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Ecole Normale d’Enseignement Technique et Professionnel (ENETP)

ANNEE UNIVERSITAIRE 2019-2020

COURS SUR S6 L3
TELECOMMUNICATIONS ELECTROTECHNIQUE
INITIATION A LA TELEPHONIE D’ENTREPRISE (fixe et mobile)
PARTIE III
ETABLISSEMENT D’UNE COMMUNICATION TELEPHONIQUE

SOW MAMADOU ALIOU


ENETP, DER: GENIE ELECTRIQUE
Email: sow.enetp@gmail.com
AGENDA DU COURS
1. PRINCIPE D’UN POSTE TÉLÉPHONIQUE

2. PRINCIPE DU RACCORDEMENT D’USAGER

3. LA MISE EN RELATION USAGER/USAGER

4. LA NUMÉROTATION

5. DIAPHONIE

6. TRAFIC TELEPHONIQUE

7. EQUIPEMENT D’ABONNE 2
1. Principe d’un poste téléphonique
Etablir une communication téléphonique c’est mettre en relation deux terminaux téléphoniques.
Le poste téléphonique doit remplir plusieurs fonctions, chacune est réalisée par un organe spécifique. Le terminal
téléphonique élémentaire comporte 5 organes voir sur la figure 1.

Le poste téléphonique possède un écouteur et un microphone. Qui est alimenté en -48V par le central
téléphonique.
 Le poste raccroché se comporte comme un interrupteur ouvert.
 Le poste décroché se comporte comme un interrupteur fermé.
 Lors d ’un appel entrant, le poste reçoit une tension de 75-80 V à 50 Hz pour le faire sonner.
 Lors d ’un appel sortant, le poste téléphonique utilise la signalisation dans la bande par fréquence décimale
ou fréquence vocale.
1. Principe d’un poste téléphonique
Figure 1 : schéma simplifier d’un poste téléphonique

1) Les crochets
2) Le micro
3) L’écouteur
4) Le cadran
5) La sonnerie
1. Principe d’un poste téléphonique
 Un cadran, celui-ci en provoquant l’ouverture de la boucle de courant (numérotation décimale) envoie des
impulsions au commutateur. Celles-ci seront interprétées et permettront d’identifier l’appelé ;
Les crochets sur lesquels repose le combiné ; lorsque le combiné est soulevé les contacts se ferment. Le
circuit électrique est alors fermé, le commutateur de rattachement détecte le courant et en déduit que
l’abonné désire entrer en communication. Un potentiomètre permet d’ajuster ce courant à 30 mA. De même,
lors du raccroché, le commutateur détecte l’ouverture de la boucle de courant. L’ouverture ou la fermeture de
cette boucle permet, très simplement, au commutateur de rattachement de détecter le changement d’état du
terminal (signalisation) ;
 Un écouteur, membrane métallique qui vibre selon les variations du courant dans le transformateur
d’adaptation et restitue le son ;
1. Principe d’un poste téléphonique
Le micro, constitué d’une simple membrane qui par ses vibrations, sous l’effet de la pression
acoustique (voix), fait varier la résistance interne de celui-ci. Ces variations de résistance
entraînent des variations du courant dans la boucle de courant.
Ce sont ces variations, proportionnelles à la pression sur la membrane (voix), qui constituent le
signal analogique de voix transmis, après numérisation, à l’usager distant ;
la sonnerie, alimentée en 50 Hz (75-80 volts), alerte l’abonné distant et l’invite à décrocher,
c’est le commutateur de rattachement qui envoie le signal 50 Hz lors d’un appel.
2. Principe du raccordement d’usager
 FONCTIONS D ’UN COMMUTATEUR
Sa principale fonction est la connexion, c ’est à dire la liaison temporaire entre 2 jonctions.
Une jonction est un circuit ou une ligne d’abonné.
L’établissement d ’une connexion nécessite :
 l’échange de signalisation entre les commutateurs
 une suite d’actions, appelée traitement du signal assurée par l’unité de commande.

