Vous êtes sur la page 1sur 14

Chapitre II 

: L’offre de de secteur du transport au Maroc


Section 1  : Constats et conséquences de la situation de la
mobilité urbaine au Maroc  :
La mobilité urbaine implique une accessibilité spatiale et
temporelle d'un territoire à un autre au sein d'un même
périmètre urbain. Cette mobilité fait partie de la vie humaine.
Au Maroc, comme dans la plupart des pays en
développement, le paysage urbain se transforme,
l'urbanisation s'accélère, les besoins de déplacement
augmentent, les transports en commun sont médiocres...
rendant les allers-retours domicile-travail difficiles. La
liquidité est devenue un enjeu important. Non seulement
parce qu'elle limite l'accessibilité, mais aussi parce que son
impact est l'un des objets du mécontentement public et un
frein au développement du pays.
1- Constats :
Évolution quantitative de la demande de mobilité à
l'intérieur des villes en inadéquation avec les systèmes de
transport.
La plupart des villes marocaines observent une évolution
quantitative des besoins de mobilité tout en considérant
leur développement. Ce développement est
principalement le résultat de la croissance démographique,
qui se manifeste en termes urbains dans le développement
de nouveaux quartiers, mais aussi dans la densification des
zones actuellement urbanisées, le renforcement des
capacités de desserte urbaine et le développement
économique (mouvement accru des travailleurs,
déplacement des foyers)
A -Aménagements viaires inappropriés :
Dans la plupart des grandes villes du Maroc, de nombreux
déplacements se font à pied (selon l'enquête PDU du
Grand Casablanca, la marche représente 52% des
déplacements). Par conséquent, il est clair que le trafic
doux n'a pas été suffisamment pris en compte dans le
développement des routes urbaines, qui se fait
généralement avec des voitures. Ces routes ne répondent
donc pas forcément aux besoins de circulation douce :
 Les trottoirs sont agencés de manière irrégulière et
sont souvent mis en place par les propriétaires locaux,
ce qui provoque des décrochements de niveaux
courants. Ils sont souvent interrompus par des
activités commerciales ou par du stationnement.
 Les passagers piétons circulant sur la chaussée sont
rares et non formalisés. Dans la plupart du temps, les
traversées se font principalement de manière
informelle.
 Les circulations réalisées en deux roues se
centralisent dans les flux automobiles.
B -Gestion inefficace du trafic :
Un autre problème est principalement lié à la
mauvaise gestion du trafic dans nos villes.
Le premier constat frappant est que le traitement des
carrefours est souvent basé sur des principes
d'aménagement plutôt que sur la fonction ou
l'exploitation.
C -Transport en commun inadaptés :
En raison du faible degré de motorisation des ménages, les
transports publics urbains sont confrontés à une demande de
déplacements particulièrement forte. Les transports collectifs
formels ne peuvent suivre le développement de cette
demande. Les principaux constats des usagers sont :
 Les Horaires de passage et fréquences sont aléatoires
 La surcharge des véhicules
 La vétusté du parc
 Manque d'informations relatifs au réseau des transports
collectifs
 Manque d'espaces conviviaux pour l'attente.
2- Conséquences  :
Les conséquences des constats étudiés sont
nombreuses, citons à titre indicatif :
 L'accidentologie.
 La perte du temps qui exerce une influence
négative sur le rendement des travailleurs.
 L'encouragement à l'utilisation des modes de
Transport individuels qui sont à l'origine également
de plusieurs impacts comme la congestion et la
pollution.
 L'accessibilité est difficile surtout aux lieux de travail
ce qui engendre un impact sur le
 Rendement des individus.
 La congestion.
 Le stress
 Les nuisances à l'environnement : pollution
atmosphérique, bruit
 La santé publique est également impactée par la
pollution atmosphérique et le stress.
 L'espace de vie non convivial.

