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DOMESTIQUE

Télé-commutateurs
Pour téléphone DTMF
Uwe Reiser

Toutes les solutions basées sur les SMS Internet et les e-mails ne sont pas
venues à bout du bon vieux télé-commutateur DTMF dont le circuit a été
rendu beaucoup plus « transparent » et économique par l’avènement du
microcontrôleur.

Il est difficile de nos jour de ne pas pouvoir SMS et autres WAP : il est possible longtemps. Il s’agit – vous l’avez
être atteint par téléphone. Mais, autre signe de transmettre des ordres de com- deviné – du Dual Tone Multi Fre-
des temps, la communication ne se limite mutation en recourant à une tech- quency, DTMF en bref (« procédé de
plus au langage parlé. Oublions toutefois les nique simple et bien au point depuis signalisation multi-fréquence » ou

8 Elektor 10/2003
DOMESTIQUE
encore « numérotation par fré- l’appelant à introduire un code de mation. Ces suites de chiffres sont aussi
quences vocales »). Cette méthode 4 chiffres. On dispose de 10 s pour mémorisées en permanence dans l’EEPROM
de sélection, qui permet d’établir introduire chacun des 4 chiffres. du PIC.
une communication téléphonique Chaque introduction est confirmée La figure 1 donne une vue intégrale du circuit
dans le réseau analogique, a rem- par une tonalité. Un dépassement du d’enclenchement par téléphone. Le micro-
placé le système de numérotation délai cause un message d’erreur contrôleur PIC16F84 (IC3) évalue le signal
par impulsions datant du temps des acoustique. Le combiné est raccro- reçu au port B et commande le circuit par le
cadrans d’appel mécaniques. Une ché. port A. La liaison avec le réseau téléphonique
fois la communication établie, il est Les 4 chiffres introduits sont compa- est assurée par la prise RJ-11, K2. La prise K3,
possible de faire appel (si l’on peut rés aux numéros de code. Si la com- en parallèle avec K2, permet de raccorder le
dire) à une des fréquences pour paraison ne donne aucun résultat, un téléphone. Comme nous avons fait appel à
déclencher une action déterminée. message d’erreur acoustique est des prises RJ-11, il se peut qu’il faille parfois
Ce procédé, connu par exemple pour émis et la communication télépho- réaliser un adaptateur (vers RJ-45 en RFA par
l’interrogation à distance d’un répon- nique est coupée. Le circuit rede- exemple). La résistance R2 dépendante de la
deur ou le guidage de prestations de vient immédiatement prêt à recevoir. tension (varistance) en parallèle sur les
service permet, une fois la liaison Chacune des 3 sorties de commuta- 2 prises protège des surtensions à partir de
téléphonique établie, d’utiliser le cla- tion se voit attribuer 2 suites de 130 V.
vier pour commander jusqu’à (dans chiffres : l’une active l’étage de sor- Le signal DTMF saisi (signal variable super-
le cas présent) 3 interrupteurs. tie et l’autre le désactive. L’état de posé à une tension continue) parvient au cir-
commutation reste inchangé si le cuit par le biais des diodes D1 à D4. Le cir-
même nombre de 4 chiffres est reçu cuit en pont permet d’ignorer sa polarité. La
Fonctionnement et circuit 2 fois de suite. Les états de commu- tension d’appel alternative parvient au
Le télé-commutateur ne restreint en tation sont mémorisés dans l’EE- redresseur en pont que constituent les
rien l’utilisation du téléphone sur PROM du PIC et survivent donc aux diodes D5 à D8 par C1. Comme cette tension
lequel il est branché en parallèle. pannes de courant. La programma- peut atteindre 60 V, un opto-coupleur (IC1)
Après un nombre ajustable de tion des 6 suites de chiffres et du est placé à l’entrée du PIC. Le condensateur
signaux de sonnerie, le circuit nombre de signaux de sonnerie est C1 ne laisse parvenir que la tension d’appel
décroche le combiné et envoie une effectuée par téléphone en raccor- à l’opto-coupleur en bloquant la tension
tonalité de confirmation pour inviter dant celui-ci à la prise de program- continue.

K1
1
JP2
2
3 K4
JP3
4 IC4
JP4
5 7805
6 B1
JP5 R14 R15
R1
100k

RJ11 C11 C6
270Ω

1k

PROG
12V
100n 47µ 25V AC/DC
D9 C7 C8 C9 B40C800

D3 D2 100n 47µ 470µ


25V 40V
R3 R4 R5
C3 C4 C5
270Ω

4k7

4k7

10 C10
18
D1 D4 100n 100n 100n TOE X1
17 7 3,579545MHz 100n
ST/GT OSC1
K2 T1 R10 R11
1 R6 R16
4x 1N4004 IC2
100k

100k

270k

JP6 R12
2 10k 4 14 180Ω
8 IC5 K5
3 OSC2 MCLR D10 1 6 5
JP7 16 1
4 EST IN+ C
JP8 T2
4
5 R7 VREF
2 14 6
6 10k IN– Q4 RB0 E
JP9 P1 MT8870 13 7 3
R2 Q3 RB1 RA4 2 4
RJ11 12 8 IC3 18
Q2 RB2 RA1
T3 470k
Q1
11 9
RB3 RA0
17 CNY17-2
R8 R13 R17
K3 S07K130 3 15 10 2
1 10k 100k GS STD RB4 RA3 180Ω
JP10 11 PIC16F84 1 IC6 K6
2 PWDN INH RB5 RA2 D11 1 6 5
3x 12
3 BC639 6 9 5 RB6 C
JP11 C1 13
4 RB7
JP12
5 470n
E
6 OSC1 OSC2 2 4
JP13 D5 D6
16 15 5
RJ11 X2 CNY17-2
IC1 R18
1 6 5
180Ω
C2
JP1 IC7 K7
S1 D12 1 6 5

D7 D8 C

63V
2 4
4x 1N4004 R9 4MHz E
2k2 2 4
CNY17-2
CNY17-2 020294 - 11

Figure 1. Schéma du télérupteur.

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DOMESTIQUE
IC2, un décodeur DTMF MT8870, est
relié au réseau téléphonique par C3
initialisation
et R10. Il positionne les sorties Q1 à
Q4 aux valeurs hexadécimales de la
somme des 2 fréquences (dual tone).
Ces sorties sont verrouillées : les
power on self test valeurs ne prennent un sens que
lorsque la sortie de commande STD
se trouve au niveau haut. Les
entrées RB6 et RB7 permettent de
read EEPROM commander manuellement le PIC. La
number 1st to 6th
touche d’impulsion S1 place le PIC
en mode de programmation qui per-
met d’introduire les informations
yes
selon le tableau 1. Le cavalier JP1
S1 on programming
? read DTMF permet de choisir une mise en
marche permanente ou limitée à
no
5 secondes. Cette fonction offre par
allocation function
exemple la possibilité d’ouvrir ou de
start +
main program fermer automatiquement une porte
EEPROM address
avec un seul appel. Les opto-cou-
pleurs type CNY17 utilisés pour les
sorties de commutation permettent
4x write EEPROM à celles-ci de communiquer sans
ring counter read DTMF
potentiel avec le monde extérieur
par K5…K7. Ces opto-coupleurs peu-
vent commuter une tension de 35 V
read respond to 1st number et un courant de 10 mA. Ils empê-
DTMF relay 1 5 sec on chent aussi le potentiel de terre que
pourrait avoir l’appareil à comman-
yes der d’entrer en contact avec le télé-
yes no respond to 1st number
commutateur. Étant donné que la
comp 1st JP1 on
? relay 1 on ligne téléphonique se trouve aussi
?
au potentiel de terre, la présence de
no
la séparation élimine tout risque de
perturbations du raccordement. Le
yes respond to 2nd number
comp 2nd relay 1 off
signal de sortie parvient à la ligne
? téléphonique par 2 transistors. T3
no
engendre un courant de ligne d’en-
viron 20 mA, ce qui correspond à la
yes respond to 3rd number valeur obtenue lorsqu’on décroche le
comp 3rd relay 2 on
? combiné. Lorsque T1 est commandé
no par le PIC, il envoie un courant sup-
plémentaire de 2 mA au rythme de
comp 4th
yes respond to 4th number 325 Hz engendrant une tonalité pour
? relay 2 off l’appelant. T2 joue un rôle identique :
no il engendre une tonalité pour l’appa-
reil raccordé à K1.
yes respond to 5th number Le circuit d’enclenchement par télé-
comp 5th
? relay 3 on phone nécessite 2 tensions de fonc-
no tionnement. La tension alternative
ou continue d’un bloc d’alimentation
yes
secteur 12 V parvient au redresseur
comp 6th respond to 6th number
relay 3 off en pont B1 par K4. IC2 et IC3 sont
?
no
alimentés en tension stabilisée de
5 V par un régulateur 7805. La ten-
sion non stabilisée d’environ 12 V
wrong number n’est nécessaire que pour le télé-
020294 - 12
phone en mode de programmation.
Cette tension appliquée aux broches
de K1 passe à la masse du circuit par
Figure 2. Organigramme du logiciel le téléphone et R1. Le signal DTMF

10 Elektor 10/2003
DOMESTIQUE
H2

1-492020 C7 H3

C8
ROTKELE )C(
2 IC4
a
4 K4
D8 D6 D9
3 D7 D5 R15 AC/DC
b
5 C1
K1 PROG C9

IC1
R14 C6 D12 R18 B1
C2
2 a D11 R17 K5
4 R9 R10 D10 R16 C
C11

IC5
3 R11 X2

R12
b D1 D4 C3
5 E
D3 D2

C5
R3
R2 P1

IC6
K2 R5 C

IC3
K3 2

IC2

K6
a C10
4 T1 R13
S1 E
R6

IC7
3 R1
b R7
5 R4 C

R8
T3 K7
T2 JP1
OUT1

E
H1 H4

X1
C4 020294-1

(C) ELEKTOR
020294-1

Figure 3. Disposition et plan de montage de la platine simple face du télérupteur.

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se trouve aussi aux bornes de R1, ce qui éta- port A sont définies comme sorties JP1 est ouvert, l’état d’enclenche-
blit une liaison par C4 et R11 avec l’entrée du et toutes celles du port B comme ment est permanent. Chaque com-
MT8870. entrées. Les résistances de charge mutation est confirmée par un signal
internes du port B sont activées. sonore de 800 ms.
Puis les valeurs des 6 suites de La partie suivante du programme
Le logiciel chiffres et du nombre de signaux de sauvegarde l’état des 3 étages de
Le PIC, le composant central de commande, sonnerie sont extraites de l’EEPROM commutation à l’adresse 0EH de
interroge la ligne téléphonique, lit la valeur et placées dans la RAM. l’EEPROM. Retour enfin à la case
HEX des signaux DTMF, décroche le combiné, Le programme principal qui est exé- départ par un GOTO START (début
envoie les signaux de confirmation et com- cuté ensuite teste tout d’abord l’état du programme principal). Toutes les
mute les étages de sortie. Le programme de commutation de la touche de pro- interrogations (reconnaissance de la
assembleur 020294.ASM du PIC lui permet grammation (S1) et l’identification sonnerie, pause de la sonnerie,
d’exécuter toutes ces fonctions. La figure 2 d’appel (IC1). Si aucun des 2 signaux reconnaissance DTMF et pause
fournit un organigramme simplifié de ce pro- n’est détecté, l’interrogation des DTMF) restées sans réponse après
gramme. Son déroulement débute par l’ini- 2 entrées est répétée dans une plus de 10 secondes provoquent un
tialisation des E/S. Toutes les broches du boucle sans fin. dépassement du délai (timeout). Un
Le sous-programme de programma- GOTO WRONG permet d’émettre la
tion est appelé en cas de détection suite de signaux sonores signalant
de la touche de programmation. On une erreur et de raccrocher avant de
Liste des composants a alors prise en compte de la série de revenir au début du programme.
5 chiffres qui détermine la com-
Résistances : mande d’un étage de commutation.
R1,R3 = 270 Ω Le premier chiffre indique la fonction Réalisation
R2 = S07K130, varistor 130 V de la suite de chiffres, en fait sa La platine de ce circuit d’enclenche-
R4,R5 = 4kΩ7 place dans l’EEPROM. Si par contre ment par téléphone est plus facile à
R6 à R8 = 10 kΩ un signal de sonnerie est détecté, le réaliser qu’il n’y paraît. Ne vous fiez
R9 = 2kΩ2
compteur circulaire est décrémenté pas au tracé et au plan de montage
R10,R11,R13,R14 = 100 kΩ
R12 = 270 kΩ
et le combiné (RA1) décroché lors- de la figure 3. Tous les composants
R15 = 1 kΩ qu’il atteint 0. sont montés « normalement » (pas
R16 à R18 = 180 Ω L’établissement de la communication de SMD) et, bien que la platine ne
P1 = ajustable 470 kΩ (500 kΩ) est confirmé par une tonalité possède qu’une face, les cavaliers
(325 Hz) de 400 ms répétée 2 fois. Le sont superflus. Il est préférable de
Condensateurs : sous-programme READDTMF lit la monter les circuits intégrés dans des
C1 = 470 nF/100 V MKT RM15 valeur numérique du signal DTMF supports. Attention à la polarité des
C2 = 1 µF/63 V axial chaque fois que l’entrée RB4 détecte multiples diodes et condensateurs
C3 à C5,C7,C10,C11 = 100 nF RM5 un état haut. Ce processus de lecture électrolytiques (et bien entendu des
C6,C8 = 47 µF/25 V radial
est répété 4 fois et la suite de chiffres circuits intégrés).
C9 = 470 µF/40 V radial
obtenue placée dans les registres Le manque d’élégance des cavaliers
Semi-conducteurs : NUMBERHI et NUMBERLO. La suite jouxtant les prises téléphoniques est
B1 = B40C800 rond de chiffres prise en compte est alors compensé par leur rôle important. Il
D1 à D8 = 1N4004 comparée aux valeurs prédéfinies ne suffit pas qu’on renonce à utiliser
D9 = LED 3 mm rouge low current dans des parties de programme systématiquement des connecteurs
D10 à D12 = LED verte 3 mm identiques (jusqu’à 6, par exemple RJ-11 pour les installations analo-
IC1,IC5...IC7 = CNY17-3 COM1ST). Si la comparaison ne giques et des connecteurs RJ-45
IC2 = MT8870DE (Mitel, Zarlink) donne aucun résultat, le programme pour RNIS ou les réseaux, il faut
IC3 = PIC16F84A-20/P (programme EPS branche dans WRONG. Ce sous-pro- aussi que le brochage présente une
020294-41)
gramme de traitement d’erreur émet tendance à l’anarchie. De nombreux
IC4 = 7805
T1 à T3 = BC639
tout d’abord une tonalité (325 Hz) de téléphones utilisent les broches 2 et
200 ms répétée 6 fois avec des 5, d’autres les broches 3 et 4. C’est
Divers : pauses de 100 ms, puis raccroche. pourquoi les 2 versions du brochage
JP1 = embase autosécable à 1 rangée de Par contre, l’égalité avec une des sont présentes sur la platine. Celle-
2 contacts + cavalier 6 suites de chiffres prédéfinies pro- ci permet même de choisir et de
K1 à K3 = embase RJ-11 encartable voque une commutation ; autrement relier au circuit les connexions cor-
K4 à K7 = bornier à 2 contacts au pas de dit, l’étage approprié (IC5 à IC7) est rectes au moyen des cavaliers JP2 à
5 mm RM5 enclenché ou déclenché. L’enclen- JP13 (ou d’un pont de câblage).
S1 = touche unipolaire châssis chement du premier étage de com- Aucun danger : le signal passe ou ne
X1 = quartz 3,579 545 MHz
mutation présente une particularité. passe pas, mais rien ne se casse.
X2 = résonateur céramique 4 MHz à
3 contacts
L’état logique de RB6 est testé (cava- Ne pas monter IC2 et IC3 dans leurs
le cas échéant morceaux d’embase lier JP1) avant d’enclencher. Si l’état supports lors de la première phase
autosécable à 1 rangée de 2 contacts + est bas, IC5 est automatiquement de mise en service du circuit d’en-
cavalier déclenché après être resté enclenché clenchement. Contrôler les 2 ten-
pendant 5 secondes. Si par contre sions d’alimentation, puis vérifier le

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DOMESTIQUE
fonctionnement des opto-coupleurs haut sur STD de IC2 (broche 15)
en positionnant les broches 1, 2 et 17
du support vide de IC3 au niveau
confirme que le signal DTMF est
reçu correctement. Ajuster le poten-
Tableau 1
haut. Les LED correspondantes doi- tiomètre trimmer P1 aussi bien pour Mode de programmation
vent s’allumer et la résistance du K1 que pour K2.
transistor de sortie de l’opto-cou- Entrée
Fonction
pleur doit être faible. La résistance 1 2 3 4 5
du transistor de commutation de IC1
Introduction
doit aussi être faible lorsque la ten- des données numériques 0 X 0-10 X X*
Nombre des
sonneries
sion de sonnerie est appliquée à la Passons maintenant à l’introduction
prise K2. Comme les prises K2 et K3 des 6 suites de chiffres et du nombre 1 X X X X K5 actif
sont branchées en parallèle, il de signaux de sonnerie. Presser tout 2 X X X X K5 inactif
importe peu laquelle sert d’entrée et d’abord la touche S1, ce qui doit pro- 3 X X X X K6 actif
laquelle de sortie. voquer un signal de confirmation
4 X X X X K6 inactif
L’application d’un niveau haut à RA1 dans l’écouteur de l’appareil rac-
ou RA4 permet de vérifier l’émission cordé à K1. Si le programme détecte 5 X X X X K7 actif
des signaux acoustiques. La com- à cet instant des signes d’activité 6 X X X X K7 inactif
mutation est audible sous forme de sur la ligne téléphonique (signaux de
X = n’importe quelle touche DTMF
friture dans l’écouteur du combiné. sonnerie ou réception DTMF), il faut * = 0, * et # = 10
Pour tester T1 et T3, il faut disposer attendre la fin du délai avant d’avoir
d’une liaison téléphonique fournis- accès au mode de programmation.
sant à cette fonction la tension de Introduire le premier chiffre de la
ligne nécessaire. fonction (tableau 1) suivi de la suite Lorsque le PIC est utilisé pour la première fois
Si tous les tests ont été effectués de 4 chiffres. Une tonalité confirme après sa programmation, tous les étages de
avec succès, on peut placer IC2 et chaque introduction (tableau 2). Il commutation sont enclenchés, le compteur
IC3 dans leurs supports (après avoir faut aussi introduire 4 chiffres pour circulaire est initialisé à 10 et toutes les suites
déconnecté le circuit de toutes les le nombre de signaux de sonnerie de chiffres sont égales à CCCC (DTMF). Cette
sources de tension). bien que seul le second soit signifi- situation ne se modifie que lorsqu’une pro-
Lorsque la tension d’alimentation catif. Le nombre de signaux de son- grammation est effectuée ou qu’un signal
est appliquée, on devrait entendre nerie est en principe compris entre 1 DTMF est reçu.
la tonalité de la ligne (325 Hz) et et 9. On peut toutefois charger le
celle de la programmation (2 kHz et compteur à 10 en pressant une autre On peut vérifier le circuit en s’appelant soi-
2,5 kHz) à K1 et K2. Voici venu le touche (0, * ou #). Il est impossible même et en observant simultanément la réac-
moment d’ajuster le gain du de lire les valeurs placées en tion du téléphone de réception ainsi que celle
MT8870. Actionner n’importe quelle mémoire. Une reprogrammation du circuit d’enclenchement et la réception du
touche numérique après avoir reste le seul recours en cas de perte signal du côté de l’appelant. Ce test peut
décroché le combiné. Un niveau des valeurs. aussi être effectué sans communication
payante. Enlever l’opto-coupleur IC1. Raccor-
der la prise K2 au réseau téléphonique. Décro-
cher le combiné de l’appareil raccordé à K3.
Ponter la connexion collecteur-émetteur de
Tableau 2 IC1 pendant environ 1 seconde selon le
Signaux émis lors de la réception des séries de chiffres nombre de signaux de sonnerie.
et lors de la programmation On entend dans l’écouteur la tonalité confir-
Processus Suite des tonalités mant l’établissement de la communication.
Introduire alors la suite de 4 chiffres. On
Décrochage du combiné C, C, W, W, C, C entendra dans l’écouteur les signaux acous-
1er au 3ème chiffre C, 4ème chiffre tiques donnés dans le tableau signaux aux-
Acquittement de saisie
Confirmation ou Message d’erreur quels se superpose la tonalité du raccorde-
Confirmation de commutation C, C, C, C ment téléphonique. Cela pourrait se traduire
par l’établissement d’une communication
Erreur et interruption C, W, C, W, C, W, C, W, C, W, C téléphonique ; on utilisera partant la prise
Début du mode de programmation B, B, A, A, B, B, A, A, B, B séparée pour l’introduction des données lors
de la programmation.
Acquittement de saisie 1er chiffre B ou erreur, 2ème au 4ème
de mode de programmation chiffre A, 5ème chiffre confirmation
Il suffit de couper l’alimentation du circuit si
Confirmation de programmation A, B, A, B, A, B, A celui-ci n’est pas utilisé pendant un certain
Erreur et interruption temps. Il n’y a pas besoin de permuter la liai-
B, W, B, W, B, W, B, W, B, W, B
du mode de programmation son téléphonique. Une coupure de courant
n’empêchera donc pas les communications
Légende: A = 2 500 Hz/100 ms, B = 200 Hz/100 ms,
C = 325 Hz/200 ms, W = pause de 100 ms téléphoniques.
(020294)

10/2003 Elektor 13
LOISIRS

Détecteur de métaux
à équilibre inductif
La chasse aux trésors à faible coût
Projet : Thomas Scarborough

Le projet présenté ici est indubitablement le détecteur de métaux IB


(Induction Balance) le plus simple qu’il soit possible de réaliser à l’aide de
composants standard. La méthode IB de détection de métal se caractérise
par une bonne profondeur de pénétration et effectue une discrimination
entre métaux ferreux et non-ferreux.

ne vous apprendrons rien en vous


disant que la capacité de localiser
des pièces enterrées varie bien
entendu en fonction des caractéris-
tiques du sol concerné, un sable sec
donnant les meilleurs résultats, de
l’argile constituant le « médium » le
plus imperméable entre la tête de
détection et un (éventuel) trésor.

L’électronique
La circuiterie requise pour la réalisa-
tion de ce projet est relativement
simple et fait appel à des compo-
sants courants dont certains se trou-
vent peut-être même dans votre
tiroir de composants de récupération
ou de pièces d’usage courant. L’élec-
tronique dont on retrouve le schéma
en figure 1 est constituée d’un émet-
teur d’impulsions et d’un récepteur
syntonisé, à trafic unidirectionnel
dont le médium est une paire de
Il existe, dans le commerce, nombre de détec- condition d’être bien réalisé et éta- bobines.
teurs de métaux, mais leur prix les met sou- lonné correctement, il devrait être en Le coeur de l’émetteur prend la
vent hors de portée des possibilités finan- état de détecter sans ambiguïté une forme de IC1. Ce temporisateur du
cières de tout jeunes et de ceux qui font leurs petite pièce de bronze de 15 mm de 555 en version CMOS (pour sa faible
premières armes dans ce nouveau violon diamètre dans l’air à 70 mm de dis- consommation) génère un signal de
d’Ingres qui ne manquera pas de devenir le tance ou une pièce de 25 mm à sortie de forme rectangulaire à rap-
leur qu’est la « chasse aux trésors ». Cet quelque 120 mm. Il est en mesure de port cyclique de 50% et ayant une
article décrit un détecteur de métaux facile à détecter plus vaguement, à des dis- fréquence de l’ordre de 700 Hz. En
réaliser et ce pour un coût très abordable. |A tances un quart plus grandes. Nous mode de fonctionnement astable, la

14 Elektor 10/2003
LOISIRS
11V3 IC4 8V6

+12V D1 317T

20mA 1N4001 R4 R5
C8 C10

4k7

100k
100n P1 100n

50k
7V36 4 8 R7 P2 4 8

1k
R R
7 4V3 7
R3 DIS 4V9 DIS
IC1 700Hz
IC3 IC2

100k
2k5
3 7 3
R2 OUT OUT
2 555 3 6 2 555
470Ω TR TL081 TR
6 2 6
THR THR
4
CV R8 R6 R9 CV
C6 4V3

100Ω

100Ω
100k
5 1 5 1
4V3 BZ1
5V7 5V7
R1 10µ
C1 C2 C3 C7 C4 10V C11 C9
2k7

100µ 47µ 10n 100n 10µ 100n 100n


25V 10V 10V

K1 K2 020290 - 11

L1 L2

TX RX

Figure 1. L’électronique du détecteur de métaux.

fréquence de sortie du 555 est déter- du tiers (1/3) de la tension d’alimen- tif et négatif s’éliminent l’un l’autre, la bobine
minée par les composants R4, R3 et tation (soit quelque 2,9 volts). De RX fournissant ainsi, en théorie, un signal de
C3. L’impulsion de sortie est appli- même, la sortie rebascule au niveau sortie nul.
quée à la bobine TX (émettrice), L1, bas dès que la tension présente sur C’est ce que nous appellerons un « zéro ».
au travers du réseau série constitué l’entrée THR (broche 6) dépasse les Cependant, en raison de limitations pratiques
par la paire R8/C4, le condensateur 2 tiers (2/3) de la tension d’alimenta- on aura toujours présence d’un petit signa
électrolytique ayant pour fonction de tion soit de l’ordre de 7,4 volts. Dans résiduel. Dès lors que l’équilibre délicat est
bloquer le passage de tout courant ces conditions, on aura apparition rompu par la présence d’un objet métallique
continu vers la bobine, la résistance d’un signal de 700 Hz au niveau du (qui absorbera une partie de l’énergie du
servant à protéger l’étage de sortie résonateur piézo-électrique dès que champ magnétique), la bobine RX se mettra
intégré dans le 555. Les flancs des ce seuil, ajusté avec soin, est à fournir un signal de sortie plus important,
impulsions produites par le 555 exci- dépassé. Cet étalonnage est extrê- ce qui se traduit par un dépassement du seuil
tent la bobine et produire des salves mement critique et constitue à la fois électrique défini pour IC2, et la mise en fonc-
d’oscillation atténuées à la fré- la pierre d’achoppement et la pierre tion du résonateur piézo-électrique. En pra-
quence de résonance propre de philosophale de cette réalisation. tique, le réglage du détecteur est optimal
quelque 10 kHz. lorsque le résonateur piézo-électrique passif
La section de réception centrée sur produit, en l’absence de métal, une sorte de
IC2 est dotée en amont d’un étage Couplage de bobines signal crachotant. Avec ce réglage, le niveau
de préamplification basé sur IC3, Les bobines TX et RX ont été cou- du signal augmentera très sensiblement en
qui, s’il est simple, n’en est pas plées de façon critique de sorte que cas de détection d’un objet métallique.
moins efficace; cet étage amplifie le la présence de métal aura pour effet L’ajustage de la positon « zéro » des bobines
signal produit par la bobine RX de « déranger » leur couplage est critique et sera décrite dans le détail un
(réceptrice), L2, au travers du magnétique et ce faisant la mise au peu plus loin.
réseau RC R9/C11. Le gain de l’am- silence ajustée avec un soin extrême L’alimentation du circuit se fait à l’aide d’une
plificateur opérationnel est ajustable du détecteur de seuil. Les 2 bobines, batterie 12 V ou d’un set de 8 piles (LR6, AA
par le biais des ajustables P1 (gros- de dimensions identiques, se recou- rechargeables ou alcalines). L’approche
sier) et P2 (fin). pent partiellement. Cela permet à la consistant à faire de l’alimentation un
Le second 555 CMOS, IC2, est confi- bobine RX de capter une compo- ensemble externe porté sur l’épaule permet
guré de manière à travailler en vrai sante tant positive que négative de réduire sensiblement le poids total du
détecteur de seuil, sa sortie (inversée) du champ magnétique détecteur de métaux. Elle facilite également
(broche 3), passant au niveau haut produit par la bobine TX. De par le remplacement des piles vides par un set de
dès que le niveau du signal appliqué l’équilibre des bobines obtenu par piles neuves ou chargées.
à l’entrée (broche 2) tombe en deçà un réglage soigné, les signaux posi- Le régulateur de tension intégré, IC4, est

10/2003 Elektor 15
LOISIRS
Liste des composants - +

H2
H3

R1
020290-1

D1
Résistances : C2 1-092020
IC1 ROTKELE )C(
R1 = 2kΩ7 C3
P2 C8
R2 = 470 Ω

R4
R3

R2
R3,R5,R6 = 100 kΩ IC3

R5
C7 C1
R4 = 4kΩ7
R7 = 1 kΩ C9
IC2
R8,R9 = 100 Ω

R7
R9
IC4 C6
C10

R8
P1 = potentiomètre 50 kΩ lin.

