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CHAT’PITRE 1

Abylie SKAL

CHAT’PITRE 1

Avec l’aimable autorisation de


© Abylie SKAL & CAT’S GARFIELD

ISBN : : 978-2-9572319-0-4

Dépôt Légal : Décembre 2020

Tous droits réservés

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2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Dans la même collection

Si tu savais ma vie…

Folies bergères

Et rond, et rond, petit patachon


AVANT-PROPOS

Ce recueil est le premier de ce que j’espère une


longue série de nouvelles associatives. Un combat
incessant où chaque sortie littéraire permettra la
mise en lumière d’une nouvelle association dans le
besoin.

Un recueil acheté, c’est 60 % des bénéfices reversés


par paypal à l’association ciblée, lui permettant ainsi
d’éponger les factures et continuer le combat.

Parce qu’on peut tous y prendre part.

Il n’existe pas de petites rivières. Juste des points


d’eau qui alimentent celui qui s’y abreuve
Si Chat’pitre 1 a pu naître, c’est parce qu’un
très grand nombre d’adoptants ont répondu
favorablement à ce projet. Ces nouvelles, ce sont les
leurs et celles de leurs protégés.

Par ce geste, ils apportent leur soutien à l’association.


Toute l’équipe vous souhaite une agréable lecture et
une belle découverte de leurs loulous
RENCONTRE SUR UNE
FARANDOLE DE CHATONS

La première fois que j’ai vu Manon, c’était pour


le sauvetage d’un chaton noir et blanc qui jouait tout
seul au bord d’une rivière. Seul rescapé d’une fratrie
de trois qui, quelques jours auparavant, s’amusaient
tous ensemble sous les yeux rieurs des touristes.
Pourtant personne n’avait bougé pour les aider.

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Me trouvant là par hasard, j’ai essayé de contacter
différentes associations, mais toutes étaient saturées
(évidemment, nous étions en plein été.…).

Une seule m’a répondu favorablement, même si rien


n’était encore gagné.

« Je vais essayer de vous aider et je vous envoie


quelqu’un ».

J’ai alors vu arriver une grosse voiture. Une


jeune femme aux cheveux blonds est sortie et m’a
simplement dit « Je m’en occupe ».

Cette jeune femme s’appelait Manon. En deux temps,


le chaton entrait dans une cage de transport, en route
vers la sécurité. Depuis, il a été adopté… Je n’ai pas
oublié ce geste, cette abnégation pour un simple

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chaton. Beaucoup de personnes n’auraient pas pris la
peine de s’y attarder, préférant continuer leur
chemin. Mais pas Manon. Aussi, le jour où, un matin
d’automne, j’ai trouvé quatre chatons de toutes les
couleurs jouant dans mon jardin, j’ai appelé de
nouveau certaines associations. Les chatons,
enfermés dans ma salle de bains, allaient dans la
litière, mangeaient des croquettes et se laissaient
facilement manipuler, preuve irréfutable qu’ils
n’étaient pas arrivés par hélicoptère dans mon
jardin !

Une petite association m’a offert les soins


contre le coryza (merci à elle), et je n’ai eu qu’à payer
les vermifuges et pipettes contre les puces. Mais que
faire de ces quatre chatons ?

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Pour des raisons personnelles et
professionnelles, je ne pouvais pas les garder. Alors
j’appelle Manon, qui se démène pour m’aider à tous
les placer et me donne quelques conseils… Au bout
de huit jours, l’un d’eux était adopté par une voisine,
et les trois autres, placés en Famille d’Accueil (FA),
alors que je continuais à les suivre, à distance.

Tous ont depuis trouvé définitivement leurs


familles… À la hauteur de mes moyens, j’ai alors
décidé d’aider cette jeune femme pour qui l’amour
des animaux, particulièrement celui des chats,
prenait grande place dans son cœur.

Manon m’a aidée et je ne l’oublierai jamais. On peut


lui reprocher son impatience, son caractère entier,
mais sûrement pas sa sincérité dans son engagement.
Jamais ! C’est pour cela que je suis devenue

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supportrice, adhérente de l’association Cat’s Garfied,
et marraine de Macha, un de ses protégés.

Catherine

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SÜKI

Salut, moi c’est Süki, une adorable minette


tricolore qui n’a pas tardé à rejoindre sa famille pour
la vie. Normale, je suis trop mignonne. Le choix de
m’adopter n’a pas été bien difficile. Il s’agissait
surtout de ne pas se précipiter et prendre la
meilleure des décisions pour que tout le monde y
trouve son compte. Surtout que deux chats vivent
déjà dans la maison. Y aurait-il une place
supplémentaire pour une petite minette comme
moi ? Il faut croire que oui, car je fais définitivement
battre leur cœur et, à l’unisson, tous décident de
franchir le pas.

