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énergétiques
Après plus d’un mois de bombardements russes, les coupures d’électricité sont de plus en plus
longues et récurrentes dans la capitale ukrainienne, plongée dans le noir à la nuit tombée. Les
habitants réadaptent leur quotidien, tandis que plane la menace du black-out, voire des évacuations
de population.
Un habitant de Kyiv, le 9 novembre. Le centre-nord du pays est soumis à des coupures énergétiques de plus en
plus longues. (Gleb Garanich /Reuters)
Alors que l’armée ukrainienne rallume la flamme de l’espoir sur les champs de bataille de l’Est et du
Sud, l’armée russe riposte de manière asymétrique en opérant des bombardements dans la
profondeur sur tout le pays, détruisant les infrastructures énergétiques. L’objectif : affaiblir l’arrière du
front, miner le moral de la population et faire passer aux Ukrainiens un hiver dans le noir et dans le
froid. Fin octobre, une frappe massive sur la capitale ukrainienne avait laissé 80 % des habitants sans
eau et 350 000 foyers sans électricité. Depuis, la situation énergétique ne cesse de se dégrader dans
le centre-nord du pays, soumis à des coupures de plus en plus longues.
En fin de semaine, les températures vont passer en dessous de zéro et les premières chutes de
neige sont attendues à Kyiv. Le Premier ministre, Denys Shmyhal, a assuré que la moitié des
bâtiments ukrainiens avaient encore du chauffage et 78 % des immeubles à Kyiv – raccordés au
réseau de gaz de ville, toujours fonctionnel. La situation pourrait en revanche devenir critique pour les
maisons individuelles et les villages non raccordés au gaz mais dont le chauffage au bois et
l’approvisionnement en eau dépendent de l’électricité pour faire fonctionner les poêles ou les pompes.
A Kyiv, les autorités ont prévu l’installation de mille « stations de chauffage » dans des écoles et
bâtiments public, où les habitants pourraient se réfugier en cas de panne généralisée.