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Galactik Sayeki

Dans une galaxie pas très lointaine se trouvait une planète nommée Proxima-B, une
planète désolée peuplée de brigands, d’aliens, et d’aliens brigands en tout genre.
Personne voulait vivre sur une planète abandonnée. Pourtant, un homme s’y était installé
fut un temps, un brillant scientifique ayant décidé d’une vie d’ermite tout en poursuivant
ses recherches qui avait mystérieusement disparu depuis maintenant un an. Il n’avait
laissé aucune trace de son passage dans son laboratoire miteux caché au milieu de nulle
part. Il avait, du jour au lendemain, détruit tout ce qu’il avait entrepris jusque là. Du moins
c’est ce qu’il pensait. En effet il gardait quelque chose qui selon lui allait bouleverser sa
vie, une fille répondant au nom de projet S4-Y3K1. S4-Y3K1 était une fille à moitié
machine mais la majorité des éléments qui la constituait était d’origine artificielle. Certains
de ses organes avaient été remplacés et son corps était issu d’un cadavre qu’il avait
récupéré au préalable. S4-Y3K1 n’avait aucun de souvenir de lui, si ce n’est que sa voix.
Un jour la cuve qui la maintenait en état de sommeil cessa soudainement de fonctionner à
cause d’une coupure de courant. Sayeki se réveilla en sursaut et sortit aussitôt. Elle
débrancha tous les câbles qui la retenait puis se dirigea vers la salle des machines et
alluma le réacteur de secours. Cependant aucune lumière ne s’alluma, néanmoins elle
trouva un petit générateur qui lui permit de faire fonctionner un ordinateur. Il y avait une clé
USB insérée, elle y jeta un coup d’œil. Il y avait des enregistrements audios, ainsi qu’une
vidéo s’intitulant : « À ma potentielle fille ». Elle l’écouta. Un homme assez jeune était
assis sur une chaise, il portait une blouse et semblait mal à l’aise : « Ça filme là ? Je sais
pas quoi dire...Bonjour c’est moi, ton petit papa. Non...Je suis ridicule. », la vidéo s’arrêta
et soudainement tout ce qu’il y avait sur la clé disparût subitement. Sayeki ne réagit pas,
quelque chose en elle s’activa et était maintenant décidée à le retrouver peu importe les
conséquences. Tout d’un coup, elle entendit du bruit au niveau de l’entrée, puis vit de la
lumière. Grâce à sa vision thermique, elle identifia un groupe d’individus armés. Elle
pensait qu’ils pouvaient l’aider alors elle se présenta à eux : « Bonjour. Mon nom est S4-
Y3K1 ou Sayeki. Je suis à la recherche de mon créateur. Le connaîtriez-vous ?
L’un des membres du groupe s’avança. Il portait un uniforme blanc avec des décorations
militaires ainsi qu’une cape. Il était grand et assez charismatique. Il n’y avait aucune
lumière et pourtant son crâne chauve luisait comme en plein soleil et son bras gauche
était un bras mécanique. Tous les soldats lui firent de la place, lui créant une allée. C’était
évidemment leur chef !
- Oui, dit-il d’un air étonnamment calme.
- Êtes-vous à sa recherche vous aussi ?
- Oui.
- Puis-je me joindre à vous ?
- Bien sûr ! »
Les soldats l’escortèrent jusqu’à leur vaisseau. Sur celui-ci, on pouvait y voir le symbole
de l’empire, un éclair rouge, combiné à celui de la brigade, une tête de mort. Cette empire
était dirigé par l’impératrice Kham Sou-Ane, une femme qui avait toute un système solaire
à ses genoux où elle exerçait une politique autoritaire. Elle surveillait les moindre faits et
gestes des habitants par ses soldats, appelés les « patrouilleurs », disséminés un peu
partout. Elle portait l’image de la femme forte et indépendante. Elle était l’idole des petites
filles, ce qui avait tendance à effrayer les parents.
À bord du vaisseau, Sayeki fut emmenée dans une cellule, le chef lui donna un vêtement,
et un verre d’huile. Il n’y avait personne à part elle. Elle se sentit seule. Pour faire passer
le temps, elle écouta sans cesse la vidéo du scientifique. Quelques heures plus tard, le
chef vint la récupérer. Il l’emmena dans une salle : « Je me nomme Pat, général Pat.
- Je me nomme Sayeki. Enchantée.
- De même. Mmh, celui qui t’as crée à fait du très beau travail, les finitions sont trop bien
faites.
- Analyses terminées. Selon ma base de donnée vous êtes un ennemi.
- Attends !
- Passage en mode attaque.
Il ne se passa rien.
- ...
- Je suis incapable de me battre.
- Je peux y remédier.
- J’aimerais bien s’il vous plaît.
- Tu peux compter sur moi ! »
Après une vingtaine de minutes, le général Pat termina ses améliorations. Il lui avait
conféré tout un arsenal, de la simple mitraillette au plus sophistiqué des missiles. Elle
était maintenant capable de faire face à ce monde terrible. À son réveil, Sayeki se sentait
lourde, elle avait du mal à se relever. Elle fit quelques vérifications et mit à jour sa base de
donnés : « Je t’ai même mis le wifi, ajouta-t-il.
- Merci.
- Il n’y a pas de quoi. Par contre j’ai fait tout mon possible. Ton créateur est vraiment un
génie. Il m’a vraiment donné du file à retordre.
- Je suis d’accord. »
L’équipage partirent en direction du satellite où se trouvait le palais impérial, le secteur Z,
afin de leur faire son rapport à Kham Sou-Ane. Sayeki n’était pas stressée à l’idée de
rencontrer la « cheffe suprême », la « femme d’acier ». Arrivés, tout le monde se mirent à
transpirer, même Pat. Ils se dirigèrent vers la salle du trône. Kham Sou-Ane était là,
debout, comme si elle avait prévu leur arrivé. Il n’y avait aucun bruit dans la salle, on
entendit même pas une mouche voler, seulement le bruit de ses talons et des ornements
de sa robe qui frottaient le sol : « Avez-vous des nouvelles sur le professeur ? demanda-t-
elle.
- Non madame, répondit Pat regardant le sol. Mais nous avons trouvé à ce qui s’apparente
être l’une de ses créations.
- Cette fille ?
- Oui madame.
- Quel est ton nom ?
- Mon nom est projet S4-Y3K1. Je suis à la recherche de mon créateur.
- Une fille à moitié machine. Intéressant.
- Considérez-moi comme votre alliée. Je pourrais vous aider à le retrouver.
- Bien, nous n’en avons fini. »
Tous dans la salle furent choqués de voir Kham Sou-Ane si calme. Sayeki avait désormais
tous les regards braqués sur elle, elle était devenue la protégée de Kham Sou-Ane. Elle
ne l’avait pas dit, mais elle l’avait fait comprendre, d’où son air calme. Kham Sou-Ane
appela tous les généraux afin de faire le point sur l’objectif de retrouver le scientifique. Ils
arrivèrent. On avait tout d’abord Tiger, un tigre humanoïde ; puis Pat ; Akiko, une femme
renarde, ensuite Lüdwig Lordwick ; et enfin Lila, la plus jeune, qui était une simple petite
fille de seulement 11 ans. Ils s’avancèrent puis se prosternèrent devant l’impératrice : « Si
je vous ai réuni ici, déclara-t-elle, c’est car nous avons de nouvelles informations sur le
professeur Surter.
- Je vois, dit Tiger.
- Oui mais, répondit Pat, tout ce qu’on a c’est elle.
Ils se tournèrent tous vers Sayeki.
- Elle est trop mignonne ! cria Akiko.
- Trop ! ajouta Tiger.
- Mouais ça passe, grommela Lila. »
Après les présentations, chacun fit un compte rendu de ce qu’ils avaient trouvé à propos
du professeur à commencer par Tiger qui avait suspecté dans son secteur un homme qui
avait d’étranges habitudes. Il faisait ses courses aux heures où il y avait peu de monde et
achetait du matériel scientifique hors de prix, sachant qu’il n’avait aucune source de
revenu. Cependant, Tiger n’avait pas pu se rendre chez lui car il ne pouvait pas faire cela,
en effet il n’avait pas assez d’hommes et demandait donc le soutien de ses pairs. Akiko
avait trouvé une carcasse d’un vaisseau qui semblait être celui de Surter du fait qu’il y
aurait ses initiales dessus. De plus, la carcasse avait été trouvé sur une station proche de
Proxima-B, où elle voulait y approfondir les fouilles. Lila quant à elle, avait mis la main sur
un corps qui correspondait à la description du professeur. Lüdwig, lui, n’avait rien fait.
Chacun avait des arguments convaincant, et présentaient tous une priorité. Et si le
suspect de Tiger venait à disparaître ? Si le vaisseau qu’avait trouvé Akiko appartenait à
quelqu’un ? Est-ce que Lila n’aurait pas inventer cette excuse pour juste passer à autre
chose ?. Pat ne prit pas part à la discussion. C’est alors que Sayeki intervint : « Excusez-
moi, il eut un silence, et si tout ça n’était qu’un leurre ? L’homme est peut-être qu’un
simple ermite. Pour ce qui est du vaisseau, il est abandonné et les initiales NY-614 ne sont
pas les siennes mais celles du modèle. Le cadavres est celui de ce qu’on pourrait appelé
un « astronaute ». Il vient de la Terre. Voici mon idée, elle projeta la carte du Système, il
faut interroger le suspect qui se trouve actuellement ici. Récupérer le vaisseau et
l’« astronaute » afin de voir s’il y a de l’ADN dessus.
- C’est beau, intervint Lüdwig, mais on commence par quoi ?
- Tous, répondit Sayeki.
- C’est pas possible.
- Bien sûr que si ! répliqua Pat. Je ne sais même pas pourquoi vous vous êtes pris la tête
dessus !
- C’est vrai, ajouta Lila.
- On y va ! hurla Tiger. »
Tous les généraux repartirent dans leur secteur respectif et suivirent le plan de Sayeki,
sauf Pat qui était simplement parti pour faire de la reconnaissance, et Lüdwig qui était allé
se prendre une brique de lait. Sayeki avait accompagné Tiger, elle voulait savoir qui était
cet usurpateur.
