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Chapitre II : Dérivation
2.1. Nombre dérivé – taux de variation (Transmath 1re)
➢ Questions-tests page 85
Définition 1 :
Soit f une fonction définie sur une intervalle I de ℝ et a et b deux réels de I tels que 𝑎 ≠ 𝑏.
𝑓(𝑏)−𝑓(𝑎)
Le taux de variation de la fonction f entre a et b est défini par le quotient 𝑏−𝑎
.
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
En utilisant 𝑏 = 𝑎 + ℎ (ℎ ≠ 0), ce quotient peut s’écrire aussi ℎ
.
Conséquence importante:
Soit 𝒞𝑓 la représentation graphique d’une fonction f. Soit A le point de coordonnées (𝑎; 𝑓(𝑎)) et B le
point de coordonnées (𝑎 + ℎ; 𝑓(𝑎 + ℎ)).
Alors le taux de variation de f entre a et a + h est égale à la pente de la sécante (AB).
Définition 2 :
Soit f une fonction définie sur une intervalle I de ℝ et a et h deux réels de I tels que ℎ ≠ 0.
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
La fonction f est dérivable en a si et seulement si a une limite réelle quand h tend vers 0.
ℎ
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
Ainsi quand f est dérivable en a, le nombre lim ℎ
s’appelle le nombre dérivé de f en a et se
ℎ→0
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
note 𝑓 ′ (𝑎). Ainsi : 𝑓 ′ (𝑎) = lim ℎ
ℎ→0
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Exercices à traiter :
➢ Exercices 3 – 7 page 99
➢ Exercices 8 - 11 page 99
Définition 3 :
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de ℝ, 𝒞𝑓 sa représentation graphique et a un réel de I.
La droite ∆ qui passe par le point A de coordonnées (𝑎; 𝑓(𝑎)) et dont la pente est égale à 𝑓 ′ (𝑎)
s’appelle la tangente en A à la courbe 𝓒𝒇 .
Remarque :
Si B es le point de 𝒞𝑓 de coordonnées (𝑎 + ℎ; 𝑓(𝑎 + ℎ)), alors on peut dire que les sécantes (AB)
« s’approchent » de plus en plus de la tangente ∆ lorsque h s’approche de plus en plus de 0.
Théorème 1 :
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de ℝ, 𝒞𝑓 sa représentation graphique et a un réel de I.
L’équation de la tangente ∆ à 𝒞𝑓 au point A d’abscisse a est :
𝑦 = 𝑓 ′ (𝑎) ∙ (𝑥 − 𝑎) + 𝑓(𝑎)
Démonstration :
Par définition, la pente de la tangente ∆ est égale à 𝑓 ′ (𝑎).
L’équation de ∆ s’écrit donc : 𝑦 = 𝑓 ′ (𝑎) ∙ 𝑥 + 𝑏 (*)
Puisque ∆ passe par le point A de coordonnées (𝑎; 𝑓(𝑎)), on obtient 𝑓(𝑎) = 𝑓 ′ (𝑎) ∙ 𝑎 + 𝑏.
D’où 𝑏 = 𝑓(𝑎) − 𝑓′(𝑎) ∙ 𝑎.
En remplaçant b par cette valeur dans l’équation (*) on obtient :
𝑦 = 𝑓 ′ (𝑎) ∙ 𝑥 + 𝑓(𝑎) − 𝑓 ′ (𝑎) ∙ 𝑎 qui peut s’écrire 𝑦 = 𝑓 ′ (𝑎) ∙ (𝑥 − 𝑎) + 𝑓(𝑎).
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Exercices à traiter :
➢ Exercices 16 – 19 page 99
➢ Exercices 24 – 26 page 100
➢ Exercices 34 – 37 page 100
➢ Exercices 96 – 97 page 104
Définition 4 :
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de ℝ.
La fonction f est dérivable sur I si et seulement si la fonction f est dérivable en chaque réel x de I.
Alors la fonction, notée 𝑓′, qui a chaque réel x de I associe 𝑓′(𝑥), le nombre dérivé de f en x, s’appelle
la fonction dérivée de la fonction f sur I.
