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Il existe une grande variété de tableaux de financement et de flux. On peut cependant les
classer en 2 catégories : les tableaux de financement fonctionnels (ie entre autre le tableau
proposé par le PCG de 1982) et les tableaux de flux de trésorerie (ie entre autres le tableau de
l’ordre des experts-comptable).
Le bilan comptable peut être considéré comme l’état à un moment donné des stocks d’emplois
et des stocks de ressources dont dispose l’entreprise. La mise en évidence des flux d’emplois
et de ressources engendrés au cours de l’exercice peut donc s’appuyer sur la confrontation,
ligne par ligne, du bilan de fin d’exercice avec le bilan de début d’exercice.
Exemple :
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Résultat 1 000 1 700
Emprunts et dettes 7 550 5 150
Dettes fournisseurs 2 810 7 530
Dettes diverses 1 230 1 530
On procède ensuite à une classification des différences calculées en flux d’emplois et en flux
de ressources selon qu’elles sont censées correspondre à une sortie ou à une entrée de fonds,
immédiate ou différée ; on obtient ainsi un tableau de financement.
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Synthèse :
Emplois Ressources
Augmentations d’actif Diminutions d’actif
Diminutions de passif Augmentations de passif
Toutefois, certaines variations peuvent exiger une analyse plus détaillée ou poser des
problèmes d’interprétation.
Les dotations aux amortissements ne mesurent pas en elles- mêmes un flux financier :
elles ne sont en effet qu’une estimation des dépréciations subies par les
immobilisations de l’entreprise au cours de l’exercice et cette estimation n’a aucune
conséquence sur les disponibilités de l’entreprise. Néanmoins, on les fait généralement
apparaître en ressources dans le tableau de financement comme élément du calcul de la
capacité d’autofinancement.
Exemple :
Dotation aux amortissements
+ bénéfice de l’exercice
= CAF
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doit apparaître au tableau de financement. En revanche une augmentation par
incorporation de réserves procède d’un simple virement comptable sans signification
financière. Et en principe, on ne fait pas apparaître le flux correspondant dans le
tableau de financement.
Exemple : dans la mesure où les réserves n’ont pas varié pendant l’exercice, on a supposé
que l’augmentation de capital s’était faite en numéraire.
Ces tableaux sont les homologues des bilans fonctionnels et expriment la même logique
financière d'affectation des ressources stables de l'entreprise au financement de ses différents
cycles de fonctionnement. Le tableau des emplois et des ressources du PCG 1982 appartient à
cette catégorie.
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2.1 Structure et interprétation
Ils reprennent en dynamique les mêmes notions et vérifient la même relation fondamentale.
Ainsi le tableau de financement précédent peut aussi être organisé à partir de ces relations.
• La variation du FDR est la résultante des flux d'emplois et de ressources qui affectent
les ressources stables (CAF, augmentations de capital, nouveaux emprunts,
remboursements d'emprunt …) et les immobilisations brutes (investissements,
désinvestissements, prises et cessions de participation …);
• La variation du BFDR global est la résultante des flux d'emplois et de ressources
induits par les opérations courantes d'exploitation (variation du BFDR d'exploitation)
et hors exploitation (variation du BFDR hors exploitation);
• La variation de la trésorerie, quant à elle, est la résultante de la variation du FDR et de
la variation du BFDR. On peut aussi la calculer par différence entre la variation des
disponibilités et la variation des concours bancaires courants.
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Il faut remarquer que les concours bancaires courants participent à la détermination de la
trésorerie nette. Ils sont extraits des emprunts et des dettes auprès des établissements de
crédits.
Ainsi dans notre exemple, la trésorerie diminue de 1 130. Cette diminution est la résultante
d'une réduction du FDR et d'une réduction du BFDR. L'entreprise n'a pas mobilisé
suffisamment de ressources stables pour financer les investissements qu'elle a réalisé. Les
causes d'une telle situation peuvent être multiples : faiblesse de la CAF, mauvaise
synchronisation entre emplois stables et ressources stables (pas de plan d'investissement ni de
financement), investissements réalisés pour saisir une opportunité … Bien qu'elle ait réduit
son BFDR (et notamment son BFDR d'exploitation), elle a dû faire face à un besoin de
trésorerie de 1 130, supérieur au montant des disponibilités (940) dont elle disposait à la fin de
l'exercice N. Ce qui l'a conduit à solliciter des concours bancaires à hauteur de 750. En
définitive, le maintien de son équilibre financier se traduit par une ponction de 380 sur ses
disponibilités de début de période.
