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Station fédérale de recherches sur la production animale de Grangeneuve Directeur: Heinrich Schneaberger Utilisation de la paille dans I’alimentation des bovins ar R. DACCORD et F. JANS, Station fédérale de recherches sur la production animale de Grangenewe. (CH1725 Posieux Introduction La cellulose est le composé organique le plus abondant dans le monde. Grice aux micro-organismes de son rumen, le ruminant valorise une partie de cette cellulose, principalement dans Jes fourrages verts et conservés, tres rarement dans les pailles, puisque celles-ci sont en général utilisées comme litiére ou sont enfouies et méme brilées. 1] aura fallu Ja pénurie de fourrage engendrée par la sécheresse de I'été 1976 pour que les pailles prennent de importance comme fourrage de remplacement. En 1974, la production de paille dans notce pays a él évaluée & plus de 600.000 & (SeCRETARIAT DES PAYSANS SUISSES, 1975). Par unité de surface, cette paille a produit autant d’énergie brute que les grains. De cette importante quantité d’énergie, seule une faible part peut étre utilisée parle ruminant, & cause de la dégradation trés incompléte des glucides membranaires par les micro-organismes du rumei Les glucides membranaires sont composés de trois types de polysaccharides de structure: Ja cellulose, hemi cellulose et les substances pectiques. Les microfibrilles de la celfulose sont tenues ensemble par l'hémicellulose et les substances pectiques et elles sont renforeées par [a lignine pour former de longues fibres, donnant aux plantes une structure porteuse essentielle pour leur développe- ment. En plus de son incrustation physique, la lignine forme un complexe chimique avec les polysaccharides de structure, constituant ainsi une barriére freinant 'hydro- lyse des glucides végétaux, Du point de vue nutritionnel, la matiére organique de la paille se compose de deux fractions principales: une partie potentiellement digestible, composée par les polysaccharides de structure, qui est rendue plus ov moins indigestible par la présence de lignine; ~ une partie indigestible, représeatée essentiellement par Ja lignine. L'importance réciproque et absolue de ces deux fractions influence d'une maniére déterminante Ia valour nuttitive (cstimatioa d'une production animale par unité d'aliment ingéré), et la valeur alimentaire (estimation d'une pro- duction animale la suite de ingestion maximale un fourrage). evue see Agi, 9 (15 38-97, 1977 Caractéristiques chimiques et nutritives des pailles Les pailles sont riches en matiére cellulosique et pauvres ‘en minéraux; leur teneur en matiére azotée est trop faible pour assurer une activité normale des micro-organismes du rumen, ce qui limite leur digestion et leur ingestion (tableau 1). La conséquence de cette composition chi- mique est une digestibilité de la matiére organique qui ne dépasse pas 50%; il en découle une valeur nutritive et un niveau de consommation faibles (tableau 2), Tableau 1, Caractéristiques chimiques dequelques pailles (Gfaprbs Andreu ef al, 1978; DLG, 1968 = 1973; Wirz, 1977), a/100gMS* —_g/0009 MS" Poles Maire Maire ° shone” deatse, S Avoing 85-993 4345 3B41 1244 Bie 5-80 2 3-45 25-31 07-09 orge 85-80 3-5 43-48 40-48 07-09 Siglo 85-80 9 4 47-49 25-29 09-1, MS ~ matioe sche Tableau 2, Caractéristiques nutritives de quelques pall {@'apres Andriew et af, 1876; OLG, 1368 et 1973; Wirz, 197), alles Matiéra Digest. UAY/kg MS QuantiéeingSréoe steko” te do KonS"/100 ko one tam (8 pode vi an Avolne 85-30 49-50 0,21-0.28 max. 1,5-1,7 Bre 85-90 42-85 014-918 max 13-15 Orgs 85-80 44-48 019-022 max 12-15 Seige 85-80 42-45 0.18-0.22 ma 12 "UA unié amidon #946 = matise dache 33 Les principales causes de variation des caractéristiques chimiques et autritives des pailles sont les conditions de récolte et la varigté; les variétés @hiver sont généralement un peu moins digestibles que celles de printemps Dans un essai de digestbilité conduit & le Station fédérale de recherches de Grangeneuve sur des moutons, les, coeflicients de digestibilité de la matiére organique de la paille d'avoine, de bIé et d'orge furent semblables & ceux de la paille Gavoine rapportés dans le tableau 2. Dans ‘cet essai, Ia paille de blé se révéla qualitativement légere- ment