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Mon plafond de verre

Hier soir, le président d’une association m’a contactée pour faire une mini-conférence sur le
libertinage.

J’étais toute ravie et tout puisque cela fait longtemps que j’en rêvais, puis je m’y connais quand même
un peu sur le sujet.

Ce n’était rien d’extraordinaire, juste la vingtaine de membres et c’est tout.

Mais non, il fallait que je revienne à la réalité.

Depuis le temps que l’on me coupe les ailes, je n’arrive toujours pas à m’y habituer.

M’afficher officiellement en tant que libertine à Madagascar risquerait d’avoir des répercussions
énormes sur ma vie et mon quotidien.

Même si je faisais signer un contrat de confidentialité à l’association et à ses membres, rien ne me dit
que les fuites ne vont pas surgir.

Une photo de moi en pleine présentation, diffusée sur les réseaux sociaux et taclée de femme impure
et de mauvaise vie.

Que diraient mes parents, les personnes qui ne m’apprécient pas forcément. Certes, une bonne
partie de mes amis connaissent déjà mon mode de vie, mais les autres ? Toutes les personnes qui me
connaissent et tout ?

Les pseudos-chrétiens et autres spécialistes en culture malgache vont me lyncher, je perdrais mon
anonymat et serais reniée par ma famille. Impossible.

Alors, je devrais me résoudre à admettre que Sonia Andria n’existe et n’existera que sur les réseaux
sociaux…..mais je n’y arrive pas. C’est toute une partie de moi, mon compte, qui est sensé être un
compte fake, va fêter ses 10 ans l’année prochaine.

Pour vous dire que mener une double vie est compliquée et que pour la bonne marche d’une vie
sociale respectable aux yeux de tous, il faut faire des sacrifices douloureux.

Zay. Torapo kely anio. Bon week-end les gens.

S.A

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