Une fois dans le vaisseau, elle prit le temps d’admirer le paysage, elle n’était pas
subjuguée par le calme du vide spatiale, des nuages de vapeurs violettes entourant les
planètes, et des stations qui rayonnaient par leurs enseignes publicitaires, elle restait sans
voix. Arrivés devant le domicile du suspect, situé sur une planète semblable à Proxima-B,
Tar. La brigade de Tiger se placèrent à côté de la porte attendant son signal. Tiger prit son
souffle puis feula de toute ses forces. Ses soldats défoncèrent la porte et entrèrent ! Il
arrêtèrent in extremis toutes les personnes présentes dans l’appartement, cependant il n’y
avait aucune trace de l’homme. À l’extérieur, les habitants huaient et balançaient des
ordures sur les soldats qui ne réagissaient pas. Sayeki vit un homme s’enfuir sur une
vieille mobylette. Elle avertit Tiger. Ils se lancèrent alors à sa poursuite : « Sortez les
véhicules ! » cria-t-il. Une course poursuite dans le désert s’en suivit. Sous ordre du
général, les soldats firent feu sur l’homme qui ne semblait pas être déstabilisé comme si
les balles le traversaient. L’homme se mit debout sur sa mobylette puis sauta sur l’un des
soldats qu’il tua ensuite à l’aide d’un couteau, il en sortait de ses mains et les envoyaient
ensuite. Il ne ratait jamais sa cible, ce qui les surprirent. Il continuait de bondir d’un à un
jusqu’à arriver devant Tiger. Le visage de l’homme ainsi que tout son corps étaient
couverts de bandage, l’homme avait des lunettes de ski, et portait juste une cape à moitié
déchiré, en aucun cas il correspondait à la description du professeur. Proche de Tiger,
l’homme se jeta sur lui, une dague à la main, Tiger s’empressa de lui tirer dessus mais
rien, la balle le traversa. Tiger se prit la dague en plein torse mais ce n’était pas un petit
couteau de rien du tout qui allait faire tomber cette montagne de muscles. Il attrapa la tête
de l’homme masqué, et le cogna violemment sur le volant à plusieurs reprises ! À chaque
coup qu’il faisait, on pouvait entendre le klaxon. Sayeki était impressionnée. De retour
dans le secteur Z, ceux qui avaient été arrêtés furent directement envoyés en prison pour
complotisme, l’homme masqué attendait sagement dans la salle d’interrogatoire. Tiger
partit se faire soigner comme si de rien n’était alors qu’il avait un trou béant dans sa
poitrine. Sayeki ne savait pas quoi faire, les autres étaient en train de renter, et Kham Sou-
Ane faisait son discours quotidien. Le seul qui ne l’était pas, c’était Lüdwig. Elle le chercha
partout. Ils se croisèrent par hasard dans les couloirs : « Toi.
- Bonjour général Lüdwig.
- Arrêtes, pas de ça entre nous.
- D’accord.
- Qu’est-ce qui t’amènes ?
- Je vous cherchais.
- Pourquoi ça ?
- Je m’ennuie toute seule.
- Voyez-vous ça, un robot qui s’ennuie.
- Je ne suis pas comme les autres.
- Il est vrai, il se rapprocha d’elle, que tu es plutôt jolie pour un tas de ferrailles.
- C’est pas très gentil.
- Oh j’ai fait mal à ton petit cœur de plomb ? Pour me faire pardonner, je veux bien qu’on
traîne ensemble.
- Vous êtes stressé.
- Moi ? Vraiment ?
- Votre rythme cardiaque augmente. Vous transpirez alors que la température de la salle
est ambiante et vous avez des douleurs au ventre. J’estime que vous devriez vous
détendre.
- C’est pour ça que je déteste les machines ! »
Tout d’un coup, des éclairs sortirent de ses mains et les envoyèrent sur Sayeki. Lüdwig
déchaîna sa colère sur elle. Il continua : « Vous nous prenez de haut avec votre soi-disant
intelligence alors que nous sommes vos créateurs ! Vous nous devez tout ! Tout ! » Lüdwig
s’arrêta lorsqu’il sentit une odeur de brûler : « Ose dire quelque chose aux autres et je te
réduis en pièce détachée. ». Sayeki était au sol, fumante. Elle se fit aidée par une
personne qui passait par-là. Pendant ce-temps, Akiko revenait de son expédition avec le
vaisseau abandonné dont elle ordonna sa restauration. Elle se dirigea vers la cafétéria où
elle demanda une canette de bière puis alla dans sa chambre. Sur le chemin, elle tomba
sur Lüdwig qui fixait un mur : « Je peux savoir ce que tu fais ?
- Akiko, tu penses quoi de Sayeki ? Et ne répond pas qu’elle est mignonne. Merci.
- Dans ce cas je sais pas. Pourquoi ?
- J’ai l’impression que cette « fille » nous cache quelque chose.
- Arrêtes, ça fait même pas un jour qu’on la connais.
- C’est une machine. On crée pas un robot aussi développé que ça pour que dalle.
- C’est pour ça qu’on doit absolument retrouver le professeur gros bêta, chuchota-t-elle. »
Elle remarqua que les mains de Lüdwig tremblaient et avaient des lésions : « Toi, t’as
utilisé ton pouvoir.
- Ouep.
- Sur Sayeki, n’est-ce pas ?
- Ouep.
- Lüdwig, soupira-t-elle, combien de fois faudra-t-il que je te répète qu’il faut que t’arrêtes
de l’utiliser ?
- Et Lila ? Elle torture des gens et personne ne dit rien.
- Non mais t’as quel âge ?
- 23.
- Bon, elle est où ?
- Je sais pas, à l’infirmerie peut-être. »
Akiko se dirigea alors vers l’infirmerie. Elle n’y vit personne à part Tiger : « T’aurais pas vu
Sayeki par hasard ? demanda-t-elle.
- Ouais, y avait une fille qui l’emmenait vers les labos. »
Après avoir fait le tour du satellite, elle trouva le département scientifique. C’était un
véritable labyrinthe, il y avait des laboratoires à perte de vue et des bureaux. Tout le
monde était habillé de la même façon, c’est à dire d’une blouse blanche et des lunettes.
Akiko pensait être dans un autre monde, pour elle la science était quelque chose qui se
mangeait. Lorsque que les scientifiques prirent conscience qu’il y avait une personne
importante dans la salle, ils se ruèrent sur elle, voulant présenter leurs nouvelles
inventions. Akiko voyaient alors une vague fonçant vers elle. Elle sortit des chaînes de ses
mains et se balança de tuyaux en tuyaux jusqu’à se réfugier dans une salle peu éclairée,
qu’elle bloqua par la suite. Elle se sentait en sécurité mais elle entendit une voix :
« Excusez-moi ». Akiko sursauta et dégaina son sabre qu’elle pointa en direction de celle-
ci : « Vous allez bien ? ». Akiko ouvrit les yeux. Elle vit une charmante petite fille qui avait
des traces d’huile sur sa blouse et ses gants. Akiko la prit instantanément dans ses bras :
« Quel est ton nom !
- Euh, Mista.
- Tu es toute sale Mista. Faut que tu prenne un bon bain chaud, lui dit-elle d’une voix
rassurante.
- Désolé mais je suis occupée.
- Qu’est-ce qui est plus important qu’un bain avec moi ?
- J’ai trouvé S4-Y3K1 dans les couloirs. Elle est cassée alors je le répare.
- Sayeki !?
- Vous la connaissez ?
- Oui ! »
Sayeki était allongée sur une table, le ventre ouvert. Elle était reliée par plusieurs câbles et
autres fils qui s’entremêlaient, et ses membres étaient dispersés au sol. Puisqu’elle prenait
beaucoup d’énergie, il n’y avait donc pas de lumière, Mista était obligée d’utiliser une vielle
lampe à huile qui traînait. Cela faisait des heures et des heures qu’elle travaillait dessus.
Elle avait dû la porter seule jusqu’ici alors qu’elle était assez lourde. Personne lui était
venue car Mista était la risée du groupe. Les gens ne supportaient pas qu’une fille aussi
jeune soit du même niveau qu’eux. Mista était donc condamnée à rester dans le placard à
balai. Elle voyait en Sayeki l’opportunité de pouvoir obtenir de la notoriété et la protection
de Kham Sou-Ane. Elle y mit tout ce qu’elle lui passa par la tête. Elle remplaça toute les
armes que Sayeki avait par des armes plus moderne qu’elle avait elle-même conçu. Akiko
trouvait bizarre que Mista connaissait l’anatomie de Sayeki sachant que c’était la première
fois qu’Akiko voyait un robot de ce modèle là : « Tu t’y prend drôlement bien dis moi.
- Vous savez, je saurais reconnaître le travail du professeur Surter entre mille.
- Tu connais Surter ?
- Bien sûr. J’étais son élève avant. C’est pour ça que madame Kham Sou-Ane m’as
demandé de venir vivre ici. D’ailleurs je me demande comment il va ?.
- Quelle incroyable surprise.
- Quelque chose ne va pas ?
- Rien.
- D’accord.
- Mista !
- Oui madame !
- Dès que tu as fini, rejoins moi dans ma chambre !
- Oui madame !
- Autre chose !
- Oui madame !
- C’est mademoiselle. »
Mista finit de réparer Sayeki quelque temps après qu’Akiko soit partie, elle la rejoignit
comme prévu dans sa chambre où elles prirent un bain ensemble. Tiger s’en était remis
de ses blessures et allait enfin interroger le mystérieux homme. Lila était revenue et le
supplia de l’accompagner, chose qu’il accepta. Dans la salle, l’homme était immobile sur
sa chaise, il n’avait pas touché à son verre d’eau qu’on lui avait donné, les soldats étaient
aussi présents et faisaient office de spectateurs. Tiger et Lila firent un pierre-feuille-
ciseaux pour savoir qui allait commencer. Après moult manche, Tiger gagna : « Alors, que
faîtes vous dans la vie ?
- Je ne sais pas.
- D’accord...Maintenant pouvez-vous me dire comment financez-vous vos machines qui
sont tout de même très chère pour quelqu’un comme vous, si je puis me permettre.
- C’est quelqu’un qui me finance.
- Répondez sérieusement s’il vous plaît.
- Je dis la vérité.
- Bien. Serait-ce le professeur Surter ?
- Je ne sais pas c’est qui. C’est une personne qui s’appelle Lancer qui m’a donné les
moyens d’acheter tout ça. Il m’a plus recontacté depuis mais je sais qu’il habite sur Kha.