supéricure aux pailles d’avoine et d’orge. Utilisation des pailles comme fourrages Pour compenser une récolte déficitaire en fourrages gros siers, les pailles de céréales doivent tre employées dans certains cas comme substituts du foin, Leur faible valeur nutritive et leur trés basse ingestibilité limitent leur utili= sation a celle d’aliments de structure: leur but a'est pas aapporter de Vénergie, mais d’éviter les troubles digestif et métaboliques figs au taux élevé dans le ration d'ali- ‘ments concentrés nécessaires pour compenser un manque important de fourrages grossiers de bonne qualité. Seules les pailles d'avoine, de blé et dorge devraient etre employes comme aliment de structure, tandis que la paille de seigle devrait Stre réservée pour la litié de sa faible ingestibilité. Lorsque Ta paille doit étre utilisée cher des bovins se trouvant dans un stade de forte production, comme Ia vache laitiére en début de lactation, la grande part que prennent Tes aliments concentrés dans 1a ration impose ‘une série de mesures & prendre: = prévwir une période de transition; les risques @accidents sanitaires sont élevés lors du passage brusque d'un régime & base de fourrages grossiers & un régime riche en céréales; Taugmentation maximale de la quantité distribuée datiment concentré est de ordre de 1 kg tous les 3 jours; = taler ta distribution des céréales; pour régulacser les fermentations dans le rumen, il est indispensable augmenter le nombre de repas & au moins quatre répartis dans fa journée; — améliorer la structure des céréales; la forme grossiére- ment broyée ou aplatie est physiologiquement plus favorable que la forme moulue et agalomérée; elle a Pavantage Etre aussi plus économique; = distribuer 4 votonté ta paille, tongue ou hachée, qui doit tre disponible en tout temps. Si les précautions ci-dessus sont prises, les risques d’ordre digestif (météorisation, indigestion) et métabolique (aci- dose) sont peu élevés lorsque la proportion d'aliment concentré ne dépasse pas 60 2 70%, de la matiére séche de la ration. Au fur et & mesure que la quantité de céréales augmente dans Ia ration, on ne peut éviter une déviation fermentaire dans le rumen; celle-ci va favoriser la production d’acide propionique, encourageant la formation de lipides cor- porels, aux dépens de la production d'acide acétique, principal précurseur des lipides du lait, Le taux butyreux aura done tendance & diminuer, et une fois passé le som= 34 Fig. 1. Voe parielle de Vessai sur vaches laiitres revevant une ration comporce de paille & volonts, de foin en quantité restreinte (kg par jour) et e'aliment conceniré selon les performances met de la lactation, les vaches seront prédisposées plus 1OU A synthétiser des réserves de graisse. Lorsque Ia paille est utilisé comme substitut de foin dans une ration dont la densité énergstique n'est pes elevée, comme dans Ia phase intermédiaire de T'élevage ddes bovins (environ 300 a 450 keg), i faut veiller & ce que apport d’azote soit suffisant pour permettre une activité normale des micro-organismes du rumen. La teneur en matiére azotée ne doit pas étre inférieure & environ 6 % dans la matigre séche. Le complément azoté peut étre composé suivant les cas par des tourteaux, des conserves Gherbde on de Murée, Cette demnigre n’est uilisée que si elle est apporiée de fagon fractionnée dans la journée et associge & un aliment riche en glucides solubles (céréales, mélasse). Méme correctement compléiées en azote, en sels minéraux et en vitamines et offertes & volonté, les pailles de eéréales n'arrivent pas & couvrir & elles seules les besoins énergé- tiques d'entretien des bovins. Si Ton veut utiliser leur important potentiel d’énergie, il est nécessaire d'améliorer sensiblement leur valeur alimentaire par des traitements technologiques. Traitement des p: Parmi les nombreux traitements étudiés, un des plus efficaces est Je traitement par Phydroxyde de soude qui ataque la lignine, favorisant la dégradation des glucides membranaires par Jes micro-orgenismes du rumen. Mis au point déjd au début du sigcle en Allemagne, le traite- ment par lavage dans un bain de soude a é& remplacé par un traitement par pulvérisation; ce demier évite une manipulation difficile, un emploi de grandes quantités eau et une perte importante