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MICROCONTRÔLEUR

Centrale
d’acquisition USB
Capture analogique 2 voies en entrée et 4 en sortie
Projet : Eddie Brador

Ce montage basé sur un microcontrôleur moderne de l’écurie Microchip,


un PIC16C765, permet l’acquisition de tensions analogiques (0 à 5 V) sur
2 voies par le biais du port USB avec possibilités d’écrire sur 4 sorties
numériques.

premier PIC à être doté d’une inter-


face USB. Ce processeur RISC
(35 instructions seulement) possède
8 Kmots (14 bits) de mémoire de pro-
gramme et 256 octets de mémoire de
données.
Il est doté de 8 entrées analogiques
et de multiples entrées/sorties
numériques, d’un UART, d’une ges-
tion USB, etc.
Microchip fournit pour ce microcon-
trôleur des fichiers assembleurs per-
mettant de faciliter l’énumération
USB, primordiale pour la communi-
cation entre ce précédent périphé-
rique et l’ordinateur, pour plus d’in-
formation se rendre sur le site du
constructeur www.microchip.com.
En effet ce port de communication
devient incontournable pour l’élec-
tronicien amateur qui désire rester à
la pointe de la technologie, ici nous
allons utiliser l’USB de type 1 lent
(USB1.1), mais plus que suffisant
pour l’acquisition de phénomènes à
L’interface USB ne cesse, en raison de sa faci- microcontrôleur de chez Microchip, déroulement lent telles que mesures
lité de mise en œuvre, de voir ses domaines un PIC16C765 dont la figure 1 pro- de divers phénomènes comme des
d’applications s’étendre. Nous vous propo- pose le brochage. températures, des pressions, etc.
sons ici une centrale d’acquisition USB per-
mettant, d’une part, la saisie, sur 2 canaux,
de tensions analogiques de niveau TTL (de 0 Le PIC16C765 L’électronique
à +5 V) et, de l’autre, d’écrire sur 4 sorties Avec son petit frère, le PIC16C745 Un coup d’œil rapide au schéma de
numériques. Cette centrale est basée sur un (28 broches), le PIC16C765 a été le la figure 2 permet de constater que

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MICROCONTRÔLEUR
rents connecteurs d’entrée et de sortie.
L’un des intérêts des montages USB est leur
alimentation directement par le biais du port
correspondant de l’ordinateur.

La platine
Nous avons bien entendu dessiné une platine
pour ce montage. Elle vous est proposée,
recto-verso, sérigraphie de l’implantation des
composants et dessin des pistes en figure 3.
Cette platine est disponible auprès des
adresses habituelles.
Vu le (très) faible nombre de composants
Figure 1. Brochage du PIC16C765 (source Microchip). concernés, un processeur, une embase USB,
un quartz, 2 résistances et 5 condensateurs,
l’étape de réalisation n’appelle guère de com-
l’on se trouve ici en présence de une PLL intégrée dans microcontrô- mentaire, à ceci près qu’il est recommandé
l’une des réalisations les plus com- leur assure une multiplication par 4 d’utiliser, pour le processeur, un support de
pactes que l’on puisse imaginer. de la fréquence d’horloge de base. bonne qualité (tulipe).
Seuls quelques rares composants Le bouton poussoir S1 permet de
entourent le microcontrôleur, notam- faire une réinitialisation (reset) en
ment le quartz et les traditionnels cas de plantage du processeur ; la Le programme
condensateurs pris aux entrées résistance de 1kΩ5, R1, « acquiesce » Le programme pour le PC a été écrit en DEL-
OSC1 et OSC2 et chargés de caden- la présence d’un périphérique sur la PHI autour du langage turbo pascal, certains
cer le rythme du programme interne ligne par l’intermédiaire de la composants logiciels permettent de gérer
à 24 MHz et ce en dépit de la valeur ligne D–. Le reste de l’« électro- l’USB. Nous reviendrons un peu plus loin sur
de 6 MHz du quartz utilisé. En effet nique » se résume en fait aux diffé- certaines de ses routines avant assemblage.

Installation
Après avoir branché le cordon d’intercon-
nexion USB qui est également à l’alimenta-
tion, le système d’exploitation qu’il s’agisse
de Windows 2000, Windows SE (Second Edi-
tion), Windows Me (Millenium) ou Win-
dows XP, reconnaît le montage sous forme
d’un HID (Human Interface Device) c’est-à-
dire comme un périphérique tel que souris,
manche de commande (joystick), etc., puis
installe le pilote (driver) approprié à ce type
d’interface.
Le microcontrôleur commence son énuméra-
tion c’est-à-dire qu’il va s’identifier physi-
quement à l’ordinateur notamment en spéci-
fiant son numéro ID (identification) et de ven-
deur (vendor), ici on garde par défaut celui de
Microchip puisqu’il s’agit d’un montage ama-
teur. N’oublions pas que sur le port USB peu-
vent être chaînés jusqu’à 125 périphériques
différents : il est donc nécessaire de tous les
différencier. Après installation on devrait
retrouver, dans le gestionnaire de périphé-
riques notre carte d’acquisition sous la forme
d’un périphérique d’interface utilisateur USB
(cf. la recopie d’écran de la figure 4).

Programme assembleur
Sur le site de Microchip, à l’adresse :
Figure 2. L’électronique de la centrale d’acquisition USB se résume, hors IC1, à www.microchip.com
bien peu de choses. on trouve un certain nombre de programmes

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HOEK3

HOEK1

K2

R2
1-473020
K3 ROTKELE )C(
K4

C3 C4
K1
T IC1

C2 020374-1
C5
R1

C1

X1
HOEK2

HOEK4

(C) ELEKTOR
020374-1
Figure 4. Recopie d’écran sous Windows XP : reconnaissance de l’interface sous la
forme de périphérique d’interface utilisateur (HID).

qui expliquent comment program- gestion USB, il existe, en effet sur le


mer ce microcontrôleur pour la com- marché, des ouvrages assez bien
Figure 3. Dessin des pistes et représentation de munication USB c’est-à-dire pour des faits sur le sujet.
la sérigraphie de la platine dessinée à l’intention émission et réception par le biais de Une fois n’est pas coutume, nous
de cette réalisation. ce port. allons passer en revue quelques sec-
L’auteur recommande par ailleurs de tions importantes du programme pour
se familiariser avec le protocole de mieux en saisir le fonctionnement.

Le protocole (listage 2) permet d’en-


Liste des composants voyer la valeur de l’acquisition vers le
PC, en effet celle-ci est dans le registre
Résistances : tampon (buffer) évoqué plus haut.
R1 = 1kΩ5
R2 = 10 kΩ En ce qui concerne l’assemblage il
est plus complexe que dans le cas
Condensateurs : d’un simple PIC16F84, sachant qu’il
C1,C2 = 22 pF
est nécessaire d’utiliser d’autres
C3,C4 = 100 nF
C5 = 220 nF fichiers fournis par Microchip. La
compilation pourra être faite sous
Semi-conducteurs : MPLAB, un environnement d’assem-
IC1 = PIC16C765 (programmé blage mis à disposition gratuitement
EPS020374-41) sur le site du fabricant (cf. plus haut).

Divers :
X1 = quartz 6 MHz Programme Delphi
K1 = embase autosécable à 1 rangée de
Figure 5. Recopie d’écran sous Ce langage permet, grâce à des
4 contacts
K2,K3 = embase autosécable à 1 rangée de Windows XP : programme tournant composants ou des fichiers .dll, de
2 contacts sous Windows XP on voit ici les communiquer avec le port USB, mais
K4 = embase USB encartable type B valeurs des deux voies analogiques et il est également possible d’utiliser
celle des 4 sorties numériques. les API windows.

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Il nous est malheureusement pas Listage 1 : Petit extrait du programme écrit pour une voie analogique :
possible de vous proposer un cours
complet sur Delphi et ses dérivés, acqudat
mais une petite recherche sur Inter- banksel PIE1 ; sélection de la banque mémoire du registre
net vous permettra indubitablement bcf PIE1,ADIE ; ne pas utiliser l’interruption
de trouverez votre bonheur. ; pour la conversion

banksel ADCON0
Utilisation bcf ADCON0,CHS2 ; choisir l’entée
Le programme compilé destiné à bcf ADCON0,CHS1 ; RA0 du
bcf ADCON0,CHS0 ; microcontrôleur
tourner sur le PC et dont le nom est
Acq_usb a été testé sous Windows
XP, Windows Millenium, et Windows
bsf ADCON0,ADON ; valider le convertisseur
98 il tourne parfaitement sous ces
; interne
trois systèmes.
Le petit programme permet de lire
de façon cyclique le niveau des deux pagesel Pdelay
voies entre 0 et 5 V (cf. la recopie call Pdelay ; appel d’une tempo avant conversion
d’écran représentée en figure 5).
Vous pouvez utiliser un montage banksel ADCON0
potentiométrique de 0 à 5 V pour le bsf ADCON0,GO ; commencer une nouvelle conversion
tester.
Des cases dotées d’une paire de loop
« flèches » permettent d’écrire sur les btfsc ADCON0,GO_DONE ; boucle tant que
4 sorties soit « 1 » soit « 0 », il suffit
d’un clic sur la flèche du haut pour goto loop ; conversion non terminée
un « 1 » et du bas pour un « 0 ». Le
programme relance automatique-
ment l’acquisition. Il est obligatoire banksel PIR1
BCF PIR1,ADIF ; mettre à zéro le drapeau de fin de conversion
d’installer le fichier port.dll dans le
même répertoire que le programme
banksel ADRES ; récupérer le résultat de conversion
principal.
movf ADRES,w ;
Il n’est pas exclu que l’auteur mette
banksel buffer
au point un programme plus com- movwf buffer ; le mettre dans le registre buffer destiné à
plet qui permettrait une gestion ; l’émission vers le PC
plus intelligente des entrées analo-
giques (adaptation des tensions à
des grandeurs physiques), exemple
petite interface de température, de Listage 2 : Protocole d’envoi de valeurs vers le PC
pression etc. Lorsque ce sera le cas
nous ne manquerons pas d’y faire SendData ; sous-programme d’émission vers le PC
mention. pagesel PutEP1
Ou tout simplement une petite bankisel buffer ; mettre l’adresse du tampon dans le FSR
interface météo avec des alarmes , movlw buffer
une petite interface de mesure movwf FSR
avec évolution graphique au cours movlw 0x4 ; envoyer 4 octets
du temps de certaines grandeurs call PutEP1
physiques etc. btfss STATUS,C ; rester dans la boucle jusqu’à la fin
; d’émission du paquet
Le programme du microcontrôleur
goto sendData
est fournit sous forme de fichier hex :
Elk35.hex ; il est disponible auprès
banksel buffersFilled
des adresses habituelles (disquette)
clrf buffersFilled
et sur Internet sous la dénomination
bankisel buffer
EPS020374-11. Il existe également
clrf buffer
une possibilité, pour ceux qui ne
clrf buffer+1
seraient pas en mesure de program-
clrf buffer+2
mer le PIC16F765 utilisé ici, d’obte-
clrf buffer+3
nir un exemplaire programmé de ce
clrf buffer+4
composant auprès des adresses
habituelles sous la dénomination pagesel acqudat
EPS020374-41. goto acqudat
(020374)

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FET-AMP
Étage de sortie puissant à son « tube »
Burkhard Kainka

Un amplificateur de classe A à transistors à effet de champ (FET) pourra


avoir le même son qu’un amplificateur à tubes pour peu que l’on utilise,
pour le réaliser, des principes de construction similaires. Notre FET-AMP
n’a pas la prétention de se distinguer par une puissance de sortie
impressionnante mais peut se targuer de posséder le son très chaud, ô
combien apprécié, d’un amplificateur à tubes.

Nous avons essayé, avec FET-AMP, tiques attribuées à un amplificateur monstre ou de taille ou de complexité. Il fau-
de retrouver nombre des caractéris- à tubes sans cependant en faire un drait peut-être considérer ce projet comme

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AUDIO&VIDÉO
K1

C11
IC1
T3 24V
78L06 1000µ 63V
6V
R2 R4 R8

22k

10k
220k
C9 C10

BUZ72A
100n 330n C5 C7
R10 47µ 13V5 4700µ

T1 10k
R1 C2 25V T2
25V
1k 17V5 R11
100n

1Ω
C3 R5
BS170
100Ω
470n LS1+
3V9 R12
R7 BUZ72A LS1

220Ω
0Ω18 1V9
R3 R9 R6 4...8Ω
C1 C8 C4 C6
1k

1Ω5
27k
P1
1n 100k 220µ 25V 4700µ 100n
10V

030079 - 11

Figure 1. Le schéma du FET-AMP à son « tubes » ne comporte que très peu de composants.

une sorte de grande expérience pour obtenir


une sonorité belle et parfaitement équilibrée Caractéristiques techniques
sans avoir à recourir à la perfection classique à une tension d’alimentation de 24 VCC, IT2/T3 ≈ 1,28 A
d’un amplificateur en push-pull moderne.
Lorsque l’on compare un étage de sortie à
Sensibilité d’entrée (P = 4 W/8 Ω) 0,47 V
tube asymétrique (single-ended) à base de
Gain (à 10 mVENT) 13x
EL84 avec un amplificateur à semi-conduc-
teurs moderne, on découvre un certain Pmax (8 Ω, 10% DHT+B, 1 kHz) 4 W (« Sinus »)
nombre de différences évidentes. Pmax (8 Ω, <20% DHT+B, 1 kHz) 5,5 W (« Musique »)
DHT+B (1 W, 8 Ω/1 kHz) 4,2%
– L’amplificateur à tubes travaille en classe-A DHT+B (0,1 W, 8 Ω/1 kHz) 1,3%
pure; il circule partant toujours un courant S/B (à 1 W/8 Ω) 89 dB(A)
de part et d’autre duquel se fait la com- S/B (à 1 W/8 Ω, B = 22 kHz) 85 dB
mande du tube. Même si le volume est mis Bande passante (à 0,1 W) 83 Hz à 155 kHz
en butée à zéro, une certaine puissance Atténuation 0,21x (!)
pour ne pas dire une puissance certaine est Résistance de sortie 38 Ω (environ)
convertie en chaleur. Dans le cas d’un EL84, Rendement (4 W/8 Ω) 13%
ce ne sont pas moins de 12 W, de sorte que
le tube atteint une température relative-
ment élevée.
Un amplificateur à semi-conducteurs tradi- cependant de bien d’autres fac- modulation faibles on travaille
tionnel travaille lui, normalement, en classe- teurs tels que, par exemple, la dans une partie linéaire de sorte
AB. Il ne circule qu’un courant de repos très résonance propre du système. qu’il n’y a pratiquement pas de dis-
faible, de sorte qu’au repos, les transistors L’amplificateur à semi-conducteurs torsion. Aux niveaux de modula-
chauffent à peine. Aux niveaux de modula- travaille en amplificateur de ten- tion importants on se trouve
tion élevés, une paire de transistors de sor- sion à faible impédance. Les réso- confronté à des distorsions carac-
tie se chargent, alternativement, du travail. nances propres du transducteur téristiques que les oreilles exer-
Et c’est bien lors de ces périodes d’alter- sont de ce fait atténuées efficace- cées trouvent, dans l’ensemble,
nance que naît la fameuse distorsion de ment. Cela se traduit par l’obten- agréables. Il est possible partant
transition (cross-over). tion d’une courbe de réponse en de se débrouiller sans la moindre
fréquence plane très rectiligne. contre-réaction (feedback).
– Le tube travaille en source de courant, Parallèlement, le haut-parleur perd L’amplificateur à semi-conducteurs
ayant partant une résistance interne élevée. cependant son caractère propre. nécessite lui, ne serait-ce déjà
De ce fait, l’atténuation subie par les haut- qu’en raison de son mode de fonc-
parleurs est faible. Le courant de sortie – La caractéristique d’un tube n’est tionnement en classe-AB, une
exerce bien une force sur la membrane, les pas droite, mais légèrement contre-réaction importante. Ce fai-
mouvements de la membrane dépendant courbe. Dans le cas de niveaux de sant, on obtient des distorsions

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extrêmement faibles et la sortie de rant constant. De ce fait, ce transis- +5V +12V
l’amplificateur présente une impé- tor est parcouru par un courant
dance faible. continu, la composante de courant TR1

alternatif du courant de drain de T2 P1


1k LS1
Cependant, ceci a comme consé- circule quant à elle totalement à tra-
quence une transition vers l’écrêtage vers le haut-parleur.
R1
très brutale qui a de quoi surprendre L’amplificateur travaille à une ten-

1k
par son horreur. C’est la raison pour sion d’alimentation de 24 V. L’éta- T1
laquelle on conçoit un amplificateur blissement du point de fonctionne- C1
de la puissance la plus élevée pos- ment se fait automatiquement et
100n
sible de sorte qu’il n’y a pas, en uti- partant ne requiert pas d’étalon-
lisation normale, le moindre risque nage. Un régulateur de tension inté-
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de surmodulation (entraînant un gré 6 V fournit la tension de grille
écrêtage...). Un amplificateur à tubes des 2 FET. Le courant requis pour
au contraire surmodule de façon très chacun d’entre eux est défini par le Figure 2. Le principe de la présente
« acceptable à l’oreille ». Dans le cas biais de la résistance de source. Il électronique a été testé sur de vieux postes
des amplificateurs pour guitare plus s’établit ainsi, dans l’étage de sortie, radio à tubes.
particulièrement, ce mode de sur- un courant de 1,28 A, valeur que
modulation est très accepté, voire peut influencer la tolérance relative-
même souhaité. ment importante des FET. quences de signal élevées ne se laisse ren-
verser qu’avec un courant relativement
important, il fallait que l’attaque de l’étage
Étage de sortie à 3 FET Principe fasse à une impédance faible, par le biais de
Nous travaillons ici en classe-A-B de l’étage de sortie la sortie casque d’écoute d’un lecteur de CD
pure. C’est à dessein que la courbe Le FET-AMP n’utilise en fait qu’un par exemple.
caractéristique légèrement bombée unique FET en technologie VMOS Les performances de cet amplificateur rus-
du FET de sortie n’est pas redressée pour son étage de puissance. La tique sont pratiquement du même niveau que
par le biais d’une contre-réaction. figure 2 illustre le principe dérivé celles de notre FET-AMP. Le développement
L’amplificateur possède en outre une des premiers développements, qui du concept d’origine s’est cependant pour-
sortie à haute impédance qui permet ne requéraient effectivement qu’un suivi, ceci de manière à lui permettre de rem-
au haut-parleur d’exprimer son seul FET par canal. L’auteur avait plir une triple exigence :
caractère propre. présenté son concept sur son site
Le premier étage de l’amplificateur Internet (www.b-kainka.de) et utili- – Le FET-AMP doit être en mesure d’attaquer
de puissance à FET représenté en sait alors de vieux postes à tubes en directement, c’est-à-dire sans requérir de
figure 1 fait appel à un BS107, T1; il tant qu’enceintes. Le transformateur transformateur d’adaptation, des enceintes
travaille en tampon à gain unitaire de sortie remplissait dans ce cadre classiques. Ceci explique le choix d’un
(de 1x). la paire R1/C1 sert à inter- une fonction importante en tant que découplage hors-courant continu à base de
dire l’accès à l’étage de sortie à tout self. condensateur électrochimique.
rayonnement ou parasite HF. Comme la résistance en courant – Le point de fonctionnement doit s’établir et
Cet étage attaque, à impédance continu de l’enroulement secondaire se stabiliser de lui-même, d’où l’utilisation
relativement faible, l’étage de sortie se trouve largement en deçà de 1 Ω, d’une tension de grille régulée et d’une
proprement dit basé sur T2, un une faible partie seulement du cou- résistance de source.
BUZ72A. Cette caractéristique est rant de drain passe par le haut-par- – L’entrée doit être compatible avec un signal
requise en raison des capacités leur. Un potentiomètre servait à Line-In de 1 Vcc à haute impédance. Ceci
importantes présentées par le FET définir le point de fonctionnement explique la présence, en amont, du transis-
de l’étage de sortie. T3, un BUZ72A correct. Comme la capacité de réac- tor T1 monté en source-suiveuse.
lui aussi, fait office de source de cou- tion importante du FET aux fré-
Le second FET de puissance présent dans
l’étage de sortie, T3, fait office de source de
F1
TR1
courant à haute impédance et définit aussi la
tension médiane optimale au niveau du drain
250mA T
du transistor de l’étage de sortie. Le diviseur
R1 +24V de tension constitué par R8 et R9 présent
B1 1Ω0 dans la ligne de grille fixe la tension médiane,
5W
sachant qu’il ne faut pas oublier d’y ajouter
C1 la tension grille-source de quelque 4 V.
18V 1000µ
Les résistances R8 à R10 et C8 atténuent
B80C10000 35V
50VA quelque peu l’ondulation résiduelle de la ten-
sion d’alimentation. C5 fait en sorte que la
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tension de grille de la source de courant reste
constante en cours de modulation. De ce fait,
Figure 3. Alimentation rustique à résistance-série. la source de courant présente une résistance

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puissance proprement dit basé sur amplificateur, que vous voulez effec-
R1 R3
T2 « produit » une puissance au tuer l’une ou l’autre modification. À
repos de quelque 12 V x 1,28 A ≈ la « chaleur » du son s’ajoute le
33Ω
6k8

T2
15 W. La source de courant constant rayonnement notable du radiateur.
ajoute une puissance pratiquement La résistance de source introduit, en
BC550C identique. On a ainsi, en perma- principe, une contre-réaction et dimi-
R2
27Ω BD912 nence, conversion en chaleur d’une nue la pente et partant le gain de
R4
T1 puissance supérieure à 30 W. Il ne l’étage de sortie, sans pour cela
0Ω27
T3 saurait partant pas être question de diminuer la résistance de sortie éle-
C1 5W « lésiner » au niveau du radiateur. vée. L’implantation de C4 permet de
47µ Nous recommandons l’utilisation réduire très sensiblement la contre-
63V BC639
d’un radiateur ayant une résistance réaction. Le gain réel aux fréquences
thermique de 1 K/W ou moins. élevées dépend de ce fait principa-
En fait, le FET-AMP peut travailler à lement de la résistance R7 (0,18 Ω).
une tension d’alimentation un peu Si l’on voulait obtenir que C4 per-
030079 - 14
plus élevée, jusqu’à de l’ordre de mette une réponse en fréquence
35 V et à un courant de drain plus linéaire jusqu’à de l’ordre de 30 Hz
Figure 4. Petit circuit additionnel pour important lui aussi. Il suffira dans ce voire moins, il faudrait donner à ce
élimination du ronflement. cas-là de diminuer en conséquence condensateur la valeur astronomique
la taille de la résistance de source. Il de 30 000 µF. Ce choix serait non
n’est pas exclu, une fois que vous seulement coûteux, mais également
interne élevée. Comme, en outre, l’amplifica- aurez trouvé plaisir au son de cet risqué vu qu’il serait facile, par le
teur de sortie présente lui aussi une résis-
tance interne élevée, l’ensemble présente
une résistance interne élevée. Nous avons
relevé une résistance interne dynamique de Liste des composants
quelque 38 Ω. C5 = 47 µF/25 V vertical
Résistances :
De ce fait, l’attaque du haut-parleur à faible C7 = 4 700 µF/25 V (vertical,
R1,R3 = 1 kΩ
impédance de 4 à 8 Ω ne se fait pas par le R2 = 220 kΩ diamètre max. 18,5, RM5 ou RM7,5)
biais d’une tension de signal donnée mais au R4 = 22 kΩ C8 = 220 µF/25 V (vertical, RM2,5 ou
contraire par un courant de signal. Cette R5 = 100 Ω RM5)
approche est inhabituelle dans le cas d’un R6 = 1Ω5/5 W C10 = 330 nF
amplificateur à semi-conducteurs, mais R7 = 0Ω18/5 W C11 = 1 000 µF/63 V (vertical,
constitue l’une des raisons majeures de l’ob- R8,R10 = 10 kΩ diamètre max. 18,5, RM5 ou RM7,5)
tention d’un son de type « tubes ». R9 = 27 kΩ
La mise en oeuvre d’une source de courant à R11 = 1 Ω Semi-conducteurs :
FET au lieu d’une self de sortie présente R12 = 220 Ω T1 = BS170
P1 = ajustable 100 kΩ T2,T3 = BUZ72A
l’avantage de ne pas avoir à se soucier de la IC1 = 78L06
réponse en fréquence. De plus, vous n’êtes Condensateurs :
pas savoir combien il est difficile de mettre C1 = 1 nF Divers :
la main sur un transformateur de sortie ou C2,C6,C9 = 100 nF K1, LS1 =bornier encartable à
une self convenable. L’un des inconvénients C3 = 470 nF 2 contacts au pas de 5 mm (RM5)
de ce montage est une dissipation relative- C4 = 4 700 µF/10 V (vertical, Radiateur Rth < 1 K/W
ment importante. Ceci nous rapproche diamètre max. 18,5, RM5 ou RM7,5)
encore plus de l’étage à tubes. L’étage de

T3 T2 C7
1-970030
ROTKELE )C(
H2

H3

LS1
+
R6
R5

C5 R7
R11

C8 T
R8
R12
R10 C6
R9 C11 0
030079-1

R3
R4 C4
C3
R2 C1
T1 P1
C10 + K1
R1

C2 C9 (C) ELEKTOR
H4

H1

T 030079-1
IC1

Figure 5. L’étage de sortie trouve place sur une petite platine.

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biais d’un niveau important de Lors de nos essais, nous avons uti- condensateurs C7 et C11, se poursuit par
graves, de mettre l’amplificateur en lisé une alimentation faisant appel à celle des composants à « faible développe-
surmodulation. un transformateur torique de 50 VA ment vertical » (petites résistances et
(2x18 V) et une capacité de lissage condensateurs), l’ajustable P1, les picots et
de 10 000 µF (35 V). Nous avons les borniers de connexion, l’opération se ter-
L’alimentation relevé une ondulation de 800 mVcc minant par le montage des condensateurs
L’alimentation représentée en (hors filtrage). Pour traiter cette électrochimiques et les résistances de puis-
figure 3 est relativement facile à réa- ondulation il nous faut évidemment sance de forte taille. Les 2 transistors de
liser. Les tensions de ronflement une tension plus élevée. Pour cette puissance ne seront soudés en place qu’une
faibles véhiculées par la tension raison, R1, une résistance de 6,8 kΩ, fois réalisée la fixation du radiateur doté des
d’alimentation sont bien éliminées accroît de 1 V environ la chute de orifices requis sur la platine par le biais d’une
par la source de courant constant à tension induite par le régulateur. paire d’équerres. Ceci évitera la création de
haute impédance présente à la sor- Il reste, pour finir, à tenir compte des tensions mécaniques sur les points de sou-
tie de l’amplificateur. Une résistance- tensions de seuils et de T1 et de T2. dure. Le montage des transistors sur le radia-
série additionnelle limite le courant Il peut se faire, dans la pratique, teur se fera, nous le disions plus haut, en
de charge du condensateur électro- qu’en raison d’une variation extrême veillant à leur isolation par rapport à ce der-
chimique. C’est ainsi que l’on atteint du HFE de T1, la tension soit ou trop nier. N’oubliez pas non plus d’utiliser de la
une certaine atténuation de la com- élevé ou trop faible de sorte qu’il fau- pâte thermoconductrice.
posante hautes fréquences de la ten- dra adapter R1 (c’est d’ailleurs là Une fois le montage terminé et après avoir
sion de ronflement. l’unique inconvénient de la solution procédé à une vérification critique des points
Avec une valeur de quelque 20 dB, simple adoptée ici). de soudure, il sera temps de passer au test de
ce circuit peut se targuer d’une Si l’on adopte le dimensionnement l’étage de puissance. Les valeurs des ten-
valeur de réjection du ronflement de proposé ici, une surcharge ou un sions de mesure portées sur le schéma
la tension d’alimentation relative- court-circuit de T3 se traduit par devraient vous servir de fil d’Ariane sachant
ment mauvaise. Il est possible, pour blocage partiel de la modulation de cependant qu’il faut les considérer comme
pouvoir procéder à des expériences T1, de sorte que le courant atteint des valeurs-repère vu les tolérances impor-
avec une alimentation tout ce qu’il y un maximum déterminé par la chute tantes caractérisant les FET de puissance.
a de plus rudimentaire (transforma- de tension aux bornes de la résis-
teur, pont de redressement, conden- tance R4. T2 est un BD912, un tran-
sateur électrochimique), de la doter sistor capable de supporter 15 A, de Caractéristiques
d’un petit circuit auxiliaire qui réduit sorte que l’on peut également envi- La puissance de sortie du FET-AMP n’a, en
l’ondulation au point qu’il n’y a plus sager des courants plus importants raison de son fonctionnement en classe-A
de ronflement audible. (diminuer la valeur de R4). Le pure, rien de bien impressionnant. Théori-
L’électronique auxiliaire de la BC639, T3, peut supporter 1 A quement, il est possible, avec ce concept,
figure 4 est en fait un régulateur de (1,5 A en crête). R2 limite, à l’état d’atteindre une puissance de sortie allant jus-
tension réalisé en discret utilisant, hors-charge (tension de l’ordre de qu’à près de 25% de la dissipation au repos,
comme référence, la moyenne de la 27 V) et en cas de court-circuit bru- dans la pratique on arrive à un peu moins.
tension d’alimentation. Dans ces tal, au dit 1 ampère, le courant qui Cet amplificateur n’a partant pas la préten-
conditions, la chute de tension aux circule à travers T3. le condensateur tion de sonoriser l’une ou l’autre surprise-par-
bornes du régulateur est indépen- C1 se décharge alors et la dissipa- tie; il s’en sort fort bien aux puissances
dante de la taille de la tension du tion de R2 reste faible. Dernier petit moyennes, caractérisé par une reproduction
transformateur lissée. La paire de avantage à signaler : cette électro- sonore très équilibrée. Il n’y a pas non plus le
transistors T1 et T2 constitue un nique n’a pas de consommation de moindre problème à aller aux limites du
transistor Darlington, T3 et R4 pris courant propre ! domaine de modulation, vu que la limitation
dans la ligne du collecteur assurant entre, tout comme cela est le cas avec un
une fonction de limitation de courant amplificateur à tubes, en action « douce-
en cas de court-circuit. Si l’on fixe T2 Réalisation ment ». Aux niveaux de modulation normaux,
sur un radiateur de taille suffisante, L’ensemble de suppression du ron- le son obtenu est libre de toute distorsion et
en l’isolant par rapport à ce dernier, flement n’est pas une partie du mon- d’une impeccable transparence.
notre régulateur de tension devient tage à prendre place sur la platine La distorsion mesurée (cf. les caractéristiques
en fait capable de supporter un dont les côtés « pistes » et « compo- techniques) aux niveaux de modulation éle-
court-circuit de durée illimitée. sants » sont reproduits en figure 5. vés est, en règle générale, trouvée agréable.
La chute de tension sur le régulateur Ce circuit imprimé est réservé au Le spectre sonore est plein et souple avec un
est de l’ordre de 1,9 V, de sorte que seul étage de puissance. Veillez à bon rendu des graves. À y... écouter de près,
la dissipation nominale correspon- bien respecter le diamètre maximum le son rappelle celui d’un amplificateur à
dante ne dépasse pas quelque et le pas des différents condensa- tubes. Le résultat dépend bien évidemment
2,5 W. Le niveau de la limitation en teurs électrochimiques de même que aussi des enceintes utilisées. Dans bien des
courant se situe aux alentours de le diamètre des résistances de puis- cas, il est apparu que les mêmes enceintes
1,9 A, ce qui implique, avec un sance à monter « debout ». donnaient un son meilleur que celui qu’elles
transformateur costaud, qu’il faut, La mise en place des composants produisaient connectées à un amplificateur
en cas de court-circuit « franc », dis- débute par l’implantation du pont Hi-Fi classique.
siper quelque 45 W. de câblage à placer entre les (030079)

11/2003 Elektor 17
MICROCONTRÔLEUR

Programmateur Xilinx
Programmation sérielle de PROM par le port parallèle
Projet : Müller & Müller

Le programmateur décrit dans le présent article est en mesure de lire et


de programmer toutes les PROM sérielles courantes de Xilinx. Il fait
appel, pour ces processus, au port imprimante du PC et à un logiciel écrit
en Turbo-Pascal.

on se voit, lorsque l’on veut en


effectuer une réactualisation,
recommander d’acheter un pro-
grammateur tout neuf.
La solution à cette situation est
simple : il suffit de réaliser son propre
programmateur, d’écrire son propre
programme et de veiller à ce qu’il soit
toujours à jour. Il va sans dire que
cette approche a l’inconvénient de se
traduire par la naissance d’un appa-
reil qui ne peut pas être universel, il
ne permettra la programmation que
d’un nombre restreint de PROM.
Notre programmateur Xilinx est des-
tiné, à l’origine, à la seule program-
mation des PROM sérielles de Xilinx,
mais il ne devrait pas être sorcier, de
l’adapter pour lre rendre capable de
programmer certains composants
d’autres fabricants.
Ce type de PROM sérielles sont
requises lors de la conception de
cartes pour le bus PCI ou d’autres
réalisations numériques complexes
lorsque les FPGA (Field Program-
mable Gate Array, des composants
programmables) doivent chercher
leurs données de démarrage (boot)
La plupart des programmateurs de PROM point de vue économique, inintéres- dans une PROM sérielle.
(Programmable Read Only Memory, mémoire sant lorsque l’on a à programmer L’accès au programmateur se fait par
programmable à lecture seule) disponibles occasionnellement l’un ou l’autre le biais de l’interface imprimante;
dans le commerce se targuent d’être des composant. Les choses s’aggravent l’appareil travaille sous DOS en
programmateurs universels capables de pro- encore plus lorsque l’on a enfin pris Turbo-Pascal de sorte qu’il s’accom-
grammer le plus grand nombre de circuits la décision d’acheter un program- mode également d’ordinateurs plus
intégrés programmables. Leur prix est, d’un mateur est qu’à peine un an après, anciens.