Les Unités de Raccordement d’Abonnés (URA) :


 fournissent l’énergie à l’alimentation des postes téléphoniques.
 respectent les caractéristiques électriques (boucle de courant).
 détectent le décroché et le raccroché d’un poste.
 génèrent une sonnerie vers un poste et exécutent des tests des lignes d’abonnés.
 offrent une fonction de concentration.
2. Principe du raccordement d’usager
Figure 2: Principe du raccordement des abonnés
L’usager est raccordé au réseau via une unité de raccordement
de l’architecture d ’un commutateur RTC
d’abonnés (URA). Le commutateur de raccordement assure les
fonctions de réception et de mémorisation de la numérotation
(Enregistreur), celle-ci est analysée et traduite par un
traducteur qui va définir les conditions de taxation et déterminer le
routage. Enfin, le sélecteur recherche une ligne disponible (joncteur)
et affecte les ressources (circuits ou IT). La figure 2 illustre ces
différents éléments.
3. La mise en relation Usager/Usager
Figure 3 : Diagramme d’une communication téléphonique
La mise en relation de deux abonnés répond
à un protocole qui organise le dialogue
entre les terminaux d’usager et le réseau.
Elle comporte deux ensembles de
mécanisme. Le premier correspond à un
échange d’information hors communication
destiné à établir celle-ci ou à libérer les
ressources, c’est la signalisation. Le
second est la communication
téléphonique proprement dite.
La figure 3 illustre les 5 différentes étapes
de la mise en relation de deux abonnés.
3. La mise en relation Usager/Usager
Figure 4 : Diagramme des événements lors d’un
Lorsque l’appelant décroche le combiné, le réseau (le
décroché malencontreux.
commutateur de rattachement) détecte la fermeture
de la boucle de courant
Il envoie à l’usager l’invitation à numéroter. Dans le
même temps, il arme une temporisation ; (Figure 4).
Le demandeur n’effectuant aucune opération, à
l’échéance du compteur (Timer, de 15 à 20 secondes)
le commutateur de rattachement inhibe le poste en lui
envoyant la tonalité d’occupation (signal de décroché
malencontreux) pendant environ une minute.
4. La numérotation
Le numéro d’abonné correspond à l’identification du point d’accès au réseau (prise terminale).
L’adresse est du type hiérarchique, la structure en est donnée par ce tableau ci-dessous:

Préfixe international Indicatif Pays Numéro national demandé (EZ ABPQ MCDU)
Pour sortir du réseau Par exemple Zone opérateur : Numéro du commutateur Numéro de la ligne
National: 00 ou + le Mali =223 20 de rattachement d’abonné
Les services spéciaux
Nous aborderons deux Ceux sont des services d’urgence ou de renseignements dont le numéro
types de numérotation :
est unique quelque soit l’endroit où l’on se trouve dans un pays.
 Numérotation décimale
ou analogique Exemple au Mali
 Numérotation 17 = police, gendarmerie
fréquentielle 18 = pompier
etc...
4. La numérotation
STRUCTURE D ’UN NUMERO
La numérotation est la composition, à partir d’un clavier ou d’un cadran du numéro permettant d’atteindre un
abonné ou un service.

 Un numéro de téléphone suit généralement un codage qui permet de localiser géographiquement un abonné :
 EZ ABPQ MCDU :
– E : Exploitant. 2=Sotelma, 4=Orange
– Z : Zone géographique.
– ABPQ : commutateur de rattachement donc identification de la ville.
– MCDU : identificateur de l ’abonné.

 un numéro identifiant le réseau (dans les grands pays) Exemples de numéros internationaux
 un numéro identifiant le central (ex : PQ) de 1, 2 ou 3 chiffres Mali : 223 2 022 1045 (ENETP)
USA : 1 212 93.6 16 16
 un numéro à 3 ou 4 chiffres identifiant l’abonné dans le central (ex : France : 33 2 56 70 07 07
MCDU).
4. La numérotation
La numérotation la plus ancienne est la numérotation décimale ou analogique (33/66 ou 10Hz). Les numéros sont
envoyés au commutateur de rattachement sous forme d’impulsions de 66 ms suivi d’un repos de 33 ms, d’où le nom de
système 33/66.
4. La numérotation
Le principe de la numérotation fréquentielle ou vocale (multifréquentielle), normalisée par le CCITT
l’enfoncement d’une touche génère deux signaux de fréquences différentes (une fréquence haute suivie d’une
fréquence basse, transmis au central de rattachement. Chaque combinaison de fréquences a été déterminée
pour minimiser le risque qu’une combinaison de voix lui ressemble. Ce système est rapide. Il permet aussi de
coder les touches *, #… utilisés par les services de confort.

