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- Katalin Tasi
Introduction du thème
As-tu un animal de compagnie ? Si non,
quel animal aimerais-tu ?
Découverte et hypothèse
1) Observe le kamishibaï et le butaï de la bibliothèque. En as-tu déjà vu ? Comment va-
t-on lire ce livre à ton avis ?
Compréhension
2) Que faisait-il avec ses amis avant de se réfugier (=se cacher) dans l’immeuble ?
3) Où se réfugie-t-il ?
Cette histoire est racontée du point de vue (=ce qu’il pense) du chat. Les noms des
habitants sont-ils les vrais nom ou des sobriquets (=surnoms) ?
À ton avis, pourquoi le chat pense-t-il que ce sont leurs noms ? Pourquoi les enfants de
la famille n’ont pas de surnoms ?
Expression écrite/créative
Un nouvel habitant ou une nouvelle famille déménage dans l’immeuble. Le chat va lui
rendre visite. Imagine : à quoi ressemble-t-il ? Que fait-il chez lui ? Comment accueille-t-il
le chat ? Comment surnomme-t-il le chat ? Comment le chat l’appelle-t-il et pourquoi ?
Sur une feuille A3, dessine une scène représentant ton habitant et le chat. Présente-le à
la classe en lisant ton texte, comme un kamishibaï.
Version tapuscrite
Miaou ! Bonjour les amis ! Moi, je m’appelle... hum… Ce n’est pas si simple, il faut que je vous
explique. Avant, je n’avais pas vraiment de nom. Je traînais dans les rues. Par un jour de pluie, ma
bande et moi, on jouait à embêter les chiens. Poursuivi par un vilain cabot, je me suis caché dans
une cage d’escalier.
Oh ! mais c’est chouette, ici ! Une coursive fait le tour des étages. Au fond, sous l’escalier, un vieux
canapé abandonné au tissu tout doux est mon lieu de refuge. Mais je m’égare ! Je voulais parler
de mon nom… En fait, j’en ai plusieurs depuis que j’habite dans l’immeuble. Vous voulez les
connaître ?
Au rez-de-chaussée habite une famille nombreuse. Je ne sais pas combien sont les enfants. Ils
gambadent et cavalent partout, je n’arrive jamais vraiment à les compter.
Je commence ma journée chez eux. Je fais un bond jusqu’au rebord de leur fenêtre et , comme
elle est toujours ouverte, j’entre sans me faire remarquer.
Aussitôt c’est la rigolade avec Sylvie, la plus petite. Nous sautons sur son lit. Elle adore ça : « HOP,
plus haut !... HOP, encore plus haut ! ».
– ÇASUFFI, Sylvie ! C’est l’heure du petit déjeuner ! crie la maman en entrant dans la chambre.
Moi, je me cache sous le lit. Elle dit souvent la même chose :
– Tilou, ÇASUFFI ! Le dentifrice ne se mange pas !
– Pierrot, ÇASUFFI ! Ne mets pas la jupe de ta sœur !
– Sylvie, ÇASUFFI ! Ne tire pas sur la queue de ce malheureux chat !
– Où est passé Jojo? ÇASUFFI !
Lorsque enfin la maison devient calme, la maman dépose un bol de lait devant le lit.
J’aurais bien aimé quelques caresses mais :
– ÇASUFFI, Minou, je n’ai pas le temps !
ÇASUFFI, c’est sympathique comme nom.
Au premier, habitent Mamihuguette et Papirémon. Je le sais, parce que leur voisine les appelle
ainsi. Elle, son nom c’est Mapetitejulie.
– VIENPARICI, me lance Mamihuguette.
Dès que j’entre, elle me donne trois belles rondelles de salami, parfois du foie de morue.
Mamihuguette, je l’adore, avec ses pantoufles chaudes et douces, décorées de roses, et sa
fidèle robe de chambre.
Papirémon ne me donne jamais rien, il est tout le temps grognon. Mais, pendant que
Mamihuguette prépare le café, il me laisse monter sur ses genoux. Je me frotte alors sur son
pyjama et il me gratte les oreilles. Pour ça, il est champion ! Mais dès que Mamihuguette lui sert
son café, il me jette par terre :
– Va-t-en, SALBÊTE !
Je file au second. C’est l’heure où Éunédeuétroi est à la maison. Oui, je sais, il vaudrait mieux que
j’évite cet appartement, où il y a aussi un chien. Mais cet animal a beau aboyer tout le temps, il ne
fait même pas peur à une mouche. Il a un nom ridicule, quand Éunédeuétroi l’appelle : Grigri,
Grigri, Grigri... On entend un grillon.
Quand j’arrive chez Éunédeuétroi, il est en train de travailler ses abdos et ses biceps. Il aime que
je grimpe sur son dos pendant qu’il fait ses pompes, ça le rend plus balaise. Après son exercice,
lorsqu’il contracte ses biscotos devant le miroir, il adore que je le regarde. Comme je suis un peu
fatigué, je m’allonge sur le tapis pour commencer une sieste. C’est alors que Grigri s’énerve
contre moi. Et à chaque fois Éunédeuétroi me met dehors :
– Allez DUBALAI !
L’après-midi, je traîne dans le grenier. Parfois je fais un petit tour sur le toit, je m’amuse à courir
après les pigeons. De là-haut, je guette le retour de Mapetitejulie. Il commence à faire nuit.
- MINOUMINOUTESSIMIGNON !
Je dévale les escaliers et me colle à ses jambes. C’est mon nom préféré.
Je la suis dans la cuisine. En dansant, elle me prépare un bon petit plat. Mapetitejulie ne remarque
pas qu’au même moment, Éunédeuétroi sort arroser ses plantes, pour la dévorer des yeux.
Auprès d’elle je ronronne. Quand je me mets à ronfler, elle me dit :
– MINOUMINOUTESSIMIGNON, il est l’heure d’aller te coucher!
J’arrive au rez-de-chaussée :
– Tilou ÇASUFFI ! Arrête de jouer avec l’interrupteur !
– Pierrot ÇASUFFI ! Saute pas sur le lit, tu vas finir par le casser !
– Ah non, Édith ! ÇASUFFI ! Il faut encore changer ta couche !
– Où est encore passé Jojo ? ÇASUFFI !
Moi, je monte sur le lit de Sylvie : « HOP, plus haut !... HOP, encore plus haut ! »
– ÇASUFFI, c’est l’heure d’aller au lit maintenant !
Tic, tic, tic... Mamihugette est concentrée sur son tricot. Je joue un peu avec la pelote de laine.
Papirémon dort déjà. J’entends la porte de l’immeuble, c’est Éunédeuétroi qui rentre de son
footing du soir.
– Viens avec moi regarder le match, tu nous portes bonheur, on gagne de plus en plus souvent !
Tous les trois, installés sur le canapé, nous regardons la télévision. De nombreux bonhommes
courent après une balle... Éunédeuétroi n’arrête pas de leur crier dessus. Je ne sais pas s’ils
l’entendent, mais c’est drôle de le voir s’agiter comme ça. On a gagné !
Je file retrouver mon canapé. Voilà, maintenant vous savez comment je m’appelle. Quoique...
Annexe