R6
C11
P2 = potentiomètre 2kΩ5, lin. K1 K2

Condensateurs : C4
BZ1
C1 = 100 µF/25 V radial

H4
H1

P1
C2 = 47 µF/10 V radial
C3 = 10 nF
C4, C6 = 10 µF/10 V radial
C7 à C11 = 100 nF

Semi-conducteurs :
D1 = 1N4001
IC1,IC2 = 555C, TLC555, 7555 (CMOS)
IC3 = TL071 CP, TL081 CP
IC4 = (LM)317T (en boîtier TO220)

Divers :
K1, K2 = bornier encartable à 3 contacts au
pas de 5 mm
(C) ELEKTOR
020290-1
BZ1 = résonateur piézo passif (AC)
PC1,PC2 = picot
batterie 12 V ou set de 8 piles LR6 (AA)
fil de cuivre émaillé 36-30 SWG (0,2 à
0,3 mm de diamètre), 2 x 50 m Figure 2. Dessin recto-verso de la platine dessinée à l’intention de cette réalisation
boîtier 109x58x25 mm tel que: 5004-14 (disponible auprès des adresses habituelles).
(Bimbox )ou 1590B (Hammond)
5 m de câble pour microphone symétrique
blindé (2 conducteurs à blindage commun)
tier avant de les doter de leurs bou- Les 2 bobines sont identiques. Si
tons. Comme il s’agit d’une électro- vous le pouvez, utilisez du fil de
nique relativement sensible, nous cuivre émaillé 33 SWG (0,26 mm de
configuré, de par les valeurs attribuées à R1 recommandons l’utilisation d’un boî- diamètre). Effectuez 100 spires dans
et R2, de manière à fournir une tension de tier métallique. Ceci a l’avantage le sens des aiguilles sur un gabarit
sortie de 8.6 V. La consommation de courant additionnel de permettre la mise à la circulaire de 15 cm de diamètre. La
est de l’ordre de 20 mA, valeur qui dépend masse des corps des potentiomètres section exacte du fil utilisé n’est pas
principalement de l’activité du résonateur par le biais de leur écrou de fixation. critique tout fil de diamètre compris
bien entendu. entre 0,2 et 0,3 mm fera parfaitement
l’affaire.
Réalisation – l’ensemble Les spires de la bobine sont mainte-
Réalisation – la platine tête de détection nues temporairement en place en
L’implantation des composants sur le circuit La réalisation des bobines vous divers endroits à l’aide de ruban iso-
imprimé représenté en figure 2 ne devrait pas conduit dans le domaine si redouté lant avant que l’ensemble ne soit
poser de problèmes, vu le faible nombre de de la « construction mécanique » glissé du gabarit. Il n’est pas néces-
composants nécessaires et leur « étalement » encore que certains experts appel- saire que les spires soient parfaite-
sur la platine. Il est en outre fait appel à des lent cela le « délassement du ment alignées, elles peuvent se
composants à « pattes » classiques (pas de dimanche après-midi ». Quoi qu’il en superposer de manière quelque peu
CMS). Si ce montage est l’un des premiers soit cela vous changera de la mani- désordonnée. La réalisation de la
que vous réalisiez, veillez à respecter et à pulation du fer à souder et des com- seconde bobine est identique.
faire concorder la sérigraphie de l’implanta- posants qui vous sont si chers. Ensuite, on renforce la solidité méca-
tion des composants et la liste des compo- Vous trouverez ci-après la descrip- nique de chacune des bobines en
sants. Comme l’illustrent les figures 3 et 4, tion d’une tête de recherche (telle l’entourant dans la totalité de sa cir-
les axes des potentiomètres traversent la pla- que la suggère l’auteur). Une image conférence de ruban isolant.
tine, ces organes étant montés côté « pistes ». disant plus que mille mots, nous On dote ensuite chacune des
Il faudra en réduire la longueur à la taille nous référons aux croquis de la 2 bobines d’un blindage de Faraday;
nécessaire en fonction de la hauteur de boî- figure 5. pour cela on utilisera de longues

16 Elektor 10/2003
LOISIRS
les 2 bobines. Le câble qu’il vous faut pos-
sède une paire de conducteurs de signal tor-
sadés enveloppés d’un blindage. Il est temps
maintenant de doter chaque bobine d’une
enveloppe de ruban isolant sur toute sa cir-
conférence. Il faudra, pour finir, doter chaque
enroulement d’un revêtement fait de bandes
de textile absorbant (un vieux torchon déchiré
en bandelettes devrait faire l’affaire) sur l’en-
semble de la circonférence, en vous servant
de quelques gouttelettes de colle multi-usage
par-ci par-là pour en assurer la fixation. Plus
tard, lorsque l’on coulera de la résine sur les
bobines, ce matériau textile servira à intégrer
les bobines dans la résine.
Ensuite, on tordra légèrement les bobines ter-
minées de manière à ce qu’elles soient le plus
planes et circulaires possibles, en faisant en
sorte que les fils constituant les extrémités
Figure 3. L’un de nos prototypes vus du dessus. de la bobine soient le plus éloignées de vous,
l’extrémité de début se trouvant à droite.
Pliez ensuite doucement jusqu’à ce que cha-
cune des bobines ait pris une forme ovale à
un côté aplatie, comme un D majuscule (cf. le
croquis). Les dos de nos « D » sont position-
nés de manière à se chevaucher légèrement,
cette étape constituant la partie délicate de
l’opération qu’il faudra effectuer une fois la
platine terminée.
Il faudra une nouvelle fois blinder les bobines
(à l’aide de feuille d’aluminium ou d’étain)
pour être certain qu’elles ne répondent qu’à
leur propre champ magnétique, éliminant
ainsi tout risque de passage de signal (qui
serait induit par le moindre couplage capaci-
tif). Un blindage insuffisant ou défectueux se
traduira par l’apparition de flancs d’impul-
sions rapides en provenance de IC2 à l’entrée
de IC3. De par ces impulsions il deviendra
impossible de trouver un « zéro » lors de la
Figure 4. Le dessous de l’un des prototypes. recherche de la position optimale relative des
bobines (cf. un peu plus loin).

bandes de feuilles d’aluminium ou des 360 ° de la bobine. Il faudra lais-


de papier d’étain. On commence par ser un petit endroit, de 10 mm Ajustage
enlever l’émail de chacune des extré- disons, de manière à ce que l’une Comme vous l’avez sans doute saisi, la réali-
mités du fil constituant la bobine. On extrémité du blindage en aluminium sation de la tête de détection n’est pas encore
soude ensuite un morceau de n’entre pas en contact avec l’autre terminée. Au point où nous en sommes, cer-
conducteur dénudé de 100 mm de (si cela était le cas, cela créerait un tains aspects de la réalisation ont une inter-
long à cette extrémité débarrassé de court-circuit de l’enroulement qui action sur le réglage du circuit. Vous perdez
son émail, que l’on entortille sur la introduirait une atténuation très le fil ? Nous allons voir cela de plus près.
bobine par-dessus le ruban isolant. importante dont nous n’avons vrai- Il vous faudra disposer d’une platine termi-
Ce conducteur assurera le contact ment pas besoin). Répétez cette opé- née et fonctionnelle avant de pouvoir « enro-
électrique avec le blindage de Fara- ration pour les 2 bobines. Reliez cha- ber » les bobines. L’enrobage prend la forme
day. En commençant à la base de ce cune des bobines à un morceau de de résine plastique coulée dans un élément
conducteur on enroule la bandelette câble pour microphone blindé symé- support non métallique. Toute surface de
de feuille d’aluminium sur toute la trique de bonne qualité, les blin- base de taille adéquate fera l’affaire à condi-
circonférence de la bobine, de dages de Faraday étant soudés au tion d’être suffisamment rigide. Pour réaliser
manière à ne plus voir de ruban iso- blindage de ces câbles. Ne pas utili- son prototype l’auteur a utilisé une plaque de
lant sous la feuille d’aluminium. Le ser de câble (pour microphone) sté- Masonite (panneau de porte ou mural), les
revêtement en feuille d’aluminium ne réophonique vu que cela pourrait se rebords du gabarit d’enrobage prenant la
recouvrira cependant pas la totalité traduire par une interférence entre forme de taquets en bois de 5 mm de haut

10/2003 Elektor 17
LOISIRS
Du blindage Du blindage
Début Fin Début Fin Début Fin

Bobines Bobine Tx Bobine Rx


Tx et Rx

150 mm Enrober la circonférence Enrober la circonférence


totale, à 10 mm près, totale, à 10 mm près,
d’un film de d’un film de
100 spires de fil 20 mm de large 20 mm de large
33 SWG
(0,25 mm de Ø)

Fixer à l’aide de ruban isolant, Enrober à nouveau à l’aide Enrober à nouveau à l’aide
puis envelopper la totalité de ruban isolant toute de ruban isolant toute
de la bobine en serrant bien la bobine en serrant bien la bobine en serrant bien

230 mm

Positionner et fixer les bobines


Enrober les bobines Tx et Rx à l’aide de fil

200 mm
Tx et Rx à l’aide d’un Bobine Bobine sur un support rigide.
ruban de tissu absorbant Tx Rx Ajouter le point-charnière
de 20 mm de large à la base avant
de couler la résine.
50 mm

45°

Cale en bois de 5 mm de Ø 020290 - 12

Figure 5. Mode de réalisation de la tête de détection.

collés sur le fond. Il faudra veiller à ce que ces d’arriver à trouver un zéro à un gain viront au passage de serre-câbles
rebords ne laissent pas passer de résine. Il ne élevé, meilleure sera la sensibilité de destinés à fixer parfaitement les
saurait être question d’utiliser un quelconque votre détecteur de métaux. L’écarte- bobines sur le support de base. Uti-
métal dans la tête de détection. Il restera à ment des bobines devra toujours se lisez également un serre-câble pour
recouvrir un segment de 4 cm de la bobine de faire d’une position « superposées » fixer solidement les câbles de micro-
« pâte à modeler » plastique pour qu’il ne se à une position « séparées » et non phone au plan de base. On utilisera
trouve pas pris dans la résine de manière à pas dans l’autre sens. En cas d’ajus- à nouveau de la pâte à modeler plas-
pouvoir le plier légèrement au cas où il serait tage dans le « mauvais sens », le tique (plasticine) pour boucher les
nécessaire de procéder à un ajustage final. niveau du signal des bobines com- trous sur le dessous du plan-support
La première étape consiste à superposer les mencera, en cas de détection d’un avant de couler la résine À noter que
bobines –en veillant à leur orientation cor- objet métallique, par chuter, en pas- la résine plastique est très fluide et
recte, les extrémités se trouvant le plus éloi- sant par zéro pour augmenter à nou- souvent colle mieux que nombre de
gnées de vous, le fil de début à droite (il fau- veau jusqu’à atteindre un niveau colles spécialisées. Repliez avec soin
drait faire faire une rotation verticale de 180 ° entraînant l’activation du résonateur. les bobines au centre du plan-sup-
au modèle de la figure 5). Mettre les poten- En principe, cela est OK, mais la sen- port jusqu’à ce que vous ayez trouvé
tiomètres à fin de course dans le sens horaire sibilité du détecteur de métaux s’en l’équilibre précis, point auquel il n’y a
(gain minimum) de manière à réduire au ressentira énormément. ni silence ni niveau de bruit impor-
maximum l’amplification (gain). Connectez la Prenez le temps de bien identifier la tant dans les écouteurs (ou le réso-
batterie (ou le set de piles) de 12 V et mettez position relative la meilleure à don- nateur) mais uniquement un petit
l’électronique sous tension. Écartez douce- ner aux bobines. Si nécessaire, utili- crachotement. Il n’est pas grave si
ment les bobines jusqu’à ce que le résonateur sez un gabarit de bois pour simplifier vous constatez une petite dérive pour
devienne silencieux. Ceci correspond à la l’ajustement mécanique et faciliter la le moment. Ce sera sans doute le
position dans laquelle la tension dans la comparaison des résultats. Une fois moment de prévoir un dispositif de
bobine RX est à « zéro ». Augmentez légère- que vous avez bien identifié le posi- fixation du manche fixé à la tête de
ment le gain et jouez à nouveau sur les posi- tionnement relatif des bobines, pre- détection, système dans lequel vien-
tions des bobines. Répétez l’ajustement un nez un marqueur et marquez des dra se glisser le manche du détecteur
certain nombre de fois en augmentant à points où percer des trous tout de métaux. Un tube en plastique de
chaque fois le gain. Plus il vous sera possible autour des 2 bobines. Ces trous ser- 2,5 cm de section ou mieux devrait

18 Elektor 10/2003
LOISIRS
Les figures 6 et 7 proposent une méthode de
réalisation différente de la tête de détection,
faisant appel à des morceaux de plexiglas
(Perspex). Les bobines TX et RX sont insérées
dans un sillon gravé dans la partie ronde d’un
demi-disque de Perspex. Une autre pièce de
Perspex, carrée cette fois, sert à fixer les
2 demi-disques l’un à l’autre, à les connecter
au manche en PVC tout en permettant de
jouer sur l’ajustement au niveau des bobines.
Pour cela on utilisera des écrous et des bou-
lons en nylon. Une fois que cet assemblage
est terminé et que son réglage donne satis-
faction il faudra à nouveau l’enrober de résine
ou le coller solidement pour lui donner la rigi-
dité mécanique requise.

En pleins champs
Figure 6. Tête de détection à base de plexiglas (Perspex). Vous aurez vite fait de découvrir, lors de vos
premiers essais en plein air que le réglage du
détecteur de métaux est influencé par la
faire un excellent manche (résistant Lorsque la résine est devenue minéralisation du terrain objet de vos
et léger tout à la fois). solide, positionnez la tête de détec- recherches, ainsi que par des variations de la
Il est temps maintenant de mélanger tion loin de tout métal et de tout température et de la tension d’alimentation;
les produits constituant la résine et équipement micro-informatique qui il faudra partant inévitablement jouer de
de la couler. Utilisez la quantité peut produire lui aussi des interfé- temps à autre sur P1 et P2. L’un des inconvé-
requise de catalyseur pour éviter que rences importantes et appliquez nients de l’extrême simplicité de ce projet est
le mélange ne chauffe trop et qu’il y l’alimentation. Mettez P2 (réglage une possible dérive. Bien qu’elle ne soit pas
ait trop de retrait de la résine. Versez fin) à mi-course. Jouez ensuite sur excessive, elle peut requérir un réétalonnage
la résine sur le textile enveloppant P1 (réglage grossier) jusqu’à ce que à intervalle plus ou moins régulier.
les bobines de manière à l’imbiber le détecteur de métaux se mette à Au centre de la tête de détection la réjection
complètement et continuez à verser produire un crachotement, à mi-che- du circuit du fer est très élevée, de sorte
jusqu’à ce que le fond du moule soit min entre le silence et un niveau de qu’une fois que vous aurez le détecteur de
recouvert de résine. Il se peut que le bruit important. Utilisez les boutons métaux bien en mains, il est possible d’élimi-
montage ne fonctionne plus aussi de réglage grossier et fin pour régler ner assez facilement tout objet à base de fer.
bien qu’auparavant, jusqu’à ce que au mieux. Déplacez une pièce à Cette caractéristique ne pourra qu’enthou-
la résine ait durci. Il ne faut pas proximité de la tête de détection, siasmer les chercheurs de trésors à la
modifier le réglage pour le moment, cela devrait se traduire par des recherche de pièces ou de métaux nobles
coupez l’alimentation du détecteur « hurlements » du résonateur. (argent, or, platine très rarement).
de métaux. Méthode alternative de réalisation
Note importante
en guise de conclusion
L’utilisation d’un détecteur de métaux est,
dans l’Hexagone, soumise à réglementation. Il
faut en principe, avoir obtenu une autorisation
accordée par arrêté du Préfet de la région dans
laquelle est situé le terrain à prospecter, si tant
est qu’il s’agisse de recherches archéolo-
giques. Si vos recherches demeurent ludiques
et ne revêtent pas de caractère officiel et scien-
tifique, il n’est pas nécessaire d’obtenir une
autorisation administrative, mais bien quand
même celle du propriétaire du terrain... Il vous
reste donc votre propre terrain, celui des
membres de votre famille (la moitié des tré-
sors (?) découverts leur sera due s’ils en sont
propriétaires), les terrains dont l’accès est
ouvert au public, plages (non privées), etc.
pour procéder à vos premiers essais.
Figure 7. Gravure des sillons dans les demi-disques de plexiglas. (020290-1)

10/2003 Elektor 19
INFORMATIONS

Montages à tubes
à tensions faibles
Expérimentations intéressantes et étonnantes avec tubes
Burkhard Kainka

Est-ce de la pure nostalgie ou ne sait-on vraiment pas très bien si les tubes ne
sont pas, pour une raison ou une autre, quand même meilleurs que les
transistors ? Quoi qu’il en soit, les tubes connaissent, ces derniers temps, un
peu partout, un véritable retour (come-back). Cependant, nombre d’amateurs
potentiels sont rebutés par l’apparente complexité des montages à tubes et
effrayés par les tensions élevées mises en oeuvre. Et cependant, nombre de
caves et de greniers recèlent des quantités de tubes; pourquoi ne pourrait-
on pas s’essayer à quelque chose de nouveau avec des (vieux) tubes ?

En règle générale, les tubes travaillent à des


tensions d’anode de 250 V voire plus, ces
niveaux ne tombant pratiquement jamais en
dessous de 100 V. Dans le cas d’amplificateurs
de puissance, en particulier lorsqu’il s’agit
d’émission, ces tensions peuvent grimper jus-
qu’à plusieurs kilovolts. Qui ne serait effrayé
par de tels niveaux de tension et n’aurait d’ar-
rière-pensée quant aux transformateurs spé-
ciaux et aux condensateurs à tension de ser-
vice très élevée requis ? Ce sont sans doute là
quelques-unes des raisons qui font sortir avec
nostalgie un tube du tiroir où il est rangé pour
l’y voir reprendre place. Il n’y aucune raison
que les choses se passent de cette façon ! De
nombreuses expérimentations ont prouvé que
la plupart des tubes travaillent encore fort
bien à des tensions (relativement) très faibles.
Il n’est bien entendu pas question, à des
valeurs de tension aussi faibles, d’obtenir la fonctionnement à tensions d’anode rience dans ce domaine il ne reste
puissance ou le gain maximum, mais cela suf- faibles, de 12 V seulement par pas d’autre solution que de procéder
fit parfaitement pour des applications simples exemple, ne répond pas aux recom- à ses propres expériences et
qui ne manqueront pas de réjouir un amateur mandations des fabricants et n’est mesures.
de tubes inconditionnel. jamais évoqué dans les fiches de Permettez-nous une remarque pour
Nous allons voir dans cet article comment caractéristiques de ces composants. parer aux critiques des incondition-
réaliser des montages à tubes simples. Le Si l’on veut se doter d’une expé- nels des tubes : le bus de la

22 Elektor 10/2003
INFORMATIONS
manoeuvre n’est pas ici de réaliser types ECC81/82/83 même si leur prix
l’amplificateur idéal ni même d’ame- est sensiblement supérieur à celui
a1 a2 ECC81 f
6 1 5 a1
ner un tube donné à son point de d’il y a quelques décennies. f 4 6

fonctionnement optimal. Il s’agit Il existe différentes sources de tubes k2 3 7


g1
plus en fait d’accumuler de l’expé- neufs sous la forme, cf. la liste des g1 7 2
g2
rience avec les tubes en toute sim- liens en fin d’article, de points de g2 2 8
k1
8 3 f f
plicité et sécurité. Lorsque l’on uti- vente par correspondance qui pro- k1 k2 1 9
a2 fM
lise pour la première fois un tube, posent quantité de tubes fabriqués 4 9 5
Vu du dessous
que l’on réalise un petit montage et en Russie à des prix très abordables. f fM f
030063 - 11
que l’on arrive à le faire fonctionner, Plus intéressants encore sont les
cela se traduit par un sentiment de nombreux tubes miniatures, les
réussite très particulier. Et cela ne tubes pour piles, prévus dès à l’ori- Figure 1. Brochage du ECC81.
tient pas uniquement au beau rouge gine pour des tensions faibles (les
du filament ou à la chaleur dégagée premières postes radio portatifs).
par le joli galbe du tube. On se ECC81
retrouve de nombreuses années en Cependant, rien ne force à utiliser
arrière, aux débuts de l’électronique, des tubes neufs. Dans les stocks que Le ECC81 est aisément disponible tant en
à l’époque où les amateurs maîtri- l’on aura pu se constituer dans sa neuf qu’en version d’« occasion ». Au nombre
saient totalement une électronique cave, il s’agit bien souvent de tubes de membres de la série des doubles diodes,
relativement simple et où l’on voyait ayant déjà servi vu qu’ils ont été ECC81, 82 et 83, au brochage identique, le
encore se passer quelque chose. Les récupérés sur de vieux postes radio ECC82 convient lui aussi, le ECC83 étant
tubes, avec leur enveloppe de verre ou téléviseurs morts au champ de moins adapté vu qu’aux tensions plus faibles
sont, physiquement, plus transpa- bataille. Dans le cas des téléviseurs il se caractérise par un courant d’anode trop
rents que n’importe quel circuit inté- il s’agit le plus souvent de tubes du faible. À l’origine, le ECC81 avait été conçu
gré de plastique noir. Il va sans dire type P, c’est-à-dire pour chauffage- pour des applications HF et pour des circuits
que nous aurions dès le départ pu série avec un courant de chauffage de basculement dans les téléviseurs et oscil-
faire bien les choses, c’est-à-dire tra- de 300 mA, mais on y trouvait égale- loscopes. L’important étant dans ce cas-là une
vailler à des tensions d’anode de ment des ECC81 et ECC82 évoquées fréquence de travail élevée que l’on pouvait
250 V. Ce niveau élevé est cependant plus haut et nombre de EF80. Les obtenir au mieux à des courants d’anode com-
en contradiction avec le but choisi : postes-radio étaient eux des « four- pris entre 5 et 10 mA. Dans le cas d’applica-
procéder à des expériences simples nisseurs » de tubes intéressants tels tions HF les tubes étaient souvent montés en
et amusantes sur le plan de travail que les EL84 ou les EL95 pour cascode, les 2 triodes se trouvant alors prises
de son coin de bricolage. Un châssis l’étage de puissance, la série-E se en série et devaient partant se partager la
s’imposerait sinon et la mise en cof- caractérisant par une tension de tension d’anode disponible. Ceci explique que
fret serait un impératif incontour- chauffage de 6,3 V. Ces différents le ECC81 ait, même aux tensions faibles, un
nable. Il faudrait en outre être tou- types de tubes peuvent être réani- courant d’anode et une pente suffisants.
jours conscient des risques poten- més et cela même à des tensions La première chose que l’on aimerait savoir,
tiels impliqués par des niveaux de d’anode plus faibles. lorsque l’on prend un tube utilisé en main, est
tensions aussi élevés. Ces différents Il existe en fait tant de types de s’il fonctionne. Il n’est pas besoin pour cela
points ne sont pas à l’ordre du jour tubes différents que toute tentative de réaliser un circuit de test complexe. Il suf-
en cas de mise en oeuvre de ten- de proposer un panorama de leurs fit de quelques pinces crocodile éparpillées
sions d’anode faibles. fiches de caractéristiques et des sur le plan de travail. On commence par
supports ferait exploser le cadre de appliquer la tension de chauffage. On trouve
cet article. Il est cependant possible en figure 1 le brochage d’un ECC81. La quasi-
Types de tubes de retrouver toutes les informations totalité des tubes à socle Noval à 9 broches
Il arrive que l’on nous pose la ques- importantes sur Internet. ont les sorties de chauffage au niveau des
tion : existe-t-il encore des tubes pro- contacts 4 et 5. Les ECC81/82/83 présentent
duits de nos jours ? La réponse est Outre les caractéristiques tech- cependant une spécificité. le filament de
affirmative. Quelques-uns des nom- niques, on trouvera sur Internet chauffage commun aux 2 triodes possède une
breux types de tubes apparus au légion de schémas de base voire de prise intermédiaire centrale accessible par le
cours des années continuent d’être projets d’amateur remarquables. La contact 9. Il est partant possible d’attaquer
produits aujourd’hui et ce dans dif- commande par tension d’anode ces tubes soit à une tension de chauffage de
férentes fabriques. Si l’on fait abs- faible semble, ici et là, devenir une 12, 6 V et un courant de chauffage de 150 mA
traction des tubes d’émission fort nouvelle tendance. On trouvera ainsi, soit sous 6,3 V et 300 mA. Cela tombe à pic
appréciés, il s’agit plus particulière- sur le site de l’auteur à l’adresse pour nos expériences sachant que si nous
ment de types de tubes utilisés prin- www.b-kainka.de, dans le coin de optons pour un fonctionnement en 12, 6 V
cipalement dans les amplificateurs bricolage (Bastelecke) quelques cir- (12,0 V suffisent !) nous pourrons utiliser cette
Hi-Fi. cuits expérimentaux d’un amplifica- même tension de chauffage en tant que ten-
On trouve aujourd’hui sans le teur pour casque d’écoute 12 V à sion d’anode.
moindre problème des tubes de 2 tubes d’émission jusqu’au récep- La première étape consiste à appliquer la ten-
puissance tels que les EL84 et EL34 teur Audion. Nombre de liens y ren- sion de chauffage de 12 V aux broches 4 et 5.
ainsi que les doubles triodes des voient vers des projets similaires. Au bout d’une demi-minute environ on

10/2003 Elektor 23
INFORMATIONS
ECC81 a conservé son vide. Il suffit pour à tube pour casque d’écoute simple.
cela de brancher un voltmètre entre Nous vous en proposons
la cathode et la grille (cf. figure 2). Si 2 variantes. Le premier schéma
tout est OK on devrait mesurer, représenté en figure 3 requiert,
V lorsque le tube est chauffé, une ten- outre le tube et le casque d’écoute
sion de quelque –0,5 V au niveau de lui-même, 2 composants addition-
+12V
la grille (résistance interne du volt- nels par canal seulement.
mètre 1 MΩ). Ceci est dû au mouve- Le courant d’anode mesuré expéri-
ment des électrons libres. La mentalement aux contacts d’un tube
030063 - 12
cathode accélère les électrons dans usagé de quelque 0,17 mA est relati-
le vide. Un certain nombre d’entre vement faible. Ce courant peut être
Figure 2. Mesure de la charge de grille négative. eux atterrit sur la grille de sorte légèrement plus important dans le
qu’elle se charge négativement. Si, cas de tubes faible tension spéciaux.
au lieu de mesurer la tension à vide, À titre de comparaison : on obtient,
devrait voir les cathodes rougir. S’il ne circule on relève le courant de court-circuit avec un tube ECC86 faible tension,
pas de courant il est fort probable que le tube on devrait trouver un courant de avec ce schéma, de l’ordre de 1 mA.
est grillé. Ceci n’est pas très fréquent. Le plus l’ordre de 20 µA. S’il devait se faire que vous ayez un
souvent, un tube n’est pas grillé, mais son Dans de nombreux circuits on utilise ECC86 sous la main il n’est cepen-
vieillissement est tel que ses caractéristiques cet effet pour une génération auto- dant pas question d’enficher ce tube
se sont dégradées sensiblement. Même dans matique d’une tension de grille dans le support sans autre forme de
ce cas-là ils peuvent, pour la plupart, fort bien négative, comme ce sera le cas procès. En effet, ce tube ne possède
être utilisées pour des applications expéri- d’ailleurs dans l’amplificateur pour pas de prise intermédiaire au niveau
mentales simples. casque d’écoute dont nous parlons du filament de chauffage et s’attend
Un second test consiste à vérifier que le tube un peu plus loin. partant à trouver 6,3 V entre ses
Il est souvent possible, par un simple contacts 4 et 5.
examen visuel, de voir si le vide du Le premier circuit amplificateur
tube est intact. Dans sa pointe, un donne des résultats très honorables
* ECC81 possède une tache argentée avec un casque d’écoute à haute
connue sous la dénomination de impédance de 600 ou 2 000 Ω.
600Ω...2kΩ
tache de Getter. Lors de sa fabrica- Cependant on peut difficilement par-
* voir texte 0,17mA tion le tube est vidé par le biais ler de high tech vu l’application d’un
d’une mince tubulure de verre, celle- courant continu au casque. Il
–100mV
ci est ensuite fermée par fusion. On n’existe cependant pas de risque de

50V trouve dans sa partie supérieure un surcharge du système en raison de
sillon annulaire rempli d’un métal à la faiblesse du courant d’anode.
22k

