Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Solution Manual For Microeconomics Canada in The Global Environment Canadian 8th Edition Parkin Bade 032180838X 9780321808387
Solution Manual For Microeconomics Canada in The Global Environment Canadian 8th Edition Parkin Bade 032180838X 9780321808387
THE ECONOMIC
PROBLEM
Page 35
Page 37
3 C H A PT ER2
4 C H A PT ER2
Page 41
Another document from Scribd.com that is
random and unrelated content:
marchandises indigènes et celles de l’étranger dont ils ignoraient jadis
l’usage. Les vices du dehors pénétreront aussi à Khenifra avec la
pacotille et la bourgade berbère et les châteaux forts où vivent Moha et
les siens deviendront des repaires de folie.
Le despotisme allait crouler dans l’orgie sanglante ou crapuleuse
quand parurent les bataillons français. Alors le tyran devint un sauveur ;
le peuple oublia ses débordements et ses crimes pour ne plus voir que le
chef qui l’avait discipliné, assoupli au combat et surtout
merveilleusement armé.
Mais nous voici loin de la plaine de Tendra où Moha, pas très certain
de réussir, cherchait à rouler l’assemblée populaire des Aït Harkat.
Le discours de l’Amrar émaillé intentionnellement de rappels
constants à la coutume, au régime démocratique des djemaas, produisit
son effet. Ces gens, dont un témoin qualifié a dit si bien qu’une moitié de
leur vie se passe en discussions publiques [12] , goûtaient chez Moha, à
défaut d’éloquence, la fougue et la vigueur des termes.
[12] Expression relevée sous la plume du capitaine Nivelle qui
longtemps dirigea la tribu berbère des Aït Nedhir.
Ce fut une razzia merveilleuse. Les Zaïane guidèrent au plus court les
soldats du Makhzen. Avant la fin du jour, on arriva aux passerelles qui
servent à franchir l’Oum er Rebia dont le lit est, par là, un boyau très
étroit et tourmenté. Les campements vides de leurs défenseurs furent
criblés de balles. L’affolement y fut affreux et les Zaïane se ruèrent à
l’assaut. Moha laissa faire ses gens et, très sagement, resta auprès des
soldats, dirigea leurs coups, veilla au retour offensif des guerriers absents
et en fit le massacre.
Cette nuit-là vit la destruction des Mrabtine d’Oulrès. Le lendemain,
les troupeaux, les animaux de bât surchargés de prises, les femmes, les
enfants marchèrent vers les tentes des Aït Harkat groupées dans la plaine
d’Adekhsan. Les soldats hébétés d’orgies, encombrés de captives que
Moha leur donnait ainsi dès le premier jour pour les attacher au pays,
entrèrent sans peine dans la communauté à la faveur du triomphe
commun. Mais le vrai triomphateur fut l’Amrar. Sa tribu des Aït Harkat
se trouva subitement riche et puissante, car elle eut beaucoup de moutons
et des femmes en surnombre pour travailler la laine et enfanter des
guerriers. Moha profita de la faveur populaire et des fusils du Makhzen ;
il fit tuer ses ennemis et imposa ses volontés aux assemblées berbères.
Tels furent les premiers pas de Moha fils de Hammou dans la voie du
despotisme. C’est du moins ce que raconta Si Qacem el Bokhari, Caïd
reha des soldats du Makhzen, lorsque, lassé de quarante ans de servitude
auprès du Zaïani, il obtint des Français l’autorisation de revenir à
Meknès, sa ville natale, où il mourut bien paisiblement. Qu’Allah lui
fasse miséricorde !
Rabaha, fille de l’Amrar