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La république algérienne démocratique et populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique


Université des sciences et de la technologie d’Oran – Mohamed-Boudiaf

Polymère et textile

Fait par : Djihane Messaoudi


Filière : génie mécanique
Spécialité : ingénierie des matériaux
I. Introduction
La fibre est définie comme une substance sous forme de fil sans aucune restriction sur sa
composition chimique. Les fibres sont disponibles sous différentes formes telles que sous
forme métallique, minérale ou organique. Toutes les fibres non métalliques sont des
matériaux polymères disponibles dans la nature ou synthétisés par l'homme. Les fibres
trouvées dans la nature ont été utilisés depuis longtemps comme le coton, la laine, la soie.
Fibres synthétiques organiques sont principalement thermoplastiques, bien que les
thermodurcissables soient également possibles. Ici l'invention concerne des polymères qui
constituent des fibres textiles.
Un textile est le nom donné à toute étoffe ou matériau réalisé à partir de fibres ou de filaments
(naturels ou synthétiques, organiques ou minéraux) ou de matériaux textiles. Parmi les
textiles, on trouve les mats de fibres (les pansements, les filtres, le feutre)
des mèches (pansements) des fils (à coudre, à tricoter, à tisser), les tricots (rectiligne,
circulaire, fullyfashioned), les tissus (respectant les traditions, Jacquard, multiple, double face,
multiaxial, 2D et demi, 3D) et bien d'autres.

Figure 1 Les fibres constitutives des textiles sont de natures chimiques très variées

II. Classification des fibres textiles :

Les fibres textiles se répartissent en deux grandes catégories : les fibres naturelles et les fibres
chimiques.
Les fibres naturelles sont obtenues par transformations physiques et mécaniques d’une
matière naturelle, sans modifier sa composition.

Elles peuvent être d’origine végétale ou cellulosique comme le coton ou le lin (les fibres sont
issues des fleurs, des graines, des tiges, des feuilles des plantes, de la sève), d’origine animale
ou protéique, comme la laine ou la soie (les fibres sont issues des poils d’animaux et des
sécrétions d’insectes), ou encore d’origine minérale ou silicatée (amiante, métaux, …)

Les fibres textiles chimiques quant à elles se divisent en deux familles : les fibres
artificielles et les fibres synthétiques. Les premières proviennent d’une transformation
chimique de substances naturelles, généralement de la cellulose, les secondes sont fabriquées
à partir de polymères organiques et inorganiques.

fibres naturelles fibres chimiques


végétale / animale / protéique fibres artificielles fibres synthétiques
cellulosique provenant des poils
provenant des tiges de : cellulose régénérée polymères
lin mouton (laine) viscose (provenant organiques
jute chèvre de cellulose de bois : issus du pétrole ou
chanvre (cachemire, mohair) écorce de pin, du charbon
genêt chameau bouleau / d’algues / polyamide (nylon)
kénaf alpaga de plantes polyester
ortie (ramie) lapin (angora) oléagineuses : maïs, polyacrylique
provenant des vigogne soja) modacrylique
feuilles chien appelée “Rayonne” polyuréthanne
ananas provenantdes lorsqu’elle est sous polypropylène
sisal sécrétions d’insecte forme de elasthanne ( lycra)
gucca soie monofilament, fil issu du charbon ou
manille soie d’araignée continu de la chaux
raphia soie d’acarien appelée “fibranne” chlorofibres
provenant des lorsqu’elle est sous issu du gaz
graines forme de fibres fluorofibre
coton courtes issu d’une réaction
coton biologique modal, Tencel, chimique
kapok Lenpur aramides (kevlar,
provenant des fruits cupro vectran, kermel…)
noix de coco lyocell polymères
viscose de bambou inorganiques
esters cellulosique carbonne
(cellulose céramique
transformée) métaux divers
acétate de cellulose
tri-acétate
non cellulosique
caoutchouc
latex
protéine régénérée
algue (alginate)
lanital
crabe (chitine)
amidon de maïs
caoutchouc de
pissenlit
lait
silice régénérée
verre textile

III. Caractéristiques d’une fibre textile


Une fibre textile est caractérisée par plusieurs facteurs:
–La finesse et la longueur
La finesse conditionne le toucher et la souplesse du tissu.
La longueur des fibres est un des aspects primordiaux pour la qualité des fils et des textiles.
Influençant leur aspect et leur solidité qui sera très changeante dépendant de leur longueur.
Plus les fibres sont longues, plus solide, fin et lisse sera le fil. À l’inverse, plus les fibres sont
courtes, plus le fil obtenu aura plus de chance de se casser, il sera donc plus épais et créera du
boulochage.

Donc pour résumer, la résistance et la solidité du tissu dépendent de la longueur du fil.