ECC81 point de fusion faible. On procède Il n’en reste pas moins que le son
+12V
ensuite, à l’aide d’un champ magné- produit pourrait se dégrader quelque
tique HF puissant, à un échauffe- peu en présence de courants
030063 - 13
ment de cet anneau au travers du momentanément plus élevés. De
verre. Le métal se vaporise et se plus, les casques d’écoute à haute
dépose à l’intérieur du verre. Le but impédance ne courent pas les rues
Figure 3. Un amplificateur pour casque de ce processus est d’obtenir une (ou devrions nous dire les magasins).
d’écoute simple. fixation des derniers atomes de gaz Si l’on utilise, avec ce circuit, un
encore présents et de les déposer à casque d’écoute pour baladeur stan-
tout jamais sur le verre. Si, les dard d’une impédance de 32 Ω, le
années, voire les décennies, passant, niveau du son diminue très forte-
10 : 1
* cette tache a toujours conservé sa ment. On se trouve confronté à une
brillance tout est OK. Si elle a perdu très mauvaise adaptation vu que la
32Ω
son éclat métallique et qu’elle est résistance interne du tube se situe
* voir texte devenue blanchâtre ou grise, cela plutôt dans le domaine du kiloohm.
0,17mA signifie que le tube a « pris l’air » et On pourra alors faire appel à un
que le métal de Getter s’est oxydé. transformateur de sortie et utiliser,
–100mV
par exemple, un petit transformateur
1µ secteur 230 V/24 V d’une puissance
50V Amplificateur pour de 1,8 VA. Le rapport de transfert est
casque d’écoute
22k

ECC81 de l’ordre de 10:1. Le transformateur


+12V
Si la cathode s’illumine, qu’il existe que nous avons utilisé sur notre cir-
un courant de grille et que la tache cuit expérimental (figure 4) possé-
de Getter brille de tous ses feux, il dait au primaire une résistance en
030063 - 14
est quasiment certain que le tube continu de 2,5 kΩ et au secondaire
Figure 4. Mise en oeuvre d’un transformateur est intact et l’on pourra alors s’en de 100 Ω. La mise en oeuvre d’un
de sortie. servir pour réaliser un amplificateur transformateur plus gros présente-

24 Elektor 10/2003
INFORMATIONS
rait l’avantage de pertes moindres et aux tensions d’anode plus faibles, amont était à haute impédance lui aussi. De
d’un niveau sonore plus élevé. Dans établir une courbe caractéristique nos jours au contraire, l’attaque prend la
le cas d’un rapport de transfert de par nos propres moyens. forme d’une sortie pour casque d’écoute à
1:10 l’impédance du casque d’écoute Les fiches de caractéristiques des faible impédance d’un petit baladeur CD. Ce
est relevée dans un rapport de 1:100. fabricants ne nous aident guère vu petit zeste de courant de grille n’a plus guère
Dans ce cas-là le tube « voit », avec qu’ils ne tiennent pas compte du d’importance dans ce cas-là.
un casque d’écoute d’une impé- comportement à des valeurs de ten- Sur le circuit de la figure 8 on a circulation
dance de 32 Ω, une résistance de sion d’anode aussi faibles (cela n’a d’un courant de grille d’une taille proche de
3,2 kΩ, valeur d’impédance sensi- visiblement intéressé personne à celle du courant d’anode. Le courant d’anode
blement mieux adaptée. l’époque). Pour les mêmes raisons, et la modulation possible sont environ 3 fois
La résistance de fonctionnement les programmes de simulation cou- plus importantes qu’à Ug = –0,1 V.
optimale théorique des tubes répond rants ne fournissent pas de résultats Cela se traduit par une puissance de sortie
à la formule Ua/Ia, ce qui, avec le réalistes. quasiment décuplée, ce qui devrait suffire
faible courant d’anode de 0,17 mA se Il suffit, pour effectuer une mesure dans la majorité des cas. On a établissement
traduit par une valeur de quelque des données réelles, d’appliquer une d’une tension de grille de +0,5 V et un cou-
70 kΩ. Pour la présente application, tension de grille variable et de rele- rant d’anode de 0,5 mA. De ce fait, on se
la valeur précise de l’impédance ver le courant d’anode correspon- trouve dans un domaine de pente constante
n’est pas critique, de sorte que l’on dant à chacune de ses valeurs ce qui donne une distorsion faible. La tonalité
peut fort bien, avec le même trans- (figure 6). La caractéristique relevée de ce petit amplificateur est, en réalité, très
formateur, attaquer un casque présentée en figure 7 montre aux bon, même si, techniquement, il y aurait peut-
d’écoute de 600 Ω. L’impédance tensions de grille négative, une être moyen de faire encore mieux. L’inévitable
appliquée au tube correspond, avec croissance de la pente en cas d’aug- distorsion introduite par un étage à tubes,
ses quelque 60 kΩ, bien mieux au mentation du courant d’anode. Dans aux niveaux de modulation importants plus
courant d’anode évoqué. la plage des tensions de grille posi- particulièrement, est, la plupart du temps,
tives, la pente n’augmente plus, agréable à l’oreille.
retombant même lorsque cette ten- L’avez-vous remarqué ? Il serait fort possible,
Courbe caractéristique sion dépasse +1 V. Simultanément sur ce schéma, de remplacer sans autre forme
L’oscillogramme de la figure 5 on a d’ailleurs une augmentation du
montre que le tube travaille même à courant de grille, ce courant pouvant
une tension d’anode faible. Nous même, à partir d’un terme Ug de
avons effectué la mesure à un gain l’ordre de +0,5 V, dépasser le cou-
en tension de l’ordre de 8 sur un rant d’anode. Il est intéressant, avec
casque 600 Ω avec transformateur des tubes usagés surtout, de relever
de sortie, c’est-à-dire à impédance la courbe caractéristique de manière
de sortie élevée. En règle générale, à trouver le point de travail optimal.
le gain en tension répondant à la for-
mule suivante :
V = S*Rsor (V = gain en tension, S = Grille positive
pente, Rsor = résistance de sortie) S’il est dans vos intentions d’utiliser
Si l’on prend une résistance de sor- l’amplificateur pour casque d’écoute
tie de 60 kΩ, le tube doit posséder proposé ici plus qu’expérimentale-
une pente de 0,13 mA/V. Cela cor- ment, il se pourrait que, dans cer-
respond à l’observation d’ensemble taines conditions, le niveau sonore
qu’à tout point de travail la pente du soit quelque peu trop faible. Ce Figure 5. Tensions d’entrée et de sortie vues à
tube est égale au courant d’anode risque est encore plus grand dans le l’oscilloscope.
divisé par 1 V. La fiche de caractéris- cas d’une tension d’alimentation de
tiques officielle du ECC81 donne, par 12 V seulement. Il suffit de rendre un
exemple, pour Ua = 100 V et Ug = peu d’énergie aux électrons fatigués
–1 V, un courant d’anode Ia de et d’opter pour une tension de grille
3,0 mA et une pente S de 3,75 mA/V. légèrement positive. Les incondi-
Une comparaison nous apprend qu’à tionnels des tubes expérimentés ne A

une tension d’anode de 12 V seule- manqueront pas de protester véhé-


ment le tube a énormément perdu en ment et d’argumenter que l’on aura –2V...+2V

courant et en pente. Partant il fau- alors circulation d’un courant de


dra, si l’on envisage une application grille et des distorsions importantes.
haut de gamme, opter pour la ten- En principe, cela est vrai, mais si l’on ECC81
sion d’anode la plus élevée possible. veille à attaquer la grille à une impé- V
+12V
Une tension de 24 V pourrait nous dance relativement faible cela ne
paraître un compromis acceptable devrait pas poser de problème. Dans
entre sécurité et gain en courant. le temps, à la grande époque des 030063 - 15

Nous allons, de manière à mieux tubes, il fallait attaquer les tubes à


comprendre les propriétés d’un tube impédance élevée, vu que l’étage en Figure 6. Mesure de la courbe caractéristique.

10/2003 Elektor 25
INFORMATIONS
de procès les tubes par une paire de transis- 900
tors NPN. Au courant de grille se substitue
800 Courant
alors un courant de base, le courant d’anode d'anode
700 [µA]
étant remplacé par un courant de collecteur.
Le transistor ne nécessite pas de chauffage. 600
C’est là un progrès auquel nous nous sommes 500
habitués. Il n’est pas évident que l’on puisse 400
affirmer que le son en soit devenu meilleur.
300
Vous avez ici l’occasion de le vérifier par
200
vous-même très simplement. La plupart des
auditeurs ne manqueront pas de constater 100

que la sonorité des tubes est, simplement, -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1


meilleure. On accepte alors la puissance de -100
Polarisation de grille [V]
chauffage soit beaucoup plus importante que
030063 - 16
la puissance de sortie de l’amplificateur. N’a-
t-on pas en plus une jolie lumière de la
cathode et de quoi se chauffer les doigts, si Figure 7. Caractéristique du ECC81 à Ua= 12 V.
tant est que l’on touche, avec toutes les pré-
cautions du monde, un tube du doigt.
Plus de puissance avec une tension d’anode faible mais
dont la puissance de chauffage est
Si vous souhaitez disposer d’un peu sensiblement moindre elle aussi.
plus de puissance tout en travaillant
Liens à une tension d’anode faible, au
(030063)

Projets personnels et expérimentations : risque d’en avoir mal aux oreilles, il


www.b-kainka.de/ vous faudra attendre le second
Nombreux projets à base de tubes et carac- article publié le mois prochain. L’uti-
téristiques : www.jogis-roehrenbude.de/ lisation de tubes de puissance tels
Recueil de caractéristiques de tubes et pho-
tos : ttp://w1.871.telia.com/~u87127076/
que les EL84, EL95, ECL80, ECL86 et
surtout le PL504, ouvre de nouvelles
Bibliographie :
Guide des tubes BF -
Recueil de caractéristiques de nombreux perspectives, le dernier nommé per-
Publitronic
types de tubes : mettant même d’attaquer une Les tubes à basse fréquence
www.ginko.de/user/franz.hamberger/ enceinte et cela à une tension encore courants de nos jours dans
d’anode de 27 V seulement. l’industrie et les appareils de
Il suffit d’entrer une paire de mots, tubes + Nous vous présenterons en outre construction d’amateur sont tous
vente par exemple, pour trouver toute une quelques tubes miniatures d’origine repris dans des tableaux faciles
série de sites vendant des tubes ou fournis- russe qui, de type pour alimentation d’accès.
sant des adresses de points de vente. Nous par piles, s’en sortent non seulement
ne pouvons bien entendu pas prétendre être
exhaustifs…

www.halfin.com/shop/ 10 : 1 10 : 1
http://home.worldcom.ch/alpha/pages/ L R
bricoleurB.html
22k

22k

http://perso.wanadoo.fr/michel.terrier/
radiocol/detail/links.htm#fournisseurs_radio 32Ω 32Ω
www.htd.fr/PDV.htm
www.htd.fr/Catalog/CF.htm 0,5mA 0,5mA

ECC81
Informations diverses L
http://optimisetonampli.chez.tiscali.fr/ +0,5V +0,5V
1µ 1µ
lampe.htm 50V 50V
Ciel Electronique
www.cielelec.com/composants/
composants.htm +12V
Pollin (RFA)
www.pollin.de/
www.pollin.de/
default.asp?content=welcome.html R

Oppermann (RFA) 030063 - 17


www.oppermann-electronic.de/Roehren/
roehren.html
Figure 8. Amplificateur stéréo avec tension de grille positive.

26 Elektor 10/2003
10/2003

LT1615 LT1615
Régulateur à découpage rehausseur Régulateur à découpage rehausseur
INFOCARTE 10/2003 INFOCARTE 10/2003
LT1615 met une tension de sortie allant jusqu’à 34 V par
Caractéristiques électriques (TA = 25 °C, VIN = 1,2 V, VSHDN = 1,2 V, sauf mention contraire) Régulateur à découpage rehausseur l’utilisation d’une topologie boost simple sans que
cela n’implique l’utilisation d’un transformateur coû-
Paramètre Conditions Min. Typ. Max. Unité Fabricant : teux. La brièveté du temps de coupure, de 400 ns,
Linear Technology permet d’utiliser de petits condensateurs et induc-
LT1615-1 1,0 V http://www.linear.com tances, ce qui ne peut avoir qu’un effet bénéfique
Elektor

Tension d’ entrée minimum http://www.linear.com/pdf/1615fa.pdf sur les coûts et l’espace nécessaire.


LT1615 1,2 V
Le LT1615 travaille par pilotage de la ligne SW à
Caractéristiques : une durée de sortie constante, de manière à garan-
hors commutation 20 30 µA
– Courant de repos faible : 20 µA en mode actif, tir un rendement élevé sur une plage de courants
Courant de repos
< 1 µA en veille (shutdown) de sortie étendue. Associés aux résistances R3 et
VSHDN = 0 V 1 µA
– Fonctionne à partir de VIN jusqu’à 1 V R4 les transistors Q1 et Q2 définissent une référen-
Valeur de seuil sur l’ensemble – Tension de saturation faible du découpeur ce de bande interdite (bandgap reference) utilisée
1,205 1,23 1,255 V
du comparateur FB de la plage de température 250 mV à 300 mA pour la commande de la tension de sortie. Si la ten-
– Tension de sortie élevée jusqu’à 34 V sion sur la borne FB dépasse légèrement 1,23 V, le
Hystérésis du comparateur FB 8 mV – Épaisseur du boîtier ThinSOT 1 mm seulement comparateur A1 déconnecte la plupart des réseaux
Régulation de la charge de découpage internes.
1,2 V<VIN<12 V 0,05 0,1 %/V Applications :
en sortie Le courant de sortie n’est plus fourni alors que par
– Tension de polarisation de LCD C2 qui partant se décharge progressivement. Dans
VFB = 1,23 V, sur la totalité
Courant FB 30 80 nA – PDA ces conditions la tension sur le contact FB tombe
de la plage de température
– Sauvegarde d’accus elle en-dessous de la tension d’hystérésis (hystérésis
VFB >1 V 400 ns – Appareils pour photo numérique typique de 8 mV). Le comparateur A1 remet les
Durée de coupure réseaux de découpage internes ainsi que le transis-
VFB < 0,6 V 1,5 µs Description : tor de puissance Q3 en circuit, de sorte que le cou-
Le LT1615(-1) est un régulateur-rehausseur dit rant dans la self L1 augmente à nouveau.
ISW = 70 mA ( LT1615-1) 85 120 mV Micropower présenté en boîtier SOT dont l’épais- Lorsque le courant circulant à travers Q3 atteint
VCESAT en commutation seur ne dépasse pas 1 mm. 350 mA, le comparateur A2 remet le monostable à
ISW = 300 mA ( LT1615) 250 350 mV Le LT1615 est destiné aux applications requérant zéro de sorte que Q3 se trouve déconnecté pen-
un courant de l’ordre de 350 mA sur une
D1
LT1615-1 75 100 125 mA plage de tensions d’entrée allant de 1,2 à V
L1
VOUT
Limitation de courant IN

en commutation 15 V, alors que son petit frère, le LT1615-1, C1


5
VIN
4
SHDN
1
SW C2

LT1615 300 350 400 mA qui ne peut fournir que 100 mA, convient
R5 R6
mieux aux applications mono-cellule vu que 40k 40k
Courant de fuite
hors-commutation, VSW = 5 V 0,01 5 µA sa plage de tensions d’entrée descend jus- A1
en commutation +
ENABLE
qu’à 1,0 V. Outre ces 2 caractéristiques, ces VOUT

VSHDN = 1,2 V 2 3 µA 2 variantes du LT1615 sont identiques. Elles R1



(EXTERNAL) FB Q1 Q2 400ns
Courant SHDN se contentent d’un courant de repos de R2
3
X10 ONE-SHOT
Q3
DRIVER
VSHDN = 5 V 8 12 µA 20 µA (hors-charge), en veille, ce courant
(EXTERNAL) R3
30k
RESET

+
tombe même à 0,5 µA. Un dispositif de limi- R4
140k 0.12Ω
Tension d’entrée SHDN haut 0,9 V tation de courant sophistiqué permet un A2
– 42mV*

GND
rendement élevé sur une plage de courants 2

Tension d’entrée SHDN bas 0,25 V de charge étendue. Le découpeur 36 V per- * 12mV FOR LT1615-1
27
10/2003
LT1615 LT1615
Régulateur à découpage rehausseur Régulateur à découpage rehausseur
INFOCARTE 10/2003 INFOCARTE 10/2003
dant 400 ns. L1 fournit alors, par le biais de D1, le tionnel contre une mise en court-circuit. Si la ten-
Switch Saturation Voltage Feedback Pin Voltage and
courant à la sortie, ce qui se traduit par une diminu- sion à la broche FB tombe en-deçà de 600 mV, la (VCESAT) Bias Current
tion du courant de self. Q3 est remis en circuit, de durée de coupure du découpeur est remontée à 0.60 1.25 50
sorte que le courant de self remonte à 350 mA. Ce 1,5 µs, de sorte que la limite de courant est abais- 0.55
processus de découpage se reproduit jusqu’à l’ob- sée à 70% de la valeur normale, ce qui revient à 0.50 1.24 40

FEEDBACK VOLTAGE (V)


tention de la tension de sortie désirée lorsque la quelque 250 mA. Cette mesure diminue le courant

SWITCH VOLTAGE (V)


0.45

Elektor
VOLTAGE

BIAS CURRENT (nA)


ISWITCH = 500mA
tension présente sur le contact FB est de 1,23 V. À de self moyen et réduit la dissipation dans Q3, L1 et 0.40 1.23 30
ce moment-là, A1 met à nouveau les circuits de D1. Le principe de fonctionnement du LT1615-1 0.35
découpage interne hors-circuit. Le cycle ne cesse est identique, à ce ci près que la limite de courant a 0.30 1.22 CURRENT 20
ISWITCH = 300mA
de se renouveler. été fixée à 100 mA. Cette valeur est obtenue par 0.25

Le LT1615 est protégé au cours de la phase de réduction à 12 mV au lieu de 42 mV, de la référence 0.20 1.21 10

démarrage et doté d’un circuit de protection addi- pour A2. 0.15


0.10 1.20 0
–50 –25 0 25 50 75 100 –50 –25 0 25 50 75 100
TEMPERATURE (°C) TEMPERATURE (°C)
Formes de boîtier et brochage : TOP VIEW

SW 1 5 VIN Quiescent Current Switch Off Time


GND 2 25 550
LT1615ES5 Plage des températures de service 0 à 70 °C FB 3 4 SHDN VFB = 1.23V
LT1615ES5-1 Plage des températures de service 0 à 70 °C 23
NOT SWITCHING 500

QUIESCENT CURRENT (∝A)


S5 PACKAGE
LT1615IS5 Plage des températures de service –40 à +85 °C

SWITCH OFF TIME (ns)


5-LEAD PLASTIC SOT-23
450
TJMAX = 125°C, θJA = 256°C/W 21
VIN = 1.2V
400
VIN = 12V
19 VIN = 12V
Broche Symbole Description 350
VIN = 1.2V
SWITCH est le collecteur du commutateur NPN de puissance interne. La surface de piste venant se 17
300
1 SW connecter à cette broche devra être aussi réduite que possible pour minimiser les émissions d’IEM
(Interférences ÉlectroMagnétiques). 15 250
–50 –25 0 25 50 75 100 –50 –25 0 25 50 75 100
2 GND GROUND est la connexion de la masse qui devra être reliée directement au plan de masse de la platine. TEMPERATURE (°C) TEMPERATURE (°C)
Cette broche de FEEDBACK sert à définir, par le biais de résistances externes, la tension de sortie
3 FB qui répond à la formule : VOUT = (R1/R2 + 1) · 1,23
Si la broche SHUTDOWN est reliée à un niveau de tension de 0,9 V ou plus, le convertisseur est Switch Current Limit Shutdown Pin Current
4 SHDN
activé; des niveaux de tension inférieurs à 0,25 V entraînent une désactivation du circuit intégré. 400 25
VIN = 12V
La broche INPUT SUPPLY reçoit la tension d’entrée. Le condensateur de découplage devra être dis- 350
5 VIN

SHUTDOWN PIN CURRENT (∝A)


posé le plus près possible de cette broche. VIN = 1.2V 20
300 LT1615

PEAK CURRENT (mA)


250 15
Valeurs limites absolues
200
25°C
Tension à VIN, SHDN 15 V 10
150 100°C
LT1615-1 VIN = 12V
Tension à SW 36 V 100
VIN = 1.2V 5
Tension à FB VIN 50

0
Courant vers FB 1 mA 0
–50 –25 0 25 50 75 100 0 5 10 15
TEMPERATURE (°C) SHUTDOWN PIN VOLTAGE (V)
Température de jonction 125 °C

28
APPLIKATOR
APPLIKATOR est une rubrique servant à la description de composants intéressants récents et de leurs applications; par
conséquent, leur disponibilité n'est pas garantie. Le contenu de cette rubrique est basé sur les informations fournies par les
fabricants et les importateurs, ne reposant pas nécessairement sur les expériences pratiques de la Rédaction.

ITU Smartec
Interface pour tout transducteur
Sjef van Rooij

L’interface pour transducteur universelle de Smartec convertit le signal


issu d’un capteur en une tension pulsée dont la période est modulée en
largeur et constitue le trait d’union entre transducteur et microcontrôleur.
L’ITU, avec ses 16 modes de fonctionnement, est capable d’exploiter
l’information de pratiquement n’importe quel capteur, simple ou combiné.

La supériorité de cette puce, c’est qu’on peut VDD


y brancher directement différents transduc-
teurs passifs. L’ITU traduit les petites varia-
tions du capteur en un signal modulé en lar- Driver
geur d’impulsion, immédiatement compa- UTI
tible avec le microcontrôleur. Le seul A
composant externe requis est l’élément de B
référence pour le capteur. C AMP/ Voltage to Frequency
Cette interface dite « universelle » s’accom- MUX C-V/ Period Divider OUT
D
mode de : Divider Converter
E
– capteurs capacitifs dans les gammes de 0 à F
2 pF, 0 à 12 pF ou 300 pF,
– résistances au platine Pt100 ou Pt1000,
– thermistances entre 1 kΩ et 25 kΩ, Logic control circuit
– ponts de mesure à résistances entre 250 Ω
à 10 kΩ,
– potentiomètres de 1 kΩ à 50 kΩ, VS S SEL1 SEL2 SEL3 SEL4 CML SF PD
020311- 11
– toute combinaison de ces capteurs.
L’ITU se prête à merveille, par nature, à la
constitution de tout système de mesure à Figure 1. Diagramme fonctionnel de l’interface pour transducteur universelle.
microcontrôleur. Le nombre de liaisons néces-
saires est ramené à une seule ligne de don-
nées, il en va de même pour le nombre de Un diagramme simplifié, à la figure La technique
photo-coupleurs en milieu à isolation galva- 1, montre la structure de l’ITU, tan- des trois signaux
nique. Grâce à la mise en œuvre de la tech- dis qu’à la figure 2, vous découvrez
nique des trois signaux, le calibrage de la les deux variantes de boîtier (DIL à Il s’agit d’une technique destinée à
dérive et du gain sont automatiques et une 16 broches et SOIC à 18 broches) éliminer les effets d’une dérive indé-
méthode élaborée de découpage élimine les disponibles. Quant au tableau 1, il terminée et d’un gain inconnu dans
parasites à basse fréquence. vous livre les caractéristiques limites un système linéaire. Outre le signal
La sélection de fonction peut se faire tant par de ce circuit intégré conçu par le du capteur, il nous faut deux signaux
le matériel que par le logiciel. fabricant néerlandais Smartec. de référence mesurés dans des

30 Elektor 10/2003
APPLIKATOR
Le résultat de mesure est déterminé par la
Tableau 1. Valeurs maximales (pour TA = +25°C)
relation :
Tension d’alimentation –0,3 V à +7 V
Consommation de courant (hors-capteur) 3 mA Mx – Moff Ex
Dissipation de puissance 21 mW Mi = ————— = ——
Mref – Moff Eref
Dissipation de puissance en mode power-down 7 µW
Tension de sortie –0,3 V à VDD+0,3 V Si le système est linéaire, nous disposons des
Courant de sortie 8 mA éléments pour éliminer l’influence de la dérive
Impédance de sortie 60 Ω indéterminée Moff et du gain inconnu k.
Mais pour appliquer cette méthode des trois
Tension d’entrée par rapport à VSS –0,3 V à VDD+0,3 V
signaux, il nous faut une mémoire. Avec un
Courant d’entrée par broche ±20 mA microcontrôleur, nous allons pouvoir mémori-
Protection anti-CES > 4000 V ser les données et procéder aux calculs, ainsi
que numériser les signaux modulés en lar-
Température de stockage –65°C à +150°C
geur d’impulsion. Nous reviendrons en détail
Température de service –40°C à +85°C sur les applications pratiques possibles d’un
Température de soudage (10 sec.) +300°C système automatisé de capteurs couplés à un
microcontrôleur à l’aide de l’ITU.

conditions identiques. Supposons un Les trois signaux mesurés sont :


système qui présente une fonction Mesure par transducteur
de transfert linéaire de la forme : Moff = Moff Un transducteur transforme une grandeur
Mref = k·Eref + Moff physique en un autre, le plus commun d’entre
Mi = k·Ei = Moff Mx = k·Ex + Moff eux est sans doute le microphone. Pour illus-
trer le fonctionnement de l’ITU, la figure 3
montre deux périodes complètes de son
     signal de sortie, chacune composée de trois
      phases différentes de la mesure.
   
   

   
   Au cours de la première phase, le système
 
 
) %-  
 
) %-
  mesure la dérive Toff. Dans la deuxième
)( () '!/%" )( () '!/%"
     phase, c’est au tour du signal de référence
   
    Tref et pendant la troisième phase, le signal
   
  proprement dit. L’ITU commande le passage
  
    d’une phase à l’autre.
    
La durée de chacune d’elles dépend du signal
!" #" à mesurer. Dans le cas d’une capacité, la
durée se détermine comme suit :
!$% &'() )* (+% 
 , )-%. &/0 Toff = NK1C0
, , , , ,  %). ')%'() Tref = NK1(Cref + C0)
 11  )2% %/%'() %% !#/% " Tx = NK1 (Cx + C0)
 &(&(
 /)-3*!( $)2% %/%'() Pour mesurer des résistances,
 434  $)2% %/%'() voici les équations :
 )-%. 2)- (.(!(%"
020311 - 12 Toff = NK2V0
Tref = NK2 (Vref + V0)
Figure 2. Variantes de boîtiers et brochage. Tx = NK2 (Vx + V0)

dans lesquelles Cx et Vx sont les grandeurs à


mesurer sur le capteur, Cref et Vref celles du
Toff Tref Tx Toff Tref Tx signal de référence, C0 et V0 des constantes
VDD (tension de décalage, etc.) et K1 et K2 le gain.
Le facteur N représente le nombre de périodes
GND d’oscillation interne par phase. En mode lent,
N = 1 024, en mode rapide, N = 128. Les ten-
1 cycle 1 cycle sions Vx en Vref peuvent par exemple être les
020311 - 13
tensions aux bornes du capteur et de la résis-
tance de référence, ou celles d’entrée et d’ali-
Figure 3. Signal de sortie de l’ITU pour une mesure en trois phases. mentation d’un pont de résistances.