18 Elektor 11/2003
MICROCONTRÔLEUR
Programmation sérielle VPP2
VPP1

VPP
des PROM
Notre programmateur est unique-
ment prévu, dans un premier stade, CLK

aux PROM en boîtier DIP dont le bro- TSDP TCAC THIC


TSIC
chage est donné en figure 3. Le site THDP TOH

donné en référence [1] précise les DATA Ø 1 2 Last Bit 1 2 Last Bit

spécifications. Le chronodiagramme
TSCC
de la figure 1 reproduit la chronolo-
gie des signaux au cours d’un cycle CE
de programmation, en prenant
comme exemple la famille C17VXX.
Comme le suggère la dénomination RESET / OE

de PROM sérielle, l’écriture et la lec- Load PROM Internal Program Verify Current Device Word Increment
ture des données se fait séquentiel- Data Latches Pulse Word
Counter
010109-12
lement et non pas parallèlement. Si
l’écriture débute invariablement à
l’adresse « 0000 », elle ne se fait pas Figure 1. Chronodiagramme d’un cycle de programmation d’une PROM XC17VXX.
bit par bit mais par mots. Notons
que dans le cas des PROM de Xilinx, D1
+15V
ces mots ont, dans la majorité des IC4
1N4148
cas, une largeur (on devrait-on dire +15...18V D2 7805 +5V
LM317T
longueur) de 64 bits. 1N4148 IC2
La différence entre une écriture et C3 C5 R3
C2
une lecture prend la forme d’un

120Ω
100n D3
100µ 25V
patron de bits qui sert à faire passer 1µ
25V
1N4148
le circuit de mémoire en mode de P1 P2 P3
LM317T
programmation. Nous nous y inté- IC6 +VCC
2k5 2k5 2k5

resserons brièvement dans le para- R13


R4
10k

T1
graphe intitulé « Programmation »,
120Ω

T4
T2
mais si vous voulez en savoir plus, R14
2k2
nous ne pouvons que vous recom-
BC557B 2x +VCC
mander de faire un tour sur le site P4 BS170
R1
cité en référence [2]. Le sujet y est C4 D4 2k5 K2
1k

PROM
traité exhaustivement, en anglais 1µ
DATA 1 8
VCC
25V
bien évidemment. Le chronodia- T5 R2 JP1
CLK 2 7 VPP
RST/OE 3 6 CEO
gramme montre la succession des
680Ω

P5
3V3/5V CE 4 5
2k5
signaux au cours d’un processus de GND
BS170 DIP8
programmation. Au cours de ce der- T3

nier, les flancs montants du signal


d’horloge CLK (CLocK) décalent les BS170
données vers le verrou interne de +5V +5V +VCC
64 bits de large lorsque les signaux IC1 IC3
R5 1 8x 4k7 74HC245 74HC245
CE (Chip Enable) et OE (Output
3EN1 3EN1
Enable) se trouvent au niveau haut 1
3EN2
1
3EN2
19 19
(« 1 »). Une fois le dernier bit chargé, G3 G3
2 3 4 5 6 7 8 9
K1
on a écriture simultanée de ces 1 1
1
64 bits lors de l’application de l’im- 14
2 D0 2 2 18 2 2 18
15
pulsion de programmation VPP1 à la 16
3 D1 3 17 3 17
4 D2 4 16 4 16
broche VPP. Si au contraire CE se 17
5 D3 5 15 R7 5 15
18 330Ω
trouve au niveau bas (« 0 ») et que 19
6 D4 6 14 R8
330Ω
6 14
7 D5 7 13 R9 7 13
OE se trouve au niveau haut, on a 20
8 D6 8 12 R10
330Ω
8 12
21 330Ω R12
prise en compte des données pré- 22
9 D7 9 11 R11
330Ω
9 11
10k
10 ACK
sentes dans la PROM lors de chaque 23
11
R15
24 560Ω
flanc montant du signal CLK. L’in- 25
12 PE
R6
13 +VCC
560Ω +5V

DB25 20 20
C1 C6
IC1 IC3
100n 10 100n 10

Figure 2. L’électronique de notre


0101
programmateur.

11/2003 Elektor 19
MICROCONTRÔLEUR
Liste des composants IC4 + 0
K1 D2
C4

H4
H1

C3
010109-1
Résistances : C1 T4 C5 D4

R13
R14
R1
R2

R5
R1 = 1 kΩ C6
R2 = 680 Ω

JP1
K2
R3,R4 = 120 Ω

R12
R5 = réseau de 8 résistances de 4kΩ7

IC1

IC3
T3 T5
R6,R15 = 560 Ω R7
R7 à R11 = 330 Ω R8
R9 IC6
P5
R12,R13 = 10 kΩ R10

R4
R14 = 2kΩ2 R11

D3
R15 C2
P1 à P5 = ajustable 2kΩ5
R6

T1
Condensateurs : T2 P4
1-901010

R3
C1,C5,C6 = 100 nF

D1
ROTKELE )C(
C2,C4 = 1 µF/25 V radial

H2
H3

C3 = 100 µF/25 V radial P1 P2 P3 IC2

Semi-conducteurs :
D1 à D3 = 1N4148
D4 = LED rouge (C) ELEKTOR

IC1,IC3 = 74HC245
010109-1

IC2,IC6 = LM317T
IC4 = 7805
T1 à T3,T5 = BS170
T4 = BC557B

Divers :
JP1 = embase autosécable mâle à 2 contacts
+ cavalier
K1 = embase Sub-D 25 points mâle
encartable
K2 = support 8 broches tulipe

Figure 3. Le programmateur pour Xilinx prend la forme d’une platine simple face.

crémentation de l’adresse se fait par le biais Les sorties sont utilisées d’une part tension fournie par le régulateur de
de la ligne RESET/OE. pour procéder à la commutation des tension fixe IC4, un 7805.
Il existe, outre les transferts de données clas- tensions d’alimentation, et pour le IC1 sert en outre au transfert des
siques, quelques fonctions spéciales permet- transfert des données, du signal données à destination de la mémoire
tant de modifier la polarité du Reset et de lire d’horloge et du signal de réinitialisa- sérielle. La tension d’alimentation de
le contenu de l’information de la PROM. Il tion (Reset) destinés à la PROM de IC3, qui est identique à celle de la
devient possible ainsi de déterminer le type l’autre. Les 2 entrées servent à la PROM (VCC), est appliquée au tra-
de la PROM et son origine (Manufacturer lecture des données renvoyées par la vers de IC1. On est assuré dans ces
Code = code fabricant). PROM et celle du signal d’état CEO conditions que le seuil de commuta-
de celle-ci. tion des signaux de la PROM est cor-
Le circuit de commande-tampon IC1, rect et que les lignes DATA, CLK, OE
Le matériel un 74HC245, également connu sous et CE ainsi d’ailleurs que les signaux
Le programmateur dont on retrouve le la dénomination d’émetteur/récep- de réponse ACK et PE ne peuvent
schéma en figure 2 met à contribution d’une teur de bus, sert, en association avec être activés qu’une fois la tension
part la majorité de sorties du port imprimante la résistance de forçage au niveau d’alimentation présente. De manière
(D0 à D7) et de l’autre une paire des entrées haut (pull up) R5, au rafraîchisse- à garantir que les diodes de protec-
potentielles, (Acknowledge = ACK pour ment les niveaux d’entrée et à la tion de IC3 ne forcent en aucun cas
accusé de réception et Paper Empty = PE commande de toutes les lignes ser- VCC au niveau haut (ce VCC se trou-
pour fin de papier). Le brochage adopté au vant à la commutation (On/Off) des verait dans ce cas-là également sur
niveau du connecteur Sub-D 25 points est tel différentes tensions d’alimentation. le support de la PROM), nous avons
que l’on peut utiliser un prolongateur de De manière à pouvoir effectuer cette ajouté T5 qui, à l’état non activé,
câble d’imprimante classique pour intercon- commutation à tout moment, sa ten- force la ligne VCC à la masse par le
necter le programmateur au port imprimante. sion d’alimentation est fixée à 5 V, biais d’une résistance de 1 kΩ.

20 Elektor 11/2003
MICROCONTRÔLEUR
Il faut, de manière à pouvoir pro- tion, VPPnom pour la lecture des don- Indique le port imprimante, le ? donnant le
grammer des PROM connaissant des nées et VPP2 pour la vérification du numéro du port LPT par le biais duquel se fait
tensions d’alimentation différentes résultat du processus d’écriture. La la commande du programmateur.
(3,3 et 5 V), que IC3 soit du type HC. commutation entre ces 3 valeurs de
Les circuits des autres familles soit tension se fait par le biais des tran- /av
ne fournissent pas de niveaux de sistors T1 et T2, pilotés respective- Cette instruction teste le paramétrage des
sortie suffisants (LS, ALS) soit sont ment par les lignes de données D1 et différentes tensions et, le cas échéant, les cor-
incapables de travailler sur une D2. Si les lignes D1 et D2 présentent rige. On a affichage des différents para-
plage de tension d’alimentation un niveau bas, ce qui est le cas lors mètres. On pourra vérifier, à l’aide d’un oscil-
aussi importante (RTC). Cette plage de l’application de VCC, la tension loscope ou d’un multimètre si le matériel four-
s’étend, pour la famille HC, de 2 à présente est VPP1. Le programme se nit bien les tensions requises, le programme
6 V. Les résistances-série prises dans charge de déterminer l’ordre de com- signalant alors le contact de la PROM en
les lignes de donnée à destination mutation. Pour vous éviter d’avoir à cours d’examen et la résistance à changer. Le
de IC3 servent à limiter le courant compulser à chaque fois diverses nom du composant est uniquement donné
d’entrée lorsque VCC est supérieur fiches de caractéristiques le pro- pro forma.
à 5 V. gramme indique à chaque fois
La ligne DATA est bidirectionnelle, quelles valeurs doivent avoir les ten- /m
pouvant faire office soit d’entrée soit sions en fonction du type de PROM Cette fonction sert à lire le code MfG (fabri-
de sortie. Lorsque la PROM com- sélecté. Une LED signale la présence cant) d’un composant. Il faut ici aussi entrer
mande la ligne de donnée, il est pos- de la tension de lecture et de la ten- un nom de composant (chip name). Si le code
sible de saisir la valeur de DATA sur sion de programmation. fabricant est correct, on voit apparaître le
la ligne PE vu que DATA présente message « Chip identified ». En cas de pro-
une impédance plus faible au niveau blèmes, on aura affichage du code MfG. Si
de la broche 2 de IC3 que sur la Fonctions du programme l’on désire ajouter un nouveau type de com-
broche 11 (au travers de R12). Si la Comme nous le disions, le logiciel de posant au fichier d’information composants
PROM n’active pas la ligne DATA, la programmation est écrit en Turbo- (chipinfo.dat) il faudra penser à convertir en
valeur fournie par la ligne D7 se Pascal et tourne sous DOS. Il est hexadécimal les valeurs à afficher.
trouve à l’entrée de données de la piloté par le biais d’options. De Toutes les autres fonctions sont spécifiques
PROM (écriture). Il est important, manière à pouvoir être utilisé avec au composant, dans le sens qu’elles ne pour-
pour garantir un transfert correct des un PC ne possédant pas de son ront être exécutées que si le code MfG lu cor-
données entre l’ordinateur et le pro- propre DOS, on a création d’une dis- respond bien au type de composant indiqué.
grammateur, d’adapter à l’aide d’une quette de boot en Free-DOS, dis- À chaque fois on commence pra une vérifica-
résistance, R8, les flancs de réponse quette depuis laquelle il sera pos- tion du code MgG.
raides de la PROM sur la ligne PE, vu sible de lancer le programme.
que sinon on peut se trouver L’entrée de l’instruction spb /? se tra- /rp
confronté à des réflexions sur la ligne duit par l’affichage de toutes les (read polarity), lecture de la polarité du bit de
ce qui pourrait se traduire par des options disponibles telles que choix Reset.
lectures erronées. du type de composant et le proces-
Le montage se contente d’une sus choisi (lecture, écriture, lecture /bc
unique tension d’alimentation du bit de Reset, etc.). Avant que ne Signifie blank check et vérifie que chacun des
externe de valeur comprise entre 15 commence une opération de lecture bits de la PROM se trouve toujours encore à
et 18 V, se chargeant de générer ou d’écriture, le programme 1. Pour des raisons de sécurité on procède à
toutes les autres tensions néces- demande à chaque fois si le compo- un test de virginité complet et non pas,
saires. Pour des raisons de sécurité, sant se trouve bien dans le support comme le suggèrent les spécification du pro-
la commutation de toutes les ten- avant que ne soit appliquée la ten- grammateur, à la vérification de quelques bits
sions se fait par le biais du port sion d’alimentation. Le programme pris au hasard. Comme nous n’avons pas
imprimante. vérifie que le composant dans le sup- besoin de programmer de PROM à La chaîne,
De manière à pouvoir garder une vue port est bien du type sélecté et nous avons préféré laisser le temps néces-
d’ensemble sur la génération des dif- donne des informations sur le dérou- saire à la sécurité.
férentes tensions nous avons opté lement du processus de programma-
pour un paramétrage semi-manuel tion. /b
de la tension. Pour ce faire, on com- Programme (b = burn) les données que
mence par choisir la tension d’ali- Nous allons, dans les lignes qui sui- contient le fichier brenndat.bin dans la PROM
mentation VCC (3,3 ou 5 V) par le vent, passer en revue les différentes sans, au cours de ce processus, changer quoi
biais du cavalier JP1 (cavalier en options dans l’ordre dans lequel elles que ce soit à la polarité de la RAZ (Reset). Le
place = 3,3 V). sont traitées : nom de fichier est paramétré dans le pro-
Il nous faut en outre une tension de gramme sous la forme d’une constante Brenn-
programmation sur la broche VPP, /? datenFileName et c’est le seul endroit, pour le
qui doit pouvoir prendre 3 valeurs Vue d’ensemble des fonctions du moment, où il est possible de le modifier. En
différentes en fonction du type de programme règle générale, le fichier pourra être moins
PROM et du processus de program- grand que l’espace disponible en PROM sans
mation : VPP1 pour la programma- /d? que cela n’ait d’effet sur les autres fonctions.

11/2003 Elektor 21
MICROCONTRÔLEUR
Bien entendu, si la taille du fichier dépasse la En résumés, voici la fonction des dif- la dénomination d’origine du compo-
taille de la mémoire en PROM paramétrée férents bits : sant servant à l’identification du
sous Size, on apparition d’un message d’er- modèle de PROM dans la ligne d’ins-
reur et le processus de programmation n’est $01 ($fe) VPP - Relais (REL) truction lors du lancement du pro-
pas démarré. $02 ($fd)VPP-nom gramme. Il n’est pas question d’uti-
$04 ($fb)VPP2 liser de doublet même s’il s’agit de
/r $08 ($f7) CE composants de taille identique mais
Cette fonction (read) lit, bit par bit, la totalité $10 ($ef) RESET/OE de fabricants différents.
de l’information contenue dans la PROM et la $20 ($0f) CLK
mémorise dans le fichier data.bin. Vu que le $80 ($7f) DATA Les 4 tensions entrées, VCC, VPP1,
déroulement de ce processus diffère selon VPP2 et VPPnom, servent à faciliter le
que le bit de RAZ est placé ou non, l’exécu- paramétrage des tensions lors d’un
tion de cette fonction est toujours précédée changement de type de PROM. Le
par la lecture de la polarité de Reset. Le fichier chipinfo.dat programme les affiche et les échan-
On trouve, dans ce fichier, toutes les tillonne en cas de lancement de la
/cp données du composant nécessaires fonction /av.
Commence par exécuter la fonction /rp et le à la programmation : Il est possible de compléter ce fichier
cas échéant procède à la programmation du au cas où l’on voudrait utiliser
bit de RAZ. L’instruction se termine par la lec- Mm représente l’octet qui, dans le d’autres PROM sérielles faisant
ture de l’état du bit de RAZ et l’affichage de cadre du code d’identification appel à des algorithmes de pro-
ce dernier. (MfG_code), désigne le fabricant grammation similaires. Le nombre
(Xilinx = $C9). maximal d’entrées possible est
défini par la constante maxdats du
2 exemples IDClk désigne le nombre de Counts fichier spb.bas; il faudra, si néces-
Il faudra, pour lire une PROM du type (impulsions d’horloge) nécessaires saire, modifier également cette
XC17S10 par le biais du port LPT1, entrer la pour accéder au code MfG du com- constante. Toutes les données se
ligne d’instruction suivante : posant. trouvant déjà dans le fichier chi-
spb /r s10 /d1. pinfo.dat ont comme source l’adresse
Avec l’instruction ID représente la seconde partie du Internet donnée en référence [2].
spb /av /cp /b s200a /d2 code MfG (série du modèle, type).
on aura, après changement du type de
PROM, paramétrage interactif des différentes Size donne la taille de la (mémoire Lecture du code fabricant
tensions de programmation. On pourra de la) PROM exprimée en bits. Toute PROM possède un code fabri-
ensuite, placer le composant dans le support, cant dit ID (IDentification) ce qui per-
le processus effectuant ensuite une program- RSTClk représente le nombre d’im- met au programmateur de l’identi-
mation de la polarité de RAZ ainsi que des pulsions d’horloge requis pour obte- fier. Le code comporte 2 octets, dont
données dans une XC17S200A, le program- nir la programmation du bit de RAZ. le premier identifie le fabricant, qui
mateur se trouvant connecté au port LPT2. est, pour les PROM de Xilinx, comme
VCC donne la tension d’alimentation mentionné plus haut, $C9. Le second
de la PROM octet indique la taille (de la mémoire)
Actif et inactif de la PROM (Density code = 4 bits),
L’application et la coupure des différentes VPP1 constitue la tension de pro- l’algorithme de programmation spé-
tensions ainsi que le positionnement de tous grammation haute de la PROM. cifique (Algorithm Code = 4 bits) et
les bits impliquent que les différentes lignes se trouve dans la seconde colonne
du port imprimante soient activées ou désac- VPP2 représente le niveau de la ten- du fichier chipinfo.dat.
tivées indépendamment l’une de l’autre. Dans sion à appliquer à la broche 7 de la La lecture du code fabricant se fait
le programme, l’état momentané des bits en PROM pour vérifier/confirmer les par le biais de la procédure
sortie du port imprimante est stocké dans la données programmées. En règle ReadMfGCode. Il faut pour cela com-
variable globale Word à 8 bits dat. Si l’on vou- générale elle est à peine plus élevée mencer par mettre le composant à
lait, par exemple, appliquer la tension d’ali- que la tension d’alimentation. Cet programmer en mode de program-
mentation, le bit 1 devra être positionné par élément n’est pas utilisé pour le mation, ce qui implique que CE = 1
l’instruction suivante : moment sachant qu’il s’est avéré et OE = 0. On a ensuite émission
dat := dat or $01 qu’il n’est pas nécessaire de vérifier à d’un certain nombre d’impulsions
cette instruction devant ensuite être trans- une tension légèrement plus élevée. d’horloge qui paramètre les spécifi-
mise au port imprimante par le biais d’une cations de la PROM soit comme NID-
commande de port. Le reste des bits n’est VPPnom représente la tension appli- Clk soit uniquement comme IDClk (cf.
pas modifié par cette commande. quée à la broche VPP de la PROM la première colonne du fichier chi-
Si l’on veut ensuite, juste couper la tension on lors d’une lecture. Elle a, dans la plu- pinfo.dat). Par la mise de OE à « 1 »
entrera la commande : part des cas, exactement la valeur et de CE à « 0 », on dispose du bit de
dat := dat and $fe ou de la tension d’alimentation VCC. poids fort (MSB) du code fabricant
dat := dat and (not $01) sur la broche de données (DATA). On
qu’il faudra envoyer vers le port. Name est une abréviation adaptée à a ensuite prise en compte du code à

22 Elektor 11/2003
MICROCONTRÔLEUR
l’aide de la fonction LeseByteMfG, cette réalisation et représenté en
chaque nouvelle impulsion se tra-
duisant par l’apparition du bit sui-
figure 3 (disponible auprès de
ThePCBShop.com) sont, avec leur 72
Déverminage
vant sur la ligne de données. x 63 mm, suffisamment amples pour Le programme, écrit en Turbo-Pascal, fait
appel à l’unité crt, qui est plombée par un
que vous n’ayez pas de problème
bug qui entraîne, sous Windows, à une
lors de l’implantation des compo- erreur système. Le programme ne pose par
Le bit de RAZ sants. La caractéristique simple face le moindre problème s’il tourne sous DOS.
Les PROM sérielles peuvent tra- se paie par la mise en place de Si vous tenez à travailler sous Windows, il
vailler à polarité de RAZ soit positive 5 ponts de câblage, dont l’un passe vous faudra utiliser une rustine (patch) qui
(non programmé) soit négative. En sous le support à 8 broches (K2). localise cette erreur de programme et l’éli-
combinaison avec les FPGA de Après avoir implanté les différents mine.
Xilinx, les PROM sont réinitialisées composants en veillant à la polarité En cas de modification du code-source et si
par le biais de la ligne INIT de la de ceux qui en ont une, cela vaut l’on en effectue la compilation, il faudra à
FPGA et requièrent partant une aussi pour le réseau de résistances nouveau corriger spb.exe à l’aide de la rus-
polarité de RAZ négative. Pour pou- SIL, le montage devrait fonctionner tine TPPATCH.EXE qui se trouve elle aussi
dans le logiciel EPS010109-11 disponible au
voir les programmer il faut avoir pro- du premier coup. Après une dernière
téléchargement et auprès des adresses habi-
grammé le bit de RAZ à « 0 ». Un bit vérification critique de la réalisation tuelles pour ceux d’entre nos lecteurs qui
de RAZ grillé ne pourra plus être (soudures, courts-circuits, polarités, n’auraient pas accès à la Toile.
effacé ! Il est partant préférable, en valeurs) il sera temps d’appliquer la
cas de doute, de commencer par tes- tension d’alimentation aux picots
ter le comportement de boot avec un prévus à cet effet. On commencera
bit de RAZ non grillé (RESET = 1). par appliquer à la platine, sans avoir spb /av /d1 s10.
placé de PROM dans le support, une Dans cette ligne /av signifie test de tension et
tension continue comprise entre 15 /d1 port imprimante 1, LPT1 (si on veut utiliser
Programmation et 18 V. La diode D2 prise en série LPT2 il faudra remplacer ce second terme par
La procédure Burning fait basculer la dans la ligne d’alimentation sert de un /d2).
PROM en mode de programmation. protection contre une inversion mal- Il faut commencer, par action sur l’ajustable
Pour ce faire, elle force, pendant un encontreuse de polarité de la tension P5, par ajuster VCC à 3,3 V, vu que toute
minimum de 2 flancs montants du d’alimentation. Une fois le program- action sur P5 se traduit par une modification
signal d’horloge CLK, les signaux CE mateur sous alimentation, le premier tant de la valeur de la tension de 3,3 V que de
et OE au niveau haut et la tension point à vérifier est la présence sur la celle de 5 V. Il faudra partant mettre en place
VPP au niveau VPP1 [1]. broche 20 de IC1. La LED de signali- le cavalier JP1 et ajuster à 3,3 V la tension
Lorsque l’on se trouve en mode de sation de la présence de la tension présente sur la broche 8 du support de pro-
programmation il est possible tant d’alimentation devrait, par le biais grammation. Après avoir enlevé le cavalier il
de lire les identificateurs fabricant et de la résistance de forçage au niveau faudra encore, par action sur l’ajustable P4
composant que d’écrire des don- haut (pull up), être allumée. cette fois, ajuster à 5 V, la valeur de la tension
nées. Pour la programmation des Il faudra, avant de pouvoir utiliser le présente sur cette broche 8.
données on a, pour les différents programmateur, installer le logiciel Pour finir, le programme demande les autres
types de PROM supportés par ce et le lancer. Le cavalier JP1 permet tensions requises par la broche 7. La
programmateur, à chaque fois trans- un choix rapide et aisé de la tension meilleure approche consiste à paramétrer ces
fert dans un verrou interne de d’alimentation de la PROM à pro- tensions lors d’un changement de type de
64 bits, données qui sont prises en grammer, 3,3 ou 5 V. Les autres ten- PROM.
compte simultanément par l’appli- sions sont paramétrables librement (010109)
cation de la tension VPP1. La seule vu que les PROM de Xilinx connais-
PROM de Xilinx qui utilise des ver- sent déjà pas moins de 3 combinai-
rous de 32 bits de large est la sons de tension différentes. De
XC17S05, composant qui n’est prati- manière à éviter d’avoir à rechercher Perspectives
quement plus utilisé, raison pour à chaque fois les tensions exactes L’auteur envisage, dans un prochain article, de
laquelle ce programmateur ne le requises, les informations les concer- décrire le concept de base d’une carte pour bus
supporte pas. Les spécifications nant se trouvent stockées dans le PCI qui utilise ces PROM et les FPGA correspon-
requièrent, mais le présent pro- fichier chipinfo.dat; celles-ci sont, si dantes. Si ce projet vous paraît intéressant, vous
gramme ne les suit pas à cet égard, le programme est lancé avec l’option pourrez faire un tour sur le site Internet ou
l’application, une fois la programma- /av, affichées de sorte qu’il est facile essayer de prendre contact par l’adresse de Cour-
tion terminée, de la tension VPP2. On d’en modifier le paramétrage. riel donnés ci-dessous.
quitte ensuite le mode de program- Une fois l’installation du programme
mation par la déconnexion des 2 ten- terminée, il reste à relier le program- http://www.anfatec.de
sions d’alimentation VCC et VPP. mateur au port parallèle du PC. La mailbox@anfatec.de
LED de signalisation de la tension
d’alimentation s’allume alors. Il est [1] Spécifications Programmateur
Mise en oeuvre possible ensuite d’appeler le logiciel www.xilinx.com/support/programr/specs.htm
Les dimensions du circuit imprimé de programmation à l’aide, par [2] Spécifications PROM
simple face dessiné à l’intention de exemple, de la ligne de commande : www.xilinx.com/isp/csapps.htm

11/2003 Elektor 23
INFORMATIONS

La logique numérique
Un tour d’horizon
David Daamen

Avec le foisonnement de familles logiques, il nous a paru utile, sentiment


confirmé par quelques courriers « snail » et E-mail, qu’il serait bon de faire
le point des caractéristiques des plus importantes d’entre elles. Nous
ajouterons un mot quant aux points d’attention requis lorsque l’on travaille
avec de la logique numérique.

