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Thème III : Les réseaux sociaux

3 – Les traces numériques

Datagueule
https://www.youtube.com/watch?v=G1_ryVCLWoc

Les réseaux sociaux nous détruisent


https://www.youtube.com/watch?v=M5_kWdk-91c

Introduction

En 2020 - 2021, 9 % des incidents graves signalés dans les collèges et lycées
étaient des atteintes à la vie privée (via les réseaux sociaux notamment), du happy
slapping (pratique consistant à filmer l’agression d’une personne), du racket, etc.

D’après un sondage effectué sur environ 30 000 lycéens en 2018 :


→ 9 % des lycéens ont déclaré être victime de vidéos, photos ou rumeurs
humiliantes sur Internet
→ 7,6 % des lycéens ont déclaré avoir été injurié ou moqué sur un réseau social
→ 2,4 % des lycéens ont déclaré être victime d’une usurpation d’identité sur Internet
→ 8,9 % des lycéens ont déclaré être victime d’au moins une insulte ou un surnom
désagréable via Internet ou le smartphone
→ 13,4 % des lycéens ont déclaré être victime d’au moins une des trois violences
suivantes sur Internet ou via le smartphone : diffusion de vidéos/photos ou rumeurs
humiliantes ; diffusion d’injures / moqueries sur les réseaux sociaux ; usurpation
d’identité.

1- Identité numérique et e-réputation


L'identité numérique, c'est l'ensemble des contenus publiés sur Internet qui permettent de
définir un individu. L'e-réputation, c'est l'image renvoyée par la perception de ces contenus.
L'identité numérique regroupe aujourd'hui des contenus mis en ligne sur divers espaces,
notamment sur les médias sociaux : blogs personnels, profils sur les réseaux sociaux,
contenus partagés, commentaires...
On distingue généralement deux types de contenus : ceux maîtrisés par la personne
concernée (publiés par elle) et ceux non-maîtrisés par la personne concernée (publiés par un
tiers).
Les traces laissées en ligne par soi-même et les traces laissées en ligne par d'autres
internautes sont très importantes. On pense notamment à la recherche d'emploi. En effet, les
recruteurs font des recherches en ligne sur les candidats.
L’e-réputation d'un candidat peut lui permettre d'être recruté. Mais une mauvaise e-réputation
peut également compromettre les chances d'un candidat : 35% des recruteurs qui font ce type
de recherches en ligne ont déjà écarté un candidat à cause de son identité numérique.

Vidéo : comment vérifier sa e-réputation

https://www.youtube.com/watch?v=sBB2i78Raas
2 - Les données collectées via les réseaux sociaux

On peut répertorier les données présentes sur les réseaux sociaux en quatre catégories
différentes :
1- Les données publiques d’un utilisateur (date de naissance, coordonnées, profession,
entreprise où l’on travail, centre d’intérêts, liens familiaux, …)
2- Les données protégées par les paramètres de confidentialité du réseau social
(comme les publications accessibles uniquement par les relations de l’utilisateur, les
messages privés, les discussions dans les tchats, …)
3- Les données créées par d’autres membres du réseau social et liées à l’utilisateur (via
un système de « tag » ou un autre type d’identification)
4- Les données créées directement par les réseaux sociaux en se basant sur l’activité
de l’utilisateur.
Les données personnelles partagées de la sorte par les utilisateurs sur les réseaux sociaux
sont utilisées de façons diverses, et ce par des acteurs différents.
Tout d’abord ces informations sont revendues par les réseaux sociaux à des sociétés à
des fins publicitaires afin d’effectuer du marketing ciblé en fonction de celles-ci. Une
estimation de 2.5 milliards de photos mises en ligne chaque mois sur Facebook a ainsi été
faite. La société ayant compris l’avantage qu’elle pouvait en tirer, celle-ci a racheté la
plateforme de partage de contenu Instagram et utilise toutes ces photographies à des fins
publicitaires à l’aide de son système de reconnaissance faciale, lui permettant de
déterminer l’âge, le sexe et la taille des utilisateurs.
Les réseaux sociaux sont donc d’énormes répertoires de données que les entreprises
peuvent analyser afin d’utiliser les informations utiles pour leurs campagnes de publicité ciblée.
Celles-ci sont analysées à l’aide d’algorithmes automatisés afin de dégager des corrélations
et tendances pertinentes.

Vidéo pour comprendre les algorithmes


https://www.youtube.com/watch?v=Rg-XWVCsXnc

3 - La cyberviolence
Vidéo : comment se protéger du cyberharcèlement

https://www.lumni.fr/video/cyberharcelement

La cyberviolence est une forme de harcèlement réalisé, non plus uniquement dans la cour
d’école ou dans la rue mais par le biais des nouvelles technologies et des réseaux sociaux. Il
peut prendre des formes multiples, du détournement de photo à la vidéo humiliante, en
passant par des brimades, moqueries, des intimidations par SMS. La spécificité de ce
harcèlement est son caractère public, amplifié par Internet, qui agit comme une caisse de
résonnance.
Le cyber-harcèlement se pratique via les téléphones portables, messageries
instantanées, forums, chats, jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux,
site de partage de photographies et peut
prendre plusieurs formes telles que :
• Les intimidations, insultes, moqueries ou
menaces en ligne
• La propagation de rumeurs
• Le piratage de comptes et l’usurpation
d’identité digitale
• La création d’un sujet de discussion, d’un
groupe ou d’une page sur un réseau social à
l’encontre d’un camarade de classe
• La publication d’une photo ou d’une vidéo de
la victime en mauvaise posture
• Le sexting (c’est la contraction de « sex » et «
texting ». On peut le définir comme « Des images
produites par les jeunes (17 ans et moins) qui
représentent d’autres jeunes et qui pourraient être
utilisées dans le cadre de la pornographie infantile
»

Le harcèlement sur internet est puni par le code pénal et ses sanctions peuvent aller jusqu’à
3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
De plus, grâce à l’arrêt de la cour de justice de l’Union européenne du 13 mai 1914, il est
possible de réclamer le « droit à l’oubli ». Pour l’appliquer, il faut demander au site d’origine
de supprimer les informations outrageuses et au moteur de recherche de ne plus les
référencer.

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