 𝑏) = (9 ; 4). Tant que x < 26
m ← ax +b
Dans l’algorithme ci-contre, m % 26 désigne le reste de la division euclidienne de y ← m % 26
m par 26. Par exemple, 28 % 26 = 2. Afficher x, y
Cet algorithme permet de remplir le tableau de la question a. x ← x + 1
Fin tant que
a. Recopier sur votre copie le tableau ci-dessous et le compléter pour tout l’alphabet.
Lettre A B C D E F G H I ….
Rang 𝑥 0 1 2 3 4 5 ... … ... ….
𝑚 = 𝑎𝑥 + 𝑏 4
Rang 𝑦 4
En crypté E
Texte 3
HQRPR GZRL KKRG ZZRBB-ZVBMJ
11. Remplir la frise ci-dessous avec les noms des trois mathématiciens évoqués dans les textes précédents ainsi
que leur année de naissance, parfois approximative.
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OLYMPIADES MATHÉMATIQUES
LYCÉE, PREMIÈRE
CORRECTION !
Épreuve • 2020
2. Cas où 𝑛 = 4
a. On place par exemple 4 bateaux sur les quatre premières lignes et les trois premières
colonnes et le cinquième sur la quatrième colonne (on peut échanger le rôle des lignes et des
colonnes et les numéros des bateaux. On en déduit que le nombre
minimum de tirs est supérieur ou égal à 5.
b. Sur la figure ci-contre à droite, aucun ligne ni aucune colonne ne
contiennent plus de deux cases blanches contiguës. Le tir est donc
optimal. 𝒥(4) = 5.
3. La figure ci-dessous montre comment placer 8 bateaux dans la grille ; ils occupent 24
cases, il n’est pas possible d’en placer davantage. Le schéma de droite montre comment
ajuster 8 tirs. On a don 𝒥(5) = 8.
T C X L E K S V I R I E Y W M B M I Q I W M I G P I
P Y T H A G O R E N E A U S I X I E M E S I E C L E
E Z E R X N I W Y W G L V M W X
A V A N T J E S U S C H R I S T
4. Pour la lettre B, on a 𝑥 = 1, par conséquent 𝑎𝑥 + 𝑏 = 26. Le reste est 0, qui correspond à A.
5. Pour la lettre D, on a 𝑥 = 3, par conséquent 𝑎𝑥 + 𝑏 = 70 = 2 × 26 + 18 et 18 correspond à la lettre S ;
Pour la lettre Q, on a 𝑥 = 16, par conséquent 𝑎𝑥 + 𝑏 = 356 = 13 × 26 + 18 et 18 correspond à la lettre S.
Où on voit que deux lettres distinctes sont codées par la même lettre, ce qui peut être fâcheux si cela se produit
dans un trop grand nombre de cas.
6. a.
Lettre A B C D E F G H I J K L M
Rang 𝒙 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
𝒎 = 𝒂𝒙 + 𝒃 4 13 22 31 40 49 58 67 76 85 94 103 112
Rang 𝒚 4 13 22 5 14 23 6 15 24 7 16 25 8
En crypté E N W F O X G P Y H Q Z I
Lettre N O P Q R S T U V W X Y Z
Rang 𝒙 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
𝒎 = 𝒂𝒙 + 𝒃 121 130 139 148 157 166 175 184 193 202 211 220 229
Rang 𝒚 17 0 9 18 1 10 19 2 11 20 3 12 21
En crypté R A J S B K T C L U D M V
b. Avec cette clé, deux lettres différentes ne sont pas codées par une même lettre.
7. Voici le décodage :
E Z - Q P E U E B Y V I Y R O O R K O J T
A L K H A W A R I Z M I N E E N S E P T
W O R T S C E T B O L Y R G T K
C E N T Q U A T R E V I N G T S
8. Dire que 𝑥 est codé par 𝑦 revient à dire qu’il existe un entier naturel 𝑘 compris entre 0 et 8 tel que :
9𝑥 + 4 = 𝑦 + 26𝑘. Ce qui conduit à 27𝑥 = 3𝑦 + 14 + 26(𝑘 − 1) ou encore à 𝑥 = 3𝑦 + 14 + 26𝑚. On vérifie
que le tableau de codage de la question 6. a. peut être lu « à l’envers » en appliquant au nombre représentant 𝑦
la fonction 𝑦 ⟼ 3𝑦 + 14 et en prenant le reste modulo 26 du résultat.