Démonstration :
Soit a un réel quelconque et h un réel tel que ℎ ≠ 0.
𝑓(𝑎+ℎ)−ℎ(ℎ) 𝑘−𝑘 0
Le taux de variation de f en a est : 𝑡(ℎ) = ℎ
= ℎ
= ℎ = 0.
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
Donc 𝑓 ′ (𝑎) = lim ℎ
= 0.
ℎ→0
Théorème 3 :
La fonction f définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 est dérivable sur ℝ.
Sa fonction dérivée est définie sur ℝ par 𝑓 ′ (𝑥) = 1.
Démonstration :
Soit a un réel quelconque et h un réel tel que ℎ ≠ 0.
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎) (𝑎+ℎ)−𝑎 𝑎+ℎ−𝑎 ℎ
Le taux de variation de f en a est : 𝑡(ℎ) = ℎ
= ℎ
= ℎ
=ℎ=1
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
Donc 𝑓 ′ (𝑎) = lim = 1.
ℎ→0 ℎ
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Théorème 4 :
La fonction carré f définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 est dérivable sur ℝ.
Sa fonction dérivée est définie sur ℝ par 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥.
Démonstration :
Soit a un réel quelconque et h un réel tel que ℎ ≠ 0.
Le taux de variation de f en a est :
𝑓(𝑎 + ℎ) − 𝑓(𝑎) (𝑎 + ℎ)2 − 𝑎2 𝑎2 + 2𝑎ℎ + ℎ2 − 𝑎2 2𝑎ℎ + ℎ2 ℎ(2𝑎 + ℎ)
= = = = = 2𝑎 + ℎ
ℎ ℎ ℎ ℎ ℎ
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
Donc 𝑓 ′ (𝑎) = lim ℎ
= lim (2𝑎 + ℎ) = 2𝑎.
ℎ→0 ℎ→0
Quel que soit le nombre a, f est dérivable en a et 𝑓 ′ (𝑎) = 2𝑎.
La fonction dérivée est donc définie sur ℝ par 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥.
Théorème 5 :
La fonction cube f définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 est dérivable sur ℝ.
Sa fonction dérivée est définie sur ℝ par 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2 .
Démonstration :
Soit a un réel quelconque et h un réel tel que ℎ ≠ 0.
Le taux de variation de f en a est :
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎) (𝑎+ℎ)3 −𝑎3 𝑎 3 +3𝑎2 ℎ+3𝑎ℎ 2 +ℎ3 −𝑎3 3𝑎 2 ℎ+3𝑎ℎ 2 +ℎ3 ℎ(3𝑎 2 +3𝑎ℎ+ℎ2 )
ℎ
= ℎ
= ℎ
= ℎ
= ℎ
= 3𝑎2 + 3𝑎ℎ + ℎ2
′ (𝑎) 𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
Donc 𝑓 = lim ℎ
= lim (3𝑎 + 3𝑎ℎ + ℎ ) = 3𝑎2 .
2 2
ℎ→0 ℎ→0
′ (𝑎) 2
Quel que soit le nombre a, f est dérivable en a et 𝑓 = 3𝑎 .
′ (𝑥)
La fonction dérivée est donc définie sur ℝ par 𝑓 = 3𝑥 2 .
Théorème 6 :
1
La fonction inverse f définie sur ℝ∗ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 est dérivable sur chacun des intervalles ]−∞ ; 0[
𝑒𝑡 ]0; +∞[ .
1
Sa fonction dérivée est définie sur chacun de ces intervalles par 𝑓 ′ (𝑥) = − 𝑥 2.
Démonstration :
1) Soit a > 0. Quel que soit le nombre h tel que a + h > 0 :
1 1 𝑎 𝑎+ℎ −ℎ
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎) − − −ℎ 1 −1
Le taux de variation de f en a est : ℎ
= 𝑎+ℎ 𝑎
ℎ
= 𝑎(𝑎+ℎ)ℎ 𝑎(𝑎+ℎ) = 𝑎(𝑎+ℎ)
ℎ
= 𝑎(𝑎+ℎ) ∙ ℎ = 𝑎(𝑎+ℎ)
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎) −1 1
Donc 𝑓 ′ (𝑎) = lim ℎ
= lim ( ) = − 𝑎2 .
