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QUE FARE

AVEC UN BAC ES

Bruno MagUulo

l'Etudrant
Sommaire
1 le site admission·postbac.fr. comment ça marche ?__ 10
2 Comment construire mon projet d'études supérieures
et professionnel?_ _ _ _ __ _ _ _ 14
3 Après u1 bac ES. puis-je faire autre chose que des études
économijues ? _________________ 21
le redolblement volontaire en fin de première,
' un choix judicieux? 26
s Partir u1 an à l'étranger après te bac. une bonne idée ?_ 30
6 Comment financer mes études ?_ __ _ _ _ 36
7 Comment s'organ isent les cours à la fac?_ _ _ _ 43
8 Une Uceicc bidisciplinaire, cst·cc mieux qu 'une Ucencc
toutcotrt ?_ _ _ _ _ __ _ _ _ 52
9 Pour les études de droit, faut-il
passer par la fac? _ _ _ __ _ _ _ 58
10 À la fac, faut-il choisir AESou éco nomie-gestion ?_ _ 65
11 En quoi consistent les études universitaires
en sciences humaines et sociales (SHS) ?_ _ _ _ 70
12 Quelle est la différence entre LEA et LLCE ?_ _ _ _ 75
13 Quels sont les débouchésen STAPS ?__ _ _ _ 81
1( Puis-je me réorienter si l'université ne me convient pas?_ 86
15 Comment intégrer les fili ères sélectives? _ _ _ _ 92
16 les bacheliers ES ont-ils une chance d'intégrer
une grande école? _ _ _ __ _ _ _ 97
17 Qu'est-ce qu'une classe préparatoire aux grandes écoles
(CPGE) ?_ _ _ _ _ __ _ _ _ 105

4
18 Comment choisir une école de commerce?_ _____ 111
19 Existe-Hl des chsses prépas réseriées
aux bacheliers ES ?_ 117
20 Comment me récrienter en cas d"échec en prépa ?___ 122
21 Un IEP après le !De ES : possible ou impossible? ___ 126
22 Comment fonctionnent les concours communs ?_ _ _ 133
23 Quels DUT ou BTS pour les bacheliers ES? _ _____ 139
24 Àquoi servent le> classes de mise à niveau (MAN)
pour les BTS?_ _ _ _ _ _ __ _ _ 146
25 Existe+ il des fo·mations en alternance
pour lesbacheliers ES?_ _ _ _ __ _ _ 151

Index 158

QUE FAIRE AVEC UN BAC ES S


Introduction
Les guide! de rEtudiant répondent à 1.0s questions sur
r orientation. À partir d'une méthode simple : vous écouler.

Vous le constaterez aisément. les questions qui struc-


turent ce ivre sont les vôtres. Nous les avons collectées
au cours des conférences organisées sur ce thème lors de
nos divers Salons. partout en France. el dans les forums
ouverts su· www.letudiantfr. Pour y répondre. nous nous
sommes a:>puyés sur l'expérience d'enseignants. de res-
ponsables de formation, mais aussi sur les témoignages
d'étudiants ou de professionnels. Pour vous guider au
mieux. nous a'.l:lns complété le texte de repères utiles :
les principaux points à retenir. des références à d'autres
publications. des liens Internet ... Dans un même ouvrage
sont ainsi rassemblés tous les ingrédients qui vont vous
permettre d'amorcer votre réflexi on.

Parallèlement à cette lecture, vous pouvez suivre sur


www.letudiant.fr les derni ères évolutions des filières ou
des metlers qui v01.1s lnteressent. Nous vous Invitons en
outre à vous abonner à sa lenre d'information hebdoma-
daire (gratuite> : elle l.OUS signalera nos nouveautés et 1.0us
alertera su· les étapes clés de l'orientation.

6
Ce suivi est rondamental. Vous Je savez : bien s'orienter,
(est d'abord bier s'infonner. Parce que notre enseigne-
ment supérieur est d'une redoutable complexité. Parce
que la richesse des filières demeure, pour beaucoup, un
trésor caché. Parce que la puissance des représentations
est parfois terrifiante et qu' elle stérilise rimagination.

Ce livre est donc une porte d' entrée. À vous d'enrichir


wtre projet en rencontrant des étudiants et des respon-
sables de formation, dans leurs établissements ou lors
des manifestation; qui ponctuent l'année - !'Etudiant en
organise plus de 80 sur rensemble du territoire. À vous de
piocher dans notre liste d'établissements (plus de 5 000 D
en vous connectent sur www.Jetudiantfr pour découvrir
leurs offres en détail. À vous aussi de confronter vos pro·
jets à vos capaàtés, vos désirs à la réalité, et si ces désirs
wus semblent flous ou difflCÏlement formulables. prenez
conseil auprès de spécialistes Cles nôtres wus aident de
manière individualisée à travers notre offre • !'Etudiant
Coaching Orientation »l.

Bonne lecture, et à bientôt!

Emmanuel Dovfdenkoff
Directeur de la rédaction de !'Etudiant

QUE FAIRE AVEC UN BAC ES 7


Avant-propos
Chaque année, je donne plusieurs dizaines de conférences
sur le thème • Que faire avec un bac ES •, dans le cadre
de nombreux salons de l'Etudiant et dans divers établisse-
ments scolaires, publics ou privés, répondant à rinvitation
d'enseign;mts, chefs d'établ issements, représentants de
parents d' êlèves.

Par ailleurs, je suis l'administrateur du blog de I' orien-


tation <http://conseilsdeclasse.letudiant.fr), sur lequel les
parents d'élèves et les élèves intéressés peuvent trouver
des articles sur les débouchés du bac ES, mai s aussi sur
d'autres thèmes relatifs à l'orieniation, et surtout, poser des
questions auxqu elles je m'efforce de répondre en profon-
deur. Chaque année, je traite ainsi plus de 5 000 ques-
tions diverses, dont une bonne partie concerne la filière
ES des lycées et ses débouchés.

Ce double positionnement me permet de recenser les


questions les plus fréquemment posées par les ramilles
concernam le bac ES et ses debouches. Cest en me
fond ant s~r ces qu estions qu e j' ai construit cet ouvrage,
dans le but d'être au plus proche de vos préoccupations
en ce domaine.

8
Ce livre est destinë aux êlëves et parents d'élèves des
dasses de première et terminale ES, soucieux de bien
préparer leurs choix en matière d'orientation postbac. 11
s'adresse également aux familles dont reniant est scola-
risé en dasse de seconde (voire de troisième> qui, pour
certaines, se demandent si opter pour la filière ES est un
bon choix, et sont normalement soucieuses de nourrir leur
réflexion par une quête d'informations précises SLlr cette
w ie d'études secondaires, et ce que sont ses débouchés.
Il devrait également intéresser tous ceux <professeurs,
conseillers d'orientation, etc.l qui inteiviennent auprès
des collégiens et lycëens dans le domaine de rorientation.

Si vous souhaitez un approfondissement, ou poser une


questi:>n ne figur<l't pas d.lns ma liste, n'hésitez pas à me
contacter sur le ~g de rorientation : h11p://conseilsdedasse
letudiant.fr. Je vous y répondrai rapidement et gratuitement.

811Jno Magliulo
Inspecteur d'académie honoraire

QUE FAIRE AVEC UN BAC ES 9


1 Le sHe admission-oostbac.fr,
comm•t ça marche 1
Tout élève désireux de se faire admettre en première
année de renseignement supérieur doit. sauf cas particu-
lier, se connecter sur le site www.admission-postbac.fr et
exp ri mer ses 1.œux d'inscription, par ordre de préférence.

1QUI EST CONCERNÉ ?


Tous les candidats a l'admission en première année de
l'enseignement supérieur en France doivent s'inscrire sur
ce site, qu'ils soient dans un l}Cée public ou privé. Atten-
tion : si vous voul ez vous inscrire dans un
établissement situé à l'étranger, ce portail ne
llRS Pl.US
\'Ous est craurune utilité. Environ 95 % des
s..-i.même
suitt. Ire al.6si filières d'enseignement supérieur sont concer·
les q.ieslions nées par cette procédure : \'OUS pourrez accë-
1S •p. 92,
17• p. 105, der a leur liste détaillée en vous connectant
23• p. 139.
sur le site. Sauf cas particulier, les établisse-
ments qui ne sont pas concernés sont pour la plu part
privés hors contrat ou non reconnus par l'l! tat.

Vou s pouvez formul er 36 vœux au maximum. Parmi


ceux<i, \'Ous pouvez émettre 12 vœux au maximum pour
chaque grande rmere de renseignemenc supéMeur : 12 pour
les CPGE <dasses prëparatoi"es aux grandes écolesl - dont 6
au maximum par fiiëre de prêpa - 12 pour les universités,
12 pour les IUT et BTS. et 12 potr les autres folTT'lalions.

10
1QUELEST LE CALENDRIER ?
Le calendrier n'est pas strictement le meme chaque année,
mais les opératiors s'étalent toujours de début décembre
à la fin septembre et se déroulent en cinq phases suc-
cessives.

La phase d'information
Elle s'étend de la oremière semaine de décembre à la mi-
janvier. Durant cette périod~ \Klus avez accès à la liste des
établissements corcemés par cette procédure. le calendrier
détaillé. la façon d'accéder aux dossiers de préinscription, etc.

La phase d'inscription
Ble s'ouvre mi-jaivier et s'étale en général jusqu'à mi-
mars. Attention à ne pas attendre la dernière minute :
vous pourriez avoir du mal à vous connecter! Durant
cette phase, vous avez la possibilité d'indiquer entre 1 et
36 vœux. Notre conseil : si vous avez placé en tête de
IKltre liste des filières sélectives, demandez à entrer dans
plusieurs établissements pour une même formation. Autre
conseil : si vous mettez en tête de liste un e ou plusieurs
filières sélectives. placez au moins en derni er vœu une
filière moin s sélective. A la fin de la phase d'inscription
<vers la mi-marsl, il n' est plus possible de modifier la liste.

La phase de hiérarchisation des vœux


En revanche, il est possible jusqu'au début du mois de
juin de modifter le classement de vos vœux. Bien sûr, il

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 11


est absurde de commencer par placer dans votre liste une
filière non sélective, puis des filières sélectives. Attention :
durant celle phase, vous devez procéder à la validation
de chacun de vos vœux et sunout transmettre les dossiers
d'inscriptio'l dans les délais signalés.

les phases d'admission


Tout au long de la période allant de la mHL1in à la mi·
juille~ il y a trois phases successives d'admission durant
lesquelles vous recevez des réponses à vos candidatures.
Vous avez soixante-douze heures pour répondre : si vous
ne le faites pas, vous étes définitivement éliminé. Si vous
répondez un • oui définitif •, vous acceptez la formation
qui vous est proposée <auention car
A retenir vos autres candidatures s'effacent alors
11 Presque to\les
les insoiplions dans automatiquement !l. Si vous répondez
le·~- se font ""1 un • oui mais •, cela signifie que vous
le s•e adm5•on-postbac. acceptez la proposition, mais que vous
21 Vous pou""z formuler
au maximum 36 vœux. espérez avoir une formation mieux
31 So)<ez at~ndf placée dans votre liste de 1.œux, par
au calendrier des inscriptions. exemple une formation pour laquelle
VOLIS êtes en liste d'attente. Si vous répondez Lin • non
mais •, vous refusez la proposition mais vous maintenez
votre cancidature pour d'éventuels vœux mieux placés
<attention car si vous n'obtenez pas de réponse positive
sur l'un de vos vœux mieux dassés, vous n'aurez rien !l.
Enfin, si vous répondez • renoncement général •, vous
renoncez à l'ensemble des candidatures <une réponse qui

12
convient à ceux qui sont admis dans un établissement non
concerné par cette procédure>.

La phase de procédur e complémentai r e


Cette ultime phase ponctue le dispositif. Ble ne concerne
que les élèves qli n'ont obtenu aucune réponse positive
au cours des phases d'admission précédentes. Dès la fin
juin, et jL1squ' à la fin septembre, vous pouvez vous porter
candidat sur les places restant disponibles dans certains
établissements.

AIr• . . . . . . . ru.... : 100 Questions.œponses pour b;M


s'oriMNY'; APB, fAdn1ission postbac déayptée lœlleaion Pour
les ntis, UM co46tion IY~t-l'EtudiantJ.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 13


2 Commell construire mon proJet d'études
IUIMiriens et prof•Mllnal 1
Les débouchés du bac ES sont très divers. Tetlement que
le problème majeur rencontré par les élèves de terminale
ES est fina ement celui de rembarras du choix. Résultat :
de très no11breux élèves ne sont pas en mesure de for-
maliser un projet professionnel bien mùri et stable, sur
lequel s'appuyer pour choisir leur filière d'études supé·
rieures. Il existe en la matière quelques questions de base,
incontournables, que vous avez tout intérét à vous poser
avant de faire vos choix.

1 trUDES SUPÉRIEURES COURTES OU LONGUES ?


Les éll.Jdes courtes demandent deux ou tmis annêes après
le baccalall"éat et permettent de s'ilsérer sur le ma-ché de
rempkli à leur issue. C est en France le cas des BTS, des DUT,
des licences professi::lmelles, et de ceniailes d'écoles pmfes.
sionneles. Les éll.Jdes longues, elles, nécessilent cinq années
d'études au moins : c'est la durée minimale pour obienir un
diplôme de grande école, un master professionnel, etc.

Quel niveau de qualification à la sortie ?


Le nombre d'années d'études requi ses n'est pas la seule
dlfterence. C"esc cerces un critère de dlsclnctlon, mals le
plus important est que le niveau de qualification profes-
sionnelle atteint ne sera pas le méme. Prenons rexempte
des métien de la grande distribution : il est possible de s'y

14
préparer via un BTS ou un DLJT commercial. une école
de commerce en trois ans, ou via des grandes écoles de
commerce en cinq ans. Les études courtes débouchent
sur des postes tel; que chef de rayon, un poste intermé-
diaire donc. hiérarchiquement positionné entre les cadres
et dirigeants Cqui sont généralement passés par des for-
mations longues de type grandes écoles de commerce>,
et les employés vente en rayon, qui disposent le plus
souvent d'un CAP ou d'un bac professionnel commercial.

Réussir à visualiser son avenir professionnel


Ce qui est en jeu, c'est la vision de votre devenir pro-
ressionnel : dans quel secteur d'activité allez-vous travail-
ler? À quel niveau de responsabilité ? À quel niveau de
revenus pourrez-,·ous prétendre ? Quelle progression de
carrière pourrez-10us escompter? Bien sûr, la promOlion
interne <une fois entré dans la vie active> permet aussi
parfois d'accéder à certaines professions à haute respon-
sabilité. Mais, dans les faits, seule une toute petite minorité
de professionnels bénéficie de telles promotions. De plus,
pour nombre de professions réglementées <expert-comp-
table, avoca~ architecte, etc.>, il n'est pas possible d'exercer
sans être détenteur d'un diplôme proressionn el de niveau
bac+S au minimum et jusqu'à bac+B !

Passer du court au long


Sachez cependa11 qu'il est possible d'atteindre des
diplômes de renseignement long en commençant par le

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1S


coun. Chaque année, plusieurs milliers d'élèves parvenus
à un BTS, un DUT ou un diplôme d'école choisissent de
poursuivre leurs études plutôt que d'aller vers le ma-ché
de remplo . Une bonne pan d'entre eux parvient à entrer
soit dans me grande école - les • concours pa-allèles • les
dispensant cravoir â passer par les classes préparatoires -
soit en tro sièrne année de licence sur équivalence après
a~ir fait un bon parcours en STS ou en IUT. Il est donc
possible de faire des études Jongues en commençant par
une filière courte... â cond ition toutefois de réussir la pro-
cédure de sélection, ce qui, de fait, réduit le nombre d'élus.

1PARCOURS PROFESSIONNEL OU GÉNÉRALI STE ?


Selon que ~tre projet professionnel est dairernent des-
siné ou qLe vous hésitez entre plusieurs secteurs profes-
sionnels, vous n'aurez pas la même démarche.

Si vous avez un projet professionnel précis


Si vous êtes quasi cenain de ne pas changer cravis
ensuite, vous avez la possibilité d'attaquer votre parcours
de formation supérieure en entrant dans une
lllFOS PLUS filière immédiatement professionnalisée et
sur 1e inëme bien ciblée. Si, par exemple, vous vi sez une
sujet, i1-e aussi formation centrée sur les métiers de la ges-
tes questions
1 s. p. 92. tlon comptable et nnandere, vous pouvez
23 • p. 139. attaquer par des études counes tels le BTS
comptabilité et gestion des organisations, le DUT gestion
option finances-comptabilité, la filière qui prépare au DCG

16
<diplôme de comptabilité et gestion>. ou au contraire des
études plus longues. en vous efforçant d'entrer en pre-
mière année d'une grande école du secteur comptable
et financier à rea Jtement niveau bac: Dans tous ces cas,
vous commencez à vous professionnaliser dès la première
année de vos études supérieures.

Mais si vous hésitez encore ...


Si vous êtes indécis, vous avez intérêt à commencer par un
premier cycle détudes générales. afin de repousser à bac+2
ou bac+3 le moment du choix d'une filière professionnalisée.
Vous pouvez entrer en classe préparatoire <deux années
dune formation très générale à l'issue desquelles vous choi·
sirez un daixième (}<le professionnalisé de type grande
école), ou entrer en i:remier cyde icence universit~re <votre
admission en filière protessionnalisée se fera après deux ou
b'ois ans>. Attenticn. il s'agit t>utefois de bien choisir son
premier cycle général. Pour vous y aider, appuyez-vous SU'
vob'e bilan scolaire et personnel Choisissez des discipines
que vous aimez et dans lesquelles vous êtes en sill.lation de
réussite, et il y a fort à parier que vous trouverez ainsi au
cours de ce premier cycle votre projet professionnel.

1DES ÉTUDES ENCADRÉES OU PLUS OUVERTES ?


L·echec ou la reusslce dans le superieur est en grande
partie lié à votre capacité de travail et à votre manière
de vous organiser. Ce~ns étudiants ont besoin d'être
encadrés pour apprendre. d'autres s'adaptent très bien, au

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 17


contraire, au modèle universitaire, qui exige une plus
grande aLtonomie. D'où rimponance de très bien se
connaitre avant de se lancer.

Des parcours encadrés ...


Si wus <Nez besoil\ pour wus iwestir dans votre tr<Nai
scolaire. dun encadrement de !Dus les instants (effectifs • â
taille humaine •, contrôle systématique des présences, tra-
vaux fréquents et évalués en profondeur, restitution régulière
de bilans aux élèves et aux parents, etc.>, vous préférerez les
classes préparatoires aux grandes écoles, les IUT, les STS et
la plupart des écoles.

... ou ta llbené Cie la vie universitaire


Qui dit au:onomie dit souvent effectifs de masse, pas ou
peu de contrôle des prèsences, imponance des formations
optionnelles. construction d'un parcours de formation • â
la carte •, etc. Ce sont les premiers cycles universitaires
qui offrent cette Iran ch e liberté, tout particu-
lièrement les deux premières années. Sachez
URS PUIS
qu'un bon élève peut ne pas avoir le pro-
Sur le même
sujet, lire aussi fil • classe préparatoire • parce que l'excès
la question d'encadrement est parfois tel qu'il con duit
7 • p. 43.
certains élèves à l'échec. Si vous êtes suffi·
sammenc autonome pour bien naviguer en solo, si w us
avez besoin qu'on w us laisse d'importantes marges de
manœuvre. vous aurez peut-étre avantage à privilégier la
voie universitaire.

18
1DESVŒUX ADAPTÉSAU BON PROJET
Prenons l'exemple d'un élève qui prêfêfe plutôt se lan·
cer dans des études longues, bien encadrées, dans le
dcmaine du convnerce international. Quels sont les choix
qui se présentent à lui?

Premier vœu : l'école de commerce sur concours


La première optioi qui s'offre a lui est celle d'une grande
école de commerce international, à recrutement niveau
bile. Une école de ce genre répond à ses trois fi
exigences : un fort encadrement un parcours •ros PUIS ...
long et l'acquisition de compëtences pointues. Sur le même
s._.et. li'e aussi
Parmi la trentane d'êcoles de ce type exis· •• qu~on
tant en France <sans compter certaines aub'es 18• p. 111.
situées à l'étranger>. il lu reste a dëterminer les deux ou
b'ois qui! va viser en préparant ses concours.

Deuxième vœu: STS ou IUT


Comme l'entrée dans ce type cl'êtablissement est b'ès sélec·
tive. il n'a pas la certitude de pouvoir s'y faire admettre.
L'élève doit don c aussi exprimer des Aretenir
1.œux de • secono choix ., susceptibles 1\ Ayez ur1e vision à long
de le conduire à la carrière qu'il a choi· te1m e : imaginez votre
devenir proressionnel
sie. Il a tout intérêt à déposer plusieurs 2\ Tenez compte de voue
dossiers en vue d'entrer en BTS com- pet'SOIYlalité, de \/OS
merce international ou en DUT tech· quai• ~ e1 défauis.
3\ Un parcours coun
niques de commercialisation <option ne vous emp«tte pas
ccmmerce intemationaO. Ces seconds de pcxn......., \/OS <!rudes.

QU: FAIRE AVEC t..t1 8AC ES 19


vœux répondent à deux de ses critères : une rormation
prolessionnalisée et encadrée. S'il réussit son parcours en
STS ou IUT, il pourra se présenter aux concours pa-alèles
pour tente- d'entrer en grande école de commerce inter·
national, ou de commerce avec spécialisation en commerce
international, ce qui complétera ses crilères de choix.

Troisième vœu : les fil ières universitaires spécialisées


Il peut également être écarté des rormation s courtes
qui sont sélectives (sur dossier + lettre ou entretien de
motivation). Il raut donc qu'en dernier vœu,
il demande à entrer dans une filière univer-
•RISPWS
sitaire qui n'est pas sélective. La licence de
Surie mémo
S~e\. li'e aJSSÎ langues étrangères appliquées <LEA> peut
la"'""'°"
12 •p. 75.
lui permettre de faire carrière dais le corn-
merce international. S'il réussit son parcours
en licence LEA il pourra parfaitement frapper à la porte
d'une grande école ou d'un deuxième cycle universitaire
master en commerce international et atteirdre son objectif.

AIlle Hl tl!MHS l'EtllClul : Pour quelles étvdes étes·vous kit?

20
s Aorès 111 bac ES, DUis-ie faire autre
chose Clll• d• études économklu• 1
Vous ëtes nombreJX à penser q.ie le bac ES - ou. comme
i est souverc appelé. le • bac éco • - prépare principalement
à des élUdes s~ieures écooomques, Or, cette vison des
choses est en partie infondée et réductrice : certes. les bache-
liers ES sont nombreux CSO,S % en 2013) à opter l)Ol.1r des
études supérieures économque~ mais ils sont également beaLr
roup (49.S %>à emprunter d'autres w ies. L'une des caraaéris-
tiques du bac ES est qu'il ouvre sur une très grande variété de
débouchés, Si on \Oulait résumer la situati:>n en une phrase.
on pourrait dire que le bac ES coodu~ à tout, sauf à des études
Sl.4)ériwres El à des canières purement scientifiques !

1LES DIFFÉRENTESVOIESDE L'ÉCONOMIE


Si llOUS voulez entrer dans une filière d'études st..périeures
économiques. comme la moitié des bacheiers ES le font
plusieurs choix s'dirent à wus, Vous pouvez entamer un
premier cycle général d'études économiques
à l'univers~é Oll opter pour des filières écono-
llFOS Pl.US
mques appliquées, qu'elles soient courtes OUT, Sur le 1nênie
srs. écoles spéciaisées) ou longues (grandes sujet lire aussi
les questions
écoles à recrutement nil~au bad. A chaque IO• p, 65,
SOludon, ses cootra nces et ses avancages. Voire t 7 • p, 105,
18 • p, 111,
objectif doit être dessayer de imiter au maxi- 2l • p. 139.
mum les choix pa- défaut

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 21


De l'éco ... mais pas seulement
Il faut savoir qu'au cours du premier cyde, les études
supérieures économiques ne sont jamais uniquement éco-
nomiques. Peu ou prou, toutes ces filières sont pfuridis·
ciplina ires, et les enseignements de nature économique,
générale ou appliquée, ne sont qu'une partie - importante,
il est vrai - d'un ensemble dans lequel vous apprenez
bien d'autres choses : des langues, des sciences sociales,
du droit des sciences de gestion, des mathématiques, etc.,
dans des proportions variables selon la formation suivie.

Cycle général ou appliqué


Les études universitaires économiques qui concernent
les bacheliers ES son t celles d'économie-gestion et
d'AES <administration économique et sociale>. Beaucoup
s'oriertent également vers les grandes écoles économiques
<commerce, gestion, banque-finance, management des
entreprises, etc) et les da.sses préparatoires économiques
et comme·ciales. Quant aux études supérieures écono-
miques ccurtes, elles se répartissent entre les sections
économiques des ILJT, les sections de technicien supérieur
préparatoires aux BTS économiques et les écoles écono-
miques spécialisées (programmes bachelor, etc.>.

1 S' OUVRIRÀ D'AUTRES HORIZONS


Il existe de nombreuses formations supéieures non éco-
nomiques d~s lesquelles les bacheliers ES peuvent ête à
leur aise. Là encore, ceux<i se p1rtagent ente ceux qui

22
choisissent de comTiencer par un premier Aretenir
cycle général <universitare ou, pour une 1\ Les éludes supérieures
petite minorillé, en dasse préparatoire aux ëconorriq'-"S P'!Wfft être
gtnêraiSIOS ou appiq.Jées.
g-andes écoles. avant de choisi" une fiière 2\ Des premiors cycles
professionnalisée ~ bac+2/3l et ceux qui comme des formatoos
s'attaquen! tout de suite â des éb.Jdes pro- prof<SSionnoles non
êconorruque:s sont aussi
lessionnalisées courtes (IUT, STS, écoles largement ouverts
spécialisées> ou longues (dans diverses aux bacheliers ES.

grandes écoles à recrtJtement niveau bad.

Large pal ette d'études


Vous <Nez la possibilité de suivre les !ilières universitaires
El1 droit. langJes. n formationfcommunication, psychologie,
sociologie, tlstoire. gêograptle, lettres, arts, sciences et led'l·
1f
riques des aai\11és i*o/siques et spatives. Veus
powez également re;:>ildre les gondes écoles

ron striClemert économiques <arts, archileC- Sur Io même
st.4et li'e aussi
b.Jre, commurication, Sciences po, journaisme, les question.s
armée, poliœ.. .>et les classes préparatoires non 11 • p. 70,
12• p. 75,
économiqL1es (littéraires, miliiairesl. U • p. 81.

