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REVUE DE PRESSE 

:
Déclenchement de l’opération 24 février 2022, Naissance de l’Ukraine, ce qui a posé un problème,
pourquoi exactement à ce moment là que la guerre se lance ? Nord Stream : Qu’est ce que c’est, le
sabotage : pourquoi et par qui ?

Gaz : Qu’est-ce que c’est, que vaut concrètement la production de ce côté-là et vers qui se destine-t-
elle ? Le prix du gaz avant et actuellement sur le marché ? Les sanctions sur le gaz russe !

Comment le gaz est devenu une arme diplomatique entre Moscou et les Occidentaux ?

Origines de la Crise

En effet, il faut remonter à plus de 1000 ans pour pouvoir expliquer le contentieux qui a toujours
existé entre la Russie et l’Ukraine. A cette époque a eu à existé un Etat Slave «  La Rus de Kiev » dirigé
par un prince Vladimir le Grand, qui plutard donnera naissance à la Russie et à l’Ukraine.

Cependant, l’Ukraine a toujours été sous la menace permanente des puissances concurrentes qui ont
eu à la morceler mais c’est en 1793 que la Rive droite Ukrainienne sera annexée par l’Empire Russe
qui interdit la langue Ukrainienne et convertit la population de cette partie à l’Orthodoxie Russe.

Plus grave encore, en 1917 (20 -ème siècle) après la révolution communiste , l’Ukraine connait une
guerre civile sanglante et sera absorbée totalement par l’empire Soviétique en 1922.
Puis au début des années 1930, Staline dans l’objectif de les forcer à rejoindre les kolkhozes (était un
système agricole en Union soviétique, où les terres et les moyens de production étaient mis en
commun) orchestre une famine qui sera la cause de millions de morts Ukrainiens.

Il fait Ensuite venir Russes et citoyens soviétiques en nombre pour repeupler l’est. Pour beaucoup, ils
ne parlent pas ukrainien et n’ont pas vraiment de lien avec la région.

De ce fait, les habitants de l’est russophones et orthodoxes pour la plupart ont gardé des liens plus
forts avec la Russie et ont tendance à soutenir des dirigeants pro-russes 

Enfin, Après l’effondrement de l’URSS en 1991, l’Ukraine a pris son indépendance même si le plus dur
restait à faire (instauration d’un sentiment de nationalisme, découpage politique plus objectif.)

Nouveau déclic en 2014 ou La Russie qui a toujours considérée la Crimée comme sienne l’annexe,
s’en suit un soulèvement séparatiste dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, qui a vu naître, avec le
soutien des Russes, les républiques populaires de Lougansk et de Donetsk. Après la guerre, les
accords de Minsk sont signés en 2015 entre la Russie et l'Ukraine, sous la médiation de la France et
l'Allemagne, censés acter un cessez-le-feu, jamais vraiment respecté.

Aujourd’hui, de nouveau, depuis le 24 Février 2022, suite à la prétendue ‘’ Opération militaire


spéciale ‘’ les troupes russes sont massées à la frontière ukrainienne, et contrôlent une bonne partie
du Donbass pas loin d’être annexée malgré la pression des grandes institutions mondiales.
Pourquoi c’est exactement à ce moment là que la guerre se lance ?

Cette entrée en guerre résulte de longs mois de tensions entre les deux pays, la Russie n'acceptant
pas le rapprochement de l'Ukraine avec les démocraties occidentales et encore moins son désir
d'adhérer à l'OTAN, un point inacceptable pour Vladimir Poutine qui y voit une menace pour ses
frontières.

Au cours de l’automne, la Russie déploie environ 100 000 hommes à plusieurs endroits de sa
frontière avec l’Ukraine. Le 17 décembre 2021, la Russie rend publics deux propositions de traités
qu’elle souhaitait signer avec l’Otan. Le président russe, Vladimir Poutine rencontre les dirigeants
Américains et Otaniens et exige plusieurs choses de ses interlocuteurs. La principale : un engagement
à ne plus élargir l’Otan et n'entamer aucun nouveau processus d’adhésion, surtout avec l’Ukraine car
elle estime être menacée par l’Occident et craindre pour sa sécurité.

