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L'ODYSSEE DU METRO P A R IS IEN

Parmi les métros du monde, celui de Paris est l'un des plus célèbres. La plupart
des visiteurs lui trouvent beaucoup de charme et une grande facilité d'utilisation.
Cependant, pour beaucoup de Parisiens, voyager en métro aux heures de pointe
peut-être une véritable odyssée.

Disons tout de suite qu'à cette heure-là, on est obligé d'utiliser le « système D » ·
Autrement dit, il faut « se débrouiller », En entrant, on introduit d'abord son ticket
dans l'un des postes de contrôle magnétique pour accéder au quai. Ensuite, on se
faufile parmi la foule qui attend pour arriver juste à l'endroit où les portes des
voitures doivent s'ouvrir. Dès que la rame arrive, tout le monde se précipite à
l'intérieur aussi vite que possible.

Les places assises sont rares, et on se retrouve le plus souvent debout, coincé
contre une porte, voyageant nez à nez avec quelqu'un qui nous marche sur les
pieds à chaque coup de frein! Enfin, ça route quoi. On est encore loin de sa
destination, mais comme on est serre comme des sardines, il vaut mieux prévoir
sa sortie plusieurs arrêts à l'avance. Si on n'est pas totalement immobilisé, on
essaie de se rapprocher, petit à petit, de la porte. Le moment venu, il faudra se
frayer un Chemin en répétant trente-six fois : « s'il vous plait ... pardon ...
excusez-moi ... je descends ... » avant de pouvoir enfin soulever le loquet qui
déclenche l'ouverture des portes, et descendre.

Mais ce n'est pas toujours la fin du trajet : pour arriver à destination, il faut
souvent prendre une correspondance. Ah, ces fameux couloirs ! Un, deux,
trois ... On passe en courant devant un jeune violoniste. · Au fait, ce n'est pas mal
ce qu'il joue ! Mais on l'écoutera une autre fois, quand on sera moins pressé et
qu'on aura de la petite monnaie. A propos, ce porte-monnaie, on l'a toujours ?
C'est que les pickpockets sont plutôt actifs ces jours-ci. Enfin, on arrive au quai
où on doit prendre l'autre ligne. Quelle chance, la rame est là ! On entend déjà
le signal annonçant la fermeture des portes. Vite, il faut se dépêcher !

Allons, bon ! que se passe-t-il maintenant ? Les portes ne se ferment pas ! On ne


repart plus ? Est-ce une panne ? Les passagers s'agitent, certains descendent
sur le quai. Le bruit court qu'un homme s'est suicide à la station Chatelet.
« Suicidé ? » ça alors ! » dit une dame. « Quelle idée de faire ça juste à l'heure
de pointe ! » Ah, le train repart. Enfin, station Opéra ! Dieu soit loue, on est
arrivé. On ouvre la porte, on descend et on prend l'escalier qui débouche sur la
place de l'Opéra.

Tiens, il ne pleut plus. Mais quel est cet attroupement, là-bas ? Si on regardait
ce qui se passe ... ? Après tout, on n'est pas si pressé que ça !

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