ℎ→0 ℎ→0 𝑎(𝑎+ℎ)
1
Ainsi quel que soit le nombre a > 0, f est dérivable en a et 𝑓 ′ (𝑎) = − 𝑎2 .
1
Conclusion : La fonction dérivée f’ est définie sur ℝ∗ par 𝑓 ′ (𝑥) = − .
𝑥2
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Théorème 7 :
La fonction racine carrée f définie sur [0; +∞[ par 𝑓(𝑥) = √𝑥 est dérivable sur l’intervalle
ouvert ]0; +∞[.
1
Sa fonction dérivée est définie sur ]0; +∞[ par 𝑓 ′ (𝑥) = 2 𝑥.
√
Démonstration :
1) Soit a > 0. Quel que soit le nombre h tel que a + h > 0 :
Le taux de variation de f en a est :
𝑓(𝑎 + ℎ) − 𝑓(𝑎) √𝑎 + ℎ − √𝑎 (√𝑎 + ℎ − √𝑎)(√𝑎 + ℎ + √𝑎) 𝑎+ℎ−𝑎 1
= = = =
ℎ ℎ ℎ(√𝑎 + ℎ + √𝑎) ℎ(√𝑎 + ℎ + √𝑎) √𝑎 + ℎ + √𝑎
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎) 1 1
Donc 𝑓 ′ (𝑎) = lim ℎ
= lim ( )=2 .
ℎ→0 ℎ→0 √𝑎+ℎ+√𝑎 √𝑎
1
Ainsi quel que soit le nombre a > 0, f est dérivable en a et 𝑓 ′ (𝑎) = .
2√𝑎
𝑓(0+ℎ)−𝑓(0) √ℎ 1
2) Lorsque a = 0, alors lim ℎ
= lim = lim = +∞. Ainsi f n’est pas dérivable en 0.
ℎ→0 ℎ→0 ℎ ℎ→0 √ℎ
1
Conclusion : La fonction dérivée f’ est définie sur ]0; +∞[ par 𝑓 ′ (𝑥) = 2 .
√𝑥
Exercices à traiter :
➢ Exercices 41 – 44 page 101
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Théorème 8:
La somme 𝑢 + 𝑣 de deux fonctions dérivables sur un intervalle I est une fonction dérivable sur I et :
(𝑢 + 𝑣)′ = 𝑢′ + 𝑣′
Démonstration :
Soit a un réel quelconque de I.
(𝑢+𝑣)(𝑎+ℎ)−(𝑢+𝑣)(𝑎)
𝑡(ℎ) =
ℎ
𝑢(𝑎+ℎ)+𝑣(𝑎+ℎ)−𝑢(𝑎)−𝑣(𝑎)
= ℎ
𝑢(𝑎+ℎ)−𝑢(𝑎) 𝑣(𝑎+ℎ)−𝑣(𝑎)
= ℎ
+ ℎ
𝑢(𝑎+ℎ)−𝑢(𝑎) 𝑣(𝑎+ℎ)−𝑣(𝑎)
Ainsi lim 𝑡(ℎ) = lim ℎ
+ lim ℎ
= 𝑢′ (𝑎) + 𝑣′(𝑎).
ℎ→0 ℎ→0 ℎ→0
Exemple :
Soit f la fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 𝑥.
Pour tout réel x, on a alors : 𝑓 ′ (𝑥) = (𝑥 2 )′ + (𝑥)′ = 2𝑥 + 1.
Proposition :
Soit v une fonction dérivable en 𝑎 ∈ 𝐼.
Alors lim 𝑣(𝑎 + ℎ) = 𝑣(𝑎)
ℎ→0
Démonstration :
𝑣(𝑎+ℎ)−𝑣(𝑎)
Notons 𝑡(ℎ) =
ℎ
. Alors lim 𝑡(ℎ) = 𝑣 ′ (𝑎).