En concluant, nous soulignons qu'il existe une saine


volonté publique visant à améliorer la situation de
la mobilité dans les villes marocaines.
Récemment, la stratégie nationale des transports
urbains a été lancée par le ministère de l'intérieur
avec le soutien d'organisations internationales pour
créer des systèmes de déplacements urbains
efficaces, de haute qualité, à faible coût,
Respectueux de l'environnement et garantissant
une viabilité financière durable.
Section 2  : Développement durable  : les fondements et les
enjeux
A – Définition du développent durable
Le développement durable est un modèle de développement global
et intégré qui vise à concilier les dimensions économique, sociale et
environnementale pour répondre aux besoins actuels de la
population tout en préservant les ressources naturelles et en
assurant une gestion rationnelle et efficace des ressources naturelles
pour les générations futures. La stratégie de développement durable
du Maroc repose sur un certain nombre de principes, notamment la
participation de tous les acteurs de la société, l'intégration des
objectifs économiques, sociaux et environnementaux et la promotion
de la coopération régionale et internationale.
B – Historique du développement durable
L’émergence de la notion du développement durable s'accompagne
avec celle de la société. Dès la seconde moitié du 19ème siècle ; les
sociétés occidentales commencent à apercevoir que leurs activités
économiques et industrielles exercent une influence négative sur
l'environnement et même sur l'équilibre social. Par conséquent ;
plusieurs crises écologiques et sociales vont apparaître dans le
monde et vont faire prendre conscience de la nécessité d'un modèle
plus durable.

le concept de développement durable est apparu à la fin des années


1980. Le pays a alors commencé à ressentir les conséquences de la
dégradation environnementale et à prendre conscience de
l'importance de l'environnement pour un développement durable.

Le sommet de la Terre de Rio en 1992 a été un tournant pour le


Maroc en matière de développement durable. Le pays a alors signé et
ratifié plusieurs conventions internationales visant à protéger
l'environnement et à promouvoir un modèle de développement
durable.

En 2008, le Maroc a adopté une nouvelle constitution qui consacre le


développement durable comme une priorité nationale. Depuis, le
pays a mis en place plusieurs stratégies et plans d'action pour
promouvoir un développement durable à long terme, notamment
dans les domaines de l'agriculture, de l'énergie, des transports et de
la gestion des déchets. Le Plan Maroc Vert, lancé en 2008, en est un
exemple concret, qui vise à moderniser et à diversifier l'agriculture
marocaine tout en la préservant.

Plus récemment, le Maroc a également pris l'initiative de lancer la


Coalition pour le Climat et l'Air Pur, rejoignant ainsi les efforts
internationaux pour lutter contre le changement climatique et
améliorer la qualité de l'air.
C - les fondements du développement durable
Contrairement au développement économique ; le développement
durable est un développement qui prend en compte trois
dimensions.
Les trois piliers du développement durable qui sont
traditionnellement utilisés pour le définir est donc :
 Le pilier social  : repose sur l'amélioration des conditions de vie
et le renforcement de l'inclusion sociale. Cela inclut la lutte
contre la pauvreté, la promotion de la santé, de l'éducation et
de la formation professionnelle pour tous, la garantie des droits
des travailleurs et des normes sociales, ainsi que la promotion
de l'égalité des genres et de la diversité culturelle. Il s'agit de
garantir un accès équitable aux opportunités, aux services et
aux ressources, afin de permettre à tous les citoyens de
participer activement à la vie économique, sociale et politique
du pays.
 Le pilier environnemental  : Ce pilier repose sur la préservation
et la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre la
dégradation de l'environnement et le changement climatique.
Cela inclut la protection des écosystèmes, la gestion des
ressources en eau, la promotion des énergies renouvelables, la
réduction des émissions de gaz à effet de serre, la gestion des
déchets.
 Le pilier économique  : Ce dernier repose sur la promotion
d'une économie prospère, compétitive et ouverte sur le monde.
Cela implique la diversification des secteurs économiques et
l'attrait des investissements, en particulier dans les domaines
innovants et à forte valeur ajoutée. Le pilier économique
englobe également la recherche de l'équilibre entre les objectifs
économiques et la conservation des ressources naturelles.

D – Les enjeux de développement durable  :


Le développement durable du transport est un enjeu majeur pour
notre société contemporaine et qui englobe des aspects
sociologiques, économiques et environnementaux. Voici quelques-
uns des principaux enjeux dans chacun de ces domaines :

 Enjeux sociologiques  :
Le transport est un élément clé de la vie quotidienne des
populations, qui peut avoir des impacts significatifs sur leur qualité
de vie. Parmi les enjeux sociologiques du développement durable
du transport, on peut citer :
• L’accessibilité : Le transport doit être accessible à tous, y
compris aux personnes à mobilité réduite et aux
personnes vivant dans des zones rurales ou isolées.

• La sécurité : Le transport doit être sûr pour les usagers,


qu’ils soient conducteurs, passagers, piétons ou cyclistes.

• La qualité de l’air : Les émissions de polluants


atmosphériques liées au transport peuvent avoir des
impacts sur la santé des populations et sur la qualité de
l’air dans les zones urbaines.
• L’urbanisme  : Le transport est un élément clé de
l’organisation de l’espace urbain, et peut avoir des
impacts significatifs sur l’organisation des villes et la
qualité de vie des habitants.