Si, tout au début du transistor, c’était sa capa-


cité d’amplification qui fascinait, il s’est vu BCT HC
ALS
devenir, au cours des ans, plus souvent uti- ACL F
FCT
lisé en tant que commutateur. Et c’est très ABT
AS

précisément cette fonction –numérique– qui, LVT


CD4000
AHC
en fait, a constitué le point de départ de cet LS
LV
article : la combinaison de transistors de com- LVC
CBT
mutation permet d’implémenter les fonctions ALVC
S

CBTLV
logiques les plus diverses; nous allons faire TTL
ALVT
calculer les transistors à notre place. TVC
AVC
L’importance des circuits intégrés de logique Little Logic Bipolair
CMOS
numérique est éloquemment illustrée par SSTV GTLP BiCMOS
AUC
l’augmentation croissante du nombre de ce VME
CB3T/Q
que l’on appelle les familles. Si certaines
d’entre elles sont déjà dépassées, il en arrive
de nouvelles de temps à autre. Quelles que
030317 - 11
soient nos bonnes intentions, nous ne serons
pas en mesure de traiter le sujet exhaustive-
ment dans les quelques pages disponibles. Figure 1. Les parts de marché des familles logiques.
Nous vous proposons de jeter un coup d’oeil
à la figure 1 pour vous faire une bonne idée
de la situation actuelle. loin, contradictoires normalement. le monde de la logique numérique,
Dans ce panorama succinct des parts de mar- Nous nous concentrerons, dans le l’un des membres les plus anciens
ché des différentes familles (source : Texas présent article, sur les familles les qui soit encore « vivants ». Un circuit
Instruments) nous trouvons tout à droite plus intéressantes, du point de vue intégré TTL est en fait constitué de
celles qui sont en voie de disparition. Il est d’un électronicien amateur s’entend. transistors bipolaires. Comme vous
partant judicieux de ne plus utiliser, dans des De ce fait, nous ne parlerons pas, par n’êtes sans doute pas sans le savoir,
nouveaux projets, de circuit intégré TTL par exemple, de la famille rapide ECL TTL est l’acronyme de Transistor-
exemple. (Emitter Coupled Logic) en raison de Transistor Logic. Une porte simple
Tout à fait à gauche on découvre un certain ses prix exorbitants, pour l’amateur. (gate), un inverseur par exemple,
nombre de familles arrivant sur le marché. présente, en technologie TTL, la
Plus petits, plus rapides, ou encore une structure représentée en figure 2a.
consommation de courant plus faible. En tout Au coeur des choses À titre de comparaison, la figure 2b
état de cause, ces 2 dernières caractéris- La famille TTL évoquée quelques donne le schéma de principe d’un
tiques sont, nous allons le voir un peu plus lignes plus haut est sans doute, dans inverseur CMOS. Ce type de circuit

24 Elektor 11/2003
INFORMATIONS
+VCC

Vitesse vs Puissance
35

30
HCT

25

Vitesse [ns]
TTL
HC
20
Entrée Sortie

15
LV
LS AHC
10
S ALS AHC AC
AS AHCT
FCT
BCT ACT
5 74F
ALVT ABT LVT LVC
030317 - 12a ALVC
ALB AVC AUC
0
1.E+00 1.E-01 1.E-02 1.E-03 1.E-04 1.E-05
Figure 2a. Inverseur TTL bipolaire. Puissance [W]
030317 - 13

+VCC Figure 3. Vitesse vs puissance : un repère-étalon de performance.

sistors bipolaires qu’à des transis- Plus on se trouve dans le coin en bas à droite,
tors CMOS. plus le circuit est rapide et économe...
Les circuits intégrés en technologie Ce graphique utilise des valeurs typiques de
Entrée Sortie
CMOS consomment beaucoup moins puissance consommée et de vitesse des dif-
que leurs prédécesseurs bipolaires, férentes familles. Notons que pour la notion
vu qu’en principe un circuit CMOS de vitesse on utilise en fait la durée de trans-
ne consomme de courant que lors de fert, c’est-à-dire le temps nécessaire pour
la commutation. L’inconvénient de ce qu’un changement d’état à l’entrée ait un
type de circuit intégré est qu’en rai- effet sur la sortie. À titre d’exemple, le gra-
030317 - 12b
son de leur entrées à FET, ils sont phique correspondant à une porte ET (AND)
bien plus sensibles à l’électricité sta- de la figure 4 montre que le temps de trans-
Figure 2b. Inverseur CMOS. tique et aux courants d’entrée trop fert (propagation delay) est de 3 ns. Ce n’est
élevés. que 3 ns après que l’entrée est passée au
niveau haut que la sortie fait de même.
Notons que la durée est la même pour la tran-
+VDD
Paramètres importants sition haut/bas.
Lors de la conception d’un montage, Autre paramètre important, la marge de bruit
les critères auxquels un amateur est (noise margin). Ce nombre donne la différence
le plus sensible sont la disponibilité entre le niveau de tension pour une valeur
et le prix des composants requis. logique entre un port émetteur (driver) et
Sortie Plus le montage en question se récepteur (receiver). Il est partant possible de
Entrée décale vers le professionnel, plus la calculer une marge de bruit pour un « 0 »
vitesse et la consommation de puis- logique et pour un « 1 » logique :
sance deviennent des facteurs plus
importants lors du choix d’un com- Marge de bruit Sortie Haute =
posant donné ou d’une famille de VOH [émetteur] – VIH [récepteur]
030317 - 12c composants. On utilise souvent un Marge de bruit Sortie Basse =
nombre dit produit vitesse-puissance VIL [récepteur] – VOL [émetteur]
pour effectuer une comparaison
Figure 2c. Inverseur BiCMOS. entre les performances des diffé- Ainsi, si l’on doit calculer la marge de bruit
rentes séries logiques. Le graphique pour un « 1 » logique, celle-ci correspond au
de la figure 3 rend le produit d’un niveau de tension lorsque la sortie du port
intégré est constitué de transistors certain nombre de familles connues. émetteur (VOH) se trouve au niveau haut
FET de type NMOS et PMOS com-
plémentaires les uns des autres.
Entrée A
Ceci explique d’ailleurs l’acronyme
VCC
que cache la logique CMS : Comple- Y
mentary Metal Oxide Semiconductor A 0 ns 5 ns
Logic. La figure 2c montre, pour finir, Sortie Y

la structure interne d’un inverseur 030317- 14

BiCMOS : comme on pouvait s’y


attendre, il fait appel tant à des tran- Figure 4. Diagramme du retard au transfert introduit par une porte ET CMOS.

11/2003 Elektor 25
INFORMATIONS
5V VCC 5V VCC
Is VOH higher than VIH ? Rvr
diminué du niveau de tension auquel
Dvr 5TTL 5CMOS 3LVTTL 25CMOS 18CMOS
Is VOL less than VIL ? le port récepteur (VIH) détecte un
4V44 VOH 5TTL Yes No Yes* Yes* Yes*

5CMOS Yes Yes Yes* Yes* Yes*


« 1 » logique. Il en va de même dans
D R
3LVTTL Yes No Yes Yes* Yes*
le cas d’un niveau bas, les valeurs
3V5 VIH 25CMOS Yes No Yes Yes Yes* utilisées étant alors VIL et VOL.
18CMOS No No No No Yes Le facteur de marge de bruit n’est
3V3 VCC
* Requires VIH Tolerance pas uniquement pour fonction d’éva-
2V4 VOH 2V5 Vt 2V4 VOH 2V5 VCC
2V3 VOH 1V8 VCC luer l’insensibilité aux parasites (les
2V0 VIH 2V0 VIH valeurs élevées sont meilleures). Il
2V0 VIH
1V5 Vt 1V5 VIL 1V5 Vt 1V2 VOH permet également de voir sur cer-
1V17 VIH
1V2 Vt
0V9 Vt taines familles ont des niveaux com-
0V8 VIL 0V8 VIL 0V7 VIL
0V7 VIL patibles. Des valeurs de marge de
0V5 VOL 0V45 VOL
0V4 VOL 0V4 VOL
0V2 VOL
bruit négatives indiquent une incom-
0 GND 0 GND 0 GND 0 GND 0 GND patibilité !
5-V TTL
Standard TTL, ABT,
5-V CMOS
Rail-to-Rail 5V
3.3-V LVTTL
LVT, LVC,
2.5-V CMOS
AUC, AVC,
1.8-V CMOS
AUC, AVC,
Le dernier set de paramètres impor-
AHCT, HCT, ACT, Bipolar HC, AHC, AC ALVC, LV, ALVT ALVC, LVC, ALVT ALVC, LVC tants dont nous allons parler sont
030317 - 15
l’entrance (fan-in) et la sortance (fan-
out). Ces nombres indiquent le
Figure 5. Niveaux d’entrée/sortie (N.B. : utiliser, lors du calcul des marges de bruit et de la nombre de portes qu’une porte don-
compatibilité, les valeurs minimum de « Output Haut » et les valeurs maximales de « Output née est en mesure d’attaquer, cet
Bas ». La compatibilité donnée dans le tableau dotée d’un « * » ne vaut que dans le cas des élément étant fonction des courants
circuits intégrés capables de supporter une tension d’entrée élevée : on parle de « Vih
pouvant être fournis et drainés :
tolerance ». Cf. Les fiches de caractéristiques des circuits intégrés concernés).
Sortance Sortie Haute = IOH [émet-
teur] / IIH [récepteur]
Sortance Sortie Basse = IOL [émet-
Tableau 1. Panorama d’un certain nombre de familles. teur] / IIL [récepteur]
Courant
Compatibilité Commande Vitesse Comme on le voit, le calcul est fait
statique
Input Output Iol Ioh Icc Tpd max pour chacun des niveaux logiques :
le résultat le plus faible détermine en
Famille Technologie Vil/Vih Vol/Voh (mA) (mA) (mA) (ns) fait la sortance finale. Ce calcul ne
1,8 V vaut pas uniquement pour les portes
AUC CMOS CMOS CMOS 8 -8 0,01 2 d’une famille donnée, mais encore
2,5 V d’une famille à l’autre.
AVC CMOS CMOS CMOS 8 -8 0,04 2
3,3 V
ALVT BiCMOS CMOS LVTTL 24 -8 4,5 3,5 Tour d’horizon
LVT BiCMOS LVTTL LVTTL 64 -32 0,19 3,5 Après avoir passé en revue les para-
ALVC CMOS LVTTL LVTTL 24 -24 0,04 3 mètres les plus importants il est
LVC CMOS LVTTL LVTTL 24 -24 0,01 4 temps de faire un tour d’horizon.
ALB BiCMOS LVTTL LVTTL 25 -25 0,8 2 Dans le tableau 1 il est fait, pour un
AC CMOS CMOS CMOS 12 -12 0,02 8,5 certain nombre de familles, mention,
AHC CMOS CMOS CMOS 4 -4 0,02 11,9 outre de la tension d’alimentation et
LV CMOS LVTTL LVTTL 8 -8 0,02 14 de la technologie utilisée, sous la
5V dénomination de « compatibilité »,
FCT BiCMOS TTL TTL 64 -15 0,08 7 des valeurs des niveaux logiques.
ABT BiCMOS TTL TTL 64 -32 0,25 3,5 Ces valeurs sont développées dans
AHC CMOS CMOS CMOS 8 -8 0,04 7,5 la figure 5. Attention : ces valeurs
AHCT CMOS TTL CMOS 8 -8 0,04 7,7 n’ont qu’un titre indicatif. Il est pré-
AC CMOS CMOS CMOS 24 -24 0,04 6,5 férable, lors de calculs, d’utiliser les
ACT CMOS TTL CMOS 24 -24 0.04 8 valeurs tirées de la fiche de caracté-
74F Bipolar TTL TTL 64 -15 120 6
ristiques d’un composant spéci-
fique ! Cette remarque vaut égale-
BCT BiCMOS TTL TTL 64 -15 90 6,6
ment pour les valeurs de courant
HC CMOS CMOS CMOS 6 -6 0,08 21
d’attaque et en statique du
HCT CMOS TTL CMOS 6 -6 0,08 30
tableau 1. Tout comme le temps de
AS Bipolar TTL TTL 64 -15 143 7,5
transfert Tpd max, il s’agit soit de
ALS Bipolar TTL TTL 24 -15 58 10
moyennes ou de valeurs typiques
LS Bipolar TTL TTL 24 -15 95 12
pour une famille.
S Bipolar TTL TTL 64 -15 180 9
TTL Bipolar TTL TTL 16 -0,4 22 22

26 Elektor 11/2003
INFORMATIONS
Application Tableau 2. Panorama des fabricants.
Il est important, lorsqu’il s’agit de TI Fairchild Hitachi IDT ON Pericom Philips Toshiba
mettre de la logique numérique en ALS ALS – – – – ALS –
pratique, de tenir compte d’un cer- AS AS – – – – – –

Bipolaire
tain nombre de points. Il faut com- 74F F – – F – F –
mencer par vérifier s’il n’existe pas LS LS – – LS – – –
d’incompatibilité entre les diffé- S S – – – – – –
rentes versions de différents fabri- TTL TTL – – – – – –
cants. Chaque circuit intégré pos- ABT ABT ABT – – – ABT ABT
sède une dénomination propre grâce
BiCMOS
ALB – – – – – – –
à laquelle il est (pratiquement) tou- ALVT – – – – ALVT ALVT –
jours possible de trouver une fiche BCT BCT – – BC – – BC
de caractéristiques (sur Internet). Il LVT LVT LVT – – – LVT –
nous est impossible, pour des rai- AC/ACT AC/ACT AC/ACT – AC/ACT – – AC/ACT
sons de place, de vous donner toutes AHC/AHCT VHC – – VHC – AHC VHC
les options possibles (ce n’est pas ALVC VCX ALVC ALVC VCX ALVC ALVC VCX
pour rien que la bible en la matière,
AUC – – AUC – – AUC –
IC Master, comporte 3 volumes pour
AVC – – – – AVC AVC –
un total de quelque 4 000 pages
CMOS

CBT FST – FST/QS – PI5C – –


(remplacés depuis quelques années
CBTLV – – CBTLV – P13B – –
par un CD-ROM); nous vous propo-
CD4K CD4K – – MC1400 – – –
sons, en figure 6, la convention utili-
FCT – – FCT – FCT – –
sée par Texas Instruments sur ses
HC/HCT HC/HCT HC/HCT – HC/HCT – HC/HCT HC/HCT
circuits intégrés.
Il faut en outre, lors de la conception LV-A LVQ/LVX LV – LVQ/LVX – LV LVQ/LVX
d’un montage, tenir compte bien évi- LVC LCX LVC LVC/LCX LCX LCX/LPT LVC LCX
demment des courants d’entrée
maximum. IL faudra protéger les
entrées contre des crêtes de tension, ment d’éviter de longues postes lors de la mise sous tension, cette réduction
dues, par exemple à des décharges parallèles les unes aux autres pouvant prendre la forme de plans d’alimen-
électrostatiques. On pourra, à cet sachant que cela favorise le risque tation ou de masse (importants). Utilisez tou-
effet, prendre une paire de diodes de diaphonie (interférence d’une jours, en vue contrer ce phénomène, des
montées dans le sens inverse, l’une piste par rapport à une autre située condensateurs (dits de découplage) placés le
entre l’entrée et la ligne d’alimenta- à proximité). plus possible des lignes d’alimentation des
tion positive, l’autre entre l’entrée et Il faut veiller à ce que l’inductance circuits intégrés. Veillez à raccourcir au maxi-
la masse. Ces diodes dériveront les des lignes d’alimentation soit la plus mum partout les trajets suivis par les cou-
pics de tension protégeant ainsi l’en- faible possible pour éviter l’effondre- rants (CEM !).
trée. On trouve, sur le marché, non ment de la tension d’alimentation Ne jamais laisser « en l’air » (non connec-
seulement des diodes spécialement
conçues pour la protection contre les
Family
transitoires, mais même des circuits ABT/E
intégrés reposant sur le même prin-
cipe destinés, par exemple, à la pro-
AC/ACT
AHC/AHCT SN74 ABT H 16 2 244 A DGG R
ALB
ALS Standard Prefix Tape & Reel
tection, d’un coup d’un seul, d’un ALVC Military (54) Package Type
bus complet. À noter que la plupart ALVT Commercial (74) D,DW = SOIC
AS DB, DL = SSOP
des familles supportent l’entrée en AUC DBB,DGV = TVSOP
AVC DCT, DCU = TSSOP
contact avec une personne chargée BCT Special Feature Function DBV, DCK = SOT
CBT/LV/CB3x Blank = No special features
jusqu’à 24 V, de sorte que dans des CD4000 C = Configurable VCC
00
174
DGG, PW = TSSOP
FK = LCCC
conditions normales, cette protection F D = Level Shifting Diode 244 FN = PLCC
FB H = Bus Hold GB = CPGA
devrait être suffisante. FCT K = Undershoot Clamp GKE, GKF = LFBGA
GTL R = Damping Resistor on GQL = VFBGA
Il faut en outre veiller à raccourcir au GTLP Inputs/Outputs HFP, HS, HT, HV = CQFP
HC/HCT S = Schottky Clamping Diodes
maximum les liaisons inter-circuits HSTL Z = Power Up 3 State
J, JT = CDIP
N, NP, NT = PDIP
intégrés et entre ces derniers et le LS
Bit Width
PAG, PAH, PCA, PCB,
LV PM, PN, PZ = TQFP
monde extérieur. Aux vitesses éle- LVC Blank = Gates, MSI, and Octals PH, PQ, RC = QFP
LVT 1G = Single Gate Options RGY, RGQ = QFN
vées, des liaisons de forte longueur S 2G = Dual Gate Blank = No Options W, WA, WD = CFP
SSTL
ont vite fait de devenir des lignes de SSTV
3G = Triple Gate
8 = Octal IEEE 1149 (JTAG)
2 = Series Damping
Resistor on Outputs
YEA, YEP, YZA, YZP = DSBGA

transmission. Il est possible, par la TTL 16 = Widebus TM (16, 8, and 20) 3 = Level Shifter Device revision
TVC 18 = Widebus IEEE 1149.1 (JTAG) 4 = Level Shifter Blank = No Revision
mise en place de résistances de ter- VME 32 = Widebus+ TM (32 and 36 bit) 25 = 25Ω Line Driver Letter Designator A-Z
minaison, de contrer divers phéno- 030317 - 16

mènes tels que réflexions et autres


oscillations. Il est important égale- Figure 6. Dénominations utilisées par Texas Instruments.

11/2003 Elektor 27
INFORMATIONS
tée) une entrée non utilisée. Un niveau
logique indéfini peut entraîner une mise en
oscillation spontanée dont la porte concer- VCC RS
née ne sera pas seule à subir les effets : une Entrée
porte entrée en oscillation peut entraîner le Entrée & Sortie & Sortie ≥1 Sortie & Sortie
disfonctionnement de l’ensemble du circuit
intégré dont elle fait partie, si ce n’est pas Entrée Entrée
celui de l’ensemble du montage. La 030317 - 17

figure 7 vous propose 4 solutions possibles.


L’approche la plus simple consiste tout sim-
plement à interconnecter les entrées res- Figure 7. Ne pas laisser en l’air les entrées non-utilisées.
tées inutilisées d’un circuit multi-porte. Il
faudra dans ce cas-là tenir compte de la
sortance du circuit assurant la commande ! tenir compte des temps d’établisse- En guise de conclusion
Une autre solution, qui n’induit pas de pro- ment (set-up) et de maintien (hold).
blèmes de sortance, consiste à relier l’en- À tout prendre, ces notions sortent Nous vous proposons, dans le
trée à l’un des 2 niveaux logiques –dans la du cadre de cet article, mais en fait tableau 2, la liste (non exhaustive)
plupart des cas il s’agit de la tension d’ali- cela se résume à ce qu’il faut que les d’un certain nombre de fabricants et
mentation ou de la masse (la paire centrale entrées soient stables un certain des familles en cours de production
de la figure 7). En cas d’utilisation de cir- temps avant et un certain temps avec leurs abréviations. Le tableau 3
cuits intégrés TTL, on pourra intercaler une après l’arrivée d’une impulsion donne une liste quasi-complète des
résistance-série, Rs, entre la tension d’ali- d’horloge active. Si le sujet vous acronymes tels qu’on les trouve sur
mentation et une entrée non utilisée de intrigue, nous vous recommandons les boîtiers des circuits intégrés.
manière à limiter le courant drainé. la lecture des fiches de caractéris- (030317)
Il faut en outre, dans le cas de bascules bis- tiques et des notes d’application de
tables (flipflop), registres et verrous (latch) quelques fabricants notoires.

Tableau 3. Acronymes les plus courants de noms de fabricants.


AD Analog Devices MC Motorola
AM Advanced Micro Devices MN Micro Networks
AT Atmel NDS National Semiconductor
bq Benchmarq NE Signetics
CA RCA (analog) PI Pericom
CD RCA (digital) PM PMI ‘Analog Devices’
CL CComlinear Corp. PWM Siliconix
CS Crystal Semiconductor QL Quick Logic
CS Cherry Semiconductor QSI Quality Semiconductor
CY Cypress Semiconductor SA Signetics
DG Siliconix SD SGS Thomson
DS Dallas Semiconductor SE Signetics
DM National Semiconductor (digital) SG Silcon General
ED IElectronic Designs Inc, EDI SI Siliconix
EL Elantec SN Texas Instruments, TI (Standard)
EP Altera (Classic series) SNJ Texas Instruments, TI (MIL/QML Qualified)
EPC Altera (EPROM) SPT Signal Processing Technologies, SPT
EPF Altera (Flex series) SSD Samsung Electronics
EPM Altera (MAX series) SU Signetics
HA Hitachi (analog) SY Synergy Semiconductor
HAT Hitachi TA Toshiba
HD Hitachi (digital) TC Toshiba
HI Harris TD Pro-Electronics
HM Harris Microwave TL Texas Instruments (analog, Linear)
IDT Integrated Devices Technology, IDT TMS Texas Instruments
IRF International Rectifier X Xicor
IP Integrated Power XC Xilinx
LM National XR Exar Corp.
M Mitsubishi uA Fairchild
MACH Vantis (MACH, PLD) UC Unitrode integrated circuits
MAX Maxim Z Zilog
MB Fujitsu ZD Zeltex

28 Elektor 11/2003
MINI-PROJET

Indicateur
de surchauffe
Alarme universelle
Burkhard Kainka

La crainte de tout possesseur de PC : un jour, le ventilateur se bloque sans ne


moindre signal à la suite d’un durcissement du lubrifiant du roulement, la
température à l’intérieur du PC ne cesse d’augmenter et à un moment ou à un
autre les dommages sont irrémédiables. Il est indéniable qu’un avertissement
précoce, grâce au mini-projet décrit ici, serait le bienvenu.

courants peuvent supporter jusqu’à


150 °C. Il ne faut pas oublier que
nous mesurons la température à l’ex-
térieur du boîtier et que de ce fait à
l’intérieur la température est sensi-
blement plus élevée. Une tempéra-
ture de 40 °C au niveau de la tôle
extérieure du boîtier paraît de ce fait
une température se justifiant parfai-
tement. Rien n’interdit non plus
d’opter pour une valeur de tempéra-
ture différente pour peu que l’on
remplace R2 par une résistance
d’une autre valeur. On pourrait éga-
lement envisager de mettre à cet
endroit un ajustable qui permettra
de rendre variable le réglage de ce
paramètre.
La valeur à donner à R2 dépend de la
résistance du capteur lorsque celui-
Le circuit représenté en figure 1 utilise, désactive pas automatiquement ci se trouve à sa température de
comme capteur de température, une résis- lorsque la température a retrouvé déclenchement. Le capteur NTC pré-
tance NTC (à Coefficient de Température une valeur normale, il faut pour cela sente une résistance de 10 kΩ à
Négatif), approche simple et bon marché. Il appuyer sur le bouton-poussoir 25 °C. Lorsqu’il se trouve à une tem-
suffit, après l’avoir isolé, de fixer ce capteur Reset, S1. Ceci permet d’être averti pérature de 40 °C sa résistance est
de température à l’extérieur sur le coffret du d’une surchauffe passagère ayant tombée à 5 kΩ seulement. Et c’est
PC. Lorsque l’on atteint à cet endroit une eu lieu plus tôt. très exactement à ce moment que le
température de 40 °C, une LED de signali- Il peut sembler, à première vue, que circuit déclenche l’alarme. On peut
sation s’allume, un résonateur se manifeste 40 °C soit une valeur de température dire que l’on a, en règle générale,
ou une installation de pulvérisation automa- relativement faible lorsque l’on sait déclenchement lorsque le capteur R1
tique est activée. Notons que l’alarme ne se que les semi-conducteurs au silicium atteint une valeur égale à la moitié

30 Elektor 11/2003
MINI-PROJET
de la résistance R2. Il suffit partant condensateur à l’intérieur du
R1
de connaître la valeur de la résis- domaine défini par ces 2 seuils. Les D1

tance aux températures souhaitées comparateurs servent ici à une com- -Θ 10k
pour que le dimensionnement de R2 paraison avec une valeur-limite de NTC R3

ne pose plus de problème. Le température. Lors de la mise sous

2k2
4 8
tableau 1 vous permettra de faire le tension du circuit, un condensateur 7
R
DIS
bon choix. Nous avons également définit un état de réinitialisation par- IC1 K1
prévu des valeurs de température faitement établi. 2
TR OUT
3

négatives pour le cas où l’on vou- Cependant, dès que la tension aux TLC555
bornes du capteur à 40 °C et 5 kΩ
6
drait utiliser ce montage pour sur- THR
R2 CV
veiller un installation de congélation. atteint la valeur des 2/3 de la tension S1
C1
5 1

10k
S’il devait vous être impossible de d’alimentation, le circuit intégré
100n
mettre la main sur une NTC de commute et déclenche l’alarme. Il
10 kΩ, rien d’interdit d’en utiliser est possible de couper l’alarme par 030017 - 11
une autre. L’important est de veiller action sur la touche de remise à zéro,
à conserver le rapport entre R1 et R2. mais elle se coupe également d’elle-
En cas d’utilisation d’une NTC de même lorsque la tension est retom- Figure 1. Un 555 qui se demande bien ce qu’il
4,7 kΩ, R2 devrait avoir une valeur bée au 1/3 de la tension d’alimenta- fait ici.
de 4,7 kΩ si l’on veut un déclenche- tion. Avec le dimensionnement
ment de l’alarme à une température adopté pour 40 °C cette situation
de 40 °C. apparaît lorsque la température a
chuté jusqu’à quelque +10 °C,
lorsque la résistance du capteur est
L’électronique remontée à 20 kΩ environ.
Le circuit temporisateur du type 555, On pourra utiliser la petite platine
en version CMOS dans le cas pré- que l’on aura gravée à partir du des-
sent pour réduire la consommation, sin des pistes représenté en figure 3
intègre une paire de comparateurs pour réaliser ce montage. Le fichier
qui commutent à très exactement correspondant est disponible au
1/3 et 2/3 de la tension d’alimenta- téléchargement depuis notre site
tion et attaquent une bascule RS Internet à l’adresse :
(figure 2). Comme cela est la cas www.elektor.fr/pcbs/pcbs.htm.
d’habitude avec une bascule (flip- Notez qu’il est également possible,
flop) monostable ou astable, on a par le biais de thePCBShop, Figure 2. Structure interne d’un 555.
chargement et déchargement d’un www.thepcbshop.com, d’obtenir

une platine gravée.


Vous ne devriez pas rencontrer de problème
ROTKELE )C( (C) ELEKTOR
lors de la mise en place des composants.
D1
(030017)
IC1

C1

S1
R2

R3

030017-1
1=710030 030017=1
R1

- K1 +

Liste des composants


Figure 3. Une mini-platine pour un mini-circuit. Résistances :
R1 = NTC 10 kΩ *
Résistance Valeur recommandée R2 = 10 kΩ*
Température R3 = 2kΩ2
du capteur pour R2
–20 °C 130 kΩ 270 kΩ
Condensateurs :
–10 °C 68 kΩ 130 kΩ C1 = 100 nF
0 °C 37 kΩ 75 kΩ
+10 °C 21 kΩ 43 kΩ Semi-conducteurs :
+20 °C 13 kΩ 27 kΩ D1 = LED
+25 °C 10 kΩ 20 kΩ IC1 = TLC555
+30 °C 7,9 kΩ 16 kΩ
+40 °C 5,0 kΩ 10 kΩ Divers :
+50 °C 3,3 kΩ 6,8 kΩ S1 = bouton-poussoir unipolaire à contact
+60 °C 2,2 kΩ 4,3 kΩ travail
K1 = 2 picots de soudure
+70 °C 1,5 kΩ 3 kΩ

11/2003 Elektor 31
INFORMATIONS

Bus de données
Dans les circuits électroniques
Hannes Nordmann

Cet article est consacré à quelques différences fondamentales entre les


différents types de bus dans les circuits électroniques, à leurs avantages
et à leurs inconvénients. Il compare l’aptitude de plusieurs bus série à
fonctionner dans différents systèmes.

Le mot « bus » ne manque pas d’évoquer le Système-source Moyen de transport Système(s)-cible


transport de passagers d’un point à un autre.
Bien que cet article ne traite pas des autobus,
il existe une certaine similitude, car les bus de
données constituent aussi une sorte de moyen
de transport. L’autobus transporte des passa-
gers et le bus de données –surprise– des don-
nées. Pour transmettre efficacement les don-
nées de l’équipement périphérique dans les 2
Bloc de
sens, un bus de données doit faire preuve données
par ex.
d’une capacité d’intégration poussée dans 0100.0110
d’autres systèmes (appareils et leurs combi-
naisons) et (si nécessaire) doit pouvoir gérer Adapter les données au bus
un nombre élevé de composants. Points cru-
ciaux dans l’évaluation d’un système de bus :

– Quelle doit être la vitesse de transmission


des données ?
– Quel est le nombre de composants devant Récepteur de données Câble Contrôleur
être individuellement adressables ? (esclave) (maître de bus)
030148 - 11
– Le coût du matériel joue-t-il un rôle impor-
tant ?
Figure 1. Tout bus est un moyen de transport.
Les bus de données peuvent être classés
selon les catégories suivantes : série/paral-
lèle et synchrone (avec horloge)/asynchrone qu’on en trouve par exemple dans peut déjà se faire une idée des avan-
(sans horloge). les domaines de la sécurité ou des tages et désavantages de ces 2 sys-
loisirs. tèmes de bus. Le bus série, qui ne
Le bus parallèle possède généralement qu’une seule
Le bus de données parallèle dispose d’au Le bus série ligne de données, offre un débit de
moins 8 lignes de données bidirectionnelles. Il Un bus série envoie et reçoit les don- transmission peu élevé. Le hardware
existe actuellement des microcontrôleurs nées en série par, dans la plupart du bus parallèle est très complexe et
capables de gérer des bus de données dont des cas, moins de 3 lignes. Autre- ses nombreuses connexions peuvent
la largeur, qui peut atteindre 32 bits, permet ment dit, les bits de données du mot devenir une source de problèmes, en
d’obtenir un débit de données élevé. Ces à transmettre sont envoyés succes- particulier lorsque les cartes sont de
microcontrôleurs servant de DSP (processeurs sivement. petite taille.
de signaux numériques) sont destinés aux Outre les lignes de données, la plu-
systèmes gourmands en temps de calcul tels À ce stade de la comparaison, on part des bus parallèles comportent

32 Elektor 11/2003
INFORMATIONS
VCC cation « classique » est celui des mémoires
EEPROM de téléphones, de téléviseurs et
d’autres produits de l’électronique grand
public dont les valeurs sont rarement modi-
SDA fiées. Par exemple : mémoire de numérotation
SCL fixe dans les téléphones numériques ou don-
Émetteur/ Récepteur Émetteur/ Émetteur Émetteur/
nées de syntonisation (accord) H.F. dans les
Récepteur Esclave Récepteur Maître Récepteur téléviseurs ou les récepteurs satellite.
Maître Esclave Maître

030148 - 12

Le bus I2C
Figure 2. Structure physique d’un bus I2C. Le système de bus I2C (Inter Integrated Cir-
cuit), qui équipe depuis une bonne vingtaine
d’années une grande partie de l’électronique
grand public, a été conçu par l’entreprise Phi-
lips. Il possède 2 lignes bidirectionnelles de
SDA
données et d’horloge : SDA (Serial Data) et
SCL (Serial Clock) qui lui permettent de com-
mander en mode 7 bits 27 = 128 puces diffé-
rentes (des adresses 10 bits sont aussi dis-
SCL 1–7 8 9 1–7 8 9 1–7 8 9 ponibles à partir de la version 1.0 de 1992). La
S P structure générale du bus I2C (figure 2) est
Condition ADRESSE R/W ACK DONNÉES ACK DONNÉES ACK Condition basée sur l’interconnexion de toutes les
de DÉPART d’ARRÊT
030148 - 13
puces par SDA et SCL.
Contrairement au bus Microwire, le bus I2C
ne choisit pas d’esclave au moyen d’une ligne
Figure 3. Transmission des données dans le bus I2C. séparée. Il dispose d’un protocole d’adres-
sage spécifique qui permet de commander
individuellement et sans risque de confusion
plusieurs lignes de commande, par tés particulièrement élevé. Il existe chaque puce faisant partie de la configura-
exemple une ligne d’horloge (parfois un grand nombre de bus synchrones tion. Il faut donc que chaque puce dispose
dénommée aussi STROBE ou basés sur un signal d’horloge ; le d’une adresse unique permettant d’entrer en
ENABLE) synchronisant tous les cahier des charges de chacun contact avec elle.
transferts. Dans les bus asyn- d’entre eux reflète exactement son Chaque transmission via le bus série est ini-
chrones, le signal d’horloge est rem- domaine d’utilisation. tialisée par une séquence de départ (« Start »)
placé par une « poignée de main » Considérons l’exemple du bus Micro- et une séquence d’arrêt (« Stop »). Le bus I2C
(handshake). wire. Il sert dans la plupart des cas est inactif entre « Stop » et « Start ». Les résis-
Dans ce cas, l’émetteur place les au transfert sériel de données dans tances de charge rappellent la ligne SDA au
données sur le bus et émet un signal des EEPROM de faible capacité (par niveau logique haut. Les impulsions d’horloge
(Strobe) prévenant le récepteur qu’il exemple le composant 93C46 –une de SCL sont habituellement aussi arrêtées.
peut interroger les lignes de don- mémoire de 64 x 16 bits). Ce bus est Toute la séquence d’adressage et de transfert
nées. Le récepteur prend en charge utilisé, bien que rarement, dans les de données entre maître et esclave se déroule
les données dont il confirme la nombreux appareils de l’électronique donc entre « Start » et « Stop ». Un accusé de
réception en envoyant un signal grand public, par exemple dans les réception (ACK) à la fin de chaque octet
(Acknowledge). Ce type de trans- mémoires de programmes des récep- transmis permet d’éviter les erreurs de trans-
mission asynchrone des données est teurs satellite. Son manque total de mission qui pourraient se propager dans l’ap-
basé sur une « transaction entrela- flexibilité est en effet un grand désa- plication. Cet ACK est envoyé au maître par
cée » (interlocked communication). vantage : le choix de chaque puce de l’esclave adressé lorsque le transfert s’est
Cette méthode présente un avan- réception (esclave) nécessite une effectué correctement.
tage décisif par rapport à la trans- ligne du microcontrôleur, un véri- La figure 3 montre que l’adresse esclave de
mission synchrone basée sur un table gaspillage de matériel. Il faut 7 bits est suivie d’un bit supplémentaire, la
signal d’horloge : l’entrelacement du donc 10 lignes de commande de direction des données. En effet, la plupart des
« dialogue » offre un bon niveau de sélection de la puce (Chip Select) puces I2C, par exemple l’extension de ports
protection contre les perturbations pour communiquer avec 10 puces PCF8574, peuvent aussi bien lire qu’écrire.
dues au matériel. Microwire. Outre les lignes « Chip Dans l’exemple, « lire » signifie simplement
Select » et horloge, le bus Microwire « interroger les ports de la puce », alors que
comporte 2 lignes de données (IN et « écrire » veut dire « positionner les ports à
Le bus Microwire OUT), ce qui le place dans la catégo- des niveaux logiques ».
En dépit de leurs performances rela- rie des bus à 4 fils. C’est pourquoi on Le bus I2C se prête particulièrement bien à
tivement modestes, les bus syn- le trouve presque exclusivement l’échange de données entre micromodules
chrones basés sur un signal d’hor- dans les systèmes « maître unique – dans l’électronique de divertissement et
loge offrent un nombre de possibili- esclave unique ». Un champ d’appli- grand public. En effet, le nombre relativement

