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Avant-propos

Ce présent travail a été élaboré dans le cadre de la préparation du diplôme d’ingénieur


diplômé en télécommunications à l’Ecole Supérieure des Communications de Tunis (SUP’COM).

A son terme, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Monsieur Sofiane Cherif, Maı̂tre
assistant à SUP’COM et co-encadreur de ce projet, pour m’avoir permis de bénéficier de son
grand savoir dans la matière, pour sa pédagogie, ses compétences, sa modestie et son aide
précieuse tout au long de ce projet.

Je tiens aussi à remercier Monsieur Mohamed Siala, Maı̂tre de Conférences à SUP’COM


et co-encadreur de ce projet pour ses conseils précieux et ses remarques pertinentes qui m’ont
aidé à l’accomplissement de mon travail.

Je tiens aussi à remercier Madame Emena Ben Salem, enseignante à l’Institut Supérieur
d’Informatique (ISI), pour son aide, son amabilité et sa disponibilité.

Je remercie aussi tous les services compétents de l’Ecole Supérieure des Communications
qui n’ont épargnés aucun effort pour me dispenser une formation efficace.

J’ai été enchanté de travailler sur ce projet et j’espère que le présent rapport reflète
cet enthousiasme. Je tiens enfin à remercier les membres du jury qui me feront l’honneur
d’évaluer la contribution de ce travail.
Table des matières ii

Table des matières

Avant-propos i

Introduction générale 1

1 Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système


UMTS 3

1.1 Présentation de l’interface radio du système UMTS . . . . . . . . . . . . . . 4

1.1.1 Paramètres de la norme UMTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1.1.2 Structure des canaux physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

a) Les canaux physiques sur le lien montant . . . . . . . . . . . 6

b) Les canaux physiques sur la liaison descendante . . . . . . . 8

1.1.3 Mode d’accès pour l’UMTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.1.4 Techniques de modulation et de codage utilisées dans le système UMTS 11

a) Codes d’étalement utilisés dans l’UTRAN . . . . . . . . . . 11

b) Techniques de modulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1.1.5 Modélisation du système de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1.2 Contrôle de puissance dans le système UMTS . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

1.2.1 Contrôle de puissance sur la liaison montante . . . . . . . . . . . . . 16


Table des matières iii

a) Contrôle de puissance sur la liaison montante en boucle ouverte 16

b) Contrôle de puissance sur la liaison montante en boucle fermée 16

1.2.2 Contrôle de puissance sur la liaison descendante . . . . . . . . . . . . 17

1.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

2 Modélisation du canal Radio mobile 18

2.1 Caractéristiques du canal radiomobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.2 La méthode de Jakes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

2.3 Résultats de simulation du canal radio mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

2.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

3 Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mo-


bile 27

3.1 Prédiction adaptative du gain du canal radio mobile . . . . . . . . . . . . . . 28

3.1.1 Principe de la prédiction adaptative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.1.2 Algorithme du gradient stochastique NLMS . . . . . . . . . . . . . . 29

3.1.3 Algorithme des moindres carrés récursifs avec capacité de poursuite . 30

3.2 Détermination des paramètres du prédicteur adaptatif . . . . . . . . . . . . . 32

3.2.1 Cas du NLMS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

3.2.2 Cas du RLS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

3.3 Performances du prédicteur adaptatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

3.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

4 Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement


radio mobile 39
Table des matières iv

4.1 Techniques prédictives de contrôle de puissance dans un système UMTS . . . 40

4.1.1 Performances du contrôle prédictif dans un environnement radio mobile 42

4.1.2 Effet du nombre de points de mesure sur la procédure de contrôle


prédictif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

4.1.3 Implémentation du prédicteur adaptatif utilisant plusieurs points de


mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

4.2 Contrôle de puissance avec un pas d’ajustement variable . . . . . . . . . . . 48

4.2.1 Principe du contrôle de puissance muti-niveaux . . . . . . . . . . . . 48

4.2.2 Performances du contrôle de puissance multi-niveaux . . . . . . . . . 49

4.2.3 Performances du contrôle de puissance multi-niveaux prédictif . . . . 51

4.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

5 Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile


utilisant la structure en treillis 53

5.1 Le filtre de prédiction linéaire en treillis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

5.2 Adaptation de la structure en treillis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

5.3 Détermination des paramètres du prédicteur adaptatif . . . . . . . . . . . . . 57

5.4 Performances de l’algorithme des moindre carrés rapides pour les filtres à
structure en treillis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

5.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

Conclusion générale 60

Annexe A 62

Bibliographie 63
Table des figures v

Table des figures

1.1 Structure du DPCH sur le lien montant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.2 Structure du DPCH sur le lien descendant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.3 Génération des codes orthogonaux (channelization code) . . . . . . . . . . . 12

1.4 Génération des codes de brouillage (scrambling code) . . . . . . . . . . . . . 12

1.5 Structure d’un émetteur UMTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

1.6 Structure d’un récepteur UMTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2.1 Variation de la réponse impulsionnelle du canal radio mobile au cours du temps 20

2.2 Schéma de réception radiomobile d’un trajet . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

2.3 Représentation de la réponse impulsionnelle d’un canal multitrajets . . . . . 23

2.4 Construction d’un trajet à partir de plusieurs rayons provenant de réflecteur


placés sur le même cercle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

2.5 Fluctuations d’un trajet pour une vitesse(v=10 Km/h) du mobile . . . . . . 25

2.6 Fluctuations d’un trajet pour une vitesse(v=90 Km/h) du mobile . . . . . . 26

3.1 Schéma de principe du prédicteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

3.2 Variation de l’EQM en fonction de µ pour différentes valeurs du longueur du


filtre prédicteur (canal à évanouissements lents : v = 10 km/h) . . . . . . . . 32
Table des figures vi

3.3 Variation de l’EQM en fonction de µ pour différentes valeurs du longueur du


filtre prédicteur (canal à évanouissements rapides : v = 90 km/h) . . . . . . . 33

3.4 Détermination de λopt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

3.5 Variation du gain réel et prédit du canal de transmission utilisant l’algorithme


NLMS (v = 10 km/h) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

3.6 Variation du gain réel et prédit du canal de transmission utilisant l’algorithme


NLMS (v = 90 km/h) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

3.7 Variation du gain du canal prédit avec RLS : v = 50 km/h, µ = 1, λ = 0,8 et


L=2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

4.1 Principe du contrôle de puissance prédictif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

4.2 Comportement de la puissance de transmission du M S1 . . . . . . . . . . . . 42

4.3 Variation du canal radio mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

4.4 Principe de la prédiction et d’adaptation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

4.5 Variation de l’erreur de prédiction pour une vitesse v = 10 km/h . . . . . . . 46

4.6 Variation de l’erreur de prédiction pour une vitesse v = 50 km/h . . . . . . . 47

4.7 Variation de l’erreur de prédiction pour une vitesse v = 100 km/h . . . . . . 47

4.8 Comportement de la puissance de transmission du M S1 . . . . . . . . . . . . 50

4.9 Variation du canal et comportement de la puissance d’émission de M S1 . . . 52

5.1 Cellule de filtre de prédiction adaptatif en treillis . . . . . . . . . . . . . . . 55

5.2 Variation de l’EQM en fonction de λ pour différentes valeurs du longueur du


filtre prédicteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

5.3 Variation du gain du canal prédit avec les trois algorithmes . . . . . . . . . 58


Liste des tableaux vii

Liste des tableaux

1.1 Les paramètres de la norme UMTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

3.1 Les paramètres optimaux du prédicteur RLS . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35


Introduction générale

A cause de leurs faibles débits, les systèmes mobiles de deuxième génération n’assurent
que le transport de la voix et des quantités limitées de données. Ceci a été à l’origine de
l’apparition des systèmes mobiles de troisième génération et de l’introduction de la norme
UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) qui propose toute une gamme de
services à haut débit, allant de l’Internet à la visioconférence. Cette nouvelle norme, ca-
ractérisée par l’utilisation de l’accès multiple par répartition par codes (AMRC), accorde
une grande importance au contrôle de puissance. Ce dernier était moins critique dans les
systèmes mobiles de deuxième génération comme la norme GSM et se limitait à contrer les
variations lentes du canal radio-mobile dues aux effets de masques et d’affaiblissement de
parcours. Avec l’UMTS, outre le contrôle de puissance lent, l’utilisation d’un contrôle de
puissance rapide est nécessaire.

Dans la norme UMTS, le contrôle de puissance rapide est utilisé pour lutter contre l’effet
des évanouissements. Il consiste à ajuster, slot par slot, le niveau de la puissance d’émission
en fonction du Rapport Signal à Bruit (RSB) mesuré en réception. Pour cela, la commande de
contrôle de puissance (TPC : Transmit Power Control command) est calculée en comparant
ce RSB à la valeur cible visée. Si la qualité du lien radio est moins bonne que ce que l’on
veut, le récepteur demande à l’émetteur d’augmenter sa puissance d’émission. Sinon, il lui
demande de la réduire.

Dans le cadre de ce mémoire, nous nous intéressons au contrôle de la puissance rapide en


boucle fermée pour le système UMTS. En présence des évanouissements rapides du canal, la
qualité de transmission reçue peut suivre la variation rapide du canal et peut donc varier entre
l’instant où la station de base la mesure et l’instant où la commande correspondante parvient
à la station mobile. Pour cela, nous proposons, dans la procédure de contrôle de puissance, de
Introduction générale 2

prédire la variation introduite par le canal en utilisant Une structure de prédiction adaptative.
des algorithmes adaptatifs. L’un des objectifs de notre travail est d’étudier les performances
des algorithmes d’adaptation qui nous avons associés à cette structure de prédiction à savoir
NLMS, RLS et l’algorithme des moindres carrés rapides pour les filtres à structure en treillis.

Pour lutter contre les évanouissements profonds du canal (deep fading), il a été proposé
dans la littérature d’utiliser plusieurs niveaux d’ajustement de puissance et de les commander
sur plusieurs bits. Nous proposons d’associer l’une de ces méthodes aux techniques prédictives
dans la procédure de contrôle de puissance et d’évaluer leurs performances.

Ce mémoire comporte cinq chapitres. Dans le premier chapitre, nous présentons les
spécifications de l’interface radio UMTS et les protocoles de communication utilisés sur cette
interface ainsi que la technique d’accès multiple par répartition des codes CDMA (Code Di-
vision Multiple Access).

Dans le second chapitre, on introduit les différentes caractéristiques du canal radiomobile,


et on présente la méthode de Jakes utilisée pour générer la partie multi trajets du canal de
propagation.

Le troisième chapitre se rapporte à une étude comparative des performances des algo-
rithmes adaptatifs dans un contexte radio mobile. Les deux classes d’algorithmes que nous
analysons dans ce chapitre sont les algorithmes du gradient stochastique normalisé, NLMS
(Normalized Least Mean Square), et des moindres carrés récursifs, RLS (Recursive Least
Square), avec oubli. Nous déterminons, pour chaque algorithme, les paramètres optimaux
qui représentent les meilleures performances dans la prédiction du gain du canal radio mobile.

Dans le quatrième chapitre, nous étudions les performances du contrôle de puissance


prédictif et nous proposons d’introduire plusieurs niveaux d’ajustement de la puissance au
cours de cette procédure.

