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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

‫وزارة التعليم العالي والبحت العلمي‬


Université Badji Mokhtar – Annaba ‫جامعة باجي مختار – عنابـــــــــــــــة‬
Faculté de Technologie ‫كلية التكنولوجيا‬
Département de Génie Mécanique ‫قســــــــــم الهندسة الميكانيكية‬

Thèse
Présentée pour obtenir le diplôme de

Doctorat
Spécialité : Mécanique Avancée

Filière : Génie Mécanique

Par :
KARMI Yacine

Thème :
Etude vibro-acoustique des structures avec matériaux
viscoélastiques sous chargement dynamique

Thèse soutenue le 16/02/2022 devant le jury composé de :

N° Nom et prénom Grade Etablissement Qualité


01 LAGRED Ahmed Prof. Université Badji Mokhtar – Annaba Président
02 KHADRI Youcef Prof. Université Badji Mokhtar – Annaba Rapporteur
03 DJAMAA Mohamed Cherif Prof. Université 8 Mai 1945 – Guelma Examinateur
Université Mohamed- Cherif Messaadia
04 GUEDRI Abdelmoumene Prof. Examinateur
Souk Ahras
05 DIB Amar MCA. Université Badji Mokhtar – Annaba Examinateur
06 NEHAL Abdelaziz MCA. Université Badji Mokhtar – Annaba Examinateur
Remerciements

Je tiens d’abord à rendre grâce à ALLAH, le tout puissant qu’il m’a accordé, la patience
et la volonté pour terminer ce travail.

Je tiens à exprimer ma gratitude et mes profonds remerciements à mon directeur de thèse


Pr. Khadri Youcef pour sa patience, ses conseils et sa grande disponibilité à tout moment au
cours de la réalisation de ce travail, et bien sûr pour sa grande compétence qui m’a donné le
goût de la recherche durant la période de ce projet.

Je voudrais aussi remercier Pr. Doauadji Ali de l’INSA de Lyon, de m’avoir accueilli
dans son laboratoire, pour son aide durant mon séjour de stage et pour ses conseils inoubliables.

Mes remerciements également vont aux membres du jury le Professeur Lagred Ahmed,
le Professeur Djamaa Mohamed Cherif, le Professeur Guedri Abdelmoumene, Dr. Dib Amar
et Dr. Nehal Abdelaziz pour l’intérêt qu’ils portent pour ce travail ainsi que pour le temps qu’ils
ont dépensé pour examiner ce présent manuscrit et aussi les remarques et les suggestions
enrichissantes qui m’ont aidé à améliorer le contenu de cette thèse.

Je remercie également tous les enseignants et toute l’équipe du Département de Génie


Mécanique.

Bien sûr, j’adresse mes reconnaissances particulières à mes très chers parents pour leur
soutien et aide sans faille qu’ils m’ont apporté durant tout le cycle de ma scolarité.

Enfin, je remercie tous ceux qui ont participé de près ou de loin, à la réalisation de ce travail.

i
Dédicaces

Je dédie ce travail en guise de reconnaissance, d’amour et d’affection à mes parents, qu’ils


veillent bien accepter ce travail comme témoignage de ma profonde gratitude pour toute la
patience et les sacrifices qu’ils ont consentis pour l’éducation de leurs enfants, et dont je suis à
jamais redevable.

à mes frères, A mes sœurs

à tous les membres de ma famille

à tous mes amis

KARMI Yacine

ii
‫ملخص‬
‫في هذا العمل ‪ ،‬نحن مهتمون بدراسة السلوك االهتزازي الصوتي لبعض الهياكل املركبة على شكل عوارض و ألواح التي‬
‫ً‬
‫جديدا يمكن أن يحسن‬ ‫يتكون قلبها من مادة مرنة لزجة‪ .‬يعتبر استخدام املواد اللزجة املطاطية املدمجة في الهياكل اقتر ً‬
‫احا‬
‫االستقرار الوظيفي للهياكل واملنشآت في مختلف القطاعات (الصناعة ‪ ،‬الهندسة املدنية ‪ ،‬الطيران ‪ ،‬الفضاء ‪ ، )...‬باإلضافة‬
‫إلى تقديم حل تنافس ي وموثوق للمشاكل التي تسببها االهتزازات الهيكلية والضوضاء الصوتية الناتجة عنها‪ .‬ينتج عن هذا‬
‫اضطرابات أو خلل في مختلف املنشأت‪ .‬يتم تنفيذ نمذجة الظواهر االهتزازية والصوتية للهياكل ذات التخميد السلبي بواسطة‬
‫طرق عددية متقدمة ‪ ،‬مع مراعاة‪ :‬قوى القصور الذاتي الطولي والدوراني ؛ عدم التناسق الهندس ي خصائص املواد اإلجهادات‬
‫واللخطية لقوانين سلوك اللزوجة املرنة‪.‬‬
‫الحرارية ا‬

‫يعتمد النهج العددي املقدم على مبدأ القوى االفتراضية املرتبطة بمبدأ هاملتونا )‪ (Hamilton‬من أجل إنشاء املعادلة‬
‫العامة التي تحكم الحركة االهتزازية و وصف دينميكيتها‪ .‬مما يوفر نظام معادلة خطية عالي الترتيب ‪ ،‬يتكيف مع أنواع قوى‬
‫التحميل املختلفة ‪ ،‬الظروف الحدودية والظروف البيئية ‪ ،‬أي التأثير الحراري على سلوك املنشئة‪ .‬يتم إكمال هذا النهج من‬
‫ً‬ ‫ً‬
‫تنافسيا لنظام املعادالت الذي تم الحصول عليه من حيث وقت‬ ‫خلل التحليل الشكلي (‪ ، )Analyse modale‬مما يتيح حل‬
‫الحساب دون فقدان الدقة ‪ ،‬مع تجنب معدل تنفيذ مرتفع للخوارزمية املطبقة في ماتلب (‪ .)Matlab‬من أجل بناء هذا‬
‫القاعدة الشكلية ‪ ،‬يجب إجراء حل ملشكلة القيمة الذاتية املعقدة وغير الخطية‪ .‬علوة على ذلك ‪ ،‬فإن نماذج اللزوجة املرنة‬
‫غير خطية ‪ ،‬ويفسر ذلك عدم خطية مصفوفة الصلبة‪ .‬لهذا الغرض ‪ ،‬يتم تطبيق خوارزمية طريقة التقارب العددي‬
‫جنبا إلى جنب مع طريقة لتفاضل التلقائي (‪ .)Différentiation Automatique‬لذلك‬‫(‪ً )Méthode Asymptotique Numérique‬‬
‫‪ ،‬تم تكييف مخطط تكامل نيومارك )‪ (Newmark‬لحل معادلة الحركة املخفضة بعد استخدام القاعدة الشكلية‪ً .‬‬
‫أخيرا ‪ ،‬تم‬
‫حل مشكلة االهتزازات الصوتية من خلل تطبيق نظرية اقتران بنية السوائل التي تم صياغتها من خلل الجمع بين طريقة‬
‫العناصر املحدودة(‪ )Méthode des Eléments Finis‬وطريقة العناصر الحدودية (‪ .)Méthode des Eléments de frontières‬تم‬
‫فحص العديد من املعلمات الصوتية مثل عامل فقدان نقل الصوت (‪ )Perte de Transmission Acoustique‬على نطاق واسع‬
‫من أجل تقييم فعالية التحكم الخامد‪.‬‬

‫كلمات املفتاحية‪ :‬التحكم الخامد ‪ ،‬التخميد ‪ ،‬املواد اللزجة املرنة ‪ ،‬الساندويتش ‪ ،‬االهتزازية ‪.‬‬

‫‪iii‬‬
Abstract
This research focuses on the study of the vibratory and vibro-acoustic behavior of passive
damped beam and plate sandwich structures, in which the core is made of a viscoelastic material. To
use viscoelastic materials integrated into structures is considered a new suggestion that can improve
the functional stability of structures and systems in different sectors (industry, civil engineering,
aeronautic, aerospace ...), as well as, offering a competitive and reliable solution for the problems
caused by structural vibrations and the acoustic noises generated by them. This results in
disturbances or dysfunctions of the various installations. The modeling of the vibratory and vibro-
acoustic phenomena of passively damped structures is carried out by advanced numerical methods,
taking into account: longitudinal and rotational inertia forces; geometrical asymmetry; material
properties; thermal stresses and the non-linearity of the viscoelastic behavior laws.

The presented numerical approach is mainly based on the principle of virtual works associated
with Hamilton's principle in order to establish a general equation governing the vibratory motion
and describing its dynamics. The discretization of the motion equation is accomplished using the
finite element method (FEM), providing a high-order linear equation system, adapted to the various
loading types; boundary conditions and environmental conditions, namely, the thermal effect on the
structure behavior. This approach is completed by the modal analysis (MA), permitting a
competitive resolution of the obtained system of equations in terms of calculation time without
losing accuracy, while avoiding a high execution rate of the algorithm implemented in Matlab. In
order to build this modal basis, a resolution of the complex and nonlinear eigenvalue problem must
be performed. Moreover, the viscoelastic models are strongly nonlinear, this is explained by the
nonlinearity of the rigidity matrix. For this purpose, the algorithm of the numerical asymptotic
method (MAN) combined with the automatic differentiation method (MDA), is applied. Therefore,
the Newmark integration scheme has been adapted to solve the reduced equation of motion after
using the modal basis from the eigenvalue problem. Finally, the solution of the vibro-acoustic
problem has been approached by applying a fluid-structure coupling theory which formulation is
performed by combining the finite element method with the boundary element method (BEM).
Several acoustic parameters such as the acoustic transmission loss factor (STL) have been
extensively examined in order to evaluate the effectiveness of the passive damping treatment.

iv
Keywords: passive control, damping, viscoelastic materials, sandwich, vibro-acoustics.

Résumé
Dans le présent manuscrit, nous nous intéressons à l’étude du comportement vibroacoustique des
structures poutres et plaques sandwichs à amortissement passif dont le cœur est constitué d’un
matériau viscoélastique. L'utilisation des matériaux viscoélastiques intégrés aux structures est
considérée comme une nouvelle suggestion qui peut améliorer la stabilité fonctionnelle des
structures et installations dans différents secteurs (industrie, génie civil, aéronautique,
aérospatial…), offrant également une solution compétitive et fiable face aux problèmes provoquant
les vibrations structurelles et les bruits acoustiques engendrés. Ce qui en résulte des perturbations ou
de dysfonctionnements des diverses installations. La modélisation des phénomènes vibratoires et de
vibro-acoustiques des structures à amortissement passif est effectuée par des méthodes numériques
avancées, parfaitement adaptées, tenant en compte : les forces d’inerties longitudinales et
rotationnelles, l’asymétrie géométrique, les propriétés matérielles, les contraintes thermiques et la
non linéarité des lois du comportement viscoélastique.

L’approche numérique présentée est basée principalement sur le principe de travaux virtuels
associé au principe de Hamilton dans le but d’établir l’équation générale gouvernant le mouvement
vibratoire et décrivant sa dynamique. La discrétisation de l’équation du mouvement est accomplie
par la méthode des éléments finis (MEF), permettant d’avoir un système d’équations linéaires
d’ordre supérieur, adapté aux différents types de chargement ; des conditions aux limites ; ainsi
qu’aux conditions environnementales, à savoir, l’effet thermique influant sur le comportement des
structures étudiées. Cette approche est complétée par l’analyse modale (AM), permettant une
résolution compétitive du système d’équations obtenues en matière de temps de calcul sans pour
autant perdre de précision, tout en évitant un taux d’exécution élevée de l’algorithme implémenté
sous Matlab. Afin de construire cette base modale, une résolution du problème aux valeurs propres
complexe et non linéaire doit être effectuée. Par ailleurs, les modèles viscoélastiques sont fortement
non linéaire, ceci s’explique par la non linéarité de la matrice de rigidité. À cet effet, l’algorithme de
la méthode asymptotique numérique (MAN) combinée avec la méthode de différenciation
automatique (MDA), est appliqué. Ainsi, le schéma d’intégration de Newmark a été adapté pour
résoudre l’équation réduite du mouvement après avoir utilisé la base modale issue du problème aux
valeurs propres. Pour terminer, la résolution du problème vibro-acoustique a été abordée en

v
appliquant une théorie de couplage fluide-structure dont la formulation est effectuée en combinant
la méthode des éléments finis à la méthode des éléments de frontières (BEM). Plusieurs paramètres
acoustiques tels que le facteur de perte de transmission acoustique (STL) ont été largement examinés
afin d’évaluer l’efficacité du traitement passive d’amortissement.

Mots clés : contrôle passif, amortissement, matériaux viscoélastiques, sandwich, vibro-acoustiques.

vi
Table des matières

Table des matières

Table des matières ............................................................................................................................ viii


Table des figures ................................................................................................................................. xi
Liste des tableaux............................................................................................................................. xvii
Chapitre I : Etat de l’art ..................................................................................................................... 6
I.1. Introduction ..................................................................................................................................... 7
I.2. Comportement des matériaux viscoélastiques ............................................................................... 12
I.2.1. Méthodes de caractérisation des matériaux viscoélastiques .................................................... 14
I.2.2. Comportement linéaire non vieillissant des matériaux viscoélastiques ................................... 16
I.2.3. Propriétés viscoélastiques sous une sollicitation harmonique ................................................. 18
I.3. Représentation du comportement viscoélastique ........................................................................... 19
I.4. Courbe de maitresse et principe de superposition .......................................................................... 23
I.5. Cinématique des sandwichs ........................................................................................................... 25
1.6. Vibrations des structures sous l’effet de chargement mobile ........................................................ 28
1.7. Formulation du problème de rayonnement acoustique de structures vibrantes ............................. 30
I.7.1. Définition du problème vibro-acoustique ................................................................................... 34
I.7.2. Théorie d’interaction structure-fluide ......................................................................................... 36
I.7.3.2. Résolution du problème vibro-acoustique couplé par les éléments finis .............................. 38
I.7.3.2.1. Discrétisation de l’équation vibro-acoustique ............................................................... 38
I.7.3.2.2. Formulation du système d’équations du mouvement .................................................... 41
I.7.3.3. Résolution du problème vibro-acoustique par la MEF et la BEM........................................ 43
I.7.3.4. Rayonnement des structures vibrantes planes en baffle rigide ............................................. 45
I.7.4. Paramètres et indicateurs vibro-acoustiques ............................................................................... 46
1.8. Positionnement du sujet ................................................................................................................ 47
Chapitre II :Formulation et validation d'une approche numérique d'analyse des vibrations ..... 49
Introduction ......................................................................................................................................... 51
Partie A. Poutres sandwichs ................................................................................................................ 52
II.A.1. Formulation mathématique ....................................................................................................... 53
II.A.2. Formulation par éléments finis ................................................................................................. 57
II.A.3. Méthode asymptotique numérique et problème aux valeurs propres ........................................ 60
II.A.4. Validation de l’approche numérique ........................................................................................ 64

viii
Table des matières

II.A.4.1. Vibrations libres ................................................................................................................ 64


II.A.4.2. Réponses fréquentielles ..................................................................................................... 66
Partie B. Plaques Sandwichs ................................................................................................................ 68
II.B.1. Formulation mathématique ....................................................................................................... 69
II.B.2 Formulation par les éléments finis ............................................................................................. 74
II.B.3. Validation de l’approche numérique ......................................................................................... 79
II.B.3.1. Vibrations libres ................................................................................................................ 79
II.B.3.2. Réponses fréquentielles ..................................................................................................... 86
Conclusions ......................................................................................................................................... 88
Chapitre III: Analyse fréquentielle des vibrations des sandwichs à cœur viscoélastique dans un
environnement thermique ................................................................................................................. 89
Introduction ......................................................................................................................................... 90
Partie A. Poutres Sandwichs ................................................................................................................ 91
III.A.1. Résultats numériques et analyses ............................................................................................ 92
III.A.1.1. Modèle du comportement viscoélastique à module constant ............................................ 93
III.A.1.1.1. Etude paramétrique ................................................................................................... 93
a. Effet du facteur de perte viscoélastique................................................................................ 93
b. Effet de l’orientation des fibres des couches composites ..................................................... 96
c. Effet du rapport d’épaisseur ................................................................................................. 98
d. Effet de l'asymétrie de la structure sandwich ..................................................................... 100
III.A.1.2. Modèle de comportement à module variable en fréquence............................................. 102
III.A.1.2.1. Etude comparative ....................................................................................................... 102
III.A.1.2.2. Etude de l’effet d’épaisseur viscoélastique .................................................................. 105
Partie B. Plaques Sandwichs .............................................................................................................. 109
III.B.1. Résultats numériques et analyses .......................................................................................... 110
III.B.1.1. Vibrations des plaques sandwichs PCLD à cœur viscoélastique .................................... 110
III.B.1.2. Modèle de comportement à module variable .................................................................. 114
III.B.1.2.1. Vibrations des plaques sandwichs PCLD à cœur viscoélastique.............................. 115
III.B.1.2.2. Vibrations des plaques sandwichs à cœur viscoélastique DYAD606 ...................... 117
Conclusions ....................................................................................................................................... 120
Chapitre IV: Analyse dynamique des structures sandwich à amortissement passif sous l'action de
chargement mobile .......................................................................................................................... 124

ix
Table des matières

Introduction ....................................................................................................................................... 125


Partie A. Poutres sandwichs ............................................................................................................... 126
IV.A.1. Equation du mouvement ....................................................................................................... 127
III.A.2. Résultats et discussions ......................................................................................................... 130
III.A.2.1.1. Poutre sandwich à cœur viscoélastique en PVB ...................................................... 130
III.A.2.1.2. Poutre avec traitement PCLD .................................................................................. 132
Partie B. Plaques Sandwichs .............................................................................................................. 135
IV.B.1. Equation du mouvement ....................................................................................................... 136
IV.B.1.1. Modèle viscoélastique dépendant de la fréquence .......................................................... 136
IV.B.1.2. Modèle viscoélastique dépendant du temps.................................................................... 138
IV.B.2. Charge mobile ....................................................................................................................... 140
IV.B.3. Résultats et discussions ......................................................................................................... 141
IV.B.3.1. Plaques sandwichs à cœur viscoélastique dépendant de la fréquence ............................. 142
IV.B.3.2. Plaques sandwichs à cœur viscoélastique dépendant du temps ...................................... 146
Conclusions ....................................................................................................................................... 148
Chapitre V: Analyse vibro-acoustique sous l’effet de la température des plaques sandwichs
viscoélastiques .................................................................................................................................. 150
Introduction ....................................................................................................................................... 151
V.B.1. Radiations acoustiques ........................................................................................................... 152
V.B.2. Résultats et discussions .......................................................................................................... 153
V.B.2.1. Modèle de comportement à module constant................................................................... 153
V.B.2.2. Modèle de comportement à module variable ................................................................... 156
Conclusions ...................................................................................................................................... 158
Bilan, conclusions et perspectives ................................................................................................... 159
Annexe .............................................................................................................................................. 164
Annexe A : Principe de formulation variationnelle ................................................................... 165
Annexe B : Méthode des éléments finis ...................................................................................... 168
Annexe C : Méthode Asymptotique Numérique (MAN) ........................................................... 172
Annexe D : Réponses 3D de la plaque sandwich en ISD112 à 27° sous chargement mobile ... 175
Références ........................................................................................................................................ 187

x
Table des figures

Table des figures


Figure I. 1. Configuration du contrôle passif ........................................................................................ 7
Figure I. 2. Dissipation de l’énergie par les matériaux viscoélastiques ................................................. 7
Figure I. 3. Structure FLD .................................................................................................................. 10
Figure I. 4. Structure PCLD ................................................................................................................ 11
Figure I. 5. Principe actif .................................................................................................................... 11
Figure I. 6. Contrôle hybride .............................................................................................................. 12
Figure I. 7. Module élastique et facteur de perte en fonction de la température et de la fréquence ..... 13
Figure I. 8. Essai de fluage ................................................................................................................. 14
Figure I. 9. Essai de relaxation ........................................................................................................... 15
Figure I. 10. Essai de recouvrance ...................................................................................................... 15
Figure I. 11. Essai d’effacement ......................................................................................................... 16
Figure I. 12. Facteur de perte en fonction du déphasage contrainte-déformation. ............................... 19
Figure I. 13. Elément des modèles rhéologiques ((a) : ressort, (b) : amortisseur visqueux) ................ 20
Figure I. 14. Modèle de maxwell ........................................................................................................ 20
Figure I. 15. Modèle de Kelvin-Voigt................................................................................................. 20
Figure I. 16. Modèle de Zener ............................................................................................................ 20
Figure I. 17. Modèle de Maxwell généralisé ....................................................................................... 21
Figure I. 18. Modèle de Kelvin-Voigt généralisé ................................................................................ 21
Figure I. 19. Elément des modèles rhéologiques « spring-pot ».......................................................... 21
Figure I. 20. Modèle de Maxwell fractionnaire................................................................................... 22
Figure I. 21. Modèle de Kelvin-Voigt fractionnaire............................................................................ 23
Figure I. 22. Modèle de Zener ............................................................................................................ 23
Figure I. 15. Superposition des courbes du module de stockage et du facteur de perte à différentes
températures T = 0 – 50°C du matériau viscoélastique BI2F [52] ....................................................... 23
Figure I. 16. Courbe de maitresse du module de stockage et le facteur de perte [26] ......................... 24
Figure I. 17. Structure Sandwich (modèle non-zigzag linéaire) .......................................................... 26
Figure I. 18. Structure Sandwich (modèle non-zigzag d’ordre supérieur ............................................ 26
Figure I. 19. Champ de déplacement donné par le modèle linéaire en zigzag de Rao [11] ................. 27
Figure I. 20. Champ de déplacement donné par le modèle linéaire en zigzag de Bickford [63] ......... 28

xi
Liste des tableaux

Figure I. 21. Modèles zigzag d'ordre supérieur. .................................................................................. 28


Figure I. 22. (a) problème intérieur ; (b) problème extérieur .............................................................. 31
Figure I. 23. Problème extérieur d’un couplage fluide-structure ........................................................ 35

Figure I. 24. Interaction fluide-structure .......................................................................................... 37


Figure I. 25. Problème extérieur établi par FEM et BEM ................................................................... 43
Figure I. 26. Problème à baffle rigide ................................................................................................. 45
Figure II.A. 1. Configuration de la poutre sandwich asymétrique ...................................................... 53
Figure II.A. 2. Configuration en déformation de la poutre sandwich asymétrique ............................. 54
Figure II.A. 3. Elément à deux nœuds ................................................................................................ 57
Figure II.A.4. Comparaison des réponses fréquentielles à l’extrémité de la poutre sandwich en porte-à-
faux entre présente approche et l’approche analytique de la référence [16] a-hard cœur;b-soft cœur .. 67
Figure II.B.1. Configuration de la plaque sandwich asymétrique ....................................................... 69
Figure II.B.2. Elément quadrangulaire linéaire à quatre nœuds .......................................................... 74
Figure II.B.3. Comparaison des modes propres entre les résultats de la présente approche, de la
référence [126] et ceux du logiciel commercial « Abaqus ». ............................................................... 82
Figure II.B.4. Comparaison des modes propres réels entre les résultats de la présente approche et
l’approche de Bilasse et al [26]. ........................................................................................................... 84
Figure II.B. 5. Comparaison des modes propres imaginaires entre la présente approche et l’approche de
Bilasse et al [26] .................................................................................................................................. 85
Figure II.B.6. Comparaison des réponses fréquentielles de déplacement entre la présente approche et
l’approche de Xiangyang [126] ........................................................................................................... 87
Figure II.B.7. Comparaison des réponses fréquentielles de vitesse entre la présente approche et
l’approche de Xiangyang [126] ........................................................................................................... 87
Figure III.A.1. Configuration et déformation de la poutre sandwich asymétrique .............................. 92
Figure III.A.2. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte de la poutre sandwich en
appuis simples pour différentes valeurs de 𝜂𝑣 obtenues avec 𝜃 = 0° et ℎ𝐻 = 0.1 ((a) fréquence
naturelle ; (b) facteur de perte) ............................................................................................................. 94
Figure III.A.3. Comparaison des réponses fréquentielles au milieu de la poutre sandwich en appuis
simples de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de 𝜂𝑣 ............. 95
Figure III.A.4. Comparaison des réponses fréquentielles à l’extrémité de la poutre sandwich en porte-
à-faux de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de 𝜂𝑣 ............... 95

xii
Table des figures

Figure III.A.5. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte de la poutre sandwich en
appuis simples pour différentes valeurs de 𝜃 avec 𝜂𝑣 = 0.1 et ℎ𝐻 = 0.1 ((a) fréquence naturelle ; (b)
facteur de perte). .................................................................................................................................. 97
Figure III.A.6. Comparaison des réponses fréquentielles au milieu de la poutre sandwich en appuis
simples de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de 𝜃 avec 𝜂𝑣 =
0.1 et ℎ𝐻 = 0.1.................................................................................................................................... 97
Figure III.A.7. Comparaison des réponses fréquentielles à l’extrémité de la poutre sandwich en porte-
à-faux de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de 𝜃 avec 𝜂𝑣 = 0.1
et ℎ𝐻 = 0.1. ......................................................................................................................................... 98
Figure III.A.8. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte de la poutre sandwich en
appuis simples pour différentes valeurs de ℎ𝐻 avec 𝜂𝑣 = 0.1 et 𝜃 = 0° ((a) fréquence naturelle ; (b)
facteur de perte). .................................................................................................................................. 99
Figure III.A.9. Comparaison des réponses fréquentielles au milieu de la poutre sandwich en appuis
simples de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de ℎ𝐻 avec 𝜂𝑣 =
0.1 et 𝜃 = 0°. ....................................................................................................................................... 99
Figure III.A.10. Comparaison des réponses fréquentielles à l’extrémité de la poutre sandwich en porte-
à-faux de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de ℎ𝐻avec 𝜂𝑣 =
0.1 et 𝜃 = 0°. ..................................................................................................................................... 100
Figure III.A.11. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte pour les trois premières
modes de la poutre sandwich en porte-à-faux obtenues pour différentes valeurs du rapport d'épaisseur
h3/h1 ((a) fréquence naturelle ; (b) facteur de perte).......................................................................... 101
Figure III.A.12. Comparaison des réponses en fréquence de la poutre sandwich en appuis simples
obtenues pour différentes valeurs du rapport d'épaisseur h3/h1. ........................................................ 102
Figure III.A.13. Comparaison des réponses en fréquence de la poutre sandwich en porte-à-faux
obtenues pour différentes valeurs du rapport d'épaisseur h3/h1. ........................................................ 102
Figure III.A.14. Réponses fréquentielles de déplacement de la poutre sandwich PCLD en appuis
simples sans et avec les cœurs viscoélastiques (PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20°). ..................... 105
Figure III.A.15. Réponses fréquentielles de vitesse de la poutre sandwich PCLD en appuis simples sans
et avec les cœurs viscoélastiques (PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20°) .......................................... 105
Figure III.A.16. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte de la poutre sandwich en
appuis simples ((a) Cœur PVB ; (b) ISD 112 à 27°) .......................................................................... 106

xiii
Liste des tableaux

Figure III.A.17. Réponses fréquentielles de déplacement de la poutre sandwich PCLD à cœur PVB en
appuis simples pour différentes valeurs de rapport d’épaisseur ......................................................... 107
Figure III.A.18. Réponses fréquentielles de déplacement de la poutre sandwich PCLD à cœur PVB en
appuis simples pour différentes valeurs de rapport d’épaisseur ((a) PVB ; (b) ISD112 27°) ............. 108
Figure III.B.1. Variation des fréquences propres et des facteurs de pertes en fonction de facteur de perte
viscoélastique pour une plaque sandwich en appuis simples. ............................................................ 111
Figure III.B.2. Réponses en déplacement de la plaque sandwich en appuis simples pour différentes
valeurs de facteur de perte viscoélastique. ......................................................................................... 111
Figure III.B.3. Réponses en vitesse de la plaque sandwich en appuis simples pour différentes valeurs
de facteur de perte viscoélastique. ..................................................................................................... 112
Figure III.B.4. Variation des fréquences propres et de facteurs de pertes en fonction de rapport
d’épaisseur ℎ2ℎ3 pour une plaque sandwich en appuis simples ........................................................ 113
Figure III.B.5. Réponses en déplacement de la plaque sandwich en appuis simples pour différents
rapports d’épaisseur h2/h3 viscoélastique .......................................................................................... 114
Figure III.B.6. Réponses en vitesse de la plaque sandwich en appuis simples pour différents rapports
d’épaisseur h2/h3 ............................................................................................................................... 114
Figure III.B.7. Comparaison entre les réponses fréquentielles de déplacement de la plaque sandwich
sans et avec le cœur viscoélastique (PVB, ISD112 20° et ISD112 27°) ............................................. 116
Figure III.B.8. Comparaison entre les réponses fréquentielles de vitesse de la plaque sandwich sans et
avec le cœur viscoélastique (PVB, ISD112 20° et ISD112 27°) ........................................................ 116
Figure III.B.9. Variation des fréquences propres et des facteurs de perte pour différentes températures
du cœur viscoélastique DYAD606 .................................................................................................... 118
Figure III.B.10. Réponses fréquentielles de déplacement de la poutre sandwich à cœur viscoélastique
DYAD606 considéré pour différentes températures. ......................................................................... 118
Figure III.B.11. Réponses fréquentielles de vitesse de la poutre sandwich à cœur viscoélastique
DYAD606 considéré pour différentes températures .......................................................................... 119
Figure IV.A.1. Charge mobile définie dans le modèle d'éléments finis ............................................ 128
Figure IV.A.2. Algorithme du schéma d’intégration de Newmark ................................................... 129
Figure IV.A.3. Réponses dynamiques de la poutre sandwich à cœur viscoélastique en PVB sous
chargement mobile pour différentes valeurs de ℎ/𝐻.......................................................................... 131

xiv
Table des figures

Figure IV.A.4.Réponses de facteur d’amplification dynamique de la poutre sandwich à cœur


viscoélastique pour différentes valeurs de ℎ/𝐻 ................................................................................. 131
Figure IV.A.5. Poutre sandwich PCLD sous chargement mobile ..................................................... 132
Figure IV.A.6. Réponses forcées de la poutre sandwich en appuis simples avec le cœur viscoélastique
ISD112 considéré aux températures 20° et 27°obtenues pour différentes valeurs de rapport d’épaisseur
entre la couche viscoélastique et la couche d’inférieure h2/h3((a)-ISD112 à 20°,(b)-ISD112 à 27°) .. 133
Figure IV.A.7. Réponses forcées de la poutre sandwich en appuis simples avec le cœur viscoélastique
ISD112 considéré aux températures 20° et 27°obtenues pour différentes valeurs de rapport d’épaisseur
entre la couche inférieure et la couche supérieure ((a)-ISD112 à 20°;(b)-ISD112 à 27°) .................. 134
Figure IV.B.1. Configuration de la plaque sandwich asymétrique .................................................... 136
Figure IV.B.2. Algorithme de la méthode Asymptotique Numérique ............................................... 138
Figure IV.B.3. Charge mobile bidirectionnelle sur une plaque sandwich ......................................... 141
Figure IV.B.4. Mouvement de la charge sur la plaque sandwich ...................................................... 142
Figure IV.B.5. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° en fonction de la
vitesse de la charge mobile ((a)- Mouvement rectiligne ; (b)- Mouvement en zigzag) ...................... 143
Figure IV.B.6. Réponses RMS de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° en fonction
de la vitesse de la charge mobile ((a)- Mouvement rectiligne ; (b)- Mouvement en zigzag) .............. 144
Figure IV.B.7. Réponses Rmax de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° en fonction
de la vitesse de la charge mobile ((a)- Mouvement rectiligne ; (b)- Mouvement en zigzag) .............. 144
Figure IV.B.8. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 sous la charge mobile
de magnitude 100 N, obtenues pour différentes valeurs de vitesse ((a)- Mouvement rectiligne ; (b)-
Mouvement en zigzag) ...................................................................................................................... 145
Figure IV.B.9. Réponses sous chargement mobile de la plaque sandwich avec les trois types de cœurs
viscoélastiques ISD112 à 27°, ISD112 à 20° et PVB ......................................................................... 146
Figure IV.B.10. Comparaison des réponses de RMS (a) et de Rmax (b) de la plaque sandwich avec les
trois types de cœurs viscoélastiques ISD112 à 27°, ISD112 à 20° et PVB ........................................ 146
Figure IV.B.11. Réponses sous chargement mobile du sandwich à cœur dépendant du temps ......... 147
Figure IV.B.12. Réponses de Rmax de la plaque sandwich à cœur dépendant du temps .................. 147
Figure V.1. Illustration schématique de la transmission du son à travers un panneau dans baffle plan et
infini rigide ((a) vue latérale ; (b) vue globale) .................................................................................. 152

xv
Liste des tableaux

Figure V.2. Réponses fréquentielles de la pression acoustique de la plaque sandwich avec viscoélastique
indépendant de la fréquence............................................................................................................... 154
Figure V.3. Réponses fréquentielles de la perte de transmission acoustique « STL » de la plaque
sandwich avec viscoélastique indépendant de la fréquence ............................................................... 154
Figure V.4. Réponses fréquentielles de la pression acoustique de la plaque sandwich à cœur
viscoélastique indépendant en appuis simples pour différentes valeurs de facteur de perte ((a)- ΔT=0°C,
ΔT=10°C, ΔT=20°C, ΔT=30°C)........................................................................................................ 155
Figure V.5. Réponses fréquentielles de STL de la plaque sandwich à cœur viscoélastique indépendant
en appuis simples pour différentes valeurs de facteur de perte ((a)- ΔT=0°C, ΔT=10°C, ΔT=20°C,
ΔT=30°C) .......................................................................................................................................... 156
Figure V.B.6. Réponses fréquentielles de la pression acoustique de la plaque sandwich avec
viscoélastique à cœur viscoélastique en DYAD606 ........................................................................... 157
Figure V.B.7. Réponses fréquentielles de STL de la plaque sandwich avec viscoélastique à cœur
viscoélastique en DYAD606.............................................................................................................. 157
Figure B.1. Exemple d’une transformation isoparamétrique plane ................................................... 170
Figure C.1. Exemple d’un morceau de solution ................................................................................ 173
Figure D.1. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement
mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 0 < 𝑋/𝜏 < 0.4 (vibrations forcées) ........ 176
Figure D.2. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement
mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 0.4 < 𝑋/𝜏 < 0.85 (vibrations forcées) .. 177
Figure D.3. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement
mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 0.85 < 𝑋/𝜏 < 1 (vibrations forcées)...... 178
Figure D.4. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement
mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 1 < 𝑋/𝜏 < 2.4 (vibrations libres) .......... 179
Figure D.5. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement
mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 2.5 < 𝑋/𝜏 < 3.6 (vibrations libres) ....... 180
Figure D.6. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement
mobile de mouvement rectiligne par morceaux (mouvement zigzag) et vitesse constante pour 0<
𝑋/𝜏 < 0.27 (vibrations forcées) ........................................................................................................ 181

xvi
Table des figures

Figure D.7. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement
mobile de mouvement rectiligne par morceaux (mouvement zigzag) et vitesse constante pour 0.29 <
𝑋/𝜏 < 0.58 (vibrations forcées) ........................................................................................................ 182

Liste des tableaux


Tableau II.A.1. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à coeur viscoélastique ............ 64
Tableau II.A.2. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich en appuis simples pour
différentes valeurs de ηc ...................................................................................................................... 65
Tableau II.A.3. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich en porte-à-faux pour
différentes valeurs de ηv ...................................................................................................................... 66
Tableau II.A.4. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à coeur viscoélastique avec
traitement PCLD .................................................................................................................................. 66
Tableau II.B.1.Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à coeur viscoélastique.............. 80
Tableau II.B.2. Comparaison des fréquences naturelles obtenues avec les résultats de la référence [50]
et ceux du logiciel commercial Abaqus. .............................................................................................. 83
Tableau II.B.3. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à coeur viscoélastique ............. 83
Tableau II.B.4. Validations des fréquences naturelles avec les résultats de Bilasse et al [26]. ........... 86
Tableau III.A.1. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à cœur viscoélastique ............ 93
Tableau III.A.2. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich pour différentes valeurs
de ηv obtenues pour θ = 0°et h/H = 0.1. ........................................................................................... 94
Tableau III.A.3. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich pour différentes valeurs
de θ obtenues pour η𝑣 = 0.1 et h/H = 0.1. ........................................................................................ 96
Tableau III.A.4. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich pour différentes valeurs
de hH obtenues pour η𝑣 = 0.1 et θ = 0° ............................................................................................ 98
Tableau III.A.5. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich PCLD à cœur viscoélastique en
PVB ................................................................................................................................................... 103
Tableau III.A.6. Paramètres du module de Young viscoélastique ISD112 ....................................... 103
Tableau III.A.7. Fréquences naturelles et facteur de perte des poutres sandwich avec cœur
viscoélastique dépendant de la fréquence (PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20°) ............................. 104
Tableau III.B.1. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à cœur viscoélastique .......... 110

xvii
Liste des tableaux

Tableau III.B.2. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à coeur viscoélastique en PVB et


ISD112 .............................................................................................................................................. 115
Tableau III.B.3. Fréquences naturelles et facteur de perte de plaque sandwichs simplement appuyée
avec cœur viscoélastique dépendant de la fréquence (PVB, ISD112 à 20° et ISD112 à 27°) ............ 115
Tableau III.B.4. Paramètres du cœur viscoélastique DYAD606 ...................................................... 117
Tableau IV.A.1. Propriétés mécaniques et géométriques de la poutre sandwich à cœur viscoélastique
en PVB .............................................................................................................................................. 130
Tableau IV.A.2. Paramètre de module de Young complexe du cœur viscoélastique ISD112 ........... 132
Tableau IV.A.3. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich viscoélastique avec un module
fortement dépendant de la fréquence ................................................................................................. 132
Tableau IV.B1. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à coeur viscoélastique .......... 142

xviii
Liste des symboles, abréviations et notations

Liste des symboles, abréviations et notations

Symboles
𝜎𝑘𝑙 : tenseur de contrainte

𝜀𝑘𝑙 : tenseur de déformation


ℑ : fonction de fluage
ℛ : fonction de relaxation
𝜔 : fréquence

𝜂 : facteur de perte

𝜂𝑣 : facteur de perte viscoélastique

𝜙 : déphasage

𝐸 : module élastique
𝐸 : module de cisaillement
𝐷𝛼 : opérateur de dérivation fractionnaire
T : Température
ΔT : variation de la température
Tg : température de transition
𝛼𝑇 : facteur de décalage
𝛼𝑇 𝜔 : fréquence réduite

𝐸𝑎 : énergie d’activation de la relaxation

𝑅 : constante des gaz parfaits

𝑢𝑖 : champ de déplacement
𝑤 : déplacement transversal

𝛽 : mode de rotation dû au cisaillement


𝑝 : pression acoustique
𝑘 : nombre d’onde

xix
Liste des symboles, abréviations et notations

Ω𝑠 : domaine solide
Ω𝑓 : domaine fluide

∂Ω : surface limite
(𝜉, 𝜂, 𝜁) : coordonnées locales

(𝑥, 𝑦, 𝑧) : coordonnées globales


𝐽 : matrice jacobienne

|𝐽 | : déterminant de la matrice jacobienne


𝑁𝑢 , 𝑁𝑤 , 𝑁𝑢 , 𝑁𝑣 , 𝑁𝛽 ,[𝑃] : fonctions et matrices d’interpolation

[𝐽] : matrice jacobienne

[𝑀] , [𝐾 ] , [𝐻 ] , [𝑄 ] , [𝐶𝑢], [𝐵] : matrices de comportement

{𝐹 } : vecteur de charges nodales

{𝑈𝑛 } : vecteur des déplacements nodaux


𝛿𝑢 : déplacement virtuel
𝛱 : énergie potentielle totale,
𝑈 : énergie de déformation
𝐾 : énergie cinétique
𝑊 : énergie des forces extérieures
𝐺(𝑥, 𝑦) : fonction de Green
𝑛̅ : la normal à la surface
𝜌 : masse volumique
𝜐 : coefficient de Poisson
𝑐0 : vitesse du son
{𝑃𝑛𝑚 } : vecteur de déplacement généralisé
[Φ] : matrice des vecteurs propres
[Ω] : matrice des valeurs propres

xx
Liste des symboles, abréviations et notations

ℎ : épaisseur
𝐿 : longueur
𝑙, 𝑏 : largeur

𝑁𝑖 : force normale

𝑀𝑖 : moment fléchissant

𝑇 : force de cisaillement

𝑁𝑇 : contrainte thermique
𝜏𝑐 : contrainte de cisaillement
𝛼𝑥 , 𝛼𝑦 , 𝛼𝑥𝑦 : coefficient d’expansion thermique

𝛼 : paramètre de chemin

𝜆 = 𝜔2 = Ω2 1  iη  : pulsation

𝛼𝑚𝑎𝑥 : rayon de convergence

𝜀 : paramètre de précision
𝑅(𝑈, 𝜆) : erreur résiduelle
𝐵𝑚 , 𝐵𝑓 , 𝐵𝑓 , 𝐵𝑐 : matrices d’interpolations

𝐷𝑚 , 𝐷𝑓 , 𝐷𝑐 : matrices de comportment

𝑃(𝑥, 𝑡) : charge
𝛿(𝑥) : fonction de Dirac

Abbreviation
MEF : méthode des éléments finis
AM : Analyse modale
MAN : méthode asymptotique numérique
MDA : méthode de différenciation automatique
BEM : méthode des éléments de frontières

xxi
Liste des symboles, abréviations et notations

TLS : facteur de perte de transmission


acoustique
PCLD : Passive Constrained Layer Damping
ACLD : Active Constrained Layer Damping
FLD : Free Layer Damping
PVB : polyvinyle de Butyral

Notations
𝜕∎
∎,𝑥 = : dérivée spatiale
𝜕𝑥
𝜕∎
∎̀,𝑥 = : dérivée temporaire
𝜕𝑡

∎∗ : module complexe
∎′ : partie réelle du module

∎′′ : partie imaginaire du module

[∎] : matrice
[∎]𝑒 : matrice élémentaire

|∎ | : déterminant d’une matrice

{∎} : vecteur

𝛿∎ : quantité virtuelle

̅
∎ : conjugué d’un nombre complexe

∎𝑇 : transposé

[∎]−1 : transposé inverse


𝜕𝑛 ∎
∎𝑛 = : dérivée n-ième
𝜕𝑥 𝑛

xxii
Introduction générale

Introduction générale

Le problème de vibrations est devenu de nos jours une préoccupation majeure en raison de
son effet sur le fonctionnement des systèmes et des installations. Les vibrations peuvent
engendrer des perturbations ou des instabilités dynamiques qui peuvent mener aux dégâts
structurels et fonctionnels majeurs. Par conséquent, la maitrise des phénomènes vibratoires est
une phase très importante lors de la conception des systèmes mécaniques. Le problème de
vibrations peut être résolu parfois par l’augmentation du niveau d’amortissement de la structure
par l’intégration d’un traitement amortissant ou par l’élimination des sources de vibrations.