11/2003 Elektor 33
INFORMATIONS
élevé de participants potentiels au bus per- CARTOGRAPHIE du DS2401
met de raccorder divers capteurs et action-
Code CRC 8 bits Numéro de série 48 bits Code de famille 8 bits (01h)
neurs à profusion.
MSB LSB MSB LSB MSB LSB
030148 - 14
Le bus 1-Wire
Il existe aussi un bus « 1-Wire » (dénommé Figure 4. Un identifiant de 64 bits vraiment unique.
aussi MicroLAN) de Dallas Semiconductor
dont toutes les transactions s’effectuent par
une unique ligne de données. Cette ligne de puce 1-Wire d’une catégorie. Ajou- puissance que ces fonctions et
données fournit même le courant des puces tons encore que le composant d’autres caractéristiques mar-
1-Wire. Le « bus à 1 fil » en possède donc en DS2401 ne contient qu’un identifiant quantes confèrent au bus de don-
fait 2 (la ligne de données et la masse, bien qui peut être lu mais dont la valeur nées 1-Wire est reflétée dans le
entendu). ne peut pas être modifiée. On se grand nombre de possibilités d’ap-
Cette forme d’alimentation se nomme aussi trouve donc en présence d’une sorte plication.
« alimentation parasite » (parasitic power). On de puce d’identification 1-Wire. L’oc- Le bus 1-Wire est le système idéal
n’a rien sans rien : la simplicité du hardware tet de poids fort est un total de pour des appareils toujours plus
se paie au niveau du logiciel qui doit assurer contrôle CRC (Cyclic Redundancy « intelligents » disposant d’un grand
la fiabilité de la transmission des informations. Check) basé sur les 7 octets précé- nombre de capteurs et d’action-
L’astuce : la base de temps présente dans dents qui permet de déceler une neurs. Mais plus les esclaves raccor-
chaque puce permet de distinguer les erreur lors de la transmission de dés à un bus série sont nombreux et
signaux entrants selon leur contenu logique. l’identification de la puce. Le carac- plus celui-ci s’approche de ses
Pour envoyer un « 1 » logique à la puce, le tère unique de chaque puce réside limites électriques et télématiques.
maître positionne le niveau de la ligne de donc dans les 48 bits médians – ce Le bus 1-Wire permet toutefois de se
données à la masse pendant 15 µs au plus. qui explique que le nombre de pos- tirer assez élégamment de cette
Un « 0 » logique est représenté par un niveau sibilités soit 248 = 2,8⋅1014. Ce situation. Il suffit en effet de lui
bas d’au moins 60 µs. nombre élevé de participants poten- adjoindre un composant coupleur de
Le délai entre les 2 états, qui s’appuie sur une tiels au bus permet de se servir du bus spécial (par exemple le DS2409
« analyse dans le pire des cas » (worst-case DS2401 comme d’une sorte de combiné au DS2406) qui le divise en
design), est suffisamment long pour que numéro de série électronique, par plusieurs branches secondaires pour
d’éventuels décalages temporels (dus à la exemple pour les cartes de circuits diminuer sensiblement sa charge.
dispersion des caractéristiques du produit) imprimés ou pour d’autres appareils Parmi les applications MicroLAN
puissent être tolérés dans la plupart des cas. électroniques. réussies, citons un contrôle d’accès
Le bus 1-Wire est donc un système de bus Cette forme de communication à (public) à système de commande
codé PWM. sens unique ne constitue heureuse- centralisé. Le grand nombre d’iden-
Les avantages d’un réseau 1-Wire sautent ment pas l’ensemble des possibilités tités disponibles permet de saisir de
aux yeux : matériel réduit au minimum, du bus 1-Wire. Il existe en effet, outre nombreux composants.
baisse des coûts de développement et de pro- ces puces ne servant que d’identi- Le réalisateur du bus 1-Wire a aussi
duction et possibilité de gérer (théorique- fiant, un nombre sans cesse crois- développé une sorte de « comprimé »
ment) légèrement plus de 2,8◊1014 puces de sant de puces 1-Wire les plus électronique en métal, le « iButton »,
la même famille. Ce nombre est basé sur les diverses. Le spectre s’étend des utilisé par exemple dans les sys-
64 bits de l’identification complète de la puce simples EEPROM aux CAN multiples tèmes de paiement et le contrôle
(figure 4) dans la ROM (en l’occurrence, celle hautes performances, en passant par d’accès industriel. Il se distingue par
du composant DS2401). les horloges en temps réel à comp- sa résistance extrême aux influences
Le code « famille » est identique pour chaque teur d’événements aux multiples extérieures (figure 5). L’accès est
possibilités de programmation. Ces enregistré électriquement dès qu’un
puces possèdent aussi 248 numéros de ces petits circuits intégrés
de série virtuels dont un seul peut (16 mm de diamètre) est introduit
exister à la fois. Cette possibilité dans un micro-terminal pour vérifi-
donne, en quelque sorte, un cation des données. Ils survivent
« cachet » particulier au bus 1-Wire, sans peine à des forces de 3 chiffres
mais les choses n’en restent pas là : en Newton, ce qui correspond à un
les réalisateurs du protocole ont bon coup de pied. Feriez-vous l’essai
encore implémenté d’autres caracté- avec une carte à puce ?
ristiques et fonctions inhabituelles. (030148)
C’est ainsi que le maître du bus peut
aussi, par exemple, rechercher de
façon autonome toutes les identifi- Adresses Internet
cations des puces raccordées au bus
Dallas Semiconductor www.dalsemi.com
(Search ROM) ou envoyer simultané-
ment une instruction à toutes les IButton www.ibutton.com
Figure 5. iButton servant de bague. puces raccordées (Skip ROM). La Maxim Integrated www.maxim-ic.com

34 Elektor 11/2003
11/2003

MAX740x MAX740x
Filtre passe-bas SC elliptique Filtre passe-bas SC elliptique
du 8ème ordre du 8ème ordre
Fonctions spéciales analogique Fonctions spéciales analogique
INFOCARTE 11/2003 INFOCARTE 11/2003
Caractéristique de filtre du MAX7400/MAX7404 Fabricant diaire d’un signal externe. La broche OS permet un
Maxim Integrated Products réglage précis du niveau de l’offset de sortie. Le
(VDD = +5 V pour MAX7400, VDD = +3 V pour MAX7404 http://pdfserv.maxim-ic.com/arpdf/ MAX7400/MAX7404 atteint une réjection de la
sortie de filtre OUT chargée à 10 kΩ || 50 pF, SHDN = VDD, VCOM = VOS = VDD/2, MAX7400-MAX7407.pdf bande de coupure de 82 dB et une pente de 1,5. Si
fCLK = 100 kHz, TA = TMIN à TMAX, valeur typique à +25 °C) les modèles MAX7403/MAX7407 atteignent une
Caractéristiques : réjection de la bande de coupure de 60 dB seule-
Elektor

– Filtre passe-bas elliptique du 8ème ordre ment, mais leur pente est plus importante, étant de
– Faibles valeurs de bruit et de distorsion 1,2. La relation directe entre la fréquence d’horloge
– Fréquence de coupure ajustable entre 1 Hz et et la fréquence de coupure simplifie le développe-
MAX7400/MAX7404 (r = 1.5) MAX7400/MAX7404 (r = 1.5) MAX7400/MAX7404 (r = 1.5)
10 kHz par le biais du signal d’horloge ment et la conception du filtre. Les MAX740x sont
FREQUENCY RESPONSE PASSBAND FREQUENCY RESPONSE PHASE RESPONSE – Rapport horloge:fréquence de coupure : 100:1 disponibles en boîtier SO et DIP à 8 broches.
20 0.24 0
MAX7400/03-01

MAX7400/03-02

MAX7400/03-03
fC = 1kHz fC = 1kHz fC = 1kHz – Se contente d’une tension d’alimentation asymé-
0 0.20 -80
trique :
0.16 -160

PHASE SHIFT (DEGREES)


-20 +5 V (MAX7400 et MAX7403) Application typique :
0.12 -240
+3 V (MAX7404 et MAX7407) Émetteur de mesure, Elektor octobre 2003
GAIN (dB)

GAIN (dB)

-40
0.08 -320
-60 – Faible consommation de courant
0.04 -400
-80
2 mA (en fonctionnement) VSUPPLY
0
0,2 µA (en mode shutdown)
-480
-100 -0.04 -560 0.1µF
– Boîtier plat 8 broches SO et DIP
-120 -0.08 -640 VDD
0 1 2 3 4 5 0 202 404 606 808 1010 0 300 600 900 1200 1500 – Offset d’entrée : ±5 mV SHDN
INPUT FREQUENCY (kHz) INPUT FREQUENCY (Hz) INPUT FREQUENCY (Hz)
INPUT IN OUT OUTPUT
Domaines d’application :
– Anti-repliement (anti-aliasing) pour CAN MAX7400
Paramètre çondition Min. Typ. Max. Unité MAX7403
– Filtre en aval de CNA
CLOCK CLK
MAX7404 COM
fIN = 0,371⋅fC -0,20 -0,10 0,20 – Station de base CT2 MAX7407
– Traitement de la parole GND
OS 0.1µF
fIN = 0,587⋅fC -0,20 0,02 0,20 – Électronique pour coussin de protection (airbag)
fIN = 0,737⋅fC -0,20 -0,08 0,20
Description :
fIN = 0,868⋅fC -0,20 0,06 0,20 Le MAX740x est un filtre passe-bas elliptique du
8ème ordre travaillant à l’aide de condensateurs Formes de boîtier et brochage
fIN = 0,940⋅fC -0,20 -0,03 0,20 commutés. Il existe des versions travaillant à une
Gain relaté au
fIN = 0,988⋅fC tension asymétrique de, selon le cas, +3 et +5 V; la TOP VIEW
gain en tension -0,20 0,09 0,25 dB
consommation de courant est de 2 mA. L’utilisateur
continue
fIN = 1,000⋅fC -0,20 0,02 0,25 peut choisir une fréquence de coupure entre 1 Hz COM 1 8 CLK
et 10 kHz. Ces caractéristiques destinent le
fIN = 1,500⋅fC -82 -75 MAX740x aux applications telles que filtre anti- IN 2 7 SHDN
MAX7400
fIN = 1,601⋅fC repliement et filtre numérique/analogique de sortie GND 3 MAX7403 6 OS
-84 -78
à faible consommation. En mode shutdown, le MAX7404
fIN = 2,020⋅fC -83 -78 MAX740x ne consomme que 0,2 µA. VDD 4 MAX7407 5 OUT
Le MAX740x peut être cadencé en interne (par le
fIN = 4,020⋅fC -85 -78 biais d’un condensateur externe) ou par l’intermé- SO/DIP
35
11/2003
MAX740x MAX740x
Filtre passe-bas SC elliptique Filtre passe-bas SC elliptique
du 8ème ordre du 8ème ordre
Fonctions spéciales analogique Fonctions spéciales analogique
INFOCARTE 11/2003 INFOCARTE 11/2003
Type Plage de température Boîtier Caractéristique de filtre des MAX7403/MAX7407
MAX740xCSA 0 à 70 °C SO8
MAX740xCPA 0 à 70 ° DIP8 (VDD = +5 V pour MAX7403, VDD = +3 V pour MAX7407,
MAX740xESA –40 à +85 °C SO8 sortie de filtre OUT chargée à 10 kΩ || 50 pF, SHDN = VDD, VCOM = VOS = VDD/2,
MAX740xEPA –40 à +85 °C DIP8 fCLK = 100 kHz, TA = TMIN à TMAX, valeur typique à +25 °C)

Elektor
Type Comportement de filtre Tension de service
MAX7400 elliptique r = 1,5 +5 V MAX7403/MAX7407 (r = 1.2) MAX7403/MAX7407 (r = 1.2) MAX7403/MAX7407 (r = 1.2)
FREQUENCY RESPONSE PASSBAND FREQUENCY RESPONSE PHASE RESPONSE
MAX7403 elliptique r = 1,2 +5 V 40 0.32 0

MAX7400/03 04

MAX7400/03 05

MAX7400/03 06
fC = 1kHz fC = 1kHz fC = 1kHz
MAX7404 elliptique r = 1,5 +3 V 20 0.24 -80

MAX7407 elliptique r = 1,2 +3 V

PHASE SHIFT (DEGREES)


0 0.16 -160

-20 0.08 -240

GAIN (dB)

GAIN (dB)
-40 0 -320
Broche Nom Fonction
-60 -0.08 -400
Entrée commune, mise en interne à la moitié de la tension d’alimentation, condensa- -80 -0.16 -480
1 COM teur externe (0,1 µF) vers la masse requis. La tension de polarisation interne peut -100 -0.24 -560
être fournie de l’extérieur -120 -0.32 -640
0 1 2 3 4 5 0 202 404 606 808 1010 0 240 480 720 960 1200
2 IN Entrée du filtre INPUT FREQUENCY (kHz) INPUT FREQUENCY (Hz) INPUT FREQUENCY (Hz)

3 GND Masse
4 VDD Alimentation positive (+5 V pour MAX7400/MAX7403, +3 V pour MAX7404/MAX7407)
5 OUT Sortie du filtre
Paramètre Condition Min. Typ. Max. Unité
Réglage de l’offset par tension de polarisation externe; s’il n’est pas nécessaire,
6 OS fIN = 0,408⋅fC
connecter cette broche à COM –0,20 –0,11 0,20
7 SHDN Entrée de shutdown. Bas = Shutdown, Haut = fonctionnement normal fIN = 0,640⋅fC –0,20 0,02 0,20
Entrée d’horloge. Pour l’obtention d’un signal d’horloge interne on connecte un
8 CLK condensateur externe COSC à la masse. L’application d’un signal d’horloge externe se fIN = 0,784⋅fC –0,20 –0,06 0,20
fera directement à CLK, ce signal écrasant l’oscillateur interne.
fIN = 0,902⋅fC –0,20 0,10 0,20

fIN = 0,956⋅fC –0,20 –0,02 0,20


Gain relaté au
gain en tension fIN = 0,992⋅fC –0,20 0,14 0,30 dB
Valeurs maximales
continue
Tension par rapport à la masse VDD (MAX7400/MAX7403) –0,3 à +6 V fIN = 1,000⋅fC –0,20 0,09 0,30
VDD (MAX7404/MAX7407) –0,3 à +4 V
fIN = 1,200⋅fC –58 –50
IN, OUT, COM, OS., CLK –0,3 à (VDD +0,3 V)
fIN = 1,261⋅fC –59 –54
SHDN –0,3 à +6 V
Durée de tenue à un court-circuit 1s fIN = 1,533⋅fC –60 –54
Puissance dissipée en continu (TA = +70 °C) SO 471 mW
fIN = 2,875⋅fC –60 –54
DIP 727 mW

36
LOISIRS

Tachymètre
pour modélisme
À capteur optique
Paul Goossens

Les moteurs à explosion utilisés dans le monde du modélisme requièrent


un réglage précis si l’on veut qu’ils soient en mesure de fournir les
meilleures performances. L’un des facteurs de mesure les plus importants
dans ce cadre est le régime à pleine puissance. Le présent montage
permet de mesurer la vitesse de rotation d’un moteur de ce type si tant
est que celui-ci actionne une hélice ou qu’il soit doté d’un repère blanc.

Il est indispensable, si l’on veut obtenir les mètre de bonne qualité, il devient rer différents moteurs de modèles
performances maximales d’un moteur pour possible de régler le carburateur au identiques ou proches. Le peaufi-
modèle réduit, de pouvoir mesurer avec pré- « quart de poil » pour l’obtention de nage d’un tel réglage est une affaire
cision son régime. Si l’on dispose d’un tachy- la puissance maximale et de compa- de longue haleine vu le nombre de
paramètres qu’il intègre, le type
d’hélice, les spécificités du carbu-
rant, le modèle de bougie, sont tous
des facteurs influant sur le régime
maximal pouvant être atteint.
Les applications potentielles de ce
tachymètre ne se limitent pas à la
mesure du régime de moteurs pour
modèles réduits. Il est possible, en
principe, de doter d’un repère blanc
m’importe quel axe tournant, pour
en mesurer ensuite, à l’aide de ce
montage, la vitesse de rotation. Il est
préférable, s’il s’agit d’un axe de
métal brillant, de faire un trait de
peinture noir mat; nous reviendrons
à ce genre de détails lorsque nous
aborderons la pratique.

Capteur
Il est facile, dans le cas d’un moteur
à essence, de mesurer le régime; il
suffit de mesurer la fréquence des
impulsions arrivant à l’une des bou-
gies. Malheureusement, les moteurs

38 Elektor 11/2003
LOISIRS

LED D2

CAPTEUR T1

SOLEIL CAPTEUR T1

024111 - 12
024111 - 13

Figure 2. La lumière de la LED est dans ce cas-


Figure 1. Le capteur détecte la transition lumière/ombre de la lumière solaire là réfléchie par les pales de l’hélice pour être
incidente. mesurée ensuite.

à bougie courants dans le monde du nature. Nous allons disposer à proxi- Durée de mesure fixe
modélisme ne comportent pas de mité immédiate du capteur, sur l’ins-
bougie, de sorte que cette technique trument de mesure, une source de Bien. Il nous faut donc commencer par effec-
de mesure est inutilisable. Il va nous « lumière » auxiliaire prenant la forme tuer une mesure de fréquence. Il existe
falloir partant de trouver une autre d’une LED IR (infrarouge) qui n’« illu- 2 techniques standard pour ce faire. La pre-
solution. L’idéal serait de ne pas mine » pas le capteur directement mière consiste à compter le nombre d’impul-
avoir à monter de composant sup- mais émet son rayonnement en direc- sions relevées au cours d’une durée bien défi-
plémentaire sur l’avion, tout gramme tion de l’hélice. Les pales de l’hélice nie (porte). La fréquence mesurée répondant
additionnel ajouté à un modèle réfléchissent périodiquement en à la formule :
volant en est un de trop. direction du capteur, réflexions qu’il nombre d’impulsion mesurées
f = –––––––––––––––––––––––––––
Même de nos jours, la grande majo- est possible de mesurer (figure 2). temps
rité des modèles réduits possèdent
une hélice fixée directement sur formule dans laquelle le temps (exprimé en
l’arbre moteur. Dans ces conditions, Mesurer secondes) reste toujours le même. Si nous
la vitesse de rotation de l’hélice est La fréquence du signal fourni par le adoptons une durée fixe de 1 seconde, la pré-
égale au régime du moteur. IL capteur est en relation directe avec cision de cette mesure est de ±1 Hz. Dans
devient possible, en disposant un la vitesse de rotation. Dans le cas notre cas, cette fréquence sera à multiplier
capteur optique devant l’hélice de d’une hélice bipale, le faisceau par 60 et à diviser par le nombre de pales
telle manière à ce que, lors de lumineux sera interrompu 2 fois par d’hélice.
chaque passage d’une pale de l’hé- tour, avec une hélice tripale il y Dans le cas d’une hélice bipale la précision
lice, le capteur soit mis à l’ombre, de aura 3 interruptions par tour et passera à :
déterminer la fréquence de rotation ainsi de suite. Il est ainsi facile, ±1 Hz x 60 / 2 = ±30 tr/mn.
des pales (cf. figure 1). lorsque l’on connaît la fréquence, Nous aimerions bien, si possible, une résolu-
Cette méthode requiert cependant de dériver le nombre de tours par tion de 1 tr/mn (N.B. : cette résolution n’est
une luminosité ambiante suffisante, seconde. Un tachymètre classique pas standard, la plupart des tachymètres
la différence entre la présence ou non indique le régime en tours/mn et fournissent une indication x100, de sorte que
d’une ombre devant être suffisam- non pas en tours/s. Ceci implique la résolution est de 100 tr/mn). Il nous suffi-
ment marquante pour que le capteur une multiplication par 60 de la rait de multiplier par l’intermédiaire 0 la
puisse la détecter. Il est cependant valeur de la fréquence de l’arbre durée de mesure pour obtenir la résolution
possible, si le niveau de lumière pour obtenir la valeur en tours/mn souhaitée. Cela signifie malheureusement
ambiante devait s’avérer insuffisant, (RPM pour Revolutions Per Minute que nous n’aurions dans ce cas que 2 réac-
de donner un coup de pouce à la de l’autre côté du Channel). tualisation de l’affichage par minute. Cette

11/2003 Elektor 39
LOISIRS
+5V +5V

IC5.D
9 8
R1 R7 R8 1
C1 R6 IC1 = TLC272 1

390Ω
C2 IC8

1k5

22k
1k IC5 = 74HC04 15
S1
IC5.E EN3
74HCT4094
220u
16V R11 11 10 SRG8
T2 2 1 3
R3 R4 1k C1/
1 LD3 HD1133-O
1k 5k6 IC1.A
3 5 IC5.F 2 4 R29 7
1D 2D 3 680Ω a
BC557B T3 7 13 12 5 R30 6
C3 IC1.B 1 680Ω b
D2 IR 8 C2 6 6 R31 4
680Ω c
IC1 7 R32 2
R5 100n 680Ω d
4 100n T1 BC547B 14 R33 1
10k 680Ω e
R53 R2 R10 R9
D1 +5V 13 R34
680Ω
9
f
12 R35 10

10k

1k
680Ω
1k

g
1k

BPW40 11 R36 5
680Ω dp
1V4 CC CC
14 9 3 8
C6 10
IC5
7
100n
+5V 1
C2 IC3 1
15 C2
EN3 15
IC7
74HCT4094 EN3
SRG8 74HCT4094
R12 3 SRG8
C15 C14 C1/ 3
LD1 HD1133-O C1/
1k

LD4 HD1133-O
10u 2 4 R13 7 a
100n 1D 2D 3 680Ω 2 4 R37 7
IC5.A 5 R14 6 1D 2D 3 680Ω a
20 680Ω b 5 R38 6
1 2 6 R15 4 680Ω b
1 680Ω c 6 R39 4
1 7 R16 2 680Ω c
RST 680Ω d 7 R40 2
14 R17 1 680Ω d
2 19 IC5.B 680Ω e 14 R41 1
P3.0 P1.7 13 R18 9 680Ω e
3 IC2 18 3 4 680Ω f 13 R42 9
P3.1 P1.6 1 12 R19 10 680Ω f
6 17 680Ω g 12 R43 10
P3.2 P1.5 11 R20 5 680Ω g
7 16 680Ω dp 11 R44 5
P3.3 P1.4 IC5.C CC CC 680Ω dp
8 15 CC CC
9 3 8
P3.4 89C2051 P1.3 5 6 9 3 8
9 14 1 10
P3.5 P1.2 10
13
P1.1
11 12
T4 R54 P3.7 P1.0

1 1
1k

X1 X2 C2 IC4 C2 IC6
15 15
10 5 4 EN3 EN3
X1 74HCT4094 74HCT4094
BC547 SRG8 SRG8
3 3
C1/ C1/
S2 S3
C5 C4 LD2 HD1133-O LD5 HD1133-O
2 4 R21 7 a 2 4 R45 7 a
1D 2D 3 680Ω 1D 2D 3 680Ω
22p 22p 5
12MHz R22 6 5 R46 6
680Ω b 680Ω b
6 R23 4 6 R47 4
680Ω c 680Ω c
7 R24 2 7 R48 2
680Ω d 680Ω d
14 R25 1 14 R49 1
680Ω e 680Ω e
13 R26 9 13 R50 9
680Ω f 680Ω f
12 R27 10 12 R51 10
680Ω g 680Ω g
11 R28 5 11 R52 5
680Ω dp 680Ω dp
CC CC CC CC
9 3 8 9 3 8
IC9 +5V +5V +5V
10 10
7805

K1
+9V 16 C7 16 C8 16 C9 16 C10 16 C11
C12 C13
0V IC3 IC4 IC6 IC7 IC8
8 100n 8 100n 8 100n 8 100n 8 100n
100n 100n

024111 - 11

Figure 3. L’électronique se subdivise en 3 parties : la partie centrée sur le capteur, le contrôleur et l’affichage.

lenteur est inacceptable raison pour laquelle atteindre, sur l’ensemble de la plage la première impulsion du capteur. On
nous ne pouvons pas adopter cette méthode. de mesure, une précision acceptable compte ensuite, pendant 1 seconde,
cette méthode requiert un nombre le nombre d’impulsions. Une fois
important d’impulsions, ce qui se cette seconde écoulée, nous atten-
Nombre fixe d’impulsions traduit par une durée de mesure dons la détection d’une nouvelle
Une autre approche de mesure consiste à importante aux régimes faibles - ce impulsion. La fréquence répond alors
mesurer le temps nécessaire pour compter un qui est à nouveau loin d’être idéal. à la formule suivante :
certain nombre d’impulsions. Cette méthode nombre d’impulsions
est exactement l’inverse de la précédente. La prises en compte
mesure de la fréquence répond alors à la for- Une autre approche f = ––––––––––––––––––––
temps mesuré
mule suivante : Il nous faut malheureusement tirer,
impulsions des 2 paragraphes précédents, la L’examen de cette formule nous
f = –––––––––––––– conclusion que les 2 techniques de apprend que les 2 variables sont des
temps mesuré
mesure évoquées ne nous convien- valeurs mesurées, de sorte que l’on
Cette mesure a sa précision la meilleure aux nent pas et que, partant, il nous fau- combine les avantages des
fréquences faibles et voit son imprécision dra trouver autre chose. En défini- 2 méthodes précédentes.
croître aux fréquences plus élevées. La réso- tive, nous avons opté pour une
lution de la mesure dépend ici du nombre méthode de mesure combinant les
d’impulsions qu’il faut mesurer (nombre fixe), 2 techniques en question sans en Le circuit
de la résolution de la mesure de temps et du avoir les inconvénients. L’électronique de la figure 3 se sub-
nombre de pales de l’hélice. Si l’on veut La mesure débute à la détection de divise en 3 modules : le bloc du cap-

40 Elektor 11/2003
LOISIRS
teur, le contrôleur et le dispositif d’af- et IC6 à IC8. Les sorties de ces interne, la forme d’une paire de diodes zener
fichage. Le module du capteur cen- registres à décalage attaquent à leur montées en série. Ceci a pour conséquence
tré sur IC1 utilise un BPW40 comme tour les afficheurs LD1 à LD5. d’inverser le brochage par rapport à ce à quoi
détecteur photosensible. Il s’agit en Les afficheurs que nous avons utili- on pourrait s’attendre : de ce fait, l’anneau de
fait d’une sorte de transistor ne com- sés sont des HD1133 O-K de Agilent, la diode correspond ici à l’anode.
portant pas de contact de base et (ex-Hewlett-Packard). Ce type d’affi- Le phototransistor T1, un BPW40, ressemble
dont le coeur est exposé à la lumière cheur est suffisamment lumineux à fort à une LED : la patte la plus longue est
extérieure. Plus il tombe de lumière un courant relativement faible. Il n’y celle du collecteur.
sur la puce, plus la conduction du a bien entendu pas d’objection à uti- Il est temps maintenant de monter les affi-
transistor devient importante. liser un autre type d’afficheur à cheurs. Si vous avez respecté la séquence
IC1.A essaie de maintenir à quelque cathode commune si tant est que d’implantation prévue, tous les points de
1,4 V la tension présente sur la son brochage soit compatible, mais connexion sont restés accessibles de sorte
broche 3. Si la tension en question il se peut dans ce cas-là qu’il soit qu’il n’y a aucun problème pour les souder. Il
dépasse sensiblement cette valeur, nécessaire d’adapter la valeur des nous reste, pour finir, à parler de D1 et R4.
la tension en sortie augmentera elle résistances R13 à R52 pour obtenir Repliez leurs connexions au bon endroit et
aussi et avec elle la tension sur la une luminosité suffisante des affi- coupez ensuite leurs pattes de manière à ce
base de T2. Ceci a pour conséquence cheurs. S1, D2 et R53 servent que les dits composants soient parfaitement
de faire diminuer le courant traver- d’« éclairage auxiliaire » au cas ou le en place sur la platine. Si les pattes sont res-
sant T1 et de faire chuter, au travers niveau de la lumière ambiante devait tées trop longues, elles touchent les affi-
du tampon T3, la tension sur la être trop faible, aspect que nous cheurs et ne peuvent partant pas être sou-
broche 3. avons évoqué plus haut. dées bien droites sur le circuit imprimé. A
R4, C1 et R3 constituent un filtre L’alimentation de ce montage est la noter que la soudure de D1 et R4 devra se
passe-bas, ce qui ralentit quelque simplicité même : une pile de 9 V faire par le haut vu que le dessous de la pla-
peu le processus de régulation. De fournit la tension de base, un régu- tine est bloqué par les affichages. Cela ne
cette façon, la valeur moyenne de la lateur intégré du type 7805, IC9, en devrait pas constituer de problème vu que la
tension présente sur la broche 3 est fait la tension régulée de 5 V néces- platine est dotée de trous de métallisation.
régulée à 1,4 V, mais les impulsions saire au microcontrôleur. Nous vous laissons le choix du boîtier. Les
rapides (la pale d’hélice projette dimensions de la platine ont été prévues pour
brusquement une ombre sur le cap- un boîtier du type EG1530B (Bopla), mais est
teur) ne sont pas éliminées. IC1.B est La réalisation sans aucun doute possible de trouver
monté en comparateur; il convertit Nous avons, pour ce montage, des- d’autres modèles de boîtiers convenables.
ces impulsions en un niveau logique siné une platine double face dont la
destiné au processeur. figure 4 reproduit les 2 faces (séri-
IC2 est une vieille connaissance, il graphie et côté « pistes »). La réali- Mode d’emploi et test
s’agit en effet d’un 89C2051. Vu le sation de cette platine n’a rien de Après en avoir fini avec la réalisation et avoir
nombre de montages décrits dans bien compliqué à condition de s’y pris le temps de vérifier avec soin le travail il
Elektor dans lesquels il a trouvé prendre dans le bon ordre. Nous sera temps de passer au test du montage.
place, il ne nous semble pas néces- allons commencer par la mise en Après application de la tension d’alimenta-
saire de vous le présenter plus en place des composants sur le dessus tion tous les afficheurs devraient afficher un
détail. Le programme simple dont il de la platine (la totalité d’entre eux « – ».
est doté se charge de la mesure des exception faite des afficheurs, de la Si vous orientez ensuite le capteur en direc-
impulsions, de la commande de l’af- diode D1 et de la résistance R4). Au tion d’une ampoule à incandescence l’affi-
fichage et des réactions aux actions niveau de IC1, le support prendra la chage devrait afficher, après un peu plus
sur les boutons-poussoirs S2 et S3. forme de 2 barrettes SIL à 4 contacts d’une seconde, une valeur de 3000 (tr/mn).
Comme ce microcontrôleur à la place d’un support 8 contacts Rassurez-vous cela est parfaitement normal
embarque de la mémoire Flash, il classique vu que sinon il devient vu que l’ampoule qui est reliée à une tension
n’est pas nécessaire de prévoir impossible d’accéder à certains des alternative de 50 Hz « clignote » à une fré-
d’EPROM externe, de décodeur points de soudure des afficheurs ! T1 quence de 100 Hz et que lors de sa mise sous
d’adresse ou de fonctions logiques et D4 doivent être repliés à 90 ° vers tension l’appareil se trouve en mode standard
additionnelles. Ceci permet de réali- l’avant par rapport à la platine de soit pour une hélice bipale. Vu la formule :
ser un montage très compact. IC2 manière à ce que, une fois la platine régime = fréquence x 60 / nombre de pales
existe tout programmé (EPS024111- montée dans le boîtier, ils débordent une fréquence de 100 Hz et une hélice bipale
41) mais il est également possible de vers l’avant. se traduisent par :
programmer le microcontrôleur que Raccourcir au maximum les pattes régime = 100 Hz x 60 / 2 = 3 000 tr/mn.
l’on possède à partir du fichier pré- des composants C2, R6 et R11 de Une action sur le bouton identifié par un « + »
sent sur la disquette EPS024111-11; même que les connexions des sup- permet d’incrémenter le nombre de pales.
ces 2 progiciels étant disponibles ports SIL destinés à IC1 pour éviter Une action sur le bouton « – » a bien évidem-
auprès des adresses habituelles. qu’ils ne constituent une gêne plus ment l’effet inverse. Une fois par seconde, le
IC5 fait office de tampon pour les tard, lors du montage des afficheurs. processeur interroge l’état des boutons-pous-
signaux du contrôleur. Ces signaux En ce qui concerne D1, il faut être soirs ce qui peut expliquer que le circuit ne
sont utilisés pour la commande des conscient qu’une diode zener de réagisse pas immédiatement après votre
registres à décalage sériels IC3, IC4 14 V prend inévitablement, en action sur l’un des boutons. Si vous mainte-