Finalement, dans le cinquième chapitre nous étudions les performances de l’algorithme de


moindres carrés rapides pour les filtres à structure en treillis dans un contexte radio mobile.
Nous déterminons les paramètres optimaux qui représentent les meilleures performances dans
la prédiction du gain du canal radio mobile.
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 3

Chapitre 1

Interface radio et procédure de


contrôle de puissance dans le système
UMTS
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 4

L’UMTS est la nouvelle norme de téléphonie mobile, appelée aussi téléphonie de troisième
génération ou 3G. Les puristes préfèrent utiliser le terme W −CDM A (Wideband Code Divi-
sion Multiple Access) qui reprend le nom de la technologie déployée en Europe et par certains
opérateurs asiatiques. Cette technologie permet de faire transiter davantage de données et
permet l’apparition de contenus multimédias sur les téléphones mobiles telle que la visiopho-
nie. La troisième génération doit répondre à la notion de qualité, de variété, de capacité et
de couverture.

L’organisme U IT (Union Internationale des Télécommunications) qui réglemente les


différents standards de télécommunications au niveau mondial avait pour objectif de définir
un standard unique et international pour la troisième génération : l0 IM T − 2000. Mais cela
a échoué puisque pas moins de quinze technologies d’accès radio lui ont été proposées. Au
final, seulement 6 technologies d’accès radio terrestre auront été retenues : U T RA/F DD,
U T RA/T DD, T D − SCDM A, CDM A2000, U W C − 136, DECT . L’UMTS quant à lui
regroupe les deux premières technologies.

Dans ce chapitre, nous décrivons la couche physique de la norme UMTS. Cette norme se
base sur l’accès multiple à répartition par codes. Pour cela, nous présentons en un premier
temps, les paramètres de la norme et la structure des canaux physiques définis par la norme
UMTS. Nous introduisons par la suite le concept d’étalement de spectre, la technique d’accès
multiple à répartition par codes CDM A (Code Division Multiple Access) ainsi que les codes
d’étalement utilisés dans l’UTRAN (Universal Terrestrial Radio Interface Network). Nous
décrivons par la suite la procédure conventionnelle de contrôle de puissance dans un système
CDM A.

1.1 Présentation de l’interface radio du système UMTS

1.1.1 Paramètres de la norme UMTS

Les bandes de fréquence allouées pour le système UMTS sont 1.885-2.025 MHz et 2.110-
2.200 MHz, les applications terrestres occupent les bandes 1.885-1.980 MHz et 2.110-2.170
MHz. La largeur de la bande de fréquence occupée par chaque porteuse est de 5 MHz.
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 5

MODE FDD TDD

Accès multiple DS-CDMA TD-CDMA


Débit chip 3.84 Mchip/s 3.84 Mchip/s ou 1.28 Mchip/s
Espacement entre porteuse 4.4 à 5 MHz avec un pas de 200 KHz
Durée d’une trame radio 10 ms
Structure d’une trame 15 slots par trame radio
Modulation UL: dual-channel QPSK QPSK
DL: QPSK
Etalement UL: QPSK QPSK
DL: BPSK
Facteurs d’étalement 4 à 512 1 à 16

Tab. 1.1 – Les paramètres de la norme UMTS

Chaque porteuse est divisée en des trames radio de 10 ms et chaque trame est segmentée en
15 intervalles de temps appelés slots. Le débit chip étant de 3,84 Mcps, chaque slot contient
donc 2560 chips (3,84 Mcps*10 ms/15 slots = 2560 chips). Le système UMTS peut opérer
selon deux modes et chacun de ces modes requiert des fonctionalités différentes pour la
couche physique :

- Le mode FDD (Frequency Division Duplex ) : la liaison montante et descendante uti-


lisent deux bandes de fréquence séparées de largeur 60 MHz chacune.
- Le mode TDD (Time Division Duplex ) : la transmission sur la liaison montante et la
liaison descendante se fait sur la même bande de fréquence mais pendant des intervalles
de temps différents.

On représente sur le tableau 1.1 [5] les différents paramètres du système UMTS. Pour
plusieurs raisons, le mode FDD a bénéficié d’un plus grand support que le TDD de la part
des différents groupes du 3GPP. Par conséquent, le mode FDD se trouve dans un état de
maturité plus avancé que le mode TDD dans la norme UMTS. Dans notre étude, seul le
mode FDD est considéré.
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 6

1.1.2 Structure des canaux physiques

La norme UTRAN a défini trois types de canaux : logiques, de transport et physiques.


Dans le cadre d’une présentation de l’interface radio UMTS, nous décrivons par la suite les
principaux canaux physiques.

a) Les canaux physiques sur le lien montant

i. Les canaux physiques dédiés

On distingue deux types de canaux physiques dédiés sur le lien montant : le DPDCH
(Dedicated Physical Data CHannel) et le DPCCH (Dedicated Physical Control CHannel).
Le DPDCH transporte les informations de contrôle issues des couches hautes ainsi que les
données utilisateur avec un facteur d’étalement variable, compris entre 4 et 256. Le lien
montant DPCCH est utilisé pour transporter les informations de contrôle générées par la
couche physique avec un facteur d’étalement fixe de 256. On peut avoir 0, 1 ou plusieurs
DPDCH dans chaque lien radio mais un seul DPCCH. Le débit du canal DPDCH peut varier
d’une trame à l’autre. Pour un service à débit variable, le débit du canal DPDCH est indiqué
sur le canal DPCCH. Le canal DPCCH est transmis de façon continue et l’information du
débit est transmise par l’indicateur TFCI (Transport Format Combination Indicator). Par
conséquence, si cet indicateur TFCI n’est pas décodé correctement, l’intégralité de la trame
sera perdue. Puisque l’indicateur TFCI n’indique que le format de transport de la trame
courante, la perte d’un indicateur TFCI d’une trame n’affectera pas les autres trames. La
figure1.1 [1] présente la structure du canal dédié sur le lien montant en détail. Le canal
DPCCH utilise une structure à 15 slots sur une durée de trame radio de 10 ms. Cela représente
une durée de slot de 2560 chips, soit environ 0.667 ms. Chaque slot possède quatre champs
utilisés pour transmettre les symboles pilotes, T F CI, T P C (Transmission Power Control) et
FBI (FeedBack Information). Les symboles pilotes sont utilisés pour l’estimation du canal,
de la puissance reçue, de l’interférence et du bruit du canal au niveau du récepteur. Les
symboles TPC sont utilisés pour véhiculer les commandes de contrôle de puissance sur la
liaison descendante.
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 7

DPDCH
Données
Voie I

DPCCH Symboles pilotes TFCI FBI TPC


Voie Q
 -
0.667 ms

slot1 .......... slot15


 -
10 ms

Fig. 1.1 – Structure du DPCH sur le lien montant

DPDCH DPCCH DPDCH DPCCH


 - - - -

Données TFCI TPC Données Pilotes


 -
0.667 ms

slot1 .......... slot15


 -
10 ms

Fig. 1.2 – Structure du DPCH sur le lien descendant


Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 8

ii. Les Canaux physiques communs

– Physical Random Access Channel : Il est utilisé pour transporter le RACH (Random
Access Channel) qui sert à demander un code pour un mobile qui veut établir une
communication. La transmission d’un accès aléatoire est constituée d’un ou plusieurs
préambules de 4096 chips chacun et d’un message d’une durée de 10 ms ou 20 ms.
L’émission du RACH est basée sur un accès aléatoire de type ”Slotted ALOHA” avec
indication d’acquisition rapide. La station mobile peut effectuer un accès aléatoire à
des instants bien précis appelés slots d’accès. Il y a 15 slots d’accès toutes les deux
trames radio successives de 20 ms. Les slots d’accès disponibles dans chaque station
de base sont indiqués par les couches hautes. La partie contrôle est constituée de 8
symboles pilotes connus et de 2 symboles TFCI. La valeur du TFCI indique le format
de transport du message d’accès aléatoire courant.
– Physical Common Packet Channel : Il est utilisé pour transporter le CPCH (Common
Packet Channel). La transmission est constituée d’un ou plusieurs préambules d’accès
de 4096 chips chacun, d’un préambule de détection de collision de longueur 4096 chips
(CD − P ), d’un préambule de contrôle de puissance (P C − P ) de longueur 0 ou 8 slots
et d’un message de durée variable de N*10 ms. L’émission du CPCH est basée sur un
accès aléatoire de type DSM A-CD avec indication d’acquisition rapide. Chaque trame
CPCH est divisée en 15 slots, chacun de durée 2560 chips. Chaque slot consiste en deux
parties, une partie données qui transporte les informations des couches hautes et une
partie contrôle qui transporte les informations de contrôle de la couche physique. les
deux parties sont transmises en parallèle.

b) Les canaux physiques sur la liaison descendante

i. Les canaux physiques dédiés

Il y a un seul type de canal dédié sur le lien descendant, le DP CH (DownlinkDedicatedP hysicalCHa


Avec un lien descendant DP CH, les données dédiées générées par les couches hautes sont
transmises avec les informations de contrôle générées par la couche physique (lessymbolespilotesconnus,le
Chaque trame de longueur 10 ms est divisée en 15 slots, chacun de longueur Tslot = 2560
chips, correspondant a une période de contrôle de puissance.
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 9

ii. Les canaux physiques communs

– Common Pilot Channel (CP ICH) : C’est un canal à débit fixe. Il utilise un facteur
d’étalement de 256 et véhicule une séquence prédéfinie de symboles. Il est utilisé par la
station mobile pour l’identification du code d’embrouillage de la cellule à laquelle elle
appartient. Il pourrait aussi être utilisé par le mobile pour déterminer sa vitesse car
son code d’étalement est fixe et la séquence des symboles qu’il envoie est prédéfinie.
– Primary Common Control Physical Channel (P − CCP CH) : C’est un canal à débit
fixe. Il utilise un facteur d’étalement de 256 et transporte le canal de transport BCCH.
– Secondary Common Control Physical Channel (S − CCP CH) : C’est un canal à débit
variable. Il utilise un facteur d’étalement variant de 4 à 256 et transporte les canaux
de transport F ACH et P CH.
– Synchronisation Channel (SCH) : Il est composé de deux canaux qui sont le P SCH
(Primary Synchronisation Channel) et le SSCH(Secondary Synchronisation Channel).
Le PSCH sert à la station mobile pour acquérir la synchronisation slot, le SSCH sert à
acquérir la synchronisation trame et à l’identification du groupe auquel appartient la
cellule. Le canal SCH primaire est constitué d’un code hiérarchique non modulé de 256
chips identiques pour toutes les cellules. Le code de synchronisation primaire (P SC)
CP est transmis au début de chaque time slot. Le SCH secondaire est constitué de la
transmission répétitive d’une séquence de 15 codes modulés de 256 chips chacun. Les
codes de synchronisation secondaires (SSC) sont transmis en parallèle avec les codes
de synchronisation primaires. Il y a 64 canaux secondaires indiquant 64 groupes de
code d’embrouillage différents.
– Paging Indicator Channel (P ICH) : C’est un canal à débit fixe. Il utilise un facteur
d’étalement de 256. Il transporte les indicateurs d’appels entrants (P agingIndicatorsP I).
Il est toujours associé à un S − CCP CH transportant un canal de transport P CH.
Parmi les 300 bits contenus dans une trame radio du P ICH, seulement 288 bits
sont utilisés pour transporter les indicateurs d’appels. Il y a N indicateurs d’appels
{P I0,...,P IN − 1} qui sont transmis à chaque trame PICH, où N = 18, 36, 72 ou 144.
Si un indicateur d’appel vaut 1 dans une trame radio, toutes les stations mobiles as-
sociées à cet indicateur doivent écouter la trame correspondante du S-CCPCH associé
au P ICH [1].
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 10

1.1.3 Mode d’accès pour l’UMTS

Le spectre électromagnétique, étant limité, est partagé entre plusieurs utilisateurs. Il


existe plusieurs techniques d’accès multiple qui permettent de séparer et démoduler les
différents signaux reçus tout en limitant les interférences mutuelles. Parmi les techniques
d’accès les plus connues, il y a :

- Accès Multiple à Répartition en Fréquence (AMRF)


- Accès Multiple à Répartition dans le Temps (AMRT)
- Accès Multiple à Répartition par Codes (AMRC) [6]

La technique d’accès multiple à répartition par codes est, comme son nom l’indique,
assurée par le codage. En effet, à chaque utilisateur est associé un code unique pour encoder
le signal porteur d’information à transmettre. Le résultat immédiat du codage est l’étalement
du spectre du signal à transmettre d’où l’appellation systèmes à étalement de spectre. Et c’est
justement à cause du spectre étalé que le canal devient sélectif en fréquence. Le récepteur,
connaissant le code utilisé, peut décoder le signal reçu et récupérer l’information qui lui est
transmise.