Les format ions professionnelles


De nombreux bacheliers ES se tournent vers des for-
mations professionnelles préparant à des carrières aussi
diverses que l'armee. la police, l'education, le sport, rani·
mation, le social. certaines professions paramédicales, la
communication, le journalisme, la dorumentation, l'édition,
l'humanitaire, etc.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 23


Beaucoup s'orientent aussi vers des études supérieures
professionielles courtes non économiques : IUT, BTS.
écoles art stiques, de communication, paramédicales,
sociales, mlitaires, etc

Structure des orientations des bacheliers ES


de 2013 (en%] :
Universtth hors IUT"' 51,5
Dont
Droit, économie, AES 28,8
Disciplines litt~ra ires et sciences humaines 17,3
Disciplines scientifiques 1,0
PACES"' 0,6
~IAf':>"' J,8

Facultés pr ivées'' 2.0

IUT 11,7
Dont
IUT services 11,4
IUT production 0.3
STS " 10,6
Dont
STS services 9,6
STS production 1,0

Classes préparatoires aux grandes écotes 6,Z


Dont
CPGE économiques 4,6
CPGE littéraires 1,6

24
Autres formations supérieures à recrutementpostblc 10,7
Écoles de commer:e. gestion. comptabilité 5.3
Écoles d'archltectlre 0.3
Écoles supérieures artistiques et culturelles 1, 1
Écoles paramédicales 1,1
Écoles préparant aux fonctions sociales 0.3
Formations et écol!s d'autres spécialités"' 2.6

Total passage dans le supérieurln 92,7

111 Les IUT sonl dos ôiablissements universitaires. mais corrospondcnl


à des rilièr os proressionnelles courtes.
121 Première année commune des études de sanie.
131 Sciences et t1ch.ni1ues des activités physiques et sportives.
141 Facultés ou universités catholiques d·Angers. La~oche sur-Yon.
Lille, Lyon. Pari5. Rentes. Toulouse ...
151 SectJons dt ttchntiens supérieurs (prëparatoires aux BTSI .
161 Sciences po Par1s,lnstluts d'études pCllliques. CPES lctaues pré·
parato1res aux itude! supérieures). etc.
(7) Les autrts sont përtis faire leurs études â rëtranger, ont opté pour
des formations par l alternance (contrat d'apprentissage ou de pro·
fessionnal isotiont ou >nt décidé de renoncer aux études supérieures.

Source : minislbro de rÉducation nationale. Repères et r6!6rcnc.es


star1stiqucs. 6dition 2111..

Alr1•16llllm fit.._. : Pourquel/esétudesé~s·voU$ fat?

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 25


• Le redaublement volontaire en fin
de première, un choix Judicieux 1
Dans quel cas envisager un redoublement volontaire ?
Pour Gérard Bosquier, professeur de sciences écono-
miques et sociales au lycée .Jacques-Audiberti d'Antibes,
la réponse est loin d'être évidente : • Le redoublement
dépend avant tout de la situation de chacun. Il m'arrive,
en tant que professeur principal, de proposer un redouble·
ment w loniaire, comme il arrive que des parents, voire un
élève, me le demandent. Dans tous les cas, je n'ai aucune
réponse a priori : il faut commencer par faire un bi lan
très fouillé de la situation de l'élève, et examiner le pour
et le contre. Une certitude à mes yeux : ce n'est pas une
décision anodine, ne serait<e que parce que cela ·coûte•
un an d'études secondaires en plus, et que cela représente
quand mê'ne une sanction pour insuffisance de résultats,
plus ou moins facile â vivre. Et surtout, dans un nombre
significatif de cas, le redoublement ne sert à rien, ou à pas
grand-chose, voire tire certains élèves vers le bas ! •

1UN PRINCIPE DE BASE: UN REDOUBLEMENT


NE PEUT PAS ÊTRE IMPOSÉ EN FIN DE PREMIÈRE
La règle est la même pour tous : il est interdit d'imposer
un redoublement en fin de première. En toue cas dans
le cadre de l'Ëducation nationale, car si vous êtes scola·
risé dans un établissement privé hors contrat. il peut en
aller autrement Pour le dire d'une façon différente, vous

26
disposez du droit de recourir aux sevices du rectorat ou de
rinspection académique si les responsables de votre établis-
sement deviennert insistants quant à votre redoublement

Toutefois, si les professeurs n'ont pas le droit d'imposer


un redoublement en fin de première, ils ont celui de le
proposer. De son côté, la famille peut aussi prendre rini-
tiative de demancer au conseil de classe de prendre une
telle décision. Deux grands motifs sont le plus fréquem-
ment évoqués : la nécessité de compenser une année de
première que l'on estime ratêe et la volonté d'opérer une
réorientation vers un autre bac.

1 QUAND L'ENTRtl DANS LE SUPÉRIEUR SE FAIT


SUR CONCOURS
Si la séleaion se passe sur cona>tn, limportarc est st.11:>1.t
cfêlre bon au moment des éprewes, qui se déroulent géné-
ralement au printemps de ram êe de classe fi
de terminale. Si rélève, après une première
IRS PUIS

• rTlO')'enne •, arri1,oe à • mettre le turbo •, il Sur ie même
peut avoir le ni11eau pour réussir les épreu11es sujet. i re aussi
la question
du concours. Dans œ cas, un redoublement I S • p. 92.
w lontaire n'est pas forcément nécessaire. A la
limite, il vaut alors mieux redoubler sa terminale, ou se repré-
semer au mncours niveau bac quand on esc paivenu a bac+ 1.

En revandle, si les handicaps accumulés durant ramée de


i:remièfe sont trop importarcs, il y a fort à parier que rélè\11?

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 27


ne paiviendra pas, durant l'année de tenninale, à se remettre
au niveau requis pou- prêlendre réussir des concours. Un
redoublement 1.'0lontaire peut abrs prendre tout son sens.

IOUAND L'ENTRÉE DANS LE SUPÉRIEUR SE FAIT


SUR DOSSIER
Le mode de sélection sur dossier est dominant : classes
préparatoires, IUT, STS, certaines ecoles et qL1elques filières
universitaires. Il vous sera demandé de présenter les copies
des bulletins scolaires de terminale bien sûr mais aussi
ceux de p·emière. Dans ce cas, une année de première
ratée pèsera de façon plus ou moins négative. Le point de
vue d'Ëlisabeth Corre-Teyssier, professeur de SES au l~ée
Fénelon de Germont-Ferrand, est dair : • Lorsqu'un élève
de première manifeste l'ambition de demander son admis-
sion dans une filière postbac séleclive et que ses résultats
ne sont pas à la hauteur, je conseille fréquemment à la
famille un ·ecloublement volontaire. Cela donne la possibi-
lité, lorsque l'établissement recrute sur dossier, d'effacer les
mauvai.s bulletins scolaires de cette première au profit des
suivants. L'élève a alors de meilleures chances d'être admis
plus tard dans la filière de ses rèves. Cela permet égale·
ment lorsque la sélection se fait sur concours, de ne pas
entrer en terminale avec des lacunes non rattrapables. •

1LE REDOUBLEMENT NE MARCHE PASÀTOUSLES COUPS!


On considère habituellement que, pour qu'un redouble-
ment soit réussi. il faut que J'élève obtienne au moins un

28
point et demi sur vingt de moyenne A retenir
en plus. Or, moins d' un redoublant 1\ Personne ne peut
sur trois y parvient Ce chiffre est vous obliger ~ ~lbler
voue prem~e.
tellement modeste qu'il y a de plus
2\ Attontion ~ la sélecdon
en plus d'élèves qui préfèrent pas- sur dos.sitr : les notes de
ser dans la classe supérieure. De leur première y sont 1nscntes.
3\ Si vous v~z un concours
côté, 1es équipes enseignantes mettent niveau bac et si votre
en œuvre, pour les plu s fragiles, une niveau n'est pas trop faible,
le redoublement n'est pas
pédagogie reposant sur un accompa- conseillé.
gnement personnalisé.

Alr1•1 . .1mru.._.,
• 100 questions-réponses pour bien s'orienter. Les questions 34 et 35
portent AJr le redo~t volontaft en fin de première.
• Parents d'61~ ""' ckoits.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 29


s Partir 111 an à rétranger après le bac, une
bo111a Idée 1
Vous êtes nombreux, chaque année, à envisager d'aller
passer une année â r étranger avant cf'entamer vos études
supêrieures. Les motifs d'un tel projet sont variés : wlonté
de • faire ~n break •, besoin de se perfectionner en langue,
SOLlci de se donner un an de réflexion afin de bien mûrir
son choix de filière d'études, envie de laire m stage en
entreprise à dimension internationale, de se former dans un
établissement scolaire étranger, etc. Aux yeux de la plupart
des élèves et parents d'élèves, une telle démarche ne peut
être qu'avantageuse. Mais attention : ce n'est pas systéma-
tiquement vrai. Il faut donc bien y réfléchir avant le départ

1UNE ANN~E ÀL'ÉTRANGER, POUR QUOI FAIRE ?


Ne prenez pas une telle décision sans awir préalablement
défni ce que vous allez faire durant cette amée à rétranger.
Es~ce que vous partez • pour le fun •, histoire de prendre
du recul, de voir du pays, ou parce que vous avez un projet
de formation ? Celui< i peut être de plusieurs sortes : faire
un stage e1 entreprise, travailler en tant que jeune fille au
pair, suivre des cours de langue dans un établissement d'en·
seignement spêcialisé, faire une première année détudes
supêrleures. Dans les deux cas <celui de rolslvete comme
celui de l'activité encacréel, vous poulTez sans aucun doute
développer, construire votre personnalité... mais l'impact
scolaire ne sera évidemment pas le même.

30
Travailler et étudier une langue
Pierre, parti neuf mois en Australie, tëmoigne : • Depuis
longtemps, j'étais fascinë par rAustralie. Mon bac ES en
poche à 19 ans, je ne savais pas trop quelles éludes supé-
rieures choisir, et j'étais loin d'être bon en anglais. Je me
suis dit qu'une année là-bas, ce serait super. fen ai parlé
à mes parents qui ont d'abord hésité, pui.s ont fini par
accepter. Trois semaines après mon arrivée, vers la mi-sep-
tembre, j'étais logé dans une résidence pour étudiants, et
ï avais trouvé un petit boulot correctement payé : barman,
quatre soirs par semaine. Dans le même temps, je me
suis inscrit dans un établissement scolaire privé afin de
me perfectionner en anglais. Aujourd'hui, je suis en troi-
siètne année de licence de droit en France et je vais sans
doute me spécialiser en droit international avec pour avan-
tage mon excelle1t niveau en anglais. J'envisage même
de retourner en Australie pour faire mon deuxiètne cycle
dans une université partenaire de la mienne à Grenoble. •

Partir à l'aventure
Il n"est certes pas interdit de partir une année • à l'aven-
!Ure •, sans projet précis, tirant seulement profit des ren-
contres et des déaluvertes faites au fil des mois. Cela peut
étre très intéressanl mais il faut alors accepter les contre-
panles d'une demarche de ce genre : avec quels revenus
va+on financer sen séjour? Et surtout, qu'aura-t-on acquis
au terme d'un tel voyage au regard des ëtudes supérieures
qu1 va bien falloir entamer en France un an après ?

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 31


ITENIR COMPTE DE SON PROJET D'ÉTUDES SUPtRIEURES
Une éWlnée à l'étranger ne sera pas perçue de la même
manière selon que ron vise une filière sélective ou non.

Filières sélectives: attention , danger !


On ne le sait pas forcément, mais il y a grand danger â
partir un an à l'étranger entre sa classe de terminale et
sa demande d'admission en filière supérieL1re sélective.
Pourquoi? Parce que le jury de sélection consid érera que
le candidat est certes meilleur en langue mais moins bon
dans la plupart des autres matières, puisqu 'il a • décro-
ché • depuis un an. Pour étre clair, dans ce genre de
formations <celles qui sélectionnent sur dossier), priorité
est donnée aux bacheliers de l'année. Les autres ne vien-
dront que dans un second temps.

Si la sélection se fait sur concours, vous devrez revenir


en France pour pa.sser les épreuves écrites puis orales.
Cela raccoJrcira d'autant votre séjour à l'étranger. Il vous
faudra également préparer ce ou ces concours tout au
long de l' année, ce qui, â l'étranger, n' est pas donné â
tout le mo1de. Mais si vous êtes organ isé et motivé, c'est
tout à fait envisageable.

Mieux vaut bien négocier son départ


Bien sûr, certains établissements pratiquant la sélection sur
dossier se montrent plus ouverts que d'autres. Mais vous
devrez dars ce cas vous attendre à un entretien beaucoup

32
plus pointu, pendant lequel l vous sera A retenir
demandé de prouver que cette annêe 1\ Tenez comp11< de voire
llOUS a renforcé, qu'elle avait du sens projet protessiomef :
panr à rélrongor peu ê1re
par rapport à forientation choisie. un tvndap Cnocammen1
pour les fil ~es av« 5électoon
Pour Daniel Peyron, directeur général ' " dossier>.
2\ Mieux vaut pa-dr pour
du groupe Sup de Co La Rochelle, il des pn:>ielS valoriSilnts :
Sl<l!JC$. cours de langues,
est préférable de s'engager dans un première année dans
cursus avant de partir a l'étranger : le supêrieur à rétranger, etc.
• Dans nos écoles, nou s conseillons à
ceux qui veulent partir une année à l'étranger de com-
mencer par se présenter normalement aux épreuves de
nos divers concours durant leur année de terminale. Au
moment de lentretien de motivation, le candidat évoque
le projet d'année sabbatique a l'étranger et demande à
être reçu pour en parler plus en profondeur avec un
responsable de l'école. En d'autres termes, il s'agit de
négocier avec nous le report d'un an d'une admission
qui, dans ce cas, leur est garantie. •

Filières non sélectives: c'est plus simple !


Pour les admissions dans les filières universitaires non
sélectives, la que>tion se pose moin s. Mais si vous ne
rencontrez pas de difficulté pour intégrer la filière de votre
choix - Il suffie de ne pas racer les procedures d 'Inscrip-
tion -, vous aurez sans doute du mal à replonger dans
l'atmosphère • études • que vous aurez quittée pendant
un an. Cest un peu comme un sportif qui cesse de

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 33


pratiquer :iendant un an avant de recommencer les
premiers temps sont inëvitablement difflCiles.

1APB : IL FAUDRA RECOMMENCER


Si, au terme de votre année sabbatique à l'étranger, vous
revenez en France pour entamer vos études supérieures
en premi è·e ann ee, il vous faudra à nouveau passer par
la procédure • ad mission postbac •, et ce même si vous
l'aviez déjà fait l'année d' avant. Sachez que les réponses
positives c,ue vous aurez reçues avant votre départ ne
sont pas acquises : le compteur sera remis à zéro !

La tâche sera rendue plus complexe par le fait que vous


serez loin de France. M ais cette procédure étant totale-
ment infonnatisee. vous devrez le faire de là où vous
serez, en respectant strictement les règles <calendrier,
procédure . .>, comme si YOus étiez resté en France. Être
éloigné de France ne vous dispense en rien de celle obli-
gation, du moins si vous faites le choix de revenir.

Quelques conseils pour vous faciliter la tâche :


- Avant de partir, mettez en place une sorte de • cellul e
de veille•, tant en famille qu'avec les responsables de
votre ancien l~ee (notamment votre ancien professeur
prlndpall.
- Utilisez ocalement les ressources que peuvent mettre
à votre disposition les services d'action éducative de

34
l'ambassade ou du consulat de France le plus proche,
mais aussi le très dense réseau des lycées français de
l'étranger.
- Préparez à ravillce tous les documents, codes... dont
vous aurez besoin pour procéder à vos préinscriptions
sur APB.

@ Pw ta Sl'Hlr • -ller : www.letudiant.fr/etucles/


i1'lternationaL html.
A1r1 Hl Ulllm ra ....1: 100 questions-repenses pour bim
s'oriMter. Li-. le questions 49 et 67.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 3S


' Comment financer mes études ?
De nombreuses Riêres cfêtudes supérieures sort pay<l'ltes,
et certaines vont jusqu'à réclamer des sommes pouvant
atteindre 10 000 euros par an ou plus. Pour peu qu'on
soit amené à devoir aller éluder en dehors de sa région, et
donc qllil soit nécessaire de payer en plus un loyer, des t~res
de transpolt, des frais de séjour, etc., cela finit par faire des
sommes très importantes. Comment faire lorsque la filière
d'études qLi vous intéresse est payante, mais que votre famille
ne dispose p.lS de suffisamment de revenus pour vous per-
mettre d' er bénéficier? Voici quelques éléments de réponse.

1 UNE SCOLARITÉ PLUS OU MOINS C00TEUSE


Dans le premier cycle, les dasses préparatoires aux
grandes écoles. les STS, les dasses de la filière comptable
<préparatoire en première étape au diplôme de compta-
bilité et de gestion> des lycées publics, et certaines écoles
préparant à des carrières de la fonction publique crarmée,
la police, la justice, la santé, etc.l sont gratuites. Attention,
toutefois, car ces formation s peuvent être proposées par
des lycées ou des écoles privées et, dans ce cas, les droits
de scolarité sont plus ou moins élevés.

Des frais peu é levés à l'université ...


Un étudiant qui entre en première année d'un premier
cyde universitaire de type licence ou IUT devra s'acquitter
des droits universitaires Centre 175 et 200 euros par an>.

36
Si vous êtes boursier de l'enseignement supérieur, vous
pouvez, en foncticn des re-.e1us de ws parents, bénéficier
de J'exonération complète de ces droits universitaires. Ren·
seignez-wus au secrétariat du lycée que vous fréquentez
lorsque vous remplirez un dossier de demande de bourse
sur critères sociaux pour vos études supérieures.

... mais très variables ailleurs


Les établissementl de statut privé (une classe prépa, une
dasse de BTS, de DCG, une école, une université privée)
w us demanderont souvent des sommes plus élevées.
Mais attention, ne cro~z pas qu'il suffise qu'un établisse-
ment soit de statu i:ublic pour quîl soit gratuit. Certanes
écoles universitaires peuvent réclamer des droits de scola-
rité très importants : par exemple en 2014, à l'lniversité
Paris.Oaui:tiine en sciences économiques et de gestion <de
520 en première année à 6 000 euros par an pour cer-
tans masters>, à rlnstitlt commercial de l'université de Nancy
(9 400 euros par anl, à n~cole de management de l'unNersité
de Strasbourg (7 500 euros par an>, de Sciences po Paris
Cde zéro à 9 940 ruros par an selon le nNeau de revenL1de
la famille), pour les instituts d' éludes politiques de province
Cde 200 à 6 300 a.iros par an en premier cycle, de 1 650 à
6 600 euros en deuxième cycle), etc.

La voie de l'alternance
Vous pouvez également opter pour une formation pro-
fessionnelle officiellement payante, mais rendue gratuite

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 37


<e1 même rémunérée) grâce à la signature d'un contrat
d'alternance <contrat d'apprentissage ou contrat de pro-
fessionnalisation>.

Anention : cela n'est possible que pour des formations pro-


fessionnali!ées OUT, STS, ëcoles>. C'est Je choix qu'a fait
Alain, élève de terminale ES au lycée Magendie de Bor-
deaux, qui souhaitait entrer dans m e grande
ëcole privée de commerce international à
IRSPUIS recltltement niveau bac. Problème : les frais de
Sur ie inéme 7 600 euros par an ! Il a découvert qu'il pouvait
sujet, lil'C aussi
la question suivre cette formation en tant qu'apprenti. De
2S •p. 151. cette façon, si sa candidature était retenue, non
seulement il bënéfiderait de la gratuilé, mais il
reœvrait de son empla.,.eur-formateur un salaire d'apprenti
d'enlliron 700 euros par mois, douze mois sur douze.

ITRAVAIL, BOURSES, EMPRUNTS : CEQU 'IL FAUT SAVOIR


Une scolarité dans le supérieur coûte cher dans tous les
cas. Et peur beaucoup d'étudiants, la seule alternative
reste de trouver des sources financières extérieures : tra-
vail, emprunt... Il est aussi possible, sous certains critères
sociaux, de bénéficier de bourses d"IÔtat.

Étudier en travaillant
Pour financer leurs études, ceitains sont obligés de travail·
Ier. Mais attention à ne pas vouloir trop en faire : avoir
une activité professionnelle oui, mais à temps partiel.

38
Beaucoup d'étudiants se retrouvent en effet en situation
d'échec. faute d'a\'oir assez de temps disponible pour êtu·
dier. l 'idéal est él.1demment de trouver un travail permet·
tant d'enrichir les compétences acquises par les études.
C'est par exemple ce qu' a réussi Jennifer qui, tout en
préparant un diplôme d'infirmière, a trouvé un travail à
temps partiel d'aide-soignante dans un e clinique privée.

Certains parcours d'études (en particulier à l'université)


proposent un découpage des enseignements par unités
de valeur Cou d'enseignement) capitalisables. Ce système
permet aux étuciants qui le désirent d'étaler dans le
temps la durée de leurs études, et donc de combiner
plus facilement études et activité professionnelle.

Différents types de bourses


Pour vos démarches, contactez le secrétariat de llOtre êta·
blissement secondaire dès la fin du premier trimestre de
l'année scolaire, et renseignez-vous auprès des services
sociaux du CROUS (centre régional des œuvres universi-
taires et scolaires>. De son coté, le ministère de l'ËdL1cation
nationale propose les bourses suivantes.

les bourses sur crttères sociaux, accordées en fonction des


ressources des parencs. de la caille de la famille ec de
la distance domicile familial-lieu d'études, aux étudiants
de moins de 28 ans. Un complément peut être octroyé
pour compenser les frais de déplacement. Pour un élève

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 39


scolarisé en classe de tenninale, les démarches sont à
entreprendre avant Paques au secrétariat du lycée.

L'aide au lll!rite est un complément venant s'ajouter à la


bourse précédente ou qui peut être octr~ée à un non-
boursier dont la famille n·est pas imposable, même si cette
famille n'a pu bênéficier de la bourse sur critères sociaux.
La condition pour un élève de terminale : avoir réussi le
bac avec mention très bien.

l es aides à la mobilité sont strictement réservées à des étu·


diants qui font leurs études supérieures à l'étranger.

les aides di fonds national d'urgence sont destinées à des


étudiants en grande diff1CUlté <situation de détresse, rup-
ture avec les parents, reprise d'études après 28 ans).

Pour tn savoir plus, consulter :


• www.Q"lou.s.fr; wwwJetudantfr/loi.sirsvi~ratique/aides.­
tinancitres.html ;
• www.etucHantgouv.fr.

Des aides diver ses


Il existe également de nombreuses aides octroyées par des
organismes divers : les caisses d'allocations familiales (pour
les aides au logement etudianc et diverses aides soclalesl,
certaines collectivités territoriales <régions, départements,
communes>. des ministères gestionnaires de formations
supérieures <ces aides sont alors reservées aux étudiants

40
qui fréquentent leurs formations : agricdes, militaires, cultu-
relles.artistiques. sportives, santé>, des institutions interna·
tionales <en particulier : rL.Joion européenne, mais aussi
!'Office franco.allemand de la jeunesse et bien d'autres, sur
lesquels vous pourrez tout savoir en contactant les services
de l'ambassade du pays qui vous intéresse}, des organisa-
tions professionnelles patronales, des grandes entreprises.
des fondations, etc. Ces aides peuvent s'ajouter à des
bourses ou être accordées a des étudiants non-boursiers.

@ Pout.., ..vœ plus, consuller : www.cal.fr; www.oraj.org.

Les prêts
Contracter un prêt pour financer vos études est un bon
moyen d'obtenir un diplôme de qualité qui vous per·
mettra de trouver un travail puis de rembourser ce prêt.
Sachez que nombre cr organismes prêteurs vous pro-
posent de ne rembourser qu'au terme de vos études.
voire une fois que vous aurez signé votre premier contrat
de travail. Ëtudiez et comparez les formules qui s'offrent
à vous, et surtout, faites jouer la concurrence.

Un conseil : sollicitez l'aide des établissements d'enseigne-


ment superleur car la plupart d'entre eux ont signe une
convention avec une banque permettant de bénéficier d'un
prêt à taux avantëgeux. et l'êcde se porte parfois garante
auprès de cette banque.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 41


A reeenr Le prêt bancaire sans condition de res-
1\ Tn11r11< 111< fîli~ sources. Il existe une possibilité d'ob-
ne sont pas payantes. tenir un prèt bancaire sans condition
2\ Il •xiste plusieurs iypes de ressources, avec garantie offerte
d'aides Cboursts ou IJ'êtsl.
par rÉtat, et taux d'intérêt très avanta·
3\ Si vous travailez,
attention à ne pas geux, dont le montant est plafonné â
surcharger vot~ emploi du 15 000 euros par an. Et si vous vous
ttmps.
destinez à des études Llni versitaires,
sachez qu'il est possible de solliciter un prêt sans in térêt
<prêt à taux zéro), remboursable après la fin des étud es,
et ce, même si vous n'êtes pas boursier.

Pow en savoir pka, consuler : www.lotudiantJr/bishwie-


pradquelaides.filillciereslles1'rets-etudianis-a4a4oupe.ltinl.

42
1 Comment s'organisent les coll's
à la fac?
L'image des premiers cycles universiaires est sowent assez
mauvaise chez les lycéens et leurs parents : effectifs de
masse, déficit d'encadrement, faible exigence vis~·vis des
élUdianlS, laisser-aner générali.sé. Certes, ces représentations
sont en partie fondées, mais force est de constater qLI' elles
sont le plus souvent exagérées, et que, surtout, si rétudiant
sait s'y prendre, s'organiser, développer son autonomie, il
pourra y laire un 1rès beau parcours.

1SIX SEMESTRES POUR UN PREMIER CYCLE DE LICENCE


La scolarité à l'université est organisée en semestres.
À l'issue de charun d'entre eux, wus serez évalué.

Un premier semestre d'orientation 151)


Ce semestre vous permet de découvrir les diverses spé-
cialités d'un vaste domaine. Les domaines • arts, lettres et
langues • ou • droit, économie et gestion • ou • sciences
humaines et sociales • sont les plus fréquemment choi-
sis par les bachel ers ES. Durant ce semestre de décou-
verte, l'étudiant s'initie a diverses spécialités du domaine
de référence (par exemple, dans le domaine • sciences
humaines ec socales • : la sociologie, la psychologie,
l'histoire, la géographie. les statistiques> et choisit sa spé-
cialité <sociologie par exemple> en entrant en deuxième
semestre, si le premier est validé, bien sûr.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 43


Trois semestres d'approfondissement (52, 53, 541
Ces semestres vous permettent de vous initier à divers
enseignements entrant dans la composilion d'une spécialité
plus pointue que le vaste domaine découvert au premier
semestre : le droit par exemple. Mais n'oubliez pas que
durant ces trois semestres, on ne bénéficie d'aucune for-
mation professionnelle : le but est d'acquérir les bases
généralistes dans la spécialité choisie.