de composés soluble. Le traitement par pulvérisetion allié A une mise en agglo- rérés pacait étre actuellement Ia méthode 1a plus efficace pour améliorer la valeur alimentaire des pailles. La forte augmentation de la pression et de la température lors du passage dans Ia presse a pour conséquence un temps de réaction trés court de la sonde avec la pailie. Une neutr lisation de la souce n'est pas effectuée, le sodium en exces tant Tacilement éliminé par les reins, pour autent que les animaux aient de eau @ disposition. Enrichies cnviron 8 % de matiére azotée par de Purée ow des tour- feaux et complétées en minéraux et en vitamines, cos pailles traitées ont une digestiblité de Ia matidre oraa- nique dépassant 60% et une valeur énergétique voisine de 0,40 UA/kg MS (unité amidon par kg de matitre séche). Leur niveau de consommation est augmenté jus- qu’a 30% par rapport aux pales non traitées. Des essais, ontété faits pour remplacer la soude par de 'ammoniagui ‘cette base plus faible semble moins efficace dans l'attaque dela lignine, mais offre Pavantage de pouvoir &tre utilisée comme source d’azote non protéique. Le traitement par pulvérisation suivi de 1a mise en agelo mérés est en mesure d'augmenter sensiblement Je valeur alimentaire des pailles parce qu'il a une action sur la vitesse et ampleur de dégradation des glucides membra- naires, en disloquant l'incrustation de lignine, et sur la vitesse de transit dans le rumen, en réduisant la longueur des particules de paille. Essai d‘utilisation de la paille avec des vaches laitiéres La pénurie de fourrazes grossiers qui s'annongait en été 1976 incita la Station de recherches de Grangeneuve & conduite un essai pilote de courte durée pour recueillir des informations sur le rationnement de la vache laititre lorsque la paille doit remplacer en partie fe foin faisant défaut. Dispositif expérimental 69 vaches de race tachetée rouge du Simmental et de race brune furent réparties en 3 groupes homogénes, soumis & 3 traitements qui devaient représenter diverses solutions pratiques pour faire face & Ia pénurie de foin (tableau 3). 30 vaches étaient en premiére lactation, 18 en deuxidme et 21 en troisiéme et suivantes. Comme les mise-bas sont réparties durant toute Vannée, quelques vaches vélérent pendant lessai Tableau 4. Composition chimique et valeurs nutritives des al Tableau 3. Plan oxpérimental Traitements A 8 c Nombre de vaches 23 23 Za Palle, kgi|ivache 1 Svolonts = Foin, kgij/vache 4 4 8 ériode 1, jows 28 28 28 © | période 2, jours 36 35 35 essai fut divisé on 2 périodes expérimentales; pendant la premitre période, d'une durée de 28 jours, le foin était de qualité moyenne et pendant Ia deuxitme période de 35 jours, il était de bonne qualité. La paille était une paille de’ blé, récoltée dans de bonnes conditions. Chaque ration était complétée par un mélange de sels minéraux et de vitamines et par un aliment d’équilibre, afin d’obte- nir un potentiel de production uniforme de 8 kg de lit. Pour une produtction laitigre supérieure au poteatiel de la ration, un aliment standard pour vache laitiére était distribué dans la proportion de 0,5 kg par kg de lait. Le foin et la paille étaient présentés non coupés et les aliments concentrés en agglomérés; la distribution de ceux-ci était faite en portions de 2 & 3 kg données en 3 2 4 repas par jour. La composition chimique et la valeur nutritive de chaque aliment sont rapportées dans le tableau 4, La consommation d’aliments et la production laitiére furent déterminges chaque jour. La teneur du lait en matiére azotée et en matiére grasse fat analysée chaque semaine, Les animaux furent pesés en début et fin d'essai, Déroulement de I'esss Pendant la phase d’adaptation aux rations expérimentales, 4 vaches ne supportérent pas l’augmentation rapide de la qualité daliment concentré présenté en 2 portions par Jour et refusérent d’en ingérer pendant 2 & 3 jours. Apres avoir étalé la distribution d'aliment concentré sur 4 repas par jour, les dérangements digestifs cessérent. L’essai proprement dit se déroula sans probléme particulier. liments expérimentaux Aliments 9/100 9 MS* 9/1000 g ms a alilose ca P Me at rag as! sohe Brats & Foin (période 1) a7 28 329 88 3a 16 038 Foin (période 2) 881 145 25.6 80 37 18 oe Pill de bie 298 35 383 33 