11/2003 Elektor 41
LOISIRS
C1 R2 T1 R53
R3 D2
S1
HOEK1

T3 R1
HOEK2

R5
R7 R8 R9 T2 024111-1
R10 C3 (C) ELEKTOR
D1

R4 IC1
C2
R6
R11

LD1 LD2 LD3 LD4 LD5


R14
R13

R18
R19
R28
R26
R27
R25
R29
R34
R33
R44
R39
R40
R41
R52
R47

R50
HOEK3
HOEK4
R20
R15
R16
R17
R22
R21
R23
R24
R30
R36
R31
R32
R35
R38
R37
R42
R43
R46
R45
R48
R49
R51
C7 C8 C11 C10 C9
IC6
IC3

IC4

IC8

IC7

T4 C5 C4 C6 IC9
X1 C15

C13 C12
IC5

IC2 024111-1
R54

0V +9V S3
R12 K1 S2
C14

Figure 4. Nous avons dessiné une platine double face à trous métallisés pour le tachymètre. L’implantation des composants est très « lâche ».

nez quelque peu la pression, le paramétrage un (– – X – – ), affichage dans lequel tachymètre à l’épreuve d’un vrai
sera incrémenté ou décrémenté au rythme le X représente, vous vous en seriez modèle réduit. Commencez par para-
d’un pas par seconde. douté, le nombre de pales paramétré. métrer le nombre de pales de
Lors de chaque changement du nombre de Si le test s’est bien passé jusqu’à manière à ce qu’il corresponde à
pales par le contrôleur, l’affichage visualisera présent, il est temps de mettre le celui l’hélice du dit modèle réduit.
Démarrez le moteur de l’avion
comme vous le faites d’habitude (en
toute sécurité osons-nous l’espérer !)
et confiez l’aéronef à une autre per-
sonne pour qu’elle le tienne. Dispo-
sez le capteur du montage à proxi-
mité de l’hélice de manière à ce que
les pales produisent une ombre au
niveau du capteur lors de chaque
tour d’axe. Faites bien attention à ce
que le montage ne puisse pas entrer
en contact avec l’hélice en rotation.

Attention à ne pas prendre de


risque, on peut en effet se trouver
confronté à des situations dange-
reuses, veillez à ce que le montage
ne puisse pas entrer en contact
avec l’hélice en cours de rotation ;
il ne faut pas sous-estimer la puis-
sance d’une hélice même de petites
dimensions !
Figure 5. Voici à quoi devrait ressembler le dessus de votre platine si vous avez respecté le
« feuille de route » de la réalisation. On aura alors de l’ordre d’une mesure

42 Elektor 11/2003
LOISIRS

Figure 6. Les 5 afficheurs prennent place sur le dessous de la


platine.

Liste des composants Autres utilisations


IC1 = TLC272CP
Résistances : IC2 = 89C2051-12PC (programmé Il n’y aucune raison de limiter l’utilisation du
R1 = 390 Ω EPS024111-41) tachymètre à la seule mesure de la vitesse de
R2,R3,R6,R9,R11,R12,R53,R54 = 1 kΩ IC3,IC4,IC6 à IC8 = 74HCT4094 rotation d’hélices. Il est utilisable, en principe,
R4 = 5kΩ6 IC5 = 74HC04 pour toute autre mesure où il faut déterminer
R5,R10 = 10 kΩ IC9 = 7805 la fréquence de clignotement de la lumière, à
R7 = 1kΩ5 T1 = BPW40 condition cependant que la différence entre
R8 = 22 kΩ T2 = BC557 lumière et ombre soit suffisamment percep-
R13 à R52 = 680 Ω T3,T4 = BC547 tible. L’affichage donnera alors un régime,
information à partir de laquelle vous pourrez
Condensateurs : Divers : calculer une fréquence. Il est préférable, pour
C1 = 220 µF/16 V radial K1 = connecteur à pression pour pile faciliter cette conversion, de paramétrer le
C2,C3,C6 à C14 = 100 nF 9V montage pour une hélice à 6 pales, de sorte
C4,C5 = 22 pF LD1 à LD5 = afficheur HD1133 O-K
que l’affichage donnera une valeur égale à
C15 = 10 µF/16 V radial (Hewlett-Packard)
10 fois la fréquence réelle (dans le cas de
S1 à S3 = bouton-poussoir unipolaire
notre ampoule à incandescence dont la fré-
Semi-conducteurs : à contact travail
D1 = diode zener 1V4/500 mW X1 = quartz 12 MHz
quence était de 100 Hz, nous lirons ainsi 1000
D2 = LED IR (telle que, par exemple, boîtier tel que, par exemple, EG1530B sur l’affichage).
LD271) (Bopla) Il est possible ainsi, par exemple, de mesurer
la fréquence d’image du moniteur de votre
ordinateur. Il faudra, si l’on veut obtenir le
meilleur contraste possible entre lumière et
par seconde et l’affichage visualisera émet de la lumière IR, rayonnement ombre, que le moniteur produise, de préfé-
le régime de rotation exact du invisible à nos yeux mais auquel le rence, une image de couleur blanche. Si le
moteur. Si cela ne devait pas être le capteur réagit bien, lui. Il est possible tachymètre n’affiche pas de valeur cohérente,
cas, vous avez la possibilité de ainsi de procéder à une mesure augmentez le réglage de luminosité du moni-
mettre la LED IR en circuit, par action même dans des conditions de teur jusqu’à ce que cela soit le cas.
sur le bouton-poussoir S1. Cette LED lumière ambiante minimales. (024111)

11/2003 Elektor 43
AUDIO&VIDÉO

Amplificateur
pour casque stéréo
Avec EL84 sous 40 V d’anode
Burkhard Kainka

La chaleur de son tant célébrée des amplificateurs à tubes, on ne la trouve


pas uniquement sur les étages de puissance, un amplificateur pour casque
vous la procurera aussi. L’originalité de ce projet-ci, c’est qu’il se satisfait
d’une tension anodique anodine, de l’ordre de 40 V.

distorsion. Cependant, l’oreille


humaine elle-même n’est pas linéaire
aux niveaux élevés et elle interprète
cette distorsion « naturelle » du tube
comme l’effet d’une plus grande
puissance. À cela s’ajoute le fait que
toute surcharge d’un étage de puis-
sance à transistors cause immédia-
tement une intense distorsion, tan-
dis que l’amplificateur de sortie à
tube n’entre que progressivement en
saturation.
Un autre facteur déterminant, c’est
la résistance dynamique extrême-
ment élevée du tube. Le reproduc-
teur sonore qui y est connecté n’en
est que peu amorti, alors que la
résistance interne particulièrement
basse à la sortie d’un amplificateur
à semi-conducteurs amortit sévère-
ment toutes les résonances propres
du haut-parleur ou de l’écouteur.
Voilà qui assure évidemment une
courbe de réponse en fréquence très
Les esprits s’échauffent facilement à l’évoca- occasionne une augmentation de la plate, mais aux dépens du caractère
tion des raisons pour lesquelles un amplifica- distorsion à l’approche de l’ampli- propre de transducteur. C’est une
teur à tubes produit une sonorité plus tude maximale, particulièrement des raisons qui conduisent à consi-
agréable que son homologue moderne à lorsqu’il travaille sans rétroaction. dérer la sonorité des anciens appa-
semi-conducteurs. Il y a effectivement Un amplificateur à semi-conduc- reils à tubes comme spécialement
matière à se convaincre qu’un étage à tube teurs, aujourd’hui, fonctionne agréable. Mais du même coup, appa-
doit sonner différemment. D’abord, la parti- presque toujours sous une rétroac- raît la difficulté inhérente aux ampli-
cularité de la courbe caractéristique Ia/Ug du tion poussée, de manière à mainte- ficateurs à tubes, l’adaptation à l’im-
tube, dont on connaît la légère courbure qui nir aussi bas que possible le taux de pédance très basse des systèmes de

44 Elektor 11/2003
AUDIO&VIDÉO
C2 D3 R1 +40V
mis en série, on dispose ainsi de 12 V alter-
470Ω natifs de manière à se constituer à peu de
220µ
35V
D2 frais une tension d’anode d’une quarantaine
3x de volts, à l’aide d’un montage capable de
F1 D1 1N4004
TR1 tripler la tension.
63mA T +40V
K1 f1 R2 K2
K3
Amplificateur avec ou sans

8k2
C1 C3 C4
230V f1/f2

220µ
35V
D4 470µ
63V
470µ
63V
contre-réaction
f2
Le circuit d’amplificateur de la figure 2 cor-
respond au montage classique d’un étage
2x 6V
10VA
final en classe A pour sortir sur un haut-par-
030064 - 12
leur. Toutefois, le courant d’anode n’est pas
appliqué au transformateur de sortie, ques-
Figure 1. Une alimentation secteur simple. tion de ne pas induire de magnétisation par
le courant continu et donc d’éviter la distor-
sion qui en résulterait. Le signal BF atteint la
reproduction exige généralement le quelque 4,5 W de puissance de grille 1 du tube par le potentiomètre de
recours à un transformateur. chauffage. Un transformateur moulé volume. Les résistances de 1 kΩ en série
Caractéristique notable de notre de 2 x 6 V et d’une dizaine de watts constituent une sécurité contre les oscilla-
amplificateur pour casque, la mise y pourvoit sans difficulté. Théori- tions HF. La grille-écran (grille 2) se situe au
en fonctionnement du tube sous une quement, on pourrait brancher en potentiel de l’alimentation, tandis que la
tension d’anode basse et donc inof- série les deux filaments sur un grille suppresseuse (grille 3) est pontée à la
fensive, une particularité qui vous a transformateur de 12 V, mais il est cathode. C’est par l’intermédiaire d’un
déjà été révélée dans le magazine préférable de séparer les deux ten- condensateur électrolytique et un transfor-
Elektor d’octobre 2003. La sensibilité sions de chauffage, selon une dispo- mateur BF que l’on prélève le signal de sortie
de l’entrée de ligne s’élève à 1 VCC sition telle que la figure 1 l’indique, sur l’anode. Si vous disposez d’un casque à
et la puissance de sortie se révèle avec deux secondaires distincts. Les haute impédance, vous pourrez le recueillir
largement suffisante. deux secondaires sont cependant par un simple condensateur de couplage.

Changement de décor
600Ω
pour une EL84 JP3
L1
L R
L2
JP4
Pourquoi aller chercher précisément
une EL84, celle que l’on utilisait
dans les radios à lampes pour déli-
330mH 330mH
vrer 5 W en finale ? Peut-on vraiment R3 32Ω R7
la faire travailler sous 40 V, alors que
1k

1k

L COM R
les feuillets de caractéristiques C4 C6
10µ 10µ
recommandent une tension de ser- K2

vice de 250 V ? Pas de souci ! Elle ne 63V TR1 TR2 63V C7 +40V
R4 R8
fera de mal à personne et suffira fort
220k

220k

100µ
bien à la tâche. On obtient évidem- 63V

ment une pente et un courant


d’anode (environ 5 mA) plus faibles,
mais le tube n’en souffre pas. La dis-
sipation de puissance à l’anode fait
encore 200 mW, plus qu’il n’en faut 7 V1 V2 7

pour un casque d’écoute.


9 9
Une EL84 ne coûte pas cher et on la L C1 R1 R5 C2 R
2 2
trouve aisément, du fait qu’elle reste 1k
3
EL84 EL84 3
1k
100n 100n
en production au profit des très nom- 4 5 f1/f2 4 5

breux amplificateurs de haute-fidé- f1 f2


lité et de puissance moyenne en P1.A P1.B
K1
JP1 JP2
usage. On aurait aussi bien pu faire
R2 R6
appel à une EL34 ou une EL504,
100Ω

100Ω

100k 100k
mais ces lampes coûtent plus cher C3 C5
ou sont relativement plus rares.
100µ 10V 100µ 10V
Autre avantage de la EL84, la sim-
plicité de construction de l’alimen- 030064 - 11

tation, elle ne réclame que du 6,3 V


sous 0,7 A pour le filament, soit Figure 2. L’amplificateur avec rétroaction commutable.

11/2003 Elektor 45
AUDIO&VIDÉO
Comparée à la triode, la pentode présente
une résistance interne dynamique nettement
plus grande. C’est un facteur déterminant
dans le choix des composants et autorise
l’emploi d’un transformateur secteur, meilleur
marché, comme transformateur de sortie.
La chute de tension aux bornes de la résis-
tance de cathode assure la polarisation néga-
tive de la grille par rapport à la cathode. Sa
valeur détermine le point de fonctionnement
du tube.
Une résistance de 100 Ω amène la grille à
–0,5 V et provoque un courant anodique de
5 mA. En même temps, la résistance de
cathode entraîne une certaine rétroaction,
laquelle réduit la distorsion typique du tube,
sans cependant diminuer la résistance
interne de l’amplificateur.
Mais ce montage-ci permet aussi de suppri-
mer la rétroaction en installant les cavaliers
JP1 et JP2 qui mettent en service des élec-
trolytiques de 100 µF en parallèle sur les
résistances. Ils influenceront la sonorité et la
puissance de sortie de l’amplificateur.
Que ce soit avec 40 V ou 250 V de tension
d’anode, les caractéristiques sont très sem- L’embarras du choix Prenons un transformateur dont le
blables, elles présentent une légère courbure d’un transformateur rapport des nombres de spires serait
responsables du son particulièrement appré- de 230 / 18 = 12,8 à 1. Le rapport de
cié obtenu avec les tubes. Si l’on décide de Point crucial pour mener à bien le transformation d’impédance serait
renoncer à rectifier la caractéristique par la projet, trouver un transformateur alors en première approximation de
rétroaction, inévitablement, il se manifestera adéquat. Si vous cherchez le modèle (12,8)2 / 1 = 164 à 1. Cela signifie
dans le signal audio une certaine distorsion, BF exactement adapté à ce montage, que l’impédance d’un casque de
constituée d’harmoniques et de produits de il faudra le faire bobiner spéciale- 32 Ω serait perçue au primaire
mélange, principalement des multiples ment, bonjour le facture ! C’est pour- comme une résistance de sortie de
impairs de la fréquence de base, que l’oreille quoi nous avons préféré nous 5 240 Ω. Un transformateur qui
humaine considère comme agréables. rabattre sur un transformateur sec- délivre 18 V semble donc convenir.
Comme l’audition n’est plus très linéaire aux teur du commerce. Mais pour que le C’est vrai si le transformateur est
niveaux sonores intenses, on apprécie davan- résultat soit à la hauteur des espé- inséré directement dans le circuit
tage d’assister à un concert à des niveaux de rances, il faudra en dénicher un d’anode. Mais en réalité, la résis-
l’ordre de 100 dB(A) plutôt que d’écouter chez convenable. Un transformateur sec- tance d’anode de 1 kΩ réduit l’impé-
soi un enregistrement. L’amplificateur à tubes teur ne se limite pas au 50 Hz, il faut dance du montage, ce qui fait qu’il
vous procure le même effet, mais même à considérer la section du noyau, l’in- est préférable de choisir un rapport
plus basse puissance, le son paraît plus ductance et la résistance en continu de transformation plus petit pour
consistant. des bobinages. assurer un couplage optimal. Les
Au repos, avec Ug = –0,5 V, il n’y a pas encore bobines additionnelles L1 et L2
de courant de grille. Avec une attaque attei- Inductance rehaussent l’impédance aux fré-
gnant 0 V, il se produit, lors des pointes posi- L’impédance de sortie du tube se quences plus élevées, ce qui, avec le
tives, un courant de grille jusqu’à 20 µA qui chiffre à Ra=Ua/Ia. D’après la fiche transformateur choisi, produit une
circule par la résistance de fuite de grille, le de caractéristiques, il faudrait le faire courbe de réponse plus équilibrée.
potentiomètre de volume de 100 kΩ. On uti- travailler sous 250 V et 48 mA, Mais avec un casque à haute impé-
lise d’habitude dans les amplificateurs de auquel cas la résistance de sortie dance, il faut les court-circuiter par
puissance à plus haute tension d’anode une avoisinerait les 5 kΩ. La fiche de les cavaliers JP3 et JP4.
valeur de 100 kΩ à 1 MΩ. Mais avec une ten- caractéristiques précise même entre
sion anodique réduite, cette valeur devient 5,2 et 4,5 kΩ. Sous 40 V et 5 mA, on Dimension du noyau
critique. Une trop forte résistance de fuite arrive à 8 kΩ. Mais cette valeur pour- À la recherche du transformateur
provoquerait, en cas de courant de grille, une rait se situer plus haut ou plus bas. adéquat, on se rappellera qu’un
baisse de la tension de grille. À l’inverse, la Une résistance de sortie plus petite petit noyau conduit à une plus
résistance d’entrée de l’amplificateur ne peut réduit la tension alternative à pleine grande inductance et donc favorise
descendre trop bas, de manière à rester com- amplitude du courant anodique. le transfert des fréquences les plus
patible avec la sortie de ligne du matériel Hi- Comme la tension d’anode ne peut basses. Mais dans un petit transfor-
Fi normal. Le potentiomètre de 100 kΩ consti- plus s’annuler, la distorsion est mateur, on bobine du fil plus fin et
tue donc un compromis acceptable. moindre. la résistance de perte augmente.

46 Elektor 11/2003
AUDIO&VIDÉO
Quelle grandeur choisir pour assu- mateur. Celle-ci va pratiquement de du spectre à reproduire.
rer une bande passante conve- paire avec la résistance du primaire
nable ? Le second critère concerne et forme un filtre passe-bas qui Résistance en continu
l’inductance de perte du transfor- risque de malmener la partie haute D’importance aussi, il y a la résistance en
continu des bobinages et le bon rapport de
transformation. Pour les petits transforma-
COM teurs, le fabricant donne souvent le rapport
32 Ohm L R
OUT1

de transformation à vide. Un transformateur


H1

H2

d’une tension nominale de 10 V au secon-


daire, par exemple, fournira 13 V à vide, donc
le rapport entre tension à vide et en charge
sera de 1,3. Il faut en tenir compte pour cal-
TR1 TR2 culer le rapport effectif des nombres de
spires.
Un choix conseillé, c’est un transformateur
bobiné sur un noyau EI 42 et d’une puissance
nominale de 5 VA. Le fabricant Gerth en pro-
R3 L R R7
pose un modèle convenable dans la série
T 4 200 (disponible par exemple chez Reichelt
H5

H6

L1 C4 C6 L2 JP4
OUT2

+40V sous la référence 421.18-1) Il n’est pas trop


R4

R8

JP3
K2

gros et pour 3 euros environ, il assure aussi


une bonne qualité sonore, même avec un
V1 600 Ohm V2
0 casque de 32 Ω.
ROTKELE )C(

C7
1-460030

R5

030064-1 Haute ou basse impédance ?


f1 f1/f2 f2

P1
R1 JP2
Un spectre de fréquence de 30 Hz jusqu’à
JP1

20 kHz sur un casque d’écoute, ce n’est pas


R6

C1 C2
R2

mal, surtout si l’on songe qu’il a été obtenu


K1
X grâce à un transformateur secteur bon mar-
H3

H4

T T
C3 L R C5 ché ! L’autre solution consistait en une fabri-
IN2
IN1 cation spéciale, d’un coût rédhibitoire, d’un

Liste des composants


Résistances :
R1,R3,R5,R7 = 1 kΩ
R2,R6 = 100 Ω
(C) ELEKTOR
030064-1

R4,R8 = 220 kΩ
P1 = potentiomètre 100 kΩ log. stéréo

Condensateurs :
C1,C2 = 100 nF
C3,C5 = 100 µF/10 V vertical
C4,C6 = 10 µF/63 V vertical
C7 = 100 µF/63 V vertical

Selfs :
L1,L2 = 330 mH 10RBH 239LY334K (Toko)

Divers :
JP1 à JP4 = embase autosécable mâle à
2 contacts + cavalier
K1 = bornier encartable à 3 contacts au pas
de 5 mm (RM5)
K2 = bornier encartable à 2 contacts au pas
de 5 mm (RM5)
B1,B2 = EL84 avec support (diamètre
18 mm)
TR1,TR2 = transfo secteur 18 V/4VA8 tel
que, par exemple, (Gerth 421.18)
Figure 3. Le tracé de la platine et sa partie 32 Ω séparable.

11/2003 Elektor 47
AUDIO&VIDÉO
f1 f1/f2 f2
Courbes 14

K3
caractéristiques
H3
H1

12
K2

10
Comment se comporte un Ia
+40V

D3
0
C4

[mA]
tube soumis à une tension 8
030064-2

R1
d’anode aussi petite que 40 V, 6

D2
c’est ce que vous révèle la

C2
4
C3

D1
caractéristique de la figure A. 2

Comparée à celle que donne le 0


-3 - 2,5 -2 - 1,5 -1 - 0,5 0 0,5 1
fabricant (figure B) on Ug [V] 030064 - 16

remarque une allure similaire, Figure A. Caractéristique de la EL84


C1 sauf lors de forts courants. On pour Ua = Ug2 = 40 V.
R2

peut donc s’attendre à obtenir


en miniature ce qui se passe
TR1

D4

dans une radio équipée d’une


EL84 en finale, seule la puis-
ROTKELE )C(
2-460030

140
sance de sortie est réduite. Par Ua = 250V Ia
ailleurs, pour 40 V, il faut une Ia
I g2
[mA]
polarisation de grille plus petite 120

aussi.
Ia
K1

F1 63mAT

La confrontation des deux 100


courbes fait voir un décalage

0V
H2
H4

210V
= 25
~ ~ vers des courants anodiques

Ug2
80
plus petits et une moindre
polarisation de grille lorsque la
tension d’anode est réduite. Le 60
point de fonctionnement idéal
se situe à Ug1 = –0,5 V et Ia = 40
5 mA. Pour un plein débatte-
ment, avec une tension BF de
Ig2 20
1 VCC, le tube est attaqué 0V
= 25
entre –1 V et 0 V, ce qui U g2
V
210
entraîne un courant d’anode 0
- 25 - 20 - 15 - 10 -5 0
qui se déplace dans l’intervalle Ug1 [V] 030064 - 17

de 3 à 8 mA.
Figure B. Caractéristique pour 250 V.
Lorsque la commande atteint,
voire dépasse, le 0 V, le courant
de grille n’est plus négligeable.
C’est pourquoi il faut aussi
considérer la courbe du cou- 300

rant de grille à la figure C, qui,


(C) ELEKTOR
030064-2

250

du reste, dépend également de Ig 200


la tension d’anode appliquée. [µA]

Une tension d’anode supé- 150

rieure diminue le courant de 100

grille, du fait que les électrons 50

libres sont attirés plus efficace- 0


ment par l’anode, peu d’entre -1 - 0,8 - 0,6 - 0,4 - 0,2
Ug [V]
0 0,2 0,4 0,6 0,8
030064 - 19
1

eux peuvent encore se faire


intercepter par la grille. Figure C. Courant de grille jusqu’à Ug = +1 V.
Figure 4. La platine d’alimentation secteur.

transformateur à enroulements à couches primaire comme au secondaire, ce les problèmes de transformateur se


alternées, comportant les nombres de spires qui permet de rechercher la résolvent dans l’air.
voulus, le tout dans l’espoir d’atteindre un meilleure adaptation. N’oubliez de comparer la sonorité
meilleur rapport entre l’inductance à vide et Malgré tous nos efforts pour trouver obtenue avec et sans condensateur
celle de pertes. En fait, les transformateurs le transformateur adéquat pour un de découplage à la cathode, pour
BF pour les amplificateurs professionnels à casque de 32 Ω, si le son fourni est évaluer la différence entre le son plus
tubes sont gros et chers. agréable et chaud, la courbe de caractéristique du tube et la distor-
Il est toujours possible d’expérimenter avec réponse n’est pas aussi ultra linéaire sion faible. Un peu de rétroaction ne
d’autres modèles de transformateurs, à qu’en sortie d’un amplificateur fait aucun tort, surtout pour appré-
brancher à la sortie 600 Ω. Par exemple, « sans fer ». Mais cette faiblesse ne cier la transparence en musique
nous avons essayé avec succès un transfor- se manifeste pas avec un casque à classique, en revanche, le rock s’ac-
mateur BF pour ligne à 100 V (Conrad RFA haute impédance et un condensa- commode fort bien de la distorsion
516 104-77), doté de prises intermédiaires au teur de couplage. En pratique, tous typique du tube.

48 Elektor 11/2003
AUDIO&VIDÉO
Fréquences limites A
9,8 : 1
Le schéma équivalent du transformateur à la figure A expose la mise en œuvre 875Ω 10Ω
d’un casque de 32 Ω. Il faut englober la résistance de 10 Ω du fil du bobinage
0H5

secondaire, en série avec la charge. Au total, nous avons donc 42 Ω à la sortie. Le

32Ω
Z = 5k 14H Z = 42Ω
rapport effectif entre enroulements est de 9,8 à 1 et provoque une transforma-
tion d’impédance de (9,8)2 / 1 = 96 à 1. Le primaire représente alors une impé-
dance de 4 070 Ω + 875 Ω = 4 945 Ω, arrondissons à 5 kΩ. Cette valeur
concorde avec celle théoriquement permise de 8 kΩ, sous laquelle il ne faut pas 030064 - 14

descendre si l’on veut obtenir la sonorité recherchée. La réponse dans le grave Figure A. Schéma équivalent du transformateur avec charge.
est limitée par un filtre passe-haut composé de la résistance de charge et l’induc-
tance de 14 H en parallèle (figure B). Par le calcul, on arrive à une fréquence
limite à –3 dB de 56 Hz. En fait, nous avons mesuré une limite inférieure d’à peu

5k
près 30 Hz. La différence s’explique probablement par le peu de précision de

5k
14H
notre mesure de l’inductance du transformateur.
f 0 = 20kHz
La fréquence limite supérieure dépend d’un filtre passe-bas constitué de la résis-
tance de charge et de l’inductance répartie (figure C). Si l’on part de 4 945 Ω et f 0 = 56Hz C 0H5

0,5 H, le résultat donnera une fréquence limite de 1 574 Hz, quelle déception ! Et B
R i = 80kΩ
c’est à peu près ce que nous avons effectivement mesuré, mais avec un transfor-
mateur connecté à une source de signal à basse impédance. Heureusement, la
résistance interne dynamique du tube est au moins dix fois plus grande que la
Fréquence limite inférieure
résistance de charge théorique d’environ 8 kΩ. Comme la source de signal, grâce 030064 - 15 Fréquence limite supérieure
aux bobines de correction L1 et L2, représente aux fréquences supérieures une 030064 - 18
impédance de plus de 80 kΩ, la fréquence limite supérieure, en théorie, remonte Figure B. Détermination Figure C. Détermination
au-dessus de 25 kHz. Cependant, l’inductance parasite fait en sorte qu’aux hautes de la fréquence limite de la fréquence limite
fréquences, le tube entre plus vite en saturation pour des niveaux élevés. Mais à
inférieure. supérieure.
l’expérience, cela ne joue qu’un rôle minime, parce que ces distorsions-là se
situent au-delà du spectre audible.