Généralement, trois principales techniques sont utilisées :

La première est la technique d’isolation qui consiste à éviter la transmission des vibrations
d’un système à un autre sans faire éliminer les sources de vibrations. La deuxième est une
technique de suppression de vibration qui consiste à éliminer les vibrations par les vibrations
elle-même, ce principe actif est réalisé en ajoutant à la structure des capteurs et des actionneurs
reliés à un système de contrôle permettant de rétablir le comportement de la structure au
comportement régulier. Les éléments de cette technique sont généralement fabriqués à partir des
céramiques piézo-électriques transformant l’énergie de déformation en énergie électrique.
Alors que la troisième technique est une technique d’amortissement passif qui consiste à
intégrer depuis la conception des matériaux possédant des propriétés dissipatives des énergies
vibratoires. Ces matériaux possèdent un comportement viscoélastique capable de transformer
l’énergie de vibration en énergie thermique ce qui permet de dissiper l’énergie de déformation
sous forme de chaleur. Souvent, une couche viscoélastique est associée à deux parements
(métalliques, composites...) constituant une tôle sandwich à fort pouvoir amortissant tout en
gardant les caractéristiques mécaniques du sandwich. L’amortissement de la structure est apporté
par le polymère viscoélastique présent dans la tôle sandwich grâce à sa propriété de passer d’un
état peu rigide (caoutchouteux) à un état rigide (vitreux) en fonction des conditions de
chargement températures, fréquences…). Dans cette région de transition entre les deux états, les

1
Introduction générale

propriétés élastiques varient très rapidement, dans laquelle ces matériaux sont capables de
dissiper l’énergie vibratoire.

Les résultats des études effectuées ont montré que la technique d’amortissement passif est
généralement très efficace quand il s’agit de moyennes et hautes fréquences. Alors qu’en
revanche, la technique d’amortissement actif est plus efficace aux faibles fréquences. Pour cette
raison, la technique dite hybride « Passive + active) est mise en place afin de prendre en
considération toutes les plages de fréquences.
Le développement d’un système fiable et robuste de contrôle des vibrations, est devenu une
nécessité face aux exigences fonctionnelles des structures, le contrôle passif reste efficace en
matière d’atténuation des vibrations structurelles et des bruits acoustiques. La simulation
numérique des structures amorties par des matériaux viscoélastiques est une étape importante
dans la conception pour prédire l'efficacité de ce traitement amortissant. Cependant, cette étape
requiert une bonne connaissance du comportement du matériau dans la zone de transition
vitreuse. Cela a besoin de mettre en place les outils nécessaires à la modélisation de leur
comportement vibratoire.

Objectives et motivations de la thèse

Dans le contexte de l’étude des vibrations structurelles, notre travail vise à étudier le
comportement vibratoire et acoustique des structures sandwich à cœur viscoélastique sous
l’action des chargements dynamiques. Ce problème est devenu d’une importance fondamentale
alors que les structures de transport notamment les ponts sur lesquels circulent des véhicules ou
des trains soumissent aux charges mobiles différentes lors de passages des véhicules et trains.

Cependant, durant ces dernières décennies, les matériaux viscoélastiques ont connu une
grande évolution dans plusieurs domaines tels que le génie civil, l'aéronautique et l'industrie
automobile, en raison de leurs propriétés mécaniques spécifiques. Les matériaux viscoélastiques
contribuent dans l’atténuation des vibrations structurelles et des bruits acoustiques. Nombreuses
études ont été effectuées pour étudier leur comportement, la difficulté se réside dans leurs
propriétés qui sont dépendantes de la fréquence et de la température ainsi que dans la présence
de la non-linéarité géométrique.

2
Introduction générale

Nombreux chercheurs ont étudié l’impact de différents paramètres dynamiques tels que le
type de mouvement, la vitesse de la charge et l’amortissement de la structure mais, peu de travaux
se sont intéressés aux structures munies de matériaux viscoélastiques sous l’action de la charge
mobile. En outre, plusieurs études ont été munies pour caractériser le comportement vibratoire
des structures par matériaux viscoélastique dont nombreux chercheurs se sont intéressés à la
caractérisation des propriétés dynamiques des structures munies de matériaux viscoélastiques en
utilisant des approches analytiques et numériques. La plupart des chercheurs n’ont considéré
généralement que des modèles viscoélastiques complexes indépendants de la fréquence.

L’importance et l’efficacité de la fonction des matériaux viscoélastiques, dite ‘passif’ à


amortir les vibrations et les radiations acoustiques nous obligent à explorer plus profondément
cet axe de recherche et de faire évacuer toutes les ambiguïtés afin de préserver nos structures de
tous les phénomènes indésirables. Notre travail vise à élaborer une étude permettant d’analyser
le comportement vibro-acoustique des structures des sandwichs à âme viscoélastique, en tenant
en compte de la non-linéarité et la dépendance en fréquence des propriétés des matériaux
viscoélastiques et la non-linéarité géométrique des structures sandwich.

Les principaux objectifs à atteindre dans le cadre de notre thèse de recherche :

 Détermination des propriétés dynamiques des structures sandwich par matériaux


viscoélastiques.
 L’élaboration d’un code de calcul sous le solveur numérique du langage Matlab
permettant de résoudre le problème du comportement vibro-acoustique des structures
munies de matériaux viscoélastiques.
 Analyse des vibrations libres des structures munies de matériaux viscoélastiques dans
le domaine temporaire et fréquentiel.
 Analyse des vibrations forcées sous chargement mobile des sandwichs
viscoélastiques.
 Analyse vibro-acoustique des structures avec traitement passif d’amortissement.

3
Introduction générale

Organisation de la thèse

Les travaux réalisés au cours de cette thèse sont présentés en cinq chapitres, organisés comme
suit :
Au chapitre I, tout d’abord, nous présentons un rappel des principales techniques
d’atténuation des vibrations avant de nous focaliser sur la technique du contrôle passif par
l’intégration des matériaux viscoélastiques dont les principales configurations sont présentées
dans ce chapitre. Ainsi, un rappel de la théorie de la viscoélasticité linéaire des matériaux non
vieillissants est effectué auquel nous présentons :

 Les méthodes de caractérisation des matériaux viscoélastiques.


 La formulation mathématique du comportement linéaire d’un matériau viscoélastique non
vieillissant.
 Les notions d’amortissement et de dissipation caractérisant les matériaux viscoélastiques.
 Les modèles rhéologiques et fractionnaires de représentation du comportement
viscoélastique.

Ainsi, nous présentons la courbe de maitresse et le principe de superposition qui permettent


l’obtention des propriétés du matériau viscoélastique en fonction à la fois de la température et de
la fréquence. Ensuite, nous présentons un rappel de la cinématique des sandwichs à cœur
viscoélastique dont les principaux modèles décrivant le champ de déplacement des structures
sandwich ont été présentés. De plus, nous effectuons une recherche bibliographique abordant les
vibrations des structures sandwich sous l’effet du chargement mobile, acoustique et thermique.
Finalement, un bilan est effectué, définissant la problématique de notre thèse ainsi que les outils
et les méthodes seront utilisés pour surmonter cette problématique.
Au chapitre II, nous présentons la formulation d’analyse des vibrations de deux types de
structures poutre et plaque sandwichs à cœur viscoélastique. Cette approche est basée sur la
méthode des éléments finis en utilisant la formulation variationnelle du principe de Hamilton
avec le principe de déplacement virtuel. Toutefois, la complexité de construire la base modale en
résolvant le problème aux valeurs propres, dû principalement à la dépendance en fréquence des
propriétés de viscoélasticité et de la matrice de rigidité, nécessite l’utilisation de la méthode
asymptotique numérique combinée à l’algorithme de différenciation automatique. L’approche

4
Introduction générale

numérique présentée y est considérée comme étant une approche typique bien destinée à résoudre
le problème de vibrations des structures sandwich à cœur viscoélastique. Cette approche est
validée à la fin de ce chapitre par une étude comparative avec les résultats des autres travaux liés.
Dans le chapitre III, une analyse des vibrations libres et forcées des structures munies par
matériaux viscoélastique est abordée en utilisant l’approche numérique développée au chapitre
II dont plusieurs configurations des sandwichs y sont examinées. Les réponses forcées obtenues
dans le domaine fréquentiel, mettent en examen plusieurs modèles de comportement
viscoélastique entre ceux indépendants de la fréquence et autres dépendants de la fréquence et de
la température.
Le comportement dynamique des différentes configurations des structures sandwich à cœur
viscoélastique sous l’action d’une charge mobile à vitesse constante est abordé dans le chapitre
IV. L’effet de l’asymétrie géométrique, des propriétés mécaniques, de la vitesse de la charge
mobile de la structure poutre sandwich ont été examinés en considérant différents modèles de loi
de comportement viscoélastique. D’autre part, pour la plaque, deux types de mouvements sont
considérés tandis que le premier est un mouvement linéaire suivant une ligne droite et le
deuxième est un mouvement en zigzag avec deux modèles de comportement viscoélastique l’un
est dépendant de la fréquence et l’autre est dépendant du temps.
Le dernier chapitre porte sur l’analyse du comportement vibro-acoustique des structures
sandwich étudiées dans les chapitres précédents auquel nous examinons les différentes réponses
acoustiques. L’objectif est d’examiner l’efficacité de traitement passif d’amortissement tout en
examinant des lois de comportement dépendant non seulement de la fréquence mais, aussi de la
température. Nous utilisons une approche numérique basée sur la méthode des éléments finis et
la méthode des éléments de frontières afin de formuler le problème du couplage entre une
structure vibrante et le domaine fluide, ainsi que sur la méthode asymptotique numérique pour
les deux types de structures poutre et plaque sandwichs.

5
Chapitre I

Etat de l’art

Sommaire

I.1. Introduction ..................................................................................................................................... 7


I.2. Comportement des matériaux viscoélastiques ............................................................................... 12
I.2.1. Méthodes de caractérisation des matériaux viscoélastiques ..................................................... 14
I.2.2. Comportement linéaire non vieillissant des matériaux viscoélastiques .................................... 16
I.2.3. Propriétés viscoélastiques sous une sollicitation harmonique .................................................. 18
I.3. Représentation du comportement viscoélastique ........................................................................... 19
I.4. Courbe de maitresse et principe de superposition .......................................................................... 23
I.5. Cinématique des sandwichs ........................................................................................................... 25
1.6. Vibrations des structures sous l’effet de chargement mobile ........................................................ 28
1.7. Formulation du problème de rayonnement acoustique de structures vibrantes ............................. 30
I.7.1. Définition du problème vibro-acoustique ................................................................................... 34
I.7.2. Théorie d’interaction structure-fluide ......................................................................................... 36
I.7.3.2. Résolution du problème vibro-acoustique couplé par les éléments finis ............................... 38
I.7.3.2.1. Discrétisation de l’équation vibro-acoustique ............................................................... 38
I.7.3.2.2. Formulation du système d’équations du mouvement .................................................... 41
I.7.3.3. Résolution du problème vibro-acoustique par la MEF et la BEM......................................... 43
I.7.3.4. Rayonnement des structures vibrantes planes en baffle rigide .............................................. 45
I.7.4. Paramètres et indicateurs vibro-acoustique ................................................................................. 46
1.8. Positionnement du sujet ................................................................................................................ 47
Chapitre I

I.1. Introduction

La conception des systèmes passifs d’amortissement, se réduit à associer la couche


viscoélastique à deux parements (métalliques, composites...) constituant une tôle sandwich à fort
pouvoir amortissement (figure I.1), tout en gardant les caractéristiques mécaniques de chaque
couche et en renforçant les propriétés mécaniques globales de la structure.

Figure I. 1. Configuration du contrôle passif

L’amortissement de la structure est apporté par le polymère viscoélastique présent dans la


tôle sandwich grâce à sa propriété de passer d’un état peu rigide (caoutchoutique) à un état
rigidifié (vitreux) selon les températures et les fréquences. De plus, dans la région de transition
entre ces deux états, où leurs propriétés élastiques varient rapidement, ces matériaux sont
capables de dissiper l’énergie vibratoire (figure I.2).

Figure I. 2. Dissipation de l’énergie par les matériaux viscoélastiques

L’étude du comportement des structures par matériaux viscoélastiques remonte au début des
années 1950 durant lesquelles des recherches ont été réalisées sur les structures poutres et plaques

7
Chapitre I

composites par matériaux viscoélastiques. Les principales recherches reviennent aux travaux de
Liénard [1], Kerwin [2], Ross [3], Mead [4], Ungar [5], Yu [6], DiTaranto [7], Mead et
Markus [8]-[9], Yan et Dowell [10], Rao [11], Rao et al [12], Kristensen et al [13], Kumara et
Singh [14], et Sher et Moreira [15].

Les vibrations des structures sandwich à cœur viscoélastique à module constant ont été
largement examinées dont nombreuses approches analytiques y ont été utilisées. En se basant sur
les travaux de Kerwin [2]et Ross [3]qui ont utilisé une expression analytique du facteur de perte
en fonction des caractéristiques d’une poutre sandwich en partant d’une équation différentielle
ordinaire de quatrième ordre, d’autres modèles analytiques ont été proposés par Ungar [5], Yu [6]
pour caractériser les propriétés amortissantes des sandwichs viscoélastiques. Ensuite,
DiTaranto [7] a défini une équation décrivant les propriétés amortissantes (pulsation amortie,
facteur de perte) avec la prise en compte de différentes conditions aux limites. Rao [11] a utilisé
le principe énergétique de Hamilton pour formuler l'équation gouvernant le mouvement de
vibration, une résolution analytique de l’équation de mouvement a été proposée par l’auteur en
caractérisant les propriétés amortissantes de poutres sandwichs. Ainsi, Rao [16] a examiné
l'application des matériaux viscoélastiques pour contrôler les vibrations et de bruit acoustique
dans les automobiles et les avions commerciaux.

Toutefois, plusieurs approches numériques basées sur la méthode des éléments finis ont été
considérées pour les structures sandwich afin de mieux prendre en compte des géométries plus
complexes. Les auteurs ont considéré plusieurs modèles cinématiques pour leurs études décrivant
le champ de déplacement de trois couches simultanément entre-autres Love [17], Mindlin [18],
Touratier [19] pour les structures plaques correspondantes aux théories d’Euler-Bernoulli et
Timoshenko adoptées aux poutres sandwichs respectivement en ce qui concerne les deux
premiers modèles. Récemment, des modèles cinématiques décrivant le champ de déplacement
« couche par couche » afin d’améliorer la précision, ce qui conduit à des modèles de type zigzag
qui combine à la fois le modèle cinématique de Rao [11]et celui de Reddy [20]. Wang et
al [21]ont utilisé une approche lagrangienne pour étudier les propriétés mécaniques sous une
charge d'impact à grande vitesse du pare-brise viscoélastique d'un avion en tenant compte des
effets de la vitesse et de la température. Le comportement dynamique a été obtenu par des

8
Chapitre I

simulations numériques réalisées à l'aide du logiciel commercial LS-DYNA. Arikoglu et


Ozkol [22] ont traité les vibrations d'une poutre composite à trois couches avec un cœur
viscoélastique. Les auteurs ont utilisé la méthode de transformation différentielle (DTM) pour
résoudre les équations du mouvement qui régissent les vibrations libres de la poutre sandwich
obtenue par le principe de Hamilton. Irazu et Elejabarrieta [23] ont étudié et analysé l'influence
des paramètres de conception sur les propriétés dynamiques des structures sandwich minces
composées de couches viscoélastiques de quelque micron. Daya et Potier-Ferry [24] ont utilisé
la méthode asymptotique numérique pour le problème aux valeurs propres caractérisant les
vibrations libres des poutres sandwichs viscoélastiques avec la prise en compte de la dépendance
en fréquence du module viscoélastique. Ensuite, Daya et al [25]ont utilisé une théorie non linéaire
pour les vibrations des poutres sandwichs à cœur viscoélastique, la réponse fréquentielle non
linéaire de poutre est établie en utilisant la méthode d’équilibrage harmonique « harmonique
balance » couplée à la base de Galerkin à un seul mode. Ainsi, Bilasse et al [26] ont utilisé
l’approche générique de « Diamant » pour l'analyse des vibrations linéaires et non linéaires des
poutres sandwichs viscoélastiques. Cette approche prend en compte la dépendance en fréquence
des propriétés viscoélastiques pour résoudre le problème aux valeurs propres.

Les matériaux viscoélastiques sont intégrés aux structures, selon différentes modalités, nous
citons dans ce cadre :

Les structures à couche viscoélastique libre « FLD : Free Layer Damping » :

Ce type de structure, présenté par la figure I.3 est la plus simple et qui consiste à associer une
couche ou un patch du matériau viscoélastique à la surface libre de la structure. Lorsque la couche
de base soumet à une vibration en flexion, la couche d'amortissement vibre produisant une
contrainte traction-compression dans la couche viscoélastique. Selon le mécanisme de dissipation
d'énergie du matériau viscoélastique, lorsque le matériau d'amortissement soumet aux contraintes
alternées, l'énergie mécanique est convertie en énergie thermique. D’après les résultats de
recherches faites sur la configuration FLD [27]-[30], les performances d'amortissement de la
structure deviennent meilleures quand la couche viscoélastique est plus épaisse dont le facteur
de perte d'amortissement est plus important.

9
Chapitre I

Figure I. 3. Structure FLD

Structures d’amortissant passive à couche contraignante « PCLD : Passive Constrained Layer


Damping » :

Une autre approche d’amortissement utilisant des couches de contrainte aux faces de
sandwich permettant d’améliorer l’amortissement de la structure. Lorsque la structure vibre, la
couche d'amortissement viscoélastique est sous contrainte par les déplacements longitudinaux
des couches de face, cependant, la contrainte et la déformation sont déphasées, ce qui permet de
dissiper l'énergie vibratoire et réduire par conséquent les vibrations et les bruits engendrés. Cette
méthode du contrôle des vibrations, est simple et significative et elle est largement appliquée
pour améliorer les performances amortissantes des structures.

La configuration PCLD (figure I.4) est une application efficace, qui est surtout utilisée dans
l'industrie (automobile, aéronautique, génie civil…) sur laquelle plusieurs recherches ont été
menées étudiant l’efficacité de ce traitement entre autres Cai et al [31] qui ont utilisé une
approche analytique pour examiner la réponse vibratoire de la poutre en utilisant la méthode
énergétique de Lagrange. Le modèle de Mead et Markus [9] a été utilisé pour décrire les relations
cinématiques entre les trois couches. Aussi, d’autres ont utilisé ce traitement d’amortissement
avec une couche partiellement contraignante sous forme d’un patch [32]-[36].

10
Chapitre I

Figure I. 4. Structure PCLD

Structure d’amortissement actif « ACLD : Actif Constrained Layer Damping » :

Le principe du contrôle actif des vibrations, donné par la figure I.5 consiste généralement à
recueillir le signal vibratoire de la structure par des capteurs, puis transmettre le signal à
l'ordinateur tout en utilisant un algorithme de contrôle avant d’envoyer un signal de commande
au système d'actionnement pour contrôler les vibrations de la structure. Le grand avantage du
contrôle actif réside à son efficacité aux basses fréquences et sa facilité à s'adapter à
l'environnement extérieur et de suivre automatiquement le changement des caractéristiques
vibratoires [37]-[44].

Figure I. 5. Principe actif

Ces dernières années, certains chercheurs ont proposé une nouvelle méthode de contrôle, soit
le contrôle hybride « Actif - Passif ». Le mécanisme de cette méthode (figure I.6) consiste à
ajuster activement la caractéristique d'amortissement de la structure grâce à l'amortissement de
la couche de contrainte. Lorsque la structure vibre, la couche d'amortissement viscoélastique
subit à une déformation par cisaillement et dissipe l'énergie de vibration. Pendant ce temps, la
couche piézoélastique augmente la déformation en cisaillement de la couche viscoélastique pour

11
Chapitre I

améliorer la dissipation de l'énergie de vibration tout en suivant la méthode d’amortissement actif


pour contrôler les vibrations de la structure à travers de cette couche piézoélectrique. Certains
chercheurs ont analysé l’efficacité de l'ACLD dans le domaine du contrôle des
vibrations [45]-[50]. Ces recherches ont montré que l'ACLD a des capacités d'autoadaptation et
d'autosurveillance, aussi, le facteur de perte est considéré élevé lorsqu'il est utilisé en conjonction
avec le mécanisme d’amortissement passif.

Figure I. 6. Contrôle hybride

I.2. Comportement des matériaux viscoélastiques

Un matériau viscoélastique est un polymère dont son module est fortement lié à la fréquence
ou la température, cette propriété offre à la structure une grande capacité à atténuer les vibrations.
Toutefois, nombreuses études ont été menées pour étudier les variations des paramètres
d’amortissement tels, que le module et le facteur de perte des matériaux viscoélastiques, les
études ont montré que ces types de matériaux peuvent prendre quatre états différents, selon la
température et la fréquence. Les zones distinctes du comportement des matériaux viscoélastiques
sont identifiées par la figure I.7. La première est le domaine vitreux qui correspond aux plus
faibles températures et aux plus hautes fréquences et qui se caractérise par un module de stockage
atteignant sa valeur maximale et un facteur de perte atteignant sa valeur minimale. Dans cette

12
Chapitre I

zone, l'énergie thermique est faible, empêchant ainsi tout mouvement d'extension ou de rotation
des chaînes macromoléculaires de polymère. Par conséquent, le polymère est rigide caractérisé
par un module de stockage élastique élevé et un facteur de perte faible. La deuxième zone
correspond au domaine de transition viscoélastique qui se caractérise par une diminution rapide
du module stockage et une augmentation importante du facteur de perte qui atteint sa valeur
maximale au milieu de cette zone correspondant à la température de transition vitreuse du
polymère traduisant sa grande capacité d’amortissement. L’analyse moléculaire montre que
l’amortissement viscoélastique, dû principalement à l’énergie dissipée sous forme de chaleur lors
du glissement des segments de chaînes, ce qui se traduit par un retard à la déformation.
Cependant, entre le domaine de transition viscoélastique et le domaine d’écoulement, le
polymère présente un état caoutchoutique, où le module de stockage et le facteur de perte sont
relativement faibles et leurs variations avec la température et la fréquence sont très faibles. Le
dernier domaine correspond au domaine d’écoulement dans lequel le matériau se comporte
comme un fluide visqueux dont la déformation devient permanente.

Figure I. 7. Module élastique et facteur de perte en fonction de la température et de la fréquence

Nous présentons dans cette section les principales méthodes de caractérisation et


modélisation du comportement des matériaux viscoélastiques dans la zone de transition
visqueuse.

13
Chapitre I

I.2.1. Méthodes de caractérisation des matériaux viscoélastiques

Le comportement des polymères viscoélastiques varie entre le comportement d’un solide


vitreux et le comportement d’un fluide visqueux en fonction des conditions de chargement. Ainsi,
leurs réponses sont un couplage entre la réponse d’un fluide visqueux dont la contrainte est
proportionnelle à la vitesse de formation et celle d’un solide élastique dont la contrainte est
proportionnelle à la déformation. Les propriétés mécaniques des matériaux viscoélastiques
dépendent généralement du temps et de l’historique des sollicitations. Ce qui est démontré par
les essais de fluage et de relaxation qui sont deux méthodes couramment utilisées pour déterminer
l'évolution du module de relaxation en traction ou en cisaillement d'un polymère dans le domaine
temporel. Nous détaillons ci-après le principe des essais permettant de caractériser le
comportement viscoélastique.

Essai de fluage

L’expérience de fluage (figure I.8) consiste à appliquer au matériau viscoélastique à l’instant


initial t1 un échelon de contrainte maintenu dans le temps et faire suivre l’évolution de la
déformation. Un saut instantané de déformation est observé correspond à l'élasticité instantanée
du matériau avant qu’il commence à croitre au fil du temps, ce type d’évolution de la déformation
s’appelle la déformation de fluage.

σ ε

σ0 ε0

t1 t t1 t

Figure I. 8. Essai de fluage

Essai de relaxation

L’expérience de relaxation (figure I.9) consiste à appliquer au matériau viscoélastique à


l’instant t1 un échelon de déformation maintenu dans le temps et faire suivre l’évolution de la

14
Chapitre I

déformation. On observe une diminution de la contrainte dans le temps qui tend vers une limite
asymptotique. Ce type d’évolution de la contrainte s’appelle la relaxation de contrainte.

ε σ

ε0 σ0

t1 t t1 t
Figure I. 9. Essai de relaxation

Essai de recouvrance et d’effacement

Pour un essai de recouvrance (figure I.10), un créneau de contrainte entre deux instants t1 et
t2 est appliqué tout en suivant l’évolution de la déformation. Cette expérience est similaire à
l’essai de fluage pour t1≤t<t2 auquel on observe un saut instantané de la déformation à t=t1 avant
qu’elle de commencer de croitre pour t<t2, alors pour t>t2 la déformation décroît jusqu’à qu’elle
prend son état initial.

Figure I. 10.Essai de recouvrance

Cependant, pour l’essai d’effacement (figure I.11), à la réciproque de l’essai de recouvrance,


un créneau de déformation est appliqué cette fois-ci pour t1≤t<t2 en faisant suivre l’évolution de
la contrainte. L’essai correspond à l’essai de relaxation pour t<t 2 auquel on observe une relaxation
de la contrainte. Par contre, pour t>t2 la contrainte change de signe dont la valeur absolue diminue
progressivement avant de disparaitre totalement impliquant le phénomène d’effacement des
contraintes.

15
Chapitre I

Figure I. 11. Essai d’effacement

I.2.2. Comportement linéaire non vieillissant des matériaux viscoélastiques

Un matériau a un comportement linéaire, s’il y a une correspondance fonctionnelle linéaire


entre les histoires de contraintes et de déformations, par exemple pour deux états différents de
contrainte entre τ1 et τ2, on a :
f 1   2   f 1   f  2  (I.1.a)
f  1    f 1  (I.1.b)
𝜆 : est nombre réel quelconque
Les réponses de déformation et de contrainte pour un échelon de contrainte kl0ou de
déformation 𝜀kl0, respectivement, appliquée à l’instant t0, exprimées par la fonction de fluage ℑ
ou de relaxation ℛ sont données par les relations suivantes :
 ij  I ijkl σ0kl (I.2.a)

 ij  R ijkl ε0kl (I.2.b)


Où les fonctions ℑ et ℜ sont indépendantes de kl0 ou 𝜀kl0
La linéarité du comportement permet d’exprimer la réponse du matériau à toute histoire de
sollicitation à partir de la connaissance des fonctions de fluage ou de relaxation. Ainsi, le principe
de superposition de Boltzmann est applicable, la superposition des sollicitations, implique la
superposition analogue des réponses. Ainsi, la réponse d'un matériau viscoélastique dépend de
l'histoire de chargement, ce qui permet de considérer la déformation ε𝑘𝑙 (𝑡) comme la
superposition d’échelons infiniment petits 𝑑 ε𝑘𝑙 ()ℋ(t −) (où ℋ est la fonction échelon unité
de Heaviside).

 ij   R ijkl  t ,  dε kl    R ijkl  t ,  ε kl n  I.3


t


n

16
Chapitre I

où ε𝑘𝑙 𝑛 sont les sauts de déformations aux instants 𝜏𝑛 .


Cette intégrale peut être réécrite sous la forme :
˙
 ij   R ijkl  t ,  ε kl   d  I.4
t



Cette intégrale est considérée comme la somme d’une réponse de l’élasticité instantanée et
une autre de l’effet de mémoire qui tient compte l’histoire de la déformation ε𝑘𝑙 .

R ijkl  t , 
 ij  R ijkl  t , t  ε kl  t    ε kl   d  I.5
t

 
Le même principe peut être appliqué pour la déformation :
I  t , 
 t , t   kl  t      kl   d
t
εij  I
ijkl
(I.6)

ijkl

Pour un matériau non vieillissement, cela veut dire que ses paramètres n’évoluent pas dans
le temps signifiant que sa réponse à l’instant t pour une sollicitation à l’instant t est la même
réponse, à l’instant t+ pour la même sollicitation appliquée à l’instant t+ les fonctions de fluage
et de relaxation ne dépendent donc que de l’intervalle de temps séparant l’effet et la cause [51] :
R ijkl  t , 
 ij  R ijkl  0  ε kl  t    ε kl   d
t
(I.7)
 
I ijkl  t , 
 0   kl  t      kl   d
t
εij  I (I.8)

ijkl

L’utilisation des propriétés mathématiques du produit de convolution de Reimen et de la


transformée de Laplace et de Carson, permet de réécrire les relations de déformation-contrainte
(I.2.a) et (I.2.b) sous la forme :
 ij  s   I *ijkl  s  σkl  s  (I.9.a)

 ij  s   R *  s ijkl ε kl  s  (I.9.b)

Où s est le paramètre de l’espace de Laplace et de Carson. 𝜀(𝑠), 𝜎(𝑠), 𝜀 ∗ (𝑠) et 𝜎 ∗ (𝑠) sont la
transformée de Laplace et de Carson de 𝜀(𝑡) et de 𝜎(𝑡), respectivement. ℜ∗ (𝑠) et 𝜀𝑖𝑗 (𝑠) sont
respectivement les tenseurs d’ordre 4 de module et de complaisance opérationnels. Grâce aux
hypothèses de linéarité et de non-vieillissement du comportement viscoélastique, les équations
Eq. (I.9.a) et Eq. (I.9.b) sont analogues aux relations contrainte-déformation des matériaux
élastiques décrits par la loi de Hooke généralisée.

17
Chapitre I

I.2.3. Propriétés viscoélastiques sous une sollicitation harmonique

L’une des méthodes utilisées pour étudier et caractériser les propriétés mécaniques
viscoélastiques, consiste à appliquer une charge harmonique dynamique sinusoïdale et mesurer
sa réponse.
 ij  s    ij 0cos t    ij 0 Re eit  (I.10)

L’utilisation de la relation (I.4), permet d’écrire la contrainte en fonction de la déformation


sous la forme :

 ij   ij 0  R ijkl  t ,  Re iei  d
t
(I.11)


en utilisant la transformée de Carson et en posant u= t-, la réponse de la contrainte du matériau


sous une sollicitation harmonique, est donnée par :

 ij   ij 0 Re   iR ijkl  u  eit eiu du    ij 0 Re R *ijkl i  eit 


t
(I.12)
  
𝑡
où ℜ∗ 𝑖𝑗𝑘𝑙 (𝑖𝜔)=𝑖𝜔 ∫−∞ ℜ𝑖𝑗𝑘𝑙 (𝑡)𝑒 −𝑖𝜔𝑡 𝑑t est la transformée de Carson de ℜ𝑖𝑗𝑘𝑙 (𝑡, 𝜏). Ce tenseur
complexe peut être décomposé en deux parties l’une est réel ℜ′ 𝑖𝑗𝑘𝑙 et l’autre est imaginaire ℜ′′𝑖𝑗𝑘𝑙
sous la forme :
R *ijkl  i   R ijkl  iR ijkl (I.13)

Le principe est analogue pour la déformation, si on applique une contrainte harmonique de la


forme :
 ij  s    ij0cos t    ij0 Re eit  (I.14)

La réponse de la déformation sous une contrainte harmonique s’écrit sous la forme :

 ij   kl0 Re   iI ijkl  u  eit eiu du   kl0 Re I *ijkl  i  eit 


t
(I.15)
  

où, le tenseur de complaisance est donné par :

I *ijkl  i   I ijkl  iI ijkl (I.16)

La partie réelle du module ℜ′𝑖𝑗𝑘𝑙 , est le module de stockage qui traduit la capacité stockage
de l’énergie de déformation et la partie imaginaire ℜ′′ est le module de dissipation qui traduit la

18
Chapitre I

capacité de dissiper l’énergie de déformation. L’expression du module opérationnel ℜ∗ 𝑖𝑗𝑘𝑙 en


fonction d’un module et d’une phase permet d’exprimer le facteur de perte 𝜂 qui traduit la
capacité d’amortissement du matériau et qui est définie comme étant le déphasage entre la
sollicitation et la contrainte.
R ijkl

R *ijkl  ei     tan    (I.17)
R ijkl
 kl  t    kl 0sin t  (I.18)

 ij  s    ij0 R *ijkl  i  cos t  (I.19)

On peut remarquer que la contrainte qui résulte du chargement harmonique, est également
harmonique Eq. (I.19), de même fréquence, mais déphasée par rapport à la déformation
harmonique Eq. (19) [51]. Le facteur de perte est défini par l’angle de ce déphasage 𝜙/𝜔 (figure
I.12).

Figure I. 12. Facteur de perte en fonction du déphasage contrainte-déformation.

I.3. Représentation du comportement viscoélastique

Le comportement d'un matériau viscoélastique linéaire est considéré comme le couplage du


comportement d’un solide élastique parfait et celui d'un liquide visqueux newtonien, deux types
de modèles sont fréquemment utilisés pour modéliser le comportement mécanique de matériaux
viscoélastiques. Les premiers sont les modèles rhéologiques qui se réduisent à assembler en série
ou en parallèle des éléments mécaniques (ressort, amortisseur visqueux) permettant de
représenter le comportement viscoélastique. Les deuxièmes sont les modèles fractionnaires qui
se réduisent à intégrer un élément mécanique appelé le spring-pot ayant un comportement
intermédiaire entre un ressort et celui d’un amortisseur visqueux.

19
Chapitre I

Modèles rhéologiques
un modèle rhéologique élémentaire consiste à faire une combinaison d’éléments mécaniques
permettant de représenter le comportement mécanique du matériau (figure I.13).

(a) (b)

𝜎 (𝑡) = 𝐸𝜀 𝜎 (𝑡) = 𝜂𝜀̇


Figure I. 13. Elément des modèles rhéologiques ((a) : ressort, (b) : amortisseur visqueux)

Pour le ressort qui représente un élément élastique idéal, la contrainte est proportionnelle à la
déformation et sa relation est définie par la loi de Hook généralisée, le module E correspond au
module élastique du matériau. Cependant, l’amortisseur représente un élément visqueux
dissipatif dont la contrainte est proportionnelle à la vitesse de déformation et sa relation est
définie par la loi de frottement visqueux de Newton. Les modèles rhéologiques standards
fréquemment utilisés sont présentés ci-dessous avec leurs lois de comportement et leurs modules
opérationnels.
Modèle de Maxwell

𝜂 𝑬𝟎 η 𝑖𝐸0 𝜔𝜂
𝜎 (𝑡) + 𝐸 𝜎̇ (𝑡) = 𝜂𝜀̇ (𝑡) 𝑅∗ (𝑖𝜔) = 𝐸
0 0 +𝑖𝜔𝜂

Figure I. 14. Modèle de maxwell


𝑬𝟏
Modèle de Kelvin-Voigt

𝜎 (𝑡) = 𝐸1 𝜀(𝑡) + 𝜂𝜀̇(𝑡) 𝑅 ∗ (𝑖𝜔) = 𝐸1 + 𝑖𝜔𝜂

η
Figure I. 15. Modèle de Kelvin-Voigt

𝑬𝟎
Modèle de Zener
𝑬𝟏
𝐸1 (𝐸0 +𝑖𝜔𝜂)
(𝐸0 + 𝐸1 )𝜎(𝑡) + 𝜂𝜎̇ (𝑡) = 𝐸1 (𝐸0 𝜀(𝑡) + 𝜂𝜀̇(𝑡)) 𝑅 ∗ (𝑖𝜔) =
𝐸0 +𝐸1 +𝑖𝜔𝜂
η
Figure I. 16. Modèle de Zener

20
Chapitre I

Modèle de Maxwell généralisé

𝑬𝟏 𝑬𝟐 𝑬𝟑 𝑬𝒏
𝑬𝟎
η0
η1 η2 η3 ηn

Figure I. 17. Modèle de Maxwell généralisé

𝑑𝑘 𝑑 𝑘 𝜀(𝑡) 𝑖𝐸𝑘 𝜔𝜂𝑘


𝜎(𝑡) + ∑𝑁
𝑘=1 𝑎𝑘 = 𝑏0 𝜀(𝑡) + ∑𝑁
𝑘=1 𝑏𝑘 ; 𝑅 ∗ (𝑖𝜔) = 𝐸0 + 𝑖𝜔𝜂0 + ∑𝑛𝑘=1
𝑑𝑡 𝑘 𝑑𝑡 𝑘 𝐸𝑘 +𝑖𝜔𝜂𝑘

Modèle de Kelvin-Voigt généralisé


𝑬𝟏 𝑬𝟐 𝑬𝒏
𝑬𝟎 𝛈𝟎

𝛈𝟐 𝛈𝐧
𝛈𝟏

Figure I. 18. Modèle de Kelvin-Voigt généralisé


−1
𝑑𝑘 𝑑 𝑘 𝜀(𝑡) 𝐸 +𝑖𝜔𝜂0 1
𝜎(𝑡) + ∑𝑁
𝑘=1 𝑎𝑘 𝑑𝑡 𝑘
= 𝑏0 𝜀(𝑡) + ∑𝑁
𝑘=1 𝑏𝑘 𝑑𝑡 𝑘
; 𝑅 ∗ (𝑖𝜔) = [ 𝑖𝐸
0
+ ∑𝑛𝑘=1 𝐸 ]
0 𝜔𝜂0 𝑘 +𝑖𝜔𝜂𝑘

où 𝑎𝑘 et 𝑏𝑘 sont des valeurs comprises entre 0 et 1.

Modèles fractionnaires
La construction des modèles fractionnaires consiste à intégrer aux modèles standards
linéaires un élément mécanique « spring-pot » (figure I.19) ayant un comportement rhéologique
entre un ressort élastique et un amortisseur visqueux.

𝑬; 𝝉; 𝜶

Figure I. 19. Elément des modèles rhéologiques « spring-pot »

La loi de comportement associée à l’élément « spring-pot », est donnée par :

21
Chapitre I

    ED   0   1 (I.20)

où 𝜏 et 𝛼 sont respectivement le temps de relaxation de contrainte et l’ordre de dérivation du


modèle. Lorsque 𝛼 = 0, le comportement du matériau est parfaitement élastique comme celui de
ressort, par contre, lorsque 𝛼 = 1 son comportement devient un comportement purement
visqueux comme celui d’amortisseur visqueux. 𝐷 est l’opérateur de dérivation, donné par :

d  1 d    t
D     

 d (I.21)
dt Γ 1    dt 0  t   

+∞
où Γ(𝑧) = ∫0 𝑒 −𝑥 𝑥 𝑧−1 𝑑𝑥 est la fonction gamma définie pour chaque réel strictement positive
z.