 Enjeux économiques  : Le transport est également un enjeu


économique majeur, qui peut avoir des impacts significatifs
sur la croissance économique et sur la compétitivité des
entreprises. Parmi les enjeux économiques du
développement durable du transport, on peut citer :

 La mobilité des travailleurs : Le transport est un élément clé de


la mobilité des travailleurs, qui peut avoir des impacts
significatifs sur la productivité et la compétitivité des
entreprises.

 La logistique : Le transport est un élément clé de la logistique


des entreprises, qui peut avoir des impacts significatifs sur leur
compétitivité et leur rentabilité.

 L’investissement : Le développement de systèmes de transport


durables peut nécessiter des investissements importants, qui
doivent être planifiés et financés de manière adéquate.

 Enjeux environnementaux  :
Le transport est un enjeu environnemental majeur, qui peut
avoir des impacts significatifs sur le changement climatique,
la biodiversité et la qualité de l’eau. Parmi les enjeux
environnementaux du développement durable du transport,
on peut citer :
• Les émissions de gaz à effet de serre : Le transport est
responsable d’une part importante des émissions de gaz à effet
de serre à l’échelle mondiale, ce qui contribue significativement
au changement climatique.

• La biodiversité : Les infrastructures de transport peuvent avoir


des impacts significatifs sur la biodiversité, en fragmentant les
habitats naturels et en perturbant les écosystèmes.

• La qualité de l’eau : Le transport peut avoir des impacts


significatifs sur la qualité de l’eau, notamment en ce qui
concerne les polluants liés aux véhicules à moteur, comme les
métaux lourds et les hydrocarbures.

En somme, le développement durable du transport est un enjeu


complexe qui doit prendre en compte des dimensions
sociologiques, économiques et environnementales. Les
solutions durables doivent donc être pensées de manière
intégrée, en prenant en compte l’ensemble des impacts du
transport sur la société, l’économie et l’environnement.
Section 3 : L’impact des infrastructures de transport sur la
croissance économique au Maroc
1- Définition de l’infrastructure du transport

L'infrastructure de transport fait référence à toutes les installations


physiques, l'équipement, les réseaux et les systèmes nécessaires
pour soutenir le mouvement des personnes, des biens et des services
d'un endroit à un autre. Cela comprend les routes, les ponts, les
tunnels, les voies ferrées, les ports, les aéroports, les canaux et les
pipelines, entre autres. Les infrastructures de transport peuvent être
construites et gérées par des entités publiques ou privées ou une
combinaison des deux et des infrastructures de transport efficaces
sont essentielles pour favoriser la croissance économique et
améliorer la qualité de vie des personnes. Il réduit les coûts de
transport, augmente l'accessibilité des personnes et des entreprises
aux marchés et aux ressources, réduit la congestion et la pollution et
améliore la sécurité routière. Cette infrastructure comprend plusieurs
composantes, telles que :
a- Routes : Les routes sont un élément clé de l'infrastructure de
transport. Elles comprennent les autoroutes, les routes
nationales, les routes régionales et les routes locales. Les routes
peuvent être en béton, en asphalte ou en gravier et sont
utilisées par les voitures, les camions et les autobus.
b- Pont  : un pont est une structure qui permet aux routes, aux
voies ferrées et aux piétons de traverser des rivières, des lacs
ou des canaux. Les ponts peuvent être construits en acier, en
béton ou en bois.
c- Les tunnels  : Les passages souterrains appelés tunnels servent de
conduits vitaux pour les véhicules et les trains, facilitant leur
mouvement sous des obstacles physiques tels que les montagnes,
les rivières ou les zones urbaines fortement peuplées.
d- Chemin de fer : Les chemins de fer sont utilisés pour
transporter des marchandises et des personnes sur de longues
distances. Ils peuvent être construits sur un terrain plat ou
accidenté et comportent des trains pouvant transporter de
lourdes charges.
e- Les Ports : Un port est une installation offshore qui permet aux
navires de charger et de décharger des marchandises. Ils
comprennent des terminaux, des grues, des entrepôts et des
installations de stockage.
f- Les aéroports  : sont des lieux désignés pour l'atterrissage et le
décollage des avions. Composés de plusieurs éléments tels que
les pistes, les zones de fret, les terminaux passagers et les
hangars, ils servent de plaques tournantes pour le transport
aérien.
g- Les canaux : Les voies navigables artificielles appelées canaux sont
conçues pour fournir un passage aux bateaux entre les rivières et les
océans. Ces canaux comportent des écluses qui facilitent la
circulation des bateaux d'un plan d'eau à un autre.
h- Les pipelines : Transportant des fluides et des gaz sur de grandes
distances, les pipelines sont des canaux souterrains.
Particulièrement pratique pour le transport de pétrole, de gaz naturel
et d'eau.
2- La relation entre l’infrastructure et la croissance
Il existe une relation étroite entre la construction d'infrastructures et
la croissance économique. Des infrastructures bien développées
facilitent la production, la distribution et la consommation de biens
et de services, favorisant ainsi la croissance économique.