Dernière année de spécialisation (55, 56)


Les deux derniers semestres de la li cence sont ceux de la
spécialisation. Vous pourrez choisir de vous orienter vers
une formation professionnelle ou alors de poursuivre vers
des études dites • longues ..

la voie de la professionnalisation. Si vous souhaitez bénéfi-


cier d'une formation professionnelle qui permet une inser-
tion sur le marché de r emploi â rissue de sa licence (L3l,
optez pour une troisième année de licence professionnelle
<LP3l. Par exemple, â l'université du Havre, une LP de
droit des transports, après un parcours en L 1-L2 de droit.
L'objectif est clair : on prépare son insertion sur le marché
de l'emploi à l'issue de la LP3, la prolongation d'études
étant possible mais constituant un objectif secondaire.

le chemin vers les études longues. Si IAJUS préférez faire des


études longues. et donc ne pas vous arrêter au niveau
licence, alors il com1ient d'opter pour une troisième année

44
de licence générale <LG3l. et d'attendre un deuxième
cyde master pour bénéficier d'une formation profession·
nelle. Par exemple. à runiversité de Bourgogne <Dijon>,
110us pourrez préparer un master professionnel de mana·
gement et évalUëtion des organisations d'éducation, en
deux ans, après Lne licence en sciences économiques.

1UN PRINCIPE ÀLA FAC: UNE PROFESSIONNALISATION


PROGRESSIVE
Vous l'aurez compris, le principe des études universitaires
est celui d' une spécialisation très progressive, offrant des
possibilités de sanies avec des diplômes professionnels à
bac+3, bac+S ou bac+8.

Des parcours très variés


L'une des spêcif1Cités de runi11ersité est précisément la
très grande variété des parcours proposés. À tel point
qu'il est quelquefois difficile de se retrouver dans cette
offre foisonnante.

À l'université Pi erre-Mendès-France (Grenoble), il est pos·


sible de valider un e licence générale d'économie-gestion,
suivie d'un master professionnel de gestion des ressources
humain es spêcialisé dans les métiers de l'emploi et de
la formation. Auo-e exemple : 3 Nancy 2, une licence
de sociologie peut déboucher sur un master recherche
en ethnologie et socio-anthropologie, puis une thèse de
doctorat dont le sujet est choisi par rétudiant.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 45


Du général au particuLier
Si vous êll!S à la recherche d'une formation professionna-
lisée dès raprès-bac, un premier cyde universitaire n'est
pas un bon choix pour vous. Il vous faudra
ilévitablement attendre crentrer en troisième
URS Pl.US année (pour une licence pro> ou quatrième
sujet, ire aussi année (pour un deuxième cycle masterl avant
les questions de commencer à vous professionnaliser. Les
18• p. 11 1,
2 3 • p. 139. études supérieures immédiatement profes-
sionnelles existent : elles peuvent être courtes
<diplômes de BTS, cflUT ou d'écoles spécialisées> ou longues
<diplôme des grandes écoles à recrutement niveau bacl.

1DIVERS FORMATS D'ENSEIGNEMENTS


En entrant à la fac. vous allez découvrir un tout autre sys-
tème d'orçanisation des cours. Apprenez à les dilférencier
pour bien les maitriser.

Les cour s magistraux (C M)


Ils sont dis~ensés par des professeurs, le plus souvent en
• grand amphi • (amphithéâtre). donc en règle générale,
devant plusieurs centaines d'étudiants réuni s dans une
seule salle. Ce qui suppose une prise de notes rapide de
la part des élèves. 1mpossible de demander à l enseignant
d'all er mo ns vice. de répéter ou d'expliquer tel ou tel
aspect de ses développements. Comme le dit dairement
Fabien. bachelier ES perdu au miieu d'un amphi comptart
près de 600 étudiants en première année d'AES : • C'est

46
marche ou crève ! • Conseils : assistez régulièrement à ces
CM. même si YOll'e présence n'est pas contrôlée, prenez
YOS notes avec soin, et elforcez-YOus de les remeure au
propre le jour même.

Les t ravaux dirigés (TO I


Les TD sont une sorte de cadre pédagogique d'applica-
tion el d' expl ici talion des cours dispensés en CM. Gén é-
ralemen 1 donnés en plus petits groupes Cde 20 à 50,
parfois plus>, ils sont encadrés par des enseignants qui
sont rarement ceux que vous avez vus en CM. Du coup,
la présence en TD est obligatoire et le plus souvent
contrôlée. Consei : ne • séchez • pas les heures de TD
car (est dans ce cadre que les rappons avec les ensei-
gnants sont les moins distants, que vous pouvez revenir
sur tel ou tel aspect du cours dispensé en CM et béné-
flCier d'un accompagnement plus personnalisé... Plus la
part des TD est importante (en pourcentage du volume
global des heures de formation que l'on vous propose>,
mieux vous serez encadré. Or, il existe d'importants
écarts d'L1ne fili ère universitaire à une autre. Tenez-en
compte si vous avez le choix entre plusieurs!

Les travaux pratiques (TPJ


Il s ne concernenc que les enseignemems llRSPWS
scientifiques. Comme au l~ée, ils sont un s... 1e même
sujet. lire aussi
cadre pédagogique à effectif réduit, visant à laquesdon
effectuer des travaux en laboratoire, à l'aide 12•p. 75.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 47


d'un ordinateur, etc. La plupan des premiers cydes qui
concernent les bacheliers ES ne component pas de TP,
sauf parfoi; les enseignements de langues vivantes <accès
aux consoles des laboratoires de langues>.

Les heures de remise à niveau (RA NI


Ce sont des complêments horaires facullatifs proposés â
des étudiants soucieux de combler des lacunes conslatêes
dans certaines disciplines. Toutes les universités, malheu·
reusement ne les proposent pas et vous ne pourrez en
bénéficier que durant la première année de licence. Génê-
ralement ces cours sont dispensés par des étudiants de
deuxième ou troisième cyde, voire parfois par des ensei·
gnants. N'iésitez pas â saisir cette chance si on vous la
propose et que \'OUS en avez besoil... D'autant que si vous
déclinez une telle proposition et si vos résulats sont insuffi-
sants. les jurys de fin de semestre seront rnoils indulgents.

l l 'ÉVALUATION DES ÉTUDIANTS


Le moins que ron pui.sse dire est que le système cr éva·
luation des étudiants d'université est très différent de celui
auquel vous vous êtes accoutumé au collège et au lycée.

Les acquis sont capitalisables


Au lycee, revaluation est globale, jugée a la moyenne
générale, sone de système du • tout ou rien •. Rien de
tel à J'unil'ersitê, où l'on estime que chaque enseigne-
ment pou· lequel l'êtudiant a fait ses preuves doit lui

48
».
étre acquis<• capi!alisé le redoublement ne concernant
que les seules matières dans lesquelles il n'a pas donné
satisfaction. Voilà pourquoi un étudiant peut se retrouver
en deuxième semestre pour certains enseignements, et
rester en premier semestre pour d'autres. Il est donc pos-
sible de progresser presque à son rythme. Et si l'étudiant
interrompt ses études en cours de premier cycle licence,
il ne quitte pas les études sans rien : les acquis sont la
propriété définitive de chacun.

Le contrôle continu (ou« contrôle en cours


de formation »)
Tou tes les 1J1iversités ont introduit une dose plus ou moins
grande de contrêle continu. Ce systême otrre plusieurs
avantages. D'aba"Cl. les contrôles étant plus fréquents, on
ne note pas en fcnction d'un seul sujet qui tombe en fin
d'année et qui n'est pas toujours représentatif du niveau
de rélève <qu'il ait de la chance ou non>. Ensuite, le can-
didat émotif saura plus facilement gérer son stress. Enfin,
et surtout ce système permet de juger de la qualité d'un
parcours dans la durée, plutôt que sur une petite série
d'épreuves ponctuelles. Dans beaucoup d'universités, on
combine contrôle en cours de formation et examens de
fin de semestre et/ou d'année.

Un semestre est vatidé si l'étudiant acquiert 30 crédits


Dans le cadre du système d'études européen, chaque
semestre d'études est vaidé si rëtudiant parvient~ capiialiser

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 49


30 crédts :depuis la mise en place d'un système europëen
unlonne, on paie d'ECTS - &.rcpem Credi Tn:nsfer Sys-
teffll. Les ECTS sont une sorte d'• aro édUG1tl • qui per·
met non seûement de valiler chaque semestre, et donc la
progression crun élUdiant dms un pays cbnné, mais aussi
d'organiser s11 le souhlite des parcnurs d'études multinatio-
naux. en utilisant les crêdits ainsi acqui.s dans divers pays. La
licence est octroyée si l'étudiant acquiert 6 x 30 = 180 ECTS,
le master l'est avec 1O x 30 = 300 crédits et il faut 480 cré·
dits pour un doctorat

1POUR RtUSSIR, IL FAUT ÊTRE AUTONOME


Des efrectls nombreux. la majeure partie des cours dis-
pensés en amphi sans contrôle des présences, peu de
travaux notés, un parcou rs de formation • à la carte •,
peu de temps passé en face à face avec des formateurs ...
autant de facteurs qui a priori ne facilitent pas la réussite.
L'université est un milieu peu encadrant où vous serez
maitre du travail que vous wudrez bien accomplir. Si tant
d'étudiants échouent ou perdent pi ed en cours de route,
c'est faute d'avoir réussi à se motiver par eux-mêmes et
à se fixer des règles de conduite.

Ëtre autonome pour un étudiant, cela consiste à aller en


cours meme s'il n'y a pas d'appel des présences <vous
aurez de quatorze à dix-huit heures de formation par
semaine sJr une année universitaire qui ne dure que
vingt-cinq à vingt-huit semaines>. Cest également faire

so
un trélllail recommandê même s'il n'est pas noté. ne pas
se contenter du volume horaire minimal figurant dérls
son emploi du temps et y ajouter des enseignements
optionnels. du tr2vail en bibliothêque Aretenr
universitaire. C' e!t encore se donner 11 Unt licence comporte
les mCffens de compenser le manque six semestres dont quatre
cr enseignements en langues êtrangêres d'enseigntments gênêraux.
2\ Certail1es universités
en allant sL1ivre des cours ailleurs Cen offrent des heures
centre culturel. dans une autre fac. à de remise à niveau.
31 À ru1ilversité, il faut faire
distance> et d'effectuer des stages en plus que ce que ron vous
entreprise, etc. demande.

, _ t l SIHlr - . - I e r : www.letudiantlr/audes/fachml.
AINmHllllaslll ' ' :Pour<pellesêtudt!l~s-vouslat?

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES S1


• Une licence biclisdpUnalre, est-ce mieux
au'una licence tout co..-t ?
Les prem ers cydes universitaires se répartissent en
domaines. mentions, spécialités et parcours. Toutes les
licences sort regroupées en quatre grands domanes : ALL
Carts, lettres et langues>, DEG Cdroit, économie, gestion), SHS
Csciences humaines et sociales> et STS (sciences, technologi~
santé). À l'intérieur de chaque domaine, les diverses licences
se répartissent en mentions : par exemple, le
domaine ALL est composé de trois mentions :
URS PUIS arts, lettres et langues; DEG regroupe les men-
tions droi~ AES et économ~estion ; etc. Enfin,
sujet, 'rc: OU:S$i
la quosôan chaque mention peut <ce n'est pas systéma·
12 • p. 75. ôquel être subdNisëe en spéci~ités. YOire sous-
spécialités : ainsi, la mention langues est com-
posée des s~ités LEA Gangues éb'angères appliquées),
LLCE Clançues, littératures et cNilisations étrangères> et LR
Clangues régionales> ; la spécialité LLCE étant subdivisée
en anglais, espagnol, russe, etc. Veillez alors à bien choisir
votre parcours en fonction de votre projet professionnel.

Certaines ~niversités peuvent, dans certains champs discipl~


naires, proposer des parcours regroupant des composantes
de deux speclalices ou mentions : c·esc ce que l'on appelle
les • bi-licences • ou licences bidisciplinares. Vous pouvez
par exernpe mëler droit et langues, économie et langues,
histoire et sociologie, etc.

52
1UNE Bl·LICENCE,C'EST QUOI ?
En 2014-201 5, il en existe près de 70 dans tout le pays.
Certaines universités semblent en aYOir fait une quasi·spê-
cialité : Lyon 2, Paris-Ouest <Nanterre>... mais la plupart
n'en proposent aucune. Cest souvent faute de moyens,
car les bi-licences offrent aux étudiants un volume de
formation plus important que dans le cadre d'une licence
classique, et s'adressent parfois a des effectifs limités. Mais
quand elles existent, force est de constater qu'ell es sus·
citent beaucoup d'intérêt.

Des filières souvent sélectives


Ce n'est pas systématiquement le cas, mais dans la plupalt
des universités qli offrent de telles fonmations, le nombre
d'élè\les autorisés à s'inscrire est volontairement limité, afin
de garantir aux étudiants un réel encadremenl Ainsi, l'uni·
versité Paris-Ouest (Nanterre> propose diverses bi-licences
droit-langue<s> - au choix : anglais, espagnol, italien,
russe - et Imite son recrutement en fonction du baccalau·
~at d'origine (ne recrutant que des bacheliers généraux> et
des résultats à un test de langue. Dans la plupart des cas,
la sélection se fait sur dossier, avec parfois une demande
de lettre de motivation. Il n'y a pas de règle générale en
la matière : à chaque bi· licence son mode de recrutement.

Un volume horaire renforcé


Alors que, dans a plupart des licences, une année de
formation correspond a environ 400 a 500 heures devant

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES S3


des rormateurs <en dehors, bien sûr, du travail autonome
que l'êtudant doit accomplir en plus de ses cours, TP,
TOl, les hi-licences sont généralement plutôt organi-
sêes autOU" d'un volume de 600 à 750 heures. On est
alors plus proche du standard de 900 à 1 000 heures
annuelles des autres filières d'enseignement supêrieur
Cprépas, écoles, IUT, STSl.

1UN AUTRE MODÈLE :CELUI DE LA DOUBLE LICENCE


Rien n'interdit à un étudiant d'errectuer une double ins-
cription en vue de suivre les formations de deux licences
qu'il juge complémentaires compte tenu de son projet
personnel. Cest ce qu'a rait Magali, ancienne êlève de
terminale ES à Nice, qui rêvait de devenir juriste d'affaires
internationales. À runivffiité de Nice, comme il n'existe
pas de bi·licenœ droit-langue<sl, elle a opté pour une
double inscription en première année de droit et d'anglais.
Très vite, elle a réalisé que la licence LLCE anglais n'était
guère adaptée â son projet, l'enseignement y étant essen-
tiellement littéraire.

• Il aurait été prérérable que je suive une rormation inté·


grant le droit et l'anglais, mais avec une dominante droit
bien marquée et un enseignement complet en anglais "pra-
clque", utlll;able dans le monde ju~dlque ec des affaires. •

Cest ce que pennettent précisément les bi-licences droit·


langue<sl. Par ailleurs, les grosses difflCUltés d'emploi du

54
temps auxquelles Magali a été confrontée n'auraient pas
été aussi importërl tes dans un parcours plus intégré.

1UN PROFIL « DOUBLE COMPÉTENCE»


Avoir deux compétences complémentaires à son arc est
indéniablement avantageux quand le temps est venu de
se retrouver sur le marché du travail.

De l'avantage de croiser l es disciplines


Certain s domaines de connaissance. et certain es pro-
fessions ensuite, trouvent ava ntage à de tels cro ise-
ments d'apprentissage. Si vous vous destinez à travailler
dans les affaires internationales, par
exemple, vous avez intérét à corn- A reeen~
piéter une formalion économique par 1\ Une bi-liœnœ regroupe
des compo!olnles de deux
un solide apprentissage des langues. spêoal•és.
Le mème raisonnement peut bien sûr 2\ Il y a dil'llantage dhl"\Jl'es
être appliqué à d'autres croisements de cours et les ~iudiants
sont mons nombreux.
disciplinaires (économie et communi-
3\ Une b>-liœnœ lad l~e
cation, histoire et archéologie, socio- largement une r~ientat ion.
logie et sciences politiques, etc.>.

Une réorientation facil itée


La bi-licence rend plus facile les é..entuelles
bifurcations et changements de parcours.
C est l'expérience vécue par xavier, qui avait
llRSPWS
S..-le même
sujet. liœ aussi
" -
suivi une formatio1 en bi-licence information
la quesdon
et communication-langue<sl à l'université 14•p. 86.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES SS


Lyon 2. Une rois parvenu en deuxième année, il a décidé
de se réorienter vers une grande école hôtelière : • Je n'y
serai jamais arrivé par une licence d'inrormation-commu·
nication traditionnelle, ne serait-ce que parce que rensei-
gnement ces langues y est largement secondaire, pour ne
pas dire sa:rifié. Or, au concours d'entrée dans mon école
hôtelière, il y avait des lests dans deux langues étrangères.
Mon bon niveau dans ces matières, acquis grâce à cette
bi-1icence, a été un atout primordial. •

1LA BI-LICENCE N'EST PAS UNE LICENCE


PLURIDISCIPLINAIRE
Parmi les lcences qui attirent rortement les bacheliers ES.
il en existe deux : AES <administration économique et
sociale> et LEA Oangues étrangères appliquées>. 81es sont
offlCiellement qualifiées de • pluridisciplinaires •.

En LEA par exemple, on apprend à la fois deux lan-


gues vivantes étrangères (parfois trois>, mais aussi les
sciences économiques, sociales, politiques, 1e
llRSPlllS droit, l'histoire, les mathématiques appliquées,
Sur le même l'informatique. La spécialisation intervient soit
sujet, Mre aussi
la question
en licence professionnelle, soit en deuxième
10• p. 65. cycle en master.

Il en est de même en AES. Mais ces licences n'ont pas


grancl<ho;e à voir avec les licences bidisdplinaires en
ce sens que. sauf cas particulier, leurs horaires ne sont

56
nullement renrorcés, et que les effectifs sont presque par-
tout très importants. notamment en première année.

, _ Il m• - -••: wwwJelUdant.lr/ttudes/
amuai~seigiemert-supeieur/lonnationhtml

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES S7


' Peu les études de drol. faut~I DilSSer par
la fac 1
Le droit fàt partie des secteurs d'études supérieures qui
atôrent beaucoup de bacheliers ES Cl O'lb en 2013>. Leur
bonne culture générale, leur intérêt pour les problèmes
du monde contemporain, leurs connaissances dans des
domaines variés (sciences économiques. sociales, humaines,
politiques, angues) leur serviront durant leurs études supé·
rieures juridiques, et sont autant d'éléments explicatifs de
cet engouement. Les perspeaives de débouchés de cette
filière sont très nombreuses, et sou1.ent valorisées, tant dans
le domaine purement juridique Oes ca1Tières du notariat de
la magistrature, d'avocat d'avoué, de juriste d'entreprise, de
l'enseignement du droit d'expert en droit immobilier, de
lenvironnement de la communication, fiscal, des affàres,
constitutionnel, internati>nal, pénal, social. .. .>, que dans la
fonclion publique au sens large (territoriale, d'Etat ou en
organisations internationales>.

l LESUNIVERSITÉSEN ONT LE QUASI-MONOPOLE


C est un secteur d études supérieures dans lequel il n'existe
guère d'écoles, et pas de grandes écoles. Vous entendrez
peut-être parler d'écoles de droit ou d'instituts de droit
mals sachez qu'il s'agit d'écoles universitaires de nl1.eau
deuxième et troisième cydes pour la plupart <on y pré-
pare des masters, des doctoraisl. Si votre ambtion est de
faire des études supérieures juridiques longues. en vue

sa
d'accéder à des métiers juridiques ou administratifs supé-
rieurs. il vous faut obligatoirement faire des études uni...er-
sitaires. en Fr~e et/ou à r~ger.

La licence : les bases d 'une culture juridique


Une soixantaine d'universités proposent des études de
droit dont pour certaines, dans des sites ou antennes
délocalisées (par exemple, l'antenne de Dra- .,,
guignan de la filière droit de l'université de
Toulon C83D. Bor à savoir : c'est le secteur WOS PUIS •

Sur le 1nêTie
d'études supérieures qui propose le plus sujel, lire aussi
de bi•licences. Durant les quatre premiers la question
8 • p. 52.
semestres, vous allez acquérir une culture
générale à domir~te juridique. La spécialisation n'inter-
~ent qu'en troisième année. Il wus faudra choisir entre
une licence professionnelle a...ec possibilité d'insertion sur
le marché de remploi à bac+ 3 <par exemple en LP de droit
de renvironnement à Clenllont-Ferrand 1 ou de droit de
l'immobilier et de la construction à Toulon> ou une licence
générale, dans la perspective de préparer votre passage en
deuxième c~le.

les matières. Vo1,,s y découvrirez le droit administratif,


civil, constitutionrel, pénal, pri~, international, l'histoire
du droit et des Institutions, vous approfondirez vos
connaissances en relations et institutions internationales,
histoire économiqJe et sociale. Vous aurez également des
enseignements optionnels de sciences sociales. politiques.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 59


économiques. langue<sl, informatique. Vous allez acquérir
les bases fondamentales de la rulture juridique.

Master professionnel ou de recherche


Le master est normalement rësenié à ceux qui seront par·
venus à ob!enir une licence générale complète Cl 80 ECTSl.
Il n'est cependant pas interdit de demander son admission
après une L3 professionnelle, mais c'est plus rarement
accordé. D'une durée normale de qu atre semestres, le
master de droit commence par une première année (Ml l
qui est un début de spécialisation, suivie d'une deuxième
année <M 2l. qui est plus franchement spécialisée.

Des épreuves de sélection. Attertion, le passage de M 1 à M 2


n'est pas automatique, il y aura à franchir l'obstade d'une
épreuve de sélection qui consiste le plus souvent en une
leure ou tn entretien de motivation, voire parfois en la
prësentaticn d'un projet professionnel ou de recherche.

Il existe deux catégories de masters. Ceux qui sont neue-


ment professionnalisës et permeuent une insertion dans
le monde du travail a bac+S (par exemple, les masters
professionnels droit de la distribution de l'université Lill e
2 ou droit des affaires de l'université Toulouse 1l et ceux
qui constltuenc une ecape vers un crolsleme cycle doaorac
<les masters recherche, tel le master de dn::>it comparé spé-
cialisé en droits africains de l'universi té Paris 1-Panthêon·
Sorbonne>

60
Et après le master?
Après un M 2 recherche réussi, voire après un M 2 profes-
sion net, vous pouvez détuter un dodo rat Il s'agit crun der.
nier parcours d'études en trois ans llÏsant à vous permettre
de préparer une lhèse cl3 ns une école doctorale sous la
drection d'un directeur de recherche. Vous pourrez. oo ce
doctoral llÏser les carrières de lenseignement supérieur er/
OLI de la recherche (en droit et sciences politiques>.

Des formations complémentaires. Sachez qu'il existe diverses


formations complémentaires après un M 1 ou un M 2, qui
permettent de pré:>arer, dans le cadre d'écoles de troisième
cycle, diverses carrières juridiques supérieures : celles de
la magistrature <vn l'ENM, !'Ecole nationale de la magis-
trature>, d'avocat Mo les CFPA centres de formation à la
profession d'avocat ou les écoles des avocats), de notaire
<vo les CFPN, centres de formation professionnelle nota·
rialel, de la haute fonction publique Cvio les CPAG, centres
universilaires de préparation à l'administration générale>.

@ Pour en savoir plus, consullet : www.enm.justiœ.fr/.

1MAIS IL EXISTE AUSSI DES FORMATIONS COURTES


PROFESSIONNALISANTES
Certain s étudiants sont à la recherche de formations
juridiques courtei conduisant à des diplômes de niveau
bac+2/3. On peut évidemment en trouver en premier

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 61


cyde universitaire <licence proressionnellel, mais il existe
bien d'autres possibilitês.

La spécialité carrières juridiques des IUT


Cest une bonne façon de faire des études supérieures
juridiques prolessionnalisées en deh:>rs des premiers cycles
universitaires. Certes, les ll.IT sont des établissements uni·
versitaires, mais ils fonctionnent comme des écoles pro-
ressionnelles et conduisent à un DUT de niveau bac+ 2.

Un petit nombre d'IUT. Prêsent dans huit ll.IT seulemenl ce


DUT accueille chaque année environ 400 à 450 bache-
liers ES <après procédure de sélection sur dossier et lettre
de motivation). Vous y recevrez environ 1 600 heures de
ronnation étalées sur deux ans, avec en plus une dizaine
de semaines de stages en milieux proressionnels.

Quatre grands domaines sont au programme : les disciplines juri-


diques fondamentales Cdroit public et privé} ; le droit et
la gestion des entreprises Cdroit social. droit commercial,
fi.scalité, comptabilité et finance d'entrepri se, économie
d'entreprise) ; la communication et l'intégration profes-
sionnelles <organisation informatique. maitrise des outils
bureautiques. anglais); la professionnalisation de l'étudiant
<developpemenc de son projec personnel ec professionnel,
stages, application du droit aux secteurs administratir. de
l'entreprise. de la banque-finance). Vous pourrez accéder.
via ce DUT. aux carrières juridiques intermédiaires, en tait

62
qu'adjoint (d'aVOOJt de notaire, d'huissier, de responsable
de seMce juridique> ou bien choisir de vous présenter
à des concours administratifs. On peut aussi choisir de
préparer une licence professionnelle.

Le BTS notariat
Très récent le BTS notariat est actuellement présent dans
une cinquantaine de lycées en France, ainsi que dans les
instituts des métiers du notariat.

Une formation ciblée. L'objectif est de former des coll abora-


teurs destinés à eJ<ercer au sein des strudures notariales.
Par extension, ces professionnels pourront exercer dans
des agences ou des organisations immobilières, voire
des services juridiques d'entreprises. Cest une formation
plus pointue que le DUT carrières juridiques. Ble par-
tage avec cette autre formation le fait d'être 1f
dense, bien professionnalisêe, de proposer
•ros PUIS •
dix à douze semaines de stages obliga - Surie même
toires et d' offrir des enseignements bien en s~et. lire aussi
la question
prise avec les débouchés qui attendent les IS• p. 92.
diplômés : droit général, droit notarial, envi -
ronnement managérial et économique du notariat tech-
niques du notariat adivités professionnelles appliquées
au notariat ang las 1uridique, etc. Si la ma1eure partie de
ces diplômés s'inière sur le marché de l'emploi, nombre
d'entre eux prolongent leurs études à l'université, notam-
ment en licence professionnelle de droit notarial.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 63


Les instituts des métiers du notariat (I MNI
On les ap)elait autrefois les • écoles de notariat •. Ces
instituts forment au métier de derc de notaire. Ces profes-
sionnels sent les bras droits des nOlaires. auprès desquels
ils exercent en tant que techniciens du droit, en préparant
les dossiers. Ils doivent en outre savoir rédiger et authen-
tifier lensemble des actes notariaux.