Installation Courbe de réponse


des composants
A +15 Les mesures de la
La platine de la figure 3 comporte +12
figure A reproduit la
une partie à 32 Ω amovible. Le gar-
= 32Ω
+9
= 600Ω réponse en fréquence
nissage du circuit imprimé n’appelle +6
relative de l’amplifica-
que peu de commentaires. Il ne +3
teur dans une sortie
compte que deux ponts de câblage 600 Ω (ligne continue)
+0

[dBr]
-3
(près de R4 et à côté de R6). Si vous A
et dans une sortie
32 Ω (ligne pointillée).
-6
ne trouvez pas les bobines Toko,
-9

vous pouvez en acheter des -12


Les courbes ont été
modèles d’autres fabricants. En -15
établies à des tensions
voici une liste. -18
de sortie différentes.
-21
10 20 50 100 200 500 1k 2k 5k 10k 20k 50k

Neosid BS75 (art. 00612436, 100 mH, [Hz] 030064 - 13

480 Ω, Imax = 5 mA, radiale)


Fastron XHBCC (art. XHBC-104J-01, 100
mH, 245 Ω, Isat = 60 mA, axiale)
Impédance d’entrée 100 kΩ
Epcos B82144-A (art. B82144-A2107-J, Sensibilité 600 Ω, 1 mW, JP1/JP2 ouverts 620 mV (THD = 4,5%)
100 mH, 420 Ω, Ir = 20 mA axial) 600 Ω, 1 mW, JP1/JP2 fermés 370 mV (THD = 7,4%)
33 Ω, 1 mW, JP1/JP2 ouverts 0,94 mV (THD = 7,5%)
Comme les selfs de plus de 100 mH 33 Ω, 1 mW, JP1/JP2 fermés 0,59 V (THD = 9,9%)
sont rares, vous pouvez aussi en Rapport signal/bruit 600 Ω >62 dB (B = 22 kHz lin.)
brancher de plus petites en série. (1 mW, JP1/JP2 ouverts) >88 dBA
Naturellement, vous pouvez aussi les 33 Ω >65 dB (B = 22 kHz lin.)
bobiner vous-même sur le modèle >90 dBA
RM8, avec un noyau en matériau N67. THD+N 600 Ω/1 mW 4,5%
S’il vous faut une plus grande puis- (1 kHz, B = 80 kHz, 600 Ω/0,1 mW 1,1%
sance de sortie, vous pouvez essayer JP1/JP2 ouverts) 33 Ω/1 mW 7,5%
d’utiliser un transformateur de ten- 33 Ω/0,1 mW 3,5%
sion plus grande au secondaire. Il fau- Bande passante 23 Hz à >200 kHz (600 Ω)
dra peut-être adapter alors L1 et L2. 20 Hz à 45 kHz (33 Ω)
(030064)

11/2003 Elektor 49
MICROCONTRÔLEUR

Carte à MSC1210
4ème partie : RS-485 - MSC1210 en réseau
Jürgen Wickenhäuser

Au travers de son interface RS-485, la carte à MSC1210 ouvre des


perspectives de communication impressionnantes. Il n’y a ainsi aucun
problème à réaliser un réseau complet constitué de plusieurs cartes à
MSC1210 qui pourront ensuite communiquer à des distances de plusieurs
kilomètres à des vitesses allant jusqu’à 115 kbauds.

vers RS-485 conçu sur mesure à l’in-


tention de la carte à MSC1210. Reve-
nons-en cependant à un minimum
de théorie :

Topographie
En théorie, un réseau RS-485 prend
la forme d’un câble d’une certaine
longueur (le bus) doté à ses extrémi-
tés de résistances (dites de termi-
naison). Il est possible de connecter
jusqu’à 32 périphériques (device) au
bus et, si l’on dispose de la combi-
naison pilote/récepteur adéquate
même jusqu’à 256 appareils. Dans le
cas idéal, tous les périphériques sont
alignés comme s’ils étaient reliés à
une grande corde, mais dans la pra-
tique il est permis de connecter les
différents périphériques par le biais
de lignes de dérivation de plusieurs
mètres de long (figure 1). Dans le
cas de l’approche minimale, tout ce
Le quatrième article de cette série dédiée au RS-485 dont on a besoin sont les lignes bap-
MSC1210 est consacré entièrement à l’inter- tisées A et B, mais il n’en reste pas
face RS-485. Dans le cadre du présent article Bien que l’interface RS-485 existe moins recommandé de procéder, par
nous aborderons les aspects théorique et quasiment depuis le début de l’ère le biais d’une 3ème ligne et d’une
matériel, l’article du mois prochain étant lui du PC, vous aurez sans doute bien résistance optionnelle, à une égali-
consacré à la mise en pratique de l’interface de la peine à trouver un PC déjà doté sation de potentiel. Autre variante
RS-485 dans un petit projet par le biais d’une interface de ce genre. Ceci très appréciée, celle à 4 lignes qui
duquel il devient possible de faire communi- explique que nous prenions les permet du même coup d’alimenter
quer jusqu’à 255 cartes à MSC1210 avec un devants et que nous vous proposions les participants au réseau.
PC ! Le convertisseur nécessaire à cet effet dès à présent un convertisseur adé- L’information numérique véhiculée
est décrit dans le présent article. quat permettant de passer de RS-232 sur le bus RS-485 est cachée dans la

50 Elektor 11/2003
MICROCONTRÔLEUR
différence de potentiel entre la RX/TX- RE/DE +5V
ligne A et la ligne B, dans ce sens. Si CTRL
MAX485, MAX487, MAX487E, LT485 et équivalents en DIL8
N.B. RX/TX-CTRL = « haut » active l’émetteur
cette différence est positive, le bus (inverser pour 8051)
8
véhicule un « 1 », dans le cas inverse
c’est d’un « 0 » qu’il s’agit. Cette dif- RX 1 A
RXD
R
férence de potentiel rend la trans- 2
6
mission de données extrêmement vers µC 7 Bus RS-485
3
simple dès l’instant où elle fonc- TX 4 D B
TXD
tionne correctement. La figure 2
nous présente un bus RS-485 à 2 par- 5

ticipants sur lequel le signal doit


aller de IN vers OUT en suivant un
Périphérique Périphérique Périphérique Vers les différents Périphérique
câble de bonne longueur. +5V
#1 #2 #3
périphériques <10 m
#x
On a connecté un oscilloscope au
point indiqué. Tout câble possède
560Ω
une impédance image (résistance
aux ondes) plus ou moins prononcée.
Niveau
La valeur la plus courante au niveau par défaut Z I (120Ω) Z I (120Ω)
optionnel
des câbles est comprise entre 60 et (2 x 560 W)

200 Ω. Ce n’est que lorsque le câble Optionnel 0 à 100 Ω


vers la masse
560Ω
est terminé à l’aide d’une résistance
de valeur identique à l’impédance
Longueur jusqu’à 4 km à 115 200 bauds
image que le signal reste propre. Des 030060 - 4 - 12
terminaisons franchement erronée
se traduisent par des distorsions du
signal qui à leur tour influent sur le Figure 1. Topographie du bus RS-485.
bus et peuvent partant entraîner des
erreurs de transmission.
le câble approche du taux de trans- associé à une terminaison de 120 Ω fait, en
Que l’on se rassure, ce n’est que mission (le signal parcourt, en 1 µs, règle générale, l’affaire.
dans le cas de câbles de très grande une distance comprise entre 100 et
longueur (supérieure à de l’ordre de 300 m). Lorsqu’il s’agit de ponter de
500 m) et des taux de transmission faibles distances, moins de Protection en surtension Light
élevés (> 57 600 bauds) que la cor- 50 mètres et que l’on travaille à des Un pilote (circuit de commande) RS-485 doit
rection de la terminaison commence taux de transmission inférieurs à pouvoir supporter des tensions comprises
à jouer un rôle important, lorsque la 57 600 bauds, un câble bon marché entre –7 et +12 V à ses entrées. Lorsque les
durée de transfert des signaux dans sans impédance image spécifiée câbles prennent une certaine longueur cela

Oscilloscope

Câble long avec Vers pilote RS-485


ZI
Zi (120Ω) 50Ω A
B

50Ω B
Émetteur Récepteur

Terminaison correcte : Zi = 120 Ω


A B
9V6 9V6

Terminaison trop faible : Zi = de l’ordre de 60 Ω


5V1 5V1

Masse périphérique
RS-485 (pas du réseau !)
030060 - 4 - 14

Terminaison trop élevée : Zi = de l’ordre de 250 Ω

030060 - 4 - 13

Figure 3. Protection anti-surtension par paire de


Figure 2. Pourquoi faut-il terminer ? diodes zener.

11/2003 Elektor 51
MICROCONTRÔLEUR
peut aisément se traduire par des pro-
Émetteur ON Données
blèmes. Des orages, les perturbations élec-
tromagnétiques (que les règles de CEM ont
pour mission de combattre) et les transi- ??? START ... ...
toires peuvent produire des impulsions para-
Temps
sites de niveau supérieur aux dites valeurs. Il
faut, pour cette raison, que tous les modules > t_byte t_byte
RS-485 soient protégés contre des surten-
030060 - 4 - 15
sions légères. Des impulsions parasites de
faible durée et de possédant pas une éner-
gie trop importante ne risquent pas ainsi Figure 4. Chronodiagramme lors de l’émission.
d’endommager les circuits de commande
(figure 3).
ignore tout du niveau présent sur le de l’émetteur, d’une pause d’une
bus. Si l’un des participants voulait durée sensiblement plus importante
Transmission de données envoyer un bloc de données il lui que celle requise pour la transmis-
La figure 1 comporte quelques résistances faut commencer par activer son sion d’un octet (t byte). La durée de
optionnelles. Par le biais de ces résistances, émetteur. Dans ces conditions, il se transfert d’un octet correspond
au repos (c’est-à-dire lorsqu’il n’y a pas peut, par exemple, comme l’illustre approximativement à 10 fois la
d’émetteur et que tous les périphériques se la figure 2, au cas où la terminaison valeur réciproque du taux de trans-
trouvent en réception), le bus est forcé à un ne serait ‘pas faite correctement, que mission : ainsi, à 9 600 bauds, il faut
niveau logique fixe. la mise en fonction de l’émetteur se de l’ordre de 1 ms par octet.
Cette approche a l’inconvénient de consom- traduise, au niveau de l’un ou l’autre Le paquet de données proprement
mer une énergie importante et peut partant participant, par la reconnaissance dit commence toujours par un octet
être la source de problème dans le cas de d’octets de données là où il n’y en a de marquage spécial dit de début
lignes de forte longueur ! pas (encore). (Start). Il faut cependant faire en
Il est partant judicieux d’opter pour l’ap- Il est indispensable pour cette raison sorte que cet octet de début n’ap-
proche illustrée en figure 4. Ici, au départ, on d’insérer, après la mise en fonction paraisse jamais à l’intérieur des

IC3
+5V +5V 7805 D1

16
1N4001
C2
C11 C9 C12 C10
IC4
100n 8
10µ 100n 100n 10µ
16V 35V

+5V +5V +5V +5V

C6
10µ
D6 D7 7
C7
S1.2

16V PullUp
2
RECEIVE READY/TRANSMIT 100n
V+ 2
1 16
K1 C5 C1+ R6 R7 IC2 R4 5
8 K2
560Ω
1k

1k

S1.4

1 DCD 3 IC1 Term. 1


10µ C1– (+)7-30V
6 DSR 16V 14 11 1 4
T1OUT T1IN R9
2 RXD 7 10 2 R 2
T2OUT T2IN 6 47Ω RS485-A
7 RTS 13 12
R1IN R1OUT 7 R8
3 TXD 8 9 3 3
R2IN R2OUT 47Ω RS485-B
8 CTS 4 C8 4 D
C3 C2+ +5V D2 D3 R3 R5
4 DTR 4
560Ω

120Ω

MAX232 GND
9 100n
RI 10µ 5 15
8
C2– 5
16V V- LTC485
S1.1

5 GND 9V1 9V1


Delay
MAX487E
6 D5 D4 6
C1 1
S1.3

SUB-D9 R2 R1 PullDn.
220k
22k

10µ 4V7 4V7 3


16V
C4

220n
15 14 7 6
RX/CX CX RX/CX CX
1 13 9 5
2 & 10 & IC4 = 74HCT123
3 IC4.A 4 11 IC4.B 12
+5V
030060 - 4 - 11

Figure 5. L’électronique du convertisseur RS-232/RS-485.

52 Elektor 11/2003
MICROCONTRÔLEUR
Liste des composants
Résistances :
R1 = 220 kΩ D4,D5 = diode zener 4V7
R2 = 22 kΩ D6 = LED faible courant verte 3 mm
R3,R4 = 560 Ω D7 = LED faible courant rouge 3 mm
R5 = 120 Ω IC1 = MAX232 (Maxim Integrated)
R6,R7 = 1 kΩ IC2 = LTC485 (Linear Technology) ou
R8,R9 = 47 Ω MAX487E (Maxim, optimisé
ESD/EMI)
Condensateurs : IC3 = 7805 (TO-220)
C1,C3,C5,C6,C11 = 10 µF/16 V IC4 = 74HCT123 (de Philips de
radial préférence)
C2,C7,C8,C9,C12 = 100 nF
C4 = 220 nF (10%) Divers :
C10 = 10 µF/35 V radial K1 = embase Sub-D 9 points en
équerre encartable
Semi-conducteurs : K2 = bornier encartable à 4 contacts
D1 = 1N4001 (DO41) au pas de 5 mm (RM5)
D2,D3 = diode zener 9V1 S1 = quadruple interrupteur DIL

données proprement dites (nous y ces conditions, un PC est incapable


reviendrons dans le prochain de savoir si un octet de données a
article). bien déjà été envoyé physiquement
une fois qu’il l’a transmis à son
Vu qu’à un instant donné seul l’un UART. Ceci explique que le conver-
des participants doit émettre (semi- tisseur pour PC ait besoin que le bus
duplex), il nous faut un protocole qui RS-485 soit, au repos, forcé à un
définisse très rigoureusement qui a niveau logique valide. Figure 6. Dessin de la platine (recto/verso) du
le droit d’émettre quand et quoi ! convertisseur RS-232/RS-485.
L’application à décrire dans le
numéro de décembre utilise un pro- Le convertisseur
tocole qui, s’il est très simple, n’en Le convertisseur dont on retrouve le cuit les résistances de terminaison ainsi que
est pourtant pas moins très efficace. schéma en figure 5 a un fonctionne- par les inverseurs S.1.2/3 (à utiliser toujours
ment d’ensemble que l’on peut qua- simultanément) les résistances de 560 Ω
lifier d’« inintelligent » de sorte qu’il pour la définition du niveau par défaut. De
PC au bus RS-485 s’accommode de nombreux proto- ce fait, ce convertisseur convient tant à la
Pour peu que l’on implante les coles et bien évidemment aussi de mise en réseau de plusieurs PC qu’à celle
2 résistances de 560 Ω de la figure 1, taux de transmission différents. Ce d’une combinaison de cartes à MSC1210 et
le risque de voir apparaître des convertisseur se compose d’un de plusieurs PC.
octets de données fantômes dimi- convertisseur RS-232 et d’un conver-
nue très sensiblement. C’est uni- tisseur RS-485, sous-ensembles entre La réalisation du convertisseur grâce à la pla-
quement dans le cas de longueurs lesquels règnent les niveaux TTL. tine représentée en figure 6 est l’affaire de
de ligne importantes (> 50 m) et aux Les bits entrant par le bus RS-485 quelques minutes d’autant plus qu’elle ne
taux de transmission élevés sont transmis directement au PC, le comporte pas de piège. La photo en début
(> 57 600 bauds) que l’on risque des taux de transmission ne jouant pas d’article montre le prototype de l’auteur. Le
problèmes, en particulier lorsque le le moindre rôle. Lorsque le PC envoie convertisseur requiert une tension d’alimen-
noeud émetteur se trouve éloigné un caractère, le convertisseur met tation externe comprise entre 7 et 30 V, sa
des résistances. Un PC n’est mal- immédiatement, par le biais d’un consommation étant de quelque 20 mA.
heureusement pas, normalement, en monostable redéclenchable, IC1.A, Lorsque cette tension d’alimentation n’est
mesure de piloter la chronologie de son émetteur en fonction. L’émetteur pas dérivée du bus, il faudra relier la masse
son interface sérielle avec une pré- reste actif au moins le temps néces- du bus RS-485 à la masse du circuit au travers
cision telle qu’il soit en mesure d’ac- saire à la transmission de l’octet. Il d’une résistance de 100 Ω servant à équilibrer
tiver l’émetteur avec un déroule- est possible, dans le cas présent, de les potentiels.
ment correct. La plupart des PC dis- paramétrer 2 durées : S1.1 ouvert (030060-4)
posent en effet d’un UART pour 20 ms et un taux de transmis-
(Universal Asynchronous Recei- sion de 1 200 bauds ou S1.1 fermé
ver/Transmitter = Émetteur/Récep- pour 2 ms et 9 600 bauds et plus.
teur Asynchrone Universel) à FIFO Il est en outre possible, par le biais
(First In First Out) d’émission. Dans de l’inverseur S1.4, de mettre en cir-

11/2003 Elektor 53
INFORMATIONS

Montages à tubes à
tensions faibles
Partie 2 : Plus de puissance
Burkhard Kainka

Il va sans dire que les vrais tubes de puissance tels que les EL84, EL95,
ECL80 et ECL86 et bien plus encore un PL504, fournissent, à des tensions
d’anode faibles, une puissance bien plus importante que celle dont sont
capables les ECC81 et ECC82 évoquées dans la première partie. Il
devient même possible, dans le cas du PL504, d’attaquer un haut-parleur
standard à condition qu’il ait une faible impédance, et cela à une tension
d’anode de 27 V seulement.

Nous aurons en outre l’occasion, dans cette une tension d’anode faible mais éga- comme résultat de prouver qu’il
seconde partie, de vous présenter quelques lement se caractérisent par une puis- serait bien qu’avec le casque
tubes miniatures en provenance de Russie, sance de chauffage moindre. d’écoute utilisé l’amplificateur à tube
qui, étant des tubes destinés à être alimen- Une fois que les premiers essais à pour casque d’écoute ait une puis-
tés par piles, non seulement s’en sortent à base de ECC81 et ECC82 eurent sance un peu plus importante, il fal-
lut essayer de trouver un autre tube
pouvant travailler à des courants
plus importants. Les candidats
entrant en ligne de compte sont tous
les tubes de puissance (tubes de sor-
tie) tels que les EL84, EL95, ECL80,
ECL86 et types similaires.

EL95
Nous avons testé ici un EL95 d’occa-
sion. Le EL95 est une pentode, il
possède partant 2 grilles de plus
qu’une... triode. La grille 2 doit être
reliée à la tension d’alimentation, la
grille 3 devant l’être à la masse. Les
pentodes se targuent d’un facteur
d’amplification plus élevé que les
triodes et d’une distorsion inférieure
à celles-ci. L’alimentation du EL95
s’est faite ici sous 12 à 24 V. On
retrouve, en figure 1, le circuit requis

54 Elektor 11/2003
INFORMATIONS

1k
1,3mA...3,5mA

1,3mA...3,5mA 10µ
50V
EL95 600Ω
EL95
+12V...+24V
+12V...+24V EL95 BF
BF f
4
f a
3 5 1µ
1µ 50V
50V k,g3 2 6 g2
6V

10k
g2 200mA
6V
10k

1 f f 7
200mA g1 g1

030063 - 19
030063 - 18

Figure 2. Amplificateur pour casque sans


Figure 1. Amplificateur à base d’un EL95. transformateur avec EL95.

pour une version mono-canal et le Les transformateurs de très petite fonctionne, avec un casque de 600 Ω éton-
brochage du tube. taille présentent une résistance namment bien. La question se pose cepen-
Avec son courant de chauffage de filaire importante et entre trop aisé- dant s’il est bien prudent d’appliquer au
200 mA seulement, le EL95 est un ment en saturation magnétique. Si casque un courant de, par exemple, 3,5 mA.
tube relativement économe. Ceci l’on utilise un transformateur de Chaque système consomme, au repos, une
n’empêche pas d’atteindre des cou- taille plus importante, si le problème puissance électrique inférieure à 7,5 mW.
rants d’anode de 1,3 mA à 12 V et de de saturation a disparu, l’inductance La charge thermique ne paraît pas être trop
3,5 mA à 24 V. Pour peu que l’on uti- devient plus faible de sorte qu’il élevée, sachant que les casques d’écoute
lise un transformateur adéquat, il est devient impossible de transférer les sont prévus, par exemple, pour un maximum
possible d’obtenir de bonnes puis- graves dans leur totalité. Dans ces de 100 mW. Autre question que l’on peut se
sances. Il est possible ainsi, par conditions, un transformateur sec- poser : le déplacement mécanique de la mem-
exemple, d’alimenter un amplifica- teur ne peut remplacer un transfor- brane, lorsque l’état de repos est quitté, pose
teur pour casque d’écoute stéréo de mateur BF (audio) qu’imparfaite- des problèmes. Le courant continu produit,
faible impédance (32 Ω) à l’aide ment. Il faudrait en fait bobiner un pratiquement, une « tension de polarisation »
d’une tension d’alimentation asymé- transformateur spécifique pour mécanique. Théoriquement, cela pourrait
trique de 12 V fournie par un adap- chaque étage à tubes, mais cela entraîner une modification du son. Dans la
tateur secteur lorsque l’on met en deviendrait bien trop complexe. pratique, nous n’avons cependant pas pu
série les filaments de chauffage des Les choses étant ce qu’elles sont, découvrir d’inconvénient. De ce fait, il semble
2 tubes et que l’on se contente de nous en revenons ainsi peut-être intéressant, en règle générale, de réaliser un
12 V pour l’alimentation des anodes. nouveau au schéma le plus simple et amplificateur pour casque d’écoute sans
Si l’on porte l’accent sur une bonne on connecte le casque d’écoute transformateurs.
tonalité, utiliser le bon transforma- directement à la ligne d’anode. La Si l’on veut éviter tant le transformateur que le
teur revêt une importance capitale. pratique nous apprend que cela passage de courant continu dans le casque,
il ne reste pas d’autre solution qu’un cou-
plage par condensateur (figure 2).
Cependant, dans ce cas-là, on est forcé de se
rabattre vers un casque d’écoute à impé-
dance élevée (600 Ω). Si le volume est plus
33mA faible qu’il ne le serait en cas d’utilisation
PL504 d’un transformateur de sortie idéal, il est par-
PL504
faitement suffisant pour la majorité des
+27V
BF
a applications.
g1
9 1

k,g3 g1

50V
8 2
Ampli de classe A
g2 7 3
k,g3 à base de PL504
10k

6 4
g2 5 f
f Un rien de plus ? Que penseriez-vous d’un
petit amplificateur pour haut-parleur en
classe A à base de PL504 ? Le PL504 est un
030063 - 20 tube de dimensions plus importantes à sup-
port Magnoval, qui a été utilisé dans les
Figure 3. Amplificateur pour haut-parleur utilisant le PL504. étages de puissance de ligne de postes de

11/2003 Elektor 55
INFORMATIONS
12mA
cédé à des essais à 24 V. À cette ten- signal amplifié. Avec ce circuit
sion, le chauffage du tube est un peu (figure 4), la moitié seulement du

680Ω
plus faible. Cela ne semble pas avoir courant du signal amplifié passe par
10µ de conséquence sensible. Le courant le casque d’écoute, l’autre moitié se
15,7V
d’anode chute à 25 mA, mais le son frayant un chemin au travers de la
PL504 50V
ne change pratiquement pas lui. résistance d’anode. Dans le cas
+24V d’un courant d’anode de 12 mA on
BF
peut fort bien se permettre de telles
Amplificateur largesses.

50V
1,3V
pour casque à PL504 La réalisation de cet amplificateur
Si l’on désire réaliser uniquement pour casque ne pose pas le moindre
100Ω
10k

600Ω un amplificateur pour casque problème vu qu’il n’est pas néces-


d’écoute, le PL504 dispose de suffi- saire de se casser la tête pour mettre
samment de réserves pour un cou- la main sur un transformateur de sor-
030063 - 21
plage RC en sortie. Une résistance tie convenable.
de cathode de 100 Ω définit une ten- Le montage se caractérise par une
sion de polarisation de grille de excellente tonalité et une puissance
Figure 4. Étage de sortie pour casque travaillant –1,3 V. Simultanément, par la sonore importante. Si donc vous arri-
à 24 V. contre-réaction qu’elle introduit, elle vez à mettre la main sur une paire de
diminue la distorsion. Une résis- PL504, ne cachez pas votre plaisir. À
tance de 680 Ω prise dans la ligne noter qu’il existe également le EL504
télévision. Son chauffage se fait à d’anode sert au découplage du qui connaît une tension de chauffage
27 V/300 mA. Il est judicieux partant d’op-
ter du même coup pour une tension d’anode
de 27 V.
Lors de leur utilisation dans un étage de
ligne, ces tubes devaient supporter des cou-
rants d’anode allant jusqu’à 500 mA. On peut
imaginer qu’ils sont également en mesure de
travailler à des tensions plus faibles.
Des essais sous 27 V se traduirent par un
courant d’anode de 33 mA. Cette valeur
dépasse le courant d’anode à laquelle devrait
fonctionner, si l’on en croit sa fiche de carac-
téristiques, un EL95 alimenté sous 250 V. Ceci
explique qu’un PL504 permette, à 27 V, de
réaliser un amplificateur pour haut-parleur
parfaitement viable.
Les résultats sont satisfaisants si l’on n’uti-
lise pas un transformateur trop petit. L’impé-
dance de connexion devrait se situer aux
alentours de 800 Ω. Nous avons testé le
schéma avec un transformateur un peu plus Figure 5. 1SH24B, 1SH29B et 1P25B.
costaud de 230 /24 V. Le rapport des enroule-
ments est de 10:1, le rapport des impédances +12V
étant partant de 100:1. Un haut-parleur de
8 Ω fait exactement l’affaire vu que le tube 1P24B
« voit » alors 800 Ω. Un coup d’oeil à l’oscillo 600 Ω a

permet de constater que le transformateur 1,7mA 4 6 f


est très exactement ce qu’il nous faut. 1P24B A
Lorsque, dans le cas d’une surmodulation des 7
g2 3 7 g3

2 demi-ondes, l’amplificateur les écrête BF


3 f
2
1
9
g1

presque de la même façon, tout va pour le –0,4V 9 fM

mieux dans le meilleur des mondes. 100n


50V 2 1 6
Dans la réalité, il s’avéra que cet amplifica- 4 5 6
9
teur (figure 3) était capable de fournir une 3 7
100k

2 8
bonne puissance et un son agréable. La dis- 1,2V 9

sipation au niveau de l’anode étant proche


d’un watt, on peut s’attendre à quelque
chose de bien. 030063 - 22

La tension de 27 V sort quelque peu de l’or-


dinaire, ce qui explique que nous ayons pro- Figure 6. Ampli BF faisant appel à un 1P24B.

56 Elektor 11/2003
INFORMATIONS
de 6,3 V à un courant de 1,3 A, c’est- tions sensibles du courant d’anode
à-dire le même tube doté d’autres et de la pente. Liens
filaments de chauffage. Il existe bien La plupart des tubes possèdent une Il suffit d’entrer une paire de mots, vente +
évidemment nombre d’autres pen- construction concentrique. Il en va tubes par exemple, pour trouver toute une
todes de puissance qui pourraient tout autrement avec ce type de série de sites vendant des tubes ou fournis-
être mises en oeuvre avec un circuit tubes. Au centre on trouve un fila- sant des adresses de points de vente. Nous
similaire. ment de chauffage fin faisant office ne pouvons bien entendu pas prétendre être
de cathode chauffée, les 1SH29 et exhaustifs…
1P24B en possédant même deux.
Tubes basse-tension Toutes les autres électrodes pren- http://www.halfin.com/shop/
de Russie nent la forme de filaments ou de http://home.worldcom.ch/alpha/pages/
bricoleurB.html
L’ex-URRS a mis sur le marché des grilles disposées parallèlement par
http://perso.wanadoo.fr/michel.terrier/
tubes miniatures destinés à être ali- rapport à la cathode. On dispose
radiocol/detail/links.htm#fournisseurs_radio
mentés par pile(s), tels que les ainsi d’un tube à la fois très solide http://www.htd.fr/PDV.htm
1SH24B, 1SH29B sans oublier les et efficace. http://www.htd.fr/Catalog/CF.htm
1P24B (figure 5). Ce type de tubes Dans le cas du 1SH24B (pentode HF)
existe encore en grande quantité et le courant de chauffage atteint, à Informations diverses
à un prix très abordable. Ils possè- 1,2 V, 13 mA seulement, une mer- http://optimisetonampli.chez.tiscali.fr/
dent des broches à souder directe- veille d’économies. Avec le 1SH29B lampe.htm
ment ce qui élimine le besoin de (pentode universelle de Pa = 1,2 W), Ciel Electronique
supports spéciaux. L’une des carac- le courant de chauffage est de 64 mA http://www.cielelec.com/composants/
composants.htm
téristiques marquantes de ce type sous 1,2 V ou de 32 mA sous 2,4 V.
Pollin Electronic http://www.pollin.de/
de tubes est une cathode à chauf- Un premier essai à base de 1SH29B
Oppermann
fage direct. Le filament de chauf- donna d’excellents résultats : à http://www.oppermann-electronic.de/
fage fait également office de Ua = Ug2 = 40 V nous avons un cou- Roehren/roehren.html
cathode. Cette spécificité a des rant d’anode de 3 mA, lorsque l’on
conséquences sur le concept élec- force la grille 1 à la tension de la
tronique vu que, par exemple, il est broche de chauffage négative. La
problématique, de brancher des fila- pente se situe à nouveau aux alen- petit tube est impressionnant. S’il est vrai
ments de chauffage en série. tours de 1 mA/V. Ce tube aussi peut qu’il lui faut un courant de chauffage relati-
Un premier test avec un 1SH29 travailler à une tension d’anode plus vement élevé de 240 mA sous 1,2 V, il donne à
révèle des caractéristiques parfai- faible, mais cela se traduit par une une tension d’anode de 12 V, des résultats
tement utilisables : à réduction du courant d’anode et de très acceptables. À une tension de grille
Ua = Ug2 = 40 V le courant d’anode la pente. Même à une tension de nulle, on obtient un courant d’anode de 2 mA
est de 3 mA. Pour ce faire, la grille 1 12 V seulement, les valeurs obte- à une pente de 1,5 mA/V. Ce tube convient
a été mise à la tension de la broche nues dépassent les caractéristiques partant à merveille à la réalisation d’un petit
du filament de chauffage négatif. La d’un ECC81. ampli pour casque d’écoute. La figure 6 vous
pente est de l’ordre de 1 mA/V. Le Un cran plus haut nous trouvons la propose le schéma d’une électronique ayant
tube peut également se contenter 1P24B (pentode de puissance de Pa fait ses preuves destinée à un casque à haute
d’une tension d’anode plus faible, = 4 W). Le P de sa dénomination impédance.
mais cela se traduit par des diminu- pourrait signifier Puissance car ce (030063-2)

11/2003 Elektor 57
MESURE&TEST

Test de MOSFETs
à l’aide d’un multimètre
Mais si, c’est possible !
Par Carlo Cianferotti carloc@infol.it

Ce court article traite du test des MOSFETs de puissance à l’aide d’un


multimètre ordinaire. Tous ceux qui ont déjà essayé cela doivent s’être
étonnés des lectures bizarres et des court-circuits qui ont relevés, même
sur des composants réputés en bon état de marche. Il n’y a bien sûr rien
de magique dans tout ça !

Tester des transistors bipolaires, qu’ils soient être qualifiés de « contrôlés en ten- Préparation du test
de basse ou haute puissance ne présente sion ».
aucune difficulté si vous disposez d’un ohm- Peu importe qu’il soit contrôlé en Tout d’abord, vous devez sélection-
mètre ordinaire et que vous connaissez (1) le tension ou par une charge, quand un ner le mode de « test de diodes » sur
brochage du composant et (2) les six étapes MOSFET est retiré de son circuit, votre multimètre. De la sorte, votre
à effectuer. Un test aussi simple permet de toute charge qu’il contient y reste, ce multimètre fournira à la jonction à
repérer un transistor bipolaire défectueux qui le laisse à l’état passant si elle tester une tension habituellement de
dans 8 cas sur 10, même si l’auteur doit est positive ou bloquant si elle est l’ordre d’une paire de volts (circuit
admettre avoir connu certaines fois des négative (nous parlons ici des com- ouvert) et un courant limité à
revers avec l’un ou l’autre transistor RF UHF posants les plus répandus à canal N, quelques milliampères, ce qui est
de haute puissance qu’il a tenté de sonder. pour les MOSFETs à canal P il faut exactement ce dont nous avons
Par exemple, un MRF646, une « bête » de 50 inverser toutes les polarités évo- besoin. N’essayez pas d’utiliser un
Watts, a passé avec succès les tests élec- quées). Pour les composants à canal calibre de test de résistances car,
triques mais, une fois monté, le gain s’est N, « négative » signifie également dans ce cas, la tension disponible
révélé décevant. Pour revenir au sujet de cet « sous le seuil nécessaire à la com- est bien plus faible (aux alentours de
article, le test des MOSFETs est une toute mutation à l’état passant ». 0,2 volts) et certainement insuffi-
autre affaire (tout en ne sentant pas le souffre En fait, quand vous manipulez un sante pour faire basculer le MOSFET
pour autant). MOSFET pour le tester – en le reti- entre les états passant et bloqué.
rant de son circuit ou de son embal- Il est maintenant temps de déposer
lage de protection – vos doigts ou le votre MOSFET sur la surface de tra-
Où la charge et où la tension ? fer à souder provoqueront le stoc- vail. Il importe peu que la surface de
On peut débattre autour du fait que les MOS- kage d’une charge aléatoire dans la la table soit conductrice ou non, le
FETs sont des composants contrôlés par une capacité équivalente grille-source. point le plus important à observer
charge, à cause de la grille qui est l’électrode La première chose qu’il convient de est que les pattes du MOSFET ne
de contrôle et qui apparaît comme une capa- faire est donc de donner à cette doivent rien toucher. Veillez égale-
cité virtuelle idéale présentant un courant de charge une valeur connue car c’est ment de ne pas toucher les pattes ou
fuite extrêmement faible. Il n’en est pas seulement alors qu’il devient pos- les pointes de test avec vos doigts
moins vrai qu’une certaine charge engendre sible de tester le fonctionnement de façon à ne rien perdre de la
une tension qui, à son tour, détermine le « on/off » correct de la jonction charge emmagasinée. Dans le cas
niveau de conduction, de sorte que ces mer- drain-source. Voyons comment y des MOSFETs de puissance, la
veilleux composants peuvent tout aussi bien arriver en pratique. connexion de drain peut être tou-

60 Elektor 11/2003
MESURE&TEST
BUK 466-200A ouvert » signifie que la grille est en court-cir-
40 cuit avec la source et que le MOSFET peut
ID être mis au rebut sans qu’il soit besoin d’al-
[A] ler plus loin dans les tests.