Le 26 janvier 2022, les Etats-Unis adressent un non. Devant le principal refus, des hommes
supplémentaires sont déployés par Vladimir Poutine près de l’Ukraine jusqu’à la mi-février,
brandissant la menace d’une invasion de l’Ukraine, même si le Kremlin a toujours refusé cette
affirmation. L'annonce, le 21 février, par Vladimir Poutine, de la reconnaissance des territoires
séparatistes pro-russes en Ukraine a ouvert la voie à une intervention militaire de la Russie chez son
voisin, officiellement déclarée par le président russe le 24 février, une annonce suivie par l'envoi de
plusieurs missiles et l'entrée des forces armées russes sur le sol ukrainien.

Nord Stream : Qu’est-ce que c’est, le sabotage : pourquoi et par qui ?

Nord Stream est un gigantesque et controversé gazoduc qui achemine le gaz russe vers l’Allemagne.
Le 27 septembre 2022, Bloomberg annonce que la Suède a détecté 2 explosions sous-marines dont
une près de la fuite qui provoque la rupture de Nord-Stream 2 qui était inactif mais rempli de gaz.
17h plutard une autre explosion qui provoque la rupture de 2 lignes de Nord Stream 1. Selon un
communiqué de Nations Unies, c’est la plus grande fuite de méthane jamais enregistrée.

La thèse d’un sabotage est très vite évoquée, car dans une publication de Reuters, journal allemand,
ils affirment que : ‘’ Berlin avait été prévenue il y’a quelques semaines d’une possible attaque contre
les gazoducs ‘’.

La Russie est immédiatement indexée, elle réfute et accuse à son tour les Etats Unis d’Amérique d’en
être l’auteur, évoque ’’ Un acte de terrorisme international ‘’ appelle à une enquête et convoque une
réunion d’urgence du conseil de sécurité des Nations Unies.

Les conséquences d’un tel sabotage s’annoncent monumentales tant au niveau commercial, qu’au
plan stratégique et politique.

L’Allemagne ultra dépendante du gaz russe à plus de 55% a toujours gardée des espoirs de
normalisation quant à la reprise de ses exportations de gaz qui se sont arrêtées à la suite des
sanctions imposées par l’Union Européenne. Le sabotage pourrait donc avoir été fait dans le but de
détruire ses espoirs et d’aboutir à une ligne dure et commune au sein de l’UE vis-à-vis de la Russie
car sans gazoduc, l’Allemagne n’a pas à gagner à être un peu plus conciliante vis-à-vis de la Russie.

Les USA se sont toujours farouchement opposés à la construction de Nord Stream I et II (Sanctions
sévères , pression diplomatique …), Dans une conférence de presse du 7 Février 2022 , Joe Biden a
fait entendre que si la Russie venait à envahir l'Ukraine alors , il n’y aurait plus de Nord Stream II,
qu’ils y mettront fin.
Avec la destruction de Nord Stream, les prix de gaz en Europe ne risquent pas de baisser de sitôt  ; ce
qui est plutôt un avantage pour les USA qui pourront exporté leur gaz de schiste gaz naturel liquéfié
à très bon prix en Europe et sans grande concurrence alors même qu’ils sont à la recherche de
débouchés. (en 1982 dans un contexte a peu près similaire, ou les soviétiques profitaient de leur
revenus pétroliers pour financer l’invasion de l’Afghanistan, le président Reagan a autorisé le
sabotage d’un gazoduc reliant la Sibérie à l’Europe avec l’objectif de déstabiliser l’économie de
l’URSS .

Autosabotage : Cette thèse s’appuie sur le fait que la Russie aurait détruit son propre gazoduc
gaspillant des millions de dollars et des années de négociation.

Conséquences :

La nouvelle de l’incident du 28 SEPTEMBRE 2022 a fait augmenter le prix de l’énergie qui était en
baisse depuis 1 mois, ce qui pourrait augmenter davantage les revenus russes. De plus cela permet
théoriquement à la Russie d'échapper à toute réouverture du gazoduc et donc à toute forme de
pression même en cas de froid intense en Europe, car elle imputerait la responsabilité de la
destruction de Nord Stream à l’occident. Ce pourrait aussi être un moyen de continuer à alimenter le
narratif russe selon lequel elle est attaquée par l’Occident entière et qu’elle doit y répondre.

Il priverait la Russie d’une source de revenu importante potentiellement pour son avenir. Un cadeau
pour les Américains ? Irrationnel et étrange

Gaz : Qu’est-ce que c’est, que vaut concrètement la production de ce côté-là et vers qui se destine-t-
elle ? Le prix du gaz avant et actuellement sur le marché ? Les sanctions sur le gaz russe !