Le remplacement de l’élément amortisseur visqueux dans les modèles rhéologiques standards


par l’élément « spring-pot » permet de construire les modèles rhéologiques standards
fractionnaires. L’équation généralisée gouvernant le comportement des modèles fractionnaires
s’écrit sous la forme :

N
d k N
d k   t 
  t   ak  E    k k
t  b (I.22)
k 1 dt k k 1 dt
le module complexe correspondant est donné par :

E   k 1bk  i 
N k

R   
*
(I.23)
1   k 1ak  i 
N k

où 𝑎𝑘 et 𝑏𝑘 sont constants compris entre 0 et 1.

Nous présentons ci-après les principaux modèles fractionnaires.

Model Maxwell fractionnaire


𝑬𝟎 𝑬; 𝝉; 𝜶
𝜂 𝐸0 (𝑖𝜏𝜔)𝛼
𝜎(𝑡) + 𝜎̇ (𝑡) = 𝜂𝜀̇(𝑡) 𝑅 ∗ (𝑖𝜔) =
𝐸0 1+(𝑖𝜏𝜔)𝛼

Figure I. 20. Modèle de Maxwell fractionnaire

Modèle de Kelvin-Voigt fractionnaire

22
Chapitre I

𝑬𝟏

𝜎(𝑡) = 𝐸1 𝜀(𝑡) + 𝜂𝜀̇(𝑡) 𝑅 ∗ (𝑖𝜔) = 𝐸1 [1 + (𝑖𝜔𝜏)𝛼 ]

𝑬𝟏 ; 𝝉; 𝜶
Figure I. 21. Modèle de Kelvin-Voigt fractionnaire

Modèle de Zener 𝑬𝟎
𝑬𝟏
𝐸𝑞 𝐸𝑞 (1+𝑖𝜏𝜔)𝛼
𝜎 + 𝜏 𝛼 𝐷 𝛼 (𝜎) = 𝐸𝑞 𝜀 + 𝐸𝑞 𝜏 𝛼 𝐷 𝛼 (𝜀) 𝑅 ∗ (𝑖𝜔) = 𝐸
𝑞
𝐸0 1+𝐸 (𝑖𝜏𝜔)𝛼
0
𝑬𝟎 ; 𝝉; 𝜶
Figure I. 22. Modèle de Zener
𝐸1 𝐸2
avec 𝐸𝑞 =
𝐸1 +𝐸2

I.4. Courbe de maitresse et principe de superposition

Les essais expérimentaux [52] montrent que pour des températures différentes, et une
fréquence fixe, la variation du module de stockage et du facteur de perte en fonction de la
température présente la même allure que ceux obtenu à température fixe en faisant varier la
fréquence (figure I.23), ce qui permet de superposer les courbes à différentes températures. La
superposition s’effectue par une translation horizontale selon un facteur dit facteur de décalage
𝛼 𝑇 correspondant à un changement d’échelle de fréquence dite fréquence réduite 𝛼 𝑇 𝜔 sur la
nouvelle courbe superposée. Cela permet de relever intuitivement les fréquences réduites pour
chaque température.

Figure I. 23. Superposition des courbes du module de stockage et du facteur de perte à différentes températures T = 0 – 50°C
du matériau viscoélastique BI2F [52]

23
Chapitre I

La courbe superposée s’appelle la courbe maîtresse ou nomogramme obtenu


expérimentalement. Le nomogramme permet l’obtention des propriétés du matériau
viscoélastique (Module complexe, facteur de perte) en fonction de la température et de la
fréquence. D’après la figure I.24, chaque droite dans le plan (αTω, ω) correspond à un facteur de
décalage αT et une variation isotherme à une température prédéfinie Tk. L’axe vertical droit
représente les valeurs réelles des fréquences alors que l’axe horizontal représente les valeurs des
fréquences réduites.

Figure I. 24. Courbe de maitresse du module de stockage et le facteur de perte [26]

L’obtention d’une nouvelle valeur du module complexe ou du facteur de perte pour une
fréquence ωj et une température Tk quelconques se fait en trois étapes, dont la première consiste
à repérer un point d’intersection P de la droite horizontale ωj et de la droite oblique isotherme
Tk, Ensuite, l’abscisse du point P fournit la valeur de αTωj correspondant à Tk, Finalement, les
valeurs de 𝐸′ et 𝜂 sont obtenus sur les courbes maitresses en fonction de (Tk).
Par conséquent, l’évolution du module et du facteur peut être exprimée mathématiquement
par l’interpolation des courbes de maîtresse sous une forme générale donnée par :

E  E T   1  i T    (I.24)

Le facteur de décalage αT dépendant de la température permet de déterminer les propriétés


viscoélastiques en fonction de la température. Il existe plusieurs formules empiriques décrivant

24
Chapitre I

l’évolution du facteur de décalage 𝛼 𝑇 en échelle logarithmique. L’équation proposée par


Williams Landel Ferry [53] (formule I.25), est la mieux adaptée pour décrire cette évolution dans
la plage 𝑻𝒈 ≤ 𝑻 ≤ 𝑻𝒈 + 𝟓𝟎°𝑪.

C10 T  T0 
log T   (I.25)
C20  T  T0

𝐶10 et 𝐶20 sont des constantes dépendantes du matériau sont données en fonction de la température
de référence 𝑇0. Ces deux constantes peuvent prendre des valeurs dépendamment du type de
polymère, généralement, les études ont montré que ces valeurs peuvent être restreintes dans une
plage définie en fonction de la température de transition Tg [52] - [54].

Cependant, le modèle thermodynamique d’Arrhenius décrit l’évolution logarithmique dans


la région des transitions à basse température 𝑻 ≤ 𝑻𝒈 [52], [53], [54].

Ea  1 1 
log  αT      (I.26)
R  T T0 

où, 𝑹 = 𝟖. 𝟑𝟏𝟒 × 𝟏𝟎−𝟑 𝒌𝑱𝒎𝒐𝒍−𝟏 𝑲−𝟏 est la constante des gaz parfaits et 𝑬𝒂 est l’énergie
d’activation de la relaxation.

I.5. Cinématique des sandwichs

L’amortissement du contrôle passif apporté à la structure grâce à la couche viscoélastique,


se traduit par un cisaillement important dans cette couche, dû à l´écart de déplacements
longitudinaux des couches de face. En effet, la modélisation des structures sandwich à
amortissement passif, repose sur la considération en premier lieu du cisaillement dans la couche
viscoélastique et en deuxième de la non-linéarité des matériaux viscoélastiques due à la
dépendance en fréquence et en température de leurs lois de comportement, ce qui rend la
modélisation de ce type des structures très complexe.

Cependant, plusieurs modèles cinématiques permettant de décrire le champ de déplacement


des structures sandwich tels que le modèle linéaire d’Euler-Bernoulli (figure I.25) correspondant
aux structures de type poutre ou celui de Kirchhoff-Love [56] correspondant aux structures de
type plaque, les deux modèles sont donnés par l’Eq. (I.27), respectivement. Pour un sandwich,

25
Chapitre I

ces modèles précités négligent les contraintes de cisaillement dans les trois couches en raison de
leurs faibles effets par rapport aux autres types de contraintes.

Figure I. 25. Structure Sandwich (modèle non-zigzag linéaire)

ui  x, z, t   u0i  x, t    z  zi  w, x I.27 
Le cisaillement de la couche viscoélastique, dû à sa faible rigidité et aux mouvements
longitudinaux des couches de faces assure la fonction d’amortissement ou de dissipation de
l’énergie de déformation à la structure. Pour cette raison la prise en considération de la
déformation de cisaillement de la couche viscoélastique est très nécessaire pour mieux estimer
les propriétés ou la réponse de la structure sous différents chargements. Plusieurs modèles
cinématiques, y ont été proposés permettent de prendre en considération la déformation de
cisaillement, ces modèles qui reposent sur la formulation continue permettent de traiter les

couches du sandwich comme étant une seule couche ce qui permet de simplifier l’étude de ces
structures (figure I.26), ces modèles y ont montré une grande efficacité notamment pour les
structures stratifiées multicouches. Parmi ces modèles, on peut citer les modèles linéaires de
Timoshenko [57] et de Mindlin [58] correspondants respectivement aux structures poutres et
plaques, donnés par l’Eq.(I.28), les modèles cubiques de Reddy [59], Reissner [64] Eqs.(I.29-
I.31) et le modèle sinusoïdal de Touratier [60] Eq.(I.32). Ces approches sont mieux adaptées pour
décrire la continuité de déplacement aux interfaces de contacts entre les différentes couches de
la structure.

Figure I. 26. Structure Sandwich (modèle non-zigzag d’ordre supérieur

ui  x, z, t   u0i  x, t    z  zi  w, x   z    I.28

26
Chapitre I

 4z3 
ui  x, z, t   u0i  x, t    z  zi  w, x   z  2    I.29 
 3h 

1  zh2 z 3 
ui  x, z, t   u0i  x, t    z  zi  w, x      I.30 
2 4 3

5  4z3 
ui  x, z, t   u0i  x, t    z  zi  w, x   z  2    I.31
4  3h 
 h   z 
ui  x, z, t   u0i  x, t    z  zi  w, x   sin      I.32 
  h 
Récemment, des modèles cinématiques décrivant le champ de déplacement « couche par
couche » ont été développés afin d’améliorer la précision, ce qui conduit à des modèles de type
zigzag qui combine à la fois plusieurs modèles cinématiques. Ces modèles cinématiques zigzag
sont relativement coûteux vu le nombre de variables indépendants dans chaque couche, pourtant,
cela permet l'obtention de résultats plus précis. Nombreux auteurs ont utilisé ce genre des
modèles, tels que Bilasse [26], Z. Huang et al [61], Trindade [62], Daya et al [25]. Pour un
sandwich viscoélastique, plusieurs modèles zigzags ont été proposés en utilisant généralement
un modèle linéaire aux faces de sandwich et un modèle d’ordre supérieur pour le cœur, parmi ces
modèles, celui de Rao [11] (figure I.27) basé sur le théorème de déformation de premier ordre
dont la théorie d’Euler-Bernouilli est appliquée aux faces composites de sandwich et la théorie
de Timoshenko au cœur viscoélastique dont le champ de déplacement est donné par l’Eq.(33).

Euler-Bernoulli model

Timoshenko model

Euler-Bernoulli model

Figure I. 27. Champ de déplacement donné par le modèle linéaire en zigzag de Rao [11]

ui  x, z, t   u0i  x, t    z  zi  w, x i  1 et 3
u2  x, z, t   u02  x, t    z  w, x   z   i2 (I.33)

Cependant, Bickford [63] a présenté un nouveau modèle (figure I.28) dont le champ de
déplacement du cœur est d’ordre supérieur à celui considéré par Rao [11], le modèle utilisé par

27
Chapitre I

Bickford [63] applique la théorie de modèle cubique de Reddy [59] toute en gardant le modèle
linéaire d’Euler-Bernouilli aux faces du sandwich.

Euler-Bernoulli model

Reddy model

Euler-Bernoulli model

Figure I. 28. Champ de déplacement donné par le modèle linéaire en zigzag de Bickford [63]

ui  x, z, t   u0i  x, t    z  zi  w, x i  1, 2
 4z3 
u2  x, z, t   u02  x, t    z  zi  w, x   z  2   i 3 (I.34)
 3h 

Plusieurs théories ont été aussi développées afin d’améliorer l’efficacité du modèle zigzag
[64-69]. Par conséquent, la plupart des résultats ont montré que ces modèles de type zigzag
présentent plus de précision avec un coût de calcul acceptable. Ainsi, la simplicité
d’implémentation et d’adaptation permet l’amélioration des théories actuelles pour l’étude des
structures sandwich [[70]-[73]]. Cela permet d’établir des modèles plus complexes en combinant
différents modèles d’ordre supérieur. Les travaux de Ossadzow [75], Ossadzow [76]et
Karama [76]ont utilisé le modèle sinusoïdal de Touratier [60] dans le modèle zigzag afin
d’améliorer les effets de cisaillement. Ensuite, une fonction exponentielle y a été intégrée par
Afaq et al. [77]-[78] donnant un modèle cinématique non linéaire d’ordre supérieur (figure 1.29).

Figure I. 29. Modèles zigzag d'ordre supérieur.

1.6. Vibrations des structures sous l’effet de chargement mobile

Les structures de transport notamment les ponts sur lesquels circulent des véhicules ou des
trains sont subis à des charges mobiles différentes lors de passages des véhicules. Ce type de
charge entraine généralement des vibrations qui peuvent réduire les performances de la structure.
Ce problème est d'une importance fondamentale ce qui permet d’attirer l’attention de chercheurs

28
Chapitre I

en raison de la nécessité de connaitre le comportement des structures sous l’effet de ce type de


charge depuis la phase de conception. De ce fait, les matériaux viscoélastiques représentent une
solution remarquable contribuant dans l’atténuation des vibrations de structures qui peuvent
provenir de divers chargements dynamiques dont leurs modules sont fortement liés à la fréquence
et/ou à la température.
Les vibrations des structures sous chargement mobile ont été largement étudiées par
nombreux chercheurs dont la plupart ont étudié l’impact de différents paramètres dynamiques,
tels que le type de mouvement et la vitesse de la charge, mais peu d’entre eux se sont intéressés
au contrôle passif d’amortissement. Afin de prendre en considération l’interaction véhicule-pont
Khadri et al [79] ont étudié l’influence des défauts de la rugosité du rail et de ses joints sur le
comportement dynamique du système d’interaction train-pont. Dans la continuité du travail [79],
Khadri et al [80] ont étudié la réponse dynamique du système d’interaction train-pont afin de
caractériser le comportement dynamique du pont représenté par une poutre simplement appuyée
et d’évaluer le confort de train lors de son déplacement sur le pont. Tekili et al [81] ont étudié le
comportement dynamique d’une poutre en aluminium renforcée par deux couches composites
carbone/époxy sous une charge dynamique, cette étude a montré que les couches composites
permettent d’améliorer les performances d’amortissement de la couche centrale d’aluminium.
D’autres études telles que Abu-Hilal et Zibdeh [82], Filippo Giunta et al [83], Yang Chen et
al [84] Chang Tao et al [85] ont aussi étudié le comportement dynamique des poutres sous charge
dynamique avec différentes configurations. Vahid et al [86] ont utilisé une équation quadratique
dans le temps dont la vitesse de la charge mobile est constante dans le but de déterminer la
réponse vibratoire d’une poutre sous chargement mobile. Des modèles numériques ont été
proposés pour analyser le comportement dynamique des poutres composites. KIRAL et al [87]
ont proposé un modèle d'éléments finis tridimensionnel basé sur la théorie des poutres stratifiées
classiques pour caractériser la réponse dynamique d’une poutre bi-encastrée sous chargement
dynamique. En se basant sur l’approche d’éléments finis, Yuan et Miller [88] ont proposé un
modèle d’analyse dynamique des poutres composites stratifiées multicouches sous charge
mobile. Notant que contrairement aux études précédentes qui se basaient sur la théorie des
poutres de Bernoulli, Volkan [89] a utilisé la théorie de Timoshenko pour prendre en
considération l’effet du cisaillement dans chaque couche du composite. Généralement les

29
Chapitre I

résultats de ces études montrent que la vitesse de la charge mobile et l’orientation de la fibre
influent significativement sur le comportement dynamique de la poutre.
Cependant, face aux effets indésirables de différents types de chargement et de contraintes
structurelles et acoustiques liées aux exigences de fonctionnement des structures, l'absence d'une
approche d'évaluation numérique pour analyser le problème des vibrations des structures
sandwich à amortissement passif est la principale motivation de la présente recherche.
L'importance et l'efficacité des matériaux viscoélastiques "Passive Vibration Control" nécessite
d'explorer plus profondément le comportement des matériaux viscoélastiques dans la zone de
transition viscoélastique, en particulier sous l'effet de la charge mobile.

1.7. Formulation du problème de rayonnement acoustique de structures vibrantes

Une grande partie des sources sonores rayonnent de l'énergie par l'action des surfaces solides
vibrantes sur le fluide environnant. Certaines de ces sources, telles que les pianos, les haut-
parleurs de radio, sont généralement souhaitables à l’inverse des blocs de moteurs à combustion
interne et des roues de train qui sont évidemment non souhaitables. Ainsi, le confort acoustique
des passagers est une considération majeure dans la conception des véhicules routiers,
ferroviaires, maritimes et aériens, dans lesquels une grande partie du bruit est due à la vibration
de l'enveloppe structurelle. Par ailleurs, le bruit rayonné vers l'extérieur par les véhicules au sol
est une préoccupation environnementale majeure. De même le concepteur de navires militaires
et de bateaux de pêche doit réduire le rayonnement sonore des structures de la coque afin de
minimiser, respectivement, les chances de détection ou la perturbation des poissons.
Par conséquent, le contrôle des bruits et des vibrations, est devenu l’une des préoccupations
majeures. Les ingénieurs doivent comprendre les mécanismes physiques du rayonnement sonore
par les structures vibrantes afin de spécifier et de mettre en œuvre de manière appropriée les
mesures rentables pour le contrôler.
Le problème vibro-acoustique implique une interaction entre la structure et les fluctuations
de pression des fluides environnants. La réponse de la structure est régie par l'excitation, les
conditions limites et le couplage avec le milieu environnant. Ce couplage dépend à la fois de la
géométrie du problème et les propriétés de la structure et des fluides.
Bien que le mécanisme de génération du son par vibration de surface, l'efficacité du
rayonnement par rapport à l'amplitude des vibrations varie largement d’une source à autre. Pour

30
Chapitre I

qu'une surface vibrante puisse émettre un son, il doit non seulement être capable de modifier la
densité du fluide avec lequel est en contact, mais doit le faire de manière à produire des
changements de densité dans la région du fluide éloignée de la surface. Les problèmes couplés
fluide-structure peuvent être classés en trois catégories principales, selon le type d’interaction
fluide-structure. Le premier est le problème intérieur qui concerne le comportement d’interaction
d’un fluide délimité par une surface (figure I.30.a), ce type de problème est similaire à un
problème de cavité. Le deuxième appelé problème extérieur concerne l’interaction d’une
structure avec fluide infini ou semi-fini (figure I.30.b), le problème est similaire au processus de
rayonnement sonore par vibration des surfaces solides, ainsi que la charge fluidique associée.
Le troisième problème vibro-acoustique traite l’interaction intérieure et extérieure fluide-
structure, on peut citer l’exemple du rayonnement sonore d'une structure couplée à une cavité
interne.

Figure I. 30. (a) problème intérieur ; (b) problème extérieur

Le rayonnement sonore des plaques rectangulaires est important dans de nombreux domaines
de l'ingénierie où le contrôle du bruit est nécessaire. En particulier, la puissance sonore qui est
considérée l’un des paramètres appropriés permettant de caractériser la force du son généré par
une structure vibrante. Les rayonnements acoustiques des plaques rectangulaires ont fait l’objet
de nombreuses recherches. Le but de ces études, est généralement la prédiction et la réduction
des bruits, émettent par la structure, ce qui nécessite une meilleure compréhension des
phénomènes du couplage entre fluide et structure, par conséquent, nombreuses méthodes et
logiciels de prédiction sont développées. La première recherche dans ce domaine remonte à 1945,

31
Chapitre I

où Rayleigh [90] a présenté une approche d’analyse du champ sonore rayonné par une plaque
plane placée dans un baffle infini. Ensuite, Wallace [91] a présenté une solution asymptotique
pour les rendements de rayonnement de différents modes de plaque à basse fréquence. Lomas et
Hayek [92] ont développé la solution de la fonction de Green pour les vibrations en régime
permanent d'une plaque rectangulaire appuis élastiquement et couplée à un milieu acoustique
semi-infini. Cremer et Heckl [93]ont présenté le rayonnement sonore d'une source planaire en
utilisant l'approche de la transformée de Fourier dans l'espace K (espace du nombre d'onde).
Williams [94] a proposé une expansion en série de la puissance ascendante de l'onde numéro 𝐾
pour la puissance acoustique rayonnée à partir d'une source plane. Le rayonnement sonore des
disques circulaires et annulaires minces a été examiné par Lee et Singh [95] en se concentrant
sur les modes de vibration en flexion. Liu et Li [96] ont étudié la perte de transmission acoustique
(STL) des panneaux sandwich constitués de matériaux orthotropes dans un environnement
thermique. Les résultats de la simulation numérique sont validés par des essais expérimentaux.
Ainsi, Tao et al [97] ont présenté une expression mathématique pour le rayonnement sonore
d’une fine plaque isotrope infinie couplée à des fluides et soumis à une excitation multipoint.
Lin [98] a étudié le champ acoustique de rayonnement des plaques minces sous la sollicitation
de flexion. La distribution de la pression de la source dans un champ acoustique lointain a été
obtenue de manière analytique et son champ acoustique proche a également été calculé
numériquement. Zhou et al [99] ont calculé la pression acoustique à champ lointain à partir d'une
fine plaque inhomogène stratifié en contact avec un fluide soumis à une excitation ponctuelle.
Musha [100] a présenté une nouvelle méthode de calcul numérique basée sur l'intégrale de
Rayleigh, qui a été utilisée pour obtenir le diagramme de rayonnement instantané en utilisant la
transformée en ondelettes harmoniques pour une plaque vibrante. Lee et Singh [101]ont présenté
deux solutions analytiques pour le rayonnement modal de la pression acoustique en champ
lointain à partir des modes structurels radiaux d'un disque annulaire épais à limites libres. Ainsi,
les rayonnements dans des conditions limites différentes, sont pris en compte par nombreuses
recherches [102]-[103].
Récemment, de nouvelles recherches ont été établies portant des approches numériques qui
permettent de résoudre des problèmes plus complexes. Arenas et al [104] ont analysé le champ
sonore d'un transducteur de forme elliptique sur un baffle infini. Legault et Atalla [105] ont

32
Chapitre I

développé un modèle théorique pour analyser la transmission du son à travers un double panneau
périodiquement couplé à des isolateurs de vibrations. Abdelhamid et al [106] ont combiné des
approches physiques et subjectives pour évaluer la qualité sonore des plaques impactées. Jeyaraj
et al [107] utilisent des méthodes de simulation combinant la méthode des éléments finis avec la
méthode des éléments de frontière (FEM-BEM) pour étudier les réponses vibratoires et
acoustiques des plaques isotropes dans un environnement thermique. Ils ont constaté que les
fréquences naturelles diminuent tandis que la réponse de déplacement de la structure augmente
avec l'augmentation de la température de la plaque. Jeyaraj et al [108] ont étudié numériquement
les caractéristiques vibratoires et la réponse acoustique d'une plaque composite renforcée de
fibres dans un environnement thermique avec la considération des propriétés d'amortissement
intrinsèques du matériau composite. Ils ont constaté que la réponse vibratoire de la structure
diminue avec l'augmentation uniforme de la température pour les deux matériaux Verre-Epoxy
et PEEK IM7, mais le rayonnement acoustique de la plaque ne diminue que marginalement en
raison de l'interaction entre la rigidité réduite et l’amortissement amélioré. Une approche
analytique a été présentée par Geng et Li [109] pour étudier les vibrations et les caractéristiques
acoustiques d'une plaque mince rectangulaire isotrope dans des conditions thermiques uniformes,
les mêmes conclusions précédentes y ont été également tirées d’où la première fréquence
naturelle est plus sensible aux changements de température. Les résultats montrent que les
fréquences naturelles du panneau diminuent et que les pics du STL ont tendance vers les basses
fréquences avec l'augmentation de la température. De plus, Zhao et al [110] ont présenté une
étude numérique des plaques composites à fibres renforcées dans un environnement thermique
en utilisant la théorie des plaques laminées classiques. Cette étude a montré que les amplitudes
de résonance diminuent avec l'augmentation de la température. Par ailleurs, Geng et Li [111] ont
étudié les caractéristiques vibratoires acoustiques d'une plaque mince isotrope rectangulaire dans
des conditions thermiques. L’étude montre que les courbes de réponse des vibrations des plaques
et l'efficacité du rayonnement acoustique se dirigent vers les basses fréquences avec
l'augmentation de la température de la structure, ce qui est vérifié avec des simulations établies
par l'approche combinée de la méthode des éléments finis (FEM) et la méthode des éléments finis
de frontière BEM « Boundary element method».

33
Chapitre I

Cependant, nous remarquons que peu de travaux de recherche traitant le comportement vibro-
acoustique avec matériaux viscoélastiques, nous citons dans ce cadre les travaux de Wang et
al. [112], Foin et al. [113], Larbi et al. [114], Assaf [115], Assaf et al. [116] et Abdennadher et
al. [117]. Ainsi, Das et al [118] ont contrôlé la réponse acoustique d'une plaque composite
laminée à l'intérieur de la cabine d'un véhicule afin d'améliorer le confort des opérateurs dans les
véhicules de transport. Narayanan et ses collaborateurs [119] ont établi une expression de forme
fermée du facteur de perte de transmission en matière de paramètres du cœur viscoélastique pour
un panneau sandwich amorti. Dans ce contexte, Wang et al [112]] ont examiné les effets pondérés
du panneau sandwich afin d'optimiser la perte de transmission acoustique pour une gamme de
fréquences élevées.
La plupart de ces recherches ont montré l’efficacité des matériaux viscoélastiques en matière
d’amortissement des radiations acoustiques. Les avantages d’amortissement passif sont
nombreux en raison de la facilité de mise en œuvre avec un coût très réduit, ainsi qu’il n’exige
aucune surveillance. Ce traitement d’amortissement peut être considéré comme une solution la
plus adéquate qui peut faire face aux effets indésirables de différents types de chargement et de
contraintes structurelles et acoustiques, liées aux exigences de fonctionnement des structures.

I.7.1. Définition du problème vibro-acoustique

L’étude vibro-acoustique implique une analyse du problème structurel couplé à un fluide fini
ou infini. La réponse des équations fondamentales régissant la propagation linéaire des ondes
sonores dans les domaines des fluides (acoustique) est un couplage de l'ensemble du système
soumis aux excitations et aux conditions limites données [120].

Afin d’établir le modèle d’interaction fluide-structure, nous considérons un volume fermé


d’un solide Ω𝑠 en interaction avec le domaine extérieur d’un fluide parfait au repos Ω𝑓 (figure
I.31). Soit ∂Ω est la surface limite Ω𝑠 de la structure vibrante avec le domaine externe dont 𝑛̅ 𝑠
est la normale à la surface ∂Ω.

34
Chapitre I

Figure I. 31. Problème extérieur d’un couplage fluide-structure

Dans ce cas, la pression acoustique 𝑝(𝑥, 𝑡) dans le volume extérieur de densité 𝜌0 , due à une
distribution de la source acoustique doit satisfaire l'équation d’Helmholtz:

p  k 2 p  0  I.35
où, 𝑘 = 𝜔/𝑐0 est le nombre d’onde avec 𝑐0 est la vitesse du son.
Cette équation doit être associée aux conditions initiales et limites. Tout d’abord, la continuité
des déplacements normaux à la surface d’interaction fluide-structure ∂Ωs donnée par l'équation
d'Euler :

p
 I.36 
s
 0 2u.n sur 
n
En outre, pour les problèmes de rayonnement acoustique dans un milieu infini. La condition
de rayonnement de Sommerfeld doit être satisfaite pour assurer la disparition de radiations à
l’infini :
 p 
lim r   ikp   0 (I.37)
r 
 r 
Pour modéliser du couplage fluide-structure, il est nécessaire de tenir compte de la charge du
fluide. En d'autres termes, nous devons résoudre simultanément les équations couplées régissant
la propagation des ondes dans le fluide et dans la structure. La formulation de l’équation du
couplage fluide-structure se diffère en fonction le type d’interaction entre les deux domaines.

35
Chapitre I

Pour les problèmes intérieurs dans lesquels nous nous intéressons au comportement du domaine
fluide délimité par la structure. En fait, la formulation appliquée pour résoudre ce problème, est
généralement basée sur la méthode des éléments finis pour les deux domaines du fluide et la
structure. Pour les problèmes extérieurs, le domaine fluide est fini (délimité) ou infini (non
délimité). La résolution du problème couplé, est réalisée par une méthode mixte des éléments
finis pour la structure et une méthode des éléments finis de frontière pour le fluide. Ainsi, pour
les problèmes intérieurs/extérieurs, la structure couple deux domaines de fluide dont le domaine
intérieur est limité par la surface de la structure et le domaine extérieur est non limité. Une
combinaison des méthodes des éléments finis pour la structure et le domaine intérieur du fluide
et des éléments finis de frontière pour le fluide extérieur, y est appliquée.

Dans ce travail, nous nous intéressons aux problèmes extérieurs auxquels nous étudions les
radiations acoustiques engendrées par une structure vibrante dans un domaine fluide infini ou
semi-fini. Nous présentons dans la section suivante, la formulation de l’équation gouvernant le
comportement vibro-acoustique.

I.7.2. Théorie d’interaction structure-fluide

Nous considérons une structure Ω𝑠 couplée à un milieu extérieur, illustrée par la figure I.32,
la surface limite de la structure, est dénotée 𝜕𝛺 et 𝑛̅𝑠 est la normale à la surface 𝜕𝛺 et 𝑛̅𝑓 est la
normale extérieure à Ω𝑓 . Le problème du rayonnement acoustique est défini par le système
d'équations suivant :

36
Chapitre I

Ʈ∞
ns
Ωf R

nf Ωs
∂Ωs,f

∂Ωs,u

Figure I. 32. Interaction fluide-structure

 2    2u  0
 s dans s  I.38.a 

 I.38.b 
s
 .n  F sur  s ,u

 I.38.c 
s f
 .n  p n dans s, f
 2
 p  x   k p  x   0 f  I.38.d 
2
sur
 p
 I.38.e 
f
  0 2un sur  s , f
 n
où 𝜎, 𝑢 et 𝜌𝑠 est le tenseur de contrainte, le champ de déplacement de la structure et la densité de
la structure, respectivement. 𝑝 est la pression acoustique dans le fluide, 𝜌0 est la densité du fluide,
et 𝑘 = 𝜔⁄𝑐0 est le nombre d'ondes.

Les trois premières équations représentent le comportement dynamique de la structure avec


les conditions aux limites dont l'équation I.38.a représente l'équation linéaire dynamique de la
structure alors que les équations I.38.b et I.38.c correspondent à la force externe par unité de
surface appliquée à la structure et à la force par unité de surface agissant sur la structure induite
par le fluide externe, respectivement. Cependant, les deux dernières décrivent la distribution de
la pression acoustique dans le domaine 𝛺𝑓 donnée par l’équation d’Helmholtz et l'équation
d'Euler linéarisée assurant la continuité des déplacements induits par les vibrations de la structure
à la surface 𝛺𝑠 .

37
Chapitre I

I.7.2.1. Formulation intégrale du problème vibro-acoustique

Nous présentons dans la présente section la formulation variationnelle du système


d’équations décrivant le couplage fluide-structure. L’application du principe du travail virtuel
(Annexe A) aux équations de mouvement, permet d’établir la formulation variationnelle du
problème en utilisant les propriétés de l’opérateur Nabla ∇ et l’équation de Green (Annexe A) :

  :  dV     u udV   
f
s
2
p n  udS  F  udS (I.39.a)
s s s s ,u

 p pdV   k  un


f
2
p pdV   s 2  pdV  0 (I.39.b)
s s s

cette équation exprime la formulation variationnelle du problème d’une structure en vibrations


avec l’interaction du fluide. La résolution du problème couplé consiste à trouver les deux
variables 𝑢 et 𝑝, fonctions régulières admissibles, satisfaisant les équations I.39.a et I.39.b pour
toutes les fonctions cinématiques admissibles 𝛿𝑢 et 𝛿𝑝.

I.7.3.2. Résolution du problème vibro-acoustique couplé par les éléments finis

I.7.3.2.1. Discrétisation de l’équation vibro-acoustique

La discrétisation par les éléments finis des équations I.39.a et I.39.b, implique la discrétisation
du domaine en sous-domaines 𝛺 ≈ 𝛺1 ∪ 𝛺2 . . .∪ 𝛺𝑛𝑒 en utilisant un système des coordonnées
locales sans dimension, associé à chaque élément (Annexe B).

Ainsi, à chaque élément de référence 𝜴𝒓 correspond un élément physique 𝜴𝒑 défini par la


transformation 𝑇. En utilisant transformation isoparamétrique (Annexe B). La fonction 𝑇 Eq.
(I.40) transforme les coordonnées locales (𝜉, 𝜂, 𝜁) en coordonnées globales (x, y, z).

T :  ,  ,   r   x  ,  ,   , y  ,  ,   , z  , ,     p (I.40)

La construction de cette transformation repose sur la représentation des nœuds par des
fonctions de forme pour une transformation isoparamétrique (Annexe B) :

38
Chapitre I

 
x  ,  ,    N i  ,  ,   x e (I.41.a)

y  ,  ,    N  ,  ,    y 
i
e
(I.41.b)

z  ,  ,    N  ,  ,    z 
i
e
(I.41.c)

Pour évaluer l'intégrale élémentaire par rapport à l'élément de référence, nous devons
exprimer les gradients et les intégrales de l'espace physique en termes des coordonnées locales
(Annexe B). La géométrie différentielle classique fournit les outils nécessaires pour effectuer
cette transformation. Enfin, le volume élémentaire 𝑑𝑉 de l'élément physique 𝛺 𝑝 est lié au volume
élémentaire de l'élément de référence 𝛺 𝑟 par :

  J d d d (I.42)

Où |𝐽| est le déterminant de la matrice Jacobienne de la transformation des coordonnées


intrinsèques aux coordonnées réelles.
 N1 N 2 N nm   x1 y1 
   
   x2 y2 
...
 
 N N 2 N nm  . . 
J  1 ...   (I.43)
     . . 
 N1 N 2 N nm  . . 
 ...  
      xnm ynm 

Les dérivées des matrices d’interpolation peuvent être exprimées par :


 N1   N1 N 2 N n   x1 y1   N   N1 
      
   x2
... 1
 y2   x   
      x 
 N1   N1 N 2 N n  . .   N1   N1 
  ...      J   (I.44)
        . .   y   y 
 N1   N1 N 2 N n  . .   N1   N1 
   ...     
         xn yn   z   z 

Par conséquent, les dérivées de ces matrices dans le repère physique sont données par:

39
Chapitre I

 N1   N1 
    
 x   
 N1  1  N1 
   J    (I.45)
 y    
 N1   N1 
   
 z    
La discrétisation par les éléments finis des équations I.39.a et I.39.b, implique les matrices et
les vecteurs suivants:

  :  ( u)dV    :  ( u) J d d d    u  B  C  B U n  J d d d
T

p p p
s s s

 u  K  U n 
e
 (I.46)

 N1 N 2 N n 
  
...
 

 N N 2 N n 
 B   1
 
... (I.47)
  
 N1 N 2 N n 
 ... 
    

  u udV    u u J d d d    u  Nu   Nu U n  J d d d
T
s s s
 pe  pe  pe
s s s

  u  M U n  (I.48)

 F  udS  F   u (II.49)
s ,u

    u  N p   N u Pn 
f f T
p n  udS  p n  u J d d 
  
pe pe pe
s s s

 u Cup  Pn 
e
 (I.50)

1 1
 p pdV     p  N p  ,  ,    N p  ,  ,   Pn  J d  d d 
T

0  pe 0  pe
f f

1
  p  S   S Pn  J d d d   p  H e  Pn 
T
 (I.51)
0  pe
f

1 1
   p  N p   N p  Pn  J d d d   p Q Pn 
T
p pdV  (I.52)
0c02 s
0c02 
pe
f

40
Chapitre I

 un  pdV   u Cup  U n 


f e
(I.53)
s

où 𝑈𝑛 et 𝑃𝑛 désignent le vecteur nodal des inconnues pour la structure et le fluide,


respectivement. Les matrices [𝑀]𝑒 et [𝐾 ]𝑒 désignent les matrices d’ordre 𝑛𝑛𝑒 × 𝑛𝑛𝑒 de masse
et de rigidité de la structure, respectivement. {𝐹 } est le vecteur de charges nodales externes
agissantes sur la structure. Les matrices [𝐻 ]𝑒 et [𝑄 ]𝑒 sont liées aux matrices d'énergie cinétique
𝑒
et d'énergie de compression du fluide. Enfin, la matrice [𝐶𝑢𝑝 ] est la matrice du couplage à la
surface entre la structure et le fluide, avec 𝑁𝑢 et 𝑁𝑝 sont les fonctions d’interpolation du
déplacement 𝑢 et de la pression 𝑝.

I.7.3.2.2. Formulation du système d’équations du mouvement

Après la construction des matrices élémentaires, nous passons maintenant à l’assemblage


pour construire les matrices globales formant le problème vibro-acoustique (Annexe B). Par
conséquent, les équations I.39.a et I.39.b, deviennent après arrangement :

u  K     M U  - C


2
n up 
 Pn   F    p  H    QU  - C
2
n up 
 U n   0
(I.54)
Cette équation peut être écrite sous la forme :
 K    2  M   Cup   U   F 
  n    (I.55)
  2 Cup 
    H    Q  Pn  0 
2

La résolution directe de ce système linéaire est souvent numériquement coûteuse. En


pratique, nous utilisons plutôt des techniques de décomposition modale. Cependant, le problème
de la valeur propre qui y est associé est non symétrique, ce qui empêche l'utilisation des
algorithmes efficaces de calcul des valeurs propres et des vecteurs propres :

  K   Cup    M  0   U  0 
  - 2    n     (I.56)
  0  H    Cup  Q     Pn  0 
T T

    

À partir de la deuxième ligne de l'équation (I.56), il est possible d'écrire Irons [121] :

Pn    2  H 
1
 C
up
 U n   QPn 
T
 (I.57)

41
Chapitre I

ce qui conduit à un problème de valeur propre équivalente symétrique en substituant l’Eq.(I.57)


dans la première ligne de l'équation l’Eq.(I.56) et en multipliant la deuxième ligne par [𝑄][𝐻 ]−1 :
  M  + C   H 1 C  T Cup   H  Q   U n 
1
  K  0   up   up  0 
  0  -      (I.58)
2
  
 
H   
Q  H  Cup 
1 T
Q  H  Q    Pn  0
1

En utilisant les caractéristiques de la base modale, les matrices du comportement structurel


deviennent :

s  =  s   K  s 
T
(I.59.a)
 I  =  s   K  s 
T
(I.59.b)
U n    s U nm  (I.59.c)
Fn    s F  (I.59.d)

où {𝑈𝑛𝑚 } est le vecteur de déplacement généralisé (vecteur de coordonnées modales) et [Φs ] et


[Ω𝑠 ] sont les matrices contenant les vecteurs propres et les valeurs propres structurels de
dimension 𝑛𝑛𝑡 × nnt . [𝐼] est la matrice d’identité.

De même, les matrices du comportement de fluide deviennent :

 K   f 
T
 f  =  f  (I.60.a)

 I  =  f   H   f 
T
(I.60.b)
Cup ,n  =   s  Cup   f 
T
(I.60.c)
Pn    s Pnm  (I.60.e)

où {𝑃𝑛𝑚 } est le vecteur de déplacement généralisé (vecteur de coordonnées modales) et [Φf] et


[Ω𝑓 ] sont les matrices contenant les vecteurs propres et les valeurs propres de fluide de dimension
𝑛𝑛𝑡 × nnt . [C𝑢𝑝,𝑛 ] est la matrice de couplage structure-fluide projetée dans l’espace modale.

Le système d’équations définissant de la réponse du couplage fluide-structure (Eq.(I.55))


devient après la transformation modale :

  s 2 -  2  I   Cup ,n  
  U n   Fn 
 1  2   P   0  (I.61)
 - I 
T
  Cup ,n  2  f    n  
 

42
Chapitre I

La résolution du système réduit est maintenant moins couteuse, mais la base modale du
couplage fluide-structure est généralement tronquée à un nombre fini de modes. Cela introduit
des erreurs dans la solution dans certains cas spécifiques.

I.7.3.3. Résolution du problème vibro-acoustique par la MEF et la BEM

Dans cette section, une formulation variationnelle est associée au problème du rayonnement
acoustique extérieur provoqué par une structure vibrante (figure I.33). La formulation utilisée est
basée sur le couplage de la méthode des éléments finis (MEF) pour la structure et la méthode des
éléments de frontière (BEM) pour le fluide extérieur. Soit Ω le domaine externe d'une structure
vibrante dont la limite est désignée par ∂Ω (figure II.4). Le problème du rayonnement acoustique
est régi par le système d'équations (I.62).