La technique d’Accès Multiple par Répartition par Code est une technique d’accès souple
dans le sens où tous les utilisateurs utilisent simultanément la totalité de la bande. Elle
consiste en effet à étaler les signaux des différents utilisateurs avec des séquences d’étalement
faiblement corrélées. Ainsi tous les utilisateurs occupent le même spectre pendant le même
temps, ce qui se traduit par un gain de capacité. C’est pour cela que l’AMRC est la technique
d’accès utilisée dans les systèmes de télécommunication de troisième génération tels que la
norme UMTS (Universal Mobile Telecommunication System). La technique d’Accès Multiple
par Répartition par Code est basée sur la technique d’étalement de spectre. Elle consiste à
disperser le signal dans un spectre élargi tout en conservant la même quantité d’énergie
globale. Il existe plusieurs méthodes dont les plus connues sont :

– Etalement de spectre avec saut de fréquence AMRC-SF : Cette technique consiste à


faire varier, suivant le code d’étalement, la fréquence porteuse du signal. Le système
FH utilise seulement une partie de la bande passante pendant un intervalle de temps
et la location de cette partie change suivant le code d’étalement.
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 11

– Etalement de spectre avec saut en temps AMRC-ST : Cette technique consiste à affecter
à un usager donné toute la bande de fréquence pendant une durée de temps déterminée
par le code d’étalement.
– Etalement de spectre à séquence directe AMRC-SD : Cette technique consiste à mul-
tiplier le signal originale par un code d’étalement dont le débit binaire est trés élevé
par rapport au débit du signal d’information. A la réception, on utilise le même signal
code pour désétaler le signal reçu.

La dernière technique semble permettre une capacité maximale d’utilisateurs. C’est d’ailleurs
pour cette raison qu’elle est retenue pour les systèmes radio mobile de troisième génération.
Dans le système UMTS, cette technique permet de faire étaler le spectre du signal de 390
KHz à 5 MHz.

1.1.4 Techniques de modulation et de codage utilisées dans le


système UMTS

Nous présentons dans ce paragraphe les opérations d’étalement et de modulation ef-


fectuées par la couche physique avant l’émission des informations sur l’interface radio.

a) Codes d’étalement utilisés dans l’UTRAN

Les codes OVSF : Les codes mis en oeuvre sur l’interface radio de l’UTRAN sont de
type OVSF (Orthogonal Variable Spreading Factor ). Dans les spécifications de l’UTRAN,
les codes OVSF sont appelés channelization code, ou codes de canalisation. Les séquences
codes SF sont rigouresement orthogonales et ne sont pas toutes de même longueur ; chaque
séquence est propre à chaque canal physique. Sur la figure 1.3, les codes sont représentés
sous forme d’arbre [1].

Les codes de brouillage PN : A cause du nombre fini de codes générés par l’arbre
OVSF et afin de ne pas limiter la capacité du système, il est autorisé à deux usagers appar-
tenants à deux cellules adjacentes d’utiliser le même code ; pour séparer les cellules, on a eu
recours à un deuxième niveau de codage utilisant des séquences de type PN (Pseudo-Noise)
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 12

+1,+1,+1,+1,+1,+1,+1,+1

.....
+1,+1,+1,+1

SF=8
+1,+1

SF=4 .....

+1,+1,+1,+1,-1,-1,-1,-1
...
SF=2
+1,+1,-1,-1
c = +1
...

+1,-1

Fig. 1.3 – Génération des codes orthogonaux (channelization code)

- n - n

17 0
6 6

b17-b16-b15-b14-b13-b12-b11-b10- b9 - b8 - b7 - b6 - b5 - b4 - b3 - b2 - b1 - b0 - n-
I
6 6 Cs
n
?


n n n
6 6 6
?
b17-b16-b15-b14-b13-b12-b11-b10- b9 - b8 - b7 - b6 - b5 - b4 - b3 - b2 - b1 - b0
17 0
- n- n - n
- n
- n
- n - l- l - n-
? ? ? ? ? ? ? ?
- n
? ?

CsQ

Fig. 1.4 – Génération des codes de brouillage (scrambling code)


Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 13

appelées scrambling code, ou codes de brouillage. Pour la norme UTRAN, les codes com-
plexes PN sont générés par deux suites de registres à décalage avec rebouclage linéaire LFSR
(Linear Feedback Shift Register )[2]. La figure 1.4 représente la structure du générateur des
codes utilisés sur la voie montante.

b) Techniques de modulation

En mode FDD, l’interface radio UMTS utilise la modulation QPSK (Quadrature Phase
Shift Keying) dans la liaison descendante et dual-channel QPSK dans la liaison montante
[2].

Pour un canal physique de données DPCH, les bits fournis par les couches supérieures
(canal DPDCH) sont temporellement multiplexés avec les bits de contrôle de la couche
physique (canal DPCCH). Le flux de bits ainsi formé est ensuite encodé NRZ puis séparé ;
les bits de rang impair sont dirigés vers la voie I et ceux de rang pair vers la voie Q. Les bits de
chaque branche sont ensuite étalés avec un code généré par l’arbre OVSF, puis brouillés avec
le code de brouillage complexe Cs = CsI + jCsQ . Une modulation QPSK est alors appliquée
avant l’émission sur l’interface radio.

Sur le lien montant, les bits de contrôle ne sont pas multiplexés avec les données à
transmettre mais directement émis sur la voie Q alors que le canal de données DPDCH est
envoyé sur la voie I.

1.1.5 Modélisation du système de transmission

Soit ui (k) le k ème symbole de l’utilisateur i (1 ≤ i ≤ M ) émis dans l’intervalle de temps


[kTb ,(k + 1)Tb [ et appartenant à l’alphabet A = {±1 ± j}. On note cIi (t) le code d’étalement
des canaux transmis sur la voie I et cQ
i (t) le code d’étalement des canaux transmis sur la

voie Q de l’ième utilisateur et Cs (t) le code d’embrouillage utilisé dans la cellule. Soit n(t) le
bruit blanc additif gaussien.

Le modèle en bande de base d’un émetteur CDMA à M utilisateurs est montré dans la
figure 1.5[3]. Le signal reçu au niveau du récepteur s’écrit [3] :
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 14


P1 uI1 (t)- n
@
?s1 (t) 
n -@
6
cI1 (t) 
@

P1 u Q
1 (t)- e
6
%n %n
6
-e n(t)
%
e %
e Cs (t)
6 6
cQ j  
? r(t)
1 (t)
?
- -
 
6


PM uIM (t)- n
@
?sM (t)
n -@
6
cIM (t) 
@

PM u Q
M (t)- %
6
en- en
6
%
6 6 Cs (t)
cQ
M (t) j

Fig. 1.5 – Structure d’un émetteur UMTS

M p
X p Q 
I I Q
rk (t) = Pi uk,i (t)ci (t) + j Pi uk,i (t)ci (t) Cs (t) + n(t) (1.1)
i=1
avec :
SF
X
cIi (t) = cI,i
l p(t − lTc ), (1.2)
l=1
SF
X
cQ
i (t) = cQ,i
l p(t − lTc ), (1.3)
l=1

où Tc est la période chip et p(t) représente la fonction de mise en forme des symboles chip,

Pi est la puissance de transmission de l’ième station mobile, elle est considérée constante
durant la période de contrôle de puissance.

Le récepteur conventionnel, représenté sur la figure 1.6[3], a pour rôle de désétaler le


signal reçu en le multipliant par la séquence code de l’utilisateur en question et finalement
de fournir une décision sur le symbole k de l’utilisateur i. La sortie du filtre adapté pour le
ième utilisateur sur la voie I s’écrit [3] :

Z (k+1)Tb
1
yiI (k) =√ rk (t)cIi (t)dt, (1.4)
Tb kTb
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 15

 y1I (t) I
- RT -û1 (t)

- @

@ 0
(.)dt -

cI1 (t)
y1Q (t)
6

@ Q
-û1 (t)
@ RT
6 -

e
e
-
0
(.)dt -
Cs (t) cQ (t) 6
1

r(t) -

 I
yM (t) I
- RT -ûM (t)

- @

@ 0
(.)dt -

cIM (t)

6 Q
 yM (t)
@ Q
-ûM (t)
@ RT
6 -

ee
-
0
(.)dt -
Cs (t) cQ (t) 6
M

Fig. 1.6 – Structure d’un récepteur UMTS

p M
X p
yiI (k) = Pi uIi (k) + Pj uIj (k)αij
I
+n
e(k), (1.5)
j=1

R Tb
I
où αji = √1 cIi (t)cIj (t)dt représente le coefficient de corrélation des codes correspondant
Tb 0

aux utilisateurs i et j. Sur la voie Q, le signal est détecté de la même façon.

1.2 Contrôle de puissance dans le système UMTS

Le contrôle de puissance dans les systèmes à étalement de spectre joue un rôle important
au niveau de l’augmentation de la capacité du système. De plus, il permet de contrer les
variations rapides et lentes du canal radio-mobile. Enfin, le contrôle de puissance permet
de lutter contre l’effet proche-loin (Near-far effect). Dans ce paragraphe nous décrivons le
contrôle de puissance en UMTS sur la liaison montante et sur la liaison descendante.

Pour les systèmes AMRC-SD et particulièrement pour l’UMTS le contrôle de puissance


sur le lien montant est le plus important à cause de l’effet proche-loin. Pour la liaison descen-
dante, on n’a pas besoin du contrôle de puissance pour un système unicellulaire du moment
où tous les signaux sont transmis ensemble et varient de la même façon. Toutefois, dans les
systèmes multicellulaires, les sites voisins interfèrent mutuellement, ce qui dégrade la perfor-
mance du système. Ainsi, il est nécessaire de contrôler la puissance sur la liaison descendante
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 16

pour réduire les interférences inter-cellulaires.