-pour être utilisée comme fibre textile, une fibre doit être au moins 100 fois plus longue que
son diamètre
–La ténacité:

Pour ce qui est de la ténacité, c’est la capacité de résister à la cassure lorsque la fibre est
soumise à la traction. Quelle soit mouillée ou sèche, la ténacité de la fibre s’exprime en
newton par tex (N/tex) et est mesurée quand la fibre est sèche autant que mouillée. Cela
permet donc de comparer la résistance des fils selon leur grosseur. Nous pouvons alors
constater que toutes les propriétés essentielles des fibres textiles sont reliées.
– La forme
La forme des fibres peut être responsable de certaines propriétés optiques ou
thermorégulatrices.
– Les propriétés physico-physiques
C’est un des critères les plus importants. Il va directement influer sur les conditions
d’utilisation et d’entretien du textile.
– La cristallinité
Les fibres sont constituées de macromolécules linéaires.
L’orientation des macromolécules est privilégiée dans le sens de la longueur.
Leur assemblage conduit à des structures complexes et hétérogènes comportant des zones
cristallines qui alternent avec des zones amorphes.
Les zones cristallines, structures ordonnées à forte cohésion assurent la rigidité et la solidité
alors que les zones amorphes, structures désordonnées à cohésion lâche, assurent la souplesse
et la flexibilité.
- La densité augmente Polyester amorphe d = 1.33 Polyester cristallisé d = 1.45
- L’affinité tinctoriale diminue pour les colorants dispersés car ils se fixent dans les
zones amorphes
- La résistance mécanique est augmentée
- La solubilité diminue pour les solvants (spécifique à chaque fibre)
- La durée de conservation du produit sans altération notable est augmentée.
– Rapport structure-propriétés
- Zones cristallines importantes : augmente la résistance
- Zones amorphes : Apportent de la souplesse
- Longueur des fibres : Joue sur l’élasticité
- Elasticité : infroissable
- Hydrophile : fibres naturelles et fibres cellulosiques ou protéiniques.
Bonne affinité avec la teinture
Bonne absorption de l’eau
Confort (absorption de la transpiration)
Tendance à froisser (présence de liaisons hydrogène)
Si on supprime les liaisons hydrogène par traitement chimique le textile se froisse
moins. Exemple : acétate et tri acétate de cellulose: coton infroissable
- Hydrophobe : fibres synthétiques
- Légèreté : fibres creuses, finesse des fibres
- Fibres lisses : brillance
- Finesse des fibres : douceur
– Propriétés en traction

Un des atouts majeurs des textiles synthétiques est leur faible masse volumique, en
comparaison avec celle de matériaux comme le verre et l’acier (Tableau si dessous), et leur
grande résistance à la traction (Tableau si dessous). Ces textiles peuvent ainsi être utilisés
pour réaliser des architectures sensibles, des enduits de façades ou encore la réparation
d’ouvrages d’art.

Grâce à des fibres plus résistantes que l’acier, on peut réaliser :

- Résistance mécanique en traction.

IV. LES TEXTILES TISSÉS ET TRICOTÉS ET NON TISSÉS


1- Les textiles tissés

Les textiles tissés sont obtenus par l’entrecroisement perpendiculaire du fil de chaîne et du fil
de trame. Au début de la création des textiles, le tissage était réalisé à la main. Aujourd’hui,
afin de faire face à la demande importante, les tissages sont réalisés par des métiers à tisser
mécaniques. Le fil de chaîne est celui sur la longueur du tissu alors que le fil de trame est dans
la largeur du tissu. Ainsi, c’est une navette à laquelle est attaché le fil de trame qui permettra
de le faire passer perpendiculairement au fil de chaîne. Le type de tissage va permettre de
créer différents entrecroisement et donc différentes armures : L’armure sergée, L’armure
satin, L’armure toile.
2- Les textiles tricotés

Une autre technique pour fabriquer un textile est le tricot. Un fil unique forme les mailles du
tricot. Ainsi, le tricot est défini par le nombre de mailles et de rangs. Le textile tricoté peut
être réalisé à la main avec des aiguilles à tricoter ou de façon plus industrielle avec des
machines à tricoter.

Ce dernier permet de créer un textile souple et extensible même si le fil tricoté n’a pas ces
propriétés.

Par ailleurs, dans le cas du tricot; la jauge permet de mesurer la finesse du tricot. Plus elle est
élevée plus le tricot est fin.

Tricots à mailles jetées ou tricots « chaine » : une maille jetée ou indémaillable est formée
verticalement avec les fils d’une ou plusieurs nappes de fils de chaînes.

Tricots à mailles cueillies ou tricots « trames » : les mailles sont formées horizontalement, les
unes après les autres, rangées après rangées.