ℎ→0
Remarque :
Même si l’égalité lim 𝑣(𝑎 + ℎ) = 𝑣(𝑎) peut paraître évidente, cela n’est pas vrai pour toutes les
ℎ→0
fonctions.
En particulier, ce n’est pas vrai pour les fonctions dont la courbe n’est pas « continue », c’est-à-dire
qui présente un « saut » en un point. La fonction v représentée ci-dessous illustre ce problème.
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• 𝑣(1 + ℎ) = 1 𝑠𝑖 ℎ > 0
• 𝑣(1 + ℎ) = −1 𝑠𝑖 ℎ < 0
Ainsi lim+ 𝑣(1 + ℎ) ≠ lim− 𝑣(1 + ℎ).
ℎ→0 ℎ→0
Théorème 9 :
Le produit 𝑢 ∙ 𝑣 de deux fonctions dérivables sur un intervalle I est une fonction dérivable sur I et :
(𝑢 ∙ 𝑣)′ = 𝑢′ ∙ 𝑣 + 𝑢 ∙ 𝑣′
Démonstration :
Soit a un réel quelconque de I.
(𝑢∙𝑣)(𝑎+ℎ)−(𝑢∙𝑣)(𝑎)
𝑡(ℎ) = ℎ
𝑢(𝑎+ℎ)∙𝑣(𝑎+ℎ)−𝑢(𝑎)∙𝑣(𝑎)
= ℎ
=
𝑢(𝑎+ℎ)∙𝑣(𝑎+ℎ)−𝑢(𝑎)∙𝑣(𝑎+ℎ)+𝑢(𝑎)∙𝑣(𝑎+ℎ)−𝑢(𝑎)∙𝑣(𝑎) D’après la proposition précédente :
ℎ
𝑣(𝑎+ℎ)[𝑢(𝑎+ℎ)−𝑢(𝑎)]+𝑢(𝑎)[𝑣(𝑎+ℎ)−𝑣(𝑎)] Si v est dérivable en a alors :
= ℎ
𝑢(𝑎+ℎ)−𝑢(𝑎) 𝑣(𝑎+ℎ)−𝑣(𝑎) lim 𝑣(𝑎 + ℎ) = 𝑣(𝑎)
= ∙ 𝑣(𝑎 + ℎ) + 𝑢(𝑎) ∙ ℎ→0
ℎ ℎ
Ainsi :
𝑢(𝑎+ℎ)−𝑢(𝑎) 𝑣(𝑎+ℎ)−𝑣(𝑎)
lim 𝑡(ℎ) = lim [ ∙ 𝑣(𝑎 + ℎ)] + lim [𝑢(𝑎) ∙ ] = 𝑢′ (𝑎) ∙ 𝑣(𝑎) + 𝑢(𝑎) ∙ 𝑣 ′ (𝑎).
ℎ→0 ℎ→0 ℎ ℎ→0 ℎ
Conséquence :
En particulier, si k est un réel, alors : (𝑘𝑢)′ = 𝑘𝑢′
En effet, si v est la fonction constante définie par 𝑣(𝑥) = 𝑘, alors 𝑣 ′ (𝑥) = 0 pour tout réel x.
Donc d’après le théorème précédent, on trouve(𝑘𝑢)′ = 𝑘𝑢′.
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Exemples :
• Soit f la fonction définie sur [0; +∞[ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 ∙ √𝑥. Alors f est le produit des deux
fonctions u et v définies par 𝑢(𝑥) = 𝑥 2 𝑒𝑡 𝑣(𝑥) = √𝑥.
1
u et v sont dérivables sur ]0; +∞[ et on a 𝑢′ (𝑥) = 2𝑥 𝑒𝑡 𝑣 ′ (𝑥) = 2 𝑥.
√
Théorème 10 :
Soit v une fonction dérivable sur un intervalle I et pour tout 𝑥 ∈ 𝐼, 𝑣(𝑥) ≠ 0.