Quatre ans d'études. Les IMN proposent un parcours


d'éb.Jdes en quatre ans, qui se déroule en partie à l'uni-
versité. Cela commence par une pré-
A relenr paration en deux ans au BTS notariat.
1\ Pour les ftudes de droit. Les élM5 s'orientent ensuite vers une
les ll'l~milë ori. Ul Qu.lsi·
morcpole. licence professionnelle de droit nOlarial.
2\ Vous pouvu en1rer dans En cas de réussite, ils r~ennent en ins-
le monde du ravail •près
une kence Cde préférence titut effectuer une quatrième année en
proles!IOMelel. "' master alternance avec des périodes de praôque
ou Ll"I doctorat
professiomelle en office notarial. Bon â
3\ Les IUT et los STS
forment en deux ans et savoir : vous pourrez accéder directe-
peuvent i.ous permette ment â la qu atrième année des IMN
de poursuivre.
après la licence professionnelle de droit
notarial, sans passer par le BTS. Les IMN
sont sib.lés à Amiens, Angers, Bordeaux, Clermont-Ferrand,
Lille. Lyon, Nantes, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse.

AIre - ~ . .ml 'EI.._. : Réussir sa liœnœ de droit.

64
11 Ala fac, faut il choisir AES
ou iconomle-gestion 1
À r université, les études cl'économie se subdivisent entre
économie"9estion et AES <administration économique et
sociale>. Il est important de savoir que, malgré certaines
ressemblances et même quelques points communs, ces
deux filières ne son t vraimen t pas les mêmes !

1AES, UNE FILIÈRE PLURIDISCIPLINAIRE SUR MESURE


Aux yeux de Danièle Dehoux-Gralmeyer, professeur de
sciences éamomiques et sociales au l}Cée Colbert de Lyon
et chargée de cours à l'm iversité, • en AES, les bacheliers ES
sont comme des poissons dans reau •. Elle aplie Q.Je • le lait
Q.Je les deux inttdés - celui d.J tac et celui de cetll! Rière
miversitaire - se ressemblent ne doit rien au hasard : cetll!
Rière un~ersitaire peut ètre consi:lèrée comme m prolonge-
ment nalUrel du bëc ES •. Cela expique que les bacheliers ES
occupent plus de 40 % des places clans cette Ilière.

Qu'apprend-on en premier cycle AES ?


Les enseignements proposés rappellent fortement ceux
de première et terminale ES : des sciences économiques
et cle gestion (économie gènèrale et d'entreprise, analyse
économique, gestion, compcabilitel, des sciences humaines
et sociales <sciences politiques, histoire économique et
sociale, soàologie, dèmographiel, du droit <public. privé>,
une langue étrangère (p<rlois deux, mais cela reste rare>,

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 65


des maths appliquées. de J'inbrmatique. M ais su-tout ces
enseignements sont dispensës dans un esprit pluridisci~i­
naire et de laçon non thêorique, comme on le fait en ES.
On comprend pourquoi les bacheliers ES sont très bons
dans cette filère : le taux d'accès à la licence dépasse les
70 %.

La pluridisciplinarité, un avantage ou un problème?


Les étudiants qui entrent en AES ont souvent le senti-
ment d'être curieux de tout mais sans ri en apprendre
à fond. Cela peut en gêner certains. Il faudra attendre
deux à trcis ans avant de commencer à suivre une for-
mation plus spècialisèe. Mais comme le fait remarquer
Laurent ancien bachelier ES aduellement en deuxième
année d'AES à Lille 3 : • Cela ne me pose aurun pro-
blème car j'ai retrouvè les matières qui me plaisaient le
plus en ES et les mèthodes d'apprentissage auxquelles je
m'étais accoutumè. Cette pluridisciplinarité me convient
car, quand j'étais en terminale, je n'avais aucune idée des
métiers pour lesquels je voulais me préparer. J'ai un peu
de temps devant moi avant de choisir ma spècialisation.
Là, je suis en deuxième année et j'y vois déjà plus clair.
Quand j'aurai atteint la licence, je saurai choisir. •

Les langues étrangères peu enseignées


Attention : dans nombre de filières AES. vous bénéficierez
au mieux de quelques heures d'anglais, mais rien en LV2
<sauf exception>. Sur le long terme, cette minoration des

66
enseignements de langues peut être un vrai handicap,
notamment au moment du passage vers certaines forma-
tions de deuxième cyde, mais sunout lors du saut vers
le marché de remploi. Un conseil : ne négligez sunout
pas rapprentissage des langues et inscrivez-vous dans
d·autres filières OJ êtablissements qui vous permettront
de ne pas lâcher ::irise.

Des débouchés variés


Les possibilités de formation sont diverses. En fin de L2,
beaucoup de licences professionnelles sont proposées,
qui préparent à ces carrières soit en entre-
prise <gestion d'organisation, commerce,
marketing, comptabilitê, banque-finance,
"•
Surit même
ressources humaines), soit dans le secteur su~ liœ aU5si
administratif (d' Ëlat ou collectivitês territo- la quoslion
18 • p. 111.
riales>. Un certah nombre d'êtudiants se
présentent avec u1 relatif succès aux procédures d'admis-
sion parallèle dans cenaines grandes écoles <notamment
de commerce). Q.Jant â ceux qui parviennent à se doter
de la licence complète, il s optent pour des masters des
mêmes secteurs d'activitê ou, pour un e min orité, réus-
sissent à intégrer de grandes écoles.

1ÉCONOMIE-GESTION, UNE FILIÈRE PLUS POINTUE


Cest l'autre voie naturelle après un bac ES. Avec un
bon taux de rêussite : en moyenne, deux badieliers ES
sur trois décrochent une licence en économie.gestion.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 67


Qu 'apprend-on en premier cycle éco-gestion?
Au meru : éa>romie gênêrale, introduaion à la geslion et
à l'al'Byse des organisations, aM}'5e économiqJe <enseigle-
mercs fonrment théoriques et maihémalisés> ; monnaie et
Aretenir finarœs pubfiq.ies, cornplabillé, gestion
11 La licence AES est des organisations, droit hislOire écono-
plurid~cip~naire : mique et social~ mathématiques, informa-
i• spé<:iaisation vient
plus1<1rd. tique, une langue éll'angère (parfois deux,
21 Les dlplO~ de mais cela reste rare>. C est m e formation
lalicence éco-gestion nettement plus spécialisée et mathéma·
accêdenl plus facilemt'nt
aux masters ou tisée qu'AES. Les sciences éalromiques
aux grandes «oies. ne const~uent pas une discipline parmi
31 AES et éco-gestion
sont oeu œnlrtts sur
d'autres : eles sont au cœur du cursus
l'apprentissage des langues. de forrnatioo et en tonnent rax.e cle spé-
ciaisation Non Setiement elles sort déla-
chées cles sciences soôales (qui senseigler( fort peu dals
cette Rière>, mais elles se subdllisent en branches spécialsées
complémentaires. Enfil\ réalromie y est abordée de façon
plus théorique et abstraite qu'en AES. Quant aux mathéma-
tiq1.1es, elles pèsent nettement plus lourd qu'en AES et sont plus
ardL1es. Si 1.ous êtes faible en maths, réfléchissez-y à deux fois.

Très peu d'enseignement de langues étrangères. La plupart des


liœnces d'économie-gestion sont cnmrne celles dAES : les
langues soie sacriliees. Bon a savoir : quelques unlverslces
<Grenoble 2 et Grenoble 3, Lyoo 2, Nantes, Amiens, Tours,
Versailes et Paris C>Jesl-Nanterrel proposent des bi-licences
économie-lingues.

68
Un parcours long plus ouvert
La filière économie-gestion offre de nanbreux débou·
chés, naamment vers diverses filières prestigieuses de
deuxième cycle. C'est une tendance beaucoup plus forte
qu'à l'issue d'un cursus AES.

licences pro ou écoles. Après une L2, les licences profession·


nelles citées pour les AES sont aussi acces- 1f
sibles aux étudiarts d'économie-gestion. De
WOS PUIS "

même, il est possible de frapper à la porte de Sur le mê111e
nombreuses grances écoles qui proposent un sujet. i re aussi
la question
•concours parallèle •. Bon à savoir : vous iNez 16 •p. 97.
plus de chance d'être admis dans une filière
sélective si vous avez fait économie-gestion
plutôl qu'AES.

Les masters. De la même façon, les masters d'économie


(spécialisés en banque-finance, gestion des entreprises.
sciences de gestion, complabilté<ontrôle-audit, les instituts
dadministration des entreprises, etc.l privilégient les licences
économie-gestion. Idem pour les grandes écoles à recrute·
ment bac+3 pour lesquelles les • écoi)estion • sont souvent
préférés aux AES. C est un peu moins vrai pour les masœrs
axés sur les carrières administratives.

AIH •1 tellm ru..... : Bien choisir son écolo dt comn,.,..,,

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 69


11 En quoi consistent les études
unlv•sitairas en sciences humaines
et sociales CSHS) ?
Les SHS regroupent des disciplines diverses : géographie,
histoire, philosophie, psychologie, sociologie, et quelques
autres Cant1ropologie, archéologie, démographie, ethnolo-
gie, histoire des arts>.

1DESFILIÈRESQUI RÉUSSISSENT BIEN AUX BACHELIERSES


Les bacheliers ES sont en moyenne ceux qui réussissent
le mieux dans ces filières. • Il n'y a là ri en de très surpre-
nant : les bacheliers ES sont parmi ceux qui, au lycée, ont
bénéficié d'un parcours d'études en deux ans (première
puis terminale> fortement marqué par les enseignements
de SHS, et surt>ut. ils sont les seuls à en a110ir bénéf1Cié
à forte dose, surtout en sociologie •, souligne Marc. pro-
fesseur de sociologie â runiversité Paris-Ouest Nanterre.

Le volume horaire hebdomadaire consacré en terminale


ES aux sciences économiques et sociales, à l'histoire-géo-
graphie et à la philosophie, représente environ la moitié
du total.

IQU'APPREND-ON EN SHS ?
Derrière le terme général de SHS sont regroupés des
domaines d'enseignement variés, dont certains, comme
la psychologie, n'ont pas été abordés au lycée.

70
En histoire
Vous aurez à faire vos preuves dan5 plusieurs branches
spéciaisées O'listoire ancienne, médiéval~ moderne, contem-
poraine>, \li.les sou; des angles complémentaires dans leurs
dimensions chrorologiques bien sûr, mais aussi écono-
miQ.Jes, sociales, politiques, démographiques. Vous serez en
outre formé aux techniques documentaires. Vous pourrez
aussi y ajouter des enseignements complémentaires, obliga-
toires ou facultatif~ variables d'une université à une autre :
démographie, sciences politiques, géographie, économie,
psychologie, langLe<sl é!rangère<sl, informatique...

En psychologie
Vous aborderez la psychologie dilique Oes maladies men-
tales, les troubles cu comportemen~ leurs 1héfapiesl, la psy-
dlobge sociale <~ie du traval, des grol.4)es sociauxl,
la psychologie cog1i1;.,e <fonctionnement de la mémoire, de
rintellgenc~ le langagel. Vous serez aussi formé aux malhé-
matiques appliquées <statistiques, probabilités), aux sciences
de la vie (biologie humaine, neurologi~ génétique>el vous
bénéficierez de cours complémentaires (optionnels ou obli·
gatoires> : sociologie, informatique, langue<sl étrangère<sl .. .
Attention, étudier la psycho à la fac suppose un certain
niveau de compétences en maths et en biologie.

En sociologie
Vous examinerez les grandes questions de société, serez
formé à la sociologie générale, aux médiodes et techniques

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 71


d'enquêtes sociologiques, aux mathématiques ~pliquées, à
l'usage des technologies de la communication. Vous rece-
vrez des compléments de cours en économie, psychologie
sociale, sciences politiques, histoire économique et sociale,
ethnologie, anthropologie. Vous bénéficierez en outre cl'en-
seignements complémentaires (optionnels ou obligatoires>,
variables d'une université à l'autre, en archéologie, en psy-
chologie, en géographie, en langueCsl étrangèreCsl, etc.

En géographie
Vous déccuvrirez les techniques cartographiques et gra-
phiques, celles de ranalyse spatiale, les statistiques et mathé-
matiques appliquées, la géographie physique et humaine,
l'i:iformatique. renvironnemert. Vous aurez aussi des ensei-
gnements complémentaires variables d'une université à
l'autre : démographie, géopolitique, histoire, urbanisme,
aménagement langue<s> étrangèreCs>. Ainsi, vous l'aurez
compris, la filière géographie est devenue une formation
très technique et mathématique, mais tout à fait accessible
à un bachelier ES. Attendez-vous à ce qu'une bonne part
de votre formation se déroule sur le terrain.

En philosophie
Vous serez amené à découvrir les courants philoso-
phiques de diverses epoques (des philosophes de l'Antl·
quité à des auteurs contemporains>. Vous aborderez ce
diamp de connaissance à travers ses diverses branches :
morale, métaphysique, logique, politique, scientifique,

72
psychologique. L'enseignement de base est consacré à la
lecture critique des œuvres des grands auteurs et à J' éWla·
!}se de leur système de pensée. Vous aurez également de
la sociologie, de la psychologie, de la psychosociologie, des
sciences politiques, une (ou deux> langue<s> étrangère<s).

1UNE SPtCIALISATION PROGRESSIVE


Comme dans toutes les licences, il est possible de bifur·
quer vers des licences professionnelles après la L2. Par
exemple, • aménagement du territoire et urbani sme• en
géographie,• développement et protection du patrimoine
culturel • en histcire, • psychologie appliquée au monde
du travail • en psychologie, • ressources humaines et
aganisations • er sociologie. tv\ais attention : les licences
professionnelles !Ont peu nombreuses dans ce secteur
de formation. De même, il existe peu de grandes écoles
susceptibles d'accJeillir les élèves issus de ces L2 ou L3.

Des carrières dans la fonction publique. Sanctionnant ln niveau


bac+S, un master dans le domaine des SHS ouvre tout par·
ticulièrement aux carrières de la fonction publique, notam-
ment celles du secteur enseignement~ucation. Attention,
ce secteur est en crise de recrutement depuis quelques
années, et pour plusieurs années encore.

... tlllflir- --·=


• www.educatio~ouv.ir/cîd 1058/prolesseur-œtir.t.hlm ;
• ww..O..cadon.gowJr/ôdl 054/prolesswr·•!J"9ehlm.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 73


A reeenr 1LES SHS ET L'EMPLOI
1\ les bacheliers ES Il ne s'agit pas de vous dissuader
rêussosseni boon en SHS. d'opter pour ces filières d'études, mais
2\ les ma11ors acrueilent
vous devez prendre en compte les
de nombreux locenoês
en SHS. problèmes de ces secteurs. Soyons
3\ Il laut bien souvert honnëtes, le domaine des études en
se spécialiser pour trouver
un débouch~ professionnel. SHS, compte tenu des secteurs d'acti·
vité auxquels il conduit habituellement,
est un de ceux avec lesquels vous ris-
quez de rencontrer les plus fortes difficultés d' insertion
professionn elle, tant dans la fon ction publique que dans
les entreprises.

Une réorientation fréquente. Cest la raison pour laquelle.


à l'issue des premiers cydes CL2 ou L3l, tant de jeunes
diplômés tentent de se réorienter vers des licences pro-
fessionnelles ou des écoles de commerce, gestion des
ressources humaines, publicité, marketing, communica-
tion, documentation, journalisme, tourisme, hôtellerie,
gestion ... Autre conséquen ce de cette situation : seuls
les meilleurs parviendront à tirer leur épingle du jeu.

74
12 Quelle est la différence entre LEA
et llCE 1
Il existe deux grands types de filiêre en langue ~ l'univer-
sité : LLCE <langues, littératures et civilisations étrangères>,
avec options anglais, allemand, espagnol, italien, portugais,
russe, vietnamien, etc.; et LEA <langues étrangères appli-
quées>. Il existe aussi la filière LCR (lang ues et civilisations
régionales) avec options alsacien, breton, corse, provençal,
etc., mais qui n'accueille qu'une poignée de bacheliers ES.
Comment bien faire son choix ?

1UNE OU PLUSIEURS LANGUES ?


Une première différence entre les deux filières : le
nombre de langues enseignées. En LLCI;. vous ne pour-
rez apprendre quune langue alors qu'en LEA vous serez
censé en maitriser deux vcire trois.

Un choix unique en LLCE


Les licences LLCE sont monolangu e. Vous aurez le choix
parmi une centaine de langues, des plus répandues
<anglais et espagnol) aux plus rares (serbe ou moldave>.
Une seule règle : vous ne devez pas être débutant dans
l'apprentissage de la langue.

Le choix de la langue. Si certaines sont largement ensei-


gnées <le premier cycle LLCE anglais est proposé par plus
de 80 lieux.>, d'autres le sont plus rarement.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 7S


les langues rares. Attention, si vous êtes passionné par le
vietnanien ou le roumain, vous devez vous assurer que
vOlre projet repose sur de réelles perspectives de travail,
donc sur Jn projet personnel fort. Vous pouvez aussi
apprendre une langue rare en complément d'autres études
<de commerce par exemple>.

Deux voire t rois langues en LEA


Le parcours en LEA est au minimum bilangœ et, dans cer-
tains cas, tilangue. La réelle difficulté est alors de trouver
la combinaison de LV1 et LV2 qui vous convient. Vous
n'aurez aucun mal à moisir LEA anglai~pagnol ou anglais-
allemanct mais ce sera plus difficie pour une combinaison
nJSse-espagnol ou anglais-néerlandais. Malgé tout, de nom-
breux pa-<DUrs existent : on peut p;ir exemple opllef pour
LEA néerliwldais-suédois à Lille 3, portugais-dinois à Paris.
Ouest INanllefre> ou encore italien-arabe à Grenoble 3.

LEA trilangue. Certaines de ces filières acceptent des étu·


diants débutants dans la troisième langL1e étrangère,
mais d'autres exigent que l'élève en ait commencé l'ap-
prentissage au lycée.

1UNE APPROCHE LITTÉRAIRE OU PRAGMATIQUE ?


La seconde difference encre les deux filières se situe
dans le type même des matières enseignées : en LLCE,
l'apprentissage de la langue est davantage littéraire, alors
qu'en LEA l'approche est fortement ancrée sur le terrain.

76
En LLCE, la littérature avant tout
La langue est abordée sous une approche très littéraire
et culturelle. Si vrus optez pour cette voie d'études, vous
approfondirez vOlre connaissance écrite et orale de la
langue et serez confronté â des exercices de traduc-
tion. Les apprentissages sont centrés sur la littérature, la
culture et la civili sation du ou des pays dans lesquels est
parlée la langue étudiée. Pour reprendre l'expression de
Mikaél, ancien bachelier ES qui a opté pour cette filière
en anglais: • Pour nous. c'est Shakespeare ou Hemingway
dans le texte. pas The Econon-ist Crevue économique] . •

En LEA, la langue comme outil de communication


En revanche. en LEA. il s'agit d'appréhender les langues
pour leur usage courant dans la vie professionnelle éco-
nomique, politique et sociale. Il n'est certes pas interdit
de s'intéresser à la littérature et â la culture des pays où
les langues étudiées sont parlées, mais ce n'est pas le but
recherché.

La finalité professionnelle. Comme le dit Chantal, professeur


d'anglais en LEA à l'université de Rouen : • Notre angle
d'approche. c'est fondamentalement la finalité profession-
nelle. pas la culture générale. • La professionnalisation
peut se faire a partir de la licence professionnell e pour
celles et ceux qui feront ce choix après une L2. ou à partir
de l'entrée en M 1 pour ceux qui entreront en deuxième
cycle universitaire

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 77


les programmes. Ils sont composés d'enseignements très
diversifiés : approfondissement en deux <ou trois> langues
étrangères via des exercices de grammaire, traductions
d'articles ou extraits d'ouvrages, techniques d'expression
et compréhension portant sur des phénomènes de la
vie contemporaine. Vous aurez des cours d'économie,
sciences politiques, sciences sociales, droit gestion d'entre-
prise, mathématiques appliqu ées, informatiqL1e...

De bons résultats pour les ES. Pour les bacheliers ES, c'est
donc un e filière quasi sur mesure, et ils y réussissent
très bien. Bon à savoir : les licences LEA
IRS PUIS constituent un excell ent tremplin pour
S11lemôme tenter d'accéder à des grandes écoles <de
sujet, ire auzi
la question
commerce ou autres> par des procédures
16•p.97. d'admission parallèle.

1QUELLES PERSPECTIVES PROFESSIONNELLES ?


Il n'existe pratiquement pas de licences professionnelles
adaptées au profil LLCE, contrairement à la filière LEA. Il
faut donc oien mûrir l.()tre projet avant de VOLIS lancer.

L'enseignement, l e débouché naturel de LLCE


Difficile de bifurquer en licence professionnelle après deux
premleres annees en LLCE, meme si quelques-uns reus-
sissent tout de même à intégrer des licences pro acrueil-
lant principalement des LEA. Le fait de n'avoir qu'une
seule langJe constitue un handicap dans la mesure oü

78
nombre de filières professionnalisées exigent des profils
maitrisant parfaitement deux langues étrangères. Cest le
cas des grandes écoles de commerce.

Les masters. Après la licence, la plupart optent pour des


masters qui, tout en constituant un commencement de
spécialisation <• litlérature américaine du ~ siècle •. • lan-
gues et cL1ltures russes •, etc.l, n'en sont pas moins des
filières qui demeurent fondamentalement générales, très
littéraires et cultu·elles. Un certain nombre d"universités
ciblent cepend ant certains parcours master sur ce qui
constitue le débouché professionnel le plus important de
celle ~ie d'études : les carrières de l'enseignement <secon-
daire ou supérieu • surtout primaire dans certains casl.

Possibilités plus variées après LEA


À rissue d'une L2 ou l3 LEA vous pouvez intégrer beau·
coup de licences :>rofessionnelles <commerce, commerce
international, hôtellerie-tourisme, transport .. .l ou accéder
à des grand es écoles (commerce, tourisme, hôtellerie,
management des entreprises, traduction, interprétariat ... l.

Masters. Les formations de type master sont également


nombreuses et dans des secteurs variés : affaires internatio-
nales, domaine de la negociation bilingue ou crlllngue, cou-
risme ou traductio1. Attention cependant : si votre vocation
de départ est de vous préparer à une carrière d'enseignanl
sachez que la filière LEA est fortement contre-indiquée.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 79


A reeenr LEA. une « simiU » classe prépa. Sylvie,
1\ llCE est une fiière coresponsable de la filière LEA de
monolangue q<à mène runiversitê Grenoble 3, témoigne :
surtout i renseignemenL
• Chaque année, en fin de L2 ou L3,
2\ LEA est mutilangue
er ou~ nettement plus une part importante de nos étudiants
de port~~ poi.r5Ui:e frappent â la porte des grandes écoles
d'études ou si.r le muché
de remploi. (notamment de commerce, manage-
ment des entreprises. tradL1ction, hôtel·
lerie, tourisme) et tentent de s'y faire admettre. Le taux
de réussite est élevé. À mes yeux, un premier cycle LEA
est une • simili • classe préparatoire. Beaucoup de lycéens
l'ont compris et c'est ce qui les pousse à venir chez nous
après le bac. •

Bon à savcir : rexistence d'une t:i-icence LEA-droit à l'uni-


versité de Nantes.

AIN - ~lloa l'Ettldillll : Ftmir érud.,. à fétrmger.

80
1:s Quels sont les déboucbés en STAPS ?
Bien réparties sur rensemble des uni11el"5ités franç.aises <il
existe plus de 40 lieux de formation>, ces études offrent
de bonnes perspectives cr emploi â chacun des trois
niveaux de qualification (licence, master, doctorat>.

1UNE LICENCE MilTl FORME


Il a longtemps été reproché au premier cycle STAPS (sciences
et techniques des activités physiques et sportives> d' étre trop
généraliste et, surtoul de trop se centrer sur le secteur de
renseignement, alors que l'offre de postes à ces concours a
brtement ch.Jlé ces dernières années. Cest la raison pour
laquele, au terme de la l2, le choix de poursuite d'éb.Jdes
est désormais pus varié. Ces brmatims sont proposées dans
un grand nombre dactivités qui peuveni erre certes iées à
renseignemert. mais aussi aux pratiq.Jes sportives en dubs
ou en associations (entrainement, encadrement, gestion des
équipements, événernentieO, au k>urisme, au management
au commerce, à la commerciali.sation des articles et équipe-
ments sportifs, à raa:ompagnernent physique des personnes
handicapées, des seniors, à lanimation.

Du sport... mais pas seulement


La formation repose sur trois pôles tondamencaux : les
sciences {biologie et anatomie), mais aussi les sciences
humaines (psychclogie, histoire, économie, sociologie du
sport) ; les technicues et pratiques du sport ; et les savoirs

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 81


dits • associës • <secourisme, inrormatique, statistiques,
langue étrangère). Il est aussi obligatoire de raire un ou
plusieurs itages en milieu sportir <établissement scolaire,
dub, assocationl. Vous serez amené à choisir une • domi-
narce spowe • (sport individuel ou collectif>, tolA en conti-
nuant à vcus former à un ensemble d·activités sportives.

Attention au sciences de la vie. Les bacheliers ES ne sont


pas accoutumés à ces matières. Si vous vous inscrivez en
STAPS, vous avez fortement intérêt à raire une remise à
niveau en biologie avant de vous engager en première
année, et à être prêt à développer un important efrort
dans ce domaine. Ces enseignements scientifiques sont
souvent la cause des êdlecs en licence.

Les OEUST : formation professionnelle courte


Si vous dêsirez une formation professionnelle courte, les
DEUST <diplômes d'études universitaires scientifiques et
techniques) sont faits pour vous. Une douzaine d'uni.tersi-
tés les proposent. Ils sont spéciali.sês en animation et gestion
des APS Cacti.tités physiques et sportives> - Artois, Clermont-
Ferrand 1, Évry, Littoral, Lyon 1 - , pratiques et gestion des
APS pour les publics seniors - Strasbourg, Toulouse 3 - ,
métiers de la forme - Lyon 1, Rennes 2, Strasbourg,
Toulouse 3 - . ecc. 11 est possible dY accecier sole direc-
tement ap·ès le bac. soit après un premier semestre ou
une première année en LI STAPS. Il est possible, après
un DEUST, d'intégrer une licence proressionnelle.