Premièrement, l'infrastructure peut améliorer la productivité en


rendant plus efficace la circulation des biens et des personnes. Par
exemple, des routes et des autoroutes bien entretenues peuvent
aider les entreprises à devenir plus compétitives en réduisant les
temps de trajet et en améliorant la fiabilité des livraisons.

Deuxièmement, des infrastructures de haute qualité peuvent attirer


des investissements et des entreprises dans une région. Les
entreprises recherchent souvent des endroits dotés d'une
infrastructure solide pour s'établir et se développer. De plus, les
gouvernements peuvent utiliser l'infrastructure comme moyen de
stimuler la croissance économique en investissant dans des projets
tels que la construction de routes, de ponts, d'aéroports et d'autres
infrastructures de transport.
Enfin, les infrastructures peuvent également améliorer la qualité de
vie des personnes en leur donnant accès à des services tels que l'eau
potable, l'électricité, les télécommunications et les soins de santé.
Elle peut stimuler la croissance économique en rendant les gens plus
productifs et en attirant les entreprises qui cherchent à s'implanter
dans des régions où la main-d'œuvre est en bonne santé et instruite.
En somme, une infrastructure bien développée peut stimuler la
croissance économique en améliorant la productivité, en attirant des
investissements et en améliorant la qualité de vie des gens.
3- L’infrastructure de transport sur la croissance économique
Les autorités marocaines ont toujours cru que l'infrastructure et la
croissance L'économie est de deux éléments inséparables. Le
désir de fournir au pays une infrastructure La qualité fait partie de
la politique publique active. Il vise à faire du Maroc un pays En ce
qui concerne les infrastructures, le développement le meilleur et
le plus développé. Puis Maroc Participé au processus de réformes
économiques conçues pour améliorer son économie Améliorer la
compétitivité et les performances du département de production
pour démarrer le processus Une croissance durable. À cet égard,
depuis le début des années 2000, Le projet d'infrastructure de
transport est l'une des principales directives politique
économique. Avec une politique d'investissement ambitieuse, le
Maroc a réussi A bâtir une économie dynamique dans les 20 ans.
Grâce à la croissance continue. Ce L'investissement des
infrastructures s'accompagne d'une ouverture commerciale
Signature de nombreux accords commerciaux, apparence et
fusions. Ce Les entreprises publiques commerciales ont également
été publiées et privatisées. En même temps, l'agriculture, le
tourisme, la pêche et Énergies renouvelables et stratégies
horizontales dans l'économie numérique La logistique a été
lancée. Par conséquent, le royaume a fait beaucoup
d'investissement, En particulier dans les infrastructures de
transport et l'industrie. Les plus importants d'entre eux C'est la
construction de Rabat, qui contourne le terminal de l'aéroport
1Casablanca, l'ouverture de la première ligne de chemin de fer à
grande vitesse en Afrique pour un coût de près de 2,4 milliards de
dollars, ou encore la construction du complexe portuaire et
industriel de Tanger Méditerranée. Des investissements
importants ont porté leurs fruits en améliorant l'accès aux
services. Ils améliorent la qualité de vie en réduisant les obstacles
au développement national : la pauvreté, le chômage, les
déséquilibres régionaux et la qualité du capital humain. Entre 2007
et 2017, la qualité des services d'infrastructure a véritablement
décollé, faisant passer le pays du 64e au 42e rang mondial. Le
Maroc devrait maintenir la dynamique des investissements dans
les infrastructures à l'avenir. Il s'agit d'une condition préalable
nécessaire pour atteindre les objectifs de croissance ambitieux du
Maroc, alors que le pays est aux prises avec le changement
climatique, l'accélération de l'urbanisation et les progrès continus
en matière d'accès et de qualité des services.

Vous aimerez peut-être aussi