 CCITT: Comité Consultatif


International
Télégraphie et Téléphonie

 DTMF: Dual Tone Multifréquence


5. Diaphonie
Deux lignes situées dans un même câble de transport subissent une influence mutuelle par le biais
de 2 types de couplage :
 Couplage capacitif dû à la présence de capacité entre les conducteurs des deux lignes
 Couplage par inductance mutuelle lorsqu’une ligne s’enroule sur l’autre.
5. Diaphonie
Paradiaphonie et Télédiaphonie
PARADIAPHONIE : C'est la diaphonie qui se manifeste à l'extrémité proche de la ligne perturbée
TELEDIAPHONIE : c'est la diaphonie qui se manifeste à l'extrémité éloignée de la ligne perturbée
5. Diaphonie
Les écarts diaphoniques
Chaque extrémité de la ligne perturbée reçoit son signal nominal Un sur lequel superpose
un signal diaphonique. Up du coté proche ou UT du coté éloigné. Pour déterminer la gène
introduite par la diaphonie on évalue les rapports qu’on exprime en dB
6. TRAFIC TELEPHONIQUE
La notion de trafic
Une ligne téléphonique n’est pas occupée en permanence, son trafic représente le pourcentage de temps
pendant lequel elle est occupée.
Nous appellerons « machine» tout ce qui présente la propriété d'être soit libre, soit occupé. Pour nous,
une ligne de téléphone est une machine: soit elle est libre (raccrochée), soit elle est occupée (décrochée).
Définition: le trafic« a» d'une machine est la proportion du temps pendant laquelle elle est occupée.
t : temps d’occupation pendant l’observation 𝐭
𝐚=
T : temps d’observation 𝐓
 L'unité de trafic est l'occupation permanente que les téléphonistes appellent « Erlang», en honneur de
l'ingénieur Danois Agner Krarup Erlang (1878-1929), qui a été le pionnier de l'application du calcul des
probabilités au téléphone.
 Si une machine est occupée 10 % du temps, son trafic est de 0,1 Erlang.
 On parlera indifféremment de «trafic» ou «intensité de trafic».
6. TRAFIC TELEPHONIQUE
Précisions
Dans le cas d'une seule machine, son trafic exprimé en Erlang est aussi sa
probabilité d'occupation.
Le trafic d’une machine ne peut pas être supérieur à 1 Erlang.
Le trafic A d’un groupe de N machines ne peut pas être supérieur à N
Erlang. σ𝐍
𝐢=𝟏 𝐭 𝐢 𝐍. 𝐭
𝐀= =
𝐓 𝐓
6. TRAFIC TELEPHONIQUE
Heure chargée
Pour la
planification du
réseau, la
mesure du trafic
d’un faisceau doit
se faire pendant
l’heure chargée.
6. TRAFIC TELEPHONIQUE
Modèle d’Erlang Erlang proposa le modèle suivant
𝐀𝐢
Si un trafic A est présenté sur un groupe de N organes, 𝐏𝐢 = 𝐢!
𝐀 𝐀𝟐 𝐀𝐍
la probabilité de trouver i organes occupés est : 𝟏+ +
𝟏! 𝟐!
+. . . +
𝐍!