1.2.1 Contrôle de puissance sur la liaison montante

Le contrôle sur la liaison montante s’effectue via la mise en oeuvre de deux boucles de
contrôle : une boucle ouverte, corrélant la puissance d’émission du mobile avec la puissance
reçue qu’il mesure, pour compenser les évanouissements lents dus aux effets de masque (les
obstacles et les atténuations de parcours jouent le même rôle sur les trajets montant et
descendant), et une boucle fermée où la station de base demande au mobile d’adapter sa
puissance d’émission en fonction du niveau du rapport signal à bruit qu’elle-même mesure.
Bien qu’elle introduise un certain retard d’asservissement du mobile, cette boucle fermée est
nécessaire pour contrôler les effets des évanouissements rapides sur le canal montant qui sont
totalement décorrélés de ceux du canal descendant.

a) Contrôle de puissance sur la liaison montante en boucle ouverte

Il s’agit de contrôler la liaison retour du mobile vers la station. Le contrôle de puissance est
utilisé en boucle ouverte principalement pour tenir compte des blocages. Le mobile modifie
sa puissance d’émission suivant la puissance qu’il reçoit et suivant les informations sur la
charge de la cellule diffusées par la station de base. Le contrôle de puissance en boucle ouverte
est utilisé lors du premier accès du mobile au réseau. Il permet au mobile de bien peser sa
puissance d’émission.

b) Contrôle de puissance sur la liaison montante en boucle fermée

Il s’agit de contrôler la liaison retour depuis le mobile en mode de communication


dédié. Compte tenu de l’espacement duplex entre les canaux montant et descendant, les
évanouissements court terme du canal sur les deux trajets suivent des processus aléatoires
indépendants. L’hypothèse de symétrie des atténuations long terme ne s’applique plus et
nécessite la mise en oeuvre d’une boucle fermée pour tenter de suivre les effets des évanouissements
du canal sur le trajet montant. Pour cela, la station estime le niveau du rapport signal sur
bruit. Elle le compare à une valeur seuil choisie pour assurer une certaine qualité et envoie au
Interface radio et procédure de contrôle de puissance dans le système UMTS 17

mobile un bit de contrôle pour ajuster sa puissance d’émission. La station de base envoie tous
les slots un bit (0 ou 1) dans le champ TPC du DPCH. Le 0 correspond à une augmentation
et le 1 à une diminution de la puissance émise par le mobile de ∆ dB (∆ valeur prédéfinie) .

1.2.2 Contrôle de puissance sur la liaison descendante

Il s’agit de contrôler la liaison aller, vers le mobile. Le contrôle de puissance sur cette
liaison est beaucoup moins efficace. Il faut dire qu’il n’y a plus de problème proche-loin
puisque le signal utile et les signaux brouilleurs émis par la même station à destination
des autres mobiles sont orthogonaux. Toutefois, ce n’est pas le cas des signaux venant des
autres stations. Le contrôle sur la liaison descendante n’est composé que d’une boucle fermée.
Comme pour le cas de la liaison montante, le mobile estime le RSB, le compare à une valeur
seuil et génère les commandes de contrôle de puissance qu’il envoie à la station de base.

1.3 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons décrit la couche physique de l’interface radio de l’UTRAN
en présentant la structure des canaux physiques, la technique d’accès multiple DS-CDMA
et le principe d’étalement de spectre.

Nous avons présenté, par la suite, la chaı̂ne de transmission DS-CDMA et ses différents
paramètres qui la caractérisent.

Finalement, nous avons introduit la nécessité de la procédure de contrôle de puissance


dans un système CDMA.
Modélisation du canal Radio mobile 18

Chapitre 2

Modélisation du canal Radio mobile


Modélisation du canal Radio mobile 19

La modélisation du canal de propagation est une étape complexe et essentielle dans la


compréhension et la réalisation d’une chaı̂ne de transmission numérique. En effet, le canal
de propagation décrit le support physique de la transmission reliant l’émetteur au récepteur.
Il est généralement modélisé par un filtre linéaire variant dans le temps. Le but d’une telle
modélisation est de caractériser et de définir différents paramètres représentatifs de l’influence
de l’environnement sur le signal transmis. A partir de ces paramètres, il sera alors possible
d’améliorer la conception de système de communication. Dans un système radiomobile, le
signal peut parvenir au récepteur à partir de plusieurs trajets réfléchis. Ce phénomène est
appelé la propagation multitrajets. Il entraı̂ne des fluctuations de l’amplitude, de la phase et
de l’angle d’arrivée du signal reçu, ce qui donne naissance à la terminologie évanouissement
multitrajets. En plus, la transmission s’effectue entre deux équipements l’un fixe et l’autre
mobile. Le canal de transmission séparent ces deux équipements et alors variable dans le
temps.

Dans ce chapitre, on introduit les différentes caractéristiques du canal radiomobile. On


présente la méthode de Jakes utilisée que nous avons adoptée pour générer la partie multi
trajets du canal de propagation.

2.1 Caractéristiques du canal radiomobile

Si on transmet un signal de support temporel extrêmement petit, une impulsion dans


le cas parfait, à travers un canal à trajets multiples, le signal reçu apparaı̂tra comme un
train d’impulsions. La première caractéristique de ce genre de canal est donc la dispersion
temporelle qui Correspond au temps séparant la réception du premier et de la dernière
impulsion reçue. La deuxième caractéristique est due à la variation temporelle du canal ; ceci
est dû au déplacement du mobile ou des obstacles (les véhicules par exemple). Si on répète
la transmission du même signal à des instants assez éloignés, non seulement les signaux
reçus seront différents mais en plus la différence entre eux sera aléatoire. Cette différence se
résume en effet par la variation des amplitudes des impulsions reçues, des différents délais
qui leurs correspondent, et éventuellement, le changement du nombre d’impulsions reçues.
Une description de la variation au cours du temps de la réponse impulsionnelle du canal à
trajets multiples est illustrée sur la figure 2.1.
Modélisation du canal Radio mobile 20

Fig. 2.1 – Variation de la réponse impulsionnelle du canal radio mobile au cours du temps

Le signal reçu peut être représenté comme la superposition d’un grand nombre de répliques
atténuées et retardées du signal émis. Ces atténuations et ces retards sont variables dans le
temps puisque l’environnement du mobile change avec son déplacement. Enfin, il faut aussi
tenir compte de l’effet Doppler dû à la vitesse du mobile. La figure 2.2 montre un schéma
simplifié de la réception d’un trajet i de vecteur d’onde k~i , arrivant au mobile avec un angle
d’incidence θi . Le mobile est supposé se déplacer avec une vitesse uniforme v.

Soient s(t) le signal émis, se (t) sa représentation en bande de base et f0 la fréquence


porteuse d’émission. Alors, on a:

s(t) = Re[se (t)ej2πf0 t ], (2.1)

L’expression du signal reçu est donc donnée par:

~ −−−−→
X
r(t) = αn (t)s(t − τn (t))ej kn .OM (t) (2.2)
n

où αn (t) et τn (t) sont respectivement le facteur d’atténuation et le délai de propagation du


−−−−→
signal reçu sur le nème trajet, OM (t) = [vt,0]T et k~n =[ 2π
λ
cos(θn ), 2π
λ
sin(θn )]T sont respecti-
vement le vecteur déplacement et le vecteur d’onde, λ létant la longueur d’onde.
Modélisation du canal Radio mobile 21

Fig. 2.2 – Schéma de réception radiomobile d’un trajet

En substituant (2.1) dans (2.2) on obtient


"( ) #
X
r(t) = Re αn (t)ej2π(fD cos(θn )t−f0 τn (t)) se (t − τn (t)) ej2πf0 t (2.3)
n

où fD = v/λ est la fréquence Doppler maximale. Il apparaı̂t que l’expression en bande de
base du signal reçu est
X
re (t) = αn (t)ej2π(fD cos(θn )t+ϕn (t)) se (t − τn (t)) (2.4)
n

avec ϕn (t) = −2πf0 τn (t) L’expression en bande de base de la réponse impulsionnelle du


canal est donc donnée par
X
h(τ ; t) = αn (t)ej2π(fD cos(θn )t+ϕn (t)) δ(t − τn (t)) (2.5)
n

Notons que ϕn (t) varie de 2π rad chaque fois que τn (t) varie de 1/f0 , or 1/f0 a généralement
une valeur très faible et donc ϕn (t) peut varier de 2π rad même si le canal varie faiblement. Le
phénomène d’évanouissement résulte essentiellement de la variation temporelle de la phase.
Selon sa valeur, les trajets se compensent ou s’additionnent, et par conséquent font aug-
menter ou diminuer le niveau du signal. Les atténuations αn (t) et les délais τn (t) varient,
Modélisation du canal Radio mobile 22

eux aussi, aléatoirement. Ce qui fait que le signal reçu donné par (2.4) est un processus
aléatoire. Quand il y’a un assez grand nombre de trajets, ce qui est le cas dans la pratique,
on peut appliquer le théorème de la limite centrale et déduire que re (t) est un processus
aléatoire, complexe et gaussien. Remarquons aussi qu’en réalité, αn (t) constitue la somme
des amplitudes de sous-trajets ayant le même retard : αn (t) ∼ N (0,E(|αn (t)|2 )). La réponse
impulsionnelle h(τ ; t)du canal est donc un processus aléatoire, complexe et gaussien par rap-
port à la variable t. Quand h(τ ; t) est de moyenne nulle, c’est-à-dire dire quand il n’y a pas
de trajet direct (LOS : LineOf Sight), son enveloppe |h(τ ; t)| suit une loi de Rayleigh. Dans
le cas où il y’a un trajet fixe, un trajet qui relie directement l’antenne de la station de base
et le mobile par exemple, en plus des trajets qui varient aléatoirement, la moyenne de h(τ ; t)
n’est plus nulle et l’enveloppe suit une loi de Rice.

2.2 La méthode de Jakes

Pour un canal multitrajet, la réponse impulsionnelle présente plusieurs impulsions qui


ont des amplitudes et des délais différents. Elle est généralement représentée de la manière
illustrée par la figure 2.3. Chaque impulsion représente un trajet, et chaque trajet est
déterminé par sa puissance moyenne et son retard.

La norme de la réponse impulsionnelle d’un canal multitrajet à un instant t est définie


par :
L−1
X
2
kh(τ )k = σi2 (2.6)
i=0

où L est le nombre de trajets. Donc, si on envoie un symbole d’énergie 2E, on reçoit une
énergie moyenne 2E L−1 2
P
i=0 σi .

Dans le modèle de Jakes pour la simulation d’un canal radio mobile suppose que chaque
trajet provient de réflecteurs uniformément espacés sur un cercle autour du mobile. Le mobile
étant en mouvement, le signal qui parvient au mobile à partir d’un seul réflecteur a pour
décalage Doppler fD sin(α) où α est le complémentaire de l’angle entre le sens de déplacement
du mobile et la direction d’incidence du signal et fD est la fréquence Doppler maximale.

Selon le modèle de Jakes la réponse impulsionnelle pour un seul trajet se met sous la
Modélisation du canal Radio mobile 23

Fig. 2.3 – Représentation de la réponse impulsionnelle d’un canal multitrajets

Fig. 2.4 – Construction d’un trajet à partir de plusieurs rayons provenant de réflecteur placés
sur le même cercle
Modélisation du canal Radio mobile 24

forme :
M −1
1 X
hl (t) = √ βl exp(jθlm )exp(j2πfD sin(m∆θ)t) (2.7)
M m=0
où M est le nombre de rayons qui arrivent en même temps pour constituer un trajet, θlm est
une phase aléatoire qui provient de la réflexion du rayon sur un obstacle, βl est l’amplitude
du trajet et ∆θ est l’angle qui sépare deux réflecteurs consécutifs. En effet, on suppose que les
réflecteurs sont uniformément espacés de ∆θ. Dans la suite, nous notons Am,l = βl exp(jθlm ).