- Je vois. On ira lui rendre visite. »
C’était maintenant au tour de Lila. Tiger l’avertit voyant qu’il était trop coopératif et semblait
ailleurs, il lui conseilla de faire attention : « Salut je m’appelle Lila ! Et vous ?
- Mon nom est Honda.
Elle demanda confirmation à Tiger qui avait l’impression d’avoir déjà entendu ce nom
quelque part. Il était perdu dans ses pensée, elle n’eut aucune réponse.
- Qu’est-ce tu caches derrière tout ça ?
- Je ne sais pas.
- Oh ? Il t’es arrivé quelque chose mon pauvre Honda ? » À ce moment-là Tiger entra
brusquement dans la pièce et assomma Honda en lui balançant la chaise où se tenait Lila,
ses hommes l’emmenèrent ensuite dans la prison du satellite. Lila était curieuse de savoir
pourquoi il avait fait cela mais Tiger resta muet. À chaque fois qu’elle lui demandait, il ne
lui répondait pas. Elle alla donc le voir dans sa cellule, cellule qui se trouvait dans le sous-
sol près d’une salle qui lui était réservée. Elle prit l’ascenseur. Plus elle descendait, plus la
lumière se faisait rare. La cellule était sale, on pouvait voir des rats mutants se balader
librement, des flaques d’eau provenant des tuyaux des eaux usées qui suintaient, et
l’odeur de la pièce était celle de la rouille. Elle vit Honda, enchaîné qui avait du mal
respirer, on l’entendait à travers toute la pièce : « Ça te déranges pas trop l’ambiance de
cette jolie cellule ? L’odeur doit être horrible pour toi non ?
- Pas vraiment. À vrai dire je ne sens rien. Et vous ?
- Je m’y suis habituée avec le temps. Après tout c’est là où je passe la majorité de mon
temps. Bon, assez parler de moi. Je veux que tu me dises tout ce que tu sais.
- Tout ce que vous voulez.
- T’es gentil. Ça m’arrange pas du tout.
- Comment ça ?
- Bouge pas je reviens. »
Lila partit dans sa salle puis revint avec un cadis rempli de poches de sang, et des boîtes
de punaises et de clous. Elle fit un aller-retour, mais cette fois elle ramena du matériel
médicale ainsi qu’une faux, un marteau, et des armes à feu. Tout ce qu’elle avait emmené
semblait déjà être utilisé. Les poches de sang étaient à moitié remplies, les boîtes déjà
ouvertes, et les pistolets étaient obsolètes. Quant à la faux et le marteau, il y avait des
traces de sang séché dessus. Honda sentit la chose venir : « Tu vas me torturer jusqu’à tu
sois satisfaite de mes réponses c’est ça ?
- T’es pas drôle.
- Qu’est-ce que tu veux savoir ?
- Tu connais Tiger ?
- Non.
- Pourtant il avait l’air de te connaître.
- Je sais pas c’est qui.
- Tu es ennuyeux, soupira-t-elle. Moi qui voulait jouer un peu tu m’a coupé l’envie. Salut. »
Lila partit dans sa chambre, déçue. Elle était persuadée que Tiger lui cachait quelque
chose alors elle décida de ne pas aller le voir car elle en avait marre de faire des rondes et
des rondes. Elle voulait juste se poser puisqu’il faisait tard. Cette pause ne durera pas
longtemps car toutes les personnes présentes dans le satellite furent appelés à se réunir
dans la salle du trône. Tous s’installèrent dans les gradins, à moitié endormis. Au centre
de la salle il y avait Sayeki et Mista. Un orchestre commença à jouer et un tapis rouge se
déroula. Kham Sou-Ane entra, assistée par Pat et les autres, portant l’une de ses robes de
grandes cérémonies. Dès lors qu’elle avait posé le pied dans la salle, elle y avait imposé
le calme. Mista stressait, elle devait présenter devant des milliers personnes toutes les
modifications qu’elle avait fait sur Sayeki, qui restait là sans bouger, inexpressive. Mista
inspira profondément : « Bonsoir à tous, je m’appelle, elle hésita, Mista et je... » elle se mit
à pleurer. On entendait des murmures dans la salle. Lila avait de la peine pour elle, de
même pour Pat, tandis que Lüdwig s’en moquait, il buvait du lait dans un biberon gravé à
son nom. Tiger, lui, saluait le courage de Mista, il en avait les larmes aux yeux. Kham Sou-
Ane, jeta un œil sur le public, tout d’un coup, tout le monde fut paralysé. Mista reprit son
souffle et continua : « Comme je le disais, mon nom et Mista et je vais vous montrez ce
soir : « S4-Y3K1 Mark II ». On dirait pas comme ça mais j’ai fait plein de changements.
Comme vous pouvez le voir, plus de la moitié de son corps est désormais entièrement
robotisée. J’étais obligée parce que cette partie avait été gravement endommagée et je
n’avais pas des membres de rechange. Pour ce qui est de l’intérieur, j’ai augmenté son
autonomie, maintenant elle est capable de rester « éveillée » pendant 48 heures. Elle est
aussi insensible à l’électricité afin d‘éviter un nouvel incident. Elle peut voler grâce à des
propulseurs au niveau de ses pieds et de son dos juste là. J’ai mis plein d’armes
expérimentales, des blasters et une épée laser. J’ai crée un nouveau système que j’ai
appelé : « D.U.R.A.N.D.A.L », faisant qu’elle pourra intégrer d’autres améliorations mais
de manière autonome. Là où avant Sayeki pesait dans les 80 kilos, elle en pèse
maintenant 100 ! » Tous étaient bouche bée, même Kham Sou-Ane était étonnée même si
cela ne se voyait pas sur son visage. Après un long silence, ils l’applaudirent. Les
scientifiques ne savaient pas quoi dire, ils étaient persuadés qu’elle n’allait pas s’en sortir
et pourtant elle l’avait fait. Sayeki, quant à elle, essaya de lui parler mais elle lui dit que ce
n’était pas le moment, or Kham Sou-Ane n’était pas de cet avis donc elle lui ordonna de
parler : « Je t’écoute Sayeki. Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je t’ai entendu dire que t’étais un élève de Surter. Donc je veux savoir quel est mon but.
- Il voulait savoir quel programme allait prendre le dessus entre celui d’un robot de guerre
et celui d’un robot de compagnie c’est tout.
- Pourquoi a-t-il disparu ? demanda Kham Sou-Ane.
- Peut-être qu’il la trouvait dangereuse, je sais pas. En tout cas elle était restée au stade
de prototype mais la voir comme ça, ça me rend fière. »
Sayeki ne dit rien, toujours aussi neutre. Elle murmura : « Téléchargement du manuel de
pilotage terminé. Téléchargement du plan du satellite terminé. Présence d’un individu non
identifié dans la cellule K. Sauvetage non nécessaire. Ouverture de toute les portes dans
3...2..1. ». Un homme entra dans la pièce et informa que le satellite était en train de se
faire pirater. Sayeki attrapa Mista et courut à toute vitesse vers le hangar où se trouvait
tous les vaisseaux. Ils se croisèrent avec Honda qui s’était enfui : « Je vous suis » dit-il. Ils
prirent le vaisseau NY-614 puis partirent : « Tu te rend compte de ce que tu fais Sayeki ?
s’exclama Mista. On aura toute la flotte de Kham Sou-Ane à nos trousses !
- Je dois le retrouver.
- Euh d’accord.
- Où va-t-on ? demanda Honda.
- Sur Proxima-B. C’est là que tout a commencé. »
Ils partirent donc en direction de Proxima-B. Personne n’osait se parler, il y avait un
silence de mort dans le cockpit, Mista et Honda s’échangeaient des regards mais sans
plus, cette-dernière était gênée qu’il la fixait autant. Pendant ce temps, le secteur Z était
en alerte générale. Tous furent convoqués dans la salle du trône mais Kham Sou-Ane était
étrangement calme et appela les généraux à une sélection de nouveaux soldats d’élites.
Dès le lendemain, ils allèrent sur une planète, Aria un endroit que Kham Sou-Ane avait
camouflé en une base militaire, ce qui n’était pas totalement faux. Sur place, Akiko était
mal à l’aise tandis que Lüdwig n’en avait rien à faire. Tiger était nostalgique. C’était là où il
était né, étant l’un des nombreux cobayes. Il n’était alors qu’un bébé lorsqu’il fut capturé
sur Terre et envoyé ensuite dans ces laboratoires. Au départ, on essayait de voir si avec
les technologies et les connaissance actuelles, on pouvait apprendre le langage à un
animal. Au fur et à mesure qu’il grandissait, il prouva que c’était possible. Par mimétisme,
il essayait de se tenir debout et après quelques années il avait réussi. Voyant ses progrès,
le petit groupe de scientifiques qui s’occupait de lui, poussa l’expérience encore plus loin,
trop loin même. Il voulait lui faire ressembler d’avantage à un être humain. Il lui mettait des
stéroïdes et autres hormones de croissance dans sa nourriture afin d’accroître sa
musculature. En seulement quelques jours, Tiger avait atteint une taille adulte alors qu’il
n’était qu’un adolescent. Il avait aussi acquis une énorme force, et d’une incroyable
résistance à la douleur. Cependant, un tragique événement se produit lors de sa
présentation à une convention rassemblant des milliers de chercheurs voulant montrer
leurs dernières découvertes. Lorsqu’il dût présenter Tiger, le public n’était pas conquis.
Alors le petit groupe lui demandait de dire des choses ou faire quelque chose d’humain
mais le pauvre Tiger avait le traque, il se contenta juste de marcher. Les scientifiques
s’énervèrent et le frappèrent or cela était inutile face à ce tigre de 2 mètres 20. Le public fit
de grands yeux devant cette tolérance à la douleur. Tiger restait de marbre devant les
coups, mais il restait aussi une bête. Tout d’un coup, son instinct prit le dessus, sans
oublier tous les effets secondaires qui arrivèrent ensuite. Il s’énerva et attaqua le groupe, il
dévora l’un d’eux et causa des blessures mortelles aux autres. Ils étaient tous terrifiés. La
foule tenta de fuir sous les feulements de Tiger mais il la massacra. À l’arrivée au pouvoir
de Kham Sou-Ane, elle entendit cette histoire. Elle partit alors à sa rencontre des années
après cet évènement. Il errait dans l’établissement abandonné qui était devenu son
territoire. Kham Sou-Ane le recueillit et lui fit intégrer son armée où il y avait rencontré
Akiko et Lüdwig. Il lui devait tout car elle était la seule à lui donner une seconde chance.
