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Corrigé TD 6

Exercice 1

1°).

Classes de si = nici /
salaires ci ni
fi F(x)
x 100 x 100
ni ci n c i i
S(x)
x100
mensuels x100
[700 - 1 100[ 900 311 51,8 51,8 279 900 27,3 27,3
[1 100 -1 200[ 1 150 52 8,7 60,5 59 800 5,8 33,1
[1 200 -1 400[ 1 300 20 3,3 63,8 26 000 2,5 35,6
[1 400 - 1 800[ 1 600 15 2,5 66,3 24 000 2,3 38,0
[1 800 - 4 500[ 3 150 202 33,7 100,0 636 300 62,0 100,0
Totaux 600 100,0 1 026 000 100,0

Pour tracer une courbe de concentration (courbe de Lorenz), on pose les deux hypothèses suivantes :
- équirépartition des effectifs dans chaque classe (segments de droite, pour tracer la courbe),
- centres de classes = moyennes de classes : détermination des produits n i.ci pour calculer les
S (x).
2).
Courbe de concentration de Lorenz
Concentration des salaires de l'entreprise A
100

90
de la masse salariale S (x)

80
Droite
Fréquences cumulées

70 d'équirépartition
60

50

40

30

20
Surface de
10 concentration S
0
O 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Fréquences cumulées des effectifs F (x) B

La courbe est assez éloignée de la diagonale d'équirépartition (la surface de concentration est déjà
importante par rapport à celle du triangle situé au-dessous de la diagonale du carré). On en déduit que
la concentration est moyenne (la répartition des salaires est moyennement inégale dans cette
entreprise). On peut remarquer que la moitié des employés (qui gagnent le moins) détient environ 25 %
de la masse salariale de l'entreprise et l'autre moitié (qui gagne le plus) détient environ 75 % de la
masse salariale de l'entreprise (flèche pointillée).

3°) Le coefficient de Gini permet de résumer la concentration d'une série sous la forme d'un seul
nombre, avec : 0  I G  1 . Par définition, la valeur du coefficient de Gini est égale à deux fois la surface
de concentration. On a donc : IG = 2 x S.

Sur le graphique, si on compte le nombre approximatif de carrés contenus dans la surface de


concentration S, on en dénombre environ 15. Donc : IG = 2 x 15 / 100 ≈ 0,30 (on divise par 100, car on
a raisonné en pourcentages). Il s'agit d'une concentration moyenne. Ce résultat corrobore les
remarques précédentes, relatives à l'allure de la courbe de Lorenz.
Méthode des trapèzes :
Calcul de la surface de chaque trapèze :
51.8*27.3/2+(27.3+33.1)*(60.5-51.8)/2+(33.1+35.6)*(63.8-60.5)/2+(35.6+38)*(66.3-
63.8)/2+(38+100)*(100-66.3)/2 = 3500.465
Aire de concentration = (100*100/2)-3500.465=1499.535≈1500 =>0.15
Ig=2*S≈2*0.15=0.30

Exercice 2

Pour tracer une courbe de concentration (courbe de Lorenz), on pose les deux hypothèses suivantes :
- équirépartition des effectifs dans chaque classe (segments de droite, pour tracer la courbe),
- centres de classes = moyennes de classes : détermination des produits n i.ci pour calculer les
S (x).

Lorsque la courbe est très éloignée de la diagonale d’équirépartition : la surface de concentration est
importante par rapport à celle du triangle situé au-dessous de la diagonale du carré. La concentration
est donc forte c’est-à-dire que la répartition des salariée est inégale (secteur 1 et secteur 2).
Sur le graphique, si on compte le nombre approximatif de carrés contenus dans la surface de
concentration de chaque courbe, on en dénombre environ 31, dans les 2 cas. Donc : IG = 2 x 31 / 100
≈ 0,62 (on divise par 100, car on a travaillé sur des pourcentages). Il s'agit d'une très forte
concentration.