9. « Principal défaut » : expression un peu forte pour dire que chaque lettre est toujours représentée par la même
lettre et qu’on peut donc trouver une partie de la correspondance en observant la date, la signature, les lettres
doublées, etc. (évidemment, ça va mieux quand on a lu ça quelque part).
10.
Rang de
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
la lettre
Lettre à
H Q R P R G Z R L K K R G Z Z R B B Z V B M J
décoder
Décalage 21 8 6 4 13 4 17 4 21 8 6 4 13 4 17 4 21 8 6 4 13 4 17
Lettre
M I L L E C I N Q C E N T V I N G T T R O I S
initiale
11.
N. B. Les frises chronologiques ne comportent pas d’année 0, parce qu’il n’y en a pas, les années étant des
intervalles. En revanche, si on parle d’axe du temps, on peut toujours placer 0
Olympiades nationales de mathématiques 2020
Amériques-Antilles-Guyane
L’épreuve se déroule en deux parties indépendantes de deux heures chacune. Les énoncés des deux
parties sont donc séparés et distribués séparément à des moments différents.
La première partie est constituée des exercices nationaux. À son issue, les copies sont ramassées et
une pause de cinq à quinze minutes est prévue, avant la seconde partie, constituée des exercices
académiques.
Des consignes de confinement peuvent être données selon la zone géographique de passation de
l’épreuve.
Les calculatrices sont autorisées selon la réglementation en vigueur.
Il est conseillé aux candidats qui ne pourraient formuler une réponse complète à une question
d’exposer le bilan des initiatives qu’ils ont pu prendre. Les énoncés doivent être rendus au moment
de quitter définitivement la salle de composition.
1. Réalisation de la figure
À partir du segment [AB] tracé sur la feuille annexe :
tracer le point C tel que dans le triangle ABC, l’angle en A vaut 30° et l’angle en B vaut 45° ;
tracer le point D, symétrique du point C par rapport au segment [AB] ;
noter H le point d’intersection des segments [AB] et [CD] ;
noter E le point d’intersection des droites (AC) et (BD) ;
noter F le point d’intersection des droites (AD) et (BC) ;
tracer le triangle AEF ;
à partir du point I milieu de [EF], tracer les segments [IC] et [ID] qui coupent respectivement
les segments [BE] et [BF] en J et K.
Le cerf-volant est le quadrilatère ACBD et l’oiseau est le polygone AEJIKF.
On pose AB = 1.
2. On cherche les dimensions du cerf-volant ACBD.
a. Déterminer la nature des triangles ACD et BCD.
b. Déterminer AH et CH en fonction de AC pour en déduire AC puis BC.
c. En déduire l’aire 𝑆 et le périmètre 𝑃 de ce cerf-volant.
6. Terminer le dessin en construisant le cercle (𝐶′) ainsi que son symétrique par rapport à la droite
(AB).
Annexe
Exercice national 2 (à traiter par les candidats de voie générale ayant
choisi la spécialité mathématiques)
Le jeu des 4 nombres
Notation
Soit 𝑥 un nombre réel, on rappelle que la valeur absolue de 𝑥, notée |𝑥|, est définie de la façon
suivante :
|𝑥| = 𝑥 si 𝑥 ≥ 0 et |𝑥| = −𝑥 si 𝑥 < 0.
Par exemple, |2| = 2, | − 3| = 3, |2 − 3| = |−1| = 1
Introduction
On choisit quatre nombres entiers naturels, par exemple 1, 5, 3 et 2.
On place ces nombres sur les sommets d’un carré en suivant le sens
des aiguilles d’une montre. Au milieu de chaque côté, on inscrit la
valeur absolue de la différence des nombres placés aux extrémités de
ce côté. Cette opération engendre une nouvelle liste de quatre
entiers naturels, placés aux quatre sommets d’un nouveau carré plus
petit. On répète ensuite cette opération.
On a représenté ci-contre les quatre premières étapes.