10/2003 Elektor 31
APPLIKATOR
Tableau 2. Modes de fonctionnement
SEL1 SEL2 SEL3 SEL4 Mode Nbr. de phases Nom Mode Nr.
0 0 0 0 5 condensateurs, 0–2pF 5 C25 0
0 0 0 1 3 condensateurs, 0–2pF 3 C23 1
0 0 1 0 5 condensateurs, 0–12pF 5 C12 2
condensateurs, 0–2pF, ext. MUX, CML=0
0 0 1 1 - CMUX 3
condensateurs, 0–12pF, ext. MUX, CML=1
0 1 0 0 3 condensateurs variables jusqu’à 300 pF 3 C300 4
0 1 0 1 résistance platine Pt100–Pt1000, 4 fils 4 Pt 5
0 1 1 0 thermistance 1–25kΩ, 4 fils 4 Ther 6
0 1 1 1 2 ou 3 Pt100–Pt1000 5 Pt2 7
1 0 0 0 2 ou 3 thermistances 1–25kΩ 5 Ther2 8
1 0 0 1 pont de résistances, la réf. est Vbridge ±200 mV 3 Ub2 9
1 0 1 0 pont de résistances, la réf. est Vbridge ±12,5 mV 3 Ub1 10
1 0 1 1 pont de résistances, la réf. est Ibridge ±200 mV 3 Ib2 11
1 1 0 0 pont de résistances, la réf. est Ibridge ±12,5 mV 3 Ib1 12
1 1 0 1 pont de résistances plus 2 résistances, ±200 mV 5 Brg2 13
1 1 1 0 pont de résistances plus 2 résistances, ±-12,5 mV 5 Brg1 14
1 1 1 1 3 potentiomètres 1–50kΩ 5 Potm 15

Rien de plus simple que de numériser le Tableau 3. Condensateurs mesurés au cours de chaque phase
signal de sortie de l’ITU en comptabilisant le Phase Condensateurs mesurés Périodes de sortie
nombre de coups d’horloge interne dans CBA+C0 TBA = NK1(CBA + C0)
1
chaque phase de mesure. Un jeu d’enfant,
alors, pour un microprocesseur, de recon- 2 CCA+C0 TCA = NK1(CCA + C0)
naître les signaux et de les traiter. Le nombre 3 CDA+C0 TDA = NK1(CDA + C0)
de phases dans une période complète varie 4 CEA+C0 TEA = NK1(CEA + C0)
entre 3 et 5, selon le mode.
5 CFA+C0 TFA = NK1(CFA + C0)

Lignes de commande
Nous l’avons déjà dit, l’ITU propose au total la gamme de mesure (CML = 0 : 0 à Le signal sur les électrodes émet-
16 modes de fonctionnement, le tableau 2 2 pF, CML = 1 : 0 à 12 pF). trices (B à F) est constitué d’une
en donne un aperçu. onde rectangulaire d’amplitude
On les sélectionne matériellement à l’aide des VDD. S’il ne faut pas mesurer un des
quatre broches SEL1 à SEL4, mais le choix Différents modes condensateurs le point correspon-
peut aussi s’opérer par le logiciel. Dans le Détailler ici les 16 modes de fonc-
tableau 2, un « 1 » correspond à VDD et un « tionnement nous mènerait trop loin,
0 » à GND. Il y a aussi des fonctions spé- mieux vaut nous concentrer sur l’un C BA
ciales, comme la rapidité (SF, slow/fast) et la d’eux à titre d’exemple. Mais si vous B
mise hors tension (PD, Power Down). désirez tout savoir, vous pourrez en C CA
La broche SF sert donc à déterminer la obtenir les caractéristiques tech- C
vitesse de mesure. Si SF = 1, l’ITU travaille niques complètes par le site du C DA
D
en mode rapide, une période complète du constructeur.
signal de sortie dure environ 10 ms. Si SF = 0, Nous avons choisi le premier dans C EA UTI
Cp E
le mode lent conduit à une période d’à peu le tableau 1, c’est le mode 0 et il
C FA
près 100 ms. s’appelle C25. On peut, dans ce F
Avec PD = 0, l’ITU passe en mode d’écono- mode, mesurer cinq condensateurs
mie d’énergie, sorties flottantes (à haute dans la plage de 0 à 2 pF, comme A
impédance). Ceci permet de connecter plu- on le voit à la figure 4. Les câbles
020311 - 14
sieurs puces en parallèle au même câble, et connecteurs forment une capa-
pour autant qu’une seule ne soit sélectionnée cité parasite Cp. Tous les condensa-
à la fois (avec PD à 1). teurs à mesurer sont reliés les uns Figure 4. Raccordement de cinq
La broche CML reste toujours à la masse, sauf aux autres par l’électrode dite condensateurs lors d’une mesure en
en mode CMUX, dans lequel elle sert à choisir réceptrice et branchés au point A. mode 0.

32 Elektor 10/2003
APPLIKATOR
trop grand, il est conseillé de passer en mode
Vcc
Vcc EA/VP CMUX. On fait alors usage d’un multiplexeur
15 33p
E UTI x1 externe qui permet de ramener le décalage à
R1 4
2.2k
Sel1
5
12MHz 20 x 10–6 pF à peine.
9 Sel2 x2
A 6 33p
Rref Sel3
7 1m F Vcc
100 Ω Sel4 47 m
force 3 B SF
10
11
RESET
2 6 47 mF Applications pratiques
PD
sense 2
C 13 87C51FB C3+ C4-
TEST
12
1k 4
Parmi les nombreuses applications possibles,
R Pt100 OUT p1.3 1 4
sense 1 C1+ C2+ nous aimerions en distinguer deux. Un pano-
D 47 mF 47 mF
3 C1-
force 14 F
C2- 5 rama complet de la question, vous le trouverez
P3.4
12
R1OUT R 1IN
13 dans les notes d’application de l’ITU du fabri-
To PC
10 T 2IN T2OUT
7 cant Smartec. Les applications se basent sur
P3.5
MAX232 le microcontrôleur Intel 87C51FB, mais
d’autres modèles sont utilisables.

Toff T AB TCD TBC Toff TAB TCD TBC Mesure de température avec la résistance
VCC au platine Pt100 ou Pt1000
Trois modes de l’ITU (5, 7 et 11) sont dispo-
GND
nibles à cette fin. La figure 5 illustre par un
1 cycle 1 cycle exemple pratique un circuit de mesure pour
020311 - 15
une sonde Pt100 dans le mode 5 de l’ITU.
Tant Rref que RPt100 sont reliées à l’ITU en qua-
drifilaire pour éliminer l’effet des résistances
Figure 5. Schéma complet d’un thermomètre à résistance au platine Pt100 et de passage dans les fils de raccordement. La
tracé du signal de sortie de l’ITU. résistance Rbias sert à régler le courant dans
RPt100 et Rref. On sélectionne le mode opéra-
toire à l’aide de SEL1 à SEL4, SF, PD et CML,
dant est mis à la masse. nisation du microcontrôleur. Il n’y a que l’on relie à VCC ou à la masse. Dans ce
En mode 0, une période compte cinq en principe aucun condensateur cas-ci, on placera l’ITU en mode lent (SF = 0).
phases de mesure, comme en entre B et A. On peut également programmer par le micro-
témoigne le tableau 3. Au cours de Les spécifications du mode C25 (ou contrôleur l’état de l’ITU. La figure 5 reproduit
la phase 1, pendant laquelle on mode 0) sont reprises dans le aussi la forme du signal de sortie modulé.
mesure le condensateur d’entrée tableau 4. La capacité parasite La mission du microcontrôleur consiste à
CBA + C0, la fréquence de sortie est entre bornes, câblage et les broches mesurer les signaux de sortie de l’ITU, à trai-
doublée, ce qui donne deux courtes du CI provoque le reste de la capa- ter les données et à transmettre les résultats
périodes, pour permettre la synchro- cité de décalage. Si ce décalage est au PC via une interface sérielle RS232. Le
fabricant a prévu un logiciel particulier à cet
effet. C’est un MAX232 qui s’occupe de la
communication avec le PC. Le microcontrôleur
Vcc
Vcc EA/VP est doté d’un quartz externe de 12 MHz. La
33p
15
force
E UTI x1 tension d’alimentation (VCC) se monte à +5 V.
sense 4
A Sel1 12MHz
9
5 Le microcontrôleur doit donc mesurer et numé-
Sel2 x2
Sel3 6 33p riser la longueur de la période du signal de sor-
7 1m F Vcc
sense 2
C
Sel4
10 RESET 47 m tie de l’ITU, il fait usage d’une fonction de
3 SF
11 2 6 47 mF comptage. Il convertit tour à tour Toff, TAB, TCD
D PD
sense 87C51FB
13 C3+ C4-
TEST
12
1k 4
et TBC en nombres : Noff, NAB, NCD en NBC. Le
OUT p1.3 1 4
sense 1 C1+ C2+ résultat de la mesure est alors calculé selon la
B 47 mF 47 mF
3 C1-
force 14 F C2- 5 technique des trois signaux par la formule :
12 13
P3.4 R1OUT R 1IN
To PC
10 T 2IN T2OUT
7 NCD – Noff · Rref
P3.5
MAX232 TPt100 = ———————
NAB – Noff

Toff TVAB/32 T VCD T off TVAB/32 T VCD Le microcontrôleur se sert de l’algorithme


VCC correspondant. Par comparaison, on se rend
compte que la précision de la mesure par
GND
RPt100 dépend directement de la précision de
la résistance de référence Rref.
1 cycle 1 cycle
020311 - 16

Mesure de résistances en pont


Figure 6. Circuit de mesure à pont de résistances et en dessous le signal de sortie On utilise couramment des ponts de résis-
obtenu. tances pour mesurer différentes grandeurs

10/2003 Elektor 33
APPLIKATOR
physiques comme la pression, la force, l’ac- Tableau 4. Spécifications des modes C25 (et C23).
célération etc. L’ITU dispose de six modes (9 à
Paramètre Valeur typique
14) à cet effet. La figure 6 vous montre com-
ment cela se présente en mode 9 et à quoi K1 10 µs/pF
ressemble le signal de sortie de l’ITU. Ce C0 2 pF
mode permet de mesurer un déséquilibre Capacité max. CiA 2 pF
maximum de ±4%.
Le raccordement du pont de résistances à Linéarité 13 bits
l’ITU se fait par liaison à quatre fils, en sépa- Résolution (SF = 0, Cp = 30 pF) 14 bits
rant circuit de puissance et circuit de mesure. Offset résiduel < 15 ⋅ 10-3 pF
Les inévitables résistances de passage ne
peuvent pas, dans ces conditions, nous jouer
de vilains tours.
site : www.smartec.nl et il s’agit de Le fabricant :
la note d’application APPUTI04.pdf.
Logiciel Smartec BV,
Le logiciel du microcontrôleur écrit pour l’ITU Delpratsingel 26, Postbus 7108,
garantit un fonctionnement sans faille de Kit d’évaluation NL-4800GC Breda
toutes les applications proposées par le fabri- Il existe un kit d’évaluation de l’ITU. tél. : (+ 31) 76 520 5353
cant. Les différentes tâches du microcontrô- Il se branche directement à un port télécopie : (+ 31) 76 520 5354
leur dans les circuits de mesure sont de RS-232 du PC, lequel gouverne alors courriel :
convertir les périodes du signal de sortie de les 16 modes possibles de l’ITU, si SmartecNL@Compuserve.com
l’ITU, de lui fixer les modes de fonctionne- bien que vous pourrez essayer tous
ment, de traiter les données et de les com- les types de capteurs prévus et les ou son distributeur en France
muniquer au PC par l’interface RS232. utiliser pour effectuer des mesures
Le programme est universel en ce sens qu’il et en lire les résultats par l’intermé- SMARTEC S.A.R.L.
gère tous les modes de travail de l’ITU. Le diaire d’un émulateur de terminal La NYSH B.P. 15,
logiciel est écrit pour un Intel 87C51FX, mais (Windows 95/98, NT ou 2000) ou 04230 St Etienne Les Orgues
il en existe des versions pour des contrôleurs d’un script très simple. tél. : +04 9275 8189
d’autres marques. Dans les « application télécopie : 04 9275 8335
notes » de Smartec, auxquelles nous avons La livraison s’accompagne d’un pro- courriel : info@smartec.fr
déjà fait allusion, vous trouverez également gramme Labview. web : www.smartec.fr
le code source en langage C. L’adresse du (020311)

34 Elektor 10/2003
MICROCONTRÔLEUR

Carte à MSC1210
3ème partie : Flash « à tout faire »
Jürgen Wickenhäuser

Il faudrait, pour tirer le maximum des nombreuses potentialités des


membres de la famille MSC1210Yx, prendre le temps d’examiner avec
attention leur fiche de caractéristiques. Nous allons vous faire gagner du
temps. Cet article vous apprendra à utiliser la mémoire Flash interne du
MSC121x dont la taille peut atteindre jusqu’à 32 Koctets.

À première vue, les MSC121x possèdent une


architecture de mémoire du type 8051 parfai-
tement classique : il est possible d’adresser un
maximum de 64 Koctets de code (programme)
et de 64 Koctets de données (RAM). De plus,
avec ce type d’architecture dit de Harvard, les
domaines de mémoire de programme et de
données sont séparés (figure 1). Un examen
plus pointu permet de constater qu’il existe,
dans le cas du MSC1210Yx, différentes possi-
bilités de recoupement. Il est possible ainsi,
encore que cela soit rarement nécessaire en
pratique, de cartographier le kilooctet de
mémoire RAM interne tant en mémoire de pro-
gramme qu’en mémoire de données. Nous Figure 1. La cartographie mémoire.
allons voir ici comment adapter la mémoire de
Flash exactement à vos besoins.
sécurité de fonctionnement. De plus, d’Ethernet ou d’une liaison infra-
les blocs de données se trouvent tou- rouge. Qui positionnera les cavaliers
Partition de la Flash jours à des adresses fixes (figure 3), à votre place ? C’est très précisé-
Texas Instruments appelle cette opération la ce qui peut simplifier le traitement. ment pour de tels cas que l’IAP
partition de la Flash. Cela signifie plus préci- Vous pouvez bien entendu, dans le constitue la solution idéale !
sément que lors du téléchargement (down- cas de systèmes où l’on veut pouvoir La méMoire Flash comporte un maxi-
load) du programme il vous est possible de modifier le programme en site (IAP mum de 256-secteurs de 128 octets
décider combien de Flash vous voulez donner In Application Programming) per- chacun. D’après la fiche de caracté-
au programme et combien vous attribuez aux mettre une opération d’écriture dans ristiques, cette mémoire peut sup-
données. En fonction du processeur concerné, le domaine du code ! Ainsi, dans le porter jusqu’à 1 million de cycles
il existe jusqu’à 7 possibilités (figure 2). cas de l’Elektor-Meter il faut, pour le d’écriture/effacement par cellule
En pratique, c’est déjà lors du développement téléchargement du programme, (pour éviter tout malentendu, le
du code-source qu’il faudra penser à cette quelques composants additionnels nombre d’opérations de lecture est
partition. Il n’existe pratiquement aucun et une paire de cavalier en plus illimité lui). La lecture de la Flash
autre processeur à offrir une telle option. Par la d’une interface sérielle (RS-232) à n’implique pas d’autre action. Le code
répartition en mémoire de programme et de 5 lignes complète. Supposez que débute toujours à l’adresse $0000, les
données des accès à des adresses erronées vous soyez relié à un appareil sur données à l’adresse $0400 (cf. les
du domaine attribué aux données (pour effa- lequel le nouveau progiciel (firm- figures 1 et 3, on trouve, entre $0000
cement par exemple) n’ont aucun effet sur le ware) doit être chargé, par le biais et $03FF de la mémoire de données,
programme lui-même. Un bon point pour la uniquement d’une interface RS-485, la RAM additionnelle de 1 Koctet).

36 Elektor 10/2003
MICROCONTRÔLEUR
mémoire se trouvent alors à $FF (tous les bits
se trouvent partant à « 1 »), la seule option
disponible pour l’écriture est la mise de bits
à « 0 ». L’un des programmes originaux de
Texas Instruments simule une E2PROM en
commençant par recopier en RAM le secteur
correspondant, pour l’effacer ensuite, mettre
la nouvelle valeur dans la RAM avant de reco-
pier la totalité de la RAM dans le secteur
ayant été effacé.
Le registre HCR0 sert à la gestion de la Flash.
Le seul moment où il est possible d’écrire
dans ce registre est au cours du télécharge-
Figure 2. Taille des partitions Flash. ment « officiel », vu qu’il lui est attribué alors
l’adresse $807F du domaine réservé au code.
Il existe en fait, actuellement, 2 registres de
configuration (HCR0 et HCR1), HCR1 n’étant
cependant pas utilisé ici.
Un examen du code-source illustre éloquem-
ment comme il est facile, avec le compilateur
uC/51, de mettre en oeuvre les paramètres
matériels (hard) tels que le registre HCR ou la
réservation de mémoire dans le domaine de
code (à compter de $100).
L’attribution à HCR0 de la valeur $9E se tra-
duit par la réservation de 1 Koctet de Flash
pour les données et permet un accès sans la
moindre limitation à la mémoire de pro-
gramme et de données en Flash. Il est impor-
tant de mettre le registre de chronologie du
MSC1210Yx à la valeur correcte (en fonction
de la fréquence du quartz utilisé). Si le taux
de transmission (baudrate) colle lui aussi, on
peut se lancer à l’eau :
Chargez le programme comme à l’accoutu-
Figure 3. Domaines des partitions Flash. mée par l’option run de l’environnement
UmShell (figure 4) dans la carte à MSC1210.
Chaque caractère entré est recopié dans les
Écriture en Flash le compilateur uC/51, ROM1210.H, 2 mémoires avant d’être visualisé (notez les
Pour l’écriture nous allons utiliser en permet la mise en oeuvre. 2 types de parenthèses). Attention cepen-
notre « boîte à astuces ». La ROM de D’un point de vue technologique, la dant : vous courrez le risque, si vous entrez
boot interne de 2 Koctets située dans différence entre les types de plus de 40 caractères, d’endommager votre
le haut de la cartographie de la mémoire Flash et E2PROM est programme vu que le domaine de code
mémoire de programme (figure 1) importante. Il faut, en E2PROM, réservé ne comporte que 40 octets.
comporte nombre de routines utiles, écrire individuellement chacun des Les codes-source complets se trouvent dans
dont certaines permettent, entre emplacements de mémoire, avec de le compilateur uC/51 à compter de la version
autres, d’accéder à la Flash. Un la Flash l’effacement se fait par sec- V1.10.10 à l’adresse Internet donnée ci-des-
fichier d’en-tête (header) fourni avec teur complet. Toutes les cellules de sous. À noter qu’à partir de cette version, les
fichiers HEX subissent une compression addi-
tionnelle lors du téléchargement vers la Flash.
(030060-3)

Liens
http://www.wickenhaeuser.de
Vous trouverez à cet endroit la version la plus
récente du compilateur uC/51, pilotes et pro-
grammes de démonstration
http://www.lmphotonics.com/forum/forumdis-
play.php?fid=68
Un nouveau forum (en anglais) pour le compila-
teur uC/51
Figure 4. Test de la Flash depuis l’environnement UmShell.

10/2003 Elektor 37
AUDIO&VIDÉO

Pupitre préampli
à tubes
2ème partie : la construction
Bob Stuurman

Nous avons analysé chacune des platines. Le moment est venu de voir
comment assembler le tout, de la construction mécanique au câblage
d’ensemble. Il nous restera à apprécier les résultats de mesure.

nous appellerons « face avant » la


tôle qui servira de tableau de bord et
l’autre, la face arrière.

Construction mécanique
Le châssis que l’auteur a choisi est le
summum de la simplicité : un U fait
d’aluminium de 1,5 mm d’épaisseur
dont les dimensions, comme à la
figure 1, s’établissent à 290 x 155 x
85 mm. Tous les composants de l’am-
plificateur s’y fixeront. À l’avant,
quatre entretoises de laiton de 15 mm
de long, à l’arrière quatre autres de
20 mm de long et les façades se vis-
sent sur les entretoises par des vis de
M3x5. Le châssis d’aluminium est
donc comme suspendu entre face
avant et face arrière.
Il y a, entre la face avant et la partie
antérieure du châssis, un espace de
15 mm pour les écrous des poten-
tiomètres et commutateurs ainsi
que pour les pignons du potentio-
mètre de balance. Mais les témoins
à LED et l’interrupteur général se
fixent à la face avant elle-même. À
Pour un appareil comme celui-ci, l’habillage dessus et le fond sont percés d’ou- l’arrière, l’espace est de 20 mm,
revêt une grande importance. Le boîtier que vertures de ventilation. Les façades c’est là que se glisse la platine
nous avons choisi pour le prototype provient présentent des bords repliés sur les- d’E/S, pourvue d’entretoises de
de la gamme de la firme Conrad et se com- quels nous visserons les tôles du 15 mm de long. On y installe égale-
pose de deux tôles noires en acier, épaisses haut et du bas. Leur finition est en ment le filtre secteur de la prise
de 1,5 mm pour le dessus et le fond, ainsi que mat brossé recouvert d’une feuille de euro et un petit ventilateur.
de deux façades en aluminium de 1 mm. Le protection. Pour mieux s’y retrouver, L’alimentation se place tout à l’ar-

40 Elektor 10/2003
AUDIO&VIDÉO

Spécifications A +0

-10

-20

Niveau nominal « Out » 450 mV (380 mV in) -30

Niveau nominal « Line Out » 220 mV (380 mV in) -40

-50

Impédance d’entrée (CD/Tuner...) 120 kΩ d


-60

B -70
r
-80
DHT+B « Out » 0,1 % (450 mV sortie) A
-90
Rapport signal-bruit « Out » 80 dBA -100

-110

Largeur de bande (Volume max.) < 10 Hz…35 kHz (–3 dB) -120

-130

Diaphonie < –65 dB (1 kHz) -140

< –40 dB (20 kHz) -150


20 50 100 200 500 1k 2k 5k 10k 20k 50k 90k
Hz 020383 - 2 - A

Séparation des canaux > 76 dB (1 kHz)


> 60 dB (20 kHz) B +20

+18

+16

Sensibilité phono (450 mV sortie) 5 mV (1 kHz) +14

Rapport signal-bruit phono > 53 dB +12

+10

+8

Réglage grave (théorique) +18/–9 dB (50 Hz) +6

+4

Réglage aigu (théorique) +9/–10 dB (10 kHz) d


B
+2

r -0

A -2

-4

Courbes de mesure -6

-8

-10

A représente le spectre de fréquence à volume maximum. La -12

-14
distorsion contient principalement l’harmonique 2 à –60 dB et -16

ce pic correspond à une valeur de 0,1 % de DHT+B. La fonda- -18

-20
mentale est affaiblie dans les mesures. Le ronflement d’alimenta- 10 20 50 100 200 500
Hz
1k 2k 5k 10k 20k
020383 - 2 - B
40k

tion et le rayonnement des transformateurs se situent sous les


90 dB, négligeables donc.

B montre les réglages de tonalité en position neutre. Ces courbes restent en dépendance de la tolérance sur les composants utilisés,
potentiomètres et condensateurs.

rière du châssis, le bloc de transfor- Détails le coffret en y pratiquant de plus grandes


mateurs au milieu, à gauche la pla- Ventilateur ouvertures, nous avons installé un petit ven-
tine à basse tension et à droite la Les trous de ventilation dans le des- tilateur à l’arrière. En insérant une résistance
haute tension. L’avant du châssis sus et le fond du boîtier ne suffisent en série (82 Ω sur le prototype) il tourne assez
sera occupé par les deux cartes pas à évacuer la chaleur produite. lentement et comme il est monté sur élas-
d’amplification. Toutes les platines Comme nous ne voulions pas abîmer tiques, il reste pratiquement inaudible. Le
se vissent sur des entretoises
longues de 10 mm, la partie à haute
tension sera dotée d’exemplaires en
plastique. Entre l’alimentation et les
platines amplificatrices, nous inter- 0
29
74

calons une plaque d’aluminium de


1 mm d’épaisseur et de 55 mm de
hauteur, avec un bord replié en bas. 20
T
Pour le fixer au châssis en U, ce AN
rebord se glisse sous les entretoises 15
AV
des amplificateurs. Sur cette plaque
85

d’aluminium, du côté des cartes


amplificatrices, nous avons collé, sur 27
6

le prototype, un morceau de gaine


électrique pour servir de conduit à 155
extérieur 020383 - 2 - 14
quelques câbles. Vous verrez cette
gaine sur la photo de la figure 2,
avec la position des platines et des Figure 1. Comme suspendu entre faces avant et arrière, le châssis en U tient par des
autres composants. entretoises de 15 mm à l’avant, 20 mm à l’arrière.

10/2003 Elektor 41
AUDIO&VIDÉO

Figure 2. Les entrailles du pupitre, avec tout le câblage et il n’y manque même pas un bouton !

flux d’air est orienté vers le radiateur du Lorsque les faces avant et arrière bas risquent fort de ne pas s’aligner
LM317. La ventilation forcée expulse aussi la sont vissées aux entretoises, les exactement. Il est presque impos-
chaleur dissipée par les tubes. trous de fixation pour le haut et le sible d’ajuster le châssis en U avec
la précision voulue. Aussi, à l’arrière,
avons-nous allongé les entretoises à
l’aide de rondelles pour les faire cor-
respondre aux trous. Cela nous per-
mettra d’éviter de coincer le ventila-
teur et de le laisser faire son office en
silence.

Interrupteur général
Si l’on veut réduire le plus possible
les parasites induits par le câblage
sous tension du secteur, il faut que
l’interrupteur général se situe au
plus près de l’entrée du cordon d’ali-
mentation. Mieux vaut alors utiliser
un interrupteur à poussoir muni
d’une allonge jusqu’à la face avant.
Sur le prototype, nous avons
construit spécialement un système
basé sur un interrupteur à bascule et
un bras d’allonge sur mesure, mais
nous n’allons pas vous embarrasser
Figure 3. C’est un engrenage, entraxe de 25 mm, qui solidarise les potentiomètres de davantage de toutes ces descrip-
balance. tions mécaniques.

42 Elektor 10/2003
AUDIO&VIDÉO

Gnd-Phono-L
Line-In-L
K1
Entrée secteur L
2345
avec filtre Ventilateur Gnd-Out 0
R

Rfan

Gnd-Phono-R
Line-In-R
82 Ω

Blanc
Blanc
Tr1
0 V* Rouge 260 V=
F2
250 mAT Jaune Tr2

Rouge
S2 Jaune Blanc
12,6 V= 15 V ~ 230 V~
Bleu Blanc 0V
Gris

Bleu
Gris

= Entortillé

K2
0V 1
2
3
+260V 0V* 4
5
6
+12,6V 7
14 8
13 9
12 10
= Câble en nappe 11 11
10 12
9 13
8 14
7 +12,6V
6
5
4 0V* +260V
3
2
1 0V
K2

3 4
2 1 - Phono
5 2 - Cd
12,6 V 1 3 - Tape
4 - Tuner
S1-Sélection 5 - Aux
Indication par LED
020383 - 2 - 15

0 V*

Figure 4. Le branchement des câbles des différentes alimentations.

Réglage de balance appuyé dessus, tintera à chaque teurs de la haute tension et de celle des fila-
Comme nous l’indiquions dans la dent. Enlever une des dents à l’en- ments. Les trous se situent à mi-hauteur.
première partie, nous avons mis en droit ou le potentiomètre occupe la
jeu, pour la balance, deux potentio- position médiane procure un repère La figure 4 montre la manière de câbler l’ali-
mètres logarithmiques couplés méca- tactile. Tout cela est bien visible sur mentation. On commence par le raccorde-
niquement par engrenage, comme à la photo de la figure 3. ment des transformateurs à la platine d’ali-
la figure 3. Une tige filetée au pas M3 mentation, les raccords du ventilateur et les
traverse chacune des roues dentées Dessin de la face avant connexions secteur entre l’interrupteur, le
et comme le matériau est friable, Libre à chacun d’arranger la face fusible et le filtre euro. Le fil de terre du filtre
mieux vaut limer au préalable une avant à son goût, évidemment, et d’y est relié à l’aide d’une cosse à souder au
partie plane sur l’axe des potentio- apposer les symboles ou les textes châssis en U. La haute tension et les fila-
mètres. On pourra alors se contenter qu’il souhaite y voir. À l’intention de ments sont câblés en fil torsadé, en passant
d’un serrage moindre des vis dans ceux qui le désirent, le dessin de la par les traversées. On place les cavaliers
les pignons pour les caler fermement. façade de notre prototype est dispo- pour les filaments sur l’embase K2, après
Autre truc : il est assez facile de nible gratuitement sur notre site quoi on branche en série, par un câble tiré
pourvoir les autres potentiomètres www.elektor.fr. Il peut aussi servir dans la gaine électrique, les filaments des
d’un repère tactile en position cen- de gabarit de perçage de ce pan- EF86. Pour finir, on raccorde le témoin à LED
trale et de déclics. On monte les neau de commande. et le sélecteur d’entrée S1. La borne 1 de S1
mêmes rouages sur l’axe des autres va directement à K2/1-2 sur l’amplificateur
potentiomètres, volume et tonalités de gauche et via le câble plat à K2/1-2 de
et on fait appuyer un petit ressort en Câblage l’amplificateur de droite. Cette nappe de
lame contre les dents. Une petite La plaque d’aluminium centrale porte câble à 6 conducteurs (puis 5 vers la platine
sonnette ou un timbre de bicyclette, quatre traversées pour les conduc- d’E/S) passe par la gaine.

10/2003 Elektor 43
AUDIO&VIDÉO

Gnd-Phono-L
Line-In-L
L

Gnd-Out
R

Gnd-Phono-R
Line-In-R
K2
P2 P4 P1 1
2
P5 P4 P2 123 3 K1
1 321321 4 123
2 5
6
3 7
14 8
13 9
12 10
11 11
10 12
9 13
8 14
7 123123 P5
6 3
5 2
4
K1 3 1
2 321
321 1 P1
K2

Rd1 Rd2

25 mm
Aigus Volume Graves Balance 020383 - 2 - 16

Figure 5. Le câblage des conducteurs porteurs du signal.