La fonction d’autocorrélation φh (τ ) = E[h∗l (t)hl (t + τ )]de la réponse impulsionnelle du


canal obtenue par la méthode de Jakes tend à dévier de sa valeur théorique pour de grandes
valeurs de τ . Toutefois, on peut éviter ce phénomène en augmentant le nombre de rayons
qui constituent le trajet.

L’avantage de cette méthode est qu’on peut générer la fonction d’autocorrélation du


canal avec une complexité raisonnable. C’est pour cette raison que nous l’avons adoptée
pour conduire les simulations de ce projet. La forme de la fonction d’autocorrélation reflète
l’aspect isotropique de l’environnement.

D’après l’expression de hl (t), on peut écrire :


X
E[h∗l (t)hl (t + τ )] = |Am,l |2 exp(j2πfD sin(m∆θ)τ ), (2.8)
mΣ

Donc,
X
φh (τ ) = E[|Am,l |2 ] exp(j2πfD sin(m∆θ)τ ) (2.9)
mΣ

Sachant que ∆θ est uniformément répartie sur [0,2π] ,on a donc :


Z 2π
2
φh (τ ) = E[|Am,l | ] exp(j2πfD sin(θ)τ )η(θ)dθ, (2.10)
0

où η(θ) est la densité de réflecteurs. On peut enfin conclure que :

φh (τ ) = φh (0)J0 (2πfD τ ) (2.11)

où J0 est la fonction de Bessel de première espèce et d’ordre 0.

La densité spectrale de puissance Doppler est la transformée de Fourier de la fonction


d’autocorrélation temporelle dont l’expression est:
1
Sh (f ) = φh (0) q (2.12)
πfD 1 − ( ffD )2
Modélisation du canal Radio mobile 25

2.3 Résultats de simulation du canal radio mobile

La méthode adoptée pour la simulation du canal multitrajet, à évanouissement de Ray-


leigh, est la méthode de Jakes qu’on a exposée dans ce chapitre. Cette méthode a été choisie
parce qu’elle nous permet de générer facilement la réponse impulsionnelle du canal. Pour
nous assurer de l’exactitude de notre simulation, nous allons présenter les résultats de la
simulation du trajet du canal pour deux vitesses du mobile. La première est une vitesse
faible de 10 km/h (figure 2.5). Pour cette première vitesse, nous devrions en principe avoir
un canal qui ne change pas rapidement au cours du temps. La deuxième vitesse choisie est
égale à 90 km/h (figure 2.6). Pour cette vitesse, le canal devrait présenter un aspect très
changeant, c’est-à-dire que les fluctuations du gain du canal devraient être plus fréquentes.

Les deux simulations présentées par les deux figures 2.5 et 2.6 ont été effectuées pour
1000 time slots.

Nous remarquons bien dans ces figures la corrélation entre la rapidité des variations et
la valeur de vitesse.

Fig. 2.5 – Fluctuations d’un trajet pour une vitesse(v=10 Km/h) du mobile
Modélisation du canal Radio mobile 26

Fig. 2.6 – Fluctuations d’un trajet pour une vitesse(v=90 Km/h) du mobile

2.4 Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons introduit les différentes caractéristiques du canal radiomo-
bile, nous avons présenté la méthode de Jakes utilisée pour générer la partie multi trajets
du canal de propagation.

Nous avons présenté les résultats de la simulation du trajet du canal pour deux vitesses du
mobile. Nous avons remarqué que, pour une faible vitesse, le canal ne change pas rapidement
au cours du temps, et pour les grandes vitesses du déplacement du mobile les évanouissements
sont rapides.

Pour bien contrôler ces variations, nous devons disposer, dans la procédure de contrôle
de puissance, d’un prédicteur adaptatif pour prédire le comportement du canal durant la
transmission des trames UMTS, c’est l’objet du chapitre 3.
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 27

Chapitre 3

Prédiction adaptative de la variation


du canal de transmission radio mobile
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 28

Nous allons présenter, dans ce chapitre suivant, le principe général de la prédiction adap-
tative et nous allons aborder, par la suite, les paramètres optimaux du prédicteur, déterminés
dans le contexte radio mobile pour une meilleure poursuite du canal.

Pour bien contrôler les variations du canal radio mobile et accomplir un contrôle de puis-
sance judicieux, nous proposons de s’appuyer sur un prédicteur adaptatif qui nous permettre
d’anticiper quant aux variations éventuelles du canal de transmission.

3.1 Prédiction adaptative du gain du canal radio mo-


bile

3.1.1 Principe de la prédiction adaptative

Pour ajuster d’une façon convenable la puissance d’émission des stations mobiles et pour
bien suivre les évanouissements rapides du canal, nous proposons de prédire le comportement
du canal, en terme du gain, noté g.

La figure 3.1 [3] illustre le principe général de la prédiction adaptative. A l’instant k,


les L valeurs précédentes des gains moyens g(k − i), i = 1,...,L, sont appliquées à l’entrée
du prédicteur qui estime la valeur de g(k), notée ĝ(k). Nous notons par G(k) le vecteur
observation, G(k) = [g(k − 1),...,g(k − L)].

Le canal est prédit en temps réel d’une manière adaptative par un filtre linéaire de vecteur
paramètre W . L’évolution des paramètres de ce filtre est gouvernée par un algorithme conçu
de telle manière que le filtre adaptatif W (k) suive à chaque instant l’évolution du canal. Cette
évolution est contrôlée par l’erreur e(k) qui représente l’écart entre le signal de référence
g(k) et la sortie ĝ(k) = W T (k)G(k) du filtre adaptatif. Le choix de l’algorithme adaptatif
est un facteur primordial qui influe sur la qualité de la poursuite de la non stationnarité que
représente le canal radio mobile.

Nous présentons dans ce qui suit les algorithmes d’adaptation qui vont servir à l’ajus-
tement des coefficients du prédicteur. Nous avons choisi, dans notre étude, deux familles
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 29

g(k) + 
e(k) = g(k) − ĝ(k)
-

? – 6
Z −1

KAA
G(k) ĝ(k)
- W (k)

A
A
A

Fig. 3.1 – Schéma de principe du prédicteur

d’algorithmes. La première famille est celle des algorithmes du gradient stochastique, de


tels algorithmes sont souvent choisis dans le contexte de transmission numérique du fait de
leur faible complexité qui répond à la contrainte optimisation en temps réel. La deuxième
famille est basée sur les algorithmes des moindres carrés récursifs, ces algorithmes sont plus
complexes que les précédents mais leurs vitesses de convergence sont meilleures [10].

3.1.2 Algorithme du gradient stochastique NLMS

L’algorithme NLMS (Normalized Least Mean Square) dérive de l’algorithme d’adaptation


bien comme le LMS. Il propose en plus une normalisation du vecteur d’observation (signal
d’entrée) par la puissance de ce dernier.

L’équation d’adaptation du prédicteur s’écrit dans ce cas [8]:

µ
W (k + 1) = W (k) + G(k)e(k), (3.1)
+ GT (k)G(k)

avec :
e(k) = g(k) − W T (k)G(k); (3.2)

Où µ est le pas d’adaptation de l’algorithme, et  est un paramètre de régularisation. La


valeur de µ doit être vérifier : (0 < µ < 2), pour assurer la convergence de l’algorithme.
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 30

3.1.3 Algorithme des moindres carrés récursifs avec capacité de


poursuite

L’algorithme des moindres carrés récursifs RLS (Recursive Least Square) est basé sur la
minimisation du critère suivant [9] :

k
X
J(k) = e(j)2 . (3.3)
j=0

Comme le montre le critère J(k) à minimiser, l’optimisation se base sur toutes les ob-
servations passées. Dans un contexte non stationnaire, il est plus intéressant d’accorder plus
d’importance aux observations récentes. On introduit ainsi un facteur de pondération λ dont
la valeur vérifier : 0 < λ ≤ 1. Ce facteur est aussi appelé facteur d’oubli car il sert à oublier
les données qui correspondent à un passé lointain. Le cas particulier λ = 1 correspond à une
mémoire infinie. L’équation (3.3) devient:

k
X k
X
k−j 2
J(k) = λ e(j) = λk−j (g(j) − W T (k)G(j))2 . (3.4)
j=0 j=0

A chaque instant k où k représente l’instant de l’optimisation, on dispose d’une estimation


optimale du vecteur paramètre W (k). Le problème posé est de déterminer le vecteur des
coefficients W (k) qui minimise J(k). La solution est obtenue en annulant le gradient du
critère J(k). Soit

k
X
∇W J(k) = − 2λk−j (g(j) − W T (k)G(j))G(j) = 0 (3.5)
j=0

où encore:
k
" k
#
X X
P (k) = λk−j g(j)G(j) = λk−j G(j)GT (j) W (k) = R(k)W (k). (3.6)
j=0 j=0

Ainsi, nous obtenons :


W (k) = R−1 (k)P (k), (3.7)

sous réserve que la matrice R(k) est inversible. Les équations précédentes peuvent se calculer
de manière récursive :
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 31

k
X k−1
X
k−j T
R(k) = λ G(j)G (j) = λ λk−1−j G(j)GT (j) + G(k)GT (k), (3.8)
j=0 j=0

donc
R(k) = λR(k − 1) + G(k)GT (k). (3.9)

On a aussi
P (k) = λP (k − 1) + G(k)g(k). (3.10)

Le lemme d’inversion matricielles nous permet d’établir la récurrence suivante :

λ−2 R−1 (k − 1)G(k)GT (k)R−1 (k − 1)


R−1 (k) = λ−1 R−1 (k − 1) − (3.11)
1 + λ−1 GT (k)R−1 (k − 1)G(k)

En posant:
Q(k) = R−1 (k) (3.12)

et
λ−1 R−1 (k − 1)G(k)GT (k)R−1 (k − 1)
K(k) = (3.13)
1 + λ−1 GT (k)R−1 (k − 1)G(k)
l’équation de récursion pour Q(k) peut s’écrire :

Q(k) = λ−1 Q(k − 1) − λ−1 K(k)GT (k)Q(k − 1); (3.14)

c’est l’équation de Riccati. Le vecteur K(k) est appelé gain de Kalman, qu’on peut réarranger :

K(k) = Q(k)G(k). (3.15)

A présent, nous avons besoin de calculer les coefficients du filtre récursivement. On a :

W (k) = R−1 (k)P (k) = Q(k)P (k) = λP (k − 1)Q(k) + G(k)g(k)Q(k). (3.16)

En remplaçant Q(k) dans le premier terme de l’expression précédente par l’équation de


Riccati, on obtient:

W (k) = P (k − 1)Q(k − 1) − P (k − 1)Q(k − 1)K(k)GT (k) + G(k)g(k)Q(k), (3.17)

W (k) = W (k − 1) − K(k)GT (k)W (k − 1) + K(k)g(k), (3.18)

W (k) = W (k − 1) + K(k)[g(k) − GT (k)W (k − 1)]. (3.19)


Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 32

Finalement, on a :
W (k) = W (k − 1) + K(k)e(k), (3.20)

où
e(k) = g(k) − GT (k)W (k − 1). (3.21)

3.2 Détermination des paramètres du prédicteur adap-


tatif

3.2.1 Cas du NLMS

Afin de déterminer les paramètres de l’algorithme pour lesquels l’erreur quadratique


moyenne est minimale, nous avons tracé les courbes des figures 3.2 et 3.3. Ces simulations
représentent la variation de l’Erreur Quadratique Moyenne EQM = E{e(k)2 } [7] en fonction
du pas d’adaptation µ.