Courbe de concentration de Lorenz


Concentration des entreprises des deux secteurs :
trait plein = secteur 1 ; pointillé = secteur 2
100
pondérées par le nombre d'entreprises de chaque classe des deux

90
Fréquences cumulées des tailles moyennes d'entreprises,

80 Droite
d'équirépartition
70
secteurs S (x)

60

50

40

30

20

10
Surface de
concentration S
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Fréquences cumulées des entreprises des 2 secteurs F (x)

Cet exemple illustre le fait que lorsque l'indice de Gini est quasi identique, dans une comparaison, les
courbes de Lorenz respectives peuvent être de forme assez différentes, faisant apparaître en cela une
structure différente de la concentration dans les 2 secteurs d'activité.
Exercice 3

Hommes Femmes Total


Salaires Salaires Salaires
Qualification mensuels Effectifs ni mensuels Effectifs ni mensuels Effectifs ni
(en €) xi (en €) xi (en €) xi
Ouvriers 1 220 50 1 140 70 1 173,33 120
Employés 1 630 380 1 500 150 1 593,21 530
Cadres 2 700 20 2 300 80 2 380,00 100
Totaux 1 632,00 450 1 629,33 300 1 630,93 750

1°) Salaire moyen des hommes : [(1 220 x 50) + (1 630 x 380) + (2 700 x 20)] / 450 = 1 632,00 €
Salaire moyen des femmes : [(1 140 x 70) + (1 500 x 150) + (2 300 x 80)] / 300 = 1 629,33 €
Dans chacun de ces cas, il s'agit d'une moyenne arithmétique pondérée par les effectifs correspondants.

2°) La moyenne arithmétique d'une population est la moyenne, pondérée par les effectifs des sous-
populations, des moyennes arithmétiques de chacune des sous-populations.
Salaire moyen global : (1 632,00 x 450 + 1 629,33 x 300) / 750 = 1 630,93 €

3°) Salaire moyen des ouvriers : 1 173,33 € [(1220*50+1140*70)/120]


Salaire moyen des employés : 1 593,21 €
Salaire moyen des cadres : 2 380,00 €
Salaire moyen global : [(1 173,33 x 120) + (1 593,21 x 530) + (2 380,00 x 100)] / 750 = 1 630,93 €

4°) Ce rapport est égal approx. à 1,002 (1632/1629,33). Ainsi, un homme gagnerait en moyenne 0,2 %
(1 632 / 1 629) de plus qu'une femme, soit une égalité presque parfaite ! Mais ce rapport ne rend pas
correctement compte de la réalité, car un effet de structure est associé aux données. Selon les CSP, la
structure des effectifs hommes et femmes est très différente. Par ailleurs, l'entreprise compte 50 %
d'hommes en plus, par rapport aux femmes.

5°) Pour une comparaison pertinente des salaires entre hommes et femmes, il faut raisonner à structure
de qualification identique et sur la base d'un même effectif. Trois solutions peuvent être envisagées,
selon que l'on privilégie la structure de qualification des hommes, celle des femmes ou une structure
moyenne globale (H + F).

Solution 1 : salaires moyens calculés sur la base de la structure de qualification des hommes. On
recalcule donc ici le salaire moyen des femmes. Il en résulte qu'un homme gagne en moyenne 9,1 %
(1 632 / 1 496) de plus qu'une femme, avec : salaire moyen des femmes = (50 x 1 140 + 380 x 1
500 + 20 x 2 300) / 450 = 1 495,56 €.

Solution 2 : salaires moyens calculés sur la base de la structure de qualification des femmes. On
recalcule le salaire moyen des hommes. Il en résulte qu'un homme gagne en moyenne 11,7 % (1 820
/ 1 629) de plus qu'une femme, avec : salaire moyen des hommes = (70 x 1 220 + 150 x 1 630 +
80 x 2 700) / 300 = 1 819,67 €.

Solution 3 : salaires moyens calculés sur la base de la structure moyenne globale de qualification (on
somme les effectifs H + F). Il en résulte qu'un homme gagne en moyenne 10,2 % (1 707 / 1 549) de
plus qu'une femme, avec : salaire moyen des hommes = (120 x 1 220 + 530 x 1 630 + 100 x 2 700)
/ 750 = 1 707,07 € et : salaire moyen des femmes = (120 x 1 140 + 530 x 1 500 + 100 x 2 300) /
750 = 1 549,07 €.

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