Figure I. 33. Problème extérieur établie par FEM et BEM


 2 p  k 2 p  0 sur f  I.62.a 

 p
 I.62.b 
f
  0 un sur  s , f
2

 n
  p 
lim r  ikp   0 (I.62.d)
 r   r 

La représentation intégrale directe de l'équation (I.62) peut être écrite comme suit :

 G( x, y) pdV  k 2  G( x, y) pdV 


2
0 (I.63.a)
f f


f
p 2G ( x, y )dV  k 2  G( x, y) pdV  
f f
p ( x, y ) dV  0 (I.63.b)

43
Chapitre I

𝐺𝑥𝑦 est la solution élémentaire appelée fonction de Green représente le champ sonore en un point
y dû à une source ponctuelle unitaire située en un point x et satisfaisant toutes ou certaines
conditions limites homogènes (Dirichlet, Newmann, Robin) du problème (Annexe A). Il est
important de noter que la fonction de Green peut être choisie en fonction du problème qui nous
intéresse. En pratique, ce choix implique une fonction de Green qui peut être exprimée
analytiquement et qui permet de simplifier les équations.

La fonction de Green satisfait l'équation d’Helmholtz pour une source ponctuelle unitaire est
représentée par la fonction delta de Dirac:

 2G  k 2G  0 sur f  I.64.a 

 G
 I.64.b 
f
  0 2un sur  s , f
 n
  G 
lim r  ikG   0 (I.64.e)
 r 
 r 
La solution de l’équation (I.64) est une fonction de Green donnée par Wright [122]:

eikr
G( x, y )   I.65
4 r

avec 𝑟 = √(𝑥1 − 𝑦1 )2 + (𝑥3 − 𝑦3 )2 + (𝑥3 − 𝑦3 )2 est la distance entre le potentiel créé au point
y et la source acoustique située au point x. Nous établissons des équations d'intégrale aux
frontières pour le problème extérieur en se basant sur le champ de pression et son gradient normal
en faisant la soustraction de deux équations Eq.(I.63.a- I.63.b), cela conduit à l'identité :

 p( x) ( x, y)dV   p( y)2G( x, y)dV   G( x, y)


2
p( y) dV (I.66)
f f f

Cette équation devient en utilisant l’identification de Green et la propriété de la fonction delta


de Dirac (annexe A), on obtient :

G( x, y ) p( y )
p ( x)  
 f
p( y )
n 

dS  G( x, y )
n
dS (I.67)
f

Cette équation est une représentation intégrale du champ 𝑝(𝑥) qui est également connue sous
le nom d'équation de Kirchhoff Helmholtz. Les équations I.66 et I.67 permettent de calculer le
champ de pression total, résultant de la diffusion du champ de pression incidente par le corps

44
Chapitre I

occupant le volume 𝛺𝑠 . Cette équation est valable pour tous les points, qui n'appartiennent pas à
∂Ωs . Pour 𝑥 ∈ ∂Ωs, l’équation (I.67) devient :
 G( x, y ) G0 ( x, y )  p( y )
p ( x)  
 f
 p( y ) n


n
p( x)  dS 
  f

G( x, y )
n
dS (I.68)

avec:
1
G0 ( x, y)   I.69 
4 r
Les équations I.67 et I.68 mettent en relation les valeurs de la pression 𝑝(𝑥) en un point 𝑥
avec la pression 𝑝(𝑦) sur la surface et sa dérivée normale 𝜕𝑝(𝑦)⁄𝜕𝑛 sur la surface. Cependant,
ces valeurs de surface doivent être connues, les conditions aux limites de la surface 𝜕𝛺
fournissent soit la pression, soit sa dérivée normale, soit une combinaison des deux (Annexe A).

I.7.3.4. Rayonnement des structures vibrantes planes en baffle rigide

Une configuration importante qui se produit dans les problèmes vibro-acoustiques, est le cas
d'une structure encastrée d'un baffle infini rigide, l’importance de ce type de cette configuration
se réside dans l’aptitude d’examiner nombreuses propriétés telles que la perte de transmission du
son à travers la structure et l’interaction d'un champ sonore avec un objet au-dessus d'un plan
rigide. Considérons le cas de la formulation directe pour le problème extérieur en tenant en
compte le baffle rigide.

Figure I. 34. Problème à baffle rigide

45
Chapitre I

La figure I.34 décrit schématiquement la méthodologie. Le champ créé dans le demi-espace


au-dessus du baffle est le même que celui généré par le corps rayonnant 𝛺𝑠 et son image, à travers
le baffle. Cela se fait par une modification de la fonction du Green. La pression acoustique en un
point 𝑥 de 𝛺𝑠 en présence d'un baffle rigide est donnée par :

 Gb ( x, y ) G0 ( x, y )  p( y )


p ( x)  
 f
 p( y )
 n

n
p( x)  dS 
  f

Gb ( x, y)
n
dS (I.70)

avec:
eikr eikr '
Gb ( x, y)    I.71
4 r 4 r '

avec 𝑟 = √(𝑥1 − 𝑦1 )2 + (𝑥3 − 𝑦3 )2 + (𝑥3 − 𝑦3 )2

et 𝑟′ = √(𝑥′1 − 𝑦1 )2 + (𝑥′3 − 𝑦3 )2 + (𝑥′3 − 𝑦3 )2

I.7.4. Paramètres et indicateurs vibro-acoustiques

Les indicateurs vibro-acoustiques, peuvent être calculés, une fois que les vecteurs 𝑈𝑛𝑚 et 𝑃𝑛𝑚
sont retrouvées. Nous présentons ci-dessous les principaux indicateurs qui peuvent caractériser
les radiations acoustiques induisent par une structure vibrante.

La puissance injectée par un champ de pression acoustique 𝑝 appliqué sur la structure, est donnée
par :

1
 1
 
in   pin n .vdS   i Pin,n Cup  U n  dS
2
f

2
T *
  I.72 
Ou 𝑣 ∗ est la conjugué du champ de vitesse.

La puissance sonore rayonnée par une structure vibrante qui génère une pression sonore
rayonnée 𝑝 est donnée par:

1
 1
  1
 rad   pn .vdS   i Pn Cup  U n  dS    2 U n  Z rad U n  dS
2
f

2
T *

2
*
    I.73
où [𝑍𝑟𝑎𝑑 ] est la matrice d'impédance de rayonnement de la structure.

46
Chapitre I

L'efficacité de rayonnement est une mesure de la capacité de la structure à émettre du son. Elle
est définie comme :
 rad
 rad   I.74 
0C0 SVn2

avec 𝜌0 𝑐0 𝑆𝑉𝑛 correspond à la puissance acoustique rayonnée par la structure de vitesse moyenne
quadratique normale 𝑉𝑛2 .

La perte de transmission acoustique d'une structure désignée par STL est un indicateur de sa
capacité d'isolation acoustique lorsqu'elle est soumise à une excitation acoustique. Elle est définie
comme :

1
STL  10 log    I.75 
 
𝜋
avec 𝜏 = 𝜋 𝑡 est le facteur de transmission et 𝛱𝑡 est la puissance sonore transmise équivalente à
𝑖𝑛

la puissance de radiation 𝛱𝑟𝑎𝑑 donnée par l’Eq.(I.73). 𝛱𝑖𝑛 est la puissance sonore incidente. On
suppose qu'une onde sonore plane uniforme variant harmonieusement dans le temps frappe
obliquement le fond du panneau sandwich avec un angle d'élévation incident 𝜙𝑖 et un angle
d'azimut 𝜃𝑖 .

Ai S cos(i )
2

 in (i , i )   I.76 
2 0C0
1.8. Positionnement du sujet

Le développement d'un système de contrôle des vibrations, fiable et robuste est devenu une
nécessité face aux exigences fonctionnelles des structures. Cependant, le contrôle passif atténue
très efficacement les vibrations de la structure et les bruits acoustiques. La simulation numérique
de structures amorties par des matériaux viscoélastiques est une étape importante dans la
conception permettant de prédire l'efficacité de ce traitement d'amortissement. Cependant, cette
étape nécessite une bonne connaissance du comportement des matériaux viscoélastiques et la
prise en compte de tous les facteurs significatifs influant sur leurs lois de comportement.
L’étude bibliographique a montré que très peu de travaux qui se sont intéressés à
l’application et l’évaluation de comportement des structures sandwich à cœur viscoélastique dans
l’atténuation des vibrations provoquées par chargements mobiles ou par bruits acoustiques.

47
Chapitre I

Cependant, les systèmes de contrôle à amortissement passif par matériaux viscoélastiques ont
montré leur efficacité d’amortissement et d’atténuation des amplitudes de vibrations dans
nombreuses applications aux différents secteurs [97]-[106]. Cela nous a motivé à penser
d’examiner et évaluer le comportement de structures sandwich à cœur viscoélastique en premier
lieu les réponses vibratoires sous l’effet de l’action des chargements mobiles et en deuxième lieu
les réponses vibroacoustic.

Ce présent travail est divisé en trois grandes parties dans le but d’évaluer les propriétés
amortissantes et d’examiner les réponses vibratoires structurelles et acoustiques des structures à
contrôle passif d’amortissement.

La première partie est consacrée à l’étude des propriétés amortissantes des structures par
matériaux viscoélastiques, ainsi, nous y examinons leurs réponses fréquentielles dans le but de
construire une base modale servant à la détermination des réponses de vibrations structurelles et
acoustiques.

La deuxième partie, nous réalisons une évaluation des vibrations sous chargement mobile
des structures par une configuration passive à laquelle un modèle numérique décrivant
l’évolution de la charge mobile, appliquée à la structure, est intégré à la méthode des éléments
finis dont les détails sont reportés au chapitre 3. Le schéma d’intégration directe de Newmark
couplé à une méthode itérative sera utilisé pour résoudre l’équation caractéristique de
mouvement vibratoire des structures sandwich.

Ensuite, les réponses acoustiques sont examinées afin de tester la validité de traitement passif
d’amortissement face aux chargements acoustiques appliqués à la structure en étudiant le
comportement vibro-acoustique des structures avec traitement PCLD « Passive Constrained
Layer Damping » dans un environnement thermique avec la prise en considération de la
dépendance en fréquence et en température des différentes lois de comportement viscoélastiques.
Ainsi, en se basant sur l’approche numérique basée sur la méthode des éléments finis dans la
discrétisation et la formulation de l’équation de mouvement et la méthode asymptotique
numérique dans le but d’approximer la solution du problème complexe aux valeurs propres et
construire la base modale.

48
Chapitre II

Formulation et validation d'une approche numérique d'analyse des


vibrations des structures par matériaux viscoélastiques

Sommaire

Introduction ......................................................................................................................................... 51
Partie A. Poutres sandwichs ................................................................................................................ 52
II.A.1. Formulation mathématique ....................................................................................................... 53
II.A.2. Formulation par éléments finis ................................................................................................. 57
II.A.3. Méthode asymptotique numérique et problème aux valeurs propres ........................................ 60
II.A.4. Validation de l’approche numérique ........................................................................................ 64
II.A.4.1. Vibrations libres ................................................................................................................. 64
II.A.4.2. Réponses fréquentielles ...................................................................................................... 66
Partie B. Plaques Sandwichs ................................................................................................................ 68
II.B.1. Formulation mathématique ....................................................................................................... 69
II.B.2 Formulation par les éléments finis ............................................................................................. 74
II.B.3. Validation de l’approche numérique ......................................................................................... 79
II.B.3.1. Vibrations libres ................................................................................................................. 79
II.B.3.2. Réponses fréquentielles ...................................................................................................... 86
Conclusions ......................................................................................................................................... 88

49
Chapitre II

Introduction

Dans ce chapitre, nous présentons une approche numérique d’analyse des vibrations
linéaires, libres et forcées dans le domaine fréquentiel des structures sandwich munies de
matériaux viscoélastiques sous l’effet de la température avec la prise en compte de l’asymétrie
géométrique. De ce fait, une nouvelle théorie d’ordre élevé a été adoptée. Ainsi, l’équation
de mouvement gouvernant le comportement vibratoire libre et forcé est obtenue en combinant
la formulation variationnelle du principe de Hamilton avec le principe de déplacement virtuel
et en utilisant la configuration du modèle zigzag proposé par Rao [11] dont la théorie d’Euler-
Bernoulli est appliquée aux faces du sandwich et la théorie de Timoshenko au cœur
viscoélastique. Cependant, nous appliquons la méthode des éléments finis pour la
discrétisation de l’équation de mouvement et obtenir le système matriciel décrivant le
comportement vibratoire libre et forcé dans le domaine fréquentiel.
En outre, la difficulté de résoudre le problème aux valeurs propres en raison de la
dépendance en fréquence de la matrice de rigidité nous ramène à utiliser la méthode
asymptotique numérique associée à la procédure de différenciation automatique.
L’approche numérique présentée dans notre travail est considérée comme une approche
typique bien destinée à résoudre le problème des vibrations, quelle que soit la nature de la
structure étudie poutre, plaque ou même coque. Nous nous limitons dans ce chapitre comme
déjà mentionné à présenter les vibrations fréquentielles de deux types de structures « poutre
et plaque » sandwich à cœur viscoélastiques. L’approche numérique est validée dans ce
chapitre en comparant nos résultats aux résultats fournis par d’autres références.

51
Chapitre II. Partie A

Partie A. Poutres sandwich


Chapitre II

II.A.1. Formulation mathématique

Les vibrations linéaires des poutres viscoélastiques sont menées dans le cadre de petites
déformations. Les hypothèses considérées par Bilasse [26] sont modifiées afin de prendre en
considération l’effet des inerties longitudinales et rotationnelles ainsi que l’asymétrique du
sandwich.
 Les sections planes transverses initialement normales au plan moyen demeurent planes
et normales au plan moyen durant la flexion pour les couches de face.
 La contrainte normale transverse dans la direction (Oz) est très faible par rapport à la
contrainte normale axiale dans la direction (Ox).
 Les effets d’inertie axiale, rotationnelle et transversale sont considérés pour la poutre
sandwich.
 L’effet du cisaillement est considéré seulement pour la couche centrale viscoélastique.
 La continuité du champ de déplacement entre les couches de sandwich est parfaitement
considérée en appliquant le modèle zigzag [11].
La configuration et la déformation géométrique de la poutre sandwich à cœur viscoélastique
asymétrique considérée dans ce travail, sont présentées par la figure II.A.1 et la figure II.A.2,
respectivement, où ℎ1 , ℎ2 et ℎ3 sont l’épaisseur de la couche supérieure, la couche centrale
et la couche inférieure, respectivement.

Figure II.A. 1. Configuration de la poutre sandwich asymétrique

53
Chapitre II. Partie A

Figure II.A. 2. Configuration en déformation de la poutre sandwich asymétrique

Les champs de déplacements et de déformations pour les couches de face sont donnés
par :
ui  x, z, t   u0i  x, t    z  zi  w, x
wi  x, z, t   w  x, t  i  1,3  II.1
 ni  x, z, t   u0i , x   z  zi  w, xx
𝑢, 𝑤 et 𝜀𝑛 sont respectivement le déplacement longitudinal, transversal et la déformation
normale, avec 𝑧1 = ℎ1 ⁄2, 𝑧2 = 0 et 𝑧3 = −ℎ3 ⁄2 correspondent aux épaisseurs des couches,
supérieure, centrale et inférieure, respectivement. 𝑢0𝑖 , représente le déplacement longitudinal
du plan moyen du n-ième couche du sandwich.

En ce qui concerne la couche viscoélastique sur laquelle le théorème de Timoshenko est


appliqué, les champs de déplacements et de déformations sont :

u 2  x , z , t   u0  x , t    z  
w2  x, z , t   w  x, t 
(II.2)
 n 2  x, z, t   u0, x   z  
 c 2  x, z, t     x, t   w, x

Où 𝜀𝑐2 est la déformation de cisaillement de la couche viscoélastique.

𝛽 est la rotation de la normale de la couche centrale.

Les équations décrivant la continuité de champ de déplacement entre la couche centrale et


les couches de faces sont données par :

54
Chapitre II

h1 w h h w
u01  usup   u0  2   1
x 2 x
2 2
 II.3
h w h h w
u03  uinf  3  u0  2   3
2 x 2 2 x
où 𝑢𝑠𝑢𝑝 et 𝑢𝑖𝑛𝑓 sont les déplacements associés aux faces, supérieure et inférieure de la
couche viscoélastique. 𝑢0 = 𝑢02 correspond au déplacement du plan moyen de la couche
viscoélastique.

La formulation de l'équation de mouvement est établie en appliquant le principe de


Hamilton. L'expression de l'énergie potentielle totale de la poutre sandwich est exprimée
comme suit [123]-[124] :

  U  K W  II.4
où 𝛱 est l'énergie potentielle totale, 𝑈,𝐾 et 𝑊 sont l'énergie de déformation, l’énergie
cinétique et l'énergie des forces extérieures, respectivement, données par :

3
1
U    i i dV  II.5.a 
i 1
V 2
3
1
K    iuiui  i wi wi  dV  II.5.b 
i 1 2 V

W   fi v wi dV   fi s wi dS
V s
II.5.c 
avec 𝜎𝑖 , 𝑓𝑖 𝑣 , 𝑓𝑖 𝑠 and 𝜌𝑖 sont respectivement le tenseur de contrainte, la force volumique, la
force de surface et la densité de la n-ième couche du sandwich. Selon la formulation
variationnelle, par l'application du principe de déplacement virtuel, Eq.(II.4) peut être écrit
sous la forme :
T T

 ()dt   (U  K  W )dt


0 0

T L
 N1 u1, x  N 2 u2, x  N3 u3, x  M 1 w, xx  M 2, x  M 3 w, xx  T ( w, x   ) 
  dxdt  0 (II.6)
0 0   1 S1u1 u1   3 S3u3 u3   2 S 2 u2 u2  ( 1 S1  3 S3   2 S 2 ) w w  P ( x , t ) w 

où 𝑁𝑖 , 𝑀𝑖 and 𝑆𝑖 correspondent respectivement à la force normale, au moment de flexion et à


la surface de la section transversale du n-ième couche, T est l’effort tranchant dû au
cisaillement dans la couche centrale.
La force normale et le moment fléchissant dans les couches de face sont exprimés par :

55
Chapitre II. Partie A

Ni   E j nj ds  Ei Si ui , x
si
avec i  1, 3  II.7.a 
M i    z  z j  E j  nj ds  Ei I i w, xx avec i  1,3  II.7.b 
si

où, 𝐸𝑖 and 𝐼𝑖 sont respectivement le module de Young et le moment quadratique de la section


transversale de la n-ième couche.
Ainsi, la force normale, le moment fléchissant et la force de cisaillement dans la couche
viscoélastique sont donnés par :

N2  x, t    E2 n 2 ds  II.8.a 
s2

M 2  x, t     z  z2  E2 n2ds II.8.b 


s2

T  x, t     c 2 ds  II.8.c 
s2

avec 𝜏𝑐2 exprime la contrainte de cisaillement du cœur viscoélastique.

L’application du produit de convolution de Riemann permet d’exprimer l’effort normal,


le moment fléchissant et l’effort tranchant sous la forme :

N 2  E2* ( ) S2u2, x (II.9.a)


M 2  E2* ( ) I 2 , x (II.9.b)
S2
T E2* ( )(   w, x ) (II.9.c)
2(1  2 )
Notant que le produit de convolution de Riemann est remplacé par un produit simple dans
le domaine fréquentiel en utilisant les propriétés de la transformée de la place :

L  f  t  * g  t   L f  t  L g  t   f  s  g  s  (II.10.a)
L  f  t   sf  s   II.10.b 
on obtient :
N 2  x, t   S 2 E2*   * u, x  II.11.a 
M 2  x, t   I 2 E2*   * w, xx  II.11.b 
T  x, t  
S2
2 1  2 

E2*   *   w, x   II.11.c 

où 𝐸2 ∗ (𝜔) est le module de Young complexe de la couche viscoélastique dépendant de la


fréquence, 𝐼2 et 𝜐2 sont le moment quadratique de la section transversale et le coefficient de
Poisson du cœur viscoélastique.

56
Chapitre II

Ainsi, en considérant l’effet de la température sur la structure, la contrainte thermique


peut s’exprimer pour chaque couche de la poutre sandwich par [123]-[124] :

NTi  Ei Si xi T  II.12.a 


NTi  E2*   S2 x 2 T  II.12.a 
𝛼𝑥𝑖 est les coefficients d’expansion thermique.

En substituant la relation de continuité entre la couche centrale et les couches de face Eq.(II.3)
avec les termes de forces Eqs. (II.7 ; II.11; II.12) dans l’équation de mouvement Eq.(II.6), on
obtient :

  h2 h1  h2 h1  
 E1S1  u0    w   u0, x  , x   w, xx   E2 ( ) S 2u0, x u0, x
*

  2 2  2 2  
  h h  h h  
  E3 S3  u0  2   1 w   u0, x  2 , x  1  w, xx   E1 I1w, xx w, xx 
  2 2  2 2  
T L 
S
0 0  E2 ( ) I 2 , x, x  E2 I 2 w, xx w, xx  2(1 22 ) E2 ( )(  w, x )(   w, x ) dxdt  0
* *


  
 ( 1S1  3 S3   2 S 2 ) w w  1S1  u0  2   1 w 
h h h2 h1

 0, x
u   ,x   w, xx 
  2 2  2 2 
 
  3 S3  u0  h2   h1 w  
 0, x
u 
h2
 
h1
 w

, xx    S u  u  P ( x , t ) w 
 
,x 2 2 0 0
 2 2  2 2 
(II.13)

II.A.2. Formulation par éléments finis

La discrétisation de l’équation du mouvement Eq. (II.13) par la méthode des éléments


finis et l’expression du champ de déplacement en fonction des déplacements nodaux 𝑈𝑒 ,
permettent de former les matrices élémentaires du comportement. L’élément considéré est un
élément linéaire à deux nœuds dont le nombre de degrés de liberté proposé est 4 qui sont le
𝑑𝑤
déplacement longitudinal 𝑢, le déplacement transversal 𝑤, la rotation 𝜃 = 𝑑𝑥
et la rotation de

la normale de la couche centrale 𝛽

𝒘𝟏 𝜷𝟏 , 𝜽𝟏 𝜷𝟐 , 𝜽𝟐 𝒘𝟐
𝒖𝟏 𝒖𝟐

Figure II.A. 3. Elément à deux nœuds

57
Chapitre II. Partie A

L’approximation du champ de déplacement est donnée par :

U i 
w  N wU e  
 i
U  N uU e Avec U e    i  1, 2 (II.14)
  N U e  wi 
 i 

𝑁𝑤 , 𝑁𝑢 et 𝑁𝛽 sont les fonctions d’interpolation données par :

 
N w  0 0 1  2 x  3 x
3 2
  x  2x  x L
3 2
e 0 0  2 x  3x   x  x  L 
3 2 3 2
e

  
Nu   1- x 0 0 0 x 0 0 0 

(II.15)

N  0 1- x  0 0 0 x 0 0
 
𝑥
avec x̅ = 𝐿 , le système matriciel élémentaire décrivant le comportement vibratoire de la
𝑒

poutre sandwich peut être obtenu en remplaçant les équations Eq.(II.14) dans Eq.(13), on
obtient :

 M  U   K  U e  F 
e e e
(II.16)

ou [𝑀]𝑒 et [𝐾 ]𝑒 et {𝐹 }𝑒 sont respectivement la matrice de masse, la matrice de rigidité et le


vecteur de force nodale donnée par :

 L 

 1S1  3 S3   0   N u   N u  
h2 2  
 N    N    dx  h2  1S1  3 S3   0  N    N u  dx  
e e
T T L T

  4  
 
 
h2

   3 S3 h3  1 S1h1   0  N w, x   N u  dx   1S1h1   2 S 2 h2   0  N w, x   N   dx 
e e
L T L T

M  
e
2 
 1
  
  4  1 S1h1  3 S3 h3   0  N w, x   N w, x  dx    2 S 2   0  N u   N u  dx  
e e
L T L T
2 2

 
   E S  E S  E S  L  N  T  N  dx   
e

2 2 0  w, xx   w, xx 
 1 1 3 3

(II.17)

58
Chapitre II

 L 
e
h2 2  
 
3 3  0   u,x   u,x 
T T
 1 1
E S  E S  N   N    N  , x   N  , x   dx 
  4  

   

e e

  h2  E1S1  E3 S3   0  N  , x   N u , x  dx   E3 S3 h3  E1S1h1   0  N w, xx   N u , x  dx 
L T L T

 
 
   E * ( ) S  L  N  T  N  dx  h2  E S h  E S h  L  N  T  N  dx
 

e e

2 0  u,x   u ,x  3 3 3 0  w , xx    ,x 
 2 1 1 1

 K    2
e
 
  
   E1 I1  E3 I 3    N w, xx   N w, xx  dx  1  E1S1h12  E3 S3 h32    N w, xx   N w, xx  dx  
e e
L T L T

 0
4 0

 

   E2 ( ) I 2   0  N  , x   N  , x  dx 
e
L T

*

 
  E2* ( ) S 2  L
  
e

  0  N    N    2  N    N w, x    N w, x   N w, x  dx
T T T
  
  2 1  c   
(II.18)
Le
F    P  x, t   N w  x  dx
e T
(II.19)
0

Le système matriciel global décrivant le comportement vibratoire de la poutre sandwich


après l’assemblage des matrices élémentaires est écrit sous la forme :

 M U    K   U   F   II.20


ou [𝑀] et [𝐾 ] sont respectivement les matrices de masse et de rigidité globales, {𝐹 } est le
vecteur nodal des forces extérieures, {𝑈} et {𝑈̈} sont les vecteurs de déplacement et
d’accélération.
L’expression du vecteur de déplacement en fonction de déplacements nodaux {𝑼} =
̅ }𝒆𝒊𝝎𝒕 et le remplacer dans l’Eq. (II.20), permet d’obtenir l’équation caractéristique
𝑨{𝑼
décrivant la réponse fréquentielle de la poutre sandwich à âme viscoélastique suivante :

  M    K    AU   F


2
II.21
L’utilisation de la propriété d’orthogonalité des modes propres obtenus par la résolution
du problème (II.22) permet de réduire l’équation (II.21) en système d’équations couplées pour
chaque mode.

Cependant, afin d’étudier les vibrations libres et établir la base modale du sandwich à
cœur viscoélastique, nous devons résoudre le problème de valeurs propres suivants :

  K     M U   0
2
 II.22

59
Chapitre II. Partie A

Face à la complexité de résoudre cette équation à cause de la dépendance en fréquence de


la matrice de rigidité, les méthodes classiques de résolution telles que (méthode QR, méthode
de Lanczos, méthode d’Arnoldi...etc.) ne peuvent pas être appliquées directement vues la
non-linéarité du problème. La méthode asymptotique numérique apparaît comme l’une des
méthodes numériques itératives la plus efficace permettant d’approximer la solution de
problème aux valeurs propres Eq.(22). Dans la section qui se suit, nous présentons le principe
de cette méthode.

II.A.3. Méthode asymptotique numérique et problème aux valeurs propres

Afin de résoudre le problème complexe de Vibrations libres Eq. (II.22), les techniques de
la méthode asymptotique numérique y sont appliquées, on commence par la décomposition
du module 𝐸2∗ (𝜔) et de la matrice de rigidité en deux parties sous la forme :

E2*    E0  E     K     K0   E    Kc   II.23


e e e

où 𝐸0 , 𝐸2∗ (𝜔) sont respectivement le module d’élasticité retardée et le module de dissipation,


[𝐾0 ]𝑒 et [𝐾𝑐 ]𝑒 sont des matrices de rigidité réelle données par :

 L 
e
h2 2  
 1 1 3 3   0   u , x   u , x 
T T
E S  E S N N   N  , x   N  , x   dx
 
  4  

    
e e

  h2  E1S1  E3 S3   0  N  , x   N u , x  dx   E3 S3 h3  E1S1h1   0  N w, xx   N u , x  dx 
L T L T

 
 
   E S  L  N  T  N  dx  h2  E S h  E S h  L  N  T  N  dx
  
e e

0 2  0  u,x   u ,x  3 3 3 0  w, xx    , x 
 1 1 1

 K0  
2
e

  
   E1 I1  E3 I 3    N w, xx   N w, xx  dx  1  E1S1h12  E3 S3 h32    N w, xx   N w, xx  dx  
e e
L T L T

 0
4 0

 
 
e

   E0 I 2   0  N  , x   N  , x  dx
L T

 
  E0 S 2  L
  
e

  0  N    N    2  N    N w, x    N w, x   N w, x  dx
T T T
  
  2 1  c   
(II.24)


 S  L  N T  N  dx   I  L  N T  N  dx
  

e e

 2  0  u,x   u,x  2 0   ,x    ,x  
 Kc   
e
(II.25)

   S2  L  N T  N   2  N T  N    N T  N  dx 

e

  2 1  c    0           w, x   w, x   w, x  

L’assemblage des matrices élémentaires permet de construire la matrice de rigidité


globale :

60
Chapitre II

 K     K0   E    Kc   II.26
L’introduction de la matrice de rigidité globale dans le problème aux valeurs propres
Eq.(II.23) permet d’exprimer le problème sous la forme :

R U ,     K0   E    Kc     M  U   0  II.27 


avec 𝜆 = 𝜔2 .
Après la décomposition du problème, nous appliquons maintenant la technique de
perturbation en écrivant les arguments du résidé sous la forme des séries entières suivantes :
N
U  U 0      U n  II.28.a 
n

n 1

N
   2  0      n  II.28.b 
n

n 1

N
E    E0      En  II.28.c 
n

n 1

où, 𝑈0 , 𝜆0 et 𝐸0 sont calculés à partir du problème linéaire aux valeurs propres suivant :

 K     M U   0
0
2
(II.29)

[𝐾0 ] est une matrice réelle de rigidité indépendante de la fréquence.

La technique d’homotopie est appliquée au problème aux valeurs propres traité en


injectant le paramètre de chemin (𝛼 + 𝛥𝛼) dans le problème Eq. (II.27), on obtient le nouveau
problème aux valeurs propres :
R U ,     K0      E   Kc   M  U  0  II.30 
En remplaçant les expressions Eqs. (II.28) dans Eq. (II.30), et les ordonner suivant les
puissances croissantes de Δ𝛼, on obtient un système d’équations linéaires de la forme :

Problème au premier ordre

 A0 U 0   0 (II.31.a)

 A0    K0  max E   Kc   M  (II.31.b)

le premier problème est identiquement satisfait vu que (𝑈0 , 𝜆0 ) est la solution de l’Eq.(II.31).

Problème d’ordre n +1

61
Chapitre II. Partie A

 A0 U n    Fn  (II.32.a)
n 1 n 1 n 1
Fn   max Ek  K c {U n k }  Ek  K c {U n k 1}  k  M {U j k }
k 1 k 0 k 1 (II.32.b)
  max En  K c {U 0 }  n  M {U 0 }

Le problème Eq.(II.32) est mal posé puisque le système comporte n équations et n+1
inconnus. Une condition supplémentaire est nécessaire à chaque ordre pour le résoudre.
Cependant, la propriété d’orthogonalité des modes propres, offre une autre solution
supplémentaire permet de résoudre le problème. Cette propriété donnée par :

T
Un U0  0 (II.33)

La matrice 𝐴0 est irréversible, ce qui implique que l’Eq. (II.32) à chaque ordre 𝑛 ≥ 1 ne
possède pas de solution si, et seulement si la condition de solvabilité suivante est satisfaite :

n 1 n 1 n 1
Fn  U    E U   Kc {U nk }  Ek U 0   Kc {U nk 1}  k U 0   M {U j k }
T T T T
0 max k 0
k 1 k 0 k 1

   Kc {U 0}  n U 0   M {U 0}  0  II.34 


T T
  max En U 0

nous remarquons dans ce cas que nous avons obtenu une équation implicite due à l’apparition
des termes 𝜆𝑛 et 𝐸𝑛 simultanément. Pour résoudre ce type de problème, la formule de
récurrence de Faà di Bruno pour la différenciation de haut degré des fonctions composées.
Cette formule permet de décrire analytiquement le n-ième coefficient de Taylor de
(𝑓 ∘ 𝑔)𝑛 [125]:

dn n
1 m
dx n
f  x    f x
 n

n ! x m
f  x0  Βn,m ( x1 , x 2 , x 3 , x n m1 ) (II.35)
m 1

La formule Eq.(II.36) montre que le coefficient de Taylor d’ordre n peut être décomposé
à une équation qui dépend explicitement aux paramètres initiaux :

  
f n  f1 x1 1 xn  f1 xn 0  (II.36)

{𝑓1|𝑥1 =1 } et {𝑓1|𝑥𝑛 =0} sont respectivement la dérivée d’ordre n=1 de 𝑓 évaluée pour 𝑥1 = 1 et
la dérivée d’ordre n de 𝑓 évalué pour 𝑥𝑛 = 0, respectivement. Nous appliquons une
décomposition du module complexe, on obtient :

62
Chapitre II

  
En  E1 1 1 n  E1 n 0  (II.37)

L’insertion de l’Eq. (II.37) dans Eq. (II.34) permet d’exprimer après développement
le coefficient de Taylor 𝜆𝑛 en fonction des termes aux ordres inférieurs :
n-1 n-1
α j  Ek U 0  [K c ] U n  k    Ek U 0  [K c ] U n k 1
T T

λn  k 1 k 0

U 0 
T
 
[M] U 0   α j E1 λ1 1 U 0  [K c ] U 0 
T

 
 λk U 0  [M] U j  k   α j E1 λn 0 U 0  [K c ] U n k 1
n-1
T T

k 1

 
(II.38)
U 0  [M] U 0   α j E1 λ1 1 U 0  [K c ] U 0 
T T

Après la détermination du n-ième coefficient de Taylor de 𝜆𝑛 , le coefficient de Taylor


d’ordre n de 𝑈 peut être déduit en utilisant l’Eq. (II.33) et en intégrant le multiplicateur de
Lagrange 𝜒 pour rendre cette équation plus générique :

 A0 U 0  U 0   Fn 
 T      (II.39)
U 0 0      0 

Par conséquent, la résolution du problème est effectuée en commençant d’un problème


initial 𝑅 (𝑈, 𝜆) = [[𝐾0 ] − 𝜔0 2 [𝑀]]𝑈0 pour 𝛼𝑗 = 0 vers un problème non linéaire 𝑅(𝑈, 𝜆) =
[[𝐾0 ] + 𝐸𝑛 (𝜔)[𝐾𝑐 ] − 𝜔𝑛 2 [𝑀]]𝑈𝑛 pour 𝛼𝑗 = 1. Ensuite, le processus de continuation est
appliqué pour une nouvelle itération avec les nouveaux points de départ donnés par :
N
U j    max  U n
n
(II.40.a)
n 0
N
 j    max  n
n
(II.40.b)
n 0
où, 𝛼𝑚𝑎𝑥 est le rayon de convergence, il définit le domaine de validité de la branche de
solution :
1
 U  N 1
 max   1  (II.41)
 Un 
 
𝜀 est le paramètre de précision.
La procédure de continuation est appliquée pour une nouvelle branche de solution, avec :

 j 1   j   max (II.42)

63
Chapitre II. Partie A

Le processus se termine lorsque la valeur de 𝑎𝑗+1 > 1, à cette étape les valeurs propres et
les vecteurs propres sont calculés par :

N
U s   (1   j ) nU n (II.43.a)
n 0
N
s   (1   j ) n n (II.43.b)
n 0

La fréquence naturelle ω et le facteur de perte 𝜂, sont calculés à partir de vecteurs et


valeurs propres, issus du problème Eq.(II.22) à travers les relations suivantes :
 Ω
  2
  Ω 2 1  iη    (II.44)
  
I

 R

II.A.4. Validation de l’approche numérique

II.A.4.1. Vibrations libres

Dans le but de valider notre approche numérique, les résultats obtenus d’une poutre
sandwich à cœur viscoélastique intercalée entre deux couches d’aluminium pour différentes
conditions aux limites, sont comparés avec ceux obtenus par Bilasse [26]. Nous rappelons
que cette dernière étude néglige l’effet des inerties longitudinales et rotationnelles alors que
notre modèle proposé prend en considération l’ensemble des inerties agissant sur le
comportement vibratoire des poutres sandwichs. Le modèle du comportement viscoélastique
est considéré avec un module 𝐸 indépendant de la fréquence donnée par :

E  E0 1  iηv  (II.45)

avec E0 est le module de stockage and ηv est le facteur de perte viscoélastique.


Les propriétés mécaniques et géométriques de la poutre sandwich viscoélastique, sont
données dans le tableau II.A.1.
Tableau II.A. 1. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à coeur viscoélastique
Face Cœur viscoélastique
10
Module de Young (Pa) 𝐸𝑓 = 6.9 × 10 𝐸𝑐 = 1794 × 103
Coefficient de Poisson 𝜐 𝜐𝑓 = 0.3 𝜐𝑐 = 0.3
Masse volumique (Kg/m3) 𝜌𝑓 = 2766 𝜌𝑐 = 968.1
Epaisseur (mm) ℎ𝑓 = 1.524 ℎ𝑐 = 0.127
Longueur (mm) 𝐿 = 177.8
Largeur (mm) 𝑙 = 12.7

64
Chapitre II

Les fréquences naturelles et les facteurs de perte correspondant aux trois premiers modes
de la poutre sandwich en appuis simples sont présentés au tableau II.A.2. Les résultats y sont
obtenus et comparés pour différentes valeurs de facteur de perte viscoélastique ηv=0.1, 0.6,
1.0 et 1.5. Les résultats montrent que lorsque le facteur d’amortissement du cœur
viscoélastique augmente, la pulsation amortie augmente impliquant l’amélioration de
l’amortissement structurel. Cependant, nous pouvons constater l’efficacité de notre nouvelle
formulation qui tient en compte les effets des inerties longitudinales et rotationnelles, par
conséquent, les résultats restent très acceptables vu de leurs coïncidences avec ceux obtenus
par la référence [26].

Tableau II.A. 2. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich en appuis simples pour
différentes valeurs de 𝜂𝑐
Présente formulation Billasse [26]
𝜂𝑣 N° mode ω (Hz) 𝜂 ⁄𝜂𝑣 ω (Hz) 𝜂 ⁄𝜂𝑣
1 148.41 0.3501 148.51 0.3502
0.1 2 488.27 0.1953 488.48 0.1958
3 1034.50 0.1067 1034.75 0.1071
1 150.60 0.33283 150,71 0,3328
0.6 2 489.54 0.19388 489,76 0,1943
3 1035.20 0.10654 1035,44 0,1069
1 154.30 0.3053 154.42 0.3052
1.0 2 491.83 0.1914 492.07 0.1918
3 1036.40 0.1062 1036.69 0.1065
1 160.58 0.2629 160,72 0,2626
1.5 2 496.23 0.1866 496,50 0,1870
3 1038.80 0.1055 1039,13 0,1059

Le tableau A.3 rapporte les propriétés amortissantes correspondantes aux trois premiers
modes de vibration d’une poutre Encastrée-Libre pour différentes valeurs du facteur de perte,
où ηv=0.1, 0.6, 1.0 et 1.5. La précision des résultats, est illustrée par l’erreur résiduelle
𝑅(𝑈, 𝜆) = ‖([𝐾 ] − 𝜔2 [𝑀])𝑈‖ qui était inférieur à 0.5 × 10−5 .