Fig. 3.2 – Variation de l’EQM en fonction de µ pour différentes valeurs du longueur du filtre
prédicteur (canal à évanouissements lents : v = 10 km/h)
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 33

Fig. 3.3 – Variation de l’EQM en fonction de µ pour différentes valeurs du longueur du filtre
prédicteur (canal à évanouissements rapides : v = 90 km/h)

Les simulations sont réalisées pour deux types de canaux radio mobiles, l’un est ca-
ractérisé par ses évanouissements lents (vitesse de déplacement v égale à 10 km/h), l’autre
est à évanouissements rapides (v = 90 km/h). Nous avons estimé à travers ces simulations
les valeurs optimales des pas d’adaptation µ pour différentes valeurs de L. L’analyse de ces
courbes nous permet de tirer les conclusions suivantes :

– Dans le cas des évanouissements lents, l’EQM est minimale pour une longueur faible
du prédicteur L = 2 et un µ = 1,1. Pour des évanouissements rapides, nous remarquons
que les performances de l’algorithme NLMS sont meilleures pour L = 8 et un µ = 1,6.
– Nous remarquons que l’Erreur Quadratique Moyenne minimale (EQMmin ) dans le cas
d’un canal représentant des évanouissements lents est largement inférieure (EQMmin '
0.0001) à celle d’un canal à évanouissements rapides (EQMmin ' 0.1).
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 34

3.2.2 Cas du RLS

Nous considérons les valeurs initiales mentionnées dans [12], nous prenons Q(0) = δ −1 I
(avec I est la matrice identité L ∗ L), δ = 0,01 et W (0) = 0.

Afin de déterminer la valeur optimale de λ (λopt ) pour laquelle l’EQM est minimale, nous
avons tracé la courbe de la figure 3.4. Cette simulation représente la variation de l’EQM
en fonction de λ. Pour chaque valeur de λ, nous avons déterminé la moyenne temporelle
de l’erreur quadratique, durant la transmission de 6 trames. L’opération est répétée pour
100 tirages des coefficients du canal radio mobile à évanouissements rapides (v = 50 km/h).
Nous remarquons que l’EQM est minimale pour λ = 0,8 et pour une longueur L = 2 du
prédicteur.

Fig. 3.4 – Détermination de λopt

Nous représentons, sur le tableau 2.1, les valeurs optimales de λ et du longueur L du


prédicteur, déterminées pour différentes vitesses de déplacement du mobile.
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 35

v (km/h) 10 30 50 70 90

λopt 1 0.9 0.8 0.6 0.6


L 2 2 2 2 4

Tab. 3.1 – Les paramètres optimaux du prédicteur RLS

Fig. 3.5 – Variation du gain réel et prédit du canal de transmission utilisant l’algorithme
NLMS (v = 10 km/h)
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 36

3.3 Performances du prédicteur adaptatif

Les simulations réalisées dans le paragraphe précédent montrent que l’algorithme adap-
tatif de prédiction est moins performant en présence des variations rapides du canal. Pour
confirmer cette conclusion, nous avons représenté, respectivement sur les figures 3.5 et 3.6,
la variation du gain prédit du canal durant la transmission de 6 trames, comparée à celle
du gain réel pour les deux cas d’évanouissements considérés et ce en utilisant les paramètres
optimaux L = 2, µ = 1,1 pour une vitesse v = 10 km/h et L = 8, µ = 1,6 pour une vitesse v
= 90 km/h. Nous remarquons que pour le canal qui représente des évanouissements rapides
(figure 3.6), le prédicteur n’a pas pu suivre les variations du canal. Ceci montre que la capa-
cité de poursuite des variations rapides du canal radio mobile par l’algorithme du gradient
stochastique NLMS est limitée.

Nous avons étudié aux paragraphes précédents les paramètres optimaux pour lesquels les
deux algorithmes étudiés présentent de meilleures performances. Nous proposons, mainte-
nant, de comparer les performances des algorithmes adaptatifs, NLMS et RLS avec facteur
d’oubli, dans la prédiction du canal radio mobile à évanouissements rapides.

Nous présentons sur la figure 3.7 la variation du gain prédit avec les deux algorithmes
durant la transmission de 6 trames. Cette simulations est réalisée pour une vitesse v = 50
km/h et en utilisant les paramètres déterminés précédement.

D’après la variation du gain prédit avec les deux algorithmes, nous remarquons que, en
présence des évanouissements rapides, l’algorithme RLS avec oubli présente une meilleure
poursuite par rapport au NLMS.

3.4 Conclusion

Nous avons proposé, dans ce chapitre, une structure linéaire de prédiction permettant de
prédire d’une manière adaptative la variation de la puissance du signal reçu dans un système
UMTS en présence d’un canal de transmission radio mobile.

La structure de prédiction proposée a été associée à deux algorithmes d’adaptation : le


Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 37

Fig. 3.6 – Variation du gain réel et prédit du canal de transmission utilisant l’algorithme
NLMS (v = 90 km/h)

Fig. 3.7 – Variation du gain du canal prédit avec RLS : v = 50 km/h, µ = 1, λ = 0,8 et L
=2
Prédiction adaptative de la variation du canal de transmission radio mobile 38

NLMS et le RLS. Pour accommoder notre prédicteur aux variations éventuellement rapides
du canal de transmission, nous avons opté pour l’algorithme NLMS, d’une part, et pour
l’algorithme RLS avec facteur d’oubli, d’autre part.

Nous avons déterminés, par la suite, les paramètres optimaux pour lesquels les deux algo-
rithmes représentent les meilleures performances dans le contexte radio mobile. Les résultats
de simulations, que nous avons présenté, ont montré que l’algorithme des moindres carrés
récursifs RLS avec oubli présente une meilleure poursuite de la variation du canal radio
mobile à évanouissements rapides comparé à l’algorithme du gradient stochastique NLMS.

Nous proposons, dans le chapitre suivant, d’inclure les techniques de prédiction du gain
du canal radio mobile à évanouissements rapides dans la procédure de contrôle de puissance
dans le système UMTS.
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 39

Chapitre 4

Méthodes prédictives de contrôle de


puissance dans un environnement
radio mobile
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 40

Dans la norme UMTS, le contrôle de puissance rapide est utilisé pour lutter contre
l’effet des évanouissements. Il consiste à ajuster, slot par slot, le niveau de la puissance
d’émission en fonction du Rapport Signal à Bruit (RSB) mesuré en réception. Pour cela, la
commande de contrôle de puissance (TPC : “Transmit Power Control command”) est calculée
en comparant ce RSB à la valeur cible visée. Si la qualité du lien radio est moins bonne que
ce que l’on veut, le récepteur demande à l’émetteur d’augmenter sa puissance d’émission.
Sinon, il lui demande de la réduire. Une approche possible serait de faire varier la puissance
d’émission avec un pas fixe en dB. On peut bien évidemment utiliser plusieurs pas afin d’avoir
un meilleur ajustement de la qualité du lien radio. En présence d’un canal radio mobile à
trajets multiples, le signal reçu au niveau de la station de base présente en général des
évanouissements dus à la présence simultanée de plusieurs trajets de propagation. Le canal
radio mobile présente un environnement non stationnaire caractérisé par des évanouissements
rapides (fast fading). Dans un tel contexte, la qualité de transmission reçue peut suivre la
variation rapide du canal et peut donc varier entre l’instant où la station de base la mesure
et l’instant où la commande correspondante parvient à la station mobile. Pour cela, nous
proposons, dans la première partie de ce chapitre, de prédire la variation introduite par le
canal radio mobile à trajets multiples en utilisant les algorithmes adaptatifs étudiés dans le
chapitre précédent.

Les grandes atténuations de la puissance reçue sont enregistrées autour des évanouissements
profonds (deep fading), il est donc nécessaire de concevoir une procédure efficace de contrôle
de puissance qui détecte et réagit à ce type d’évanouissements. Pour cela nous proposons
par proposer, dans la deuxième partie de ce chapitre, d’introduire plusieurs niveaux d’ajus-
tement de la puissance au cours de la procédure de contrôle. Nous étudions, par la suite, les
performances de la procédure prédictif de contrôle de puissance multi-niveaux.

4.1 Techniques prédictives de contrôle de puissance


dans un système UMTS

Dans un système UMTS, les variations de la puissance reçue au niveau de la station de


base sont causées par les évanouissements rapides du canal radio mobile. Pour bien contrôler
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 41

Puissance
reçue (db)
Prédiction et Décision
-
Station
de
base
Variation 
du -

canal (db) 6 Station
mobile

? 
 
Tcp  aa C

 aa +/- 1 db
Puissance
Step Size
transmise (db)

Fig. 4.1 – Principe du contrôle de puissance prédictif

la puissance d’émission des stations mobiles, nous proposons de compenser en avance la


différence entre la puissance que va recevoir la station de base et la puissance optimale. Pour
ce faire, la procédure de contrôle de puissance doit disposer d’un algorithme prédictif pour
prédire le comportement du canal durant la transmission des trames UMTS.

En se basant sur la prédiction de la variation du canal, la station de base détermine d’une


manière continue la qualité de transmission de chaque station mobile et, en la comparant à
un niveau de qualité requis, elle les ordonne d’augmenter ou de diminuer leurs puissances
de transmission. Nous représentons sur la figure 4.1 le système de contrôle de puissance
prédictif en boucle fermée. Nous notons par Tcp la période de contrôle de puissance et par C
la commande de contrôle envoyée par la station de base aux stations mobiles.

Nous considérons, pour les simulations suivantes, un système UMTS à une seule cel-
lule modulé en DS-CDMA QPSK avec un débit binaire de 64 Kbps et une fréquence por-
teuse de 2 GHz. Le débit chip est de 3.84 Mchips/s. Nous étudions les performances du
contrôle de puissance rapide en boucle fermée en présence de 4 stations mobiles dans la
cellule et nous supposons que toutes les stations transmettent dans un milieu radio mobile
à évanouissements.
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 42

4.1.1 Performances du contrôle prédictif dans un environnement


radio mobile

Nous étudions, dans ce paragraphe, les performances de la procédure de contrôle de


puissance prédictif avec l’algorithme du gradient stochastique NLMS et l’algorithme récursif
RLS avec oubli en utilisant les paramètres optimaux déterminés dans le contexte radio
mobile.

Fig. 4.2 – Comportement de la puissance de transmission du M S1

Nous représentons sur la figure 4.2 le comportement de la puissance de transmission du


M S1 au cours de la procédure de contrôle de puissance. Dans cette figure, nous comparons
le procédure conventionnelle à celles utilisant une prédiction adaptative associée aux deux
algorithmes NLMS et RLS avec oubli et ce pour une vitesse du mobile v = 50 Km/s et avec
un pas d’ajustement de puissance fixe égal à 1 dB.