Gaz Naturel :

Le gaz naturel est un combustible fossile extrait de gisements naturels et composé essentiellement
de méthane (CH4). Issu de la dégradation d’anciens organismes vivants, il est souvent présent dans
les mêmes zones de production que le pétrole. Trois pays se partagent plus de 50% des réserves
mondiales de gaz naturel : la Russie (27%), l’Iran (15%) et le Qatar (14%).

Le gaz naturel est la troisième source d’énergie la plus utilisée dans le monde (après le pétrole et
le charbon), principalement dans :
- la production de chaleur pour la cuisson et le chauffage
- le secteur industriel, comme matière première pour l’industrie chimique (pétrochimie et raffinage)
- la production d’électricité
- les transports : le gaz naturel pour véhicules (GNV) est de plus en plus utilisé pour les transports
publics urbains comme les bus ou les camions-bennes.

Avantages :

Il est moins polluant, a une meilleure efficacité que les énergies fossiles, ses réserves sont
importantes et augmentent avec les nouvelles techniques d’exploration et d’extraction.
La demande mondiale en gaz naturel a augmenté en moyenne de 2,5% depuis 10 ans. L’Agence
Internationale de l’Energie (AIE) prévoit un doublement de la consommation de gaz d’ici 2030, dû
notamment au développement de l’utilisation du gaz naturel dans le secteur électrique (Chine, Inde)

Historique de la dépendance Européenne (Cas de l’Allemagne) :

La crise qui résulte du conflit russo-Ukrainien met l’économie européenne au bord du précipice, et
l’inflation atteint des niveaux record même si elle est mieux maitrisée en France.

Au début des années 60, la compétition entre les deux géants USA et URSS étaient à son paroxysme,
c’est aussi à ce moment là que le monde s’émerveille pour l’immense potentiel gazier et pétrolier
soviétique. Les réserves découvertes étaient absolument gigantesque et pour ce faire les soviétiques
se lancent dans la construction de pipeline et de gazoducs dont le plus long de la planète 4000 KMS
en 1960 afin de connecter ses réserves avec de nombreux Etats de l’Est. Ce qui dans le contexte
pouvait aider à étendre leur sphère d’influence un peu partout.

A la fin des années 60 exaspérées par le comportement des Américains qui est similaire à celui des
années TRUMP ‘’ America First ‘’ et de leur attitude paternaliste, la France se retire de l’OTAN et
l’Allemagne de l’Ouest cherche à se rapprocher des Etats voisins de l’Europe de l’Est, afin de profiter
des richesses en ressources minérales naturelles.

En 1970 entente historique sur le prolongement du pipeline de la République Tchèque vers Le Sud de
l’Allemagne en échange de tuyaux d’aciers pour développer des pipelines et d’un prix en rabais. En
1973 dès les premières livraisons, l’Allemagne y prend goût et cela devient un modèle indispensable
de son modèle économique, la crise du choc pétrolier de 1973 encourage à l’adoption du gaz comme
source d’énergie, ce qui profite grandement à l’URSS.

L’approvisionnement de l’Allemagne en gaz naturel passe de 1.1 Milliards de mètres cubes en 1973 à
plus 25 Milliards de mètres cubes en 1993.

La Russie est ultra dépendante à ses revenus que lorsque le cours baisse en 1985, l’union soviétique
éclate 4 ans plutard.

A la fin des années 90, début de la mondialisation et à la fin de la guerre froide, l’Europe s’intéresse
davantage au pétrole et gaz russe qui à la suite de l’effondrement de l’empire soviétique a perdu le
contrôle de pans entiers de ses gazoducs et pipelines dont l’Ukraine devient un carrefour.

En 1992, plan d’un méga projet de gazoduc contournant l’Ukraine et passant par la Biélorussie et la
Pologne 4000kms, difficultés financières retardent les travaux, Poutine arrive au pouvoir, les prix
repartent à la hausse et ce sont les révolutions de couleur.

En 2014 entente avec la Turquie Turkstream, refonte du projet, la Turquie devient intermédiaire dans
la vente et si nécessaire elle le vend à la place de la Russie.
L’Allemagne s’inquiétant quant à son approvisionnement suite aux relations difficiles entre l’Ukraine,
et malgré l’annexion de la Crimée , signe une entente pour la construction de Nord Stream II qui
pourrait doublé les livraisons vers l’Allemagne à travers la mer baltique et couperait donc l’Ukraine
de la chaine d’approvisionnement.