65
Chapitre II. Partie A

Tableau II.A.3. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich en porte-à-faux pour différentes
valeurs de 𝜂𝑣
Présente formulation Billasse [26]
𝜂𝑣 N° mode ω (Hz) 𝜂 ⁄𝜂𝑣 𝑅 (𝑈, 𝜆) ω (Hz) 𝜂 ⁄𝜂𝑣 𝑅(𝑈, 𝜆)
1 64.37 0.277 1.20e-06 64,10 0,281 3,28e-4
0.1 2 300.59 0.239 2.30e-06 296,70 0,242 1,21e-3
3 754.19 0.151 8.62e-07 744,50 0,154 1,58e-3
1 65.77 0.242 1.61e-06 65.50 0.246 3.28e-4
0.6 2 303.14 0.229 2.84e-06 299.20 0.232 1.21e-3
3 755.94 0.150 8.70e-07 746.30 0.153 1.58e-3
1 67.68 0.199 1.29e-06 67,50 0,202 3,28e-4
1.0 2 307.12 0.214 2.14e-06 303,10 0,218 1,21e-3
3 759.03 0.148 8.55e-07 749,40 0,15 1,58e-3
1 70.12 0.150 1.38e-06 69.80 0.153 3.28e-4
1.5 2 313.31 0.194 2.19e-06 308.80 0.197 1.21e-3
3 764.80 0.144 9.43e-07 754.00 0.146 1.58e-3
II.A.4.2. Réponses fréquentielles
Nous discutons dans cette section les réponses dynamiques des poutres sandwichs du type
PCLD (Passive Constrained Layer Damping) sous une charge ponctuelle harmonique. Pour
cette raison, l’utilisation de la propriété d’orthogonalité des modes propres obtenus par la
résolution de l’Eq.(II.22) permet de réduire l’Eq.(II.21) en système d’équations couplées.

  m  k ()  A  f
2
(II.46)
Le traitement d'amortissement passif avec une couche contrainte (PCLD) est largement
utilisé dans nombreuses applications d’ingénierie pour objectif d’améliorer les capacités
d'amortissement de la structure en augmentant la contrainte de cisaillement dans la couche
viscoélastique. Cette technique est généralement réalisable en associant une fine couche de
matériaux viscoélastiques intercalée entre deux couches de parement dont la couche
supérieure est la couche contraignante constituant par conséquent un sandwich à fort pouvoir
amortissant. Les propriétés du sandwich sont rapportées par le tableau II.A.4.
Tableau II.A. 4. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich PCLD
Face supérieure Cœur viscoélastique Face inférieure
Module de Young(𝐺𝑃𝑎) 𝐸𝑓 = 49 𝐸𝑐 = 2𝐺(1 + 𝜐𝑐 ) 𝐸𝑓 = 70
Soft G = 0.895 + 1.3067𝑖
Module de cisaillement (𝑀𝑃𝑎) / /
Hard 𝐺 = 9.89 + 14.4394𝑖
Coefficient de Poisson 𝜐𝑓 = 0.3 𝜐𝑐 = 0.3 𝜐𝑓 = 0.3
Masse volumique(𝐾𝑔⁄𝑚3 ) 𝜌𝑓 = 750 𝜌𝑐 = 968.1 𝜌𝑓 = 2110
Epaisseur 𝑚𝑚 ℎ𝑓 = 2 ℎ𝑐 = 1 ℎ𝑓 = 4
Longueur (𝑚) 𝐿 = 0.4
Largeur(𝑚) 𝑙 = 0.03

Les réponses fréquentielles obtenues par la résolution de l’Eq.(II.46) de la poutre


sandwich à âme viscoélastique considérée, sont comparées avec les réponses obtenues par
Cai et al [45]. Les réponses sont comparées pour les deux modèles du cœur viscoélastique

66
Chapitre II

« soft » et « hard » et pour une poutre en porte-à-faux. Les figures de A.4.a et A.4.b, illustrent
les deux réponses obtenues par l’approche analytique [45] et notre modèle d’éléments finis à
l’extrémité de la poutre.

(a)

(b)

Figure II.A. 4. Comparaison des réponses fréquentielles à l’extrémité de la poutre sandwich en porte-à-faux
entre la présente approche et l’approche analytique de la référence [45] a- hard cœur ; b- soft cœur.

Nous pouvons constater que les résultats des deux approches sont très proches en mépris
des valeurs de fréquences propres obtenues par Cai et al [45] qui sont un peu moins élevées
par rapport à nos résultats. En effet, ceci, prouve clairement l’efficacité de la présente
approche proposée.

67
Chapitre II. Partie B

Partie B. Plaques Sandwich


Chapitre II

II.B.1. Formulation mathématique

Dans le but d’étudier le comportement linéaire libre et forcé des plaques sandwich à cœur
viscoélastiques, nous considérons une structure sandwich rectangulaire présentée dans la
figure B.1, constitue des couches de face non homogène et une couche d’un matériau
viscoélastique non vieillissant. Ainsi, le comportement linéaire des structures plaques, est
mené dans le cadre de petites déformations dont la théorie de Kirchoff-love [56] est appliqué
aux faces extérieures de la plaque et la théorie de Mindlin [58] au cœur viscoélastique. Dans
notre approche numérique, la modélisation du comportement des plaques sandwichs
asymétriques, est basée sur les hypothèses suivantes :
 La continuité de champ de déplacement entre les trois couches de la plaque, est
parfaitement considérée en admettant un glissement nul des couches de faces extérieures.
 La contrainte normale transverse dans la direction (Oz) est très faible par rapport à la
contrainte normale axiale dans la direction (Ox).
 Les effets d’inertie axiale, rotationnelle et transversale sont considérés pour la plaque
sandwich.
 La prise en compte du cisaillement, est adoptée seulement pour la couche centrale
viscoélastique.
La configuration géométrique de la plaque sandwich à cœur viscoélastique asymétrique
considérée dans ce travail, sont présentées par la figure B.1, respectivement, où ℎ1 ,
ℎ2 , et ℎ3 sont les épaisseurs de la couche supérieure, la couche centrale et la couche
inférieure, respectivement.

Figure II.B. 1. Configuration de la plaque sandwich asymétrique

a. Champ de déplacement des couches de face


Les champs de déplacements et de déformations pour les couches de face sont écrits sous
la forme :

69
Chapitre II. Partie B

w
ui  x, y, z , t   u0i  x, y, t    z  zi 
i  1,3 (II.47.a)
x
w
vi  x, y, z, t   v0i  x, y, t    z  zi  i  1,3 (II.47.b)
x
𝑢 et 𝑣 sont respectivement les déplacements longitudinaux dans la direction (Ox) et (Oy),
respectivement, avec 𝑧1 = ℎ1 ⁄2, et 𝑧3 = −ℎ3 ⁄2 correspondent aux épaisseurs des couches,
supérieure et inférieure, respectivement. 𝑢0𝑖 , représente le déplacement longitudinal du plan
moyen de la couche i du sandwich.
Le déplacement transversal 𝑤 est donné par :

wi  x, y, z, t   w  x, y, t  (II.48)

Le champ de déformation linéaire, selon la théorie des plaques adoptée pour les couches
de face, est donné par :

 u0i   2w 
    2 
 x    x    xi 
 v0i   2w 
   
 mi    ;  fi  z   2  ;  ti  T   yi  with i  1,3 (II.49)
 x    y   
 u0i v0i   2w   xyi 
 y  2
 x 


 xy 
 
avec 𝜀𝑚 , 𝜀𝑓 et 𝜀𝑡 représentent les champs de déformation en membrane, en flexion et la
déformation due à la variation de la température, respectivement.
En utilisant la loi de Hook, les contraintes dues aux efforts membranes 𝜎𝑚 , aux moments
fléchissant 𝜎𝑓 sont exprimés par :

 Exi hi E yi hi vxyi 
 0    w 
 
1  vxyi v yx ,i 1  vxyi v yxi   2 x 
h2  E hv E yi hi   w  avec i=1,3 (II.50)
 fi  D fi fi  i  xi i yxi 0   2 
12  1  vxyi v yxi 1  vxyi v yxi   y 
 
 0 0 Gxyi hi  2 w 
 
   xy 
 Exi hi E yi hi vxyi 
 0   ui 
1  vxyi v yxi 1  vxyi v yxi   x 
 E hv E yi hi   vi 

 mi  Dmi mi   xi i yx ,i
0   avec i=1,3 (II.51)
1  vxyi v yxi 1  vxy ,i v yxi   x 
 
 0 0 Gxyi hi   ui  vi 
 
   y x 

70
Chapitre II

Les contraintes thermiques appliqué aux couches de face extérieure sont données par :
 Exi hi E yi hi vxyi 
 0 
1  vxyi v yxi 1  vxy ,i v yx ,i   
 E hv E yi hi   xi 
Nti  Dmi ti  T  0    yi  avec i=1,3 (II.52)
xi i yxi

1  vxyi v yxi 1  vxyi v yxi  


   xyi 
 0 0 Gxyi hi 
 

où 𝛼𝑥𝑖 , 𝛼𝑦𝑖 et 𝛼𝑥𝑦𝑖 sont les coefficients d’expansion thermique pour la n-ième couche de face
de la plaque sandwich. 𝛥𝑇 est la variation de la température 𝛥𝑇 = 𝑇 − 𝑇0, avec 𝑇0 est la
température ambiante.

b. Champ de déplacement du cœur viscoélastique

De même principe, les champs de déplacements et de déformations, associés à la couche


centrale viscoélastique, sont donnés par :
u 2  x , z , t   u0  x , t   z  x (II.53.a)
v2  x, z, t   v0  x, t   z  y (II.53.b)
w2  x, z, t   w  x, t  (II.53.c)

avec 𝑢 est le déplacement longitudinal du cœur viscoélastique et 𝑢0 est le déplacement


longitudinal du plan moyen associé à la couche centrale viscoélastique. Cependant, le champ
de déformation, est donné par :

 u0    x 
   
 x   x    xi 
 v0    y
 
   x 
 m2   ; f 2  z   ;  ti  T   yi  ;     (II.54)
 y   y     y 
 u0 v0    y    xyi 
     x
 y x   y
 x 

avec 𝛾 est le tenseur de cisaillement.

Les contraintes due aux efforts membranes 𝜎𝑚 , aux moments fléchissant 𝜎𝑓 ainsi qu’aux
efforts tranchants 𝜎𝑐 dû au cisaillement dans la couche centrale considéré homogène sont
exprimés par :

71
Chapitre II. Partie B

 u2 
  
1 v2 0   x 
E2*   h2    v2 
 m2  Dm 2    t 2  0  
1  v2 2 
v2 1 (II.55)
  x 
1  v2
0 0   u  v 
 2 
2
 2
 y x 
  x 
   
1   x 
v2 0 
E2*   hi 3     

f2  D f 2    fi 
y
v2 1 0   (II.56)
12 1  v2 2     y 
1  v2
0 0    y  x 
 2   
 y
 x 

 w 
 x  
E   hi 1 0  
*
x  (II.57)
 c  Dc  2 
 
2 1  v2  0 1   w 
y  

 y 

La contrainte thermique pour la couche centrale est donnée par :
 
 1 v2 0    x2 
E2*   h2   
Nt 2  Dm 2    t 2  T  v2 1 0   y2  (II.58)
1  v2 
2
1  v2   xy 2 
0 0 
 2 
où 𝛼𝑥𝑖 , 𝛼𝑦𝑖 et 𝛼𝑥𝑦𝑖 sont les coefficients d’expansion thermique pour la n-ième couche de face.
ΔT est la variation de la température 𝛥𝑇 = 𝑇 − 𝑇0, avec 𝑇0 est la température ambiante.

c. Equation de continuité
Les équations décrivant la continuité des champs de déplacement entre la couche centrale
et les couches de faces sont données par :

h2 h w
u01  u0   1  II.59.a 
2 2 x
h2 h1 w
v01  v0     II.59.b 
2 2 x
h2 h3 w
u03  u0     II.59.c 
2 2 x
h h w
v03  v0  2   3  II.59.d 
2 2 x

72
Chapitre II

par conséquent, la continuité du champ de déformation s’exprime sous la forme :

 u0    x   2w 
      2 
x  x    x 
 
 v0  h2   y
  h1 
  2w 
 m1         2  (II.60.a)
 x  2  y  2  y 
 u0 v0    y    2w 
 y  x    x 2 
   y
 x 
  xy 
 

 u0    x   w 
 x      2 
 x    x 
 
 v0  h2   y  h3  w 
 m3       2  (II.60.b)
 x  2  y  2  y 
 u0 v0    y    w 
 y  x    x 2 
   y x   xy 

d. Equation de mouvement

La formulation de l'équation de mouvement est établie en appliquant le principe de


Hamilton. L'expression de l'énergie potentielle totale de la poutre sandwich est exprimée
comme suit :
  U  K W (II.61)

où 𝛱 est l'énergie potentielle totale, 𝑈,𝐾 et 𝑊 sont l'énergie de déformation, l’énergie


cinétique et l'énergie des forces extérieures, respectivement, données par :
1 3 1
U    mi mi   bi bi  dV   V  ci ci  dV (II.62.a)
2 i 1 V 2
3
1  ui ui v v w w 
K     i  i i i  i
t t 
dV (II.62.b)
i 1 2 V  t t t t

W   fi v wi dV   fi s wi dS   fi t wi dS (II.62.c)
V s s

avec 𝑓𝑖 𝑣 , 𝑓𝑖 𝑠 et 𝜌𝑖 sont respectivement le tenseur de contrainte, la force volumique, la force


de surface et la densité de la n-ième couche. Par ailleurs, nous avons exclu les contraintes
thermiques dans le calcul de l'énergie potentielle dans les solides déformés, la contrainte
thermique est traitée comme une composante des forces nodales appelées forces thermiques
𝑓𝑖𝑡 agissant au niveau des nœuds.

fi t   Tf 2 Dm 2 t 2 (II.63)

73
Chapitre II. Partie B

selon la formulation variationnelle de Hamilton et par l'application du principe de


déplacement virtuel, Eq.(61) peut être écrite sous la forme :

  Πdt    U   K   W  dt 
T T

0 0

 Dm1 m1   mT 2 Dm 2 m 2   mT 3 Dm3 m3   Tf 1 D f 1 f 1   Tf 2 D f 2 f 3   Tf 3 D f 3 f 3 


T
m1
 
 T  2u01  2 u0 
  t1 Dt1 t1   t 2 Dt 2 t 2   t 3 Dt 3 t 3   c Dc c  1S1 t 2  u01   2 S2 t 2  u0 
T T T
T
0    2u03 2w
 dsdt

  3 S3 t 3  u03   1S1   2 S2  3 S3  t 2  w  P  x, t   w   f 1Dm1 t1 w
T

 T 
  f 2 Dm 2 t 2 w   f 3 Dm3 t 3 w
T


(II.64)

II.B.2 Formulation par les éléments finis

Notre modèle numérique utilisé dans ce présent travail repose sur la méthode des éléments
finis dans l’ordre de formuler en premier lieu le problème aux valeurs propres et de formuler
en deuxième lieu le système d’équations décrivant le comportement vibratoire forcé sous
chargement harmonique ponctuel. L’élément considéré est un élément quadrangulaire
linéaire (figure II.B.2) à quatre nœuds dont le nombre de degrés de liberté par nœud est quatre
(7) qui sont les déplacements longitudinaux 𝑢 et 𝑣, le déplacement transversal 𝑤, les rotations
de la normale de la couche centrale 𝛽𝑥 et 𝛽𝑦 et les rotations 𝜃𝑥 = 𝑑𝑤⁄𝑑𝑦 et 𝜃𝑦 = 𝑑𝑤⁄𝑑𝑥 .

Node 4 Node 3
y

O x

Node 1 Node 2
Figure II.B. 2. Elément quadrangulaire linéaire à quatre nœuds

En utilisant la méthode directe d’interpolation, les champs de déplacements sont


interpolés par des polynômes différents, où le déplacement transversal est interpolé par un
polynôme de 3ème degré alors que le reste de déplacements sont interpolés par des polynômes
de 1er degré :

74
Chapitre II

w  0  1 x   2 y  3 x 2   4 xy  5 y 2   6 x3   7 x 2 y  8 xy 2  9 y 3  10 x3 y  11 xy 3 (II.65.a)

u0  12  13 x  14 y  15 xy (II.65.b)

v0  16  17 x  18 y  19 xy (II.65.c)

 x  20   21 x   22 y   23 xy (II.65.d)

 y   24   25 x   26 y   27 xy (II.65.e)

Le vecteur du champ de déplacements cherché s’écrit sous la forme suivante :

T
 w w 
U  w u0 v0  x  y    P   (II.66)
 x y 
avec {𝛼 } est le vecteur de coefficients d’interpolations et [𝑃] est la matrice d’interpolations
définie comme suit :
1 𝑥 𝑦 𝑥 2 𝑥𝑦 𝑦 2 𝑥 3 𝑥 2 𝑦 𝑥𝑦 2 𝑦 3 𝑥 3 𝑦 𝑥𝑦 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

0 0 1 0 𝑥 2𝑦 0 𝑥2 2𝑥𝑦 𝑥 3 3𝑥𝑦 2 0 0 00 0 0 0 0 0 000 0 000 0

0 1 0 2𝑥 𝑦 0 3𝑥 2 2𝑥𝑦 𝑦 2 0 3𝑥 2 𝑦 𝑦3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

[𝑃] = 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 𝑥 𝑦 𝑥𝑦 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 𝑥 𝑦 𝑥𝑦 0 0 0 0 0 0 0 0

000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 𝑥 𝑦 𝑥𝑦 0 0 0 0

[0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 𝑥 𝑦 𝑥𝑦]
(II.67)

le nombre de degrés de liberté par élément est considéré 28 et le vecteur des déplacements
nodaux élémentaire est donné par :
T
 w wi 
U  wi i
e
u0i v0i  xi  yi  avec i  1, 2,3, 4 (II.68)
 x y 
par conséquent, le vecteur de déplacements élémentaires devient :

U e  C   (II.69)

où [C] est la matrice d’ordre 28 × 28, dépendante des coordonnées géométriques.


Cependant, le vecteur des coefficients d’interpolations peut être exprimé sous la forme :

75
Chapitre II. Partie B

   C 
1
Ue (II.70)

En remplaçant cette dernière équation Eq. (II.70) dans Eq.(69), le vecteur de champ des
déplacements devient :

U   P C  U e   N U e
1
(II.71)

avec [𝑁] = [𝑃][𝐶 ]−1 est la matrice des fonctions d’interpolation 7 × 28 correspond aux
𝜕𝑤 𝜕𝑤
différents champs des déplacements {𝑤 𝑢0 𝑣0 𝛽𝑥 𝛽𝑦 }, donnée par :
𝜕𝑥 𝜕𝑦
T
 
 N    Nw N w N w Nu Nv N x Ny  (II.72)
 x y 
L’expression de champ de déplacements en fonction des déplacements nodaux devient
donc :

w  NwUe ;u0  NuU e ; v0  NvU e ;  x  N xU e ;  y  N  yU e (II.73)

par conséquent, les champs de déformations peuvent être écrits en fonction des vecteurs
d’interpolation tout en remplaçant le nouveau champ de déplacements Eq.(II.71) dans les
Eqs.(II.49 ; II.54), on obtient :

h2 h
 m1  Bm  Bf 2  1 Bf (II.74.a)
2 2
h2 h
 m3  Bm  Bf 2  1 Bf (II.74.b)
2 2

 Nu   2 Nw   N  x 
      
x   x 
2
 x 
 
 N  
  2
N w 
   N y 
Bm   v
 ; Bf    2  ; Bf 2    (II.75.a)
 x    y   x 
 Nu N v    N 2  N  x N y 
 y  x  2 w
   
   xy 
   y x 

 N w   N w 
 x   N  x  x  N 
Bc1    ; Bc 2    ; BN   u  (II.75.a)
 N w   N   N w   Nv 
 y   y
y 

76
Chapitre II

où 𝐵𝑚 , 𝐵𝑓 , 𝐵𝑓2 et 𝐵𝑐 sont les matrices d’interpolations des champs de déformations. Le


système matriciel élémentaire décrivant le comportement vibratoire de la poutre sandwich
peut être obtenu en remplaçant les Eqs. (II.73-II.75) dans l’Eq (II.64), on obtient :

 M  U   K  U e  F 
e e e
(II.76)

[𝑀]𝑒 , [𝐾 ]𝑒 et {𝐹 }𝑒 sont respectivement la matrice de masse, la matrice de rigidité et le


vecteur de force nodale, donnés par :
 T  h22  T  h2  T 

 m 
B    D    D   B T
   B f 2  Dm1    Dm 3  B f 2    B f 2 ( Dm1  Dm 3 ) Bm
T T

2
m1 m3 m
  4 
  h2  T  1   1  
    Bm ( Dm1  Dm 3 ) B f 2    B f ( Dm 3 h3  Dm1h1 ) Bm    Bm ( Dm 3 h3  Dm1h1 ) B f 
T T T T T

 2 2 2 


  h2  T h  
K       B f 2 ( Dm1h1  Dm 3 h3 ) BTf   2  BTf  Dm1h1  Dm 3 h3  BTf 2   BmT 1 N t1  BmT 2 N t 2  BmT 3 N t 3  N w 
e

 4 4 
 1 T 
    B f  Dm1h1  Dm 3 h3  B f  B f  Dm1  Dm 3  B f  Bm  Dm 2     Bm  B f 2  D f 2     B f 2 
2 2 T T T T

 4 
  BT  D     B  BT  D     B  BT  D    B   BT  D    B 
 c2 c c2 c2 c c1 c1 c c2 c1 c c1

 

(II.77.a)
    h   h  
  
 11 31  N
h  h 

 B 
T
 B N  
h2 2
4
T

 4

 Bc 2   Bc 2    1 1 3 3  Bc 2  BN    BN   Bc 2 
T T
 
 
  h   h   1S1h1  3 S3 h32  h2 
   
2 2 2

M     Bc1  BN    BN   Bc 2    Bc1   Bc 2    Bc 2   Bc1  


e 3 3 1 1 T T T T

 2 4 
  S h2   S h2 
  1 1 1 3 3 3 

 4
    
 Bc1   Bc1     2 h2   BN   BN    1h1h2  3h3h2   Bc1   Bc1 
T T T
 

 

(II.77.b)

F   P  x, t   N 
a b

e T
w dxdy (II.77.c)
 a b

Par conséquent, le système matriciel global décrivant le comportement vibratoire de


la plaque sandwich après l’assemblage des matrices élémentaires s’écrit sous la forme :

 M U   K   U  F  vt  (II.78)

77
Chapitre II. Partie B

où, [𝑀] et [𝐾 ] sont respectivement les matrices de masse de force nodale de rigidité globales,
{𝐹 } est le vecteur nodal des forces extérieures, U est le vecteur de déplacement nodal.
La réponse en amplitudes fréquentielles de la plaque sandwich à cœur viscoélastique, peut
être obtenue en admettant l’expression suivante du vecteur des déplacements nodaux :

U  U eit (II.79)

̅ est la base modale issue du problème aux valeurs propres.


avec 𝑈
L’utilisation de la propriété d’orthogonalité des modes propres obtenus par la résolution
du problème Eq.(II.80) permet de réduire l’Eq.(II.78) en système d’équations découplées pour
chaque mode.
Cependant, la complexité de résoudre l’équation décrivant le problème aux valeurs
propres à cause de la dépendance en fréquence de la matrice de rigidité nous y ramène à
utiliser la méthode asymptotique numérique comme dans le problème des poutres sandwichs
résolu dans la première partie de ce chapitre (Part A) dont le même principe est appliqué pour
la plaque sandwich.

  K      M U  0
2
(II.80)

En ce qui concerne la décomposition de la matrice de rigidité, cette dernière devient :

E2    E0  E     K     K0   E    Kc 
e e e
(II.81)

où 𝐸0 , 𝐸(𝜔) sont respectivement, le module d’élasticité retardée et le module de dissipation,


avec [𝐾0 ]𝑒 et [𝐾𝑐 ]𝑒 sont les matrices de rigidité réelle, données par :
 T  h22  T  h2  T 
  Bm   Dm1    Dm 3  Bm    B f 2  Dm1    Dm 3  B f 2    B f 2 ( Dm1  Dm 3 ) Bm
T T T

   4   2 
  h2  T 1 T 1 T 
    Bm ( Dm1  Dm 3 ) B f 2    B f ( Dm 3 h3  Dm1h1 ) Bm    Bm ( Dm 3 h3  Dm1h1 ) B f 
T T T

 2 2 2 


  h2  T  (II.82.a)
 h2  T
 K0       B f 2 ( Dm1h1  Dm 3 h3 ) B f    B f  Dm1h1  Dm 3 h3  B f 2   Bm1 N t1  Bm 2 N t 2  Bm 3 N t 3  N w 
e T T T 0 T 0 T 0

 4 4 
 1 T 
    B f  Dm1h1  Dm 3 h3  B f  B f  Dm1  Dm 3  B f  Bm  Dm 2    Bm  B f 2  D f 2     B f 2 
2 2 T T T 0 T 0

 4 
  BT  D 0    B  BT  D 0    B  BT  D 0    B  BT  D 0    B 
 c2 c c2 c2 c c1 c1 c c2 c1 c c1

 

 BmT  Dmc 2    Bm  BTf 2  D cf 2    B f 2  BcT2  Dcc    Bc 2  BcT2  Dcc    Bc1 


 Kc   T c 
e
(II.82.b)
  Bc1  Dc    Bc 2  BcT1  Dcc    Bc1   BmT1 Ntc1  BmT 2 Ntc2  BmT 3 Ntc3  N w 
 

78
Chapitre II

où, nous y admettons de nouvelles désignations des matrices du comportement associées à la


couche centrale viscoélastique :
   
 1 v2 0   1 v2 0 
E h   E h 3
 
Dm0 2  0 22 v2 1 0  ; D 0f 2  0 i
 v 1 0 
 
(II.83.a)
1  v2  12 1  v2 2 
2

1  v2  1  v2 
0 0  0 0 
 2   2 
 
 w   
  1 v 0
E0 hi 1 0   x  0 E0 h2  
x 2

Dc 
0
    ; Nt 2  2  2
v 1 0  (II.83.b)
2 1  v2  0 1   w 1  v2 
y   1  v2 
 y  0 0 
 2 
   
 1 v2 0   1 v2 0 
h   hi 3  
Dmc 2  2 2 v2 1 0  ; D cf 2  v2 1 0 
 
(II.83.c)
1  v2   12 1  v2 2 
1  v2 1  v2 
0 0  0 0 
 2   2 
 
 w   0 
  x  x 
1 v2
h  1 0  h  
D cf 2  i
    ; Ntc2  2 2 v2 1 0  (II.83.c)
2 1  v2  0 1   w 1  v2 
y   1  v2 
 y  0 0 
 2 
La matrice de rigidité globale du comportement, est obtenue après avoir réalisé
l’assemblage des matrices élémentaires :
 K     K0   E    Kc  (II.84)

Nous y rappelons que les différentes étapes de la méthode asymptotique numérique sont
appliquées avec le même principe utilisé pour la poutre sandwich avec cœur viscoélastique,
les fréquences et les vecteurs propres sont obtenus avec les expressions Eq.(II.38) et
Eq.(II.39), respectivement.

II.B.3. Validation de l’approche numérique

II.B.3.1. Vibrations libres

Les résultats des modes propres pour une plaque sandwich à cœur viscoélastique, obtenus
par la présente approche sont présentés et comparés avec les résultats obtenus par Xiangyang
et Kaiping [126]. Le modèle de comportement du cœur viscoélastique est considéré dans

79
Chapitre II. Partie B

cette section avec un module 𝐸 indépendant de la fréquence donné par l’Eq.(II.45). Les
propriétés mécaniques et géométriques de deux plaques sandwichs sont rapportées dans le
tableau II.B.1.

Tableau II.B. 1.Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à cœur viscoélastique

Face composite supérieure Cœur Viscoélastique Face composite inférieure

𝐸11 = 98 × 109 𝐸11 = 98 × 109


Module de Young (Pa) 𝐸22 = 7.9 × 109 Eq.(II. 45) 𝐸22 = 7.9 × 109
𝐺12 = 5.6 × 109 𝐺12 = 5.6 × 109

Coefficient de Poisson 𝜐 𝜐1 = 0.28 𝜐2 = 0.29 𝜐3 = 0.28


Masse volumique (Kg/m3) 𝜌1 = 1520 𝜌2 = 1600 𝜌3 = 1520
Epaisseur (mm) ℎ1 = 0.0015 ℎ2 = 0.001 ℎ3 = 0.003
Longueur (mm) 𝐿 = 0.6
Largeur (mm) 𝑏 = 0.4

Les résultats des modes propres de la présente approche et ceux de Xiangyang et


Kaiping [126] et du logiciel commercial Abaqus sont comparés et présentés dans la figure
II.B.3 dont l'élément choisi dans le modèle des éléments finis d’Abaqus est un élément coque
à quatre nœuds (4) du type S4R.

Nous pouvons constater que les résultats de trois approches se coïncident quoique le
troisième mode de Xiangyang et Kaiping [126] soit un peu différent de celui obtenu par notre
approche et du logiciel commercial Abaqus.

80
Chapitre II

N° mode Présente formulation Analytique [Référence [126]] Abaqus

81
Chapitre II. Partie B

N° mode Présente formulation Analytique [Référence [126]] Abaqus

Figure II.B. 3. Comparaison des modes propres entre les résultats de la présente approche, de la référence [126] et ceux du logiciel commercial « Abaqus ».

82
Chapitre II

Les résultats de fréquences naturelles des deux approches pour différentes valeurs de
températures Δ𝑇 = 0°, 25°, 50° et 75° sont rapportés dans le tableau II.B.3. Nous observons une
légère différence entre les deux approches. Cela est dû à l’approche analytique utilisée par
Xiangyang et Kaiping [126] qui est basée sur les fonctions trigonométriques pour exprimer les
vecteurs propres, cela peut provoquer des erreurs au niveau de l’estimation des fréquences
naturelles.
Tableau II.B. 2. Comparaison des fréquences naturelles obtenues avec les résultats de la référence [126] et ceux
du logiciel commercial Abaqus.
Δ𝑇 (°) 0 25 50 75 100
𝜂𝑣 N° mode ω (Hz) 𝜔 (𝐻𝑧) ω (Hz) 𝜔 (𝐻𝑧) ω (Hz)
1 228.10 196.26 158.12 107.39 45.14
2 390.01 353.83 313.50 267.39 176.24
3 439.92 391.04 335.11 268.12 210.80
Présente formulation 0.1
4 543.27 491.16 432.81 365.92 281.92
5 568.79 523.73 474.39 419.57 345.71
6 680.29 614.00 539.64 453.70 355.90
1 235.09 204.06 167.65 120.72 32.22
2 397.25 361.73 322.32 272.78 183.70
3 443.16 394.62 339.22 277.37 223.55
Référence [126] 0.1
4 548.44 496.68 438.85 372.14 290.50
5 573.55 528.77 479.84 425.31 347.81
6 681.60 615.37 541.09 454.84 362.67

Tableau II.B. 3. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à coeur viscoélastique


Face composite Viscoelastic Core
Module de Young (Pa) 𝐸1 = 6.89 × 1010 𝐸1 = 6.89 × 1010
Poisson's ratio υ 𝜐1 = 0.3 𝜐2 = 0.29
Masse volumique (𝐾𝑔⁄𝑚3 ) 𝜌1 = 2720 𝜌2 = 999
Epaisseur (m) ℎ1 = 0.762𝑒 −3 ℎ2 = 0.254𝑒 −3
Longueur (𝑚) 𝐿 = 348𝑒 −3
Largeur(𝑚) 𝑏 = 304.8𝑒 −3

Ensuite, nous validons les résultats obtenus de la plaque présentée dans le tableau II.B.4 avec
les résultats obtenus par Bilassse et al [26]. Les figures II.B.4 et II.B.5 présentent les modes
propres réels et imaginaires obtenus par les deux approches auxquelles nous y remarquons une
coïncidence entre les résultats. Les fréquences naturelles, sont aussi comparés et donnés dans le
tableau II.B.4. Les résultats sont presque identiques à ceux obtenus par la référence [26]. Cela
valide l’efficacité de notre approche proposée.

83
Chapitre II. Partie B

Présente formulation Référence [26]

Figure II.B. 4. Comparaison des modes propres réels entre les résultats de la présente approche et l’approche de
Bilasse et al [26].

84
Chapitre II

Présente formulation Référence [26]

Figure II.B. 5. Comparaison des modes propres imaginaires entre la présente approche et l’approche de Bilasse
et al [26]

85
Chapitre II. Partie B

Tableau II.B. 4. Validations des fréquences naturelles avec les résultats de Bilasse et al [26].

Présente formulation Référence [26]


𝜂𝑣 N° mode ω (Hz) 𝜂 ω (Hz) 𝜂
1 71.22 0.1851 71.19 0.185
2 136.10 0.1878 136.22 0.187
0.5
3 139.85 0.1675 139.70 0.167
4 196.69 0.1566 196.66 0.156
C-S-C-S
1 73.69 0.3239 73.66 0.324
2 139.54 0.3476 139.65 0.347
1
3 142.53 0.3149 142.37 0.315
4 199.62 0.2997 199.60 0.299
1 87.45 0.1892 87.47 0.189
2 149.06 0.1644 148.94 0.164
0.5
3 170.19 0.1535 170.38 0.153
4 223.85 0.1387 223.91 0.138
C-C-C-C
1 89.83 0.3469 89.85 0.346
2 151.58 0.3122 151.46 0.312
1
3 172.57 0.2940 172.76 0.294
4 226.23 0.2689 226.29 0.268
1 57.99 0.1704 58.00 0.170
2 113.84 0.1928 113.80 0.193
0.5
3 129.41 0.1922 129.55 0.192
4 177.14 0.1722 177.20 0.172
S-S-S-S
1 60.43 0.2787 60.44 0.278
2 117.42 0.3475 117.32 0.347
1
3 132.98 0.3528 133.11 0.353
4 180.59 0.3247 180.62 0.324
1 51.38 0.1977 51.30 0.197
2 62.69 0.1769 62.63 0.176
0.5
3 114.86 0.1700 114.92 0.170
4 121.05 0.1725 120.85 0.172
C-F-C-F
1 53.27 0.3473 51.80 0.347
2 64.63 0.3147 64.56 0.314
1
3 18.68 0.2940 118.74 0.294
4 123.44 0.3239 123.24 0.324
II.B.3.2. Réponses fréquentielles

Dans le but de valider les réponses forcées, les réponses de déplacement et de vitesse obtenues
par notre approche, sont comparées et présentées dans les figures II.B.6 et II.B.7 avec les résultats
de l’approche analytique développée par Xiangyang et Kaiping [126]. Nous y pouvons remarquer
que nos réponses obtenues correspondent bien les réponses de Xiangyang et Kaiping [126].

86
Chapitre II

Figure II.B. 6. Comparaison des réponses fréquentielles de déplacement entre la présente approche et l’approche
de Xiangyang [126]

3
Figure II.B. 7. Comparaison des réponses fréquentielles de vitesse entre la présente approche et l’approche de
Xiangyang [126]

87
Chapitre II. Conclusions

Conclusions

Dans ce chapitre, nous nous sommes intéressé à l’étude du comportement des poutres et
plaques sandwichs à cœur viscoélastique. Une approche numérique basée sur une théorie d’ordre
élevé en considérant les inerties longitudinales et rotationnelles ainsi que l’asymétrie des poutres
sandwichs à cœur viscoélastique a été présentée afin de caractériser leurs réponses vibratoires.

L’objectif principal était donc de valider notre approche numérique en comparant les résultats
de vibrations libres et forcées avec d’autres recherches établies.

Les résultats de l’étude comparative ont montré l’efficacité de nos approches numériques
unidimensionnelle et bidimensionnelle adoptées pour caractériser le comportement des structures
poutres et plaques sandwichs viscoélastiques.

88
Chapitre III

Analyse fréquentielle des vibrations des sandwichs à cœur viscoélastique


dans un environnement thermique

Sommaire

Introduction ......................................................................................................................................... 90
Partie A. Poutres sandwichs ................................................................................................................. 91
III.A.1. Résultats numériques et analyses ............................................................................................ 92
III.A.1.1. Modèle du comportement viscoélastique à module constant ............................................. 93
III.A.1.1.1. Etude paramétrique ................................................................................................... 93
a. Effet du facteur de perte viscoélastique................................................................................ 93
b. Effet de l’orientation des fibres des couches composites ..................................................... 96
c. Effet du rapport d’épaisseur ................................................................................................. 98
d. Effet de l'asymétrie de la structure sandwich ..................................................................... 100
III.A.1.2. Modèle de comportement à module variable en fréquence.............................................. 102
III.A.1.2.1. Etude comparative ........................................................................................................ 102
III.A.1.2.2. Etude de l’effet d’épaisseur viscoélastique ................................................................... 105
Partie B. Plaques Sandwichs .............................................................................................................. 109
III.B.1. Résultats numériques et analyses .......................................................................................... 110
III.B.1.1. Vibrations des plaques sandwichs PCLD à cœur viscoélastique ..................................... 110
III.B.1.2. Modèle de comportement à module variable ................................................................... 114
III.B.1.2.1. Vibrations des plaques sandwichs PCLD à cœur viscoélastique.............................. 115
III.B.1.2.2. Vibrations des plaques sandwichs à cœur viscoélastique DYAD606 ...................... 117
Conclusions ....................................................................................................................................... 120

89
Chapitre III

Introduction

Ce chapitre porte sur l’étude des vibrations libres et forcées des structures sandwich à
cœur viscoélastique en utilisant l’approche numérique basée sur la méthode des éléments finis
et la méthode asymptotique numérique. Cette approche a été construite en utilisant une
approche d’ordre élevé en tenant en compte des inerties longitudinales et rotationnelles ainsi
que l’asymétrie des structures sandwich.

Les différentes réponses de vibrations, sont examinées avec différents modèles


viscoélastiques entre les modèles constants indépendants de la fréquence et autres fortement
dépendants de la fréquence et de la température. Ainsi, différentes configurations des
structures sandwich sont examinées telles que les structures PCLD « Passive Constrained
Layer Damping » afin de mieux adopter les configurations optimales des structures sandwich
à cœur viscoélastique.

Ce chapitre est divisé en deux grandes parties, où :

Dans la première partie, nous examinons tout d’abord les fréquences naturelles et les
facteurs de perte caractérisant les propriétés amortissantes des poutres sandwichs munies de
matériaux viscoélastiques issus du problème aux valeurs propres. Ensuite, nous abordons les
vibrations forcées dans le domaine fréquentiel de plusieurs configurations adoptées aux
poutres sandwichs sous l’effet d’une charge ponctuelle.

Dans la deuxième partie, le comportement dynamique des plaques sandwichs a été


abordé en étudiant les vibrations libres et forcées des plaques sandwichs par la caractérisation
des propriétés amortissantes. Ensuite, nous examinons les réponses forcées dans le domaine
fréquentiel sous l’effet toujours d’une charge ponctuelle unitaire.
Chapitre III

Partie A. Poutres sandwichs

91
Chapitre III. Partie A

III.A.1. Résultats numériques et analyses

Dans ce chapitre, nous étudions le comportement dynamique libre et forcé des poutres
sandwichs à cœur viscoélastique en utilisant plusieurs modèles de lois viscoélastiques
dépendante et indépendante de la fréquence et de la température avec différentes
configurations de la poutre sandwich présentée dans la figure III.A.1.

Figure III.A. 1. Configuration et déformation de la poutre sandwich asymétrique

Les réponses dynamiques des poutres sandwichs ont été examinées sous une charge
ponctuelle harmonique de la forme :

P  x, t   P0  x  x0  eit (III.1)

avec 𝛿 est la distribution de Dirac, 𝑃0 = 1𝑁 est l’amplitude de la force et 𝑥0 représentent la


𝐿
position de la force donnée par 𝑥0 = {𝐿, 2} pour les conditions porte-à-faux et appuie-appuie

respectivement. De ce fait, nous proposons un modèle d’éléments finis avec 100 éléments, le
degré de liberté nodale est quatre (4) qui sont le déplacement longitudinal 𝑢, le déplacement
transversal 𝑤, la rotation 𝑑𝑤⁄𝑑𝑥 et la rotation de la normale de la couche centrale 𝛽. Le
paramètre de précision de l’Eq. (II.41) est 𝜖 = 10−8 .

Différentes configurations des poutres telles que l’orientation de fibres des couches de
face, le rapport d’épaisseur et le facteur de perte viscoélastique seront évaluées afin d’évaluer
leurs effets sur le comportement dynamique.

92
Chapitre III

III.A.1.1. Modèle du comportement viscoélastique à module constant

Le modèle du comportement viscoélastique est considéré avec un module 𝐸 indépendant


de la fréquence, ce modèle est largement utilisé dans la littérature, mais demeure une
hypothèse qui ne valide que dans un domaine où le module de stockage et le facteur de perte
du matériau viscoélastique varient très peu en fonction de la fréquence.

E2  E0 1  iηv  (III.2)

avec E0 est le module de stockage et ηv est le facteur de perte viscoélastique. Ce modèle est
largement utilisé pour étudier le comportement viscoélastique.

III.A.1.1.1. Etude paramétrique

L’effet de différents paramètres de configurations des poutres tels que le facteur de perte
viscoélastique 𝜂𝑣 , l’orientation de fibres 𝜃, le rapport d’épaisseur h/H et l’asymétrie de la
poutre sandwich sur les propriétés amortissantes et les réponses vibratoires de la structure,
sont considérés dans cette étude paramétrique. Les propriétés mécaniques et géométriques de
la poutre considérée sont données par le tableau III.A.1.