Nous remarquons que la puissance de transmission, contrôlée par les algorithmes de


prédiction, dépasse celle contrôlée par la procédure conventionnelle de 2 dB (du 10ème au
19ème slot), et (du 51ème au 52ème slot).
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 43

4.1.2 Effet du nombre de points de mesure sur la procédure de


contrôle prédictif

Nous supposons que les symboles contenus dans un slot sont transmis avec la même
puissance durant la période de contrôle de puissance Tcp . A cause de la variation temporelle
du canal multi trajets, les symboles arrivent au niveau de la station de base avec différents
niveaux de puissance. Pour illustrer le comportement du canal durant la transmission des
symboles d’un même slot, nous avons simulé le système UMTS avec un débit de transmission
égal à 64 kbits/s.

Nous représentons sur la figure 4.3 la variation du gain du canal durant la transmission
de 15 slots, chaque slot contient 160 symboles et ce pour les trois vitesses 10 km/h, 50 km/h
et 100 km/h. Les valeurs du gain du canal de transmission calculées aux instants de contrôle
de puissance (Tcp ) sont indiquées par des triangles. Nous remarquons que, pour v = 100
km/h, la variation du canal est assez rapide durant la transmission des symboles d’un même
slot. Pour cette raison, nous nous posons la question suivante : est-il utile de prendre des
points de mesure supplémentaires entre deux instants de contrôle de puissance?

Fig. 4.3 – Variation du canal radio mobile


Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 44

Dans la procédure de contrôle de puissance conventionnelle, la qualité de transmission


est mesurée en moyennant les puissances reçues de tous les symboles d’un même slot, nous
proposons dans cette nouvelle procédure de tenir compte de la variation du canal durant la
période Tcp , pour ce faire nous proposons de diviser les symboles d’un slot en N sous groupes
et de prédire le comportement du canal chaque période Tcp /N où N désigne le nombre de
sous groupes de symboles.

4.1.3 Implémentation du prédicteur adaptatif utilisant plusieurs


points de mesure

Nous supposons que le gain moyen du canal, de la ième station mobile, reste constant
durant la transmission du lème sous groupe de symboles appartenant au k ème slot et nous le
notons par gi (l) avec l = k + jTcp /N et 0 ≤ j ≤ N . Nous avons défini pour chaque utilisateur
M Si , d’une cellule donnée, les variables ci-dessous :

– L : La longueur du prédicteur,
– Gi (l) = [gi (l − 1),gi (l − 2), · · · ,gi (l − L)] : historique des L mesures précédentes du gain,
– gˆi (l) est le gain moyen estimé,
– ei (l) = gi (l) − gˆi (l) est l’erreur de prédiction, et
– Wi (l) = [wi1 (l),wi2 (l), · · · ,wiL (l)] est le vecteur des coefficients caractéristiques du
prédicteur.

Avant la transmission de la commande TPC du contrôle de la puissance d’émission du


slot suivant, la station de base doit estimer la valeur du gain gi (l) à partir des L valeurs
précédentes des gains moyens. L’estimation est notée gˆi (l). Cette dernière sera ensuite ôtée
de gi (l) pour déduire une erreur ei (l) d’estimation que nous essayons de minimiser. La figure
4.4 illustre le principe de la prédiction.

La prédiction du gain s’écrit:


L
X
gˆi (l) = wij gi (l − j) = WiT (l)Gi (l). (4.1)
j=1
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 45

gi (l)

?
z −1

gi (l − 1) - wi1
? 
−1 6
z
  ?
- wi2 - +
 
.
. 6 ?
.
.
.
.
? .
z −1
  ?
- wiL - +
gi (l − L)
 
6

ĝi (l) - + 
- +
ei (l) = gi (l) − ĝi (l)
Algorithme adaptatif 

Fig. 4.4 – Principe de la prédiction et d’adaptation


Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 46

Nous avons détaillé, dans le chapitre 3, les algorithmes du gradient stochastique NLMS
et des moindres carrés récursifs RLS avec oubli choisis pour la détermination des coefficients
optimaux du filtre prédicteur W et nous avons déterminés les paramètres optimaux pour
lesquels les deux algorithmes représentent les meilleures performances dans le contexte radio
mobile.

Fig. 4.5 – Variation de l’erreur de prédiction pour une vitesse v = 10 km/h

En utilisant les paramètres optimaux de l’algorithme adaptatif RLS, déterminés dans le


contexte radio mobile, nous avons tracé les courbes des figures 4.5, 4.6 et 4.7. Ces simulations
représentent la variation de l’erreur quadratique normalisée de prédiction introduite par
l’algorithme adaptatif RLS durant la transmission de 4 trames UMTS notée EQN et donnée,
en dB, par l’expression suivante :

 2
g(k) − ĝ(k)
EQN (k) = 10 log . (4.2)
g(k)

et ce pour trois différentes vitesses de déplacement du mobile. Chaque figure contient


trois courbes relatives à trois valeurs de sous groupes de symboles N .
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 47

Fig. 4.6 – Variation de l’erreur de prédiction pour une vitesse v = 50 km/h

Fig. 4.7 – Variation de l’erreur de prédiction pour une vitesse v = 100 km/h
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 48

Nous remarquons qu’en augmentant la vitesse de déplacement du mobile, il est plus per-
formant d’augmenter le nombre N de sous groupes de symboles, considéré dans la prédiction
adaptative du gain du canal de transmission. En effet, pour une vitesse v = 100 km/h, l’er-
reur quadratique normalisée EQN, calculée pour N = 10, est au moyenne inférieure de 30
dB par rapport à celle calculée pour N = 1. Cependant, pour v = 10 km/h, l’EQN calculée
pour les trois valeurs de N présente presque les mêmes performances.

4.2 Contrôle de puissance avec un pas d’ajustement


variable

Nous avons représenté sur la figure 4.3 l’évolution du canal durant la transmission des slots
pour différentes vitesses de déplacement de la station mobile. Cette figure montre que pour les
grandes vitesses (v = 100 Km/h), l’affaiblissement introduit par le canal est très important,
on parle dans ce cas des évanouissements profonds (deep fading). Pour bien contrôler la
puissance de transmission des stations mobiles en présence de ces évanouissements, il a
été proposé, dans [4], de faire varier le pas de contrôle de puissance suivant la vitesse de
déplacement des stations mobiles.

4.2.1 Principe du contrôle de puissance muti-niveaux

Basée sur le rapport énergie de bit à interférences Eb /I0 reçu [3], la station de base envoie
une commande TPC sur un certain nombre de bits. On note par Ci (k +1) la commande TPC
calculée à partir du k ème slot et envoyée par la station de base vers la ième station mobile
pour ajuster la puissance d’émission du slot émis à l’instant k + 1.

Soit P ei (k) la puissance d’émission du k ème slot de la trame envoyée par la ième station
mobile, la puissance reçue P ri (k) par la station de base s’exprime en fonction du gain canal
gi (k) par la relation suivante [3]:

P ri (k) = P ei (k) + gi (k)(dB) (4.3)


Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 49

On assume, qu’il n’y a pas de délai de transmission ni de traitement et que la commande


correspondante au slot k sera directement appliquée au slot k + 1, la puissance émise à cet
instant s’écrit donc:

P ei (k + 1) = P ei (k) + Ci (k + 1)∆P (dB) (4.4)

Dans la procédure conventionnelle de contrôle de puissance, le niveau d’ajustement de la


puissance ∆P est fixé à 1 dB et la commande de contrôle C est envoyée sur un seul bit.
En présence d’un canal radio mobile à trajets multiples, ce niveau d’ajustement ne peut
pas compenser, efficacement, les grandes atténuations, causées par le canal, de la puissance
transmise par la station mobile. Pour mieux combattre ces évanouissements, la procédure
de contrôle de puissance en boucle fermée adopte des niveaux multiples d’ajustement de la
puissance de transmission des stations mobiles.

Dans le cas de la liaison montante le pas de contrôle de puissance a été fixé à 1 ou 2 dB,
ce pas est choisi en fonction de la vitesse moyenne du mobile. Dans [4], on suggère de coder
les commandes de contrôle de puissance sur 2, 3 ou 4 bits au lieu de 1. Les pas varient de
0.25 à 1.5 dB pour maintenir les performances du système.

4.2.2 Performances du contrôle de puissance multi-niveaux

Plusieurs travaux se sont intéressés à la procédure de contrôle de puissance multi-niveaux


et la manière avec laquelle les niveaux d’ajustement de la puissance varient au cours de
cette procédure. Nous adoptons, dans notre étude, la procédure multi-niveaux dont le pas
d’ajustement varie selon la variation de Eb /I0 mesuré par rapport à le rapport énergie de bit
à interférences cible (Eb /I0 )cible [11]. Les Ci (k + 1) sont déterminés comme suit:
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 50




 3 siEb /I0 (k) − (Eb /I0 )cible < −5


2 si − 5 ≤ Eb /I0 (k) − (Eb /I0 )cible < −3






si − 3 ≤ Eb /I0 (k) − (Eb /I0 )cible < −

 1
Ci (k + 1) =


 0 si −  ≤ Eb /I0 (k) − (Eb /I0 )cible < 


 −1 si ≤ Eb /I0 (k) − (Eb /I0 )cible < 3





 −2

si3 ≤ Eb /I0 (k) − (Eb /I0 )cible
avec  = 0,5∆P .

Nous représentons sur la figure 4.8 le comportement de la puissance de transmission du


mobile M S1 , au cours du temps, pour un contrôle de puissance conventionnel comparé à un
contrôle multi-niveaux et ce pour une vitesse du mobile v = 50 km/s.

Nous remarquons qu’en présence des’évanouissements profonds (ici -17 dB au 4ème slot
et -16 dB au 25ème slot), la puissance de transmission contrôlée avec un pas d’ajustement de
puissance variable est supérieure de plus de 6 dB à la puissance de transmission contrôlée
par un pas fixe. Nous concluons que la procédure de contrôle de puissance multi-niveaux est
plus robuste, en présence des évanouissements profonds, que la procédure conventionnelle.

Fig. 4.8 – Comportement de la puissance de transmission du M S1


Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 51

Pour bien suivre les évanouissements rapides du canal et compenser, efficacement, ses
grandes atténuations, nous proposons de prédire le gain du canal gi d’envoyer la commande
correspondante à son état en avance.

4.2.3 Performances du contrôle de puissance multi-niveaux prédictif

Dans un canal radio mobile, les grandes atténuations de la puissance reçue se produisent
en présence des évanouissements profonds. Pour mieux compenser l’effet du canal, nous avons
appliquer les techniques prédictives dans la procédure de contrôle de puissance multi-niveaux.

La figure 4.9 représente le comportement de la puissance d’émission de la station mo-


bile M S1 durant la transmission de 4 trames UMTS. Nous comparons, sur cette figure, la
procédure de contrôle de puissance conventionnelle à un contrôle de puissance multi-niveaux
et à un contrôle multi-niveaux prédictif utilisant l’algorithme adaptatif NLMS et l’algorithme
des moindres carrés récursifs RLS. Nous avons simulé notre système avec 4 stations mobiles
se déplaçant toutes à la même vitesse v = 50 km/h.

Nous remarquons qu’en présence d’évanouissement profond au 25ème slot, la puissance


de transmission contrôlée par la procédure multi-niveaux prédictive peut compenser plus
efficacement ce f ading que les autres procédures.