Si on note 𝑄 (0) = (𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑) le quadruplet d’entiers initial, le quadruplet obtenu après une
opération est appelé quadruplet dérivé et est noté 𝑄 (1). Le quadruplet dérivé de 𝑄 (1) est noté 𝑄 (2),
le quadruplet dérivé de 𝑄 (2) sera noté 𝑄 (3), etc.
Dans l’exemple ci-dessus, on a 𝑄 (0) = (1, 5, 3, 2) ; 𝑄 (1) = (4, 2, 1, 1) ; 𝑄 (2) = (2, 1, 0, 3) ;
𝑄 (3) = (1, 1, 3, 1) ; 𝑄 (4) = (0, 2, 2, 0) ; 𝑄 (5) = (2, 0, 2, 0) ; 𝑄 (6) = (2, 2, 2, 2) ; 𝑄 (7) = (0, 0, 0, 0).
Première partie
1. Déterminer les quadruplets successifs obtenus en partant de 𝑄 (0) = (2, 5, 9, 16) et
𝑄 (0) = (1, 2, 2, 5)
2. Déterminer un quadruplet de nombres entiers tel que l’on obtienne quatre zéros au bout de
a. 1 étape b. 2 étapes c. 3 étapes d) 8 étapes
Dans ces exemples on obtient 4 zéros au bout d’un nombre fini d’étapes.
On admet dans cette partie que c’est effectivement le cas quel que soit le quadruplet initial choisi ; la
démonstration de ce résultat fera l’objet de la seconde partie.
Troisième partie
1. On s’intéresse aux cas où l’on part d’un quadruplet de nombres non nécessairement entiers.
Déterminer les quadruplets successifs en partant de 𝑄 (0) = (0, 1, 6, 𝜋).
2. On admet l’existence d’un réel de ]1; 2[ noté 𝑞 tel que 𝑞 3 − 𝑞 2 − 𝑞 − 1 = 0. Montrer qu’en partant
de 𝑄 (0) = (1, 𝑞, 𝑞 2 , 𝑞 3 ) on n’obtient pas quatre zéros en un nombre fini d’étapes. Que peut-on
cependant remarquer ?
Exercice national 3 (à traiter par les candidats n’ayant pas suivi la
spécialité de mathématiques de voie générale)
Les nombres palindromes
Un nombre palindrome est un entier naturel non nul qui peut se lire de la même manière de gauche
à droite ou de droite à gauche comme par exemple 78987 ou encore 123321.
Partie A : Généralités
1.
a. Combien existe-t-il de nombres palindromes à 2 chiffres ? Justifier.
b. Combien existe-t-il de nombres palindromes à 3 chiffres ? Justifier.
c. Déterminer le nombre de nombres palindromes à 241 chiffres.
2.
a. Donner deux nombres palindromes à 11 chiffres comportant chacun au moins deux chiffres
différents.
b. Donner deux nombres palindromes à 12 chiffres comportant chacun au moins deux chiffres
différents.
3. Pour tout réel 𝑥, on note 𝐸(𝑥) sa partie entière, c’est-à-dire le plus grand entier 𝑚 tel que 𝑚 ≤ 𝑥.
On admet que pour entier naturel 𝑛 < 10000, écrit 𝑛 = 1000𝑎 + 100𝑏 + 10𝑐 + 𝑑 (écriture
décimale où 𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑 sont des entiers compris entre 0 et 9) :
– le chiffre des milliers de 𝑛 est 𝑎 = 𝐸(𝑛/1000) ;
– le chiffre des centaines de 𝑛 est 𝑏 = 𝐸((𝑛 − 1000𝑎) /100) ;
– le chiffre des dizaines de 𝑛 est 𝑐 = 𝐸((𝑛 − 1000𝑎 − 100𝑏)/10) ;
– le chiffre des unités de 𝑛 est 𝑑 = 𝑛 − 1000𝑎 − 100𝑏 − 10𝑐.
En utilisant la fonction partie entière, donner un algorithme permettant de déterminer si un entier à
4 chiffres est un palindrome (on pourra utiliser la fonction partie entière).
a. On rappelle que l’écart entre deux nombres réels 𝑥 et 𝑦, quand 𝑥 < 𝑦, est le réel positif 𝑦 − 𝑥.