La Russie est aujourd'hui le premier fournisseur d'hydrocarbures de l'Union européenne. (Avec


40 % des importations, ce qui représente 19 % de la consommation totale de gaz de l'Union
européenne) et le deuxième fournisseur de pétrole (avec 20 % des importations et 16 % de la
consommation totale). La Russie fournit plus de 41% du gaz naturel utilisé par l’UE et près d’1/3 de
l’énergie totale qui y est utilisée. Les revenus de la Russie proviennent d'abord de la vente de pétrole
brut (46 mds), suivi par le gaz acheminé par gazoducs (24 milliards), puis les produits pétroliers, le
GNL et le charbon.
Actuellement, Gazprom produit environ 550 milliards de mètres cubes de gaz par an, auxquels
s'ajoutent 100 milliards de mètres cubes produits par les producteurs russes indépendants ou
importés d'Asie centrale, soit au total un volume annuel de plus de 650 milliards de mètres cubes.
Près des deux tiers sont consacrés à la consommation intérieure, tandis que 75 milliards de mètres
cubes sont exportés vers les pays de l'ex-URSS et environ 150 milliards de mètres cubes vers
l'extérieur, essentiellement vers l'Union européenne.

QUELS SONT LES TARIFS DU GAZ EN 2022 ?

194,715 euros le mégawattheure (MWh), avant de clôturer à 165 euros.


Le prix du gaz suit l’évolution du marché mondial de l’énergie. Pour diverses raisons, celui-ci a connu
une hausse à hauteur de 13,9 % en octobre 2021, par rapport au mois précédent. 
Le prix du kWh de gaz naturel en 2022 est fixé à 0,0880 € TTC au tarif B1 (Chauffage), 0,1121 € TTC au
tarif B0 (eau-chaude) et 0,1121 € TTC pour le tarif Base (cuisson), en zone tarifaire 2.

 la reprise économique post-Covid de la Chine, qui a entraîné une augmentation de la


demande ;

 le besoin élevé en gaz naturel, notamment pendant les saisons d’hiver en Asie comme en
Europe ;

 le manque de ressource de gaz en France, car la Norvège et la Russie, les


principaux fournisseurs de gaz de l’Hexagone n’ont pas été en mesure d’approvisionner le
pays.

Au premier trimestre de l’année 2022, les prix spot européens s’établissaient en moyenne à 32,3
$/MBtu, en hausse de 2,7 % par rapport au trimestre précédent et affichant un niveau cinq fois
plus élevé qu'au premier trimestre 2021.

Le risque d'hyper-volatilité des prix est davantage associé aux facteurs géopolitiques. L’invasion
de l’Ukraine a propulsé les prix européens vers de nouveaux sommets à 72 $/MBtu le 7 mars. Les
prix spot asiatiques et européens ont chuté depuis mais restent très volatils.

En Asie, les prix spot s’établissaient à une moyenne de 30,7 $/MBtu, en baisse de 12 % par rapport
au trimestre précédent, mais à un niveau trois fois plus élevé qu’au premier trimestre 2021.

Aux États-Unis, le Henry Hub a fortement augmenté, en hausse de 31 % au premier trimestre


2022 par rapport à l’année précédente. Il atteint aujourd'hui son plus haut niveau depuis août
2008, en réponse à une forte demande hivernale, des exportations soutenues de GNL, une
production de gaz insuffisante et un niveau de stockage inférieur à la moyenne.

Malgré la hausse des prix du pétrole, les prix des contrats long terme, lorsqu’ils comprennent
une indexation sur le prix du pétrole, sont restés largement compétitifs par rapport aux prix spot.
Ainsi, le prix moyen du GNL au Japon est estimé à environ 16$/MBtu en mars 2022, contre
7,4$/MBtu pour le même mois de l’an dernier, alors que le prix spot s’établissait à 37$/MBtu. En
Europe et en Chine, certains acheteurs ont eu un intérêt commercial à renforcer leurs achats de
long terme par gazoducs.

L’Europe a dû augmenter ses importations de GNL à des niveaux records, Au premier trimestre
2022, le commerce mondial de GNL était estimé en hausse de 4,5 % par rapport à l'année
précédente

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