∆ TR = ∆ FDR - ∆ BFDR
∆ FDR = ∆ TR + ∆ BFDR
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2.2.1 Le calcul de la variation du FDR net global
Dans cette partie du tableau sont inventoriés el s flux de ressources durables i.e. stables et
d'emplois stables qui ont affecté le FDR pendant l'exercice.
Les flux de ressources stables comprennent : la CAF de l'exercice, les cessions ou réductions
d'éléments de l'actif immobilisé, les augmentations de capitaux propres et l'augmentation des
dettes financières.
Les flux d'emplois stables comprennent : les distributions de dividende mises en paiement au
cours de l'exercice (et donc relatives au bénéfice de l'exercice précédent), les acquisitions
d'éléme nts de l'actif immobilisé, les charges à répartir sur plusieurs exercices, les réductions
de capitaux propres et les remboursements de dettes financières.
Par différence entre le total de ces flux de ressources stables et le total des flux d'emplois, on
détermine la variation du FDR net global. Cette variation mesure une ressource nette si elle
est positive et un emploi net si elle est négative.
Dans cette partie du tableau sont inventoriés les flux d'emplois et de ressources qui
déterminent d'une part la variation du BFDR, et d'autre part, celle de la trésorerie. En faisant
la somme des 2 variations, on retrouve la variation du FDR calculée dans la première partie
du tableau emplois-ressources.
Dans cette seconde partie du tableau, les flux d'emplois (augmentations des stocks, des
créances et des dettes) affectant le BFDR sont assortis du signe (-). Inversement, les flux de
ressources (diminution des stocks et des créances et augmentation des dettes) sont assortis du
signe (+).
Conséquence de cette convention d'écriture : une augmentation du besoin est affectée du signe
(-) et une diminution du signe (+). Par conséquent, le signe de l'utilisation de la variation du
FDR net global est l'opposé de celui de la variation calculée dans la première partie du
tableau.
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3 Les tableaux de flux de trésorerie
Dans son système documentaire développé, système dont les éléments sont d’usages
facultatif, le PCG 1982 propose un modèle de tableau des emplois et des ressources. Ce
tableau est l’homologue des bilans fonctionnels et expriment la même logique financière
d’affectation des ressources stables de l’entreprise au financement de ses différents cycles de
fonctionnement.
Dans les années 80, l’analyse fonctionnelle a fait l’objet de critiques portant d’une part sur la
notion de ressources stables et, d’autre part sur l’hypothèse d’affectation successive des
ressources stables aux emplois. Ces critiques ont débouché sur un nouveau type de tableau de
financement utilisé par la Centrale de bilans de la Banque de France depuis 1987.
Les tableaux de flux visent à mettre en évidence la contribution des différentes catégories
d’activité de l’entreprise à la variation globale de sa trésorerie au cours de l’exercice. En
1988, l’ordre des experts-comptables (OEC), dans une recommandation auprès de ses
membres, a préconisé un tel tableau de trésorerie de préférence à un tableau de type
fonctionnel.
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de capital, le paiements de dividendes, l’émissions et le remboursements d’emprunts
… Le solde de toutes ces opérations mesure leur impact global sur la trésorerie de
l’entreprise.
Il s’agit alors d’élaborer un document qui mette en évidence la contribution de chacune de ces
3 catégories d’opérations.
Remarque :
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3.2 Le tableau des flux de trésorerie de l’OEC
Sa structure est celle qui vient d’être présentée. La variation globale de trésorerie qui s’y
trouve calculée est la somme de 3 éléments :
• La trésorerie provenant des ou affectée aux opérations d’exploitation,
• La trésorerie provenant des ou affectée aux opérations d’investissement,
• Et la trésorerie provenant des ou affectée aux opérations de financement.
La seconde option consiste à partir de l’EBE (hors variation de stocks) en tenant compte :
• Des autres charges et produits liés à l’exploitation et susceptibles d’entraîner une
variation de trésorerie ;
• De la variation des décalages de trésorerie sur opératio ns d’exploitation. Elle
correspond à la différence entre la variation des créances et la variation des dettes
d’exploitation.
Le tableau se termine non sur les disponibilités mais sur la trésorerie mesurée par la différence
entre celle-ci et les concours bancaires courants :
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Conclusion : un tableau de financement ou de flux ne contient aucune information nouvelle
mais il s’agit d’une synthèse très commode pour interpréter l’évolution de la situation
financière de l’entreprise et de son risque de défaillance.
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