-Le jeu des trois villes :

N ∅ {1} {2} {3} {1,2} {1,3} {2,3} {1,2,3}

v(N) 0 0 0 0 90 100 120 220

1. Le core :

Considérons le jeu des trois villes dans le tableau 9.1, supposons que la grande coalition se réunit, et
supposons qu’il y a une proposition x1 = 40, x2 = 40, and x3 = 140, pour la distribution des économies
v(N) = 220 sur la table de négociation. On peut imaginer, par exemple, que le joueur 3 fait une telle
proposition. Dans ce cas, les joueurs 1 et 2 pourraient protester avec succès, puisqu’ils peuvent
sauver v {(1, 2}) = 90 > 80 = x1 + x2 sans joueur 3. Nous exprimons cela en disant que x =(x1, x2, x3)
n’est pas au cœur de ce jeu. Plus généralement, le noyau du jeu des trois villes est l’ensemble des
distributions de gains pour N = {1, 2, 3} telle que la somme des gains est égale à v (N) = 220 et
chaque S coalition non vide obtient au moins sa propre valeur. Ainsi, c’est l’ensemble

𝐶 = {( 𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ) ∈ 𝑅3 𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 ≥ 0,

x1 + x2 ≥90; x1 + x3 ≥100; x2 + x3 ≥ 120;

x1 + x2 + x3 = 220 }

Pour avoir une meilleure idée de ce que cet ensemble ressemble, nous pouvons faire un diagramme.
Bien que C soit un sous-ensemble de R3, la contrainte x1+x2+x3 = 220 fait que l’ensemble C est
contenu dans un sous-ensemble bidimensionnel de R3, le plan à travers les points (220, 0, 0),
(0,220,0), et (0, 0, 220). Le triangle formé par ces trois points est représenté au tableau précédant (à
faire au haut). Par les contraintes xi ≥ 0 pour chaque i = 1, 2, 3, l’ensemble C doit être un sous-
ensemble de ce triangle. L’ensemble C est en outre limité par les trois contraintes pour les coalitions
de deux personnes : c’est la zone ombrée dans le tableau. Ainsi, le noyau du jeu des trois villes est le
polygone et son intérieur avec des sommets (100; 120; 0), ( 0; 120; 100), ( 0; 90; 130), ( 90; 0; 130), et
( 100; 0; 120)
(0,0,220)

a
(90,0,130)
(0,90,130)

(100,0,120)
(0,120,100)
C

c b

(220,0,0) (0,220,0)
(100,120,0)
Le set C (ombré) est le cœur du jeu des trois villes. Le segment de ligne a correspond à la contrainte
x1 +x2 ≥90; il se compose des vecteurs de déclenchement dans le triangle avec x1+x2 = 90 ou, de
manière équivalente, x3 = 130. Segment de ligne b correspond à la contrainte x1 +x3≥ 100, et
segment de ligne c correspond à la contrainte x2 +x3≥ 120.

2. The Shapley Value :

Considérons à nouveau le jeu des trois villes du tableau précédant. Soit un cadre où les joueurs
entrent dans une salle de négociation un par un, et en entrant chaque joueur exige et obtient ce qu’il
contribue à la valeur du présent dans la salle. Supposons que le joueur 1 entre en premier, que le
joueur 2 entre ensuite et que le joueur 3 entre en dernier. Le joueur 1 entre dans une pièce vide et
peut prendre sa « contribution marginale » v({1})- v(∅)= 0- 0 = 0.

Lorsque le joueur 2 entre, le joueur 1 est déjà présent, et le joueur 2 obtient sa contribution
marginale v({1, 2}) – v({1}) = 90 - 0 = 90.

et, finalement, le joueur 3 entre, alors la coalition {1,2} est déjà présent. Ainsi, le joueur 3 obtient sa
contribution marginale v({1,2,3}) – v({1,2}) = 220 - 90 = 130. Par conséquent, cette procédure
entraîne la distribution des gains (0, 90, 130), qui est appelé un vecteur marginal. Bien sûr, cette
distribution de gains ne semble pas juste puisqu’elle dépend de l’ordre dans lequel les joueurs
entrent dans la salle, et cet ordre est arbitraire : il y a cinq autres ordres possibles. La valeur de
Shapley prend en considération les vecteurs marginaux des six ordres et attribue à un jeu de l’UT leur
moyenne, selon le tableau suivant :

ordre d'entrée 1 2 3
1,2,3 0 90 130
1,3,2 0 120 100
2,1,3 90 0 130
2,3,1 100 0 120
3,1,2 100 120 0
3,2,1 100 120 0
Total 390 450 480
Shapley value 65 75 80