Probabilité d’Echec
𝐀𝐍
𝐍!
La probabilité d'échec correspond à i = N 𝐄𝐍 (𝐀) =
𝐀 𝐀𝟐 𝐀𝐍
𝟏+ + +. . . +
𝟏! 𝟐! 𝐍!
C’est la formule d’Erlang pour système avec perte ou formule d’Erlang B
6. TRAFIC TELEPHONIQUE
Abaque d’Erlang
En général on cherche le nombre
d’organes nécessaires pour
écouler un trafic donné avec une
qualité de service spécifiée

Trafic, densité d’arrivé et durée moyenne


𝛉 : Densité d'arrivée des appels σ 𝜽𝒊
𝛌 : Durée moyenne des appels 𝜽 = σ 𝜽𝒊 𝑨
ቐ 𝑵 ⇒ 𝜽 = 𝝀𝑻 = 𝝀
𝑵 = 𝝀𝑻
En effet, si N =Nombre d'appels apparus pendant une durée T
7. EQUIPEMENT D’ABONNE
L’équipement d’abonné assure l’interface entre la ligne d’abonné et le commutateur.
C’est un équipement individuel pour chaque ligne d’abonné.

Les Joncteurs

Le joncteur assure les mêmes fonctions que l’equipement d’abonné mais vis-à-vis des
circuits d’interconnexion entre commutateurs.
C’est au niveau du joncteur qu’on injecte/extrait la signalisation voie par voie transportée
par les circuits.
INITIATION A LA TELEPHONIE D’ENTREPRISE
(fixe et mobile)
PARTIE IV
EVOLUTION DE LA TELEPHONIE
AGENDA DU COURS

1. De l’analogique au numérique

2. Le concept d’intégration de services

3. Structure du réseau

4. Les services du RNIS

5. Signalisation et le réseau RNIS


2
1. De l’analogique au numérique
1.1 Introduction au RNIS
(Réseau Numérique à Intégration de Services) ou ISDN (Integrated Services Data Network)
La numérisation du réseau nécessite une
conversion analogique/numérique en entrée
du réseau et numérique/analogique en sortie
du réseau.
La numérisation autorise le multiplexage, d’où
l’idée de réaliser des liaisons numériques de
bout en bout, une seule ligne physique peut alors
acheminer plusieurs communications
téléphoniques (figure 1).
Figure 1: de l’analogique au numérique
1. De l’analogique au numérique
1.1 Introduction au RNIS
(Réseau Numérique à Intégration de Services) ou ISDN (Integrated Services Data Network)

Il repose sur l'idée qu'il est plus simple de proposer un seul réseau capable de
répondre aux différents besoins, plutôt que de diversifier l'offre de réseaux
spécialisés répondant chacun à un usage spécifique, voir figure 2 :
1) Concept RNIS de l'organisation des réseaux;
2) Situation d'un réseau de télécommunications avant intégration des services
: raccordements indépendants avec leurs caractéristiques spécifiques;
3) Situation d'un réseau de télécommunications après intégration des services
: les différents terminaux sont raccordés au réseau par une seule prise
universelle.
1. De l’analogique au numérique
1.1 Introduction au RNIS
(Réseau Numérique à Intégration de Services) ou ISDN (Integrated Services Data Network)

la signalisation peut être enrichie et autoriser de nombreux services nouveaux, c’est
le RNIS.
Le RNIS est défini comme un réseau Numérique à Intégration de Services est un
réseau développé en général à partir d'un réseau téléphonique numérisé qui autorise
une connectivité numérique de bout en bout assurant une large palette de services,
vocaux ou non, auxquels les usagers ont accès par un ensemble limité d'interfaces
polyvalentes.
1. De l’analogique au numérique
1.1 Introduction au RNIS
(Réseau Numérique à Intégration de Services) ou ISDN (Integrated Services Data Network)

Le RNIS est un réseau techniquement évolué.

Ayant pour support les infrastructures du réseau RTC déjà existantes, le RNIS permet
d’atteindre des vitesses plus élevées.