82
De nombreuses licences pros
Après la L2, vous pourrez envisager une licence pro <il
en existe 30, réparties sur une cinquantaine d'universi·
tés>. Par exemple : gestion et développement des orga·
nisations, des services sportifs et des loisirs ; tourisme
et loisirs sportifs ; animation et gestion des structures
d'activités physiques, sportives et de loisirs ; marketing
et communicatior des organisations du sport et de l'évé-
nementiel sportif ; commercialisation des articles sportifs ;
sécurité des biens et des personnes, etc.

,_ Il sn• - . -Ier: www:letudiant.fr/<tudes/


@ amuai~ueig1ement-supei...,./fcn nation.htm.

Les spécialités des licences générales


Vous pouvez poursuivre en L3 mais en optant pour un
début de spécialisation. A chaque option, son débouché
prolessionnel : activité physique adaptée et santé (l'éduca-
tion physique et sportive au service des personnes âgées
et/ou atteintes d'un handicap), éducation et motricité
Cc' est l option qu'il vous taud ra choisir si vou s vous desti·
nez aux carrières de l'enseignemenù, entrain ement spor·
tif Cpour travailler dans les fédérations, clubs ou associa·
tions sportives en tant qu'entraineur sportif>, ergonomie
du sport et perfor11ance motrice <pour travailler pour des
équipementiers, mais aussi des laboratoires de recherche
qui développent le matériel et les équipements sportifs et
cherchent à optimiser les performances sportives>.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 83


Le cycle master
Après la liœnce, 1.0us potNez vous inscrire en master pour
deux années supplémentaires, dans le but de vous spécia-
liser progressivement Il existe une trentaine de domaines
diférents : entrainemert et préparation physique et mertale
du sportif ; biologie, nutrition, santé du sport ; bioméca-
nique humaine ; exercice, sport, santé et handicap ; ensei·
gnement de 1'éducation physique et sportive, etc.

1D'AUTRES FILIÈRES POUR TRAVAILLER DANS LE SPORT


On ne le sait pas toujours, mais en dehors de la filière
STAPS, il existe d'autres formations aux métiers du sport,
généralerrent dispensées en dehors de l'université.

Le ministère de la Jeunesse et des Sports


Certains dplômes peuvent étre préparés dans le cadre
des ministères chargés de la Jeunesse et des Sports. C'est
notamment le cas du BEES (brevet d'Ëtat cf' éducateur
sportiO, dL BPJEPS (brevet proles.sionnel de la jeunesse,
de réducation populaire et du sporO, du DEJEPS (diplôme
d'Ëtat de la jeunesse, de l' éducation popu laire et du
sporù. Tous ces diplômes peuvent étre préparés dans
les écoles du ministère, les CREPS <centres rég ionaux
d'éducation populaire et de sporù ou dans des écoles
agreees. Il en existe une cinquantaine en France.

Pt• • MWir
meden.'.
•s. ce_.er : wwwspons.gcuv.lrl<f11>1ois·

84
Des écoles privées
Certaines écoles :>rivées forment aux métiers du spo11,
lets l'école Sl'v'IS <Spo11 M anagement SchooD de Paris-La
Défense. rlnstitut national de la plongée professionnele de
Marseille, rAcadémie ilternationale des métiers du golf de
Mudaison, rAMOS <Académie du management des orga-
nisations sportives) de Lille et Paris, le Centre d'études des
sportifs de niveau international du Bourget-<lu-Lac. l'Institut
nautique de Concarneau et de Méditerranée CSaint-Cyprienl,
etc.

Des spécialités« sport» dans des formations


générales
Certaines écoles de journalisme (pour le journalisme spor-
tiO, de commerce ou management
des entreprises <pour la commercia- À re'8n'°
lisation des articles sportifs, le mana- Il Les technkp.Jes
et pratiques O.. sport
gement d'équipements sportifs>, de ne sont pas les contenus
communication Cpour l'organisation maieurs des STAPS.
de I' événementiel sportiO proposent 21 11 Y • d'aucres débouchés
que ceux de l'enseignement
des spécialisations de ce type. Dans 3\ En dehors de l'université,
certains cas, des places y sont même il existe d'autres formations
aux mé1iers du sport
réservées pour des sportifs de haut
niveau, auxquels on propose d'allier pratiqu e sportive
lnrenslve et ecudes.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES SS


1• Puis-Je me réorienter si runlversHé
ne ma convient pas 1
Il est fréquent d'entendre dire qu'A runiversité le plus dif·
ficile est de réussir â pa.sser en deuxième année. C'est en
effet au coJrs de la première année que se concentrent la
plupart des échecs. Mais ceux-ci peuvent survenir tout 1e
temps. il est donc tout â fait légitime de se demander si
des réorientations sont possibles. En préambule, rappelons
que l envie de se réorienter peut également concerner des
étudiants qui sont en situation de réussite.

1SE RtORIENTER EN COURS DE PREMIÈREANNtE


Dans beaLcoup d'univ~ités, le premier semestre est dit
•d'orientation•. Si vous étes de ces élèves de terminale
ES qui hésitent entre plusieurs spécialités relativement
proches <d·oit AES, économie et sociologie, par exemple>,
sachez que certains établissements proposent un pre·
mier semestre mixant divers domaines de connaissance.
Vous pourrez donc attendre votre passage en deuxième
semestre pour choisir votre spécialisation.

Autre formule intéressante : plusieurs universités proposent


des bifurcations IA!rs des DEUST (diplômes d'études uni·
versltalres sclentiliques et techniqu es> en rtn de premier
semestre. ou en fin de première année. Renseignez-vous
auprès de l'univ~ité qui vous intéresse pour savoir si de
telles fonrules existent

86
Ne pas repartir de zéro
Il est possible de négocier une éventuelle réorientation
en fin de premier semestre ou d'une première année, en
solicitant localement une équivalence (vaidation des acquis
universitaires> partiele ou totale. Les études universitares se
découpant en unités de valeur, on peut conserver certains
acquis et ne s'inscrire qu'à une partie des matières de
la filière vers laquelle on souhaite se réorienter. De telles
bifurcations avec faible - ou sans - perte de temps sont
envisageables à tous les moments de la scolarité, mais
sont évidemment d'autant plus aisées à obtenir qu'on le
demande tôt dans son cursus.

Vers une formation professionnelle courte


Si vOlre souhait ~ d'en sortir vite, en bifurquant vers une
formation professionnelle courte (de type BTS ou école
spécialisée>, sachez que c'est possible dans certains cas
jusqu'à la rentrée des vacances de Noêl, sous réserve que
vous trouviez rétablissement susceptible de vous accueil-
lir. Mais n'oubliez pas que les plus demandées ont fait
le plein d'étudiants depuis longtemps et n'offrent plus
aucune place. La seule solution reste alors des établisse-
ments de second choix, fréquemment privés et coûteux.

Les concours niveau bac


Enfin, sachez qu'i est toujours possible de se réorienter
en fin de L1 , en préparant certains concours de recru-
tement niveau bac proposés par diverses écoles <mili-

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 87


taires, commerce. comptabilité, communication, hôtellerie.
Sciences p;>. etc.). Ce sont des concours que vous pouvez
p-ésenier rannée du bac. mais aussi aprés une
L1 . qui sert alors d'année de consolidalion.
llRS llLUS
Sir le~
C'est ainsi que 15 % des bacheliers ES admis
sujet, Ire aus.si au concours national Sésame <admission dans
la question rune des sept grandes écoles de commerce
2 2• p. 133.
international) sont en réalité des bac+ 1.

1BIFURQUEREN FIN DE L2
Il est très rare qu'un étudiant sollicite une réorientation en
cours de deuxième année de licence. C'est logique : l'obs-
tade principal est franchi (la première année> et l'étudiant
a déjà commencé à se spécialiser. C'est sunout en fin de
deuxième année que de telles demandes apparaissent

Une réorientation « ra isonna ble »


Il s'agit rarement de demander â changer de filière de pre-
mier cycle universitaire. Peu cl' étudiants, en effet parvenus
à la fin d'un premier semestre de L2 ou en fin d'année
de L2. demandent à passer de droit à AES ou de sciences
économiques à sociologie. Le décalage entre ces filières va
en augmentant au fur et à mesure que l on avance. et la
greffe devient de ce fait de moins en moins envisageable.

Les concours parallèles


Chaque ainée. plusieurs milliers d'étudiants parvenus
avec succès en fin de L2 tentent de se réorienter en se

88
présentant à des concours parallèles en vue d'entrer dans
les grandes êcoles.

Poil' les écoles à recrutement niveau bac. Les concours paral-


lèles permettent à des U <mais aussi à des
titulaires d'un BTS ou d'un Dt.m de tenter
de se lai re admettre en deuxième année. lllfOS Pl.US
" .
Si.r le même
Si l école offre un cursus d' êtudes en trois sujet, lire aussi
les questions
ans. il ne reste plus alors qu'à accomplir
IS• p. 92,
deux années de formation. S'il s'agit d'une 18• p. 111 .
grande école <de niveau bac+4/Sl, il restera
à accomplir trois ou quatre annêes d 'études.

Pour les écoles à recrutement niveau bac+2. Les concours


parallèles permettent de contourner l'obstade de la prépa
et de se présenter à des concours spëciaux dits • paral-
lèles •, avec le plus souvent des quotas de places réser-
vées, en vue cl' entrer en première année de ces écoles
<pour des parcours de type bac+2+3). Notez que ces
concours sont envisageables aprës un BTS ou un DUT.

1QUE FAIRE APRÈS LA LJ ?


Parvenu en L3 et doté de sa licence, l'étudiant a le choix
entre deux voies d'êtudes de deuxième cycle : soit il
encre en Ml pour preparer un mascer universitaire, sole Il
frappe à la porte de grandes êcoles. Dans les deux cas, il
peut bien sûr confirmer les choix faits durant son premier
cyde licence Oicencië en droit entrant en M 1 de droi~ par

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 89


exemple>, '!lilis il peut aussi se réorienter <licencié en droit
frappant à la porte d'une grande école de journalisme).

Choisir un mas ter d·une autre discipUne


Cest tout à fait enllÎsageable compte tenu du nombre
impressionnant de possibilités d'études qui sont proposées
un peu partout dans les universités françaises : il existe
plus de 5 000 spécialités de master, parmi lesquell es
2 800 sont susceptibles d'intéresser un ancien bachelier
ES. La plupart des licenciés demandent leur admission
dans une oremière année de master adapté à la spécia-
lité de la licence obten ue, mais rien nïnterdit de solliciter
une réorientation -...:?rs un autre secteur de formation <sur
examen du dossier du candidatl.

Se ré orienter vers une grande école


Se réorien:er -...:?rs une grande école est également envi·
sageable, mais c'est moins facile dans la mesure où cela
passe par a réussite préalable à un concours.

Recrutement à bac+2. S'il s'agit d'une grande école qui


recrute prncipalement à bac+2 et forme en trois ans,
le concours parallèle permet le plus souvent de se faire
admettre directement en deuxième année de
IRSPUIS recole (il restera alors deux annees d'etudes
S111!même à accomplir avant le diplôme final>. Mais c'est
suitt, ire aussi parfois en première année <donc avec un
la queslion
18•p. 111. retour en arrière d'un an> que vous y accé-

90
dez. Ces établissements sont le plus souvent des écoles de
commerce, de management des entreprises, de tourisme
et/ou de l'hôtellerie, de la fonction publique, etc.

Recrutement à bae+3. S'il s'agit d'une grande école qui


recrute uniquement â bac+3 et forme en deux années
complémentaires, il s'agit d'un concours d"entrée en pre-
mière ann ée. La plupart des grandes écoles de joL1rna-
lisme recrutent ai1si.

A11'1 Ml . . . . nt.._ : Changerd'orientodori c'est possible.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 91


u Comment intégrer les flléres sélectives ?
Pour la plLpart des élèves de dasse terminale, la sélection
est un phénomêne nouveau. Dans le monde scolaire,
de la maternelle jusqu'au bac. les études se déroulent
généralement selon le système du passage d'une classe â
rautre, en fonction de la moyenne. Le passage est même
automatique en fin de première. Sachez que, dans l'ensei-
gnement su périeur, la sélection est le mode dominant du
recrutement des établissements.

Cest le cas des classes préparatoires aux grandes écoles,


de nombreuses écoles (grandes ou spécialisées), des IUT,
des dasses conduisant aux divers BTS, au DCG <diplôme
de comptabilité et de gestion). Certaines filières universi-
taires qui cnt obtenu un statut dérogaloire peuvent égale·
ment procéder ainsi. En fait, seule l'entrée dans la plupart
des premiers cycles universitaires n'est pas sélective.

1UN PRINCIPE: PLUS DE CANDIDATS QUE DE PLACES


Le principe est simple â comprendre. Prenons l'exemple
d'une classe préparatoire économique et commerciale,
option économique, offrant 35 places, et pour laquelle
plusieurs centaines d'élèves de termin ale ES envoient un
dossier de candidarure. Certains mnc ecre élimines d'olrlce
parce qu'ils n'ont pas obtenu leur bac <condition obliga-
toire>. Les responsables devront ensuite faire le tri parmi
les caidid.its afin de n'en retenir que 35.

92
Liste principale et complémentaire
En réalité, le système n'est pas totalement manichéen. Il faut
tenir compte du lait que. le plus sowen~ chaque lycéen
est candidat à l'admission dans plusieurs établissements
du mème type. cu'il classe pa r ordre de préférence sur
le site www.admission-postbac.fr. Si un élève de terminale
ES a postulé auprès de six classes prépara-
IOires économiques et commerciales, rang~s
par ordre de préférence, il est très probable llFOS PlU$
Sur le 1nêlne
qu'il renon ce aux classes qui l'intéressent le sujet. lire aussi
moins s'il reçoit ure réponse favorable de son les questions
1• p. 10,
premier choix. C~aque établissement dresse 17 • p. 10S.
donc une liste principale d'admis, correspon-
dant strictement au nombre de places offertes, et prévoit
aussi une liste Sl4'j)lémentaire. Au fur et à mesure des
éventuels désistements, les places disponibles sont alors
propos~ aux élè'les retenus dans cette seconde isle, dans
rordre de leur cla;sement
1LES MODALITtS DE SÉLECTION
Quel que soit 1'établissement sélectif visé, vous devez ~llS
attendre à être confronté a deux critères complémentaires
de sélection à I' entr~ : une analyse de votre profil sco-
laire et un examen de ~tre personnalité et des motifs de
~cre candldacure par lettre et/ou entretien de modvatlon.
Deux systèmes prédominent : la sélection sur concours et
l'enlretien de motivation. ou la sélection sur dossier <avec
lettre de motivatio1 et parfois runiaium v#œ du candidat>.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 93


Pour les entretiens de motivation, vous rencontrerez des
formules lfès diverses : ni le nombre d'examinateurs,
ni la durée de rëpreuve, ni son contenu ne sont les
mêmes. Même chose pour les dossiers, les écoles sont
plus ou m:>ins exigeantes. Certaines demanclant les bul-
letins scolaires de terminale, mais aussi de première, voire
de seconde, parfois les rèsultats aux épreuves anticipèes
du bac er fin de première, d'autres encore réclament
des avis complémentaires des professeurs de la classe
terminale.

Concours et entretien de motivation


Ce système est un grand classique, mais ce n'est pas le
système de sélection que vous rencontrerez le plus fré-
quemment au niveau bac <il est en revanche
dominant pour les procédures de sélection à
bac+2/3, après les deux années passèes en
Sur l em~ classe préparatoire par exemple>. Dans ce cas,
s~et lire au,ssi
la question
vous serez jugé sur les rèsultats obtenus aux
4 • p. 26. épreuves, sans ten ir compte Cou très peul des
résultats acquis auparavant. Pour Lin élève qui
a accompli un parcours très moyen en première, c'est un
système de sélection avantageux, à la condition bien sûr
de s'être • réveill é• en terminale.

Préparer les épreuves. C'est l'inconvénient de cette for-


mule : il faudra nécessairement préparer à l'avance un
programme plus ou moins dense, bien avant les dates des

94
épreuves, ce qui vient ëvidemment alourdir la charge de
travail. Vous avez donc intêret à privilégier les concours
dont les prograTimes sont proches des prograTirnes de
la dasse de terminale ES. Un conseil : n'attendez pas
trop longtemps pour mettre un programme de révision
en œuvre !

Dossier et lettre de motivation


Pour les recrutements niveau bac, ce système est nette-
ment plus répanou que le précédent (concours + entre-
tien). Il est systématique à rentrée des classes préparatoires
- encore que, dans beaucoup d'entre elles, on n'exige pas
de lettre de motivation - . des l LJT, des classes conduisant
aux BTS, au DCG <diplôme de comptabilité et gestion).
C est également le cas de nombreuses écoles, et même
de certaines universités.

Des avantages et des inconvénients. Dans le dossier doivent


généralement figurer les bulletins de notes et les appré-
ciations de terminale et de première Cet méme parfois de
seconde), ainsi que les résultats aux épreuves anticipées
du bac (épreuves passées en fin de première). Cest sans
doute une évaluation plus représentative de la qualité
de votre parcours scolaire, mais, si vous avez raté IA:ltre
première, cela pesera negativemem.

la lettre de motivation. Ble est parfois accompagnée d'un


runicvlum vitœ et devra figurer dans votre dossier de

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 95


candidature. N'hésitez pas à la préparer le plus tôt pos-
sible ! Ne serait-ce que pour éviter les fautes d'ortho-
graphe et les erreurs de style, mais aussi pour que votre
argument2ire soit prét à ravance et donc crédible aux
yeux des membres du jury qui va décider de vous accueil-
lir ou pas. N'hésitez pa.s à demander conseil autour de
vous.

@ Pl• 11 snoir lllls. colllllller :


• www.jobs~ages.letud iant.fr/jobs.-etudiants.html ;
• wwwjobs~ages.letudiant.fr/stages-etudiants Jitml ;
• wwwletudiantfr/etudes/nsCJl>tion/
admisssion_postbac-comment..faire-u'l~ttt~motivation­
po<r~C5·fonnations...tectives'1Ur""l'b.html .
Ah . . ..._ ra. .... : Rfu.s31'r so condidattft' pour
ent.rer en fiiëœ séJ~ Séverine Moe11ri.

96
11 Les bacheliers ES ont-Hs une dlance
d'lntégrar une grande école 1
Une grande école <GE>. éest une filière d'études supé-
rieures longues <sortie à bac+4/5 ou plus>, professionna-
lisée et sélective à rentrée. Au-<lelà de ces trois points
communs. qui les distinguent des autres filières d'études
supérieures, elles présentent toutes des traits spécifiques.
Ces établissements comptent parmi les plus prestigieux
du pays.

Qui n'a pas entendu parler de Sciences po, de l'Ëcole


normale supérieu·e. de Saint-Cyr, d'HEC, de l'ENA et de
plusieurs autres feurons de l'élitisme républicain? Pour
les bacheliers ES, éest une réelle opportunité, qu' une
minorité d'entre eux saisit Ce n'est donc pas à la portée
de tous. mais la probabilité craccês est loin d'être négli-
geable pour ces étudiants.

1QU 'APPREND-ON DANSUNE GRANDE ÉCOLE ?


Par défini tion, un e grande école est un établissement
d'enseign ement supérieur professionnel. Cela veut dire
que, dès la première année (à bac, bac+2, bac+3 ou plusl,
les formations sont ciblées sur un secteur professionnel
plus ou moins precls. Voilà pourqu oi Il est absurde de
parler des GE tout court il faut y associer un secteur
professionnel : grandes écoles de commerce, d'hé>lellerie,
de journalisme, militaires. etc.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 97


Les grandes écoles de commerce
Pour les ES. le débouché le plus naturel sont les grandes
écoles de commerce. Certaines peuvent ètre relativement
spécialisées <commerce international, gestion comptable et
financière. banque/finance, gestion de PME/PMI, gestion
des ressources humaines, marketing, publicité, etd, alors
qL1e d'autres se veulent plutôt généralistes et polyvalentes,
considérant que la spécialisation ne doit venir qu'en fin
de parcoL1rs, par des choix d'options ou de spécialités (les
GE de management des entreprises>. Si vous êtes clair sur
votre a1.1enir professionnel, les premières peuvent être un
bon choix. mais si vous souhaitez entrer dans ce genre
d'écoles tcut en vous donnant le temps de choisir plus
tard le moment de votre spécialisation ~ bac+2 ou plus>.
alors les secondes devraient mieux vous convenir.

D'autres domaines très va r iés


Par extension, il est également envisageable qu'un bache-
lier ES s'intéresse à d'autres écoles. Plusieurs centaines
d'autres établi ssements préparent à un grand éventail de
professions, dans la quasi-totalité des secteL1rs d'activité.
Vou s avez l'embarras du choix...

I.! secteur lettiaire. Certaines écoles préparent à une insertion


dans des secteurs professionnels precls : Il existe ainsi des
GE d'hôtelerie. de tourisme <ou les deux réunis>, de trans-
port <ou de transport et logistique), des professions immo-
bilières, d'assurances, de communication (journalisme,

98
communication audiovisuelle, communication interne aux
entreprises. métiers de I'édlion et du livre, documentation,
traduction-interprétariat. etcJ.

le secteur artistique. Il faut citer les GE d'architeaure,


d'arts plastiques. d'arts appliqués (de tous secteurs>. de
danse, de théâtre et expression dramatiqu e, de musique
et chant, de la mode.

l e secteur administratif. Nombre de GE pré- lllRIS Pl.li$


parent à diverses carrières administrati...es : Su-le même
sujet, lire aussi
les ENS (écoles normales supérieures), les la question
GE militaires et de la police, l'EHESP (Ëcole 2 1• p. 126.
des hautes études en santé publique), les
écoles de notarial les IRA <instituts régionaux d'adminis·
trationl, l'ENA <l'Ëcole nationale d'administration> et bien
d'autres.

les IEP. Enfin, au carrefour des carrières privées et


publiques (le choix se fait en entrant en deuxième cycle
masterl, il y a les dix IEP (instituts d'é!Udes politiql1es>.

1DES ÉTABLISSEMENTS SÉLECTIFS ÀL'ENTRÉE


Point commun à toutes les GE : elles sont sélectives à
remrée. Bien enrendu, le ni...eau et les modalkês de cene
sélection sont très variables : plus une école est réputée,
pus elle est demaidée pa- de bons candidats et plus ele
est sélective. Selon vOO'e bilan scolaire et les épreuves de

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 99


sélection qJi vous attendent, w us avez évidemment intë-
rêt à tenir compte de œs taux de sélectivité afin de bien
choisir la GE auprès de laquelle vous allez postuler <wus
pouvez en retenir plusieurs>.

Le modèle le plus courant: le concou rs


Le recrutement se fait presque toujours sur concours,
avec l in ertretien de motivation au moment des épreuves
orales. Certaines écoles font un premier tri sur dossier
<avec comparaison des bulletins de notes et appréciations
des candidats, ainsi que des notes obtenues aux épreuves
anticipées du bac, voire des lettres de motivation), puis
convoquent un sous~nsemble d'admissibles pour des
épreuves écrites et/ou orales d'admission. Quelques très
rares écoles sélectionnent seulement sur dossier.

Choisir son école en fonction de la nature des épreuves


Qui dit CO"ICours, dit programme à réviser à ravance. li
faut donc wus informer suffisamment tôt pour
bien connaitre les modalités des épreuves. Un
URS PUIS conseil : choisissez le ou les concours qui w us
Sur le même
sujet, lire aussi
correspondent le mieux. Si vous visez une GE
les questions de commerce et que vous avez des lacunes
I B•p. 111 ,
19• p. 11 7. en maths, choisissez~n un e à w tre portée.
Reposez-vous sur les connaissances acquises
en terminale ES et donnez la priorité aux écoles qui pro-
posent une épreuve <ou plusieurs>, concernant le champ
des sciences économiques et sociales. Si vous êtes bon en

100
anglais et très moyen ou mauvais en deuxième langue
étrangère, privilégiez les concours à une seule langue!

Les calendriers des concours


Si vous envisagez de frapper à la porte d'tne GE qui recrule
au niveau bac. ne vous décidez pa.s trop tardi.iement. Les
premières épreuves des concours Cles épreuves écrites> ont
fréquemment lieu au printemps. Plus tôt vous vous serez
attaqué à votre programme de révision, plus grandes seront
vos chances de réussite ! Sachez que, dans
les grandes villes, il existe un plus ou moins
lllrOS PUIS
"...
grand nombre d'établissements privés qui S..-le même
proposent des cours de préparation durant sujet. lire aussi
la question
rannée de dasse tenninale. Ces COlJ"S ont ieu 22 • p. 133.
le mercredi après-lndi, le soir. le samedi, pen-
da nt les vacances scolaires... Autre possibilté : il existe des
prépas • à distance •. Cest fastidieux, mais cela pe11 ê1re
profitable Cmême si éest souvent très coûteux>. Vous pou-
vez aussi être tout à fait capable de vous motiver par vous-
même et de mettre en œuvre un programme de révision.

1ÀCHAQUE GE, SON NIVEAU DE RECRUTEMENT


De bac à bac+S, les GE recrutent à des moments fort
différents. Sauf cas particulier. vous disposez de plusieurs
posslblllres d'acces a une me.me grande eco1e. C'est ainsi
que Sciences po Paris propose une possibilité d'admission
au niveau bac. et une autre à bac+ 3 ; pour l'ESCP-Europe,
éest à bac+2 et bac+ 3, etc.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 101


Près de 200 GE recrutent au niveau bac
Pour un même secteur professionnel de référence. il
existe parfois plusieurs dizaines de GE. Fort heureuse-
ment. il est relativement fréquent que plu-
•ros PLUS sieurs écoles d'un même type se regroupent
Sur ie même en un concours commun qui permet aux
sujet lire aussi
candidats de frapper à plusieurs portes à la
la question
22 • p. 133. fois, grâce à une seule série d'épreuves.

Les GE ql.i recrutent au niveau bac+2


Celles<i p·oposenl ensuite un parcours d'études profes-
sionnelles en trois ans (parcours de type bac+2/+3J. Elles
sont presque aussi nombreuses que les précédentes. Cer·
laines recrutent de façon autonome el d'autres se sont
regroupée; pour offrir aux candidats des possibilités de
concours communs.