Donner l’écart entre les nombres proposés en 2a)
b. Donner un exemple de nombres palindromes distincts à 4 chiffres, d’écart 11.
c. Démontrer que 11 est l'écart minimal entre deux nombres palindromes distincts à 4 chiffres.
OLYMPIADES MATHÉMATIQUES
LYCÉE, PREMIÈRE
CORRECTION !
Épreuve • 2020
N.B. Les résultats précédents peuvent être donnés sous une forme différente (par exemple AC = √3 − 1) .
L’important est qu’ils soient corrects et correctement amenés.
3. a. Les droites (AD) et (CB) étant symétriques des droites (AC) et (BD), respectivement, par rapport à (AB), les
points E et F le sont aussi et pour la même raison (mesure des angles) que dans la question 2. le triangle AEF est
équilatéral et le triangle EBF rectangle en B et isocèle.
1 1
b. La hauteur AI du triangle équilatéral AEF a pour longueur la somme AB + BI ; AB = 1 et BI = 2 EF = 2 AE. On
√3 1
a donc AE 2
= 1 + 2 AE, ce qui conduit à AE = √3 + 1 et donc CE = √3 + 1 − √3 + 1 = 2;
√2 √2+√6
c. BE = EF 2 et donc BE = 2 .
4. a. L’existence du cercle inscrit est due à la propriété rappelée et non démontrée (la symétrie entraîne l’égalité
des distances et a fortiori des sommes de distances)
1
La formule donnant le rayon du cercle inscrit fournit 𝑅 =
2+√2
b. Le point G est sur [AB] puisqu’il est sur les bissectrices des angles du quadrilatère ACBD. Le projeté orthogonal L
de G sur [AC] est aussi le point de contact de [AC] avec le cercle inscrit. Donc GL = 𝑅 et, comme le triangle AGL
est un demi-triangle équilatéral, AG = 2𝑅 = 2 − √2.
c. Le triangle CHP est rectangle en C, on applique le théorème de Pythagore pour trouver 𝐶𝑃² = 𝐶𝐻² + 𝐻𝑃² qui
donne finalement CP = √2.
d. Comme AP = 2, le cercle de centre P de rayon √2 coupe (AP) en G.
e. Voir figure plus bas.
1 1
5. a. L’aire du triangle BCE est donnée par 2 𝐵𝐶 × 𝐵𝐸. Elle vaut donc 2.
Le périmètre de ce triangle est, tous calculs faits, 2 + √6
√6−2
b. Le calcul proposé nous permet de déterminer le rayon du cercle inscrit dans le triangle BCE : 𝑅 ′ = 2
c. Le centre du cercle inscrit dans le triangle BCE est le point de concours des bissectrices intérieures de ce
triangle. L’une est (GE), car G est équidistant des droites (DE) et (AC), une autre est perpendiculaire à (AB) en B
(car (AB) est la bissectrice extérieure de l’angle B du triangle BCE) ; le centre cherché est donc leur point
d’intersection.
6. Figure finale
Olympiades nationales 2020
Zone Amériques
Éléments de solution
Exercice 2
Le jeu des quatre nombres
Première partie
1.
2.
Troisième partie
1. Le quadruplet proposé conduit à (0, 0, 0, 0) comme le prouve le
schéma ci-contre.
2. Les premiers calculs font apparaître :
Partie A : Généralités
1. a. Dans le système décimal, les nombres s’écrivant avec deux chiffres identiques sont les palindromes à deux
chiffres : 11, 22, 33, 44, 55, 66, 77, 88, 99. Il y en a neuf.
b. Les nombres palindromes à trois chiffres, dans ce système, sont constitués de deux chiffres identiques
encadrant un chiffre (pas nécessairement différent). Il y en a donc 9 × 10, car il y a dix choix possible pour le
chiffre des dizaines.
c. Un nombre palindrome dont l’écriture comporte 241 chiffres nécessite le choix du 121ème puis le choix des 120
premiers (qui déterminent les 120 derniers). Pour le premier, 0 est interdit, donc il y a 9 possibilités, pour chacun
des suivants 10 possibilités. Au total : 9 × (10 × 10 × … .× 10 × 10) × 10 = 9 × 10120 .