Tableau III.A. 1. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à cœur viscoélastique

Face supérieur Cœur viscoélastique Face inférieur


𝐸11 = 98 𝐸11 = 98
Module de Young (𝑀𝑃𝑎) 𝐸22 = 7.998 𝐸0 = 70 × 109 𝐸22 = 7.998
𝐺12 = 5.69 𝐺12 = 5.69
Coefficient de Poisson 𝜐𝑓 = 0.28 𝜐2 = 0.49 𝜐𝑓 = 0.28
Masse volumique(𝐾𝑔⁄𝑚3 ) 𝜌𝑓 = 1520 𝜌2 = 970 𝜌𝑓 = 1520
ℎ1 = (𝐻 − ℎ) ℎ2 = 3ℎ ℎ3 = 2ℎ1
Epaisseur(𝑚𝑚)
𝐻 = 12
Longueur(𝑚) 𝐿 = 0.8
Largeur (𝑚) 𝑙 = 0.02

a. Effet du facteur de perte viscoélastique

Les fréquences naturelles et les facteurs de perte de la structure poutre de trois premiers
modes correspondants aux différentes valeurs de facteur de perte viscoélastique pour une
poutre sandwich Appuie-Appuie (A-A) et autre Encastrée-Libre (E-L) avec 𝜃 = 0° et
h/H=0.1 sont rapportés par le tableau III.A.2. On observe l’augmentation du facteur de perte
de la structure lorsque le facteur interne viscoélastique augmente. Les résultats sont tout à fait
logiques en raison de l’importance de la partie imaginaire du module de Young qui traduit la

93
Chapitre III. Partie A

capacité des matériaux viscoélastiques à amortir les vibrations notamment lorsque cette partie
imaginaire est considérable. La figure III.A.2 valide les résultats pour la même poutre
sandwich en appuis simples tout en remarquant la proportionnalité entre le facteur de perte
interne viscoélastique et le facteur de perte de la structure néanmoins les fréquences propres
restent constantes.
Tableau III.A. 2. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich pour différentes valeurs de
𝜂𝑣 obtenues pour 𝜃 = 0°etℎ⁄𝐻 = 0.1.

A-A E-L
𝜂𝑐 N° mode ω (Hz) 𝜂 ω (Hz) 𝜂
1 182.17 2.87e-03 67.652 9.13e-03
0.1 2 620.63 9.94e-02 407.09 1.87e-03
3 720.48 9.32e-04 1132.3 5.89e-04
1 182.17 8.62e-03 67.663 2.74e-02
0.3 2 620.85 2.98e-01 407.10 5.61e-03
3 720.39 2.59e-03 1132.30 1.77e-03
1 182.18 1.72e-02 67.70 5.47e-02
0.6 2 621.31 5.96e-01 407.12 1.12e-02
3 720.31 4.78e-03 1132.30 3.53e-03
1 182.19 2.87e-02 67.79 9.07e-02
1.0 2 720.27 7.67e-03 407.17 1.87e-02
3 622.22 9.91e-01 1132.3 5.89e-03
1 182.23 4.31e-02 67.963 1.35e-01
1.5 2 720.27 1.13e-02 407.26 2.80e-02
3 623.91 1.48e+00 1132.4 8.83e-03

Figure III.A. 2. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte de la poutre sandwich en appuis
simples pour différentes valeurs de 𝜂𝑣 obtenues avec 𝜃 = 0° et ℎ⁄𝐻 = 0.1 ((a) fréquence naturelle ; (b)
facteur de perte)

Dans le but d’étudier l’impact de ce facteur d’amortissement viscoélastique sur les


amplitudes des réponses fréquentielles correspondantes aux fréquences de résonances, les
mêmes propriétés géométriques du sandwich viscoélastique du tableau III.A.2 sont
considérées. Les résultats des réponses fréquentielles pour différentes valeurs 𝜂𝑣 =

94
Chapitre III

{0.0,0.1,0.6,1.0,1.5} sont présentés dans les deux figures III.A.3 et III.A.4 correspondants
aux conditions aux limites Appuie-Appuie et porte-à-faux, respectivement. On remarque que
les pics d’amplitudes obtenues pour la valeur de 𝜂𝑣 = 0 sont très grands à ceux obtenus pour
des valeurs plus élevées de 𝜂𝑣 > 0.

Figure III.A. 3. Comparaison des réponses fréquentielles au milieu de la poutre sandwich en appuis simples
de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de 𝜂𝑣

Figure III.A. 4. Comparaison des réponses fréquentielles à l’extrémité de la poutre sandwich en porte-à-faux
de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de 𝜂𝑣

Pour la poutre en appuis simples, en ce qui concerne le premier pic d’amplitude qui
correspond la première fréquence propre 𝜔 = 182, la zone zoomée des amplitudes, illustre
que les pics d’amplitudes diminuent progressivement avec l’augmentation de 𝜂𝑣 . Les résultats
valident tout ce qui est obtenu auparavant, d’après lesquels les matériaux viscoélastiques sont
capables d’atténuer les amplitudes de vibrations grâce à leurs propriétés amortissantes

95
Chapitre III. Partie A

spécifiques représentées par la partie imaginaire du module de Young. Les mêmes


conclusions ont été tirées pour la poutre sandwich à cœur viscoélastique en porte-à-faux.

b. Effet de l’orientation des fibres des couches composites

Les quatre cas étudiés pour 𝜃 = {0. 30. 60 . 90} reportés par le tableau.III.A.3 pour les
deux poutres considérées montrent que les fréquences amorties varient en fonction de
l’orientation des fibres dont on remarque que les fréquences naturelles atteignent des valeurs
élevées pour 𝜃 = 0 et 𝜃 = 60 alors qu’elles atteignent de basses valeurs avec la configuration
𝜃 = 90 et 𝜃 = 30. Les variations des propriétés amortissantes, pulsation amortie et facteur
de perte structurelle correspondant aux trois premiers modes de vibration sont présentés dans
la figure III.A.5 pour une poutre sandwich simplement appuyée à laquelle on observe que les
fréquences propres atteignent des valeurs maximales pour l’orientation 0°. 50° et 60°, et elles
atteignent des valeurs faibles pour le reste d’orientation.
Tableau III.A. 3. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich pour différentes valeurs
de 𝜃 obtenues pour 𝜂𝑣 = 0.1 et ℎ⁄𝐻 = 0.1.
A-A E-L
𝜃° N° mode (
ω Hz ) 𝜂 (
ω Hz ) 𝜂
1 182.18 1.72e-02 67.70 5.47e-02
0 2 621.31 5.96e-01 407.12 1.12e-02
3 720.31 4.78e-03 1132.30 3.53e-03
1 59.731 1.29e-01 25.679 1.68e-01
30 2 215.6 4.72e-02 127.33 8.00e-02
3 473.17 2.31e-02 336.13 3.66e-02
1 121.61 3.77e-02 46.933 1.01e-01
60 2 474.2 1.04e-02 270.01 2.42e-02
3 620.38 5.91e-01 744.78 8.06e-03
1 26.891 1.68e-01 62.968 1.20e-01
90 2 134.99 7.41e-02 29.54 4.19e-02
3 358.26 3.25e-02 505.12 2.05e-02

Réciproquement, les valeurs de facteur de perte de la structure atteignent des valeurs


maximales pour l’orientation qui sont différentes de 0°, 50° et 60°, ce qui montre les
avantages apportés par ces types de matériaux mêmes pour les faibles valeurs de fréquences.
Les figures III.A.6 et III.A.7 présentent les réponses fréquentielles de déplacement transversal
à l’extrémité et au milieu de la poutre pour les deux conditions aux limites, Appuie-Appuie
et porte-à-faux, respectivement. Les résultats obtenus de la figure III.A.6 montrent que les
plages de fréquences pour les configurations 30° et 90° sont moins dispersées par rapport aux
configurations 0° et 60°. Cette dispersion de fréquences est très évidente dans la figure
III.A.7.

96
Chapitre III

Figure III.A. 5. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte de la poutre sandwich en appuis
simples pour différentes valeurs de 𝜃 avec 𝜂𝑣 = 0.1 et ℎ⁄𝐻 = 0.1 ((a) fréquence naturelle ; (b) facteur de
perte)
Cependant, les pics d’amplitudes pour les configurations 30° et 90° sont plus élevés par
rapport à ceux obtenus pour 0° et 60° notamment le premier pic. Les mêmes conclusions
s’appliquent pour la poutre en porte-à-faux indiquant que les configurations avec 0° et 60°
des couches de faces sont les meilleures solutions possibles qui peuvent apporter à la structure
les meilleurs niveaux de renforcement. La perte de la rigidité due à l’orientation des fibres
des couches de face, est la principale cause de l’augmentation des amplitudes des réponses
vibratoires, des études montrent que la rigidité d’un composite monocouche réduit lorsque
l’orientation de fibres est différente de 0°ou 60° ce qui démontre l’augmentation des
amplitudes pour les angles 30°ou 90°.

Figure III.A. 6. Comparaison des réponses fréquentielles au milieu de la poutre sandwich en appuis simples
de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de 𝜃 avec 𝜂𝑣 = 0.1 et ℎ⁄𝐻 =
0.1.

97
Chapitre III. Partie A

Figure III.A. 7. Comparaison des réponses fréquentielles à l’extrémité de la poutre sandwich en porte-à-faux
de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de 𝜃 avec 𝜂𝑣 = 0.1 et ℎ⁄𝐻 = 0.1

c. Effet du rapport d’épaisseur

Les fréquences amorties et facteur de perte du sandwich viscoélastique pour différentes


valeurs de rapport d’épaisseur avec 𝜂𝑐 = 0.1 et 𝜃 = 0° sont rapportés dans le tableau III.A.4
pour les conditions, Appuie-Appuie et Encastrée-Libre, les résultats illustrent que les
fréquences sont inversement proportionnelles aux rapports d’épaisseur ℎ ⁄𝐻, cela veut dire
que les fréquences diminuent quand le rapport d’épaisseur augmente. L’interprétation de ces
résultats indique que la structure devient à fort pouvoir amortissant lorsque l’épaisseur de la
couche centrale viscoélastique est très mince.
Cependant, la variation du facteur de perte est proportionnelle au rapport d’épaisseur dont
les facteurs de perte atteignent des grandes avec les faibles fréquences.
Ces résultats sont bien illustrés dans la figure III.A.8 pour la poutre en appuis simples.
Tableau III.A. 4. Fréquences naturelles et facteur de perte de la poutre sandwich pour différentes valeurs de
ℎ⁄𝐻 obtenues pour 𝜂𝑣 = 0.1 et 𝜃 = 0°
A-A E-L
ℎ ⁄𝐻 N° mode ω (Hz) 𝜂 ω (Hz) 𝜂
1 182.18 1.72e-02 67.70 5.47e-02
0.1 2 621.31 5.96e-01 407.12 1.12e-02
3 720.31 4.78e-03 1132.30 3.53e-03
1 130.30 1.73e-02 48.438 5.66e-02
0.3 2 406.99 5.98e-01 291.18 1.13e-02
3 515.34 4.56e-03 809.85 3.53e-03
1 63.00 6.44e-02 25.527 1.71e-01
0.6 2 241.56 1.76e-02 138.81 4.33e-02
3 380.73 5.99e-01 378.65 1.41e-02
1 63.004 8.59e-02 25.569 2.27e-01
0.8 2 241.56 2.35e-02 138.82 5.78e-02
3 380.82 7.98e-01 378.66 1.88e-02

98
Chapitre III

Figure III.A. 8. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte de la poutre sandwich en appuis
simples pour différentes valeurs de ℎ⁄𝐻 avec 𝜂𝑣 = 0.1 et 𝜃 = 0° ((a) fréquence naturelle ; (b) facteur de
perte).

Les réponses fréquentielles de la poutre sandwich à cœur viscoélastiques considérées


au tableau III.A.I, sont présentées dans les figures III. A.9 et III. A.9 pour les deux conditions,
simplement appuis et encastrée d’un seul côté, respectivement. Les résultats obtenus montrent
que les amplitudes de la réponse fréquentielle pour ℎ⁄𝐻 = 0.1 sont beaucoup plus faibles par
rapport aux autres valeurs d’épaisseur. De plus, nous remarquons que les fréquences
naturelles obtenues pour ℎ⁄𝐻 = 0.6 et ℎ⁄𝐻 = 0.8 correspondant aux six premiers modes
propres sont moins dispersées en comparant les résultats avec ceux obtenus pour ℎ⁄𝐻 = 0.1
et ℎ⁄𝐻 = 0.3, cela veut dire que les fréquences diminuent avec l’augmentation de l’épaisseur
de la couche viscoélastique induisant par conséquent de hautes amplitudes. On peut tirer que
l’amortissement viscoélastique devient plus significatif pour les faibles rapports d’épaisseur
de la couche viscoélastique par rapport à l’épaisseur globale de la structure.

Figure III.A. 9. Comparaison des réponses fréquentielles au milieu de la poutre sandwich en appuis simples
de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de ℎ⁄𝐻 avec 𝜂𝑣 = 0.1 et 𝜃 = 0°

99
Chapitre III. Partie A

Figure III.A. 10. Comparaison des réponses fréquentielles à l’extrémité de la poutre sandwich en porte-à-faux
de cœur viscoélastique et faces composites obtenues pour différentes valeurs de ℎ⁄𝐻avec 𝜂𝑣 = 0.1 et 𝜃 = 0°.

d. Effet de l'asymétrie de la structure sandwich

Dans cette section, l'effet de l'asymétrie de la poutre en sandwich à âme viscoélastique


est étudié en faisant varier l'épaisseur de la couche inférieure par rapport à la couche
supérieure en maintenant l'épaisseur globale de la poutre en sandwich 3H (figure (III.A.1)).
Les variations de la fréquence propre et du facteur de perte pour les trois premiers modes et
pour une poutre en porte-à-faux sont présentées dans la figure III.A.11. Il est très clair que les
fréquences naturelles sont inversement proportionnelles au rapport d'épaisseur pour h 3/h1<1
alors qu'elles deviennent proportionnelles au rapport d'épaisseur pour h3/h1>1. Cela signifie
que les fréquences naturelles augmentent lorsque l'épaisseur de la couche inférieure, est
strictement différente de celle de la couche supérieure, les fréquences naturelles les plus
élevées sont obtenues pour h3/h1=0,1 et h3/h1=9 et la valeur la plus basse est obtenue pour
h3/h1=0,1. Réciproquement, le facteur de perte est proportionnel à la variation du rapport
d'épaisseur pour h3/h1<1 et inversement proportionnel pour h3/h1>1, où la valeur la plus élevée
est obtenue pour h3/h1=1.

100
Chapitre III

Figure III.A. 11. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte pour les trois premiers modes de
la poutre sandwich en porte-à-faux obtenues pour différentes valeurs du rapport d'épaisseur h3/h1 ((a)
fréquence naturelle ; (b) facteur de perte)

Afin d'évaluer l'effet de l'asymétrie sur le comportement dynamique de la poutre


sandwich sous l’effet de la charge dynamique, les différentes réponses en fréquence sont
obtenues et présentées dans les figures III.A.12 et la III.A.13 pour les deux conditions aux
limites considérées auparavant. Par conséquent, on peut voir que l'augmentation du rapport
d'épaisseur h3/h1 a provoqué un décalage des pics d’amplitudes des différentes réponses en
raison de la variation des fréquences naturelles. Le plus grand décalage des pics d’amplitudes
pour la poutre en appuis simples est obtenu avec la configuration h3/h1=0,25 et h3/h1=3
correspondants aux fréquences naturelles ω=227 et ω=208, respectivement, tandis que le plus
petit décalage est obtenu pour h3/h1=1 correspondant à la fréquence naturelle la plus basse
ω=159. Ainsi, on peut également observer que les amplitudes maximales sont très proches
pour différentes valeurs d'épaisseur en raison de l'interférence entre la réduction de la rigidité
et l'amélioration de l'amortissement. Les mêmes remarques s’appliquent pour la poutre
sandwich en porte-à-faux. Toutefois, étant donné que les fréquences les plus basses sont les
plus critiques pour la structure, il est évident que la structure a de meilleures performances
lorsqu'elle devient asymétrique.

101
Chapitre III. Partie A

Figure III.A. 12. Comparaison des réponses en fréquence de la poutre sandwich en appuis simples obtenues
pour différentes valeurs du rapport d'épaisseur h3/h1.

Figure III.A. 13. Comparaison des réponses en fréquence de la poutre sandwich en porte-à-faux obtenues
pour différentes valeurs du rapport d'épaisseur h3/h1.

III.A.1.2. Modèle de comportement à module variable en fréquence

Dans cette section, nous examinons les réponses fréquentielles des poutres sandwichs à
cœur viscoélastique obtenues pour différentes lois viscoélastiques dépendant de la fréquence
et pour différentes conditions thermiques.

III.A.1.2.1. Etude comparative

Les deux premiers modèles viscoélastiques dans notre présent travail sont considérés
dépendants de la fréquence. Deux poutres sandwichs y sont étudiées avec deux cœurs
viscoélastiques différents, le module opérationnel du premier matériau viscoélastique
polyvinyle de Butyral (PVB) [127] considéré à la température 20° est décrit par un modèle
de dérivée fractionnaire Eq. (III.3) et le deuxième du ISD112 considéré à 20 °et 27° [128]

102
Chapitre III

par le modèle de Maxwell généralisée Eq. (III.4). Le tableau 4 présente les propriétés
mécaniques et géométriques de la structure sandwich viscoélastique.

Tableau III.A. 5. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich PCLD à cœur viscoélastique en PVB

Face supérieure Cœur viscoélastique Face inférieure

𝐸11 = 98 × 109 PVB ISD112 𝐸11 = 98 × 109


Module de Young (Pa) 𝐸22 = 7.9 × 109 𝐸22 = 7.9 × 109
𝐺12 = 5.6 × 109 Eq.(III. 2) Eq.(III. 3) 𝐺12 = 5.6 × 109

𝜐2
Coefficient de Poisson 𝜐1 = 0.28 𝜐2 = 0.4 𝜐3 = 0.28
= 0.29
𝜌2
Masse volumique (𝐾𝑔⁄𝑚3 ) 𝜌1 = 1520 𝜌2 = 999 𝜌3 = 1520
= 1600
ℎ1 = ℎ𝑢 ℎ3 = ℎ𝑏
Epaisseur (m) ℎ2 = ℎ𝑐 = 0.001
= 0.002 = 0.004
Longueur (𝑚) 𝐿 = 0.6
Largeur (𝑚) 𝑏 = 0.02

Le module de cisaillement du matériau viscoélastique PVB est donné par :

Gc*    G   G0  G  1   i 


1  
] (III.3)

avec : 𝐺0 = 479 × 103 𝑃𝑎 ;𝐺𝑖𝑛𝑓 = 2.35 × 108 𝑃𝑎 ; 𝜏 = 0.3979 ; 𝛼 = 0.46 ; 𝛽 = 0.1946 ;

Les paramètres du module de Young complexe fortement dépendant de la fréquence du


matériau viscoélastique ISD112 considéré à 20° et 27°, sont rapportés dans le tableau III.A.6.
Tableau III.A. 6. Paramètres du module de Young viscoélastique ISD112

3
∆𝑗
𝐸2 ∗ (𝜔) = 2𝐺0 (1 + υ2 ) (1 + ∑ ) (III. 4)
ω − iΩ𝑗
𝑗=1

20°𝐶 27°𝐶
j 𝐺0 ∆𝑗 Ω𝑗 𝐺0 ∆𝑗 Ω𝑗
1 2.8164 31.1176 0.746 468.7
2 5.11×104 13.1162 446.4542 5×105 3.265 4742.4
3 45.4655 5502.5318 43.248 71532.5

Les résultats obtenus des fréquences naturelles et des facteurs de perte des poutres
sandwichs à cœur viscoélastique pour les trois modèles de cœur viscoélastique PVB, ISD112
à 27° et ISD112 à 20° avec les conditions, Appuyée-Appuyée (A-A) et Encastrée-Libre (E-
L), sont présentés dans le tableau III.A.7. Les résultats de l’erreur résiduelle 𝑅(𝑈, 𝜆) =
‖([𝐾 ] − 𝜔2 [𝑀])𝑈‖ illustrent l’efficacité de l’approche numérique utilisée dont 𝑅(𝑈, 𝜆) était
généralement inférieur à 0.5 × 10−3 .

103
Chapitre III. Partie A

Tableau III.A. 7. Fréquences naturelles et facteur de perte des poutres sandwichs avec cœur viscoélastique
dépendant de la fréquence (PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20°)
PVB Core ISD112 Core at 27° ISD112 Core at 20°
ω (Hz) 𝜂 𝑅(𝑈, 𝜆) ω (Hz) 𝜂 𝑅(𝑈, 𝜆) ω (Hz) 𝜂 𝑅(𝑈, 𝜆)
1 68.08 5.35e-3 0.1501e-4 39.66 0.1600 0.1528e-4 37.19 0.2687 0.1777e-4
2 264.32 1.29e-2 0.4555e-5 141.78 0.1354 0.18403e-4 141.13 0.1231 0.2162e-4
3 570.63 2.05e-2 0.8957e-5 308.16 0.1166 0.18170e-4 308.12 0.0824 0.2272e-4
A-A

4 967.16 2.69e-3 0.8385e-4 542.10 0.1013 0.16187e-4 542.66 0.0616 0.2096e-4


5 1437.53 3.16e-3 0.8445e-3 843.51 0.0861 0.18697e-4 844.92 0.0108 0.6880e-3
6 1970.43 3.48e-3 0.3707e-3 1212.16 0.0745 0.17592e-4 2948.70 0.0428 0.3564e-4
1 24.41 3.41e-3 0.3038e-4 16.91 0.0947 0.2036e-4 14.92 0.3040 0.2380e-4
2 148.69 1.62e-3 0.3205e-4 84.54 0.1457 0.1630e-4 83.42 0.1707 0.2319e-4
3 401.57 1.83e-3 0.1207e-3 219.84 0.1370 0.1576e-4 219.35 0.1068 0.7619e-4
E-L

4 752.88 2.46e-2 0.2985e-3 419.80 0.1173 0.1923e-4 419.79 0.0770 0.3952e-4


5 1187.20 2.94e-2 0.9071e-3 688.55 0.1005 0.1920e-4 689.26 0.0558 0.1843e-4
6 1691.40 3.27e-2 0.9694e-4 1024.10 0.0850 0.1908e-4 1025.60 0.0369 0.1862e-4

Dans le but d’étudier et d’examiner l’importance de la couche viscoélastique dans la


structure sandwich, les différentes réponses des sandwichs avec et sans cœur viscoélastique
sont établies. Les différentes réponses sont obtenues pour les trois cœurs viscoélastiques
PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20° en comparant les résultats des réponses structurelles et
acoustiques avec ceux obtenus avec un cœur constitue d’une mousse d’un matériau isotrope
dont les propriétés 𝐸2 = 106 𝑃𝑎; 𝜐 = 0.3; 𝜌 = 40 𝑘𝑔/𝑚3 [126].
Les figures III.A.14 et III.A.15 présentent les réponses de déplacement transversal et de
vitesse obtenues au point d’observation (0.3 (m) ,0 (m), 0 (m)) pour une poutre en appuis
simples. La différence entre les réponses avec sans cœur viscoélastique, est tout à fait claire
notamment au voisinage des fréquences propres auxquelles l’effet de l’amortissement
viscoélastique est significatif après avoir remarqué la diminution des pics d’amplitudes
particulièrement pour les larges fréquences propres, contrairement aux réponses obtenues
sans amortissement viscoélastique dont les pics d’amplitudes sont très élevés. Cela montre
l’efficacité de traitement PCLD avec la couche viscoélastique. Cependant, la comparaison
des résultats de trois cœurs PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20° illustre que les cœurs ISD112
à 27° et ISD112 à 20°sont plus efficaces en matière d’amortissement par rapport au cœur
PVB, vu que les amplitudes obtenues avec ce dernier ont été plus élevées. Cela revient à
l’amortissement très élevé des cœurs en ISD112 traduit par le facteur de l’amortissement
présenté dans le tableau III.A.6.

104
Chapitre III

Figure III.A. 14. Réponses fréquentielles de déplacement de la poutre sandwich PCLD en appuis simples sans
et avec les cœurs viscoélastiques (PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20°).

Figure III.A. 15. Réponses fréquentielles de vitesse de la poutre sandwich PCLD en appuis simples sans et
avec les cœurs viscoélastiques (PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20°)

III.A.1.2.2. Etude de l’effet d’épaisseur viscoélastique

L’effet du rapport d’épaisseur h2/h3 sur le comportement vibratoire des structures


sandwich viscoélastiques, est étudié dans le but d’examiner l’amortissement pour différentes
valeurs d’épaisseur viscoélastique, autrement dit une étude d’optimisation de l’épaisseur de
la couche viscoélastique toute en gardant les dimensions initiales de la poutre sandwich.
Premièrement, les variations de la fréquence naturelle et du facteur de perte de trois
premiers modes pour différentes valeurs de rapport d’épaisseur sont présentées dans la figure
III.A.16, respectivement. Les fréquences naturelles de la poutre en PVB augmentent avec

105
Chapitre III. Partie A

l'augmentation de rapport d’épaisseur. Cela veut dire que l’augmentation de l’épaisseur


viscoélastique permet de renforcer la rigidité structurelle, vu que la fréquence naturelle est
fortement proportionnelle à la rigidité.
En revanche, les fréquences naturelles de la poutre sandwich à cœur ISD112 à 27° sont
inversement proportionnelle au rapport d’épaisseur c.à.d. elles diminuent avec l'augmentation
de rapport d’épaisseur. Par conséquent, l’augmentation de l’épaisseur de la couche
viscoélastique du cœur ISD1112 considéré à 27° affaiblit la rigidité structurelle. Cela nous
conduit à conclure que le comportement des structures poutres sandwichs se diffère d’un cœur
à un autre en fonction des propriétés mécaniques et physiques des cœurs viscoélastiques
injecté dans la structure.

Ainsi, l’interprétation des résultats pour la poutre sandwich PCLD à cœur PVB dévoile
que la structure devient à fort pouvoir amortissant lorsque l’épaisseur de la couche centrale
viscoélastique est épais vu que la variation du facteur de perte est proportionnelle au rapport
d’épaisseur tout en remarquant l’importance de ce facteur de perte pour les grandes valeurs
d’épaisseur viscoélastique. En revanche, les résultats obtenus de la poutre sandwich PCLD à
cœur ISD112 montrent que la valeur élevée du facteur de perte est atteinte avec la plus faible
valeur de rapport d’épaisseur h2/h3=1/4. Le facteur décroit progressivement avec
l’augmentation de l’épaisseur de la couche viscoélastique jusqu’au rapport h 2/h3=1 avant qu’il
devienne proportionnel au-delà de cette valeur. Cela permet de dire que l’amortissement de
la structure est considérable lorsque l’épaisseur de la couche viscoélastique est totalement
différente de celle de la couche inférieure pour une poutre en porte-à-faux.

Figure III.A. 16. Variations des fréquences naturelles et des facteurs de perte de la poutre sandwich en appuis
simples ((a) Cœur PVB ; (b) ISD 112 à 27°)

106
Chapitre III

Les réponses fréquentielles structurelles de déplacement et de vitesse des poutres


sandwichs PCLD en appuis simples avec les deux cœurs viscoélastiques PVB et ISD 112 à
27° sont présentées dans les figures III.A.17 et III.A.18 respectivement. En ce qui concerne
le cœur en PVB, les amplitudes des réponses de déplacement et de vitesse sont inversement
proportionnelles au rapport d’épaisseur h2/h3 c.-à-d. lorsque l’épaisseur de la couche
viscoélastique PVB augmente, les pics d’amplitudes correspondant aux fréquences propres
diminuent. Cela permet de dissiper et d’amortir les énergies vibratoires induites par la force
unitaire appliquée. Cependant, les amplitudes obtenues avec le cœur en ISD 112 à 27° sont
proportionnelles au rapport d’épaisseur h2/h3, cela veut dire que la structure devient plus
amortissante des amplitudes vibratoires lorsque l’épaisseur de la couche viscoélastique est
fine. La comparaison entre les deux structures avec les deux cœurs viscoélastiques met en
évidence l’amortissement significatif du cœur en ISD 112 dont les différentes réponses de
quatre rapports d’épaisseur sont moins élevées en comparant les résultats avec ceux obtenus
pour le cœur en PVB. Par ailleurs, le traitement PCLD a montré son efficacité
particulièrement pour les larges fréquences dont l’effet viscoélastique est très significatif.

Figure III.A. 17. Réponses fréquentielles de déplacement de la poutre sandwich PCLD à cœur PVB en appuis
simples pour différentes valeurs de rapport d’épaisseur

107
Chapitre III. Partie A

Figure III.A. 18. Réponses fréquentielles de déplacement de la poutre sandwich PCLD à cœur ISD112 27° en
appuis simples pour différentes valeurs de rapport d’épaisseur

108
Chapitre III. Partie B

Partie B. Plaques Sandwichs


Chapitre III. Partie B

III.B.1. Résultats numériques et analyses

Le comportement dynamique libre et forcé des plaques sandwichs à cœur viscoélastique a


été abordé en examinant plusieurs lois viscoélastiques dépendante et indépendante de la
fréquence et de la température avec différentes configurations de la plaque sandwich présentée
dans la figure III.B.1. Nous commençons tout d’abord par une étude comparative afin de valider
notre approche numérique. Les réponses dynamiques ont été examinées sous une charge
ponctuelle harmonique Eq.(III.A.1).

III.B.1.1. Vibrations des plaques sandwichs PCLD à module constant

Dans la présente section, nous examinons le comportement libre et forcé des plaques
sandwichs avec cœur viscoélastique considéré indépendant de la fréquence décrit auparavant par
l’Eq. (III.2). Le tableau III.B.1 présente les propriétés mécaniques et géométriques de la plaque
sandwich.
Tableau III.B. 1. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à cœur viscoélastique
Face supérieure Cœur viscoélastique Face inférieure
𝐸11 = 130 𝐸11 = 130
Module de Young (GPa) 𝐸22 = 9.5 𝐸0 = 2.67 × 10−3 𝐸22 = 9.5
𝐺12 = 6.0 𝐺12 = 6.0
Coefficient de Poisson 𝜐1 = 0.3 𝜐2 = 0.49 𝜐3 = 0.3
Masse volumique (𝐾𝑔⁄𝑚3 ) 𝜌1 = 1600 𝜌2 = 999 𝜌3 = 1600
Epaisseur (m) ℎ1 = 0.002 ℎ2 = 0.001 ℎ3 = 0.004
−6 𝛼𝑥1 = −0.3 𝛼𝑥3 = −0.3
Coefficient d’expansion thermique (°/𝐶) × 10 𝛼𝑐 = 18
𝛼𝑦1 = 28.1 𝛼𝑦3 = 28.1
Longueur (𝑚) 𝐿 = 0.4
Largeur(𝑚) 𝑏 = 0.36

Les résultats de la variation des fréquences propres et des facteurs de perte de la plaque
sandwich simplement appyée qui correspondent aux trois premiers modes sont présentés pour
différentes valeurs de facteur de perte viscoélastique dans la figure III.B.1. Nous observons que
la fréquence propre varie très peu face à la variation du facteur de perte viscoélastique. Par contre,
le facteur de perte structurel du sandwich varie significativement en fonction du facteur de perte
viscoélastique, d’où l’augmentation de ce dernier provoque l’augmentation de l’amortisement
structurel. Cela signifie que le facteur de perte viscoélastique a un effet consdérable dans
l’atténuation des vibrations structurelles. Cela est très évident dans les figures III.B.2 et III.B.3,
dans lesquelles les différentes réponses de déplacement et de vitesse correspondent aux

110
Chapitre III

différentes valeurs de facteur de perte viscoélastique sont présentées, on remarque la diminution


des amplitudes vibratoires lorsque les valeurs de facteur de perte augmentent.

Figure III.B. 1. Variation des fréquences propres et des facteurs de pertes en fonction de facteur de perte
viscoélastique pour une plaque sandwich en appuis simples.

Figure III.B. 2. Réponses en déplacement de la plaque sandwich en appuis simples pour différentes valeurs de
facteur de perte viscoélastique.

111
Chapitre III. Partie B

Figure III.B. 3. Réponses en vitesse de la plaque sandwich en appuis simples pour différentes valeurs de facteur de
perte viscoélastique.

De même, la variation de la fréquence naturelle et de facteur de perte en fonction de la


variation de rapport d’épaisseur ℎ2 ⁄ℎ3 est présentée dans la figure III.B.4. Cette variation se fait
par la variation de l’épaisseur de la couche viscoélastique tout en gardant l’épaisseur de la couche
de face inférieure. Nous remarquons la diminution de la fréquence naturelle quand l’épaisseur de
la couche viscoélastique augmente alors que le facteur de perte structurelle commence à diminuer
jusqu’à la valeur ℎ2 ⁄ℎ3 = 1/2 avant d’augmenter proportionnellement au rapport d’épaisseur,
sachant que la diminution de la fréquence propre provoque une augmentation des amplitudes des
vibrations. Cela indique que l’augmentation de l’épaisseur de la couche viscoélastique permet
d’augmenter la capacité dissipative, mais avec moins de rigidité provoquant une diminution de
la fréquence naturelle.

112
Chapitre III

Figure III.B. 4. Variation des fréquences propres et de facteurs de pertes en fonction de rapport d’épaisseur
ℎ2 ⁄ℎ3 pour une plaque sandwich en appuis simples

Ces résultats sont plus clairs dans les figures III.B.5 et III.B.6 auxquelles les réponses de
déplacement et de vitesse sont présentées, tout en remarquant l’augmentation des amplitudes
vibratoires quand les valeurs de rapport d’épaisseur augmentent. Cela peut être interprété par
l’augmentation de la contrainte de cisaillement dans la couche viscoélastique provoquant par
conséquent l’augmentation de la capacité dissipative de la couche viscoélastique et par
conséquent la capacité dissipative de toute la structure. Cependant, cette contrainte peut
provoquer une augmentation des amplitudes vibratoires à cause de la rigidité réduite de la
structure.

113
Chapitre III. Partie B

Figure III.B. 5. Réponses en déplacement de la plaque sandwich en appuis simples pour différents rapports
d’épaisseur h2/h3 viscoélastique

Figure III.B. 6. Réponses en vitesse de la plaque sandwich en appuis simples pour différents rapports d’épaisseur
h2/h3

III.B.1.2. Modèle de comportement à module variable

Les deux premiers modèles viscoélastiques dans notre présent travail sont considérés
dépendants de la fréquence. Deux poutres sandwichs y sont étudiées avec deux cœurs
viscoélastiques différents, le module opérationnel du premier matériau viscoélastique polyvinyle
de Butyral (PVB) considéré à la température 20° est décrit par un modèle de dérivée
fractionnaire Eq.(III.3) et le deuxième du ISD112 considéré à 20 °et 27° par le modèle de

114
Chapitre III

Maxwell généralisé Eq.(III.4). Le tableau III.B.2 présente les propriétés mécaniques et


géométriques de la structure plaque sandwich viscoélastique.

Tableau III.B. 2. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à cœur viscoélastique en PVB et ISD112
Face composite Cœur viscoélastique Face composite
𝐸11 = 130 × 109 𝐸11 = 130 × 109
PVB ISD112
Module de Young (Pa) 𝐸22 = 9.5 × 109 𝐸22 = 9.5 × 109
𝐺12 = 6.0 × 109 Eq.(37) Eq.(38) 𝐺12 = 6.0 × 109
Coefficient de poisson 𝜐1 = 0.3 𝜐2 = 0.49 𝜐3 = 0.3 𝜐1 = 0.3
𝜌3
Masse volumique (𝐾𝑔⁄𝑚3 ) 𝜌1 = 1570 𝜌2 = 999 𝜌1 = 1570
= 1600
Epaisseur (m) ℎ1 = 0.002 ℎ2 = 0.001 ℎ3 = 0.002
𝛼𝑥1 = −0.3 × 10−6
Longueur (𝑚)
𝛼𝑦1 = 28.1 × 10−6
Longueur (𝑚); Largeur (m) 𝐿 = 0.4 ; 𝑏 = 0.4

Les paramètres du module de Young complexe fortement dépendant de la fréquence du matériau


viscoélastique ISD112 considéré à 20° et 27°, sont rapportés dans le tableau III.A.6.
III.B.1.2.1. Vibrations des plaques sandwichs PCLD à cœur viscoélastique

Nous étudions maintenant le comportement libre et forcé des plaques sandwichs avec
différents cœurs viscoélastiques dépendants non seulement de la fréquence, mais aussi de la
température. Par conséquent, les résultats obtenus des fréquences naturelles et des facteurs de
perte de la plaque sandwich à cœur viscoélastique pour les trois modèles de cœur viscoélastique
PVB, ISD112 à 20° et ISD112 à 27° sont présentés dans le tableau III.B.3.
Tableau III.B. 3. Fréquences naturelles et facteur de perte de plaque sandwichs simplement appuyée avec cœur
viscoélastique dépendant de la fréquence (PVB, ISD112 à 20° et ISD112 à 27°)
PVB ISD112 à 20° ISD112 à 27°
ω (Hz) 𝜂 ω (Hz) 𝜂 ω (Hz) 𝜂
146.0192 0.0089 89.7080 0.3099 53.0320 0.3121
244.4866 0.0078 160.9029 0.3379 91.6162 0.4228
437.7459 0.0079 280.8981 0.3041 151.9834 0.4323
482.4585 0.0205 275.3187 0.1240 150.5588 0.1778
546.0745 0.0198 323.4942 0.1694 176.1514 0.2510
687.2256 0.0178 420.1072 0.2041 223.9344 0.3194

Les différentes réponses de déplacement et de vitesse pour les trois cœurs viscoélastiques
PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20° sont comparés avec ceux obtenus avec un cœur constitue
d’une mousse d’un matériau isotrope dont les paramètres Ec=106 Pa, υ=0.3, ρ=40 kg/m3 [126]. Les
figures III.B.7 et III.B.8 présentent les réponses de déplacement transversal et de vitesse obtenues

115
Chapitre III. Partie B

au point d’observation (0.2 (m) ,0.18 (m), 0 (m)). Par conséquent, nous pouvons déduire les
mêmes observations déduites auparavant auxquelles l’avantage de l’application des matériaux
viscoélastiques est très significatif dans l’atténuation des amplitudes de vibrations.

2
Figure III.B. 7. Comparaison entre les réponses fréquentielles de déplacement de la plaque sandwich sans et avec
le cœur viscoélastique (PVB, ISD112 20° et ISD112 27°)

Figure III.B. 8. Comparaison entre les réponses fréquentielles de vitesse de la plaque sandwich sans et avec le
cœur viscoélastique (PVB, ISD112 20° et ISD112 27°)

116
Chapitre III

III.B.1.2.2. Vibrations des plaques sandwich à cœur viscoélastique DYAD606

Dans cette section, nous réalisons une étude du comportement vibratoire des plaques
sandwichs PCLD sous l’effet de la température dont le modèle viscoélastique est considéré
dépendant de la fréquence et de la température. Le module opérationnel du matériau
viscoélastique DYAD606 [26] décrit par le modèle de Maxwell généralisé Eq. (38) est considéré
pour différentes températures T=𝟏𝟎°, 𝟐𝟓°, 𝟑𝟎° et 𝟑𝟖°. Les paramètres du module de Young
viscoélastique dépendant fortement de la fréquence, sont donnés par le tableau III.B.4. Les
propriétés mécaniques et géométriques du sandwich sont présentées dans le tableau III.B.2.

Tableau III.B. 4. Paramètres du cœur viscoélastique DYAD606

5
∗ ∆𝑗
𝐸2 (𝜔) = 2𝐺0 (1 + υ2 ) (1 + ∑ ) (III. 5)
ω − iΩ𝑗
𝑗=1
10°𝐶 25°𝐶 30°𝐶 38°𝐶
𝐺0(Pa) 5.94×106 2.02×106 2.09×106 1.74×106
J ∆𝑗 Ω𝑗 ∆𝑗 Ω𝑗 ∆𝑗 Ω𝑗 ∆𝑗 Ω𝑗
1 5.88 5.85 9.89 58.18 5.40 73.06 1.15 27.02
2 13.66 2345.09 13.14 6.75 14.15 453.34 3.55 213.35
3 8.94 331.70 18.94 403.00 1.43 8.83 11.79 1257.50
4 6.47 50.65 35.06 3097.38 28.33 3406.80 24.41 7585.29
5 34.52 25033.79 165.97 57244.00 128.85 52781.28 113.12 92517.87

Dans le but d’étudier l’effet de la température sur le comportement des plaques sandwichs
PCLD avec cœur viscoélastique en DYAD606, les différentes réponses du sandwich en appuis
simples et en porte-à-faux sont obtenues pour les températures considérées auparavant pour le
cœur viscoélastique T=0°, 25°, 30° et 25°. Afin de faciliter l’interprétation des résultats, les
résultats sont tracés et présentés dans la figure III.B.9. On observe que les fréquences naturelles
diminuent avec l’augmentation de la température, cela est dû aux contraintes de compression
internes induit par l’augmentation de la température élevée, ce qui affaiblit la rigidité structurelle.
En revanche, l’amortissement structurel traduit par le facteur de perte augmente avec
l’augmentation de la température, ce qui permet d’augmenter la capacité dissipative de la
structure. Généralement, les matériaux viscoélastiques sont très sensibles aux variations de la
température auxquelles ces matériaux deviennent plus souples et plus amortissants pour les
hautes températures.