Après deux ans de classe préparatoire. Les prépas permettent


de frapper à la porte de plus de 150 grandes écoles
de toutes sortes : commerce, commerce international,
banque· firance, comptabili té, hôtellerie, transport. tou·
risme, mais au ssi GE militaires, de la police, des impôts,
des études statistiques, d'arts, de communication, de jour·
nalisme, préparatoires aux carrières de l'enseignement el
de la recherche. ecc. Des m illiers de places a prendre!

le recrutement en admission parallite. Au lelllle d'une deu·


xième anrée de licence validée, ou après réussite à un

102
DLJT, BTS, DEUST ou tout autre diplôme officiel de niveau
bac+2, la plupart de ces écoles offrent une possibilité d'ac-
cès sur un concours parallèle qui permet d'entrer en pre-
mière année. Des banques communes d'épreuves existent

Les GE qui recrutent à bac+J


Des GE recrutant à bac+ 3 proposent un parcours de type
bac+3/2. Ce sont souvent les mêmes que celles qui le font
à bac+2, mais dans ce cas, l'élève admis entre directement
en deuxième année. S'il s'agit d'une école à recrutement
normal nil~au bac (les IEP par exemple), le recrutement à
œc+3 <après une licence, un bachelor.. .l permet d'entrer
drectement en tn:>&ième année, ph.Js rarement en quatrième
année. Autre cas de figure : certailes grandes écoles <éest
le cas de la plupart des écoles de joumalismel reautent
stri:temert à bac+3.

1UNE SORTIE ÀNIVEAU BAC+4/5 AU MINIMUM


Toutes les GE ont en commun de proposer des parcours
d'études longues, avec sortie a bac+4 ou, le plus souvent
bac+S (voire plusi. Toutes cond ui.sent donc à un niveau
de formation qui permet d'espérer un accès rapid e au
statut cadre <supérieur) et, surtout, d'accéder à plus ou
moins long terme à des postes à haute responsabilité.

Les bac+4. Depui; la mise en place du LMD <licence,


master, doaoratl, se pose la question des formations de
niveau bac+4, ca· il n'existe pas de diplôme ou grade

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 03


officiel internationalement reconnu pour ce niveau de
sortie. Nombre d'écoles qui formaient en quatre ans ont
donc revu leur cursus et se positionnent désormais à
bac+S. C'est le cas des dix IEP et de la plupan des écoles
de commerce qui proposent désormais des parcours en
cinq ans, avec délivrance d'un master officiel ou d'un
équivalent master à leur sonie.

Alin! H1 tllllom lttlllllul :


• Bien choisir son école de con1n>erœ ,'
• Bien choisir son école d'att;
• RMsir Scienœs pa

104
11 Qu'est-ce qu'une classe préparatoire
aux grandes écoles ((PGE) 1
Cela va sans doute vous surprendre : les classes prépara-
toires aux grandes écoles sont une spécificité du système
d'enseignement supérieur français. Vous n'en trowerez
guère en dehors de nos fron tiêres. Un tiers des bacheliers
ES qui le demandent trouvent une place en prépa (ils
sont en moyenne 15 % chaque année à le demand er>.

Dans l'appareil o' enseignement supérieur français, les


CPGE sont situées entre la sortie de la classe terminale
et l'entrée dans les grandes écoles qui recrutent à bac+2.
Bles constituent donc une sorte de cursus intermédiaire,
d'une durée de deux ans. La majeure partie des grandes
écoles, et tout p;;rticulièrement les plus réputées <HEC.
ESSEC. Saint-Cyr, les écoles normales supérieures. etc.> se
positionnent sur le méme modèle : deux ans de prépa
puis trois ans cr études.

l IL YEN APOUR (PRESQUE) TOUS LES GOÛTS


Il ne faut pas oublier que la prépa n'est qu'un sas avant
la grande école. 1 faut donc envisager la CPGE dans un
parcours à long terme.

À chaque prépa sa spécialité


Il existe des CPGE spécialisées : des prépas économiques
et commerciales pour se préparer aux concours d'entrée

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 OS


dans des grandes écoles tertiaires <commerce, manage-
ment des entreprises. gestion, hôtellerie, tourisme, etcJ ;
des prépas littéraires pour aller vers de grandes écoles
littéraires !certaines écoles de journalisme, les sections
littéraires des ENS, r École des bibliothèques, etcJ ; des
prépas scientifiques pour les admissions en grandes
écoles scientifiq ues (notamment dïng énieursl ; etc.

Viser l'école après la prépa


Si vous souhaitez entrer en classe préparatoire, vous devez
commencer par 1.0us demander quelCsl type(sl de grandes
écoles 1.0us envisagez d'intégrer, car une fois
dedans, il vous sera quasi impossible de chan-
•OSPWS ger de catégorie. Si votre but est par exemple
Surie même d'essayer crentrer dans une grande école de
51.JÎet. li'e aJSISÎ
la qu..rion management des entreprises. vous <Nez inté-
t6 •p. 97. rêt à passer par une prépa économique et
commerciale. bien plus ciblée sur ce type de
concours q..ie les prêpas littéraires.

1UN SAS DE TRANSITION ENTRE LE LYCÉE


ET LE SUPÉRIEUR
La plupart des classes préparatoires aux grandes écoles
sont implai tées dans des lycées (publics ou privés sous
contra() ou des etablissements prives hOrs contrat Elles
ont donc des effectifs comparables à ceux des classes de
terminales <entre 2 5 et 3 5 élèves>, proposent des horaires
de fo11T1ation d'une trentaine d'heures par semaine, et

106
y offrent un enccdrement de type lycée <présence obli-
gatoire et systématiquement contrôlée, travaux d'élèves
réguliers et évalués. bilans périodiques, conseils de classe,
envoi de bulletins scolaires aux parents, professeurs parmi
les meilleurs der enseignement secondaire, etc.>. De plus,
le calendrier d'une année scolaire est le même que dans
renseignement secondaire.

Droit de scolarité. Si certaines de ces classes


n'exigent aucun droit de scolarité (celles ll'OSPLUS
"•
des lycées publicsl, d'autres, de statut privé, Sur ie même
réclament des droits de scolarité plus ou sujet. li'e aussi
la question
moins élevés (pouvant aller jusqu'à près de 6 •p. 36.
10 000 euros par ~ dans quelques cas>.

1UNE SÉLECTION PLUS OU MOINS SÉVÈRE ÀL'ENTRÉE


L'admission n'y est jamais automatique : les CPGE sont
sélectives à rentrée. Le tri des candidats se fait sur dossier.
La qualité du pa·cours d'études accompli en première
puis terminale est examinée avec précision. Pour en juger,
le jury vous demandera de joindre à votre dossier de
candidature vos bu lletins de notes et les appréciations de
vos professeurs depuis le premier trimestre de la classe
de première, ains que les notes obtenues aux épreuves
anclclpees du bac en rin de première. Aucre documenc
souvent demandé : une lettre de motivation. Dans certains
cas, après un premier tri sur dossier, on convoque les
•admissibles• poJr un entretien de mOlivation.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 07


Des prépas pour tous les niveaux
Beaucoup de ~céens et de pa-61ts sont persuadés que les
prépas sort f'ésen.oées aux meilleurs, à ré!ille des classes de
llermilale. Ce n'est qu·61 panie vrai. Bien sll', si vOlre choix se
porte uiqtemert sur les CPGE les plus prestigeuses, la sélec·
tion est dure. Pot.r entrer dans ce type de classe préparator e,
il faut évidemment être parmi les meilleurs ! Mais, si vous
frappez à la porte d'une prépa économique ec commerciale
placée au 106• rang du palmarès des résultats aux différents
conoours, le niveau des candidats Cet donc des admis) est bien
moindre que pour une prépa dassée au 3' rang national !
Sachez que tout èlève ayant 12 sur 20 de moyenne a des
chanœs d'être admis dans ceitaines de ces dasses.

Pour en savoir plus Vous trouverez le palma~ na don..


des résJllalS obtmus par chaque CPGE aux dillers toncou"
!Ur leste : www.letudiantlr/eb.Jdes/dasses·prep ahtni.

Présenter plusieurs candidatures


Votre intéret : multipliez vos candidatures ! Pour les CPGE
des lycées publics et privés sous contral vous
devrez en passer par le site national wWN.
lllfOS PUIS admission-postbac.fr qui vous autorise à
Sœ le inéme
s~et, lit-e aussi demander deux fois six prépas (par exemple :
ld~~ÛUll six prepas economiques et six prepas lltte-
1 • p.10.
raires, mais pas douze prépas économiques),
dassées pa- ordre de prèfèfence. Vous pouvez ajouter des
candidatures pour des prèpas priYées hors contrat

108
1DU SPORT SCOLAIRE DE HAUT NIVEAU
Le principe même de la pédagogie pratiquée dans ces
classes est le travail à haute dose et tout le temps ! Deux
ans après y être entré, \IOus devez avor le niveau pour
présenter les concours des grandes écoles les plus répllées.
Attendez-vous donc à être soumis à un rythme de travail
intense et constant bien plus qu'en classe de terminale.

De la nécessité d'avoir un mental solide


Si \IOUS n'avez pas l'esprit de compétition, si vous n'êtes
pas prêt à sacrifie· en partie deux ans de votre jeunesse,
à passer de longues heures (en plus des coursl devant
vos notes et vos li·..res, mieux vaut ne pas choisir la prépa.
Pour réussir, il faLI avoir un mental à toute épreuve ! Les
professeurs qui exercent dans les prépas sait généralement
parmi les meilleurs, mais du coup, ce sont aussi les plus
exigeants! Si \IOUS n'entrez pas dans le moule, ils ne \IOUS
feront pas de cadeau ! Résultat, chaque année, une certaine
part Cl O% enviro1} des élèves entrés en première année
démissionnent au cours des deux premiers mois.

La récompense après l'effort


Mais soyez convaincu que s'accrocher vaut vraiment le
coup : si vous surmontez la première phase de décourage-
ment qui suivlent souvent au cours du premier cMmestre, Il
est relativement aisé de réussir un concours à bac+2. À la
cooditioo de ne pas se présenter seulement aux concours
des meilleures écoles, forcément très sélectifs ! Sachez que,

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 09


dlaque année, un peu plus de 90 C\b des badleliers ES
entrés dans une prépa êconomique deux ans aupa-avant
ont réussi au moins un concours.

AIre :
• Bitn choisir sa classe prépa~·
• Le nurrêrodefévrierdefEIUâant contient chaque annœ
un palmarès des classes préparatoires.

110
11 Comment choisir une école
de commerce 1
Il existe en France plus de 300 écoles de commerce de
toutes sortes. Bien difflCile alors de s·y retrouver! Sur
quels critères faire son choix?

1CES tCOLES NE SONT PAS TOUTES « DE COMMERCE»


L·appellation commune d' •école de commerce• désigne
des établissements très variés, proposant des enseigne-
ments plus ou mo ns centrés sur les matières commerciales.

La formation aux activités purement commerciales


Certaines écoles ronment dairement aux diverses activités
commerciales qui peuvent exister dans les entreprises :
vente, commerce international, responsable achalS, chef
de rayon dans la grande distribution, etc. Parmi ces
écoles, certaines sont relativement polyvalentes en ce
sens qu'elles forment à r ensemble des fonctions com-
merciales, quitte â proposer une ou plusieurs an nées de
spécialisation après un socle généraliste. o·autres sont
spécialisées dès la première année, tell es que les écol es
de commerce international.

La form ation aux autres se,c teurs


On appelle pa1fois • écoles de commerce., des écoles qui
ne le sont pas "1"aiment Bles lonment bien sur aux car-
rières en entreprise, mais pour y exercer d'autres fonctions

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 111


ou des ronctions qui ne se limitent pas qu'au commercial :
la gestion de PME/PMI, le marketing, la pWlicité, la gestion
des ressou·ces humaines, la comptabilité et la filla'ICe, etc.
Nombre d'écoles de commerce forment certes des com-
merciaux, mais permettent à certains de leurs étudiants
de se spécaliser dans d'autres domaines. Le plus souvent,
il faut chercher sur le site de chacun des établissements
les plaquettes des formations proposées. C'est fastidieux,
compte tenu de leur nombre, mais c'est un travail néces-
saire si vous ne voulez pas vous tromper.

1DE BAC+1ÀBAC+S
Parmi ces écoles, certaines forment en une seule année,
d'autres en deux. trois ou quatre ans. Seules les grandes
écoles forment à bac+S ou plus. Le niveau de formation
se traduit â la sortie par un niveau de responsabilité plus
ou moins inportant. Pour prétendre à un statut de cadre,
il faut décrocher un diplôme de niveau master <bac+S>.
Pour des :>ostes intermédiaires, comme chef de rayon
dans la grande distribution, gérant de supérette ou petit
commerçant, des formations de niveau bac+2/3 peuvent
suffire. Dais certains cas, il vous sera possible de passer
d' une formation courte à un e formation plus longue,
mais les passerelles n'existent pas tou jours.

1DES tCOLES AUX STATUTS DIFFÉRENTS


Il n'y a que très peu d'êtabissements publics dans ce seœur
de formati>n. À rexception des deux écoles un~taires (à

112
Nancy et Strasbrurgl, toutes les autres écoles de com-
merce sont sous statut privé.

Le s étabUssements privés
Il y a privé et privé : certaines de ces écoles sont privées
et consulaires, éest·à-dire qu'elles dépendent financière-
ment Cet parfois administrativement) d'une chambre de
commerce et d'industrie. Les autres sont privées et indé-
pendantes.

La reconnaissance par l'État


Parmi les écoles de commerce privées <consulaires ou
indépendantes>. certaines sont reconnues par l'Ëtat. Si
éest le cas, elles peuvent se prévaloir de la certification
par le RNCP <Ré:iertoire national des certifications pro·
fessionnellesl et être habilitées à délivrer une licence ou
un bachelor Cbac+3l ou un master (bac+Sl.

Le Chapitre des écoles de management rassemble, au


sein de la CGE (Conférence des grandes écoles>, les 33
plus grandes écoles de management françaises. Toutes
reconnues par l'État, elles délivrent un diplôme national
sanctionnant au moin s cinq années d'étud es après le
baccalauréat <leurs diplômes bénéficient tous du visa et
du grade de masterl.

,_ • snet .... -..er : www.cgeasso.fr ; www.cgeasso.fr/.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 113


1D'AUTRES CRITÈRES DE CHOIX
Pour ne pas choisir une êcole à la légère, il importe de
prendre er compte diffërents facteurs : le coût des études,
la réputation de rêcole, les débouchés professionnels...

Le coût global de la format ion


Nous diso1s bien • global •, car il ne faut évidemment
pas se contenter de prendre en compte les seuls droits
de scolarité que ces établissements vont exiger de vous
<sauf dans le cas des formations en alternance>.

Les frais de logement, de déplacement, d'achats de livres


et fournitures, les dépenses quotidiennes seront également
à considérer. tout partiruliërement si vous optez pour une
école de conmerce qui n'est pas située à proximité de
vOlre domicile familial. Ajouiez à cela des frais complêmen·
taires que certaines écoles peuvent exiger, par exemple
les frais crétudes et de séjour à rétranger.

Ainsi, en 2014, les seuls droits de scol ari té des grandes


écoles de commerce allaient de 6 000 à 13 000 euros par
an, auxquels il convenait d'ajouter un budget d' environ
800 à 1 200 euros par mois pour un étudiant obligé de
se loger en dehors du domicile famili al. Au total. hor-
mis d'eventuelles depenses pour un séjour obllgacolre
à l étrang er. il faut donc prévoir une dépense globale
d'environ l 5 000 à 30 000 euros par année de formation
<12 000 à 22 000 euros en cas de logement gratuit).

114
Les labels de quaUté
Dans le monde des écoles de commerce, il faut compter
av« les labels EQUIS et MCSB, qu sont de recomaissarœ
i'lternationale et dêlilll'és au terme d'Lll audit très rigoureux
et réglJièrement renouvelé par des organisations interna-
tionales. Quelques dizaines d'établissements peuven! s'en
prévaloir. Autre type de certification, la norme ISO 9000
qL1i mesL1re la qŒlité du management interne de récole.

@ Pour IDut seoolr sur les labels et les acct6..• tlons,


rendu·vous SUt le site : http://www.letudiantfr/etudes/e<ole-
de-Olmmerce.htn1 a la nibrique • Ë<:oles de commerce.
mode d'e....,loi , .., dossie< est consacré a la question.

La notoriété de récole
La réputation de ces établissements est évaluée chaque
année dans diverses revues (dont L'Étudiont, dans son
numéro du moi! de novembre> qui procèdent à des
éllldes comparatives, tant auprès des professionnels
recruteurs que des professeurs de lycée ou de classes
préparatoires, et des écoles elles-mémes bi en sùr.

Lïntérêt de ces études est qu'elles se fondent le plus sou-


vent à la fois sur ces critères • académiques • (les labels, le
srao.rt de recole, du diplôme delivre, ecc.l ec sur des critères
pl1)fessionnels <l'ouverture à lî nternational, le temps consa-
cré aux stages en entreprises, l'insertion des diplômés SIS
le marché de remploi, le niveau des salaires obtenus, etcJ.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 11 S


Comme vous le constaterez en comparant les différentes
écoles de commerce sur la base de ces renseignements,
certains de ces établissements ne présentent que très
peu de labels officiels (voire aucun pour quelques-uns>,
quand d'autres, les plus réputés, les présentent tous.

Or, bien évidemment, plus une école de commerce Cou


autre> est réputée, plus elle est sélective à 1'entrée, réser·
vée à de très bons lycéens ou élèves de prépas, IUT,
STS, licence.

@ ..... Slwlr -
rltit.eJl tJTt
COI 11
- a : wwwJetudiantJr/etudes/ocole-de-
Aln - ieilm l'Ellllllll : 8i61choilirson «oie
~ comrnerce; Réussir son concoœs d'enlf'tt en «oie
~commerce.

116
11 Ellste-til des classes prépas réservées
aux bacheliers ES 1
Il n'existe pas de dasses préparatoires strictement réser-
vées aux bacheliers ES... Mais il y a une catégorie de
CPGE, les classes prépas économiques et commerciales,
option économique, dans lesquell es 1es bacheli ers ES
sont fortement majori taires : ils représentent plus de
90 % des admis chaque année.

1PRÉPA ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE,


OPTION ÉCONOMIQUE: QUASI UNE CHASSE GARDÉE
Les CPGE économiques et commerciales <que beaucoup
continuent d'appeler • prépas HEC.) son t de trois types :
économique, scientifique et technologique. Les deux der-
nières sont respectivement réservées aux bacheliers S
d'une part et STMG d'autre part. Saul exception, elles ne
sont pas accessibles aux bacheliers ES. En revanche, les
CPGE économiques et commerciales option économique
sont celles qui 1es concernent.

Beaucoup de bacheliers ES, une poignée de Let de S


Il existe plus de 1OO CPGE économiques et commerciales,
option économique. bien réparties sur tout le territoire
naclonal, y compris outre-mer. Comme coures les prepas,
elles sont de statuts divers : publiques (donc gratuites>.
privées sous contrat privées hors central Saul cas particu-
lier, les dernières sont les plus coûteuses. Ces CPGE sont

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 117


officiellement proposées à des badleliers ES et L spécialité
mathématiques, et exceptionnellement ~ une poignée de
S <quand 1 n'y a pas de prépa option scientifique dans
une ville>. Résultat : 90 'lb des élèlles sont issus du bac ES !

Un profil de matheux
Il n'est pas officiellement obligatoire que t'élève de termi·
nale ES candidat à une telle prépa ait opté, au lycée, pour
l'enseignement de spécialité de mathématiques. Toutefois,
la majorité des admis ont ce profil.

Soyez rassuré : théoriquement, le niveau escompté est


celui acquis en maths dans le cadre du tronc commun.
Entre un éève qui a dloisi la spécialité maths, et a obtenu
11 sur 20 de moyenne, et un autre qui a opté pour la
spécialité économie approfondie, et a obtenu 1S sur 20
en maths dans le cadre de renseignement commun, un
jury sérieux préférera le second. Chaque année, un bon
tiers des admis n'a pas opté pour la spécialité maths.

Des prépas très sélectives. Seule une poignée de CPGE,


parmi les meilleures et donc très sélectives, font du profi l
maths une condition nécessaire.

1UN PROGRAMME PROCHE DE CELUI DU LYCtE


Dans ce type de dasse préparatoire, le programme est
conçu comme une prolongation de celui de tenminale ES.
Si vous y êtes admis vous ne devriez pas vous sentir en

118
terre inconnue. Non seulement w us allez retrouver une
large majorité de bacheliers ES, mais surtout, vous allez
travailler sur la base de programmes qui feront êdlo à
ceux que vous avez découverts durant vos années lycée :
les mathématiques, deux langues étrangères, les sciences
économiques. les sciences humaines et sociales, l'histoire.
Un total de 31 heures par semaine.

1DE BONS RtSULTATS POUR LES BACHELIERS ES


Contrai remen l à ce que croient la plupart des parents et
des élèves de ES, les taux de réussite sont bons, w ire très
bons au terme de ce parcours du combattant

Des taux records en Cieux ou trois an s


En deux ans pie :donc sans aucun redoublementl, les ES
ont des taux de réussite de 85 % à un concours au moins,
et si ron compte ceux qui redot.blent leur deuxième année,
ce taux passe à '12 % ! Bien plus, on peut observer qu'ils
sont plusieurs ce1taines à accéder chaque
année aux meilleures écoles de manage-
ment : HEC, !'ESSEC l'ESCP-Europe, l'EM- lllfOS PUIS
1(
.
Sur le même
Lyon et bien d'autres, moins réputées, mais sujet. lire aussi
quand même attractives! Si on tient compte les questions
IO• p. 65,
des élèl.es qui, paivenus en deuxième année l 2 • p. 75.
de ces prepas, choisissent de negocier une
équivalence universitaire et se retrouvent directement en
troisième année c'une licence économie-9estion, LEA ou
AES, alors le taux de réussite, dépasse les 95 % !

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 119


De la place pour tout le monde
Un tel taux de réussite s'expique par le bon ni\<eau des
élèlies admis et par la qualilê du corps professoral qui les
encadre. Mais il faut dire aussi que le stock global des
places offe1es en fin de deuxième année par rensemble
des écoles -ecn.tant dans ce vivier est presq.ie équivalent au
nombre global des candidats. Bien sûr, les concours d'accès
aux écoles les plus réputées restent très sélectifs (380 admis
pour plus de 4 000 candidats à HEC, 360 admis pour
4 400 candidats a l'ESSEO. Il faut toujours garder en téte
qu'il n'y a œs que HEC (ou d'autres très grandes écolesl.

ICOMMENTCHOISIRSACLASSEPRÉPA ?
Il existe ure centaine de dasses prépas proposant ce cur-
sus. Avant de faire son choix, prenez bien garde à un
certain nombre de oitêres.

Des critères de choix « pratiques »


Plusieurs ripes de critères sont à prendre en compte.

le statut et le prix. La prépa peut être publique, privée


sous contrat ou hors contrat, et son prix peut varier de la
gratuité à pl us de 10 000 euros par an.

Lïnternat et le logement. Si vous eres loin du domicile fami-


lial, la présence d'un internat dans un établissement peut
être un argument de poids pour faire pencher la balance
au moment du choix.

120
Les langues. Vous devez vërifier si les langues p-oposées
sont bien celles que ~us a~ appises au lycée. Vous n'au·
rez pas de mal à ITOUVer de rangais et de l'espagnol, mais
pour certaines !algues rares, ce peut être un problème.

Le critère de notoriété
C est souvent la répu talion de la classe prépa qui dicte
le choix des familles. Mais soyez prudents et réalistes!

Le "piège "des pamarès. Vous avez le droit de demander


six prépas (publiques ou privëes sous contraO de ce type,
lors de votre inscription sur le site d'Admis-
sion postbac. Rësultat beaucoup d'ëlèves se
focalisent sur les six premières prépas des •RISPWS
Surl~même
• palmarès •. 0- i ne sert à rien de postuler si
•'4et. Ire aussi
~us n'avez pas le niveau! Sachez que, dans le questio~

ces classes, il faut souvent avoir au moins 16 1•p.l(l


17 •p. IOS.
sur 20 de m~enne (et encore, ça ne suffit 18 • p. 111.
pas toujours>. Le risque est grand, si vous
ne demandez que les classes les plus prestigieuses, de ne
pouvoir postuler ailleurs et de vous retrouver sans rien.

@ ,_Il SIHlr llm. -lier :


• www.letudia11tfr/etudes/dass"'1'repa.html ;
• www.letudia11tfr/etudes/ecole-d...commen:e.html
•--••mra_..,,
· Bien choisr mdassepré{XI;
• Bien choisr son éc.ole de commerce.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 21


• Comment me réorienter en cas d'échec
en IH'éDI 1
Les élè11es et leurs parents savent que les études en CPGE
sont extrêmement exigeantes, si bien que la peur d'être
confronté à une situation d'échec est forte. Un échec
peut prendre des formes diverses : l élève peut se rendre
compte qu'il n'est pas à la hauteur, qu'il a fait une erreur
d'orientation (même s'il est en situation de plus ou moins
grande réussite scolaire). Il peut tout aussi bien réussir un
concours au bout de deux ans mais échouer précisément
à celui qu'il visait. Que se passe+ il dans ces cas-là ? Faut·
il repartir de zéro, notamment après deux années? Des
équivalences existent~les? Vers quoi et comment se réo-
rienter ? La réponse est três variable selon le moment où
survient réchec ou renvie de changer de filière d'études.

1UN ~CHEC DANS LES PREMIÈRES SEMAINES


Dans les premières semaines, il est possible de bifurquer
vers une première année de licence. Le passage se fait
alors sans encombre puisque la rentrée universitaire a
généralement lieu à la mi-Octobre, soit plus d'un mois
après celle d'une classe préparatoire.

Inscription parallèle en licence


Pour radliier les choses et permettre une telle reorien-
tation, les étudiants entrant en prépa sont encouragés
à procéder à une inscription de précaution en première

122
année d'universite <le plus souvent, pour les
élèves de prépa économique et commerciale, •RIS llUIS
"•
en licence économie-gestion, AES ou LEA>. Suri< même
Sachez que, pour faciliter les reconversions, sujet IR aussi
.. cpJ<Stion
les responsables de certailes CPGE ont signé 10 •p. 6S.
des conventions ce partenariat avec une ou
plusieurs universités. Renseignez-vous sur ce point auprès
des responsables de votre formation.

1UN ÉCHEC EN FIN DE PREMIÈRE ANNÉE


L'élève qui, parvenu en fin de première année, fait le
constat d'une nécessaire réorientation, a plu sieurs choix.

Les concours des grandes écoles


Une des possibilités qui se prësentent à lui
est de postuler à des concours d'entrée dans
tllOS llUIS
"•
des écoles à recrutement niveau bac. Cer-
51.rlomême
taines écoles de commerce proposent des s~et. lire aussi
concours communs, ce qui permet de limiter les questions
18 •p. lll,
les frais et d'optimiser le temps. 22•p. 133.