Le RNIS Bande Étroite (Narrow ISDN) migre vers le haut débit pour donner le RNIS Large Bande
(Broadband ISDN).
La numérisation de la commutation signifie que les commutateurs électromagnétiques sont
remplacés par des commutateurs électroniques à technologie de commutation temporelle.
Dans les autocommutateurs destinés au RNIS, chaque IT comprend 8bits et se reproduit toutes
les 125μs, soit 8000 fois par seconde (64000bps).
2. Concept d’intégration de services
RNIS est une approche service du réseau devenu alors le réseau unique qui permet, à partir d’un seul raccordement, de disposer à la fois
de services voix (téléphonie), vidéo (visiophonie, téléconférence), de transmission de données en mode paquets ou autre et de la
transmission de l’écrit (télécopie). La figure 2 schématise cette évolution, en RNIS.
Figure 2 : Evolution des accès avec le concept RNIS
Le raccordement de terminaux différents (voix, données, images) sur
une même ligne nécessite une signalisation spécifique et enrichie qui
permette, à la fois, l’identification du terminal et le type de service
requis. C’est ainsi, que le RNIS distingue les canaux de transmission
(transport) de données ou canaux B établis appel par appel (circuits
commutés), du canal de signalisation ou canal D établi de manière
permanente et transportant les informations nécessaires à
l’établissement du circuit (adresse, type de service invoqué...).
2. Concept d’intégration de services
2.1 Les concepts de base du RNIS
C’est un réseau à caractère universel. Les spécifications générales relatives à
ce réseau ont été édictées par le CCITT pour garantir son universalité.
L'administration ou l'organisme responsable des télécommunications de chaque
pays est alors maître de la construction d'un tel réseau sur son territoire, mais
doit respecter les normes du CCITT, ceci afin de permettre l'inter
fonctionnement des différents réseaux à intégration de services développés.
2. Concept d’intégration de services
2.2 La mise en place du RNIS
La mise en place du RNIS s'appuie sur les éléments suivants :
 Utilisation généralisée des techniques numériques.
 Mise en place d'une signalisation évoluée sous forme de messages :
 Aussi bien à l'intérieur du réseau (signalisation hors bande, appelée réseau sémaphore, normalisée par
le système CCITT n°7).
 Qu'entre un usager et le réseau (Canal D normalisé également par l'avis CCITT n°7).
 Des interfaces d'accès normalisées par le CCITT qui garantissent :
 Une universalité.
 Une polyvalence des accès.
2. Concept d’intégration de services
2.3 Les différents accès des utilisateurs au RNIS
1. Introduction
Un problème fondamental de toute administration en contact avec le public est de définir les limites et l'extension de ses responsabilités. Toutes les
administrations n'ayant pas la même opinion, le CCITT a défini plusieurs lignes de partages possibles (points de référence), et les interfaces
correspondantes.
L'information arrive au centre de raccordement RNIS sous une forme appropriée à sa transmission sur la ligne. Le point de référence correspondant est
dénoté U ou U0. A ce point, le signal entre dans un équipement appelé TNR sur NUMERIS (Terminaison Numérique de Réseau) ou encore NTI (Network
Termination 1) dans les avis CCITT.
Le TNR restitue les signaux côté abonné au point de référence T :
 Les terminaux natifs RNIS, appelés TE1, sont raccordés :
 soit au point T directement (cas d'une installation simple).
 soit au point S par l'intermédiaire d'un système de commutation (régie d'abonné, PABX)
appelé TNA (Terminaison Numérique d'Abonné) ou encore NT2 pour le CCITT.
 Les terminaux non RNIS, appelés TE2, sont raccordés par l'intermédiaire d'adaptateurs TA (Terminal Adapter) au point de référence R.
2. Concept d’intégration de services
2.3 Les différents accès des utilisateurs au RNIS
1. Introduction
Les utilisateurs peuvent accéder au RNIS suivant deux types d'accès :
 L'accès de base à 144 kbps utiles correspondant à 2 canaux de transmission à 64 kbps chacun (canal
B) et un canal de signalisation (canal D) à 16 kbps; c'est l'accès 2 B + D.
 L'accès primaire à 2 Mbps, soit 30 canaux B et un canal D; c'est l'accès 30 B + D.