Le complexe militaire était dirigé par un certain George Goodman. Un homme qui sous
ses airs impassibles, était un vrai malade mental. Il n’avait aucune pitié. Il riait et criait,
parfois sans raison. Tous les jeunes recrues et les soldats en formation étaient sous son
commandement tant qu’ils n’étaient pas choisis par l’un des généraux, faisant qu’ils y
étaient pour la plupart depuis des années. Des années où ils se faisaient martyrisés.
Néanmoins cela faisaient d’eux des soldats surentraînés. Goodman les rassembla dans la
cour. Les généraux les observèrent un à un, chacun leur tour. Akiko prit les plus jeunes,
Pat les plus vieux. Lüdwig n’en sélectionna aucun, quant à Lila elle choisit que ceux qui
avaient l’air gentil. Tiger, lui, alla autre part. Il demanda à Goodman de l’accompagner vers
un endroit qu’il connaît très bien, là où se trouvait l’élite de l’élite : la section « Henock ».
Le bâtiment était quasiment vide, il y avait seulement une salle de musculation, à
l’intérieur, il y avait des hommes et des femmes, tous aussi musclés les uns que les autres
Le recrutement terminé, ils rentrèrent au satellite. Sayeki Mista et Honda arrivèrent sur
Proxima-B, ils se posèrent puis allèrent au laboratoire caché. À leur grande surprise il n’y
avait plus rien, le laboratoire était complètement vide. Ils continuèrent de fouiller un peu
histoire de voir s’il y avait une pièce secrète mais toujours rien. Sayeki scanna le lieu et
remarqua des traces de pas et de doigts : « C’est pas étonnant, dit Honda.
- Correct, ajouta Sayeki.
- Ils on dû être beaucoup pour arriver à faire ça en une journée, dit Mista.
- Je confirme, répondit Sayeki. »
Tout d’un coup un bruit strident ainsi que des bruits de moteurs se fit entendre dehors. Ils
accoururent et virent une fille en train de démanteler le vaisseau. Elle était de la même
espèce qu’Akiko. Les habits qu’elle portait étaient faites de fourrure et de peaux de bêtes.
Autour d’elle, plusieurs hommes et de femmes armés. Certains étaient dans des voitures,
d’autres à moto, même en camion. Mista ne savait pas quoi faire. Sayeki prit les devants :
« Arrêtez ! Ce vaisseau nous appartient.
- Ah, bah maintenant il est à nous.
- Arrêtez ou je serais obligée d’utiliser la force, intervint Sayeki
La fille claqua des doigt et tous pointèrent leurs armes sur eux.
- Tu disais ?
- C’est mon dernier avertissement.
Mista paniqua.
- Nous sommes du secteur Z !!! Si vous nous laisser pas tranquille je vous dénonce à
Kham Sou-Ane !!!
- Nya !? OK je vous le laisse !
- C’est peut-être du bluff, cria l’un des motards.
- Oh ! Bien vu Khom Kun ! »
La fille sauta du vaisseau puis fit les présentations : « Mon nom est Yuki et eux ce sont
mes copains. Ensemble nous formons : « Les P3N15 » !
Il eut un bref moment de silence.
- Pen fifteen ? demanda Mista d’un ton désespéré.
- Ouep ! P-3-N et un quinze après. P3N15 !
- Là je comprend mieux.
- Bref ! Vous avez essayé de nous faire chanter, et on aime pas trop ça hein les gars ! Les
gars ? »
Yuki se retourna et vit toute sa bande au sol. D’ailleurs elle remarqua que Sayeki et Honda
n’étaient plus là. Yuki était tellement plongée dans ses explications qu’elle n’avait pas fait
attention à la mêlée qui s’était passée derrière. Elle commença à pleurer lorsque Sayeki
s’approcha d’elle. Elle la suppliait de l’épargner entre deux excuses : « Répare le vaisseau
et on te laissera tranquille, lui dit Sayeki. ». Elle lui répliqua qu’elle pouvait le faire elle-
même comme c’était un robot. Le canon pointer devant son nez et le couteau d’Honda à
sa gorge lui firent retirer ce qu’elle venait de dire.
Pendant ce temps dans le secteur Z, les généraux présentèrent leurs nouvelles recrues à
Kham Sou-Ane qui leur ordonna de suite de suivre les moindres faits et gestes de Sayeki
et les autres. Pat était intrigué de voir que Kham Sou-Ane n’avait pas grondé Lüdwig pour
n’avoir rien fait comme à son habitude, chose que Kham Sou-Ane avait pressenti : « Avez-
vous quelque chose à me dire général Pat ?
- Madame, avec tout le respect que je vous dois, j’aimerais savoir l’utilité de Lüdwig. Il ne
fait rien à part se la couler douce. Il passe son temps à vider le frigo. C’est vrai on a même
plus de lait à cause de lui. On est toujours obligé d’en racheter. Un jour je l’ai même
surpris en train de boire dans un coin de la cantine en pleine nuit pendant que je faisais
une ronde. Il manque une case à ce garçon ou quoi ? Cet homme est obsédé par le lait.
- Sachez qu’il y a une raison à cela.
- Vraiment ?
- Lüdwig n’a jamais connu sa mère ni son père mais il avait des photos d’eux. Étant une
proche de sa famille c’est moi qui l’ai recueilli. Déjà assez âgée, j’étais plus apte à lui
donner le sein alors je lui ai dis que du lait simple suffisait. Je ne pensais pas qu’il serait
capable de graver un biberon à son nom juste pour en boire, ni son obsession à ce-dernier
et les quarantenaires.
- Je ne savais pas. Mais pourquoi sa famille ne l’a pas gardé ?
- Parce qu’il demandait beaucoup trop d’attention. Il ne supportait pas l’idée de partager
une femme avec quelqu’un d’autre. Sa pauvre tante avait déjà à faire avec ses propres
enfants. Je me suis donc dévouée. Son éducation fut difficile. Il avait un retard par rapport
aux autres enfants. Aujourd’hui encore il essaye de résoudre le casse-tête que je lui avait
offert le jour de ses 3 ans. Heureusement qu’Akiko était là pour m’aider sinon je ne saurais
ce que j’aurais fait de lui.
- En y réfléchissant, c’est son pouvoir qui alimente tout le satellite et puis il en a une
maîtrise quasi parfaite ce qui fait de lui un combattant redoutable.
- Oui vous avez raison. »
À ce moment là Lüdwig fit éruption dans la salle du trône en pleurant : « Madame Kham
Sou-Ane ! Madame Kham Sou-Ane !
- Un problème ?
- J’ai cassé votre cadeau. C’est marqué 3 ans et plus mais ils ont menti parce que j’y
arrive toujours pas. J’ai essayé de faire des trous pour faire passer l’étoile dans le carré
mais j’ai cassé la boîte...
- Allons allons, tu es un grand garçon et un garçon ça ne pleure pas. Je demanderai à
Akiko de t’en racheter un.
- Pour de vrai ?
- Pour de vrai. Aller tiens, elle lui donna une brique de lait, maintenant file.
- Merci, dit-il en reniflant. »
Lüdwig s’empressa de planter la paille et de boire le breuvage qu’il aimait temps tout en
imaginant sa mère en train de l’allaiter. Il partit dans sa chambre, enjoué. Pat partit une
fois que Lüdwig quitta la pièce. Il ne savait pas quoi en penser de cette histoire. Il sentait
que Kham Sou-Ane était à bout durant cette conversation. Surtout qu’il ne pouvait pas
douter de sa supérieur, il lui était fidèle. Il avait du mal à accepter que Lüdwig avait une
telle histoire car pour lui il restait qu’un petit garçon prétentieux.
Akiko avait une relation particulière avec Lüdwig et Tiger. Les trois se connaissaient
depuis un long moment et cette relation s’était bien développée. Akiko venait d’une
planète, Kha, peuplée par les saraciens et les tameriens. Les saraciens étaient une race
humanoïde dont les personnes avait une apparence plus humaine qu’animale,
contrairement à celle des tameriens qui étaient plus animale qu’humaine. D’ailleurs ces
deux peuples avaient étés en conflits à cause de cela, ayant une histoire commune. Au
commencement ils ne formaient qu’un, et n’avaient pas de nom, on les appelaient juste
« hybride ». Jusqu’au jour où le roi Arukar eut deux jumelles, Sarace et Tamer, deux filles
chats. À sa mort, le peuple se divisa entre ceux qui étaient pour Sarace et ceux pour
Tamer. Une guerre éclata faisant des milliers de morts. La planète se découpa alors en
deux, à l’Ouest les saraciens à l’Est les tameriens. Après l’arrivée de Kham Sou-Ane et
son projet d’unification, cela changea les habitudes de ces-derniers. Il faut dire qu’après
un missile nucléaire envoyé dans les deux camps, ils ne retentèrent plus de se révolter
contre la cheffe suprême, ni s’attaquer l’un l’autre. Malheureusement pour Akiko, elle
naquit peu après toute cette histoire. Le missile avait touché un village près de sa ville
natale mais il ne l’épargna pas pour autant, en effet l’onde de choc la balaya. Toutes les
habitations, les commerces, il ne resta plus rien. S’en suivit une longue période d’exil pour
elle et toute son espèce vers les villes les plus proches. Certaines les acceptaient d’autres
non, la plupart dont la famille d’Akiko construisait alors des petits villages où il ne pouvait
rien faire car il n’avait pas d’argent. Le but maintenant était non pas de vivre mais de
survivre. Les « renards fantômes », comme on les appelait, mirent en place un système
afin de réduire leurs dépenses, les personnes âgées furent tuées puis mangées si elles
étaient mangeables et les bébés déjà présents étaient revendus, dont Akiko et Yuki en
faisaient partie. Seuls les hommes adultes allaient travaillés, les femmes s’occupant du
village et les enfants de la maison. Akiko fut achetée par un certain Jefferson Goodman. Il
lui prit sous son aile et l’éleva comme sa propre fille. À partir de ses 14 ans, elle participa
aux expériences de son père adoptif. Il faisait secrètement partie du programme Henock.