4.3 Conclusion

Nous avons évalué, dans ce chapitre, les performances des techniques prédictives dans
la procédure de contrôle de puissance. Nous avons introduis, par la suite, plusieurs niveaux
d’ajustement de puissance pour lutter contre les évanouissements profonds du canal. Associé
aux techniques prédictives, le contrôle multi-niveaux présente de meilleures performances.
Méthodes prédictives de contrôle de puissance dans un environnement radio mobile 52

Fig. 4.9 – Variation du canal et comportement de la puissance d’émission de M S1


Structure en treillis 53

Chapitre 5

Prédiction adaptative de la variation


du canal de transmission radio mobile
utilisant la structure en treillis
Structure en treillis 54

Les performances du schéma de contrôle de puissance basé sur une prédiction adaptative
des variations du canal radio mobile, se reposent sur la qualité de cette prédiction. Dans les
chapitres précédents, nous avons montré que la détermination de la mémoire de prédicteur
(longueur L du filtre prédicteur) dépend de la variation du canal : rapide ou lente. L’utilisa-
tion d’une longueur L inadéquate entraı̂ne la dégradation des performances de la prédiction.
Pour cette raison, nous avons pensé à utiliser la structure en treillis pour l’implémentation
du préducteur étant donné que cette dernière ne présente pas le problème de surdimension-
nement.

5.1 Le filtre de prédiction linéaire en treillis

La structure en treillis est constituée d’un ensemble de cellules mis en cascade. Son schéma
d’implémentation peut être déduit en considérant à la fois le signal erreur de prédiction avant
à l’ordre L (prédiction à partir des échantillons passés) :

ea,L (n) = x(n) − aTL (n)X(n − 1), (5.1)

où
X(n − 1) = [x(n − 1),x(n − 2), · · · ,x(n − L)]T

et
aL = [a1,L ,a2,L , · · · ,aL,L ]T

le vecteur prédicteur avant à L éléments.

Et le signal erreur de prédiction arrière à l’ordre L (prédiction à partir des échantillons


futurs) :
eb,L (n) = x(n − L) − bTL (n)X(n), (5.2)

où
bL = [b1,L ,b2,L , · · · ,bL,L ]T

le vecteur prédicteur arrière à L éléments.

Dans [8], on montre que :

ea,L (n) = ea,L−1 (n) − kL eb,L−1 (n − 1), (5.3)


Structure en treillis 55

eb,L (n) = eb,L−1 (n − 1) − kL ea,L−1 (n), (5.4)

où kL sont appelés coefficients de réflexion.

La structure correspondante (5.3) et (5.4) est donnée à la figure 5.1,il s’agit d’une cellule
élémentaire du filtre en treillis.

Un filtre complet d’ordre L est constitué d’un ensemble de L cellules en cascade. L’ini-
tialisation est, ea,0 (n) = eb,0 (n) = x(n).

Fig. 5.1 – Cellule de filtre de prédiction adaptatif en treillis

La correspondance entre les coefficients ai,L et les coefficients de réflexion est fournie par
la récurrence. L’ensemble de ai,L (1 ≤ i ≤ L) s’obtient à partir de l’ensemble des ki en
L itérations, avec indices croissants. Pour calculer les ai à partir des ki , il faut procéder
dans l’ordre inverse et calculer les coefficients intermédiaires ai,j (1 ≤ i ≤ L − 1; j ≤ i) par
l’expression suivante [8]:

1
aj,(i−1) = [aj,i + ki a(i−j),i ]; ki = ai,i (5.5)
1 − ki2
Structure en treillis 56

5.2 Adaptation de la structure en treillis

pour l’adaptation de la structure en treillis les algorithmes développés combinent à la


fois des récurrences dans le temps et sur l’ordre, pour calculer, à chaque fois qu’une nouvelle
valeur du signal d’entrée devient disponible.

Les opérations d’un filtre adaptatif en treillis sont données dans ce qui suit [8] :

Pour 0 ≤ l ≤ L − 1

ea,l+1 (n + 1) = ea,l (n + 1) - kb,l+1 (n)eb,l (n)

eb,l+1 (n + 1) = eb,l (n) - ka,l+1 (n)ea,l (n + 1)

ka,l+1 (n + 1) = ka,l+1 (n) + ea,l (n + 1)ϕl (n)eb,l+1 (n + 1)/Ea,l (n + 1)

kb,l+1 (n + 1) = kb,l+1 (n) + ea,l+1 (n + 1)ϕl (n)eb,l (n)/Eb,l (n)

ϕl+1 (n + 1) = ϕl (n + 1) - ϕ2l (n + 1)e2b,l (n + 1)/Eb,l (n + 1)

Eb,l+1 (n + 1) = λEb,l+1 (n) + e2b,l+1 (n + 1)ϕl+1 (n + 1)

Comme il y a deux types de récurrences, il faut distinguer deux types d’initialisations ; sur
l’ordre et temporelle. Les initialisations des récurrences sur l’ordre sont obtenues de manière
directe. Les erreurs de prédiction ont comme valeur initiale le nouvel échantillon du signal
d’entrée ; les énergies d’erreur de prédiction, la puissance de ce signal ; et la variable ϕ0 (n)
est mise à un.

Pour les récurrences temporelles, on initialise comme suit:

ea,l (0) = eb,l (0)= 0, 0 ≤ l ≤ L − 1

Ea,l (0) = λL E0 , 0 ≤ l ≤ L − 1

Eb,l (0) = λL−l E0 , 0 ≤ l ≤ L − 1

Où E0 est une constante positive et λ facteur de pondération .


Structure en treillis 57

5.3 Détermination des paramètres du prédicteur adap-


tatif

Afin de déterminer les paramètres de l’algorithme pour lesquels l’erreur quadratique


moyenne est minimale, nous avons tracé le courbe de figure 5.2. Ces simulation représentent
la variation de l’EQM en fonction de λ. Notons que l’erreur de prédiction qui nous intéresse
ici correspond à l’erreur de prédiction avant à la sortie du dernier étage ea,l (n).

Nous avons estimé à travers cette simulation les valeurs optimales de λ pour les différentes
valeurs de L. Nous remarquons que pour L = 10, l’EQM = 0. L’analyse de cette courbe
nous permet de tirer la conclusion suivante : l’EQM est minimale pour les grandes valeurs
de L et les grandes valeurs de λ. Ainsi, nous avons résolu le problème de la longueur de la
mémoire du prédicteur puisqu’il suffit de choisir L élevée.

Fig. 5.2 – Variation de l’EQM en fonction de λ pour différentes valeurs du longueur du filtre
prédicteur
Structure en treillis 58

5.4 Performances de l’algorithme des moindre carrés


rapides pour les filtres à structure en treillis

Nous avons étudié aux paragraphes précédents les paramètres optimaux pour lesquels
l’algorithme de moindres carrés rapides pour les filtres à structure en treillis présentent de
meilleures performances. Nous proposons, dans ce paragraphe, de comparer les performances
de l’algorithme des moindres carres rapides pour les filtres à structure en treillis, avec les
algorithmes NLMS à pas µ et RLS avec facteur d’oubli, dans la prédiction du canal radio
mobile à évanouissements rapides. Nous présentons sur la figure 5.3 la variation du gain

Fig. 5.3 – Variation du gain du canal prédit avec les trois algorithmes

prédit avec les trois algorithmes durant la transmission de 6 trames. Cette simulation est
réalisée pour une vitesse v = 70 km/h et en utilisant les paramètres déterminés précédement.

D’après la variation du gain prédit avec les trois algorithmes, nous remarquons que,
en présence des évanouissements rapides, l’algorithme des moindres carrés rapides pour les
filtres à structure en treillis présente des meilleures performances par rapport au NLMS et
RLS .
Structure en treillis 59

5.5 Conclusion

Nous avons proposé, dans ce chapitre, d’étudier la structure en treillis. Cette structure a
été associée à l’algorithme des moindres carrés rapides pour les filtres à structure en treillis
ce dernier permet de prédire d’une manière adaptative la variation de la puissance du signal
reçu dans un système UMTS en présence d’un canal de transmission radio mobile.

Nous avons déterminés, par la suite, les paramètres optimaux pour lesquels l’algorithme
représentent les meilleures performances dans le contexte radio mobile. Les résultats de
simulations, que nous avons présenté, ont montré que l’algorithme de moindres carres rapides
pour les filtres à structure en treillis présente des meilleures performances par rapport au
NLMS et RLS.
Conclusion générale

Les travaux développés dans le cadre de ce mémoire ont porté sur la procédure de contrôle
de puissance dans le système UMTS. Dans le premier chapitre, nous avons présenté la chaı̂ne
de transmission DS-CDMA et ses différents paramètres qui la caractérisent.

Dans le deuxième chapitre, nous avons introduit les différentes caractéristiques du canal
radiomobile, nous avons présenté la méthode de Jakes utilisée pour générer la partie multi
trajets du canal de transmission,

Dans le troisième chapitre , nous avons étudié les performances de l’algorithme adaptatif
du gradient stochastique NLMS,et l’algorithme adaptatif des moindres carrés récursifs RLS
avec oubli. Nous avons déterminé, par la suite, les paramètres optimaux pour lesquels les
deux algorithmes représentent les meilleures performances dans le contexte radio mobile. Les
résultats de simulations, que nous avons présenté, ont montré que l’algorithme des moindres
carrés récursifs RLS avec oubli présente une meilleure poursuite de la variation du canal radio
mobile à évanouissements rapides comparé à l’algorithme du gradient stochastique NLMS.

Dans le quatrième chapitre de ce travail, nous avons étudié les performances des tech-
niques prédictives dans la procédure de contrôle de puissance. Nous avons introduis, par la
suite, plusieurs niveaux d’ajustement de puissance pour lutter contre les évanouissements du
canal. Associé aux techniques prédictives, le contrôle multi-niveaux présente de meilleures
performances.

Finalement, dans la dernière partie de ce travail, nous avons étudié les performances
de l’algorithme des moindres carrés rapides pour les filtres à structure en treillis dans un
contexte radio mobile. Nous avons déterminés, par la suite, les paramètres optimaux qui
représentent les meilleures performances dans la prédiction du gain du canal radio mobile. Les
Conclusion générale 61

résultats de simulations, que nous avons présenté, ont montré que l’algorithme des moindres
carrés rapides pour les filtres à structure en treillis présente de meilleures performances de la
variation du canal radio mobile à évanouissements rapides comparé à l’algorithme adaptatif
du gradient stochastique NLMS,et l’algorithme adaptatif des moindres carrés récursifs RLS
avec oubli.
Annexe A 62

Annexe A
Mise en équations de l’algorithme
adaptatif RLS

le lemme d’inversion matricielles

Soient A et B deux matrices définies positives de taille L × Lvérifiant l’équation:

A = B −1 + CD−1 C T , (6)

ou D est une matrice inversible de taille L × L et C est une matrice de taille L × N . Alors,
l’inverse de la matrice A s’écrit:

A−1 = B − BC(D + C T BC)−1 C T B, (7)

Nous avons montré au chapitre 3 que:

R(k) = λR(k − 1) + G(k)GT (k), (8)

en posant: A = R(k),B −1 = λR(k − 1), C = G(k), D = 1, On obtient donc l’équation


récursive suivante pour l’inverse de la matrice de corrélation:

−1 −1 −1 λ−2 R−1 (k − 1)G(k)GT (k)R−1 (k − 1)


R (k) = λ R (k − 1) − (9)
1 + λ−1 GT (k)R−1 (k − 1)G(k)
Bibliographie 63

Bibliographie

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