2. L'interface U0
C'est l'interface de la ligne entre le site de l'abonné et le central de raccordement. Cet interface doit
assurer la transmission bidirectionnelle sur 2 fils d'un débit de 2 * 64 + 16 = 144 kbps utiles dans chaque
sens.
2. Concept d’intégration de services
2.3 Les différents accès des utilisateurs au RNIS
3. L'accès de base
Cet accès répond aux besoins des petits utilisateurs. Il s'effectue à partir des lignes d'abonné du réseau
téléphonique, qui doivent être numérisées pour répondre aux objectifs du RNIS. L'accès de base permet le
raccordement de plusieurs équipements terminaux de nature diverse sur un bus unique à travers une interface S.
L'installation est elle-même reliée au réseau par l'intermédiaire d'un dispositif appelé TNR (Terminaison Numérique
de Réseau) via une interface T.
L'interface S permet de se connecter au RNIS par l'intermédiaire :
 D'un bus passif (installation pour un particulier).
 D'un autocommutateur (PABX).
 Ou d'un réseau local.
2. Concept d’intégration de services
2.3 Les différents accès des utilisateurs au RNIS
3. L'accès de base
Une interface S se compose de trois canaux définis dans l'accès de base :
 Deux canaux bi-directionnels appelés canaux B : Ces canaux sont utilisés pour transmettre des
informations numériques de nature quelconque en commutation de circuits ou en commutation
de paquets.
 Un canal bi-directionnel appelé canal D : Il est utilisé pour le transport de la signalisation, et
éventuellement des données, en mode paquet.
Remarque : Le débit disponible sur le canal D dépend de l'interface S utilisée :

 S0 = 2 canaux B + 1 canal D à 16 kbps soit 144 kbps.


 S1 = 23 canaux B + 1 canal D à 64 kbps soit 1 536 kbps.
 S2 = 30 canaux B + 1 canal D à 64 kbps soit 1 984 kbps.
INITIATION A LA TELEPHONIE D’ENTREPRISE
(fixe et mobile)
PARTIE IV SUITE
EVOLUTION DE LA TELEPHONIE
AGENDA DU COURS
1. RNIS : Accès de base (suite)

2. RNIS : Accès primaire

3. RNIS: Détail sur les accès

4. Les services offerts par le RNIS

5. Structure du réseau

6. Avantages de technologie RNIS 2


1. RNIS : Accès de base (suite)
 L'accès de base S0
(Basic Rate Interface = BRI) ou “connexion 2B+D”
2 canaux B
et un canal D (à 16 kbps)
se contente d'une ligne téléphonique physique ordinaire
 L'accès primaire S2
(Primary Rate Interface = PRI)
aux USA et au Japon : "connexion 23B+D"
23 canaux B
et un canal D (à 64 kbps)
nécessite une ligne débitant 1,6 Mbps (normalisé sous le vocable T1)
en Europe : "connexion 30B+D"
30 canaux B
et un canal D (à 64 kbps)
nécessite une ligne débitant 2 Mbps normalisée sous le vocable E1 ouT2)
1. RNIS : Accès de base (suite)
Le raccordement de base : BA (T0) Basic Access (accès de base)
1. RNIS : Accès de base (suite)
Accès de base S0/T0
1. RNIS : Accès de base (suite)
Accès de base T0
2. RNIS : Accès primaire
Primary Rate Access (PRA) : Accès de base T2
L'accès primaire correspond à des utilisateurs professionnels qui disposent d'installations de fortes capacités. Il s'agit ici de

raccorder au réseau via une TL (= Terminaison de Ligne), encore appelés TNA (= Terminaison Numérique d'Abonné). La TNA

correspond en fait principalement à un PABX ou un dispositif d'interconnexion important situé chez l'utilisateur. Les fonctions

de la TL relèvent de la couche 1 du modèle OSI et l'interface entre la TNA et la TL est l'interface T.

L'accès primaire offre :

- 30 canaux B à 64 kbps bidirectionnels pour un usage identique à celui de l'accès de base.

