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Editorial

Qu’HAITI vive une crise profonde et durable n’échappe plus à personne. Si la crise apparaît
d’abord politique, financière, et économique, beaucoup s’accordent pour la voir ou la
ressentir en tous domaines, des viols et vols des institutions et des masses à la dégradation
létale du système. Les émissions radiophoniques d’appels du public, débats télévisés, films,
études, livres, articles et expressions diverses liés à LA crise continuent en 2023 de se
multiplier, mais dès avant la dernière manifestation des « acteurs-amis » connus comme les
TUTEURS du pays, sur tous les continents européens et américains, issus et unis par leur
culture d’imposition de leur morale, parlent d’« un Etat failli aux bords de la rupture ».

Qu’on se mette d’accord que, désormais, tout retour à l’état antérieur est illusoire, et que les
années immédiates à venir sont et vont être exceptionnellement difficiles, pour asseoir tout
projet de rupture si nous ne développons aucune idée de la vie vers laquelle nous allons
ensuite. L’état des dégradations est tel que tout est durablement bouleversé voire
irrécupérable. L’accélération de cette recrudescence est la promotion à outrance de
l’insécurité devenue une banalité par les tenants du statu quo et de la non-vie pour les
« autres définis dans le nouveau Code noir».

Puisque rien ne sera plus comme avant et que les bouleversements vont s’intensifier – sortir
du chaos global pour les souffrants est le scénario le plus probable ... car les gouvernants
(non les gouverneurs) ne sont pas en état d’avoir la sagesse de mettre en œuvre, d’urgence
et en priorité absolue, les mesures qui sont pourtant connues et décrites depuis des années
pour l’autre pays possible ! OUI ! Ceux qui ont été mis au pouvoir par un tour de passe-droit
démocratique sont informés at avisés, mais, ... soit ils jouent à « après nous le déluge » et
font semblant de tenter des actions insuffisantes en regard des enjeux réels, soit ils sont
désarmés par la peur de déplaire aux TUTEURS du « Deep Power». à l’Agenda claire. Le
constat est la panique générale parce que la population ayant atteint l’essence des «
pourquoi de fond » cherche d’autres voies (le Bwa kale, par exemple) pour se dépêtrer de la
logique « c’est perdu d’avance ». Elle a et aura compris qu’en validant la réalité de leur
situation, soit il se fait complice de ses bourreaux, soit, il reste un spectateur- valets de sa
propre destruction. Certes, il lui faut et faudra sortir de l’ombre pour s’organiser et répudier
la fameuse phrase « pito nou lèd nou la ».

Le changement d’Ère que le monde traverse et qu’HAITI est en train de vivre ne laisse aucun
choix à ceux qui, individuellement et collectivement, souffrent. Il leur est donné
concrètement de faire le choix entre « se laisser aller », ce qui signifiera assez vite, « mourir
tragiquement » et à brève échéance ou apprendre, comprendre, travailler sur soi et son
environnement, s’engager avec intensité, pour « muter » dans d’autres capacités de
conscience, individuellement et collectivement. Alors, les haïtiens en créant une masse
critique pour la conquête de la vie et la construction d’un pays à vivre (« boulot » respectif
de chacun) seraient en mesure d’entrer dans la nouvelle Ère ... laquelle, en fait, est déjà là et
de S’APPORTER dans la mise en chantier du Nouveau Village Global (NoViG).

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