30 2. Maintenant que nous avons placé une


charge de blocage dans la grille, nous pou-
vons tester si la jonction drain-source (DS) est
20
bien ouverte. La plupart des MOSFETs pos-
sèdent une diode de protection contre les
Tj inversions. Elle est intégrée au niveau de la
=
[°C] jonction DS (Drain-Source) et cela peut être
10 vérifié en inversant tout simplement la pola-
150 25 rité de la tension de test.

0
0 2 4 6 8 10 Résultat
MOSFET Drain Source
V GS escompté
[V] 030031- 11
Multi- + – Circuit
mètre (fil rouge) (fil noir) ouvert
Figure 1. Caractéristiques de transfert typiques d’un MOSFET de puissance
ordinaire, dans le cas présent un BUK446-200 de chez Philips Semiconductors. Le Tout autre résultat que « circuit ouvert » signi-
graphique montre ID = f(VGS) à VDS = 25 V, avec comme paramètres deux fie que le MOSFET présente un court-circuit
valeurs de Tj.
et doit être écarté.

Résultat
BUK 542-60A/B MOSFET Drain Source
escompté
28 Circuit
ID ouvert /
[A] 24 Multi- – +
perte
25 mètre (fil noir) (fil rouge)
Tj directe de
= la diode
20 [°C]
150
16 Sur ce calibre, les multimètres affichent leurs
résultats en mV, de sorte que vous pouvez
12 vous attendre à une valeur entre 250 mV et
500 mV au niveau de la chute dans la diode
8
3. Il est maintenant temps de basculer notre
4 MOSFET à l’état passant.

0 Résultat
0 2 4 6 8 MOSFET Gate Source
V GS escompté
[V] 030031- 12 Multi- + – Court-
mètre (fil rouge) (fil noir) circuit
Figure 2. Comme pour la figure 1, mais avec un FET logique. Ici un BUK542-60A/B.
De la sorte, vous revérifiez que la grille n’est
pas court-circuitée. Un mauvais résultat est
chée librement et entrer en contact différentes étapes décrites ci-des- très rare à ce stade mais vous devrez néan-
avec la table mais une méthode plus sous. moins éliminer votre composant si vous ne
sûre consiste à saisir et à maintenir tombez pas sur un circuit ouvert.
le MOSFET de puissance par cette 1. Dans le premier test, nous blo-
patte, de toucher la surface de la quons le MOSFET et testons sa jonc- 4. Maintenant que la grille contient une
table avec votre autre main et tion grille-source (GS). charge « on », tout ce que nous avons à faire
ensuite seulement de le déposer sur est de vérifier l’état de conduction correct de
la table. Résultat la jonction drain-source.
MOSFET Grille Source
escompté
Multi- – + Circuit Cela doit être fait dans les deux sens car,
Let’s test again mètre (fil noir) (fil rouge) ouvert
quand un MOSFET est passant, il se com-
A ce stade, vous êtes prêt pour le porte comme une résistance de faible valeur,
test proprement dit qui implique les Tout autre résultat que « circuit peu importe le sens de circulation du courant.

11/2003 Elektor 61
MESURE&TEST
Résultat
niveaux de tension VGS légèrement représente des valeurs idéales pour
MOSFET Drain Source inférieurs, par exemple déjà à partir un test en toute sécurité. Vous pou-
escompté
Multi- + – Court-
de 2 V dans le cas du BUK542-60 vez les vérifier en connectant un
mètre (fil rouge) (fil noir) circuit (voir figure 2). Cela fait de ces com- second multimètre à celui utilisé
posants le choix parfait pour l’inser- pour le test des MOSFETs. En pre-
tion directe entre une sortie logique mier lieu, sélectionnez un calibre de
telle que celle de la ligne de port d’un mesure de tension et vérifiez la ten-
Résultat micro-contrôleur configurée en sortie sion de circuit ouvert au niveau des
MOSFET Drain Source
escompté et une (très lourde) charge comme un pointes de test. Ensuite, passez sur
Multi- – + Court- relais de puissance ou un moteur. un calibre de mesure de courant et
mètre (fil noir) (fil rouge) circuit Une fois encore, il ne s’agit que d’un notez le courant de court-circuit.
exemple et le graphique ne s’ap- Finalement, et nous sommes sûrs
Si vous n’obtenez pas ces résultats, le MOS- plique pas à tous les « anciens FETs que vous l’aurez remarqué à un
FET est en circuit ouvert au niveau de la jonc- logiques » - voir les notes ci-dessous moment ou à un autre lors de l’utili-
tion drain-source et doit être éliminé. pour retrouver les feuilles de caracté- sation d’un ancien ohmmètre, le fil –
ristiques exactes des composants (noir) est habituellement positif et
Si le MOSFET suspect a passé les tests 1 à 4 avec lesquels vous travaillez. vice-versa !
avec succès, on peut le considérer comme
fonctionnel. Dans la pratique, les voltages et
courants fournis par les multimètres sont Les composants à canal P Et « quid » du brochage ?
habituellement bien inférieurs à ceux requis et l’ohmmètre Au risque de ressasser des évi-
pour un véritable test des MOSFETs de puis- Si vous désirez tester un composant dences, vous devrez toujours savoir
sance (IRF, BUZ, etc). Il n’en reste pas moins à canal P, vous devrez évidemment exactement quelles sont, sur le
que cette procédure de test a donné de très inverser les polarités des pointes de composant que vous souhaitez tes-
bons résultats pendant plusieurs années de test figurant dans les tableaux pré- ter selon la méthode décrite dans
tests sur le terrain. cédents, le plus simple étant d’inter- cet article, la position des pattes
Si vous jetez un coup d’œil sur le graphique vertir les câbles des pointes de test grille, source et drain. Les avis
ID = f(VGS) de la figure 1, vous remarquerez du côté du multimètre. pseudo-éclairés, « un ami m’a dit »
que la conduction commence à une tension L’utilisation d’un multimètre analo- et « je crois me rappeler » sont sans
grille-source de 3.5 à 4 volts, tandis qu’à gique à cadre mobile est également valeur à ce niveau et pourraient
5 volts (niveau haut TTL), quelque 15 A arri- possible mais ces appareils ne com- conduire à des erreurs coûteuses et
vent à se frayer un chemin à travers la jonc- portent habituellement pas un mode des heures d’efforts en tentatives de
tion drain-source. Le graphique correspond à de test de diodes. Cela nécessite réparation inutiles. L’information
un Philips BUK466-200A qui peut être consi- quelques investigations à propos de dont vous aurez besoin doit provenir
déré comme un exemple typique de MOSFET la tension de circuit ouvert et du cou- des « data books » des fabricants ou
de puissance. rant de court-circuit fournis par le des feuilles de caractéristiques ori-
multimètre. Vous devriez opter pour ginelles téléchargées du site « Web »
D’autres composants appelés « FETs le calibre 1 ohm pour obtenir respec- du fabricant.
logiques » commencent à conduire à des tivement 2-3 V et 5-20 mA, ce qui (030031)

62 Elektor 11/2003
MESURE&TEST
Résultat
niveaux de tension VGS légèrement représente des valeurs idéales pour
MOSFET Drain Source inférieurs, par exemple déjà à partir un test en toute sécurité. Vous pou-
escompté
Multi- + – Court-
de 2 V dans le cas du BUK542-60 vez les vérifier en connectant un
mètre (fil rouge) (fil noir) circuit (voir figure 2). Cela fait de ces com- second multimètre à celui utilisé
posants le choix parfait pour l’inser- pour le test des MOSFETs. En pre-
tion directe entre une sortie logique mier lieu, sélectionnez un calibre de
telle que celle de la ligne de port d’un mesure de tension et vérifiez la ten-
Résultat micro-contrôleur configurée en sortie sion de circuit ouvert au niveau des
MOSFET Drain Source
escompté et une (très lourde) charge comme un pointes de test. Ensuite, passez sur
Multi- – + Court- relais de puissance ou un moteur. un calibre de mesure de courant et
mètre (fil noir) (fil rouge) circuit Une fois encore, il ne s’agit que d’un notez le courant de court-circuit.
exemple et le graphique ne s’ap- Finalement, et nous sommes sûrs
Si vous n’obtenez pas ces résultats, le MOS- plique pas à tous les « anciens FETs que vous l’aurez remarqué à un
FET est en circuit ouvert au niveau de la jonc- logiques » - voir les notes ci-dessous moment ou à un autre lors de l’utili-
tion drain-source et doit être éliminé. pour retrouver les feuilles de caracté- sation d’un ancien ohmmètre, le fil –
ristiques exactes des composants (noir) est habituellement positif et
Si le MOSFET suspect a passé les tests 1 à 4 avec lesquels vous travaillez. vice-versa !
avec succès, on peut le considérer comme
fonctionnel. Dans la pratique, les voltages et
courants fournis par les multimètres sont Les composants à canal P Et « quid » du brochage ?
habituellement bien inférieurs à ceux requis et l’ohmmètre Au risque de ressasser des évi-
pour un véritable test des MOSFETs de puis- Si vous désirez tester un composant dences, vous devrez toujours savoir
sance (IRF, BUZ, etc). Il n’en reste pas moins à canal P, vous devrez évidemment exactement quelles sont, sur le
que cette procédure de test a donné de très inverser les polarités des pointes de composant que vous souhaitez tes-
bons résultats pendant plusieurs années de test figurant dans les tableaux pré- ter selon la méthode décrite dans
tests sur le terrain. cédents, le plus simple étant d’inter- cet article, la position des pattes
Si vous jetez un coup d’œil sur le graphique vertir les câbles des pointes de test grille, source et drain. Les avis
ID = f(VGS) de la figure 1, vous remarquerez du côté du multimètre. pseudo-éclairés, « un ami m’a dit »
que la conduction commence à une tension L’utilisation d’un multimètre analo- et « je crois me rappeler » sont sans
grille-source de 3.5 à 4 volts, tandis qu’à gique à cadre mobile est également valeur à ce niveau et pourraient
5 volts (niveau haut TTL), quelque 15 A arri- possible mais ces appareils ne com- conduire à des erreurs coûteuses et
vent à se frayer un chemin à travers la jonc- portent habituellement pas un mode des heures d’efforts en tentatives de
tion drain-source. Le graphique correspond à de test de diodes. Cela nécessite réparation inutiles. L’information
un Philips BUK466-200A qui peut être consi- quelques investigations à propos de dont vous aurez besoin doit provenir
déré comme un exemple typique de MOSFET la tension de circuit ouvert et du cou- des « data books » des fabricants ou
de puissance. rant de court-circuit fournis par le des feuilles de caractéristiques ori-
multimètre. Vous devriez opter pour ginelles téléchargées du site « Web »
D’autres composants appelés « FETs le calibre 1 ohm pour obtenir respec- du fabricant.
logiques » commencent à conduire à des tivement 2-3 V et 5-20 mA, ce qui (030031)

TORTd’ELEKTOR
Interface USB -> RS-232, .R2 devrait avoir une valeur de Détecteur de métaux, De même, le IC4 de la platine est
Elektor n°299, mai 2003, 180 kΩ et C3 une valeur de Elektor n°304, octobre 2003, en fait le IC2 du schéma et de la
page 70 et suivantes 10 nF. page 24 et suivantes liste des composants, un autre
Une fois n’est pas coutume, c’est Toute prise par la recherche de 555.Il n’y a pas d’erreur au
cette fois la liste des composants Mesure d’inductance écono- trésors potentiels, la personne niveau de IC3.
qui devrait faire foi. mique, chargée de la vérification de la Désolé pour cette erreur.
La R10 du schéma devrait par- Elektor n°301/302, juillet/août 2003, désignation des composants ne
tant avoir une valeur de 100 kΩ. page 38 et suivante l’a pas faite avec toute la rigueur Booster « petit budget » pour
Merci Mr Bertonnier. La fonction de calcul de l’induc- nécessaire... La numérotation de EdiTS Pro,
tance L donnée en dernier est certains des circuits intégrés a Elektor n°301/302, juillet/août 2003,
Clignotant alterné pour fausse. Il faut lire : été intervertie. pages 96 et 97
modélisme, L = 1,2/(dUR/dt) et non pas L = La liste des composants et le
Elektor n°301/302, juillet/août 2003, 120/(dUR/dt) Le IC1 de la platine est en fait le schéma comporte chacun
page 59 Le point de départ de l’erreur se IC4 du schéma et de la liste des 2 erreurs. T3 doit être du type
La liste des composants com- situe au niveau de la formule composants, un LM317 partant. BDV64 et T4 du type BDV65.
porte 2 erreurs. Comme l’indique dIL/dt = 0,1 * dUR/dt. La for- Le IC2 de la platine est en fait le Les types donnés comme alter-
le schéma qui, en règle générale, mule correcte est IC1 du schéma et de la liste des native, BDW84 et BDW83 res-
dans nos publications, fait foi, dIL/dt = (dUR/dt)/0,1. composants, un 555. pectivement, sont eux corrects.

62 Elektor 11/2003
OUTILSdeDÉVELOPPEMENT

Carte de développement
pour FPGA
Entrée en matière facile grâce à Xilinx
Gunther May, DL3ABQ

Bien que les FPGA aient vu leur coût diminuer très sensiblement, les
cartes de développement pour FPGA de taille importante à prix
abordable restent très rares. La société australienne BurchEd fait une
proposition qui, comparée à ce qui se fait sur le marché actuellement, est
littéralement irrésistible.

Comme le dit leur acronyme, les FPGA (Field


Programmable Gate Array) sont des circuits
intégrés logiques programmables. L’utilisa-
teur a 2 options pour la conception de son cir-
cuit numérique, soit un langage de descrip-
tion matériel, soit par le biais d’un éditeur
graphique, le résultat de cette opération
étant téléchargé dans le FPGA. Ceci fait, le
composant se comporte, pour l’extérieur,
comme le ferait le circuit électronique qui y a
été programmé.
Les FPGA intègrent à cet effet un nombre
important de structures universelles qui se
composent chacune, en fonction du type de
FPGA auquel on a affaire, en plusieurs portes
et bascules. Ces blocs sont interconnectés
par le biais d’éléments programmables de Figure 1. La carte de développement pour FPGA B5-X300.
sorte qu’il devient possible d’en influencer le
comportement.
Les FPGA modernes sont, la plupart du ne signifie pas qu’elles ne peuvent comportent plusieurs blocs de struc-
temps, à base de technologie SRAM. Ceci pas se volatiliser, mais que leur tures logiques complexes qui res-
explique qu’en l’absence de tension d’ali- contenu de mémoire ne peut pas semblent à celles dont sont consti-
mentation elles perdent leur configuration. s’effacer même en cas de disparition tuées les GAL (Gate Array Logic).
De manière à ce que, lors de la réapparition de la tension d’alimentation), telles En principe, on peut dire qu’une
de la tension d’alimentation, les FPGA soient que les modèles dits « antifuse », CPLD est en fait une matrice de
à nouveau opérationnelles, on fait appel à des qu’il n’est d’ailleurs possible de pro- GAL. Les CPLD ont, comme élément
EPROM spéciales dites de configuration dans grammer qu’une seule et unique fois. programmable majeur, des cellules
lesquelles les FPGA peuvent récupérer, de Les fabricants les plus connus de d’EEPROM non-volatiles. Xilinx, Lat-
façon autonome, leurs données de configura- FPGA sont Xilinx, Altera et Actel. tice et Altera sont les fabricants les
tion. Le programmateur Xilinx décrit dans le Les CPLD (Complex Programmable plus connus de ce type de compo-
numéro de novembre convient à merveille Logic Device) constituent une autre sant.
pour de telles applications. Il existe égale- famille de circuits intégrés de Il devient possible, en fonction de la
ment des FPGA non-volatiles (attention cela logique programmable. Les CPLD taille de la FPGA ou CPLD concer-

64 Elektor 11/2003
OUTILSdeDÉVELOPPEMENT
– Platine de connexion pour RS-232, souris,
clavier et VGA
– Interface CompactFlash
– Interface IDE
– Platine de configuration Flash

L’environnement de développement logiciel


accompagnant la carte est le Webpack de
Xilinx, mis gratuitement à disposition par
cette société et grâce auquel il devient pos-
sible de programmer le circuit de différentes
façons (figure 2). On trouvera, en réfé-
rence [2], un lien où télécharger ce logiciel.
La mise en oeuvre de la carte est étonnam-
ment facile. Une fois que l’on a pris connais-
sance du manuel décrivant les premiers pas
téléchargé depuis le site de BurchEd, un ama-
teur même débutant en la matière sera en
mesure de transférer son premier programme
vers la FPGA pour faire clignoter une LED
présente sur la carte de développement.
La carte B5-X300 est disponible en France
Figure 2. Logiciel de programmation Xilinx au travail. auprès de Hi Tech Tools [5]. Le coût de la
carte est de 192 €, ce prix comprenant le
câble de programmation.
née, de réaliser un processeur com- n’est pas suffisante, la logique pro-
plet ou un autre circuit complexe grammable peut constituer une
similaire à l’aide d’un tel composant. solution à ce problème. Exemples d’application
Dans l’industrie on les utilise princi- Elektor a utilisé l’occasion des circuits inté-
palement pour la réalisation de pro- grés programmables, tels que GAL et CPLD
totypes, mais on les retrouve égale- Carte de développement en particulier. Sur sa page d’accueil [1] Bur-
ment dans ce que l’on appelle des Burched, la société australienne évo- chEd propose des programmes d’exemple au
automates reprogrammables. Le quée plus haut, propose un kit de téléchargement, le nombre de ces exemples
traitement du signal est l’un des développement pour FPGA étant cependant encore relativement restreint,
domaines d’application les plus (figure 1). Le B5-X300 repose sur un mais Mr Burch nous a assuré que le nombre
importants des FPGA et CPLD. FPGA de la série Spartan2E de de ces programmes devrait augmenter très
La puissance d’un circuit intégré de Xilinx de pas moins de sensiblement dans les prochains mois.
ce type est souvent exprimé sous la 300 000 portes équivalentes. Cette
forme de « portes équivalentes », carte est accompagnée d’un adapta- S’il est un thème très intéressant ayant trait
valeur qui donne le nombre théo- teur de téléchargement qui pourra aux FPGA, c’est indubitablement celui du
rique de portes utilisables à l’inté- être branché directement sur le port développement de petits processeurs. On
rieur du FPGA. Il faut prendre ces parallèle d’un PC. Cette intercon- trouvera, sur le site donné en référence [3],
valeurs avec un grain de sel, vu que nexion sert au transfert des données une collection impressionnante de matériel
souvent, pour des raisons de publi- de configuration de la FPGA. concernant ce thème.
cité commerciale, les fabricants don- La carte comporte un oscillateur
nent des chiffres très optimistes. d’horloge dont la fréquence se laisse À noter que des développeurs ont mis sur
Dans le cas des CPLD, les tailles paramétrer par l’implantation de FPGA l’un ou l’autre jeu pour ordinateur
typiques vont de 1 000 à 50 000 cavaliers. La carte dispose en outre datant déjà d’un certain temps, Pacman par
portes équivalentes, alors qu’avec d’un support dans lequel pourra exemple. On trouvera en [4] un très beau site
les FPGA cela va de 10 000 à plu- prendre place une EPROM de confi- Internet traitant du sujet. On pourra y télé-
sieurs millions. Les versions à faible guration et des embases donnant charger la totalité des fichiers.
nombre de portes deviennent de accès aux lignes de la FPGA. (030216)
plus en plus abordables. Dès que Outre la carte de développement
l’intégration devient importante, FPGA, il est proposé d’autres
ces circuits logiques coûtent rapi- modules qui peuvent faire partie Liens Internet
dement cher. Pour l’électronicien d’une application. Voici les modules [1] www.burched.biz
concepteur-développeur, ces cir- additionnels disponibles : [2] www.xilinx.com/xlnx/xil prodcat
cuits constituent une alternative landingpage.jsp?title=ISE+WebPack
attrayante à l’approche multi-cir- – Platine de commutateurs
[3] www.fpgacpu.org/
cuits intégrés logiques. De même, – Platine de LED
lorsqu’il s’avère que la vitesse de – Afficheurs 7 segments [4] www.fpgaarcade.com/
traitement d’un microcontrôleur – Extension de mémoire [5] www.hitechtools.com

11/2003 Elektor 65
APPLIKATOR
APPLIKATOR est une rubrique servant à la description de composants intéressants récents et de leurs applications; par
conséquent, leur disponibilité n'est pas garantie. Le contenu de cette rubrique est basé sur les informations fournies par les
fabricants et les importateurs, ne reposant pas nécessairement sur les expériences pratiques de la Rédaction.

Commande de moteur
pas à pas IMT902
Courant constant pour 2 moteurs
Heureux les utilisateurs désireux de commander 2 moteurs pas à pas ou
plus ! Avec le nouveau composant CMS 36 broches IMT902, le fabricant
bavarois de semiconducteurs Nanotec leur offre une solution
extrêmement économique et compacte aux problèmes d’entraînement.

duits dans la figure 1) possède enroulements est déterminé par les


d’autres avantages fonctionnels : une 2 résistances aux entrées RS. On a :
pompe de charge intégrée à
2 condensateurs externes et un IOUT = (VREF⋅HC) / (5⋅RS)
« mode d’amortissement mixte »
(Mixed Decay Mode) programmable où HC est la fraction du courant de
permettant d’effectuer une régulation maintien prédéfinie par le mot de
en courant en fonction du nombre de données (patience, on y arrive).
tours tout en réduisant la puissance Cette formule permet aussi de déter-
dissipée. Comme il faut bien limiter miner la puissance dissipée par la
le nombre de broches, tous les résistance.
réglages sont effectués au moyen de R1 et C3 déterminent la fréquence
2 registres à décalage 16 bits à ver- de l’oscillateur (donc la fréquence de
rouillage (latches) pouvant atteindre hachage). La fréquence de l’oscilla-
une vitesse de transfert de 25 MHz. teur est donnée par
La fréquence de hachage (chopper), f = 1 / [C3⋅(0,523⋅R1 + 313,8)] en Hz,
déterminée par des résistances et et la fréquence de hachage est un
condensateurs externes, peut 8ème de celle-ci.
atteindre 100 kHz et plus. Le pilotage se fait par le biais des
entrées DATA (Données), CLK
(CLocK, horloge) et STROBE (échan-
Le circuit de commande bipolaire à courant Calculs tillonnage). Autre broche, celle de
constant IMT902 est hautement intégré. La figure 2 représente un circuit d’ap- réinitialisation (Reset) qui n’agit pas
Outre 4 ponts en H DMOS H avec une RDSON plication typique du IMT902. Une uniquement sur les sorties mais qui
de 0,5 Ω, il comporte 2 CNA (Convertisseur seule unité (A/B) est représentée ; le remet également tous les
Numérique Analogique) 4 bits pour la com- branchement de l’unité C/D du registres/verrous à l’état initial.
mutation des micro-pas dans un rapport 1/1 deuxième moteur est identique. Cette
à 1/16 ; les signaux de sortie sinusoïdaux per- commande de moteur(s) pas à pas ne
mettent au moteur de tourner sans résonance requiert, comme on le voit, qu’un La commande
et sans bruit. La tension de sortie de la com- nombre restreint de composants La commande du composant IMT902
mande fournie au moteur peut atteindre 40 V externes. Les 2 enroulements du lui-même requiert 3 signaux : un
à 1,5 A max. par phase. moteur sont raccordés aux sorties signal d’horloge, des données
Le IMT902 (circuit interne et brochage repro- A/A et B/B. Le courant instantané des sérielles et une impulsion de transfert

66 Elektor 11/2003
APPLIKATOR
1 VM B Alimentation de la sortie B
2 OUT B Sortie B
3 RS B Courant du canal B
4 PGND Masse de l’alimentation
5 OUT B Sortie B inversée
6 LGND Masse logique
Condensateur C2
7 Ccp A
pour la pompe de charge Ccp1
Élément RC externe positionnant la
8 CR
fréquence de hachage de l’oscillateur
9 VREF AB Entrée de la tension de référence AB
FIN VSS Masse logique
10 VREF CD Entrée de la tension de référence CD
11 nc pas utilisé
Condensateur C1
12 Ccp B
pour la pompe de charge Ccp2
Condensateur C1
13 Ccp A
pour la pompe de charge Ccp3
14 OUT D Sortie D inversée
15 PGND Masse de l’alimentation
16 RS D Courant du canal D
17 OUT D Sortie D
18 VM D Alimentation de la sortie D
19 VM C Alimentation de la sortie C
20 OUT C Sortie C inversée
21 RS C Courant du canal C
22 PGND Masse de l’alimentation
23 OUT C Sortie C
24 STROBE CD Entrée CD du signal de transfert (verrou)
25 CLK CD Entrée du signal d’horloge CD
26 DATA CD Entrée sérielle des données CD
27 VDD Tension d’entrée du bloc logique
FIN VSS Logische Masse
Figure 1. Circuit interne et brochage du IMT902. 28 RESET Entrée pour la réinitialisation de la sortie
29 DATA AB Entrée sérielle des données AB
30 CLK AB Entrée du signal d’horloge AB
31 STROBE AB Entrée AB du signal de transfert (verrou)
32 OUT A Sortie A
33 PGND Masse de l’alimentation
34 RS A Courant du canal A
35 OUT A Sortie A inversée
36 VM A Alimentation de la sortie A
TOUTES les connexions de masse doivent être reliées à GND

(strobe) ; voir la figure 3. Le mot de données


comporte 16 bits. Chaque bit, du poids faible
(DATA0, LSB) au poids fort (DATA15, MSB) est
toujours introduit par le flanc montant de l’im-
pulsion d’horloge et transféré dans le registre
par le flanc descendant. Une fois que tous les
16 bits ont été transférés, le flanc montant de
l’impulsion « strobe » cause le transfert des
données dans les verrous internes. Le niveau
du signal STROBE peut être bas ou haut pen-
dant le transfert des données.
Les 2 premiers bits indiquent le courant de
maintien, les 2 suivants le mode d’amortisse-
ment. Les 4 bits suivants indiquent le courant
de la branche B pour les CNA internes. Un bit
supplémentaire fournit l’information de
phase, autrement dit du sens du courant. Les
bits 9 à 15 contiennent des informations iden-
tiques pour la branche A (tableau 1). L’autre
Figure 2. Application standard du IMT902. moteur doit bien entendu comporter son

11/2003 Elektor 67
APPLIKATOR
propre mot de données.
La fiche de données sous http://nanotec.de/
media/imt902_handbuch.pdf contient un
tableau des mots de données pour chaque
mode de fonctionnement (d’un pas entier à un
16ème de pas). Un extrait d’un tableau et la
courbe du courant obtenue sont reproduits
dans la figure 4. En mode de pas entier, le
courant se comporte comme un signal rectan- Figure 3. Données d’entrée sérielles.
gulaire (les CNA internes règlent toujours les
2 courants à 100 %), seul le sens du courant Tableau 1. Mot de données
est inversé. Le mode du 16ème de pas repré- DONNÉES Désignation Fonction
senté dans la figure 4 montre au contraire un 0 (LSB) Courant de maintien 0 HH = 100 %, LH = 85 %,
comportement presque sinusoïdal du courant.
1 Courant de maintien 1 HL = 70 %, LL = 50 %
2 Mode d’amortissement B0 HH = rapide, HL = mixte 75 %,
Des petits détails… 3 Mode d’amortissement 1 LH = mixte 37,5 %, LL = lent
…qui ont toutefois leur importance : les fonc- 4 Courant B0
tions TSD et ISD. Il s’agit en effet d’une pro- Courant pour la branche B
5 Courant B1
tection contre les surcharges thermiques (LLLL = toutes les sorties inactives)
(thermal shut down) et de courant (overcur- 6 Courant B2 maximum possible : 16 pas
rent protection). La surveillance de tempéra- 7 Courant B3
ture est activée lorsque celle-ci dépasse
H: OUT B = Haut, OUT B = Bas,
130 °C (jusqu’à 170 °C max.) et coupe les sor- 8 Phase B
L = OUT B = Bas, OUT B = Haut
ties des 2 moteurs. Les pompes de charge
sont aussi désactivées et les registres réini- 9 Mode d’amortissement A0 HH = rapide, HL = mixte 75 %,
tialisés. Le composant IMT902 peut être tiré 10 Mode d’amortissement A1 LH = mixte 37,5 %, LL = lent
de cet état par une impulsion de réinitialisa- 11 Courant A0
tion, à condition que la température soient Courant pour la branche A
12 Courant A1
redescendue au-dessous de 35 °C. (LLLL = toutes les sorties inactives)
Scénario similaire en cas de surcharge de 13 Courant A2 maximum possible : 16 pas
courant. Dès qu’un dépassement de la valeur 14 Courant A3
maximale est détecté, les 2 enroulements et
H: OUT A = Haut, OUT A = Bas,
les pompes de charge sont débranchés et les 15 (MSB) Phase A
L = OUT A = Bas, OUT A = Haut
données de fonctionnement effacées. Une
réinitialisation met fin à la phase de protec-
tion contre les surcharges de courant. Toutes Si vous voulez en savoir plus sur ce http://www.nanotec.de/page_steue-
ces mesures de protection ne devraient tou- circuit intégré nous ne pouvons que rungen_imt902_de.html
tefois pas nous empêcher de munir l’alimen- vous conseiller de télécharger sa fiche
tation d’un fusible (thermique). de caractéristiques à l’adresse sui-
(030054) vante :

Hold Hold B0 B1 B2 B3 Phase A0 A1 A2 A3 Phase


Current Current B A
Decay B0
Decay B1

Decay A0
Decay A1

0 1

Bit 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 1
2 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1 0 0 0 1
3 1 1 1 0 0 1 1 1 1 1 0 0 1 0 0 1
4 1 1 1 0 1 0 1 1 1 1 0 1 1 0 0 1
5 1 1 1 0 0 0 1 1 1 1 0 0 0 1 0 1
6 1 1 1 0 1 1 0 1 1 1 0 1 0 1 0 1
7 1 1 1 0 0 1 0 1 1 1 0 0 1 1 0 1
8 1 1 1 0 1 0 0 1 1 1 0 1 1 1 0 1
9 1 1 1 0 0 0 0 1 1 1 0 0 0 0 1 1
10 1 1 1 0 1 1 1 0 1 1 0 1 0 0 1 1
11 1 1 1 0 0 1 1 0 1 1 0 0 1 0 1 1
12 1 1 1 0 1 0 1 0 1 1 0 1 1 0 1 1
13 1 1 1 0 0 0 1 0 1 1 0 0 0 1 1 1
14 1 1 1 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 1 1
15 1 1 1 0 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 1 1 030054 - 14
16 1 1 1 0 1 0 0 0 1 1 0 1 1 1 1 1

Figure 4. Comportement en courant du mode 16ème pas et ses mots de données (extrait).