1
Alors le quotient 𝑣 est une fonction dérivable sur I et :
1 ′ −𝑣 ′
( ) = 2
𝑣 𝑣
Démonstration :
Soit a un réel quelconque de I.
Puisque 𝑣 est dérivable sur 𝐼, lim 𝑣(𝑎 + ℎ) = 𝑣(𝑎).
ℎ→0
Puisque 𝑣(𝑎) ≠ 0, les nombres 𝑣(𝑎 + ℎ) sont aussi non nuls pour des valeurs de h très proches de 0.
1
Ainsi le taux de variation de 𝑣 entre a et a + h et bien définie pour ces valeurs de h et on a :
1 1 1 1 𝑣(𝑎)−𝑣(𝑎+ℎ) 1 𝑣(𝑎+ℎ)−𝑣(𝑎)
𝑡(ℎ) = ∙ [ − ] = ∙[ ] =− [ ]
ℎ 𝑣(𝑎+ℎ) 𝑣(𝑎) ℎ 𝑣(𝑎+ℎ)∙𝑣(𝑎) 𝑣(𝑎+ℎ)∙𝑣(𝑎) ℎ
D’où :
1 𝑣(𝑎+ℎ)−𝑣(𝑎) 1 𝑣 ′ (𝑎)
lim 𝑡(ℎ) = lim {− 𝑣(𝑎+ℎ)∙𝑣(𝑎) [ ℎ
]} = − 𝑣(𝑎)∙𝑣(𝑎) ∙ 𝑣 ′ (𝑎) = − 𝑣 2 (𝑎)
ℎ→0 ℎ→0
Exemple :
1
Soit f la fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 +1.
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Théorème 11 :
𝑢 ′ 𝑢′ ∙ 𝑣 − 𝑢 ∙ 𝑣 ′
( ) =
𝑣 𝑣2
Démonstration :
𝑢 1
Puisque 𝑣 = 𝑢 ∙ 𝑣 , on obtient ce résultat en appliquant les théorèmes 9 et 10.
Exemple :
𝑥
Si f est la fonction définie sur ℝ ∖ {1} par 𝑓(𝑥) = 𝑥−1 , alors f est le quotient des deux fonctions u et
1∙(𝑥−1)−𝑥∙1 𝑥−1−𝑥 1
Ainsi f est dérivable sur ℝ ∖ {1} et 𝑓′(𝑥) = (𝑥−1)2
= (𝑥−1)2 = − (𝑥−1)2.
Théorème 12 :
Pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 1, la fonction f définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 𝑛 est dérivable sur ℝ et on a :
𝑓 ′ (𝑥) = 𝑛 ∙ 𝑥 𝑛−1
Démonstration :
• Nous avons vu que le résultat est vrai pour n = 1 et n = 2.
• n = 3 : On peut écrire que 𝑥 3 = 𝑥 ∙ 𝑥 2 . Alors en vertu du théorème 9, on sait que f est
dérivable sur ℝ et pour tout x on a : 𝑓 ′ (𝑥) = 1 ∙ 𝑥 2 + 𝑥 ∙ 2𝑥 = 𝑥 2 + 2𝑥 2 = 3𝑥 2 .
• On peut continuer ainsi de proche en proche, car lorsque nous aurons démontré que pour
l’entier p, (𝑥 𝑝 )′ = 𝑝 ∙ 𝑥 𝑝−1 , nous en déduirons que (𝑥 𝑝+1 )′ = (𝑝 + 1) ∙ 𝑥 𝑝 car 𝑥 𝑝+1 = 𝑥 ∙ 𝑥 𝑝 .
Remarque :
▪ Ce théorème est aussi vrai pour tout entier relatif 𝑛 ≤ −1.
On va démontrer ce résultat dans un des exercices.
▪ Toute fonction polynôme f (définie par 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎0 ) est dérivable
sur ℝ et sa fonction dérivée est donnée par 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑛𝑎𝑛 𝑥 𝑛−1 + (𝑛 − 1)𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−2 + ⋯ + 𝑎1
Ceci est une conséquence immédiate des théorèmes 8, 9 et 12.