io 08 020 Aliment 'équilibre Traitement A 278 169 58 na 70 19 078 8 898 16.0 53 106 78 18 078 c 297 138 80 34 73 18 075 Aliment vaches laitibres 89,6 no 60 104 48 18 078 "MS = mative sche UA = unité amidon 35 Résultats Les vaches consommérent complétement les quantités Slevées daliment concentré distribuées, & l'exception des vaches fraichement vélées (7 animaux), qui refusérent I & 2kg daliment pendant la premiére phase de le lactation, indgpendamment du traitement. La quantité maximale Aaliment concenteé ingérée par jour fut de 15 kg; Ja production laitiére journaliére s'élevait alors & 28 kg Dans le traitement B qui prévoyait une distribution de paille A volonté, le niveau de consommation de la paille resta trés bas, ne dépassant pas 2 kg par jour. Hl ne fut, influencé ni par la qualité du foin, ni par la quantité aliment concentré dens Ja ration. Les quantités dali- ments ingérées sont rapportées dans le tableau 5. Tableau 5. Consommation moyenne des aliments expéri- mentaux Alimonts ka MS our oviour 08 0808 35 «353535 BI 69108 ratiére séche totale 95 13 142148 Traitement B: pails 20200819 foin a sliment concentrs 47° 68 B38 matioe sichetotale = «10.2 12,3138 148 Traitement C's pill - 2) = zi foin rn saliment concentrs 2800 47 gst matitre sche total a7 16 13,8157 IS = mative ebehe STraltamant Ao “t'k5 pale + 4k foin + al performances pa four et par ‘Traitement 8: alle b volonte +4 hg fain = Elon pestormancae par jour et pat vache “Traitement ¢: kg fein» sliment concenté selon performances at jour a par vache Las différents traitements n’eurent pas d’effet sur la quan- lité de lait produite, Celle-ci fut maintenue au méme niveau que celui atteint avant essai avec une ration & base d'herbe. Par contre, les traitements influencérent la qualité du Tait, principalement le taux de matiére grasse (tableau 6). La diminution du taux de matiére grasse est sensible avec les traitements A ct B, plus riches en ali- ments concentrés que le traitement C, et pour des pro- ductions laitidres dépassant 15 kg par jour. Ces résultats confirment le fait, maintenant bien éabli, gue des quantités élevées d’aliments concentrés provo- quent une déviation de la fermentation dans Te rumen, favorisant la production d’acide propionique aux dépens de celle acide acétique. L’essai montre que le taux de ‘matidre grasse du lait n’est pas étroitement fié & celui de la matiére cellulosique de la ration, Ce dernier peut descendre au-dessous du seuil de 18% sans que la vache A production laitigre élevée ait des problémes d'ordre digestif ou métabolique. Ce seuil de 18% parait d’ailleurs plus dogmatique que physiologique. 36 Fig. 2, Groupe de moutons soumis & Tessai dingestiiié de la pallle Pavoine, de bé et d'orge. Taux da matiore grasse du lait et de cellulose brute des rations expérimentales Paramtres Ciesses de production lair, iavjour <0 10-18 16-20 >20 Pis- Me tat! 4440 37 36 experimental * CB ration? 229 228 227 26 at MG lait? 51 39 36 32 CB ration? 180 165 150 136 Bt MG lait! 43 38 36 32 CB ration? 221 194 17.8 180 ce MG loit* 47°39 98 37 CB ration® 220 20,0 17,9 157 ec rexel (9.8-8.81876): aon N bas hbo raitement & Traitement © | volrexplicstions tableau 5 Traitement © 1 AG lat ~ mative grasae da Init 9/100 mt GB ration = eallices Brute 15 foion, g/100 g matiae séche Conclusions A cause de leurs faibles ingestibilités et de leurs valeurs nutritives trés basses, les pailles de oéréales ne peuvent ire considérées comme ua substitat du foin, Elles ne sont qu'un aliment de structure, permettant @utiliser des rations riches en céréales qui constituent souvent la source énergie la plus disponible pour pallier un déficit de fourrages grossiers de qualité. Ces rations n'ont d’intérét que pour surmonter une période de pénurie de fourrages fivee un cheptel de vaches de valeur et pour conserver tun instrument de production qui est souvent le plus important de Vexploitation. Ce genre de rations permet éviter une sous-alimentation en énergie et en matiére azotée de la vache laititre, sous-alimentation qui a des incidences négatives sur toute fa lactation, celles-ci étant d’autant plus fortes que la période de cazence a liew au début de Ia lactation, Les pailles de céréales peuvent étre des sources d'énergic pour Ie ruminant a condition qu’elles