La figure 5 montre l’allure du câblage porteur point du réseau de mise à la masse Comme on le voit à la figure 5, il
des signaux. Les potentiomètres de volume, est en contact avec le châssis, c’est est préférable de souder les
aigu et grave se relient par de petits mor- le Gnd-L de la platine d’E/S. condensateurs de blocage Cx et Cy
ceaux de câble plat, les autres liaisons s’exé-
cutent en câble faradisé (gainé d’un écran
tressé) . Il est plus aisé de couper à dimen-
sion ces câbles et de les connecter à la pla- Liste des composants nécessaires à la réalisation
tine d’E/S avant sa fixation, l’accessibilité est
alors bien meilleure
– Coffret 2 pièces 300x200x110 mm (lxpxh) (Conrad RFA 520489)
– Entrée secteur euro à filtre de déparasitage intégré (Conrad RFA 515442)
Accordez toute votre attention aux tresses de
– Ventilateur 40 x 40 mm, épaisseur 20 mm 12 VDC,
blindage. À l’entrée phono, elle est connec-
tée au point de masse de la platine, mais sur – 2 x engrenage polyacétate 50.M0,5 (Conrad RFA 237850)
la platine d’E/S, elle va à Gnd-L/R, tout – S1 = rotacteur 6 positions 2 circuits, coupure avant contact (Conrad RFA
comme l’entrée de ligne. De la même 709751)
manière, la tresse de la sortie voisine de P5 – S2 = interrupteur secteur
se branche au point de masse de la platine. – F2 = porte-fusible + fusible 250 mAT
Également, près des potentiomètres de – signalisation à LED 12 VDC
balance, les tresses vont à la broche de rac- – 4 x bouton noir 21 mm
cordement gauche et sur la platine d’E/S au – 4 x capsule à repère rouge 21 mm
Gnd-Out, tout comme la tresse de Line-Out. – 1 x bouton noir 28 mm
Les trois câbles faradisés vers l’amplificateur – 1 x capsule à repère rouge 28 mm
de gauche transitent par la gaine. Un seul

44 Elektor 10/2003
AUDIO&VIDÉO
directement aux prises Line-in de tons sur les axes des potentiomètres lique. Le ronflement cessera aussi dès la pose
la platine d’E/S. de manière à ce que le repère pointe des plaques métalliques constitutives du des-
vers le « 0 ». sus et du fond. Vous pouvez aussi utilement
Pour régler la balance, on posi- raccorder électriquement par du fil souple les
Réglage tionne d’abord le potentiomètre de deux moitiés du boîtier au point de masse
Le plus simple, pour ajuster les com- balance de droite (celui qui porte le central.
mandes de tonalité, c’est de bran- bouton) au milieu. Puis on tourne
cher un oscilloscope ou un millivolt- l’autre potentiomètre (sans sa roue
mètre alternatif à la sortie. Tourner dentée) jusqu’à ce que le signal de
Liaison à
P2 et P4 à tour de rôle à fond à sortie des deux amplificateurs soit l’amplificateur de sortie
gauche et à droite et tâcher, à l’aide d’égale intensité. Il faut alors fixer Le câble audio faradisé présente parfois une
de P3, de régler les minima et le pignon dans cette position. On capacité répartie assez forte, jusqu’à 200 pF
maxima à 50 Hz et 10 kHz pour qu’ils peut encore rattraper une légère par mètre. S’il lui faut couvrir une longue dis-
soient égaux sur les deux canaux. erreur en modifiant le blocage du tance entre le pupitre et l’amplificateur de
Comme ce sont des potentiomètres corps du potentiomètre. puissance, mieux vaut en choisir un qui
logarithmiques qui y sont employés, convient bien, caractérisé par une faible
la position centrale ne correspond Si vous allumez l’étage final lorsque capacité parasite, de manière à préserver les
pas exactement à une courbe de le volume est à fond en position tonalités élevées. L’auteur s’est fabriqué des
réponse en fréquence plate. Pour la phono, vous entendrez un léger câbles à très basse capacité à l’aide de
trouver, on applique à l’entrée (pas souffle et du ronflement résiduel. coaxial RG-59 de 75 Ω, d’un diamètre de
celle du phono) une onde carrée de Pendant la rotation du réglage de 6,2 mm, muni de fiches Cinch de qualité. La
1 kHz et l’on observe la sortie à l’os- volume, vous pourrez sans doute capacité linéaire de ce type de coaxial n’at-
cilloscope. Il faut tourner les entendre un léger bruissement. Il teint que 69 pF/m, si bien qu’il peut sans
réglages d’aigu et de grave jusqu’à disparaîtra si vous reliez électrique- inconvénient ponter des distances de plu-
ce que l’onde carrée soit la plus pure. ment son axe au boîtier par le tru- sieurs mètres.
Il ne reste plus qu’à bloquer les bou- chement d’un petit ressort métal- (020383-II)

10/2003 Elektor 45
INFORMATIONS

Plus de lumière !
Les LED haute puissance dans la pratique
Dr. Ing. Martin Ossmann

Au cours des dernières années, les sources lumineuses à LED ont


supplanté les lampes à incandescence classiques dans de nombreuses
applications. Leur longévité, en particulier, explique cette tendance dans
de nombreuses applications.

des émetteurs ou des diodes laser à


infrarouge pour le transfert optique
des données est, elle aussi, exprimée
normalement en watt. Par contre, la
« puissance » d’une source lumi-
neuse à des fins d’éclairage s’ex-
prime habituellement en lumens. Le
lumen (lm) est l’unité photométrique
du flux d’une source lumineuse. Les
unités photométriques entrent en jeu
lorsqu’il faut tenir compte de la sen-
sibilité spectrale de l’œil. La sensa-
tion de luminosité donnée par une
source lumineuse monochromatique
de 1 W dépend en effet de sa lon-
gueur d’onde. Une source UV ou IR,
par exemple, brillera plutôt par son
absence ! La figure 1 nous montre la
courbe de sensibilité de l’œil (pour la
vision diurne).
Le maximum de la sensibilité
visuelle se situe à la longueur d’onde
de 555 nm. Une puissance de 1 W à
555 nm (monochromatique) corres-
pond à un flux lumineux de
683 lumens. Le flux lumineux
englobe toute la lumière émise par la
source sans tenir compte de sa des-
Les meilleures LED sont aussi devenues dis- circuits simples permettant d’utiliser tination. Un rayonnement de 1 watt
ponibles pour les particuliers. La maison des LED de 1 W haute puissance. à 650 nm ne correspond plus qu’à
Conrad Electronic nous a aimablement fourni 683⋅0,107 = 73 lumens car la sensi-
les échantillons décrits dans cet article. Les bilité spectrale à 650 nm (lumière
électrotechniciens ne sont pas forcément des Lumens ou watts ? rouge) n’est déjà plus que de 0,107.
spécialistes de l’éclairage. Cet article a donc Les électrotechniciens font normale- Dans le cas des ampoules, on
pour but d’introduire quelques éléments de ment appel au watt comme unité de indique souvent le rendement lumi-
la technique de l’éclairage et de présenter 2 puissance électrique. La puissance neux. Il indique le nombre de lumens

46 Elektor 10/2003
INFORMATIONS
obtenus pour la puissance électrique Candelas
fournie, il est donc exprimé en lm/W.
Dans le cas des lampes formant un Les données techniques des LED 1.0
tout avec un bloc d’alimentation sont d’ordinaire muettes sur le flux
électronique, on indique générale- lumineux, remplacé par des cande-
ment la puissance électrique las (cd). Quelle en est la raison ?
consommée par le système. Le ren- Dans le cas des candelas, la puis-
dement lumineux du système sance lumineuse est indiquée pour
dépend donc de celui du bloc d’ali- un flux lumineux (partiel) dans un 0.5
mentation. Le tableau 1 contient les (petit) angle spatial (ce que les
données de quelques types de matheux nomment « angle solide »).
sources lumineuses usuelles. On Une puissance lumineuse de 1 cd
remarquera la variation très étendue correspond au flux lumineux de
des valeurs numériques. La lampe 1 lumen rayonné dans un angle (spa-
au sodium basse pression remporte tial) ayant une ouverture de
400nm 500nm 600nm 700nm
la palme des lumens/watt, mais sa 360 degrés. On a donc : 030142- 11
lumière jaune est loin d’être idéale Puissance lumineuse =
pour percevoir les couleurs. Le ren- Flux lumineux par unité d’angle spa-
dement de la production de lumière tial
blanche est bien moins élevé. Les indications concernant la puis- Figure 1. Courbe de sensibilité CIE.

Tableau 1. Caractéristiques des sources de lumière les plus courantes.


Puissance électrique Flux lumineux Puissance lumineuse Rendement lumineux
Source de lumière
en watts en lumens en candelas en lm/W
Ampoule à incandescence 75 900 – 12
Tube fluorescent 58 5400 – 90
Ampoule au sodium - faible pression 130 26000 – 200
Ampoule au mercure –haute pression 1000 58000 – 58
Halogène - 12 volts 65 1700 – 26
Halogène - réflecteur 10 degrés 50 – 12500 –
Halogène - réflecteur 60 degrés 50 – 1100 –
LED LUXEON 1 18 – 18
LED NICHIA 20 degrés 0,08 – 6,4

Tableau 2.
Conversion angle d’ouver-
ture en angle spatial.
Angle
Angle spatial
d’ouverture
(steradiant)
(degrés)
360,0 12,566 (4·π)
180,0 6,283 (2·π)
60,0 0,842
40,0 0,379
38,0 0,342
35,0 0,291
30,0 0,214
25,0 0,149
24,0 0,137
20,0 0,095
15,0 0,054
10,0 0,024
Figure 2. Différents modèles de LED 1 W de LumiLED.

10/2003 Elektor 47
INFORMATIONS
nées à fournir un éclairage ponctuel.
Tableau 3. On peut souvent se procurer des
Caractéristiques de l’ampoule à réflecteur Osram Dekostar 51. ampoules de même puissance
Angle d’ouverture Puissance lumineuse Flux lumineux Rendement lumineux (watts) mais avec différents angles
(degrés) (cd) (lm, calculé) (lm/W, calculé) d’ouverture. L’ampoule à réflecteur
10,0 9100,00 217,576 6,22 Osram Dekostar 51 (diamètre du
24,0 3100,00 425,638 12,16 réflecteur 51 mm) fournit les valeurs
38,0 1500,00 513,475 14,67 indiquées dans le tableau 3 à 35 W,
60,0 700,00 589,251 16,84 12 V.
Le calcul du flux lumineux et du ren-
dement lumineux est basé sur
Tableau 4. Caractéristiques des LED blanches de Nichia. l’angle d’ouverture. Si nous partons
Angle d’ouverture Puissance lumineuse Flux lumineux Rendement lumineux
du principe que les lampes possè-
(degrés) (cd) (lm, calculé) (lm/W, calculé) dent le même filament et fournissent
donc toutes autant de lumière, la
20,0 6,40 0,611 7,64
diminution du rendement lorsque
50,0 1,80 1,060 13,25
l’angle d’ouverture est petit permet
70,0 0,48 0,545 6,82
de conclure qu’il est difficile de foca-
liser efficacement la lumière. La puis-
sance lumineuse sans indication
sance lumineuse sont normalement jointes contribueront à vous familiariser d’angle d’ouverture ne permet pas
aux sources lumineuses focalisées telles que avec ces quantités. de comparer les ampoules.
les lampes halogènes à réflecteur et souvent
aussi aux LED. La mention de la puissance Premier exemple : ampoule du feu Quatrième exemple : LED de Nichia
lumineuse s’accompagne souvent de celle de d’une bicyclette L’entreprise Nichia fabrique actuel-
l’angle d’ouverture du cône lumineux au bord L’ampoule consomme 3 W et fournit lement les meilleures LED blanches.
duquel la puissance lumineuse a diminué de un flux lumineux d’environ 30 lm. Le Les données de quelques types sont
moitié. Si les lasers atteignent une telle puis- rendement lumineux atteint donc rassemblées dans le tableau 4 (dans
sance lumineuse, c’est que l’angle d’ouver- environ 10 lm/W. En se basant sur un chaque cas, consommation 20 mA à
ture du rayon lumineux qu’ils émettent est rayonnement isotrope (angle d’ou- environ 4 V, diamètre 5 mm). Le flux
très petit. Le tableau 2 indique comment verture 360 degrés, angle spatial lumineux et le rendement lumineux
convertir l’angle d’ouverture en angle spatial. 4 π), on obtient une puissance lumi- ont été calculés ici aussi.
En résumé, la comparaison entre sources neuse d’environ 2,4 candelas. On Si les valeurs des candelas sont très
lumineuses n’est pas facilitée par l’utilisation atteint environ 250 candelas au basses par rapport aux ampoules
du flux lumineux ou de la puissance lumi- centre du faisceau avec une focalisa- halogènes, c’est parce que la puis-
neuse sans parler de ce qu’il faut parfois tion par réflecteur ! sance électrique l’est aussi ! En effet,
tenir compte de la couleur de la lumière. une LED ne consomme que
C’est pourquoi nous allons présenter Deuxième exemple : ampoule halo- 20 mA ⋅ 4 V = 80 mW. Le rendement
quelques exemples qui, nous l’espérons, gène basse tension lumineux de 13 lm/W n’a pas à rou-
Une ampoule Osram Halostar (iso- gir de la comparaison avec les
trope, sans réflecteur, type 64432 lampes halogènes.
IRC) consomme 35 W et fournit un
flux lumineux de 900 lumens. Le ren- Cinquième exemple : LED Luxeon
Tableau 5. Flux lumineux de LED dement de 26 lm/W est environ celui Les Luxeon (figure 2) introduites
Luxeon de différentes couleurs. des lampes halogènes de bonne récemment par LumiLED consom-
Flux lumineux typique qualité. ment 1 W (330 mA à environ 3,4 V
Couleur pour une LED blanche). Les valeurs
(lm)
WHITE 18 Troisième exemple : de la caractéristique lambertienne de
GREEN 25 ampoule halogène basse tension à rayonnement sont indiquées dans le
réflecteur tableau 5.
CYAN 30
La puissance lumineuse et l’angle Cette fois c’est fait ! La valeur d’une
BLUE 5
d’ouverture des ampoules à réflec- LED blanche dépasse celle d’une
ROYAL BLUE 100 mW
teur sont usuellement indiqués. Cela ampoule halogène à réflecteur. Les
RED 44
est logique puisque elles sont desti- valeurs des diodes colorées ne sont
AMBER 36 pas négligeables non plus. Le rayon-
nement maximum de la couleur
Royal Blue se situe vers 450 nm. L’œil
Tableau 6. Caractéristiques d’un spot LED 12 V. est déjà si peu sensible à cette lon-
gueur d’onde que la puissance
Angle d’ouverture Puissance lumineuse Flux lumineux Rendement lumineux
rayonnée est donnée en milliwatts.
(degrés) (cd) (lm, calculé) (lm/W, calculé)
Cette valeur est une première indi-
50,0 30 17,7 14,7 cation de l’efficacité de ces LED. En

48 Elektor 10/2003
INFORMATIONS
aucune chaleur. Qu’en est-il vraiment ?
Consultons le tableau 1. Les valeurs du ren-
dement lumineux des lampes halogènes et
des LED indiquent clairement que seule une
très faible partie de la puissance électrique
de ces 2 sources lumineuses est convertie en
lumière visible. Où est passé le reste ? Le fila-
ment à température extrêmement élevée de
l’ampoule à incandescence rayonne une
bonne partie de la puissance sous forme d’in-
frarouge (le filament est pour ainsi dire
refroidi par rayonnement). Une autre partie de
la chaleur du filament est éliminée par
convection dans l’ampoule elle-même.
Il est d’autre part impossible de faire fonc-
tionner des diodes luminescentes à quelques
milliers de degrés Kelvin dans le but de les
refroidir par rayonnement. Nous devons évi-
ter que le semi-conducteur dépasse de beau-
coup 120 °C. Le refroidissement par rayonne-
ment à 120 °C manque encore terriblement
d’efficacité et seule une faible partie de
Figure 3. Spot LED 12 V. l’énergie est dégagée sous forme d’infra-
rouges. Seul un dissipateur thermique offrant
une surface considérable peut assurer le
effet, 10 % de la puissance électrique exemple LED Nichia 50 degrés). Le refroidissement. Il rayonne une partie de
(1 W) sont convertis en lumière spot proprement dit est composé de l’énergie par infrarouges, mais élimine la plus
rayonnée (figure 3). 12 LED. Un courant de fonctionne- grande partie de la chaleur dans l’air ambiant
ment d’environ 20 mA à 4 V par LED par convection. Lorsqu’on essaie de monter
Sixième exemple : spot LED 12 V nous donne une puissance totale de des lampes à LED fournissant le flux lumi-
50 mm 0,96 W. La différence 1,2 W – 0,96 W neux d’une ampoule halogène de 35 W, on
L’entreprise Signal-Construct offre = 0,24 W est vraisemblablement constate tôt ou (parfois) tard que le refroidis-
(chez Conrad, RFA) des spots LED perdue dans le redresseur et le régu- sement constitue un problème crucial qu’il
qu’on peut alimenter par un transfo lateur de courant. faut bien résoudre d’une façon ou d’une autre.
12 V pour lampe halogène. Consom- Voilà pourquoi LumiLED, par exemple, four-
mation 1,2 W. L’angle d’ouverture de nit une série de LED haute puissance dont les
50 degrés et la puissance lumineuse
Des LED supports sont déjà prévus pour le montage
de 30 cd sont repris de la fiche de vraiment froides ? d’un dissipateur thermique. Pour dimension-
données. On lit souvent que les LED sont bien ner le dissipateur thermique, on part du prin-
Le rendement lumineux atteint les plus efficaces que les ampoules halo- cipe que l’intégralité de la puissance élec-
valeurs habituelles des LED (par gènes parce qu’elles ne rayonnent trique est convertie en chaleur. Le rendement
électrique des LED (watts optiques par watt
électrique), même des tout derniers modèles,
n’étant toujours pas miraculeux, on peut
continuer tranquillement à ignorer la puis-
sance rayonnée sous forme lumineuse.

LED Luxeon
Les LED les plus puissantes actuellement
disponibles sur le marché sont les Luxeon
(figure 4) de LumiLED, une entreprise com-
mune de Agilent et Philips. Les types actuel-
lement disponibles consomment 1 W. La LED
blanche, par exemple, a une tension de 3,4 V,
ce qui signifie qu’elle doit être utilisée avec
un courant de l’ordre de 300 mA au plus. La
caractéristique de cette diode est si raide
qu’il est impossible de la brancher directe-
ment à une source de tension sans limitation,
ou mieux, régulation de courant.
Figure 4. Une LED Luxeon. Le refroidissement de cette LED est assuré

10/2003 Elektor 49
INFORMATIONS
par une surface de contact métallique à l’ar-
+4V...+6V
rière. On en aura bien besoin, étant donné
que le watt converti presque intégralement T1

en chaleur doit être éliminé du boîtier de


faible taille d’une façon ou d’une autre. Que BC161
disent les fiches de données à ce sujet ?
Lorsque la température devient trop élevée, BT1

il faut cesser de fournir le courant maximum LED


LED FACTICE
NiMH IC1
à la LED, autrement dit, il faut la déclasser V+
4x 1N4007
3V5
(derating). Un petit dissipateur thermique C1 R2
1W
adj.
devrait toutefois permettre un fonctionne- 10Ω
10µ
ment continu à courant maximum. R1

0Ω2
V–
Encore une remarque, cette fois sur la durée LM334
de vie. La durée de vie est indiquée par « jus-
qu’à 100 000 heures », ce qui fait tout de 030142 - 12

même plus de 10 ans en régime continu. Mais


en fait le flux lumineux décroît continuelle-
ment avec l’espérance de vie de la LED. Le Figure 5. Régulateur linéaire pour LED 1 W.
réduction du flux lumineux d’une LED
blanche peut atteindre 20 % après environ
10 000 heures. Une décroissance de 20 % a
encore lieu après 40 000 heures supplémen-
taires. Mais ne nous y trompons pas, ces
sources LED font preuve d’une très grande
longévité. En comparaison, une voiture
« tient » 200 000 km (jusqu’à ce que le
contrôle technique mette le frein…). Une
vitesse moyenne de 100 km/h ne nous
accorde que 2 000 heures de fonctionnement !
La durée de vie d’une source lumineuse à
LED dépasse donc sans conteste celle d’une
voiture. Il n’y a en principe pas lieu de prévoir
leur remplacement. Les LED constituent par
conséquent une alternative intéressante là où
le remplacement de la source d’éclairage est
difficile et coûteux.
On trouve sur Internet une foule de rensei-
gnements sur les LED Luxeon : conseils sur
l’aspect électrique et thermique du fonction-
nement, diagrammes de rayonnement, etc.
Les 2 circuits que nous allons présenter sont
basés sur ces informations. Ils vous permet- Figure 6. Régulateur de courant à basse différence de tension sur petite platine
tront de vous familiariser avec cet intéressant perforée pour montage expérimental.
domaine.

LED Luxeon D1
D2
LED

sur accumulateurs 4,8 V NiMH


SB330 3V5
La figure 5 représente un circuit simple per- 7
L1 1W
T1 1mH
mettant d’alimenter les nouvelles LED 1 W à R3
1
COMP
D 400mA

partir d’une tension de 4 à 6 V. Quatre élé-


10k

6 G
OUT
ments NiMH feront parfaitement l’affaire. IC1 2
IC1 S
B1 VFB
est une source dont le courant dépend de la RFP14N05L
8
R2 R4 VREF
tension aux bornes des résistances R1 (0,2 Ω) C1
UC3845
R5
10k

22k

3
IS 1k
et R2. La valeur nominale entre ADJ et V- est 220µ 4
25V CT/RT
d’environ 65 mV. Le courant résultant de la B40C1000
R1 R6
LED atteint environ 250 mA. Attention, la C2 5 C3
2Ω2

tension de référence de 65 mV est propor- 1n 1n


tionnelle à la température absolue ! Une élé- 100k

vation de la température ambiante de 25 °C 030142 - 13

à 40 °C fait donc augmenter le courant jus-


qu’à environ Figure 7. Régulateur à découpage simple avec un rendement de 70 %.

50 Elektor 10/2003
INFORMATIONS

273+ 40
250 mA ———— = 260 mA
273+ 25

Si un grand nombre d’applications


n’en souffrent aucunement, on
devrait toutefois veiller à ce que IC1
ne subisse pas un échauffement dû
au dégagement de chaleur de T1 ou
de LED D1 ! Ce circuit simple pré-
sente l’avantage de se contenter
d’une tension très faible aux bornes
de la résistance détectrice R1. Il
s’agit donc d’un régulateur de cou-
rant à basse différence de tension.
La tension d’entrée maximale
devrait être limitée à 6 V sous peine
de dépasser la puissance dissipée
admissible de T1 lorsque le courant
collecteur atteint 250 mA !
Une LED de 1 W coûte environ 10 €.
Il ne s’agit donc pas exactement Figure 8. LED avec optique, dissipateur thermique et alimentation secteur 12 V.
d’un composant bon marché. Bref,
prudence et circonspection lors de la
mise en service du circuit. Pour que lateur de voiture 12 V. Le régulateur à sique halogène 12 V d’une touche futuriste.
la LED ne finisse pas au Walhalla découpage ne comporte que des La LED utilisée dans ce circuit (figure 8) pos-
des diodes valeureuses pour une composants ordinaires. Son rende- sède une optique intégrée (Luxeon STAR/O).
simple petite erreur, on devrait, ment atteint 70 %. On a vu mieux Il est nécessaire de prévoir un petit dissipa-
comme l’indique la figure 5, tester le mais, d’autre part, le circuit ne teur thermique supplémentaire pour le fonc-
circuit avec une LED « bidon » for- requiert pas de miracles de la part tionnement continu. La LED est montée sur
mée de 4 diodes 1N4007 en série. des composants. le dissipateur thermique avec une feuille élas-
Augmenter, lentement, la tension Un circuit intégré conventionnel de tique isolante conductrice de chaleur.
fournie par un bloc secteur réglable. modulation en largeur d’impulsion
Le courant doit atteindre sa valeur UC3845 est utilisé en mode de cou-
finale de 250 mA à partir d’environ rant. L’élément RC R4/C2 détermine Conclusion
3 V. Une fois cette valeur atteinte, un la fréquence de commutation. R2/R1 Le futur nous réserverait-il quelques sur-
accroissement de la tension jusqu’à ajustent le courant. L’inductance L1 prises que cela ne m’étonnerait pas. En atten-
6 V ne devrait plus provoquer d’aug- relativement élevée maintient le cou- dant, voilà déjà des LED fonctionnant sous
mentation de courant. Le test a-t-il rant d’ondulation parasite dans des 700 mA. Il existe des projets visant à assurer
réussi ? Rien ne s’oppose plus alors limites acceptables. Le courant de la l’éclairage des écrans LCD par LED. Cer-
à la mise en service de la véritable LED ne fait pas l’objet d’une régula- taines voitures de série sont équipées de feux
LED. La figure 6 montre un proto- tion mais d’une simple commande arrières à LED, il existe des feux de circula-
type réalisé sur une petite platine basée sur le courant de pointe ajusté tion à LED ; il n’y a pas si longtemps, ce genre
perforée pour montage expérimental par L1. On s’épargne ainsi les com- d’application faisait encore partie du domaine
et la LED 1 W type Luxeon Star. plications dues à la mesure du cou- de la science-fiction.
rant dans la boucle de la LED. Utili- (030142)
ser ici aussi une LED factice lors de
Alimentation 12 V la mise en service préliminaire (voir
pour LED plus haut).
Le rendement d’un régulateur Le circuit est amorcé lorsque la ten-
linéaire comme celui de la figure 6 sion d’entrée (tension continue pour
est trop faible pour alimenter une les tests) dépasse 10 V. R1 ajuste le
seule LED à une tension de 12 V ; en courant de la LED à environ 250 mA.
effet, la majeure partie de l’énergie y La consommation est d’environ Adresses Internet:
est dissipée en chaleur et se perd 120 mA pour une tension continue
www.lumileds.com
donc dans la nature. Un simple régu- de 12 V. Le courant de la LED ne doit www.luxeon.com
lateur à découpage comme celui de pas (trop) dépendre de la tension www.nichia.com
la figure 7 offre une autre possibilité d’entrée. Test réussi ? Raccordons www.conrad.de
d’alimenter des LED 1 W par basse sans crainte une LED 1 W et appli- www.osram.de
tension 12 V à partir du réseau (cou- quons 12 Veff à l’entrée. On peut www.vs-optoelectronic.com/ger/
rant alternatif) ou par un d’accumu- ainsi rehausser un système clas-

10/2003 Elektor 51
MESURE&TEST

Émetteur
de mesure HF
Réglable en continu de 50 Hz à plus de 70 MHz
Projet : Gert Baars PE1GIC@AMSAT.ORG

Les amateurs à l’écoute de station radio et les radio-amateurs ainsi que


tous ceux qu’intéresse la technologie des hautes-fréquences ne
manqueront pas de saluer ce projet avec enthousiasme. Cet émetteur de
mesure moderne peut se targuer de posséder tout ce que l’on peut
attendre d’un tel instrument et pourra servir, non seulement au test de
récepteurs HF/VHF mais aussi au réglage de filtres, d’amplificateurs de FI
et de détecteurs AM/FM. Il est même capable de produire des signaux
de mesure basse fréquence à partir de 50 Hz !

Si les amateurs de montages élec-


troniques « ordinaires » peuvent se
contenter, pour tout appareillage de
mesure, d’un multimètre et d’un
générateur/suiveur de signal, ce
minimum n’est plus adéquat pour
l’amateur de réalisations ayant trait
aux Hautes Fréquences (HF). Les
projets ambitieux et partant plus
complexes requièrent inévitablement
un réglage précis, ce qui implique de
disposer d’un générateur de
signal HF modulable de bonne qua-
lité. Ce type d’appareil est loin d’être
bon marché d’où notre conviction
que l’on appréciera dans les
cercles HF de voir apparaître dans
les colonnes de ce magazine, une
alternative à réaliser soi-même par-
faitement utilisable. L’appareil pro-
posé ici se targue d’excellentes spé-
cifications, pourra servir à la quasi-
totalité des processus de mesure et
des opérations de réglage sans être
pour cela inutilement complexe.