68 Elektor 11/2003
ÉLECTRONIQUEEN LIGNE

Amplificateurs pour
casque DIY à tubes et semi-conducteurs
Rolf Gerstendorf

En règle générale les sorties casque font partie de l’équipement standard


des préamplificateurs et amplificateurs de puissance du commerce. Il ne
faut cependant pas s’attendre à montes et merveilles quant à la qualité
qu’elles fournissent. Si partant vous faites partie de ces auditeurs qui
recherchent une reproduction au casque de très haute qualité, il vous
faudra mettre la main sur un amplificateur pour casque d’écoute
autonome. Internet constitue une source très riche en propositions de
réalisation dans ce domaine.

Nombre d’électroniciens « arrivés » ont amplificateur pour casque. Ceci n’a montages concernés sont en règle
débuté leur « carrière » par la réalisation d’un rien de bien étonnant vu que les générale relativement simples et
que leur réalisation ne requiert,
dans la plupart des cas, peu de
connaissances préalables. Si vous
décidez de faire un tour sur Internet,
pour y trouver des exemples de réa-
lisations, des informations concer-
nant des projets DIY (Do It Yourself),
le problème que vous risquez de
rencontrer n’est pas celui d’une
pénurie de site traitant du sujet,
mais d’arriver à mettre la main sur
les perles dans cet univers en per-
pétuel mouvement.
Le premier niveau est celui des
approches discrètes voire à un
unique amplificateur opérationnel
qui ne sont en fait rien de plus que
des adaptateurs d’impédance à
réglage de volume, les suivants trai-
tant de circuits d’amplification plus
complexes destinés à des applica-
tions plus spécifiques telles que,
par exemple, des casques électro-
statiques. L’un des groupes d’ama-
teurs de réalisations personnelles
les plus prolifiques est celui des
passionnés des tubes.

70 Elektor 11/2003
ÉLECTRONIQUEEN LIGNE
Lors de votre quête, le site de Head-
wize [1] de Chu Moys constitue
indubitablement un excellent point
de départ; il abrite nombre de
forums de discussion, propose des
FAQ, et une pléthore de liens. Dans
la catégorie projets de « fabrication-
maison » on ne trouve pas moins
d’une centaine (!) d’exemples de réa-
lisations d’amplificateurs pour
casque d’écoute plus ou moins bien
documentés.
Le fabricant de câbles, RJM, pro-
pose, sur son site, RJM Audio
Cable [2], dans la rubrique DIY, des
amplificateurs pour casques, des
modifications de propositions trou-
vées sur le site Headwize.
Le site de Black Widow Audio [3]
propose une paire d’exemples de
réalisation. Autre point d’intérêt de
ce site, des explications et des réali-
sations concernant des montages
« Crossfeed ».
Citons, au nombre des autres sites
de langue anglaise ayant trait à la
réalisation personnelle d’amplifica-
teurs pour casque, les Audio-Pages
à l’adresse [4] et Audiologica [5]
proposant les amplificateurs
META42 et MINT.
Sur le site [6] de Wheatfield Audio
on découvre même un produit com-
mercialisé à un moment donné avec
ses schémas et les dessins de ses
platines, en vue d’une réalisation
personnelle.
Le site [7] offre, pour peu que l’on
entre le mot-clef headphone dans le
formulaire de recherche, quantité de
liens ne concernant pas uniquement
des projets de montages, mais éga-
lement des articles traitant de
domaines aussi différents que la
simulation d’un amplificateur pour
casque, la description de kits com-
mercialisés voire les aides à la
conception. Le site scandinave
Audionova [9] (en anglais) propose
des liens similaires.
Sur son site, le néerlandais Ray-
mond van Weeghel [9] décrit un
Adresses Internet :
amplificateur pour casque faisant [1] http://headwize2.powerpill.org/projects/showproj.php?file=meier_prj.htm
appel à une électronique hybride : il [2] www.geocities.com/rjm003.geo/rjmaudio/diy_hclo.html (Derivat von headwize)
utilise un tube en préampli et un [3] www.blackwidowaudio.com/index.htm
FETMOS en étage de sortie. [4] http://sound.westhost.com/projects-1.htm
[5] http://tangentsoft.net/audio/
Il va sans dite que le florilège de pro-
[6] www.pmillett.addr.com/ha-4_headphone_amp.htm
jets de Jogis Röhrenbude [10] com-
[7] www.epanorama.net/links/audiocircuits.html
porte inévitablement un amplifica-
[8] http://audionova.nu/Innehall/audionova_DIY_fr.htm
teur pour casque moderne; il est à [9] www.raymondaudio.nl/
base de ECC82. [10] www.jogis-roehrenbude.de/Verstaerker/Kopfhoerer-V.htm
(035060)

11/2003 Elektor 71
TEST&MESURE

Calibration de la
base de temps
pour l’émetteur de mesure HF
Projet : G. Baars. PE1GIC pe1gic@amsat.org

L’émetteur de mesure HF à DDS décrit dans


le numéro d’octobre d’Elektor possède un
oscillateur à quartz 10 MHz interne destiné
au synthétiseur numérique AD9851. Il semble
évident, trop même pour qu’il soit nécessaire
de le mentionner, que les fréquences de sor-
tie fournies par le générateur ne sont cor-
rectes que dans la mesure où le quartz est
réglé, par le biais du condensateur ajustable
C22, à une fréquence de 10,000 MHz très
exactement.
Pour de nombreuses applications telles que
des opérations de réparation d’amplificateurs
à FI (Fréquence Intermédiaire) de 445 kHz ou
10,7 MHz, la fréquence exacte du signal
fourni par l’instrument n’a pas une impor-
tance capitale. Cependant, lorsqu’il s’agit de
régler au « quart de poil » un équipement
pour bande FM étroite (NBFM pour Narrow
Band FM) tel qu’un émetteur/récepteur radio- approximativement entre 600 et condensateur ajustable au mica de
amateur pour la bande de 6 m (50 MHz) il faut 1 500 kHz. Il est possible, sans trop 500 pF. L’antenne prend la forme de
disposer d’une source de fréquence de test de problème, d’utiliser les signaux quelques mètres de câble. L’émet-
précise. En effet, si vous réglez votre émet- fournis par un tel émetteur pour cali- teur de mesure HF est réglé sur la
teur/récepteur à l’aide d’un générateur de brer un oscillateur de base de temps fréquence officielle de la station P.O.,
signal, toute erreur au niveau de la fréquence de votre générateur de signal. Tout son signal de sortie étant injecté à la
fournie par ce dernier est reportée sur l’oscil- ce dont vous avez besoin est un grille 2 au travers d’un condensateur
lateur local du récepteur 50 MHz. mélangeur additif (add-on mixer) qui de couplage de 10 nF. Le signal de
produira un « battement zéro » sortie du mélangeur est disponible
lorsque les 2 fréquences sont iden- sur le drain de T1 et pourra y être
Gratuit tiques. Ce point sera visualisé à dérivé en direction d’un oscilloscope.
et d’une extrême stabilité l’aide d’un oscilloscope. Plus la variation de fréquence visua-
Si vous pensez qu’il vous faut, pour calibrer lisée par l’oscilloscope devient faible,
votre émetteur de mesure HF, une source de plus on se rapproche des
fréquence très haut de gamme et hyper-pré- L’électronique 10,000 MHz requis pour une calibra-
cise dont le prix se situe dans le domaine de Le mélangeur HF dont le schéma est tion correcte de la base de temps du
la dizaine de K€ (kilo-euros, il faut bien y reproduit en figure 1, reprend un générateur.
venir après les KF pour kilo-francs), vous concept classique à base de FET-
serez agréablement surpris d’apprendre qu’il MOS double grille (dual-gate). Le
existe de telles sources, primo gratuitement, signal envoyé par la station d’émis- Utilisation pratique
secundo chez vous et tertio qu’elles sont pré- sion arrive par la grille 1. Il faudra Il faudra commencer par rechercher
cises à un niveau dépassant la majorité si ce rechercher une station puissante la station d’émission la plus puis-
n’est la totalité des besoins amateurs. Nous émettant entre 600 et quelque sante de votre région travaillant en
pensons aux stations d’émission trafiquant 1 500 kHz à l’aide d’un circuit LC P.O. Utilisez, si nécessaire, une liste
sur la bande des Petites Ondes (P.O.), située résonant constitué par une self et un de fréquences pour trouver une sta-

72 Elektor 11/2003
TEST&MESURE
BF961 ment puissant.
G2 ANT Mettez l’oscilloscope en base de temps
G1
(Timebase) de 2 ms, couplage CA (AC-cou-
D 1mA7 +9V pled) et sensibilité élevée (High). Surveillez la
S
trace sur l’oscillo, accordez C1 pour obtenir
R1 R3
C2 C4 une entrée en résonance et mettez-vous à

4k7
100k l’écoute de la station P.O. pour vous assurez
10p 100n
Vers que vous êtes synthonisé sur la bonne station
8V1 l’oscilloscope
d’émission. Veillez à ce que l’antenne ne se
K1 C1
2V8
T1
trouve pas près des sources de bruit tels que
tubes fluorescents et PC.
De l’émetteur 10n Au niveau de l’émetteur HF optez pour un
de mesure
0V56
BF961 niveau de sortie de 0 dBm et entrez la fré-
quence exacte de la station telle qu’elle est
R2 L1 C3 R4 donnée dans la liste.
C5 C6
330 Ω

Surveillez à nouveau l’écran de l’oscilloscope


47k

500p 10n 10n lors du réglage précis de C22 de l’émet-


270µH
teur HF. À un instant donné, vous verrez s’af-
020398 - 11 ficher la différence de fréquence (note de bat-
tement) entre les 2 sources sous la forme
Figure 1. Ce détecteur de battement fait appel à un oscilloscope et à un signal d’une variation d’amplitude lente. La position
fourni par une station émettant en P.O. pour la calibration à 10,000 MHz de optimale pour C22 sera trouvée lorsque les
l’oscillateur de la base de temps du circuit de Synthèse Numérique Directe. 2 signaux se trouvent le plus près possible du
« battement zéro ». Ce mode d’opération
devrait vous permettre d’atteindre une préci-
tion utilisable. Pour info, le mélan- grande sélectivité ou sensibilité, de sion supérieure à 1 Hz.
geur additif n’est pas conçu pour une sorte qu’il vous faudra un signal vrai- (020398)

11/2003 Elektor 73
INFORMATIONS

Le P89LPC900
1ère partie : l’architecture
Maarten Stottelaar Eurodis Texim

Sous le nom générique de P89LPC900 Philips présente une nouvelle


famille de descendants du 80C51 possédant « entre 8 et 80 broches », et
dotés tous de mémoire Flash ISP (programmable in situ). L’une des
caractéristiques majeures de ce type de contrôleur est qu’il reste
totalement compatible 80C51.

Nous ne vous apprendrons pas que les micro- pour ces contrôleurs, d’outils, tant réponses à nombre de questions.
contrôleurs dérivés du 80C51 connaissent matériels que logiciels, très abor- Philips, qui est l’un des acteurs les
une énorme popularité, nous n’en voulons dables et la quantité d’information à plus importants sur la scène du
pour preuve que les nombres projets publiés leur sujet à laquelle il est possible 80C51, vient de donner un électro-
dans ce magazine dont le coeur était un pro- d’accéder. Il existe un forum extrê- choc à ce contrôleur et en allonger
cesseur de cette famille. L’une des raisons de mement actif dédié à cette famille ainsi la vie utile en mettant sur le
cette popularité est sans doute l’existence, de processeur qui fournit des marché cette nouvelle famille des

74 Elektor 11/2003
INFORMATIONS
P89LPC900, qui a de ce fait encore
de belles années devant lui.
Dans ce premier article nous allons
nous allons nous intéresser à l’archi-
tecture du P89LPC900, un second
article publié (sauf contretemps) le
mois prochain décrira une carte
d’E/S de programmation de base
conçue à son intention.

Le coeur du contrôleur
L’une des caractéristiques mar-
quantes du P89LPC900 est que son
coeur (core) ne nécessite que
2 cycles par instruction. Les experts
en la matière se rappelleront sans
doute que jusqu’à présent il en fallait
12 ou dans le meilleur des cas 6. Il
nous faut cependant signaler que la
fréquence d’horloge maximale s’est Figure 1. Vue d’ensemble du tronc d’horloge du P89LPC900.
vue ramenée à 12 MHz (167 ns par
instruction). Le gain de vitesse n’en
est pas moins d’un facteur 2 par rap- une utilisation dans des applications moins bien entendu que cela se fasse par le
port aux solutions qui tournaient à à base de microcontrôleur– (2,5% de biais de l’interface SPI ou I2C).
33 MHz auparavant. Ces meilleures dérive seulement sur l’ensemble de La mémoire de données (RAM) du
performances à une fréquence de la plage de température) pourra, P89LPC900 se compose d’une série d’octets
quartz plus faible ont une influence pour de très nombreuses applica- de mémoire (256) adressables pour une par-
à la fois sur la consommation de cou- tions, servir de source de signal tie directement et pour l’autre indirecte-
rant et les Interférences ÉlectroMa- d’horloge. Tout UART devrait norma- ment, associé, en fonction du type, à une par-
gnétiques (IEM). De ce fait, le lement se satisfaire d’une telle pré- tie dite external data. Contrairement à ce que
P89LPC900 convient tout particuliè- cision. Pour le cas où les exigences semble suggérer sa dénomination qui en
rement aux appareils alimentés par sont plus sévères, le processeur ferait de la mémoire externe, cette mémoire
pile(s). Ramenée au MHz, la consom- connaît une option lui permettant, est bien, dans le cas du P89LPC900, interne.
mation n’est guère inférieure à celle par le biais de la sortie d’horloge, de Pour le code, cela signifie cependant qu’il fau-
de ses prédécesseurs, mais les per- mesurer la fréquence et de l’ajuster dra faire appel à des instructions MOVX. Un
formances se trouvent multipliées à l’aide du registre TRIM. Notons membre des plus récents de la famille, le
par 6. Dans la pratique, cela signifie que la fréquence choisie est de P89LPC932, possède, par exemple, 768 octets
qu’il est bien souvent possible 7,372 8 MHz, ce qui est une excel- dont 256 octets sont « directs/indirects » et
d’abaisser très sensiblement la fré- lente base pour la plupart des taux 512 « externes ».
quence du quartz. Notons au pas- de transmission (baudrate) courants. La mémoire de programme en technologie
sage que la consommation la plus S’il veut modifier la consommation Flash présente l’intérêt non seulement de
faible que l’on puisse espérer est de et les performances, il est possible à pouvoir être programmée de très nombreuses
1 µA seulement. l’utilisateur, de commuter vers une fois mais encore de pouvoir l’être en mode ISP
autre fréquence, « à la volée » par (In System) voire même en mode IAP (In
commutation du prédiviseur. On Application). Philips a prévu à cet effet un
L’horloge peut même envisager d’utiliser l’os- chargeur de démarrage (bootloader) qu’il est
La plupart des contrôleurs 80C51 cillateur distinct du chien de garde possible d’activer aisément et qui commu-
possèdent un tronc d’horloge relati- (watchdog) en guise de source de nique de façon classique via un UART. Tout ce
vement simple. Le signal fourni par signal d’horloge lorsque les perfor- dont on a besoin, pour télécharger le code par
un quartz ou un résonateur, voire un mances requises sont limitées et le biais d’un PC, est un convertisseur de
signal d’horloge externe, est appli- que la consommation de courant niveau RS-232. Esacademy fournit pour ce
qué directement à la CPU et ainsi, joue un rôle important. La figure 1 faire un programme (Flash-Magic) permet-
par le biais de cette dernière, aux donne une vue d’ensemble du tronc tant l’envoi d’un fichier hexadécimal vers le
périphériques. Dans le cas du d’horloge. processeur par le biais d’une interface utili-
P89LPC900 la situation est bien plus sateur simple ou d’une ligne de commande
complexe. Il connaît un mécanisme (en cours de production par exemple).
complexe qui permet à l’utilisateur La mémoire Le bootloader interne se compose en partie
de déterminer la source et la manière Le P89LPC900 est un contrôleur de code bas-niveau enfoui qui se charge de
de l’appliquer à la CPU et aux péri- enfoui (embedded) à 100% ce qui l’interaction vers la mémoire et d’une partie
phériques. Un oscillateur RC Interne signifie qu’il n’est pas possible en Flash chargée elle de la communication et
classique extrêmement précis –pour d’adresser de la mémoire externe (à de la conversion du fichier hexadécimal. Un

11/2003 Elektor 75
INFORMATIONS
Entrées et sorties
Le P89LPC900 disposant d’un oscil-
lateur RC interne et d’une remise à
zéro à la mise sous tension (power
on reset), on peut dire que le nombre
des broches disponibles pour les
Entrées/Sorties est égal au nombre
de broches du composant diminué
de 2 (les lignes d’alimentation). En
gros, il est possible de programmer
librement tous les ports en Entrée
(Input), drain ouvert (Open drain),
Push-pull ou Quasi-bidirectionnel.
Les broches du bus I2C et de RAZ
constituent une exception à cette
règle. Ces dernières possèdent une
configuration spécifique en raison de
leur double fonction. Lors du démar-
rage du processeur, toutes les
broches se trouvent paramétrées en
entrée. Une paire de registres par
port (PxM1 et PxM2) déterminent
ensemble la configuration requise. Il
Figure 2. Voici comme se fait une opération de « call » vers le sous-set IAP. existe, pour les fonctions analo-
giques, un 3ème registre (PT0AD)
chargé de découpler les E/S numé-
riques totalement des broches
programmeur pourra utiliser à bon escient la biais d’un certain nombre de registres concernées.
procédure bas-niveau du bootloader par ren- (compteur ordinal (pointer), données Il va sans dire qu’un certain nombre
seignement de quelques registres avant d’ef- et état), ce qui évite d’avoir à écrire de broches remplissent une fonction
fectuer un « call » vers une adresse spéci- du code de communication spéci- double (pour la communication entre
fique. Il est possible ainsi de réaliser une fique, comme cela se fait sur certains autres) et certaines sont prévues
implémentation personnelle du bootloader, types de contrôleurs où l’accès à l’EE- pour des interruptions. Il existe un
grâce à laquelle il sera possible d’établir une PROM se fait par un bus I2C. groupe de 8 ports qui peuvent être
communication non pas par le biais de Le P89LPC900 possède un certain utilisés en tant qu’interruption de
l’UART mais par celui d’un canal choisi par nombre d’emplacements de mémoire clavier. Ce mécanisme est en outre
l’utilisateur. Ce nouveau chargeur de démar- spéciaux : le vecteur de boot (boot- doté d’un système de correspon-
rage pourra venir se substituer à la version vector), l’octet d’état (status byte) et dance de patrons (Pattern Match),
d’origine. La figure 2 montre comment effec- l’octet de configuration (configura- qui fait en sorte qu’il n’y ait d’inter-
tuer ce « call » vers le subset IAP. tion byte). Le vecteur de boot définit ruption (ou de sortie d’état de veille,
La cartographie de la mémoire est faite de le saut à effectuer lorsque le compo- wake-up) en cas d’application du
pages de 64 octets qui, combinées, consti- sant se trouve en mode boot. Ce vec- patron adéquat.
tuent des secteurs de 1 Koctet. Il est possible teur pointe, lors de la sortie du com- Un quintet de broches possède, en
d’effacer individuellement pages et secteurs posant de la chaîne de fabrication, plus de leur fonction d’E/S numé-
à la vitesse d’effacement (erase-time) impres- vers le chargeur de démarrage (boot- rique, une fonction de comparateur
sionnante de 2 ms seulement. Notons qu’il loader) interne. L’octet d’état déter- analogique. On pourra utiliser 2 com-
n’est pas nécessaire de disposer, pour la pro- mine lequel des codes, utilisateur ou parateurs à référence commutable
grammation de la partie en Flash, d’une ten- de boot, sera activé après une réini- (interne ou externe) et une entrée
sion de programmation spécifique. Nous exa- tialisation (reset); le composant est commutable en vue de comparer des
minerons de plus près, dans le second prévu, à sa sortie des chaînes, pour signaux et générer, en fonction du
article, l’aspect de la programmation de la démarrer le code de boot. résultat de cette opération, des inter-
mémoire Flash. Le petit dernier, l’octet de configura- ruptions. Il existe en outre des ver-
tion, sert au paramétrage de cer- sions dotées d’un CAN (Convertis-
Signalons, ce que vous savez sans doute déjà, taines des fonctions ayant trait à la seur Analogique/Numérique) à 8
qu’il est également possible d’accéder à la source d’horloge (clock source), à la voire 10 bits.
mémoire de programme par le biais d’un pro- fonction de la broche de réinitialisa- Il faudra se rappeler, en cas d’utili-
grammateur parallèle. tion (reset pin) et au paramètres du sation de la broche de RAZ, que
Outre les mémoires de données et de pro- système de supervision (supervisory celle-ci remplit une double fonction.
gramme (code) classiques, le P89LPC900 pos- system). Il est également possible Bien qu’après mise sous tension
sède également de l’EEPROM (de 65 à d’accéder à ces emplacements de cette broche soit paramétrée en
512 octets). L’accès à l’EEPROM se fait par le mémoire par ISP et IAP. entrée, il faudra en surveiller le

76 Elektor 11/2003
INFORMATIONS
niveau au cours de démarrage. Si
cette broche devait se trouver en
permanence au niveau bas, le pro-
cesseur se trouvera dans l’incapacité
de démarrer. Contrairement aux
microcontrôleurs 80C51 dont il
dérive, le P89LPC900 possède une
RAZ active au niveau bas !

Superviseur système
Le P89LPC900 est un processeur à la
pointe de la technologie doté de
tous les accessoires imaginables
dans le domaine de la supervision
système. S’il fallait, par le passé, se
saigner les veines pour des circuits
périphériques remplissant les fonc- Figure 3. L’utilisateur d’un P89LPC932 dispose de 4 sorties de comparateur et de 2 entrées
tions requises, le P89LPC900 est de capture.
doté, entre autres, d’une détection
de POR (Power On Reset = RAZ à la
mise sous tension), d’une détection fonctionner bien que cela augmente (RTC = Real Time Clock), périphérique qui
de tension faible (low voltage) et légèrement la consommation de cou- permet de suivre l’écoulement du temps
d’un chien de garde (watchdog). Ce rant. sans avoir à sacrifier, pour ce faire, un pré-
dernier pourra servir, vu l’oscillateur cieux temporisateur. La figure 4 en illustre
propre dont il est doté, de détecteur le fonctionnement.
de panne d’oscillateur (oscillator-
Temporisateurs
fail-detect). L’activation de ces fonc- et compteurs
tions n’a pas inévitablement pour Le P89LPC900 possède les fameux Communication
effet de déclencher une RAZ, mais temporisateur/compteur 0 (timer/ Au niveau de la communication aussi, le
peut également se traduire par une counter 0) et temporisateur/comp- P89LPC900 a été mis au goût du jour. L’une
interruption. Une RAZ logicielle teur 1 (timer/counter 1) que l’on des adjonctions les plus marquantes est la
pourra ensuite remplir une fonction retrouve plus ou moins en standard présence d’un générateur de taux de trans-
similaire. sur chaque 8051 et dérivé. La nou- mission (baudrate-generator) distinct destiné
veauté est que ces temporisateurs à l’UART (Universal Asynchronous Recei-
connaissent un nouveau mode, le ver/Transmitter = Émetteur/Récepteur Uni-
Gestion de l’alimentation mode 6 que l’on peut utiliser en MLI versel Asynchrone). Il fallait, auparavant,
Comme nous le disions plus haut, il du pauvre (poor man’s PWM qu’ils sacrifier un temporisateur pour réaliser cette
est possible de jouer de façon dyna- appellent ça outre-Atlantique). Les fonction sachant qu’en outre cela avait pour
mique sur la vitesse du processeur. registres THx et TLx déterminent à conséquence de bloquer l’ensemble sur la fré-
Il est en outre possible, dans le cas eux deux la fréquence et le rapport quence de base du dit temporisateur.
d’un besoin impératif de réduire cyclique (duty-cycle). Notons cepen- L’UART possède en outre un mécanisme dit
encore plus la consommation de cou- dant qu’il existe certains types de ce break-detect. Il permet, entre autres, de réac-
rant, de faire passer le processeur en processeur, le P89PLC932 par tiver, simplement, le bootloader. Il devient
mode ralenti (Idle) voire même de le exemple, à posséder une unité de ainsi possible à l’utilisateur, depuis l’environ-
mettre à l’arrêt (Powerdown). Dans capture/comparaison très sophisti- nement de programmation, de reprogrammer
les 2 cas, le coeur cesse de battre. La quée ayant une résolution de 16 bits le processeur sans la moindre difficulté. Le
différence est qu’en mode ralenti, les et une PLL 32x (cf. figure 3). Dans logiciel Flash-Magic dispose d’une option
périphériques continuent de tra- ces conditions l’utilisateur possède permettant de faire cela le plus simplement
vailler, alors qu’à l’arrêt tout est, 4 sorties de comparaison capables de du monde.
comme le suggère la dénomination, toutes les formes de signal imagi- L’interface I2C respecte le standard 400 kHz
arrêté. Il existe également des diffé- nables et 2 entrées de capture. L’une et travaille en largeur d’octet (byte wide), ce
rences au niveau des sources pou- des applications envisageables de ce qui se traduit par une simplification sensible
vant réactiver le processeur. Ainsi, module est la commande de moteurs du code pour les différents modes I2C et en la
en mode ralenti, un temporisateur pas à pas ou d’un pont en H. Une chronologie moins critique. Une machine
est en mesure de rendre vie à l’en- entrée d’Interruption (Break) filtrée d’état (state machine) peut utiliser les codes
semble, alors qu’en mode arrêt, permet d’intervenir au niveau maté- renvoyés par le matériel I2C. Il est possible
seule une interruption riel en vue, par exemple, d’arrêter ainsi de déterminer à quel point du transfert
clavier/externe ou comparateur peut instantanément le moteur pas à pas. I2C on se trouve et quelle est l’étape suivante.
arriver au même résultat. Notons En standard, le P89LPC900 possède Dans son manuel de l’utilisateur, Philips
qu’en mode arrêt l’oscillateur du outre les temporisateurs/comp- décrit dans le détail quels états correspon-
chien de garde peut continuer de teurs, d’une horloge en temps réel dent exactement à un mode I2C donné (Mas-

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INFORMATIONS
marché. L’inconvénient de cette
approche est qu’un nombre de
broche aussi limité n’offre que peu
de choix au niveau des périphé-
riques. Les différents types proposés
se caractériseront ainsi par la com-
binaison de périphériques offerte.
Philips a indubitablement bien fait
de mettre sur le marché des
variantes ayant les mêmes (voire
plus de) fonctionnalités que le très
populaire P87LPC76x, qui n’existe
qu’en version OTP et qu’elles peu-
vent ainsi remplacer.

Figure 4. L’horloge en temps réel présente en standard surveille le déroulement du temps. Le P89LPC900 existe en différentes
versions de boîtier, l’accent étant
mis sur la compacité avec les
ter transmit/receive, Slave transmit/receive). P89LPC900 soient disponibles en modèles TSSOP (9,8 x 6,6 mm seule-
À noter que l’interface est compatible avec Flash, et qu’il est partant facile de ment en version à 28 broches). La
les précédentes telles que, par exemple, le modifier le code, un émulateur en technologie utilisée, 0,35 µm, et la
P8xC554. site (ISE = In-System Emulator) per- possibilité de reprogrammation in
On trouve également une interface SPI. Il est met de réduire très sensiblement la situ n’y sans doute pas pour rien. Il
possible ainsi de communiquer à une vitesse durée de développement et d’éviter existe cependant, des boîtiers plus
de 3 Mbits avec divers autres périphériques bien des déboires. Il existe plusieurs pratiques lorsqu’il s’agit d’expéri-
SPI populaires. L’interface SPI peut être para- sources d’émulateurs pour ce menter. Dans le projet décrit dans le
métrée en maître ou en esclave. contrôleur dont Philips, ESS et Keil. second article, nous utiliserons un
Le plus surprenant d’entre eux est composant en boîtier LPCC28.
celui de Keil. Pour 199 € seulement, (030161-1)
Interruptions Keil fournit un émulateur complet, y
Un nombre important d’interruptions (c’en compris un compilateur C limité à
sont pas moins de 15 dans le cas d’un une taille de 4 Koctets pour le fichier
P89LPC932) peut être mis à contribution de source. Tous ces outils sont dotés
manière à faire tourner un programme le plus d’une connexion USB de sorte qu’il
confortablement possible. Les interruptions est possible, dans une certaine
connaissent, en standard, une certaine prio- mesure, de se passer d’adaptateur
rité, mais l’utilisateur a également la possibi- d’alimentation. Sites Internet intéressants
lité de les répartir sur 4 niveaux différents. Il Les amateurs pour qui cet investis-
est possible de procéder à une activation (ou sement est trop lourd, ne manque- www.philipsmcu.com
désactivation) individuelle ou globale des dif- ront pas d’être très intéressés par le Les contrôleurs 80C51 de Philips et
quantité d’informations addition-
férentes interruptions. projet qui fera l’objet du second
nelles telles que notes d’application
article de cette série.
et accès au Foprum
Outils de développement.
La famille www.esacademy.com
Le P89LPC900 possédant toujours encore un (Embedded Systems Academy)
coeur 80C51 il reste possible d’utiliser un Le nombre de membres de la famille Outils pour le 80C51 tels que Flash-
assembleur ou un compilateur des débuts de P89LPC900 croît très rapidement. À Magic et Code-Architect
l’ère des microcontrôleurs pour écrire des pro- première vue il semblerait que Phi-
grammes devant tourner sur les processeurs lips ait choisi de se nicher, avec le www.altium.com
de cette famille. Tout ce qui change c’est l’in- P89LPC900, dans le segment des Compilateur C, possibilité de télé-
dispensable fichier de registre, fichier que est contrôleurs à 28 broches maximum chargement de logiciels de démons-
peut-être déjà créé par la source (le fabricant) (il existe déjà différents contrôleurs tration jusqu’à 2 Koctets de code
de l’assembleur/compilateur ou qu’il est pos- Flash dans le segment supérieur),
www.keil.com
sible, sans gros problème, d’écrire soi-même. pour ensuite s’attaquer ensuite aux
Compilateur C, possibilité de télé-
Le site de Esacademy propose depuis types plus sophistiqués. Dans sa
chargement de logiciels de démons-
quelque temps un outil, « Code-Architect ». « feuille de route », Philips a des tration jusqu’à 2 Koctets de code
Cet outil est en mesure, de générer, en ligne, contrôleurs dotés de périphériques
du code pour différents périphériques sans « spéciaux » tels que CAN et USB. www.pds51.com
pour autant avoir à consulter la fiche de Les versions à 8 broches ne man- Outils matériels pour le 80C51
caractéristiques. Ce code peut ensuite être quent pas d’attirer l’attention. Phi-
traité par le biais d’un compilateur C. lips a décidé de mettre toute une www.raisonance.com
Bien que tous les membres de la famille série de versions à 8 broches sur le Outils pour le 80C51

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