Rejoindre une licence


On peut aussi négocier une équivalence totale ou partielle
de la première année de licence. L'octroi d'équivalence peut
se faire en bloc, a•ec une admission direae en deuxième
année de licence par exemple. Ou elle peut être partielle :
dans ce cas, vous aurez à récupérer les unités de valeurs
lou matières> qui vous font dëfaut

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 123


Obtenir une équivalence. Les équivalences ne sont jamais
accordêes automatiquement : tout dépend de la façon
dont s'est déroulêe votre première année de CPGE. On
vous accordera bien sûr plus aisêment des équivalences
si ws rês\jtats sont convenables Cet plus encore s'ils sont
bons>. L'octroi d'équivalences est décidé uniquement par
rétablissement sollicité (université, autre école> et peut
varier d'un établissement à l'autre. Votre dossier sera étu·
dié, et VOLS aurez éventuellement un entretien à passer
et/ou une ettre de motivation à rédiger. Les choses seront
plus aisées si r établissement qui accueille votre prépa a
signé une Cou des) conventionCs> a~c d'autres établisse-
ments d'enseignement supérieur en vue de faciliter ces
réorientations.

l es raisons d'une réo rientation. Il existe deux catégories


cl'élèves qui se réorientent en licence. Il y a ceux Cles
plus nombreux> qui ont fait la démonstration qu'ils ne
sont pas à la hauteur et affichent des résultats insuffisants.
Puis il existe des élèves en situation de réussite scolaire
tout à fait convenable, voire bonne, mais qLli réa li sent
que les débouchés de ces prépas Cles grandes écoles de
management) ne leur conviennent pas.

IUN tCHEC ENFIN DE DEUXIÈME ANNÉE


Si la peur de •craquer• en prépa est forte chez les
lycéens, aJ final, très peu échouent. La majorité des
bacheliers ES CSS%>, qui parviennent en fin de deuxième

124
année de CPGE économique et commerciale, option éco-
nomique, réussissent un concours au moins en deux ans
pile <92 % en deux ou trois ans>. M algré tout. d'autres
solutions existent pour ceux qui ne sont pas reçus.

La validation des acquis


Tout étudiant parvenu en fin de deuxième année de CPGE
est en droit de demander â un e commission académique
(dans laquelle siègent des représentants des
CPGE et des représentants de l'uni versité)
I,,...
lllRIS PUIS
la validation de ses acquis scolaires durant
Su-le même
les deux années qu'il a passées en prépa. Il s._.et. lire aussi
bénéficiera ainsi de tout ou partie des 120 l•qu~dcn
23 • p. 139.
crédits ECTS et pourra négocier une éq ui-
valence pour se réorienter vers une deuxième ou une
troisième année de licence universitaire. Cela vaut aussi
pour certaines écoles. voire des ILJT ou des STS.

Le redoublement
Plutôt que d'entrer dans une école qui ne les intéresse
pas, certains préfèrent redoubler.. pour pouvoir postu-
ler ~ nouveau a~près de l'école de leurs rêves l'année
suivante. Attention, le redoublement n·est pas systémati-
quement accordé Cest le conseil de classe qui décide!

Alr••1 tellm ru..... : Bien choisir sa dos,,. prépo.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 125


21 Un IEP après le bac ES : possible
ou lmPOssible 1
Pour un grand nombre d'élèves de terminale ES, les ins-
tituts d'études politiques UEP> correspondent à une sorte
crorienta tien parfaite. • Pour beaucoup d'entre eux, les IEP
constituent la cible idéale... et pourtant largement inac-
cessible tant la sélection a l'entrée y est sévère •, tempére
Philippe Macombe, professeur de sciences économiques
et sociales au lycée Saint-Génès à Bordeaux.

1UNE FORMATION D'EXCELLENCE...


Il existe dix IEP : celLi de Paris et neuf autres en pr011ince
<Aix-en-Provence, Bordeaux, Grenoble, Lile, Lyon, Rennes,
Strasbourg et Tooouse> ainsi qu'à Saint-Gemlain-en-Laye
<bilnlieue paisienne>. Notez que celù de Paris a délocaisé
son premier cycle en deux ans <celli de Paris continuant
d'exister, ben sùô dans les villes de Dijon, Le Havre, Men-
ton, Nancy, Poitiers et Reims.

Les IEP: des « grandes éco les»


Bien que de statut public et fortement intégrés dans le
giron d'une université (sauf celui de Paris qui a le statut
de grand établissement, ce qui lui confère une large auto-
nomie>, les IEP presencenc nombre de caractelistlques qui
les rangent indéniablement dans la catégorie des grandes
écoles. Au nombre de ces points communs, il faut citer
le fait qu'ils sont sélectifs a rentrée et qu'ils offrent à leurs

126
étudiants un rort encadrement et un accompagnement
personnalisé.

Culture générale et professionnalisation


Les IEP assurent lë transmission d'une solide culture géné-
rale internationale mais permettent aussi un ancrage fort
dans le monde professionnel. Le premier cycle Cd e trois
ans> est général et polyvalent : les questions d'am 1alité
économique, politique et sociale, l'histoire contemporaine,
la sociologie, le droit, les sciences politiques, les langues
étrangères font l'objet de toutes les attentions et de toutes
les exigences. Ce n'est qu'en quatrième année d 'études
que l'étudiant opte pour une spécialisation proressionnelle.

Tous les IEP ne préparent pas à tout. Pour certaines spécialitês


de deuxième cycle, il faut passer par un IEP précis. Sachez
aussi qu'une importante partie du corps enseignant pro-
vient des milieux professionnels, que de nombreux stages
obligatoires sont prévus tout au long du parcours de for-
mation. Résultat les taux d'insertion professionn elle des
diplômés sont parmi les meilleurs.

Une troisième année à l'étranger


Dans les dix 1EP, il faut se préparer à accomplir sa troi-
sième annee d'etudes a reuanger. Cela se raie dans le cadre
de divers programmes d'échanges qui lient chaque IEP à
plusieurs dizaines d'universités et d'écoles réparties dans
le monde. Ces sêours sont également l'occasion de faire

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 127


des stages dans des entreprises et/ou des administrations
étrangères, et donc de prêparer le choix de sa spéciali-
sation professionnelle en deuxième cycle. Bon à savor :
cette année est validée de plein droit au retour et permet
d'accéder directement en quatrième année.

1... ET TR~S SÉLECTIVE


Chaque année, les di~rs concours d'accès en première
année des dix IEP ne laissent passer qu'un candidat sur
dix <et moiis encore dans certains IEP> ! Conirairement à la
légende, il n'existe pas d'écart significatif de réussite entre
Sciences P' Paris et les IEP de province : tous sont d~
nus particulièrement sélectifs. Un consei : présentez-vous
à plusieurs de ces concours pour multiplier vos chances

Un concours en prise sur l'actuaUté


Les bacheliers ES ont plus de chilnce de briller au concours
dans la mesure où ceux<i sont structurés autour des
épreuves classiques d'histoire (ou de géographie comme
à Bordeaux), de langue vivante et de culture générale.
Il s'agit de tester les connaissances du candidat sur le
monde contemporain à travers des questions d'actualités
économique, politique et sociale. Cest en cela que les
bacheliers ES ont un avantage sur les autres candidats.
Au-dela du concours, les ES reusslssenc souvenc mieux
leur scolarité, car ils ont déjà abordé au lycée certaines
matières p1ares des IEP <histoire, sciences politiques. éco-
nomie, etcJ.

128
Avoir un très bon niveau au lycée
Tout ceci est donc fort encourageant mais ne doit pas faire
illusion : on ne réussit pas un concours aussi sélectif sans
êlre un très bon élève en tenninale ES <on constate chaq.ie
année que la plupart des reçus â run de ces concours
réussissent leur bac avec mention bien ou très bien}, et
sans un important travail de préparation du concours.

@ Pw •savoir • -..ier : www.lerudiant.fr/erudes/iep.html.

1COMMENT PRÉPARER LES CONCOURS D'ENTRÉE ?


Il existe aujourd' hui quatre concours, mais des négocia·
tions sont en cou"S pour inciter Bordeaux et Grenoble à
se joindre au concours commun <intitulé concours Trem-
plin) organisé par les sept autres IEP.

Se préparer seu~ c'est possible


De nombreux candidats préparent ces cnncours par eux·
mêmes. Ce n'est pas facile, mais pourquoi pas, surtout si l.OOS
êtes un bon élève de terminale ES. Après tout la préparation
des épreuves des divers concours d'entrée aux IEP suppose
que l'élève ait au préalable bien assimilé les enseignements qui
lui ont été prodigués au l~ée, tout particulièrement en sciences
économiques ec so:lales, his10ire, français, philosophie et LVI.

Un programme de préparation en amont. Être bon élève ne


suffit pas : le niveau requis est nettement supérieur à celui

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 29


qui permet de réussir en terminale et au bac ES. Vous
devez plarifier et mettre en œuvre un solide programme
de préparation. Un conseil : prenez une telle dëcision
dès la fin de 110tre premiêre (et il n'est pas interdit de le
décider al.llnt : c'est encore mieux !l. Si vous prévenez
vos professeurs, ils ne manqueront pas de vous aider.

Récolter les informations nécessaires. Il est important de vous


informer au plus tôt sur les épreuves qui vous attendent et
donc les programmes à réviser. Vous pourrez constituer
progressivement un stock de fiches de lecture utiles et
acquérir en temps opportun certains ouvrages nécessaires.
Procurez-vous aussi les annales des épreuves précédentes.

Des prépas à distance ou en ligne


Pour compéler lo()lre préparalion en solo, llOUS poUllez llOUS
tourner ve-s des formules d'accompagnement à dist.wlee.
L'avantage est cl:luble : leur cru est nettement moincte que
celui des prépas en face a face et il est aisé d'y rea>urir. Mais
attention : rabsence de conta a humain direa suppose que vous
soyez moti1'é car, si vous décrochez, aucun professeur ne vous
incitera à revenir dans le droit chemin. Cela e<plique que plus
de 40 % des élèves inscrits à des prépas à distance décrochent
dans les drux premiers mois! Il llOUS faudra bien sûr choisir
une prepa adapiee au concours pMnclpal que llOUS visez.

Sciences po Paris et La OOC1111entation française. Ils proposent


ensemble deux formules : la prépa intensive sur huit

130
semaines <à l'app-o<he du concours) et/ou la prépa amuelle
sur hl.il mois. Il ny a pas de sêlection à l'mtrée. Cette p-épa
penne! aussi de seprésenll?f au COO<DITT canmun Tremplin.

Tremplin IEP. Le coro>U"s Tren-pin est canmui aux IEP d'Aix-


en-Provence. Ule, Lyon, Rennes, Sant-Gennai~n-Laye. Stras-
bourg et Toulouse. Trempnn IEP propose une prépa en ngne
adaptée à ce concours (mais nettement moins à œlui de Paris).

I.e CNED (Centre natiolléll d'enseigneiœnt à distancel Cet organisme


propose deux lormules. L'une s'adresse aux élèves de pre-
nière et offre une aoproche des concours pendant toute l'année
scolaire. La seconde conœ-ne les êlêves de terninale, ql.i ont le
choix entre un prog-~ • das5e erœre • (quatre matières
fondamentales des concours> et un awe par •modules• <une
ou pusiell"s de ces maiiêresl. Vous powez meme llOUS nscrre
à des• galops cressai>, sortes de concours blancs.

@ '-t111u1r•-11tr :
• www.tre-mplin~tudes-s~rieure:sJr;
• www.ladocUTientationfraic.aise.fr/preparation-aux<oncoo.n.'lisœ/
preparation-a-sci!nce--po;
• www.cned.fr/N1scription/ 1EPAPDIX

Des prépas en face-à-face


Il en e xiste de plusieurs cypes.

Dans les ooiversités. Les universités privées catholiques de


Lille et Paris proposent une prépa destinée au concours

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 131


Tremplin. La sélection se fait sur dossier. Les rrais d' ins-
aiption vent de 4 800 euros à Paris et 6 500 euros à
Lille. Idem à rinstitut catholique de la Roche-sur-Yar. Les
universités publiques de Lille 3, Montpellier 3 et Paris-Est
Marne-la-Vallée le font également.

l es lycées (publics et privés) et les cours privés proposent des


stages de oréparation de tout ou partie de ces concours.
Ceux-ci sont presque toujours payanis, y compris lorsqu'ils se
déroulent dans des lycées publics. En oub'e, on y sélectionne
souvent les admis sur dossier. Les formules sont diverses :
stages d'été entre la première et la terminale, durant les
vacances scolaires intennêdiaires <Toussain~ février-mars,
Pàques), le; mercredis 1!1Jou les samedis après-midi, le soir
après les cours, etc. Les prêpas les plus cornues sont celles
de la Mai!On d'êduca1ion de la Légion d'honneur <Saint-
Denis C93D, le groupe IPESUP <Institut privé de prépara-
tion aux examens> ou rlSTH à Paris. Il en exisle plusieurs
dizaines cfautres, réparties dans toute la Franœ. Quelques
l~ées publics ou privés sou.s contrat, lei le l~ée Lakanal de
SceaLIX. le lf':ée Saint-Françoi.s-dAssise dans La Roche-sur-Yar
proposent des formules approchantes.

,._ • snllr - - n :wwwJetudiantfr/etudesliep.html


@ eth: l.lloy \J'EsiL Cu4..ld;)t . www.1.Jlu~clut.lidl1Lr1/U1'1VJU1>·-l0~1-..t:"Y
po-iep/.
Aln - ieilm l"EI ' t : Réussr Scitnœs po ; Préparer
'""""'"' d'eruée a Sciences po.

132
22 Comment fonctionnent les concoms
communs 1
Plus de 200 écoes (grandes ou spécialisées> recrutent
sur concours niveau bac et peuvent intéresser les bache-
liers ES. Soucieuses de venir en aide aux candidats, mais
aussi d'afficher une image de bonne harmonie entre elles,
nombre de ces écoles se sont rapprochées et proposent
des concours communs qui permettent aux candidats de
frapper à plusieurs portes en une seule tentative. Nous
n·évoqu erons que les • concours communs• co ncer-
nant des écoles qui recrutent au niveau bac. Il en existe
d'autres dont le r iveau d' accës est bac+2/3.

1COMMUNMAIS PASTOUT ÀFAIT IDENTIQUE


En général, un concours se déroule en deux étapes : les
épreuves écrites d'admissibilité, suivies d'épreuves com-
plémentaires orales d'admission. le concours commun
<on dit parfois la • banque commune d.épreuves .) ne
concerne qu e les épreuves écrites d'admissibilité. la suite
se fait école par école, et souvent sur place dans rétablis-
sement. Bien entendu, si vous vous êtes présenté à un
concours commun à sept écoles de commerce et que cinq
d'entre elles vous déclarent admissible, wus ne serez pas
Oblige de vous rendre aux cinq series d·epreuves orales
d'admission. Attention cependant à ne pas trop en réduire
le nombre car en cas d'échec à l'oral, vous risqueriez de
wus retrouver sais rien.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 133


Un écrit commun, mais des coefficients
parfois modulables
le principe pour les épreuves éaites est clair : une même
série d'épreuves. des sujets communs, à traiter le même
jour au mê'Tle momert, sur un progamme nati:mal unque.
Cependant dans certails concours, par exemple Sésame,
chaque école fixe ses coellicienlS pour toutes les épreuves.
Ainsi, une école pourra maximiser le poids des langues,
quand telle autre privilégiera les maths, la culture générale
ou accordera une plus grande importance à l'entretien ...
Tenez-en compte quand vous passez les épreuves afin d'op-
ter pour les écoles qui privilégient vos matières fortes. Tou-
teklis, les coefficients sont communs dans la plupart des cas.

les oraux se déroulent dans l'école


Si llOUS êtes dédaré admissible au terme des épreuves écries,
llOUS rece111ez une réponse positive de la ou des écoles vous
cr
proposant de vous présenter aux épreuves orales admis-
sion. Parfois, cela peut devenir un vrai marathon ! Pour
mettre toutes les chances de votre côté, ne choisissez que
celles pour lesquelles vous êtes vraiment motivé.

les modalités des épreuves orales d'admission


Sauf cas particulier, les oraux sont l'occasion dévaluer deux
choses principales : vos capacices en langues vlvances etran-
gêres et votre motivation au murs dun entretien devant un
jU)I. Il arrive même que œrtains concours proposert à la
b is des épreuves éaites El orales de langues. Noiez que les

134
modallés de chaque épreuve orale sont prop-es à chaque
concours : pas de règle générale. donc. Cest en par1iaJief 11rai
poli" rerlreOen de TIO!Naliln, q.ii est un exerciœ à géoméoie
très variable. Renseignez-llOUs à favance sur les rêgles du jeu
de ces épreuves : votre sucœs dépend en grande partie de
votre niveau d'inlomation et de préparation à œs épreuves.

1COMMENT LES tCOLES FONT-ELLES LEURS CHOIX


PARMI LES CANDIDATS ?
Prenons un exemole concret : celui du concours Pass, qui
permet l'entrée dans quatre grandes écoles de commerce
et de management des entreprises : l'ESPEME de Lille et
Nice, l'EŒ de Bordeaux et Paris. Chaque école affiche un
nombre de plaœs à pouoor: en 2014, 1 100 places étaient
offertes ! La même année, près de 4 000 candidats se sort
présentés au conrours, qui a pour caractéristique de se
dérotJer sur un seul jour, oraux compris.

Liste princi pale et su pplémentaire


Dans un premie· temps, des jurys propres à chaque
épreuve examin ent les trava ux (écrits et oraux> des
candidats et leur attribuent des notes. Ce cl assemen~
avec le détail des notes, est soumis au jugement d'un
jury unique comorenant des représentants de chaque
epreuve, venanc de chacune des écoles conœrnees.

La p-emière décision de ce juiy général consiste à fixer le


nombre tOlal de p:iirts Oa moyenne> en dessous duqud les

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 3S


candidats sont o prori ëlininés. Pour les autres. il est ëtabli,
pour chaque éa>le. deux istes : la pmcipale et la supplé-
mertaire

Pour bien comprendre ce phëoomène de liste supplémen-


taire, il faut prendre en compte le lait ~e certans candidats
admis en li;te principale se sont par ailleurs portés candidats
en vue de se faire admettre dans d'autres filières qui pour·
raient avoir leur prëlérence. S'ils y sont admis, ils renoncent
normalement à leur réussite au concours Pass, libérant des
places pour des candidats classës sur la liste supplémentaire.

La hiérarchie entre les écoles


Le système des deux listes se retrouve dans tous les
concours communs. avec des nuances d'un concours à
l'autre. Ainsi dans certans cas, au lieu d'élablir une seule
liste principale pour rensemble des écoles d'un concours
commun, on établit une liste pour chaque école, avec
des totaux de points minimaux qui peuvent varier : les
écoles les plus rëpulêes, et donc les plus demandées, sont
évidemme1t cell es qui fixent la barre au plus haut. De
cette manière, certains candidats peuvent être reçus à un
concours commun, mais pas dans l'émie qu'ils auraient pré-
féré intégrer. A eux. dans ce cas, de décider s'ils acceptent
d·a11er vers une autre ecole de ce mème concours.

1LES CONCOURSCOMMUNS NIVEAU BAC


Voici les concours les plus prisës pour les bacheliers ES.

136
Pour les écoles en trois ans
• Le concours AloJt+3 concerne les programmes bachelor
de hut é<Dles de commerce <www.concours-atoulplus3.com>.
· Le concours bachelor EGC est commun à 24 écoles de
gestion et de commerce (www.bachelor-egc.fr/concours_
Accueil.htmD.
• Le concours Bachelor Ecricome concerne six programmes
bachelor Cwww.ec-icome.org/ecricome-bachelorl.
• Le concours bachelor IDRAC est commun aux sept
écoles de ce réseau (www.bachelor-idrac.fr/l.

Pour l es écoles en quatre ou cinq ans


Rappelons que ncus ne citons ici que les concours niveau
bac. Il en existe d'autres qui concernent les élèves issus
de BTS, DUT ou d'un premier cycle licence.
• Le concours Accès permet d'intégrer trois grandes écoles
de commerce et de management des entreprises avec
formation niveau bac+S (www.concours-acces.com>.
• Le concours Pass concerne quatre écoles de commerce
qui forment en quatre ans Cwww.concours-pass.com>.
• Le concoL1rs Sesame concerne sept écoles de commerce
international Cwww.concours-sesame.neù.
• Le concours Link caverne trois écoles de commerce
Cwww.concours-lirk.fr/l.
• Le concours Team ouvre vers quatre ecoies de com-
merce <www.concours-team.fr/l.
• Le concoU'S Tremplin est le seul concours niveau bac à ne
pas conœmer des écoles de commerce. Il pe-met d erwisager

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 137


d'intégrer run des IEP st.ivants : Aix~n-Provenœ, Lile, Lyon,
Rennes. Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg el Toulouse
<www.tremplin-ettJdes.st.perieuresJr/l. Attertion, ce concours
commun ne do~ pas ètre confondu avec un autre, qui porte
hélas le mêne nom <source de confusion> : œ denier permet
de postuler avec un bac+2 en •admission parallèle • dans
six grandes é<Dles de commerce et de management des
entreprises (formation condui.sant à un niveaL1bac+Sl.

@ ...... SIVGir lllls. collllller : www.letudiant.h·/etudes/ecole-


de-cornmerce.html (les écoles, les palmaré~ les concours .. .>.

IÀ COMBIEN DE CONCOURS FAUT ·IL SE PRÉSENTER ?


À trop disperser ses efforts, on risque de n'attendre aucune
cible. Il est bon d'en prèsen1er plusieurs. mais point trop
n'en faut ! Surtout lorsque les frais
Aretenr
peuvent s'élever jusqu'à 150 euros
Il Dans la plupart des cas,
le concours corrwnun ne par concours. Sans compter les frais
concerne que les épreuves de déplacement d'hébergement...
écrites d'admissibiité
Difficile de vous recommander un
2/Pour chaque école,
il est ~tab N deux listes, nombre idéal de concoLirs à passer.
la principale et la Cest à chacun de voir en fonction de
suppléinentaire.
sa force de travail, de ses moyens ...
On considère habituellement qu'au-delà de trois concours,
cela commence a taire beaucoup !

AIre - M. .ml'E11161111 : Bi:en choisir110nkole de commerce;


R~usJir Sciences po.

138
23 Quels DUT ou B1S DO• les badlellers ES ?
Dans le secteur des études supérieures professionnelles
courtes, les DUT et les BTS occupent une place à part.
Tous deux sont des diplômes d'État de niveau bac+2
et préparent à un très grand nombre d'activités profes-
sionnelles. Sachez que, dans les IUT et plus encore dans
les STS, il existe de nombreux secteurs professionnels
de référence. Si vous envisagez de telles formations, le
problème du choix se pose a vous en termes de projet
professionnel : on n'entre pas en IUT ou en STS, mais en
• techniques de commercialisation • (Dl/Tl ou en • comp-
tabilité et gestion des organisations• <BTS>.

1DIJT ET BTS, QUELLE SDIFFÉRENCES?


On pourrait pemer que DUT et BTS sont deux filières
identiques. Certes, les points communs sont nombreux :
deux ans de formation sanctionnés par un diplôme d'État.
une sélection sur dossier et lettre ou entretien de moti-
vation, des effectifs a taille humaine, avec un important
encadrement des étudiants. BTS et DUT visent souvent les
mêmes filières professionnalisées telles que BTS transport.
DUT transport et logistique. Pourtant, les différences sont
nombreuses et plus importantes que les points communs.

Nombre de STS sont privées, tous les IUT sont pubUcs


Un BTS est certes un diplôme d'État. mais les établisse-
ments dans lesquels on prépare ce diplôme peuvent être

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 139


de statut public <gratuit) ou privé <payantl. En revandle,
en tant qu'établissements univel'5itaires. tous les IUT sont
de statut p.iblic. ce qui ne signifie pas pour autant que la
formation y est dispensée de façon strictement gratuite :
il wus faudra régler des droits universitaires.

Moins de places en IUT qu'en STS


Il y a trois fois plus de places à prendre en STS qu'en
IUT. Mais un conseil : si une formation est disponible à
la fois en ILJT et STS, n'hésitez pas à demander les deux.

Les STS, encore l e modèle classe


En STS, vous ne serez jamais plus de 30 par dasse alors
qu'en IUT, vous serez en moyenne une centaine. M ais les
IUT ne doivent pas vous faire craindre de vous retrouver
dans de grands amphis bondés de plusieurs centaines
d'étudiants. Sadlez que, si certains cours magistraux sont
dispensés a rensemble des élèves, la majeure partie des
enseignements se fait sous !orme de travaux en plus petits
groupes : TP, TD .. . Vous ne manquerez pas d'encadre-
ment en IUT.

Des modalités d'évaluation différentes


En ILJT, l'évaluation se fait sous la forme d'un contrôle
continu. Le diplôme de tin de deuxième annèe n'est donc
pas délivré au vu du résultat à un examen final. mais en
fonction du bilan de ws performances depuis voo-e entrée
en premiê·e année. Avaniage : wus ne risquez pas de

140
tomber sur un ou plusieurs •mauvais sujets• ou d'être
.,;aime d'un trop plein d'émotivité et/ou de stress le jour
de l'examen. lrconvënient: si Je bilan n'est pas boo, aucun
espoir de vous rattraper sur une bonne performance ! À
rinverse, le BTS n'est délivré qu'en cas de succès à un
examen final national, dont le jury est largement composé
de personnes extérieures à IK>tre établissement.

BTS : une formation davantage professionnallsée


et spécialisée
Les BTS sont souvent plus spécialisés que les DUT : il
existe par exemple cinq BTS commerciaux pour un seul
DUT <• techniques de commercialisation •l. Il en résulte
que les DUT ont la réputation d'être plus polyvalents. et
donc de fonner à un secteur d'acti..;të, alors que les BTS,
plus spécialisés, forment directement à des métiers. Un
conseil : si vous 'IOUS destinez à remploi <plutôt qu'à la
poursuite d'études} et si vous vivez dans une région où le
gros du recrutement se fait pour des PME-PMI <c'est le cas
en province et en dehors des grandes agglomérations>, le
côté • pointu • des BTS peut être un réel avantage.

Parfois, le choix n'existe pas. Les formations à certains


secteurs professicnnels exi stent parfois sous forme soit
de DUT sole de BTS. C'est le cas du DUT Information-
communication, option journalisme, qui n'a pas de BTS
comparable, ou du BTS hôtellerie, don t le DUT corres-
pondant n'existe :>as.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 141


1QUELS DUTOU BTS APRÈS LE BAC ES ?
Parmi toutes les spëcialités existantes, comment choisir?
Il faut à la fois se renseigner sur les perspectives d'em-
bauche du secteur mais aussi choisir des domaines dans
lesquels vous vous sentez â ra ise.