- 1 canal D identique au canal D de l'accès de base, sauf en ce qui concerne le débit qui passe à 64 kbps.
2. RNIS : Accès primaire
Primary Rate Access (PRA) : Accès primaire T2
3. RNIS: Détail sur les accès
 Canal B = circuit de données (parole, FAX…) à 64 kbps
 Canal D = circuit de signalisation à 16 kbps ou 64 kbps
 Accès de base = 2 B +D
 2 x 64k + 16k= 144 kbps utiles
 Accès primaire = 30 B + D
 30 x 64k + 64k = 1984 kbps utiles
 (aux USA : 23 B + D = 1536 kbps)
 Un accès de base permet d’établir simultanément deux communications à 64k (téléphonie, fax ...) et un
accès vers le réseau de commutation des paquets via le canal signalisation.
 Un accès primaire utilisera une liaison de type MIC TN1 (32 x 64k = 2048 kbps) que l’on raccordera à un PABX.
4. Les services offerts par le RNIS
1. Introduction
Il existe les services correspondant :
 Soit à l'acheminement de données sur les canaux B (= services support) : il ne s'agit que de transport des données,
quelle qu'en soit la nature.
 Soit à l'exploitation des informations transmises sur le canal D (= compléments de service) : il est question
d'applications précises, mettant en œuvre un terminal particulier.
Le CCITT s'est attaché à fournir une classification des différentes prestations procurées par un tel réseau. Chaque
catégorie de services fait l'objet :
 D'une définition fonctionnelle.
 D'une description d'attributs caractéristiques.
Le CCITT a retenu trois principales classes de services qui vont être décrite ici.
4. Les services offerts par le RNIS
2. Les services support

Service support : Un service support est un service de transmission d'informations entre les
abonnés et délivré au niveau des interfaces utilisateurs-réseau. C'est un service qui correspond aux
trois premières couches du modèle OSI, c'est-à-dire qu'il consiste en fait, à fournir aux usagers un
support de transmission entre les interfaces normalisées S ou T.

Il est caractérisé par les paramètres classiques de la transmission de données :


 Le mode de transfert : mode circuit (mise à disposition d'un circuit) ou mode paquet (mise à
disposition d'un circuit virtuel).
 Le débit.
 L'établissement appel par appel ou permanent.
 Le sens de transmission (simplex, half ou full-duplex).
4. Les services offerts par le RNIS
3. Les téléservices
Téléservice : Un téléservice est un service qui englobe l'aspect transmission mais aussi l'aspect
applicatif. C'est en effet un service délivré à l'usager au niveau de son terminal. Il résulte donc de
l'association d'un service support et d'un terminal assurant des fonctions bien précises.
Un téléservice prend en charge les spécifications des couches 1 à 7 du modèle OSI.
Des services déjà existants avant le RNIS comme le vidéotex, la télécopie, le télétex ou le télex sont
des téléservices au sens RNIS. En effet ces services sont délivrés grâce à l'association d'un réseau
de transmission (service support) et d'un terminal dans lequel sont implantées de façon logicielle ou
matérielle des fonctions spécifiques au service rendu (couches hautes du modèle OSI).
4. Les services offerts par le RNIS
4. Les compléments de service
Complément de service : Un complément de service est un service rendu, en plus d'un service
support ou bien d'un téléservice, afin d'offrir à l'usager une meilleure souplesse et un plus grand
confort d'utilisation. Il est appelé aussi facilité.
Il existe un grand nombre de compléments de service dont :
 L'identification d'appel : cette facilité permet de connaître l'identité du demandeur sous
la forme du numéro RNIS.
 La présentation d'appel : elle permet à un abonné, qui est en communication avec un
autre abonné, de savoir si un appel est en instance, et éventuellement de le prendre en
mettant en garde la première communication.
 Le double appel : un abonné qui est déjà en communication avec un abonné peut établir
une deuxième communication avec un autre abonné, la première communication étant
mise en garde.
4. Les services offerts par le RNIS
4. Les compléments de service

 Le va-et-vient : ce service autorise un usager à passer d'une communication à une autre.