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Exemples :
• Si 𝑓(𝑥) = 𝑥 5 , alors 𝑓 ′ (𝑥) = 5𝑥 4
1 4
• Si 𝑓(𝑥) = 𝑥 4 = 𝑥 −4 , alors 𝑓 ′ (𝑥) = −4𝑥 −5 = − 𝑥 5
Théorème 13 :
La fonction « valeur absolue » définie par 𝑓(𝑥) = |𝑥| n’est pas dérivable en 0.
Démonstration :
Notons t(h) le taux de variation de la fonction valeur absolue en 0.
𝑓(0+ℎ)−𝑓(0) |ℎ|
On a : 𝑡(ℎ) = ℎ
= ℎ
ℎ
• Si h > 0, alors 𝑡(ℎ) = ℎ = 1
−ℎ
• Si h < 0, alors 𝑡(ℎ) = = −1
ℎ
Donc lim 𝑡(ℎ) n’existe pas (car sinon elle serait à la fois égale à 1 et à -1).
ℎ→0
Exercices à traiter :
➢ Exercices 98 – 110 page 105
➢ Exercices 111 – 113 page 105
➢ Exercices 117 – 130 page 105
➢ Exercice 166 page 110
➢ Exercice 167 page 110
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Exemples :
• Si 𝑓(𝑥) = (5𝑥 + 1)3 , alors 𝑓 ′ (𝑥) = 3 ∙ (5𝑥 + 1)2 ∙ 5 = 15(5𝑥 + 1)2
• (𝑥 2 + 3𝑥 − 2)4 , alors 𝑓 ′ (𝑥) = ⏟
Si 𝑓(𝑥) = ⏟ 4(𝑥 2 + 3𝑥 − 2)3 ⏟
(2𝑥 + 3)
𝑢4 4𝑢3 𝑢′
Plus compliqué :
1 2 1 −6𝑥 −12𝑥 −4
• Si 𝑓(𝑥) = (3𝑥 2 ) , alors 𝑓 ′ (𝑥) = 2⏟∙ 3𝑥2 ∙ (3𝑥 2 )2 = 3𝑥 2 ∙9𝑥4 = 9𝑥 5
⏟
2𝑢1 𝑢′
Exemples :
4 2
• Si 𝑓(𝑥) = √4𝑥 − 5 , alors 𝑓 ′ (𝑥) = =
2√4𝑥−5 √4𝑥−5
2𝑥+3
• Si 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 3𝑥 + 4 , alors 𝑓 ′ (𝑥) =
2√𝑥 2 +3𝑥+4
Exemples d’application :
Dans chaque cas, donner l’expression de 𝑓′(𝑥) :
1) 𝑓(𝑥) = √5𝑥 2 − 6𝑥 + 7 3) 𝑓(𝑥) = (2𝑥 3 − 7𝑥 2 )5
2𝑥−3 5𝑥−7 4
2) 𝑓(𝑥) = √ 𝑥+2 4) 𝑓(𝑥) = (4−2𝑥)
Exercices à traiter :
➢ Exercices 145 – 147 page 106
➢ Exercices 148 – 149 page 106
11
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Tableau récapitulatif :
Fonctions usuelles
𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑎
𝑓(𝑥) = 𝑥 2 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥
𝑓(𝑥) = 𝑥 3 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2
𝑓(𝑥) = 𝑥 𝑛 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑛𝑥 𝑛−1
1 1
𝑓(𝑥) = 𝑓 ′ (𝑥) = −
𝑥 𝑥2
1
𝑓(𝑥) = √𝑥 𝑓 ′ (𝑥) =
2√𝑥
𝑢 ′ 𝑢′ ∙ 𝑣 − 𝑢 ∙ 𝑣 ′
( )
𝑣 𝑣2
1 ′ −𝑣′
( )
𝑣 𝑣2
(𝑢𝑛 )′ 𝑛𝑢𝑛−1 ∙ 𝑢′
𝑢′
(√𝑢)′
2√𝑢
12