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Mon nom y est aussi pour quelque chose car il
leur rappelle Sukiyaki, un nom japonais d’une
délicieuse fondue dont mes humains raffolent ! Je
suis d’ailleurs officiellement rebaptisée ainsi. Et
comme je suis toute fine et haute sur pattes, ils me
trouvent également un surnom : Pépette.

La première rencontre dans ma famille d’accueil a


tout d’abord laissé perplexe ceux qui comptaient
m’adopter. J’étais timide et n’osais pas approcher. Le
contact de leurs bras m’a paru désagréable... Mais ils
ne se sont pas découragés pour autant car la décision
était sans appel : ils m’accueilleraient à bras ouverts
et avec patience !

C’est Stéphanie qui m’a conduite chez eux, un


samedi de novembre, peu après mon opération.
J’étais encore un peu dans le gaz, mais cela n’enlevait

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rien à mon charme ! Comme pour toute arrivée d’un
nouveau membre dans une famille, mes premiers
instants restent gravés dans leur mémoire, et ils me
revoient encore, blottie dans la panière spécialement
préparée pour l’occasion. J’observais tout et profitais
d’une portion de pâtée préparée pour me souhaiter la
bienvenue… Dans la foulée, j’ai rencontré les deux
autres chats de la maison : Chinkies, jeune mâle
munchkin, et IPV6, chatte européenne d’âge moyen.
Quel stress ça a été ce jour-là ! Mais je suis restée
docile, preuve indéniable de mon bon caractère ! De
cette rencontre, IP n’est pas très jouasse et préfère
aller bouder. Mais pour Chinkies, chat sociable, c’est
le coup de foudre immédiat, et le voilà à me suivre
gentiment pendant deux-trois jours, alors que je fais
pourtant de mon mieux pour vagabonder
discrètement et découvrir des tonnes de cachettes. Je
fais beaucoup d’effort et ma curiosité aide. Je ne reste
pas bien longtemps hors de vue. Cela dit, je suis

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toujours hors de portée car je sais ce que je veux : pas
trop de câlins, ni de caresses !

La maison me plaît énormément et je trouve


rapidement une place confortable. D’abord dans le
hamac de l’arbre à chat, puis dans le carton rempli de
papiers. Il n’y que moi pour dormir en boule à même
le parquet du petit pallier... Mais Chinkies est bon
séducteur et je cède vite à son charme. Nous dormons
et mangeons ensemble, et il me fait visiter les
moindres recoins inexplorés de la maison. C’est aussi
mon mentor. Voilà pourquoi nous nous élançons
gaiement tous les deux dans des courses poursuites
endiablées ou des échanges de balles !

La vie à trois chats se met progressivement en


place et je suis le mouvement de bonne grâce,
notamment pour la découverte du jardin. Sous
surveillance et avec harnais, et je dois bien avouer y
prendre goût ! Et puis, je commence à causer : de

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longs roucoulements pour manifester mes émotions
auxquels mes maîtres répondent avec humour :

— Ouiiiii ! On est là !!!

Leurs voix m’indiquent où les trouver dans la


maison, et c’est avec bonheur que je viens les
rejoindre pour grimper ensuite sur un de mes
endroits préférés : l’armoire ! Question câlins, je
progresse à la vitesse grand V et deviens de plus en
plus demandeuse, notamment lors du rituel de la
douche. Là, je suis toute contente d’avoir des
caresses, emmitouflée dans du tissu éponge chaud et
humide… comme IP et Chinkies d’ailleurs. Alors, c’est
chacun son tour, mais je suis bonne joueuse et cède
volontiers ma place pour jouer avec le petit filet d’eau
qui coule du robinet. Une de mes dernières passions !

On dit souvent que la gourmandise est un


vilain défaut. Je n’y échappe pas et on parle même de

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moi comme d’une vorace. Je ne laisse pas ma part au
lion ! Dernièrement, c’est thon party le soir, et
j’engloutis ma portion comme une goulue ! Peut-être
avec le temps comprendrais-je que ma gamelle ne
craint rien….

Toutes ces quelques lignes pour dire comme je


suis une minette bien épanouie avec ma famille
humaine et mes copains chats. Et même s’il me faut
encore un temps d’observation avant de me décider à
faire confiance, je rends toujours au centuple ce
qu’on me donne !

Moi, Süki-Pépette, je vous le dis : je fais la fierté de ma


famille.

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