 La portabilité : un usager peut suspendre provisoirement une communication, ce qui lui permet
de déplacer son terminal sur l'installation.
 Les mini-messages : les usagers peuvent s'échanger des messages de petit format pendant les
phases d'établissement ou de rupture de l'appel grâce à la signalisation d'usager à usager.
 Le coût : ce service indique la progression du coût de la communication pendant son déroulement.
 Le transfert d'appel : un abonné peut faire réacheminer vers un autre numéro les appels qui lui
sont destinés.
5. Structure du réseau
 Architecture du réseau
 Architecture des autocommutateurs
similaire au RTC

 CL et CAA
 CTS, CTP, CTI
 CAA, CTS, CTP doublés d’un PS (point
sémaphore), PTS (point de transit
sémaphore) pour le réseau de signalisation.
5. Structure du réseau
 Architecture du réseau  Le raccordement d’usager
EQUIPEMENTS ET INTERFACES
Schéma d’une liaison RNIS du commutateur de rattachement jusqu’aux terminaux
 TNR
La TNR (Terminaison Numérique de Réseau) est
l'équipement, installé chez le client, permettant le
raccordement des terminaux client à Numéris.
Pour un accès de base, le TNR réalise la conversion de
l'interface U (2 fils) en interface S (4 fils). Outre cette
interface physique la TNR permet de gérer le parc
d'équipements terminaux qui lui sont raccordés à
l'interface S0.
 AT
L’Adaptateur de Terminal (AT) permet de connecter des équipements non RNIS au bus S0.
Ce type d’adaptateur se trouve par défaut dans la TNRg (Terminaison Numérique de Réseau Généralisé - de
l’abonnement Numéris Duo) pour fournir les 2 interfaces analogiques.
5. Structure du réseau
 Architecture du réseau  Le raccordement d’usager
EQUIPEMENTS ET INTERFACES
 TNA
La TNA (Terminaison Numérique d’Abonné) est un autocommutateur privé (PABX = Private Automatic Branch
eXchange) permettant aux terminaux de l’utilisateur de communiquer entre eux ou d’accéder aux lignes externes .
Elle se présente sous la forme d’un boîtier dans lequel on insère différentes cartes configurables :
o Cartes de raccordement lignes (pour raccorder des T0 ou T2).
o Cartes d’équipement : cartes pour postes analogiques (interface Z), cartes pour postes numériques (interface I),
cartes S0 pour relier un bus ....

La TNA est obligatoire en cas d’accès primaire.

T
T est un Terminal non RNIS (poste analogique, PC avec carte modem...) qui nécessite l'utilisation d'un adaptateur de
terminal pour être connecté à l'interface S.
5. Structure du réseau
 Architecture du réseau  Le raccordement d’usager
EQUIPEMENTS ET INTERFACES
 TE
TE = Terminal Equipement.
Un équipement Terminal est un équipement RNIS que l'on peut connecter directement à
l'interface S0 :

 téléphone numérique
 micro-ordinateur équipé d'une carte d'interface adéquate
 routeur spécialisé (pour relier un réseau local à l'ISDN)
 fax numérique
 …
5. Structure du réseau
 Architecture du réseau  Le raccordement d’usager
EQUIPEMENTS ET INTERFACES
 Interface T
L’interface T représente le point situé derrière la TNR, du côté de l’utilisateur.
Elle est confondue avec l’interface S, dans le cas d’un accès de base (S0/T0).
 Interface S
L’interface S est gérée par le TNA, dans le cas d’un accès primaire (T2).
L’interface S est confondue avec l’interface T dans le cas d’un accès de base (S0/T0).
Elle autorise le raccordement de 5 équipements terminaux numériques (téléphones, Fax, etc...).
Des procédures spécifiques permettent alors de prévenir et de gérer les conflits d'accès possibles entre les
différents équipements.
Pour un accès de base :
• 4 fils dans l'installation d'abonné :
 Une paire pour la transmission
 Une paire pour la réception
6. Avantages de technologie RNIS
La technologie RNIS permet :

 d'utiliser des données numériques sur la boucle locale (liaison numérique de bout en bout)

 d'offrir de meilleurs débits aux utilisateurs distants

 d’utiliser la signalisation hors bande (canal D) pour l'établissement de l'appel et la


signalisation

 le raccordement de terminaux différents (voix, données, images) sur une même ligne :
prise unique pour tous les terminaux (téléphone, télécopieur, ordinateurs ...)
 une latence moins élevée
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TECHNOLOGIE
PABX & xDSL
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