3- Les textiles non tissés

Pour les tissus non tissés, les fibres ne passent pas par l’étape de fil, elles sont mélangées et
assemblées de manière mécanique, thermique ou chimique.
Ces textiles n’ont aucune structure « repérable » comme dans ceux tricotés ou tissés. Il s’agit
d’un amas de fibres.

Ces textiles ont de multiples applications. Ils sont notamment utilisés dans le bâtiment
(filtrant, isolants…), le médical (drap d’examen, sur-blouse, masque chirurgical…), dans la
mode (entoilage, les vêtements de protection…).

V. Fibres artificielles ou synthétiques : quelle est la différence ?


Les fibres textiles « artificielles » sont obtenues par extrusion de polymères issus de matières
naturelles comme la cellulose avec laquelle on produit l’acétate, la viscose ou le Lyocell. De
ce point de vue, ils sont comparables aux plastiques dits « biosourcés ».
Les fibres synthétiques ou chimiques comme l’acrylique, le polyester et le polyamide sont
aussi obtenues par extrusion à partir de polymères issus généralement du pétrole. Certaines
fibres synthétiques sont parfois biosourcées comme le polyester fabriqué aussi à partir
d’éthylène dérivé de la canne à sucre.

VI. APPRETS TEXTILES


Le terme "d'apprêt" couvre tous les traitements qui servent à donner aux textiles les propriétés
d'usage final souhaitées. Celles-ci peuvent inclure des propriétés relatives à l'effet visuel, au
toucher et à des caractéristiques spéciales.

Les apprêts peuvent impliquer des traitements mécaniques/physiques et chimiques. En outre,


parmi les traitements chimiques.

Pour embellir ou créer des types de tissus spécifiques, des méthodes autres que celle
de l’impression textile existent en ennoblissement des tissus. Les apprêts textiles sont une
série d’opérations que subissent les textiles ou articles confectionnés dans le but de modifier
leur apparence, leur surface, leur toucher ou leurs propriétés (exemple : gaufrage, moirage,
mercerisage, traitement antitache, antistatique, ignifugation, azurage, …).

Il existe deux catégories d’apprêtage (ou d’apprêts textiles) :

1- Les apprêts mécaniques : ces traitements modifient la surface, le toucher ou


l’apparence d’un tissu par l’action physique de machines. Le textile devient plus
moelleux, plus doux, plus brillant, plus lisse… Le textile passe dans des cylindres
chauffants ou non, gravés et recouverts de brosses métalliques (émerisage, calandrage,
gaufrage, cloquage, moirage, grattage, foulage, tondage, sanforisage, frappage,
froissage, encollage).
2- Les apprêts chimiques : ces traitements apportent des propriétés particulières aux
étoffes par le dépôt de produits en dispersion, en émulsion ou en suspension sur la
matière textile. Il est possible de répartir les apprêts chimiques en quatre groupes :
les apprêts de tenue à l’usage qui ont pour but d’améliorer la durabilité du produit
textile et de faciliter les opérations d’entretien courant (lavage et séchage), les apprêts
de protection qui visent à protéger le produit textile en fonction de sa nature propre et
de son environnement futur (hydrofugation, imperméabilisation, oléofugation,
antitaches, antistatique, etc.), les apprêts organoleptiques agissant sur un organe des
sens et donc ayant une action à caractère purement subjectif (apprêt de charge et de
raidissage, apprêt de garniture, apprêt de modification du toucher, apprêt
d’adoucissage, etc.) et enfin les autres apprêts qui ne figurant pas dans les trois
catégories précédentes mais qui peuvent néanmoins apporter des propriétés bien
précises comme l’aptitude à la confection, l’azurage optique, la micro-encapsulation.
VII. Recyclage dans le secteur textile
Références
https://plastic-lemag.com/quand-la-mode-se-fait-durable

https://textileaddict.me/les-fibres-textiles-et-leur-classification/

https://plastic-lemag.com/chimie-et-textile-filent-le-parfait-amour

https://www.mediachimie.org/sites/default/files/chimie_habitat_207.pdf

http://www.textile.wikibis.com/textile.php

Guy Némoz Le textile, un matériau multifonctionnel

https://lepatrondemesreves.com/les-textiles-tisses-et-tricotes/

https://www.thegoodgoods.fr/tech/difference-textile-tricote-tisse-non-tisse/#:~:text=Pour%20les
%20tissus%20non%20tiss%C3%A9s,d'un%20amas%20de%20fibres.

https://latelierdupapetier.fr/wp-content/uploads/2020/02/Les-fibres-textiles.pdf

Frontiers of Textile Materials by Mohd Shabbir, Shakeel Ahmed and Javed N. Sheikh

https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/recyclage-dans-le-secteur-textile-72037/

LE RÔLE DE LA CRISTALLINITÉ DANS LA MISE EN FORME DES POLYMÈRES P. AVENAS

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