Cependant elle ne le savait pas, pour elle les verres d’eau qu’il lui servait était en réalité
une solution censée lui donner des super pouvoirs. Elle ne se sentait pas bien et des
chaînes commençaient à lui sortir du corps. Jefferson était en joie, il trouva vite un moyen
de stabiliser tout cela. Des années suffirent à Akiko à contrôler ses chaînes. Plus tard elle
rejoignit l’armée de Kham Sou-Ane sous demande de cette dernière. Elle y rencontra
Lüdwig qu’elle considéra immédiatement comme son petit-frère. Elle s’était donnée le
devoir de protéger le petit garçon fragile qu’il était avec son pouvoir. Le pauvre, il n’avait
rien demandé. Il refusait toujours son affection mais Akiko n’abandonnait jamais.
Elle alla voir Lüdwig dans l’espoir qu’il accepte son amour, et parce que Mista n’était plus
là, de plus elle lui avait acheté un nouveau jouet. Elle le vit dans un coin de sa chambre
avec son biberon vide : « Je t’ai ramené ça, lui dit-elle en montrant la boîte.
- Cool. Est-ce que t’as du lait ?
- Oui.
Il se retourna brusquement.
- C’est vrai ?!
L’uniforme d’Akiko était déboutonnée laissant paraître sa grosse poitrine.
- Bah alors t’en veux pas ? rit-elle.
- Reboutonne ça.
- T’es pas drôle.
- Tu ne sers à rien.
- C’est pas une façon de parler à sa grande sœur.
- T’es pas ma sœur. Et tu ne le sauras jamais.
- Ça fait une dizaine d’années qu’on se connaît. Toi et Tiger êtes les seules personnes que
je considère vraiment comme ma famille. Pourquoi tu ne ressens pas la même chose pour
moi ?
- Parce que pour moi tu n’es rien.
- Tu ne changeras jamais.
- Jamais.
- Sinon tu faisais quoi ?
- Je me demandais où pourrais être Sayeki.
- Sur sa planète d’origine. Ça paraît logique.
- Pas bête, j’y vais tout de suite.
- T’as pas oublié quelque chose ?
- Euh non.
- Et moi ? »
Lüdwig la regarda puis se prit d’un fou rire et partit vers son vaisseau et se dirigea droit
vers Proxima-B, sans savoir où elle se situait. Yuki avait fini de réparer le vaisseau de
Sayeki. Elle y avait passé des heures répétant sans arrêt qu’elle était la reine de la
mécanique pendant que les autres lui accordaient aucune attention. Honda la regardait
tout en jouant avec ses couteaux et Mista faisait une révision à Sayeki. Les réparations
terminées, elle avait déjà réfléchi à leur prochaine destination, la planète d’Honda : Tar. Ils
ne partirent pas car Mista étaient beaucoup trop fatiguée, elle arrivait à peine à bouger le
petit doigt. Yuki les invita alors dans leur repère. Elle siffla, peu de temps après toute sa
bande fut réunie autour d’elle. Les P3N15 au grand complet escortèrent le vaisseau. Le
paysage restait le même, du sable, des cactus et encore du sable. Parfois il y avait
quelque village par-ci par-là mais à part cela, que du sable. La base des P3N15 était une
casse automobile abandonnée, on pouvait encore y voir des carcasses de voitures qui
n’existaient même plus. Yuki leur montra l’endroit dans lequel ils allaient dormir, une petite
caravane. Honda et Sayeki refusèrent préférant dormir dans le vaisseau, Mista ne dit rien
puisqu’elle dormait. Yuki était si fière de le présenter, elle s’en va rejoindre les autres au
coin du feu, le cœur brisé. Le lendemain, Yuki se fit réveiller par des bruit de moteurs. Elle
sortit de sa petite cabane et vit plusieurs vaisseaux impériaux, les canons pointés sur elle.
Parmi eux il y en avait un avec un cœur sur lequel il y avait une couronne dessus, l’éclaire
rouge étant évidemment présent. Les hauts-parleurs s’activèrent. On entendit ensuite une
voix, celle d’un enfant, plutôt celle d’une petite fille. Elle se raclait la gorge et faisait un test
de micro : « C’est la faucheuse ! » criaient les uns : « On va tous mourir ! » criaient les
autres. Effectivement c’était bien elle, Lila en personne : « Bonjour à toutes et à tous mes
très chères amis, aujourd’hui j’ai l’honneur de vous annoncer que vous êtes tous en état
d’arrestation. »
Yuki prit un baril et l’envoya droit sur le vaisseau de Lila, qui ne reçut aucun dommage
étant donné que cela ne l’avait pas touché, cette-dernière se moqua d’elle mais Yuki
réessaya mais en y mettant plus de force. Cette fois elle réussit à le toucher, tout d’un
coup le baril s’enflamma et l’avant du vaisseau explosa. Il perdit de l’attitude, Lila criait à
travers le micro tandis que Yuki prenait la fuite, toute la flotte se mirent alors à sa
poursuite. Partout où elle passait prenait feu instantanément, Elle gagna du temps en
balançant les carrosseries. En un rien de temps elle arriva à la semer. Elle trouva son
vaisseau et y monta. Elle décollait tranquillement jusqu’au moment où elle se prit un
missile, elle fut réduite en cendre. Les autres membres assistèrent à la scène, quant à
Lila, elle ria puis partit avec ses hommes. Les P3N15 restèrent là. Ils ne savaient plus quoi
faire maintenant que leur chef était mort.
Alors que Sayeki Honda et Mista étaient en route pour Tar, Honda proposa d’aller plutôt
sur Kha pour avertir Lancer : « Qui est-il ? Comment est-il ? Comment l’as-tu rencontré ?
Connaît-il Surter ? demanda Sayeki.
- À vrai dire je ne l’ai jamais vu. C’est juste qu’un jour j’ai reçu un appel de lui me
demandant des machines que je devais acheter puis les livrer sur Kha.
Mista partit, l’air triste.
- En tout cas nous devons nous rendre sur Kha, continua-t-il.
- D’abord nous devons faire le plein. La station la plus proche est Madamus à environ
quelques centaines de millier de kilomètres d’ici. Nous n’avons pas assez pour tenter
l’hyper-vitesse. Rectification, on ne peux pas sur ce vaisseau. C’est un vieux modèle.
Mista revint avec un jeu de société.
- Au moins on aura de quoi s’occuper. »
Lüdwig s’était retrouvé sur une planète où il y faisait gris. On ne voyait pas la lumière du
jour, seulement la foudre et la pluie. Il se posa dans une forêt. Il essaya de se guider avec
une carte mais il ne captait pas. Il marcha cherchant un endroit où pouvoir y passer la nuit.
Il se dit qu’il pouvait dormir dans son vaisseau mais il oublia où est-ce qu’il l’avait posé.
C’est alors qu’il entendit du bruit à travers les arbres, c’étaient des bruis de pas. Lüdwig
n’était pas seul, il se mit alors à courir. Tout d’un coup les pas se firent entendre de plus en
plus, la chose se rapprochait. Soudain, la chose sortit d’un buisson, une grosse armure
tenant une épée, prête à attaquer était en train de charger Lüdwig, défonçant tout sur son
passage ! S’il ne faisait rien il allait se faire faucher. Tentant le tout pour le tout, il sortit de
sa poche une brique de lait vide et la jeta aussi loin qu’il pouvait. La grosse armure
s’arrêta net et partit en direction de la brique à quatre patte. Il réussit à sortir de la forêt et
tomba sur ce qui semblerait être un ville. Cette ville était vide, il n’y avait personne,
seulement une grande allée boueuse et des bâtiment en bois de chaque côté, c’était un
véritable décor de western. De plus il y avait même un saloon, l’ambiance y était bonne
enfant puisqu’on entendait des rires et de la musique, sans oublier les « clings » des
verres. Lüdwig y entra. Pile à ce moment il eut des éclairs. Le temps se figea, il s’avança
vers le comptoir. Tous le regardaient de façon oppressante. Lüdwig s’en fichait, il avait
soif. Le barman le dévisageait. Il dit à ce-dernier : « Qu’est-ce que je vous sers ? ». Il lui
répondit : « Du lait. », certains firent de petits sourires quand d’autres se moquaient
carrément de lui. Le barman lui donna sa commande, Lüdwig approcha sa tête vers le
verre et sentit. Ils rirent tous aux éclats. Au moment de le prendre, le verre de lait se brisa
sous un coup de feu. Lüdwig se mit alors à pleurer et se retourna subitement vers la
personne qui avait tiré. Il lui balança ses éclaires tout en pleurant. Il avait tellement la
haine qu’il avait réussi à l’éjecter vers la sortie. Lüdwig redemanda un autre verre qu’il
reçut immédiatement. Tout d’un coup, les gens se remirent à jouer et boire, pendant que
Lüdwig savourait son petit verre de lait. L’un d’eux s’assit à côté de lui : « Mon nom est
Todd.
- Moi c’est Lüdwig.
- T’es nouveau ici. Pas vrai ?
- En effet.
- Qu’est-ce qu’un membre du gouvernement fait sur Thunderous ?
- Je cherche une fille en armure.
- Toi aussi t’es à la recherche de Mordrauwd ?
- Non. Juste une fille avec une grosse armure.
- C’est elle.
- Bon. Dans ce cas j’y vais.
- Attends tu sais même pas où elle peut être.
- Si, dans la forêt.
- C’est pas très précis.
- Je sais comment l’attirer.
- Très bien.
- Barman ! Un verre de lait s’il vous plaît.
- T’as de quoi payer au moins ? Ce truc vaut chère ici.
- Non. Donc tu vas le faire.
- Tu vas redescendre petit.
- C’est faux madame Kham Sou-Ane a dit que j’étais un grand garçon.
- Mais t’as quel âge ?
- Qu’est-ce que vous tous avez à me demander mon âge ? J’ai 23 ans. »
Todd abandonna et paya. Ils s’enfoncèrent dans la forêt. Lüdwig posa une brique de lait au
fraise et patienta derrière un buisson. Ils entendaient les arbres tomber, Lüdwig avait peur.
Il se retenait de prendre la brique, Todd l’empêchait de se lever. Mordrauwd sauta sur la
brique mais Lüdwig électrisa Todd puis se jeta sur elle, ce qui la poussa contre un arbre.