2. a. 𝑁 = 11 111 211 111 est un palindrome à 11 chiffres, 𝑁 ′ = 33 333 433 333 aussi
b. 𝑀 = 111 112 211 111 est un palindrome à 12 chiffres, 𝑀′ = 333 334 433 333 aussi.
𝑛 (𝑛−1 000𝑎) 𝑛−1 000𝑎−100𝑏
3. On entre l’entier 𝑛, et on charge les mémoires 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 avec 𝐸(1000), 𝐸 ( 100 ) , 𝐸 ( 10
) et
𝑛 − 1 000𝑎 − 100𝑏 − 10𝑐. Il s’agit ensuite de comparer 𝑎 et 𝑑 et, s’ils sont égaux, 𝑏 et 𝑐. Si la dernière réponse
est oui 𝑛 est un palindrome.
a. L’écart entre 33 333 433 333 et 11 111 211 111 est 22 222 222 222
b. Si on ajoute 11 au nombre 1 000𝑎 + 100𝑏 + 10𝑏 + 𝑎, on obtient 1 000𝑎 + 100𝑏 + 10(𝑏 + 1) + (𝑎 + 1), ce
qui ne peut être l’écriture d’un entier de quatre chiffres palindrome que si le chiffre des milliers est 𝑎 + 1, ce qui
entraîne que 𝑏 + 1 = 10. Les nombres cherchés s’écrivent donc 𝑎99𝑎, 𝑎 pouvant prendre toutes les valeurs de 1
à 8.
c. Si on ajoute 10 au nombre qui s’écrit 𝑎𝑏𝑏𝑎, on change le chiffre des dizaines de 𝑏 en 𝑏 + 1, ce qui nécessite
que 𝑏 = 9, mais alors le chiffre des milliers passe de 𝑎 à 𝑎 + 1 et on n’a toujours pas de palindrome. Ajouter un
nombre inférieur à 10 soit ne provoque qu’un changement de chiffre des unités, adieu le palindrome, soit exige
𝑏 = 9 et le passage du chiffre des milliers à 𝑎 + 1. Il faut donc au moins ajouter 11, et on a vu que c’était possible
de conserver la qualité de palindrome.
L’épreuve se déroule en deux parties indépendantes de deux heures chacune. Les énoncés des deux
parties sont donc séparés et distribués séparément à des moments différents.
La première partie est constituée des exercices nationaux. À son issue, les copies sont ramassées et
une pause de cinq à quinze minutes est prévue, avant la seconde partie, constituée des exercices
académiques.
Des consignes de confinement peuvent être données selon la zone géographique de passation de
l’épreuve.
Les calculatrices sont autorisées selon la réglementation en vigueur.
Il est conseillé aux candidats qui ne pourraient formuler une réponse complète à une question
d’exposer le bilan des initiatives qu’ils ont pu prendre. Les énoncés doivent être rendus au moment
de quitter définitivement la salle de composition.
Le diagramme ci-dessous permet alors de représenter les différents termes des suites de Farey :
L’objectif de cette partie est de démontrer la propriété suivante : « les cercles de Ford associés à
deux termes consécutifs d’une même suite de Farey sont tangents entre eux. »
𝑎
1. Préciser les coordonnées des points 𝐴 et 𝐵, centres des cercles de Ford respectivement associés à 𝑏
𝑐 𝑎 𝑐
et 𝑑 , où 𝑏 et 𝑑 sont deux fractions consécutives d’une même suite de Farey.
1 1
2. Montrer alors que 𝐴𝐵 = + .
2𝑏2 2𝑑 2
3. Conclure.
Exercice national 2 (à traiter par les candidats de voie générale ayant
choisi la spécialité mathématiques)
Les mathématiques Wasan 和算
Durant la période Edo (environ 1600 – 1868), une école particulière de mathématiques, dite
« Wasan » s’est développée au Japon. L’enseignement était ouvert à tous, et on trouvait affichés
dans les temples des problèmes de mathématiques, souvent à base de cercles : les « Sangaku ».
On se propose dans ce sujet d’en résoudre quelques-uns.
1. Un premier Sangaku visible au temple de Katayamahiko
a. Une propriété du triangle équilatéral (figure ci-contre).
Un triangle équilatéral de côté 𝑎 est inscrit dans un cercle de rayon 𝑅.