52 Elektor 10/2003
MESURE&TEST
tout de la quantification du signal de sortie à
Spécifications 180 MHz, il est indispensable de prévoir un
bon filtre, (le bloc LPF pour Low Pass Filter,
– Fréquence de sortie réglable continûment de 50 Hz à 71 MHz filtre passe-bas de ce côté de la Manche). Le
– Pas de fréquence de 1 Hz à 1 MHz filtre utilisé ici est un passe-bas du type But-
– Signal de sortie de 0 à –127 dBm (0,224 Veff à 0,1 µVeff)
terworth assurant une atténuation suffisante
– MA interne, 1 000 Hz 30%
des produits secondaires non désirés.
– FM interne, 1 000 Hz, balayage 3, 10, 20 à 90 kHz
Il nous faut en outre, un amplificateur/atté-
– Clavier à 16 touches pour entrée de la fréquence et autres fonctions diverses
nuateur ajustable vu que nous voulons être
– Affichage LCD à 2 lignes de 16 caractères pour visualisation de la fréquence, du
pas de fréquence et du niveau de sortie
en mesure d’ajuster le niveau du signal de
– Sortie aléatoire 40 à 50 dBc (fonction de la fréquence) sortie sur une plage importante. Ceci
– Le domaine englobe les fréquences FI (Fréquence Intermédiaire) de 0,455, 5,5, explique la présence, en aval du filtre, d’un
9, 10,7, 21,4, 45 et 70 MHz. VGA (Variable Gain Amplifier = amplificateur
à gain variable) à commande numérique. Ce
VGA permet de jouer sur le gain par pas de
l’ordre de 1 dB sur une plage de 31 dB. Le
Concept & synoptique fréquence d’horloge interne vraie est VGA lui-même est suivi d’une paire d’atté-
alors de 180 MHz. À noter au pas- nuateurs commutables de 32 et 64 dB res-
Le synoptique de la figure 1 illustre le sage qu’il s’agit là de la fréquence pectivement. Cette palette de modules per-
concept à la base de notre émetteur maximale à laquelle le DDS mis en met d’ajuster le signal de sortie à tout niveau
de mesure. Bien que l’on constate au oeuvre ici est en mesure de fonction- compris entre 0 et –127 dBm.
premier coup d’oeil, qu’une fois de ner. Celui-ci fournit un signal de sor- Le VGA utilisé fait en outre office de circuit
plus, on retrouve un microcontrôleur tie sinusoïdal dont la fréquence de commande 50 Ω.
au milieu de la toile d’araignée, cette répond à la formule suivante : Comme vous l’aurez sans doute supputé à la
fois, ce n’est pas lui qui constitue le lecture de ces caractéristiques techniques, la
coeur de cette réalisation. Cet hon- W x Fclk / 232. mise en oeuvre d’un microcontrôleur est
neur est à réserver au bloc « DDS », incontournable. Ce processeur pilote le DDS
car c’est lui qui a la charge de géné- W étant le symbole d’un mot de fré- et les atténuateurs mais se charge également
rer les signaux de mesure. quence programmable de 32 bits. La de la gestion de l’interface utilisateur qui
DDS est l’acronyme de « Direct Digi- taille de pas prend alors la valeur de : prend ici la forme d’un mini-clavier, d’un affi-
tal Synthesizer » (synthétiseur numé- chage LCD et d’un encodeur rotatif.
rique direct). Un DDS requiert un 180 MHz/232 = 0,0419 Hz.
signal d’horloge pour disposer d’un
standard de fréquence. En interne, le Par le biais du progiciel, la taille L’électronique
DDS multiplie la fréquence de ce minimum de pas a été fixée à 1 Hz. Vu que, comme, nous le verrons un peu plus
signal par 6. Ainsi, dans le cas d’une Comme le DDS génère nombre de loin, la réalisation pratique du montage prend
fréquence d’horloge de 30 MHz, la produits secondaires, en raison sur- la forme d’une paire de platines, le schéma
est lui aussi subdivisé en 2 parties. En gros,
le schéma de la figure 2 est celui de l’émet-
teur de mesure proprement dit, la figure 3
out reprenant les sous-ensembles de commande,
CLK DDS LPF VGA – 32dB – 64dB
de l’alimentation et de l’interface utilisateur.
Il n’est pas très difficile de localiser les diffé-
rents éléments du synoptique. Sur la figure 2,
le générateur d’horloge est centré sur IC1, le
AM DDS étant intégré dans IC2, le filtre passe-
bas prenant la forme des selfs L6 à L15, le
VGA se trouvant à l’intérieur de IC3, les atté-
nuateurs se trouvant dans les parages des
relais Re1 à Re3. Les embases K1 et K2 sont
interconnectées respectivement aux embases
µC K2 et K3 du schéma de la figure 3.
Il suffit d’un coup d’oeil furtif au schéma de
la figure 3 pour reconnaître en IC2 le micro-
processeur; le clavier vient se brancher sur
l’embase K1, l’affichage LCD sur K4, S1
LCD
encoder constitue l’encodeur rotatif, l’électronique
keys centrée sur Tr1, B1 et IC3 constituant la part la
plus importante de l’alimentation. IC1 et
020299 - 13 l’électronique connexe constituent le modu-
lateur MA (en Modulation d’Amplitude); en
Figure 1. Synoptique de l’émetteur de mesure. Son coeur en est le bloc « DDS ». fait la seule raison de sa présence ici est

10/2003 Elektor 53
MESURE&TEST
+12V +5VB +9V
IC4 IC5
7805 L16 L1 VCC +12V 7809
4µH7 4µH7
L4 L2 L5 L3 C2 C1 L18 C30
C15 C25
4µH7 4µH7 4µH7 4µH7 100n 100n 5p6 0V075 100n 4µH7 100n
C8 C5 C3
C
100n 100n 100n C7 C4 C9 C6 L7 L8 L9 C29

100n 100n 100n 100n 150nH 220nH 150nH 100n


C35
L6 L10 22µ
10V
120nH 150nH
6 23 11 18 R9 7 8 9 17
0V075 C11 C12 C13 C14
PVCC DVDD AVDD AVDD VCC VCC VCC VCC

53Ω6
D0 4 16 20
D0 VINP VCC
D1 3 18p 68p 68p 18p 4V
D1 A IC3
K1 D2 2 21 18 6
C31
D2 IOUT VIN+ PD 100n
C20 C26
1 2 D3 1
D3 B 5p6 0V075 100n
IC2
3 4 D3 D4 28 20 19
D4 IOUTB 0V075 VIN–
D2 5 6 D1 D5 27 D 10
D5 R1 R2 L12 L13 L14 VOUT
D0 7 8 D6 26 13 4V
VOUTN 49Ω9

49Ω9
D6 C37 R8
9 10 D7 D7 25 14 150nH 220nH 150nH 1 AD8321 47µ
VOUTP

86Ω6
D7 C36 SDATA 10V
D6 11 12 D5 17 L11 L15 22µ 2 5
DACBP CLK BYP1
10V
D4 13 14 RESET 22 120nH 150nH 3 14 E
RST AD9851 ENN BYP2
15 16 WRCLK 7 R4
WCLK C16 C17 C18 C19

53Ω6
FQUD 8 12 AM 4 16 R7
FQUD RSET GND GND C28 C27

43Ω2
18p 68p 68p 18p
GND GND GND GND
9 15 R3
VCC

DATA
CLK
VINN

ENN
REFCLK 11 12 13 15 100n 100n
6k8

PGND DGND AGND AGND


5 24 10 19 1V25 K2
VCC
32 9 10
14
+5VB 7 8
IC1.A IC1
+9V 5 6 64
1 2 7
1 R28 3 4
1k

0V75 RMS 1 2
4V1 C10
IC1.F C39
8
13 12 100n
1 IC1.D
IC1 = 74HCU04 1 R30 100n
C40
100k

9 T4
C38 10n
AMH 0V55 RMS +9V +9V +9V 50Ω
100n BS170
2V5 2V5 2V5 2V5 D1 RE1 D2 RE2 D3 RE3
2V5 0V4
R5 R6
R31 R29
12k 10k
150k

560Ω

IC1.B IC1.C IC1.E 1N4148 1N4148 1N4148


C23 R14 R20 R26
3 4 5 6 11 10
1 1 1 1k96 1k96 1k96
T1 T2 T3
22p R15 R21 R27
BS170 BS170 BS170
C21 L17 2k00 2k00 2k00

1µH2 32 64 64
C22 X1 10p R12 R13 R10 R11 R18 R19 R16 R17 R24 R25 R22 R23
C24 C32 C33 C34
105Ω

105Ω

105Ω

105Ω

105Ω

105Ω

105Ω

105Ω

105Ω

105Ω

105Ω

105Ω
40p 10MHz 220p 100n 100n 100n

020299 - 11

Figure 2. L’électronique sous forme de schéma de la partie HF du circuit.

purement et simplement l’absence de place La paire d’inverseurs IC1.B et IC1.C, DDS comporte plusieurs lignes d’ali-
que la platine principale sur laquelle se associée aux composants connexes mentation chargées chacune de l’ali-
trouve l’électronique de la figure 2. constitue l’oscillateur, IC1.E consti- mentation d’une autre partie du cir-
Prenons le temps de passer en revue les dif- tuant le tripleur de fréquence, un cuit intégré. Toutes ces lignes sont
férents sous-ensembles. dernier inverseur, IC1.D faisant office alimentées au travers d’un filtre
de tampon. d’alimentation distinct de manière à
Le générateur d’horloge Rien n’interdit bien évidemment, si réduire le plus possible tout risque
Comme, d’une part, un module oscillateur vous avez accès à des composants de génération de produits parasites,
TCXO travaillant à 30 MHz n’existe qu’en ver- aussi exotique que celui-là, de rem- filtre constitué d’une self de choc et
sion client (custom) et que partant il est coû- placer le quartz X1 et IC1 par un d’une paire de condensateurs de
teux, et que, d’autre part, les quartz tra- module hybride à quartz à découplage.
vaillant à cette fréquence ne courent pas les 14 broches travaillant à 30 MHz qui La résistance prise dans la ligne de
rues, nous avons opté pour un oscillateur viendra s’enficher dans le support de la broche 12, R3 dans le cas présent,
10 MHz associé à un tripleur de fréquence. IC1. Les versions à 8 broches ne peu- sert à définir le courant de sortie du
Cette solution permet d’utiliser un quartz bon vent pas être enfichées sans plus DDS. Il est possible, par variation
marché et disponible partout, le condensa- dans ce support, il faudra réaliser un dynamique de la résistance à ce
teur ajustable C22 permettant d’ajuster la fré- petit adaptateur 8 vers 14 broches niveau, de produire une
quence de l’oscillateur avec une bonne préci- pour cela. modulation MA.
sion. L’oscillateur présente bien une certaine
sensibilité aux variations de température, Le DDS Le filtre
mais comme il sera, la plupart du temps, uti- Le branchement de IC2 respecte Il est indispensable de prévoir un
lisé à température ambiante, dans la pra- d’assez près les instructions du filtre de bonne qualité vu qu’outre la
tique, il remplit parfaitement sa fonction. fabricant de ce circuit intégré. Le fréquence de sortie souhaitée, le

54 Elektor 10/2003
MESURE&TEST
K1' +5VA
1 2
3 4 R2
5 6

82Ω
7 8 5W C8
K4
9 10
15 16 K2
100n
13 14 1 2
KEYPAD
+5VA 11 12 +5VA 40 3 4 D3
S2 S3 S4 S5
9 10 D2 5 6 D1
7 8 9 30 D0 7 8
RESET ALE
A B C D 5 6 EN
IC2
9 10 D7
P1 3 4 R/S 10 39 D0 D6 11 12 D5
C1 PD0(RXD) PA0(AD0)
S6 S7 S8 S9 1 2 11 38 D1 D4 13 14
S1 PD1(TXD) PA1(AD1)
12 PD2(INT0) 37 D2 15 16
PA2(AD2)
100n 10k LC DISPLAY 13 PD3(INT1) 36 D3
3 6 9 # 14
PD4
PA3(AD3)
PA4(AD4)
35 D4
15 34 D5
S10 S11 S12 S13 PD5(OC1A) PA5(AD5)
ENCODER 16 33 D6
PD6(WR) PA6(AD6)
PB3 17 32 D7
PD7(RD) PA7(AD7)
2 5 8 0 PB2
PB1 EXP 31 29
ICP OC1B
S14 S15 S16 S17 PB0
AT90S8515
PB0 1 21 64 K3
PB0(T0) PC0(A8)
PB1 2 22 32 9 10
1 4 7
*
PB1(T1) PC1(A9)
K1 PB2 3 23 ENN 7 8
PB2(AIN0) PC2(A10)
1 2 PB3 4 24 CLK 5 6
PB3 PC3(A11)
020299 - 12a 3 4 PB4 5 25 DATA 3 4
PB4(SS) PC4(A12)
5 6 PB5 6 26 RST 1 2
PB5(MOSI) PC5(A13)
7 8 PB6 7 27 FQUD
PB6(MISO) PC6(A14)
9 10 PB7 8 28 WRCLK
Figure 3. La partie commande, PB7(SCK) PC7(A15)

alimentation et interface utilisateur. KEYPAD


5 4 3 2

20
X1
19
X2
18
+5VA
X1

R1 1 4x 22k
C4 C3 C2

DDS produit en outre les signaux F1


TR1 33p 8MHz 33p
IC1
100n
MAX7400
Fclk et Fclk – Fout, plus nombre K5 32mA T
IC3
1V2
4

d’harmoniques entières de ces 7805 +5VA


AMI
R3 C5
2
7
SHDN OUT
5
6
AMH

B1 10k IN OS
signaux. Il s’agit, dans le cas du 100n
8
CLK COM
1

filtre utilisé ici, d’un filtre passe-bas C9 C10 R4


C6 C7

330Ω
3

de type Butterworth modifié et B80C1500


4700µ 25V 100n
270p 100n

ayant une fréquence de coupure de 020299 - 12


75 MHz environ.
Nous avons besoin d’un filtre à pente
bien raide vu qu’à une fréquence de
sortie de 71 MHz, le produit blème 0 dBm (= 1 mW = 0,224 Veff (0,1 Veff), des atténuateurs supplémentaires.
Fclk – Fout, 180 – 71 atteint 109 MHz. dans 50 Ω). Comme nous le disions, le VGA est en
C’est d’ailleurs la caractéristique du mesure d’induire une atténuation de 31 dB
filtre utilisé ici qui atténue toutes les Les atténuateurs maximum, ce qui implique qu’il nous faut une
fréquences au-delà de 95 MHz de Il nous faut, pour pouvoir atteindre paire d’atténuateurs additionnels de 32 et
50 dB au minimum, alors qu’il est un niveau de sortie de –127 dBm 64 dB respectivement. L’atténuateur de 64 dB
pratiquement plat de 0 à 71 MHz. Ce
filtre a été réalisé en double vu que
nous avons besoin des 2 sorties du
DDS pour réaliser une modula- Fonctionnement du DDS
tion MA symétrique. Le DDS se subdivise en fait en 3 sous-ensembles distincts. Le premier est un NCO (Nume-
rical Controlled Oscillator). Ce NCO n’est en fait ni plus ni moins qu’un compteur 32 bits
Le VGA qui ajoute, lors de chaque impulsion d’horloge, un mot de fréquence de 32 bits. Une valeur
IC3 est un amplificateur/atténuateur faible se traduit par une croissance faible du contenu du compteur, avec une valeur plus
numérique variable pilotable. importante, les choses vont plus vite. L’application des 10 bits les plus significatifs (MSB =
Il présente une caractéristique d’am- Most Significant Bit) de ce compteur à un CNA (Convertisseur Numérique/Analogique) par
plitude plane sur la totalité du le biais d’une ROM sinus dite SLUT (Sine Look Up Table), on crée une tension de sortie
domaine de fréquence utilisé. Le sinusoïdale de fréquence variable.
gain est ajustable par pas de 0,75 dB La quantification de la tension de sortie à la fréquence d’horloge fait naître, entre autres, le
sur une plage sensiblement supé- produit Fclk–Fout. Il est facile de s’imaginer que Fclk–Fout est égal à Fout lorsque Fout = 1/2 x
rieure aux 31 dB requis. Fclk. Ceci explique que la fréquence de sortie maximale utilisable d’un DDS soit de l’ordre
Sachant qu’il a pour fonction d’être de 40% de la fréquence d’horloge. Dans ces conditions, un filtre passe-bas restera en
un pilote 75 Ω et qu’il maintient son mesure d’éliminer suffisamment un produit non souhaité.
Autre inconvénient d’un DDS : l’amplitude du signal de sortie n’est pas constante. Cette
impédance de sortie de façon dyna-
amplitude suit une courbe de forme sins/x où x = pi x Fout/Fclk.
mique, il faut le doter d’une termi-
Un petit calcul nous apprend qu’à Fout = 40% x Fclk, sinx/x est égal à 0,76 soit –2,4 dB. Il
naison à 75 Ω. Nous avons réalisé à
ne s’agit pas d’une dérive importante, mais la présente application requiert une tension de
cet effet, à l’aide de quelques résis- sortie aussi constante que possible. C’est la raison pour laquelle le VGA corrige le niveau de
tances, un convertisseur de 75 vers sortie à des fréquences de sortie différentes. Le logiciel a été doté d’une fonction addition-
50 Ω. Ceci ne l’empêche cependant nelle prévue à cet effet.
pas de fournir sans le moindre pro-

10/2003 Elektor 55
MESURE&TEST
++
L1 L16 C5
K2 C32 T1 C33 T2 C34 T3
C1 C23 C2 IC5
IC4
L17
C8
R6
C30
C38 C16 0

R29

R30
R28
R31
C24 D1 D2 C10 D3
T4

020299-1
L15
C31
C40 C17 C19
L5

O1
L18

R8
L11
C3

R2
C27
IC1 C39 C18

R3

R4

RE1

RE2

RE3
L3 L14 C37
L12 L13 T
C21
L4

R7
C9

IC2

L2
C6 C20 C26
IC3
R14 R20 R26
L7
R5

L8 R15 R21 R27


X1 C7 C4 L9 C36 C25 C29 C28
K1

L6
R1

R13
R12

R10

R19
R18

R17
R16

R25
R24

R23
R22
R11
C15

L10
R9
C12 C13 C14
C35 1-992020
C22 C11 ROTKELE )C(

(C) ELEKTOR
020299-1

Figure 4. La platine de l’émetteur de test proprement dit se distingue par les connexions très courtes et le plan de masse « massif ».

prend en fait la forme d’une paire d’atténua- Liste des composants


teurs de 32 dB sachant que ces derniers sont de la platine de l’émetteur de test
plus faciles à réaliser avec les caractéris- (020299-1)
tiques requises, absence de fuite ou d’impré-
Résistances :
cision, qu’un atténuateur de 64 dB. C37 = 47 µF/10 V radial
Les relais présents, Re1 à Re3, permettent de R1,R2 = 49Ω9
C40 = 10 nF
R3 = 6kΩ8
mettre ou non les atténuateurs en circuit; le
R4,R9 = 53Ω6
microcontrôleur se charge de leur commande. Bobines :
R5 = 12 kΩ
En dépit de leur faible coût, ces relais sont L1 à L5,L16,L18 = 4µH7
R6 = 10 kΩ
parfaitement utilisables jusqu’à plus de L6,L11 = 120 nH
R7 = 43Ω2
1 GHz. Nous avons pu constater, qu’en pra- R8 = 86Ω6 L7,L9,L10,L12,L14,L15 = 150 nH
tique, les modèles 12 V collent encore de R10 à R13,R16 à R19, L8,L13 = 220 nH
façon fiable à 9 V. Si vous avez le moindre R22 à R25 = 105 Ω L17 = 1µH2
doute à ce sujet, rien ne vous interdit d’utiliser R14,R20,R26 = 1 960 Ω
R15,R21,R27 = 2 000 Ω Semi-conducteurs :
pour l’alimentation des relais la tension
R28 = 1 kΩ D1 à D3 = 1N4148
+12 V non régulée. T1 à T4 = BS170
R29 = 560 Ω
R30 = 100 kΩ IC1 = 74HCU04
Commande et AVR IC2 = AD9851 BRS (Analog Devices)
R31 = 150 kΩ
La commande des différents sous-ensembles IC3 = AD8321 AR (Analog Devices)
est l’affaire d’un AT90S8515 d’Atmel (IC2 de Condensateurs : IC4 = 7805
la figure 3). Ce microcontrôleur RISC 8 bits C1 à C3,C5,C8,C10,C30,C32 à IC5 = 7809
convient à merveille avec des 32 lignes d’E/S C34,C38,C39 = 100 nF au pas de
et sa puissance d’exécution (vitesse) de 5 mm Divers :
8 MIPS (Million Instruction Per Second, nous C4,C6,C7,C9,C25 à 29,C31 = 100 nF K1 = embase à 2 rangées de
n’allons pas vous faire l’injure de traduire). De CMS 0805 8 contacts
par le choix d’une commande du DDS en C11,C14,C16,C19 = 18 pF K2 = embase à 2 rangées de
mode parallèle, il est programmable suffisam- C12,C13,C17,C18 = 68 pF 5 contacts
ment vite pour pouvoir moduler un nombre C15,C20 = 5pF6 X1 = quartz 10 MHz (résonance série
C21 = 10 pF 32 pF) ou oscillateur 30 MHz (DIL
d’échantillons FM suffisant. Nous avons
C22 = ajustable 40 pF 14)
besoin pour cela de 11 lignes d’E/S. L’affi- C23 = 22 pF Re1 à Re3 = TQ2-9V ou TQ2-12V
chage LCD et le clavier se partagent un cer- C24 = 220 pF 3 ponts de câblage à implanter
tain nombre des broches du processeur, ce qui C35,C36 = 22 µF/10 V radial boîtier en tôle 160x48x25 mm
permet d’économiser quelques lignes d’E/S.

56 Elektor 10/2003
MESURE&TEST
C1
H1

020299-2 C8 H2

K5 C10 IC3 K1

C6 IC1

C7

R2
C2

R4
R3
C5

IC2
P1 R1
TR1 B1
K2

K3
S1

EXP
F1 32mAT
C4 C3
C9

H3
2-992020
H4

ROTKELE )C( K4 X1

020299-2 (C) ELEKTOR

Figure 5. La densité d’implantation de la platine de commande/d’alimentation est moins forte.

Liste des composants IC3 = 7805 L’encodeur commande une ligne d’interrup-
de la platine de commande/ tion de manière à ce que le logiciel ne puisse
alimentation (020299-2) Divers : jamais rater la moindre impulsion aussi petite
K1,K3 = embase à 2 rangées de soit-elle. L’affichage LCD travaille en mode
Résistances : 5 contacts d’opération bits. De ce fait, le transfert des
R1 = réseau de 4 résistances de K2,K4 = embase à 2 rangées de
données se fait en 2 opérations. Ce choix a à
22 kΩ 8 contacts
nouveau pour but d’économiser quelques
R2 = 82 Ω/5 W K5 = bornier encartable à 2 contacts
R3 = 10 kΩ au pas de 7,5 mm lignes d’E/S. Il n’est pas recommandé de faire
R4 = 330 Ω S1 = encodeur rotatif Bourns ECW1J partager certaines lignes d’E/S à l’interface
P1 = ajustable 10 kΩ ou ddm427 (Conrad RFA) utilisateur et au DDS ou au VGA, en raison
X1 = quartz 8 MHz résistance d’une réponse moins bonne face aux signaux
Condensateurs : parallèle 32 pF parasites.
C1,C2,C5,C7,C8,C10 = 100 nF au TR1 = transformateur 12 V/4,8 VA tel
pas de 5 mm que, par exemple, Gerth Clavier, affichage et encodeur
C3,C4 = 33 pF 1x12 V/400 mA L’interface utilisateur de l’émetteur de mesure
C6 = 270 pF B1 = B80C1500 plat – -~ + ~ prend la forme, d’une part, d’un affichage
C9 = 4 700 µF/25 V radial F1 = porte-fusible + fusible 32 mAT
LCD à 2 lignes de 16 caractères, d’un clavier
5 ponts de câblage à implanter
Semi-conducteurs : clavier : 16 touches en matrice 4x4 en matrice de 4 x 4 touches (qui viendra se
IC1 = MAX7400 CPA (Maxim) (Velleman) connecter à l’embase K1 du schéma de la
IC2 = AT90S8515 8PC affichage : LCD à 2 lignes de figure 3) et d’un encodeur rotatif, S1. L’affi-
(programmé : EPS020299-41) 16 caractères avec rétro-éclairage chage branché à l’embase K4 sert à afficher
la fréquence, le pas de fréquence et le niveau

10/2003 Elektor 57
MESURE&TEST

Figure 6. La réalisation de la platine de l’émetteur de test requiert un minimum de soins.

de sortie. Le clavier permet d’entrer la fré- La plupart des émetteurs de test ont modulation FM avec un balayage de
quence et sert d’organe de commande pour comme norme une modulation MA 3, 10, 20, 30 etc. jusqu’à 90 kHz.
les différentes fonctions. L’encodeur rotatif de 30% à 1 000 Hz. Comme le DDS ne Parmi ces options, le balayage
sert à faire varier la fréquence, à choisir le pas dispose pas en interne d’un disposi- (sweep) 3 kHz est prévu pour la FM
de fréquence et à modifier le niveau de sortie. tif quelconque à cet effet, nous avons à bande étroite, un balayage de
Le niveau du rétro-éclairage de l’affichage opté pour une solution matérielle 70 kHz étant la valeur nominale pour
LCD est défini par la résistance-série R2. La (hard). Un FET, T4, fait varier dyna- les stations d’émission FM (broad-
pratique nous a appris que la luminosité était miquement la résistance présente cast FM).
encore largement suffisante pour une bonne sur la broche 12 du DDS, qui déter- À noter que les tableaux de sinus
visualisation même au tiers du courant mine le niveau de sortie. À son tour, pour la modulation FM ont été pro-
recommandé. Cela se traduit par une dimi- ce FET est attaqué par une sinu- duits par un programme en Pascal
nution de la consommation de courant de soïde obtenue en faisant passer un écrit spécialement à cette intention.
près de 200 mA. signal rectangulaire présent sur
L’ajustable P1 sert au réglage du contraste de l’une des broches du processeur, sa
l’affichage. broche 15 (AMI) par un filtre passe- Le logiciel
bas à pente raide. Nous avons utilisé Le logiciel se compose d’un pro-
Le modulateur MA pour cela un filtre passe-bas ellip- gramme en assembleur de plus de
tique du 8ème ordre intégré de l’écu- 2 000 lignes de code. On peut en dis-
rie Maxim (IC1 de la figure 3). Ce tinguer, sans trop entrer dans le
composant débarrasse (filtre) le détail, 3 flux :
signal rectangulaire de sa fonda-
mentale ce qui nous donne une jolie Le flux principal
sinusoïde oscillant à 1 000 Hz. Au cours du flux principal, on a
interrogation du clavier et conver-
Modulation FM sion des actions sur les touches vers
La modulation FM est faite par logi- les fonctions correspondantes. Au
ciel. Pour ce faire, un temporisateur cours du flux principal on fait appel à
(timer) du processeur interne parcourt nombre de routine dont celle ser-
un tableau de sinus à pas de fré- vant au pilotage de l’affichage LCD.
quence. L’émission vers le DDS de On procède en outre, depuis le flux
32 échantillons à un taux temporisa- principal, à l’initialisation du tempo-
teur de 32 kHz se traduit par une risateur d’interruption pour la modu-
modulation FM par une onde sinusoï- lation AM et FM.
dale de 1 000 Hz. Le nombre d’échan- À noter que le flux principal est pré-
tillons et l’écart de fréquence d’échan- cédé par l’interruption de remise à
Figure 7. Les CMS IC2 et IC3, ainsi que certains tillonnage sont suffisamment impor- zéro, qui déclenche toutes les initia-
condensateurs CMS eux aussi prennent place tants pour l’obtention d’un spectre de lisations tant au niveau matériel
côté « pistes » de la platine. IC2 que l’on voit ici modulation relativement propre. qu’au niveau logiciel.
constitue, en particulier, un défi. Le clavier permet de choisir une Interruption du temporisateur

58 Elektor 10/2003
MESURE&TEST
++
L1 L16 C5
En MA, l’interruption du temporisa- C1 C23 C2
IC4
IC5
K2 C32 T1 C33 T2 C34 T3

L17
C8

R6
C30
C38 C16 0

R29

R30
R28
R31
D1 D2 C10 D3
teur est activée à 2 000 Hz alors C24 T4

020299-1
L15
C31
C40 C17 C19

L5

O1
L18

R8
L11
C3

R2
C27
IC1 C39 C18

R3

R4

RE1

RE2

RE3
L3
qu’elle l’est à 32 000 Hz en FM. Dans C21
L12 L13
L14 C37
T

L4

R7
C9

IC2

L2
C6 C20 C26
IC3
R14 R20 R26
L7

R5
L8 R15 R21 R27
le premier cas, on a mise alors d’un X1 C7 C4
K1
L9 C36 C25 C29 C28

L6
R1

R13
R12

R11
R10

R19
R18

R17
R16

R25
R24

R23
R22
C15

L10
R9
C12 C13 C14
signal rectangulaire sur une des C22 C11
C35 1-992020
ROTKELE )C(

lignes d’E/S. En FM au contraire, on


additionne un échantillon de fré-
quence extrait d’un tableau de sinu-
soïdes à la fréquence actuelle avant
d’envoyer le signal complexe obtenu
au DDS.