Quels DUT pour les ES ?


Le DUT GEA (gestion des entrepri.ses et des administra-
tions> et le DUT techniques de commercialisation sont deux
formations qui attirent â elles seules 90 % des ES admis
en première année d'IUT. Cette préférence s'explique par
le lai~ d'une part. que ces formations sont très répandues
et offrent donc beaucoup de places, d'autre pait. qu'elles
préparent à des métiers qui attirent beaucoup les ES. tels
ceux du commerce. de la gestion et du management
des entreprises. Ces deux DUT facilitent la prolonga1ion
des études. Loin derrière, on trouve les DUT information·
communication, gestion logistique et transport. carrières
juridiques. carrières sociales, gestion administrative et com-
merciale, services et réseaux de communication, statistique
et traitement informatique des données, et informatique.

Quels BTS pour l es ES ?


Trois BTS attirent particulièrement les bacheliers ES : le
BTS commerce international a référentiel europeen. le
BTS management des unités commerciales, et enfin le
BTS comptabilité et gestion des organisations. À noter :
pour ceux d'entre \'Ous qui sont décidés à tenter de pro-

142
longer leurs études. le BTS commerce international à réré-
rentiel européen est. de loin. celui qui est le plus adapté.

Plusieurs autres BTS attirent les ES, mais en moins grand


nombre. C'est le cas des BTS économie sociale et fami-
liale, négociation et relation client, communication des
entreprises, assistant de gestion PME/PMI à référentiel
commun européen, assistant de manager, tourisme, infor·
matique de gestion, banque opion marché des particu-
liers, professions immobilières, etc.

1ET APRÈS LE BTS OU LE DUT ?


Au total. près d' u1 quart des bacheliers ES entre en STS
ou en IUT. C'est indéniablement une orientation privilé-
giée. Mais la plupart d'entre eux poursuivent Jeurs études
après leur diplôme.

Une stratégie d'orientation


D'une manière générale, les trois quarts des étudiants
détenteurs d'un BTS ou d' un DUT prolong ent leurs
études en passant dans des ri li ères plus longues. ln tégrer
un IUT ou une STS est donc un moyen de contourner les
premières années du cycle licence, ou les classes prépara-
toires aux grandes écoles. Le rait que les DUT et les BTS
solenc des diplômes d 'État, sanaionnes par 120 cred lLS
européens ŒCTSI, radlite grandement les choses en la
matière. Les bacheliers ES sont nombreux à développer
avec succès une telle stratégie d'orientation.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 143


Plus facile de faire des études après un OUT
qu'après un BTS
Si votre ol:jectif est la poursuite d'études, vous a11ez mani·
lestement intérèt à privilégier les IUT. On note que. si la
plupart des BTS prolongent en licence professionnelle
<donc en vue d'acquèrir un diplôme de niveau bac+3), les
DUT sont nettement pl us nombreux à viser les diplômes
de niveau bac+S à l'université ou dans une grande école.
M ais ce n'est pas toujours vrai : certains BTS. tel celui de
commerce internation al, offrent les mêmes avantages que
les DUT. voire plus.

N'oubliez p.lS : plus une formation de ce type est polyva-


lente el ccmporte une part importante d'enseignements
généraux <notamment en langues étrangères>. plus elle
est propice à la prolongation des études.

Gardez votre deuxième langue étrangère!


Les chances de parvenir à poursuivre des études au-delà
d'un BTS-DUT (ou de toute autre formation supérieure
profession1elle courte) sont trois fois plus importantes
pour un élève qui s'est formé jusqu'à bac+2 avec deux
langues étrangères. que pour celui qui ne l'aurait fait
qu'en anglais. Il faut savoir en effet que beaucoup d'écoles
et de formations universitaires comportenc des enseigne-
ments obigatoires en deux langues étrangères <et ne
proposent que rarement des enseignements de remise
à niveau en deuxiérne langue). La maitrise de ces deux

1 44
langues sera souvent une condition pour l'embauche et
un point positif pour le développement de votre carrière.

, _ Il m• -. -••:
btsd ut.lum l
www.letudiantlr/tlUdes/

AIN - tlllm ra.l•I : Bi en choisir son BTS ou son DUT.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 145


2c Aquoi senrent les dasses de mise
à niveau (MAii) pom les BTS 1
Normalement r accès à un BTS se fait dès laprès-bac.
Mais lorsque le candidat n'a pas réussi le • bon bac •.
cela n'est pas possible. Après certains bacs, le transit par
une année de mise à niveau CMANJ est obligatoire pour
se former au BTS convoité. L'entrée dans des classes de
MAN est sélective. Peu de sections offrent cette possibilité.

1POUR QUI CESCLASSES SONT·ELLESFAITES ?


Certains BTS sont tellement spécifiques que seuls ceux qui
ont préparé au lycée un bac technologique ou profession-
nel du même secteur d'activité peuvent demander leur
admission directe en première année. Pour les autres. il
reste le choix de la classe de MAN. C'est le cas pour deux
types de BTS et les DMA Cdiplômes des métiers d'art>.

BTS hôtellerie·restauration. Des MAN ont été créées pour


les options mercatique et gestion hôtelière, et art culinaire,
art de la table et du service de ce BTS.

BTS arts awliqués. Des MAN existent pour qui veut faire
un BTS arts appliqués, options agencement de lenvi-
ronnemeni architectural, concepteur en arc et Industrie
céramique. communication et industries graphiques. com-
municatior ~suelle. design d'espace, design de communi-
cation ou design de produits.

146
Les DMA. les dasses de MAN permettent également à
certains candidats n'ayant pas prêparê le• bon bac• d'en,,;.
sager leur admission dans une formation qui mène à un
DMA Il en existe plusieurs : art du bijou et du joyau, art
de l'habitat. etc. Ce sont des formations post-bac similaires
aux BTS, préparêes le plus souvent dans les écoles d'art
publiques ou privées.

@ Pw I l savoir llm. -ller : www.letudiant.fr/etucles/


a 1'1 1'luaire-~11 seig n e1nen t--s uperi eur/fonnatio n ,h tml.

1COMMENT FONCTI ONNENT ·ELLES ?


Il existe deux types de dasses de MAN : les MANAA
<mises à niveau pour les arts appliquêsl et les MANHR
<mises à niveau pour l'hôtellerie-restauration>. 81es sont
généralement installêes dans des ëtablissernents <écoles
d'art écoles ou ~/Cêes hôteliers) qui proposent les BTS
et/ou les DMA.

Cibler son BTS


Ce sont des classes spëciali,sëes. Par exemple, si vous
frappez à la porte de la classe MANAA du lycée Jean ne·
d'Arc de Rouen, c'est plutôt pour vous préparer à dernan·
der à entrer en p·emière annêe du BTS communi cation
visuelle. Il ne vous sera cerces pas incerdlc de demander
votre admission dans un autre BTS ou dans un DMA.
mais vous aurez alors beaucoup moins de chance d'y
être admis que les candidats qui auront fait la MANAA

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 147


sur place. Vous devez donc commencer par bien cibler
le BTS ou le DMA que vous voulez préparer. Une fois
ce projet défini, vous chercherez les noms et adresses
des lycées et des écoles qui préparent ~ ce diplôme et
proposent en plus une MmAA ou une MANHR.

Où se trouvent les classes de MAN ?


Il existe er France 76 classes de MAN réparties sur tout
le territoire national, mais avec de grosses con centrations
dans les grandes villes (il existe cinq classes de ce type
dans l'agçlomération bordelaise, 20 en Île-de-Fran ce).
Vous serez peut-être amené à faire votre année de MAN
plus ou mJins loin de vote domicile fami lial.

Comment s'inscrire?
Si la classe de MAN que vous convoitez est dans un
établissement public ou privé sous contrat il
vous faudra exprimer vos vœux via le por·
•ros PUIS tail www.admission-postbac.fr. Attention aux
Sur lemê~ délais! Pour la rentrée 2015, il est possible
suje~ lire aussi
de demander trois MANAA ou trois MANHR,
la question
1 • p. 10. par ordre de préfér ence. Ce chi ffre peu t
varier. Pour le privé hors contrat les inscrip-
tions se fo1t directement auprès de l'établissement.

1UNE StLECTION EN DEUX TEMPS


La sélectio1 à l'entrée de ces dasses de Mm est sévère.
sunout si vous frappez à la pone de celles qui sont

148
installées dans des écoles d'art prestigieuses <Estienne,
Boulle, Duperré, l'ESAAT de Roubaix, etc.>. Mais il y a
plus : le fait d'avoi" accompli une année de mise à niveau
ne garantit pas que vous serez ensuite admis en pre-
mière année de BTS ou de DMA. Vous serez pour cela
confronté aux mêmes règles de sélection à rentrée que
les élèves issus des • bons bacs • vis-à-vis desquels vous
serez en concurrence.

Attention : contrairement aux prépas qui permettent de


se former pour se présenter à des concours d'entrée à
bac+1 ou bac+2. les MAN visent à se présenter à des
épreuves de sélection sur dossier Cet non sur concours>
de niveau bac. En cas d'échec <non-admission en BTS ou
en DMAl, lélève se retrouve à niveau bac <une année de
MAN n'entre pas dans le cadre du LMDl.

Montre r sa motiva t ion


Pour un bachelier ES qui postule en BTS dans le domaine
du graphisme (par exemple), il lui faudra d"abord défendre
le fait qu'il n'est pas un débutant ou un quasi-débutant
en graphi sme. La priorité est en effet donnée à ceux
qui, au lycée, ont pris une option d'arts plastiques. ou
se sont formés aux arts plastiques dans un organisme
exterleur au lycee. Pour erre convaincam, Il est prererable
de se rendre à l'entretien - s'il y en a un - avec des
• oeuvres • à présenter. Ce choix d'orientation constituant
pour un bachelier ES un véritable virage à 180 degrés, les

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 149


membres du ju iy se montreront très vigilants quant à la
démonstration de sa motivation (très souven~ il faut rédiger
au préalab e une lettre qui accompagnera le dossied.

Les journées portes ouvertes. Un bon conseil : si vous êtes


en mesure de le faire, ne ratez pas les journées portes
ouvertes que rêtabli.ssement convoité ne manquera pas
de proposer. C est un premier signe de votre motivation.

Alin! - 611 ..m l'lt.._. : Bien choisir !/On école d'art

1 so
25 Ellste-til des fonnations en alternance
POur les bamlliers ES 1
Les forma1ions en alternance concernent strictement les
études professionnelles UUT, STS, écoles spécialisées,
grandes écoles, licences et ma.sters professionnels, classes
comptables supérieures .. .l. Pendant longtemps, elles se
positionnaient exdusivement a des niveaux antérieL1rs au
baccalauréat (CAP, bacs pros, et autres diplômes ou titres
de l'enseignement professionnel secondaire>. M ais peu à
peu, on a vu augmenter le recours à l'apprentissage pour
des diplômes de 1·enseignement supérieur.

IQU'EST·CE QU'UIE FORMATION EN ALTERNANCE ?


Le fait d'alterner consiste a passer avec une certaine fré-
quence d'un univers a un autre. Concernant les forma1ions
professionnelles, il s'agit crapprendre en passant péri:xli·
quement d'un miieu scolaire a un milieu professionnel.
Ainsi, dans le ca! d'un BTS comptabilité et gestion des
organisations en alternance, rétudiant reçoit une partie de
sa formation en établissement scolaire (les cours d' écono-
mie, de droi~ d'anglais, de maths .. .) et une autre partie en
milieu professionrel, dans des cabinets d'expertise comp·
rable, des services comptables d'entreprises, etc.

Le terrain professionnel
Ce n'est évidemment pas par la partie scolaire que vous
risquez d'être le plus surpris. En revanche, le terrain

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1S1


professionnel de votre fonnation demande à être précisé.
Il ne s'agit pas d'exiger que wus exerciez une activité pro-
fessionnelle au sens traditionnel du terme : vous n'avez
pas encore acquis la qualifKation qui vous le permettrait
et remployeur le sait parfaitement. Au sein de cet organe
profession1el (une entreprise par exemple>. en accord
avec rétablissement scolaire de rattachement un tuteur
est désigné Cil sera normalement formé et rétribué pour
cette activité formative auprès de vous>. Il est chargé de
vous initier, de vous former progressivement par la pra-
tique professionnelle accompag née.

Des pas serelles entre le mi Lieu scolaire


et professionnel
Votre tuteur est en lien constant avec vos professeurs
et les responsables de votre établissement de formation
scolaire, a\ec lesquels vous vous retrouverez périodique-
ment. Un suivi de vos périodes de formation en milieu
professionnel sera donc mis en place, et cela débouchera
sur un rap::>0rt que vous aurez à rédiger puis à présenter
devant un jury, en vue de la validation de votre parcours.

Une s élection à l'entrée


Vous devez vous attendre, aussi bien du côté des respon·
sables de r erablissemem scolaire que de celui de l'em-
ployeur, à une sélection â l'entrée qui tient compte de
bien d'autres aitères que ceux strictement scolaires. Il faut
avoir un caractère approprié pour suivre de telles études.

1 52
1OUI DIT FORMATION EN ALTERNANCE,
DIT CONTRAT DE TRAVAIL
Si llOUS optez pour une formation en alternance, il 110us
faudra trouver par vous-meme remployeur qui acceptera
de vous accueillir. N'hés~ez pas â vous faire aider par les
responsables de récole. Une fois cet employeur trouvé,
llOUS devrez signer avec lui un contrat de travai 1. Il en
existe deux : le contrat d'apprentissage et le contrat de
professionnalisatio1.

Le contrat d'apprentissage
Ce con trat est prcposé à des jeunes âgés de 16 à 25 ans
<30 ans sur dérogation), engagés dans des formations
qui conduisent à des diplômes professionnels officiels
<DUT, BTS, licences el masters pros, diplèmes d'écoles
reconnues ou des titres inscrits au Répertoire national des
certifications professionnelles>.

Il s'agit crun contrat â durée déterminée Cde un à trois


ans> pouvant être prolongé. À ce litre, il donne droit à
un salaire qui est un pourcentage variable du SMIC Cde
25 % à 78 %, en fonction de la durée du contrat el de
l'âge du signataire>. Bien entendu, en contrepartie de ce
salaire, llOUS devrez un temps d'activité à llOlre employeur-
tormateur. Ce dernier s·engage a vous taire cravalller a
temps partiel <en moyenne, un mi-temps>, afin de vous
permeure de suil're vos cours en établissement de for-
mation.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 S3


Le contrat de professionnalisation
Il est relati à des fonnations qui ne sont pas forcément
diplômantes, mais qui peu11ent être qualifiantes. Cepen·
dant. le prinàpe est le mème : il concerne des jeunes
de 16 à 25 ans, préparant raccès à une qualification
professionnelle reconnue par une branche professionnelle.
La durée de ce contrat va de six à douze mois, éventuel·
lement renouvelable. A noter : le temps de présence en
entreprise est nettement plu s important : 75 à 80 %. En
contrepartie, le salaire est plus élevé : entre SS et 80 %
du SMIC selon la durée du contrat et l'âge du jeune.

Des places pas si faciles à trouver


Si vous êtes dêcidé à vous former ainsi, partez le plus
tôt possible à la recherche de votre futur employeur.
Des contrats de ce type sont proposés dans le cadre
de salons et sur divers sites Internet. Ceux des grandes
entreprises ou de diverses organisations professionnelles
d'employeJrs proposent également de tels contrats.

Attention : si certaines formations offrent de nombreux


contrats de ce type de manière importante Cla grande dis-
tribution, l'hôtell erie-restauration), d'autres font très vite le
plein (journalisme et ressources humaines, par exemple).

Préparez-vous à vivre les étapes d'un véritable recrute-


ment : envoi d' un CV et d'une lettre de m01ivation. ainsi
qu'un entretien <Nec votre futur employeur.

1 S4
, _ t l SIHir - -Ier:
• www.leludiarür/etudes/apprenôssage.luml ;
• www.polHmplcx.lr ;
• www.lapprerâcom' ;
• www.losmedm.net ; www.travaikolidarir.gouv.fr;
· les ••es descole<11vitês territoriales. en pamruier les rêgrons.

IAVANTAGES ET CONTREPARTIES :ÀVOUS OE JUGER


Les lycéens et beaucoup de leurs parents ont soL1vent
tendance à ne voir dans cette formule que les avantages,
qui sont réels. Mais, comme dans tout bon bilan, à côté
de l' actif, il y a un passif, qu'il faut être prêt à assumer.

Les « plus»
Cest d'abord une formule três professionnalisante. À la sortie,
YC>us all'ez bénèfKiê d'une réelle expërience professionnelle
et vous serez donc mieux placé pour le saut vers l'emploi.
À diplôme équi\alent. le temps d'attente du premier
emploi et le niveau du premier salaire sont en faveur des
formés par l'alternance.

Un salaire pendant la formation. On se forme tout en per·


cevant un salaire. En outre, ces formations sont gratuites
pour le salarié, même si elles se déroulent dans un éta·
blissement scolaire privé, ce qui résout le problème du
nnancemenc des etudes. De cette manière, vous vous
formez professiornellement en ayant une certaine auto-
nomie financière.

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 SS


Une formati:rn éloignée des études traditionnelles. Pour œux
qui sont latigués des études traditionnelles et souhaitent
se former trés concrêtemen~ ralternance offre une voie
de préparation de vrais dipkimes qui peut palfaitement
con1.<enir.

Des diplômes identiques. Si vous réussissez à décrocher un


BTS hôtellerie, un diplôme d'un e école de commerce ou
un master professionnel de marketing, ce sont exactement
les mêmes diplômes que ceux que vous auriez pu obtenir
par la voie purement scolaire. En outre, contrairement à
une légende tenace, les taux de réussite aux examens
finaux ne sont pas trés inférieurs à ceux obtenus par
les formés sous statut scolaire, du moins pour la popula-
tion qui a passé le cap des trois premiers mois.

Les " moins »


En contrepartie de ces avantages, wus devrez 1.11 temps
d'activité à remployeur. Attention à bien en respecter les
contraintes (horaires, tenue l.'eStimentaire, comportement per-
sonnell car, comme tout contrat à durée déterminée, celui<i
pel1t être cénoncé a tout moment. Vous pouvez souhaiter
ne pas prclonger lexpérience, mais votre employeur peut
également le dénoncer sil n'est pas satisfait de w us.

Finies, les vacances scolaires. Vous a1.<ez signé un contrat de


travail. Vous êtes donc salarié et devez à cet égard vous
contenter des cinq semaines légales de congés pa~s.

156
Des sem aines très remplies. Au temps A retenir
d'activité professionnelle s'ajou te le 1\ L'alternance c'ts1
temps que vous devrez passer en étre formé en moieu
proles!IOMel ei en
élablissernent de formation. Au tOlal, é&abhs~ sco&a.-e.
cela vous fera des semaines bien rem- 2\ Avoir un contra de
plies... trop pour certains. Sachez que tra va i~ c' est~ contenter
des cinq semaines légales
éest faute de supporter ce rylhme de de ccingés par an.
travail qu'environ 30 % des jeunes qui 3\ Il s'agit d'une f0ITT1adon
très professionnaNsante
s'engagent dans des formations en qui n'incile pas à
alternance abandonnent au premier la poursuire d 'études.
trimestre. M ais ce chfüe signifie surtout
que 70 % d entre eux tiennent le choc. Pourquoi pas vous ?

Une poursuite d'études difficile. Les famés en alternance ont


évidemment tendënce à plus s'investir dans la partie profes-
sionnelle de leur formalion que dans la partie générale. Si
votre projet est de prolonger vos études, vous devez savoir
que le sacrifice d'me partie trop importanie de vos ensei-
gnements généraux peut se retourner contre vous. Pour
vous donner la possibilité de poursuivre vos études, il faudra
travailler à fond vos programmes, à domicile le plus souvent
puisque vous n'aurez par définition pas autant d'heures de
cours que ceux qui sont scolarisés à plein-œmps.

Alr1•1 . .1m ru.._. ,


• Appf'Mtissage cite.TtOnœ : bien choisir so kJm>0tion;
• Le Guide de f d terronce et de l'apprentissag e Chors-~e muet de
/'F.tudiant ).

QU: FAIRE AVEC l.tl BAC ES 1 S7


Index
1 Coùt des formations. ___ 36, 105, 1 12
Admission ______________ •••• 12, 132 Créd• <ECTSL ...... ------------ 50
Admission J>arallèle. ••••••••••••• I 02
Admission postba<:--··--·········
10
D
Debouchês ••••••••••••••••••.67, 8 1
AES...·------·······-··········· 6S DEUST <diplôme d'ê!udes
Aides••••••••••••••·-··········· 38
Altemance...•••••••- ••••••37, 1SI 1.1\IVe"S•ares soentJf.ques
et tKhn<JJes>.................... 8 2
Approlond1.,ement ·-··········· 44
OMA ldpléme des meaers
8 d'artl••·-·--···················· f 4 7
Bourses ......••••••·-··········· 38
Documentanon lrançase........ 130
BTS.•••••••••••••••·-····· 103, 139 Oos!le<.-••••••••••••••••••••.28, 95
DUT.•• - •••••••••••••. 62, 139, 142
- a1S a ppi <JJês ·····-·········· 146
- hôtellerie-res1a1.-auon ••••••••• l 46
- nola-ial••••••••••• _ ••••••••••• 63 E
~---······················· • 22
( Ecoles de commerce ........ 19, 111
ea1enme.-.............••••• 11 . 10 1 Ecoles p rivées .••••••••••••••••••• 8 5
Candidatixes. ••••••••••••••••••• 108 Emploi .-•••••••••••••••••••••••• 74
CNEO <Centre nation.i Emptunt .•••••••••••••••••••••••• 38
d'enseignement ~ d istanœl .••••• 131 Ensègnernents ................4 6, 78
O asse p<éparatoire aux g randes Entre tien de motivation .•••••••••• 94
écoles <CPGEL •••••••••••. 10 5, 1 17 Epre w es. •••••.................. 133
Concours ..••••••••. 27, 87, 9 4, 1OO, - éo'nes ......................... 134
......................................... 123, 129, 133 - orales ......................................... 134
- l'ccês ..................................... 137 Ëquivalence ...............-........................ 124
- Alout+l .......................................... 137 Ëtranger ................................................ 127
- bachelor EGC. ................................ 137 Ëtudes
- Ecrist.-.rt............................................. 137 - d'économie...................................... 65
- IDRAC............................................... 137 - de droit. ............................................ 58
- Pass ................................................... 137 Ëtudes supérieures ............................ 14
- Sesame ...................... .... .............. 137 - courtes ....................................... 14, 6 1
- Trcmplin ......................... M .. . .. 13 1, 13 7 longues .......................... .................. 14
Contrat d'apprentissage ••••••••• ! 53 Ëvaluation................................... 48, 140
Contrat de professionnalisation •• 154
Contrat de travail. •••••••••••••• ! 53 F· H
Contrôle continu ................................. 49 Fi6ères sélectives _________________ 92
Co..-s magistraux <CM>. ••••••••• 46 Filiëres universitaires spécialisées ... 20

158
Gr.,de êccle <GE>---·----------- 90 MANAA <mises 1 ri11eau
Het.-es de mnise à ri·,.,au po16 les •ts appliqués> ··-------.14 7
NolOriêlé de l'êccle.•••_.________ 115
<RANl.--------------·----------- 48
Orienla11on .•••••••••••_••_•.43, 143
1- J
lnformallOnS •••••••••.•••••••••• 130 P· I
lnscnptoon1 ••••••••••.•••••• 12, 148 Palnlarês •••••••••••••••••••••••. t 2 t
EP <Institut d'études Préparation .••••••••••••••••••••. 129
pol•ques).__________________ 99, 126 PréL ••••••••••••••••••••••••••••. 4 1
lnslitut des métiers du notariat Procédure comptémen~re ------· 13
OMNl ••• - ..................................... 64 Professionna6sation .••••. 44, 45, 127
IUT ...................... ............... 19, 62, t 39 Programme ......................................... t 29
lnlernat................................................. t 20 Proiet professionnel............................ 16
Journées pories ouver.es ................ t 50 Qualification .......................................... t 4
Reconnaissance d e rlti..t................. t t 3
l Redoubtemenl •••••••••••••. 25, t 25
Labds .•·-·····------·----------115 Reorientation •••••••. 55, 74, 87, t 22
Langues ·-·····------·----------121
Laire de motivation .••••••••••••• 95 S· V
LEA Oangu• 4crangërg Sabires. ______ ..................................... 153
appliquêesl •••___________________ 75 Sciences po Paris- ••••••••••••••.130
LMO Ciœnœ, master, Seaetr.·--·--·········-·-------.111
doCIORl>---···------·----------103 - adm1m1ranl••••••••••••-••••••. 99
Lcence.--.····----···-------·43, 50 - amstKJJe••••••••••••••••••••••. 99
- bodisoplnao~ ou b• icence.52, 53 - remarre................................................ 98
- gênêrale••••••••••••___________ 83 Seleaion ..•••••••••••••••••••••. t 07
- plunclsoplnaore.•••.••••••••••• 56 Semestre·----·············------· 43
- pro .••·-············-------.77, 83 Sciences humaines et sociales
LLCE (langues. lktératures <SHSL ....•••••••••••••••••••••. . 70
a civilisations étrangères) ............... 75 Spécialisation ......................................... 73
Logement.......................................... t 20 STAPS ................................................. 8 1
Lycées................................................. t 32 STS ......................................................... t 39
Travail ...................................................... 3 8
M- 0 Travaux diriges 0'0) .......................... 47
Mas1er ...................60, 69, 79, 84 Travaux pratiques <TP> ............... 47
Master professiomd •.••••••••••• 60 Université •••••••••••. t 8, 34, 53, 58,
McDlit:t tt:\.l.i:1\Jn: .... --·----------- 60 ---------------------·····-------·8ô
Ministère de la Jeu>esse Validation des acquis •••••••••••.125
a des Spons .••••••••. ___________ 84 Vœux .••••••••••••••••••••••• t t, t 9
MAN <mise à niveau> ·----------146

1 59
1!l l'EtudiaOI 2015
23, rut dt Oiâteaudun, 75308 Paris œdtx09
Oqx;t "9al : ,.,,,,.,. 2015
lfll'rhiC: tt1 Fran«

lmprimtrit XXXXX : n• d'impression XXX

ISBN 978-2-8176-0447-3
ISSN l 262-327X
1 Il
7 8 28 17
Ill
60 44 73

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