√3
Démontrer que 𝑅 = 𝑎.
3
On pourra utiliser la propriété suivante : les médianes d’un triangle se coupent
au centre de gravité qui se situe au premier tiers des médianes en partant de la
base.
b. Un troisième cercle de rayon 𝑟 est tangent aux deux cercles précédents et à la même droite,
comme sur la figure à droite ci-dessus.
(i) Démontrer que
𝑟1 𝑟2
𝑟=
𝑟1 + 𝑟2 + 2√𝑟1 𝑟2
(ii) Pour réaliser ce Sangaku, un artiste souhaite utiliser uniquement des valeurs entières toutes
différentes pour les rayons des trois cercles. Proposer trois rayons entiers 𝑟, 𝑟1 et 𝑟2 qui
conviennent.
c. On considère encore deux cercles, cette fois ci
de même rayon 𝑅, tous deux tangents à une
même droite et tangents entre eux. Un carré
de côté 𝑎 est inscrit entre les deux cercles et la
droite, comme sur la figure ci-contre.
5
(i) Démontrer que 4 𝑎2 − 3𝑅𝑎 + 𝑅 2 = 0
(ii) En déduire 𝑎 en fonction de 𝑅.
3. Suite de cercles
(Figure ci-contre)
Dans un secteur angulaire d’angle 2𝛼, on inscrit
deux cercles tangents entre eux, de rayons 𝑅₁ et
𝑅₂ , avec 𝑅₁ < 𝑅₂, et tangents aux côtés du
secteur angulaire.
Prouver que les droites (𝐸𝐺) et (𝐺𝐹) sont
perpendiculaires.
a. Écrire un procédé de construction, utilisant
règle, équerre et compas, du cercle de centre
𝐵 connaissant le cercle de centre 𝐴.
b. Réaliser la construction sur l’annexe.
𝑅 1+sin 𝛼
c. Prouver que 2 = .
𝑅1 1−sin 𝛼
a. Calculer la fiabilité d’un système avec deux composants électroniques en série de fiabilités
respectives 0,8 et 0,7.
b. Calculer la fiabilité d’un système avec deux composants électroniques en parallèle de fiabilité
respective 0,8 et 0,7.
c. Quel est le pourcentage d’augmentation de fiabilité d’un système avec deux composants
identiques de fiabilité 0,9 montés en parallèle par rapport à un seul composant de fiabilité 0,9 ?
4. Étude d’un montage.
Le montage ci-dessous est constitué de deux composants de type 𝐶1 en parallèle montés en série
avec deux composants de type 𝐶2 montés également en parallèle.
On admet que la fiabilité des composants de type 𝐶1 à la 𝑛-ième centaine d’heures après la mise en
route est 𝐹1 = 0,9𝑛 et que la fiabilité des composants de type 𝐶2 à la 𝑛-ième centaine d’heures après
la mise en route est 𝐹2 = 0,8𝑛 .
a. Exprimer les défaillances en fonction de 𝑛 de chacun des systèmes en parallèle.
b. Soit 𝐹 la fiabilité du montage. Déterminer 𝐹 en fonction de 𝑛.
c. Au bout de combien d’heures, la fiabilité devient-elle inférieure à 0,5 ?
d. Afin d'augmenter la fiabilité du montage à long terme, on décide de remplacer les composants 𝐶2
du montage par deux autres de même fiabilité 𝑝.
e. Quelle valeur minimale à deux décimales doit avoir 𝑝 pour que la fiabilité du montage dépasse 0,5
pendant au moins mille heures de fonctionnement ?
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OLYMPIADES MATHÉMATIQUES
LYCÉE, PREMIÈRE
CORRECTION !
Épreuve • 2020
Partie A : l’addition du cancre (il arrive dans la suite qu’on s’autorise des chaînes d’égalités, incorrectes
mathématiquement parlant mais économes quant à la place occupée)
2 4 2+4 6 3
1. 3 ⨁ 5 = 3+5 = 8 = 4
4 4 4+4 8
⨁ = =
6 5 6+5 11
Cet exemple prouve que deux écritures différentes du même rationnel peuvent conduire à des résultats
différents.