soient soumises & lun traitement chimique, associé & une complémentation azotée, minérale et vitaminique adéquate et & un passage dans une presse. Il serait intéressant d’étudier en Suisse la production de ce type d’aliment dont Futilisation est dgja_répandue dans certains pays (MUENCHOW ef al. 1976; RExEN, 1976). Résumé La pénurie de fourrages grossiers de qualité qui s'annonyait en été 1976 a obligé détudier & nouveau V'utilsation des pales de oétales ccomare aliment de substitution au fain chez le ruminant, et princle plement chez la vache latire. A cause de leurs valeurs alimentaires luts basses, les pailles ne peuvent étre qu'un aliment de structure, rendant possible Ttilztion de rations riches en oéréales qui per- ‘mettent de mantenir en Stat un eheptel de vaches de qualité pendant Ia période de pémurie. Seu! un traitement chimique et physique des pales avee un supplément adéquat dazot, de sels minéraux ct de vitemines est capable d'Sever leurs valeurs alimentaires au niveau de celles d'un foin moyea. Un essai ¢’alimentation pote conduit sur 69 vaches lites & la Station fedérale de recherches sur la production animale de Grange Reuve a confimaé ks possiblités qurlistion de la pail comme aliment de situcture; celuiet permet de distribuer lorsque le foin rmangue, des rations riches en aliment concentré sans induire des troubles digestifs ou miétaboliques, pour autant que certaines moda- ites daliventation soient respecte Riassunto La peauria di foragsio grossolano di quali che i annunciava nel Yestate 1976 ha obbligato di studiace di nuovo Mutlizzacione delle paglie di cereali quale alimento di sosttuzione del fleno pet | rurale ‘ant principalmente pet I vacchelatifere. A cansa de loro valore alimentare molto basso, lepaglienon postono essere che wn alimento i strutura, rendendo possibile Putlizzazione di razionricehe di c=teall che permettono di mantenere una mandra di qualita durante i periodo di pemuria. Sotanto un trattamento chimieo ¢ fico delle paglie con una supplementazione adeguata di azoto, di sali minerali di vitamine rende possibile di aumentare il loro valorealimentare ‘an lvello di un fieno di media quali Ua esperimento di aforageiamenta con 69 vacche latifere esesuito alla Stazione federale delle ricercte sulla produzione animale di Geangenewve ha confermato Ja possibilia del utlizzazione delle paglie quale alimento di struttara. Queste permettone di sorami- Aistrare razioni rieche di alimenti concentrati senan indurre dei Aisturbi digestvi se corte modalita @alimentazione vengone rspot- Zusammenfassung Dee Ravhfuttermangel, de sick berits im Sommer 1976 abzeichaets, vari einmnal mehr Gie Frage des Einsatzes von Geiseidestoh als Heuetsatz in der Milchviehfutterung auf. Aufgrund seines tiefen Futterweres st Stroh vor allem als Strukturfutter 2a seben, das die Moglictket gibt, einen guten Milechviehbestand mit Hilfe getreide- reicher Rationen ohne Leistungseinbusse durch ine Ravhfuter- rmangelperiode 2u bringen. Eine Exhohung dee Fattervertee von CGetrsidescroh st nur dutch chemizehe und pysikalische Behandlung unter ghichzeitiger Exginzung mit Stickstoff, Mineralstoffen und Vitarsinen moglich. Behandeltes und erpinztes Stroh entsprisht ihewertmassigctwa mitterem Feu. In einer an der FAG mit 69 Kohen durchgeftiren Fotterangs- vorsuch wurde bests, dass es maglich ist, Stroh als Struktur fitter za verwenden. Sofern gowisse Fltterangsmassnahmen bs achtet werden, kénnen bei Heumangel kraftfutereiche Rationen verfitert werden, ohne dass die Gefahr von Verdauungs- oder Stoflwechselstdrungen bestot Bibliographie ANDRIEU J, BEnaworR C., Davanquiicy C, Duveay J.P, Gear ¥., HoDex’A., JaRniGE R, JOURNET M., LIENARD G., Pett M., Réssowp B, Tusnisz M. et Traveno P, 1976, Alimontation dos rurminants on périods do pénuriefourragtre, Dull. Techn. CRZV ‘Theis, INRA, (25) 65-89. DUG, 1968. Funervertabelle flr Wiederkduer. DLG-Verlag, Frank fue, 123 p, DUG, 1973. Fsterwerttabellen, Mineralstoffgekate is Fusornattels. DLG-Verlag, Frankfurt, 199 p. MusnicHow H. et Beronen T,, 1976. Untersuchungen zur Charak- terisiecung von Strohpeies” 10. Mittelung: Methodische Unter- ssuchungen zur in_vitro-Profung von Strohmaterialien. Arch. Tierernahrang, 26 (4) 245-256. 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