La tension était palpable. Qui des deux allaient pouvoir en profiter ? : « Todd, prends en
soin, si tu ne le fais pas, je vais le dire. ». Mordrauwd fonça vers Lüdwig qui ne bougea
pas, les mains dans les poches. Mordrauwd tenta de lui infliger un coup mais c’est alors
qu’un éclair s’abattit sur elle. Elle tomba au sol. Les mains de Lüdwig tremblaient. Des
traces de brûlures commencèrent à apparaître sur ces-dernières. Mordrauwd se releva et
l’attaqua encore, ne s’y attendant pas, il esquiva de peu et retenta le même coup. Cette
fois-ci, malgré qu’elle le prit, elle ne tomba pas. Lüdwig serrait les dents, il souffrait le
martyre. Mordrauwd s’avança vers lui et le projeta. Il cracha le sang, ses mains
continuaient de lui faire horriblement mal, il peinait à se relever. Mordrauwd prit sa tête, le
regarda droit dans les yeux et lui dit : « Lait...à...moi... ». Il rétorqua : « Même pas en
rêve ! » C’est alors que des éclairs noirs émanèrent de son corps, Mordrauwd s’éloigna.
Lüdwig en créa une lame. Ils se mirent tous deux à grogner puis se ruèrent vers l’autre.
Lüdwig, malgré son tempérament, restait un très bon combattant et cela, il avait pu le
prouver maintes et maintes fois lors de ses bagarres contre le mur ou des peluches quand
il boudait. Mordrauwd avait du mal à tenir le rythme, elle commençait à fatiguer, elle voyait
la rage dans son regard, il semblait hors de contrôle. Il suffisait d’un moment d’inattention
pour qu’elle se prenne tous les coups qu’elle réussissait à parer jusque là. Le combat
s’éternisait, les deux ne lâchaient pas l’affaire. Quelques heures plus tard, ils n’arrivèrent
plus à rester debout, ils s’écroulèrent tous les deux. Lüdwig rampa vers Mordrauwd qui
pleurait, on l’entendait renifler dans son casque : « Tu sais au fond, je te voulais aucun
mal. Le lait, c’est tout ce que je voulais.
- Moi...aussi.
- Arrêtons de nous battre et allons boire un coup.
- Comme...amis… ?
- Oui comme des amis, dit-il les larmes aux yeux. »
Les deux amis se mirent à fondre en larme. Ils essayaient de bouger mais ils n’y arrivaient
pas. Todd partit les aider. Il traîna Mordrauwd pendant qu’il portait Lüdwig. Cependant, il
eut une chose auquel il ne s’y attendit pas, Lüdwig était plus lourd que Mordrauwd. De
retour à la ville, ils se reposèrent dans la maison de Todd. À son réveil, Lüdwig sentit une
présence, il était allongé sur un lit, tenta de se relever mais il était comme paralysé, son
corps refusait de bouger. Il entendit une voix : « Vous deux vous allez m’aider. », c‘était
Todd : « Votre force va m’être utile. ». Lüdwig et Mordrauwd, qui n’avait rien demandé,
l’accompagneraient en échange d’aller au parc. Todd emmena les deux amis vers un sorte
de ranch, où il y avait des sangliers géants. Après avoir parlé avec le propriétaire il en prit
deux : « Voilà vos montures.
- Je monte pas là-dessus, annonça Lüdwig. »
Mordrauwd, elle, était déjà montée. Après de nombreux essais, il réussit lui aussi. Ils
prirent ensuite la route vers une prairie. Il n’y avait toujours personne dans la rue, ce qui
n’inquiétait pas Lüdwig, ni Mordrauwd. Ils cavalèrent. Le temps s’assombrissait et le vent
soufflait de plus en plus fort, une tempête se préparait. Ils s’arrêtèrent en plein milieu de la
route. C’est alors que ce qu’une diligence arriva. Le cocher, une vieille tortue, leur
demanda lentement et gentiment de se pousser. Soudain Todd sortit un fusil et ordonna à
Lüdwig et Mordrauwd de prendre le contrôle du véhicule mais ils ne firent rien : « Qu’est-
ce que vous attendez ?! Allez !
Lüdwig regarda Mordrauwd puis fixèrent le cocher qui gardait les mains en l’air.
- Non, dit Lüdwig.
- Pourquoi non ?
- Madame Kham Sou-Ane a dit que je dois toujours faire le bien autour de moi, et du profit
aussi.
- Et ben elle a tort. J’en ai marre d’aider les autres et ne rien recevoir en retour.
- Pour elle, les gens comme vous sont des méchants.
- On s’en fiche de son avis.
- Je crois pas non, répondit une voix. » Cette voix, Lüdwig la reconnaissait. Une femme
forte élégante sortie de la diligence, c’était Akiko : « Lâchez votre arme et suivez moi
gentiment.
- Jamais ! hurla Todd. »
Todd pointa son fusil sur Lüdwig et tira. C’est à ce moment-là que Mordrauwd s’interposa
et prit la balle à sa place. Todd, tremblant, s’enfuit mais se fit vite rattraper par Mordrauwd
qui fit une prise de catch sur le sanglier qui tomba de suite. Akiko envoya un de ses
hommes récupérer Todd pendant qu’elle raccompagnera Lüdwig et Mordrauwd au secteur
Z. Durant le trajet vers la ville où se trouvait l’équipe d’Akiko, le calme y régnait, jusqu’au
moment où elle décida de briser la glace : « Tu me la présente pas ? » pas de réponse de
Lüdwig : « Moi...Mordreud…
- Tu veux dire Mordred ? Comme le chevalier ?
- Oui…Moi...amie…de lui.
Lüdwig ne répondit toujours pas.
- Quelque chose ne va pas ?
- On est pas aller au parc ! Et je me suis fait pipi dessus, avoua-t-il timidement.
- Moi...aussi…, ajouta Mordred.
- Vous alors. »
Akiko demanda à la vieille tortue de faire escale à un parc pour lui faire plaisir. Elle les
emmena devant un dôme. Ils entrèrent et virent un ciel bleu, un peu de verdure, des
bancs, ainsi que quelques immeubles et on entendait des enfants rire et des oiseaux.
C’était la première fois qu’Akiko venait dans ce genre d’endroit, elle était heureuse de voir
un peu de vie sur cette planète. Ce qu’elle ne savait pas en revanche, c’était qu’en réalité
tout cela était artificiel, le ciel était un écran, les bâtiments étaient vides, et l’ambiance
sonore provenait de haut-parleurs cachés dans des buissons. Lüdwig et Mordred, eux,
n’en avait rien à faire, tout ce qui les intéressait était l’aire de jeu. Ces-derniers coururent
dans le parc en espérant en trouver un, alors qu’Akiko partit vers un stand de churros.
Après avoir ratisser tout le parc, les deux compères trouvèrent l’aire de jeux, le groupe de
mamans furent sans voix lorsqu’ils entrèrent, de même pour le seul papa du parc qui eut
la bouche grande ouverte. Ils étaient tous choqués de voir des humains dans une aire de
jeu pour enfant. D’ailleurs, les petits n’avaient pas peur d’eux, au contraire ils ne prêtèrent
aucune attention à ce qu’il se passait. Lüdwig se jeta sur la balançoire et Mordred sur le
toboggan. Très vite, ils prirent le contrôle de tous les jeux, les enfants furent chassés de
ces-derniers, peut-être pas par la force, n’empêche qu’ils furent contraints de partir. Les
parents ne purent rien faire. Un petit groupe de trois personnes arrivèrent et s’assirent
tranquillement, ils arboraient tous les trois un grand sourire, cela fut court lorsqu’ils
constatèrent que tous les enfants n’étaient plus là. L’un deux, un caméléon, se leva puis
s’approcha de Mordred en grinçant des dents. Ses yeux globuleux regardaient dans la
direction opposée ce qui faisait peur à Mordred. Pendant ce temps Akiko s’empiffrait de
churros, les passants avaient peur de passer à côté pensant qu’ils allaient se faire manger
eux aussi. Le vendeur était terrifié de voir cette femme engloutir autant de sucreries sans
problème, à peine elle finissait un sac qu’il était déjà en train d’en préparer un autre. Tout
ce cirque s’arrêta lorsqu’elle entendit une explosion. Arrivé à l’endroit où cela s’était
produite, elle vit trois personnes à terre ainsi que Lüdwig et Mordred qui les narguaient :
« Faut vraiment vous tenir à l’œil vous deux.
- C’est eux qui ont commencé d’abord !
- Franchement t’as quel âge ?
- J’ai 23 ans ! Oh des churros ! Je veux !
- Tu changeras jamais. »
Après cette longue journée au parc, ils partirent enfin à la base où Akiko emprisonna Todd
puis rentrèrent sur le secteur Z. Dans le vaisseau, Mordred ne bougeait pas, elle restait
figée sur sa chaise et elle avait plus de mal à articuler. Mordred fit mine de se nettoyer la
bouche malgré qu’elle avait toujours son armure. Elle avait vomi.
Après plusieurs heures, le trio était enfin arrivé sur Madamus. Il avait passé leur temps à
jouer au jeu de société, dont Sayeki gagnait toutes les parties. L’atmosphère de Madamus
était assez particulière, il y sentait bon la rose, les musique qui passaient dataient des
années 80 et les dames qui y travaillaient étaient très accueillantes. D’ailleurs Mista ne se
sentit pas à sa place à cause de cela. Selon elle le surplus de rose et les néons en forme
d’escarpins cachaient quelque chose. Après avoir réfléchi elle se rendit compte que
Madamus était à la fois une station service et une maison close : une station close. Elle
alerta Sayeki et Honda qui regardaient le vaisseau se faire entretenir par ces belles
femmes. L’une d’elles approcha Honda, elle commençait à lui caresser l’épaule et lui
chuchoter des mots d’amour, aucune réaction, il la fixait. Peu après elle repartit s’occuper
du vaisseau, une autre arriva puis une autre. Mista n’en revenait pas, elle comprenaient
pas comment Honda pouvaient rester de marbre face à leur beauté. Mista ne connaissait
pas la race de ces drôles de dames. Elles avaient des ailes, des cornes et une partie de
leur corps était cybernétique. Mista en interrogea une : « Bonjour, de quelle espèce êtes-
vous ?
- Quel est ton petit nom ?
- Mista mais...
- Bienvenue sur Madamus Mista. Je m’appelle Cynthia, ravie de te rencontrer.
- Moi aussi mais vous avez…
- C’est inutile, interrompu Sayeki. C’est un androïde fait pour donner du plaisir et gérer
cette station, comme toutes les autres ici. Elles réagissent en fonction de ce que le
programme leur dicte.
- Hmm je me demande qui les ont créé.
- Ce n’est pas important. On y va, le vaisseau est prêt à repartir.
- Oh, d’accord. Mais on fait comment pour payer ? On a pas d’argent !