1 1 2 1 2 3 2
2. (1 ⨁ 1) ⨁ 2 = ( ⨁ ) ⨁ = ⨁ = (la simplification de est obligatoire avant d’appliquer la définition)
1 1 1 1 1 2 2
1 2 3 1 3 4
1⨁(1⨁2) = 1⨁ (1 ⨁ 1) = 1⨁ (2) = 1 ⨁ 2 = 3 .
Les parenthèses sont nécessaires chaque fois qu’on a défini une opération binaire et qu’on veut faire entrer le
résultat dans un calcul ultérieur. Ce n’est qu’après avoir prouvé ce qui s’appelle associativité qu’on peut à bon
escient se dispenser des parenthèses…
1 1 2 4
3. 2 × ( ⨁ ) = 2 × =
2 3 5 5
1 1 2 2 1 2 3
Si la multiplication était distributive par rapport à l’addition du cancre, on aurait 2 × (2 ⨁ 3) = 2 ⨁ 3 = 1 ⨁ 3 = 4
Ici encore, c’est la nécessité d’utiliser l’écriture irréductible de chaque rationnel en jeu qui crée la différence.
La multiplication n’est pas distributive par rapport à l’addition du cancre.
𝑎 𝑐
4. On suppose que 𝑥 = et 𝑦 = sont des écritures irréductibles de deux rationnels. On a, sans contradiction
𝑏 𝑑
1 𝑏 1 𝑑
avec la définition de l’addition du cancre, = et = . Ces écritures sont – évidemment – elles aussi
𝑥 𝑎 𝑦 𝑐
1 1 𝑏 𝑑 𝑏+𝑑 1
irréductibles. Il vient : ⨁ = ⨁ = =
𝑥 𝑦 𝑎 𝑐 𝑎+𝑐 𝑥⨁𝑦
𝑎√3
1. a. Dans le triangle équilatéral de côté 𝑎, les hauteurs ont toutes la même longueur et le centre de gravité
2
(qui est aussi le centre du cercle circonscrit au triangle) est situé aux deux tiers de chacune des
2 𝑎√3 𝑎
hauteurs/médianes en partant du sommet. Le rayon du cercle est donc 𝑅 = 3 × 2
=
√3
b. Les centres des trois cercles de rayon 𝑟 sont les sommets d’un triangle équilatéral de côté 2𝑟. Les hauteurs de
ce triangle équilatéral ont pour longueur 𝑟√3 et la distance du centre du cercle extérieur à un centre de cercle
2 2𝑟
« intérieur » est 3 × 𝑟√3 = 3. Chacune de ces hauteurs coupe le cercle extérieur et un cercle intérieur au point
√
2𝑟 2√3
de contact entre ces deux cercles. Le rayon du cercle extérieur est donc 𝑟 ′ = 𝑟 + , ou encore 𝑟 ′ = (1 + ) 𝑟.
√3 3
2. a. On applique le théorème de Pythagore au triangle O1 O2 E rectangle en E, sachant que AB = O2 E. Cela
s’écrit : 𝐴𝐵² = (𝑟1 + 𝑟2 )2 + (𝑟1 − 𝑟2 )2 , d’où le résultat.
b. (i) D’après ce qui précède, on a AC = 2√𝑟𝑟1, CB = 2√𝑟𝑟2 et AB = 2√𝑟1 𝑟2.
On en déduit que √𝑟1 𝑟2 = √𝑟𝑟1 + √𝑟𝑟2 . En élevant au carré chaque membre de l’égalité :
𝑟1 𝑟2 = 𝑟(𝑟1 + 𝑟2 ) + 2𝑟√𝑟1 𝑟2. C’est le résultat annoncé.
(II) Sans que cela soit obligatoire, on peut supposer que 𝑟1 𝑟2 est un carré parfait et même que chacun des deux
𝑎²𝑏² 𝑎𝑏 2
facteurs en est un. Si on pose 𝑟1 = 𝑎² et 𝑟2 = 𝑏², on obtient 𝑟 = 𝑎²+𝑏²+2𝑎𝑏 = (𝑎+𝑏) . On cherche alors un couple
(𝑎, 𝑏) pour lequel 𝑎𝑏 est un multiple de 𝑎 + 𝑏. Par tâtonnement, les couples (3, 6), (4, 12), (5, 20), etc., dans
lesquels la seconde projection est un multiple de la première, conviennent. Ce ne sont pas a priori les seuls. Les
triplets (9, 36, 4), (16, 144, 9), (25, 400, 16), etc. répondent au problème posé.
c. On applique le théorème de Pythagore au triangle LO1 C, rectangle en C.