H2
H3

Interruption de l’encodeur

K2

K3
C8

C3

X1
En cas d’interruption du décodeur IC2

on aura, selon le cas, augmentation

C4
EXP
R1

S1
ou diminution de l’un des éléments

K4
K1
suivants, fréquence, pas de fré-

C2

C9
IC1
quence ou niveau de sortie. On a

C1

C5

P1
C7
R3

ensuite à chaque fois remise à jour

C6
IC3
R4

R2

du « contenu » de l’affichage. La

C10

B1
fonction remplie par l’encodeur à un

2-992020
moment donnée est déterminée par
le biais du clavier.

ROTKELE )C(
TR1
020299-2

Fonction des touches


K5

F1 32mAT
H1

H4
Les seuls organes de commande
dont dispose l’émetteur de mesure
sont le mini-clavier et l’encodeur
rotatif. Voici les fonctions des diffé-
rentes touches :
020299-14

* le choix du pas de fréquence se


fait par le biais de l’encodeur rota-
tif Figure 8. Plan de câble de l’interconnexion des différentes parties constituant l’émetteur de
0 l’encodeur rotatif sert à régler la mesure.
fréquence
# l’encodeur rotatif ajuste le niveau
de sortie – Après une action sur la touche <*> mande se charge de l’alimentation du proces-
0 à 9 entrée de la fréquence (en Hz) on voit apparaître en bas à gauche de
seur, IC4 et IC5 implantés sur la platine prin-
D Confirmation <Enter> une fois la l’affichage le pas d’incrémentation ou
de décrémentation de la fréquence cipale alimentent respectivement le DDS et
saisie de la fréquence terminée
(sur la ligne supérieure de l’affichage) l’oscillateur d’horloge d’une part et le VGA de
A Modulation MA/FM hors-fonction
lors d’une action sur l’encodeur rotatif. l’autre.
B Format d’affichage de l’atténua-
En bas à droite est indiqué le niveau Ce montage étant alimenté par le secteur,
teur dBm/V
C Balayage FM C0 à C9 (C0 = de sortie. cette situation implique le respect d’un cer-
3 kHz C1 à C9 = 10 à 90 kHz) tain nombre de règles lors de la réalisation du
D Signal On/Off montage et de sa mise en coffret. Il est impor-
L’alimentation tant ainsi de prévoir un disposition anti-arra-
Remarques : L’ensemble de l’électronique requiert, chement convenable au niveau du câble
– Il faut, une fois la fréquence désirée à une tension d’alimentation de 12 V, allant au secteur. On peut envisager de rem-
entrée via le clavier, une action sur la un courant maximal de l’ordre de placer le transformateur secteur implanté sur
touche <D>, pour que le signal
400 mA. On pourra partant se la platine représenté en figure 5 par un adap-
requis apparaisse à la sortie.
contenter d’un transformateur encar- tateur secteur séparé fournissant une tension
– En cas de sélection du mode FM par le
biais de la touche <A>, on verra table de puissance et de dimensions de 12 V et un courant de 0,5 A. Si l’on fait faire
apparaître un « F1 » sur l’affichage. On relativement faibles. En aval d’un quelques spires au câble secteur sur un tore
peut maintenant entrer, à l’aide de la processus de redressement et de fil- de ferrite, on réduit sensiblement l’émission
touche <C> le balayage désiré. Une trage, quelques régulateurs de ten- de parasites HF sur le réseau du secteur.
fois que l’on aura appuyé sur la touche sion génèrent les différentes tensions
<C> (l’affichage visualise alors « F? ») nécessaires. De cette façon, chacune
on entrera le balayage souhaité par des parties du circuit dispose de sa La réalisation
l’intermédiaire des touches numé- propre alimentation : le régulateur Comme nous le disions plus haut, l’ensemble
riques du clavier. IC3 présent sur la platine de com- du montage prend place sur 2 platines dis-

10/2003 Elektor 59
MESURE&TEST
tinctes : la première destinée à l’émetteur de toute surchauffe du circuit intégré. il n’est pas (encore) nécessaire de
mesure proprement dit, la seconde recevant Vérifiez à l’ohmmètre l’absence de céder à la panique; il faudra voir si
l’électronique de commande et l’alimenta- tout court-circuit. Si vous en décou- une action sur l’ajustable de
tion. La première platine reprend l’électro- vrez un, éliminer le trop de soudure contraste P1 n’a aucun effet. En
nique du schéma de la figure 2; on en à l’aide de la tresse à dessouder et règle générale il n’en faut pas plus !
retrouve la sérigraphie de l’implantation des s’assurer de l’absence totale de Si l’encodeur « tourne » dans le
composants et le dessin des pistes en court-circuit. mauvais sens, il suffit d’en inter-
figure 4. La platine de commande corres- La figure 6 montre la platine de vertir les 2 connexions extérieures,
pond au schéma de la figure 3 et est repré- l’émetteur de mesure terminée, la la connexion centrale étant la ligne
senté recto-verso en figure 5. figure 7 en représentant un détail de masse.
La platine recevant la commande et l’alimen- côté « pistes », au niveau de IC2 plus
tation de la figure 5 est largement dimen- précisément.
sionnée de sorte que sa réalisation n’appelle Les composants
pas de remarque particulière; elle est à la por- Tous les composants sont dispo-
tée de n’importe lequel de nos lecteurs. Il suf- Mise en coffret nibles, entre autres, auprès du spé-
fira de veiller à n’oublier aucun des 5 ponts de Il faudra impérativement placer la cialiste HF Barend Hendriksen
câblage à implanter. platine principale de l’émetteur de (barendh@xs4all.nl).
Il en est tout autrement de la platine de la test dans un enclos métallique pour Notre clavier à 16 touches en matrice
figure 4. De manière à obtenir le meilleur fonc- éviter tout rayonnement parasite. On 4x4 était de source Velleman. L’affi-
tionnement possible et le minimum de rayon- trouve, sur le marché, différents chage LCD est un affichage alpha-
nement parasite, cette platine respecte les modèles de boîtiers en tôle dotés numérique à 2 lignes à 16 caractères
critères imposés à un circuit HF, à savoir les d’un couvercle. Il nous faut, pour ce classique (standard industrie de Mit-
connexions les plus courtes possibles, le pas montage, un boîtier de 160 x 48 x subishi, Hyundai). L’encodeur rotatif,
le plus compact possible pour les composants 25 mm. Au niveau de la platine pro- de source Bourns, possède 24 pas
et la meilleure séparation possible entre les prement dite il est également prévu par tour.
différents sous-ensembles du montage. suffisamment d’espace pour la mise
La réalisation de la platine de l’émetteur de en place de « paravents » métal-
mesure requiert partant un soin méticuleux liques servant à séparer les diffé- Mesure de sensibilité
et une certaine expérience, d’autant plus que rents sous-ensembles présents sur la L’une des tâches les plus fréquentes
IC2 et IC3 sont des composants CMS, ce qui platine (ces endroits sont marqués d’un émetteur de mesure est la
est également le cas d’une dizaine de d’une ligne sur la sérigraphie). mesure de la sensibilité d’un récep-
condensateurs de couplage et de découplage Lors de la mise au point de nos der- teur ou d’un amplificateur de FI. Ce
entourant ces 2 circuits intégrés. À noter niers prototypes, nous n’avons pas que l’on recherche dans ce cas-là est
que, comme d’habitude, tous ces compo- mesuré de différence entre la version la sensibilité exprimée en _V en pré-
sants CMS viennent se placer côté « pistes » avec « paravents » et celle qui n’en sence d’un rapport signal/bruit
de la platine. comportait pas, raison pour laquelle donné. On pourra, pour déterminer le
Le soudage de composants CMS est une opé- nous avons opté pour cette dernière rapport signal/bruit, utiliser la
ration très spécifique. S’il n’y a pas de raison approche. Les puristes pourront méthode suivante :
qu’il y ait de problème dans le cas de IC3, il implanter les cloisons métalliques
en va différemment avec IC2 en raison du très comme ils l’entendent. Accorder l’émetteur de mesure au
faible écartement de ses broches, 0,65 mm. Cette étape de réalisation des diffé- récepteur et, par action sur la touche
Nous avons expérimenté une technique qui rentes platines terminée, on pourra <D>, mettre le signal hors-fonction.
devrait vous faciliter la tâche. On commen- passer à la combinaison des diffé- Mesurer ensuite, en mettant le
cera par étamer les îlots auxquels doit être rentes pièces du puzzle avant de le volume du récepteur à un niveau suf-
soudé le composant. Éliminer ensuite autant monter dans un boîtier adéquat. Ce fisant, à l’aide d’un multimètre ou
de soudure que possible à l’aide d’une tresse boîtier devra lui aussi être métal- d’un oscilloscope, la valeur du bruit
à dessouder fine. Coller ensuite le circuit inté- lique. Notre propre « boîtier » n’est audio intrinsèque du récepteur.
gré en place à l’aide d’une goutte de colle en fait rien de plus que quelques Mettre ensuite le signal de l’émet-
universelle. Vérifier, à l’aide d’une loupe, que plaques et morceaux de plaques de teur de test en fonction et, à partir
le circuit intégré se trouve exactement à la circuit imprimé cuivré vierge dont les de –127 dBm, augmenter progressi-
place prévue et si c’est le cas, laissez le surfaces de cuivre ont été soudées vement le signal jusqu’à ce que le
temps à la colle de sécher. Souder ensuite l’une à l’autre. Le résultat est en fait niveau du bruit soit égal au 1/4 de
l’une des broches centrales en ne lésinant une sorte de boîtier métallique de celui relevé en l’absence de signal.
pas sur la quantité de soudure (ne vous fabrication-maison.
inquiétez pas d’éventuels court-circuits). Le plan de câblage simplifié repré- Ceci correspond à un rapport
Refaites la même opération pour les autres senté en figure 8 donne les intercon- signal/bruit de 20.log4 = 12 dB, soit
broches en respectant une pause entre nexions à effectuer entre les 2 pla- 12 dB SINAD. Pour avoir 20 dB
2 broches pour éviter que le circuit intégré ne tines, le clavier, l’affichage LCD et SINAD il faudra accroître le signal
chauffe trop. Une fois que toutes les broches l’encodeur rotatif. jusqu’à ce que la tension de bruit
ont été soudées il restera à éliminer l’excé- Si, après avoir terminé le câblage et soit tombée au 1/10ème de la valeur
dent de soudure à l’aide d’une tresse à des- mis l’appareil sous tension, il ne se relevée en l’absence de signal.
souder fine. Attention à nouveau à éviter passe rien au niveau de l’affichage, (020299-1)

60 Elektor 10/2003
MICROCONTRÔLEUR

Horloge programmable à
entrées capteur
Projet en assembleur du concours « Flash »
IC1
+5V +5V
IC2
Wilfried Wätzig
S1 S2 S3 1 3 3 1
D1 D2
max. max.
230V 230V
1
S4 S5
2
S6
3
2 4
R1 R2 R4 R3
4 2
Un rien d’électronique
S201S01 S202S01
270Ω

270Ω
470Ω

470Ω
4 5 6 T1 T2
périphérique permet
P2.7 P2.6

K1
S7 S8 S9 +12V
BC560B
+5V +5V
BC560B
+12V
de transformer une
P1.0 RL1 RL2
P1.1
P1.2
7
S10 S11
8
S12
9
Pompe
ou
ampoule D3 D5
Pompe
ou
ampoule
carte AT89S852 Flash
P1.3 R5 R8
P1.4
en une horloge pro-
4k7

4k7

T3 T5
P1.5
* 0 # D4 R7 R10 D6
470Ω

470Ω

P1.6
P1.7
1N4002
T4
R6
10k
P2.5 P2.4
R9
10k
T6
1N4002 grammable dotée d’en-
BZ1 BUZ10 BUZ10
+5V
BC550B BC550B trées à capteur et de
4 sorties de commuta-
K2
1
3
2
4
P2.7
P2.6
+5V
tion. L’auteur explique
IC3
le processus de pro-
5 6 P2.5
7 8 P2.4 1 8
LCD1
+5V 9 10 P2.3 VCC2 VCC1
2 x 16 caractères 11 12 P2.2
7
SCLK X1
2

13 14 P2.1 6 RTC
X1 C1
grammation des diffé-
VSS

R/W
VDD
VO

I/O
RS

D0
D1
D2
D3
D4
D5
D6
D7
E

15 16 P2.0 DS1302 0F1


5 3
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 17 18 RST X2 5V

P2.2
P0.7
P0.6
19
21
20
22
GND
4
32768Hz (Goldcap)
rentes entrées et sor-
P2.3 P0.5 23 24

+5V
P0.4
P0.3
25
27
26
28 +5V ties en vue, par
P0.2 29 30
D8
P1 P0.1 31 32 R21
exemple, de permettre
10k

P0.0 33 34
R23
R12
R13
R14
R15
R16
R17
R18
R11

470Ω

100k R19
22k
IC4.B
la commande d’une
10k
10k
10k
10k
10k
10k
10k
10k

R20
3 4
100k 1
IC4.A T7
1
1
2
C4


R22
installation d’arrosage.
BC
4k7

C2
+5V 550B
+5V 10n P2 D7 C3 C5

100n 10µ
R24 R27 R30 D9 D10 D11 100k 10V Les périphériques dont il faudra
10k

10k

10k

1N4148
Détecteur d'humidité
doter la carte à microcontrôleur sont
R26 R29 R32
un clavier (de téléphone) qui, relié
470Ω

470Ω

470Ω

P3 P4

100k 100k IC4.C


sous la forme d’une matrice, occu-
R25
100k
5
1
6 pera les lignes de port P1.0 à P1.6,
K3

IC4.D
P3.7 un circuit intégré d’horloge en temps
P3.6
R28
100k
9
1
8 P3.5 réel du type DS1302 de Dallas Semi-
P3.4
conductor dont le bus trifilaire sera
IC4.E
R31
100k
11
1
10
+5V
connecté aux lignes de port P2.0 à
R33 R34
C6 C7
P2.2 ainsi qu’un affichage LCD clas-
14
NTC
PTC
S13
10µ 10µ
IC4 IC4 = 40106 sique (à 2 lignes de 16 caractères)
LDR 10V 10V 7
020408 - 11
qui pourra, grâce au grand nombre
de lignes de port dont dispose le
Figure 1. Les périphériques de la carte Flash à AT89S8252 : un LCD, une horloge en temps 89S8252, travailler en mode 8 bits
réel (RTC) et un clavier matriciel. (relié aux lignes P0.0 à P0.7). Le cir-

64 Elektor 10/2003
MICROCONTRÔLEUR
cuit d’horloge en temps réel est tam- – Commutateur 12 V avec MOSFET sont commutées en conséquence :
ponné à l’aide d’un condensateur de puissance pour la commande
Goldcap de 0,1 F ce qui garantit le d’ampoules ou de la pompe d’ali- if (SEC et CHAUD) and
maintien des informations d’heure et mentation en eau HEURE(16:00..20:00) then activer POMPE
de date en cas d’interruption de la – Interrupteur 220 V par le bais d’un
tension d’alimentation si tant est relais à semi-conducteur en vue du ou
que cette coupure ne dure pas trop pilotage d’un chauffage
longtemps. 2 des lignes de port rem- if (NOIR et pas POMPE) and
plissent une double fonction : la Les entrées sont reliées aux lignes HEURE(19:00..22:00) then activer LAMPE;
ligne P1.6 qui va vers le clavier sert, de port P3.3 à P3.6, les sorties l’étant
en tant que sortie, à activer un réso- aux lignes P2.4 à P2.7. Dans le mode normal la commutation des
nateur piézo-électrique, l’entrée ports de sortie se fait directement, en mode
d’horloge sérielle du circuit d’horloge de déclenchement (trigger) cette commuta-
en temps réel P2.2 (CLK, broche 7 du
Instructions de tion se fera uniquement lors de la première
DS1302) étant elle reliée à l’entrée de pilotage de processus apparition de la condition : (ES1 */+ ES2) *
données/d’instructions (broche 4) de L’horloge en temps réel peut exécu- HEURE.
l’affichage. Le programme se charge ter un maximum de 9 instructions de
d’éviter que cette double dualité ne pilotage de processus qui seront Il est possible de désactiver l’interrogation
pose de problème. stockées en EEPROM. Ces instruc- d’heure ou de n’effectuer cette opération
Comme nous le disions dans l’intro- tions prennent la forme de fonctions qu’une fois par heure.
duction, cette horloge en temps réel logiques de la forme : Pour tous les ports, en interne, le positionne-
pourra servir à piloter un système ment et l’interrogation sont actifs au niveau
d’arrosage. Une triplette d’entrées à <Sortie> = (<Entrée1|Sortie1> bas. Le pilotage des ports d’entrée depuis
trigger de Schmitt pourront traiter <et|ou> l’extérieur se fait toujours sur niveau HAUT
des signaux externes qui pourront <Entrée2|Sortie2) actif en raison de la présence, en amont, d’un
provenir des capteurs suivants : et trigger de Schmitt inverseur.
(Heure de début .. Heure de fin)
– détecteur d’humidité Le programme en assembleur bien commenté
– LDR pour interrupteur crépuscu- Une fois par seconde, le microcon- (en allemand malheureusement pour nos lec-
laire trôleur exécute les instructions de teurs de l’Hexagone) qui explique bien la
– NTC/PTC en tant que capteur de pilotage de processus et positionne mise en oeuvre de cette horloge program-
température les sorties en conséquence. mable est disponible au téléchargement
– Interrupteur Dans le cas d’un processus d’arro- depuis notre site (www.elektor.fr) sous la
sage on pourrait imaginer des ins- dénomination EPS020408-11.
Les sorties pourront être utilisées tructions de pilotage de la forme sui- (020408)
aux fins suivantes : vante lorsque les entrées et sorties

10/2003 Elektor 65
MICROCONTRÔLEUR

Mesures R/C avec


BASCOM AVR
Nouvelle instruction pour le compilateur BASIC
Jean-Claude Feltes

Le compilateur BASIC pour microcontrôleurs AVR, oh combien apprécié,


s’est vu doté d’une nouvelle instruction. Au lieu de faire appel à la fonction
GetRC0 imprécise, on utilise une paire de lignes de port pour déterminer
la valeur d’une combinaison R/C.

Lorsqu’il manque à un microcontrôleur un la boucle imbriquée, la broche est 1k...10k PORT D4

CAN (Convertisseur Analogique/Numérique), configurée en sortie puis mise au


il faut s’armer de subterfuges si l’on veut niveau bas. La durée de chaque ins-
déterminer la valeur d’une résistance ou d’un truction est de 0,5 µs (dans le cas
condensateur dans un réseau R/C. BAS- d’un AT90S8535, qui requiert 100n
COM AVR dispose à cet effet de l’instruction 2 cycles par instruction et travaillant 030036 - 11
GetRC. La capacité du réseau RC connecté à une horloge de 4 MHz). La broche
(dans le cas de la figure 1), au port D4 doit est ensuite basculée en entrée et
être de 100 nF, la résistance à mesurer devant l’on vérifie su la tension du conden- Figure 1. Circuiterie pour l’instruction
elle être comprise entre 0 et 10 kΩ. sateur est déjà tombée au niveau Getrc d’origine et $$Getrec.bas.
GetRC fait en sorte que le condensateur soit bas. Le basculement de sortie en
chargé d’une traite pour qu’il soit ensuite entrée prend lui aussi 0,5 µs. Si le
déchargé petit à petit jusqu’à ce que soit condensateur n’a pas encore atteint Une paire
atteint l’état de décharge (niveau 0). Il est ce niveau, on a incrémentation de la de lignes de port
procédé à un comptage des pas, le résultat variable (0,4 µs) avant que ne se
de cette opération étant stocké dans une fasse le saut de retour. La mesure est plus précise lorsque
variable de type mot (word), cf. le listage 1. Sur les listages A et B on retrouve les l’on évite une commutation continue
Il faut bien entendu penser à configurer l’af- graphiques correspondant aux dif- entre entrée et sortie. Cela est pos-
fichage pour qu’il soit en mesure de visuali- férentes valeurs de résistances pour
ser la valeur. Si la théorie a l’air promet- les 2 routines GetRC et $$GetRC. On
teuse, la pratique est bien moins enthou- constate que seules des valeurs de RS PORT D3
470Ω
siasmante. Le résultat de 2 mesures résistance ne dépassant pas 10 kΩ
successives (R de 10 et de 4,7 kΩ combinée donnent des résultats tant soit peu RX

à une C de 100 nF) se sont traduites par des cohérents et faibles. Aux valeurs 1k...100k
résultats de 756 et 508 ! supérieures le résultat de mesure a
RS PORT D4
On peut également tenter de simuler l’ins- même tendance à diminuer (en rai- 470Ω
truction GetRC de façon « discrète », c’est-à- son, entre autres, de différents cou-
dire pas par pas de manière à améliorer le rants de fuite). La routine BAS est
peufinage (tuning). Cette approche pourrait 10 fois plus rapide que la routine 100n
ressembler au listage 2. MCS d’origine GetRC0, vu que pour 030036 - 12
Au cours de la première partie, la charge du Rmax = 10 kΩ et C = 100 nF, il suffit
condensateur se fait en 50 ms, c’est-à-dire largement d’une durée de charge de Figure 2. 2 lignes de port pour une
que celui-ci est complètement chargé. Dans 5 ms (Waitms 5). mesure de précision $$getrc2.bas.

66 Elektor 10/2003
MICROCONTRÔLEUR
Listage 1: Mesure faite avec l'instruction GetRC d'origine
Value GetRC
Config Lcdpin = Pin , Db4 = Portc.4 , Db5 = Portc.5 , Db6 = Portc.b , 1200

Db7 = Portc.7 , Rs = Portd.7 , E = Portd.6 1000


Config Lcd = 20 * 2
800
Dim W As Word
600
Do
W = Getrc(pind , 4) 400

Cls 200
Lcd W
0 R/kOhm
Loop 030036 - 14 0 2 4 6 8 10

Listage 2: Mesure faite avec $$getrc.bas selon la méthode MSC


Config Lcdpin = Pin , Db4 = Portc.4 , Db5 = Portc.5 , Db6 = Portc.b , Value GetRC
1200
Db7 = Portc.7 , Rs = Portd.7 , E = Portd.6
Config Lcd = 20 * 2 1000

Dim W As Word 800

600
Do
Config Pind.4 = Output 400

Portd.4 = 1 200
Waitms 50 R/kOhm
0
W = 0 0 2 4 6 8 10

Do
Config Pind.4 = Output
Portd.4 = 0
Config Pind.4 = Input
If Pind.4 = 0 Then Exit Do
Else
W = W + 1
If W > 65000 Then Exit Do
End If
Loop
Cls
Lcd W
Loop 030036 - 15

Listage 3: Mesure faite avec $$getrc2.bas pour 2 lignes de port


Declare Sub Getrc2(w As Word)
Config Lcdpin = Pin , Db4 = Portc.4 , Db5 = Portc.5 , Db6 = Portc.b ,
Db7 = Portc.7 , Rs = Portd.7 , E = Portd.6
Config Lcd = 20 * 2
GetRC2-Wer $$getrc2
Dim W As Word 8000

6000
Do
Call Getrc2(w)
4000
Cls
Lcd W 2000
Loop
R/kOhm
0
0 500 1k
Sub Getrc2(w)
Config Pind.4 = Output
Config Pind.3 = Output

Portd.4 = 1
Portd.3 = 1
Waitms 10
W = 0
Config Pind.4 = Input
Portd.4 = 0
Portd.3 = 0
Do
If Pind.4 = 0 Then Exit Do
Else
W = W + 1
If W > 65000 Then Exit Do
End If
Loop
Config Pind.4 = Output
Portd.4 = 1
Portd.3 = 1
End Sub 030036 - 16

10/2003 Elektor 67
MICROCONTRÔLEUR
Listage 4: Mesure faite avec $$getrc3.bas (selon Jos) avec 1 ligne de port

Declare Sub Getrc3(w)


Value
Config Lcdpin = Pin , Db4 = Portc.4 , Db5 = Portc.5 , Db6 = Portc.b , 10000

Db7 = Portc.7 , Rs = Portd.7 , E = Portd.6 9000


8000
Config Lcd = 20 * 2
7000
Dim W As Word
6000
5000
Do 4000

Call Getrc3(w) 3000


2000
Cls
1000
Lcd W 0
Waitms 300 0 .2 .4 .6 .8 1 1.2 1.4

Loop

Sub Getrc3(w)
Config Pind.3 = Output
Portd.3 = 0
Waitms 5
W = 0
Config Pind.3 = Input
Portd.3 = 0
Do
If Pind.3 = 1 Then Exit Do
Else
W = W + 1
If W > 65534 Then Exit Do
End If
Loop
End Sub 030036 - 17

sible avec le montage de la figure 2 qui néces- figure 3, si tant est que la résistance à +5V
site 2 lignes de port. Au cours du processus mesurer n’a pas une valeur trop
de mesure, le condensateur est rapidement faible. L’astuce de la routine $$Getrc3. RX
chargé par le biais de la résistance de protec- bas (listage D) est que l’on effectue la
>>470Ω
tion de faible valeur de 470 Ω prise sur la ligne charge du condensateur au repos et
RS
Portd.4 est ensuite paramétré en entrée et la qu’il est déchargé totalement par le PORT D3
470Ω
ligne Portd.3 en sortie mise au niveau bas. biais de la ligne de port. Le processus
Le programme prend la forme d’une sous-rou- de mesure débute lorsque la ligne
tine qui vient se substituer à Portd.3 est basculé en entrée. La 100n
W = GetRC(pind,4) du premier listage. boucle incrémente le compteur jus- 030036 - 13
La sous-routine (listage C) mets les 2 lignes qu’à ce que la tension sur la ligne de
de port au niveau haut et charge le conden- port ait atteint la valeur de seuil haut.
sateur en 10 ms. La ligne Pind.4 bascule On a ensuite retour par saut au pro- Figure 3. Une alternative permettant
ensuite en entrée et examine à partir de ce gramme principal. d’économiser des lignes de port
moment la tension aux bornes du condensa- (030036)
$$getrc3.bas.
teur. Le condensateur se décharge progressi-
vement au travers de la ligne de port portd.3.
Le compteur W est incrémenté lors de
chaque exécution de la boucle jusqu’à ce que
PUBLITRONIC et ELEKTOR déménagent.
la tension sur le condensateur tombe en deçà A compter du 1er septembre 2003, PUBLITRONIC et ELEKTOR
de la valeur de niveau bas. On quitte alors la auront changé de domicile.
boucle, les 2 lignes sont remises à leur état
Veuillez noter notre nouvelle adresse
d’avant le saut dans la sous-routine. Il ne
reste plus qu’à effectuer un saut vers le pro-
gramme principal. Cette technique de mesure PUBLITRONIC/ELEKTOR
permet d’atteindre une erreur inférieure à 1%
de la valeur de mesure, tant que la résistance chez W.W.S.
possède une valeur comprise entre 1 et 38, Rue Croix des Petits Champs
100 k_. Il semblerait partant justifié de sacri-
fier une seconde ligne de port ! 75001 PARIS
Si l’on a vraiment besoin de toutes les lignes
de port, il est possible de réaliser une mesure Téléphone : 01.42.92.09.32
utilisable à l’aide du circuit reproduit en Télécopieur : 01.42.92.09.33

68 Elektor 10/2003
ÉLECTRONIQUEEN LIGNE

Brochage
des connecteurs
Tout savoir sur
les brochages des connecteurs et câbles de liaison
Harry Baggen

La communication a pris, dans notre société, une importance capitale.


Sous ce terme de commutation nous entendons plus qu’uniquement
contact entre personnes mais englobons également celui entre les
appareils électriques et électroniques. La majeure partie de la transmission
de signaux se fait (encore) par le biais de câbles dotés de connecteurs qui
viennent s’enficher dans des embases; il existe cependant actuellement
tant de types de connecteurs et tant de standards qu’il est extrêmement
difficile de garder une vue d’ensemble sur le sujet.