- Combien ?
- En tout ça nous fera 3500 crédits.
- Cynthia, envoie la facture sur le compte numéro M725 mot de passe 227675, dit Honda.
- Très bien. Envoie de la facture terminé. Merci de votre visite chez Madamus.
- On peut y aller. »
Ils embarquèrent de nouveau dans le vaisseau en direction de Kha.
Notre trio était enfin arrivé sur Kha du côté des saraciens. Cette planète était vide, il n’y
avait rien, juste des plaines. Sayeki descendit du vaisseau en reconnaissance. Pour une
raison inconnue, ils organisèrent une cérémonie de bienvenue. Un grand banquet les
attendait, mais eux tout ce qui les intéressaient c’était le professeur Surter. À peine Sayeki
prononça son nom qu’ils arrêtèrent tous de faire la fête, puis silence : « Pourquoi le
cherchez-vous ? demanda un saracien.
- Nous aimerions lui parler, répondit Mista.
- Il n’est plus ici et c’est très bien comme ça.
- Vous pouvez nous dire où il est parti ?
- Désolé nous ne savons pas.
- Vous dîtes ça comme si vous le détestiez.
- Parce que c’est le cas ! »
C’est alors que la foule se mit à crier : « Il a pris nos enfants et nos femmes ! » « Cet
homme est un monstre ! ». Un vrai brouhaha. Sayeki allait reprendre le vaisseau, où
Honda y était rester, pour aller à l’Est, tandis que Mista était seule contre tous, elle
essayait tant bien que mal de défendre le professeur. C’est alors que la police intervint, la
foule pointa du doigt Mista, elle se fit alors arrêter, elle monta dans un camion et fut
envoyée au château où elle allait se faire juger. Honda, pensant s’en sortir se fit
immédiatement interpelé, de même pour Sayeki. Tous trois se retrouvèrent devant le trône
de la princesse des saraciens. Soudain, une petite fille chat aux cheveux blanc se
présenta. Derrière elle se tenait deux dames, des jumelles qui tenaient sa robe. Elle tenta
de s’asseoir mais elle était trop petite pour atteindre le trône, c’est alors que l’une d’elles la
porta. Elle miaula et un soldat ainsi qu’un public apparurent de nulle part, le soldat souffla
dans une corne puis les deux jumelles crièrent : « L’audience peut commencer ! » D’un
coup, des banc sortirent du sol. Tous s’y installèrent puis les deux sœurs se présentèrent.
Elles s’appelaient Filia et Fina et leur rôle était de traduire ce que disait la princesse et lui
porter sa longue robe blanche. Mista fut appelée à la barre : « Mademoiselle, savez-vous
pourquoi vous êtes ici ?
- Non.
- Vous avez prononcé le nom de l’homme auquel il ne fallait pas prononcer le nom. De
plus vous l’avez défendu.
- Je ne savais pas.
La foule devenait incontrôlable. Certains criaient qu’elles mentaient, d’autres avaient la
bouche grande ouverte. Sayeki constata que sa température chutait, ses composants
étaient en train de geler. Un vent glaciale se faisait sentir dans la pièce : « N’énervez pas
la princesse s’il vous plaît, rétorqua Filia tremblante. » Fina partit prendre un biscuit qu’elle
donna aussitôt à la princesse qui se calma. La température de la salle redevint normal.
Soudain, la princesse se leva de son trône, et essaya de dire quelque chose. Tous eurent
subitement les yeux rivés sur elle, elle avait tellement de mal qu’on avait l’impression
qu’elle poussait des cris d’oiseaux ou qu’elle s’étouffait. Après quelques minutes de lutte,
elle réussit à prononcer la phrase suivante : « J’ai faim ». Le public l’applaudit. Faut dire
que ce fut ses premiers mots puisque la princesse n’avait jamais parlé auparavant, elle
n’avait jamais eu l’occasion de le faire, elle s’était entraînée dure pour en arriver là : « Moi,
princesse Sarace Arukar, j’organise un banquet en l’honneur de cet exploit.
- Mais princesse, que faisons-nous d’eux ? demanda les deux sœurs.
- Envoyez les chez Tamer.
- À vos ordres ! »
Mista et les autres furent emmenés dans une camionnette en direction de l’Est. À leur
arrivé ils furent immédiatement transférés dans un autre véhicule, ils virent aucun
changement entre les deux côtés, seul les habitants étaient différents. Au moment de
rentrer dans le château de princesse Tamer, une grosse boule de feu fit son apparition
dans le ciel qui s’écrasa sur une colline, Mista voulait profiter de la panique pour s’enfuir
mais elle était curieuse alors il demanda à Sayeki de les emmener vers cette boule avant
que la garde royale s’en mêle. Elle prit alors Honda et Mista puis s’envola. Sur place, ils
virent un vaisseau qui semblait intacte, Sayeki s’approcha d’elle pour l’inspecter jusqu’à ce
qu’elle entendit : « Attention ! » de la part d’une voix qui lui semblait familière. Avant même
qu’elle n’eut le temps de dire un mot que le vaisseau explosa ! Honda protégea Mista de
l’onde de choc alors que Sayeki vola en éclat. Presque tout son corps fut grièvement
endommagée. Sa peau synthétique était en train de fondre, ses cheveux avaient étés
calcinés et des parties d’elle étaient maintenant éparpillées au sol. Mista alla
immédiatement voir si son disque dur allait bien, malheureusement pour elle, ce ne fut pas
le cas. Au sommet de la colline, derrière la fumée et les flammes se tenait une silhouette,
une mystérieuse personne qui portait un masque à gaz leur fit signe de la suivre. Honda et
Mista rassemblèrent ce qui restait de Sayeki puis partirent en direction de cette étrange
personne. Elle ne disait pas un mot, Mista avait beau la harceler de questions, elle ne
disait rien. Comprenant qu’elle devenait insupportable, elle se tût. Le petit groupe
s’éloignait peu à peu de la ville. Après une longue marche, ils se retrouvèrent sur une
falaise où se trouvait une petite caravane entourée de grosses caisses en métal. Avant d’y
rentrer, la mystérieuse personne s’assit sur l’herbe et admira le coucher de soleil. Elle
retira son masque puis dit : « On est pas bien là ? ». Cette voix et cet air décontracté,
Mista l’avait reconnu : c’était le professeur Surter. Mista fit un grand sourire et fonça sur lui
les bras ouverts, ce-dernier la serra fort. Remarquant l’état de Sayeki il accourut vers une
trappe à l’arrière de la caravane et en déplia une table. Il y entreposa ensuite les bouts de
Sayeki puis il commença à donner des instructions à Mista et Honda qui s’exécutèrent.
Quand il demandait telle pièce dans telle boîte, ils allaient la récupérer, quand il demandait
tel outil dans tel baque, ils lui donnaient, quand il avait faim, avant même qu’il le demande,
Mista lui avait déjà préparé un sandwich. En quelques heures, Sayeki était comme neuve.
La nuit tombée, Honda partit faire le guet tandis que nos deux scientifiques surveillaient
Sayeki qui était en train de se recharger. Ils se sentaient un peu à l’étroit dans le van entre
la grosse cuve où se trouvait Sayeki et les tonnes d’affaires qui traînaient par terre.
Mista n’avait jamais été aussi près du professeur. Elle se sentait bien auprès de lui. Faut
dire que pour elle, le professeur était son idole, elle l’admirait depuis qu’elle était toute
petite. Elle connaissait ses inventions sur le bout des doigts, elle le suivait sur tous ses
réseaux, elle connaissait sa vie mieux que personne. Si elle avait une passion pour la
science c’était grâce à lui. Elle se souvenait encore de leur première rencontre. C’était lors
d’une sortie scolaire dans un musée où il était l’invité surprise. Après la visite ils
discutèrent un peu et lui proposa de travailler avec lui, proposition qu’elle accepta sans
hésiter.
Mista s’endormit sur l’épaule du professeur qui scrutaient les étoiles dans le ciel. C’est
alors qu’il entendit des pas dehors ! Il coucha Mista sur le siège et sortit un pistolet de la
boîte à gant. C’était juste Honda qui tenait une fille comme un sac à patate : « J’ai trouvé
ça, dit-il. » Cette fille c’était Yuki. Les trois allèrent à l’extérieur : « Ils arrivent ! cria Yuki.
- Je sais. Il y avait un traceur sur Sayeki.
- J’ai aperçu la Matriarche ! Ça annonce rien de bon !
- La Matriarche ? Si c’est le cas ils n’arriveront pas avant demain. Allons nous préparer ! »
Honda ne comprit pas un mot de ce qu’ils se racontaient mais voyant comment ils
réagissaient face à la situation, il prit conscience de la dangerosité de cette « Matriarche ».
Pendant ce temps, tous les généraux se préparèrent à partir sur Kha. Ils étaient prêts à en
découdre avec le professeur Surter, sauf Lüdwig. Les ordres de Kham Sou-Ane étaient
claires : ramener le professeur sur le secteur Z sain et sauf par la manière douce...ou
forte.
Durant toute la nuit, le professeur ne cessa de confectionner différentes armes afin de se
défendre contre la menace à venir. Mista n’était pas confiante, selon elle cette bataille était
perdue d’avance, surtout que Sayeki n’était pas complètement rechargée. C’est alors
qu’un grondement se fit entendre parmi les nuages, d’énormes ombres cachèrent le soleil.
On distingua un vaisseau, puis un deuxième, puis un troisième, un quatrième ! Ça ne
s’arrêtait plus. Ils encerclèrent la petite caravane. Le professuer et Mista sortirent, ils
paraissaient ridicule avec leur arme. Subitement la coque d’un vaisseau gigantesque fit
son apparition. Il était très imposant, le fait qu’il se déplaçait lentement faisait que l’on
pouvait admirer chaque détail de cet énorme navire de guerre flottant. Mista était terrifiée.
Elle voulait rentrer chez elle revoir ses parents, elle regrettait tous les choix qu’ils lui
avaient mis dans cette situation, pour elle sa vie allait se terminer dans l’une des prisons
les plus dures du Système : « La Matriarche ». Responsable qu’il était, le professeur n’alla
absolument pas la réconforter, il était occupé à rire de la situation : « Vous exagérez un
peu quand même, mon anniversaire c’était il y a quelques mois déjà. » aucune réponse.
Mista, outrée, prit la parole : « Comment osez-vous vous moquer ? On est sur le point de
se faire arrêter et tout ce que vous trouvez à faire c’est rire !?