𝑎 2 5
(I) On obtient : 𝑅² = (𝑅 − ) + (𝑅 − 𝑎)2 , soit encore 𝑅² + 𝑎² − 3𝑎𝑅 = 0
2 4
3 2 5 1
(II) Cette égalité s’écrit aussi (𝑅 − 𝑎) − 𝑎2 = 0, ou encore (𝑅 − 𝑎) (𝑅 − 𝑎) = 0. La seule solution
2 2 2
2
admissible ici est 𝑎 = 5 𝑅.
3. Suites de cercles
Les droites (EG) et (GF) sont perpendiculaires : en effet, en application de la propriété de la tangente au cercle,
̂ a pour mesure la moitié de celle de GAE
l’angle GEF ̂ et l’angle GFE
̂ a pour mesure la moitié de celle de FBG ̂ . Leur
̂ ̂
somme est donc moitié de la somme de GAE et FBG ; ces deux derniers angles étant supplémentaires (un effet du
parallélisme), la somme cherchée est donc 90°, le
dernier angle du triangle GEF ayant donc pour
mesure 90°. Les droites (EG) et (GF) sont
perpendiculaires.
a. et b. Le point A est situé sur la bissectrice de
l’angle formé par les demi-droites initiales. Sa
projection orthogonale sur l’une de ces demi-
droites est le point E. Le cercle de centre A coupe
la bissectrice (pointillés) en G (et en un autre
point, qui fournirait une solution « à gauche »,
mais on a supposé 𝑅1 < 𝑅2 ). La perpendiculaire à
(EG) en G coupe la demi-droite [OE) en F et la
perpendiculaire à [OF) et F coupe la bissectrice en
B. Le cercle de centre B rencontre la bissectrice
̂ a pour mesure la moitié de cette de l’angle FBG′
en un point G’. L’angle G′FE ̂ … qui est le même que l’angle FBG ̂ .
Ce qui conduit au fait que G et G’ sont un seul point. La construction est donc réussie.
c. En considérant les triangles rectangles OAE et OBF, on obtient 𝑅1 = OA sin 𝛼 et 𝑅2 = OB sin 𝛼. On a donc
OG = OA(1 + sin 𝛼) d’une part, OG = OB (1 − sin 𝛼), d’où le résultat.
4. a. et a. En suivant les indications de l’énoncé (mais sans nommer les points de la figure qui est muette), on
obtient les cinq égalités suivantes :
3𝑥 + 4𝑟 = 𝑅
5𝑥 + 4𝑟 = 𝑧
𝑥 + 2𝑦 = 𝑧
3𝑥 + 4𝑟 = 𝑅
2𝑥 + 𝑦 = 𝑅
N.B. Il semble qu’on n’ait écrit que 4 égalités, puisque 2 sont identiques, mais c’est parce qu’on a comme indiqué
par l’énoncé considéré que la différence entre les rayons du cercle pointillé et du cercle intérieur plein était le
rayon d’un disque rouge, le cercle plein passant par les centres des disques verts.
Olympiades nationales 2020
Zone Asie-Pacifique
Éléments de solution
Exercice 3
Fiabilité
2. a. et b.
Temps en centaines
d’heures 0 1 2 3 4
Les quatre quotients sont égaux. Sur cette observation, le taux d’évolution ne change pas.
c. Pour la défaillance, on peut compléter un autre tableau :
Temps en centaines
0 1 2 3 4
d’heures
Défaillance 𝐷(𝑡) 0 0,1 0,19 0,271 0,3439
𝐷(𝑡+1)
Rapport
𝐷(𝑡) 0,1 1,9 1,4263… 1,26900..
Il ressort de cette étude que la fiabilité des composants doit être supérieure à 0,955 et qu’elle peut être inférieure
à 0,96 pour donner le résultat souhaité. On s’en tiendra donc à l’estimation 0,96.