117
Chapitre III. Partie B

Figure III.B. 9. Variation des fréquences propres et des facteurs de perte pour différentes températures du cœur
viscoélastique DYAD606

Les résultats obtenus des réponses de déplacement et de vitesse des plaques sandwichs sont
présentés dans les figures III.B.10 et III.B.11, respectivement. Ces résultats mettent en évidence
la diminution des amplitudes vibratoires quand la température du cœur viscoélastique augmente.

Figure III.B. 10. Réponses fréquentielles de déplacement de la poutre sandwich à cœur viscoélastique DYAD606
considéré pour différentes températures.

118
Chapitre III

Figure III.B. 11. Réponses fréquentielles de vitesse de la poutre sandwich à cœur viscoélastique DYAD606
considéré pour différentes températures

119
Chapitre III. Conclusions

Conclusions

Dans ce chapitre, l’approche numérique présentée au deuxième chapitre, a été appliquée pour
étudier le comportement des structures sandwich munies de matériaux viscoélastiques. Deux
types de structure sont étudiés dont la première concerne les poutres sandwichs et la deuxième
concerne les plaques sandwichs. Nous présentons les principaux résultats et conclusions tirées
de ce chapitre.

Poutre sandwich

L’approche numérique basée sur la théorie d’ordre élevé en considérant les inerties
longitudinales et rotationnelles ainsi que l’asymétrie des poutres sandwichs à cœur
viscoélastique a été en conséquence présentée afin de caractériser les réponses vibratoires des
poutres sandwichs à cœur viscoélastique. L’objectif principal était donc d’examiner
l’efficacité de l’amortissement des matériaux viscoélastiques décrits par des lois de
comportement dépendant et indépendant de la fréquence et de la température. Ainsi,
différents modèles viscoélastiques, ont été examinés en tenant en compte leurs propriétés
mécaniques spécifiques ainsi que différentes configurations de la structure sandwich
particulièrement celles avec traitement PCLD.

La première partie était consacrée à l’étude des vibrations libres et forcées des poutres
sandwichs à cœur viscoélastique indépendant de la fréquence. Une étude paramétrique y a
été effectuée dans le but de chercher la configuration optimale de la structure qui assure un
niveau d’amortissement élevé, par conséquent, les conclusions suivantes peuvent être tirées:

- L’effet significatif du facteur de perte du cœur viscoélastique sur le comportement


vibratoire des sandwichs à cœur viscoélastique impliquant l’augmentation des
fréquences naturelles et l’amélioration de l’amortissement globale de la structure, ce
qui permet par conséquent de réduire les amplitudes de vibrations lorsque ce facteur
devient considérable.

- Les fréquences naturelles atteignent des valeurs élevées pour 𝜃 = 0° et 𝜃 = 60° alors
qu’elles atteignent de basses valeurs pour la fréquence avec la configuration 𝜃 = 90°

120
Chapitre III

et 𝜃 = 30°. Cependant, les pics d’amplitudes des réponses fréquentielles pour les
configurations 30° et 90° sont plus élevés par rapport à ceux obtenus pour 0° et 60°
notamment pour les premiers pics obtenus.

- Les fréquences naturelles sont inversement proportionnelles aux rapports d'épaisseur,


par conséquent, les amplitudes des pics sont proportionnelles à ces rapports.

- Les fréquences naturelles augmentent lorsque la poutre sandwich devient


asymétrique, ce qui entraîne un décalage des pics d’amplitudes des différentes
réponses.

La deuxième partie abordait les vibrations libres et forcées des poutres sandwichs à cœur
viscoélastique dépendant non seulement du temps, mais aussi de la température. De ce
fait, la méthode des éléments finis combinée à la méthode asymptotique numérique a été
utilisée dans ce présent travail afin de déterminer en premier lieu les propriétés
amortissantes des sandwichs viscoélastiques en résolvant le problème complexe aux
valeurs propres et d’obtenir en deuxième lieu les réponses structurelles et acoustiques
fréquentielles correspondantes aux vibrations forcées sous une charge ponctuelle à
amplitude unitaire. D’après les résultats obtenus, on peut conclure :

- L’étude comparative des résultats des sandwichs sans et avec les trois cœurs
viscoélastiques PVB, ISD112 à 27° et ISD112 à 20° a montré que l’amortissement
apporté par les matériaux viscoélastiques étudiés est significatif en ce qui concerne
l’atténuation des pics d’amplitudes particulièrement pour les hautes fréquences à
l'inverse aux réponses obtenues sans couche viscoélastique. Ainsi, l’étude a illustré
que les cœurs ISD112 sont plus efficaces en matière d’amortissement par rapport au
cœur PVB après avoir remarqué la diminution des amplitudes des réponses
structurelles et acoustiques.

- L’étude de l’effet du rapport d’épaisseur sur le comportement vibratoire libre et forcé,


a conduit à conclure que les résultats de comportement des structures sandwich ainsi
que l’amortissement structurel se diffèrent d’un cœur à un autre en fonction des

121
Chapitre III. Conclusions

propriétés mécaniques et physiques du cœur viscoélastique tout en validant


l’efficacité de traitement PCLD qui a montré son efficacité particulièrement pour les
larges fréquences.

- Le comportement de la poutre sandwich avec le cœur viscoélastique DYAD606 est


fortement dépendant de la température, par conséquent, la structure devient plus
souple et plus amortissante des vibrations structurelles et des bruits acoustiques
particulièrement pour les hautes fréquences avec les températures élevées.

Plaque sandwich

La théorie bidimensionnelle d’ordre élevé des plaques sandwichs présenté au chapitre II


a été appliqué dont la théorie de Kirchoff-love est appliqué aux faces extérieures de la
plaque et la théorie de Mindlin au cœur viscoélastique en considérant toutes les inerties
de la structure. Ainsi, plusieurs modèles viscoélastiques ont été analysés avec différentes
configurations de la structure sandwich.

Le même principe d’analyse des poutres sandwichs a été suivi dont la première partie
était consacrée à l’étude de comportement des plaques sandwichs à cœur viscoélastique
indépendant de la fréquence. De ce fait, une étude paramétrique y a été effectuée dans le
but de faire sortir la configuration optimale de la structure plaque. D’après les résultats
obtenus, les conclusions suivantes peuvent être tirées :

- L’efficacité de notre approche numérique bidimensionnelle adoptée pour caractériser


le comportement des plaques sandwichs viscoélastiques après une étude comparative
avec d’autres références.

- L’augmentation du facteur de perte du cœur viscoélastique permet d’augmenter


l’aptitude de la structure à atténuer les vibrations.

- Les fréquences naturelles obtenues de l’étude paramétrique de rapport d’épaisseur


sont inversement proportionnelles aux rapports d'épaisseur, alors que les amplitudes
des réponses forcées sont proportionnelles à ces rapports. Cela peut être interprété par

122
Chapitre III

l’augmentation de la contrainte de cisaillement dans la couche viscoélastique


provoquant une augmentation des amplitudes vibratoires.

D’un autre côté, les vibrations libres et forcées des plaques sandwichs à cœur
viscoélastique dépendant du temps et de la température dont les principales conclusions
sont presque identiques à celles obtenues pour les poutres sandwichs :

- L’atténuation des d’amplitude pour les sandwichs avec les couches viscoélastiques
sont très significative en termes d’atténuations des amplitudes vibratoires par rapport
à ceux sans amortissement viscoélastique.

- Les cœurs viscoélastiques en ISD112 ont plus de capacités dissipatives par rapport
au cœur en PVB.

- Les amplitudes de réponses forées des plaques sandwichs avec cœur en DYAD606
qui fortement dépendant de la fréquence et de la température, diminuent lorsque la
température de ce dernier augmente. Cela signifie que le cœur viscoélastique a plus
de capacité dissipative lorsqu’il devient plus souple.

Ces conclusions mettent en évidence la perte de rigidité due à l’orientation des fibres des
couches de face des poutres sandwichs qui est la principale cause de l’augmentation des
amplitudes des réponses vibratoires. Ainsi, les résultats reflètent le fort pouvoir amortissant
de la structure lorsque l’épaisseur de la couche centrale viscoélastique devient plus mince
pour les deux types de structure. Toutefois, la structure est plus efficace et plus résistante à la
charge dynamique lorsque l'épaisseur de la couche inférieure, est différente de celle de la
couche supérieure.

Par conséquent, nous pouvons conclure l’impact significatif de différents paramètres de


configuration qui influent sur le comportement dynamique des structures composites munies
de matériaux viscoélastiques.

123
Chapitre IV

Analyse dynamique des structures sandwich à amortissement passif


sous l'action de chargement mobile

Sommaire
Introduction ....................................................................................................................................... 125
Partie A. Poutres sandwichs ............................................................................................................... 126
IV.A.1. Equation du mouvement ....................................................................................................... 127
IV.A.2. Résultats et discussions ......................................................................................................... 130
IV.A.2.1. Poutre sandwich à cœur viscoélastique en PVB ..................................................... 130
IV.A.2.2. Poutre avec traitement PCLD ................................................................................. 132
Partie B. Plaques Sandwichs .............................................................................................................. 135
IV.B.1. Equation du mouvement ....................................................................................................... 136
IV.B.1.1. Modèle viscoélastique dépendant de la fréquence ........................................................... 137
IV.B.1.2. Modèle viscoélastique dépendant du temps..................................................................... 138
IV.B.2. Charge mobile ....................................................................................................................... 140
IV.B.3. Résultats et discussions ......................................................................................................... 141
IV.B.3.1. Plaques sandwichs à cœur viscoélastique dépendant de la fréquence .............................. 142
IV.B.3.2. Plaques sandwichs à cœur viscoélastique dépendant du temps ....................................... 146
Conclusions ....................................................................................................................................... 148
Chapitre IV

Introduction

Dans ce présent chapitre, nous adoptons la même formulation mathématique présentée aux
chapitres précédents pour étudier le comportement vibratoire des structures sandwich à cœur
viscoélastique. Le passage du modèle complexe fréquentiel au modèle réel défini dans le
domaine temporel est réalisé par la définition de la matrice d’amortissement en tant que partie
imaginaire de la matrice de rigidité en utilisant la propriété d’orthogonalité des modes propres.
Cela permet de déterminer le coefficient d’amortissement et le facteur de perte.

La résolution de l’équation de mouvement dans le domaine temporal est réalisée par la


méthode de superposition modale après avoir utilisé le schéma d’intégration de Newmark à
chaque mode.

Nous étudions tout d’abord les vibrations sous l’action de la charge mobile des poutres
sandwichs. Ensuite, nous abordons le comportement dynamique des plaques sandwich.
Différentes configurations sont étudiées avec différents modèles viscoélastiques dépendants du
temps et de la fréquence.

125
Chapitre IV. Partie A

Partie A. Poutres sandwichs

126
Chapitre IV

IV.A.1. Equation du mouvement

Nous y rappelons que nous avons utilisé la même formulation mathématique appliquée dans
le chapitre précédent.

Le système matriciel global décrivant le comportement vibratoire de la poutre sandwich après


l’assemblage des matrices élémentaires s’écrit sous la forme :


 M  U   K   U  F  vt    IV.1
Ou [𝑀] et [𝐾] sont respectivement les matrices de masse et de rigidité globales, {𝐹 } est le
vecteur de force nodale, U est le vecteur de déplacement nodal.

L’équation caractéristique décrivant le comportement vibratoire dans le domaine temporaire,


peut être obtenue pour un modèle dépendant de la fréquence en décomposant la matrice de
rigidité en deux parties 𝐾 (𝜔) = 𝐾 𝑅 + 𝑖𝐾 𝐼 avec 𝐾 𝑅 et 𝐾 𝐼 sont les parties réelle et imaginaire de
la matrice de rigidité.

En remplaçant la nouvelle matrice 𝐾 (𝜔) dans Eq.(IV.1), on obtient :

  
 M  U  [ K ]R  i  K  U  F  vt 
I
  IV.2
En utilisant la propriété 𝑈̇ = 𝑖𝜔𝑈, l’équation (IV.2) devient :


 M  U  C  U   K  U  F  vt 
R
  IV.3
[𝐾]𝐼
où [𝐶 ] = 𝜔
est la matrice d’amortissement équivalent [128]-[129]. Cependant, la poutre

sandwich simplement appuyée est soumise à une charge mobile à vitesse constante comme
montre la figure IV.A.1, la charge mobile dynamique apparaissant dans l'équation de mouvement
est définie par :

P  x, t   P0  x  vt   IV.4
où δ désigne la fonction Delta de Dirac et P0 désigne la force concentrée de magnitude constante,
par conséquent, le vecteur de force nodal {F} devient:

127
Chapitre IV. Partie A

F    0 . . . fi . . 0 0 
T
i  1, 2,.....n  IV.5.a 
 P0  N w  vt  pour t  
avec fi   P0  x  vt   N w  vt  dx      IV.5.b
L

0
 0 pour t  
avec 𝜏 = 𝐿⁄𝑣 est le temps nécessaire pour que la charge traverses complètement la poutre, 𝑣 est
la vitesse constante de la charge mobile et 𝑛 est le nombre des nœuds.

Dans la définition de notre modèle d'éléments finis, la force nodale 𝑓𝑖 (𝑖 = 1, 2, . . . , 𝑛) se


déplace sur tous les nœuds du maillage lorsque 0≤t≤τ comme montre la figure IV.1, auxquels la
valeur de la charge est 𝑓𝑖=𝑗 = 𝑃0 au j-ième nœud pour 𝑡𝑗 = (𝑗 − 1)𝑙𝑒 ⁄𝑣, tandis que f(i≠j)=0 sur le
reste des nœuds.

Figure IV.A. 1. Charge mobile définie dans le modèle d'éléments finis

La solution de l’équation de mouvement Eq. (IV.3) de la poutre sandwich à âme


viscoélastique sous chargement mobile, peut-être déterminée en appliquant la méthode de
superposition modale après avoir utilisé le schéma d’intégration de Newmark à chaque mode.
L’algorithme suivant (figure IV.A.2) présente les principales étapes de la méthode de Newmark.

128
Chapitre IV

Début

Système d’équation de mouvement Paramètres initiaux


M, C, K et 𝑭 𝑢0 , 𝑢̇ 0

Accélération initiale
𝑢̈ 0 = 𝑀−1 ( 𝐹0 − 𝐶𝑢0̇ − 𝐾𝑢0 )

Incrémentation du temps
𝑡𝑛+1 = 𝑡𝑛 + Δt

[𝐾0 + (𝛼𝑗 + 𝛥𝛼)𝐸(𝜔)𝐾𝑐 − 𝜆𝑀]𝑈 = 0

Oui
If 𝑡𝑛+1 < 𝑡𝑚𝑎𝑥

Non

Estimation initiale

Solution finale
𝑢̇ 𝑛+1 = 𝑢̇ 𝑛 + (1 − 𝛾)𝑢̈ 𝑛

1 𝑈𝑠 = 𝑈𝑛
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + Δt𝑢̇ 𝑛 + ( − 𝛽)Δt 2𝑢̈ 𝑛
2 𝑈̇𝑠 = 𝑈̇𝑛
𝑈̈𝑠 = 𝑈̈𝑛

Résolution de système d’équation



𝐷𝑢̇ 𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 𝛾Δt[C] + 𝛽Δt 2 [𝐾]

𝐷 = 𝐾 + 𝛾Δt[C] + 𝛽Δt 2 [𝐾] Fin

Correction

𝑢̇ 𝑛+1 = 𝑢̇ 𝑛 + (1 − 𝛾)𝑢̈ 𝑛 + 𝛾Δt𝑢̈ 𝑛+1


1
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + Δt𝑢̇ 𝑛 + − 𝛽 Δt 2𝑢̈ 𝑛 + 𝛽Δt 2 𝑢̈ 𝑛+1
2

Figure IV.A. 2. Algorithme du schéma d’intégration de Newmark

129
Chapitre IV. Partie A

IV.A.2. Résultats et discussions

IV.A.2.1. Poutre sandwich à cœur viscoélastique en PVB


Le modèle viscoélastique, considéré dans cette présente section, est dépendant de la
fréquence dont le module opérationnel du matériau viscoélastique polyvinyle de Butyral (PVB)
considéré à la température 20° est décrit par un modèle de dérivée fractionnaire. Le tableau
IV.A.2 présente les propriétés mécaniques et géométriques de la structure sandwich
viscoélastique.

Tableau IV.A. 1. Propriétés mécaniques et géométriques de la poutre sandwich à cœur viscoélastique en PVB

Face composite Cœur viscoélastique Face composite


𝐸11 = 14.7 × 1010 𝐸11 = 14.7 × 1010
Module de Young (Pa) 𝐸22 = 9 × 109 𝐸𝑞. (𝐼𝑉. 6) 𝐸22 = 9 × 109
𝐺12 = 5 × 109 𝐺12 = 5 × 109
Coefficient de Poisson υ 𝜐1 = 0.3 𝜐2 = 0.49 𝜐3 = 0.3
Density (𝐾𝑔⁄𝑚3 ) 𝜌1 = 1580 𝜌2 = 970 𝜌3 = 1580
Epaisseur (m) ℎ1 = (𝐻 − ℎ) ℎ2 = 2ℎ ℎ3 = (𝐻 − ℎ)
𝐻 = 0.012; h=0.0012
Longueur(𝑚) 𝐿 = 0.8
Largeur (𝑚) 𝑏 = 0.02

Le module de cisaillement du matériau viscoélastique PVB est donné par :


𝐺𝑐 ∗ (𝜔) = [𝐺∞ + (𝐺0 − 𝐺∞ )[1 + (𝑖𝜔𝜏)1−𝛼 ]−𝛽 (IV. 6)
avec : 𝐺0 = 479 × 103 𝑃𝑎 ;𝐺𝑖𝑛𝑓 = 2.35 × 108 𝑃𝑎 ; 𝜏 = 0.3979 ; 𝛼 = 0.46 ; 𝛽 = 0.1946;
Les réponses dynamiques de la poutre sandwich avec un cœur en PVB pour différentes
valeurs de rapport d’épaisseur sont présentées dans la figure IV.A.7. Nous y pouvons constater
que la réduction de l’épaisseur des couches composites de face, a provoqué l’augmentation des
amplitudes des réponses de déplacement dans la région des vibrations forcées correspondant
à 𝑥/𝐿 ≤ 1. Cette évolution est due aux variations simultanément de la rigidité et de la masse
équivalente notamment pour les couches de face qui ont pour but de renforcer la structure.
L’amplitude maximale de la réponse atteint une grande valeur 𝑤 = 9.51𝑒 − 04 𝑚 pour ℎ⁄𝐻 =
0.8 alors que l’amplitude minimale 𝑤 = 3.82 × 10−04 𝑚 est obtenue pour ℎ⁄𝐻 = 0.1.
Cependant, on peut constater que l’amortissement de la structure, assuré principalement par la
couche viscoélastique s’améliore lorsque la couche viscoélastique devient plus mince. Ce qui est

130
Chapitre IV

validé par la figure IV.A.7 dont les vibrations libres pour ℎ⁄𝐻 = 0.1 sont disparues plus
rapidement par rapport aux autres valeurs d’épaisseur.

Figure IV.A. 3. Réponses dynamiques de la poutre sandwich à cœur viscoélastique en PVB sous chargement
mobile pour différentes valeurs de ℎ⁄𝐻.

Les réponses du facteur d’amplification dynamique pour différentes valeurs de ℎ⁄𝐻 =


0.1,0.3,0.6 et 0.8 sont présentées par la figure IV.A.8. La valeur maximale de la réponse du
facteur DAF correspond à la vitesse critique de la charge dont les valeurs maximales sont
atteintes aux vitesses critiques 𝑉𝑐 = 150,140,120 et 110. On observe que la vitesse critique
diminue lorsque le rapport ℎ⁄𝐻 augmente, ceci revient au fait de la proportionnalité de vitesse
critique avec les fréquences naturelles.

Figure IV.A. 4. Réponses de facteur d’amplification dynamique de la poutre sandwich à cœur viscoélastique pour
différentes valeurs de ℎ⁄𝐻

131
Chapitre IV. Partie A

IV.A.2.2. Poutre en ISD112 avec traitement PCLD

La configuration de la poutre sandwich avec un traitement PCLD est présentée dans la figure
IV.A.9 dont la face supérieure est considérée comme étant la couche contraignante alors que la
face inférieure est considérée comme étant la couche de base. Le cœur viscoélastique de la couche
centrale est constitué de matériau polymère ISD112 dont le module viscoélastique est décrit par
le modèle de Maxwell généralisé et considéré pour deux températures différentes 20° et 27°. Le
module de Young dépendant fortement de la fréquence, est donné par le tableau IV.A.3. Les
propriétés mécaniques et géométriques des sandwichs sont présentées dans le tableau IV.A.4.

Figure IV.A. 5. Poutre sandwich PCLD sous chargement mobile

Tableau IV.A. 2. Paramètre de module de Young complexe du cœur viscoélastique ISD112

3
∆𝑗
𝐸2 ∗ (𝜔) = 2𝐺0 (1 + υ2 ) (1 + ∑ ) (IV. 7)
ω − iΩ𝑗
𝑗=1
20°𝐶 27°𝐶
j 𝐺0 ∆𝑗 Ω𝑗 𝐺0 ∆𝑗 Ω𝑗
1 2.8164 31.1176 0.746 468.7
2 5.11×104 13.1162 446.4542 5×105 3.265 4742.4
3 45.4655 5502.5318 43.248 71532.5

Tableau IV.A. 3. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich viscoélastique avec un module fortement
dépendant de la fréquence

Propriété Face composite inférieure Cœur Viscoélastique Face composite supérieur


𝐸11 = 98 × 109 𝐸11 = 98 × 109
Module de Young 𝐸22 = 7.9 × 109 𝐸𝑞. (𝐼𝑉. 7) 𝐸22 = 7.9 × 109
𝐺12 = 5.6 × 109 𝐺12 = 5.6 × 109
Coefficient de Poisson 𝜐1 = 0.28 𝜐2 = 0.29 𝜐3 = 0.28
Masse volumique 𝜌1 = 1520 𝜌2 = 1600 𝜌3 = 1520
Epaisseur ℎ1 = 0.0015 ℎ2 = 0.001 ℎ3 = 0.003
Longueur (𝑚) 𝐿 = 0.4
Largeur (𝑚) 𝑙 = 0.02

132
Chapitre IV

Dans le but d’étudier l’effet de différents rapports d’épaisseur sur le comportement vibratoire
de la poutre sandwich, les vibrations forcées des sandwichs avec cœur viscoélastique à 20° et 27°
sous chargement mobile, sont y évaluées. La figure IV.A.10 présente les réponses forcées pour
deux sandwichs considérés à deux températures du cœur viscoélastique obtenues pour différentes
valeurs de rapport d’épaisseur de la couche viscoélastique. On remarque que les amplitudes
maximales des réponses pour le sandwich avec cœur viscoélastique à 20° sont obtenues pour les
rapports d’épaisseur h2/h3= 1/2, 3/2 et 1 dont le déplacement transversal atteint 𝑤 = 13.17 ×
10−3 , 13.83 × 10−3 et 13.13 × 10−3 , respectivement. Cependant, l’amplitude minimale a été
enregistré pour h2/h1= 1/4 dont le déplacement atteint 𝑤 = 12.88 × 10−3 . Les résultats du cœur
à 27° sont similaires à ceux de 20° dont les amplitudes de déplacements pour h 2/h1= 1/4, 1/2, 3/2
et 1, sont atteints les valeurs 𝑤 = 12.46 × 10−3 , 12.74 × 10−3 , 12.27 × 10−3 et 12.86 × 10−3 ,
respectivement. Cela révèle que l’amortissement devient plus efficace pour les faibles épaisseurs
de la couche viscoélastique.

Figure IV.A. 6. Réponses forcées de la poutre sandwich en appuis simples avec le cœur viscoélastique ISD112
considéré aux températures 20° et 27° obtenues pour différentes valeurs de rapport d’épaisseur entre la couche
viscoélastique et la couche d’inférieure h2/h3 ((a)- ISD112 à 20°, (b)- ISD112 à 27°).

Les réponses en amplitude de deux poutres sandwichs sous chargement mobile, obtenues pour
différentes valeurs de rapport d’épaisseur entre la couche inférieure de base et la couche
supérieure contraignante sont présentées dans les figures IV.A.11.a et IV.A.11.b, respectivement
pour les deux cœurs viscoélastiques considérés à 20 et 27°. Les amplitudes de déplacement
maximales du cœur à 20° correspondants aux quatre rapports d’épaisseur h3/h1= 1/4, 1/2, 1, et 2,
sont atteintes respectivement les valeurs 𝑤 = 0.1217, 0.1063, 0.0582 et 0.01288 alors que
pour le cœur à 27° les déplacements sont atteints les valeurs 𝑤=

133
Chapitre IV. Partie A

0.1022, 0.0851, 0.0472 et 0.1217. On remarque que les amplitudes maximales de déplacement
sont obtenues avec un rapport de h3/h1=1/4 pour les deux températures du cœur viscoélastique
alors que les amplitudes minimales sont obtenues pour h 3/h1=2. Ces résultats montrent que la
structure devient à fort pouvoir amortissant lorsque l’épaisseur de la couche de base est
considérable et strictement supérieure de la couche supérieure.

Figure IV.A. 7. Réponses forcées de la poutre sandwich en appuis simples avec le cœur viscoélastique ISD112
considéré aux températures 20° et 27° obtenues pour différentes valeurs de rapport d’épaisseur entre la couche
inférieure de base et la couche supérieure ((a)- ISD112 à 20° ; (b)- ISD112 à 27°)

134
Chapitre IV

Partie B. Plaques Sandwich


Chapitre IV. Partie B

IV.B.1. Equation du mouvement

Nous abordons dans cette section le comportement vibratoire sous l’action d’une charge
mobile des plaques sandwich à cœur viscoélastique dont plusieurs modèles sont examinés. Le
premier modèle est celui indépendant de la fréquence

La configuration géométrique de la plaque sandwich à cœur viscoélastique asymétrique


considérée dans cette section est présentée dans la figure IV.B.1, avec ℎ2 , ℎ1 et ℎ3 sont
l’épaisseur de la couche centrale, la couche supérieure et la couche inférieure, respectivement.

Figure IV.B. 1.Configuration de la plaque sandwich asymétrique

Nous y rappelons que la même formulation par la méthode des éléments finis définie au
chapitre précédent est utilisée pour obtenir l’équation suivante de mouvement :

 M U   K   U  F  vt   IV.8
où [𝑀] et [𝐾 ] sont respectivement les matrices de masse et de rigidité globales, U est le vecteur
de déplacement nodal. {𝐹 (𝑣𝑡)} est le vecteur nodal défini en fonction de la charge mobile
bidirectionnelle.

136
Chapitre IV

IV.B.1.1. Modèle viscoélastique dépendant de la fréquence

Dans le but de passer de la formule définie dans le domaine fréquentiel Eq.(IV.8) au modèle
défini dans le domaine temporel et de trouver la réponse sous l’effet de la charge mobile, nous
décomposons la matrice de rigidité dépendante de la fréquence sous la forme suivante :

K    K R  iK I  IV.9 
avec 𝐾 𝑅 et 𝐾 𝐼 sont les parties réelle et imaginaire de la matrice de rigidité. En remplaçant la
nouvelle matrice 𝐾 (𝜔) dans (IV.8), on obtient :

 M U  ( K ]R  i  K 
I
U  F vt   IV.10 
Cette écriture peut être exprimée sous la forme de l’Eq. (IV.11) si nous considérons la
définition de la matrice d’amortissement équivalente définie en fonction de la partie imaginaire
de la matrice de rigidité.

 M U  C U   K  U  F  vt   IV.11
R

où [𝐶 ] = [𝐾 ]𝐼 ⁄𝜔 est la matrice équivalente d’amortissement.

Tout d’abord, nous devons résoudre en premier lieu le problème aux valeurs propres afin de
construire la base modale en utilisant le même algorithme de la méthode asymptotique
numérique. Nous résumons dans l’organigramme de la figure IV.B.2 les principales étapes de
cette méthode qui consiste à exprimer les variables du problème en fonction des séries de Taylor
et les remplacer dans le problème aux valeurs propres décomposé. La résolution du problème se

fait à partir d'un problème initial linéaire 𝑹(𝑼, 𝝀) = [[𝑲𝑹 ] − 𝝎𝟐𝟎 [𝑴]] 𝑼𝟎 pour 𝒂𝒋 = 𝟎 jusqu'au

problème non linéaire 𝑹(𝑼, 𝝀) = [[𝑲𝑹 ] + 𝑬𝒏 (𝝎)[𝑲𝑰 ] − 𝝎𝟐𝒏 [𝑴]] 𝑼𝒏 pour 𝒂𝒋 = 𝟏. On applique

donc une procédure de continuation qui consiste à définir une nouvelle tranche de solution à
partir d'un point de départ (𝑼𝒋 , 𝝀𝒋 ). La solution est obtenue à chaque itération en résolvant un
système d'équations linéaires. Le processus se termine lorsque la valeur 𝒂𝒋+𝟏 > 𝟏. Le principe
de la méthode est bien détaillé dans le chapitre II, section II.A.3. Ensuite, nous utilisons le
schéma d’intégration de Newmark présenté dans la figure IV.A.2 combiné avec la méthode de

137
Chapitre IV. Partie B

superposition modale pour obtenir la réponse temporelle de la plaque sandwich sous l’action de
la charge mobile.

Figure IV.B. 2. Algorithme de la méthode Asymptotique Numérique

IV.B.1.2. Modèle viscoélastique dépendant du temps

Pour un comportement linéaire non vieillissant des matériaux viscoélastiques dont le principe
de superposition de Boltzmann est applicable (voir section I.2.2), la superposition des
sollicitations implique la superposition analogue des réponses. Ainsi, la réponse d'un matériau

138
Chapitre IV

viscoélastique dépend de l'histoire de chargement. La linéarité du comportement permet


d’exprimer la contrainte à toute histoire de déformation pour un essai de relaxation sous la forme :
D  t   
 ij  D  t  ε kl  t    ε kl   d  IV.12 
t

0 
avec 𝐷(𝑡) est la fonction de relaxation. Cette intégrale est considérée comme la somme d’une
réponse de l’élasticité instantanée et une autre de l’effet de mémoire qui tient compte l’histoire
de la déformation ε. Cette écriture peut être exprimée aussi sous la forme:
t
  D  t    ε kl  t  d  IV.13
0

La considération de cette forme d’intégrale dans l’équation de mouvement Eq.(III.5) présenté


au chapitre précédent permet de réécrire le système d’équations de mouvement régissant le
comportement temporel de la plaque en fonction de la nouvelle expression viscoélastique sous la
forme :
t

 M U   K  U  K  D t   U   d  F  vt   IV.14 
f c0

avec 𝐾𝑓 et 𝐾 𝑐0 sont les matrices de rigidité des couches de face et du cœur viscoélastique
respectivement. L’application de la méthode de Newmark pour résoudre ce type d’équation
nécessite quelques arrangements. De ce fait, le schéma implicite d’intégral direct à accélération
moyenne également appelée méthode pas à pas, est y appliquée pour remplacer les dérivées
temporelles en utilisant les relations suivantes :
1 
U n1  U n  tU n      t 2U n  t 2U n1  IV.15.a 
2 
¨ ¨
un1  U n  1   U n  tU n1  IV.15.b 
Les paramètres du schéma d’intégrale de Newmark à accélération moyenne sont définis
comme :
1 1

;   IV.16
2 4
De ce fait, avec ces valeurs de 𝛾 et 𝛽, le schéma d’intégrale devient inconditionnellement
stable. En remplaçant ces valeurs dans la relation IV.15, le déplacement et la vitesse peuvent être
exprimés :
1 ¨ 1 ¨
U n1  U n  tU n  t 2 U n  t 2 U n1  IV.17.a 
4 4

139
Chapitre IV. Partie B

1 ¨ 1 ¨
U n1  U n  U n  tU n 1  IV.17.b 
2 2
L’expression de l’accélération et la vitesse en fonction du déplacement permet de les
réécrire comme suit :
4
U n1  U n  tU n  U n 1  U n  tU n 1   IV.18.a 
t 2 
2
U n1  U n 
U n1  U n   IV.18.a 
t
Ainsi, l’intégrale apparaît dans l’équation de mouvement peut être exprimé en fonction
du n-ième pas de l’intégrale sous la forme :
t  n 1 t

D  t   U   d   D   n  1 t   U   d  IV.19 
0 0

cette relation peut être réécrite sous la forme :


 n 1 t  n 1 t
 D   n  1 t   U   d   D   n  1 t  p U p  IV.20 
0 p 0

en remplaçant les relations Eqs. (IV.18) et Eq. (IV.20) dans l’équation de mouvement Eq.
(IV.14), on obtient :
 n 1 t
 M  U n  tU n  2 U n1  U n  tU n1     K  f U n   K c0  D  n  1 t  p U  F 
4
n 1
t
p
  p 0

(IV.21)
cela permet de déterminer le déplacement en résolvant le système d’équations suivant :
 4   4  ¨
                 
f c0 c0
 t 2
M  K  K D 0  U n 1  Fn 1   t 2
M  K D 0  U n  M U n

4   D   n  1 t  
               IV.22 
c0

c0
 t M K D 0  U n K t  U n  D nt U n  D t U n
   2 

IV.B.2. Charge mobile


La plaque sandwich est subie à une charge mobile bidimensionnelle définie par :
P  x, t   P0  x  vxt    y  v yt   IV.23.a 
F    0 . . . f i . . 0 0  i  1, 2,.....n  IV.23.b 
T

 P  N  v t , v t  pour t  
avec fi   P0  x  vxt    y  v yt   N w  x, y  dx   0  w x y   IV.23.c 
L

 0 pour t  
0

𝛿 est la fonction Delta de Dirac, 𝑃0 l’amplitude de la force, 𝑣𝑥 et 𝑣𝑦 sont les vitesses constantes
de la charge mobile suivant les axes 𝑥 et 𝑦, respectivement et 𝑛 est le nombre des nœuds.

140
Chapitre IV

𝜏 est le temps nécessaire pour que la charge parcoure tous les nœuds du chemin défini par :
l
nele
  (IV.24)
v v
avec 𝑛𝑒 et 𝑙𝑒 est le nombre d’éléments et la longueur d’élément à parcourir par la charge mobile
et 𝜏𝑙 est la distance parcourue par la charge mobile.
Selon le principe utilisé auparavant pour la poutre sandwich, la force nodale 𝑓𝑖 (𝑖 =
1, 2, . . . , 𝑛) se déplace sur tous les nœuds du chemin, lorsque 0≤t≤τ comme montre la figure
IV.B.3 à laquelle la valeur de la charge est f(i=j)=P0 au j-ème nœud pour 𝑡𝑗 = (𝑗 − 1)𝑙𝑒 ⁄𝑣, tandis
que f(i≠j)=0 sur le reste des nœuds.

Figure IV.B. 3. Charge mobile bidirectionnelle sur une plaque sandwich

IV.B.3. Résultats et discussions

Dans cette section, nous examinons les réponses vibratoires des plaques sandwich à cœur
viscoélastique avec deux modèles viscoélastiques dont le premier est dépendant de la fréquence
et le deuxième dépendent du temps. Les deux modèles sont examinés avec la même configuration
de la plaque sandwich dont les propriétés mécaniques et géométriques sont présentées dans le
tableau IV.B.1.

141
Chapitre IV. Partie B

Tableau IV.B 1. Propriétés mécaniques et géométriques du sandwich à cœur viscoélastique

Face supérieure Cœur viscoélastique Face inférieure

𝐸11 = 130 𝐸11 = 130


Module de Young (GPa) 𝐸22 = 9.5 𝐸22 = 9.5
/
𝐺12 = 6.0 𝐺12 = 6.0

Coefficient de Poisson 𝜐1 = 0.3 𝜐2 = 0.49 𝜐3 = 0.3


Masse volumique (𝐾𝑔⁄𝑚3 ) 𝜌1 = 1600 𝜌2 = 999 𝜌3 = 1600
Epaisseur (m) ℎ1 = 0.002 ℎ2 = 0.001 ℎ3 = 0.002
Longueur (𝑚) 𝐿 = 0.4
Largeur(𝑚) 𝑏 = 0.36
IV.B.3.1. Plaques sandwichs à cœur viscoélastique dépendant de la fréquence

Le comportement de la plaque sandwich à cœur viscoélastique dépendant de la fréquence


sous l’effet d’une charge mobile, est étudié dans cette section. Les deux cœurs considérés sont le
PVB et le ISD112 présentés à la section III.A.2.2. Deux types de mouvements à vitesse constante
sont étudiés dont le premier est un mouvement établi suivant une ligne droite et le deuxième est
un mouvement en zigzag, les deux types de mouvement sont présentés dans la figure IV.B.4.

X
P0 P0 X

yp b

L
L
Y
Y

Figure IV.B. 4. Mouvement de la charge sur la plaque sandwich

Les réponses de déplacement en trois dimensions de la plaque sandwich correspondant aux


mouvements de tous les nœuds de maillage à chaque instant 𝑡 sont présentés dans l’annexe D
pour objectif de visualiser l’évolution dans le temps de la structure plaque sous l’effet de la charge
mobile.
Ainsi, les réponses de déplacement transverse de la plaque sandwich sont présentées dans la
figure IV.B.5 pour les deux types de mouvements considérés avec différentes vitesses de la
charge mobile v=5, 10, 15 et 20 (m/s). La distance parcourue par la charge mobile à chaque

142
Chapitre IV

instant notée 𝑿 est normalisée par rapport à la distance totale parcourue par la charge mobile
𝜏𝑙 = 𝑛𝑒 𝑙𝑒 . Il est très évident que les amplitudes des réponses augmentent quand la vitesse de la
charge augmente aussi. Cela peut être expliqué par la vitesse critique de résonance à laquelle les
amplitudes peuvent atteindre de grandes valeurs.

Figure IV.B. 5. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° en fonction de la vitesse de la
charge mobile ((a)- Mouvement rectiligne ; (b)- Mouvement en zigzag)

Dans le but d’expliquer le phénomène de résonance, les réponses de RMS (Root Mean
Square) et de Rmax (réponse maximale) en fonction de la vitesse de la charge mobile sont
présentés dans la figure IV.B.6 et figure IV.B.7, respectivement. Ces réponses traduisent l’effet
de résonance sur les réponses de vibrations. Par conséquent, nous observons une augmentation
des amplitudes jusqu’à ce qu’elles atteignent des valeurs maximales correspondantes aux vitesses
critiques avant de décroitre toute en éloignant de ces valeurs. Cependant, nous y observons que
les réponses de RMS diminuent lentement au-delà de la vitesse critique à cause de l’effet de la
charge mobile à vitesse élevée lorsqu’elle traverse la plaque, cela provoque généralement des
oscillations à amplitudes élevées dans la région des vibrations libres.

143
Chapitre IV. Partie B

Figure IV.B. 6. Réponses RMS de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° en fonction de la vitesse
de la charge mobile ((a)- Mouvement rectiligne ; (b)- Mouvement en zigzag)

Figure IV.B. 7. Réponses Rmax de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° en fonction de la
vitesse de la charge mobile ((a)- Mouvement rectiligne ; (b)- Mouvement en zigzag)

De ce fait, afin de valider cette dernière interprétation, nous examinons les réponses de
déplacement avec différentes vitesses. Les plages de vitesse sont choisies pour comparer les
réponses avec des vitesses inférieures et supérieures à la vitesse critique sachant que la vitesse
critique peut être calculée pour le premier mode dominant comme suit :

vc  l ω0 (IV.25)
avec ω0 est la fréquence propre.