Le visage du professeur changea drastiquement.
- C’est moi qu’ils veulent. Je ne laisserai personne faire du mal à mon assistante ! dit-il
d’un ton sérieux. »
Soudain, l’un des vaisseaux se posa. Les quatre généraux sortirent. Pat s’avança vers le
professeur : « Je viens pour discuter, il sortit une arme qu’il jeta.
- J’accepte, dit-il hésitant.
- Bien. »
Il claqua des doigts et quatre soldats se ramenèrent pour former deux fauteuils, Pat s’assit
sur le soldat à quatre patte, et s’appuya sur le dos de l’autre. Surter fit de même. Pat lui
demanda s’ils voulaient boire quelque chose, Surter répondit un thé vert avec des
gâteaux, et Mista une brique de lait, Lüdwig souriait. Le général remarqua qu’elle n’avait
pas de quoi s’asseoir, c’est alors que sur son crâne, une veine ressortit. Plusieur soldats
rappliquèrent, les uns rammenèrent les boissons, le tout sous cloche. Mista se retenait de
rire. Les négociations pouvaient enfin commencer : « Le thé est délicieux.
- Oui c’est du thé Nobu.
- Et les petits gâteaux ?
- Ils sont au citron.
- Je connaissais pas.
- Pourtant leur thé est réputé pour être le meilleur de toute la galaxie.
- Ça doit valoir hyper chère.
- En effet l’Impératrice a eu la gentillesse de nous en offrir spécialement pour cette
occasion.
- Elle veut vraiment que je revienne, hein ?
- Vous êtes l’homme qui a crée les plans de tous ces vaisseaux, d’énormes progrès
scientifiques ont été réalisé grâce à vous. Vous nous aviez fait rentrer dans une nouvelle
ère. Vous avez même prit part à la création du Système. Nous ne pouvons pas nous
permettre de vous perdre.
- J’ai confectionné des armes de destruction massive avec lesquelles vous avez soumis
des peuples qui n’avaient rien demandé et j’ai fait des expériences moralement
discutables. Non mais regardez Mordrauwd, une tentative ratée de recréer un chevalier de
la Table Ronde. Honda, un soldat censé être invulnérable alors qu’il l’est une fois sur trois.
Sans parler de Madamus, mon Dieu je me sentais tellement seul.
Sur ces mots, Mista ne dit rien tandis que Mordrauwd était à ça de le charger. Elle se fit
retenir par Lüdwig.
- Personne vous a demandé de le faire.
- Je sais ! J’ai été aveuglé par la satisfaction que me procurrait chaque découverte. Sans
oublier la gloire et la richesse. J’étais amené à en faire plus, encore et encore, mais c’est
fini maintenant, dit-il avec un grand sourire. »
Quand soudain plus un bruit, Pat reçu un appel d’un des soldats responsable de la flotte :
« Les..moteur..ont lâ...je répète...les... » fin du message. Au même moment, tous les
vaisseaux commencèrent à perdre de l’altitude, Pat tenta de le rappeler mais toutes les
communications avaient été coupées. Quant à La Matriarche, elle ne semblait pas être
touchée par le problème, Pat la contacta immédiatement : « Faites moi disparaître ces
vaisseaux, tout de suite ! ». Quelques secondes après, ils avaient été tous téléportés au
secteur K. Pendant ce temps là, Kham Sou-Ane commença à perdre patience. Elle
observait la scène depuis La Matriarche et constatait que la situation n’avançait pas, elle
prit alors la décision de parler directement au professeur. Elle sortit, son visage ne laissant
toujours rien paraître : « Cela fait longtemps que nous nous sommes pas vus.
- En effet.
- Vous êtes parti. Pourquoi cela ?
- Je n’en pouvais plus. Cette vie ne me convenait plus.
- Vous aurriez pu m’en parler.
- Vous en parlez ? Vous ne m’auriez jamais laissé partir.
- Bien sûr que si.
- La preuve que non. Vous êtes là.
- Vous représentez un potentiel danger pous le Système. Je me dois de vous surveiller.
- Je l’étais. Maintenant je ne suis qu’un pauvre homme qui bricole pour le plaisir c’est
tout. »
Du bruit se fit entendre du van, on aurait dit celle d’un réacteur qui se mettait en marche.
La porte s’ouvrit lentement. Sayeki sorti à toute vitesse en volant et se tint à côté du
professeur Surter. Mista remarqua quelque chose chez elle, elle était différente. Mista
demanda si le professeur avait quelque changments : « T’as assisté à sa restauration,
donc tu sais très bien que tous ses membres organiques avaient dû être remplacé.
Maintenant, c’est vrai que j’ai pu rajouté quelques trucs en plus, j’avoue. Je veux dire,
regarde moi cette armure ! Et ce réacteur dorsale !
- C’est vrai que c’est classe…
- N’est-ce pas ? C’est S4-Y3K1 MKIII !
- Qu’as-tu en tête Surter ? interrompa l’Impératrice.
- Je veux faire une croix sur tout ce qui y a pu se produire quand j’étais encore des votres.
- Voyons Surter tu sais très bien que ce n’est pas possible.
- C’est ce qu’on va voir...S4-Y3K1 lance le programme : « Nettoyage du Système ». Mot
de passe : 227675. »
En un clin d’oeil S4-Y3K1 se rua vers Kham Sou-Ane qui l’esquiva sans sourciller. Elle se
dirigea maintenant vers les généraux. Tous les soldats présents tentèrent de l’arrêter mais
en vain, Surter couvrait ses arrières avec tout ce qu’il avait, il fut ensuite aidé par Honda et
Yuki. Mista quant à elle était dépassée par les événements, encore. Elle supplia au
professeur de la faire rentrer chez elle ou de la mettre en lieu sûr, il lui donna un bracelet
qu’elle activa, elle se retrouva chez elle, dans une pièce qui ne lui semblait pas familière.
Elle y trouva divers outils de bricolage ainsi que du matériel scientifique. Après avoir fait le
tour. Elle vit un escalier près du téléporteur. En montant les marches, elle reconnu la voix
de sa mère. Elle se précipita vers la porte. Elle l’ouvrit. Quelle fut sa surprise lorsqu’elle
entra dans son salon par la bibliothèque. Sa mère était sous le choc, cela faisait tellement
longtemps qu’elle n’avait pas vu sa fille. Elle prit dans ses bras sans hésiter. Elles
pleurèrent. Sa mère savait comment elle aurait pu passer par là. Elle se posa sur le
canapé autour d’un thé et lui raconta sa rencontre avec le professeur Surter. Elle avait été
l’une de ses nombreuses femmes. Au début elle était enjouée, elle pensait avoir rencontré
l’homme de sa vie, pas le professeur. En effet son but à lui en sortant avec elles était de
mettre au point son projet de se cloner lui-même. Il avait fait en sorte que son ADN
prédomine. D’où le fait que ses enfants ressemblaient plus à leur mère qu’à lui. Elle se
souvenait encore du jour où il les avait abandonné. Il était juste parti, sans lettre d’adieu.
Elle était furieuse, furieuse que Surter l’avait utilisé comme telle, et la présence de Mista le
lui faisait rappeler tous les jours. Si ses parents avaient accepé de la laisser à Kham Sou-
Ane, c’était uniqument parce qu’elle ne supportait plus de la voir admirer cet homme. Elle
ne voulait pas la voir grandir et devenir comme lui. À ce stade, plus rien ne choquait Mista,
elle retourna dans l’atelier, pris une arme et retourna sur Kha. Elle voulait mettre un terme
à cette histoire. De retour sur la planète, elle constata le nombre de cadavres à terre, dont
la majorité étaient calcinés. Il ne restait plus que, Kham Sou-Ane et les généraux qui eux
étaient en piteux états alors que S4-Y3K1, elle, était intacte malgré tout le sang qu’elle
avait sur elle. Ils se jetèrent désesperement sur elle, Akkiko tenta de l’immobiliser avec ses
chaînes mais S4-Y3K1 les attrapa et envoya Akkiko dans l’espace et en profita pour
détruire Madamus qui n’était pas loin. Elle atterit à toute vitesse sur Lila qui s’apprêtait à
attaquer Surter. Tiger, enragé, fonça tête baissé sur elle, à peine il posa un pas qu’elle lui
perfora le torse avec son bras. Elle hacka ensuite le bras de Pat qui se tira un laser en
plein visage. Lüdwig usa de ses dernières forces pour tuer Surter mais il mourut de ses
blessures liés à ses foudres. Morded tenta une attaque surprise mais se fit coupée en
deux. Il ne restait plus que Kham Sou-Ane : « Alors ? se moqua le professeur.
- Tu as gagné. Tues moi qu’on en finisse.
- Avec plaisir, il pointa son arme sur son front, une dernière parole ?
- Nous nous reverrons. »
Il tira. C’était terminé ou du moins c’était ce que Mista pensait. S4-Y3K1 avait toujours son
programme d’activé, ce qui commença à l’inquiéter. Le professeur lui tourna le dos, il
n’osait pas lui parler, d’aillleurs elle voyait Yuki et Honda nulle part. Elle comprit. Elle
essaya d’activer son bracelet mais pour une raison inconnue elle ne fonctionnait plus. S4-
Y3K1 s’approcha lentement d’elle, Mista pleura toutes les larmes de son corps, le
professeur prononça la phrase suivante : « Fin du nettoyage. ». S4-Y3K1 redevint comme
avant, comme si rien ne s’était passé : « Vous êtes un monstre.
- Je sais.
- Vous allez faire quoi maintenant ?
- Repartir de zéro. Et j’aimerais que tu viennes avec moi.
- Hors de question ! Pas après tout ce que vous avez fait !
- Dans ce cas laisse moi au moins te montrer quelque chose.
- Non !
- Je m’en vais dans univers parallèle. Là où je n’existerais pas. Je pourrais avoir une
nouvelle vie mais pour ça j’aurais besoin de ton aide.
- Si c’est pour ne plus vous voir.
- Bien. »
Le professeur Surter emmena Mista dans un binker qu’il avait consruit en plein milieu de la
fôrtet il n’y avait pas grand-chose si ce n’est un portail qu’il activa : « C’est ici que nos
chemins se séparent. Une fois que je serai de l’autre côté avec S4-Y3K1, détruis le portail.
- D’accord.
Après ça, ils partirent chacun de leur côté.

Fin

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