Il est indispensable de disposer des informa- arborescence en rubriques telles d’extension, connecteurs pour car-
tions de brochage des connecteurs si l’on qu’audio/vidéo, bus, connecteurs touches, liaisons téléphoniques,
veut fabriquer son propre câble de liaison ou
si l’on veut développer une réalisation qui
doit être reliée à un autre appareil. Il ne suffit
pas de savoir quel signal arrive à quelle
broche du connecteur mais les caractéris-
tiques des différents signaux jouent elles
aussi un rôle important : s’agit-il d’un signal
analogique ou numérique, quels sont les
niveaux de tension numériques ou quelle est
la taille analogique du signal ?
Vu actuellement le nombre de connecteurs et
de standards différents qui existent, il n’est
pas toujours évident de trouver les informa-
tions requises.
The Hardware Book [1] (en anglais), qui se
dit être la base de données accessible libre-
ment la plus importante sur Internet en ce
qui concerne les brochages des connecteurs
et de câbles, et nous n’avons pas pu, au cours
de nos recherches, trouver la preuve du
contraire, constitue un excellent point de
départ pour notre quête. Sur les pages consa-
crées aux connecteurs nous découvrons une

70 Elektor 10/2003
ÉLECTRONIQUEEN LIGNE
de modélisme (tels que les servos).
Autre source très intéressante dans ce
domaine, un autre site allemand, Kabel-
max [4]. L’auteur de ce site a rassemblé un
certain nombre de FAQ (Frequently Asked
Questions = Questions les plus posées) sur
le sujet : comment puis-je et dois-je réaliser
un câble de connexion pour une application
donnée ? L’intérêt majeur de ces FAQ est
l’angle de description globale adopté pour la
plupart des sujets. L’information concernant
les prises de téléphone ne sont pas utili-
sables sous nos latitudes en raison de la
forme différente des prises téléphoniques en
RFA, ce qui n’empêche pas que l’on trouvera
sur ce site une quantité impressionnante
d’informations utiles. À noter que l’on y prête
attention à la longueur maximale des divers
câbles de liaison.
Si les connexions PC sont votre domaine d’in-
térêt majeur, nous vous recommandons de
faire un saut sur le site Hardware-Bastel-
mémoires, réseaux, liaisons de don- manence sur son PC. kiste [5]. On trouve à cet endroit, outre les
nées sérielles, Centronics (parallèle), Le site allemand Elektron-BBS [2] brochages classiques tels que IDE, SCSI, sou-
souris, clavier, IDE, SCSI, alimenta- (tout en allemand) est un site de ris, clavier etc., aussi toutes sortes d’infor-
tions. Dans la rubrique câbles de liai- grande envergure qui aborde mations concernant les processeurs, les sets
son on retrouve une sous-catégori- nombre de sujets y compris l’élec- de puces des cartes-mères sans oublier les
sation, les câbles pour ordinateurs tronique. Dans ce cadre on trouve modules de mémoire.
prenant cependant la part du lion de également des informations concer- Le site Connectivity Knowledge Platform [6]
cette rubrique. Ce site constitue éga- nant les câbles et les connecteurs, le donne des informations qui, si elles sont com-
lement une source vitale d’informa- tout sous-catégorisé en audio, ordi- pactes, n’en sont pas moins exhaustives au
tions de connexion pour nombre de nateur, HF, modélisme, télécommu- sujet de la plupart des liaisons et connecteurs
types d’ordinateurs du siècle dernier nication et vidéo. L’approche la plus numériques telles que liaisons sérielle et
(Commodore C64, Sinclair Spectrum, simple consiste sans doute à passer parallèle sur PC, connexions LAN, WAN voire
Atari etc.). L’un des bonus majeurs au Sommaire [3] pour y chercher le de télécommunications. Dans certains cas il
de Hardware Book est le fait que sujet souhaité. Ce site est une excel- est même donné des liens vers d’autres sites
l’ensemble du « livre » est disponible lente source d’informations en parti- où l’on pourra trouver de plus amples infor-
au téléchargement de sorte que l’on culier en ce qui concerne les connec- mations sur le sujet en question.
peut l’avoir à sa disposition en per- teurs de voiture et les équipements (035053)

Adresses Internet
[1] The Hardware Book:
http://www.hwb.acc.umu.se/
pour un téléchargement complet cf. :
http://www.fbe.fh-frankfurt.de/personal/
schellhaas/hwb/hwb.htm
[2] Elektron-BBS: http://www.elektron-bbs.de/
elektronik/kabel/index.htm
[3] Inhaltsverzeichnis: www.elektron-bbs.de/
elektronik/kabel/inhalt.htm
[4] Kabelmax: Die Kabel-FAQ:
http://www.kabelmax.de/faqkabel.html
[5] Hardware-Bastelkiste:
http://www.hardware-bastelkiste.de/
[6] Connectivity Knowledge Platform:
http://ckp.made-it.com/

10/2003 Elektor 71
LOGICIELS

Cara 2.2
Computer Aided Room Acoustics
L’acoustique d’une salle décrit la propagation d’ondes sonores dans des
espaces fermés et leur superposition réciproque qui influence le
comportement temporel et spatial du champ acoustique global.

conférences) ne contribue pas préci-


sément à l’intelligibilité du discours.
Dans les locaux plus exigus, par
contre, la superposition (l’interfé-
rence) des ondes directes avec le
champ acoustique diffus est à l’ori-
gine des problèmes. Ceux-ci se
manifestent par des interférences
destructives ou constructives
(quoique toujours destructrices…)
qui provoquent des altérations de la
couleur sonore aux fréquences
basses et moyennes (jusqu’à
quelques centaines de Hz). Pour cou-
ronner le tout, ces altérations de la
couleur sonore ne sont pas que fonc-
tion de la fréquence mais aussi de la
position dans le local.

CARA 2.2 PLUS


PowerPack
CARA 2.2 PLUS PowerPack (toujours
salle repose en fin de à jour en allemand comme en
compte sur l’interac- anglais) se compose d’un CD audio
tion des ondes sonores et de 2 CD-ROM.
émises directement
par les haut-parleurs Le CD Audio contient 59 plages
avec leur réflexion ou numériques de 70 s chacune servant
leur absorption par les à tester l’acoustique du local. Parmi
parois et l’équipement celles-ci, 28 contiennent des tons
de la salle (champ sinusoïdaux de 16 Hz à 200 Hz, 27
acoustique diffus). des signaux de bruit rose à bande
Sinon, toutes les salles étroite de même fréquence centrale
« résonneraient » de la (hormis 16 Hz) et finalement
même façon, quelle 4 signaux de bruit spéciaux (tests de
que soit leur taille. couleur sonore et de polarité) et de
Le logiciel de calcul des enceintes de haut- Or que constate-t-on en pratique ? bruit rose à large bande (de 20 à
parleurs peut déterminer le champ acous- Le temps de parcours élevé des 20 000 Hz).
tique direct grâce aux paramètres de Thiele- ondes sonores réfléchies (réso-
Small ou à la mesure des boîtiers, mais nance/écho) dans les salles de Les novices apprécieront certaine-
néglige généralement l’influence du lieu grande taille (stades couverts, édi- ment le CD de formation (Training
d’écoute (fermé). Mais l’acoustique d’une fices religieux, théâtres ou salles de CD). Ne pas installer ce CD. Il

72 Elektor 10/2003
LOGICIELS
contient en effet 20 clips vidéo qui à la moulinette.
durent plus de 6 heures en tout. L’optimisation de la
Cette introduction ne laisse dans disposition (Positional
l’ombre aucun aspect important de Optimization) déter-
la réalisation (plan d’ensemble, mine les meilleurs
meubles, fenêtres/portes) et des cal- emplacements d’audi-
culs (champ acoustique, optimisa- tion et des haut-par-
tion de la disposition des enceintes) leurs à l’intérieur des
se rapportant à l’utilisation de Cara marges de déplace-
et aux résultats obtenus. ment. Le calcul du
champ acoustique
Le troisième CD du programme qui (Sound Field Calcula-
contient CARA 2.2 est bien entendu tion) fournit de 1 000 à
le plus important. Toutes les parties 3 000 points de mesure
du programme comportent une aide uniformément répartis
en ligne étendue. Tous les éléments dans l’espace. Un cal-
de menu offrent en outre une assis- cul spécial fournit la
tance sensible au contexte. On réponse en fréquences
devrait lire tout d’abord l’aperçu de la pression acous-
général des premiers chapitres pour tique et de la localisa-
se familiariser avec la structure, les tion, de l’échogramme
fonctions principales et la terminolo- et des délais de réso-
gie de CARA. Le chapitre d’assis- nance. L’auralisation
tance « Comment faire pour... ? » sert à calculer la
répond aux questions de détails sur réponse impulsionnelle
la réalisation spatiale. Des assistants du local de façon à pré-
(Wizards) aident l’utilisateur dans dire les changements
chaque partie du programme. de sonorité causés par
son acoustique.
CARA CAD permet de saisir la struc-
ture du local pour en effectuer le cal- Le programme
cul : on définit tout d’abord les don- ETS2DView permet de
nées spatiales générales (forme, représenter les
taille et matériaux) et détaillées courbes de réponse et
(oriels, cloisons, etc.). Il est très facile l’échogramme ou la
d’ajouter des « éléments matériels » réponse impulsion-
sur les parois du local ou les faces nelle du local dans des
latérales des objets 3D (fenêtres, diagrammes xy. Le
tableaux ou tapis sur les diverses p r o g r a m m e
parois). Il est aussi possible de défi- ETS3DView affiche
nir des surfaces de recouvrement aussi en 3 dimensions
obliques. et sous forme partiel-
On passe ensuite à la configuration lement animée les
des haut-parleurs (stéréo, ambiance résultats des calculs
surround, etc.). Les données des du champ acoustique,
enceintes sont reprises de la base de les ondes station-
données CARA des haut-parleurs. naires (modes du
L’éditeur de haut-parleurs incorporé local), la propagation
permet aussi de concevoir et d’in- des fronts d’ondes
corporer ses propres modèles. Il est ainsi que la carte de
même possible de les soumettre au couleur sonore et de
créateur de CARA qui les testera et localisation. Windows à partir de la version 98, Internet
les mettra à disposition des autres Les résultats de l’auralisation sont Explorer 4.0 ou plus, 128 Moctets de RAM, un
utilisateurs sur son site Web. présentés sous forme de tests demi gigaoctet sur le disque dur, un nombre
Avant de passer aux calculs, il faut d’écoute virtuels. Ces tests, très de couleurs de 16 bits et une carte son. Ce
encore spécifier la disposition des « auditifs », permettent de reproduire progiciel est disponible pour 69 € auprès de :
haut-parleurs et la position d’écoute différents morceaux de musique
préférée en prévoyant des marges de dans un local virtuel en fonction de
déplacement. la disposition des haut-parleurs et de ELAC Technische Software
CARA CALC effectue les calculs. la position d’écoute. Courriel : info@cara.de
Introduire les paramètres de calcul – Internet : www.cara.de
et les données sont prêtes à passer Cara 2.2 Plus PowerPack requiert (031006)

10/2003 Elektor 73
OUTILSdeDÉVELOPPEMENT

Analog Devices EZKit


Débutez efficacement en programmation DSP
Benoît Bouchez

Que l’on soit amateur éclairé ou professionnel, choisir un


microprocesseur ou un DSP implique bien plus qu’une simple sélection
sur des critères de performances. Il convient de prendre également en
compte le coût des outils de développement.

Analog Devices Inc. (ADI) propose sous le table, connecté au


nom d’EZKit des kits de développement pour PC via un port
ses différentes gammes de DSP, qui permet- série ou USB
tent de sensiblement réduire les coûts d’in- (l’EZKit ADSP-
vestigation et de développement. Ces kits for- 2192 étant formé
ment le premier niveau dans la gamme des d’une carte PCI à
outils proposés par ADI. Il s’agit de véritables intégrer directe-
outils de développement vendus à un prix ment dans l’ordi-
très raisonnable, de 250 à 450 € selon le DSP. nateur).
Bien qu’étant pré-
sentés comme
Un support matériel des cartes de
efficace et complet développement
Avant de choisir une famille particulière de « Lite », les EZKit
DSP, une des questions les plus importantes ont des caractéris-
à laquelle il faut répondre est : « les algo- tiques techniques
rithmes passent-ils sur ce type de DSP ? ». Il dont ils n’ont pas
est en effet fréquent de voir sur les fiches de à rougir. En effet,
caractéristiques des puissances de calcul leur conception
légèrement (!) augmentées par rapport à ce est totalement
que le composant fournira réellement. Un ouverte, et il est
exemple typique sur les DSP concerne les ins- possible de les
tructions multiples qui s’exécutent en un seul intégrer dans des systèmes plus l’autre partie de ces broches d’E/S
cycle d’horloge : la vitesse instantanée de cal- complexes, car la quasi-totalité des étant reliée à des LED. Ces boutons
cul atteignant alors un pic de deux ou trois lignes du DSP sont accessibles, via et voyants permettent d’interagir sur
fois la vitesse normale, elle est alors utilisée divers connecteurs d’extension. le programme en cours de dévelop-
dans les fiches de caractéristiques sous la En outre, ils intègrent de nombreux pement. Hormis l’EZKit ADSP-2192,
forme « ce composant peut atteindre une périphériques considérées comme qui est destiné à fonctionner dans un
vitesse de xx MIPS », ce qui n’est pas faux en standards pour les DSP. On trouve PC, tous les autres modèles compor-
soit. Mais en pratique, la puissance que l’on ainsi sur chaque modèle d’EZKit au tent une mémoire Flash qui contient
peut attendre en moyenne est plus faible. moins un codec audio 48 kHz 16 bits le moniteur de déverminage. Comme
Devoir développer une carte à DSP pour effec- stéréo de bonne qualité (standard cette mémoire est installée sur un
tuer ce genre de tests peut représenter un AC’97 V2), certaines versions étant support, il est possible de la rempla-
coût non négligeable, d’autant que les DSP ne équipées d’interfaces S/PDIF. cer par une autre mémoire contenant
sont pas forcément des composants simples Les EZKit mettent également à dis- une application utilisateur et de
à intégrer. position de l’utilisateur un certain rendre alors l’EZKit autonome.
Les EZKit sont justement conçus pour nombre de boutons poussoirs Enfin, tous les EZKit mettent à dis-
répondre à ce genre d’attentes. Selon la connectés sur une partie des position un connecteur JTAG, des-
famille du DSP, ils se présentent sous la forme broches d’E/S logiques mises à dis- tiné à recevoir le câble d’émulateur
d’un circuit imprimé indépendant à poser sur position sur les DSP Analog Devices, temps-réel.

74 Elektor 10/2003
OUTILSdeDÉVELOPPEMENT
cette restriction, les autres composants logi-
ciels comme l’assembleur et le compilateur C
pouvant produire des fichiers de taille quasi-
ment illimitée.
L’autre limitation interdit de lancer l’environ-
nement de développement si le PC n’est pas
relié à la carte EZKit, la simulation logicielle
étant inhibée. Cette limitation n’est que très
rarement gênante en pratique.
Petite remarque en passant : Analog Devices
propose sur son site Web de très nombreux
exemples de programmes complets pour les
différents EZKit, très intéressants à étudier.
Malheureusement, ces programmes ont été
écrits sur des versions complètes de Visual
DSP++, et les fichiers descripteurs de liens
(.LDF) sont inadaptés aux versions limitées.
Lorsque l’on tente de construire ces projets,
une erreur est déclenchée par l’éditeur de
lien, qui vous rappelle assez violemment les
limites auxquels vous êtes contraints (les
Du côté du logiciel ADSP21065 qui dispose de 10 Kmots fameux 25% de mémoire programme) et
en mémoire programme, on peut pro- refuse alors de générer le fichier exécutable
Les EZKit sont tous livrés avec une duire un programme occupant jus- pour le DSP.
version limitée de Visual DSP++, qu’à 2,5 Kmots. Pourtant, ces programmes fonctionnent bel et
l’environnement de développement Cette limitation est beaucoup moins bien sur les EZKit. En fait, il suffit juste de
Analog Devices. Il s’agit toutefois du gênante qu’il n’y paraît de prime modifier le fichier LDF des différents projets.
même logiciel que la version com- abord. En effet, un ADSP21065 Afin de permettre aux lecteurs d’Elektor d’uti-
plète (vendue aux environs de cadencé à 60 MHz ne dispose « que » liser au plus vite les exemples fournis par ADI
3 500 €), ce qui est on ne peut plus de 1 300 cycles entre chaque inter- (la syntaxe des fichiers .LDF n’étant pas for-
intéressant, car il est possible de ruption du codec pour un signal cément facile à saisir pour les débutants),
récupérer tous les développements échantillonné à 48 kHz. La limitation nous avons modifié un certain nombre de ces
faits sous la version limitée le jour où à 2 500 mots PM permet donc de fichiers, que vous pourrez trouver sur le site
on décide de passer à la version développer des programmes qui uti- de l’auteur, sur la page consacrée aux DSP
complète. lisent 100% de la puissance CPU ! (pour mémoire http://benoit.bouchez.free.fr,
La limitation de la version EZKit se Soulignons que la limitation ne s’ap- rubrique DSP Audio (en anglais)).
trouve au niveau de l’éditeur de plique qu’à la mémoire programme, En conclusion, si vous souhaitez vous atta-
liens, qui est limité à 25% de la la quantité de mémoire données quer à la programmation des DSP, n’hésitez
mémoire programme (PM) dispo- (DM) n’étant pas limitée. pas à acquérir un EZKit, l’investissement en
nible sur le DSP. Par exemple, sur un Seul l’éditeur de liens est soumis à vaut largement la peine.
(030321)

Note :
Nous nous sommes bien entendu renseignés
auprès d’Analog Devices sur la disponibilité de
leurs kits EZKits. Bien que certains d’entre eux
soient encore mentionnés sur le site Internet
d’Analog Devices à l’adresse : www.analog.com,
Analog Devices signale que les modèles 21061 et
21062 sont obsolètes et renvoie vers une nouvelle
famille, celle des EZ-KIT Lite™ destinée à leur
famille de DSP ADSP-2106x SHARC.
Nous aurons sans doute l’occasion de vous en
parler dès qu’Analog Devices nous en enverra un
exemplaire comme ils nous l’ont promis.

NdlR : si vous voulez en savoir plus sur les DSP,


nous ne pouvons que vous recommander la
lecture de l’ouvrage du même auteur sorti tout
récemment chez Publitronic :
Applications audionumériques des DSP.

10/2003 Elektor 75
MINI-PROJET

Détecteur d’orages
Indicateur pour très hautes tensions
D’après une idée de Bernhard Oehlerking

Nous n’allons pas tenter de vous convaincre de la puissance des


phénomènes naturels. Orages, tsunamis (raz de marée), tornades et
tremblements de terre prouvent à loisir que leurs effets sont souvent
destructeurs. Nous avons la chance, sous nos latitudes, de n’être
confrontés qu’exceptionnellement à ces phénomènes naturels ô combien
destructeurs. Cependant, il est un phénomène naturel auquel nous avons
(et aurons sans doute, à l’avenir, de plus en plus) affaire, les orages.
Comme il s’agit d’un phénomène ayant trait à l’électricité il concerne un
domaine qui ne manquera pas d’intéresser les électroniciens.

76 Elektor 10/2003
MINI-PROJET
L’idée sur laquelle repose ce montage ne donne cependant pas de réponse est d’être un excellent conducteur. Une fois
est née lors d’une compétition spor- quant à la distance à laquelle a que ce canal plasmatique atteint le sol, le
tive. Comme il s’était mis à pleuvoir, frappé l’éclair et ne fournit pas non courant peut circuler entre la terre et le
nombre de spectateurs avaient ouvert plus d’avertissement quant à l’immi- nuage, en vue de réduire la différence de
leur pépin. Dans le lointain roulait le nence d’une telle frappe. Le montage charge. Ce processus est accompagné de
tonnerre et, brusquement, un certain donne quand même une indication courant de très grande intensité sur le canal
nombre d’entre eux lâchèrent, de utilisable quant aux puissances de constitué par le plasma.
concert, leur parapluie le visage mar- champ qui vont de pair lors d’une Comme le trajet plasmatique présente une
qué par la surprise. Quelques frappe de la foudre. certaine résistance (même si elle est faible),
secondes plus tard, un éclair traversa on a production de chaleur. Des mesures ont
les éthers. |A l’évidence, les para- permis de déterminer que la température
pluies avaient fait office d’antenne et Orage (et désespoir...) d’un éclair peut dépasser celle du soleil ! De
avaient capté le champ de tension En fait, d’où vient la foudre ? Les ce fait, l’air environnant est échauffé (et par-
élevé qui va de pair avec un éclair. Par scientifiques avancent différentes tant se dilate) si rapidement qu’il se produit
bonheur, l’éclair en question ne frappa théories, mais ils sont tous d’accord une véritable onde de choc que l’on entend
directement, de sorte que la quantité sur les faits suivants : sous la forme d’un coup de tonnerre.
d’énergie mise en oeuvre resta limité Il naît une différence de potentiel Notons que cette onde de choc constitue éga-
de sorte que cette frappe resta sans très importante entre la surface de la lement un grand danger potentiel. Plus on se
conséquence grave. terre et la masse nuageuse. Cela se trouve proche du point de contact de la foudre
Une fois la frayeur passée, l’un des traduit par un champ électrique très plus l’onde de choc sera puissante. On connaît
possesseurs de parapluie se mit à se élevé. De par l’importance de ce des cas où l’onde de choc provoquée par un
creuser les méninges sur le phéno- champ, l’air présent entre le nuage éclair a produit l’effondrement de maisons !
mène orage, cogitations qui débou- et la terre est ionisé (l’air ionisé est
chèrent sur le montage décrit ici et également connu sous la dénomina-
destiné uniquement à la détection tion de plasma). Mesures
d’une frappe d’éclair. Cette détection L’une des caractéristiques du plasma Comment pouvons-nous procéder à des
mesures qui permettent d’affirmer que la foudre
a frappé à proximité ? Pendant la formation d’un
IC3 canal plasmatique le potentiel du plasma sera
78L05 +5V pratiquement égal à celui du nuage.
K1 Un champ électrique n’est en fait ni plus ni
9V
moins qu’une différence de potentiel relaté à
C3 C4
la distance (volt par mètre). Le canal plasma-
ANT
100n 100n tique ne cessant de se rapprocher du sol, le
champ électrique entre le plasma et la terre
+5V ne cessera de croître.
IC1.A
1
3 Il est possible de détecter l’augmentation du
2 & IC1.B D1
R2 R4 5 champ électrique à l’aide d’une antenne.
4
&
10M

10M

6
1,3 kV/m Comme il s’agit de tensions pouvant être très
R6 élevées il faut commencer par les ramener à
1k

des niveaux plus acceptables par des semi-


8
10
conducteurs.
R3 R5 9 &
+5V
22k

2k2

IC2.A IC1.C
1
3
L’électronique
2 & IC2.B D2
5
4 La figure 1 reproduit le schéma pratique de
6 &
+5V 13 kV/m notre détecteur d’orage. Le capteur prend la
R7 forme d’une antenne télescopique d’un mètre
1k

R1
IC1 = 4093 de long environ qui viendra se connecter au
10k

8
IC2 = 4093
&
10 point marqué « ANT ». On pourra, si tant est
9
que les cellules orageuses soient encore suf-
IC2.C fisamment éloignées, relier le point identifié
IC1.D S1
12 +5V par un symbole de terre à une canalisation
11
13 & d’eau ou à un radiateur de chauffage central à
RESET
14 C1 14 C2 l’aide d’un petit morceau de conducteur, ceci
IC2.D IC1 IC2 en vue d’accroître la sensibilité du montage.
12 100n 100n
11 7 7 La tension captée est abaissée par le biais
13 &
d’une paire de diviseurs de tension constitués
030011 - 11 respectivement par R2/R3 et R4/R5.
L’atténuation est relativement importante. Le
Figure 1. Le coeur du montage prend la forme d’une paire de diviseurs de tension diviseur de tension R2/R3 divise la tension
et 2 bascules bistables. L’indication d’une détection se fait par le biais de LED. par (R2+R3)/R3 = 214. Le diviseur de tension

10/2003 Elektor 77
MINI-PROJET
EARTH 1-11030 03011-1
IC3 ROTKELE )C( (C) ELEKTOR

HOEK1
HOEK2

0 C4 R2 ANT

R3
C3
+ R4
K1 C2
D1

R5
R1
R6
IC1

IC2
C1 S1 D2
R7
030011-1

HOEK3
HOEK4

Figure 2. La platine dessinée à l’intention du détecteur est extrêmement compacte


et sa reproductibilité aisée.

R4/R5 induit lui une division de la tension Liste des composants Semi-conducteurs :
d’antenne par un facteur (R4+R5)/R5 = 4 546. D1,D2 = LED rouge faible courant
Chacune de ces 2 tensions est appliquée à Résistances : IC1,IC2 = 4093
l’entrée de positionnement (set) d’une bas- R1 = 10 kΩ IC3 = 78L05 (cf.texte)
cule bistable (flipflop). Ces bascules sont réa- R2,R4 = 10 MΩ
lisées en technologie discrète à l’aide de Divers :
R3 = 22 kΩ ANT = antenne télescopique ou
quelques portes NAND à entrée à trigger de R5 = 2kΩ2 1 mètre de fil
Schmitt. Il nous a fallu pour cela une paire de R6,R 7= 1 kΩ K1 =pile compacte 9 V + connecteur
circuits intégrés du type 4093, IC1 et IC2.
à pression
C’est à dessein que nous avons opté pour ce Condensateurs : S1 = bouton-poussoir unipolaire à
type de porte vu que les triggers de Schmitt C1 à C4 = 100 nF contact travail
présentent une caractéristique intéressante,
à savoir que leur sortie ne change de niveau
qu’après que l’entrée a dépassé un niveau de
seuil de commutation supérieur défini ou à sont les champs électriques qui nais- façon continue, puisque son utilité se
l’inverse que celle-ci est tombée en deçà d’un sent lorsque la foudre tombe dans limite aux périodes d’orages, la pile
certain seuil de commutation inférieur. De par vos parages. devrait tenir plusieurs mois, voire
l’hystérésis ainsi créée, les triggers de Une fois que l’on aura détecté un années.
Schmitt ne connaissent pas de domaine indé- coup de foudre il suffira d’actionner
fini entre les niveaux « haut » et « bas ». le bouton de RAZ S1 pour être prêt
Dès que la tension d’antenne dépasse pour une nouvelle mesure. La construction
1,3 kV (!), on aura, aux bornes de la résistance Nous avons dessiné un petit circuit
R3, une tension de l’ordre de 2,9 V. Ce niveau imprimé pour le détecteur d’orages.
constitue la tension de seuil typique pour un L’alimentation Son dessin vous est proposé en
4093 lorsque ce composant est alimenté sous L’alimentation de ce montage est la figure 2. Il vous faudra le graver
5 V. Dans ces conditions la porte IC1.A montée simplicité même : une pile compacte vous-même ou le faire réaliser par
en inverseur fournira une tension de sortie de de 9 V connectée au bornier K1 ali- thePCBShop (cf. site Elektor à
niveau bas. Ce niveau bas entraîne un posi- mente un 78L05, IC3, régulateur de l’adresse www.elektor.fr). Les
tionnement (mise à « 1 ») de la bascule que tension intégré qui fournit une ten- dimensions de la platine ne dépas-
constituent les portes IC1.B et IC1.C de sorte sion bien stable de 5 V au reste du sent guère celles d’une boîte d’allu-
que la LED D1 s’allume. Ensuite, même si la circuit. mettes. Vu le faible nombre de com-
tension aux bornes de R3 tombe à une valeur Il est également possible d’envisa- posants concernés, cette étape de
inférieure à 2,9 V, cette LED restera allumée ger de modifier l’alimentation pour réalisation ne devrait guère vous
vu que la bascule ne change d’état qu’à la pouvoir utiliser une pile de 6 V; il fau- prendre plus d’une demi-heure.
suite d’une action sur le bouton de remise à dra pour cela utiliser, pour IC3, un Il existe des petits boîtiers à com-
zéro (RAZ = reset) S1. régulateur à faibles pertes (low drop) partiment pour pile intégré dans
Le fonctionnement de IC2 et de la LED D2 est , un 2951 par exemple. Ce type de lequel on pourra intégrer cette élec-
similaire à ceci près que la tension d’antenne composant se contente d’une ten- tronique. L’antenne pourra prendre la
doit être supérieure à 13 kV pour que l’on dis- sion de 5,5 V en entrée pour fournir, forme, nous le disions plus haut,
pose à l’entrée de IC2.A d’une tension de en sortie, une tension de 5 V bien d’une vraie antenne télescopique
2,9 V. Ce second sous-ensemble requiert par- stable. mais on pourra également, pour
tant une puissance de champ électrique plus La consommation de courant de l’en- réduire les coûts de ce montage, uti-
élevée pour allumer la LED et présente donc semble de l’électronique est de liser un morceau de fil conducteur
une sensibilité moindre. quelques milliampères seulement. quelconque d’une longueur de
On pourra bien entendu adapter à son goût Vu qu’il est fort improbable que l’on 1 mètre environ.
les valeurs de R3 et de R5 pour voir quels laisse le détecteur en marche de (030011)

78 Elektor 10/2003

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