La vitesse critique pour la trajectoire rectiligne est aux alentours de vc=60 m/s alors que pour
la trajectoire en zigzag considéré, la vitesse critique atteint vc=80 m/s. Cependant, à partir des
résultats obtenus présentés dans la figure IV.B.8, nous pouvons remarquer que les amplitudes
des déplacements sont clairement plus faibles dans les deux régions des vibrations forcées et

144
Chapitre IV

libres lorsque la vitesse est inférieure à la vitesse critique. Cependant, les amplitudes atteignent
des valeurs maximales avec la vitesse critique. En revanche, les amplitudes commencent à
diminuer au-delà de la vitesse critique, mais les oscillations libres s’atténuent lentement par
rapport aux oscillations induisent par des vitesses inférieures à la vitesse critique.

Figure IV.B. 8. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 sous la charge mobile de
magnitude 100 N obtenues pour différentes valeurs de vitesse ((a)- Mouvement rectiligne ; (b)- Mouvement en
zigzag)

Dans le but de comparer les réponses de la plaque sandwich avec différents types de cœurs
viscoélastiques, nous examinons trois cœurs viscoélastiques présentés auparavant qui sont
ISD112 à 27°, ISD112 à 20° et PVB. Les réponses de déplacement transverse pour un
mouvement rectiligne de la charge mobile sont présentées dans la figure IV.B.9. Il est très clair
que les amplitudes des réponses obtenues avec les cœurs ISD112 à 27° et ISD112 à 20° sont plus
élevées par rapport à celles obtenues avec le cœur en PVB. Par conséquent, les mêmes
conclusions sont obtenues pour les réponses de RMS et Rmax présentées dans la figure IV.B.10
dont les réponses des cœurs en ISD112 sont plus élevées par rapport aux réponses de la plaque
sandwich avec le cœur viscoélastique en PVB. Ces résultats illustrent que le matériau
viscoélastique PVB est plus rigide (module élastique élevé) par rapport aux autres cœurs
viscoélastiques en ISD112. Cela montre que l’atténuation des amplitudes de vibrations, ne
dépend pas seulement du module de dissipation, mais aux aussi de la partie élastique du cœur
viscoélastique qui renforce la rigidité globale de la structure.

145
Chapitre IV. Partie B

Figure IV.B. 9. Réponses sous chargement mobile de la plaque sandwich avec les trois types de cœurs
viscoélastiques ISD112 à 27°, ISD112 à 20° et PVB

Figure IV.B. 10. Comparaison des réponses de RMS (a) et de Rmax (b) de la plaque sandwich avec les trois types
de cœurs viscoélastiques ISD112 à 27°, ISD112 à 20° et PVB

IV.B.3.2. Plaques sandwichs à cœur viscoélastique dépendant du temps

La deuxième partie de cette section concerne le comportement des plaques sandwich à cœur
viscoélastique dépendant du temps. Nous y considérons la plaque sandwich présentée dans le
tableau IV.4. La fonction de relaxation du cœur dépendant du temps est donnée par [32]:

G  t   34.41  70.887e193.39t 2312.3e16345.9t  17444e485918.4t  MPa   IV.26


Les résultats de réponses de déplacements pour différentes valeurs de l’épaisseur
viscoélastique, présentés dans la figure IV.A.11, illustrent que l’effet de l’augmentation de
l’épaisseur viscoélastique entraîne une légère augmentation des déplacements transverses de la

146
Chapitre IV

structure particulièrement dans la zone de vibrations libres. Cela confirme ce qui a été constaté
auparavant que l’augmentation de l’épaisseur de la couche viscoélastique n’implique pas
forcément le renforcement la capacité dissipative de la structure.

Figure IV.B. 11. Réponses sous chargement mobile du sandwich à cœur dépendant du temps

Afin de mieux comprendre l’impact de l’augmentation de l’épaisseur viscoélastique, la


réponse de Rmax pour différentes valeurs de h2/h3 de la structure sandwich est présenté dans la
figure IV.12. D’après les résultats obtenus, nous pouvons constater que la structure devient
moins amortissante en rapprochant à valeur critique de rapport d’épaisseur h 2/h3=3.5 malgré la
différence n’est pas assez importante vu qu’elle est aux alentours de 10-5.

Figure IV.B. 12. Réponses de Rmax de la plaque sandwich à cœur dépendant du temps

147
Chapitre IV. Conclusions

Conclusions

Dans ce chapitre, une approche numérique a été présentée pour étudier les vibrations forcées
sous chargement mobile des structures sandwich avec âme viscoélastique. La méthode des
éléments finis a été utilisée pour discrétiser l’équation gouvernant le mouvement de vibration.
Les réponses dynamiques sont obtenues en utilisant la méthode de superposition modale et le
schéma d’intégration implicite de Newmark pour résoudre l’équation de mouvement. Ainsi,
différentes lois de comportement viscoélastique y ont été étudiées entre autres ceux dépendants
de la fréquence. Cependant, la difficulté de résoudre le problème de valeur propre en raison de
la dépendance en fréquence de la matrice de rigidité nous a ramené à utiliser la méthode
asymptotique numérique afin d’obtenir la base modale.

A partir des travaux réalisés dans ce chapitre, plusieurs conclusions peuvent être tirées.

Poutre sandwich

Pour la poutre sandwich, les différentes analyses du comportement sous l’effet de la charge
mobile nous ont permis de conclure :

- L’effet significatif du facteur de perte à module viscoélastique indépendant de la


fréquence sur le comportement dynamique des sandwichs à cœur viscoélastique
impliquant l’amélioration de l’amortissement globale de la structure ce qui permet par
conséquent de réduire les amplitudes de vibrations lorsque ce facteur devient
considérable.
- Les déplacements maximaux atteignent des valeurs élevées pour 𝜃 = 30° et 𝜃 = 90°
alors qu’elles atteignent des basses valeurs avec la configuration 𝜃 = 0° et 𝜃 = 60°.
- Les amplitudes maximales des réponses vibratoires des sandwichs asymétriques sont
proportionnelles aux rapports d'épaisseur H/h entre la couche viscoélastique et la couche
de face supérieure dont l’amortissement devient très significatif avec une épaisseur très
fine de la couche viscoélastique impliquant la diminution des amplitudes de déplacement.
- L’effort de cisaillement appliqué dans la couche viscoélastique pour une épaisseur assez
élevée de la couche de base par rapport à celle de la couche supérieure permet d’améliorer
l’amortissement structurel et de réduire les amplitudes de déplacement vibratoire.

148
Chapitre IV

Plaque sandwich

Le comportement dynamique des plaques sandwich à différents types de cœur viscoélastique


entre ceux dépendants de la fréquence et autre dépendants du temps y a été abordé sous l’action
d’une charge roulante. Deux types de mouvements de la charge mobile sont considérés dont le
premier est un mouvement rectiligne et le deuxième et mouvement en zigzag. De plus, une étude
paramétrique a été réalisé pour le modèle de comportement dépendant de temps tout en
examinant l’effet de variation de la vitesse de la charge mobile et de l’épaisseur de cœur
viscoélastique sur les réponses de déplacement de la plaque sandwich à cœur viscoélastique.

Des cas étudiés, on peut tirer les conclusions suivantes :

L’étude paramétrique de la variation de vitesse de la charge mobile a montré que les


amplitudes des déplacements atteignent des valeurs maximales en rapprochant de la vitesse
critique. Ainsi, les amplitudes des oscillations libres obtenues pour v>v c sont plus élevées par
rapport à ceux obtenus pour v<vc.
La comparaison entre les différents matériaux viscoélastiques a montré que le cœur en PVB
a plus de capacités amortissantes des amplitudes de vibrations par rapport aux cœurs en ISD112
sachant que ces derniers ont plus de capacités dissipatives traduisent leurs facteurs
d’amortissement élevé.
L’effet de rapport d’épaisseur du cœur viscoélastique dépendant du temps sur la réponse de
déplacement a montré que les amplitudes maximales sont obtenues avec h 2/h3=7/2 alors elles
diminuent tout en éloignant de cette valeur de rapport d’épaisseur.

De ce fait, l’analyse des résultats prouve que l’amélioration des propriétés amortissantes,
nécessite non seulement de maitriser les paramètres de chargement tel que la vitesse de la charge
mobile, mais aussi les propriétés mécaniques et géométriques de la structure.

149
Chapitre V

Analyse vibro-acoustique sous l’effet de la température des plaques


sandwichs viscoélastiques

Sommaire

Introduction ....................................................................................................................................... 151


V.B.1. Radiations acoustiques ........................................................................................................... 152
V.B.2. Résultats et discussions .......................................................................................................... 153
V.B.2.1. Modèle de comportement à module constant.................................................................... 153
V.B.2.2. Modèle de comportement à module variable .................................................................... 156
Conclusions ....................................................................................................................................... 158
Chapitre V

Introduction

Dans ce chapitre, une approche numérique est présentée pour étudier les réponses vibro-
acoustiques des plaques sandwichs avec cœur viscoélastique dans le but d’analyser et d’examiner
l’amortissement structurel apporté par la couche viscoélastique en considérant différents modèles
viscoélastiques décrits par différentes lois de comportement. L’étude numérique est basée sur la
méthode des éléments de frontières et la méthode des éléments de finis dans la formulation et la
discrétisation de l’équation de mouvement établie par le principe de Hamilton ainsi que sur la
méthode asymptotique numérique afin de résoudre le problème aux valeurs propres et de
construire une base modale de la structure.

151
Chapitre V

V.B.1. Radiations acoustiques

Dans cette partie, nous présentons une approche pour étudier les réponses vibro-acoustiques
des plaques sandwich à cœur viscoélastique. La distribution de la pression acoustique dans le
domaine du fluide semi-plan faisant face à la couche supérieure de la plaque sandwich, peut être
obtenue à partir de la solution de l'équation de Helmholtz [120]:
 2 2 2 
 2    k 2  p  x, y , z ,    0  V.1
 x y z
2 2

La condition de rayonnement de Sommerfeld doit être satisfaite pour que l'amplitude de
l'onde disparaisse à l'infini :
 
] lim  p  1 p   0 (V.2)
r 
 r c0 r 

avec la condition initiale suivante pour la paroi rigide :

p  x, z,  
|  0 2v  t ,   (V.3)
r
h
z
2

n est la normale de la couche de face supérieure.

Figure V.1. Illustration schématique de la transmission du son à travers un panneau dans baffle plan et infini
rigide ((a) vue latérale ; (b) vue globale)

152
Chapitre V

La solution de l’équation Eq.(V.10) décrit la distribution spatiale de la pression acoustique dans


le champ de rayonnement lointain correspondant à la pression acoustique de l'incidence et aux
champs rayonnants des structures, est donnée par l’intégrale de Rayleigh comme suit :
j0 pr (r )
p r    G(r )dA  V.4 
2 A n0

avec G(r) est la fonction de Green donnée par :


e jkR
G (r )  (V.5)
2 R
R=|r-rs| est la distance entre la surface de la plaque et le point d’observation. Ainsi, la perte de
transmission acoustique peut être exprimée en fonction de la pression acoustique sous la forme :
p 
STL  10log10  s   V.6 
 pr 
où, ps désigne la pression acoustique d’incidence calculée par l'Eq.(21) et pr est la pression
irradiée.

V.B.2. Résultats et discussions

Cette étude porte sur deux modèles viscoélastiques présentés auparavant au chapitre III dont
le premier présenté à la section III.A.1.1 est indépendant de la fréquence et le deuxième est un
cœur viscoélastique en DYAD606 présenté à la section III.A.1.2.2. La plaque sandwich est
soumise à une pression acoustique d’incidence d’amplitude ps=1 Pa. Ainsi, L’étude comporte
l’effet de la variation de température sur les différentes réponses acoustiques avec une
température ambiante T0=25 °C.
V.B.2.1. Modèle de comportement à module constant

Dans cette section, nous examinons les réponses acoustiques des plaques sandwichs avec
cœur viscoélastique considéré indépendant de la fréquence, décrit auparavant par l’Eq. (III.2).
Nous considérons les mêmes propriétés mécaniques et géométriques de la plaque sandwich
présentées au tableau III.B.1.
L’effet de la variation de la température sur la pression acoustique est présenté dans la figure
V. 2, la figure montre que les pics de pression acoustique ont tendance à s’atténuer et à se diriger
vers les fréquences plus basses avec l'augmentation de la charge thermique. La raison est
évidemment, que la température adoucit la rigidité de la structure et diminue les fréquences

153
Chapitre V

naturelles en raison des contraintes de compression internes, cependant, le cœur viscoélastique


devient plus amortissant, ce qui permet d’atténuer la pression acoustique.
Également, les réponses de la STL (figure V. 3) ont tendance d’augmenter et de se pencher
vers les basses fréquences avec l’augmentation de la température de chargement, cela explique
l’augmentation des capacités dissipatives de la structure tout en remarquant l’effet de la perte de
la rigidité sur les fréquences naturelles.

Figure V. 2. Réponses fréquentielles de la pression acoustique de la plaque sandwich avec cœur viscoélastique
indépendant de la fréquence

Figure V. 3. Réponses fréquentielles de la perte de transmission acoustique « STL » de la plaque sandwich avec
cœur viscoélastique indépendant de la fréquence

Afin d’étudier les réponses acoustiques sous l’effet de différents facteurs d’amortissement
viscoélastique, les différentes réponses de pression acoustique pour différentes valeurs de facteur

154
Chapitre V

d’amortissement ηv=0.1, 0.5, 1.0 et 1.5, sont présenté dans la figure V. 4 avec différentes valeurs
de température de chargement ΔT=0, 10, 20 et 30 °C. Il est apparu que les pics d’amplitudes
diminuent avec l’augmentation de facteur d’amortissement dont une atténuation complète a été
observée pour ηv=1.5. Ainsi, les réponses de STL (figure V.5) montrent que la structure devient
plus amortissante quand les valeurs du facteur de perte viscoélastique sont élevées, atténuant par
conséquent l’effet d’irradiation acoustique.

Figure V. 4. Réponses fréquentielles de la pression acoustique de la plaque sandwich à cœur viscoélastique


indépendant en appuis simples pour différentes valeurs de facteur de perte ((a)- ΔT=0°C, ΔT=10°C, ΔT=20°C,
ΔT=30°C)

155
Chapitre V

Figure V. 5. Réponses fréquentielles de STL de la plaque sandwich à cœur viscoélastique indépendant en appuis
simples pour différentes valeurs de facteur de perte ((a)- ΔT=0°C, ΔT=10°C, ΔT=20°C, ΔT=30°C)

V.B.2.2. Modèle de comportement à module variable

La deuxième configuration de la plaque sandwich est considérée avec le cœur


viscoélastique en DYAD606 dépendant de la fréquence. Les réponses de la pression acoustique
et du facteur de perte acoustique « STL » y sont obtenues, où, nous considérons les mêmes
propriétés mécaniques et géométriques pour différentes températures du cœur. Il est très évident
d’après les figures V.6 et V.7 que l’augmentation de la température de cœur viscoélastique
DYAD606 permet d’atténuer les pics d’amplitudes de la pression acoustique.

156
Chapitre V

Figure V. 6. Réponses fréquentielles de la pression acoustique de la plaque sandwich avec viscoélastique à cœur
viscoélastique en DYAD606

Figure V. 7. Réponses fréquentielles de STL de la plaque sandwich avec viscoélastique à cœur viscoélastique en
DYAD606

157
Chapitre V. Conclusion

Conclusions

Dans ce chapitre, une approche numérique basée sur une théorie d’ordre élevé des plaques
sandwichs à cœur viscoélastique a été présentée afin de caractériser les réponses vibro-
acoustiques des poutres sandwichs à cœur viscoélastique. L’objectif principal était donc
d’examiner l’efficacité de l’amortissement des matériaux viscoélastiques décrits par des lois de
comportement dépendant non seulement de la fréquence, mais aussi à la température. Par
conséquent, différents modèles viscoélastiques y ont été examinés en tenant en compte leurs
propriétés mécaniques spécifiques.

D’après les résultats obtenus, les conclusions suivantes peuvent être tirées :

- L’étude paramétrique de la variation de la température de chargement sur le


comportement acoustique de la plaque sandwich à cœur viscoélastique à cœur
indépendant de la fréquence, a montré que l’amortissement acoustique de la structure
s’améliore avec l’augmentation de la température bien que la rigidité de la structure
diminue en considérant que les faces composites ont un comportement parfaitement
élastique. Cela revient au fait des propriétés viscoélastiques qui rendent la structure plus
amortissante des énergies acoustiques irradiées.
- En ce qui concerne la plaque sandwich avec le cœur en DYAD606, les mêmes
conclusions pour la poutre sandwich ont été tirées dans cette section, à laquelle la
structure plaque est plus efficace en matière d’amortissement quand la température est
élevée à celle de la température ambiante.

158
Bilan, conclusions et perspectives

159
Bilan, conclusions et perspectives

Bilan
L’objective de cette étude était la maitrise des phénomènes vibro-acoustiques des structures
mécaniques munies de matériaux viscoélastiques en examinant les réponses vibro-acoustique,
ainsi, afin d’évaluer l’efficacité de traitement passif à amortir les vibrations et les radiations
acoustiques. Les matériaux viscoélastiques utilisés dans les structures composites contribuent
dans l’atténuation des vibrations qui peuvent provenir de divers chargements dynamiques. Ces
matériaux viscoélastiques sont capables de transformer l’énergie de vibration en énergie
thermique ce qui permet de dissiper l’énergie de déformation sous forme de chaleur.

Par conséquent, le comportement vibratoire libre et forcée ainsi que le comportement vibro-
acoustique des structures poutres et plaques sandwichs à cœur viscoélastique avec différentes
lois de comportement, différentes configurations, différentes conditions aux limites et sous divers
chargements dynamiques (mobile, concentré harmonique), ont été caractérisés et analysés en
tenant en compte aussi l’effet de la température.

L’approche numérique utilisée dans ces travaux de thèse est basée généralement sur la
méthode des éléments finis et la méthode des éléments de frontières pour la formulation de
l’équation de mouvement et la méthode asymptotique numérique combinée à la méthode
différenciation automatique pour obtenir la base modale servant à la résolution de l’équation de
mouvement.
Tout d’abord, la validation de l’approche numérique a été réalisée dans le chapitre II en
comparant les résultats avec d’autres références. Ensuite, une étude paramétrique dans le
domaine fréquentiel a été effectué au chapitre III pour évaluer l’amortissement structurel des
sandwichs munis de matériaux viscoélastiques et chercher la configuration optimale des poutres
et plaques sandwich. Au chapitre IV, les réponses dynamiques des poutres et plaques sandwichs
à cœur viscoélastique sous chargement dynamique mobile sont obtenues en considérant
différentes lois viscoélastiques dépendant non seulement de la fréquence mais aussi du temps et
plusieurs configurations des structures sandwich. Cependant, pour la plaque sandwich deux types
de mouvement sont examinés pour la structure plaque dont le premier est linéaire selon une ligne

160
Bilan

droite et le deuxième est un mouvement en zigzag. Le schéma d’intégration de Newmark est


appliqué pour résoudre l’équation gouvernant le mouvement vibratoire. Le dernier chapitre V,
nous avons traité les réponses vibro-acoustiques des sandwichs à cœur viscoélastique dans lequel
une approche numérique a été présentée basée sur une théorie d’ordre élevé dont la méthode des
éléments finis a été combiné à la méthode des éléments de frontières. L’objectif de ce chapitre
était d’examiner l’efficacité de l’amortissement des radiations acoustiques de différents
matériaux viscoélastiques décrits par des lois de comportement dépendant non seulement de la
fréquence mais aussi à la température.

Conclusions
Les structures abordées durant les travaux réalisés sont deux types dont la première est une
poutre sandwich et la deuxième est une plaque sandwich. Les deux types de structures sont munis
de matériaux viscoélastiques. Par conséquent, les chapitres ont traité chacun de structure de
manière indépendante tout en adoptant des théories et des applications adéquates en tenant en
compte les propriétés géométriques pour chaque type de ces structures. Les conclusions de
chaque chapitre sont aussi divisées en deux parties dont la première concerne les études établies
des structures poutres sandwichs et la deuxième pour les structures plaques. A partir des travaux
réalisés, nombreuses conclusions peuvent y être tirées concernent les deux types de structures
étudiées.

161
Conclusions

Les études paramétriques de l’effet de la configuration de la structure poutre sandwich à cœur


viscoélastique ont mis en évidence que la perte de rigidité due à l’orientation des fibres des
couches de face des poutres sandwichs est la principale cause de l’augmentation d’amplitudes
des réponses vibratoires fréquentielles et temporelles. Cependant, ces études ont dévoilé que
l’amortissement des structures poutres et plaques devient plus considérable avec les faibles
valeurs d’épaisseur de la couche viscoélastique. Ainsi, l’asymétrie de la structure est très
importante et permet de renforcer l’aptitude de la structure à atténuer les vibrations.

L’efficacité de traitement passif d’amortissement était très évidente pour les différentes
réponses vibratoires et vibro-acoustique après avoir réalisé étude comparative de différents types
de cœurs viscoélastiques (PVB, ISD112 à 20° et ISD112 à 27°) avec un matériau purement
élastique. D’un autre côté, les propriétés d’amortissement se diffèrent d’un matériau
viscoélastique à un autre dont les cœurs viscoélastiques en ISD112 ont plus de capacités
dissipatives par rapport au cœur en PVB.

En ce qui concerne le cœur viscoélastique DYAD606 qui est fortement dépendant de la


fréquence et de la température, ses propriétés amortissantes sont aussi dépendantes aux
conditions thermiques dont l’augmentation de la température permet de rendre ce matériau
viscoélastique plus amortissant d’amplitudes vibratoires.

Ainsi, l’effet de la vitesse de la charge mobile est très important lorsque cette vitesse est près
de la vitesse critique tout en observant une augmentation significative des amplitudes vibrations
de différentes structures.

Perspectives
Les travaux de cette thèse de recherche sont réalisés pour surmonter les problèmes liés aux
vibrations structurelles et les bruits acoustiques qui peuvent altérer les fonctions des systèmes en
appliquant la technique d’amortissement passif aux structures sandwich. Tandis que ces travaux
ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan et ils ouvrent la voie de nombreux axes de recherche.

162
Perspectives

De point de vue numérique aussi, l’efficacité de traitement passif abordé est très efficace
quand il s’agit de moyennes et hautes fréquences à la réciproque de la technique d’amortissement
actif qui est plus efficace aux faibles fréquences. L’application de la technique hybride « Passif
+ Actif) sera plus efficace tenant en compte toutes les plages de fréquences. L’élaboration d’un
modèle interactif de la technique hybride s’apparaît comme un objectif très important à atteindre.

Ainsi, l’optimisation des paramètres de conception est un axe aussi important à explorer, une
procédure d'optimisation numérique est une approche décisive pour obtenir une véritable
configuration optimale globale du système non seulement à l’échelle macroscopique, mais aussi
à l’échelle microscopique en parlant sur les micros/nano structures. Cette étude repose sur
l’optimisation des paramètres matériels et géométriques ainsi que les conditions de
fonctionnement de ces structures.

Le troisième axe qui semble aussi d’importance est le comportement non-linéaire des
structures sandwich. En réalité, plusieurs travaux ont été portés sur cet axe de recherche, mais
toujours avec contraintes et restrictions empêchant à maitriser le véritable problème. L’utilisation
d’une approche basée sur une base modale linéaire et à un seul mode doit être évitée en utilisant
par exemple les outils du numérique avancé. Il serait envisageable d’introduire du concept de
l’intelligence artificielle « Artificiel Intelligence AI» tels que les machines d’apprentissage
« Machine Learning ML » dans la résolution du problème est une étape importante qui peut
affranchir tous types de difficultés rencontrées en raison de l’efficacité de ces méthodes ainsi
qu’ils représentent une tendance actuelle de la recherche.

Du point de vue expérimental, les essais expérimentaux dans le domaine d’ingénierie sont
toujours nécessaires pour valider n’importe quelle approche numérique basée sur la théorie
fondamentale. Les modèles du comportement viscoélastique sont fortement dépendants du
temps, de la fréquence et de la température ainsi que leurs données expérimentales sont
pertinentes et rares, il est nécessaire de mener des essais expérimentaux caractéristiques pour
avoir des modèles plus précis dans le but de mieux maitriser dans les approches numériques

163
Annexe
ANNEXE A

ANNEXE A

Principe de formulation variationnelle

A.1. Principe des travaux virtuels

Le principe du travail virtuel est un modèle variationnel couramment utilisé en mécanique


des solides. Il stipule que pour tout déplacement virtuel 𝛿𝑢, la somme des travaux effectués par
les forces externes, les forces internes et les forces d'inertie, est nulle [120] :

  U  K W  0  A.1

où 𝛱 est l'énergie potentielle totale, 𝑈,𝐾 et 𝑊 sont l'énergie de déformation, l’énergie cinétique
et l'énergie des forces extérieures, respectivement.

A.2. Principe de Hamilton

Le principe de Hamilton est une forme intégrale dans le temps du principe du travail virtuel.
Il est obtenu par une transformation intégrale de l'expression :

T T

 ()dt   (U   K  W )dt  0  A.2 


0 0

qui traduit la stationnarité de l'intégrale de la différence entre l’énergie de déformation, l'énergie


cinétique et l'énergie des forces extérieures.

165
ANNEXE A. Principe de formulation variationnelle

A.3. Conditions aux limites

A.3.1. Condition limite de Dirichlet

La condition aux limites de Dirichlet, est la solution 𝑢(𝑥) associée à une équation
différentielle ou à une équation aux dérivées partielles sur les frontières d’un domaine compact,
par exemple :

u( x  0)    A.3

Où 𝛼 est la valeur de la condition aux limites.

A.3.2. Condition limite de Neumann

La condition aux limites de type Neumann, est la dérivée de la solution 𝑢′(𝑥) associée à une
équation différentielle ou à une équation aux dérivées partielles sur les frontières d’un domaine
compact, par exemple :

u
  A.4
x x 0

Où 𝛽 est la valeur de la condition aux limites.

A.3.3. Condition limite Mix (Robin)

La condition aux limites de type Mix, est donnée en fonction de la solution 𝑢(𝑥) et la dérivée
normale de la solution 𝑢′(𝑥) associée à une équation différentielle ou à une équation aux dérivées
partielles sur les frontières d’un domaine compact, par exemple :

u
 u    A.5
x

A.4. Opérateurs et fonctions mathématiques

A.4.1. Opérateur Nabla

Nabla noté ∇, est un opérateur utilisé en mathématiques, notamment en calcul vectoriel, comme
opérateur différentiel vectoriel présenté par un vecteur de dérivés partiels.

166
ANNEXE A

  
 , ,  A.6 
x1 y1 z1

Ainsi, plusieurs opérateurs mathématiques peuvent être exprimés en fonction de l’opérateur ∇ :

grad (u )  u  A.6.a 
div(u )  .u  A.6.b 
rot (u )    u  A.6.c 

avec les propriétés suivantes:


 2u  .u  A.7.a 
.  gu   g .u  u.g  A.7.b 
 
    u   .u - 2u    A.7.c 

.   u =0   A.7.d 
  u  dV   n.udS
V S
 A.7.e 

A.5. Identification de Green


  u.g  g.u  dV   gu.ndS
V S
 A.7.f 

Premier ordre
Pour 𝑢 ⃗ 𝜙, l’équation (A.7.f) devient :
⃗ = 𝑔∇

 g  g   dV   g  ndS  A.8 


2

V S

Deuxième ordre
Pour 𝑢
⃗ = 𝑔∇ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑔, l’équation (A.7.f) devient :
⃗ 𝜙 − 𝜙∇

 g  g   dV    g  n  g  n  dS  A.9 


2

V S

A.6. Fonction delta

La distribution de Dirac ou la fonction Delta noté 𝛿(𝑥) est une fonction qui prend une valeur
infinie en 𝑥 = 0, et la valeur zéro partout ailleurs dont l'intégrale sur ℝ est égale à 1.

167
ANNEXE B. Méthode des élément finis

ANNEXE B

Méthode des éléments finis

La méthode des éléments finis est l’un des outils de mathématiques appliquées permettant de
rechercher une solution approchée d’un problème décrit par une équation différentielle (ED) ou
une équation aux dérivées partielles (EDP) sur un domaine compact avec conditions aux bords
et/ou à l'intérieur du domaine du type Dirichlet (valeurs aux limites) ou Neumann (gradients aux
limites) ou de Robin (relation gradient/valeurs sur les frontières). La méthode des éléments finis
est basée généralement sur la formulation variationnelle.

B.1. Discrétisation
La discrétisation consiste à subdiviser le domaine 𝛺 en un ensemble d'éléments disjoints 𝛺𝑒 .
Chaque élément 𝛺𝑒 est défini par un ensemble de nœuds dont le nombre est 𝑛𝑛𝑒 .

ne
 i1
e (B.1)

Le type de l’élément est choisi en fonction de l’espace d’interpolation, de la nature de


l’application, de ressources de calcul et de qualité d’approximation. Par conséquent, il existe de
nombreux types d’éléments finis, un élément peut être classé en fonction de l’espace
d’interpolation : unidimensionnel (1D), bidimensionnel (2D) ou tridimensionnel (3D), ainsi
qu’en fonction du degré d’interpolation qui peut être linéaire, quadratique cubique.

B.1. Approximation
En éléments finis, le champ de variable est remplacé par un champ décrit en fonction de
nombre finis des nœuds :

nnt
u r ( x, y, z )  u app ( x, y, z )   Ni ( x, y, z ) un  (B.2)
i 1

où 𝑢𝑟 , 𝑢𝑎𝑝𝑝 et {𝑢𝑛 } sont respectivement le champ de déplacement réel, le champ de déplacement


approché et le vecteur de déplacement nodal présentant les valeurs du déplacement pour chaque
nœud. Les termes 𝑁𝑖 sont les fonctions de forme représentant les poids associés à chaque nœud

168
ANNEXE B

du modèle d’éléments finis. Ces fonctions doivent être continuées et doivent satisfaire les valeurs
nodales (figure B.2) :

1 pour j=i
Ni ( x j , y j , z j )   (B.3)
0 pour j  i
La construction des fonctions de forme (interpolations) dépend aussi de la nature du problème
et la précision des résultats demandés. Plusieurs méthodes sont existes pour construire ces
fonctions en se basant sur le triangle du Pascale afin de choisir le degré des polynômes
d’interpolation.

Ainsi, les polynômes de Lagrange sont l’une des méthodes d’approximation les plus utilisés
en éléments finis pour construire des fonctions de forme. Elles y offrent une qualité très
acceptable. Ces polynômes sont donnés pour une approximation unidimensionnelle par :

 x  xi 
Ni  inn1,e i  j   (B.4)
 xi  x j
 
Où 𝑛 est le degré du polynôme.

B.3. Élément isoparamétrique


Les éléments paramétriques sont développés pour surmonter les difficultés liées aux
géométries des structures complexes. Ces éléments sont définis dans le repère appelé « repère
local » dans lequel un élément de référence appelé « élément parent » est défini en fonction les
coordonnés du repère local (𝜉, 𝜂, 𝜁). La transformation géométrique de l’élément parent à
l’élément physique se fait à travers les fonctions de transformation géométrique 𝑇𝑖 (𝜉, 𝜂, 𝜁) et
certains nombres de points géométriques de l’élément physique.

 
x  ,  ,    Ti  ,  ,   x e (B.5.a)

y  ,  ,    T  ,  ,    y 
i
e
(B.5.b)

z  ,  ,    T  ,  ,    z 
i
e
(B.5.c)

Le nombre des points géométriques, est déterminant dans le choix de type de transformation.
Pour cela, nous pouvons distinguer trois types de transformations, la première est la

169
ANNEXE B. Méthode des élément finis

transformation sub-paramétrique, dans ce cas le nombre des points géométriques est inférieur au
nombre de nœuds, la deuxième est la transformation isoparamétrique dont le nombre est égal au
nombre de nœuds. Le troisième type est la transformation super-paramétrique dont le nombre
des points géométriques, est supérieur au nombre de nœuds.

En ce qui concerne la famille de transformation isoparamétrique (figure B.4), le degré


d’interpolation est identique pour la forme d’interpolation, autrement dit, les points géométriques
correspondent aux nœuds de discrétisation. De ce fait, chacun des points de l’élément de
référence devra coïncider avec un point de l’élément réel. Chaque coordonnée de l’élément réel
peut donc être repérée à partir des coordonnées des nœuds de l’élément parent et les fonctions de
transformation géométrique 𝑇𝑖 (𝜉, 𝜂, 𝜁) qui sont par conséquent identiques aux fonctions de forme
de l’élément réel :
Ti  Ni (B.6)
Par conséquent l’équation B.5 devient :

 
x   ,  ,    N i  ,  ,   x e (B.7.a)

y  ,  ,    N  ,  ,    y 
i
e
(B.7.b)

z  ,  ,    N  ,  ,    z 
i
e
(B.7.c)

Transformation iso-paramétrique
Point géométrique
Nœud

y Elément physique
𝜂

Elément local
x
Figure B. 1. Exemple d’une transformation isoparamétrique plane

170
ANNEXE B

 N1   N1 
    
   x 
 N1   N1 
    J   (B.8)
    y 
 N1   N1 
   
    z 

Où |𝐽| est le déterminant de la matrice Jacobienne de la transformation :

 ng N1
ng
N1
ng
N1   N N ng   x1 y1 z1 
 
 i 1 
xi i 1 
yi 
i 1
zi 
   
1 N 2

... 
   x2 y2 z 2 

 ng  
N1
ng
N1
ng
N1   N1 N 2 N ng  . . 
J   xi  yi  zi   ...   (B.9)
          . . 
 i 1 i 1 i 1
 
 ng N1
ng
N1
ng
N1   N1 N 2 N ng  . . 
 
 
 i 1 
xi 
i 1 
yi 
i 1
zi 
    
...
   xng yng z3 

avec (𝑥𝑖 , 𝑦𝑖 , 𝑧𝑖 ) sont les points géométriques de l’élément réel et 𝑛𝑔 est le nombre de nœuds
de l’élément.

Puisque les champs de déplacements sont définis en fonction des coordonnées de l’élément
local, les formes d’intégration doivent être effectuées en fonction de l’élément parent. Le volume
élémentaire 𝑑𝑉𝑝 de l'élément physique est lié au volume élémentaire 𝑑𝑉𝑝 de l'élément de
référence par :

dVp  J dVr  J d d d (B.10)

Par conséquent, l’intégrale devient :

Le Le

 (...)dV   (...) J d d d
0
p
0
(B.11)

B.4. Assemblage
La procédure d'assemblage consiste à établir la somme des matrices et des vecteurs du
comportement. La continuité de la variable entre les éléments doit être assurée puisque la
procédure de maillage est reposée sur les liens de connectivité entre les éléments de maillage.

171
ANNEXE C. Méthode Asymptotique Numérique (MAN)

ANNEXE C

Méthode Asymptotique Numérique (MAN)

Nombreux problèmes en mécanique peuvent être discrétisés et présentés sous la forme d’un
problème de résidus suivant:

R(U ,  )  0 (C.1)
Où 𝑅 est un système d’équations d’ordre 𝑛 × 𝑛 dont (𝑈, 𝜆) sont les solutions. Les méthodes
asymptotiques numériques y sont largement appliquées [130]-[131]. Elles reposent sur les
techniques de développement en séries entières tronquées à ordre bien défini les courbes de
solutions (𝑈, 𝜆) par rapport à un paramètre de chemin noté 𝛼.

N
U    U j     U n  C.2
n

n 1

N
         n  C.3
j n

n 1

où, 𝑁 est l’ordre de troncature.

L’idée est de générer une séquence de morceaux de solutions dans le cadre d’une technique
appelée « technique de perturbation » en commençant d’un problème initial 𝛼𝑗 = 0 vers un
problème non linéaire pour 𝛼𝑗 = 1.

172
ANNEXE C

Figure C. 1. Exemple d’un morceau de solution

Chaque morceau de solution n’est valide que pour 𝛼 ∈ [0, 𝛼𝑚𝑎𝑥 ] , où 𝛼𝑚𝑎𝑥 est le rayon de
convergence du morceau de solution, donnée par :

1
 U1  1
N
 max     (C.4)
 U n 

𝜀 est le paramètre de précision.

Pour que le morceau soit la solution du système, ce dernier doit vérifier l’équation (C.1) qui
s’écrit sous la forme :

R(U   ,   )   R1 + R1 ...  Rn  0  C.5

avec:

Rn  0 pour n  1  C.6

chaque terme 𝑅𝑛 est un système d’équations linéaires s’écrit sous la forme:

173
ANNEXE C. Méthode Asymptotique Numérique (MAN)

R R
Up   p  Fpnl pour n  1  C.7 
U j  j

où le second membre 𝐹𝑝𝑛𝑙 dépend des termes d’ordre inférieur du couple (𝑈, 𝜆).

Cependant, le système Eq.(C.6) est mal posé à cause de l’existence de 𝑛 équation et 𝑛 + 1


inconnus. Une condition supplémentaire est nécessaire pour que nous puissions résoudre le
problème. La définition du paramètre de chemin a comme étant la pseudo-longueur d’arc peut
être une solution supplémentaire donnée sous la forme :

  (U  U j )U1  (   j )1  C.8

cette formule correspond à la projection de l’incrément de solution sur la direction tangente de


(𝑈𝑗 , 𝜆𝑗 ). En remplaçant les Eqs. (C.2-C.3) dans l’Eq.(C.8), nous obtenons:

U1  12  0  C.9
2

U p .U1   p 1  0  C.10

par conséquent, la résolution du problème Eq.(C.1) passe par le calcul des membres 𝐹𝑝𝑛𝑙 et la
résolution de 𝑁 équations du système Eq.(C.7).

174
ANNEXE D. Réponses 3D de la plaque sandwich en ISD112 à 27° sous chargement mobile

ANNEXE D

Réponses 3D de la plaque sandwich en ISD112 à 27° sous


chargement mobile

Dans cette section, les réponses de déplacement de tous les nœuds du maillage de la plaque
sandwich étudiée à la section IV.B.3.1, sont présentées pour chaque instant dont 0< 𝑡 < 5𝜏𝑙 .

D.1. Mouvement rectiligne suivant une ligne droite


Les principaux résultats obtenus des réponses de déplacement en trois dimensions de la plaque
sandwich à cœur en ISD112 à 27° simplement appuyée, sont présentés dans les figures D.1- D.6.
La trajectoire de la charge est considérée suivant une ligne droite dont la vitesse est constante.

D.2. Mouvement en zigzag


Pour un mouvement rectiligne par morceaux de forme zigzag avec une vitesse constante, les
réponses de déplacement en trois dimensions de la même plaque sandwich, sont présentées dans
les figures D.6 - D.11.

175
ANNEXE D. Réponses 3D de la plaque sandwich en ISD112 à 27° sous chargement mobile

Figure D. 1. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 0 < 𝑋/𝜏 < 0.4 (vibrations forcées)

176
ANNEXE D

Figure D. 2. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 0.4 < 𝑋/𝜏 < 0.85 (vibrations forcées)

177
ANNEXE D. Réponses 3D de la plaque sandwich en ISD112 à 27° sous chargement mobile

Figure D. 3. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 0.85 < 𝑋/𝜏 < 1 (vibrations forcées)

178
ANNEXE D

Figure D. 4. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 1 < 𝑋/𝜏 < 2.4 (vibrations libres)

179
ANNEXE D. Réponses 3D de la plaque sandwich en ISD112 à 27° sous chargement mobile

Figure D. 5. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement rectiligne et vitesse constante pour 2.5 < 𝑋/𝜏 < 3.6 (vibrations libres)

180
ANNEXE D

Figure D. 6. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement en zigzag et vitesse constante pour 0 < 𝑋/𝜏 < 0.27 (vibrations forcées)

181
ANNEXE D. Réponses 3D de la plaque sandwich en ISD112 à 27° sous chargement mobile

Figure D. 7. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement en zigzag et vitesse constante pour 0.29 < 𝑋/𝜏 < 0.58 (vibrations
forcées)

182
ANNEXE D

Figure D. 8. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement en zigzag et vitesse constante pour 0.58 < 𝑋/𝜏 < 0.85 (vibrations
forcées)

183
ANNEXE D. Réponses 3D de la plaque sandwich en ISD112 à 27° sous chargement mobile

Figure D. 9. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement rectiligne par morceaux (mouvement zigzag) et vitesse constante pour
0.9 < 𝑋/𝜏 < 1 (vibrations forcées)

184
ANNEXE D

Figure D. 10. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement en zigzag et vitesse constante pour 1 < 𝑋/𝜏 < 2.2 (vibrations libres)

185
ANNEXE D. Réponses 3D de la plaque sandwich en ISD112 à 27° sous chargement mobile

Figure D. 11. Réponses de la plaque sandwich à cœur viscoélastique ISD112 à 27° sous chargement mobile de mouvement en zigzag et vitesse constante pour 2.2 < 𝑋/𝜏 < 3.35 (vibrations
libres)

186
Références
Références

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